INTRODUCTION
Les pays africains du massif forestier font partie de ceux du
tiers-monde qui souffrent du déficit en viande. Les plus touchés
parmi lesquels est la république démocratique du Congo selon les
prévisions de consommation en volailles pour l'horizon 2020, est de
produire 3000 tonnes de volailles.
Malgré les efforts soutenus en faveur du
développement du secteur de l'élevage, la consommation de ces
produits dans certains coins du pays demeure un luxe.
C'est pour cette raison le Conseil National d'Etat, HUARTA
2011met l'accent sur le développement de l'élevage des animaux
à cyclecourt pour renforcer la capacité intérieure en
production animale.
La relance des élevages à courte durée
comme de porc et volailles sont des voies plus soutenues par HUARTA et
EBWA(2011).
L'aviculture moderne et l'aviculture traditionnellepourraient
contribuer à couvrir les besoins prévus à l'horizon2020
mais une inconnue subsiste quant à la part respective de ces deux
productions.
En fait deux hypothèses sont
possibles
· L'aviculture traditionnelle est laissée à
elle-même.Dans ce cas, le déficit des 3000 tonnes devra
êtrecomblé par la production moderne.
· L'aviculture traditionnelle fait l'objet d'un
programmed'amélioration.
En supposant un taux d'accroissement de 5,2 %et untaux
d'exploitation de 200 %,les régions du nord pourraientfournir un
excédent de 2000 tonnes.
Dans ce cas, la production du secteur moderne ne
devrareprésenter que 1000 tonnes de volailles par an.
Ces objectifs ne pourront être atteints que dans
lamesure où l'on assiste à une stabilisation des prix des
volailleset des oeufs à leur niveau actuel. C'est dans cette optique que
nous avons entreprisd'étudier l'élevage de la pintade sur le plan
traditionnel pour voir dans quelle mesure cet élevagepeut contribuer
à combler le déficit en protéines animales.
Pour stabiliser le prix de volaille doit -on tenir compte de
la durée de stockage avant d'acheter les oeufs de la production ?
et quelle est sa relation avec le taux d'incubation à Businga ?
HYPOTHESE
Nous partons de l'hypothèse que les oeufs à
couver perdent leurs fertilités selon la durée de stockage et que
celle-ci influencerait le taux d'incubation des oeufs de pintade à
Businga.
OBJECTIF DU TRAVAIL
La présente démarche scientifique cherche
à vérifier si la durée de stockage influence
réellement l'incubation en comparant des oeufs de pintade
stockés pendant sept(7), dix(10) et quatorze(14) jours sous nos
conditions.
INTERET DU TRAVAIL
Le présent travail scientifique a double
intérêt à savoir :
· Sur le plan scientifique :
constituer une base des données sur la durée de stockage des
oeufs à couver de pintade dans notre milieu.
· Sur le plan pratique :accroitre
la production de l'éleveur de pintade locale par une meilleure
connaissance sur la durée de conservation de leurs oeufs.
DELIMITATION DU TRAVAIL
Notre expérimentation couvre une période allant
du 06 avril jusqu'au mois juin 2016 soit trois mois.
SUBDIVISION DU TRAVAIL
Le présent travail se divise en deux parties :
- La première partie reprend les
généralités sur la pintade, oeufs et comprend deux
chapitres ;
- La deuxième partie se consacre à
l'expérimentation, décrit le milieu, les matériels,
méthode et présente les résultats
PREMIERE PARTIE : LES GENERALITES
CHAP I GENERALITES SUR LA PINTADE
I.1. SYSTEMATIQUE ET DESCRIPTION DE LA PINTADE
I.1.1. Systématique de la pintade
La classification habituelle adoptée est la suivante
- Ordre
- Sous ordre
- Famille
- Genre
- Espèce
- Variétés.
La pintade est un oiseau de l'ordre des
Gallinacésdu sous ordre des Alectoropodes, de la
famille des Numides.
