REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE
DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE DE
KINDU
UNIKI
B.P :122
KINDU
FACULTE DES SCIENCES
AGRONOMIQUES
DEPARTEMENT DE GESTION DE
RESSOURCES NATURELLES
IMPACT DE L'EXPLOITATION DE BOIS ENERGIE SUR
L'ECOSYSTEME FORESTIER :
Cas de chefferie de Bangengele dans le territoire de
Kailo.
PAR :
AMISI SHABANI
Dieudonné
Mémoire,Présenté et
défendu en vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur
Agronome..
² OPTION FAUNE ET
FLORE
Directeur :
Dr.N'SHIMBA SEYAHyppolyte
Professeur
Encadreur :Ir.Msc.
ONADAMBO NYONGOMBE
Chef de
travaux
Première session
DEDICACE
A vous nos chers parents AMUZATI SUMAILI Bovic et LALIA
MASTAKI Agathe ;
A vous notre oncle maternel, MUKWAMBA LUNYASI Alexis et ses
femmes pour un soutien sans précèdent pour la réussite de
mes études ;
A vous nos deux grands-mères IVONNE FATUMA et SALAMA
YUNGILELO ;
A vous tous de la famille, tantes et oncles maternels et
paternels, frères et soeurs,
A tous mes amis d'élites.
Nous vous dédions ce présent
REMERCIEMENTS
À toi l'éternel toit puissant, rendons
grâce pour toutes les merveilles que tu as accomplies pour nous,
A tous ceux qui de près ou de loin nous que nous
n'avons pas cité dans ce présent, qu'ils trouvent nos
sincères remerciements,
Je remercie, le Professeur N'SHIMBA SEYA Hyppolyte, et au CT
KATUSI pour la confiance qu'ils ont voulu me témoigner durant tout ce
temps ,pour leur patience ,leur bonne humeur et leurs qualités humaines
ainsi que leur soutien dans les moments de baisse de motivation,
J'adresse mes remerciements au Chef des travaux, Ir. ONADAMBO
NYONGOMBE Trésor pour son implication dans l'encadrement de ce travail
et ses connaissances nous ont permis de bien mener à bien ce projet qui
a porté ses fruits. Au Doctorant IDRISS AYAYA pour la documentation et
ses connaissances ;
J'adresse un grand merci à tous mes amis d'ici et
d'ailleurs rencontrés durant le mémoire avec qui j'ai pu partager
des bons moments de franches rigolades, de discussion scientifique, je
cite : ISIMBA OMARI, COSMAS, YUSUFU SAIDI, FATUMA ANASI, ARIDJA MARIAMU,
USSENI NASIBU, AMURI KAUNGO, GASPARD MWELWA, KAKENYE SABUNI, KAMBA TAMBWE, LUYU
WATANGA, KAPOLI OMBA, MWABI KITENGE,...
Un grand merci à mes parents qui m'ont toujours
soutenu et encouragé durant ma longue vie d'étudiant, ils n'ont
jamais perdu espoir bien qu'a un moment ils ont bien dus se si j'allais un
jour en finir avec les études.
Merci à mon oncle Alexis MUKWAMBA LUNYASI pour son
sponsoring à mes études,
Pour citer chaque personne de son nom, ça peut me
prendre plusieurs papiers, car vous êtes nombreux, c'est pourquoi je
remercie globalement tous ceux qui ont contribué sur tous les plans de
près ou de loin à la réussite de mes études
pourquoi pas cette oeuvre grandiose.
Dieudonné AMISI SHABANI
LISTE DE TABLEAU X ET FIGURES
TABLEAUX
Tableau 1 : Répartition des enquêtés
selon leur tranche d'âge.
Tableau 2 : Durée dans l'exploitation du charbon de
bois et bois de chauffage par nos enquêtés.
Tableau 3 : sexe et niveau d'étude de nos
enquêtés
Tableau 4 : raison évoqué pour le choix de
cette activité.
Tableau 5 : source d'énergie utilisée dans
la chefferie de Bangengele
Tableau 6. Les espèces utilisées comme bois
énergie dans le milieu d'étude
Tableau 7 : Le nombre d'arbre abattu par les
exploitants de bois énergie
Tableau 8: le mode ou le système d'abattage des
essences utilisé dans le milieu en étude
Tableau 9 : souhait de l'abandon de cette activité
et niveau de connaissance.
FIGURES
Figure 1 : illustration de la fréquence des
essences citées par les enquêtés
Figure 2 : mode d'accès à la ressource
par nos enquêtés
Figure3 : opinion des exploitants enquêtés
sur les zones interdites pour exploiter et les zones interdites ou hors
exploitation
LISTE DES ABREVIATIONS
EFI: Exploitation à faible impact
CIRAD: Centre de coopération Internationale en
recherche agronomique pour le développement
FAO : Fonds des Nations- Unies pour l'Alimentation
Agriculture
Fo: fréquence observée
FR: fréquence relative
MDP: Mécanisme pour un développement propre
m3: mètre cube
NPK: Azote, Phosphore et Potassium
PFNL: Produits forestiers non ligneux
RD Congo : République Démocratique du Congo
Tep : tonne équivalent pétrole
%: pourcentage
RESUME
Notre étude porte sur l'impact de l'exploitation du
bois énergie sur l'écosystème forestier dans la chefferie
de Bangengele dans le territoire de Kailo. Pour atteindre nos objectifs et
répondre aux questions posées à l'introduction, nous
avons formulé certaines hypothèses. Nous avons utilisé la
méthode d'enquête, à l'aide d'un questionnaire
d'enquête préétabli comprenant 15 questions
formulées que nous avons adressé à 150 exploitants
répartis dans 3 sites.
Les résultats suivants ont été
envisagés
1. Quantité d'arbre abattu : ce sont des
quantités considérables d'arbres qui sont perdues soit pendant
la période d'étude (six mois), de 1340 m3 en moyenne,
Il y a des énormes pertes en termes de patrimoine arbre. Ce qui influe
négativement sur l'écosystème forestier, la destruction de
l'habitat.
2. Source d'énergie : le résultat montre
que 100% de la population enquêtée consomme l'énergie
bois. Ce sont les écosystèmes forestiers dans la chefferie de
Bangengele qui sont mis en exploitation afin de fournir à la population
des combustibles ligneux pour répondre aux besoins des ménages.
Deuxième impact sur l'écosystème forestier ;
3. Essences fréquemment utilisées :
Triplochitonscleroxylon suivie de Afzeliabipendensis,
Piptadeniastrumafricanum,Zanthophyullummacrophyllum,
Symphoniaglobulifera,l'espèce Gilbertiodendrondewevrei est
la moins consommée cela se justifie par le fait qu'il faut aller dans le
massif forestier lointain pour rencontrer cette espèce qui est en train
de se raréfiée. Dans la chefferie de Bangengele seule la
disponibilité de l'essence détermine quelle essence à
couper et non la préférence ;
4. Système de coupe utilisé : dans la
chefferie de Bangengele 60% des exploitants de bois énergie
enquêté pratiquent la coupe des arbres à l'aveugle
(système non sélectif) et 40% évoluent dans les
concessions où la règle d'or est l'abattage sélectif que
le concessionnaire lui-même viendra exploiter les
prélèvements de bois, sans restitution, ont fait qu'entre autre,
l'environnement immédiat soit débarrassé de ses
ressources énergétiques .seules des recrus forestiers pauvres et
savanes boisées subsistent. A l'issue de ce qui précède
nous pouvons affirmer que l'exploitation du bois énergie a un impact
négatif sur l'écosystème forestier de notre Kindu en
général et celui de Bangengele en particulier.
INTRODUCTION
1. Etat de la question
Selon la FAO (2007), la population du monde est estimée
à 6 milliards d'êtres humains dont 2 milliards utilisent le bois
pour faire cuire leur repas ou se chauffer et 1,6 milliards dépendent
directement de la forêt, 60 millions vivent en forêt
équatoriale d'Amérique latine, Asie du Sud-estou d'Afrique de
l'Ouest ; 350 millions vivent dans ou en bordure des forêts denses
dont ils tirent leur subsistanceet1200 millions, dans les pays en voie de
développement, utilisent la forêt pour vivre.
Plusieurs études ont été menées
dans les pays en développement sur le bois énergie, elles ont mis
l'accent sur la théorie de l'échelle des énergies.
Certains auteurs se sont intéressés sur la relation entre la
demande, le prix et le revenu de bois. Ceci dans le but de situer ce
combustible par rapport aux autres formes d'énergie (fioul, gaz,
électricité) (SMITH et al. 1994)..En Afrique, la
littérature nous renseigne que le secteur du bois énergie a
attiré l'attention des chercheurs dans un certain nombre de pays
d'Afrique centrale et Australe.
