UNIVERSITE MARIEN N'GOUABI Travail* Humanité*
Progrès
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
DEPARTEMENT D'ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT
MÉMOIRE DE FIN D'ETUDES
POUR L'OBTENTION DU DIPLÔME DE MASTER
RECHERCHE ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT DURABLE
LES FACTEURS EXPLICATIFS DE LA
DEFORESTATION ET DE LA DEGRADATION
DES FORETS DANS LE DEPARTEMENT DU
POOL : ANALYSE DU PROCESSUS
REDD+
Présenté et soutenu publiquement par
:
René Darnel BEMBA
Directeur de Mémoire
: Docteur Joseph MBANDZA Maitre-assistant CAMES Directeur
scientifique du LAPODEV Année académique :
2013-2014
iii
DEDICACE
- mon père Armand Fortuné Aurélien
SAMBA ;
- ma très charmante et ravissante mère
Renée Léa Lydie BEMBA : Femme charitable, voici une fois encore
le fruit de tes multiples efforts. Le seigneur DIEU tout puissant écoute
et exauce de plus en plus ta prière.
Je vous dédie ce mémoire
iv
REMERCIEMENTS
Nous remercions très sincèrement
:
- tout le personnel enseignant de l'Université
Marien N'GOUABI et du Master pour leurs soutiens durant la formation. Que DIEU
tout puissant les bénisse et les accorde
longévité.
- les autorités et le personnel de la
coordination nationale REDD pour nous avoir bien accueilli durant leur stage et
l'assistance technique à l'élaboration de notre étude. Que
le bon DIEU garde et les protèges.
- messieurs René Mathurin BEMBA,
Iréné Clair Maxime BEMBA, et René Belvain BEMBA
père et fils pour le soutien financier, morale et rigueur durant tous
mon parcours scolaire. Que le seigneur réalise leurs projets et leurs
rêves.
- monsieur Joseph MBANDZA qui a accepté de
diriger le travail malgré ses multiples préoccupations. Que
l'amour et la grâce du seigneur le comblent.
- monsieur Paul BALEMBOHATA, Gabin IBEMBA, Aris
MADINGOU, Martin GOKABA, Achille NKOUNKOU et le Professeur Robert ZIAVOULA pour
leurs conseils prodigués, tant sur le fond que sur la forme de ce
travail et pour le temps consacré à la lecture et
correction.
- à toutes les personnes qui ont
contribué, directement ou indirectement, à l'amélioration
de ce travail, que ce soit par leurs conseils et autres, notamment monsieur
Jules Véry IKOLY, Daisy Christelle NKOUNGOU, Holland NZIENDOLO, Hugues
KOUDIMBILA, Henriette TSOH-IKONGA, Jasmine Diane LOWALI, et monsieur Claver
BOUNDZANGA.
- toute la famille BEMBA, ZIAVOULA, SAMBA, NTSINGANI, et
tous mes amis.
- tous ceux qui de près ou de loin ont
participé à la réalisation de cette étude dont les
noms ne sont pas cités, qu'ils trouvent ici l'expression de ma
gratitude.
V
SOMMMAIRE
SIGLES ET ABREVIATIONS XI
RESUME XVI
INTRODUCTION GENERALE 1
14
14
22
35
35
43
PARTIE I : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
14
CHAPITRE I : GENERALITES DU DEPARTEMENT DU
POOL
I. CONTEXTE GEOGRAPHIQUE
II. CONTEXTE SOCIOECONOMIQUE CHAPITRE II : IMPACT DU
PROCESSUS REDD+ SUR LES ACTIVITES
SOCIOECONOMIQUES DU DEPARTEMENT DU POOL
I. HISTORIQUE DU PROCESSUS REDD+ ET PRESENTATION
II. LES ACTIVITES SOCIOECONOMIQUES DU
DEPARTEMENT
DU POOL
51
57
69
69
PARTIE II : METHODES, ANALYSE, RESULTATS ET DISCUSSION
51
CHAPITRE III : METHODES ET ANALYSE
I. METHODES
II. ANALYSE
CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSIONS
I. RESULTATS
II. DISCUSSIONS
78
CONCLUSION GENERALE : 81
BIBLIOGRAPHIES : 84
ANNEXE : 90
TABLE DES MATIERES : XXIV
vi
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Population du Pool sans Brazzaville en
1974 25
Tableau 2 : Population du Pool selon le sexe en 1984
25
Tableau 3 : Répartition de la population du
Pool selon les districts 25
Tableau 4 : Densité et population en 2007
26
Tableau 5 : Répartition de la population du
Pool selon les districts 26
Tableau 6 : Répartition de la population
autochtone selon le sexe 27
Tableau 7 : Population historique du Pool
30
Tableau 8 : Population projetée du Pool
31
Tableau 9 : Répartition par districts des
exploitations, de la surface cultivée et
production agricole 32 Tableau 10 :
Répartition par région des actifs agricoles des ménages
selon l'âge et
le sexe 33
Tableau 11 : Répartition par région des
superficies et de la population 34
Tableau 12 : Personnel administratif et fonctionnel de
CN-REDD 41
Tableau 13 : Cultures vivrières et
fruitières de Kindamba, Mindouli, Vindza et
Kimba 45 Tableau 14 : Cultures vivrières et
fruitières du bassin de Boko, Louingui et
Louomo 45 Tableau 15 : Cultures vivrières
et fruitières du bassin de Mbandza-Ndounga,
Kinkala et Goma Tsé-tsé 46
Tableau 16 : Cultures vivrières et
fruitières du bassin de Mayama, Ingnié et Ngabé
47
Tableau 17 : Répartition de
l'échantillon dans chaque district 55 Tableau 18 :
Répartition des ménages par districts participant à la
déforestation et
dégradation totale des forêts
58 Tableau 19 : Répartition des ménages participant à
la déforestation et dégradation
totale des forêts selon le sexe 59 Tableau
20 : Répartition des ménages participant à la
déforestation et dégradation
des forêts selon la situation matrimoniale
60 Tableau 21 : Répartition des ménages participant à
la déforestation et dégradation
totale des forêts selon la disponibilité
des moyens de transport 60 Tableau 22 : Répartition des
ménages participant à la déforestation et
dégradation
totale des forêts selon le niveau d'instruction
61 Tableau 23 : Répartition des ménages participant à
la déforestation et dégradation
vii
totale des forêts selon les matériaux de
construction (mur) 62
Tableau 24 : Répartition des ménages
participant à la déforestation et dégradation
totale des forêts selon l'activité de la
cueillette 62 Tableau 25 : Répartition des ménages
participant à la déforestation et dégradation
totale des forêts selon la profession
63 Tableau 26 : Répartition des ménages participant à
la déforestation et dégradation
totale des forêts selon le statut du chef de
ménage 63 Tableau 27 : Répartition des ménages
participant à la déforestation et dégradation
totale des forêts selon l'agriculture comme facteur
64 Tableau 28 : Répartition des ménages participant à
la déforestation et dégradation
totale des forêts selon la commercialisation du
bois 64 Tableau 29 : Répartition des ménages participant
à la déforestation et dégradation
totale des forêts selon l'habitat 65 Tableau 30
: Répartition des ménages participant à la
déforestation et dégradation
totale des forêts selon l'activité
productive pratiquée par les femmes 65
Tableau 31 : Récapitulatifs des différentes
variables de l'étude 67
Tableau 32 : Résultats de la régression
logistique 75
Tableau 33 : Répartition des ménages selon
le district en fonction du statut de
déforestation et de dégradation des
forêts i Tableau 34 : Répartition des ménages selon le
sexe en fonction du statut de
déforestation et de dégradation des
forêts i Tableau 35 : Répartition des ménages selon la
situation matrimoniale en fonction du
statut de déforestation et de dégradation
des forêts ii Tableau 36 : Répartition des ménages
selon la disponibilité des moyens de
transport en fonction du statut de déforestation
et de dégradation des forêts ii Tableau 37 :
Répartition des ménages selon le niveau d'instruction en fonction
du
statut de déforestation et de dégradation
des forêts iii Tableau 38 : Répartition des ménages
selon les matériaux de construction en
fonction du statut de déforestation et de
dégradation des forêts iv Tableau 39 : Répartition des
ménages selon la cueillette en fonction du statut de
déforestation et de dégradation des
forêts v Tableau 40 : Répartition des ménages selon la
profession en fonction du statut de
déforestation et de dégradation des
forêts v
viii
Tableau 41 : Répartition des ménages selon
le statut du chef de ménage en
fonction du statut de déforestation et de
dégradation des forêts vi Tableau 42 : Répartition des
ménages selon l'agriculture comme facteur en fonction
du statut de déforestation et de
dégradation des forêts vi Tableau 43 : Répartition des
ménages selon la commercialisation du bois en
fonction du statut de la déforestation et de la
dégradation des forêts vii Tableau 44 : Répartition des
ménages selon l'activité pratiquée par les femmes
en
fonction du statut de déforestation et de
dégradation des forêts vii
Tableau 45 : Caractéristiques de la
régression Logit viii
ix
LISTE DES FIGURES
Figure1 : Localisation administrative du
département du Pool 15
Figure 2 : hydrographique et réseau routier du
Pool 16
Figure 3 : couverture végétale du Pool
19
Figure 4 : Diagramme de température et
précipitation du département du Pool
et du district de Kinkala 21
Figure 5 : Évolution de la population du Pool
en 1984 26
Figure 6 : Évolution de la population du Pool
selon les districts 27
Figure 7 : Évolution de la population
autochtone selon le sexe 29
Figure 8 : Pyramides des âges des actifs
agricoles des ménages 33
Figure 9 : Organigramme des structures de gestion de
la préparation du
processus REDD+ au Congo 40
Figure 10 : Aires protégés et
concessions forestières du Pool 48
Figure 11 : Présentation de la zone
d'étude 56
Figure 12 : Courbe de ROC, de
spécificité et sensitivité ix
x
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : salle des conférences de la CN-REDD
42
Photo 2 : vue externe de la CN-REDD 42
Photo 3: salle d'accueil de la CN-REDD 42
Photo 4 : Panorama des forêts de Kinkala
x
Photo 5 : Forêt de Bangou en plein
dégradation à Kindamba x
Photo 6 : Forêt galerie à Mayama
.x
Photo 7 : Type de case traditionnelle à Dakar
xi
Photo 8 : Type de case traditionnelle à
Kindamba xi
Photo 9 : Route reliant Kindamba à Vindza
xii
Photo 10 : Route de Ngabé xii
Photo 11 : sillon des légumes à Goma
Tsé-tsé xiii
Photo 12 : sillon des plants de maraichage
xiii
xi
SIGLES ET ACRONYMES
AVP : Accord Volontaire de Partenariat
BDEAC : Banque du Développement des États
de l'Afrique Centrale
BM : Banque Mondiale
CBFF : Congo Basin Forest Fund (Fonds pour les
Forêts du Bassin du Congo)
CEEAC : Communauté Économique des
États de l'Afrique Centrale
CCNUCC : Convention Cadre des Nations Unies sur le
Changement Climatique
CDB : Convention de la Diversité
Biologique
CEMAC : Communauté Économique et
Monétaire de l'Afrique Centrale
CERAPE : Centre d'Études et de Recherche sur les
Analyses et Politiques Économiques
CDMAE : Centre de Documentation du Ministère de
l'Agriculture et de l'Élevage
CDMDDEF : Centre de documentation du Ministère du
Développement Durable et de l'Économie
Forestière
CFCO : Chemin de Fer Congo-Océan
CNIAF : Centre National d'Inventaire et
d'Aménagement des Ressources Forestières et Fauniques
CN-REDD : Coordination Nationale REDD
CNSEE : Centre National de la Statistique et des
Études Économiques
CODEPA-REDD : Comités départementaux
REDD
COMIFAC : Conférence des Ministres en charge des
Forêt d'Afrique Centrale
CONA-REDD : Comité National REDD
COP : Conférence des Parties
CSI : Centre de Santé
Intégré
xii
DGA : Direction Générale de
l'Agriculture
DGE : Direction Générale de
l'Élevage
DDA : Direction département de
l'Agriculture
DDP : Direction Départementale du
Pool
DSRP : Document de Stratégie pour la
Réduction de la Pauvreté
ESA : Étude du Secteur Agricole
FAO : Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture
FEVAC : Fonds pour l'Économie Verte en Afrique
Centrale
FFBC : Fonds pour les Forêts du Bassin du
Congo
FMI : Fond Monétaire International
FSA : Fonds de soutien à
l'Agriculture
GES : Gaz à Effet de Serre
GIEC : Groupe Intergouvernemental des Experts sur le
Changement Climatique
GTA : Groupe de Travail Ad hoc
INS : Institut Nationale de la Statistique
MAE : Ministère de l'Agriculture et de
l'Élevage
MDDEF : Ministère du Développement
Durable et de l'Économie Forestière
MRV : Mesurage, Reportage,
Vérification.
MPAT : Ministère du Plan et de
l'Aménagement du Territoire
OCDE : Organisation de la Coopération et du
Développement Économique
OMD : Objectif du Millénaire pour le
Développement
ONG : Organisation Non-Gouvernementale
PAFN : Plan d'action forestier national
xiii
PAN : Plan d'action national
PNAE : Plan national d'action pour
l'environnement
PCR : Projet de Consolidation et de Réconciliation
par l'appui aux populations touchées par les Conflits
PDARP : Projet de Développement Agricole et
Réhabilitation des pistes rurales
PFDE : Projet Forêt et Développement
Économique
PFNL : Produit Forestier Non Ligneux
PIB : Produit Intérieur Brut
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PNUE : Programme des Nations Unies pour
l'Environnement
REDD : Réduction des Émissions liées
à la Dégradation et la Déforestation des
Forêts
REDD+ : Réduction des Émissions
liées à la Dégradation et à la Déforestation
des Forêts, avec inclusion de la Gestion Durable des Forêts, la
Conservation de la Biodiversité et l'Accroissement des Stocks de
Carbone
RGA : Recensement General de l'Agriculture
RGPH : Recensement General de la Population et de
l'Habitat
R-PP : Plan de préparation du processus REDD,
Feuille de route
SIG : Système d'Information
Géographique
SNAT : Schéma national d'aménagement du
territoire
SNDR : Schéma national de développement
rural
SOFRECO : Société Française
d'Étude et Conseil
UE : Unité d'Échantillonnage
UFA : Unité Forestière
d'Aménagement
xiv
UFE : Unité Forestière
d'Exploitation
UN-REDD : Initiative REDD des Nations Unies (conduite par
la FAO, le PNUD et le PNUE).
RESUME :
La prise de conscience des effets néfastes de
la déforestation et de la dégradation des forêts dans le
monde s'est nettement accélérée avec le sommet de la terre
de Rio de Janeiro en 1992. Le défi a été principalement
d'appliquer le concept de développement durable à la forêt
avec l'objectif de concilier l'exploitation économique de la forêt
pour assurer le développement socioéconomique et la
préservation du patrimoine écologique.
De plus, les activités exercées par
l'homme sur la forêt ont des impacts dévastateurs autant sur la
vie humaine elle-même que sur l'écosystème. La forêt
joue un rôle primordial à l'existence de l'espèce humaine
et a l'environnement à travers les principales fonctions
nécessaires qu'elle offre.
Mais ce rôle, connait des limites suite aux
activités de déforestation et de dégradation des
forêts exercées par l'homme, qui ont pour conséquences :
les changements climatiques, les érosions des sols, les gaz à
effet de serre, la disparition de la biodiversité...
L'une des causes principales de ce
phénomène est l'agriculture sur toutes ses formes, principale
source de consommation des populations rurales. Cette activité est
pratiquée dans toutes les régions du monde.
A cela s'ajoute, les activités de bois de
chauffe et charbon qui est la principale source d'énergie des
populations rurales à hauteur de 80%. Les incendies, l'habitat, les
constructions des routes, le pâturage, la commercialisation du bois,
l'exploitation minière sont aussi non négligeable dans
l'accroissement de ce phénomène.
La méthodologie utilisée pour cette
étude est la suivante: la recherche documentaire, la clarification des
concepts, les travaux sur le terrain, l'analyse des données et la mise
en place du modèle économétrique logit binaire pour
l'obtention des résultats suivants : le sexe du chef de ménage,
le district, le niveau d'instruction et la commercialisation du bois sont les
facteurs explicatifs de la déforestation et de la dégradation des
forêts dans le département du Pool.
Actuellement, pour garantir la gestion durable des
forêts, les politiques et gestionnaires des projets de
développement durable mettent en place des politiques de reboisement
dans les différents districts du département du Pool.
xv
Mots clés : déforestation,
dégradation des forêts, reboisement, département du
Pool.
1
INTRODUCTION GENERALE
La présente introduction est divisée en
huit parties : le contexte et justification du sujet, l'intérêt du
sujet, la problématique, les objectifs, la revue de la
littérature, les hypothèses, la présentation de la
méthodologie et le plan du mémoire.
1. Contexte et justification du sujet
Le premier « Sommet de la terre », qui a eu
lieu au Brésil en 1992, avait pour objectif de faire le bilan sur
l'état actuel de la planète et montrer les limites du
modèle de développement capitaliste afin de trouver un compromis
sur la préservation de la planète et l'adoption du nouveau
paradigme dit : Développement Durable.
A l'instar de ce sommet, plusieurs réunions et
conférences internationales ont été organisé afin
d'alerter l'humanité sur les conséquences liées à
la déforestation et à la dégradation des forêts
notamment. Le changement climatique ayant pour corolaire les gaz à effet
de serre et l'épuisement de certaines ressources naturelles non
renouvelables. Ces rencontres ont permis à l'humanité de
définir des mesures nécessaires dans le but d'améliorer la
consommation et gérer durablement l'environnement.
L'Afrique étant l'un des continents
susceptibles d'apporter une alternative à cette situation, au regard de
son potentiel forestier, est menacée de perdre ses forêts si
aucune mesure n'est prise. L'exploitation forestière non
planifiée, la déforestation, le rejet de différent gaz et
déchets industriels sont autant de maux qui perturbent
l'équilibre éco-systémique et occasionnent de grandes
pertes chaque année en termes de superficie.
La République du Congo est un pays grandement
tributaire de l'exploitation des ressources naturelles (exploitation
forestière, exploitation minière, etc.) n'est pas
épargnée.
Le pays dispose d'une couverture forestière de
22.471.271 hectares (soit environ 2/3 de la superficie totale) connait
annuellement un taux de déforestation de (0,08).
Il est de ce fait nécessaire de définir
des modes d'exploitation forestière, minière et
agricole/culturale à faible impact sur l'écosystème. La
généralisation de ces activités sur de grandes
étendues constitue une véritable catastrophe écologique,
qui
2
n'épargne guère les populations vivant
au dépend des ressources naturelles et les contraint à connaitre
la pauvreté au quotidien.
Ainsi, la République du Congo s'est
engagée dans le processus REDD+ en 2008 dans le but de
promouvoir la bonne gouvernance forestière.
Cet engagement est un acte pour le pays de lutter
contre les réchauffements planétaires. Le mécanisme permet
au Congo de bénéficier des ressources financières à
travers la gestion durable des forêts, l'accroissement des stocks de
carbone et la conservation de la biodiversité. Les
éléments permettent au Congo, de participer à
l'équilibre écologique de la planète et de saisir les
opportunités qu'offres le marché carbone.
C'est dans cette perspective, que s'inscrit la
présente étude qui porte sur les facteurs explicatifs de la
déforestation et de la dégradation des forêts dans le
département du Pool.
2. Intérêt du sujet
Ce sujet porte un double intérêt :
l'intérêt thématique et scientifique.
De manière scientifique, la question du
développement durable est de nos jours au centre des
préoccupations de la communauté internationale, les ONG, les
gouvernements et autres acteurs de la société. Cet
intérêt scientifique montre l'engagement du Congo à la
conservation et à la gestion durable des ressources naturelles se
traduisant par son adhésion à des nombreux accords internationaux
dont le plus récent est la conférence des Ministres de la CEEAC,
en charge de l'Économie et des Finances sur le Fonds pour
l'économie verte en Afrique centrale (FEVAC), organisée à
Brazzaville du 1er au 3 Juillet 2013. Cette conférence a
été réalisé par les institutions
sous-régionales en partenariat avec le gouvernement congolais, afin
d'examiner et s'approprier du projet d'accord portant création du Fonds
pour l'économie verte en Afrique centrale.
Ce fonds permettra de gérer durablement les
forêts et de pratiquer une économie moins polluante.
Sous l'angle thématique, le choix de ce sujet,
nous permet d'honorer le coordonateur national du projet REDD+, qui dans le
souci de définir la stratégie
3
nationale REDD+ du pays, nous a proposé ce
thème, qui porte sur les facteurs explicatifs de la déforestation
et de la dégradation des forêts dans le département du Pool
: Analyse du processus REDD+. Ce thème est d'un grand
intérêt compte tenu de l'exploitation illégale des
forêts dans le Pool sous toutes ses formes (charbon, bois de chauffe,
planches et autres). Le département du Pool compte une superficie de 3
395 520 hectares et de 414 751 hectares de superficie forestière. Ce
département est quasi-dépourvu des forêts denses soit
12%1 .
3. Problématique
La Réduction des Émissions liées
à la Déforestation et à la Dégradation des
forêts (REDD+), est le résultat des négociations
internationales sur le climat. C'est aussi un mécanisme de
prévention où de réduction de la perte de la forêt
à réduire les émissions des gaz à effet de serre
2 , afin de lutter durablement aux réchauffements
climatiques. La REDD+ est constituée de deux axes : l'axe sur les
Réductions des Émissions, est composé de deux programmes
(lutter contre la déforestation non autorisée ou illégale
et limiter la dégradation forestière non autorisée ou
illégale) et l'axe portant sur le signe « + », n'est autre que
les absorptions des gaz à effet de serre, composé de trois
programmes ( conserver la biodiversité, gérer durablement les
forêts et accroitre les stocks de carbone) .Avec pour objectif
général de contribuer contre les changements climatiques et au
développement durable du pays). Le processus REDD+ est un outil
important pour les pays à forte couvert forestier, dans la mesure
où il permet à ces derniers de conserver le patrimoine forestier
et de saisir les opportunités qu'elle offre (BOUNDZANGA G.
