PAGE DE DECLARATION
Je soussigné, BAHATI BENJAMIN Bow, étudiant en
deuxième année de licence en Développement Rural, option
de Gestion des Entreprises de développement à l'institut
supérieur de développement rural des grands lacs/ Goma, certifie
en toute honnêteté scientifique, que ce mémoire est un
travail original et qu'il n'a jamais été présenté
dans une autre institution supérieure et universitaire.
BAHATI BENJAMIN Bow
Fait à Goma, le / /2015
*
PAGE DE CERTIFICATION
Je soussigné, C.T Jotham UWEMEYE atteste avoir
dirigé ce travail intitulé : «La contribution des
microcrédits octroyés par les ONGs à l'amélioration
des conditions de vie des ménages, cas de World Relief dans le
Groupement de Bashali Kaembe en Territoire de Masisi» pour le compte de
l'institut supérieur de développement rural des grands lacs.
C.T Jotham UWEMEYE
Fait à Goma, le / /2015
EPIGRAPHE
« C'est la société qui fait les
pauvres, lorsque les gens sont autorisés à libérer leurs
créativités, la pauvreté disparait »
Muhammed YUNUS
DEDICACE
A notre père NSHOREWE NSABIMANA Pierre
A notre mère RUSHAGO Lydie
A nos frères et soeurs
A nos cousins, cousines, neveux et nièces
A nos amis (es).
BAHATI BENJAMIN Bow
REMERCIEMENTS
Le présent travail est le fruit de la contribution de
plusieurs personnes. C'est pourquoi, nous présentons nos remerciements
à tous ceux qui ont contribué d'une manière ou d'une
autre à sa réalisation.
Nous remercions en premier lieu tout le staff
académique de l'ISDR/GL et plus particulièrement à
Monsieur le Secrétaire Général Académique Master
Sylvestre RUHEMESHA KINYATA et celui de l'option de Gestion des Entreprises
pour la formation qui nous est fourni de leur part ;
Nos remerciements vont d'une manière particulière
à l'endroit du C.T Jotham UWEMEYE et l'assistant Robert GASHEKERO
NAHIMANA respectivement Directeur et Codirecteur de ce travail, sous leur
direction ce travail a été élaboré, sans leurs
judicieuses directives, observations et constante disponibilité, il nous
aurait été difficile de bien orienter notre réflexion et
présente cette étude accessible au lecteur. Qu'ils trouvent ici
l'expression de notre profonde reconnaissance.
A nos beaux-frères et belles soeurs à l'occurrence
de : Jean Marie KAONEO, MATERANYA, KINOIS, CELESTIN, KAMULETE, FRANCINE,
FURAHA et MAMY CIZUNGU pour leur soutien moral, financier et
spirituel nous conduisant au bon achèvement de notre parcours
académique.
Nos signes de gratitude à nos frères et soeurs,
cousin « es », neveux et nièces à
l'occurrence de : BABADJENDE SABI DELPHIN, GILBERT HODARI, ERICK
MUKIZA, GHISLAINE, NENETTE, LOUISE, CHRISTINE ZAWADI et ANUARITE SOLANGE pour
leur chaleur familiale pendant notre enfance jusqu'à maintenant.
Nous pensons plus particulièrement à notre
grande soeur Yvette NDAYISHIMIYE pour l'amour, l'encadrement et les
énormes sacrifices faits à notre égard lors de nos
études.
Que nos remerciements s'attachent très
énergiquement à nos amis(es); connaissances et camarades de tous
les jours et tout le temps : Ruben RUTALE, Nene BUKULU, MWARABU, BERTIN,
FRANKLIN, MARTIN, CHRISTIAN, MOSHI, TAMBWE, BARTAVELLE, MULEDI, MASTYLO, MERE
JOE, LUCIE AGANZE, GODACE, LEOPARD VOLANT, SANGO'A, GISELLE KULU, GISELLE
CIZUNGU, KATENDE, BIZI, HENRIQUE, Famille TCHOMBA... nous leur sommes
reconnaissant.
Que tous ceux qui n'ont pas été cités
ici, trouvent entre ces lignes, l'expression et la chaleur de notre profonde
reconnaissance.
