CHAPITRE II : CADRES
D'INVESTIGATION
La Générale des Carrières et des Mines
(GCM) en sigle ; et GECAMINES en abrégé est une entreprise
publique congolaise dotée d'une personnalité juridique. Portant
le n°56993 au registre commerce de Lubumbashi.
Dans ce chapitre nous présentons en trois sections le
cadre géographique ; historique ; l'organisation et le
fonctionnement de la Gécamines.
1. HISTORIQUE
La société union minière du haut
Katanga ; ancetre de la Gécamines ; fut créée
par le décret n° 1473 du 30 Octombre 1906 sous forme de la
société congolaise à résponsabilité
limité au capital de 10milions de francs. Ce capital originel fut
souscrit en parts égales ; TANGANIYIKA concession
limited (T.C.L) ; groupe anglais ; et par le comité
spéciale du Katanga(C.S.K) ; la société à
charte ; qui repassa ses droits à la société
générale de Belgique.
Le décret du roi belge indiquait l'objet principal de
l'activité que les promoteurs de la nouvelle société
entendaient lui assigner : « la société a
spécialement pour objet l'exercice des droits miniers et des autres
accessoires qui lui sont accordés par le comité spéciale
du Katanga en exécution de la convention intervenue le 19 JUIN
1900 ; entre l'Etat indépendant du Congo et la compagnie du
Katanga ; pour assurer la mise en valeur des richesses du sol et sous-sol
du Katanga.
L'exploitation des gisements de cuivre dans une zone
déterminée d'environs 15Km exploiter tous les gisements
d'étains dans une zone sensiblement égale ; d'exploiter tous
les métaux sans distinction qui se trouveraient dans les blocs de la
RUWE.
En 1923 sur 150 mines et gisements reconnus ; quatre
seulement étaient en exploitation régulière :
étoile ; Kabore ; Luisa ; Likasi-Chituru. L'usine de
Lubumbashi fut construite en 1911. Un seul four était en service et
permettait la production de 900tonnes de cuivre. Les autres fours furent
successivement mis en service en 1913 ; 1914 ; 1916 ;
1917 ; ces fours permirent l'accroissement de la production du cuivre des
lors qu'ils furent associes à une main d'oeuvre abondante :
1918(897T) ; 1912(2400T) ; 1914(10.722T) ; 1918(20.238T) ;
1930(139.000T) ; 1931(120.000).
En 1928 ; débuta une politique de stabilisation de
la main d'oeuvre par l'amélioration des conditions de travail et de la
vie des familles noires. L'UMHK mit sur pied des stratégies attractives
dans les camps en vue de rendre ceux-ci octroyant et attirer ainsi les familles
des travailleurs migrants à stabiliser. L'objectif était non
seulement de faire des camps des lieux de socialisation ; mais aussi et
surtout d'en faire des espaces de reproduction de la force de travail
d'où l'entreprise en pleine expansion ;
« puiserait ; à sa guise ; sa main
d'oeuvre. »
En 1952 et 1961 l'U.M.H.K avait investi dans les
immobilisations un capital de plus de 15milliards de franc belge. Autour de L'
UMHK plusieurs sociétés s'étaient
constituées : en 1925 la société belge
d'Electricité et traction et l'UMHK constituèrent au capital de
15millions de francs ; la société générale des
forces hydroélectriques du Katanga (SOGEFOR).
En 1926 février les dirigeants de l'UMHK se
préoccupaient d'assuré l'approvisionnement de la
société en acide sulfurique et en acide gras et d'implanter au
Katanga ; par la même occasion les éléments de la base
d'une grande industrie chimique. Mais ce n'est qu'en septembre 1929 que fut
constitué la Société Générale Industrielle
et Chimique du Katanga abrégé SOGECHIM. En 1929 ; fut
constituée également la minoterie du Katanga filiale de l'UMHK
ayant pour mission de r avitailler les travailleurs africains en farine de
maïs de qualité.
En plus l'ordonnance présidentielle n°67-01 qui
créait « La Générale des Carrières et de
minerais » ; abrégé : GECOMIN entreprise
d'Etat. Ses nouveaux statuts seront signés par l'O - Le n°72-050 du
14 septembre1972 La GECOMIN devient GECAMINES.
Ainsi la GECAMINES connaitra globalement une période de
croissance Carrières et Mines devient une société HOLGING
D'ETAT avec trois filiales :
· La Gécamines - commerciale ;
· La Gécamines - développement ;
· La Gécamines - exploitation.
De l'année 1988 ; la société va
connaitre une crise sans précédent résultat des plusieurs
facteurs : le blocage par les bailleurs de fonds de financements
complémentaires. Cela occasionneras le retard dans la mise en service
des grands projets notamment du complexe concasseur courroies dans la grande
carrière de lov à Kolwezi, la banque mondiale avait suspendu tout
financement ; avec le blocage des fonds des financements
complémentaires entre 1990-2000
La Gécamines s'est retrouvée dans l'obligations
de rembourser des emprunts pour des investissements partiellement
réalisés et non opérationnels (cas du projet KOV-COURROIE
dont la réalisation fut partielle).
L'évolution des quatre indications
financières : chiffre d'affaires ; résultat net ;
dettes et fonds propres témoignent de cette crise sérieuse.
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