Cette famille comporte 5 genres
- Phasidus
- Agelaster
- Acryllium
- Guttera
- Numida.
Chaque genre comporte plusieurs espèces et denombreuses
variétés.
1) Ordre des Gallinacés
Ce sont des oiseaux terrestres marcheursà ailes arrondies,
pieds à quatre doigts, le pouce inséréau-dessus du niveau
des autres doigts.
Les sexes sont souvent semblables. Cet ordre regroupe des 0iseaux
souvent grégaires ; leurs 0eufs sont déposés à
même le sol. Les poussins sont nidifuges ; le régimeAlimentaire
est mixte (granivore et insectivore).
2) Sous ordre des Alectoropodes
Il est caractérisé par un sternum
pourvud'encochesPostérieures très d'éclopées, le
pouce surélevé par rapport aux autres doigts.
3) Famille des Numidés
C'est une famille représentée par des oiseauxdont
la peau de la tête et de la partie supérieure du couest nue.
I.1.2. Aspect général de la pintade
1. Le plumage
Le plumage chez l'adulte est gris bleu plus ou moins
foncé rehaussé de nombreuses taches blanches
régulièrement rondes de la taille d'un grain de mil
appelées perles.
Le pintadeau a un duvet marron fauve qui disparait vers
l'âge de sept semaines pour se transformer en livrée adulte.
2. Les pattes
La pintade commune est caractérisée dans sa
variété par des pattes grêles de coloration brun
noirâtre.
3. Les ailes
Elles sont proportionnelles à la taille de l'oiseau et
lui permettent d'effectuer des vols de plusieurs centaines demètres
4. La taille et le poids
La pintade a la taille d'une poule. Elle peut atteindrele
poids de 2 kg. Contrairement à ce qu'on observe chez laplupart desautres
espèces, le mâle est moins lourd que la femelle dans
l'espèce meleagris. Toutefois la différence est faible
et ne permetpas la distinction entre le mâle et la femelle.
5. Caractéristique
La pintade est un oiseau bruyant aux caractères
sauvagesmais rustiques. Aux mouvements rapides et saccadés du couqui
confère à la tête une grande mobilité que l'on
connaît aux oiseaux soucieux, semble-t-il de confirmer ce qu'ils
voientd'un oeil en regardant de l'autre, s'ajoute une attitude interrogative et
mêmefacilement agressive.
La pintade est aussi caractérisée par ses cris
trèsdésagréablesqui peuvent s'entendre à des
kilomètres dela ronde.
Elle criaille.
On distingue
Un chant émis seulement par la femelle qui exprimeson
bien-être et sa satisfaction.
- Les mâles font entendre parfois un cri qui se prolonge
par un sifflement aigu et qui parait refléter lacrainte ou la
curiosité.
Enfin le cricaractéristique émis par lesfemelles
et les mâles. Lorsqu'il est émis par toute la bandeindignée
ou furieuse, il en résulte un tapage assourdissant capable
d'éloigner d'éventuels ennemis.
I.2 BIOLOGIE DE LA PINTADE
I.2.1 Mode de vie de la pintade
La pintade même domestique garde beaucoup de ses
habitudes ancestrales.
1) Vie en troupeau
Toute existence de la pintade est conditionnée par un
instinct communautaire très marqué. L'alimentation, la ponte, la
couvaison, l'élevage des jeunes sont réalisations
collectivement.
Certains auteurs signalent toutefois qu'au début de
l'accouplement, les pintades, monogames à l'état sauvage,
s'isolent par couple. Après ces fiançailles de courte
durée, les animaux rejoignent le troupeau tout en restant
fidèles.
· La ponte se fait dans un ou plusieurs nids
collectifs. Certaines femelles semblent jouer le rôle de gardiennes des
oeufs tandis que les mâles, patrouillant à faible distance, sont
charges d'avertir du danger et de faire digression au cas où des
indésirables se présenteraient.
Au Congo, la ponte a lieu entre mars et Juin.