2013).
De nombreux rapports indiquent que la
déforestation et la dégradation des forêts sont à
l'origine de 17% à 20% de l'ensemble des émissions de gaz
à effet de serre dans le monde (BOUNDANGA.G. 2013). Ainsi, pour lutter
contre ce phénomène, la communauté internationale a
adopté en 2007 le mécanisme REDD+ à la cour de
la
1 Georges Claver BOUNDZANGA, Note
d'information sur le contexte et la vision de la République du Congo
dans le cadre du processus REDD (2013), 28 p.
2 Gaz à effet de serre
: sont des constituants gazeux de l'atmosphère, tant naturels
qu'anthropiques (d'origine humaine), qui absorbent et réémettent
le rayonnement infrarouge.
4
13e conférence des parties (COP) de
la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC)
tenue à Bali en Indonésie.
Le taux brut de dégradation est de 0,04%
(1990-2000)3 et le taux brut de déforestation de 0,07%
(1990-2000), le Congo est le pays qui a le plus faible taux de
déforestation et de dégradation des forêts dans le Bassin
du Congo. Cet avantage est dû aux efforts que le pays a
aménagé à travers plusieurs politiques et projets en
matière de gestion durable des forêts. C'est à travers
cette volonté de gérer durablement nos forêts, qu'il est le
premier pays au monde en terme de surface d'exploitation
éco-certifié en forêt naturelle (Adaptation et
atténuation en République du Congo : acteurs et processus
politiques, 2012).
Malgré ses efforts fournis par le gouvernement
de la République, la question de la déforestation et de la
dégradation des forêts reste d'actualité au Congo en
général et dans le Pool en particulier. La problématique
de notre étude nous a permis de distinguer deux questions : une question
centrale et des questions secondaires.
3.1. Question centrale
La question principale de notre étude se
présente comme suite : quelles sont les facteurs qui influencent la
déforestation et la dégradation des forêts dans le
département du Pool ?
3.2. Questions secondaires
De cette question principale découle les questions
secondaires ci-après :
- quelles sont les caractéristiques biophysiques
du département du Pool ?
- quel est l'impact du processus REDD+ sur les
activités socioéconomiques du
département du Pool ?
- quelles sont les méthodes d'analyses
utilisées ?
- quelles sont les différents résultats
obtenus lors de nos enquêtes ?
3 Information issue de
l'étude sur l'adaptation et atténuation en République du
Congo : acteurs et processus politiques.
4. 5
Objectif
Notre étude admet deux objectifs :
général et spécifiques.
4.1. Objectif général
Généralement, il s'agit de
dénombrer les facteurs qui influencent la déforestation et la
dégradation des forêts dans le département du
Pool.
4.2. Objectifs spécifiques
Spécifiquement, il s'agit :
- analyser les caractéristiques biophysiques du
département du Pool ;
- identifier l'impact du processus REDD+ sur les
activités socioéconomiques du département du Pool
;
- nuancer les différentes méthodes
utilisées lors de l'enquête ;
- présenter les différents
résultats obtenus et formuler quelques recommandations.
5. Revue de la littérature
La revue de la littérature est divisé en
deux partie : les approches scientifiques de l'environnement et les
différents courants de pensé de l'environnement.
5.1. Les approches scientifiques de l'environnement a.
Approches des sociologues
Pour les sociologues cette question de la prise en
compte de l'environnement a débuté depuis les écrits de
Karl MARX à travers un extrait de son ouvrage qui explicite la prise en
compte de l'environnement : « La bourgeoisie a créé des
forces productives gigantesques et pour y parvenir, elle a
procédé à la domestication des forces de la nature, les
machines, l'application de la chimie à l'agriculture, le
défrichement de grands espaces, ... »4.
4Jules BARHALENGEHWA
BASIMINE, Le capital social et la gouvernance des ressources naturelles dans
les régions post-conflits cas du BUSHI au Sud-Kivu en République
Démocratique du Congo, thèse de doctorat en sociologie,
Université officielle de BUKAVU, département de sociologie,
2012.
6
Ainsi, la déforestation et la
dégradation des forêts, les pollutions, les changements
climatiques et autres sont des véritables phénomènes
sociaux, car ils obéissent aux caractéristiques fondamentales des
faits sociaux. Ces phénomènes sont engendrés entre les
acteurs sociaux et les écosystèmes abiotiques et biotiques, ils
agissent de l'extérieur sur les membres de la société
avant d'être assimilé par eux, c'est l'obéissance au
critère de l'extériorité des faits sociaux.
b. L'approche des écologistes
Pour les écologistes, la nature est prime sur
les activités humaines et cette dernière doive être
respectée et conservée. Cette protection ou conservation permet
de lutter contre les changements climatiques et autres conséquences
engendrés par la dégradation de l'environnement. Les hommes
doivent avoir de la considération éthique de la
nature.
Les théories de Gaia (Lovelock, 1986)
présentent la terre comme un être vivant dont les hommes seront
des éléments5.
De plus, d'autres approches qui mettent en relation
l'économie et l'environnement s'inspirent des théories des
vivants, la coévolution par exemple6 (de l'école de
l'Écologie Économique).
c. L'approche des économistes
L'évolution de la société qui se
traduit par des changements de mode vie, de réflexion, d'innovation et
de gestion des risques et des catastrophes. La science économique qui
est une branche des sciences sociales, n'est pas restée pas en marge de
cette évolution. Du modèle de développement capitaliste au
modèle de développement durable, plusieurs théories
caractérisées par des approches et des analyses, ont fait leur
apparition dans la société.
La remise en cause de ce modèle, a donné
naissance à la reformulation des hypothèses d'un nouveau concept
dit « développement durable », qui a pour objectif de
concilier les trois aspects: économie, social et environnement afin de
réaliser un
5 Par leurs activités, les hommes deviennent
nuisibles pour l'être vivant "Terre" qui pourrait alors les
Détruire (comme un être vivant peut détruire ses
parasites).
6 La coévolution est
un processus d'évolution conjointe d'un système écologique
et d'un système socioéconomique.
7
développement économique
équitable, tout en préservant les ressources naturelles des
générations futures.
De plus, La déforestation ne se limite pas
à l'exploitation commerciale des forêts tropicales (légale
ou illégale)7. Mais l'expansion agricole à travers ses
services qu'elle offre à l'humanité serait aussi responsable de
plus de la moitié des destructions des forêts.
5.2. Les courants de pensé de l'environnement a.
Le courant classique
Les considérations naturelles et
économiques de l'homme au monde ont été amorcées
par les physiocrates et les économistes. Leurs analyses sur la dynamique
de la population et des caractéristiques de l'activité agricole
mettent l'accent sur les limites que rencontrera le modèle
économique. Afin de comprendre leur apport sur l'aspect environnemental,
nous allons vous présenté le principe de loi de population de
Malthus et la loi des rendements décroissants de Ricardo :
- Le principe de loi de population de Thomas
MALTHUS
Les recherches et réflexions, de MATHUS a
conclut que la population humaine tend à s'accroitre suivant une
progression géométrique tandis que les ressources
vivrières à sa disposition ne font que croitre selon une
progression arithmétique. Dans ces conditions, il est évident
qu'intervient une régulation démographique.
En effet, cette théorie a permis plusieurs
économistes d'établir un lien direct entre la population et les
ressources naturelles, afin de trouver les causes de la dégradation de
l'environnement et particulièrement de la déforestation et de la
dégradation des forêts.
- La loi des rendements décroissants de
RICARDO
En se référant de la loi de population
de MALTHUS, RICARDO (1827) compare la terre à une série
graduée de machine propre à produire du blé et
matières brutes. Il conclut après une longue réflexion que
la production industrielle ne rencontra aucune limite, ni écologique, ni
économique. Mais, cette croissance va
7 Bernard DUTERNE,
(2008),
8
différemment à la production agricole.
Les meilleures terres étant utilisées les premières, selon
l'hypothèse de Ricardo, le progrès oblige à la mise en
oeuvre de terres agricoles de moins en moins performantes. Et c'est dans cette
mainmise sur la nature et dans cette mise en culture de la terre que se loge la
finitude de la dynamique économique et l'enrichissement des
nations.
b. le courant néoclassique
A la fin XIXème siècle et plein de la
révolution industrielle, les néoclassiques vont développer
leurs théories en s'inspirant des critiques des classiques. Ce dernier
va progressivement abandonner l'étude spécifique du facteur de
production « ressource naturelle » pour n'en parler qu'à
travers le terme générique de capital, sous sa double forme
physique et monétaire.
Les néoclassiques restent convaincus qu'il
n'existe pas de conflit fondamental entre le développement de la logique
économique et le respect de la logique de la
biosphère.
En effet, la théorie néoclassique va
donc chercher à dégager un ensemble de règles d'allocation
des ressources et des services naturels en s'appuyant sur un système de
prix de marché .Ceci va déboucher sur deux problématiques
distinctes : l'économie de l'environnement et l'économie des
ressources naturelles.
- L'économie de l'environnement
C'est le premier élément de la
théorie néoclassique sur la question de prise en compte de
l'environnement dans le processus de développement.
En effet, certaines transactions économiques
d'agent peuvent affecter les ressources ou l'environnement des autres agents,
c'est-à-dire le bien-être. On dit qu'elle exerce des effets
externes ou les externalités sur d'autres agents. Par exemple la
pollution associée aux activités de production ou de
consommation. Par ailleurs, l'environnement entre dans la catégorie des
biens collectifs : il est non appropriable, non exclusif, souvent gratuit,
et apporte d'emblée un bien être à la collectivité
(y compris dans le cas où certains individus de la
communauté ne le consomment pas).
9
L'approche néoclassique de l'économie de
l'environnement s'est donc donné pour tâche de découvrir
ces règles de gestion adéquates et de remédier à
tous ces problèmes de mauvaise allocation des ressources
(défaillances du marché).
- L'économie des ressources naturelles
L'économie des ressources naturelles est
l'autre élément de réponse de la théorie
néoclassique à la question de l'environnement. Ce dernier
apparait alors comme un stock de ressources, qui peuvent être
renouvelable ou non, d'où la nécessité de les gérer
de façon optimale dans le temps. Durant cette problématique, il a
été développé une règle fondamentale de
l'économie des ressources naturelles à savoir : la règle
Hotelling.
Cette règle d'Hotelling a permis de distinguer
les biens épuisables, des biens inépuisables. Elle a permit
d'établir une relation prix-taux d'extraction d'une ressource
naturelle.
Ainsi, suite aux importantes contributions de DUTERNE
Bernard (2008) et LIPPIER Leslie (2000) sur le rôle et l'importance de la
forêt en vertu des services qu'elle offre à la survie de
l'espèce humaine. BERGER Arnaud et DE PERTHIUS Christian (2008)
apportent un éclairage sur le développement durable comme
modèle de référence pour croissance durable sans causer
préjudice aux populations et la forêt est un élément
capital pour lutter contre les changements climatiques. Ces études ont
permis d'identifier les différentes causes de la déforestation et
de la dégradation des forêts.
Les causes de la déforestation apparaissent
intimement aux modèles productivistes et consumériste dominants,
et l'exploitation du bois de chauffe et la production du charbon qui constitue
une source principale de l'énergie et de la cuisson des aliments dans
les Zones rurales.
Outre ses études, CARPENTIER Florence, HACQUARD
Quentin, JAOUEN Pierre, LEBEAU Julie, PASQUETI Cécilia, KELNER
Jean-Jacques et KARSENTY Alain (2004) qui ont démontré que
l'activité humaine exprimé par les besoins économiques a
entrainé un phénomène très bouleversant au niveau
planétaire. L'exploitation forestière a facilité la
pénétration des populations dans les forêts grâce aux
chemins d'exploitation et a accéléré la
déforestation. Les agriculteurs à travers
10
leur pratique sont les principaux responsables de la
déforestation. Les feux de brousse mal contrôlé,
l'élevage et l'exploitation minière sont des facteurs directs qui
expliquent le développement de ce phénomène. La pression
démographique, le problème des terres, les gouvernements et les
mouvements migratoires sont des facteurs indirects qui contribuent aussi
à la déforestation.
C'est dans cette perspective que PONGUI Brice et
KENFACK Chrislain (2012), ont réalisé une étude en
République du Congo, qui a permis d'identifier les différentes
zones vulnérables aux effets du changement climatique. L'expansion
agricole, l'extraction du bois, l'agriculture itinérante sur
brûlis, l'habitat et l'extension des infrastructures conduites par les
personnes physiques et morales contribuent au développement de ce
phénomène. Ces facteurs sont associés à la pression
démographique, aux facteurs culturels largement dépendantes de
l'exploitation des ressources forestières pour des besoins sanitaires,
la corruption, droit des terres, absence de la transparence dans la prise de
décision dans la conversion des forêts publique, la
dévaluation monétaire.
De plus, les études de COINTA Michel (1965),
BALLASSEN Valentin, GRASSOUS Renaud, DIETZCH Laura, et SCHWARTZMAN
Stéphan (2008), PLAUCHU Vincent (2008) ont permis d'identifier les
différents facteurs de la déforestation et de la
dégradation des forêts. L'agriculture est la principale cause de
la déforestation et c'est la culture de base en Afrique. Les
études ont permis d'identifier deux causes: les causes directes et
indirectes. Les principales causes de ce phénomène sont : la
coupe du bois (bois de chauffe) qui est la principale source d'énergie
des populations rurales, l'exploitation du bois de construction (planches),
l'exploitation et le défrichement pour le développement des
surfaces agricoles et pastorales.
L'association du marché carbone et lutte contre
la déforestation permettront de lutter aux effets du changement
climatique afin de stabiliser le climat. Le marché carbone constitue
l'outil économique le plus communément utilisé pour
réduire les émissions.
Ces facteurs sont accompagnés des causes
indirectes à savoir : la pression démographique, les droits de
propriété, la mauvaise gouvernance, la corruption et les facteurs
culturels.
11
Récemment, il y a eut un intérêt
sur l'identification des causes de la déforestation et de la
dégradation des forêts en République Démocratique du
Congo à travers une étude mené par le groupe climat REDD
(2012) et cet article a permis d'élaborer une politique nationale REDD
afin d'atténuer les effets de ce phénomène et gérer
ses risques. Les causes directes responsables à ce
phénomène sont: extension des infrastructures (routes, habitats
et autres), expansion de l'agriculture (culture pérenne, élevage,
culture sur brulis et autres), extraction du bois (bois énergie,
commercial, charbon et autres).
Ces facteurs sont accompagnés des facteurs
suivants : la croissance démographique (migration, augmentation
naturelle, et autres), l'urbanisation et l'industrialisation, changement
agro-technique et autres, droit de propriété, corruption,
mauvaise gestion et autres.
Tous ces articles, ouvrages et études nous ont
permis d'avoir une idée générale sur les différents
facteurs de la déforestation et de la dégradation des
forêts en fonction des réalités de chaque région du
monde. Ces articles nous ont permis d'élaborer les différents
chapitres de notre étude. L'une des limites des ses études est
que les auteurs n'ont pas montré les facteurs culturels de ce
phénomène.
Dans le cadre de notre étude, nous allons
traiter cette question selon l'approche économique, tout en s'appuyant
sur le courant néoclassique en raison de la prise en compte de
l'environnement dans le processus de production et de son apport sur les
défaillances du marché.
6. Présentation de la
méthodologie
La méthodologie adoptée pour à
notre étude est : la clarification conceptuelle, les travaux sur le
terrain et l'analyse des données.
6.1. Clarification conceptuelle
La compréhension de notre sujet passe par la
définition des différents concepts clés :
déforestation, dégradation des forêts, facteurs et le
processus REDD+ (chapitre 2 et 3).
12
6.2. Travaux sur le terrain
Les données ont été
collectées dans les différentes bibliothèques de la place
et les différents départements ministériels. Cette
collecte, nous a permis de constituer une base de notre étude. A cela
s'ajoute, les bibliothèques numériques et l'enquête sur le
terrain.
6.3. Analyse des données
Les informations collectés sur le terrain, nous
ont permis à les analyser à travers les logiciels statistiques
CS-pro 5, SPSS et Statat 11 et cette analyse a aboutit à la mise en
place du modèle économétrique logit binaire à
travers le logiciel afin d'expliquer les résultats obtenus.
7. Hypothèses
La présente étude a deux hypothèses
: principale et secondaires. 7.1. Hypothèse principale
Principalement, la multiplication des facteurs tant
naturels qu'anthropiques est à l'origine de la déforestation et
de la dégradation des forêts dans le département du
Pool.
7.2. Hypothèses secondaires Secondairement
:
- les caractéristiques biophysiques du
département du Pool connaissent une perte considérable de son
potentiel forestier ;
- la déforestation et la dégradation des
forêts dans le département du Pool sont liées à la
combinaison de plusieurs activités humaines ;
- les méthodes utilisées pour mener
l'enquête et l'analyse des données nous ont permis d'identifier
les différents facteurs de la déforestation et de la
dégradation des forêts dans le département du Pool
;
- le modèle économétrique logit
binaire a permis d'obtenir des résultats discutables sur la
déforestation et la dégradation des forêts dans le
département du Pool.
13
8. Plan du mémoire
Notre mémoire est divisé en deux parties
comprenant chacun deux chapitres. Dans la première partie de ce
mémoire, l'accent a été mis sur les
généralités du département du Pool constituant le
premier chapitre et sur l'impact du processus REDD+ sur les
activités socioéconomiques du département du Pool
constituant le second chapitre de cette partie. Quant à la
deuxième partie, elle s'articule autour des méthodes et des
analyses. Ces concepts symbolisent le premier chapitre de cette seconde partie.
Le deuxième chapitre quant à elle témoigne de la
présentation des résultats et de leur discussion.
14
CHAPITRE I : GENERALITES DU DEPARTEMENT DU POOL
Le Pool est l'un des départements de la
République du Congo situé dans la partie sud-ouest du pays. Sa
superficie est de 3.395.500 en hectares et une population de 236.595
habitants8 soit une densité de 7 h/km, ce qui
représente environ 10% de l'espace national congolais9. Il
est important de signaler que durant les dernières décennies,
l'exploitation forestière industrielle a connu une croissance
considérable par rapport aux autres activités du
département.
En réalité, la festivité
nationale qui a eu lieu dans le département a entrainé une
amélioration des conditions de vie et un développement du
phénomène de déforestation et de dégradation des
forêts en raison de la mise en place des nouvelles infrastructures de
base. .
Ce chapitre est repartit en deux sections : le
contexte géographique et le contexte socioéconomique.
I.1-Contexte géographique
Il s'agit dans cette section, de présenter les
données sur le climat ; limites géographiques ; hydrographie ;
relief ; végétation ; organisation administrative ; la
caractérisation des écosystèmes et les moyens de
communication du département.
I.1.1-Situations géographiques
Situé au sud-ouest du pays, le département
du Pool est limité par :
- le département du Plateaux au nord ;
- les contreforts du massif du Chaillu et le
département de la Lékoumou au
nord-ouest ;
- les plateaux des cataractes et la République
Démocratique du Congo au sud ;
- le fleuve-Congo à l'est ;
- le département de la Bouenza à
l'ouest.
8 RGPH, 2007
9 Étude du secteur
agricole mené conjointement entre la BAD et les instituts de recherche
(CERAPE-SOFRECO, 2012).
15
Figure 1 : Localisation administratives du
département du Pool (CN-REDD, 2013)
I.1.2-Organisation administrative
L'organisation administrative de la République
du Congo est régie par la loi n°32000, qui le réparti en
douze départements, parmi lesquels se trouve le département du
Pool. Il est subdivisé en 13 districts : Kinkala, Boko, Louingui,
Mayama, Goma Tsé-Tsé, Vindza, Mbanza-Ndounga, Igné,
Mindouli, Ngabé, Loumo, Kindamba et Kimba. Son chef-lieu est Kinkala. Le
département du Pool est reparti en 7 communes urbaines, 70 quartiers et
591 villages10 .
I.1.3-Hydrographies
Le département du Pool est arrosé par
deux grands fleuves possédant de nombreux affluents
- le fleuve-Congo : deuxième fleuve le plus
puissant du monde après l'Amazonie, est alimenté par des grands
cours d'eau comme la Léfini, la Djiri, le Djoué, la Loufoulakari,
Louenga, Madzia, Loualou, Djouari, et la Loukouangou.
10 Rapport annuel
d'activité du département du Pool, 2010
16
- le fleuve Ndouo-Niari à partir de Mindouli,
prend le nom de Niari à sa source dans les plateaux
Batékés. Il est alimenté par les rivières
Djouéké, Tonato, Louwolo, Loukouni et Lououvizi. (Étude du
secteur agricole, 2012)
L'importance hydrographique du Pool, peut faire
l'objet d'une valorisation multiples: construction de micro-barrages,
réserves de ressources halieutiques, évaporation
génératrice de précipitation, adduction d'eau et des
activités agropastorales.
