1.3 Les fondements juridiques et normatifs
La Directive 95/46/CE modifiée pourrait définir une
série de principes minimaux et obligatoires à respecter par les
procédures de transferts de données à caractère
personnel vers un pays hors de l'Union européenne n'assurant pas un
niveau de protection adéquat.
Ces principes pourrait être rédigés de
façon telle à ce que les organismes chargés d'en
évaluer la conformité puisse le faire sans difficultés.
On pourrait envisager que la nouvelle Directive s'appuie de la
même manière que les directives «nouvelle approche» sur
un ou plusieurs textes normatifs auxquels les organismes candidats à la
certification pourraient être inviter à faire valider leur
conformité par un organisme tiers.
On pourrait s'appuyer sur les principes définis dans la
norme ISO/IEC 29100 qui sont en cours de validation et qui devraient être
publiés dans le courant de l'année 2011 ou début 2012 au
plus tard. On pourrait également envisager de rédiger un texte
normatif spécifiquement dédié à ce type de
processus.
Les principes pourraient être à minima ceux qui sont
déjà décrits dans l'appendice des Clauses Contractuels
Types entre deux responsables de traitements:
- Limitation des transferts à une finalité
spécifique,
- Qualité et proportionalité,
- Transparence,
- Sécurité et confidentialité,
- Droits d'accès, de rectification, d'effacement et
d'opposition,
- Restrictions aux transferts ultérieurs,
- Protections concernant les catégories
particulières de données.
2. Certifier : quel intérêt ?
2.1 Des avantages pour les différentes parties
prenantes
115
Il nous semble que l'introduction d'une procédure de
certification des transferts de données hors de l'Union
présenterait certains avantages comparativement aux procédures
actuellement en vigueur.
2.1.1 Les avantages pour les entreprises
La certification pourrait s'avérer plus facile, plus
rapide, donc moins coûteuse et plus accessible aux petites et moyennes
entreprises, que la mise en place de Binding Corporate Rules (BCR) dont une
récente étude parue en décembre 2010 en France souligne la
complexité232.
Cela pourrait être une procédure juridiquement
plus sécurisante que les Clauses Contractuelles Types (CCT) dont la
même étude souligne les limites dans certaines
configurations233.
Ce serait l'occasion de mettre à la disposition des
entreprises un moyen de sécurité juridique supplémentaire
au moment ou certaines d'entre elles, notamment dans les communications
électroniques, doivent rendre compte des brèches de
sécurité impliquant les données de leurs clients. La
certification pourrait leur offrir un moyen de preuve appréciable.
|