· Pour la couvaison et l'élevage des jeunes,
l'instinct communautaire se manifeste de façon très nette.
Beaucoupde femelles couvent ensemble sur les nids collectifs. Ellessemblent
selon les observateurs se relayer sur les oeufs.
L'oeuf de pintade en cours d'incubation a besoinde beaucoup
d'eau. Plusieurs facteurs dans les conditions naturellesinterviennent pour
réaliser cette exigence :
- La couvaison a lieu en général à la
saison despluies.
- Lorsque les femelles ont à leur disposition dusable
humide, elles y enterrent leurs oeufs.
- Enfin certains ont observé des pintades qui
avaientdisposé leurs oeufs sur des rochers en plein soleil à
proximité d'un marigot les oiseaux allaient se tremper dans l'eau et
serelayaient sur les oeufs.
Lors de la domestication, la pintade se révèle
mauvaise couveuse si on la compare à la poule.
2) L'alimentation
La pintade est surtout végétarienne. Cependant
elle ne dédaigne pas à l'occasion les insectes et les vers
deterre. A l'état sauvage elle se nourrit principalement de
jeunespousses) de fruits et de graines.
3) Le repos
Pour se reposer ou pour dormir, la pintade aime sepercher. Ce
phénomène s'observe aussi bien en brousse que dans les
élevages fermiers. Il est à remarquer que la pintade
préfèrel'air libre à un abri fermé. Donc lorsqu'on
enferme cet oiseaudans un local sans perchoir, on contrarie un de ses plus
profondsinstincts.
I.2.2 Réparti tien géographique et milieu
de Vie
(a) 1. Répartition
géographique
Bien qu'originaire d'Afrique, la pintade est
égalementélevée dans les pays tempérés
où elle offre des débouchésqui ne sont pas
négligeables.
(b) 2. Répartition dans le
monde
A partir de son berceau africain, la pintade
s'estrépandue dans différentes régions du globe.
SelonJ. Cl'Cauchard, on distingue deux périodes dans
l'extension dela pintade.
· Aux temps anciens la
pintade : à partir de 1'Afrique occidentale, va
évoluer vers l'Afrique du Nord plus précisément vers
l'Egypte puis vers la Grèce antique et enfin vers lescôtes
méditerranéennes.
· Aux temps modernes :
l'expansion de la pintade s'est faite du berceau africain vers le Portugal,
puis vers la France,
la Sibérie, les Antilles et vers Java.
A partir des côtes méditerranéennes, la
pintade a atteint l'Europe centrale et la Sibérie.
I.3. LES CONTRAINTES DE L'ELEVAGE
Parmi les contraintes majeures qui freinent le
développement de la maléagriculture furent des problèmes
sanitaires qui occasionnent chaque année une forte mortalité dans
l'élevage de pintade. Celle-ci présente des inconvénients
quant au nombre des pintades produits (Kaboret et All, 2002, p3). Ace
problème sanitaire, s'ajoute d'une part ceux de la conduite et d'autre
part ceux d'alimentation.
I.3.1. Contraintes sanitaires
La pintade en élevage traditionnel ne
bénéficie pas trop souvent de l'action de service
vétérinaire (Nagalo, 1984, p75). Selon cet auteur le manque
d'hygiène, alimentation défectueuse sont parmi les causes
favorisantes de l'explosion des maladies. Ces maladies (bactérienne,
virale, parasitaire...)sont les causes des fortes mortalité
observées chez la pintade particulièrement chez les pintadeaux.
Ceux qui freinent incontestablement à la production escomptée par
les éleveurs. Selon Savadogo, 1995, la mortalité
s'élève à 75% en moyenne est liée à la
saison pluvieuse. Les taux des mortalités peuvent affecter selon Kaboret
et All (2002) et Bako, (2004) 100%d'effectifs élevés. Les fortes
mortalités de pintadeaux constituent une hémorragie
financière, cause des pertes économiques importantes
empêchant des réalisations sociale (Bako, 2004, p25).