Figure 2 : hydrographique et réseau routier
du Pool (CNIAF/MEFDD, 2013)
I.1.4-Le relief
Deux grands ensembles géologiques sont à
individualiser, l'un où domine le schisto-gréseux (SG) et la
série des sables Batékés (Ba), l'autre le schisto-calcaire
(SC). Dans la zone schisto-gréseuse-Série des sables
Batékés, on peut distinguer du nord au sud :
17
- un ensemble des collines, plus ou moins
érodées, à pentes moyennes fortes, au sommet de faible
étendue ; dont l'étendue est comprise entre 450 et 620
mètres et qui termine brusquement par des falaises abruptes au sud pour
atteindre 200 mètres au niveau du Congo ;
- une zone de plateaux subhorizontaux et de collines
en forme de croupes plus ou moins étendus, sableux, qui s'étend
au centre et à l'est, à une altitude sensiblement identique
à celles des collines précédemment décrites. On y
rencontre des nombreux cirques largement évasés et des
vallées aux bords non abruptes, au matériau boulant qui a
donné naissance à ce relief ;
- les premières collines calcaires qui
s'intéressent entre les dernières formations
Batékés et les collines gréseuses les plus
septentrionales, de part et d'autre de la rivière Loukouni, selon
S-W/N-E entre Mindouli et Kaounga Dounga. (Étude du secteur agricole,
2012)
D'une manière générale, le relief du
Pool est modéré avec une altitude dépassant 600
mètres. Ainsi, trois types de relief dominent le Pool:
- les collines ;
- les plateaux ;
- les plaines.
Le relief des plateaux est plus remarquable, se
disséquant en :
- plateau de Mbé : qui est un sous-ensemble des
plateaux Batéké, qui s'étend de Brazzaville nord à
la Léfini, sur une superficie de 6500 km2. L'altitude
avoisine près de 600 mètres.
- plateaux des cataractes : qui s'étend au sud
de Brazzaville, le long de la frontière avec la République
Démocratique du Congo. L'altitude des collines atteint parfois plus de
600 mètres. (Étude du secteur agricole, 2012).
I.1.5-La végétation
Le département du Pool est constitué de
deux types de formations végétales à savoir : la
forêt et la savane. La superficie forestière du département
du Pool est de
414.751 hectares11, avec 12% des
forêts primaires et 28% des forêts secondaires. Le Pool est un
département quasi- dépourvus des forêts denses. La grande
partie de la végétation du Pool est formée par les savanes
avec 60% du couvert végétal.
La forêt ne représente que 40% du couvert
végétal. Cette forêt est en diminution progressive du fait
de la forte activité anthropique (bois de chauffe, charbon de bois et la
culture sur brûlis) motivée par la forte demande de Brazzaville en
énergie domestique. La forêt de Bangou, petite poche de
forêt de type équatorial présente dans le Pool, ne couvre
que 69.300 hectares12. Il est nécessaire de signaler que, ce
vestige de forêt équatoriale présente jusqu'ici au Pool est
en train de perdre rapidement ses essences les plus précieuses : le
limba, Kampala... (Étude du secteur agricole, 2012)
Le Pool n'a donc plus de forêt primaire
où l'on peut faire l'exploitation forestière (ESA,
2012).
La savane du Pool, est repartie en trois
espèces à savoir : savane herbeuse, savane arbustive et la savane
arborée.
Enfin, cette formation végétale peut
faire l'objet d'une activité agropastorale à travers une bonne
politique départementale en relation avec le département
ministériel en charge.
18
11 CNIAF/OSFAC,
2012
12 District de
Kindamba.
19
Figure 3 : végétation du
département du Pool (Projet REDD+, 2013).
I.1.6-Climat
Le département du Pool est soumis à un
climat du type bas-congolais ou encore soudano-guinéen
caractérisé par :
- une longue saison sèche allant de 4 à
5 mois, de Mai à Septembre, selon les départements,
coïncidant avec un minimum de la température et de la tension de
vapeur d'eau, en liaison avec le courant froid du Benguela longeant le littoral
angolais et le bas-congolais. Elle se caractérise par des rosées
et des brouillards matinaux, de températures moyennes assez basses avec
des minima quotidiens inférieur à 20°C surtout dans les
zones de hauteurs comme Boko.
- une longue saison des pluies, marquée par une
diminution de pluviosité en Janvier et Février, période
appelée « petite saison sèche ». cette dernière
a une importance non négligeable du point de vue agronomique. (ESA,
2012)
La pluviosité annuelle est assez constante dans
toute la région étudiée. Elle oscille entre 1270 et 1350
mm. Cependant il y a une légère diminution de l'est
à
20
l'ouest. La répartition mensuelle des pluies
permet de noter une différence entre les stations situées sur les
hautes collines (Mouyondzi, Boko) entre 500 et 600 mètres et celles des
zones vallonnées (Brazzaville, Kinkala) entre 300 et 450 mètres.
Il apparait que la première partie de la saison des pluies est plus
marquée (Octobre-Novembre surtout) dans les premières que dans
les secondes (50 mm d'écart au minimum durant ces 2 mois) alors dans la
2e partie (Avril-Mai) la différence est moins sensible. Les
températures moyennes sont de l'ordre de 25°C. (ESA,
2012)
Les températures sont très proches d'une
station à l'autre et leur variabilité au cours d'année est
faible. Il est à noter que, sur les plateaux des cataractes, les
températures sont sensiblement basses que dans les vallées.
L'amplitude thermique diurne est restreinte. (figure 4)
Le degré hydrométrique est toujours
élevé, représentant un maximum au début de la
saison sèche et un minimum à la fin. Les variations diurnes sont
importantes avec un maximum proche de la saturation au cours de la
nuit.
L'évaporation est d'environ 800 mm/an avec un
maximum à la fin de la saison sèche où le déficit
de saturation atteint son maximum alors que son minimum se situe au
début de la saison sèche. La nébulosité a son
maxima au cours de la saison sèche avec un minimum au début et la
fin (ESA, 2012).
Pool
Températures minimum et maximum Température
moyenne
Précipitions en mm Humidité
Kinkala
Température moyenne Précipitations en
mm
21
Figure 4 : Diagrammes de température et de
précipitations du département du Pool et de Kinkala (ESA,
2012)
22
I.1.7-Les moyens de communications
Le département du Pool est accessible par
plusieurs voies: la voie routière, navigable et
ferrée.
Le réseau routier du département du Pool
compte 4 145,750 km. Le niveau de dégradation diffère d'une route
à une autre, mais dans l'ensemble les routes sont
impraticables.
- Dans le département du Pool, les routes
bitumées représentent 378,800 km, 37,8 km sont
dégradées soit 10%13 ;
- les routes en terres classées
représentent 971,950 km, 874,75 km sont dégradées soit 90%
;
- les routes et pistes en terres représentent
2795 km, 2515,5 km sont dégradées soit 90%.
Malgré, ses atouts de communication, la
circulation est très difficile au moyen de véhicule tout terrain
et précisément pendant la saison des pluies.
I.2-Contexte socioéconomique
Dans cette seconde section, il s'agit de
présenter les informations générales sur la population du
département, les actifs agricoles et la population agricole et ensuite
faire une projection de la population d'ici 2050 par l'extrapolation de la
formule et voire les tendances cette évolution afin de mieux comprendre
cet impact.
I.2.1- La situation du genre :
Les changements rapides constatés dans la
société actuelle affectent les habitudes, les mentalités
et le rôle des individus selon leur sexe. Ces mutations ont mis en
exergue les inégalités sociales qui caractérisent les
hommes et les femmes, souvent pérennisées par les us et
coutumes.
Malgré l'adoption de plusieurs textes
consacrant l'égalité juridique de l'homme et la femme, les
comportements quotidiens mettent en évidence la méconnaissance
des droits sociaux, économiques et pénaux. D'où la
nécessité de mener des actions de sensibilisation et de
vulgarisation des textes juridiques en faveur de l'équité
genre.
13 Étude du secteur
agricole, 2012
23
A la méconnaissance des droits sociaux
s'ajoutent des discriminations diverses telles que :
I.2.1.1-Dans l'enseignement
L'indice de parité fille/garçon
estimé respectivement à 0,88 au primaire, 0,84 au collège
et 0,68 au lycée. Ces chiffres montrent bien que plus le niveau
d'études scolaires augmente dans le Pool, moins le nombre de filles
scolarisées est important. Cette situation est plus accentuée au
niveau supérieur.
La plupart des filles scolarisées interrompent
leur scolarité à cause de grossesses non désirées,
des avortements provoqués, et de la méconnaissance des
méthodes contraceptives modernes.
I.2.1.2-Dans la sphère des décisions
Dans toutes les instances de décision, la
représentation féminine est insignifiante : « au Conseil
Départemental, 5 femmes y siègent contre 61 hommes ; zéro
sous-préfet femme sur 13 ; 2 députés femmes sur 14 ; 2
inspectrices de l'enseignement général contre 26 inspecteurs. En
somme, le ratio de représentativité des femmes dans les instances
décisionnelles est en dessous de 0,14%. (ESA, 2012).
Il faut noter l'exclusion totale de la femme à
la tête des sous-préfectures du département.
I.2.1.3-Dans le domaine de la santé :
La mortalité maternelle est très
élevée : 800 décès maternels pour 100 000
naissances vivantes.
La proportion d'accouchement non assisté par un
personnel de santé qualifié est de 15,6%.
La séroprévalence du VIH/SIDA chez la
femme est plus élevée que chez l'homme avec un taux moyen de 1,9
contre 1 chez les hommes.
24
I.2.1.4-Dans le domaine de l'économie
Le manque de moyens financiers pousse les femmes
à la précarité d'où la nécessité
d'oeuvrer pour faciliter leur accession au microcrédit.
Les quelques 24,95% chefs de famille féminins
sont caractérisés par une faible capacité de satisfaire
leurs besoins fondamentaux, d'où la nécessité de les
orienter vers des activités génératrices de
revenu.
I.2.2- Contexte sociopolitique et culturel :
Les conflits sociopolitiques ont causé un grand
retard économique dans le département du Pool. La situation
politique du pays s'est améliorée à travers le processus
de désarmement d'armes dans le département, qui par la suite a
conduit une période de paix. Cette paix a été très
capital pour le pays en général et dans le département du
Pool en particulier.
Dans le département, la reprise des
activités socioéconomique a harmonier les relations entre les
populations résidentes et les non résidentes.
Le département du Pool avait
bénéficié plusieurs appuis financiers des institutions
internationales et sous-régionales afin de renforcer les
capacités des populations victimes de ces conflits.
Plus récemment, le département à
bénéficier du gouvernement un appui financier à travers le
projet « de municipalisation accéléré », qui par
la suite a entrainé à la modernisation du département,
à travers la construction des routes, l'urbanisation, la construction
des hôpitaux et autres infrastructures de base.
Ce projet à contribuer à
l'amélioration du bien-être des populations à travers les
hôpitaux, le panier de la ménagère, les transactions et
autres.
I. 2.3-Différents recensements
généraux de la population et de l'habitat :
Ces tableaux illustrent les différents
recensements qui ont été réalisé sur le territoire
national. Les donnés qui figurent dans les tableaux ci-dessus
présentent les différents effectifs de la population du
département du Pool. Et il important de rappeler que le premier
recensement au Congo a eu lieu en 1974 et les effectifs sur la population dans
les années 1960 ne sont autres que des estimations faites les
autorités.
25
Tableau 1 : Population du Pool sans
Brazzaville
Région
|
Population
|
Superficie
|
Densité
|
|
Pool
|
169 693
|
33 990
|
|
5
|
Source : RGPH-1974
Tableau 2 : Population du Pool selon le
sexe
Région
|
Masculin
|
Féminin
|
|
Ensemble
|
|
Superficie
|
Densité
|
|
Pool
|
85 954
|
98
|
304
|
184
|
263
|
33 990
|
|
5
|
Source : RGPH-1984
Tableau 3 : Répartition de la population du
Pool selon les districts
Districts
|
Ménages
|
Population Résidente
|
Superficie
|
Densité
|
Kinkala
|
10 659
|
45 680
|
2 000
|
22,84
|
Boko
|
7 020
|
26 930
|
2 500
|
10,77
|
Mindouli
|
7 649
|
37 262
|
2 800
|
13,31
|
Kindamba
|
4 369
|
22 178
|
7 400
|
3,00
|
Goma Tsé-Tsé
|
8 058
|
36 191
|
4 455
|
8,12
|
Mayama
|
1 042
|
4 961
|
5 500
|
0,91
|
Ngabé
|
2 094
|
11 061
|
9 300
|
1,19
|
Ensemble
|
40 891
|
184 263
|
33 955
|
5,43
|
Source : RGPH-1984
Dans le district de Kinkala, l'effectif de la
population résidente et des ménages est la plus
élevé dans le département. Il s'explique par
l'accroissement de la population et le taux de fécondité
élevé à travers la qualité des soins de
santé et les infrastructures socio-sanitaires.
Dans le district de Mayama, l'effectif de la
population et des ménages est très faible, par contre la
superficie est très importante, expliquant la mauvaise qualité
des conditions socio-sanitaires qui se traduit par faible taux de
fécondité et fort taux de mortalité (figure
5).
26
50 000 45 000 40 000 35 000 30 000 25 000 20 000 15 000
10 000
5 000
0
|
|
|
|
|
|
Ménages
Population Résidente Superficie
|
Figure 5 : Évolution de la population du
Pool en 1984
(INS, 1984)
Tableau 4 : Densité et
population
Ensemble
|
Hommes
|
Femmes
|
Superficie en km2
|
Densité (hbt/km2)
|
236 595
|
115 026
|
121 569
|
33 955
|
7
|
Source : RGPH-2007
Tableau 5 : Répartition de la population selon
les districts
Région
|
Ensemble
|
Hommes
|
Femmes
|
Kinkala
|
34 608
|
16 411
|
18 197
|
Boko
|
13 643
|
6 610
|
7 033
|
Mindouli
|
53 584
|
25 486
|
28 098
|
Kindamba
|
17 295
|
8 241
|
9 054
|
Goma Tsé-Tsé
|
15 615
|
7 586
|
8 029
|
Mayama
|
7 036
|
3 456
|
3 580
|
Ngabé
|
30 091
|
15 136
|
14 955
|
Louingui
|
10 553
|
5 115
|
5 438
|
Loumo
|
4 715
|
2 330
|
2 385
|
Igné
|
29 290
|
14 958
|
14 332
|
Vindza
|
5 912
|
2 888
|
3 024
|
Kimba
|
4 516
|
2 213
|
2 303
|
Mbanza Ndounga
|
9 737
|
4 596
|
5 141
|
Pool
|
236 595
|
115 026
|
121 569
|
Source : RGPH-2007
27
Ce graphique illustre les tendances de la population
du Pool dans les différents districts. La lecture de ce graphique
indique que l'effectif de la population de sexe féminin dans le district
de Kindamba est très significatif. s'expliquant par les récents
conflits sociopolitique qui ont sévit dans le
département
Dans le district de Mindouli, l'effectif de la
population de sexe masculin est supérieur à celui des femmes.
Cette hausse se traduit par sa position géographique en raison des
avantages que lui procure dans le trafic ferroviaire et d'un taux d'immigration
dû à la recherche d'une agglomération
meilleure.
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
Hommes Femmes
Figure 6 : Évolution de la population du
Pool selon les districts (RGPH, 2007)
Tableau 6 : Répartition de la population
autochtone selon le sexe
Département
|
masculin
|
féminin
|
ensemble
|
Pool
|
1 276
|
1 282
|
2 558
|
Source : RGPH-2007
Les populations autochtones ou peuples de la
forêt sont l'une des premières populations d'Afrique Noire. Elles
sont encore présentes en République du Congo14. Elles
vivent dans la forêt, partagent un mode de vie semi-nomade et un
système socioéconomique traditionnel basé sur la chasse et
la cueillette des produits de la forêt. En effet, la loi n°5-2011 du
25 février 2011 , portant « Promotion et protection des droits des
populations autochtones du Congo », vient donner un statut particulier sur
le mode de vie des populations autochtones.
La lecture de la figure 7, nous informe que la
population de sexe féminin est plus élevée à celle
du sexe masculin. Cela peut s'expliquer à travers le
phénomène du vieillissement de la population, qui se traduit par
un fort taux de mortalité masculine et aussi par l'espérance de
vie. Cette population qui est le garant de la forêt doit être
impliquée dans le processus REDD pour une gestion rationnelle et durable
de la forêt.
D'après le PNUD 15 , les populations
autochtones représentent 2% de la population totale du pays16
. Et par ailleurs, selon le RGPH-07, cette population représente 1,2% de
la population, soit un effectif de 43.378 personnes.
Dans le département du Pool, les populations
autochtones sont appelées « les babis » et ils sont
présent dans les districts suivants : Vindza, Kimba, Mayama et
Kindamba17 .
28
14 RGPH, 2007, des
populations autochtones
15 PNUD : Programme des
Nations Unies sur
16 Plan ONU, 2003-2004 pour
l'avenir de la République du Congo
17 Cadre de planification en
faveur des populations autochtones, PFDE-2012
Pool
1 272 1 274 1 276 1 278 1 280 1 282 1 284
29
Figure 7 : Évolution de la population
autochtone selon le sexe
(RGPH, 2007)
I.2.3.1- Effectif de la population historique de 1960
à 2013 :
Les données ont été obtenues
à partir de la formule suivante : Pn=P0 (1+tx) n par
extrapolation et à travers les données existantes au CNSEE.
Après extrapolation de la formule nous avons obtenus la formule suivante
: P0=Pn (1+tx)-n et cette dernière nous a permis
de calculer les effectifs de la population antérieure.
- P0= Population à
l'instant initial ; - Pn=
Population à déterminer ; -
tx= taux d'accroissement ;
- n= Nombre d'année.
30
Tableau 7 : Population historique du
Pool
Année
|
Population
|
Superficie
|
Densité
|
1960
|
151 150
|
34 000
|
4,45
|
1965
|
157 527
|
34 000
|
4,63
|
1970
|
161 482
|
34 000
|
4,75
|
1974*
|
169 693
|
34 000
|
4,99
|
1975
|
171 101
|
34 000
|
5,03
|
1980
|
178 321
|
34 000
|
5,24
|
1984*
|
184 263
|
33 990
|
5,42
|
1985
|
186 290
|
33 990
|
5,48
|
1990
|
196 764
|
33 955
|
5,79
|
1995
|
207 827
|
33 955
|
6,12
|
2000
|
219 511
|
33 955
|
6,46
|
2005
|
231 852
|
33 955
|
6,82
|
2007*
|
236 595
|
33 955
|
7,00
|
2010
|
244 888
|
33 955
|
7,21
|
2013
|
253 059
|
33 955
|
7,45
|
Source : CNSEE et complétée par
nous
NB : le taux d'accroissement naturel du pays est de
2,9% en 2007. Les effectifs de la population antérieure de 1960 à
1980 ont été obtenus à partir de l'effectif de la
population de 1974 avec le taux d'accroissement de 1,1% (1984-2007). Et pour
les effectifs de 1985 à 2005, nous les avons obtenus à travers
l'effectif de 1984 et en prenant 1985 année de base avec ce même
taux.
I. 2.3.2- Effectifs de la population projetée de
2007 à 2050 :
Cette projection nous a permis d'avoir une idée
générale sur l'évolution de la
population dans les années futures.
En effet, cet effectif sera obtenu à partir de la
formule suivante : Pn=P0 (1+tx) n avec ;
- Pn= Population
projetée ;
- P0= Population de base
;
- tx= taux d'accroissement
intercensitaire ou taux d'accroissement naturel ;
- n= Nombre d'années de
projeté.
31
La population du département du pool connaitra
une évolution de sa population dans les années à venir.
Cela peut être expliqué par une stabilité politique dans
ledit département et la politique du gouvernement dite «
municipalisation accélérée ». La croissance
démographique du département du Pool, entrainera des effets
négatifs sur la forêt. C'est-à-dire pour faire face aux
besoins supplémentaires de consommation, les populations vont
pratiqués des activités liées à la
déforestation et à la dégradation des forêts. La
lutte contre ce phénomène passe par l'amélioration des
conditions de vie des populations et la promotion des différentes
activités n'ayant pas d'impact sur la forêt.
Tableau 8 : Population projetée du Pool
à l'horizon 2050
Année
|
Population
|
Densité
|
Superficie
|
2007
|
236 595
|
7
|
33955
|
2015
|
272950
|
8,04
|
33955
|
2020
|
343088
|
10,1
|
33955
|
2025
|
395806
|
11,66
|
33955
|
2030
|
456624
|
13,45
|
33955
|
2035
|
526788
|
15,51
|
33955
|
2040
|
607733
|
17,9
|
33955
|
2045
|
701116
|
20,65
|
33955
|
2050
|
808848
|
23,82
|
33955
|
Source : CNSEE et complétée par
nous
I. 2.4-Population agricole et actifs agricole
:
Dans cette partie, nous avons apporté quelques
statistiques concernant la population agricole et les actifs agricoles sur la
base des informations collectées auprès des administrations de la
place.
32
Durant cette période la population rurale
pratiquait l'agriculture itinérante sur brulis et l'élevage
traditionnelle comme activité de base. Le problème de
sous-alimentation était sans importante à cause de la
disponibilité des terres et des forêts primaire. De plus, la
biodiversité connaissait une légère diminution due
à la chasse et la cueillette qui par la suite contribuait
légèrement à la déforestation.
Par contre, dans le district de Mayama
l'activité agricole n'a pas connu une forte pression à cause du
faible effectif de la population agricole et de la faible superficie
cultivée.
Tableau 9 : Répartition par
régions/districts des exploitations, de la surface cultivée et
la production agricole
Districts
|
Exploitation
|
surface cultivée (ha)
|
Population agricole
|
Kinkala
|
7 278
|
9 603
|
39 083
|
Boko
|
5 922
|
8 213
|
31 848
|
Mindouli
|
4 824
|
5 412
|
29 410
|
Kindamba
|
4 686
|
6 822
|
22 954
|
Mayama
|
948
|
1 041
|
4 939
|
Ngamaba
|
9 498
|
11 279
|
45 928
|
Source : Recensement général des
exploitations traditionnelles (1972-1973)
Entre l'intervalle de 35 ans et 54 ans, les actifs
agricoles de sexe féminin sont plus élevés que celui des
hommes. Cette hausse peut s'expliquer par une grande participation des femmes
à l'activité agricole comme activité de base et cette
activité permet aux femmes de faire face à leur besoin
quotidien.