Selon l'OIBT (2000) pour freiner la déforestation, le
Cameroun a adapté de nouveaux systèmes combustibles pouvant
être brûlés dans les foyers et fourneaux domestiques car
cinquante pour cent de la population du Nord du Cameroun souffre d'une
pénurie aigue de combustible de cuisine. La fabrication de ces
briquettes combustibles par les populations autochtones a atténué
le besoin de prélèvement de bois de feu dans les forêts
indigènes.
Par ailleurs, dans une étude menée auprès
de 400 ménages dans les villes de Yaoundé, Mbalmoyo et Ebolowa
sur la consommation de différents combustibles dans les ménages
urbains du Cameroun, NKAMLEU et al.,(2002) ont montré que le
bois de feu est d'une très grande importance pour les ménages
urbains. De plus, l'étude montre que lorsqu'on se déplace des
villes à forte densité de population vers les villes moins
densément peuplées, la consommation du bois gagne en
importance.
Situation du bois-énergies en RDC
Selon MALELE (2003), la population de la République
Démocratique du Congo a consommé environ 46 millions de
mètre cubes de bois en 1999 sous forme d'énergie domestique. Cela
équivaut à environ 12 millions de TEP (Tonne équivalent
pétrole). L'utilisation du bois comme source d'énergie
représente ainsi plus de 85% de la consommation d'énergie. Ce
secteur constitue donc l'une des principales causes des dégradations des
forêts à côté de l'agriculture itinérante sur
brûlis.
Toutes les provinces de la République
Démocratique du Congo consomment en majorité du bois (entre 73 et
98% de l'énergie totale consommé), mais Kinshasa utilise aussi
une notable quantité de produits pétroliers et
d'électricité. Le Katanga consomme beaucoup
d'électricité et d'énergie fossile (MALELE op.cit.).
Le bois de feu constitue la source d'énergie la plus
populaire en République Démocratique du Congo car sa collecte
s'effectue de manière anarchique dans la forêt et sa
transformation en charbon de bois constitue une réelle menace pour
l'écosystème (surtout en proximité des sites urbains)
(ANONYME, 2006)
Selon MALELE (2007), l'agglomération de la ville de
Kinshasa avec sa démographie galopante et incontrôlée,
consomme annuellement 8 à 10 millions de m3de bois,
essentiellement sous forme de bois-énergie. Les différentes
sources d'approvisionnement pour la satisfaction des besoins
énergétiques se présentent comme suit : Bois (86%),
Electricité (4%), Pétrole (9%) et Charbon minéral (1%)
En matière énergétique, la R.D.Congo
dispose d'un important potentiel énergétique diversifié,
constitué essentiellement de ressources non renouvelables: charbon,
uranium, gaz naturel; de ressources renouvelables: énergie de biomasse
(bois) et biogaz, énergie solaire, énergie éolienne,
énergie géothermique et hydroélectricité; et
ressource en eau (eau naturelle, eau minéral et eau thermale) (9,27%) et
Kinshasa (37,6%).Comme on peut le constater, le programme
d'électrification du pays ne progresse que trèstimidement. Le
bois continuera encore pour longtemps à fournir et à satisfaire
les besoinsen énergie domestique des ménages. L'industrialisation
dans les principaux sites de production forestière restera
hypothétique compte tenu de l'évolution actuelle de la desserte
en énergie (FOSA, 2008).
La production du bois-énergie est largement artisanale
et totalement incontrôlée
2. Problématique
En RDC, les combustibles ligneux constituent la principale
source d'énergie et les ménagesconsomment l'énergie
principalement sous forme de bois (bois de feu et charbon de bois),
utilisésurtout pour la cuisson ou d'autres activités de survie,
notamment la pâtisserie artisanale (boulangerie), la fonderie
d'aluminium, la production des briques, etc.
Si la plupart des ménages ruraux utilisent le bois de
feu, les ménages urbains, par contre se
serventgénéralement du charbon de bois. La production du
bois-énergie est largement artisanale et totalement
incontrôlée. Ce fait est particulièrement marquant dans les
forêts les plus accessibles, autour des centres urbains et le long des
principales voies de communication.
En RDC, la consommation annuelle en énergie des
ressources ligneuses est estimée à80 - 160 million m3
et chaque année, 319.000 hectares subissent la déforestation,
soit 0,2% (MABEE et SADDLER, 2007).
En milieu rural, le mode de vie de la plupart des congolais
est directement lié à la forêt. Elle constitue pour eux la
première cible pour les activités agricoles et en plus, elle
leurs fournit les produits forestiers non ligneux (PFNL), lesplantes
médicinales, les matériaux de construction et les
boisénergie. Les forêts, par le bois de chauffe et le charbon,
contribuent à plus de 80 % de la consommation énergétique
des foyers (LUMBWE, 2001).
Le bois de chauffe qui constitue un enjeu important pour les
femmes rurales et traditionnellement, elless'approvisionnent dans les brousses
proches de leurs habitations mais, les ressources se tarissent autour des
villages, enmême temps qu'augmente la densité de la population.On
constate qu'il existe une concurrence manifeste entre les besoins des
ménages ruraux et ceux des consommateurs urbains (DUPRIEZ et
al. 1999).
En effet, La coupe de l'arbre peut occasionner plusieurs
inconvénients à savoir l'érosion éolienne,
l'exposition des habitations au vent, la perturbation des saisons culturales,
la réduction du couvert végétal qui favorise la
photosynthèse, l'éloignement des animaux et la réduction
des produits forestiers non ligneux (PFNL) utiles à l'homme.
Selon MATE (2002), un rideau forestier devrait faire sa
ceinture comme pourvoyeur d'oxygène pour la population urbaine.
Malheureusement,ce dernier subit une grande exploitation pour desservir les
centres urbains en bois énergies pour la cuisson des briques et
production de charbon du bois.
Actuellement, la consommation des bois énergies prend
de plus en plus l'ampleur suite à des raisons telles que la faible
couverture de l'énergie électrique dans les milieux tant urbains
que ruraux etle manque d'emploi.
Par ailleurs SAKET (1998), montre que très peu
d'études font état d'un bilan global de la production de bois
énergie à partir des massifs boisés et des arbres hors
forêt et rares sont celles qui en détaillent les
différentes espèces utilisées et les nombre
d'arbresabattus mensuellement par l'exploitation du bois énergie. C'est
dans cette optique que notre problématique s'articule autour des
questions ci-après :
· Quelles sont les impacts qu'occasionnent l'exploitation
de bois énergiesdans le milieu en étude
surl'écosystème forestier immédiat?
· Quels sont le niveau de connaissanceet d'étude
de nos enquêtés sur les conséquences de l'exploitation de
bois énergie sur l'écosystème forestier du milieu en
étude, l'âge de nos enquêtés,
· Quelles sont la raison du choix de cette
activité et l'ancienneté de nos enquêtés dans
l'activité?
· Quelles sont les différentes sources
d'énergies utilisées par la communauté en étude
pour leur vécu quotidien?
· Quelles sont les essences les plus consommées
pour cette fin ?
· Quels sontles systèmes utilisés pour
abattre les arbres (abattage sélectifet non sélectif des
essences) ?
3. Hypothèses
Pour répondre à toutes ces questions,
leshypothèses suivantes ont été formulées :
· La perte en quantité de
l'écosystème forestier est l'enjeu majeur ;
· La connaissance des conséquences de bois
énergie sur l'écosystème dépend du niveau
d'études ; sa mise en évidence pousse les plus instruits
à l'abandon ;
· L'exploitation de bois énergie (braise et bois
de feux) constitue l'activité principale pour les autochtones voire
certains allochtones et la raison qui les pousse à cette
activité dépend d'une personne à l'autre ;
· Le bois de chauffage et la braise sont les combustibles
consommés par cette communauté comme source
d'énergie ;
· Parmi les essences caractéristiques de cette
zone et les essences rares et abondantes sont en train d'être toutes
exploitées (celles de forêt primaires et secondaires...)
· La coupe de bois s'effectue en sélectionnant les
arbres, ceux à faible diamètre ne sont pas épargnés
et la moyenne des arbres abattus varie de deux à trois arbres par
semaine de travail pour les charbonniers.
4. Objectifs
4.1. Objectif générale
L'objectif général de cette étude est
d'évaluer les conséquences de l'exploitation du
bois-énergie de la forêt par la communauté locale sur
l'écosystème forestier.