BAHATI BENJAMIN Bow
SIGLES, ABREVIATIONS ET
SIGNES CONVENTIONNELS
$ : Dollar
% : Pourcentage
AGR : Activité
Génératrice des Revenus
Av : Avenue
BK : Bashali Kaembe
Ed : Edition
EP : Ecole Primaire
F : Fille
Fe : Femme
G : Garçon
GED : Gestion des Entreprises de
Développement
H : Homme
IMF : Institution de Micro-finance
ISDR/GL : Institut Supérieur de
Développement Rural des Grands Lacs
MC : Microcrédit
MECREBAK : Mutuelle d'Epargne et de
Crédit de Bashali Kaembe
MF : Micro-finance
NRC : Numéro du Registre du
Commerce
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PME : Petites et Moyennes Entreprises
PNUD : Programme des Nations Unies
pour le Développement
Q : Quartier
RDC : République
Démocratique du Congo
WR : World Relief
TABLE DES MATIERES
PAGE DE DECLARATION
Erreur ! Signet non
défini.
PAGE DE CERTIFICATION
ii
EPIGRAPHE
iii
DEDICACE
iv
REMERCIEMENTS
v
SIGLES, ABREVIATIONS ET SIGNES CONVENTIONNELS
vi
TABLE DES MATIERES
vi
RESUME DU TRAVAIL
viii
0. INTRODUCTION GENERALE
- 1 -
0.1. INTRODUCTION
- 1 -
0.2. ETAT DE LA QUESTION
- 1 -
0.3. PROBLEMATIQUE
- 4 -
0.4. HYPOTHESES
- 6 -
0.5. OBJECTIFS DU TRAVAIL
- 6 -
a) Objectif global
- 6 -
b) Objectifs spécifiques :
- 7 -
0.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET
- 7 -
0.7. DELIMITATION DU SUJET
- 7 -
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
- 8 -
0.9. CONTRAINTES
- 8 -
0.10. CONCLUSION
- 8 -
CHAPITRE I : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET
GENERELITES SUR LE SUJET
- 9 -
I.1. MONOGRAPHIE DU GROUPEMENT BASHALI
KAEMBE
- 9 -
I.1.1. ASPECT PHYSIQUE
- 9 -
I.1.1.1. Situation géographique
- 9 -
I.1.1.2. Relief et Climat
- 9 -
I.1.1.3. Le sol et sous - sol
- 10 -
a. Le sol
- 10 -
b. Le sous - sol
- 10 -
I.1.1.4. Précipitations, températures
et vents
- 10 -
a. Précipitations
- 10 -
b. Températures et vents
- 11 -
I.1.1.5. Végétation
- 11 -
I.1.1.6. Hydrographie
- 12 -
I.1.2. ASPECT DEMOGRAPHIQUE
- 12 -
I.1.2.2. Organisation politico administrative du
Groupement BashaliKaembe
14
I.1.3. ASPECT ECONOMIQUE
15
I.1.3.1. Agriculture
15
I.1.3.2. Elevage
17
I.1.3.4. Transport, Commerce et Autres
secteurs
20
I.1.4. INFRASTRUCTURES ET HABITAT
21
I.1.4.2. La santé
23
a. La médecine moderne
23
b. La médecine traditionnelle
24
c. Education
24
d. Habitat
26
e. Routes
27
I.1.4.3. Les ILD, ONGD et Associations de
Développement
27
I.2. BREVE PRESENTATION DE WORLD RELIEF
30
A. Histoire
30
B. Profil des bénéficiaires
31
Conclusion
32
I.3. GENERALITES SUR LE SUJET
32
I.3.1. Définition des concepts
32
I. 3.2. L'origine du microcrédit
33
I.3.3. Le système de Micro-finance
34
CHAPITRE II: APPROCHE METHODOLOGIQUE PRESENTATION
ET DISCUSSION DES RESULTATS D'ENQUETE
37
II. 0. Introduction
37
II.1. APPROCHE METHOLOGIQUE
37
II.1.1. Cadre de recherche
37
II.1.2. Types de recherche
37
II.1.3. Méthodes, techniques et outils
38
II.1.3.1. Méthodes
38
II1.3.2. Techniques
38
II.1.4. Population et choix de
l'échantillon
38
II.1.5. Collecte des données
39
II.1.6. Pertinence et fiabilité de
l'étude
40
II.1.6.1. Pertinence de l'étude
40
II.1.6.2. Fiabilité de l'étude
40
II.2. PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE
40
II.2.1. L'enquête
40
II.2.2. Objectifs de l'enquête
40
II.2.3. Interprétation des résultats
d'enquête
41
Résultats obtenus à la population
bénéficiaire des microcrédits
41
RESULTATS D'ENQUETE
43
Résultats obtenus auprès des agents
de World Relief
48
RESULTATS D'ENQUETE
49
II.3. DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ENQUETE
52
Conclusion partielle
52
CHAPITRE III : STRATEGIES D'AMELIORATION, DE
DEVELOPPEMENT ET D'ORIENTATION DES STRUCTURES DE MICRO-FINANCE POUR L'AUTOPRISE
EN CHARGE DES MENAGES DANS LE GROUPEMENT DE BASHALI KAEMBE
55
III. 1. NOTION SUR LES STRATEGIES
55
1. Définition de la
stratégie :
55
III.2. ANCIENNES STRATEGIES
55
III. 3. NOUVELLES STRATEGIES
56
CONCLUSION GENERALE
58
BIBLIOGRAPHIE
60
RESUME DU TRAVAIL
Le tissu socio-économique actuel de la province du Nord
