2. Historique
C'est en France, dans les laboratoires d'IBM, à
Grenoble, que les premiers travaux sur les machines virtuelles font leur
apparition. Nous sommes alors en 1960 et Big Blue vient de créer son
premier ordinateur avec une base logicielle commune, le System/360, qui pour la
première fois n'obligera pas à changer tout le matériel
(imprimante, carte. . .) lors de la prochaine évolution du
processeur. Cela permettra également de conserver les programmes, sans
avoir à en réécrire spécifiquement des parties.
Cette première évolution sera continuée par la naissance
du CP-40, considérée comme la première machine virtuelle.
Le produit se transforma en VM/CMS. La suite logique donnée par IBM les
conduira vers les Mainframes (ordinateur central) qui virtualisent leur
système d'exploitation. IBM étant à l'époque un
vendeur de matériel, il ne pouvait alors pas faire davantage la
promotion d'une technologie qui aurait permis au client d'économiser sur
ses ventes. Par la suite, d'autres sociétés comme HP, avec ses
PA-RISC ou IA64, ou encore Sun avec la série des E10K/E15K/E20K/E25K
utiliseront la technologie de virtualisation.
Le système commercial le plus connu actuellement se
nomme VMware, du même nom que la société qui le
commercialise. C'est cette société qui popularisera auprès
du grand public l'intérêt des machines virtuelles, que ce soit
pour des tests ou de la production.
PFE 2013-2014 Yapi Assoi & Nday Benjamin 24
De nombreux outils libres et propriétaires existent
aujourd'hui, nous en citeront quelques-uns pour nous attarder plus
particulièrement sur VMware ESXi, l'outil de virtualisation
orienté production, commercialisé par la société
VMware.
3. usages
Tout comme nous l'avons vu, l'usage premier n'est pas
récent et concernait les grands constructeurs de matériels et de
systèmes. C'est cependant avec l'explosion d'internet que la technologie
de virtualisation verra de nouveaux utilisateurs. En effet, les premiers
ordinateurs personnels grand public, comme ceux d'Atari et Amstrad verront une
communauté intéressée à retrouver leurs anciens
programmes ou jeux. Il en va de même pour les émulateurs de
console de jeux.
C'est plus récemment que le monde de la production
revient à cette notion, par besoin de rationalisation des coûts et
des usages. Ainsi, le développement et la mise en production sont
facilités par le seul déplacement des machines virtuelles. Des
tests peuvent dès lors être effectués sans avoir peur de
casser le système hôte. Les nouveaux systèmes sont de
simples copies logicielles des systèmes de base.
En termes de sécurité, toute attaque peut
être limitée à l'hôte virtualisé, rendant de
ce fait l'attaque dans un environnement clos. Pour finir, une meilleure gestion
de la puissance des processeurs et de la mémoire peut être
envisagée.
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