I.3.2. Contraintes de la conduite
La conduite de l'élevage couplé à la
pathologie entraine des mortalités importantes des pintadeaux
âgés de 0à 3mois. Cette conduite de l'élevage
consiste à une activité de cueillette pratiquée en
liberté totale autour des concessions. Le mélange des
espèces et de tout âge est partout des règles. Aucune
tentative de spécialisation n'est constatée à nos jours.
(Hien, 1999, p37)
I.3.3. Contraintes d'alimentation et d'abreuvement
Selon Bengaly, 1994, la volaille à besoin des
éléments nutritifs, (énergie, protéine, sels
minéraux, vitamines, eaux) pour se maintenir, croitre et se reproduire.
L'alimentation demeure de se fait le moteur du développement avicole.
Pour le cas particulier de la pintade il est reconnu qu'une nourriture
insuffisante entraine une somnolence et une déshydratation. Pourtant
l'alimentation de cet oiseau est souvent insuffisante en quantité et en
qualité (Bako, 2004, p22) et male équilibrée. La pintade
tout comme la poule en élevage traditionnel est donc en enquête
perpétuel de sa ration journalière. La volaille aussi
privée de la nourriture et l'eau est sujette à la
déshydratation et à la baisse de production.
CHAP II APERCU SUR LA PRODUCTION DES PINTADEAUX D'UN
JOUR
II.1. INTRODUCTION
L'accouvage ou la production des pintadeaux d'un jour est une
spécialisation aviaire qui préoccupe de plus en plus les
éleveurs qui doivent faire face à une demande croissante en
produits agricoles (viande et oeuf). Cette production exige un choix judiciaire
des oeufs ainsi qu'une conduite parfaite de l'incubation ; cette
dernière pouvant s'obtenir par la voie naturelle ou par la voie
artificielle.
II.2. CHOIX DES OEUFS A COUVER
II.2.1. Ramassage
Les oeufs de reproduction doivent être ramassés
avec soin de manière à éviter les chocs. Il est
préférable de procéder à la cueillette des oeufs
à couver deux ou trois fois par jour plutôt qu'une seule fois au
début ou la fin de la journée. Ceci pour éviter les
réveils des germes consécutifs souvent à la succession de
plusieurs pondeuses sur le même nid (Rasquin M.,1908, p75). Il est
important de refroidir les oeufs juste après la pente, si possible
à 10°C pendant 24heures (De Pury P., 1968, p199).
II.2.2. CONDUTION ET DUREE DE STOCKAGE
Les oeufs doivent être stockés dans un endroit
frais et sec. L'entreposage se fait habituellement à une
température inférieure à 22°C (optimum entre 10
°et 14°C), verticalement le gros bout au-dessus (Ministère de
la Coop. Française, 1984, p1117). En revanche si les oeufs sont
placés horizontalement il va falloir les retourner deux fois par jour
pour éviter que le jaune ne vienne coller contre la coquille, ce qui est
préjudiciable à l'incubation (De Pury P., 1968, p1999-2000).Les
oeufs doivent attendre au moins 24heures avant d'être mise à
l'incubation, mais passer ce délai, ils doivent être
aussitôt que possible. La conservation au-delà de cinq ou six jour
est peu recommandée. Le taux diminue de 15 à 20%lorsque la
durée dépasse une semaine (Ministère de la Coop.
Française, 1984, p1117).
II.2.3. Triage des oeufs
On ne retient pour l'incubation que des oeufs de bonne
qualité, d'une bonne fertilité, de forme ni trop allongée
ni trop arrondie et dont les poids sera compris entre 50 et 60g d'après
Pascal de Pury et 55à65grs d'après « mémento de
l'agronome » 3e édition. Seront par
conséquent éliminés : les oeufs à coquilles
faibles ou fêtées trop longs ou rends avec tache de sang, sale,
avec dépression ou bosselure...
