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Contribution des microcrédits octroyés par les ONGs pour l'amélioration des conditions de vie des ménages. Cas de World Relief dans le groupement de Bashali Kaembe

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par Bow BAHATI BENJAMIN
ISDR GL - Licence 2014
  

Disponible en mode multipage

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PAGE DE DECLARATION

Je soussigné, BAHATI BENJAMIN Bow, étudiant en deuxième année de licence en Développement Rural, option de Gestion des Entreprises de développement à l'institut supérieur de développement rural des grands lacs/ Goma, certifie en toute honnêteté scientifique, que ce mémoire est un travail original et qu'il n'a jamais été présenté dans une autre institution supérieure et universitaire.

BAHATI BENJAMIN Bow

Fait à Goma, le / /2015

*

PAGE DE CERTIFICATION

Je soussigné, C.T Jotham UWEMEYE atteste avoir dirigé ce travail intitulé : «La contribution des microcrédits octroyés par les ONGs à l'amélioration des conditions de vie des ménages, cas de World Relief dans le Groupement de Bashali Kaembe en Territoire de Masisi» pour le compte de l'institut supérieur de développement rural des grands lacs.

C.T Jotham UWEMEYE

Fait à Goma, le / /2015

EPIGRAPHE

« C'est la société qui fait les pauvres, lorsque les gens sont autorisés à libérer leurs créativités, la pauvreté disparait  »

Muhammed YUNUS

DEDICACE

A notre père NSHOREWE NSABIMANA Pierre

A notre mère RUSHAGO Lydie

A nos frères et soeurs

A nos cousins, cousines, neveux et nièces

A nos amis (es).

BAHATI BENJAMIN Bow

REMERCIEMENTS

Le présent travail est le fruit de la contribution de plusieurs personnes. C'est pourquoi, nous présentons nos remerciements à tous ceux qui ont contribué d'une manière ou d'une autre à sa réalisation.

Nous remercions en premier lieu tout le staff académique de l'ISDR/GL et plus particulièrement à Monsieur le Secrétaire Général Académique Master Sylvestre RUHEMESHA KINYATA et celui de l'option de Gestion des Entreprises pour la formation qui nous est fourni de leur part ;

Nos remerciements vont d'une manière particulière à l'endroit du C.T Jotham UWEMEYE et l'assistant Robert GASHEKERO NAHIMANA respectivement Directeur et Codirecteur de ce travail, sous leur direction ce travail a été élaboré, sans leurs judicieuses directives, observations et constante disponibilité, il nous aurait été difficile de bien orienter notre réflexion et présente cette étude accessible au lecteur. Qu'ils trouvent ici l'expression de notre profonde reconnaissance.

A nos beaux-frères et belles soeurs à l'occurrence de : Jean Marie KAONEO, MATERANYA, KINOIS, CELESTIN, KAMULETE, FRANCINE, FURAHA  et  MAMY CIZUNGU pour leur soutien moral, financier et spirituel nous conduisant au bon achèvement de notre parcours académique.

Nos signes de gratitude à nos frères et soeurs, cousin « es », neveux et nièces à l'occurrence de : BABADJENDE SABI DELPHIN, GILBERT HODARI, ERICK  MUKIZA, GHISLAINE, NENETTE, LOUISE, CHRISTINE ZAWADI et ANUARITE SOLANGE pour leur chaleur familiale pendant notre enfance jusqu'à maintenant.

Nous pensons plus particulièrement à notre grande soeur Yvette NDAYISHIMIYE pour l'amour, l'encadrement et les énormes sacrifices faits à notre égard lors de nos études.

Que nos remerciements s'attachent très énergiquement à nos amis(es); connaissances et camarades de tous les jours et tout le temps : Ruben RUTALE, Nene BUKULU, MWARABU, BERTIN, FRANKLIN, MARTIN, CHRISTIAN, MOSHI, TAMBWE, BARTAVELLE, MULEDI, MASTYLO, MERE JOE, LUCIE AGANZE, GODACE, LEOPARD VOLANT, SANGO'A, GISELLE KULU, GISELLE CIZUNGU, KATENDE, BIZI, HENRIQUE, Famille TCHOMBA... nous leur sommes reconnaissant.

Que tous ceux qui n'ont pas été cités ici, trouvent entre ces lignes, l'expression et la chaleur de notre profonde reconnaissance.

BAHATI BENJAMIN Bow

SIGLES, ABREVIATIONS ET SIGNES CONVENTIONNELS

: Dollar

% : Pourcentage

AGR : Activité Génératrice des Revenus

Av  : Avenue

BK : Bashali Kaembe

Ed : Edition 

EP  : Ecole Primaire

F : Fille

Fe : Femme

G : Garçon

GED  : Gestion des Entreprises de Développement

H : Homme

IMF : Institution de Micro-finance

ISDR/GL  : Institut Supérieur de Développement Rural des Grands Lacs

MC : Microcrédit

MECREBAK : Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Bashali Kaembe

MF : Micro-finance

NRC  : Numéro du Registre du Commerce

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PME : Petites et Moyennes Entreprises

PNUD  : Programme des Nations Unies pour le Développement

: Quartier

RDC  : République Démocratique du Congo

WR : World Relief

TABLE DES MATIERES

PAGE DE DECLARATION Erreur ! Signet non défini.

PAGE DE CERTIFICATION ii

EPIGRAPHE iii

DEDICACE iv

REMERCIEMENTS v

SIGLES, ABREVIATIONS ET SIGNES CONVENTIONNELS vi

TABLE DES MATIERES vi

RESUME DU TRAVAIL viii

0. INTRODUCTION GENERALE - 1 -

0.1. INTRODUCTION - 1 -

0.2. ETAT DE LA QUESTION - 1 -

0.3. PROBLEMATIQUE - 4 -

0.4. HYPOTHESES - 6 -

0.5. OBJECTIFS DU TRAVAIL - 6 -

a) Objectif global - 6 -

b) Objectifs spécifiques : - 7 -

0.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET - 7 -

0.7. DELIMITATION DU SUJET - 7 -

0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL - 8 -

0.9. CONTRAINTES - 8 -

0.10. CONCLUSION - 8 -

CHAPITRE I : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET GENERELITES SUR LE SUJET - 9 -

I.1. MONOGRAPHIE DU GROUPEMENT BASHALI KAEMBE - 9 -

I.1.1. ASPECT PHYSIQUE - 9 -

I.1.1.1. Situation géographique - 9 -

I.1.1.2. Relief et Climat - 9 -

I.1.1.3. Le sol et sous - sol - 10 -

a. Le sol - 10 -

b. Le sous - sol - 10 -

I.1.1.4. Précipitations, températures et vents - 10 -

a. Précipitations - 10 -

b. Températures et vents - 11 -

I.1.1.5. Végétation - 11 -

I.1.1.6. Hydrographie - 12 -

I.1.2. ASPECT DEMOGRAPHIQUE - 12 -

I.1.2.2. Organisation politico administrative du Groupement BashaliKaembe 14

I.1.3. ASPECT ECONOMIQUE 15

I.1.3.1. Agriculture 15

I.1.3.2. Elevage 17

I.1.3.4. Transport, Commerce et Autres secteurs 20

I.1.4. INFRASTRUCTURES ET HABITAT 21

I.1.4.2. La santé 23

a. La médecine moderne 23

b. La médecine traditionnelle 24

c. Education 24

d. Habitat 26

e. Routes 27

I.1.4.3. Les ILD, ONGD et Associations de Développement 27

I.2. BREVE PRESENTATION DE WORLD RELIEF 30

A. Histoire 30

B. Profil des bénéficiaires 31

Conclusion 32

I.3. GENERALITES SUR LE SUJET 32

I.3.1. Définition des concepts 32

I. 3.2. L'origine du microcrédit 33

I.3.3. Le système de Micro-finance 34

CHAPITRE II: APPROCHE METHODOLOGIQUE PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS D'ENQUETE 37

II. 0. Introduction 37

II.1. APPROCHE METHOLOGIQUE 37

II.1.1. Cadre de recherche 37

II.1.2. Types de recherche 37

II.1.3. Méthodes, techniques et outils 38

II.1.3.1. Méthodes 38

II1.3.2. Techniques 38

II.1.4. Population et choix de l'échantillon 38

II.1.5. Collecte des données 39

II.1.6. Pertinence et fiabilité de l'étude 40

II.1.6.1. Pertinence de l'étude 40

II.1.6.2. Fiabilité de l'étude 40

II.2. PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE 40

II.2.1. L'enquête 40

II.2.2. Objectifs de l'enquête 40

II.2.3. Interprétation des résultats d'enquête 41

Résultats obtenus à la population bénéficiaire des microcrédits 41

RESULTATS D'ENQUETE 43

Résultats obtenus auprès des agents de World Relief 48

RESULTATS D'ENQUETE 49

II.3. DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ENQUETE 52

Conclusion partielle 52

CHAPITRE III : STRATEGIES D'AMELIORATION, DE DEVELOPPEMENT ET D'ORIENTATION DES STRUCTURES DE MICRO-FINANCE POUR L'AUTOPRISE EN CHARGE DES MENAGES DANS LE GROUPEMENT DE BASHALI KAEMBE 55

III. 1. NOTION SUR LES STRATEGIES 55

1. Définition de la stratégie : 55

III.2. ANCIENNES STRATEGIES 55

III. 3. NOUVELLES STRATEGIES 56

CONCLUSION GENERALE 58

BIBLIOGRAPHIE 60

RESUME DU TRAVAIL

Le tissu socio-économique actuel de la province du Nord Kivu est en état de dégradation, cela fut aggravé par les deux guerres dites de libération qui ont conduit à l'exode rural et à la fuite de cerveau, conduisant au phénomène de la pauvreté urbaine. Vu le niveau de la pauvreté criante et croissante ; les ménages ont fait recours au secteur informel pour rechercher du remède malheureusement avec de capital modique. Pour résister à la pression environnementale et subvenir aux différents besoins familiaux, les ménages se sont lancés dans les microcrédits octroyés par les IMF dans le groupement de Bashali Kaembe dont World Relief.

En effet, les microcrédits reçus par les ménages possèdent certains traits anti-développements dont le taux d'intérêt élevé qui varie entre 20,3% à 40% l'an du crédit reçu, le faible montant de crédit pour la majorité des bénéficiaires ainsi que le manque de vision de création de micro-entreprise privée par les bénéficiaires de ces crédits car le crédit reçu ne permet que de résoudre les besoins de survie. La formation de l'épargne, la constitution d'un capital d'investissement est rare pour eux.
Cependant, nous avons retrouvé chez les ménages bénéficiaires des microcrédits des atouts leur disposant à créer leur propre entreprise de production ou de commercialisation afin de quitter le secteur informel qui fait perdre à l'Etat des recettes et accéder au secteur formel qui contribue directement à l'économie nationale. C'est ainsi que nous avons estimé que la création d'une Mutuelle d' Epargne et de Crédit dans le groupement de Bashali Kaembe pour l'auto-prise en charge des ménages s'avère une solution d'abord à la crise de l'inexistence des structures financières étatiques et aussi l'octroi de crédits individuels de développement avec un montant suffisant leur permettant de créer et de gérer leur propre entreprise avec la vision des industries.

C'est ainsi la MECREBAK apportera un nouveau souffle dans le secteur de crédit avec un taux de 2%/an. Grâce à ce taux et ce crédit suffisant, les ménages parviendront à constituer une épargne et investir dans les Micro-entreprises. Car on ne peut jamais parler du développement socio-économique, de l'auto-prise en charge des ménages sans que la population n'épargne pas, n'investisse pas. C'est pourquoi cette structure accordera les microcrédits aux ménages mais aussi permettra aux ménages du territoire de Masisi en général, et à ceux de Bashali Kaembe en particulier de placer leurs épargnes en ouvrant un compte, de vendre leurs titres ou actions car l'argent épargné produira des intérêts et démarrer avec leurs activités économiques d'une manière formel.

Bref disons que la MECREBAK octroiera aux bénéficiaires des microcrédits avec une vision économique que les petits crédits ne peuvent pas favoriser, l'Epargne-investissement favorisera la mise sur pieds des entreprises privées qui évolueront vers les grandes entreprises, qui est un élan pour un bon développement, utilisant les ressources humaines et intellectuelles formées et que le pouvoir politique décourage le commerce d'importation au profit de celui d'exportation pour la protection des entrepreneurs locaux. Par cette politique les ménages développeront les stratégies durables de lutte contre la pauvreté, assureront leur auto-prise en charge et le développement socio-économique du territoire de Masisi et ses environs.

0. INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION

Alors que le monde n'a jamais été aussi riche et prospère, plus d'un milliard des personnes souffrent de l'extrême pauvreté. C'est pourquoi, partout dans le monde, les humains sont à la recherche de la survie d'une manière ou d'une autre, l'activité économique reste toujours depuis jadis la seule préoccupation que les hommes trouvent mieux pour lutter contre la misère, en passant par l'emprunt des petites sommes d'argent appelées communément microcrédits en vue d'exercer les activités économiques.

0.1. ETAT DE LA QUESTION

Nous ne sommes pas le seul à aborder la question des microcrédits, car plusieurs personnes notamment les étudiants, les professeurs, les auteurs et autres chercheurs l'ont déjà abordé. Nous citons à titre d'exemple :

v Rabbie DARAICHE (2007) qui s'est intéressé à l'impact des microcrédits sur l'activité économique octroyés par les IMF cas particulier de l'AL AMANA, Il a déterminé le profil des bénéficiaires des microcrédits, l'usage des prêts mais également l'impact du microcrédit ou du prêt au niveau du fond ou sur le plan familial.

Selon l'auteur, la plupart des prêts des bénéficiaires sont les femmes, il a montré aussi que les femmes utilisent ces prêts de façon équilibrée sauf qu'elles se heurtent à des nombreuses difficultés. Certains bénéficiaires ont vu augmenter leur revenu à l'intérieur du foyer, cela reflète une bonne gestion de leurs affaires.

v IRAGI RUGAMBWA (2007) s'est basé sur le bien être socio-économique des ménages à travers les microcrédits. Il s'est posé la question de savoir si la politique des microcrédits en faveur des ménages a un impact sur la réduction de la pauvreté, l'auteur a conclu que les microcrédits ont un effet significatif dans la réduction de la pauvreté.