Kivu est en état de dégradation, cela fut aggravé par les
deux guerres dites de libération qui ont conduit à l'exode rural
et à la fuite de cerveau, conduisant au phénomène de la
pauvreté urbaine. Vu le niveau de la pauvreté criante et
croissante ; les ménages ont fait recours au secteur informel pour
rechercher du remède malheureusement avec de capital modique. Pour
résister à la pression environnementale et subvenir aux
différents besoins familiaux, les ménages se sont lancés
dans les microcrédits octroyés par les IMF dans le groupement de
Bashali Kaembe dont World Relief.
En effet, les microcrédits reçus par les
ménages possèdent certains traits anti-développements dont
le taux d'intérêt élevé qui varie entre 20,3%
à 40% l'an du crédit reçu, le faible montant de
crédit pour la majorité des bénéficiaires ainsi que
le manque de vision de création de micro-entreprise privée par
les bénéficiaires de ces crédits car le crédit
reçu ne permet que de résoudre les besoins de survie. La
formation de l'épargne, la constitution d'un capital d'investissement
est rare pour eux. Cependant, nous avons retrouvé chez les
ménages bénéficiaires des microcrédits des atouts
leur disposant à créer leur propre entreprise de production ou de
commercialisation afin de quitter le secteur informel qui fait perdre à
l'Etat des recettes et accéder au secteur formel qui contribue
directement à l'économie nationale. C'est ainsi que nous avons
estimé que la création d'une Mutuelle d' Epargne et de
Crédit dans le groupement de Bashali Kaembe pour l'auto-prise en charge
des ménages s'avère une solution d'abord à la crise de
l'inexistence des structures financières étatiques et aussi
l'octroi de crédits individuels de développement avec un montant
suffisant leur permettant de créer et de gérer leur propre
entreprise avec la vision des industries.
C'est ainsi la MECREBAK apportera un nouveau souffle dans le
secteur de crédit avec un taux de 2%/an. Grâce à ce taux et
ce crédit suffisant, les ménages parviendront à constituer
une épargne et investir dans les Micro-entreprises. Car on ne peut
jamais parler du développement socio-économique, de l'auto-prise
en charge des ménages sans que la population n'épargne pas,
n'investisse pas. C'est pourquoi cette structure accordera les
microcrédits aux ménages mais aussi permettra aux ménages
du territoire de Masisi en général, et à ceux de Bashali
Kaembe en particulier de placer leurs épargnes en ouvrant un compte, de
vendre leurs titres ou actions car l'argent épargné produira des
intérêts et démarrer avec leurs activités
économiques d'une manière formel.
Bref disons que la MECREBAK octroiera aux
bénéficiaires des microcrédits avec une vision
économique que les petits crédits ne peuvent pas favoriser,
l'Epargne-investissement favorisera la mise sur pieds des entreprises
privées qui évolueront vers les grandes entreprises, qui est un
élan pour un bon développement, utilisant les ressources humaines
et intellectuelles formées et que le pouvoir politique décourage
le commerce d'importation au profit de celui d'exportation pour la protection
des entrepreneurs locaux. Par cette politique les ménages
développeront les stratégies durables de lutte contre la
pauvreté, assureront leur auto-prise en charge et le
développement socio-économique du territoire de Masisi et ses
environs.
0. INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION
Alors que le monde n'a jamais été aussi riche et
prospère, plus d'un milliard des personnes souffrent de l'extrême
pauvreté. C'est pourquoi, partout dans le monde, les humains sont
à la recherche de la survie d'une manière ou d'une autre,
l'activité économique reste toujours depuis jadis la seule
préoccupation que les hommes trouvent mieux pour lutter contre la
misère, en passant par l'emprunt des petites sommes d'argent
appelées communément microcrédits en vue d'exercer les
activités économiques.
