V.6.2.2 Roches altérées
Observations
Les teneurs en REE de tous ces échantillons sont
inférieures à celle du PAAS. Les
échantillons Kis 1-30, et Kis 13201 possèdent des
profils quasi plats. L'échantillon Kis 1769 est
caractérisé par un profil concave du spectre des terres rares
moyennes. L'échantillon Kis 158 est caractérisé par une
concentration plus faible en terres rares légères qu'en terres
rares lourdes, et son profil est typique de celui de la cryptomélane.
L'échantillon Kis 13200 ne présentant qu'un élément
(le cérium), son spectre ne donne aucune information (voir figure
V.6.2.2).
Figure V.6.2.2 : Profil des terres rares des roches
altérées (Kis 1-30, Kis 1-58, Kis 1769 RG, Kis 13200 RG et Kis
13201 RG).
Discussion
Les différents échantillons montrent des profils
qui différent, car ils ne contiennent pas exactement les mêmes
phases minérales. Aucune anomalie significative qui peut être
associé à un tel processus n'est observée. Les
interprétations des enrichissements en terres rares d'un
échantillon à l'autre peuvent être nombreuses. Nous savons
que les principaux facteurs contrôlant la chimie des REE sont entre autre
le pH ( en effet, le pH va jouer un rôle sur les
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processus d'adsorption et de complexation), les conditions
d'oxydo-réduction (cas de l'anomalie en cérium), la
stabilité du complexe REE-ligand (ainsi, il apparaît que les
terres rares lourdes forment des complexes plus stable que les terres rares
légères quel que soit le ligand considéré), le type
de matériel solide source, ... Si l'un de ces facteurs était
différent lors de la mise en place de chacun des échantillons, il
est donc normal d'avoir des profils en terres rares différents.
Les terres rares lourdes ont tendance à rester dans la
partie hydratée riche en acide phosphorique, sulfurique et carbonique
(Yans, 2003). Cette situation correspondrait à la partie plus riche en
cryptomélane. Ceci expliquerait l'enrichissement en terres rares lourdes
par rapport aux terres rares légères de l'échantillon Kis
1-58.
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