II.3. INCUBATION
II.3.1 Incubation artificielle
C'est la production de jeune oiseau sans le secours de
couveuse naturelle. L'incubation artificielle des oeufs remonte à des
milliers d'années dans la région de delta de Nil (Anthony J.
Smith, 1992, p264)
L'incubateur est l'appareil qui donne aux oeufs qu'il contient
les mêmes conditions de température, humidité,
aération et de mouvement que les oeufs reçoivent sous la poule
couveuse. Il y a plusieurs types d'incubateurs selon la capacité.
A. Avantages et désavantages de l'incubation
artificielle
Avantages
1°. L'incubateur est prêt à fonctionner le
veut son opérateur et aussi longtemps qu'il le faut ;
2°. Les oeufs risquent moins d'y être
contaminé par les maladies ou des parasites que dans le nid sous une
poule ;
3°. Si on veut beaucoup de pintadeaux à la fois et
a une date déterminée seul incubateur peut donner satisfaction.
D'autre part lorsqu'ils produits en grand nombres les pintadeaux reviennent
moins cher par l'incubation artificielle que par l'incubation naturelle.
Désavantages
1°. Le cout élevé de l'acquisition de
l'appareil et la nécessité de disposer d'une source permanente de
l'énergie ;
2°. Nécessité d'une maitrise de la
technique pour l'opérateur et d'une surveillance permanente sous peine
des pertes énormes ;
3°. En cas d'accident, les pertes en oeufs sont
excessives (De Pury P., 1968, p209-210)
II.3.2. Incubation naturelle
L'incubation naturelle consiste à faire couver les
oeufs à une poule couveuse. C'est la méthode la plus
utilisée par les agriculteurséleveurs. Le paysan
détecteles meilleures couveuses parmi ses poules et leur confie-lesoeufs
de pintade.
En fonction de la taille de la poule, le nombre d'oeufs varie
de 20 à 25. La durée de l'incubation est de 28 jours et peut
varier d'un jour.
a. Avantages de l'incubation naturelle
Parmi les avantages liés à cette méthode,
on peut évoquer d'après pascal de PURY :
1. Lorsqu'on veut qu'un nombre limité de pintadeaux une
ou plusieurs poules couveuse suffisent et reviennent beaucoup moins
chères qu'un incubateur artificiel ;
2. Dans de bonnes conditions, le pourcentage d'éclosion
est meilleur en incubation naturelle qu'en incubation artificielle ;
3. La surveillance est assurée par la poule
elle-même (retournement des oeufs, chaleur, humidité et
aération
b. Désavantage de l'incubation
naturelle
1. On est limité dans le nombre d'oeufs et le nombre de
couveuses, d'où faible capacité de production de
pintadeau ;
2. Difficulté d'un démarrage
instantané ;
3. Risque de transmission des ectoparasites aux pintadeaux.
DEUXIEME PARTIE : EXPERIMENTATION
CHAP I MILIEU, MATERIELS ET METHODES
I.1. MILIEU D'ETUDE
L'étude a été menée dans la
commune de Businga, dans la province du Nord-Ubangi en République
Démocratique du Congo.
I.1.1. Situation géographique
La commune de Businga qui est notre site expérimental
est situé à 140km de la capitale de la province du nord-Ubangi.
Ses coordonnées géographiques et spatiales sont
résumées dans le tableau 1 ci-dessous.
Tableau 1 situation géo-spatiale de
Businga
Position
|
Latitude
|
Longitude
|
Altitude
|
Nord
|
342752 N
|
2081352 E
|
414°
|
Sud
|
325273 N
|
2088296 E
|
359°
|
Est
|
342752 N
|
2081352 E
|
414°
|
ouest
|
322391 N
|
2074250 E
|
360°
|
Source : données de CENI sur la cartographie de
GPS 2014.
La commune de Businga est limitée :
· Au nord par territoire de Mobayi-Mbongo
· Au sud par la province de Mongala
· A l'est par le territoire de Yakoma et
· A l'ouest par la province de Sud-Ubangi.