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Nous ne sommes pas le seul à aborder la question des
microcrédits, car plusieurs personnes notamment les étudiants,
les professeurs, les auteurs et autres chercheurs l'ont déjà
abordé. Nous citons à titre d'exemple :
v Rabbie DARAICHE (2007) qui s'est intéressé
à l'impact des microcrédits sur l'activité
économique octroyés par les IMF cas particulier de l'AL AMANA, Il
a déterminé le profil des bénéficiaires des
microcrédits, l'usage des prêts mais également l'impact du
microcrédit ou du prêt au niveau du fond ou sur le plan familial.
Selon l'auteur, la plupart des prêts des
bénéficiaires sont les femmes, il a montré aussi que les
femmes utilisent ces prêts de façon équilibrée sauf
qu'elles se heurtent à des nombreuses difficultés. Certains
bénéficiaires ont vu augmenter leur revenu à
l'intérieur du foyer, cela reflète une bonne gestion de leurs
affaires.
v IRAGI RUGAMBWA (2007) s'est basé sur le bien
être socio-économique des ménages à travers les
microcrédits. Il s'est posé la question de savoir si la politique
des microcrédits en faveur des ménages a un impact sur la
réduction de la pauvreté, l'auteur a conclu que les
microcrédits ont un effet significatif dans la réduction de la
pauvreté.
Selon cet auteur, la faiblesse du capital, les
modalités du remboursement (le temps de remboursement) mais aussi autres
facteurs spécifiques aux bénéficiaires sont les grandes
contraintes auxquelles ils font face. Il propose comme piste de solution, la
mise sur pied d'une banque sociale de développement pour des
bénéficiaires.
v KALINDE MAKETA (2008), confirme que les microcrédits
accordés par le Bureau diocésain de développement aux
femmes maraîchères de Kisangani ont produit des effets plus
rentables pour leurs bénéficiaires qui arrivent maintenant
à scolariser leurs enfants, à soigner leurs familles, à se
nourrir, bref à survivre.
v BALONDA Patience (2005), estime que le secteur de micro
finance congolais mérite qu'on lui accorde une attention plus
particulière en raison de son potentiel de développement. Il
constate que le marché financier congolais est encore insuffisant par
rapport aux besoins exprimés, alors que le site financier de Njili
CECOMAF, où il a mené ses études. Un optimum
généralement négatif sur les micros finances. La petitesse
de crédit octroyé (100$ en moyenne) et le délai de
remboursement jugé trop courts sont les 2 raisons évoquées
pour justifier ce manque de satisfaction.
v KUVITUANGA Djibril (2007) aborde le problème des
microcrédits sur la lutte contre la pauvreté en RD Congo, montre
que les IMF constituent une solution durable pour le développement du
pays et un outil dans la mesure où elles permettent de la
création des petites et moyennes entreprises (PME) qui contribueraient
à réduire la misère dans les communautés.
v PITT et KHANDKER (1994), se sont basés sur l'impact
des banques et IMF sur le bien-être économique des populations.
C'est ainsi qu'ils ont analysé l'impact de la Banque
« GRAMEEN » et « BANGLADESH RURAL ADVANCEMENT
COMITEE » et ont constaté que la participation à des
programmes des crédits avait des effets positifs et significatifs sur la
scolarisation, les avoirs des ménages, la consommation et l'état
nutritionnel des enfants.
v JOUJOU MENIKO NDIBO (2008) , s'est basé sur le
rapport entre les IMF et les PME, les IMF n'ont pas permis la croissance des
PME par une augmentation du capital à base des microcrédits
octroyés, mais au contraire les microcrédits ont une allure
croissante tandis que le remboursement ont baissé pendant la même
période, signe que l'obtention de crédit n'a pas favorisé
l'accroissement du capital , encore moins le pouvoir d'investissement de leurs
bénéficiaires.
v Muhammed YUNUS (1997), montre que certains acteurs du
microcrédit dénoncent une activité qui constituerait pour
les ONGs à utiliser les microcrédits comme source de
financement.
Il a montre que certains pensent que le microcrédit est
plutôt un moyen d'épargne et d'assurance et pas une source
d'investissement. Il montre que grâce aux microcrédits on peut
organiser des activités génératrices des revenus (AGR) et
diminuer l'effectif des quémandeurs d'emploi.