De 12 ans à 14ans, les actifs agricoles de sexe
masculin sont très faibles. Cette faible participation est du aux
désintéressements des activités agricoles par les
jeunes.
Par contre de 45 ans à 54 ans, les actifs
agricoles de sexe masculin sont assez important. Cela s'explique par une
participation assez considérable des adultes dans les activités
agricoles (agriculture vivrière, élevage, exploitation
forestière) et le phénomène d'urbanisation (figure
8).
33
Tableau 10 : Répartition par régions
des actifs agricoles des ménages selon
l'âge et le sexe
Sexe et Age
|
Hommes
|
Femmes
|
12-14ans
|
69
|
701
|
15-24ans
|
878
|
9 310
|
25-34ans
|
3 660
|
9 450
|
35-44ans
|
5 562
|
16 069
|
45-54ans
|
9 831
|
12 588
|
55-64ans
|
6 756
|
4 724
|
65 et plus
|
1 914
|
486
|
Ensemble
|
28 670
|
53 328
|
Source : Recensement général des
exploitations traditionnelles (RGET, 1972-1973)
|
|
|
|
65 et plus 55-64ans 45-54ans 35-44ans 25-34ans 15-24ans
12-14ans
|
Femmes Hommes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-15000 -10000 -5000 0 5000 10000 15000 20000
Figure 8 : Pyramide des âges des actifs
agricoles des ménages
34
Tableau 11 : Répartition par région des
superficies et de la population
Nombre
d'exploitation
|
Superficie
|
Population
|
Actifs agricole
|
29 011
|
33 070
|
153 003
|
54 804
|
Source : RGAA ,1985
Le chapitre sur les généralités
nous a présenté les différentes caractéristiques
biophysiques du département du Pool à travers le contexte
géographique et socioéconomique.
Conclusion partielle
Somme toute, le Pool est un département qui
dispose plusieurs atouts naturels pour développer l'activité
agricole moderne. Les activités de reboisements annuels permettent
d'augmenter les surfaces forestières dégradées par les
activités humaines. La gestion durable des forêts par les
autorités politiques à travers multiples projet en matière
forestière, permettent de lutter contre le changement climatique et la
faim. La lutte contre la faim est un élément qui permet de
réduire la pauvreté et l'insécurité alimentaire.
L'impact du processus REDD+ sur les activités socioéconomique du
département du Pool, à travers les différentes
activités de toute nature, nous permet de comprendre dans quelle mesure
le processus REDD+ peut apporter sa contribution et conserver durablement des
forêts secondaires, est l'objet de notre second chapitre.
35
CHAPITRE II : IMPACT DU PROCESSUS REDD+ SUR LES
ACTIVITES
SOCIOECONOMIQUES DU DEPARTEMENT DU POOL
Le Pool est un département qui pratique
l'agriculture traditionnelle en grande partie. Cette dernière a des
conséquences néfastes sur l'environnement, qui à son tour
entraine une hausse des gaz à effets de serre dues aux
phénomènes de déchiffrement, de déforestation, de
dégradation des forêts et de feux de brousse. Ainsi, dans ce
chapitre, nous allons aborder les impacts des activités
socioéconomiques du département du Pool sur l'environnement et
tenter de faire un lien avec le processus REDD+ afin de voir dans quelle mesure
ce processus contribuera dans la gestion durable des forêts et la lutte
contre le changement climatique. Cette approche de solution permettra de
réduire la pauvreté en milieu rural à travers les
alternatives susceptibles. Enfin, ce chapitre sera reparti en deux sections
à savoir : Historique du processus REDD+ et la présentation de la
REDD+ au Congo, dans laquelle nous allons définir le processus,
présenter ses objectifs, ses axes stratégiques et sa
présentation au Congo. La seconde section porte sur les activités
socioéconomiques du département, dans laquelle nous allons
présenter le lien entre ses activités et le processus
REDD+.
II.1-Historique du processus REDD+ et
Présentation de la REDD+ au Congo : II.1.1.-Historique du processus
REDD+ :
Débuté en 1997 par le Protocole de
Kyoto, en passant par Montréal en 2005, suivi en 2007 du plan d'action
de Bali qui a permis de mettre en place un accord sur les
thèmes-clés à aborder, de structurer le processus de
travail. Durant la conférence de Bali, deux voies de négociations
parallèles ont été mises en place à savoir : les
décisions à prendre dans le cadre du protocole de Kyoto
(notamment relatives aux engagements des pays développés pour la
période de 2013-2020), sans les États-Unis ; et la seconde
concernant l'adoption d'action nouvelle dans le cadre de la préparation
du Sommet de Rio+ 2018.
18 Les enseignements de la
conférence de Copenhague sur le climat, article rédigé par
Pierre Radanne, Émeline Diaz et Emmanuel Goest, juin 2010.
36
Ainsi, la conférence de Copenhague de 2009,
avait pour ambition de rassembler l'ensemble de la communauté
internationale autour du futur régime de lutte contre le changement
climatique à mettre en place fin 2012, date d'expiration du protocole
Kyoto19.
La conférence de Copenhague a rassemblé
les responsables de tous horizons de l'histoire: chefs d'États et
gouvernement, ministres, négociations, parlementaires, élus de
collectivités territoriales, chefs d'entreprises, syndicats, ONG de
toutes natures et médias. Lors de la conférence de Copenhague, la
majorité de la communauté internationale s'était
engagée sur la voie d'une sensibilisation des émissions des gaz
à effets de serre avec une validation de l'objectif de limiter le
réchauffement global des températures à moins de
2°C.
Au cours de cette conférence, Hilary CLITON
avait proposé un financement en provenance des pays
développés à hauteur de 100 Milliards de dollars à
l'horizon de 2020, avec d'ici-là une montée en puissance et
diverses sources de financement, dont des financements innovants restants
à définir.
De plus, les résultats de cette
conférence ont permis à 10 avancées majeures parmi
lesquelles, figurent la mise en place des ressources financières pour
aider les actions d'atténuation, avec un engagement de 30 Milliards de
dollars par an en 2020 pour l'aide climat dans les PED20, et la
création d'un fonds climat. Cette conférence, a permis d'avancer
les questions sur la forêt au sens large (REDD+), qui figure parmi les
priorités françaises. La position de la France à ce sujet
a joué un rôle important, dans les négociations pour la
mise en place du processus et il s'est engagé à contribuer
à hauteur de 420 Milliards d'euros par an sur trois ans.
II.1.1.2-Qu'est-ce que la REDD ? :
Le concept de base de REDD+ s'articule autour des
mesures d'incitations financières qui devraient être
adoptées pour accroitre la valeur des forêts intactes au
bénéfice des pays forestiers. Actuellement, dans la plupart des
pays, il est plus lucratif d'abattre les forêts ou de les
défricher pour l'agriculture que de les conserver intactes. Cependant,
ces calculs financiers ne reconnaissent pas la valeur des
forêts
19 Le point sur la
conférence de Copenhague, 7-8 Décembre 2009.
20 PED : Pays en
développement
37
pour l'humanité dans son ensemble en termes
d'absorption du CO2 (et de prestation d'autres services environnementaux, comme
la gestion des bassins hydrographiques ou la protection de la
biodiversité). Le processus REDD+ vise à octroyer des fonds aux
pays forestiers à titre de rémunération pour ces services
et de conservation du patrimoine naturelle.
II.1.1.3-Définition, objectifs et axes
stratégiques du processus REDD :
REDD+ signifie Réduction (R), Émission
(E), Déforestation (D), Dégradation forestière (D), avec
le signe (+) qui signifie la prise en compte des grands programmes. Parmi les
grands programmes figurent : la Gestion Durable des Forêts, la
conservation de la Biodiversité et l'Accroissement des stocks de
carbone21.
Le processus REDD est le résultat des
négociations internationales sur le climat, qui propose de payer les
efforts des pays forestiers tropicaux qui s'engagent à : (i)
réduire la déforestation et la dégradation des
forêts sur leurs territoires, (ii) gérer durablement leurs
forêts, (iii) conserver leurs biodiversités et (v) augmenter leurs
stocks de carbone (R-PP, 2011).
Son objectif général est de contribuer
à la lutte contre les changements climatiques et au développement
durable du pays.
Pour atteindre cet objectif, il s'est fixé les
objectifs spécifiques suivants :
- la réduction des émissions
liées à la déforestation et à la dégradation
des forêts sur la base d'un scénario de référence
historique et ajustés aux circonstances nationales ;
- la poursuite des efforts nationaux dans les domaines
de la gestion forestière durable, de la conservation de la
biodiversité et de l'accroissement des stocks de carbone ;
- la contribution à la promotion d'une
économie verte et à la lutte contre la
pauvreté.
Les principales causes directes de la
déforestation et de la dégradation des ressources
forestières sont:
- la pratique non durable de l'agriculture
itinérante sur brûlis
- la production et consommation non durables de bois
énergie ;
21 R-PP du Septembre 2010,
version finale du projet REDD Congo-Brazzaville.
38
- l'exploitation forestière non durable voire
illégale ;
- le développement urbain.
Le gouvernement à travers le processus REDD,
particulièrement sa feuille de
route22 , se propose une série
d'options stratégiques:
- renforcer la sécurité foncière
;
- gérer durablement les ressources
forestières ;
- améliorer les systèmes de production
agricole ;
- rationnaliser la production et l'utilisation du bois
énergie.
II.1.2-Présentation de la REDD+ au Congo :
REDD+ est un projet multinational présent dans
plusieurs pays du monde, en particulier les pays tropicaux. Gérer
conjointement entre le programme l'ONU-REDD et les ministères en charge
des questions de développement durable et de gestion forestière.
Le projet est le fruit de la coopération entre les pays forestiers
tropicaux et les institutions de Brettons-Wood dans le but de trouver des
solutions aux changements climatiques. Ainsi, le projet est instauré au
Congo, en 2008 à travers la bonne gestion en matière
forestière par les autorités politiques23
:
- le plan d'action forestier national en 1992
;
- le plan national d'action pour l'environnement en 1994
;
- le schéma national de développement rural
en 1997 ;
- le schéma national d'aménagement du
territoire en 2005 ;
- le document de stratégie pour la
réduction de la pauvreté en 2008 ;
- le plan d'action national en 2008.
En République du Congo, la gestion quotidienne du
processus REDD est
assurée par la Coordination Nationale REDD
à travers la diffusion des informations
nécessaires du processus sur la base des documents
écrits, des conférences débats,
des réunions techniques et des ateliers avec ses
différents partenaires. Cette
structure a pour fonctions :
- exécuter (en direct ou en sous-traitance) les
actions de préparation à la
REDD ;
22 Feuille de route : R-PP du
projet REDD-Congo.
23 Extrait du R-PP de
République du Congo_ version_finale_16_Septembre_2011.pdf
- assurer le contact avec les différentes
plateformes de consultations, nationales ou départementales
;
- préparer les sessions du Comité National
REDD.
II.1.2.1-Présentation géographique de la
CN-REDD :
Située en plein centre-ville de la ville de
Brazzaville, précisément à la Case J370V du quartier OCH,
dans l'arrondissement 4 Moungali, à 8 mètre de l'hôtel du
Boulevard et 15 mètre du stade Ornano. La coordination nationale est
composée d'un immeuble de type R+1 et d'un annexe dans lesquels sont
logés les bureaux des agents de cette structure.
II.1.2.2-Organisation, Composition et fonctionnement de la
CN-REDD :
L'organisation et le fonctionnement de la
CN-REDD24 est régit par la loi, qui est en cours
d'exécution. Dans le cadre cette loi, un décret d'application
pris en conseil des ministres, portera créations, fonctions,
compositions et organes de mise en oeuvre de la REDD+ en République du
Congo.
Avant de présenter l'organisation et le
fonctionnement de la CN-REDD, il est
nécessaire de rappeler les différentes
institutions qui la composent :
- le comité national REDD+ (CONA-REDD)
;
- les comités départementaux REDD+
(CODEPA-REDD) ;
- la coordination nationale REDD+ (CN-REDD).
Pour une illustration parfaite, l'organigramme des
structures de gestion de la préparation du processus REDD+ au Congo,
permet d'identifier les différents organes de gestion et les principaux
partenaires (figure 9).
39
24 Coordination nationale
REDD
40
Figure 9 : Organigramme des structures de gestion de
la préparation du processus REDD+ au Congo (Adaptation du R-PP,
2012)
La Coordination Nationale REDD est composée d'un
bureau et de six cellules :
- le bureau du coordonnateur national ;
- la cellule éducation-information et
communication ;
- la cellule action et montage des projets ;
- la cellule MRV ;
- la cellule modélisation et scénario de
référence ;
- la cellule juridique ;
- la cellule évaluation.
A ces cellules, s'ajoute la section recherche et
documentation, la section
bénéfices multiples et la section de
l'assistant en logistique.
Pour une illustration parfaite afin d'avoir l'idée
générale sur le personnel administratif de la de la coordination
nationale, le tableau 12 présente les différents postes
occupés par les agents de cette structure:
41
Tableau 12 : Personnel administratif et fonctionnel
de la CN-REDD
N°
|
Nom(s) et Prénom(s)
|
Poste Occupé(s)
|
1
|
Georges Claver BOUNDZANGA
|
Coordonnateur national
|
2
|
Arnaud KIESSE KIBINZA
|
Chef de la cellule juridique
|
3
|
Hugues KOUDIMBILA
|
Chef de la cellule IEC
|
4
|
Henriette TSOH-IKONGA
|
Chef de la cellule évaluation
|
5
|
Théophile LOULEBO NTIAKOULOU
|
Chef de la cellule action/ projet
|
6
|
Giscard NDINGA
|
Chef de la cellule modélisation
|
7
|
Jean Paul BITOUNGUI
|
Expert de la section bénéfices
multiples
|
8
|
Audrey Prisca MINZOLA
|
Chef de la section documentation rech.
|
9
|
Holland NZIENDOLO
|
Chargé du secrétariat
administratif
|
Source : BEMBA R. et la CN-REDD,
2013
En dehors, du personnel administratif, la coordination
nationale dispose d'un personnel d'accompagnement dans ses activités
quotidiennes. Parmi lesquels, l'on peut citer : les assistants de chaque
cellule, les stagiaires, la secrétaire, les gardiens...
42
Planche 1 : localisation et structure de la
CN-REDD
Photo 1 : vue extérieure de la
CN-REDD (cliché : BEMBA R. 2013)
|
Photo 2 : Salle des conférences de
la CN-REDD (cliché : BEMBA R. 2013)
|
Photo 3 : Guérite de la
CN-REDD
(Cliché : BEMBA R. 2013)
43
II.2-Les activités socioéconomiques du
département du Pool :
L'économie du département du Pool est
basée principalement des activités
suivantes :
- l'agriculture : activité principale du
département avec 64% de ressource qu'elle
procure à l'économie départementale
;
- l'élevage : seconde activité du
département avec 3,5% du PIB
départemental25 ;
- la pêche : troisième activité
importante du département avec 1,7% du PIB ;
- la pisciculture : avec 1% du PIB ;
- autres : avec 1% du PIB.
A cela s'ajoute les activités minières et
forestières pratiquées dans le
département, même si elles ne contribuent
pas énormément à l'économie du
département.
Enfin, toutes ces activités peuvent être
regroupées par secteurs:
II. 2.1- Les secteurs d'activités
Les secteurs d'activités regroupent les
secteurs industriels, commercial, de service et institutionnel.
II.2.1.1-Le secteur industriel
Les activités regroupées dans ce secteur
ne sont autres que : l'agroalimentaire, confections d'articles vestimentaires
et des chaussures, bâtiments travaux publics, les soudeurs, les mines,
les activités forestières et autres.
II.2.1.2-Le secteur commercial
Les activités de secteur contribuent à
l'économie du département tout en réduisant le
chômage, parmi lesquelles l'on peut citer : les alimentations, les
quincailleries, les pharmacies, les micro-finances, banques commerciales, les
établissements de transfert d'argent, les stations d'essences, boutique
de consommation et d'habillements, les bars et boites de nuit et
autres...
II.2.1.3-Le secteur service
Ce secteur regroupe la quasi-totalité des
activités socioéconomiques du département et ces
activités sont à l'origine des créations d'emplois
temporaires pour
25 Statistiques fournies par
l'étude du secteur agricole, 2012.
44
réduire le phénomène de
pauvreté en milieu rural, parmi lesquelles l'on a : les femmes de
ménages, les ateliers de mécaniques, les parkings et lavage des
véhicules, les cabines téléphoniques, les transports
urbains, les frigoristes, les détaillants, les bureautiques, les
cordonniers ambulants et autres...
Dans ce secteur, on trouve plusieurs activités
informelles qui échappent à la fiscalité et entrainent une
fuite à l'économie du département.
II.2.1.4-Le secteur institutionnel
Ce secteur regroupe les activités qui
coordonnent l'activité économique du département. Ces
activités jouent un rôle important dans la formation du PIB
départemental, parmi lesquelles l'on peut citer : la gendarmerie, la
police nationale, les agents de fiscs et de douanes, les administrations
publiques décentralisées, les mutuelles, les associations et les
ONG et autres...
De plus, il est important de présenter les
caractéristiques de l'activité principale du département
et les différentes cultures produites.
L'activité agricole pratiquée en
majorité dans ce département est dite « traditionnelle
». Ce type d'agriculture utilise des outils rudimentaires et à cela
s'ajoute l'agriculture moderne qui est pratiquée dans quelques districts
(Igné ; Ngabé et Kindamba).
En dépit, du manque des machines pour la
pratique d'agriculture moderne, le tissu économique du
département produit les cultures suivantes à travers les quatre
zones économiques intégrées :
II.2.2- Les différents bassins de production
a) Bassin de Kindamba, Mindouli, Vindza et Kimba
:
Ce bassin produit les cultures suivantes :
45
Tableau 13 : Cultures vivrières et
fruitières du Bassin de Kindamba, Mindouli, Vindza et
Kimba
Cultures vivrières
|
Cultures fruitières
|
Paddy
|
Manguier
|
Arachide
|
Avocat
|
Haricot
|
Safoutier
|
Banane
|
Palme à huile
|
Mais
|
Agrumes
|
Soja
|
|
Ananas
|
|
Manioc
|
|
Source : Rapport annuel d'activité du Pool,
2010 b) Bassin de Boko, Louingui et Louomo :
Ce bassin produit les cultures suivantes :
Ce bassin comme les précédents
regroupent les différentes cultures vivrières et
fruitières pratiqués par les populations de cette zone à
travers l'activité agricole. L'activité agricole pratiquée
par les populations de ces zones est dites traditionnelles en raison de
l'utilisation des outils rudimentaires.
Tableau 14 : Cultures vivrières et
fruitières du Bassin de Boko, Louingui et
Louomo
Cultures vivrières
|
Cultures fruitières
|
Maraichères
|
Manguier
|
Oignon rouge
|
Safoutier
|
Arachide
|
Avocat
|
Mais
|
Litchi
|
Soja
|
Agrumes
|
Autres
|
Mangoustanier
|
Manioc
|
Fruit de la passion ;
|
|
Palme à huile
|
Source : Rapport annuel d'activité du Pool,
2010
c) 46
Bassin de Kinkala, Mbandza-Ndounga et Goma
Tsé-Tsé : Les cultures pratiquées dans ce bassin sont les
suivantes :
Tableau 15 : Cultures vivrières et
fruitières du Bassin de Kinkala, Mbandza- Ndounga et
de Goma Tsé-Tsé
Cultures vivrières
|
Cultures fruitières
|
Maraichères
|
Palme à huile
|
Arachides
|
Manguier
|
Mais
|
Safoutier
|
Soja
|
Avocat
|
Manioc
|
Agrumes
|
Autres
|
Litchi
|
|
Mangoustanier
|
|
Source : Rapport annuel d'activité du Pool,
2010
d) Bassin de Mayama, Igné et Ngabé
:
C'est dans cette zone économique
intégrée que l'on rencontre une agriculture moderne et il produit
les cultures suivantes :
Ce tableau regroupe les différentes cultures
vivrières et fruitières pratiquées par les populations de
ce bassin. L'activité agricole pratiquée dans cette Zone est dite
moderne parce qu'elles utilisent les outils modernes : engins et engrais
chimiques pour le traitement des plantes malades. L'utilisation des engins
n'est praticable que dans le district d'Ingnié à cause de
l'état de la route.
47
Tableau 16 : Cultures vivrières et
fruitières du Bassin de Mayama, Igné et
Ngabé
Cultures vivrières
|
Cultures fruitières
|
Arachide
|
Manguier
|
Mais
|
Safoutier
|
Igname
|
Avocat
|
Patate
|
Palme à huile
|
Ananas
|
|
Manioc
|
|
Source : Rapport annuel d'activité du Pool,
2010
II.2.3-Le lien entre le processus REDD+ et les
activités du département :
Toutes ses activités contribuent à la
réduction du chômage et à la diversification de
l'économie nationale dans le département. Les activités
agro-pastorales, minières, exploitations forestières et autres
contribuent à l'amélioration des conditions de vie sociale
à travers les effets qu'elles occasionnent. Ces activités ont un
lien étroit avec le processus REDD, qui vient pour appuyer la vision du
pays dans la diversification de l'économie et l'amélioration du
bien-être social.
La population du Pool pratique une agriculture
itinérante sur brulis en grande partie. Elle a un effet négatif
sur l'environnement et la dégradation des sols.
L'exploitation illégale de la dernière
forêt (Bangou) et des arbres fruitières pour les besoins de bois
et de chauffe énergie suite à la forte demande des populations
urbaines constituent un frein au processus de la gestion durable des
forêts. Dans, les districts de Kinkala et Goma Tsé-Tsé,
l'exploitation forestière illégale est importante en raison de la
forte demande en bois de chauffe, en charbon par les populations
urbaines.
