7.2. PROJECTION DE LA PROTECTION ENVIRONNEMENTALE A
NGWESHE
Introduction
Dans les passages précédents, nous avons pu
présenter l'état environnemental au sein de la chefferie, les
indicateurs de cet état ainsi que les facteurs parmi lesquels nous avons
cité les récurrents feux des brousses, les déboisements
à grande échelle causés par la présence des
milliers des réfugiés rwandais sur le territoire de Ngweshe (
à Nyangezi, Ikoma et Mulamba) et suite aussi aux diverses
briquèteries, aux effets liés à la carbonisation,
à l'extraction minière et d'autres raisons des coupes d'arbres et
de destruction environnementale. Ce point aborde donc des aspects liés
à la gestion de l'environnement, la grille de sondage
factuel, les attentes à l'égard du futur (ce qui est souhaitable
ou envisageable) et l'image du futur (ce qui est possible ou
réalisable).
7.2.1. La gestion de
l'environnement
La gestion de l'environnement est une mesure
préventive, curative et un élément devant refléter
des futurs favorables pour des populations qui s'en font un cheval de batail.
Au vu de la précarité que traverse les populations de la
chefferie à travers tous les groupements par rapport à la
sécurité alimentaire, la vétusté ou l'inexistence
des infrastructures de base, les maladies des mains sales, le paludisme et le
manque d'énergie, la réflexion doit persuader les acteurs sociaux
et plus particulièrement les familles à demeurer plus
responsables dans la gestion de vie quotidienne.
1°) Par rapport à l'insécurité
alimentaire
La chefferie est confrontée aux problèmes de
rareté des terres arables, l'infertilité du sol, la
mosaïque du manioc (wilt bactérien) et du bananier (qui
constituent les principaux aliments pour la population et qui, curieusement,
sont en disparition), la menace du changement climatique et le manque de
jachère. Si l'on persévère dans le déboisement,
ces phénomènes deviendront plus manifestes qu'ils ne les
demeurent aujourd'hui, et tendront, ainsi, vers une rareté alimentaire.
De ce point de vue, la politique de reboisement et de la protection de l'arbre
doit être persuasive pour chaque habitant afin de ne par exacerber la
précarité alimentaire dans laquelle se trouvent les familles dont
question.
2°) Par rapport à la vétusté
et/ou l'inexistence des infrastructures de base et l'habitat
Des écoles de la chefferie, beaucoup sont en
très mauvais état. Il y a des rivières sans ponts, et cela
met en danger la vie des populations, et plus particulièrement, les
écoliers surtout pendant les périodes pluvieuses. Il va sans dire
que si l'on continue à couper les jeunes arbres, ces problèmes
resteront à jamais irrésolus et l'habitat demeurera
défectueux.
3°) Par rapport aux maladies
Il faut un environnement sain pour prévenir et lutter
contre les maladies. Ainsi donc, le désherbage doit être
régulier autour des maisons. Le drainage des marais est requis pour
prévenir le paludisme, les versants des collines doivent être
sauvegardés en bon état pour éviter la pollution des
sources d'eaux potables situées en aval des collines.
4°) Par rapport à l'énergie
électrique
A ce jour, à travers toute la chefferie, seuls les
centres commerciaux de Munya (Nyangezi) et Walungu-centre sont, par moment,
desservis en énergie électrique. Or la chefferie dispose
d'importantes ressources hydroélectriques non exploitées. Il y a
bien de chutes des rivières qui, si l'on y aménageait des
barrages, peuvent desservir toute la chefferie et les chefferies voisines en
courant électrique. Le programme de la chefferie, quant à ce,
s'avère noble, mais faut-il encore qu'un tel aménagement se
réalise.
Ce sont, donc, à titre illustratif, des formes de
gestion de l'environnement qui peuvent transformer qualitativement et
quantitativement le vécu des familles à court, moyen et long
terme si l'on s'y met avec détermination. En d'autres termes,
protéger l'environnement, c'est assurer aux populations qui l'ont en
usage, une pérennité et un goût de vivre
décemment.
5°) Par rapport aux déchets, aux bruis et
l'extraction minière : aucune mesure n'est prise ou
envisagée par rapport à ces phénomènes et donc
l'environnement et la population en pâtiront.
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