Selon cet auteur, la faiblesse du capital, les modalités du remboursement (le temps de remboursement) mais aussi autres facteurs spécifiques aux bénéficiaires sont les grandes contraintes auxquelles ils font face. Il propose comme piste de solution, la mise sur pied d'une banque sociale de développement pour des bénéficiaires.

v KALINDE MAKETA (2008), confirme que les microcrédits accordés par le Bureau diocésain de développement aux femmes maraîchères de Kisangani ont produit des effets plus rentables pour leurs bénéficiaires qui arrivent maintenant à scolariser leurs enfants, à soigner leurs familles, à se nourrir, bref à survivre.

v BALONDA Patience (2005), estime que le secteur de micro finance congolais mérite qu'on lui accorde une attention plus particulière en raison de son potentiel de développement. Il constate que le marché financier congolais est encore insuffisant par rapport aux besoins exprimés, alors que le site financier de Njili CECOMAF, où il a mené ses études. Un optimum généralement négatif sur les micros finances. La petitesse de crédit octroyé (100$ en moyenne) et le délai de remboursement jugé trop courts sont les 2 raisons évoquées pour justifier ce manque de satisfaction.

v KUVITUANGA Djibril (2007) aborde le problème des microcrédits sur la lutte contre la pauvreté en RD Congo, montre que les IMF constituent une solution durable pour le développement du pays et un outil dans la mesure où elles permettent de la création des petites et moyennes entreprises (PME) qui contribueraient à réduire la misère dans les communautés.

v PITT et KHANDKER (1994), se sont basés sur l'impact des banques et IMF sur le bien-être économique des populations. C'est ainsi qu'ils ont analysé l'impact de la Banque « GRAMEEN » et « BANGLADESH RURAL ADVANCEMENT COMITEE » et ont constaté que la participation à des programmes des crédits avait des effets positifs et significatifs sur la scolarisation, les avoirs des ménages, la consommation et l'état nutritionnel des enfants.

v JOUJOU MENIKO NDIBO (2008) , s'est basé sur le rapport entre les IMF et les PME, les IMF n'ont pas permis la croissance des PME par une augmentation du capital à base des microcrédits octroyés, mais au contraire les microcrédits ont une allure croissante tandis que le remboursement ont baissé pendant la même période, signe que l'obtention de crédit n'a pas favorisé l'accroissement du capital , encore moins le pouvoir d'investissement de leurs bénéficiaires.

v Muhammed YUNUS (1997), montre que certains acteurs du microcrédit dénoncent une activité qui constituerait pour les ONGs à utiliser les microcrédits comme source de financement.

Il a montre que certains pensent que le microcrédit est plutôt un moyen d'épargne et d'assurance et pas une source d'investissement. Il montre que grâce aux microcrédits on peut organiser des activités génératrices des revenus (AGR) et diminuer l'effectif des quémandeurs d'emploi.

Il prouve que le microcrédit est un secours aux ménages les plus modestes, pour n'est pas dire les plus pauvres.

v CLAUDINE BAGALWA (2008), montre que les milieux urbains et ruraux de la RDC traversent une crise de plus en plus généralisée. Elle constate que les hommes ne participent plus aux activités économiques de survie à cause de l'insécurité économique et politique.

Le non fonctionnement du système bancaire, les structures économiques formelles ne favorisent pas le bien être de la population. La monnaie est gardée par une poignée de gens et non déposée dans les institutions financières. La situation de la femme reste toujours préoccupante dans ce sens qu'elle est surchargée par des lourds et multiples travaux de ménages.

Pour notre part, ce travail se démarque de tous les autres travaux par le fait qu'il vient contribuer à l'amélioration des conditions de vie de la population de Bashali Kaembe par le processus d'octroi des microcrédits

0.2. PROBLEMATIQUE

L'homme depuis jadis a été appelé à confronter des innombrables problèmes quelques soit dans le milieu rural ou urbain, dans le seul but de satisfaire les besoins fondamentaux, mais aussi de réduire le taux de la pauvreté en vue de survivre.

En Europe, juste à la fin du XIXe S, les microcrédits constituaient une base de développement. Ce système a été développé par le prof d'économie Muhamed YUNUS, au cours de 30 dernières années. En 1976, il créa la Banque GRAMEEN organisme qui propose des prêts aux plus pauvres selon l'ONG « the Microcreditsummitcampaign » les microcrédits présentaient 11 milliards de dollars et compte 190 millions de clients fin 2009. Parmi lesquels 140 millions de femmes (74%) ou encore 128 millions de clients les plus pauvres, parmi lesquels 105 millions des femmes les plus pauvres (82%).(CLAUDINE BAGALWA 2008,P2)

En France 12 mille microcrédits ont été accordés durant l'an 2010 pour des prêts de 6000 euros au maximum avec le taux d'intérêts d'environ 9,7% et un taux de remboursement de 94%.

La problématique des microcrédits est devenue une préoccupation de plusieurs personnes dans le monde, le but est de développer le milieu rural comme le milieu urbain, c'est ainsi que l'ONU a déclaré l'an 2005 comme l'année internationale des microcrédits car il a beaucoup contribué à l'allègement de la pauvreté dans les pays qui ont pratiqué et amélioré les microcrédits. (Muhamed FASKA, 2006, wikipedia).

En Mars 2011, la GRAMEEN BANK a accordé environ 1O milliards de dollars de crédits à plus de 8,3 millions des membres, c'est pourquoi depuis 1999 la méthodologie de crédits adoptée par les IMF prend de manière croissante la forme d'un produit individuel flexible, ressemblant plus aux produits bancaires.

La forme choisie à l'origine était basée sur la méthodologie de crédit collectif, utilisant les mécanismes d'épargne locale et de caution solidaire et la supervision des pairs pour couvrir les risques des crédits (KUVITUANGA Djibril, 2007.)

L'UNESCO a fait un constant d'une tragédie silencieuse qui touche 1,2 milliard des personnes fortes de sa mission éthique et intellectuelle, l'organisation s'engage à faire prendre conscience qu'être libre de la pauvreté est un droit humain fondamental, (UNESCO, 2005, P 6).

La misère en soi est une préoccupation des hommes depuis le temps, d'une grande espérance qui mobilise les cultures et toutes les communautés humaines. Les dirigeants du monde réunis à l'occasion du sommet du millénaire en septembre 2000, se sont donné huit objectifs du millénaire dont le premier vise la réduction de la moitié de l'extrême pauvreté et la faim à l'horizon 2015.

MUHAMMED YUNUS (1983), montre que la meilleure ou la bonne méthodologie de parvenir à atteindre cet objectif du millénaire ne peut être qui l'amélioration et la bonne pratique des microcrédits.

MAROY KAMUNTU (2000) a démontré les failles qu'accuse le système d'octroi et de recouvrement, les conséquences de ses faiblesses sur le recouvrement des prêts ; il s'est borné aux faiblesses d'octroi des crédits et analyser l'impact ou l'efficacité socio-économique de ses crédits sur les membres et le développement socio-économique dans la ville de Bukavu.

La dégradation des crédits dans les mouvements coopératifs d'épargne et de crédit qui est due à la sélection des emprunteurs sur base des différents éléments fictifs et des affinités d'uniformisation des crédits, du taux d'intérêt, de l'échéance et de la garantie et de la catégorie socioprofessionnelle.... Tout à la base de défaillance qui crée des incohérences et une défectuosité du système d'octroi et de recouvrement des crédits. En Afrique, précisément au Maroc, la moitié de la population pauvre est petit à petit en train de quitter dans cette pauvreté grâce aux prêts accordés par les IMF et quelques ONGs. C'est pourquoi les Microcrédits sont apparus comme un support essentiel à la réduction de la pauvreté dans le pays en développement.

En République Démocratique du Congo, les ménages essaient de se battre d'une manière et d'une autre dans le seul but d'améliorer leur économie et aller au-delà de ce qu'ils prétendaient. L'une des contraintes d'amélioration des conditions de vie serait l'absence des services financiers inclusifs pouvant supporter et orienter les bénéficiaires des prêts. Voilà donc qu'en RDC un domaine se prête à une telle évolution, celui des micro-entreprises. Si hier, en effet la femme congolaise jouait un rôle marginal dans le développement de l'économie formelle, aujourd'hui du fait de la crise multiforme dont le pays est miné, son apport devient de plus en plus prépondérant dans la vie économique.

C'est pourquoi pour faire face à tout cela les ménages font recours aux microcrédits pour assurer la survie. Le secteur informel du groupement de Bashali Kaembe est devenu le refuge de tous les ménages pauvres et bénéficiaires des MC. Mais alors le secteur informel génère 80% de l'ensemble d'activités du point de vue de nombre de personnes, alors que le secteur formel n'en utilise que 20% environ. La majorité de la main d'oeuvre opérant dans le secteur informel est composée des femmes, parmi les activités effectuées par cette catégorie pour la vie, une grande partie est soutenue les microcrédits.

Nous trouvons actuellement dans le groupement de Bashali Kaembe, plusieurs ONGD octroyant des microcrédits aux ménages vulnérables, tel est le cas de World Relief

Les ménages cherchent à améliorer leurs modes de vie à travers les activités purement économiques soutenus par les microcrédits.

Ainsi certaines questions constituent le fil conducteur de notre étude. Il s'agit des questions suivantes :

1. Quelle est la contribution des microcrédits octroyés par World Relief à l'amélioration des conditions de vie des ménages de Bashali Kaembe ?

2. Quelles sont les difficultés rencontrées dans le processus de l'octroi des Microcrédits octroyés par World Relief à Bashali Kaembe ?

3. Quelles sont les stratégies pouvant aider les bénéficiaires des microcrédits octroyés par World Relief à améliorer leurs activités économiques ?

0.3. HYPOTHESES

Une hypothèse est envisagée comme étant une réponse provisoire que les chercheurs formulent à sa spécificité de recherche (KINYATA, 2011).

C'est également une proposition des réponses à propos de l'objet de la recherche formulée en des termes tel que l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse (MULUMBATI, 1988, P 21).

Eu égard aux questions de la problématique, nous émettons les hypothèses suivantes :

1. Les microcrédits contribueraient à l'amélioration des conditions de vie des ménages s'ils satisfaisaient les besoins socio-économiques des ménages et s'ils favoriseraient l'auto-prise en charge des ménages bénéficiaires.

2. Les difficultés rencontrées dans le processus de l'octroi des microcrédits seraient le taux d'intérêt élevé, le délai de remboursement non respecté par les bénéficiaires, les taxes exorbitantes, le manque des notions d'épargne et d'investissement de la part des bénéficiaires.

3. Les nouvelles orientations des structures de micro-finance pour l'auto-prise en charge des ménages de Bashali Kaembe pourraient améliorer les conditions de vie de ma population de Bashali Kaembe.

0.4. OBJECTIFS DU TRAVAIL

a) Objectif global

Ce travail vise à contribuer à l'amélioration des conditions de vie de la population de Bashali Kaembe par le biais des microcrédits.

b) Objectifs spécifiques :

Ø Déterminer l'impact des microcrédits sur le bien-être socio-économique des ménages de Bashali Kaembe.

Ø Déceler ces difficultés rencontrées par World Relief dans le processus de l'octroi des microcrédits.

Ø Proposer les stratégies pour améliorer les activités économiques des bénéficiaires des microcrédits octroyés par World Relief

0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

1. Choix du sujet

Notre sujet n'a pas été choisi fait aléatoirement, mais il nous a été dicté par la situation d'instabilité économique que traverse nombreux de pays du monde, notamment la RD Congo. Mais aussi nous avons voulu apporter soutien aux innombrables difficultés auxquels les bénéficiaires des microcrédits se heurtent et les voir améliorer leurs modes de vie.

2. Intérêt du sujet

- Intérêt personnel : Ce travail a comme intérêt de montrer l'impact surtout économique des microcrédits sur la vie de la population de Masisi en général et celle de Bashali Kaembe en particulier.

- Intérêt socio-économique : Ce travail pourra aider les IMF à améliorer leurs méthodes de travail et de bénéficier plus davantage et de confiance en portant le plus de services à leurs clients, mais aussi d'accroître les revenus des bénéficiaires des microcrédits et à l'amélioration des conditions de vie de la population de Bashali Kaembe et d'ailleurs.

- Intérêt scientifique : Ce travail est un résultat d'une recherche fouillée et constituant un document de référence aux chercheurs intéressés par la question des microcrédits.

0.6. DELIMITATION DU SUJET

Nous menons cette étude dans le groupement de BASHALI KAEMBE, territoire de MASISI, province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo.

Cette étude traite sur la contribution des microcrédits octroyés par les ONGs à l'amélioration des conditions de vie des ménages, cas de World Relief, et les données prises en considération seront celles de la période allant d'octobre 2014 jusqu'en septembre 2015.

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion générale, ce travail comporte 3 chapitres suivants :

Ø Le premier chapitre traite de la présentation du groupement de BASHALI-KAHEMBE et le cadre conceptuel et théorique des microcrédits ;

Ø Le deuxième présente l'approche méthodologique, présentation et discussion des résultats de l'enquête ;

Ø Le troisième chapitre propose des stratégies de l'amélioration de conditions de vie de la population de Bashali Kaembe.

0.8. CONTRAINTES

Lors de notre élaboration de présent travail, nous nous sommes heurtés à des nombreux obstacles tant matériel, financier que temporel dont les plus importants se résument comme suit :

ü Du point de vue matériel, l'insuffisance des moyens (surtout financiers), a été un handicap pour effectuer divers déplacements de recherche, ce qu'explique le non accès à certains documents utiles pour notre recherche

ü Interprétation des réponses au questionnaire d'enquête suite à la langue (française) de ces derniers.

ü Surcharge due à la combinaison des cours, des examens, recherche documentaire, élaboration du travail

ü La non disponibilité de certains enquêtés et d'autres affichant une indifférence à notre égard

CONCLUSION

Nous devons signaler que dans ce premier point de notre travail, nous nous sommes bornés sur quelques éléments préliminaires c'est ainsi que nous avions remarqués que c'est ne pas seulement les milieux urbains qui sont touchés par divers problèmes mais également les milieux ruraux. Après notre constatation la pauvreté est l'élément commun dans les deux milieux c'est pourquoi certains ménages essaient de combattre cette pauvreté par le biais des microcrédits. Excepté l'introduction générale et la conclusion générale, ce travail comporte 3 chapitres qui seront exploités dans les pages suivantes...

CHAPITRE I : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET GENERELITES SUR LE SUJET

I.1. MONOGRAPHIE DU GROUPEMENT BASHALI KAEMBE

I.1.1. ASPECT PHYSIQUE

I.1.1.1. Situation géographique

Bashali Kaembe est un groupement situé dans la collectivité /Chefferie des Bashali et Territoire de Masisi au Nord -Kivu en RDC. Il s'étend sur une superficie de 187km2 et compris entre 20 18 et 30 latitude Sud (L.S) et 290 23 et 300 longitude Est (L.E).

Ce groupement est limité:

Ø Au Nord : par le groupement Bashali Mokoto ;

Ø Au Sud : par la collectivité secteur des Bahunde ;

Ø A l'Est  : par le Territoire de Rutshuru ;

Ø A l'Ouest : par la collectivité Osso.

Toutes ces limites sont naturelles et la plupart d'entre elles sont des rivières, notamment : Osso/ Rushoga à l'Ouest, ainsi qu'au Nord - Sud la rivière Bushenge ; en outre, le groupement est séparé du territoire de Rutshuru par une prolongation du Parc National des Virunga, tandis qu'au Sud -Est, on rencontre une gamme de pâturages et fermes à exploitation bovine.

I.1.1.2. Relief et Climat

a. Relief

Le groupement Bashali Kaembe est dominé par un relief montagneux , faisant presque partie de la chaine de montagne de Mitumba. Toutes ses périphéries sont à prédominance montagneuse. De cela, nous retenons les sommets de Buramo, au sud avec 1980m d'altitude, toute la partie occidentale qui est constituée par une chaine de montagnes rocheuses très accidentées appelées «  Mpanamo », elles surplombent les villages Gasura, Ruvumbu, Dagaza, Busihe et Lushebere. La partie centrale connaît une altitude comprise entre 1850m et 2200m ; à partir du centre commercial Muheto qui se trouve à une altitude la plus basse en BashaliKaembe.

b. Climat

Partant de son emplacement géographique vis - à - vis de l'Equateur, 20 18 et 30 latitude Sud, Bashali Kaembe connaît un climat tropical humide. Néanmoins, le relief de montagne conditionne ce climat. Il se manifeste par deux saisons ; en occurrence : la saison pluvieuse et la saison sèche. Au cours de l'année, ces deux saisons se répartissent de la manière suivante :

· Saison pluvieuse : qui est plus longue ; elle va de Mi- Mars jusqu'en Mai, puis de Septembre à Mi- Décembre.