Dans le département du Pool, on trouve deux
concessions forestières et deux aires protégées. Il s'agit
de la réserve des gorilles et la réserve de la faune de
Léfini. Tous ces efforts permettent de gérer durablement le
patrimoine forestier et dont le processus REDD+ à la charge à
travers son objectif général. Cette théorie est
illustrée sur la figure 13.
48
Figure 10 : Aires protégés et
Concessions forestières du Pool (CNIAF/MEFDD, 2013)
Pour remédier à toutes ses contraintes,
le processus REDD, à travers son objectif général et ses
axes stratégiques met en place un cadre idéale de gestion
participative des forêts sur la base des alternatives favorables aux
populations rurales.
La gestion durable des concessions forestières
et des aires protégées passe par la participation de toutes les
couches sociales, tout en leurs présentant les avantages qu'elles
peuvent tirer de cette activité.
A cela, s'ajoute quatre permis miniers dont les
entreprises auront la charge d'exploiter afin de contribuer à la lutte
contre la pauvreté à travers la création des emplois.
Cette activité peut avoir des incidences majeures sur l'environnement,
d'où la nécessite de mettre en place des mesures
d'accompagnement.
Avec une superficie forestière de 1.356.500
hectares et 20.971 hectares des forêts galeries dégradées,
le Pool est un département qui est quasi-dépourvues de
la
49
couverture forestière par rapport aux autres
départements. Ce défi, qui est relevé par le gouvernement,
de gérer durablement les forêts et diversifié
l'économie nationale, afin de promouvoir l'économie verte et le
développement durable à travers le processus REDD+.
Le processus REDD+, à travers ses axes
stratégiques et ses composantes, mettra en place des mesures
d'accompagnement d'une gestion participative et rationnelle des forêts,
tout en s'appuyant sur les potentiels de chaque département.
Cette gestion durable des forêts permettra
d'améliorer les conditions de vie des populations. De plus, les
activités minières illégales et d'exploitations
forestières illégales contribuent à la réduction de
la pauvreté à court-terme en créant des emplois non
durables, et à long-terme, ses activités entrainent les
réchauffements climatiques, la perte du stock du carbone et de la
biodiversité.
Enfin, il faut rappeler que la perte du potentiel en
carbone forestier de la forêt de Kimba qui renfermait des richesses
énormes en PFNL à savoir : (le gnetum sp.) ou le koko, la noix de
cola, de palme, les chenilles, les champignons, les fruits de safou et autres
suite au phénomène de déforestation et de
dégradation des forêts, qui par la suite s'accompagne par le
phénomène de la sous-alimentation qui est un dilemme pour les
autorités politiques. D'où la nécessité du
processus REDD+ de saisir cette opportunité afin de mettre en oeuvre des
mesures de régénération du patrimoine forestier dans le
département à travers les politiques d'agroforesteries et de
reboisements tout en tenant compte des besoins de ses populations.
Le travail que nous avons effectué porte sur
l'identification des facteurs explicatifs de la déforestation et de la
dégradation des forêts dans le Pool à travers l'analyse du
processus REDD+.
Le processus REDD+, devrait mettre en place des
politiques appropriées, tout en tenant compte des atouts de chaque
département pour résoudre le problème de
déforestation et de dégradation des forêts, qui est
lié aux activités quotidiennes des ménages .
50
Conclusion partielle
En somme, le département du Pool dispose
plusieurs atouts dans le développement de son économie. Son
réseau hydrographique et ses conditions climatiques sont des atouts
nécessaires du développement de l'activité agricole et de
pêche. C'est dans cette perspective que le processus REDD+ doit
élaborer des stratégies nationales et sectorielles en
collaboration avec les acteurs économiques, sociales et politiques tout
en tenant compte du potentiel naturel de chaque département. L'apport du
processus REDD+ dans le département du Pool, doit être axé
sur les activités de toute nature pour promouvoir le
développement économique et la mise en place des alternatives
susceptibles d'accroitre les surfaces déboisées par
l'activité humaine.
La gestion durable des forêts primaires et
secondaires permettent de diminuer les effets néfastes de la
déforestation et de la dégradation des forêts. Nous allons
présentés dans le chapitre 3 les différentes
méthodes utilisées et les différentes analyses obtenues
après le traitement des données.
51
CHAPITRE III : METHODES ET ANALYSES
Le département dispose d'un énorme
potentiel des activités agricoles, l'élevage et de sylviculture.
Ce faible potentiel forestier s'explique à travers les
différentes activités humaines et le phénomène de
pauvreté.
Ainsi, notre approche méthodologique concernant
cette étude, se focalise essentiellement en premier lieu par la
clarification conceptuelle, la présentation des méthodes et
techniques de collecte de données et en second lieu de présenter
les différentes analyses suites l'étude du terrain.
III.1-Les méthodes et techniques de collectes de
données III.1.1-La recherche documentaire
Tout travail de recherche commence d'abord par une
recherche documentaire pour obéir à cette logique, nous avons
consultés plusieurs bibliothèques. Cette collecte s'est
poursuivie dans les Ministères de l'économie forestière,
du développement durable (MEFDD), l'agriculture et de l'élevage,
l'intérieur et la décentralisation, du centre des documentations
du CNSEE, la Coordination nationale REDD et autres institutions.
Les informations obtenues auprès des
Ministères et des bibliothèques de chaque institution de la
place, ont été traitées manuellement et ont permis d'avoir
des éléments fiables et complémentaires sur
l'étude. De même, nous avons eu recours aux sites internet pour
répertorier un certain nombre d'articles traitant cette
thématique.
III.1.1.1- Clarification conceptuelle
Nos sociétés dépendent de
diverses ressources naturelles, énergétiques, minérales,
animales et végétales. Ainsi, l'activité humaine exerce
une pression croissante sur ces ressources, ce qui affecte le capital
constitué par l'écosystème (le développement
durale, 2008, page 28).
Afin de rétablir l'équilibre
écologique, plusieurs conférences et réunions
diplomatiques ont été réalisées au niveau
international, parmi lesquelles, nous pouvons citer celle de Copenhague qui a
donné naissance au mécanisme de
52
financement des pays forestiers à travers la
bonne gouvernance forestière. Avec pour objectif global de
réduire les émissions issues de la déforestation et de la
dégradation des forêts, le processus REDD+ est une
opportunité à saisir des pays en développement, tout en
l'adoptant au régime économique, social et environnemental du
pays.
Le marché carbone à travers les enjeux
du changement climatique, devient une opportunité de création de
richesse et d'amélioration des conditions de vie des membres à ce
processus.
De plus, la question de la déforestation et de
la dégradation des forêts, n'est pas récente mais date de
plusieurs années. Ainsi, cette question est devenue l'une des
priorités des institutions internationales depuis un certain temps, afin
de lutter durablement contre les réchauffements climatiques.
C'est dans cette logique, que nous allons apporter
quelques éclaircissements sur les concepts suivant :
- selon le Petit Robert (2010), le mot facteur est
défini comme un élément qui concourt à un
résultat.
Mais le Dictionnaire Encarta (2009), définit le
mot facteur comme un élément qui participe à la
réalisation de quelque chose.
- selon la FAO, la déforestation est
définie comme la conversion de la forêt pour une utilisation
différente du terrain ou la réduction à long terme de la
canopée arboricole en dessous du seuil minimum de 10%.
Mais, le glossaire du climat de BRODHAG C. et BREUIL
F. (2007), définit la « déforestation », comme une
destruction de la forêt qui peut entrainer une érosion des sols
(susceptible d'aller dans les cas extrêmes, jusqu'à les rentes
stériles) et qui, par la suite, aboutit à une modification des
conditions d'environnement.
De plus, l'Économie de l'environnement de
Vincent PLAUCHU(2008), définit la déforestation comme tout
processus qui aboutit à la disparition d'une forêt en tant
qu'écosystème stable, quelque soient les causes, modalités
et la durée.
53
Enfin, la déforestation est un
phénomène de régression des surfaces couvertes des
forêts. Elle résulte des actions de déboisement puis de
défrichement liées à l'extension des terres agricoles,
d'une exploitation excessive ou anarchique de certaines essences
forestières et de l'urbanisation.
- Selon le service forestier des États -Unies
et cité par LIPPER L. (2000) dans son article « Dégradation
des forêts et sécurité alimentaire », la
dégradation des forêts est définie comme une baisse du
niveau souhaité de conservation dans le temps de la biodiversité,
de l'intégrité biotique et des processus
écologiques.
En revanche, selon la FAO26, la
dégradation des forêts est définie comme les changements au
niveau qui affectent la structure ou la fonction du peuplement forestier ou du
site, réduisant ainsi la capacité à fournir des produits/
et services.
III.1.1.2-Les interviews et entretiens
Les interviews ont été adressées
aux chefs de ménage de chaque localité et des différents
quartiers de notre zone d'étude afin d'apprécier l'influence de
la déforestation et de la dégradation des forêts en rapport
avec les différentes activités de l'homme notamment :
l'agriculture itinérante sur brulis, l'exploitation du charbon et de
bois de chauffe, l'habitat qui ont pour conséquences : les changements
climatiques, les gaz à effet de serre, la famine, la pauvreté
etc.
Nous avons également, pour élucider les
informations collectées auprès des enquêtés,
sollicité des entretiens avec quelques autorités de la place.
Dans le souci d'infirmer ou affirmer les hypothèses de notre
étude.
III.1.1.3-Champs de l'étude :
Cette étude a été
réalisée dans le département du Pool,
précisément dans les districts de : Kindamba, Mayama, Kinkala,
Goma Tsé-Tsé et Ngabé. Ainsi pour mieux saisir les limites
de notre champ d'étude qui ne sont pas facile à identifier, nous
avons passé un stage de plus de 9 mois à la Coordination
nationale REDD qu'en plus de la consultation des documents administratifs
retraçant l'historique du processus REDD+ et du potentiel forestier. A
cela, s'ajoute les séjours passés à
26 FAO : Organisation des
Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.
54
Kinkala pour obtenir la permission de mener cette
étude. Ces expériences nous ont aidés dans la
compréhension de notre sujet et la manière d'administrer notre
questionnaire.
III.1.1.4-La population cible
Notre étude a concerné essentiellement
toute la population du champ d'étude dans le département du Pool.
Ainsi, notre unité statistique était le chef du ménage. En
absence du chef, nous nous sommes entretenus avec un des membres du
ménages se trouvant sur les lieux et pouvant répondre à la
place de l'absent (e). L'enquête a intéressé tous les
ménages sélectionnés en fonction des méthodes
probabilistes sans distinction (sexe, croyance religieuse, appartenance
ethnique, âge, niveau d'instruction, etc.).
III.1.2.- Échantillonnage
III.1.2.1- Le calcul et la taille de l'échantillon
:
La taille de l'échantillon est calculée
par la méthode de quotas. La formule utilisée pour le calcul de
l'échantillon est la suivante : n= [t2ê (1-
ê)]/d2.
Avec :
N= (la population cible : l'ensemble des ménages
du département du Pool).
d2=4 (la marge d'erreur
acceptable)
ê = la fréquence estimative de
l'indicateur
t=1,96(pour un intervalle de confiance de
95%).
Étant donné que les données
statistiques de la population dans les différents districts de chaque
département n'étaient pas disponibles, nous nous sommes
rapprochés des agents de l'INS pour en posséder. Cette possession
des données, nous a donné l'opportunité de les
répartir dans les différentes localités.
D'où, la taille de notre échantillon est
de 271. Ainsi, la répartition proportionnelle ni dans chaque
localité s'est faite de la manière suivante :
55
Tableau 17 : Répartition de
l'échantillon dans chaque localité
Localités
|
Pourcentages
|
Taille (ni)
|
Mayama
|
6,72
|
18
|
Kindamba
|
16,52
|
45
|
Kinkala
|
33,07
|
90
|
Ngabé
|
28,75
|
78
|
Goma tsé-tsé
|
14,92
|
40
|
Ensembles
|
100
|
271
|
Source : BEMBA R. 2014
Cet effectif prend aussi en compte les guides
d'entretiens que nous avions passés dans les différents
districts: Kinkala : 18 (ménages) ; Kindamba : 4 ; Mayama : 09 ;
Ngabé : 20 et Goma Tsé-tsé : 4.
III.1.3-L'approche terrain :
III.1.3.1- La recherche terrain :
Cette phase du terrain a été très
capitale dans la compréhension et le traitement de cette étude.
Dans la mesure où il nous a permis de repérer les informations
complémentaires dans la rédaction de notre mémoire. Elle
nous a permis aussi d'être plus proche des populations rurales afin de
mieux éprouver de l'estime à leurs situations.
III.1.3.2-Étude préliminaire :
Nous avons déposé une demande
d'autorisation de recherche à la préfecture du département
du Pool dans le district de Kinkala. La demande avait pour but de faciliter
notre étude sur le terrain et de nous protéger en cas de
problème. Cette démarche administrative a permis de prendre
connaissance des différentes localités dont nous avons
effectué notre étude.
Ainsi, nous avons collectés différents
informations concernant la répartition administrative de chaque
localité auprès des responsables locales.
56
Figure 11 : Présentation de la zone
d'étude, sans le district de Goma tsé-tsé (CNIAF/MEFDD,
2013).
III.1.3.3-Outils de collecte des données :
Pour mener cette étude du terrain, nous avons
élaboré un questionnaire et un guide d'entretien (voir annexe).
Le questionnaire nous a permis d'obtenir des informations quantitative et le
guide d'entretien des informations qualitative afin d'obtenir des bon
résultats.
III.1.3.4-Collecte des données :
Sur le terrain, nous avons pris contact avec les chefs
de quartiers de chaque district, village et autres responsables locales. L'avis
favorable accordé auprès de l'autorité compétente,
nous a permis de débuter notre étude du terrain.
Dans l'ensemble l'enquête s'est
déroulée dans un climat ambiant et participatif. Cela s'explique
par l'intérêt qu'à porter la population sur l'étude
: le rôle et la place de la forêt dans la vie humaine.
57
L'identité des enquêtés soumis aux
questionnaires a été protégé : le questionnaire
n'était pas anonyme. Durant l'enquête, nous avons rassuré
les enquêtés qu'ils n'y avaient pas des fausses réponses et
que toutes les informations collectées seront strictement
confidentielles. La participation à l'enquête était
volontaire et sans contrainte.
III.2-Analyse :
A ce niveau il s'agit de présenter les
différentes analyses effectuées sur base des données
collectées sur le terrain. Elle a pour but de faire apparaitre des
différentes tendances qui serviront d'orientation dans la
modélisation du phénomène de déforestation et de
dégradation des forêts. Deux types d'analyses ont
été effectués :
III.2.1- L'analyse descriptive :
D'emblée, il sied de signaler que les analyses
faites plus bas se basent sur un indicateur composite. La constitution de cet
indicateur est partie sur une hypothèse. Dans cette hypothèse,
toutes les populations qui font l'activité de la planche, du charbon et
du bois de chauffe (éléments constitutif de l'indicateur)
contribuent à la déforestation et à la dégradation
des forêts.
Certes, que ses activités ne contribuent pas au
même niveau à ce phénomène, mais leurs pratiques
illégales et abusives contribuent au développement de ce
phénomène.
En effet, pour effectuer cette analyse, nous avons
créé un indicateur composite qualitatif, appelé nouvel
indicateur que nous avons attribuées des valeurs:
- 1,00= déforestation totale ; -
2,00= pas de déforestation.
. Enfin, les valeurs ont permis de distinguer les
différents niveaux de la déforestation et de la
dégradation des forêts dans le département.
III.2.2.- Analyse explicative :
Cette analyse s'effectue en deux phases: -
la première phase de l'analyse :
58
Cette analyse a permis d'obtenir l'identification des
variables significatives. Elle s'est faite sur la base des tableaux
croisés, dans lequel se trouve la variable composite en ligne et les
différentes variables en colonne. Ces variables ont permis d'apporter
quelques explications à travers les tableaux 18 à 31:
L'analyse des résultats consignés dans
le tableau 18, montre que dans le département du Pool, le
phénomène de déforestation et de dégradation des
forêts est relativement plus pratiqué par les ménages du
district de Kinkala (44,22%).
Dans le district de Kinkala, vu sa proximité
avec la ville de Brazzaville, additionné à la demande très
forte en bois de chauffe et charbon de bois, les populations ont pour
activité principale la vente du bois de chauffe et le charbon de
bois.
Une frange importante des ménages du district
de Goma Tsé-Tsé (29,93%) pratiquent aussi des activités
instances qui contribuent à la déforestation dans le
département. Cela s'explique par la forte demande de Brazzaville en bois
de chauffe et charbon favorisée par le chemin de fer.
De plus, le district de Mayama est la seule
localité du département qui a une faible proportion (1,36%) des
activités liés à la déforestation et à la
dégradation des forêts. s'expliquant par l'interdiction formelle
de l'exploitation du charbon par les autorités locales.
Tableau 18 : Répartition des ménages par
district participant à la déforestation et dégradation
totale des forêts
Districts
|
Effectifs
|
Proportions
|
Kinkala
|
65
|
44,22
|
Goma Tsé-Tsé
|
44
|
29,93
|
Mayama
|
2
|
1,36
|
Ngabé
|
30
|
20,41
|
Kindamba
|
6
|
4,08
|
Total
|
147
|
100
|
Source : Enquête de terrain,
2014
Dans le département du Pool, 60,54% des
ménages de sexe masculin participent à la déforestation et
à la dégradation des forêts à travers les
différentes activités pratiquées (tableau 19).
59
En effet, les activités de charbon de bois et
de planche, qui demandent une main d'oeuvre valide pour les
réalisées, sont en majorité pratiquées par les
jeunes hommes. Par ailleurs, 39,46% des ménages de sexe féminine
pratiquent des activités qui contribuent à la
déforestation et à la dégradation des forêts. Il
s'explique par le rôle qu'occupent les femmes en le milieu rural et la
culture du manioc.
Tableau 19 : Répartition des ménages
participant à la déforestation et dégradation totale
des forêts selon le sexe
Sexe
|
Effectifs
|
Proportions
|
Masculin
|
89
|
60,54
|
Féminin
|
58
|
39,46
|
Total
|
147
|
100
|
Source : Enquête de terrain,
2014
Dans le département du Pool, 63,95% des
ménages célibataires participent à la déforestation
et à la dégradation des forêts comme l'indique le tableau
20. Il s'explique à travers les activités de toutes formes
pratiquées (charbon, bois de chauffe, l'agriculture vivrière et
la culture du manioc) par les hommes et les femmes pour l'amélioration
des conditions de vie à travers la vente des ses produits.
Il est important, de signaler que 21,77% des
ménages mariés (e) participent à la déforestation
et dégradation des forêts. L'absence des petits métiers et
l'exploitation du charbon permet aux populations de couvrir les besoins
quotidiens de toute la famille. Ses activités sont des
éléments explicatifs du développement de ce
phénomène.
Par contre, 3,40% des ménages divorcés
(e) pratiquent les activités qui sont à l'origine du
phénomène de déforestation et de dégradation des
forêts. Cela s'explique par la charge familiale et cette contrainte
entraine ses derniers à pratiquer des activités
rémunératrices de revenu (charbon) pour lutter contre la famine.
.
60
Tableau 20 : Répartition des ménages
participant à la déforestation et dégradation totale
des forêts selon la situation matrimoniale
Situation matrimoniale
|
Effectifs
|
Proportions
|
Célibataire
|
94
|
63,95
|
Marié (e)
|
32
|
21,77
|
Divorcé (e)
|
5
|
3,40
|
Veuf/Ve
|
16
|
10,88
|
Total
|
147
|
100
|
,
|
Source : Enquête de terrain,
2014
|
L'analyse des résultats du tableau 21, montre
que 86,39% des ménages ne disposent pas des moyens de transports
individuels participent à la déforestation et à la
dégradation des forêts. Le manque des moyens de transport est une
contrainte pour ses ménages d'accumuler les revenus. Le manque des
moyens de transport individuel entraine un cout élevé du
transport en commun, qui est un élément de démotivation
à la pratique l'exploitation du charbon, bois et autres. Cette
contrainte n'empêche pas la motivation des ménages de participer
au développement de ce phénomène.
Par ailleurs 13,61% des ménages des
ménages disposent des moyens de transports individuels participent
à la déforestation et à la dégradation des
forêts. Cet atout leur permet d'évacuer leurs marchandises sur le
marché local à moindre cout. Cet atout entraine une forte
motivation des ménages de participer aux activités ayant un effet
direct au développement de ce phénomène.
Tableau 21 : Répartition des ménages
participant à la déforestation et dégradation totale
des forêts selon la disponibilité des moyens de
transports
Disponibilités
|
Effectifs
|
Proportions
|
Oui
|
20
|
13,61
|
Non
|
127
|
86,39
|
Total
|
147
|
100
|
Source : Enquête de terrain,
2014
Au niveau de l'instruction, 51,70% des ménages
de niveau secondaire participent à la déforestation et à
la dégradation des forêts dans le département. Ce fort
taux
61
s'explique par la recherche du bien-être et le
manque d'emploi ou faible revenu mensuel. A cela s'ajoute,
l'amélioration des conditions de vie et la recherche du confort qui les
conduit à pratiquer l'exploitation illégale du bois pour la
fabrication des meubles et autres.
29,93% des ménages de niveau primaire
participent à la déforestation et à la dégradation
des forêts à travers leurs activités. Cette motivation
s'explique par la recherche de la richesse et le manque des opportunités
d'emplois.
Par contre 8,16% des ménages de niveau
supérieur pratiquent les activités liées à la
déforestation et à la dégradation des forêts. Cela
s'explique par les besoins de luxe et la recherche du revenu
supplémentaire pour faire face à la charge familiale.
