8. « L'alcool favorise le développement du
VIH »
Quels sont Les dégâts provoqués par
l'usage abusif d'alcool ?
Premièrement, on sait que l'alcool cause beaucoup
d'accidents de la route chez les jeunes.
Deuxièmement, on a des conséquences à plus
long terme :
Des cancers, par exemple de l'estomac, des cirrhoses du
foie...
L'alcool favorise aussi le développement de maladies
infectieuses, comme la tuberculose et le VIH.
Le Congo, qui a un fort taux de maladies infectieuses,
l'alcool augmente le nombre de nouveaux cas [de VIH] - surtout parmi les jeunes
qui auront des comportements sexuels à risque. En terme de traitement
contre le VIH et la tuberculose, les gens qui boivent beaucoup ont plus de
difficultés à suivre le traitement jusqu'à la fin.
Sans compter que les médicaments sont moins efficaces car
l'alcool diminue la capacité de l'organisme à les assimiler et
à se défendre.
9. Le rôle de l'environnement dans la
société des jeunes
RÔLE DE L'ENVIRONNEMENT
Certaines variables peuvent jouer un rôle de
déclencheur ou de modérateur. Ainsi, quatre pôles ont
été identifiés :
L'environnement scolaire, le milieu familial, la
sphère personnelle et le mode de vie.
La consommation d'alcool est moindre chez les scolaires, et
parmi ceux-ci, naturellement chez les élèves du cycle primaire
par rapport à ceux du secondaire (tableau 2).
L'âge s'avère la principale explication
à cette différence. Les non-scolarisés sont habituellement
plus âgés :
En effet, au Congo, l'école étant
obligatoire jusqu'à 15 ans, la plupart des enfants sont
scolarisés jusqu'à cet âge.
Mais chez les non-scolarisés, interviennent d'autres
facteurs tels qu'un plus grand pouvoir d'achat parmi les travailleurs
(tableau 3). L'oisiveté chez les sans-revenus peut également
être considérée comme un facteur de risque.
Il faut relever que la consommation d'alcool est d'autant plus
marquée que les adolescents disposent davantage d'argent de poche.
Les enfants ayant une pratique religieuse consomment moins
d'alcool que les autres (tableau 3), la consommation
d'alcool étant un interdit présent dans certaines confessions
religieuses ; il en va ainsi de l'islam et, au Congo, du
protestantisme.
Ferréol estime que le fait de se
rendre régulièrement au culte constitue un facteur de
préservation.
L'adolescent issu de famille `'nullité'' - ou
monoparentale consomme davantage d'alcool.
Selon Bjornson et d'autres qui discriminent l'influence des
parents : ils affirment que les enfants qui habitent avec leur mère
boivent moins que ceux qui sont avec leur père ou un autre tuteur
biologique.
Enfin, pour d'autres encore, la consommation d'alcool
s'avère plus importante chez les adolescents élevés entre
0 et 6 ans dans des familles désunies, par leur père seul ou
leur mère seule et ayant connu des souffrances affectives
précoces.
Notre travail a également montré que la
consommation d'alcool chez les adolescents est influencée par celle des
personnes proches.
Il est en effet établi que l'alcoolisme de parents a
plus d'impact que celui de la fratrie ou des copains.
Selon Bailly, outre les habitudes des
parents, intervient le degré de disponibilité de l'alcool au sein
du milieu familial.
Et la précocité de l'exposition de l'enfant
à ces conduites d'alcoolisation est un facteur prédictif de
risque.
Enfin, l'importance des conduites d'alcoolisation chez les
parents et dans la fratrie est considérée aussi comme un facteur
négatif : en effet, pour de nombreux auteurs les jeunes
consommateurs d'alcool sont pour la plupart issus de milieux familiaux qui
usent et abusent de l'alcool.
Quant à certains, ils établissent une
corrélation positive entre le statut de la mère et la
consommation d'alcool, les enfants issus de milieux défavorisés
étant enclins à une forte alcoolisation.
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