4.2. Objectifs Spécifiques
Les objectifs spécifiques sont les suivants :
· Evaluer l'impact de l'exploitation des bois
énergies sur l'écosystème forestier
· Déterminer le nombre d'arbre moyen abattu par
exploitant de bois énergie (le nombre de tige) ;
· Déterminer l'activité principale et la
raison du choix de celle-ci ;
· Ressortir la source principale d'énergie
utilisée pour la cuisson,
· Ressortir les espèces forestières
utilisées pour cette fin dans les sites en étude;
· Déterminer les systèmes de coupe
utilisés pour abattre les arbres en forêt.
5. Choix et intérêt du sujet
Le choix de ce sujet a été motivé par le
fait que les forêts tropicales sont sous pression de la
déforestation (exploiter le bois et dégager des terres pour les
paysans) or l'exploitation du bois énergie en forêt en fait
partie ; ne pas en parler est une ingratitude.
Son le plan scientifique est d'apporter un guide pouvant
faciliter les nouveaux chercheurs forestiers à mener leurs études
et le choix de la chefferie de Bangengelec'est du fait que cette contrée
constitueles points d'approvisionnement de bois de chauffe et de
« Braise ».
6. Délimitation spatio-temporelle
Nos investigations ont étémenées du
06/09/2013 au 06/06/2014, dans la province du Maniema, Territoire de Kailoet
dans la chefferie de Bangengele.
7. Subdivision du travail
Outre l'introduction, la conclusion et quelques suggestions,
le présent travail comprend quatre chapitres à savoir :
· Le chapitre premier présente la revue de
littérature surl'exploitation de bois énergie ;
· Le chapitre deuxième parle de Milieu,
Matériel et Méthodes ;
· Le chapitre troisième présente et
interprète les résultats ;
· Enfin, le chapitre quatrièmeprésente la
discussion des résultats.
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE
1.1Généralités sur le
bois-énergie
Le bois énergie est un type de
bioénergie utilisant la biomasse constituée par le bois. Il peut
s'agir d'une énergie renouvelable si l'exploitation se fait de
manière durable. Le bois énergie dans cette brochure est
défini comme l'ensemble de deux formes usuelles en R.D.Congo : le bois
de chauffe (sous formes de bûches) et le charbon de bois.
Le charbon de bois est obtenu en carbonisant
du bois en atmosphère contrôlée (en l'absence
d'oxygène). Le procédé permet de retirer du bois son
humidité et toute matière végétale ou organique
volatile, afin de ne laisser que le carbone et quelques minéraux.
Le bois de chauffe est le bois à
l'état brut (provenant des troncs et des branches d'arbres)
destiné à des fins de combustion pour la cuisine, le chauffage et
la production d'énergie (FAO,2004)
1.1.1. Exploitation du bois énergie
Après la délivrance du permis de coupe de bois
de chauffe et de carbonisation(Arrêté No
035/CAB/MIN/ECN-EF2006 du 5 octobre 2006 relatif à l'exploitation
forestière) qui autorise les titulaires dudit permis à exploiter
les bois fixés dans le périmètre adjacent de leurs
communautés locales, pour les besoins de bois énergie, en
respectant toutefois les grands principes juridiques du code forestier.
L'arrêté ministériel No05 du 17 juin 2009, est
venu compléter celui du 5 octobre 2006, en fixant le modèle des
documents qui sont prévus pour l'exploitation forestière, et
notamment le permis de coupe de bois de chauffe et de carbonisation, en
subdivisant ces permis en 5 grandes parties qui fournissent les informations
suivantes: identification de l'exploitant ; délimitation de la zone de
coupe de bois; taxes et quantités autorisées;
référence du titre de perception et la période de
validité du permis.
Cette catégorie de permis est accessible exclusivement
aux personnes de nationalité congolaise vivant dans une
communauté rurale et non aux citadins. Ceux-ci peuvent toutefois se
ravitailler de manière directe ou indirecte auprès des
exploitants ruraux détenteurs de permis valides (CODE FORESTIER,
2002).
1.1.2. NOTIONS D'EXPLOITATION DU CHARBON
1.1.2.1. Carbonisation
La carbonisation est un processus chimique, appelé
pyrolyse ou dégradation thermique, au cours duquel un matériel
organique est décomposé dans une variété de
substances, desquelles le charbon de bois est le plus important. Ce processus
n'est possible que dans des circonstances de température
élevée et de manque relatif d'oxygène. Dès lors, il
est très important que les fours soient bien construits afin de
prévenir l'introduction de l'air extérieur et de créer une
situation de manque d'oxygène qui garantit la combustion partielle du
bois et non pas une combustioncomplète qui ne résulterait qu'en
cendres (HENDRIKS et al. 2008).
1.1.2.2. Mode de production du charbon à bois
SelonFOLEY (1986), le charbon du bois, peut être produit
de telle manière qu'à partir de n'importe quelle matière
organique comme le bois, la paille, les noix de coco, des sons de riz ou des
os. Néanmoins, le bois est la matière première la plus
répandue et produit également les meilleurs résultats.
Le bois des arbres feuillus donnant un charbon qui brûle
de façon lente et propre, le bois des conifères produisant un
charbon qui brûle plus vite et avec plus de fumée. Le processus de
la production de charbon de bois commence bien évidemment avec la
collecte du bois qui est alors haché en pièces. Puis, on
construit un four de carbonisation en terre, en briques ou en tonneaux en
acier. Alors, on y empile de 1 à 5 tonnes de bois coupé et on
allume le four pour commencer le processus de la carbonisation. Bien que le
four soit toujours bien fermé, on y laisse quelques trous pour permettre
l'évacuation de la vapeur et de la fumée produites. Si ces
émissions changent de couleur, de plus en plus de trous sont
fermés pour assurer une pyrolyse de bonne qualité. Si le four est
éteint, il est ouvert et on ramasse le charbon de bois pour le mettre
dans des sacs. Tout ce processus peut durer jusqu'à deux semaines lors
desquelles une moitié de l'énergie est perdue (FOLEY,
Op.cit.).
D'une manière générale, les
méthodes de production traditionnelles sont généralement
peu efficaces : 1 kg de charbon de bois est produit à partir de 8
à 12 kg de bois (STASSEN, 2002).
1.1.2.3 Rôle et importance du charbon de bois
Les caractéristiques techniques du charbon de bois
expliquent son avantage quant à l'utilisation comme source
énergétique vis-à-vis du bois de chauffe. La raison
principale de l'évolution urbaine du bois de chauffe vers le charbon de
bois est que ce dernier a une densité énergétique plus
élevée, c'est-à-dire que le charbon produit plus
d'énergie par unité de poids utilisé. Ceci implique que
les coûts de transport du charbon de bois sont plus abordables que ceux
du bois de chauffe et que le développement d'une filière vers les
villes devient une activité rentable. En outre, le charbon de bois peut
être stocké sans peur de problèmes d'insectes, produit
moins de fumée et a des propriétés excellentes pour la
préparation de la nourriture. Il brûle de façon
égale pour de longues périodes et peut être éteint
et rallumé de façon rapide et facile (KAMMEN etLEW, 2005).
1.1.3. SOURCES D'ENERGIE
Les sources d'énergie sont les matières
premières ou les phénomènes naturels employés pour
produire de l'énergie (AIE, 2006). On distingue les énergies non
renouvelables (énergiesfossiles) et les énergies
renouvelables.
1.1.3.1. Énergiesnonrenouvelables
Les énergies fossiles sont essentiellement les
combustibles solides, liquides ou gazeux, comme respectivement le charbon, le
pétrole et le gaz naturel. Les réserves de pétrole et de
gaz sont difficilement accessibles (fond des océans, par exemple) et mal
réparties à la surface de notre planète: 77 % du
pétrole et 39 % du gaz disponibles sont concentrés dans les pays
de l'OPEP, alors que les États-Unis, l'ex-URSS, la Chine, l'Australie et
l'Afrique du Sud possèdent près des trois quarts des
réserves mondiales de charbon.
1.1.3.2 Energies renouvelables
Les risques réels d'épuisement des sources
d'énergie non renouvelables à terme nous font considérer
de plus en plus les sources d'énergies renouvelables, les
premières à être exploitées par l'homme. Par
exemple, le bois ou plus généralement la biomasse
représente le combustible le plus courant dans les pays en voie de
développement ; l'énergie hydraulique, jadis utilisée dans
les moulins à eau, est actuellement exploitée dans les centrales
hydroélectriques ; l'énergie marémotrice utilise le
mouvement d'importantes masses d'eau lors des marées ; l'énergie
éolienne tire parti de la force du vent ; l'énergie solaire, qui
peut être transformée en électricité ou en chaleur,
est le plus grand espoir comme source d'énergie inépuisable
(FAO,2007).