Tableau 22 : Répartition des ménages
participant à la déforestation et dégradation totale
selon le niveau d'instruction
Niveau
d'instruction
|
Effectifs
|
Proportions
|
Sans niveau
|
15
|
10,20
|
Primaire
|
44
|
29,93
|
Secondaire
|
76
|
51,70
|
Supérieur
|
12
|
8,16
|
Total
|
147
|
100
|
Source : Enquête de terrain,
2014
Dans le département du Pool, 57,82% des
ménages possèdent des maisons construites en briques cuites, qui
sont des matériaux de construction. Et ces derniers contribuent au
développement du phénomène de déforestation et de
dégradation des forêts. Il s'explique par l'utilisation en grande
quantité du bois pour la fabrication de fourres afin d'obtenir ses
briques et ces bois sont coupés anarchiquement dans les forêts (le
tableau 23).
Par contre, 29,25% des ménages possèdent
des maisons construites en terre battue. Cette construction nécessite
aussi la disponibilité du bois et ses maisons sont souvent construites
par les ménages les plus démunis.
62
Tableau 23 : Répartition des ménages
participant à la déforestation et dégradation totale
des forêts selon les matériaux de construction
(mur)
Matériaux
de construction (mur)
|
Effectifs
|
Proportions
|
Briques cuites
|
85
|
57,82
|
Parpins
|
16
|
10,88
|
Terre battue
|
43
|
29,25
|
Autres
|
3
|
2,04
|
Total
|
147
|
100
|
Source : Enquête de terrain,
2014
Au niveau de l'activité de la cueillette, 13
,61% des ménages participent à la déforestation et
à la dégradation des forêts dans le département
à travers cette activité. Elle s'explique par la recherche de
plusieurs produits forestiers non ligneux dans la forêt afin de les
vendre sur le marché local à savoir : la noix de cola, le coco,
les champignons et autres. Ses produits permettent aux populations de lutter
contre la faim (vente ou substance). La disponibilité de ses produits
dans les forêts, entraine une forte motivation des populations de
pratiquer le déboisement et cette activité à un effet
dévastatrice sur la survie des animaux c-à-dire à la
biodiversité.
Tableau 24 : Répartition des ménages
participant à la déforestation et dégradation totale
des forêts selon l'activité de la cueillette
Modalités
|
Effectifs
|
Proportions
|
Oui
|
20
|
13,61
|
Non
|
127
|
86,39
|
Total
|
147
|
100
|
Source : Enquête de terrain,
2014
Dans le département du Pool, 46,53% des
ménages déboisent et dégrade la forêt au profit de
l'activité agricole. Cette activité nécessite un espace
important pour la pratiquer et elle se pratique souvent dans les forêts
sur la base des méthodes traditionnelles à cause de
l'humidité du sol. Ces ménages pratiquent une agriculture
vivrière à faible rendement et l'activité principale est
la culture du manioc. Ces deux activités contribuent à la
déforestation et à la dégradation des
forêts.
63
Tableau 25 : Répartition des ménages
participation de déforestation et dégradation totale des
forêts selon la profession
Profession
|
Effectifs
|
Proportions
|
Agriculteur
|
67
|
46,53
|
Chauffeur
|
4
|
2,78
|
Chasseur
|
1
|
0,69
|
Commerçants
|
12
|
8,33
|
Artisan
|
7
|
4,86
|
Enseignant
|
6
|
4,17
|
Autres
|
47
|
32,64
|
Total
|
144
|
100
|
Source : Enquête de terrain,
2014
Dans le département du Pool, 80,95% des
ménages dont le chef est l'homme participe à la
déforestation et à la dégradation des forêts. Cela
s'explique à travers les différentes activités
pratiquées par les hommes. Ses activités nécessitent une
main d'oeuvre valide. Ces activités ont des conséquences graves
sur l'environnement et sur la santé des populations.
Tableau 26 : Répartition des ménages
participant à la déforestation et dégradation totale
des forêts selon le statut du chef de ménage
Statut du ménage
|
Effectifs
|
Proportions
|
Homme
|
119
|
80,95
|
Femme
|
28
|
19,05
|
Total
|
147
|
100
|
Source : Enquête de terrain,
2014
Au niveau de l'activité agricole comme facteur,
74,83% des ménages pensent que l'activité agricole sous toutes
ses formes contribue à la déforestation et à la
dégradation des forêts dans le département. Il s'explique
à travers l'espace qu'occupe cette activité et la quantité
d'arbre déboisé pour la pratiquer. Elle est pratiquée dans
les zones forestiers à cause de la fertilité des sols
d'après les propos recueillis auprès des enquêtés
d'où la nécessité de déboiser.
64
De plus, cette activité est pratiquée
chaque année et lors de la récolte, certains ménages ne
laissent pas le terrain en repos (jachère).
Tableau 27 : Répartition des ménages
participant à la déforestation et dégradation totale des
forêts selon l'agriculture comme facteur de ce
phénomène
Modalités
|
Effectifs
|
Proportion
|
Oui
|
110
|
74,83
|
Non
|
37
|
25,17
|
Total
|
147
|
100
|
Source : Enquête de terrain,
2014
L'analyse du tableau 28, montre que 27,89% des
ménages pratiquant l'activité commerciale du bois dans le
département du Pool contribue au développement du
phénomène de déforestation et de dégradation des
forêts. Il s'explique par l'exploitation forestière
illégale et la coupe sélective du bois qui est motivé par
la vente et l'accumulation du revenu.
Tableau 28 : Répartition des ménages
participant à la déforestation et dégradation totale
des forêts selon la commercialisation du bois
Modalités
|
Effectifs
|
Proportions
|
Oui
|
41
|
27,89
|
Non
|
106
|
72,11
|
Total
|
147
|
100
|
Source : Enquête de terrain,
2014
Au niveau de l'habitat, 53,06% des ménages ne
participent pas à la déforestation et à la
dégradation des forêts dans le département du Pool. Il
s'explique par le respect des espaces déboisé pour promouvoir la
construction.
65
Tableau 29 : Répartition des ménages
participant à la déforestation et dégradation totale
des forêts selon l'habitat
Modalités
|
Effectifs
|
Proportions
|
Oui
|
78
|
53,06
|
Non
|
69
|
46,94
|
Total
|
147
|
100
|
Source : Enquête de terrain,
2014
Au niveau de l'agriculture comme activité
productive des femmes, 95,92% des ménages femmes ne participent pas
à la déforestation et à la dégradation des
forêts. Il s'explique à travers le respect de l'espace
cultivé (la mise en terrain en jachère pendant une certaine
durée). La culture cultivée par les femmes de ce
département n'est autre que le manioc, qui est l'aliment de base des
congolais. Cette culture n'est pas souvent pratiquée par l'utilisation
des engins, le respect des normes et des produits éliminant les
mauvaises herbes ou insectes pour réaliser des grands
rendements.
Tableau 30 : Répartition des ménages
participant à la déforestation et dégradation totale des
forêts selon l'activité productive pratiquée par les femmes
(Agriculture)
Modalités
|
Effectifs
|
Proportions
|
Oui
|
141
|
95,92
|
Non
|
6
|
4,08
|
Total
|
147
|
100
|
Source : Enquête de terrain,
2014
Le tableau 31 présente les différentes
variables de la déforestation et de la dégradation des
forêts dans le département du Pool.
La lecture de ce tableau nous donne la
possibilité, de voir les variables significative, que nous avons eut le
privilège de colorié afin d'attiré l'attention du
lecteur.
La revue de littérature à travers les
différentes articles et ouvrages, nous permet d'identifier quelques
variables listées comme facteurs explicatives de la
déforestation
66
et de la dégradation des forêts. Comme
les contextes varie d'une région, d'un pays, d'un département
à un autre. Dans le département du Pool, les facteurs explicatifs
de ce phénomène sont ceux que l'analyse nous a donnés,
d'après la première analyse. Ces variables ne feront plus l'objet
de la seconde analyse de la première phase à cause du nombre
restreint des variables obtenus et seront directement utilisés pour
l'analyse de la seconde phase qui n'est autre que la mise en place du
modèle économétrique.
67
Tableau 31 : Récapitulatif des
différentes variables de l'étude
Variables
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Activité productive pratiquée par les
femmes (agriculture)
|
0,200a
|
1
|
0,655
|
Agriculture comme facteur
|
2,583a
|
1
|
0,108
|
Commercialiser le bois
|
4,882a
|
1
|
0,027
|
Cueillette
|
4,347a
|
1
|
0,037
|
Disponibilité des moyens de transport
|
0,172a
|
1
|
0,678
|
District
|
84,044a
|
4
|
0,000
|
Habitat
|
6,613a
|
1
|
0,010
|
Matériaux de construction (mur)
|
6,644a
|
3
|
0,084
|
Niveau d'instruction
|
4,803a
|
3
|
0,187
|
Profession
|
8,203a
|
6
|
0,224
|
Sexe
|
1,613a
|
1
|
0,204
|
Situation matrimoniale
|
1,839a
|
3
|
0,606
|
Statut du chef de ménage
|
1,262a
|
1
|
0,261
|
Source : Enquête de terrain,
2014
68
- la deuxième phase de l'analyse
Cette seconde analyse a permis d'obtenir les
résultats définitifs de notre étude à travers la
mise en place du modèle économétrique logit binaire
à l'aide du logiciel Stata11. Nous n'avons pas pu faire la seconde
analyse de la première phase qui avait pour but de réduire le
nombre des variables significatives, à cause du faible nombre de ses
variables.
D'où nous avons procéder au lancement du
modèle dont le fonctionnement et les résultats sont
présentés dans le chapitre suivant.
69
CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSIONS
Dans ce chapitre nous avons présenté les
différents résultats obtenus après utilisation du logiciel
stata11. Il comporte deux sections. La première section porte sur les
résultats de l'étude et la seconde sur la discussion.
IV.1-Résultats de l'étude
Dans cette section, il s'agit de la
présentation des résultats obtenus à travers la
modélisation du phénomène de déforestation et de
dégradation des forêts via le modèle logit
binaire.
IV.1.1-Présentation du modèle logistique
Le modèle logistique a permis de
déterminer les relations entre un ensemble de variables et la variable
dépendante qui n'est autre que le statut de déforestation et de
dégradation des forêts dans le département du
Pool.
Lorsque la variable dépendante est qualitative,
le modèle de régression linéaire n'est plus
approprié. En effet, l'écriture d'un modèle
linéaire conduirait à une équation dont les deux membres
ne sont pas de même nature. Le premier membre est constitué de
codes associés à des modalités de la variable qualitative
et a pour ensemble de définition un ensemble dénombrable. Par
contre le second membre, combinaison linéaire de variables quantitatives
et/ou qualitatives, peut prendre n'importe quelle valeur. Le principe dans ce
cas consiste à modéliser la probabilité de survenance des
différentes modalités et cela se fait généralement
en utilisant une fonction de répartition.
Dans notre cas, nous disposons d'une variable Y
(Statut de déforestation et de dégradation des forêts
dans le département du Pool) à expliquer. Elle ne prend que deux
valeurs 0 (pas de déforestation et de dégradation des
forêts) et 1 (déforestation et dégradation totale des
forêts). Pour un ménage i de l'échantillon de
taille n, Y prend la valeur Y(i). La base des données
comporte j variables explicatives x1, x2, x3,...xj et pour un
ménage i, X (i) prend les valeurs x1(i),
x2 (i), x3 (i),...xj (i).
Supposons que le risque de déforestation et de
dégradation des forêts est guidé par une variable X non
observée. Cette variable latente, qui par hypothèse s'adapte
à une mesure quantitative d'écrit alors le risque de non
déforestation et dégradation
70
des forêts contre les changements climatiques.
Ainsi, le ménage i ne participe pas à la
déforestation et à la dégradation des forêts
dès lors que x(i) est supérieur à un certain
seuil y0.
L'hypothèse émise sur la variable latente
nous permet d'obtenir d'une part :
Et d'autre part :
De ce fait, la probabilité P1 que le
ménage puisse déboiser (Y = 1) est:
Avec c1(.) la fonction de
répartition de la loi de ci.
Ne connaissant pas la distribution de
ci, on est amené à faire des
hypothèses sur la fonction de répartition ø(.).
On parlera ainsi de modèle logit, probit ou gombit selon que la fonction
de répartition utilisée soit respectivement celle de la loi de
logistique, de la loi normale ou de la loi de Gumbel. Le modèle logit
est le plus utilisé dans le domaine des sciences sociales car il fait
intervenir les Odds Ratios. Et lorsque la variable dépendante ne
contient que deux modalités, on parle du Modèle logistique
binaire.
71
L'objectif du modèle est de construire une
fonction qui permettra de prédire et d'expliquer les valeurs de la
variable Y à partir de l'ensemble de descripteurs. Pour cela la
régression binaire postule l'hypothèse suivante :
Si c1 (.) est la fonction de
répartition de la loi logistique, alors
En posant
pi devient :
Nous pouvons observer qu'une fonction Logit
s'écrit :
Le rapport est appelé rapport de chance (Odds
ratio (en anglais)).
La méthode utilisée pour estimer les
paramètres du modèle est celui du maximum de vraisemblance et la
probabilité d'individu est modélisée à l'aide de la
loi binomiale c'est-à-dire :
Ainsi, la vraisemblance du modèle s'écrit
:
La statistique de Wald permet de tester la
significativité individuel des variables, c'est-à-dire de tester
si chacune des variables influence significativement la variable
dépendante. Les hypothèses dans ce cas sont les suivantes
:
Ou 13k représente le
coefficient associé à la variable explicative Xk. Le
calcul R2 de MC Faden permet de mesurer la qualité d'ajustement
du modèle.
72
Une fois le modèle est estimé, il faut
déterminer la qualité d'ajustement du modèle aux
données en anglais "Goodness of fit". Pour fixer les idées,
notons les valeurs observées de la variable dépendante
observée par y' = (y1, y2, yn)
et les valeurs prédites par le modèle par 9'=
(91,
92....9n),
où n est la taille de l'échantillon.
Le modèle sera considéré bon si
:
- la distance entre la variable dépendante
observé y et la valeur prédite par le
modèle 9' est petite. Cela
sera vérifié par le test d' Hosmer et Lemeshow ; -
le modèle prédit bien les valeurs Y=0 et les valeurs Y=1,
la vérification de
cette hypothèse se fera dans le tableau de
classification ;
- le modèle permet de bien discriminer entre
les valeurs d'Y=0 et Y=1 en fonction des variables explicatives X1, X2,
X3,...Xj. Autrement dit, on obtient de
bonnes sensibilités, de bonnes
spécificités et une bonne courbe de ROC.
IV.1.1.1-Interprétation des résultats de
l'estimation du modèle économétrique
L'utilisation fréquente du modèle Logit
est avant tout par l'interprétation de l'exponentielle du coefficient
d'une co-variable comme un Odds Ratio (OR). L'OR est le rapport des cotes
d'exposition chez les "précoces positifs" et les "précoces
négatifs". Il est le rapport de la probabilité de survenue d'un
évènement et de la probabilité de survenue de
l'évènement opposé.
Trois cas sont possibles pour interpréter les
résultats de l'estimation du modèle économétrique
:
- 1er cas : OR > 1
On dira que l'exposition augmente le risque de
connaitre l'évènement étudié, qui dans notre
étude est le risque de déboiser les forêts du
département du Pool par les activités humaines ;
- 2e cas : OR < 1
On dira que l'exposition diminue le risque de connaitre
l'évènement étudié ; -
3e cas OR=1
On dira que l'exposition n'a pas d'influence sur le
risque de connaitre l'évènement étudié.
La compréhension de cette théorie sera
illustrée par nos résultats.
73
IV.1.2- Résultats du modèle
économétrique
IV.1.2.1-Validation du modèle
L'évaluation de la qualité du
modèle passe par l'examen des tests de la significativité globale
du modèle, de l'ajustement du modèle, du pouvoir prédictif
et enfin du pouvoir discriminant.
Tester la significativité du modèle
revient à vérifier s'il existe au moins une variable dont le
coefficient est différent de zéro : On constate que le
modèle est globalement significatif (value= 0,000027
inférieure à 5 %).On peut alors conclure qu'il existe au moins
une variable qui influence significativement le statut de déforestation
et de dégradation des forêts dans le département du
Pool.
Le test d' Hosmer et Lemeshow, arrive à
conclure que le modèle est bien ajusté (P-value = 0,9864
supérieure au seuil 0,05). Le pouvoir prédictif du modèle
est de 82,30%. Autrement dit, dans près de 83% des cas, le modèle
prédit bien le statut de déforestation et de dégradation
des forêts.
La courbe ROC représente la sensibilité
en fonction de la spécificité lorsqu'on fait varier la valeur de
césure de 0 à 1. Elle est un indicateur du pouvoir discriminant
du modèle. La courbe ROC montre que la discrimination du modèle
est excellente car la surface se situant en dessous de la courbe est de
0,9135.
IV.1.2.2- Interprétation des résultats du
modèle :
Après validation du modèle au vue des
caractéristiques de qualité, l'examen de chaque coefficient
laisse apercevoir que seule les variables statut du chef de ménage,
district, niveau d'instruction, commercialisation du bois, expliquent le
phénomène de la déforestation et de la dégradation
des forêts dans le département du Pool.
De ces résultats, il en ressort que
l'activité de commercialisation du bois influence le statut de
déforestation et de dégradation des forêts dans le
département du Pool. En effet, par rapport aux ménages qui ne
pratiquent pas cette activité. Ceux qui pratiquent cette activité
ont 3,14 fois plus de chance de participer à la déforestation et
à la dégradation des forêts.
27 Voir annexe.
74
Le district est un élément qui contribue
à la déforestation et à la dégradation des
forêts. En effet, par rapport aux ménages du district de Kinkala,
ceux du district de Goma Tsé-Tsé ont 10,26 fois plus de chance de
participer à la déforestation et à la dégradation
des forêts dans le département du Pool. Par ailleurs, les
ménages du district de Mayama, de Kindamba ont respectivement 70,5 et
35,5 moins de chance de participer à la déforestation et à
la dégradation des forêts.
Le niveau d'instruction constitue un facteur de
déforestation et de dégradation des forets. En effet, un
ménage ayant à sa tête une personne de niveau
supérieur a plus de chance de participer à cette activité
par rapport aux ménages dont le chef est sans niveau.
La déforestation et la dégradation des
forêts s'expliquent aussi par le sexe du chef de ménage. En effet,
les ménages dont le chef est une femme ont 6,5 fois moins de chance de
contribuer au développement de ce phénomène.
75
Tableau 32 : résultat de la
régression logistique (2014)
Statut
|
Coef
|
Exp(coef)
|
Std. Err
|
Z
|
p-value
|
Commercialisation du bois
|
Commercialisation
|
Modalité de référence
|
Pas de commercialisation
|
-1,14541
|
0,31809347
|
.5713373
|
-2
|
0.045
|
Habitat
|
Construction Modalité de
référence
|
Pas de construction
|
-0,443571
|
0,6417408
|
.5958744
|
-0.74
|
0.457
|
Cueillette
|
Cueillette Modalité de
référence
|
Pas de cueillette
|
-0,657926
|
0,51792419
|
.9750697
|
-0.67
|
0.500
|
District
|
Kinkala Modalité de
référence
|
Goma Tsé-Tsé
|
2,328307
|
10,2605557
|
.9806931
|
2.37
|
0.018
|
Mayama
|
-3,571601
|
0,02811081
|
1.042618
|
-3.43
|
0.001
|
Ngabé
|
-0,924878
|
0,39657984
|
.7693952
|
-1.20
|
0.229
|
Kindamba
|
-4,255611
|
0,01418442
|
.9150435
|
-4.65
|
0.000
|
Disponibilité de moyen de transport
|
Moyen de transport Modalité de
référence
|
Pas de moyen de transport
|
-0,0591861
|
0,94253135
|
.6701289
|
-0.09
|
0.930
|
Niveau d'instruction
|
76
Sans Niveau Modalité de
référence
|
Primaire
|
-2,038374
|
0,13024031
|
.9542222
|
-2.14
|
0.033
|
Secondaire
|
-1,916449
|
0,14712849
|
.9940058
|
-1.93
|
-1.93
|
Supérieur
|
19,28125
|
236450632
|
1.681524
|
11.47
|
0.000
|
Profession
|
Agriculteur Modalité de
référence
|
Chauffeur
|
0,9034581
|
2,46812339
|
2.016478
|
0.45
|
0.654
|
Commerçant
|
2,036311
|
7,66229081
|
1.206695
|
1.69
|
0.092
|
Artisan
|
0,1677552
|
1,18264706
|
2.540668
|
0.07
|
0.947
|
Enseignant
|
-20,01613
|
2,0282E-09
|
.
|
.
|
.
|
Autres
|
-0,328566
|
0,71995577
|
.5862348
|
-0.56
|
0.575
|
Qui est le chef de ménage (statut)
|
Homme Modalité de
référence
|
Femme
|
-1,877914
|
0,15290874
|
.7872731
|
-2.39
|
0.017
|
Matériaux de construction (mur)
|
Briques cuites Modalité de
référence
|
Parpins
|
-1,43342
|
0,23849188
|
.7349053
|
-1.95
|
0.051
|
Terres battues
|
0,2631837
|
1,3010657
|
.5996878
|
0.44
|
0.661
|
Activité productive pratiquée par les
femmes (Agriculture)
|
Agriculture pratiquée Modalité de
référence
|
Pas d'agriculture
|
0,8487856
|
2,33680731
|
1.122088
|
0.76
|
0.449
|
77
Agriculture comme facteur
|
Agriculture facteur de déforestation
Modalité de référence
|
Agriculture ne contribue pas à la
déforestation
|
-0,297448
|
0,74271098
|
.5688085
|
-0.52
|
0.601
|
Sexe
|
Masculin Modalité de
référence
|
Féminin
|
-0,089689
|
0,91421519
|
.6150788
|
-0.15
|
0.884
|
Situation matrimoniale
|
Célibataire Modalité de
référence
|
Marié
|
-0,249606
|
0,77910754
|
.628121
|
-0.40
|
0.691
|
Divorcé
|
-0,655116
|
0,5193816
|
1.232266
|
-0.53
|
0.595
|
Veuf/Ve
|
0,0392434
|
1,04002359
|
1.003179
|
0.04
|
0.969
|
Constante
|
5,773955
|
321,80797
|
1.665334
|
3.47
|
0.001
|
Source : Enquête de terrain,
2014
78
IV.2-Discussions
IV.2.1-Analyse du processus REDD+ à travers les
variables descripteurs du modèle
IV.2.1.1- La commercialisation du bois
Les résultats de l'étude démontre
que l'activité de commerce du bois dans le département du Pool
influence le statut de déforestation et de dégradation des
forêts.