· Saison sèche : caractérisée par un soleil ardent. Cette saison va de Juin en Août.

Au milieu de ces deux saisons, Bashali Kaembe traverse une période transitoire caractérisée par une pluviométrie en alternatif avec une sécheresse ; cette période va de Mi -Janvier à Mi - Mars.

I.1.1.3. Le sol et sous - sol

a. Le sol

Comme sur toute étendue des régions tropicales humides d'altitude de la République Démocratique du Congo, spécialement en Province du Nord- Kivu, le Groupement Bashali Kaembe présente un sol à prédominance humique, avec une tendance sablonneuse au centre, au Nord et à l'Ouest, pendant que la partie Sud - Est présente un sol volcanique. A travers l'activité agropastorale qui se visualise à partir de la surexploitation par fermage, métayage et pâturages de faibles dimensions dans ce groupement, les sols sont peu lessivés. Le potentiel de fertilité de ces sols est faible ; ils sont sensibles à l'érosion suite à leur faible profondeur.

b. Le sous - sol

Les sous - sols de Bashali Kaembe sont pauvres. C'est avec l'avènement de l'AFDL en 1994 que le coltan de faible tintarol a été découvert à KAUSA. En 2010, il y a eu découverte de la cassitérite dans la partie Nord - Est Groupement , précisément dans les collines de Gatovu. L'exploitation artisanale de ces ressources minières occasionne aussi la dégradation de l'environnement en ce milieu.

I.1.1.4. Précipitations, températures et vents

a. Précipitations

Bashali Kaembe reçoit des précipitations presque irrégulières, d'autant plus qu'il régénère un climat tropical humide. Les données pluviométriques moyennes dans ce groupement s'élèvent à 6000 mm par an.

Le nombre de jours de pluie et les quantités d'eau recueillies varient selon les saisons. Dans ce groupement, la détermination maximale de la quantité d'eau n'est pas fonction de la pluviosité annuelle. En effet, d' une part, à cause du déboisement exacerbé , les pluies y sont rares ; elles sont étalées sur une longue période de l'année avec des poches de sécheresse. Cela pose de sérieux problèmes d'évaporation au cours de la saison pluvieuse qui parvient même à réduire la disponibilité en eau en faveur des cultures disponibles dans le milieu.

D'autre part, il arrive des moments que les pluies deviennent très abondantes et concentrées pendant une très courte durée. Il pose encore des problèmes d'usage d'excès eau dans le cycle normal des plantes cultivées sur le lieu. Néanmoins, ces irrégularités reflètent une pluviométrie capricieuse rendant difficile le calendrier des activités agricoles au sein du groupement Bashali Kaembe.

b. Températures et vents

Ils varient aussi selon les saisons. En saison pluvieuse, les températures moyennes sont comprises entre 28 et 32 degrés Celsius, alors qu'au cours de la saison sèche, elles oscillent entre 34 et 38 degrés Celsius. L'amplitude thermique est estimée à 8,14 degrés Celsius (source : rapport annuel bureau du gpt B K, 2013)

Quant aux vents, pendant la saison sèche, nous assistons fréquemment à un déplacement d'un air léger, sec et dominant, en provenance du Sud - Est du groupement, ils occasionnent l'érosion éolienne sur ce sol volcano - sablonneux et permet souvent une maturation prématurée des cultures disponibles dans le milieu ; les feuilles d' haricot, de soja, des choux et celles d'autres cultures maraîchères jaunissent avant la maturité proprement dite.

I.1.1.5. Végétation

Par rapport à sa situation géographique, vis - à - vis de l'Equateur, Bashali Kaembe est couvert par deux catégories de végétations ; ci- après :

· Une forêt moyennement danse prise comme prolongation du parc National des Virunga(PNVi) en sigle ; nous la retrouvons à l'Est du groupement. Cette verdure couvre trois entités ; à savoir : Tebero, Lujebeshi et Karashyi ;

· La savane boisée : on ne saurait perdre de vue sur les arbres dans le milieu et qui sont d'une importance capitale dans la construction(bois, planches), mais aussi pour le bois de chauffage (comme unique source d'énergie dans la contrée) ; c'est notamment : l'eucalyptus, le cipres, le grevellia, etc.

I.1.1.6. Hydrographie

Le groupement est parsemé de plusieurs cours d'eau. L'ensemble de ceux-ci intermittents constitue un réseau hydrographique peu dense à travers le groupement. Ce réseau conduit ses eaux dans le fleuve Congo via la principale rivière appelée Rushoga /Osso en coalition avec la rivière Mweso dont la source se retrouve dans le Territoire de Rutshuru. Les cours d'eau visiblement reconnus sont : Muhongozi, Rukara, Gakenke, Marimbi, Maryoha, Bitonyanga, Kaniogo, Mitagato, Gishwati, Tunda, Bidakebuka, Tebero,Rwambeho, Gasayo, Bushenge, Karandura, Gatyazo, Mutura et Gatogota.

Le régime de ces cours d'eau est calqué sur les précipitations dont les variations influent sur leur volume. Ainsi, les périodes des crues correspondent aux mois de Mars, d'Avril et les mois de Septembre, Octobre et Novembre. Ces échéances climatiques sont caractérisées par des glissements des terres arables et d'autres catastrophes naturelles très sensibles à la vie humaine ; alors qu'en période d'étiage, les activités agropastorales provoquent une dégradation continue du couvert végétal qui les abritent.

I.1.2. ASPECT DEMOGRAPHIQUE

Cet aspect retient les statistiques, l'organisation socioculturelle et le mouvement de la population au sein du Groupement Bashali Kaembe.

I.1.2.1. Statistiques de la population du Groupement Bashali Kaembe par localité dès 2012 à 2014

TableauI  Tableau synoptique de l'évolution démographique de Bashali Kaembe

N0

Localités

2012

2013

2014

H

Fe

G

F

H

Fe

G

F

H

Fe

G

F

1

Busihe-Kalonge

2258

2606

4585

4988

2455

2817

6587

6302

3005

3113

7679

6741

2

Mutobo

904

1104

2974

2977

916

1974

3680

5286

1820

2025

4198

5909

3

Tunda- Lubare

1060

1507

2007

3146

1104

1740

3231

3972

1591

1700

4007

4292

4

Nyamitaba

1981

2031

3031

5996

2000

2407

5717

6600

2401

2600

6602

6788

5

Burungu

1624

1773

6140

6531

2007

1875

7809

7086

2833

2904

7500

7557

6

Musongati

1233

1428

4323

4025

1922

1671

5992

4964

2301

2599

6368

5203

7

Lushangi- Buramo

1860

1852

2260

3938

1905

2004

3011

4014

2267

2581

3971

4540

TOTAL

10920

12301

25320

31601

12309

14488

36027

38224

16218

17522

40325

41030

TOTAL GENERAL

80.142

101.048

115.095

Source : Rapport duBureau de l'Etat civil de Nyamitaba, Déc. 2014

Commentaire : Au vu de ce tableau, il est à noter que la population en groupement Bashali Kaembe connaît un accroissement rapide. Cet accroissement s'explique d'une part, par une forte natalité dans la groupement et d'autre part, par les migrations. Vu que la délimitation temporelle de notre recherche est triennale dont l'échéance va de 2012 à 2014, les données statistiques recueillies pour cette échéance, présentent des écarts remarquables. D'une manière systémique, en 2012, Bashali Kaembe comptait seulement 80.142 habitants ; en 2013, on a enregistré 101.048 habitants ; et enfin en Décembre 2014, nous avons rencontré 115.095 habitants répartis dans différentes localités.

En effet, pour comprendre cette explosion démographique, il est à noter que beau nombre d'habitants viennent des autres coins du Territoire de Masisi à cause de l'insécurité. Nous assistons à un déséquilibre et/ou une inégalité dans la répartition spatiale de cette population, avec une concentration très sensible dans des centres commerciaux et dans quelques agglomérations les plus visibles à travers le Groupement, en occurrence : le Centre de Muheto, Nyamitaba, Burungu, Kausa, Kalonge, Busihe, Kibugu, Butendere, etc.

I.1.2.2. Organisation politico administrative du Groupement BashaliKaembe

BashaliKaembe est chapeauté par un Chef de groupement dont le pouvoir est coutumier. Celui - ci s'occupe des affaires civiles et foncières. Il travaille en étroite collaboration avec le chef de collectivité et d'autres cadres tant administratifs que militaires de la contrée.

Ainsi, Bashali Kaembe est composé par sept localités, telles que signalées dans le tableau no 1 reprenant les données statistiques de la population. Chaque localité à son tour est constituée par des collines ; ces dernières en villages, puis les villages en 10 maisons.

Illustration schématique d'organisation politique de BashaliKaembe

CHEF DE GROUPEMENT

Groupement

Localité

CHEF DE LOCALITE

NOTABLE OU CAPITA

Collineou

Notabilité

SOUS NOTABLE OU SOUS CAPITA

Village

NYUMBA KUMI

10 Maisons

Tableau II : Succession du règne des Chefs de Groupement sur BashaliKaembe

No

ECHEANCE

NOM ET POST- NOM

01

1988 - 2006

BAHATI KAEMBE MAPFUMO Noé

02

2006 - FEVRIER 2015

Willy TUMAINI KAEMBE

03

DE FEVRIER 2015- A NOS JOURS

KAEMBE IDY MUTIMA WAKIHUHO

Source : Archive de l'historique politico - administrative du Gpt B - K, 2007/ Radio KIVU 1.

Observation 

En observant ce tableau, nous constatons que, la gouvernance du Groupement Bashali Kaembe est purement héréditaire. Le pouvoir coutumier se transmet à partir du père au fils.

Par ailleurs nous avons aussi le tableau suivant qui reprend les noms propres des chefs de localités constituant ledit Groupement.

I.1.3. ASPECT ECONOMIQUE

En examinant les facteurs naturels (relief, climat, sol et hydrographie) de Bashali Kaembe, nous constatons qu'il est un Groupement à vocation agro-pastorale. D'autres activités comme le commerce, l'exploitation minière,... bien que qu'indispensables à la vie de l'homme, y sont secondaires.

I.1.3.1. Agriculture

Dans le Groupement Bashali Kaembe, les plantes cultivées ne sont que vivrières. Les cultures d'exploitation ou cultures industrielles sont presque inexistantes, sauf dans certains coins (Busihe, Gisovu, Butendere, Rucyo et Buku) où certains chefs des ménages cultivent le tabac, actuellement commercialisé illégalement.

D'où, les cultures prolifiques sont : haricot, maïs, sorgho, millet, petit poids, pomme de terre, manioc, taro, canne à sucre, soja, arachide, patates douces, bananier et plusieurs cultures maraichères (choux, oignons, courges et aubergines). On y trouve ensuite quelques arbres fruitiers, notamment : les avocatiers, goyaviers, pruniers et les citronniers.

Signalons en passant que, sur toute l'étendue du groupement, certaines maladies des plantes persistent toujours ; surtout pour les bananiers (Wilt bactérien) et la mosaïque pour les taros et le manioc.

Plantes fruitières

Tableau IV: Quelques exemples des prix des produits agricoles dans le Groupement Bashali Kaembe

N0

CULTURES DISPONIBLES

Qté/MESURE

PRIX A LA RECOLTE

PRIX DU MARCHE

01

CEREALES

Maïs

1 Sac de 100 kg

28000 FC

30000 FC

02

Sorgho rouge

1 Sac de 100 kg

25000 FC

28000 FC

03

Millet

1.5 kg

2500 FC

3000 FC

04

OLEAGINEUX

Soja

1 Sac de 100 kg

95000 FC

100.000 FC

05

Arachide

1 Sac de 100 kg

100.000 FC

120. 000 FC

06

TUBERCULES

Manioc

1 Sac de 100 kg

30.000 FC

32.000 FC

07

Pomme de terre

1 Sac de 100 kg

32.000 FC

35. 000 FC

08

Taro

1 Sac de 100 kg

22.000 FC

26.000 FC

09

FRUIT

Bananes

1 Régime

3000 FC

4600 FC

10

Jus de banane

20 Litres

5000 FC

6000 FC

11

LEGUMINEUSES

Haricot volubile

1 Sac de 100 kg

45.000 FC

47.500 FC

12

Petits poids

1 Sac de 100 kg

90.000 FC

95.000 FC

13

GRAMINEE

Canne à sucre

&&tige

200 FC

250 FC

Source : Rapport des présidents, marchés Muheto et Nyamitaba, Février 2014

Observation : En observant ce tableau, on constate que les prix attribués sont exorbitants par rapport aux conditions de vie de la population dans Bashali Kaembe.. ceci s'explique non seulement par l'explosion démographique, mais aussi par la baisse sensible des produits agricoles due à l'appauvrissement progressif des terres arables, rareté des terres, insuffisance d'encadrement des agriculteurs, l'insuffisance des techniques agricoles les plus modestes, etc.

I.1.3.2. Elevage

Il est du type traditionnel et le plus dominant dans le milieu. Dans ce Groupement, les bétails sont logés et nourris sur des espaces à ciel ouvert, dans des fermes et/ou des champs agricoles de faibles dimensions transformées en pâturages ; alors que les petits bétails vivent sous le toit familial des éleveurs.

Les espèces élevés sont : les volailles, les caprins, les ovins, les bovins et les porcelets. Parmi ces derniers, les effectifs de certains cheptels ont sensiblement diminué suite aux pillages systématiques et à maintes répétition, les guerres interethniques, ainsi que les vols.

Tableau V : Les fermes et pâturages de Bashali Kaembe

NO

NOM DU FERMIER

TYPE D'ESPACE

SUPERFICIE (HA)

CHEPTEL ELEVE

ETAT DE L'ELEVAGE

LIEU

01

MADAME HERLOT

Ferme

453

Bovin, Ovin et équidés

B

Kilolirwe

02

RUJARI

Pâturage

220

Bovin

TB

Kilolirwe

03

Laurent NKUNDA

Pâturage

358

Bovin

TB

Kilolirwe

04

RUGABA

Pâturage

112

Bovin

TB

Kilolirwe

05

RUJUGIRO

Ferme

352

Bovin

TB

Kilolirwe

06

KARAHAMUHETO

Ferme

203

Bovin, Ovin

B

Kilolirwe

07

RUGAYI

Pâturage

28

Bovin et Caprin

TB

Kanyatsi

08

MUTONGORO

Pâturage

46

Bovin

B

Tebero

09

MIGONDERO

Pâturage

22

Bovin

B

Mihanga

10

PAROISSE DE NYAKARIBA

Pâturage

55

Bovin, Ovin et caprin

TB

Mutanda

11

NZABIRINDA

Pâturage

35

Bovin

B

Rwuve

12

BIHUTU

Pâturage

6

Bovin

B

Mutanda

13

KATAGURUTSE

Pâturage

38

Bovin

AB

Ruvumbu

14

GATAMBIYE

Ferme

26

Bovin, Caprin

TB

Buku

15

NGAMIJE

Pâturage

46

Bovin et Ovin

TB

Rucyo

16

RINGEZE

Pâturage

53

Bovin

AB

Gatovu

17

NDABARINZE

Pâturage

7

Bovin

TB

Gasasa

18

BAZIMENYERA

Pâturage

4

Bovin, Caprin

B

Kibirwa

19

JEREDI

Pâturage

5

Bovin

B

Kanyatsi

20

NSABIMANA

Pâturage

5

Bovin et Ovin

B

Kishebere

21

RYIVUZE NTAHO

Pâturage

50

Bovin

B

Gasasa

22

BITEGETSIMANA

Pâturage

25

Bovin

B

Musongati

23

BAHIRE Victoire

Pâturage

20

Bovin

B

Kausa

24

RUHUNGANDE

Pâturage

22

Bovin

B

Kausa

25

GAHEMBE

Pâturage

42

Bovin

B

Tunda

26

NSENGIMANA Jean

Pâturage

12

Bovin

B

Gashwati

27

KIMANUKA

Pâturage

55

Bovin

TB

Buramo

28

RUJARI

Pâturage

49

Bovin

B

Mwumb

29

BIVEGETI

Pâturage

12

Bovin

TB

Butendere

30

MBOGO

Pâturage

10

Bovin

AB

Busihe

31

MUNDA

Pâturage

28

Bovin

B

Gatimba

32

MUNYEMBABAZI

Pâturage

18

Bovin

AB

Busihe

33

MPFIZI

Pâturage

30

Bovin

AB

Buku

34

MUNYINYA

Pâturage

14

Bovin

AB

Mugano

35

BUREGE

Pâturage

15

Bovin

AB

Bushenge

36

BAGUMA

Pâturage

15

Bovin

AB

Busihe

37

BIRENGE

Pâturage

6

Bovin

AB

Kibugu

38

MBUMBA

Pâturage

5

Bovin

AB

Kibugu

39

KAZIMOTO

Pâturage

57

Bovin et Ovin

B

Burungu

40

RUGAYI

Pâturage

30

Bovin, Ovin et Caprin

TB

Tunda

41

KAJIBWAMI

Pâturage

65

Bovin, Ovin et Caprin

B

Buramo

42

BAZIMAZIKI

Pâturage

32

Bovin

B

Kalonge

43

NZABIRINDA

Pâturage

22

Bovin

TB

Nyamitaba

44

KANYENZI

Pâturage

82

Bovin

B

Mihanga

45

EGLISE ADVENTISTE KANYATSI

Pâturage

15

Bovin, Ovin et Caprin

B

Kanyatsi

46

GASAZA

Pâturage

25

Bovin, Caprin

TB

Buramo

47

Sylvestre KINYATA

Pâturage

8

Bovin

TB

Rukara

48

NDABIRUZI

Pâturage

30

Bovin, Ovin

B

Gasura

49

SEMAKUBA

Pâturage

75

Bovin

B

Tebero

50

TIPE Jeannot

Pâturage

33

Bovin

B

Tebero

51

RURIHO GAHIRE

Ferme

366

Bovin

AB

Karashi

52

SEKIMONYO

Pâturage

34

Bovin

B

Bujagata

TOTAL

-

3.356

-

 

-

Source : Rapport du Vétérinaire du Groupement B/K, Kausa, Février 2014

Observation : Ha : Hectare ; TB : Très Bien ; B : Bien ; AB : Assez Bien.

En observant ce tableau, nous constatons que les fermes et les pâturages occupent une superficie considérable dans le Groupement BashaliKaembe. 3.356 Hectares sur 18700 Hectares que compte le Groupement, soit 11.8% de la superficie totale.

Cependant, seulement 15 sur 53 pâturages et fermes identifiés dans BashaliKaembe, soit 28.3% répondent favorablement aux normes pastorales ; 26 autres, soit 49 % sont moyennement biens, tandis que les restants, soit 22.9 % de la superficie occupée par les pâturages et fermes ne sont que des concessions présentant l'image de pâturages, avec une faible proportion de cheptels ; elles sont remarquablement abandonnées et presque inexploitées.

Notons en passant que toute cette superficie occupée par l'activité pastorale, bien qu' elle est importante dans l'amélioration de la vie socio-économique de la population, elles constituent une des sources majeures justifiant la carence des terres arables au sein du Groupement Bashali Kaembe. Ainsi, l'analyse de l'approche systémique dans la lutte contre l'infertilité du sol nous conduit à évoquer les vraies causes d'infertilité. L'établissement de surpâturage suivi d'une explosion démographique amène parfois à faire régresser les secteur agricole sur lequel est fondée la vie humaine en milieu rural.

I.1.3.4. Transport, Commerce et Autres secteurs

a. Transport :seule la voie routière ouvre le Groupement aux autres coins de la Province du Nord - Kivu. Bashali Kaembe est traversé par une seule route principale reliant la ville de Goma au centre territorial de Masisi via Nyamitaba et Muheto. Les routes secondaires sont fragiles et la circulation n'est disponible que pendant la saison sèche ; celle pluvieuse les rend boueuse, ravinées et s'effondrent sous l'effet des érosions ; les ponts en bois et généralement mal construits, sont régulièrement emportés par les eaux, alors que le réseau routier constitue incontestablement un aspect important dans le développement par la commercialisation et évacuation des produits agro- pastoraux vers les centres de consommation.

En effet, au cours de la période pluvieuse, le transport est pénible ;(dorsal et/ou sur la tête).

b. Commerce : celui-ci est exercé grâce aux marchés de Muheto, Nyamitaba, Kausa et Burungu, alimentés par d'autres que nous rencontrons dans diverses agglomérations difficilement accessibles, notamment : Busakirwa, Gasura, Busihe, Kise, Kalonge et Rujebeshi. Dans ces mini marchés, nous y rencontrons des produits agro - pastoraux et des produits manufacturés en petite quantité.

Notons en passant que Muheto, Nyamitaba, Kausa et Burungu sont des centres de négoce du Groupement. C'est dans ceux - ci que se concentre une grande population constituant BashaliKaembe. En outre, ils constituent des carrefours des voyageurs en provenance de Goma, Kitshanga, Masisi centre, Walikale, Bukavu, Butembo, etc.

c. Secteur minier : l'exploitation minière dans le Groupement BashaliKaembe est artisanale et clandestine. Celle en vogue est surtout le Coltan et la Cassitérite découverts dans les collines de Gatovu ; ils contribuent tant bien que mal à l'avancement des centres commerciaux au sein dudit Groupement ainsi qu'ailleurs. Ce qui résulte de l'adaptation des techniques à appliquer et à tenir compte de l'avoir paysan.

d. Artisanat : Il est actuellement pratiqué par une minorité de la population à cause d'une faible technologie et le manque d'encadreurs orientés dans ce secteur. Les diverses activités de l'artisanat rencontrées dans ce Groupement sont : forge, maçonnerie, charpenterie, etc.

I.1.4. INFRASTRUCTURES ET HABITAT

Dans ce Groupement, nous rencontrons un problème d'eau avec acuité. Plusieurs sources ne sont pas aménagées surtout dans les localités Tunda/ Rubare, Buramo, Musongati et Busihe/Kalonge. Nous y trouvons certaines déjà aménagées par des ONGD (World Vision et Caritas Développement). Dans certains coins de la contrée, la population effectue au moins une heure et plus pour accéder à une eau potable.

Les infirmiers titulaires des différentes structures sanitaires n'ont pas pu fourni des informations exactes par rapport au nombre des sources qui desservent la population de Bashali Kaembe du fait que ce dernier est à cheval de trois zones de santé (Mweso, Masisi et Kirotshe).

Tableau VI. Les sources d'eau potable à Bashali Kaembe

SOURCES

NOMBRE

LOCALITE

VILLAGE DESSERVIS

AIRE DE SANTE

AMENAGEES

09

Nyamitaba

Kishebere

KANYATSI

NYAMITABA

et

RUSHINGA

Kanyatsi

Nyamitaba

Kiringo

Mutanda

Rugaragara

Kabuga

Rukwi

Kanzenze

Mihanga

Rushinga

01

Busihe/ Kalonge

Muheto centre

MUHETO

03

Burungu

Burungu centre

BURUNGU

Rujebeshi

Burungu I et II

Nyakabingo

NON AMENAGEES

05

Musongati

Musongati

KAUSA

Rubare

04

Busihe /Kalonge

Busihe

MUHETO

Gatyazo

Mburamazi

Rucyo- Kishebere

Buku

06

Tunda / Buramo

Mpanamo

KAHANGA etKITSULE

Munyinya

Gasura

Matovu

Lushebere II

Source : Bureau Caritas Développement Projet WatsanMasisi, Février 2010

Caritas Développement en partenariat avec les zones de santé rurales (ZSR) de Mweso, Masisi et Kirotshe, assure des activités d'adduction gravitaire qu'ils ont réalisées. Aussi World Vision, en partenariat avec CAAP/ Tujitegemee (ONGD locale), dans ses projets d'urgence et de santé communautaire, avait commencé à mettre en place ses premières oeuvres en aménageant certaines sources d'eau potable dans ce Groupement ; en matière d'approvisionnement en eau potable, ils avaient fait quelque chose, mais qui n'est pas tout à fait satisfaisant pour la population.

I.1.4.2. La santé

a. La médecine moderne

Le Groupement Bashali Kaembe est doté de 09 centres de santé, de 08 postes de santé repartis dans presque toutes les localités. Seulement, dans certains coins de ce Groupement, les patients effectuent un long trajet pour accéder aux soins médicaux.

Tableau VII: Les structures sanitaires du Groupement Bashali Kaembe

No

LOCALITE

CENTRE DE SANTE

POSTE DE SANTE

01

Busihe/Kalonge

· Kalonge

· Muheto

· Busihe

· Miseo/Kitambi

02

Nyamitaba

· Kabalekasha

· Nyakariba

· Kanyatsi

· Nyamitaba

· Kilolirwe

· Rukwi

· Rushinga

03

Burungu

· Burungu

· Kibugu

· Rwashoga

04

Mutobo

· Kahanga

· Rushuli

05

Tunda/Lubare

_

· Mpanamo

06

Musongati

· Kausa

_

07

Mutobo

· Kahanga

· Rushuli

Source : Nos recherches sur le terrain, Février 2014

Comme dit ci-haut, les présents centres et postes de santé sont repartis dans les localités constituant le Groupement BashaliKaembe. Ces derniers sont supervisés par trois bureaux des zones de santé, notamment : BCZS de Kirotche, BCZS de Masisi et BCZS de Mweso.

Malgré la supervision, il est à noter que ces structures sanitaires souffrent de l'insuffisance et parfois carence d'équipement sanitaire. Quelques matériels d'ordre médical y sont rares ; cependant, elles nécessitent un appui. Cet état de chose est dû aux pillages et à l'insécurité perpétuelle que connait cette contrée. Par ailleurs, nous constatons aussi l'existence d'un centre nutritionnel installé dans CSR de Nyakariba ; il a été initié et supervisé par Save the Children en collaboration avec le BCZ/ Masisi. Ce centre réglemente une Unité Thérapeutique Nutritionnelle Ambulatoire (UNTA) et l'Unité Nutritionnelle de Supplémentassions (UNS) en sigle.

b. La médecine traditionnelle

A côté des institutions sanitaires, la médecine traditionnelle s'est taillée une part importante dans le système de soins à apporter aux malades dans le Groupement Bashali Kaembe. Cette science soit acquise par hérédité, soit par expérience ou même par étude personnelle est surtout une pratique naturelle. Les guérisseurs utilisent des herbes sous forme directe en vertu de leurs effets naturels et de leurs compositions chimiques. Cette pratique est normalement bonne. Elle devient mauvaise lorsqu'on y introduit des déviations ; c'est à ce moment-là que le charlatanisme, la magie, l'usage de faux remèdes s'observe dans cette pratique. C'est à ce moment-là que le pratiquant sera appelé féticheur ou devin et non guérisseur.

c. Education

Dans ce Groupement, les enseignements classiques sont assurés par certaines confessions religieuses (catholiques, Adventistes jour, Protestantes, Anglicans, etc. quant aux écoles officielles, elles sont assurées par l'Etat Congolais.

Par ailleurs, Bashali Kaembe a été doté d'une éducation de haute valeur, avec implantation de l' Institut Supérieur de Développement Rural des Grands Lacs «  ISDR -GL » à Nyakariba depuis 2004 - 2005 et de l' Institut Supérieur des Sciences Agronomiques et Gestion des Exploitations agricoles « ISSAGEA » depuis 2008 - 2009 que Bashali Kaembe a accédé aux enseignements universitaires. Néanmoins le niveau d'instruction reste toujours déficitaire à cause des raisons ci - après :

· Les enseignements ne sont pas suffisamment motivés ;

· Certaines infrastructures scolaires ne sont pas viables ;

· Certains paysans négligents les instructions de leurs enfants par ignorance ;

· La pauvreté grandissante des certains parents limite l'instruction de leurs enfants ;

· Beau nombre d'enfants abandonnent les études à l'âge scolaire pour des raisons des travaux champêtres, des mariages précoces et/ ou de se faire enrôler dans les groupes armées de la place.

Ainsi, Bashali Kaembe est doté de 36 écoles primaires, 15 écoles secondaires et 5 Institutions universitaires bien illustrées dans le tableau ci - dessous :

Tableau VIII : Illustration du Groupement au point de vue éducation

No

Localité

Ecoles Primaires

Ecoles Secondaires

Institutions Universitaires

01

BusiheKalonge

E.P.Osso

E.P.Kalonge

E.P.Busihe

E.P.Ruvumbu

E.P.Kiluku

E.P.Kashali

E.P. Muheto

Inst. Shanye

Inst. Kiluku

Inst. Ruvumbu

-

02

Nyamitaba

E.P. Nyakaliba

E.P. Kanyatsi

E.P. Nyamitaba

E.P. Luala

E.P. Muhongozi

E.P. Rushinga

E.P. Kamatembe

E.P. Shango

E.P. Busasamana I

E.P. Makwira

E.P. Mihanga

E.P. Karambi

E.P. Muyange

E.P.Busasamana II

Inst. Rwamiko

Inst. Nyakariba

Inst. Mapinduzi

Inst. Rushinga

Inst. Kausa

Inst. Kaembe

Inst. Balthazar

ISDR -GL/Nyak.

UPROGL

ISTMGL

ISP/ Kinyatsi

03

Burungu

E.P. Mwandja

E.P. Burungu

E.P. Katoyi

E.P. Bukengere

E.P.Mwumba

E.P.Katovu

Inst. Mwandja

Inst. Bitonga

ISSAGEA

04

Tunda/Lubare

E.P.Kashaki

E.P. Tunda

E.P. Mpanamo

-

-

05

Musongati

E.P. Katsukiro

Inst. Musongati

-

06

LushangiBuramo

E.P.Buramo

E.P.Kavugizo

E.P. Kagobora

Inst. Chabinwa

-

07

Mutobo

E.P. Kahanga

E.P. Mutobo

Inst. 2 Bitonga

Inst. Rushuli

-

Source: Nos investigations sur le terrain, Février 2014

Observation : Au vu de cette illustration, nous remarquons que la localité de Nyamitaba regorge un grand nombre d'institutions scolaires ; pas seulement à cause de son immensité, mais aussi par son accessibilité ; ensuite elle connaît une forte démographie plus que d'autres localités. Par ailleurs, elle constitue un pôle développement et ouverte dans tous ses coins.