1.2. FORET
Les techniciens et scientifiques s'accordent eux aussi sur le
fait que sans arbres, il n'y a pas de forêt. Pour le reste, leurs
opinions peuvent être assez divergentes. Les uns ne tiennent compte que
de critères morphologiques ou structuraux. Ils attachent ainsi beaucoup
d'importance à la forme et la hauteur des arbres (RAMADE, 2003).
D'autres portent plus d'attention à des critères
écologiques. Quant à l'Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture, considère la forêt comme tout
milieu dont les arbres couvrent au moins 10% de sa superficie (VANDE WEGHE,
2004).
1.2.1. Forêt communautaire
Selon ROC (1995) cité par CIFOR (2007), la forêt
communautaireest un domaine non permanent faisant l'objet d'une convention de
gestion entre une communauté villageoise et l'Administration
chargée des Forêts. La gestion de cette forêt relève
de la communauté villageoise concernée, avec le concours ou
l'assistance technique de l'administration chargée des forêts.
Cette définition va dans le même sens que le Code Forestier de la
R.D.Congo qui stipule à son Art. 111 ce qui suit : l'exploitation des
forêts des communautés se fait sous la supervision et le
contrôle technique de l'administration locale chargée des
forêts
1.2.2. Déforestation
Les forêts tropicales de l'Asie du Sud-est et du bassin
de l'Amazone sont détruites à un rythme alarmant pour en
exploiter le bois, créer de nouvelles terres agricoles, des plantations
de pins et des zones d'habitation. Au cours des années 1980, ces
forêts tropicales ont disparu à la vitesse de 20 hectares par
minute. Des renseignements fournis par les satellites indiquaient la
destruction de 15.000 km2 par an dans le seul bassin amazonien. Le
feu (allumé volontairement ou accidentellement) est un moyen de
déforestation qui peut anéantir des surfaces considérables
(RAMADE, 2003).
1.2.3. Exploitation
L'exploitation forestière est l'ensemble des
opérations et activités d'abattage, façonnage et transport
de bois jusqu'à un dépôt plus au moins provisoire ou
à la porte de l'usine, qu'il s'agisse de bois d'oeuvre ou de chauffage
ou tout autre produit forestier.
1.2.4.Exploitation à faible impact
L'exploitation à faible impact (EFI) est
désormais associée aux techniques d'exploitation
forestières introduites dans les forêts tropicales avec l'objectif
explicite de réduire les impacts environnementaux et sociaux qui
résultent des récoltes industrielles des bois. Elle varie quelque
peu en fonction de la situation locale (CODE FORESTIER, 2002).
.
CHAPITRE DEUXIEME :MILIEU, MATERIEL ET METHODES
2.1 MILIEU D'ETUDE
2.1.1.
Situation géographique
Le territoire de Kailo, l'un des sept territoires de la
province du Maniema. Le territoire de Kaïlo est subdivisé entre
trois secteurs (Ambwe, Balanga et Wasongola) et une chefferie (Bangengele) et
est situé entre 24° 30' et 27° 00' de longitude Est et entre
1° 30' et 3° 30' de latitude Sud et a 605 mètre d'altitude.
Il est limité au nord par le territoire de Punia et la
Province Orientale ; à l'est par le territoire de Pangi ; au
sud par le territoire de Kibombo et à l'ouest par la Province
Orientale.
Le territoire de Kaïlo couvre une superficie totale de
21.080 km² et abrite une population estimée en 2008 à
154.414 habitants (Ville de Kindu exclue) soit une densité de 5
habitants/Km²(ANONYME ,2012a).
2.1.2 Caractéristiques
physiques
Le climat du territoire de Kailo est caractérisé
par une saison sèche marquée de 2 à 3 mois de juin
à août. La température moyenne est de 25°C avec les
variations saisonnières peu marquées. La région est
caractérisée par une diminution de la pluviométrie avec le
temps.
2.1.3.Quelques villages de la chefferie de Bangengele
Nous avons reparti les différents villages en fonction
de trois sites à savoir :
Site1 Axekibombo :
ENOMBE CELPA,ENOMBE SAKINA,ENOMBE BRIGADE,ENOMBE VRAI,
ONGAMBO,OPALA, WENDEPOLE, OHALA,LUBELENGE... ;
Site2 Axelwama :
NKOY, KITAMBALA, REGEZA, IYAMBA,
TOMENGE, ODIMBA, OLEKO, LOMBO, KALEMBA I, KALAMBA II, KIMBUYUNGU...;
Site3 Axe
Kasuku
SHOKO, BATESWAYI, KASUKU
2.1.4. Flore
Kaïlo se situe dans le prolongement du faciès
de la cuvette centrale en R.D.Congo au sud de la Province Orientale et est
couverte d'une forêt dense humide de type semi-sempervirente
présentant un fort pourcentage d'espèces qui se défolient
une partie de l'année.
Dans ce massif, les essences dominantes se recrutent dans la
famille des Fabaceae/ Caesalpinioideae ; c'est le cas
notamment de l'espèceGilbertiodendrondewevrei (Limbali).
Localement, se trouvent des forêts sur les sols hydro morphes. De la
forêt secondaire se développe également sur d'anciennes
jachères à différents stades de développement
(ANONYME., 2012a).
2.1.5. Faune
La faune sauvage du territoire de Kaïlo n'a pas fait
l'objet de dénombrement. Les grands ongulés se font de plus en
plus rares. Mais l'on peut encore y rencontrer des petits mammifères
essentiellement constitués de rongeurs, on note les rats géants
(Cricetomysgambianus), les aulacodes
(Thryonomysswinderianus), le rat-taupe souterrain
(Cryptomyshottentotus), l'écureuil (Paraxeruscepapi),
les lièvres dont la plus rependue est Lepussaxatilis. Outre les
rongeurs, des espèces de primates, les reptiles et plusieurs
espèces d'oiseaux peuvent être rencontrées.
2.1.6. Agriculture
L'agriculture est l'activité principale dans les
villages riverains ; la vente du surplus des produits agricoles
constituant la première source de revenu pour les ménages. Les
principales cultures pour la commercialisation sont le riz, le manioc, la
banane plantain, l'arachide, le niébé, le maïs, plus
rarement les fruits et les légumes.
2.2. MATERIEL
Pour que notre investigation soit réalisable,
les matériels étaient de deux types soit biologique et non
biologique (ou technique).
2.2.1. Matériel biologique
Nous citons, les enquêtés et les différentes
essences forestières rencontrées dans le milieu.
2.2.2. Matériel non
biologique ou technique
Nous avons recouru, au questionnaire d'enquête ; à la caméra
numérique ;
au Galon ;
à la Moto pour le déplacement et au carnet et stylo pour prise des notes
2.3. METHODOLOGIE
2.3.1. Sources des données
Pour mener cette étude, nous avons recouru aux
enquêtes. La collecte des données s'est faite par l'interview,
l'observation, le questionnaire et la technique documentaire. Par les trois
premières techniques, nous avons rencontré les exploitants de
bois de chauffe et les charbonniers où les questions en rapport avec
notre étude leurs ont été posées. Et enfin, les
différents documents en rapport avec les bois énergies ont
été consultés.
2.3.2. Spécification des variables
Pour vérifier nos hypothèses les variables
suivantes ont été retenues : âge des enquêtés
et expérience ;le niveau d'étude de l'enquêté
et sexe ; nombre d'arbre coupé par enquêté ; la
raison du choix de ce commerce ; espèces plus consommées, le
niveau de connaissance des conséquences du charbonnage sur la
forêt (prise de conscience sur les dégâts provoqués
par cette activité sur l'environnement), système d'abattage des
arbres et mode d'accès àla ressource.
2.3.3. Pré-enquête
A cette étape nous étions en contact avec le
chef de collectivité à qui nous avons posé les questions
en rapport avec notre sujet de recherche. Le pré-enquête, nous a
permis de fixer nos hypothèses de recherche et de reformuler certaines
questions du questionnaire.Nous l'avons effectué du 05 au 21 octobre
2013.
2.3.4. Enquête proprement dite
L'enquête est une méthode qui consiste à
diviser d'abord la population en strates en sefondant sur une
caractéristique commune. On prélève ensuite au hasard un
échantillon àl'intérieur de chaque strate. Dans notre cas
nous avons prélevé un échantillon stratifié
nonproportionnel suite au manque de statistiques sur les exploitants de bois
dans nossites d'étude. C'est pourquoi nous avons enquêté
150 exploitants rencontrés dans les différents villages. La
durée de nos enquêtes était de 6 mois soit du
11/novembre /2013 au 01 /Avril /2014.