Cette activité pratiquée par les
ménages entraine une diminution des forêts primaires laissant la
place aux forêts secondaires. Ces forêts ne favorisent pas la
séquestration du carbone forestier et ont pour effet le
phénomène de changement climatique. Le processus REDD+ à
travers son objectif principal et ses objectifs spécifiques doit tenir
compte de cette activité dans sa stratégie nationale, tout en lui
accordant une place considérable.
Enfin, la revue de littérature nous montre
aussi que cette activité à une grande influence dans la gestion
durable des forêts. PONGUI et al (2012), à travers son
étude sur l'adaptation et atténuation en République du
Congo a montré l'exploitation forestière illégale est
l'une des cause explicatif de la déforestation et de la
dégradation des forêts. DUTERNE B. (2008), a montré que la
commercialisation du bois à travers l'exploitation forestière
légale ou illégale contribue à la déforestation et
à la dégradation des forêts. Cette activité est
liée aux avantages économiques du pays. Les résultats de
notre étude nous a conduit à affirmer que cette activité
est un facteur explicatif de la déforestation et dégradation des
forêts dans le département du Pool.
IV.2.1.2-Le district
Les résultats du modèle
économétrique logit binaire démontre que le district est
un élément qui influence le statut de déforestation et de
dégradation des forêts dans le département du Pool. Les
ménages du département du Pool, pratiquent des activités
qui sont liées au phénomène de déforestation et de
dégradation des forêts, soit pour des besoins de consommation ou
d'équipement. Ces activités entrainent la perte des espaces
forestiers naturelles, qui ont pour conséquence la diminution de la
biodiversité et des potentialités qu'elles
renferment.
79
En effet, le processus REDD+ à travers sa
feuille de route, doit prévoir des alternatives susceptibles de diminuer
cette pratique, en impliquant toute la population à ce processus. Cette
variable nous a permis d'expliquer que les populations rurales pratiques
souvent des activités qui sont liées au développement de
ce phénomène. DUTERNE B. (2008) à travers son étude
à montré que les populations des zones rurales sont liées
aux activités de déforestation et de dégradation des
forêts. Le bois constitue pour eux la principale source d'énergie
et de cuissons des aliments. Les résultats de notre étude nous
affirment que le fait de vivre en milieu rural, conduit les populations
à la pratique des activités liées à la
déforestation et à la dégradation des
forêts.
IV.2.1.3-Le niveau d'instruction
Le niveau d'instruction est l'un des variables qui
influence le statut de déforestation et de dégradation des
forêts dans le département du Pool. Le modèle logit,
démontre que les ménages ayant un niveau supérieur
participent plus à ce phénomène par rapport aux autres
niveaux. Cela semble paradoxal, mais il s'explique à travers les besoins
de luxe, la recherche des revenus supplémentaires, la construction des
meubles et autres.
Ainsi, le processus REDD+ à travers sa
stratégie nationale et son plan de communication doit
inséré un chapitre approprié à ce type de
ménage afin de lutter contre les changements climatiques via la gestion
durable des forêts.
Cette variable est un facteur explicatif de la
déforestation et de la dégradation des forêts, qui par la
suite entraine le phénomène de sous-alimentation. CHARPENTIER et
al (2004), à travers leur étude montre que la pression
démographique a un effet sur la déforestation et la
dégradation des forêts dans le monde. Les travaux de
l'étude du ministère de la conservation de la nature et du
tourisme (2012) en République Démocratique du Congo ont
démontré que la croissance démographique est une cause
indirecte de la déforestation et de la dégradation des
forêts. Dans le cas de notre étude, nous n'avons pas pu identifier
les causes directes et indirectes de ce phénomène. Mais les
résultats de notre étude affirment que cette variable qui est un
élément de la croissance démographique contribue à
la déforestation et à la dégradation des forêts dans
le département du Pool.
80
IV.2.1.4-Le sexe du chef de ménage
Les résultats du modèle
économétrique logit binaire, a montré que cette variable
à une influence sur le statut de déforestation et de
dégradation des forêts dans le département du Pool. Les
chefs de ménages dont le sexe est masculin contribuent massivement au
développement de ce phénomène par rapport au sexe
féminin. Les activités de toute nature pratiquée par les
hommes nécessitent une main d'oeuvre valide et ces activités
permettent à ces derniers de faire face à leur besoin quotidien,
sans tenir compte des conséquences qu'elle engendre à la nature.
PLAUCHU (2008) dans son ouvrage a démontré que la destruction des
forêts primitives est le fruit des activités humaines. Les
résultats de notre étude nous ont démontré que le
sexe du chef de ménage est un facteur explicatif de la
déforestation et de la dégradation des forêts dans le
département du Pool. Le sexe du chef de ménage est un
élément de la croissance démographique. Dans notre
contexte, cette variable contribue à la déforestation et à
la dégradation des forêts. A cela, il faut ajouter les conditions
climatiques du département et sa proximité avec la ville de
Brazzaville.
Ainsi, le processus REDD+ doit insérer des
activités financières permettant aux ménages de
gérer durablement les forêts primaires. Ces activités
doivent tenir compte des besoins individuels de chaque
ménage.
Conclusion partielle
Pour clore ce chapitre, il sied de retenir que les
résultats et la discussion sur les facteurs explicatifs à travers
la mise en place du modèle économétrique logit binaire,
nous a permis d'identifier les différentes variables qui sont à
l'origine du développement de la déforestation et de la
dégradation des forêts dans le département du
Pool.
81
CONCLUSION GENERALE:
L'étude sur les facteurs explicatifs de la
déforestation et de la dégradation des forêts dans le
département du Pool, a permis de comprendre les différents motifs
du développement de ce fléau. Le développement de ce
phénomène est motivé par les activités humaines et
ses activités augmentent sensiblement les concentrations de gaz à
effet de serre dans l'atmosphère.
Ainsi, la connaissance des différents facteurs
explicatifs de la déforestation et de la dégradation des
forêts a donné la possibilité de reformuler quelques
recommandations en tenant compte des attentes des populations environnantes. La
mise en place du modèle économétrique logit binaire a
permis d'identifier les principaux facteurs de ce phénomène dans
le département du Pool. La pratique des activités liées
à la déforestation et à la dégradation des
forêts par les ménages est due aux besoins de lutte contre la faim
et de luxe pour certains. En effet, la lutte contre ses activités passe
par l'amélioration des conditions de vie, tout en leur proposant des
alternatives susceptibles de lutte contre la sous-alimentation. Cette
étude a aussi permis d'identifier plusieurs secteurs promoteurs de
croissance et de lutte contre la sous-alimentation dans le département
du Pool. A cela s'ajoute les atouts que comporte ce département pour la
pratique de l'agriculture moderne, la pêche moderne et l'élevage
moderne.
Malgré les avantages que procure le
département du Pool, il est important de signaliser quelques limites
rencontrées lors de notre l'étude: le refus des
enquêtés, la mauvaise qualité des routes, les mauvaises
conditions des infrastructures de santé, la mauvaise qualité
d'eau, la disponibilité des enquêtés, l'absence des
autorités administratives sur la place dans certains districts et le
manque des gestionnaires des forêts pour le contrôle des incendies
volontaires, la coupe illégale du bois et autres .
En effet, la recherche documentaire, les travaux sur
le terrain, les analyses et la mise en place du modèle
économétrique logit binaire sont des éléments qui
nous ont permis de vérifier nos hypothèses : la première
hypothèse sur les caractéristiques biophysiques du
département du Pool est vérifiée à travers notre
premier chapitre sur les généralités du département
du Pool. Cette perte des ressources forestières est le résultat
de la déforestation et dégradation des forêts. La seconde
hypothèse est
82
vérifiée par le second chapitre qui
porte sur les impacts du processus REDD+ sur des activités
socioéconomique du département du Pool. La troisième
hypothèse sur les méthodes utilisées pour mener
l'enquête et analyse des données trouve sa vérification
quant à elle dans le troisième chapitre, qui nous a donné
la possibilité d'obtenir des résultats de notre étude. Et
la dernière hypothèse sur les résultats discutables du
modèle économétrique logit binaire est
vérifiée dans notre dernier chapitre. Enfin, la
vérification des hypothèses secondaires nous a permis de
vérifier notre hypothèse principale.
La revue de littérature a donné une
grille des causes explicatives du phénomène qui a servi de
référence pour comprendre les motifs des ménages.
L'activité agricole pratiquée par les ménages dans le
département du Pool ne contribue guère au développement de
ce phénomène, mais d'autres activités comme : l'habitat,
la commercialisation du bois, la cueillette et le fait de vivre dans les
districts sont des éléments explicatifs de la
déforestation et de la dégradation des forêts dans ce
département.
De plus, le processus REDD+ dispose tous les atouts
comme outil de gestion durable des forêts et de lutte contre les
changements climatiques, dans la mesure où tous les ménages du
département sont impliqués dans ce processus et en portant une
attention particulière aux populations les plus démunies, aux
autres départements à faible potentiel forestier afin
d'établir un équilibre forestier du pays.
Compte tenu des engagements du Pays aux programmes de
gestion durable des forêts et de lutte contre les changements
climatiques, les autorités compétentes doivent mener des
études de toute nature dans chaque département, afin de
comprendre réellement les motifs de la déforestation et de la
dégradation des forêts et de proposer des alternatives
adéquates aux besoins des populations.
Pour ce faire, les autorités politiques et acteurs
économiques doivent :
- mettre à la dispositions des ménages
des centres de formations de techniques et de pratiques de l'agriculture et
l'élevage moderne dans chaque districts prenant un échantillon de
20 personnes dans chaque quartiers pour la formation pratique et en leur
remettant des kits à la fin de la formation ;
- mettre en place une équipe de suivi et de
contrôle dans chaque districts pour accompagner les apprenants
;
83
- animer des séminaires de formations et de
sensibilisation des ménages sur le
rôle de la forêt et les dangers de la
déforestation, chaque trimestre de l'année ; -
former les ménages sur la politique de reboisement tout en
tenant compte des
attentes des populations environnante et la
sélection d'arbres à planter ;
- les chefs des villages doivent travailler en
parfaite collaboration avec les propriétaires terriens sur la question
de location des terres pour la pratique de l'agriculture moyennant un prix
forfaitaire en tenant compte des populations les plus démunies afin
d'encourager ces derniers dans la pratique de cette activité
;
- décourager par des amendes et
pénalités les ménages qui pratiques la fabrication du
charbon et la commercialisation illégale du bois et autres
activités ayant des impacts néfastes à l'environnement et
aux forêts ;
- inciter les coopératives agricoles à
travers des subventions de toute nature ;
- mettre à la disposition des engins pour la
pratique de l'agriculture moderne moyennant un prix abordable à tous
afin de développer les potentialités agricoles de chaque
districts ;
- améliorer les conditions socio-sanitaires et
les moyens de communications des ménages ruraux ;
- mettre des postes des brigadiers tout au long de la
forêt de Bangou (de Kindamba à Mayama) afin de gérer
durablement les ressources forestières du département du Pool
;
- la formation et le perfectionnement du personnel des
administrations publiques en charge de gestion des ressources
forestières et environnementales en liaison avec le processus REDD+
;
- élaborer et appliquer des programmes
d'éducation et de sensibilisation des ménages sur les changements
climatiques;
- l'accès des ménages aux informations
concernant la déforestation et la dégradation des forêts et
leurs effets.
Actuellement, il est difficile de mettre fin aux
activités liées à la déforestation et à la
dégradation des forêts, à cause de l'engagement prise par
les gouvernements des pays en voie de développement qui n'est autre que
le développement économique. Ces activités sont aussi
encouragées par les autorités locales et doivent être
sanctionné par des lourdes pénalités afin de
décourager les pratiquants.
84
Quelles sont donc l'attitude des autorités
politiques face à l'interdiction de ces activités?, doivent-elles
favoriser le développement économique au détriment de la
gestion durable des forêts ? Les politiques de reboisements
favorisent-elles le développement des forêts primaires ? Toutes
ces questions étant posées, le débat reste
ouvert.
85
Ouvrages
1. BERGER Arnaud, ARNAUD Emmanuel et DE PERTHUIS
Christian, (2008), le Développement durable, Éditions Nathan, 159
pages.
2. BROHAG Christian, (1996), Les quatre
vérités de l'environnement, Paris, Du Félin.
3. DAJOZ Roger, (1996), Précis
d'écologie, Paris, Éditions Dumond.
4. Faucheux Sylvie, (2005), Économie et
politique des changements climatiques, Paris, Éditions La
Découverte.
5. GEORGESCU Roegen Nicolas, (1995), Demain la
décroissance : entropie, écologie, économie, Paris,
Edition le sang de la Terre.
6. LAPRERE Catherine et LAPRERE Raphael, (1997), Du
bon usage de la nature, pour une philosophie de l'environnement, Paris,
Éditions Aubier
7. MBANDZA Joseph, (2010), Économie de
Développement : Stratégies et politiques publiques de
développement, Éditions Sarrebrucks.
8. MBANDZA Joseph, (2004), Pauvreté et
modèles de croissance en Afrique subsaharienne : Le cas du
Congo-Brazzaville (1945-2000), Paris, Éditions Publibook.
9. N'ZALA D. et al. (2006), La Gestion des
concessions forestières en République du Congo, in
Exploitation et gestion des forêts en Afrique Centrale, Paris,
Éditions L'harmattan.
10. Passet René, (1996), l'économie et
le vivant, Paris, Éditions Economica.
11. Philippe Hugon, (1989), Économie du
Développement, Paris, Éditions Dalloz.
12. Plauchu Vincent, (2008), Économie de
l'environnement, 3eme éditions, Fragment de cours, Paris,
UDMF, 244p.
13. SMITH Adam, (1991), la Richesse des nations I,
Éditions GF-Flammarion ; 514p.
14. 86
VALLEE Annie, (2002), Économie de l'environnement,
Paris, Éditions Seuil.
Note de Cours
15. BOUNGOU-BAZIKA Jean Christophe, Méthodologie
de gestion de recherche, Note de cours de Master II, Faculté des
Sciences Économiques, Université Marien N'GOUABI,
2012-2013.
16. DZAKA-KIKOUTA Théophile, Méthodologie
de recherche, Note de cours de Master II, Faculté des Sciences
Économiques, Université Marien N'GOUABI, 2011-2012.
17. MBANDZA Joseph, Méthodologie
économique, Note de cours de Master II, Faculté des Sciences
Économiques, Université Marien N'GOUABI, 2012-2013.
Rapport et articles
18. Afrique Environnement Plus, Magazine, Edition
juin-juillet 2012 ;
19. ARONDEL Émeline, BOURGADE Émilie,
GHESQUIER Philipe et PERAGALLO Sophie, (2003), La gestion durable des
forêts et l'éco-certification, Rapport du module
opérationnel « l'arbre : exploitation et utilisation en milieu
tempéré ou tropical », Montpellier, 30p.
20. BAO Cloé et RAVATSY Patrick Engels,
(Février 2012), Éthique de la lutte contre la
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21. BEMBA René Darnel, (2013), Rapport de Fin de
Stage à la Coordination Nationale REDD, 35p.
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Québec, Bibliothèque nationale du Québec ;
39. KARSENTY Alain et PIRARD R. (2007), «
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évitée ? », Nature science société
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des ressources forestières dans la perspectives REDD+, Consultation,
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sociologie, Université officielle de BUKAVU, 311p.
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Mémoire de Master, École nationale supérieur d'agronomie
et de foresterie, 59p.
i
Tableau 33 : Répartition des ménages
selon les districts en fonction du statut de déforestation et
dégradation des forêts
Tableau croisé
|
|
|
nouvel indicateur
|
Total
|
1,00
|
2,00
|
|
Kinkala
|
Effectif
|
65
|
14
|
79
|
|
|
% du total
|
30,0%
|
6,5%
|
36,4%
|
|
Goma Tsé-Tsé
|
Effectif
|
44
|
3
|
47
|
|
|
% du total
|
20,3%
|
1,4%
|
21,7%
|
|
Mayama
|
Effectif
|
2
|
7
|
9
|
|
|
% du total
|
,9%
|
3,2%
|
4,1%
|
|
Ngabé
|
Effectif
|
30
|
11
|
41
|
|
|
% du total
|
13,8%
|
5,1%
|
18,9%
|
|
Kindamba
|
Effectif
|
6
|
35
|
41
|
|
|
% du total
|
2,8%
|
16,1%
|
18,9%
|
Total
|
|
Effectif
|
147
|
70
|
217
|
|
|
% du total
|
67,7%
|
32,3%
|
100,0%
|
Source : Enquête ,2014
Tableau 34 : Répartition des ménages
selon le sexe en fonction du statut de déforestation et
dégradation des forêts
Tableau croisé
|
nouvel indicateur
|
Total
|
1,00
|
2,00
|
Masculin Effectif
|
89
|
36
|
125
|
% du total
|
41,0%
|
16,6%
|
57,6%
|
Femme Effectif
|
58
|
34
|
92
|
% du total
|
26,7%
|
15,7%
|
42,4%
|
Total Effectif
|
147
|
70
|
217
|
% du total
|
67,7%
|
32,3%
|
100,0%
|
Source : Enquête ,2014
ii
Tableau 35: Répartition des ménages
selon la situation matrimoniale en fonction du statut de
déforestation et dégradation des forêts
Tableau croisé
|
|
|
nouvel indicateur
|
Total
|
1,00
|
2,00
|
|
Célibataire
|
Effectif
|
94
|
49
|
143
|
|
|
% du total
|
43,3%
|
22,6%
|
65,9%
|
|
Marié(e)
|
Effectif
|
32
|
10
|
42
|
|
|
% du total
|
14,7%
|
4,6%
|
19,4%
|
|
Divorcé(e)
|
Effectif
|
5
|
2
|
7
|
|
|
% du total
|
2,3%
|
,9%
|
3,2%
|
|
Veuf/ve
|
Effectif
|
16
|
9
|
25
|
|
|
% du total
|
7,4%
|
4,1%
|
11,5%
|
Total
|
|
Effectif
|
147
|
70
|
217
|
|
|
% du total
|
67,7%
|
32,3%
|
100,0%
|
Source : Enquête ,2014
Tableau 36 : Répartition des ménages
selon la disponibilité des moyens de transport en fonction du statut
de déforestation et dégradation des forêts
|
nouvel indicateur
|
Total
|
1,00
|
2,00
|
Effectif
|
20
|
11
|
31
|
% du total
|
9,2%
|
5,1%
|
14,3%
|
Effectif
|
127
|
59
|
186
|
% du total
|
58,5%
|
27,2%
|
85,7%
|
Total Effectif
|
147
|
70
|
217
|
% du total
|
67,7%
|
32,3%
|
100,0%
|
Source : Enquête ,2014
iii
Tableau 37 : Répartition des ménages
selon le niveau d'instruction en fonction du statut de déforestation et
dégradation des forêts
Tableau croisé
|
|
|
nouvel indicateur
|
Total
|
1,00
|
2,00
|
|
Sans niveau
|
Effectif
|
15
|
6
|
21
|
|
|
% du total
|
6,9%
|
2,8%
|
9,7%
|
|
Primaire
|
Effectif
|
44
|
27
|
71
|
|
|
% du total
|
20,3%
|
12,4%
|
32,7%
|
|
Secondaire (collège/lycée)
|
Effectif
|
76
|
36
|
112
|
|
|
% du total
|
35,0%
|
16,6%
|
51,6%
|
|
Supérieur
|
Effectif
|
12
|
1
|
13
|
|
|
% du total
|
5,5%
|
,5%
|
6,0%
|
Total
|
|
Effectif
|
147
|
70
|
217
|
|
|
% du total
|
67,7%
|
32,3%
|
100,0%
|
Source : Enquête ,2014
Tableau 38 : Répartition des ménages
selon les matériaux de construction en fonction du statut de
déforestation et dégradation des forêts
Tableau croisé
|
|
|
nouvel indicateur
|
Total
|
1,00
|
2,00
|
|
|
Effectif
|
85
|
51
|
136
|
|
|
% du total
|
39,2%
|
23,5%
|
62,7%
|
|
Papins
|
Effectif
|
16
|
8
|
24
|
|
|
% du total
|
7,4%
|
3,7%
|
11,1%
|
|
Terre battue
|
Effectif
|
43
|
11
|
54
|
|
|
% du total
|
19,8%
|
5,1%
|
24,9%
|
|
Autres
|
Effectif
|
3
|
0
|
3
|
|
|
% du total
|
1,4%
|
,0%
|
1,4%
|
Total
|
|
Effectif
|
147
|
70
|
217
|
|
|
% du total
|
67,7%
|
32,3%
|
100,0%
|
Source : Enquête ,2014
iv
Tableau 39: Répartition des ménages
selon l'activité de la cueillette en fonction du statut de
déforestation et dégradation des forêts
|
nouvel indicateur
|
Total
|
1,00
|
2,00
|
Effectif
|
20
|
3
|
23
|
% du
total
|
9,2%
|
1,4%
|
10,6%
|
Effectif
|
127
|
67
|
194
|
% du
total
|
58,5%
|
30,9%
|
89,4%
|
Total Effectif
|
147
|
70
|
217
|
% du total
|
67,7%
|
32,3%
|
100,0%
|
Source : Enquête ,2014
v
Tableau 40 : Répartition des ménages
selon la profession en fonction du statut de déforestation et
dégradation des forêts
Tableau croisé
|
|
nouvel indicateur
|
Total
|
1,00
|
2,00
|
Agriculteur
|
Effectif
|
67
|
38
|
105
|
|
% du total
|
31,5%
|
17,8%
|
49,3%
|
Chauffeur
|
Effectif
|
4
|
1
|
5
|
|
% du total
|
1,9%
|
,5%
|
2,3%
|
Chasseur
|
Effectif
|
1
|
0
|
1
|
|
% du total
|
,5%
|
,0%
|
,5%
|
Commerçant(e)
|
Effectif
|
12
|
1
|
13
|
|
% du total
|
5,6%
|
,5%
|
6,1%
|
Artisanat
|
Effectif
|
7
|
1
|
8
|
|
% du total
|
3,3%
|
,5%
|
3,8%
|
Enseignant(e)
|
Effectif
|
6
|
1
|
7
|
|
% du total
|
2,8%
|
,5%
|
3,3%
|
Autres
|
Effectif
|
47
|
27
|
74
|
|
% du total
|
22,1%
|
12,7%
|
34,7%
|
Total
|
Effectif
|
144
|
69
|
213
|
|
% du total
|
67,6%
|
32,4%
|
100,0%
|
|
|
Source : Enquête ,2014
vi
Tableau 41 : Répartition des ménages
selon le statut du chef de ménage en fonction du statut de
déforestation et dégradation des forêts
Tableau croisé
|
|
nouvel indicateur
|
Total
|
1,00
|
2,00
|
Homme
|
Effectif
|
119
|
52
|
171
|
|
% du total
|
54,8%
|
24,0%
|
78,8%
|
Femme
|
Effectif
|
28
|
18
|
46
|
|
% du total
|
12,9%
|
8,3%
|
21,2%
|
Total
|
Effectif
|
147
|
70
|
217
|
|
% du total
|
67,7%
|
32,3%
|
100,0%
|
Source : Données d'enquête
2014
Tableau 42 : Répartition des ménages
selon l'agriculture comme facteur en
fonction
Du statut de déforestation et
dégradation des forêts
Tableau croisé
|
nouvel indicateur
|
Total
|
1,00
|
2,00
|
Effectif
|
110
|
45
|
155
|
% du total
|
50,7%
|
20,7%
|
71,4%
|
Effectif
|
37
|
25
|
62
|
% du total
|
17,1%
|
11,5%
|
28,6%
|
Total Effectif
|
147
|
70
|
217
|
% du total
|
67,7%
|
32,3%
|
100,0%
|
Source : Enquête ,2014
vii
Tableau 43 : Répartition des ménages
selon la commercialisation du bois en fonction du statut de
déforestation et dégradation des forêts
Tableau croisé
|
nouvel indicateur
|
Total
|
1,00
|
2,00
|
Effectif
|
78
|
50
|
128
|
% du total
|
35,9%
|
23,0%
|
59,0%
|
Effectif
|
69
|
20
|
89
|
% du total
|
31,8%
|
9,2%
|
41,0%
|
Total Effectif
|
147
|
70
|
217
|
% du total
|
67,7%
|
32,3%
|
100,0%
|
Source : Enquête ,2014
Tableau 44: Répartition des ménages
selon l'activité productive pratiquée par les femmes en
fonction du statut de déforestation et dégradation des
forêts
|
nouvel indicateur
|
Total
|
1,00
|
2,00
|
Effectif
|
141
|
68
|
209
|
% du total
|
65,0%
|
31,3%
|
96,3%
|
Effectif
|
6
|
2
|
8
|
% du total
|
2,8%
|
,9%
|
3,7%
|
Total Effectif
|
147
|
70
|
217
|
% du total
|
67,7%
|
32,3%
|
100,0%
|
Source : Enquête ,2014
viii
Tableau 45 : Caractéristiques de la
régression (Logit)
Tue
|
|
Classified | D ~D | Total
|
|
+ +
|
|
+ | 127 24 | 151
|
|
- | 13 45| 58
|
|
+ +
|
|
Total | 140 69 | 209
|
|
|
Classified + if predicted Pr(D) >= .5
|
|
True D defined as ind != 0
|
|
|
|
Sensitivity Pr (+| D)
|
90.71%
|
Specificity Pr (-|~D)
|
65.22%
|
Positive predictive value Pr (D| +)
|
84.11%
|
Negative predictive value Pr(~D| -)
|
77.59%
|
|
|
False + rate for true ~D Pr( +|~D)
|
34.78%
|
False - rate for true D Pr( -| D)
|
9.29%
|
False + rate for classified + Pr(~D| +)
|
15.89%
|
False - rate for classified - Pr( D| -)
|
22.41%
|
Correctly classified
|
82.30%
|
|
|
Source : Enquête ,2014
ix
Figure 12 : Courbe ROC, de
spécificité et de sensitivité (Données
d'enquête, 2014)
Source : Enquête ,2014
Planche 2 : État des forêts dans
le département du Pool
Photo 4 : Panorama des forêts
de
Kinkala (cliché BEMBA R.