I.1.2. Climat
La commune de Businga jouit d'un climat du type Am
de Koppen ; climat de transition entre Af et Aw,
caractérisé par un régime pluvial et une uniformité
de chaleur pendant toute l'année. Ce climat comprend deux saisons de
pluie alternées aux deux saisons sèches va
généralementdu 15 mars au 21juin sui d'une petite saison
sèche du 21juin jusqu'à la fin du mois de juillet. La grande
saison de pluie commence vers la fin de mois juillet jusqu'aux environs du 21
décembre. Elle est suivie de la grande saison sèche qui
s'étale du 21 décembre au 15 mars (Archive de service
d'agriculture de la commune de Businga 2015)
La pluviométrie annuelle oscille entre 1760 et 2200mm,
la température moyenne variant entre 20-30°C, avec un minimum de
16°C et un maximum de 35°C.
I.1.3. Sol et végétation
Le sol du milieu est un sol ferralitique
caractéristique de la région tropicale ce qui justifie la
pauvreté en éléments biogène. Le taux d'argile
varie entre 40 à 60%, celui de matière organique dépasse
rarement 2% et le Ph oscille généralement entre 4 et
6. (Archive de service d'agriculture de la commune de Businga 2015)
La végétation de la commune est ombrophile et
sempervirente. Suite au besoin d'urbanisation dû à l'explosion
démographique, à l'exploitation de bois de sciage et de chauffe,
de activité humaines et surtout des cultures
itinérantessurbruliesentrecoupées des jachères
éphémères.
I.2. MATERIELS
Pour arriver à des résultats fiables nous nous
sommes servis de deux types de matériels :
1. Matériels biologiques
Nous avons utilisé trois sortes de
matériels : une poule, les oeufs et la pintade locale.
· La poule : utilisée comme
la couveuse naturelle est la poule locale élevée par les
paysans.
· Les oeufs :utilisés
étaient récoltés sur place dans un petit élevage
paysans ce qui a permis de se rassurer de leur état de la
fraicheur ; nous avions eu à utiliser les oeufs de pintade
locale.
· Pintade : une espèce
seulement a été utilisée pour mieux amener notre
recherche.
2. Matériels techniques
Notre étude a nécessité l'utilisation de
matériels techniques simples constitués :
· Un carnet
· Une balance
· Stylo
· Thermomètre
· Informatique
I.3. METHODES DE LA RECHERCHE
La présente recherche a été menée
pour comparer le rendement à l'éclosion des différentes
durées de stockage des oeufs de pintade.
I.3.1. Plan expérimental
Pour faciliter l'analyse statistique de nos résultats,
nous avons eu recours à un dispositif en blocs randomisés
complets.
Pour ce faire, trois(3) lots de huit(8) oeufs de pintade
chacun étaient mis en incubation dans trois poules. L'expérience
était conduite en trois répétitions et la
répartition des lots des oeufs aux différentes poules
était faite au hasard.
I.3.2. Conduite de l'essai
a) Ramassage et stockage des oeufs
Le ramassage se faisait avec précaution. Les oeufs
étaient marqués au stylo de la date de ponte immédiatement
après. Ils ont été ensuite stockés dans un local
frais.
b) Triage des oeufs
Le triage a consisté à l'élimination des
oeufs présentant des malformations de coquille, ceux très
arrondis ou trop allongé ceux salis par les excréments, ceux
jugés trop petits ou trop gros et les oeufs fêlés.
Seuls les oeufs de tailles moyennes étaient retenus.
Seuls les oeufs de pintade étaient utilisés pour cet essai.
(fig.)
I.3.3. Le paramètre étudié
Un seul paramètre a été
étudié, le taux d'éclosion des oeufs des
différentes durées de stockage. Les résultats d'incubation
étaient appréciés à partir du calcul du taux
d'éclosion. Deux approches de calcul ont été
utilisées :
- La première : celle
basée sur le total d'oeufs introduits (couvés).
%Ecl/Nol x100
- La seconde : celle basée sur le
nombre total d'oeufs fertiles uniquement ; une approche qui offre une base
équitable de comparaison des résultats.
%Ecl/Nof x100
I.3.4. Analyse et interprétation des
résultats
Pour plus de fiabilité, les résultats de notre
recherche ont été discutés sur base des analyses
statistiques.
L'analyse de la variance a été faite pour
comparer le taux d'éclosion selon de la durée de stockage pour
une bonne comparaison.
CHAP II RESULTATS ET DISCUSSION
Résultats
III.1. Evolution Thermique En Fonction de Chaque Type
d'incubation.
Les données relatives à l'évolution de
température au cours de notre expérimentions sont reprises dans
la fig.
Les moyenne de la Température hebdomadaires, montrent
qu'une certainerégularité puisque la poule cherche à
régler une température suffisante pour éclore ses
oeufstelle qu'il ressort de la figure ci- dessous.
Toutes lespoules ont globalement demeuré dans la
fourchette recommandée pour l'incubation des oeufs, c.à.d. entre
38à40°C.
III. 2. Incidence de la Durée de Stockage sur
les Taux d'éclosion
Les données y afférent sont reprises dans le
tableau.
Tableau. Taux d'éclosion des oeufs de Pintade selon
la durée de stockage
Traitement
|
Formule Taux Eclosion
|
Lots
|
Moyenne
|
1ère
|
2ème
|
3ème
|
7 jours
|
% NOI
% NOF
|
75
85,7
|
70
80,3
|
80
85
|
75 %
83,6 %
|
10 jours
|
% NOI
% NOF
|
62,5
75
|
50
62,5
|
87,5
100
|
66,6
79,1
|
14 jours
|
% NOI
% NOF
|
37,5
50
|
25
37,5
|
50
62,5
|
37,5
50
|
Légende
% NOI = % d'éclosion par % du nombre total d'oeufs
introduits
% NOF = % d'éclosion par % du nombre total d'oeufs
fertiles
Il se dégage du tableau qui précède que
les trois traitements soit la durée de stockage
expérimenté permettent de réaliser de taux
d'éclosion nettement différents dans l'ensemble. Leurs moyennes
de répétition calculées sur base d'oeufs introduits
varient de 37,5 % pour une durée de 14 jours, suivis de 66,6 % pour
celui de 10 jours enfin 75 % pour les oeufs stockés pendant 7 jours. On
peut remarquer que les oeufs stockés pendant 7 jours seul rempli le
seuil minimal considéré par Pascal de PURY comme une
réussite en incubation artificielle.
Par ailleurs, si on analyse le taux calculés sur base
du nombre d'oeufs fertiles uniquement. Cette réussite varie de 83,6
à 50 % avec la tête les oeufs stockés pendant 7 jours (83,6
%) puis 10 jours avec (79,1 %) et enfin celui de 14 jours avec (50 %).
Quant aux moyennes de taux d'éclosion pour ce deux cas,
elles montrent également cette différence telle qu'il ressort de
la figure ci - après. Les moyennes sont comprimées dans
l'intervalle entre 37,5 et 75 pour le taux moyen le plus faibles.
Figure. Taux moyen d'éclosion selon la durée
de stockage
L'analyse de la variance de moyenne de taux d'éclosion
d'oeufs fertiles.
Tableau. Montre disposition des données pour
analyser de la variance
Traitement
Lot
|
7 Jours
|
10Jours
|
14 Jours
|
Total
|
I
|
85,7
|
75
|
50
|
210
|
II
|
80,3
|
62,5
|
37,5
|
180
|
III
|
85
|
100
|
62,5
|
247,5
|
|
251
|
237,5
|
150
|
638,5
|
Moyenne
|
83,6
|
79,1
|
50
|
70,9
|
10 Terme correctif : = =
2°Variance Totale : ?x2-C=
(85,7)2+(75)2+(50)²+(80,3)²+(62,5)²+
(37,5)²+(85)²+ (100)²+(62,5)²=
7344,49+5625+2500+6448,09+3906,25+1406,25+ 7225+10000+3906,25=
48361,33-45298,02 = 3063,31.
