2.1.2.2 Les labels d'origine
Les appellations d'origine constituent des certifications de
qualité délivrées par un organisme officiel en fonction
d'une origine géographique.
Il s'agit en France des Appellations d'Origine
Contrôlée (AOC) créées en 1935 et
décernées par l'Institut National des Appellations d'origine
(INAO), organisme dépendant du Ministère de l'Agriculture.
Les AOC ont pour objectif de garantir les
caractéristiques et les qualités gustatives en fonction de
l'origine (le terroir) du produit. Le terroir étant
considérés comme la combinaison d'un milieu naturel et d'un
savoir-faire. Les AOC sont des appellations à destination des produits
agro-alimentaires dont les plus connus en France sont ceux qui s'appliquent aux
vins.
Le nombre et la qualité des produits
bénéficiant du label AOC font l'objet d'un cahier des charges
précis179 qui est contrôlé en France par
l'lNAO.
Un équivalent européen, les Appellations
d'Origine Protégées (AOP) a été créé
en 1992 par la France, la Belgique et le Luxembourg. Il a été
étendu à l'ensemble des pays de l'Union européenne par le
Règlement du Conseil n°510/2006 du 20 mars 2006180.
Dans un souci d'harmonisation et de lisibilité, aucun
label régional n'est plus créé en Europe. Des
équivalences avec les labels existants ont été mis en
place. Les Appellations d'Origine Contrôlée nationales (AOC) ont
pour équivalent européen les Appellations d'Origine
Protégée (AOP).
Depuis 2002, un label ou une AOC ne peut plus exister sans
être inscrite en tant qu'Indication Géographique
Protégée (IGP) ou en tant qu'Appellations d'Origine
Protégée (AOP).
En Italie, l'AOP national est la Denominazione di Origine
Controllata (DOC). En Allemagne, le Qualitätswein bestimmter Anbaugebiete
(QbA). En Espagne, c'est le D.O. pour Denominaci--n de origen.
Il est intéressant de noter que les AOC du vin et
notamment ceux de Bordeaux ont atteint aujourd'hui une tel degré de
complexité qu'elles sont devenues illisibles pour les consommateurs
à fortiori étrangers. Une réforme a été
initiée en 2002 pour tenter de rationaliser et de simplifier ces
appellations afin d'en faciliter la lisibilité dans un marché du
vin devenu très concurrentiel. En vain semble-t-il comme le souligne
l'étude réalisées par l'association «Que
Choisir» en septembre 2007181.
La multiplication des labels et des certificats peut donc
s'avérer contre-productive et ne plus permettre de distinguer quoique ce
soit du fait de la surabondance des titres et des distinctions.
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