2014)
Photo 5 : Forêt de Bangou à Kindamba en
pleine dégradation (cliché BEMBA R. 2014)
Photo 6 : Forêt galerie à
Mayama (Cliché BEMBA R. 2014)
xi
Planche 3 : Habitat rural dans le département
du Pool
Photo 7 : Type de case traditionnelle à Dakar
(Cliché BEMBA R. 2014)
Photo 8 : Type de case traditionnelle à
Kindamba (Cliché BEMBA R. 2014)
xii
Planche 4 : État des routes dans le
département du Pool
Photo 9 : Route reliant Kindamba à
Vindza (Cliché BEMBA R. 2014)
Photo 10 : Route de
Ngabé (Cliché BEMBA R. 2014)
Planche 5 : Autre activité
économique
Photo 11 : Un sillon des légumes à
Goma tsé-tsé (Cliché BEMBA R. 2014)
Photo 12 : Un sillon des légumes à
Goma tsé-tsé (Cliché BEMBA R. 2014)
xiv
UNIVERSITE MARIEN N'GOUABI Travail* Humanité*
Progrès
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
DEPARTEMENT D'ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT ECONOMIE DU
DEVELOPPEMENT DURABLE
GUIDE D'ENTRETIEN DESTINE AUX AUTORITES
LOCALES
Pauvreté et déforestation :
A. Identification
Nom et Prénom .
Age . .Profession .
Situation matrimoniale .
Adresse . Sexe .
...
I. Pauvreté :
B. Accès aux services sociaux de base ?
Eau potable
1. Quelles sont les principales sources d'eau de boisson
dans cette localité ?
a. Eau minéral b. eau du marigot c. eau de source
d. forage
public
e. eau de ruisseau f. autres
? Santé
2. Existe-t-il un poste un poste/une case/un centre de
santé intégré dans ce village ?
a. Oui b. Non
3. Les soins sont-ils de bonne qualité
?
a. Oui b. Non
4. Est -ce-que ce centre de
santé est fréquenté par la population de ce village
?
a. Oui b. Non
xv
5. Si non, pourquoi ?
6. Se pose t-il un problème de personnel de
santé dans cette localité ?
a. Oui b. Non
7. Les soins de santé sont-ils payant
?
a. Oui b. Non
? Transports
8. Ce secteur connait-il une fréquentation
courante des véhicules ?
a. Oui
b. Non, pourquoi ?
? Éducation
9. Y a-t-il une école primaire dans ce village
?
a. Oui b. Non
10. Cette école est-elle fréquentée
?
a. Oui b. Non
11. Se pose t-il un problème
d'enseignant dans cette école ?
a. Oui b. Non
? Énergie domestique
12. Quelles sont les différentes
d'énergies disponibles dans cette localité
?
a. Électricité b. lampe tempête c.
bois de chauffe d. charbon e.
pétrole f. autres
13. Quelle source utilisez-vous pour la cuisson des
aliments ?
a. Gaz b. le charbon c. le bois d. réchaud
à
pétrole f. autres
C. Mode d'existence de la famille
14. xvi
Quelles sont les activités exercées par la
population dans cette localité ?
? Genre
15. Dans cette localité les femmes sont-elles
présentent dans le comité du village ?
a. Oui
b. Non, pourquoi ?
16. Quel type d'activité exerce les
femmes dans cette localité ?
a. Soudure b. agriculture c. chasse d. pêche e.
élevage
f. autres
? Vie de relation
17. Y a-t-il des institutions de micro-finance dans cette
localité ?
a. Oui b. Non
18. Ces institutions accorde-t-elle les crédits
aux populations ?
a. Oui
b. Non, pourquoi ?
D. Perception de la pauvreté
19. Qu'est ce qu'un pauvre ?
20. Existe-t-il des stratégies locales de la
pauvreté ?
a. Oui, lesquelles
b. Non
xvii
? Exclusion, cohérence sociale
21. Existe-t-il des peuples autochtones dans cette
localité ?
a. Oui b. Non
22. Quelles sont les relations qu'ils
entretiennent avec le reste de la population ?
II. Déforestation :
A. Causes et origine de la déforestation
illégale et dégradation des forêts
23. Qu'entendez-vous par déforestation
illégale ?
24. Qu'entendez-vous par dégradation des
forêts ?
25. Y a-t-il une différence entre la
déforestation légale et la déforestation illégale
?
26. Y a-t-il des entreprises forestières dans
cette localité ?
a. Oui b. Non
27. Y a-t-il des espaces forestières
protégés dans cette localité ?
a. Oui b. Non
28. Pouvez-vous me donner les causes de la
déforestation illégale et dégradation des forêts
?
29. Dans cette localité quels sont les
responsables de la déforestation illégale et dégradation
des forêts ?
xviii
a. Les autorités locales b. les entreprises c. les
populations
étrangères
d. autres
30. La déforestation illégale (bois de
chauffe, charbon et autres) contribue-t-elle à la réduction de la
pauvreté des populations ?
31. L'abattage des arbres est-il contrôlé
par les autorités locales ?
32. Y a-t-il des entreprises individuelles qui
pratiquent l'exploitation forestière sans l'accord des autorités
locales dans cette localité ?
a. Oui b. Non
33. Y a-t-il des activités agropastorales dans
cette localité ?
a. Oui b. Non
34. Le fait de pratiquer l'agroforesterie
permet-elle de lutter contre l'écosystème
forestier ?
B. Gestion forestière :
35. Quelles sont les stratégies que peuvent mettre
en place les autorités locales pour gérer durablement la
forêt ?
36. Pensez-vous qu'il faut impliquer toute la
population dans la gestion durable de la forêt ?
a. Oui
b. Non, pourquoi ?
37. Avez-vous connaissances des décisions prises
par les autorités nationales au niveau mondial pour la
protection de l'écosystème forestier ?
xix
UNIVERSITE MARIEN N'GOUABI Travail*
Humanité*Progrès
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
DEPARTEMENT D'ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT ECONOMIE DU
DEVELOPPEMENT DURABLE
QUESTIONNAIRE INDIVIDUEL
DATE : .../.../2014
0.1 Département : 0.2 District
: 0.3 Village :
0.4Nom de l'enquêté :
0.5 Age 0.6 Sexe :
0.7Situation matrimoniale: Nombre d'enfants :
I. Pauvreté
A. Accès aux services sociaux de base ?
Eau potable
1. Avez-vous un robinet interne/externe/forage/fontaine
publique/eau minéral dans ce village ?
2. Si oui, quelle eau consommez- vous ?
a. Eau minéral b. Eau de ruisseau c. Eau de
marigot d. De puits
e. autres
3. Quelle sont les récipients utilisés
pour conserver cette eau ?
a. Bidon avec bouchon b. Seau avec couvercle c. Bassine
d. bouteille
e. autres
? Santé
4. Existe-il un poste de santé dans cette
localité ?
a. Oui b. Non
5. Les services de santé sont-ils de bonne
qualité ?
a. Oui b. Non
6. Y a-t-il la disponibilité des
médicaments dans ce centre de santé ?
xx
a. Oui b. Non
? Transport
7. Est -ce que ce village est
constamment fréquenté par les véhicules ?
a. Oui b. Non
8. Le cout de transport est-il abordables ?
a. Oui b. Non
9. Disposez-vous d'un moyen roulant
?
a. Moto b. Vélo c. Voiture d. Hors bord e.
Pirogues f. autres ? Éducation
10. Quel est votre niveau d'instruction ?
a. Sans b. Préscolaire c. Primaire d. Secondaire
(collège/lycée) e.
Supérieur
? Énergie domestique
11. Quelle est votre source d'énergie
?
a. Électricité b. lampe tempête c.
bois de chauffe d. pétrole e. lampe à
pile
f. autres
12. Quelle source utilisez-vous pour la cuisson des
aliments ?
a. Gaz b. Pétrole c. Charbon d. Bois de chauffe
e. autres B. Mode d'existence
13. Quelle est votre activité
principale/profession ?
a. Agriculteur b. Chauffeur c. Chasseur d.
Commerçant(e) e.
Éleveur
f. Artisanat g. Enseignant (e) h. autres
14. Quelle est votre activité secondaire
?
a. Gardien b. Berger c. Contrôleur de bus d.
autres
15. Quel est votre revenu mensuel ?
a. 0 -25000 b. 25000-50000 c. 50000-75000 d.
75000-100000
xxi
e. 100000-125000 f. 125000-150000 g. 150000 et
plus
16. Quelles sont vos sources de revenu ?
a. Agriculture b. Pêche c. Chasse d. Cueillette e.
Dons de
l'extérieur
f. autres
? Alimentation
17. Quel est la part du revenu réservé à
l'alimentation ?
18. Quel est la part réservé à
l'épargne ?
19. Qui est le chef de ménage ?
a. homme b. femme ?
Logement
20. Êtes-vous locataire/propriétaire
?
21. De quoi sont faits les murs de votre maison
?
a. Briques cuites b. Papins c. Terre battue d.
autres
22. comment est faite la toiture de votre maison
?
a. tôle b. tuile c. paille d. autres ?
Genre
23. Est-ce-que les femmes participent-elles à la
prise de décision dans cette localité ?
a. Oui b. Non
24. Dans le comité du village y a-t-il la
présence des femmes ?
a. Oui b. Non ? Vie de
relation
25. Quelles sont les différentes activités
productives pratiquées par les femmes dans
cette localité ?
a. Pêche b. Élevage c. Chasse d. Cueillette
e. Agriculture f.
Autres
xxii
? Opportunité, mobilité sociale et
économique
26. Y a-t-il des opportunités de toute nature
offertes par les autorités locales au sein de cette localité
?
a. Oui, lesquels b. Non
II. Déforestation et dégradation
A. Causes et origines de la déforestation et de la
dégradation
27. A quelle famille appartienne la forêt qui
environne le village ?
28. Saviez-vous qu'il faut protéger la
forêt ?
a. Oui b. Non
29. Dans cette localité y a-t-ils des
sociétés étrangères qui exploitent le bois
?
a. Oui b. Non
30. Existe-t-il des individus qui exploitent le bois
à titre privé ?
a. Planche b. Charbon c. Bois de chauffe d.
Autres
31. Y a-t-il une entreprise forestière dans cette
localité ?
a. Oui b. Non
32. Que représente pour vous l'abattage
sauvage des arbres dans la forêt ?
33. Pensez-vous que l'État doit
protéger la forêt ?
a. Oui, pourquoi ?
b. Non, pourquoi ?
34. Qu'est-ce-qui pousse les gens
à détruire la forêt ?
a. Agriculture b. Commercialiser le bois c.
Habitat
d. Exploitation des minerais e. Exploitation du charbon
et bois de chauffe
xxiii
f. Autres
35. Que représente la forêt pour vous
?
a. Revenu b. Substance c. Conservation de
l'écosystème d.
Autres
36. les autorités locales autorisent-ils
l'abattage des arbres dans ce village ?
a. Oui b. Non
37. Dans cette localité, entre les exploitants
légaux et illégaux lesquels sont nombreux ?
38. La forêt nous protège t-il des rayons
solaires ?
a. Oui b. Non
B. Gestion forestière
39. Les populations de cette localité pratiquent
-elles l'agriculture dans les savanes ou les forêts
?
a. Savane b. Forêt
40. Pour vous que faut-il faire pour ne pas
détruire la forêt ?
41. Que doivent faire les autorités locales pour
conserver les forêts locales ?
42. Saviez-vous qu'actuellement dans le
monde, qu'il y a des mesures qui sont prise afin de protéger la
forêt ?
a. Oui b. Non c. Ne sais rien
43. Êtes-vous prête à appliquer les
mesures prises sur la protection des forêts ?
a. Oui b. Non
44. Avez-vous un dernier mot, (suggestions ou
proposition allant dans le cadre de la protection de la forêt)
?
a. Oui, lesquelles b. Non
xxiv
TABLE DES MATIERES
DEDICACE iii
REMERCIEMENT iv
SOMMAIRE v
LISTE DES TABLEAUX vi
LISTES DES FIGURES ix
LISTE DES PHOTOS x
ABREVIATIONS ET SIGLES xi
RESUME xv
INTRODUCTION GENERALE 1
1. Contexte et justification du sujet 1
2. Intérêt du sujet 2
3. Problématique 3
3.1. Question centrale 4
3.2. Question secondaires 4
4. Objet de l'étude 5
4.1. Objectif général 5
4.2. Objectif spécifiques 5
5. Revue de a littérature 5
5.1. Approches scientifiques de
l'environnement 5
a. Approches des sociologues 5
b. Approches des écologistes 7
c. Approches des économistes 7
5.2. Les courants de pensé de l'environnement
7
a. Le courant classique 7
b. Le courant néoclassique 8
6. Présentation de la méthodologie
12
6.1. Clarification conceptuelle 11
6.2. Travaux sur le terrain 11
6.3. Analyse 12
7. Hypothèses 12
7.1. Hypothèse principale 12
7.2. Hypothèses secondaire 12
xxv
8. Plan 13
PRESENTATION DE LA A ZONE D'ETUDE
CHAPITRE I : GENERALITES 14
I.1.Contexte géographique 14
I.1.1.Situation géographique 14
I.1.2.Organisation administrative 15
I.1.3.Hydrographie 15
I.1.4.Le relief 16
I.1.5.Végétation 17
I.1.6.Le climat 19
I.1.7. Les moyens de communication 22
I.2.Contexte socioéconomique 22
I.2.1.La situation du genre 22
I.2.1.1.Dans l'enseignement 23
I.2.1.2.Dans la sphère des décisions
23
I.2.1.3.Dans le domaine de la santé
23
I.2.1.4.Dans le domaine de l'économie
23
I.2.2.Contexte sociopolitique et culturel
24
I.2.3.Différents recensements généraux de
la population et de l'habitat 24
I.2.3.1.Effectifs de la population historique de 1960
à 2013 29
I.2.3.2.Effectifs de la population projetée de
2007 à 2050 30
I.2.4.Population agricole et actifs agricole
31
CHAPITRE II : IMPACT DU PROCESSUS REDD+ SUR LES
ACTIVITES
SOCIOECONOMIQUES DU DEPARTEMENT DU POOL 35
II.1.Historique du processus REDD+ et
présentation 35
II.1.1.Historique du processus REDD+ 35
II.1.1.2.Qu'est ce que le processus 36
II.1.1.3.Définition, objectifs et axes
stratégiques du processus REDD+ 37
II.1.2.Présentation de la REDD+ au Congo
38
II.1.2.1. Présentation géographique de
la CN-REDD 39
II.1.2.2. Organisation, composition et fonctionnement
de la CN-REDD 39
II.2. Les activités socioéconomiques du
département du Pool 43
II.2.1. Les secteurs d'activités
43
xxvi
II.2.1.1. Le secteur industriel 43
II.2.1.2. Le secteur commercial 43
II.2.1.3. Le secteur service 43
II.2.1.4. Le secteur institutionnel 43
II.2.2. Les différents bassins de production
44
a. Bassin de Kindamba, Mindouli, Vindza et Kimba
44
b. Bassin de Boko, Louingui et Louomo 45
c. Bassin de Kinkala, Mbandza-Ndounga et Goma
Tsé-tsé 46
d.
46
47
Bassin de Mayama, Ingnié et
Ngabé
II.2.3.Lien entre le processus REDD+ et les
activités du département du Pool
CHAPITRE III : METHODES ET ANALYSES 51
III.1.Les méthode et techniques de collectes
des données 51
III.1.1.Recherche documentaire 51
III.1.1.1.Clarification conceptuelle 51
III.1.1.2.Les interviews et entretiens 53
III.1.1.3.Champs de l'étude 53
III.1.1.4.La population cible 54
III.1.2.Échantillonnage 54
III.1.2.1.Le calcul et la taille de
l'échantillon 54
III.1.3.L'approche terrain 55
III.1.3.1.La recherche terrain 55
III.1.3.2.Étude préliminaire
55
III.1.3.3.Outils de collectes de données
56
III.1.3.4.Collecte des données 56
III.2.Analyse 57
III.2.1.L'analyse descriptive 57
III.2.2.L'analyse explicative 57
CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSIONS 69
IV.1.Résultats de l'étude 69
IV.1.1.Présentation du modèle
économétrique 69
IV.1.1.1.Interprétation des résultats de
l'estimation du modèle économétrique
72
IV.1.2.Résultats du modèle
économétrique 73
IV.1.2.1.Validation du modèle 73
xxvii
IV.1.2.2.Interprétation des résultats
dudit modèle 73
IV.2.Discussion 78
IV.2.1.Analyse du processus REDD+ à travers les
variables obtenues du modèle 78
IV.2.1.1.La commercialisation du bois 78
IV.2.1.2.Le district 78
IV.2.1.3.Le niveau d'instruction 79
IV.2.1.4.Le sexe du chef de ménage
80
CONCLUSION GENERALE 81
BIBLIOGRAPHIE 85
ANNEXES 91
TABLES DES MATIERES XXIV
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