2.3.5. Critères d'enquête
Pour être retenu parmi nos enquêtés, les
vendeurs devait remplir les critères suivants :être
âgé d'au moins 18 ans ; être présent
au village lors de la réalisation de l'enquête et enfin,
être charbonnier de bois ou exploitant de bois de chauffe ;
2.3.6. Echantillonnage
Compte tenu de l'absence des données surl'effectif de
la population exerçant l'exploitation de bois énergie dans notre
milieud'étude, nous avons décidé d'enquêter
150exploitants.
2.3.7. Traitement des données
La saisie des données s'est réalisée sous
MS-Excel. Les données qualitatives ont fait l'objet d'uneétude
descriptive alors que les quantitatives ont été analysées
suivant une statistique descriptiveavec des calculs de paramètres de
position (moyenne) et de dispersion (écart-type). Lacorrélation
entre elles à été établie. La saisie ainsi que le
traitement de notre texte ont été effectués parle logiciel
Word.
2.3.8.Identification des essences
Pour vérifier la correspondance entre les noms en
langue du milieu et les noms scientifiques des espèces de bois
exploitées, une clé d'identification préétablie a
été mise à notre disposition par la filière bois
dans le programme biodiversité et forêt de la Giz.
L'identification des espèces au moyen de noms en langue du milieu a
été réalisée grâce à la documentation
disponible.
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET INTERPRETATION
DESRESULTATS
Il s'agit ici de résultats issus de nos investigations
basées sur l'interview libre réalisée avec les exploitants
locaux (bois de feux et charbons de bois) grâce à un questionnaire
d'enquête que nous avons élaboré (annexe 1).Les
résultats sont consignés dans les tableaux 1 à 10 et
figures de 1 à 2.
3.1. Age des enquêtés groupé en classe
Le tableau 1 :présentent les différentes
tranches d'âge de nos enquêtés ;
Tableau 1 : Répartition des enquêtés
selon les tranches d'âge
Tranchesd'âge
|
16-20ans
|
21-25ans
|
26-30ans
|
31-35ans
|
36-40ans
|
41-45ans
|
TOTAL
|
site1
|
3
|
4
|
14
|
16
|
10
|
3
|
50
|
site2
|
2
|
5
|
12
|
12
|
14
|
5
|
50
|
site3
|
3
|
3
|
15
|
18
|
8
|
3
|
50
|
Total
|
8
|
12
|
41
|
46
|
32
|
11
|
150
|
%
|
5,3
|
8,0
|
27,3
|
30,7
|
21,3
|
7,3
|
100
|
L'analyse du tableau 1, montre que 87,3% de nos
enquêtésont une tranche d'âge comprise entre
(21-25,26-30,31-35, 36-40) alors que la première et la dernière
classe présentent seulement 12,7%. Ceci se justifie par le fait
quecette activité exige beaucoup d'efforts physiques pourl'exercer.
3.2. Ancienneté dans l'exploitation des bois de chauffe
et de charbon de bois
Le tableau 2 illustre la durée réalisée
par nos enquêtés dans l'exercice de l'exploitation debois
énergies.
Tableau 2 : Durée dans l'exploitation du charbon de
bois et bois de chauffe par nos enquêtés.
Durée
|
= 2ans
|
3-6 ans
|
7-10ans
|
11-15ans
|
Total
|
Site1
|
30
|
16
|
9
|
2
|
57
|
Site2
|
17
|
15
|
7
|
4
|
43
|
Site3
|
16
|
22
|
10
|
2
|
50
|
Total
|
63
|
53
|
26
|
8
|
150
|
%
|
43
|
35
|
7
|
5
|
100
|
Le tableau 2 révèle que, 43% de ces exploitants
ont au moins 2 ans d'ancienneté dans cette activité ; 35 % en ont
3 à 6 ans ; 7 % en ont au moins 7 à 10 ans et enfin, 5% en
ont 11 à 15 ans. Ceci se justifie aussi par les conditions difficiles de
ce métier qui pousse ces enquêtés à l'abandonner
rapidement et faire d'autres activités moins exigeantes que cette
dernière.
3.3. Répartition de sexe et niveau d'études des
exploitants des bois énergies
Le tableau 3 illustre la répartition des sexes et le
niveau d'instruction des exploitants des bois énergies
Tableau3 :Répartition des sexes et niveau
d'études des exploitants des bois énergies
|
Niveau d'instruction
|
|
|
Sexe
|
Analphabète
|
Primaire
|
Secondaire
|
Universitaire
|
Total
|
%
|
Masculin
|
15
|
5
|
125
|
5
|
150
|
100
|
Féminin
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
15
|
5
|
125
|
5
|
150
|
100
|
%
|
10
|
3
|
83
|
3
|
100
|
|
Le tableau 3révèle que cette activité
n'est réalisée que par les hommes soit 100 %tandis que les femmes
s'occupent d'autres activités telles que les activités
champêtres.En ce qui concerne le niveau d'instruction, 83 % des
exploitants des bois énergies sont du niveau secondaire, 10% les
analphabètestandis que les niveauxprimaire et universitaire
représentent respectivement 3% chacun.
3.4. Raison du choix
Les raisons du choix de l'exploitation du bois énergie
par nos enquêtés se résument dans les tableaux 4
suivant :
Tableau4 : raison évoquée pour le
choix de cette activité.
Légende : 1 : Manque à faire ; 2 : Initier
par un parent ; 3 : Petit capital ; 4 : Imiter un ami ; 5 : Autres raisons
personnelles. A : charbonnage ; B : Agriculture C : Autres
Activités principales
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Total
|
%
|
A
|
18
|
9
|
3
|
12
|
21
|
63
|
42
|
B
|
9
|
12
|
6
|
12
|
24
|
63
|
42
|
C
|
1
|
|
|
3
|
12
|
24
|
16
|
Total
|
36
|
21
|
9
|
27
|
57
|
150
|
100
|
%
|
24
|
14
|
6
|
18
|
38
|
100
|
///////
|
Il se dégage du tableau 4 que, 38 % des exploitants des
bois énergie ont choisi autres raisons personnelles. La deuxième
raison soit 24 % évoque opter pour le manque à faire comme raison
du choix de cette activité.Imiter un amioccupe la troisième
position avec soit 18 % et 14 % d'enquêtés sont arrivés
dans cette activité après initiation par un parent.
Concernant l'activité principale de nos
enquêtés, il se dégage que 42 % d'entre eux
fontrespectivement l'agriculture et l'exploitation des bois énergies et
aussi 16 % des salariés euxfont autres choses et donc occasionnellement
lecommerce de charbon.
La prédominance de l'agriculture et du charbonnage sur
les autres activités se justifie par le fait que ces deux
activités sont liées et qu'une fois défrichés un
champ, les arbres coupés sont utilisés pour lafabrication du
charbon de bois. Ainsi, avant la récolte du champ le commerce de charbon
permet de subvenir à quelques besoins familiaux.
3.5. Combustible
utilisé pour le vécu quotidien
Le tableau 5 illustre les différentes sources
d'énergie utilisées dans la chefferie de Bangengele
Tableau 5 : source d'énergie utilisée dans
la chefferie de Bangengele
|
Charbon de bois
|
Bois de chauffe
|
Autres
|
Fréquence observée
|
Site1
|
21
|
29
|
0
|
50
|
Site2
|
2
|
48
|
0
|
50
|
Site3
|
10
|
40
|
0
|
50
|
Total
|
33
|
123
|
0
|
50
|
%
|
22
|
78
|
0
|
150
|
L'analyse du tableau 5 montre que, 78%utilise localement le
bois de feux pour leur vécu et 22% le charbon de bois cela s'explique
par le fait que le charbon de bois produit localement est destiné
à la vente.
