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Impact de l'exploitation du bois énergie sur l'écosystème forestier. Cas de la chefferie de Bangengele, dans le territoire de Kailo province du Maniema en Congo.

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par Dieudonné AMISI SHABANI
Université de Kindu (UNIKI) - Ingénieur Agronome A0 en Faune et Flore 2014
  

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INTRODUCTION

1. Etat de la question

Selon la FAO (2007), la population du monde est estimée à 6 milliards d'êtres humains dont 2 milliards utilisent le bois pour faire cuire leur repas ou se chauffer et 1,6 milliards dépendent directement de la forêt, 60 millions vivent en forêt équatoriale d'Amérique latine, Asie du Sud-estou d'Afrique de l'Ouest ; 350 millions vivent dans ou en bordure des forêts denses dont ils tirent leur subsistanceet1200 millions, dans les pays en voie de développement, utilisent la forêt pour vivre.

Plusieurs études ont été menées dans les pays en développement sur le bois énergie, elles ont mis l'accent sur la théorie de l'échelle des énergies. Certains auteurs se sont intéressés sur la relation entre la demande, le prix et le revenu de bois. Ceci dans le but de situer ce combustible par rapport aux autres formes d'énergie (fioul, gaz, électricité) (SMITH et al. 1994)..En Afrique, la littérature nous renseigne que le secteur du bois énergie a attiré l'attention des chercheurs dans un certain nombre de pays d'Afrique centrale et Australe.

Selon l'OIBT (2000) pour freiner la déforestation, le Cameroun a adapté de nouveaux systèmes combustibles pouvant être brûlés dans les foyers et fourneaux domestiques car cinquante pour cent de la population du Nord du Cameroun souffre d'une pénurie aigue de combustible de cuisine. La fabrication de ces briquettes combustibles par les populations autochtones a atténué le besoin de prélèvement de bois de feu dans les forêts indigènes.

Par ailleurs, dans une étude menée auprès de 400 ménages dans les villes de Yaoundé, Mbalmoyo et Ebolowa sur la consommation de différents combustibles dans les ménages urbains du Cameroun, NKAMLEU et al.,(2002) ont montré que le bois de feu est d'une très grande importance pour les ménages urbains. De plus, l'étude montre que lorsqu'on se déplace des villes à forte densité de population vers les villes moins densément peuplées, la consommation du bois gagne en importance.

Situation du bois-énergies en RDC

Selon MALELE (2003), la population de la République Démocratique du Congo a consommé environ 46 millions de mètre cubes de bois en 1999 sous forme d'énergie domestique. Cela équivaut à environ 12 millions de TEP (Tonne équivalent pétrole). L'utilisation du bois comme source d'énergie représente ainsi plus de 85% de la consommation d'énergie. Ce secteur constitue donc l'une des principales causes des dégradations des forêts à côté de l'agriculture itinérante sur brûlis.

Toutes les provinces de la République Démocratique du Congo consomment en majorité du bois (entre 73 et 98% de l'énergie totale consommé), mais Kinshasa utilise aussi une notable quantité de produits pétroliers et d'électricité. Le Katanga consomme beaucoup d'électricité et d'énergie fossile (MALELE op.cit.).

Le bois de feu constitue la source d'énergie la plus populaire en République Démocratique du Congo car sa collecte s'effectue de manière anarchique dans la forêt et sa transformation en charbon de bois constitue une réelle menace pour l'écosystème (surtout en proximité des sites urbains) (ANONYME, 2006)

Selon MALELE (2007), l'agglomération de la ville de Kinshasa avec sa démographie galopante et incontrôlée, consomme annuellement 8 à 10 millions de m3de bois, essentiellement sous forme de bois-énergie. Les différentes sources d'approvisionnement pour la satisfaction des besoins énergétiques se présentent comme suit : Bois (86%), Electricité (4%), Pétrole (9%) et Charbon minéral (1%)

En matière énergétique, la R.D.Congo dispose d'un important potentiel énergétique diversifié, constitué essentiellement de ressources non renouvelables: charbon, uranium, gaz naturel; de ressources renouvelables: énergie de biomasse (bois) et biogaz, énergie solaire, énergie éolienne, énergie géothermique et hydroélectricité; et ressource en eau (eau naturelle, eau minéral et eau thermale) (9,27%) et Kinshasa (37,6%).Comme on peut le constater, le programme d'électrification du pays ne progresse que trèstimidement. Le bois continuera encore pour longtemps à fournir et à satisfaire les besoinsen énergie domestique des ménages. L'industrialisation dans les principaux sites de production forestière restera hypothétique compte tenu de l'évolution actuelle de la desserte en énergie (FOSA, 2008).

La production du bois-énergie est largement artisanale et totalement incontrôlée

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard