4.Coup forcé
Même s'il existe une certaine latitude d'action, il se
peut qu'à une phase ultérieure de l'évolution, elle
disparaisse. C'est comme le joueur d'échec qui édifie patiemment
une manoeuvre et qui, suite à un mouvement imprévu de
l'adversaire, est acculé à déplacer un pion pour sauver sa
reine. C'est en Allemand que nous avons trouvé l'expression la plus
parlante, « ZugZwang », qui nous donne notre
cinquième concept : le coup forcé.
Les situations semblables en politique sont nombreuses. Nous
le rencontrons chaque fois que le déroulement escompté des
événements est perturbé par un incident qui induit une
mesure inévitable, une riposte obligée, un acte certain, bref, un
coup forcé : le gouvernement, suite à une motion de censure
, doit démissionner. Par exemple, les occidentaux retardent les votes
des sanctions contre la Serbie pour ne pas gêner Eltsine dans sa campagne
en vue de référendum, etc.
La théorie des points nodaux paraît
éclairante. Quel que soit le changement dans un petit groupe, dans une
commune, dans une région, dans un parti, dans un pays, sur une
scène internationale, il peut toujours se dérouler par alternance
de phases plus ou moins longues ou par des itinéraires forcés et
opportunités des choix.
Enfin, la référence à cette
théorie dans la cadre de notre étude s'explique par le souci de
comprendre et de faire comprendre pourquoi les guerres interminables alors
qu'elles sont dites de libération, comme pour dire qu'après la
libération égale avant la libération, qu'est-ce qui
freine l'effectivité de la sécurité en République
Démocratique du Congo ; alors que ce sont toujours les mêmes
acteurs qui sont interposés dans ces enjeux(guerres, négociations
de paix, gouvernement,...)
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