II.1.1.3-Définition, objectifs et axes
stratégiques du processus REDD :
REDD+ signifie Réduction (R), Émission
(E), Déforestation (D), Dégradation forestière (D), avec
le signe (+) qui signifie la prise en compte des grands programmes. Parmi les
grands programmes figurent : la Gestion Durable des Forêts, la
conservation de la Biodiversité et l'Accroissement des stocks de
carbone21.
Le processus REDD est le résultat des
négociations internationales sur le climat, qui propose de payer les
efforts des pays forestiers tropicaux qui s'engagent à : (i)
réduire la déforestation et la dégradation des
forêts sur leurs territoires, (ii) gérer durablement leurs
forêts, (iii) conserver leurs biodiversités et (v) augmenter leurs
stocks de carbone (R-PP, 2011).
Son objectif général est de contribuer
à la lutte contre les changements climatiques et au développement
durable du pays.
Pour atteindre cet objectif, il s'est fixé les
objectifs spécifiques suivants :
- la réduction des émissions
liées à la déforestation et à la dégradation
des forêts sur la base d'un scénario de référence
historique et ajustés aux circonstances nationales ;
- la poursuite des efforts nationaux dans les domaines
de la gestion forestière durable, de la conservation de la
biodiversité et de l'accroissement des stocks de carbone ;
- la contribution à la promotion d'une
économie verte et à la lutte contre la
pauvreté.
Les principales causes directes de la
déforestation et de la dégradation des ressources
forestières sont:
- la pratique non durable de l'agriculture
itinérante sur brûlis
- la production et consommation non durables de bois
énergie ;
21 R-PP du Septembre 2010,
version finale du projet REDD Congo-Brazzaville.
38
- l'exploitation forestière non durable voire
illégale ;
- le développement urbain.
Le gouvernement à travers le processus REDD,
particulièrement sa feuille de
route22 , se propose une série
d'options stratégiques:
- renforcer la sécurité foncière
;
- gérer durablement les ressources
forestières ;
- améliorer les systèmes de production
agricole ;
- rationnaliser la production et l'utilisation du bois
énergie.
II.1.2-Présentation de la REDD+ au Congo :
REDD+ est un projet multinational présent dans
plusieurs pays du monde, en particulier les pays tropicaux. Gérer
conjointement entre le programme l'ONU-REDD et les ministères en charge
des questions de développement durable et de gestion forestière.
Le projet est le fruit de la coopération entre les pays forestiers
tropicaux et les institutions de Brettons-Wood dans le but de trouver des
solutions aux changements climatiques. Ainsi, le projet est instauré au
Congo, en 2008 à travers la bonne gestion en matière
forestière par les autorités politiques23
:
- le plan d'action forestier national en 1992
;
- le plan national d'action pour l'environnement en 1994
;
- le schéma national de développement rural
en 1997 ;
- le schéma national d'aménagement du
territoire en 2005 ;
- le document de stratégie pour la
réduction de la pauvreté en 2008 ;
- le plan d'action national en 2008.
En République du Congo, la gestion quotidienne du
processus REDD est
assurée par la Coordination Nationale REDD
à travers la diffusion des informations
nécessaires du processus sur la base des documents
écrits, des conférences débats,
des réunions techniques et des ateliers avec ses
différents partenaires. Cette
structure a pour fonctions :
- exécuter (en direct ou en sous-traitance) les
actions de préparation à la
REDD ;
22 Feuille de route : R-PP du
projet REDD-Congo.
23 Extrait du R-PP de
République du Congo_ version_finale_16_Septembre_2011.pdf
- assurer le contact avec les différentes
plateformes de consultations, nationales ou départementales
;
- préparer les sessions du Comité National
REDD.
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