Après avoir fait un tour d'horizon dans différentes écoles tant primaires, secondaires que professionnelles, nous avons remarqué que le taux de participation des enfant garçons et hommes est tellement supérieur par rapport à celui des filles et femmes. Ceci de par sa position sociale au sein du Groupement. La femme est presque déconsidérée ; certains parents préfèrent scolariser les garçons que les filles car, d'après eux, il ne sert à rien d'envoyer à l'école une personne qui sera appelée demain pour servir une autre famille outre la sienne.

d. Habitat

L'habitat de BashaliKaembe est prédominé par une construction des maisons en planches avec toitures en tôles ondulées. Dans certains centres de négoce (Muheto, Nyamitaba et Burungu), très peu de maisons sont construites en matériaux durables et quelques autres en semi durables.

Dans la plupart des localités, les maisons sont en banco en bambou avec une toiture en paille et / ou en chaumes.

Par ailleurs, les parcelles ne sont pas clôturées, les tranchées sont mal aménagées, les latrines moyennement aménagées parfois sous la crainte des contrôles effectués par les agents sanitaires, sin dans certains endroits, nous assistons à de carences installations sanitaires.

e. Routes

Dans Bashali Kaembe, il existe quelques routes de desserte agricole, mais qui nécessitent une réhabilitation si pas le traçage des nouvelles. Néanmoins, il est en communication directe avec le Groupement Mokoto et le secteur chefferie des Bahunde à l'aide de sa route principale qui lui permet d'accéder aux échanges tant commerciaux que sociaux avec le monde extérieur.

I.1.4.3. Les ILD, ONGD et Associations de Développement

Bashali Kaembe est un Groupement qui, depuis longtemps, a été enclavé en matière de développement. C'est aujourd'hui qu'il y a naissance de quelques ILD et ONGD dont la plupart d'entre elles sont basées à Nyamitaba, Burungu, Muheto et Kausa. Néanmoins, suite aux perturbations sécuritaires, presque toutes les activités de développement ont été paralysées. Certaines ONGD , malgré leurs actions passives sur le terrain, elles interviennent de temps en temps dans le secteur de reboisement, d'autres dans la prise en charge socio-économique des paysans à travers la distribution des bêtes domestiques aux femmes responsables des ménages, l'octroi des micros crédits,... Néanmoins, leur émergence a bâclé à cause de pillages perpétrés par les groupes armées de la place.

Tableau IX: Tableau récapitulatif des ONGD oeuvrant dans Bashali Kaembe

DENOMINATION

DOMAINE D'INTERVENTION

01

ACODRI

Planification et Développement, Reboisement

02

AVSI

Réhabilitation des infrastructures, Education, Protection de l'enfant

03

BENENFANCE

Droits de l'enfant

04

CAJED

Education, Métier socio professionnels

05

Heal AFRICA

Violences sexuelles

06

JOHANNITER

Santé

07

MSF HOLLANDE

Nutrition, Santé

08

PAM

Sécurité alimentaire

09

PREMIERE URGENCE

Réhabilitation des routes

10

SAVE THE CHILDREN

Nutrition, Santé, Protection de l'enfant

11

WORLD VISION

Sécurité alimentaire, Eau, Hygiène et Assainissement

12

ICODEN

Activités agro pastorales, Réhabilitation des routes, Education, Réconciliation pacifique

13

CARITAS DEVELOPPEMENT

Réhabilitation des écoles, Amélioration de l'habitat, Eau, Hygiène et Assainissement

14

CAP TUJITEGEMEE

Réconciliation

15

WORLD RELIEF

Prise en charge socio-économique et octroi des microcrédits

Source : Nos enquêtes sur terrain, Avril 2014

D'une manière particulière, certaines ONGD, telles que CARITAS , WORLD VISION, AVSI et WORLD RELIEF, présentent des actions les plus visibles à travers le Groupement BashaliKaembe. A partir de ces dernières, quelques infrastructures de base sont moyennement aménagées ; citons par exemple : l'eau, les écoles, la reconstruction du tissu économique par l'octroi de microcrédits, les sensibilisations sur la prise en charge communautaire, etc.

En outre, la mobilisation de ces ONG a suscité la création de quelques mouvements associatifs, en suite elle a motivée pas mal d'initiatives qui avaient été en suspense au sein des autres associations anciennement créées dans la contrée.

Tableau X: Les mouvements associatifs impliqués dans le développement au sein du Groupement Bashali Kaembe

No

ASSOCIATION

SIEGE SOCIAL

FINALITE

01

ACUVI

RUKWI

Répondre aux besoins familiaux des ménages

02

UMOJA

MUHETO

Renforcer l'union entre individus et redynamiser la cohabitation pacifique

03

COOAMU

MUHETO

Valoriser les ressources locales à travers un développement endogène

04

UWAMAMA

NYAKARIBA

Initier la femme à maintenir son ménage à travers les micro- entreprises

05

ASSAGRICOR

RUSHANGI et MUHETO

Valoriser le revenu de l'agriculteur et écoulement facile des produits agricoles sur le marché

06

UWAKAAJI

NYAMITABA

Etablir l'équilibre entre l'agriculteur et l'éleveur

07

COOPROCONYA

NYAMITABA

Promouvoir l'économie de la population à travers l'agriculture et élevage

08

APPRODERI

MUHETO et BUSIHE

Auto prise en charge communautaire

09

AFREMU

RUKWI

Auto encadrement pour améliorer la vie socio-économique du milieu

10

CAAP/Tujitegemee

GOMA, Antenne de Nyamitaba

Auto prise en charge communautaire dans les secteurs de santé, éducation, sécurité, alimentaire, habitat, etc.

Source : Animateur agricole du Groupement, Février 2014

I.2. BREVE PRESENTATION DE WORLD RELIEF

World Relief est un organisme de secours et de développement international. Fondée en 1944 comme le bras humanitaire de la « National Association of Evangelicals », World Relief offre de l'aide aux victimes de la pauvreté, la maladie, la faim, la guerre, les catastrophes et la persécution. L'organisation dont le siège est à Baltimore, Maryland, possède des bureaux dans le monde entier. Il est soutenu par les églises, des fondations et des donateurs individuels, ainsi que grâce à des subventions du Gouvernement des États de l'USAID et d'autres agences.

World Relief sert plus de 4 millions de personnes vulnérables par an et compte plus de 100 000 bénévoles qui participent activement à l'atteinte de leurs communautés de sauver la vie des messages.(World Relief, 2011)

Les programmes de base de World Relief se concentrent sur la micro finance, la prévention du sida et de soins, la santé maternelle et infantile, développement de l'enfant, la formation agricole, la réponse aux catastrophes, la réinstallation des réfugiés et des services de l'immigration.

Au cours des dernières années, World Relief est devenu un leader dans la promotion de la réforme de l'immigration. Plus récemment, Stephan Bauman, chef de la direction de World Relief, a parlé à la table de l'Immigration évangélique. World Relief sur la réforme de l'immigration.

A. Histoire

World Relief a commencé en 1944, lorsque confessions chrétiennes américaines en partenariat avec les Eglises soeurs en Europe déchirée par la guerre pour répondre aux besoins humanitaires critiques. La National Association of Evangelicals établi la commission de secours guerre d'envoyer des vêtements et de la nourriture aux victimes de la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, les dirigeants évangéliques ont décidé que la commission de secours de la guerre devrait continuer à travailler dans l'après-guerre en Europe et dans le monde entier. En 1950, l'agence a été renommé World Relief, et a commencé à se concentrer sur d'autres domaines du développement fournissant des machines à coudre et des formations afin que les veuves de guerre puissent gagner leur vie, la mise en place des cliniques de la tuberculose, et le soutien des orphelinats et des projets de remise en état des terres.

World Relief est actuellement dans 16 pays et possède 24 bureaux américains et sert plus de 4 millions de personnes vulnérables par an. La programmation actuelle comprend: Agro-alimentaire, lutte contre la traite, développement de l'enfant, assainissement de l'eau, de l'assainissement et Wells, interventions lors de catastrophes, Services d'emploi, le VIH / SIDA, la sécurité alimentaire, les services juridiques aux immigrants, santé maternelle et infantile, de la micro finance, de Paix, Refugié Services et épargne pour la vie. World Relief a déjà octroyé des microcrédits a plus de 1 500 familles à l'est de la RDC.

B. Profil des bénéficiaires

Il y a 3 catégories sociales vulnérables qui sont bénéficiaires des microcrédits chez World Relief.

Ø Dans les bidonvilles : veuves, femmes des ménages pauvres, jeunes désoeuvrés, enfants abandonnés.

Ø Habitants des milieux ruraux.

Ø Personnes en situation difficile : déplacés, sinistrés, rapatriés, victimes des violations de droits, prisonniers, ...

Pour octroyer du crédit, World Relief exige ce qui suit :

Ø L'existence d'une organisation de base ayant un comité, les statuts, les règlements d'ordre intérieur, un siège (une structure, c'est-à-dire un chef et des membres).

Ø L'existence d'un comité de l'organisation de base mis en place par une élection.

Ø La signature du contrat de partenariat entre l'organisation de base et le WR.

Les garanties exigées par World Relief sont les suivantes :

- Le cautionnement solidaire, c'est-à-dire tous les membres s'engagent solidairement à rembourser leur dette à l'échéance. WR exige de l'organisation de base d'avoir dans sa caisse :

· Pour le 1er octroi, 10% du montant total demandé.

· Pour le 2e octroi, 20% du montant total demandé.

· Pour le 3e octroi, 40% du montant total demandé.

· Pour le 4e octroi, 60% du montant total demandé.

· Pour le 5e octroi, 80% du montant total demandé.

· Pour le 6e octroi, 100% du montant total demandé.

Comme on peut le remarquer, World Relief décourage toute demande de crédit après le troisième octroi. Quant au taux d'intérêt pour WR, il est de 3% sur le montant de crédit reçu et remboursable mensuellement.

Ce sont des organisations de base qui s'occupent elles-mêmes du recouvrement auprès de leurs membres, en cas de persistance de non remboursement, World Relief recourt à la justice.

Source : World Relief/Goma.

Conclusion

Voilà en bref la description de Bashali Kaembe, l'un des plus grands groupements de Territoire de Masisi et quelques lignes s'agissant de World Relief l'organisation octroyant des microcrédits aux ménages pauvres ou vulnérables pour leur survivre.

I.3. GENERALITES SUR LE SUJET

I.3.1. Définition des concepts

1. Micro finance : ensemble de moyens permettant de mettre à la disposition des populations pauvres un petit capital à fructifier. La finalité de la micro finance est de permettre à cette population de contrôler entièrement son capital pour bénéficier des fruits son labeur.(Etienne Lobela, 2013).)

2. Microcrédit : Consiste à l'attribution de prêts de faible montant à des entrepreneurs ou à des artisans qui ne peuvent accéder aux prêts bancaires classiques. (Google search/microcrédit)

3. Octroyer : selon la finance publique, octroyer est interprété comme une taxe indirecte locale, supprimée en 1943 à Paris (Ahmed Salem et Jean marie, 2005, P.209)Selon Paul Robert l'octroi est une contribution indirecte que certaines municipales étaient autorisées à établir et à percevoir sur des marchandises de consommation (droit d'entrée)(Encyclopedie/Larousse P. 708.)

L'octroi reflète la concession d'une grâce ou faveur en rapport avec le besoin parfois en expiré. Accorder/ synonyme.

4. ONG : Organisation Non Gouvernementale ; C'est une association à but non lucratif, c'est une organisation d'intérêt public qui ne relève ni de l'état ni d'institution internationale; il n'a pas du statut de sujet de droit international. (google.com)

Critères qui définissent une ONG :

- Le but non lucratif de son action,

- Indépendance financière,

- L'indépendance politique,

- La notion d'intérêt public.

Une ONG est une personne morale qui bien n'était pas un groupement qui intervient dans le champ national ou international.(Google /wikipedia)

5. Activité économique : ensemble d'actions que doit accomplir la population humaine afin de satisfaire ses besoins grâce à la production des biens et de services. (Micro-Entreprises créées par les émigrés congolais, 2001)

6. Ménage : vient du latin, mansio (demeure) qui est l'ensemble de personnes partageant le même logement et participent à son économie ; il s'agit souvent d'une famille ou d'une personne seule. (WIKIPEDIA)

7. Epargne : c'est la partie du revenu des ménages non dépensée. Voici d'une manière simple la formule de l'épargne : E= R-C/ (Ancienne définition) (L'Epargne et la Richesse collective? 1969)

Définition moderne : un comportement de sacrifice dans ses consommations dans le but de laisser quelque chose de côté. Considéré que tout le monde est capable d'épargner, c'est l'idéal de la micro finance. (John MEYNARD KEYNES, 1946).

Un acte passif de renonciation « l'individu disposant d'un certain revenu effectué des achats des biens consommables, ce qu'il refuse de dépenser constitue l'épargne. (Etienne Lobela, 2013).

8. Crédit : la faculté d'emprunter le capital d'autrui en échange d'engagement de remboursement et de payer le prix de son emploi à la fin d'une période déterminée ou convenue. Le LAIT 1973/ la fortune pratique informelle d'épargne et de crédit dans les pays en voie de développement. (Petite économie Marchande et phénomène informel, en Afrique, in Nouvelle approche du secteur informel,OCDE 1989)

9. Contribution : Aider de quelque manière que ce soit à l'exécution, au succès d'un dessein d'une entreprise, avoir part à un certain résultat.(LAROUSSE, 2013)

I. 3.2. L'origine du microcrédit

Le microcrédit est '' un facteur de l'évolution paru en 1902, fait référence à l'une des premières expériences de microcrédit tentée en Europe, le Fond des Petites Marchandes de Fleurs et de Cresson(Wikipedia/ Piotr Kropotkine 1902).

Le système a été développé par le professeur d'économie Muhammed Yunus au cours des 30 dernières années. En 1976, le Pr Yunus crée la Grameen Bank, organisme qui propose des prêts aux plus pauvres du Bangladesh, à fin mars 2011, la Grameen Bank a accordé environ 10 milliards de dollars de crédits à plus de 8,3 millions de membres. Yunus a reçu le prix Nobel de la paix 2006.

Lors d'une séance de travaux pratiques d'un cours d'investissement, Muhammad Yunus propose à ses étudiants d'interroger les fabricants de tabourets en bambou des plus proches villages. Les 42 femmes artisanes ont besoin de 27 dollars au total pour développer leur activité. Or toutes les banques refusent de financer ce trop faible montant à des clients a priori insolvables. Yunus déclare avoir eu honte de cette situation et prête la somme de sa propre poche. En permettant aux producteurs d'acheter d'avance le bambou sans subir les variations importantes de prix, ils réussissent à créer des emplois et à rembourser intégralement Yunus.

Depuis 1999, la méthodologie de crédit adoptée par les institutions de micro finance prend de manière croissante la forme d'un produit individuel flexible, ressemblant plus aux produits bancaires classiques. La forme choisie à l'origine était basée sur la méthodologie de crédit collectif, utilisant les mécanismes d'épargne locale et de caution solidaire et la supervision des pairs pour couvrir le risque de crédit. Se sont rapidement ajouté des financements extérieurs reposant sur un système de titrisation des portefeuilles de crédit.

I.3.3. Le système de Micro-finance

I. 3.3.1. Types de crédits

Du point de vue de la distinction, il y a :

- Le crédit de survie : c'est un crédit de moindre importance de part, le montant accordé à un individu pour exercer le petit commerce de survivance. En principe, il permet à la famille de pouvoir subvenir aux besoins alimentaires et de vivre du jour le jour.

Ces crédits sont incapables de générer l'épargne pouvant permettre de satisfaire d'autres besoins et l'échéance de remboursement est de courte durée.

Ces crédits sont appelés « crédits à haut risque » car ils sont plus humanitaires qu'économiques et n'exigent pas d'épargne au préalable. Seul l'instinct de survie du bénéficiaire guide la motivation de remboursement, celui-ci étant fait en nature ou en espèce. Plus pratique par les petits vendeurs, ces crédits s'inscrivent dans le processus d'écoulement de leurs produits.

- Le crédit de subsistance : c'est un crédit qui permet à la famille de se maintenir dans un style de vie moderne en assurant d'abord les besoins primaires et secondaires (alimentation, habillement, soins de santé, logement, scolarisation des enfants).

Concernant l'octroi, l'individu est supposé avoir une activité sur base de laquelle le crédit lui est accordé, en nature ou en espèce selon les activités exercées par l'entreprise de son groupe. Ici l'élément confiance est soutenu par toute une série des mécanismes, objectifs à savoir entre autres : la caution solidaire, le contrat, l'enquête et l'identification, l'hypothèque, le gage, l'épargne et l'étude de rentabilité. Pour tout cela, la formation préalable est donc indispensable.

Quant à ce qui est de l'échéance, le délai de remboursement est relativement court tenant compte du cycle de l'activité et avec un léger taux d'intérêt.

Le crédit de subsistance exige un suivi régulier, ne vise pas une croissance économique compte tenu du montant octroyé, de l'échéance et de l'objet même du crédit. Il ne permet pas l'investissement durable mais limite et contrôle davantage les risques du côté du donateur, les bénéficiaires étant généralement les vulnérables. Pour recouvrer, on fait recours à la pression du groupe.

- Le crédit de Micro-Entreprise : c'est un crédit qui s'adresse à une unité de production. Cette unité de production exige beaucoup de moyens par rapport à ces deux précédents types de crédit et évolue vers une véritable entreprise économique. Ce crédit est accordé en fonction d'une étude de rentabilité de la micro-entreprise et peut donc soutenir plusieurs aspects entre autres les fonds de roulement, la production, la transformation, l'écoulement, etc. Il s'octroie aux entrepreneurs attestés pour financer une activité en cours d'une politique de crédit bien définie.

Ce crédit doit donc générer des bénéfices à recycler dans la production capables de dégager l'épargne et de rembourser le capital emprunté cause pour laquelle il nécessite une bonne organisation, beaucoup de compétences et de capacités de gestion au niveau de l'organisation d'appui et celui de l'Entreprise ou l'échéance de remboursement peut s'étendre à court, moyen ou long terme. Signalons en outre qu'ici les mécanismes de recouvrement des crédits en souffrance sont bien formalisés.

De ce genre de crédit, nous pouvons dire que les organisations d'appui doivent accompagner la micro-entreprise afin de les amener vers les véritables entreprises organisées. Elles doivent aussi mieux cerner les aspects conceptuels de gestion et d'organisation pour mieux accompagner les bénéficiaires.

Du point de vue de la durée d'échéance, on distingue :

- Le crédit à court terme : ce crédit est donné pour une durée ne dépassant généralement pas trois mois. Il est surtout demandé par des entreprises industrielles et commerciales pour compléter les fonds de roulement et est accordé par des banques sous forme d'escompte de commerce.

Normalement ce crédit n'est pas fait pour mettre durablement des fonds à la disposition de son bénéficiaire, mais son rôle et sa fonction consistent à combler les creux momentanés de trésorerie. Dans des cas extrêmes, il peut s'étendre jusqu'à une année.

- Le crédit à moyen terme : c'est un crédit pour une durée située entre une année, trois, voire cinq ans. Ici la distribution est largement assurée par l'appareil bancaire et emploi généralement les effets de commerce.

- Le crédit à long terme : c'est un crédit accordé pour une échéance supérieure à 3 ou 5 ans. Il sert à financer les investissements et est consenti par des banques spécialisées.

Du point de vue de la garantie, on en distingue :

- Crédit mutuel : c'est un type de crédit le plus vieux, on l'appelle aussi crédit Raïffeinsen. « Epargner », c'est le maître mot des mutuels et leurs objectifs est un véritable dogme.

Après plusieurs mois, voire plusieurs années d'épargne préalable, la mutuelle peut vous distribuer des crédits. Cette épargne servira de caution matérielle à l'emprunt ; ce qui permet à l'institution de crédit mutuel d'avoir des liquidités à un prix inférieur au marché financier. Pour cette forme de crédit, l'intérêt financier n'apparaît pas d'une façon claire.

- Le crédit solidaire : Dans ce type de crédit, l'épargne ne joue pas un rôle prépondérant car le principe de départ est qu'il existe une pauvreté sans capacité d'épargne. Ici le crédit vise essentiellement des activités productrices avec des groupes d'individus qui s'engagent solidairement à rembourser le prêt. Ainsi, faut-il dans un premier temps recourir à une subvention pour faire décoller l'activité de crédit ou carrément emprunter sur les marchés financiers. La forme de garantie privilégiée pour ce type de crédit c'est la caution solidaire. (Claudine BAGALWA, 2002)

CHAPITRE II: APPROCHE METHODOLOGIQUE PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS D'ENQUETE

II. 0. Introduction

Comme tout travail de recherche, nous nous proposons d'envisager la manière dont les données seront recueillies sur le terrain et la démarche scientifique qui sous tiendra les traitements et l'analyse des dites informations. C'est dans cette optique que la présente partie de notre travail est réservée à la présentation de l'approche méthodologique devant être utilisée pour l'analyse des données; la deuxième articulation se penchant sur les techniques d'enquête envisagées, la troisième rubrique concerne le déroulement proprement dit de l'analyse des données recueillies.

II.1. APPROCHE METHOLOGIQUE

II.1.1. Cadre de recherche

En vue de bien comprendre notre cadre de recherche, il est à noter que la recherche scientifique est un processus dynamique ou une démarche rationnelle qui permet d'examiner des phénomènes et des problèmes à résoudre et obtenir des réponses ou des solutions plus précises à partir des investigations que ce processus caractérisent par le fait qu'il est systématiquement et rigoureux à l'acquisition des nouvelles connaissances. (KINYATA, 2010)

Ce sujet est choisi dans le cadre de mettre fin aux différents défis rencontrés au sein de nos communautés, d'amener la population de l'auto-prise en charge, de réduire le taux de la pauvreté au sein des communautés mais également dans le cadre d'aider les bénéficiaires des microcrédits à améliorer leurs conditions de vie par le biais des activités économiques qui sembleraient être activités de base de certains bénéficiaires.

II.1.2. Types de recherche

Il existe plusieurs types, mais parmi les types de recherche auxquels que nous nous sommes bornés il y a:

Etudes descriptives et corrélationnelles

Ce type nous a permis de consulter certains chercheurs et parvenir à décrire ou à analyser leurs oeuvres, ces derniers voulant comprendre les effets et la genèse des certains problèmes qui handicapent la population; et en parlant de corrélation on voit la découverte des différentes relations existantes entre les facteurs et / ou les variables.

II.1.3. Méthodes, techniques et outils

II.1.3.1. Méthodes

Ø La méthode descriptive : elle nous a permis de décrire le milieu d'étude en donnant son historique, sa situation géographique, son organisation fonctionnelle et l'explication du processus de l'octroi des microcrédits.

Ø La méthode statistique : celle-ci nous a facilité la collecte des données, la présentation et l'analyse des résultats de notre enquête au sein du groupement de Bashali Kaembe

II1.3.2. Techniques

Dans l'ensemble, ces techniques ont complété les informations obtenues par les méthodes, notamment:

Ø La documentation : elle nous a aidé à réunir, lire et exploiter diverses sources documentaires, notamment les ouvrages, rapports d'activités des ONG, les revues, les notes, les syllabus des cours ainsi que les travaux de fin d'études ayant traits à notre sujet.

Ø Le questionnaire : il nous a permis de récolter les données nécessaires auprès des ménages bénéficiaires des microcrédits et aux agents de World Relief.

Ø L'observation libre : à partir de laquelle nous avons pu découvrir certains aspects particuliers concernant le processus d'octroi des microcrédits.

Ø L'interview : cette technique (support au questionnaire lors de nos enquêtes sur terrain). Nous a permis d'échanger directement avec les différents ménages et différents agents.

II.1.4. Population et choix de l'échantillon

· Population d'étude : la population du groupement de Bashali Kaembe en territoire de Masisi fait l'objet de note étude. Elle a été évaluée à 115 095 des personnes en 2014

· Population cible : les ménages bénéficiaires des microcrédits octroyés par World Relief constituent notre population cible. Elle a été évaluée à950 personnes en 2014

· Taille de l'échantillon : pour déterminer le nombre exact de nos enquêtés sur terrain, étant donné qu'il était difficile de contacter toute la population, nous nous sommes servis de la formule de LUNCH en vue de tirer notre échantillon.

FORMULE DE LUNCH

N=Population totale (115 095)

n= taille de N échantillon

Z= confiance (1,96)

P= Estimation (5%)

d= Marge d'erreur (0.05%)

Calculs :

n=73.03671807973

Dont 63 bénéficiaires des MC et 10 agents de WR

II.1.5. Collecte des données

Une donnée est conçue comme prémisse de théories, ou comme une représentation acceptée d'une réalité que l'on ne peut, ni empiriquement, ni théoriquement embrasser. Les données ayant servi à notre étude sont à la fois des données primaires et des données secondaires. La donnée primaire est celle qui est recueillie directement sur terrain par le chercheur tandis que la donnée secondaire est celle qui est recueillie dans les résultats des recherches d'autres chercheurs. C'est également une donnée formalisée et publiée.

C'est ainsi qu'une méthode de collecte des données peut être définie comme un outil permettant de recueillir les données sur le terrain. Nous avons utilisé quatre outils pour collecter les données de notre étude. Il s'agit de l'observation participante, de l'entretien, de l'enquête par questionnaire et la documentation.

II.1.6. Pertinence et fiabilité de l'étude

II.1.6.1. Pertinence de l'étude

Cette étude est pertinente dans la mesure où elle apporte des solutions durables dans la lutte contre la pauvreté dans le groupement de Bashali Kaembe. Cette étude vient satisfaire les besoins de la population en mettant sur pieds une structure de micro finance au service des ménages pauvres de Bashali Kaembe.

II.1.6.2. Fiabilité de l'étude

Cette étude est faisable car l'aide humanitaire est une préoccupation de toute la population du monde ainsi que du groupement de Bashali Kaembe en particulier. La présente étude est toujours faisable car il répond à l'une des aspirations de nos enquêtés et même de notre gouvernement:

- Sur le plan technique: Cette étude est estimée faisable du fait qu'une équipe technique composée des différents agents qualifiés sera engagé et tiendra de tous les aspects techniques pour la réalisation de ce dernière et sont trouvables localement.

- Sur le plan social: les autorités locales et politico-administratives seront contactées avant tout.

- Sur le plan financier: La dite étude est faisable car il n'exige pas un grand montant et demandera une contribution de notre gouvernement.

II.2. PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

II.2.1. L'enquête

L'enquête est une étude d'une question réunissant des témoignages, des expériences, des documents. (La rousse 1999)

II.2.2. Objectifs de l'enquête

· Déterminer la contribution des microcrédits octroyés par World Relief sur l'amélioration des conditions de vie de la population de Bashali Kaembe

· Déterminer les problèmes rencontrés dans le processus de l'octroi des microcrédits par World Relief

· De chercher les meilleures stratégies pour garantir l'auto-prise en charge des bénéficiaires des prêts.

II.2.3. Interprétation des résultats d'enquête

Résultats obtenus à la population bénéficiaire des microcrédits

Tableau XI : Répartition de l'échantillon selon le genre

Réponses

Fréquence

%

Masculin

8

13

Féminin

55

87

Total

63

100

Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015

Commentaire : il ressort de ce tableau que 55 enquêtés de notre échantillon, soit 87% sont du sexe féminin ou des femmes et 8 enquêtés de notre échantillon soit 13% sont du sexe masculin ou des hommes.

Tableau XII : Répartition de l'échantillon par tranche d'âge

Réponses

Fréquence

%

Moins de 20ans

5

8

Entre 20 et 40 ans

41

65

Plus de 40ans

17

27

Total

63

100

Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015

Commentaire : il ressort de ce tableau que la majorité de nos enquêtes, soit 65% est entre 20 et 40 ans, 27% est de plus de 40 ans et le reste, soit 8% est de moins de 20 ans.

Tableau XIII : Répartition de l'échantillon selon l'Etat civil

Réponses

Fréquence

%

Marié

31

49

Célibataire

10

16

Veuf (veuve)

21

33

Divorcé(e)

1

2

Total

63

100

Source : nos enquêtes; juin /2015

Commentaire : Au regard de ce tableau il ressort que : la majorité de nos enquêtes, soit 49% de nos enquêtés sont des mariés, 16% sont des célibataires, 33% sont des veufs (veuves) et 2% sont divorcés(es).

Tableau XIV : Répartition de l'échantillon selon la composition des ménages

Réponses

Fréquence

%

Moins de 5 personnes

18

29

5 à 10 personnes

35

55

Plus de 10 personnes

10

16

Total

63

100

Source: nos enquêtes; juin /2015

Commentaire : Ce tableau montre que 35 enquêtés soit 55% ont des ménages composés de 5 à 10 personnes, 18 enquêtés soit de 29% a moins de 5 personnes et 16% de plus de 10 personnes.

Tableau XV : Répartition de l'échantillon selon le niveau d'instruction

Réponses

Fréquence

%

Analphabète

39

62

Primaire

20

32

Secondaire

3

5

Université

1

1

Total

63

100

Source: nos enquêtes; juin /2015

Commentaire : D'après ce tableau 39 enquêtes, disent qu'ils n'ontpas été aux bancs de l'école, 20 enquêtés ont fini l'école primaire soit 86%, 3 enquêtés soit 11% ont fini les études secondaires et 1 enquêté soit 3% sont universitaire.

Tableau XVI : Répartition de l'échantillon selon la profession

Réponses

Fréquence

%

Agriculteur

37

59

Commerçant

16

25

Enseignant

5

8

Agent de l'Etat

2

3

Sans profession

3

5

Total

63

100

Source: nos enquêtes; juin /2015

Commentaire : D'après ce tableau 37 enquêtes soit 59% sont agriculteurs, 16 enquêtes soit 25% sont des commerçants, 5 enquêtés soit 8% disent qu'ils sont des enseignants, soit 3% sont agents de l'Etat, et 3 enquêtés soit 5% n'ont pas de profession.

RESULTATS D'ENQUETE

Tableau XVII : L'ancienneté dans le programme les microcrédits

Réponses

Fréquence

%

Moins d'un an

15

24

1 à 3 ans

43

68

Plus de 3ans

5

8

Total

63

100

Source : nos enquêtes; juin /2015

Commentaire : Ce tableau montre que 15 enquêtés soit 24% disent avoir commencé à recevoir les MC il ya pas un an, 43 enquêtés soit 68% disent qu'ils ont commencé à recevoir les MC il ya 1 à 3 ans et 5 enquêtés disent qu'ils font 3 ans et plus en train de recevoir les microcrédits.

Tableau XVIII : Garantie pour avoir les microcrédits

Réponses

Fréquence

%

Garantie matérielle

3

5

Caution solidaire

60

95

Total

63

100

Source : nos enquêtes; juin /2015

Commentaire : ce tableau montre que 3 enquêtés soit 5% disent qu'ont leurs exigent des documents parcellaires ou autres matérielles pour avoir le prêt, 60 enquêtes soit 95% disent qu'il faut donner une caution solidaire.

Tableau XIX : Revenu journalier des bénéficiaires

Réponses

Fréquence

%

1 à 5$

18

28

3 à 5 $

35

56

Plus de 5 $

10

16

Total

63

100

Source: nos enquêtes; juin /2015

Commentaire : ce tableau montre que 18 enquêtés soit 28% trouvent de 1 à 5 $ par jour, 35 enquêtés soit 56% ont de 3 à 5 $ par jour et 10 enquêtés soit 16% disent avoir plus de 5 $ par jour.

Tableau XX : Prise en charge des frais scolaires pour les enfants

Réponses

Fréquence

%

On ne parvient pas à payer

9

14

On paye les frais facilement

41

65

On ne trouve aucune difficulté

13

21

Total

63

100

Source : nos enquêtes; juin /2015

Commentaire : Il ressort de ce tableau que 9 enquêtés, soit 14%, ne parviennent pas à payer les frais de scolarité de leurs enfants, 41 enquêtés, soit, 65% payent les frais scolaires pour leurs enfants facilement et 13 enquêtés, soit 21% ne trouvent aucune difficulté pour le paiement des frais scolaires de leurs enfants.

Tableau XXI : Effets des microcrédits sur la santé

Réponses

Fréquence

%

On supporte les soins médicaux sans problème

55

87

On ne parvient pas à payer les frais de santé totalement

5

8

Les frais médicaux sont supérieurs à notre revenu

3

5

Total

63

100

Source: nos enquêtes; juin /2015

Commentaire : Au vu de ce tableau, il ressort que 16 enquêtés, soit 21% préfèrent produire seulement cette boisson car elle est apéritive et une boisson nourriture en plus, 40 enquêtés, soit 56% disent qu'elle est la boisson la plus préférée par la plus part de la population et 17 enquêtés soit 23% préfèrent seulement sa production car le maïs est toujours disponible.

Tableau XXII : Effets des microcrédits sur l'agriculture

Réponses

Fréquence

%

Achat des engrais

21

33

Louer ou acheter un champ

34

54

Production rapide des produits en payant les cultivateurs

8

13

Total

63

100

Source : nos enquêtes; juin /2015

Commentaire : Il ressort de ce tableau que 21 enquêtés, soit 33 % disent qu'ils parviennent à acheter les engrais facilement, 34 enquêtés, soit 54% disent qu'ils payent les cultivateurs de leurs champs et 8 enquêtés, soit 13% disent qu'ils produisent plus rapidement suite à l'application des bonnes techniques agricoles.

Tableau XXIII : Contribution des microcrédits au commerce

Réponses

Fréquence

%

Ecoulement rapide des produits

10

16

Augmenter le revenu

53

84

Total

63

100

Source : nos enquêtes; juin /2015

Commentaire : il ressort de ce tableau que 10 enquêtés soit 16% écoulement rapidement leurs produits pour rembourser les prêts, 53 enquêtés soit 84% augmentent leurs revenus.

Tableau XXIV : Rôle du Microcrédit dans l'amélioration des conditions de vie

Réponses

Fréquence

%

Couvrir les charges familiales

2

3

Lutte contre la misère et la pauvreté

59

94

Combattre contre le chômage

2

3

Total

63

100

Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015

Commentaire : ce tableau nous révèle que 2 enquêtés, soit 3% disent que les MC leurs permettent de couvrir les charges familiales, 59 enquêtés, soit 94% confirment que les MC contribuent a la lutte contre la misère et la pauvreté, et 2 enquêtés soit 3% disent que les MC permettent de combattre le chômage.

Tableau  XXV : Difficultés rencontrés dans le processus de l'octroi des microcrédits

Réponses

Fréquence

%

Taux d'intérêt élevé

24

38

Echéance de remboursement courte

19

30

Discrimination dans l'octroi des crédits

6

10

Revenu insignifiant et mauvaise épargne

14

22

Total

63

100

Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015

Commentaire : il ressort de ce tableau que 24 enquêtés, soit 38% disent que le taux d'intérêt élevé est un problème qui les guettent, 19 enquêtés, soit 30% parlent du délai de remboursement courte, 6 enquêtés, soit 10% disent qu'il ya discrimination dans le processus d'octroi des crédits et 14 enquêtés soit 22 disent que le problème est qu'ils ont un revenu insignifiant et ne parviennent pas à épargner convenablement.

Tableau XXVI : Réalisations des investissements issues des microcrédits

Réponses

Fréquence

%

Construction et réhabilitation d'une maison

20

32

Achat d'un champ

10

16

Achat moto

3

5

Scolarisation des enfants

30

47

Total

63

100

Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015

Commentaire : Il ressort de ce tableau que 20 enquêtés, soit 32% ont construit et réhabiliter leurs maisons 10 enquêtés ont acheté des champs, 3 enquêtés soit 5% ont acheté des motos et 30 enquêtés soit 47% scolarisent leurs enfants.

Tableau XXVII : Echéance de remboursement

Réponses

Fréquence

%

3 mois

0

0

6 mois

63

100

9 mois

0

0

1 an

0

0

Total

63

100

Source: nos enquêtes sur terrain; juin /2015

Commentaire : De ce tableau il ressort les résultats ci-après : nous constatons que 63 enquêtés, soit 100% confirment avoir l'échéance de 6 mois

Tableau  XXVIII : Taux d'intérêt

Réponses

Fréquence

%

2%

0

0

3%

63

100

4%

0

0

Total

63

100

Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015

Commentaire : il ressort de ce tableau que 63 enquêtés, soit 100% disent que le taux d'intérêt est de 3%.

Tableau XXIX : Appréciation du taux d'intérêt et du délai de remboursement

Réponses

Fréquence

%

Taux élevé et durée coute

61

97

Taux abordable et durée courte

0

0

Taux moyen durée courte

2

3

Total

63

100

Source: nos enquêtes sur terrain; juin /2015

Commentaire : Au vu de ce tableau nous constatons que 61 enquêtés, soit 97% disent qu'ils trouvent le taux d'intérêt élevé avec une durée de remboursement courte et 2 enquêtés, soit 3% disent qu'ils trouvent le taux d'intérêt moyen mais une durée de remboursement courte.

Tableau XXX : Montant épargné après remboursement des tranches

Réponses

Fréquence

%

De 0 à 5 $

20

32

De 10 à 50 $

10

16

De 60 à 100 $

3

5

Total

63

100

Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015

Commentaire : Il ressort de ce tableau que 20 enquêtés, soit 32% ont épargnent de 0 à 5 $, 10 enquêtés disent épargner de 10 à 50 $ et 3 enquêtés soit 5% épargne ente 60 et 100 $.

Tableau  XXXI : Suggestions des bénéficiaires pour améliorer le programme de MC

Réponses

Fréquence

%

Baisser le taux d'intérêt

21

33

Augmenter l'échéance de remboursement

22

35

Former et informer la population sur la manière d'épargner

20

32

Total

63

100

Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015

Commentaire : Il ressort de ce tableau que 21 enquêtés, soit 33% suggèrent de baisser le taux d'intérêt, 22 enquêtés, soit 35% suggèrent d'augmenter le délai de remboursement et 20 enquêtés, soit 32% disent qu'il faut former et informer la population sur les bonnes manières d'épargne.

Résultats obtenus auprès des agents de World Relief

Tableau XXXII : Répartition de l'échantillon selon le genre

Réponses

Fréquence

%

Masculin

7

70

Féminin

3

30

Total

10

100

Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015

Commentaire : il ressort de ce tableau que 3 enquêtés de notre échantillon, soit 30% sont du sexe féminin ou des femmes et 7 enquêtés de notre échantillon soit 70% sont du sexe masculin ou des hommes.

Tableau XXXIII : Répartition de l'échantillon par tranche d'âge

Réponses

Fréquence

%

Moins de 20ans

2

20

Entre 20 et 40 ans

6

60

Plus de 40ans

2

20

Total

10

100

Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015

Commentaire : il ressort de ce tableau que la majorité de nos enquêtes, soit 60% est entre 20 et 40 ans, 20% est de plus de 40 ans et le reste, soit 20% est de moins de 20 ans.

Tableau XXXIV : Répartition de l'échantillon selon l'Etat civil

Réponses

Fréquence

%

Marié (e)

7

70

Célibataire

2

20

Veuf (veuve)

1

10

Total

10

100

Source : nos enquêtes; juin /2015

Commentaire : Au regard de ce tableau il ressort que : la majorité de nos enquêtes, soit 70% de nos enquêtés sont des mariés, 20% sont des célibataires, 10% sont des veufs (veuves).

Tableau XXXV : Répartition de l'échantillon selon la composition des ménages

Réponses

Fréquence

%

Moins de 5 personnes

8

80

5 à 10 personnes

2

20

Plus de 10 personnes

0

0

Total

10

100

Source: nos enquêtes; juin /2015

Commentaire : Ce tableau montre que 8 enquêtés soit 80% ont des ménages composés de moins de 5 personnes, 2 enquêtés soit de 20% ont entre 5 et 10 personnes.

Tableau XXXVI : Répartition de l'échantillon selon le niveau d'instruction

Réponses

Fréquence

%

Primaire

0

0

Secondaire

2

20

Université

8

80

Total

10

100

Source: nos enquêtes; juin /2015

Commentaire : D'après ce tableau 2 enquêtés soit 20% ont fini les études secondaires et 8 enquêtés soit 80% ont fini l'université.

RESULTATS D'ENQUETE

Tableau XXXVII : Les bénéficiaires des prêts

Réponses

Fréquence

%

Les ménages très pauvres, les veufs, les déplacés de guerre, les sinistrés, les déshérités »les vulnérables»

10

100

Total

10

100

Source : nos enquêtes; juin /2015

Commentaire : ce tableau montre que 10 enquêtés soit 100% disent qu'ils accordent les MC au vulnérables.

Tableau XXXVIII : Type de crédit

Réponses

Fréquence

%

Crédit ordinaire ou de survie

2

20

Crédit individuel

1

10

Crédit solidaire

7

70

Total

10

100

Source: nos enquêtes; juin /2015

Commentaire : ce tableau montre que 2 enquêtés soit 20% disent qu'ils accordent le crédit ordinaire, 1 enquêté soit 10% parlent du crédit individuel et 7 enquêtés soit 70% parlent du crédit solidaire ou crédit en groupe.

Tableau XXXIX : Garantie exigée pour accorder le microcrédit

Réponses

Fréquence

%

Garantie matérielle

3

30

Caution solidaire

7

70

Total

10

100

Source : nos enquêtes; juin /2015

Commentaire : Il ressort de ce tableau que 3 enquêtés, soit 30%, disent recevoir une garantie matérielle et7 enquêtés, soit 70% parlent de la caution solidaire.

Tableau XL : Contribution des microcrédits sur l'amélioration des conditions de vie des ménages de Bashali Kaembe.

Réponses

Fréquence

%

Lutte contre la misère et la pauvreté

2

20

Auto-prise en charge des ménages

8

80

Total

10

100

Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015

Commentaire : ce tableau nous révèle que 2 enquêtés, soit 20% confirment que les MC contribuent a la lutte contre la misère et la pauvreté, et 8 enquêtés soit 80% disent que les MC facilitent l'auto-prise en charge des ménages.

Tableau  XLI : Difficultés rencontrés dans le programme de l'octroi des microcrédits

Réponses

Fréquence

%

Non remboursement de la dette

1

10

Non-respect du délai de remboursement

6

80

Mauvaise épargne de la part des bénéficiaires

3

30

Total

10

100

Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015

Commentaire : il ressort de ce tableau que 1 enquêté, soit 10%, dit que le non remboursement de la dette est un problème qui les handicape, 6 enquêtés, soit 60% parlent du non-respect du délai de remboursement, et 3 enquêtés, soit 30% disent que les bénéficiaires des MC n'arrivent pas à épargner comme il se doit.

Tableau  XLII : Mécanismes pour améliorer les activités économiques des ménages

Réponses

Fréquence

%

Se regrouper en des petits groupes solidaires et

7

70

Organiser les AGR et éviter les dilapidations

3

30

Total

10

100

Source: nos enquêtes sur terrain; juin /2015

Commentaire: il ressort de ce tableau que 7 enquêtés, soit 70% suggèrent que les ménages se regrouper en petits groupes solidaires, 3 enquêtés, soit 30% suggèrent qu'il faut organiser les Activités Génératrices des Revenus et les ménages évitent les dilapidations ou les gaspillages inutiles.

Tableau  XLIII : Propositions à World Relief pour améliorer son système d'octroi des microcrédits.

Réponses

Fréquence

%

Réduire le taux d'intérêt

3

30

Augmenter la durée de remboursement

3

30

Former et informer les ménages sur la notion d'épargne et de crédit et organiser les AGR

4

40

Total

10

100

Source: nos enquêtes sur terrain; juin /2015

Commentaire: il ressort de ce tableau que 3 enquêtés, soit 30% proposent de réduire sur le taux d'intérêt, 3 enquêtés, soit 30% proposent d'augmenter sur la durée de remboursement et 4 enquêtés, soit 40% suggèrent de former et d'informer les ménages sur la notion d'épargne et de crédit et organiser les AGR.

II.3. DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

L'enquêtes que nous avons mené ont à débouché à des résultats dont voici la teneur: Nos enquêtés étant de 73 soit 63 bénéficiaires des microcrédits et 10 agents de World Relief; 59 enquêtés soit 94% ont dit que les microcrédits contribuent à la lutte contre la pauvreté dans leur milieu tandis que 8 enquêtés sur 10 soit 80% des agents confirment que les microcrédits contribuent à l'auto-prise en charge des ménages de Bashali Kaembe, 6% soit 4 enquêtés sur 63 bénéficiaires des microcrédits disent que les MC permettent de subvenir aux besoins primaires des ménages et lutter contre le chômage par le biais des microcrédits de la part des agents, 2 enquêtés sur 10 soit 20%confirment que les microcrédits contribuent à la réduction de la pauvreté dans leur milieu.

Pour ce qui concerne des difficultés rencontrées dans le processus de l'octroi des microcrédits par World Relief 43 sur 63 bénéficiaires, soit 78% disent que le taux d'intérêt élevé et la durée de remboursement courte sont les plus grands problèmes qui les guettent; 6 enquêtés sur 63 soit 10% disent que la discrimination dans l'octroi des prêts est grand problème qui les handicapent et 14 enquêtés soit 22% disent que la mauvaise épargne et le manque d'investissement sont les grandes difficultés qu'ils rencontrées

Quant aux agents octroyant les microcrédits, sur 10 enquêtés 6 soit 60% disent que le non-respect de l'échéance de remboursement et parfois le non remboursement sont les grandes difficultés qu'ils rencontrent, 4 enquêtés soit 40% disent que la mauvaise épargne, parfois le manque d'investissement constituent pour eux les plus grandes difficultés.

