4.3 Une accréditation sur quel
périmètre ?
ll conviendrait de définir le périmètre
de ces accréditations afin de déterminer si elles peuvent
être accordées pour l'ensemble des Autorisations uniques ou
simplement pour un nombre défiini d'Autorisations uniques.
Les Autorisations uniques couvrent en effet des domaines
fonctionnels et techniques relativement larges. Elles s'intéressent aux
produits comme aux procédures dont l'application peut être
destinée au grand public (AU-010), aux services publics (AU-001), aux
banques (AU-005) mais aussi à des entreprises de tous horizons (Location
d'automobiles dans l'AU-011).
L'usage dans le domaine de la normalisation veut que la
certification des produits relèvent de la compétence des
laboratoires d'essais et que celle des procédures soit le fait des
organismes de certification. Il nous semble qu'il n'existe aucune raison
valable de déroger à ce principe. Ce qui signifie que les
laboratoires d'essai pourraient être accrédités pour
évaluer uniquement les Autorisations uniques consacrées aux
produits et les organismes de certification ou les experts indépendants
uniquement pour celles consacrées au procédures.
Cette solution imposerait aux organismes de demander
l'extension de leur accréditation à chaque fois qu'une nouvelle
Autorisation est publiée à moins d'accréditer les
organismes dans un domaine fonctionnel ou technique. De ce fait, toute nouvelle
autorisation publiée et relevant du domaine d'accréditation de
l'organisme serait intégrée de droit dans son
périmètre de certification. A charge ensuite pour les entreprises
de choisir l'expert ou l'organisme qui connait le mieux leur domaine
d'activité.
Une autre question consiste à savoir si
l'accréditation pourrait être accordée à des
entreprises étrangères ayant ou non une implantation en France.
Dès lors que l'entreprise ou le laboratoire font la démonstration
de leur compétence, il nous parait difficile de le leur refuser ne
serait-ce que pour respecter les différents accords de
réciprocité qui existent en la matière. Ceci à
moins que la procédure de certification ne soulève des questions
sensibles liées à la sureté de l'Etat par exemple.
4.4 Quelle procédure de délivrance pour
l'accréditation ?
La procédure de délivrance de
l'accréditation relève du COFRAC qui dispose du monopole de
l'accréditation depuis 2008. Cette proccédure pourrait recueillir
l'avis préalable de la CNIL.
Pour ce qui est de la durée de validité de
l'accréditation, il parait souhaitable se se calquer sur ce qui se fait
dans le monde de la certification. Une durée initiale de 4 ans comme
celle qui est accordée dans le cadre de l'accéditation COFRAC
nous parait tout à fait convenir à notre sujet.
La responsabilité de renouveller ou de retirer
l'accréditation ou l'agrément pourrait être de la
responsabilité de l'organisme qui l'a délivré. Le
rôle de la CNIL pourrait être à nouveau consultatif ou
suspensif.
77
Au terme de cette troisième partie, nous pouvons
retenir deux choses :
La mise en place d'une procédure pour
accréditer des évaluateurs compétents afin
d'évaluer la conformité aux Autorisations uniques ne
présente pas de difficultés particulières. Les structures
et et les procédures existent et celes-ci pourraient
prendre en charge cette procédure avec ou sans le concours de la
CNIL.
Il convient en revanche de déterminer si il faut
accréditer des individus ou des organismes. Il s'agit là d'un
choix stratégique qui aura des conséquences importantes sur la
procédure d'évaluation comme nous allons le voir.
78
PARTIE IV : QUELLE METHODOLOGIE POUR EVALUER LA
CONFORMITE AUX AUTORISATIONS UNIQUES
Nous essaierons dans cette partie de déterminer s'il
est nécessaire d'élaborer une méthodologie d'audit
spécifique à l'évaluation de la conformité aux
Autorisations uniques ou s'il est possible de s'appuyer sur une des
méthodologies génériques proposées par certaines
autorités de contrôle.
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