3.6.Nature des essences utilisées comme bois
énergie dans la chefferie de Bangengele
Le tableau 6 illustre les essences utilisées comme bois
énergies dans la chefferie de Bangengele
Tableau 6.Le tableau ci-dessous présente les
espèces utilisées comme bois énergie dans le milieu
d'étude
N°
|
Noms Scientifiques du Bois
|
Site1
|
Site2
|
Site3
|
N=150
|
%
|
1
|
Afzeliabipendensis
|
22
|
19
|
8
|
49
|
32.7
|
2
|
Autranellacongolensis
|
2
|
4
|
4
|
10
|
6.7
|
3
|
Chrysophyllumlacourtianum
|
0
|
5
|
0
|
5
|
3.3
|
4
|
Gilbertiodendrondewevei
|
0
|
1
|
1
|
2
|
1.3
|
5
|
Musangacecropioides
|
0
|
1
|
3
|
4
|
2.7
|
6
|
Pycnantusangolensis
|
1
|
4
|
3
|
8
|
5.3
|
7
|
Piptadeniastrumafricanum
|
8
|
12
|
9
|
29
|
19.3
|
8
|
Pterocarpussauxii
|
0
|
2
|
4
|
6
|
4.0
|
9
|
Symphoniaglobulifra
|
2
|
4
|
5
|
11
|
7.3
|
10
|
Triplochitonscleroxylon
|
31
|
21
|
11
|
63
|
42.0
|
11
|
Uapacaguinensis
|
0
|
4
|
3
|
7
|
4.7
|
12
|
Zanthophyllummacrophyllum
|
4
|
5
|
8
|
17
|
11.3
|
La lecture du tableau 6 montre que l'espèce
Triplochitonscleroxylon est utilisée par 42% de nos
enquêtés suivie
d'Afzeliabipendensisavec32,7%,Piptadeniastrumafricanumavec
19,3%,Zanthophyullummacrophyllumavec
11,3%,Symphoniaglobuliferaavec 7,3% d'enquêté.
L'epèceGilbertiodendrondewevrei est la moins consommée
par nos enquêtés avec 1,3% ; cela se justifie par le fait
qu'il faut aller loin du village pour rencontrer cette espèce qui est en
train de se raréfiée.
la fréquence des
essences qui ont été citées lors de notre investigation au
terrain utilisées comme inventoriées comme bois énergie
dans la chefferie de Bangengele
Figure 1 : La fréquence des essences
inventoriées comme bois énergies
L'analyse la figure 1 montre que, l'espèce
Triplochitonscleroxylon est plus consommée avec 42%, suivi
d'Afzeliabipendensis avec
32,7%,Piptadeniastrumafricanumavec19,3%et les autres espèces
représentent6 % de l'ensemble.
3.7.Mode d'accès
à la ressource par les exploitants
Illustration sur le mode d'accès à la ressource
par les exploitants de bois énergie
Figure 2 : Mode d'accès à la ressource
par nos enquêtés.
Il ressort la figure 2 que,parmi les exploitants
enquêtés la fréquence la plus élevée pour
accéder à la ressource arbre, il faut aller dans les concessions
suivi des ayants droits et enfin, les collaborateurs qui eux achètent
les arbres en négociant soit avec les ayants droits ou carrément
avec les concessionnaires.
Avis des exploitants enquêtés sur les zones
interdites pour exploitation
Figure3 : Opinion des exploitants enquêtés
sur les zones interdites à l'exploitation.
Il ressort que 99% des enquêtés réfutent
qu'il n'y a pas des zones dans lesquelles la communauté en charge de
forêt protège ou interdit d'exploiter, mais il faut payer le
permis de coupe pour y accéder et 1% affirment que la communauté
interdit d'exploiter dans certaines zones.
3.8. Nombre d'arbresabattus par les exploitants des bois
énergies dans la chefferie de Bangengele
Le tableau 7 illustre le nombre d'arbres abattus par les
exploitants des bois énergies au sein de la chefferie de Bangengele
Tableau 7: Nombre d'arbresabattus par les exploitants debois
énergiespendant la période d'étude.
|
/Semaines
|
|
/Mois
|
/6 Mois
|
Sites
|
Arbres
|
m
|
|
Arbres
|
m
|
Arbres
|
m
|
Site 1
|
224
|
112
|
|
448
|
224
|
2688
|
1344
|
Site 2
|
208
|
104
|
|
416
|
208
|
2496
|
1248
|
Site 3
|
238
|
119
|
|
476
|
238
|
2856
|
1428
|
Total
|
670
|
335
|
|
1340
|
670
|
8040
|
4020
|
Moyenne
|
223
|
112
|
|
447
|
223
|
2680
|
1340
|
Ecart-type
|
15
|
8
|
|
30
|
15
|
180
|
90
|
Il ressort du tableau 7 que, après 6 mois
d'investigation, le site 3 est plus exploité avec 2856 arbres abattus,
soit 1428 m suivi du site 1 avec 1344 arbres abattus, soit 1344 m et enfin, le
site 2 avec 1248 arbres abattus, soit 1248 m.
3.9. Systèmes d'abattage des arbres utilisés
dans la chefferie de Bangengele
Le tableau 8 illustre le
système d'abattage utilisé dans la chefferie de Bangengele
Tableau 7 : Système d'abattage d'arbres
utilisé dans la chefferie de Bangengele
Systèmes d'abattage
|
Effectifs d'exploitants
|
%
|
Abattage sélectif
|
60
|
40
|
Abattage non sélectif
|
90
|
60
|
Total
|
150
|
100
|
Il ressort du tableau 7 que, 60% des exploitants des bois
énergies enquêtéspratiquent le système d'abattage
non sélectif et40% en pratiquent le système d'abattage
sélectif
3.10. Le souhait de l'abandon de l'exploitation de bois
énergie et niveau de connaissance de nos enquêtés sur les
conséquences de cette activité sur l'écosystème
forestier.
Tableau 9 : souhait de l'abandon de cette activité
et niveau de connaissance.
|
Abandon d'activité
|
|
Niveau de connaissance
|
Oui
|
Non
|
Total
|
%
|
Aucune
|
100
|
25
|
125
|
83,3
|
Bonne
|
10
|
5
|
15
|
10
|
Très bonne
|
5
|
5
|
10
|
6,7
|
Total
|
115
|
35
|
150
|
100
|
%
|
76,7
|
23,3
|
100
|
|
La lecture du tableau 9 montre que, 76,7% des
exploitants souhaitent abandonner l'activité et 23,3% n'en souhaitent
pas.
En ce qui concerne le niveau de connaissance, 83,3%
n'ont aucune connaissance sur les conséquences de l'exploitation des
bois énergies sur l'écosystème forestier alors que 16,7
% en ont une bonne connaissance.
CHAPITRE QUATRIEME DISCUSSION DES
RESULTATS
4.1. Age et ancienneté des exploitants debois
énergies
Les résultats révélés dans
tableau 1 et 2 montrent que 87,3% de nos enquêtés ont une
tranche d'âge comprise entre (21-25, 26-30, 31-35, 36-40) alors que la
première et la dernière classe présente seulement 12,7%.
Ceci seraitjustifié par le fait que cette activité exige
beaucoup d'efforts physiques pour exercer des activités relatives
à l'exploitation de bois de de chauffe et le charbon de bois.
Cependant, il se révèle que 43% de ces
exploitants ont au moins 2 ans d'ancienneté dans cette activité ;
35 % 3 à 6 ans;7 % 7 à 10 ans et enfin, 5% entre 11 à 15
ans. Ceci serait justifiéaux conditions difficiles liées à
cette activité qui pousse ces exploitants à l'abandonner en
faveur d'autres activités moins exigeantes. Le même constant a
été observé par NGALYA (2010).
4.2. Répartition des sexes et niveau
d'études
Les résultats contenus dansle tableau 5,
révèlent que cette activité n'est réalisée
que par les hommes soit 100 % tandis que les femmes s'occupent d'autres
activités telles que les activités champêtres.Cependant
dans l'ensemble, 83 % des exploitants des bois énergies sont du niveau
secondaire, 10% des analphabètes et respectivement 3 % chacun sont de
niveaux primaire et universitaire JOLIEN (2011) cité par
TCHIMPANGA(2010)a pu constater que près de la moitié des
producteurs pour la ville de Kinshasa (49%)et celle de Kisangani (45%)ont
obtenu le brevet d'études post-primaire; près d'un tiers de
producteurs àKinshasa (33%) ontobtenu le diplôme d'étatet
2le niveau universitaire.
Il convient de signaler que certains intellectuels (niveaux
secondaire et universitaire) sont plongés dans cette activé par
manque de boulots et surtout pour subvenir à la survie de leurs
familles.
4.3. Raison du choix
Il se dégage que 38 % des exploitants des bois
énergies ont choisi autres raisons personnelles. La deuxième
raison, soit 24 % évoquent opter pour le manque à faire comme
raison du choix de cette activité. Imiter un ami occupe la
troisième position avec 18 % et par contre 14 % sont arrivés
dans cette activité après être initié par un
parent.
NGALYA (2010) affirme aussi que à Kisangani, parmi les
diverses raisons évoqués par les vendeurs, l'imitation d'une
personne proche aprédominé.Ceci se justifie par le fait que dans
une société africaine, l'initiative commerciale se transmet d'une
personne à une autre.La raison du petit capital de démarrage de
ce commerce est la deuxième raison évoquée par ces
vendeurs. En fait, parmi les vendeurs, il y a aussi les cultivateurs qui
produisent eux-mêmes en valorisant les arbres abattus dans leurs champs
en dépassant peu d'argentpour financer cette activité.
La troisième raison évoquée est le manque
d'occupation ou le chômage. En effet, selon PYAME et OKANGOLA (2009)
cités par NGALYA (2010), le taux de chômage élevé en
RDC, a conduit un grand nombre des jeunes et d'étudiants y compris les
fonctionnaires de l'Etat mal rémunérés à se
rabattre à cette activité de production et la commercialisation
des bois énergie.
4.4 Mode d'accès à la ressource par les
exploitants.
Pour accéder à la ressource des bois
énergies, les exploitants recourent dans les concessions
forestières pour abattre les arbres (53 %). Ici le concessionnaire n'est
pas exigeant mais demande à l'exploitant de payer une redevance et
détermine le nombre d'arbres que l'exploitant doit abattre.
Puisque la plupart des exploitants sont autochtones et les
ayants droits, accèdent librement à la ressource sans trop de
difficulté (22%) et ensuite, s'ensuit les exploitants qui collaborent
avec les ayants droits en leur achetant les arbres dont ils ont besoin pour
exploiter.
Le projet filière« makala » de 2011
cité par Tchimpanga affirme qu'il existe une grande différence
entre les régions lorsqu'il s'agit de l'« achat arbre »
qui est un mode assez courant à Kisangani (15%) moins
pratiquéà Kinshasa. Les concessions officielles sont rares dans
les deux régions Kisangani (4 %) et Kinshasa (4%), les ayants droits
Kinshasa (60%) et Kisangani (54%), la location Kinshasa (33%) et Kisangani
(26%) ; Ce qui n'a pas été révélé dans
la chefferie de Bangengele.
4.5. Source d'énergie utilisée dans la chefferie
de Bangengele dans leur vécu
Quotidien
L'énergieutilisée localement est le combustible
bois énergie ou énergie bois, soit sous forme de bois de chauffe
(78%)ou le charbon de bois (22%).
La source d'énergie est 100% bois énergie, il
n'existe aucune énergie alternative utilisée sur place pour la
cuisson de brique et le charbon de bois dont la grande quantitéproduite
est destinéeà alimenter le centre-villede Kindu.
Cetteexploitation du bois comme combustible dans la chefferie de Bangengelefait
reculer la forêtet augmente ainsi la distance entre le lieu
d'approvisionnement et celui de consommation.KAPEND (1998)cité par
TCHIMPANGA(2010) affirme que, la forte consommation en bois de chauffe par les
ménages et la fabrication des briques cuites sont liées à
la paupérisation qui n'est peut accéderà d'autres formes
d'énergie modernes.
Cependant en RDC, le bois de feu constitue encore la
principale source d'énergie demilieux ruraux et des villes. En
outre dans certains pays africains très pauvres,l'énergie bois
assure plus de 80% de la consommation nationale BINZANGI (1997)cité par
TCHIMPANGA (2010)
4.6 Système de coupe ou d'abattage d'arbre utilise en
forêt de Bangengele par les exploitants des bois énergies
Les exploitants enquêtés affirment qu'ils coupent
les arbres selon la disponibilité ou système non
sélectif(60%) et utilisent le système sélectif (40%),
indépendammentde leur volonté, mais liés aux exigencesdes
ayants droits ou desconcessionnaireset cela a des effets négatifs sur la
ressource végétale qui en empathie. Cette coupe concerne surtout
les arbres à faible diamètrece qui freineparfois la
régénération du recru forestier.
A Lubumbashi, ALI (2010) atteste que pour satisfaire à
la demande de la population , les exploitants n'ont pas le temps de pratiquer
l'abattage sélectif des arbres , ils sont ainsi obligés d'abattre
tout ce qui se présente devant eux et ne laissant en leur place que des
souches et des plantules. Cette pratique d'abattage aveugle
accélère la déforestation et compromet la reconstitution
de massif forestier. Et en plus, Il affirme que l'exploitation de la
forêt à de findes charbons de bois est la cause principale de la
déforestation rapide autour des grandes agglomérations.
4.7. Nature des essences exploitées comme bois
énergies
Le Triplochitonscleroxylon (Osenge), est
l'espèce ayant été plus citée avec 42%, suivide
Afzeliabipendensis(Mobalaka) avec 32,7%,
Piptadeniastrumafricanum(Okung,Okango)avec 19.3%, les essences
comme par exempleGilbertiodendrondewevrei est moins citéeavec
1,3% et les autres espècesreprésentent25%.
Comme le résultat le montre
Triplochitonscleroxylonest une essence de la vielle forêt
secondaire qui est abondante et plus exploitée tandis que
Gilbrtiodendrondewevreiest faiblement utilisée parce qu'elle
est rare et que, c'est une espèce de la forêt primaire qui est
presque invisible suite à la surexploitation à cause de sa bonne
qualité de braise. Etnoustenons à signaler que
Musangacecropioides est aussi exploitée comme bois
énergie surtout pour la cuisson des briques. Ces
résultatscorroborent avec ceux du projet Makala (2012), du fait de la
rareté de la ressource autour de Kinshasa où le choix des
essences se fait essentiellement sur base de critère de
disponibilité
4.8. Quantité des bois abattus en m3 dans la chefferie
de Bangengele
La quantité moyenne des
bois abattus dans la chefferie Bangengelependant une semaine est de 223
arbres, soit 112m3,par mois 447 arbres, soit 223m3 et
enfin,pendant six mois 2680 arbres, soit 1340 m3.
Les résultats montrent que la chefferie de
bangengelepossède encore une potentialité permanente,mais avec ce
rythme d'exploitation l'Etat congolais devrait penser à des
stratégies sur le reboisement ou à l'utilisation de
l'énergie alternative en vue de gérer demanière durable la
forêt en tenant compte des générations futures et le
maintien de labiodiversité de notre environnement.
4.9. Souhaitàl'abandon et niveau de connaissance
sur les conséquences de l'exploitation des bois énergies sur la
forêt
Les résultats montrent que 76,7% des
exploitants souhaitent abandonner l'activité s'ils en trouvent une autre
qui paye et moins laborieuse que celle-ci alors que 23,3% ne projette pas
l'abandonner car l'activité est génératrice de
revenu.
Il se dégage aussi que 83,3% de nos
enquêtés n'ont aucune connaissance sur les conséquences de
l'exploitation des bois énergies sur la forêt alors que 10,0%
16,7% en ont.
De ce qui précède,
nous pouvons affirmer que le niveau de connaissance sur les conséquences
de cette activitéau sein de la forêt n'influence pas le
désir de l'abandon de cette activité par nos
enquêtés où ils sont préoccupés par l'argent
et non la conservation de l'écosystème.
NGALYA (2010) démontre ce qui suit certains
exploitants voudraient abandonner ce commerce au vu des multiples
problèmes qui y sont liés. Leurs niveaux de connaissance sur les
conséquences du charbonnage à la forêt ne les motive pas
à projeter l'abandon du commerce de charbon. Néanmoins comme
l'ont souligné PYAME etOKANGOLA (2009), le chômage les pousse
à continuer cette activité parce qu'elle contribue à leur
revenu.
Hormis les souffrances et les pertes subies par certains
enquêtés ne les motivent pas àabandonner cette
activité étant donné que toute activité commerciale
vise la réalisation des bénéfices.
CONCNLUSION ET RECOMMANDATIONS
Notre étude avait porté sur l'impact de
l'exploitation du bois énergie sur l'écosystème forestier
dans la chefferie de Bangengele, dans le territoire de Kailo. Pour atteindre
nos objectifs et répondre aux questionsposées nous avons
formulé les hypothèses suivantes :
· La perte en quantité de
l'écosystème forestier est l'enjeu majeur ;
· La connaissance des conséquences de bois
énergie sur l'écosystème dépend du niveau
d'études ; sa mise en évidence pousse les plus instruits
à l'abandon ;
· L'exploitation de bois énergie (braise et bois
de feux) constitue l'activité principale pour les autochtones voire
certains allochtones et la raison qui les pousse à cette
activité dépend d'une personne à l'autre ;
· Le bois de chauffage et la braise sont les combustibles
consommés par cette communauté comme source
d'énergie ;
· Parmi les essences caractéristiques de cette
zone et les essences rares et abondantes sont en train d'être toutes
exploitées (celles de forêt primaires et secondaires...)
· La coupe de bois s'effectue en sélectionnant les
arbres, ceux à faible diamètre ne sont pas épargnés
et la moyenne des arbres abattus varie de deux à trois arbres par
semaine de travail pour les charbonniers.
Les résultats des enquêtes nous ont permis de
tirer les conclusions suivantes :
Quantité d'arbres abattus : comme les
résultats l'ont montré, ce sont des quantités
considérables d'arbres qui sont abattus soit 1340 m en moyenne, Ily a
des énormes pertes en termes du couvert forestier, ce qui 'impact
négativement sur l'écosystèmeforestier, d'où
notrepremièrehypothèse est confirmée.
De ce qui précède, nous pouvons affirmer
que le niveau de connaissance sur les conséquences de cette
activité sur la forêt n'influence pas le désir de l'abandon
de cette activité par nos enquêtés car ils sont
préoccupés par l'argent et non la conservation de
l'écosystème.
En ce qui concerne la source d'énergie,
lerésultat montre que 100% des exploitants enquêtés
consommentles bois énergies
Les essences les plus exploitées au cours de notre
diction sont Triplochitonscleroxylon (42%),
Afzeliabipendensis(32,7%),Piptadeniastrumafricanum(19,3%),
Zanthophyullummacrophyllum(11,3%)et Symphoniaglobulifera(7,3%)
L'espèceGilbertiodendrondewevrei est la moins
consommée (1,3%), cela serait justifié par l'éloignement
de la forêt primaire à la périphérie de la chefferie
de Bangengele. Dans la chefferie de Bangengele seule la disponibilité de
l'essence détermine quelle essence à couper et non la
préférence.
Dans la chefferie de Bangengele, 60% des exploitants des bois
énergies enquêtés pratiquent l'abattage non sélectif
et 40%, l'abattage sélectif.
Eu égard de ce qui précède, nous pouvons
affirmer que l'exploitation des bois énergies a un impact négatif
sur l'écosystème forestier et nous suggérons ce qui
suit :
· que le gouvernementen son ministère de
l'environnement cherche des endroits dans la forêt où il peut
créer des aires protégées pour de le bien-être
de la communauté et celui de environnement ;
· que la société nationale
d'électricité améliore la distribution en énergie
électrique pour atténuer la consommation en énergie bois
dans les centres urbains.
· Que les études d'aménagements forestiers
se fassent dans ce milieu pour avoir l'idée sur les ressources
forestières à préserver.
· Le renforcement de l'énergie nouvelle et
renouvelable et respectant les conditions d'utilisation ;
· La revalorisation des déchets de sous-produits
agricoles (balle de riz) et de sciures de bois à utiliser comme
énergie alternative ;
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Anonyme2012 http://www.wikipedia.org/../kailo-(territoire).
TABLE DE MATIERES
DEDICACE.............................................................................................................................................................I
REMERCIEMENTS...................................................................................................................................II
LISTE DE TABLEAUX ET
FIGURES............................................................................................................III
LISTE DES
ABREVIATIONS.......................................................................................................................IV
RESUME..................................................................................................................................................V
INTRODUCTION 1
1. Etat de la question
7
Situation du bois-énergies en
RDC
8
2. Problématique
9
3. Hypothèses
10
4. Objectifs
11
4.1. Objectif
générale
11
4.2. Objectifs
Spécifiques
11
5. Choix et intérêt du sujet
11
6. Délimitation
spatio-temporelle
12
7. Subdivision du travail
12
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE
13
1.1 Généralités sur le
bois-énergie
13
1.1.1. Exploitation
du bois énergie
13
1.1.2. NOTIONS D'EXPLOITATION DU CHARBON
14
1.1.2.1. Carbonisation
14
1.1.2.2. Mode de production du charbon
à bois
14
1.1.2.3 Rôle et importance du
charbon de bois
15
1.1.3. SOURCES
D'ENERGIE
15
1.1.3.1. Énergies non
renouvelables
15
1.1 .3.2 Energies
renouvelables
15
1.2. FORET
16
1.2.1. Forêt communautaire
16
1.2.2. Déforestation
16
1.2.3. Exploitation
17
1.2. 4. Exploitation à faible impact
17
CHAPITRE DEUXIEME : MILIEU, MATERIEL ET
METHODES
18
2.1 MILIEU D'ETUDE
18
2.1.1. Situation géographique
18
2.1.2 Caractéristiques
physiques
18
2.1.3. Quelques villages de la chefferie de
Bangengele
18
2.1.4. Flore
19
2.1.5. Faune
19
2.1.6. Agriculture
19
2.2. MATERIEL
19
2.2.1. Matériel
biologique
19
2.2.2. Matériel non biologique ou
technique
20
2.3. METHODOLOGIE
20
2.3.1. Sources des données
20
2.3.2. Spécification des variables
20
2.3.3. Pré-enquête
20
2.3.4. Enquête proprement dite
20
2.3.5. Critères d'enquête
21
2.3.6. Echantillonnage
21
2.3.7. Traitement des données
21
2.3.8. Identification des essences
21
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
22
3.1. Age des enquêtés groupé
en classe
22
3.2. Ancienneté dans l'exploitation des bois
de chauffe et de charbon de bois
23
3.3. Répartition de sexe et niveau
d'études des exploitants des bois énergies
23
3.4. Raison du choix
24
3.5. Combustible utilisé pour le vécu
quotidien
25
3.6. Nature des essences utilisées comme
bois énergie dans la chefferie de Bangengele
26
3.7. Mode d'accès à la ressource par
les exploitants
28
3.8. Nombre d'arbres abattus par les exploitants
des bois énergies dans la chefferie de
Bangengele.....................................................................................................................................................
29
3.9. Systèmes d'abattage des arbres
utilisés dans la chefferie de Bangengele
29
3.10. Le souhait de l'abandon de l'exploitation de
bois énergie et niveau de connaissance de nos enquêtés sur
les conséquences de cette activité sur l'écosystème
forestier.
30
CHAPITRE QUATRIEME DISCUSSION DES RESULTATS
31
4.1. Age et ancienneté des exploitants de
bois énergies
31
4.2. Répartition des sexes et niveau
d'études
31
4.3. Raison du choix
32
4.4 Mode d'accès à la ressource par
les exploitants.
32
4.5. Source d'énergie utilisée dans
la chefferie de Bangengele dans leur vécu quotidien
33
4.6 Système
de coupe ou d'abattage d'arbre utilise en forêt de Bangengele par les
exploitants des bois énergies
33
4.7. Nature des essences exploitées comme
bois énergies
34
4.8. Quantité des bois abattus en
m3 dans la chefferie de Bangengele
34
4.9. Souhait à l'abandon et niveau de
connaissance sur les conséquences de l'exploitation des bois
énergies sur la forêt
35
CONCNLUSION ET RECOMMANDATIONS
37
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
39
TABLE DES
MATIERES....................................................................................................................................35
ANNEXE..................................................................................................................................i
Annexe1 questionnaire d'enquête
1. identité de
l'enquêté : Age...., sexe :.....,niveau
d'étude ;..... ,
2 .Quelles sont les essences les plus exploitées
comme bois énergie sur
place ?.......................................................................................................................................
3. Quel est le mode d'écoulement de ces produits dans
le marché de consommation ?a. bois de chauffe , b. charbon de
bois
4. Quels sont les instruments (outils) que vous utilisez
pour couper les bois ?
5. dans votre milieu y a-t-il des endroits où la
communauté interdit de couper le bois énergie ?si oui
lesquels ?.........................et
pourquoi ?.................................................................
6. comment procédez-vous à la coupe des
essences ? a. sélection des espèces coupe blanche c.
autres.
7. quelles sont les essences les plus exploitées
entre celles de la forêt primaire et le bois de la forêt secondaire
(facilité d'y accéder)
?...................pourquoi ?......................................
8. Combien d'arbres vous pouvez abattre /semaine de
travail en forêt ?...................
9.êtes -vous informés des conséquences
qui peuvent arriver une fois la forêt détruite ? Si oui
lesquelles ?............................................................................................................................
10. pourquoi avez-vous choisi cette activité
?....................
11. pourquoi avez-vous choisi cette
activité ?....................................................................
12. Espérez- vous un jour abandonner cette
activité au profit d'une autre ?si oui, pourquoi ?.....
13. quelles sont les énergies utilisez-vous dans votre
vécu quotidien ?
14. comment procédez-vous pour trouver l'endroit
à exploiter ?
a. Locateur b. concessionnaire c. collaboration entre
exploitant et ayant droit d. ayant droit
15. depuis combien de temps exercez-vous cette
activité ?
|