Conclusion partielle

Au terme de notre enquête qui s'est étalée sur une période allant du mois d'octobre 2014 au mois de septembre 2015 dans le territoire de Masisi précisément dans le groupement de Bashali Kaembe sur la contribution des microcrédits octroyés par World Relief, après enquêtes nous avons aboutis aux résultats suivants :

La plus part des ménages reçoivent des microcrédits pour lutter contre la pauvreté et subvenir aux besoins fondamentaux de leurs familles à travers les activités économiques.

Cependant, dans le programme de l'octroi des microcrédits et leurs activités économiques, les bénéficiaires se heurtent à des nombreuses difficultés comme l'indique nos recherches sur terrain : le taux d'intérêt élevé, la durée de remboursement courte, la mauvaise épargne les taxes exorbitantes de certains services non reconnus...

Pour amoindrir ces difficultés quelques propositions ont été prises par nos enquêtés comme piste des solutions ; c'est pourquoi pour tenter de franchir ou de contourner ces problèmes nous avons remarqués que les stratégies d'amélioration, de développement et d'orientation des structures des microcrédits pour l'auto-prise en charge des ménages permettront à ces derniers à se prendre en charge, d'améliorer leurs activités économiques et leurs conditions de vie.

CHAPITRE III : STRATEGIES D'AMELIORATION, DE DEVELOPPEMENT ET D'ORIENTATION DES STRUCTURES DE MICRO-FINANCE POUR L'AUTOPRISE EN CHARGE DES MENAGES DANS LE GROUPEMENT DE BASHALI KAEMBE

III. 1. NOTION SUR LES STRATEGIES

1. Définition de la stratégie :

Le concept stratégie vient du mot grec « stratos » qui signifie « conduire », une stratégie est un ensemble d'actions coordonnées, d'opérations habiles, de manoeuvres en vue d'atteindre un but précis. Elle concerne divers domaines tels que : l'art militaire, la politique économique, les entreprises en management, marketing. Dans son approche économique elle est l'ensemble des méthodes qui maximisent dans un univers conflictuel ou concurrentiel. (Jean BAUDRILLARD, 2012)

La stratégie consiste à déterminer les objectifs et les buts fondamentaux à long terme d'une organisation, puis à choisir les modes d'actions et d'allocation des ressources qui permettront d'atteindre ses objectifs et ses buts.

- La stratégie engage l'ensemble des ressources humaines ou techniques détenues dans l'entreprise sur une longue période.

- La stratégie concerne en premier lieu la détermination de l'entreprise qui se décline alors en action propre à remplir ses objectifs.

- La stratégie détermine le niveau des moyens à mettre en oeuvre pour atteindre les objectifs définis. Cela revient à répondre à 3 types de questions en même temps :

- Que produire?

- Comment faire pour réaliser cette production?

- Avec quels moyens dois-je le faire? (A. CHANDLER, analyse stratégique, P 86, mai 2001)

III.2. ANCIENNES STRATEGIES

Ø Regrouper les bénéficiaires des microcrédits en associations tontinières

Ø Financer les associations oeuvrant dans la lutte contre la pauvreté par le biais des microcrédits

Ø Mettre en place une banque sociale pour le développement des bénéficiaires des microcrédits

III. 3. NOUVELLES STRATEGIES

1) Création d'une mutuelle d'épargne et de crédit de Bashali Kaembe « mecrebak »

La mutuelle d'épargne et de crédit de Bashali Kaembe pour le développement social et économique des ménages pauvres, avec la vision d'octroyer des crédits, d' aider les bénéficiaires, de débaucher sur la création de micro-entreprise privée par les ménages afin de leur autopromotion et créent de l'emploi aux chômeurs.

La MECREBAK sera une structure permanente ayant une personnalité juridique congolaise qui sera installé dans le Groupement de Bashali Kaembe en territoire de Masisi, en RDC, précisément à NYAMITABA et qui pourra avoir des succursales dans d'autres provinces ou territoires. Elle aura pour objectif :

· Objectifs globaux

- Juridiquement : Eduquer, défendre et promouvoir des ménages bénéficiaires des crédits à travers le groupement de Bashali Kaembe.

- Socialement: Assurer une assistance alimentaire annuellement à ces bénéficiaires.

- Economiquement : Appuyer les ménages sur le plan financier ; Assurer leur accompagnement technique ; Contribuer à l'accroissement des revenus des ménages bénéficiaires de leurs actions.

· Objectifs spécifiques

- Identifier les ménages bénéficiaires des microcrédits ayant la vision individualiste et analyser leurs préoccupations en matière de micro-finance et éduquer les ménages sur les droits, le code en rapport avec le taux d'intérêt et l'entrepreneuriat ;

- Accorder les crédits aux ménages a un taux d'intérêt de 2% avec une durée de remboursement d' 1an et accompagner techniquement les ménages bénéficiaires pour la promotion des leaders entrepreneurs (vision de l'entrepreneuriat pour la création des industries);

- Former les ménages sur la gestion des petites et moyennes entreprises.

Cependant, toutes les couches et tribus des habitants du groupement de Bashali Kaembe seront affectées par les actions de la MECREBAK, cela d'une manière indirecte. Les premiers bénéficiaires de la MECREBAK sont les ménages bénéficiaires de microcrédits avec la vision individualiste d'accès aux crédits. La MECREBAK atteint ses objectifs par l'exécution d'une série d'activités à travers ces différents services agissant en collaboration et consultance permanente et avec un capital humain compétent et expérimenté.

2) Stratégie de formation des bénéficiaires des prêts sur la notion d'épargne, de crédit et d'investissement

Cette dernière permettra aux ménages bénéficiaires des microcrédits d'épargner à la longue car nul ne sait ce que demain sera fait, mais d'investir d'une manière ou d'une autre en vue de s'assurer de leur indépendance social et économique. Toujours dans cette optique on parviendra à organiser des séminaires et ateliers dans le but de comprendre comment fonctionne le programme des Microcrédits.

3) Sensibiliser la population

Cette stratégie permettra d'appeler la population de Bashali Kaembe à participer massivement dans le processus des Microcrédits, cette sensibilisation va leur montrer les avantages de recevoir un crédit.

4) Constituer des groupes solidaires pour les Microcrédits

Ici on octroiera des crédits solidaires, ces crédits visent essentiellement des activités productrices avec des groupes d'individus qui s'engagent solidairement à rembourser le prêt. Ainsi, faut-il dans un premier temps recourir à une subvention pour faire décoller l'activité de crédit ou carrément emprunter sur les marchés financiers. La forme de garantie privilégiée pour ce type de crédit c'est la caution solidaire

5) Créer les mutuelles

A travers ces mutuelles on parviendra à octroyer des crédits mutuels qui faciliteront à leur tour à un développement socio-économique des ménages

6) Organiser les Activités Génératrices des Revenus (AGR) dans le groupement de Bashali Kaembe

On organisera des différents métiers tel que: la menuiserie, la maçonnerie, les activités culturelles

7) Rechercher les marchés des produits agricoles ; en cherchant les marchés la population bénéficiaire sera capable de se prendre en charge et rembourser les crédits reçus

8) Evaluer les AGR ; elles seront évaluer chaque 3mois pour vérifier leur impact sur l'amélioration des conditions de vie de la population.

CONCLUSION GENERALE

Nous voici au terme de ce travail de fin de cycle intitulé : « La contribution des microcrédits octroyés par les ONGs à l'amélioration des conditions de vie des ménages, cas de World Relief dans le groupement de Bashali Kaembe en territoire de Masisi »

Hormis l'introduction et la conclusion générale, ce travail s'étend sur trois chapitres :

Ø Le premier chapitre traite sur la présentation du groupement de Bashali Kaembe et du cadre conceptuel et théorique des microcrédits ;

Ø Le deuxième chapitre parle sur la présentation, l'analyse et l'interprétation des résultats de l'enquête ;

Ø Le troisième chapitre concerne les stratégies d'amélioration, de développement et d'orientation des structures de micro-finance pour l'auto-prise en charge des ménages de Bashali Kaembe.

L'objectif global de notre étude consistait à améliorer les conditions de vie de la population de Bashali Kaembe par le processus d'octroi des microcrédits.

Pour y arriver les questions ci-après ont été formulées :

Ø Quelle est la contribution des microcrédits octroyés par World Relief à l'amélioration des conditions de vie des ménages de Bashali Kaembe ?

Ø Quelles sont les difficultés rencontrées dans le processus de l'octroi des Microcrédits par World Relief à Bashali Kaembe ?

Ø Quelles sont les stratégies pouvant aider les bénéficiaires des microcrédits octroyés par World Relief à améliorer leurs activités économiques ?

Répondant à ces questions, nous avons estimé que :

Ø Les microcrédits contribueraient à l'amélioration des conditions de vie des ménages s'ils satisfaisaient les besoins économiques des ménages et s'ils favoriseraient l'auto-prise en charge des ménages bénéficiaires.

Ø Les difficultés rencontrées dans le processus de l'octroi des microcrédits seraient le taux d'intérêt élevé, le délai de remboursement non respecté par les bénéficiaires, le manque des notions d'épargne de la part des bénéficiaires.

Ø Les nouvelles orientations des structures de micro-finance pour l'auto-prise en charge des ménages de Bashali Kaembe pourraient améliorer les conditions de vie de la population de Bashali Kaembe.

Quelques méthodes et techniques ont été utilisées pour réaliser ce travail à savoir : méthode descriptive, méthode statistique, la technique documentaire, technique d'observation, technique d'interview, le questionnaire écrit, technique d'enquête participative.

Lors de notre élaboration de présent travail, nous nous sommes heurtés à des nombreux obstacles tant matériel, financier que temporel dont les plus importants se résument comme suit :

Ø Du point de vue matériel, l'insuffisance des moyens (surtout financiers), a été un handicap pour effectuer divers déplacements de recherche, ce qu'explique le non accès à certains documents utiles pour notre recherche

Ø Interprétation des réponses au questionnaire d'enquête suite à la langue (française) de ce dernier face aux enquêtés.

Ø Surcharge due à la combinaison des cours, des examens, recherche documentaire, élaboration du travail

Ø La non disponibilité de certains enquêtés et d'autres affichant une indifférence à notre égard.

Selon nos enquêtés les microcrédits contribuent à l'amélioration des conditions de vie de la population de Bashali Kaembe mais d'une manière insignifiante. Ce qui confirme notre 1ere hypothèse ; disent également que le taux d'intérêt élevé, la durée de remboursement courte, une mauvaise épargne et le manque d'investissement sont parmi les problèmes qu'ils rencontrent, ceci confirment notre 2eme hypothèse. Ainsi, nous avons proposé les stratégies d'amélioration, de développement et d'orientation des structures des micro-finances pour leurs auto-prise en charge ; d'où la création de la MECREBAK qui démarrera avec au moins 20 000$ en octroyant un crédit de 500$ par bénéficiaire ce qui explique notre 3eme hypothèse.

Nous ne prétendons pas avoir épuisé toute la matière liée à l'octroi des microcrédits par les ONGs ; nous avons jeté un jalon et ouvrons une porte aux autres chercheurs intéressés par ce domaine pour pouvoir aborder les aspects oubliés ou moins développés.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. F DIVISA, l'Epargne et la Richesse collective, Paris, 1969.

2. JM KEYNES, théorie générale de l'emploi et intérêt de la monnaie ; Londres, 1936

3. G. Devilier, Petite économie Marchande et phénomène informel, en Afrique, in Nouvelle approche du secteur informel, OCDE, Paris, 1989.

4. GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales, Ed. Dalloz, Pris, 1976.

5. Martin EKWA bis, Sj., Micro-Entreprises créées par les émigrés congolais, n°85/86, Kinshasa/Gombe, 2001.

6. MUHAMMED YUNUS, Vers un monde sans pauvreté, Ed. Jean-claude Lattès, Paris, 1997.

7. MULUMBATI Ngasha, Manuel de sociologogie générale, éd ; Africa Lubumbashi 1988

8. Jean Baptiste SAY, catéchisme d'économie politiquecité par Alain BETIONE et AHMED SILEM dans sciences économiques et sociales, 1815, p 148

9. Dictionnaire universel, 2e Ed. Hachette, Paris, 1996.

10. Encyclopédie LAROUSSE, vol. 1.2.3.

11. La Grande Encyclopédie, LAROUSSE, les éd. Françaises, Paris, 1973.

II. MEMOIRES ET T.F.C

1. Claudine BAGALWA, « Impact du système des crédits rotatifs sur le niveau de vie des femmes encadrées par PLD », T.F.C, ISDR-Bukavu, 2002.

2. IRAGI RUGAMBWA Adolphe, « Les microcrédits et le bien être socio-économique des ménages », Mémoire ISDR BUKAVU, 2007

3. MAROY KAMUTU IRAGI, « La problématique de la gestion des crédits dans les Coopératives d'Epargne et des Crédits du Sud-Kivu en RDC, cas des COOPEC de la ville de Bukavu de 1995 à 1999 », Mémoire, ISDR-Bukavu, 2000.

4. Rabie DARAICHI « Impact des microcrédits octroyés par les IMF sur l'activité économique des ménages. Cas particulier de l'AL AMANA », Mémoire Université poly disciplinaire de tetouan, faculté des sciences économiques et de gestion, 2007

5. KUVITUANGA NSIMBA Djibril, « les IMF et les ONGD de financement des PME et la lutte contre la pauvreté en RDC » TFC, Université de l'armée du salut de Kinshasa, 2007

6. Muhammedlanine TOUNGURA, «  les Microcrédits et la lutte contre la pauvreté » univresité de paris 8, vincennes saint Denis, Master 2008

7. Joujou MIKENO NDIBO, « Financement des PME par les mécanismes des MF, cas de CODEME en province orientale » université de Kisangani, 2008

III. COURS ET AUTRES DOCUMENTS

1. CIMERHRE, Cours d'Entreprenariat : Apprendre à Entreprendre, L2 ISDR GL, 2015.

2. Etienne LOBELA, cours de Finance et Fiscalité, G3, ISDR GL, 2013

3. CT JOTHAM UWEMEYE : Cours de notions Générales des coopératives, ISDR GL, G3 2012-2013

4. Ir Cyrille MUZAMA, Cours d'Economie Politique I, G2, ISDR-GL, 2012.

5. Kinyata RUREMESHA SYLVESTRE, Cours d'Initiation à la Recherche Scientifique, G1, ISDR-GL, 2011.

6. Jeffrey MetZel, AIRD, Suppression des barrières au commerce : la réforme de la politique commerciale, Document de travail n°05, 5/07/1998 ;

7. Les Coopératives d'Epargne et Crédits « COOPEC », Module de formation, Secrétariat Général du MECREGO, 2003.

8. Ministère du Plan de la RDC, DSRP intérimaire, Février 2004.

9. Rapport de la planification world relief.

10. Fiche de statistique démographique du Recensement, groupement de Bashali Kaembe, 2014.

11. Koffi ANAN, Rapport « les microcrédits une arme efficace contre la misère et la faim » 2005

12. UNESCO, Rapport annuel, lutte contre la pauvreté ; octobre 2005

IV. WEBORGAPHIE

1. www.google.cd/wikipedia

2. Encarta junior 2009






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway