III.3.2. Sauvegarde différentielle
La sauvegarde différentielle effectue une copie des
fichiers créés ou modifiés depuis la dernière
sauvegarde complète, quelles que soient les sauvegardes
intermédiaires. En d'autres termes, la sauvegarde complète du
jour J sert de référence pour identifier les fichiers
créés, modifiés ou ajoutés et ainsi ne sauvegarder
que ces derniers du jour J+1 au jour J+6.
La restauration faite à partir de ce type de sauvegarde
nécessite la recopie sur disque de la dernière sauvegarde
complète et de la sauvegarde différentielle la plus
récente.
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Avec notre exemple, si la restauration se porte sur un disque
complet qui a été sauvegardé le jour J+2, on doit alors
recopier sur disque la sauvegarde complète du jour J et la sauvegarde
différentielle du jour J+2 afin d'avoir la dernière version des
données.
Cependant lorsqu'il s'agit de la restauration d'un fichier ou
d'un répertoire qui a été sauvegardé le jour J+2
seule la dernière sauvegarde, ici la différentielle, est
utile.
III.3.3. Sauvegarde incrémentale ou
incrémentielle
Cette méthode consiste à sauvegarder les
fichiers créés ou modifiés depuis la dernière
sauvegarde quelque soit son type (complet, différentiel ou
incrémentiel).
Exemple : une sauvegarde complète est
réalisée le jour J. Le jour
J+1, la sauvegarde incrémentielle est
réalisée par référence au jour J. Le jour
J+2, la sauvegarde incrémentielle est
réalisée par référence au jour J+1. Et ainsi de
suite.
Si la restauration se porte sur un disque complet qui a
été sauvegardé le jour J+4, on doit alors recopier sur
disque la sauvegarde du jour J et les sauvegardes incrémentielles des
jours J+1, J+2, J+3 et J+4 afin d'obtenir la dernière version de la
totalité des données.
Cependant lorsqu'il s'agit de la restauration d'un fichier ou
d'un répertoire qui a été sauvegardé le jour J+3,
seule la dernière sauvegarde, ici l'incrémentielle, est utile.
La sauvegarde incrémentale peut également porter
sur les seuls octets modifiés des fichiers à sauvegarder. On
parle alors de sauvegarde incrémentale octet. Cette méthode est
celle qui permet d'optimiser le plus l'utilisation de la bande passante. Elle
rend possible la sauvegarde de fichiers de plusieurs Giga-octets, puisque seul
un pourcentage minime du volume est transféré à chaque
fois sur la plateforme de sauvegarde.
III.3.4. Sauvegarde archivage et
rétention
La rétention permet de faire la différence entre
sauvegarde et
archivage.
La rétention est le temps pendant lequel la
donnée sauvegardée est conservée intacte. Un travail de
rétention courte est assimilé à un travail de sauvegarde
classique : la donnée est protégée contre sa
disparition/son altération. Un travail de rétention longue (une
ou plusieurs années) est
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Assimilé à un travail d'archivage et aura pour
but de retrouver la donnée à une date précise, sur demande
express.
Exemple : une rétention de 4 semaines implique que
l'instance des données sauvegardées à une date
précise sera toujours disponible jusqu'à 28 jours après
leur sauvegarde. Après ces 28 jours, d'un point de vue logique, les
données n'existent plus dans le système de sauvegarde et sont
considérées comme introuvables. Physiquement, les pistes
utilisées pour enregistrer cette sauvegarde peuvent être
effacées.
Plus la rétention n'est longue et plus le nombre
d'instance sauvegardé pour un même objet fichier ou dossier est
important. Plus la rétention est longue et plus la sauvegarde tend vers
un mécanisme d'archivage qui nécessitera un système de
recherche et d'indexation approprié. Plus la rétention est longue
et plus l'espace nécessaire pour stocker les travaux de sauvegarde sera
important.
III.3.5. Techniques complémentaires
La sauvegarde de données peut être
réalisée en utilisant des techniques plus ou moins
sophistiquées. La méthode la plus simple est de parcourir les
répertoires et les fichiers d'un poste de travail ou d'un serveur, mais
on se trouve vite limité par le nombre de fichiers et par le volume de
données, qui ont un impact direct sur le temps de sauvegarde. Pour
contourner ces limitations, plusieurs approches sont envisageables:
> Compression des données
sauvegardées, utilisé par la majorité des solutions de
sauvegarde ;
> Technique de snapshot: prise d'image
instantanée d'un disque, en particulier dans un SAN (voir Gestion par
volumes logiques) ;
> Sauvegarde en mode bloc (protocole NDMP
en particulier pour les NAS) ;
> Technique de déduplication pour
limiter le volume des sauvegardes en éliminant les doublons ;
> Technique de déduplication
à la source permettant de ne stocker qu'une seule fois un fichier,
même si celui-ci a été dupliqué et renommé
sur les postes sauvegardés, les doublons n'étant présents
que dans les index ;
> Une combinaison de ces
différentes techniques.
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