3° Variance intergroupe
a) Entre traitement : -C = = = = 47302,41-45298,02 = 2004,3.
DL = n - 1 = 3 - 1 = 2.
CMt = = 1002,1
b) Entre le bloc - c = = 44394,49+32508,097+46052,9-45298,02= 754,88
= = 46052,9
DL= n - 1 = 3 - 1 = 2
CMB = = 377,44
1. Variance Intergroupe
?x2 =?x2t - (?x2t+
?x2bloc)
3063,31-2759,18=304,13.
DL = ( n - 1) ( n - 1) = ( 2) (2) = 4
CMi = = 76,03
Rapport de Fischer
a) ( ) t3= = 13,18
b) ( ) bloc = = = 4,96
Tableau Résume de l'ANOVA
Source de variation
|
DL
|
SCE
|
CM
|
F
|
Conclusion
|
Traitement
|
2
|
2004,3
|
1002,1
|
Fobs
|
Ft-(0,5
|
S
|
Blocs
|
2
|
754,88
|
377,44
|
13,18
|
3,86
|
|
4
|
304,13
|
13,18
|
|
3,86
|
S
|
Total
|
8
|
3063,31
|
251658240
|
|
|
|
L'analyse de la variance des moyennes de taux d'éclosion
relie une différence haute est statistique entre les trois traitements
ce qui conforme la différence numérique observée
Discussion
Le taux de fertilité des oeufs moyens de 75%
après 7jours de stockage est très supérieur à celui
obtenu par AYORINDE (1989)en insémination artificielle (73,3 %). Aussi
le travail d'AYORINDE et AYENI ont relevé le taux des fertilités
respectifs de 25,4 % en saison sèche chaude, et 40,5 % en saison
sèche froid puis 43,2 % au début de la saison pluvieuse enfin
67,1 % à la fin de la saison pluvieuse.
Plusieurs auteurs recommandent le stockage à frais des
oeufs si on veut espérer des bons résultats d'incubation. Entre
10 et 14° C (Smith, 1992) 12 et 15° C (Gerriet, 1992) moins de
22° C (Min. de Coop. Franc, 1984).
D'une façon générale, la durée
d'incubation des oeufs expérimentés a été de 28
#177; 2 jours. Cette durée est assez concordante avec celle donné
par AYORINDE (1989) qui est de 25 à 28 jours.
Le taux d'éclosion diminue de 60 à partir de
10ème jour d'âge des oeufs, et devient très
faible vers le 14ème jours d'âge de stockage.
CONCLUSION ET SUGGESTION
L'expérimentation a été entreprise dans
le but d'évaluer l'effet de la durée de stockage des oeufs des
pintades locales sur la reproduction.
Pour ce faire, trois lots de 8 oeufs des pintades
étaient soumis à des poules couveuse en trois
répétitions pour tester le taux d'éclosion de ces oeufs.
Selon la durée de conservation de 7, 10 et 14 jours.
Après analyse de nos résultats obtenus, il se
dégage ce qui suit :
Ø Le taux d'éclosion des oeufs stockés
est de 75 % dans nos conditions expérimentales pour le stockage de 7
jours.
Ø Le taux d'éclosion des oeufs stockés
est de 66 % dans nos conditions expérimentales pour le stockage de 10
jours et
Ø Le taux d'éclosion des oeufs stockés
est de 37 % dans nos conditions expérimentales pour le stockage de 14
jours.
Une différence hautement significative a
été révélée entre les trois traitements
après l'analyse des moyennes obtenues.
Face à un tel constant, les producteurs ont un
intérêt certes de choisir les oeufs des couvaisons sur base de
critère la durée de stockage bien définie.
BIBLIOGRAPHIE
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