IV.3. MORPHOLOGIE ET MORPHOMETRIE DE L'ESPECE
Le dimorphisme sexuel n'apparaît pas très net
chez les adultes de Râle d'Olivier. Le mâle et la femelle sont
presque semblables et ceci a rendu difficile la détermination du sexe
par observation directe en présence d'un seul individu.
Morphologiquement, la similarité entre les deux sexes a
été signalée chez beaucoup d'espèces dans la
famille des Rallidae (Bouglouan, 2010). Pourtant, sur un échantillon de
trois couples observés pendant cette étude, les
différences entre le mâle et la femelle ont été
constatées notamment au niveau de la coloration du plumage de la partie
dorsale et au niveau de taille. Alors que Taylor (1998) a stipulé que
pour la plupart des Rallidae tels que la Poule d'eau Gallinula chloropus,
le Râle d'eau Rallus aquaticus et le Râle à
bec jaune Amauronis flavirostra, le mâle a une taille plus
grande que la femelle, nous avons trouvé un cas inverse pour le
Râle d'Olivier Amaurornis olivieri. Pour cette espèce,
notre observation et le résultat de la mensuration des individus adultes
capturés ont montré que le mâle est
légèrement plus petit et présente une coloration plus
foncée sur la partie dorsale que la femelle. Cette constatation rejoint
ce qui a été signalé par Rabenandrasana (2007). Pour la
présente étude, sur les quatre adultes mensurés, nous
avons trouvé une longueur du corps variant de 19 à 19,7 cm. Ces
mesures ne s'éloignent pas de celle (19 cm) mentionnée dans
diverses littératures relatives à la description de cette
espèce (Grandidier & Berlioz, 1929; Benson & Wagstaff, 1972; del
Hoyo et al., 1996 ; Sinclair & Langrand, 1998; Willard &
Goodman, 2002).
Les poussins de Râle d'Olivier sont couverts de duvets
noirs à l'éclosion, comme chez toutes les espèces de
Râle (Taylor & Van Perlo, 1998). La durée jusqu'à quand
les jeunes gardent ces duvets noirs varie selon l'espèce. Pour le
Râle d'Olivier, les poussins restent couverts des duvets noirs
jusqu'à l'âge de 18 jours, ce qui est également le cas des
poussins de Râle des genêts Crex crex (Broyer, 1996).
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Robertson (2004) a rapporté que le juvénile
d'Amaurornis olivieri présente un plumage brun couvert de suie
et un bec noir. Pour cela, cet auteur n'a pas mentionné l'âge de
juvénile. Par la présente étude, l'évolution des
plumes des jeunes a pu être suivie depuis leur éclosion
jusqu'à leur dispersion. En fait, les jeunes d'Amaurornis olivieri
présentent une morphologie qui se rapproche de celle
mentionnée par cet auteur à l'âge de 25 jours.
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