Il prouve que le microcrédit est un secours aux
ménages les plus modestes, pour n'est pas dire les plus pauvres.
v CLAUDINE BAGALWA (2008), montre que les milieux urbains
et ruraux de la RDC traversent une crise de plus en plus
généralisée. Elle constate que les hommes ne participent
plus aux activités économiques de survie à cause de
l'insécurité économique et politique.
Le non fonctionnement du système bancaire, les
structures économiques formelles ne favorisent pas le bien être de
la population. La monnaie est gardée par une poignée de gens et
non déposée dans les institutions financières. La
situation de la femme reste toujours préoccupante dans ce sens qu'elle
est surchargée par des lourds et multiples travaux de ménages.
Pour notre part, ce travail se démarque de tous les
autres travaux par le fait qu'il vient contribuer à
l'amélioration des conditions de vie de la population de Bashali Kaembe
par le processus d'octroi des microcrédits
0.2. PROBLEMATIQUE
L'homme depuis jadis a été appelé
à confronter des innombrables problèmes quelques soit dans le
milieu rural ou urbain, dans le seul but de satisfaire les besoins
fondamentaux, mais aussi de réduire le taux de la pauvreté en vue
de survivre.
En Europe, juste à la fin du XIXe S, les
microcrédits constituaient une base de développement. Ce
système a été développé par le prof
d'économie Muhamed YUNUS, au cours de 30 dernières années.
En 1976, il créa la Banque GRAMEEN organisme qui propose des prêts
aux plus pauvres selon l'ONG « the
Microcreditsummitcampaign » les microcrédits
présentaient 11 milliards de dollars et compte 190 millions de clients
fin 2009. Parmi lesquels 140 millions de femmes (74%) ou encore 128 millions de
clients les plus pauvres, parmi lesquels 105 millions des femmes les plus
pauvres (82%).(CLAUDINE BAGALWA 2008,P2)
En France 12 mille microcrédits ont été
accordés durant l'an 2010 pour des prêts de 6000 euros au maximum
avec le taux d'intérêts d'environ 9,7% et un taux de remboursement
de 94%.
La problématique des microcrédits est devenue
une préoccupation de plusieurs personnes dans le monde, le but est de
développer le milieu rural comme le milieu urbain, c'est ainsi que l'ONU
a déclaré l'an 2005 comme l'année internationale des
microcrédits car il a beaucoup contribué à
l'allègement de la pauvreté dans les pays qui ont pratiqué
et amélioré les microcrédits. (Muhamed FASKA, 2006,
wikipedia).
En Mars 2011, la GRAMEEN BANK a accordé environ 1O
milliards de dollars de crédits à plus de 8,3 millions des
membres, c'est pourquoi depuis 1999 la méthodologie de crédits
adoptée par les IMF prend de manière croissante la forme d'un
produit individuel flexible, ressemblant plus aux produits bancaires.
La forme choisie à l'origine était basée
sur la méthodologie de crédit collectif, utilisant les
mécanismes d'épargne locale et de caution solidaire et la
supervision des pairs pour couvrir les risques des crédits (KUVITUANGA
Djibril, 2007.)
L'UNESCO a fait un constant d'une tragédie silencieuse
qui touche 1,2 milliard des personnes fortes de sa mission éthique et
intellectuelle, l'organisation s'engage à faire prendre conscience
qu'être libre de la pauvreté est un droit humain fondamental,
(UNESCO, 2005, P 6).
La misère en soi est une préoccupation des
hommes depuis le temps, d'une grande espérance qui mobilise les cultures
et toutes les communautés humaines. Les dirigeants du monde
réunis à l'occasion du sommet du millénaire en septembre
2000, se sont donné huit objectifs du millénaire dont le premier
vise la réduction de la moitié de l'extrême pauvreté
et la faim à l'horizon 2015.
MUHAMMED YUNUS (1983), montre que la meilleure ou la bonne
méthodologie de parvenir à atteindre cet objectif du
millénaire ne peut être qui l'amélioration et la bonne
pratique des microcrédits.
MAROY KAMUNTU (2000) a démontré les failles
qu'accuse le système d'octroi et de recouvrement, les
conséquences de ses faiblesses sur le recouvrement des
prêts ; il s'est borné aux faiblesses d'octroi des
crédits et analyser l'impact ou l'efficacité
socio-économique de ses crédits sur les membres et le
développement socio-économique dans la ville de Bukavu.
La dégradation des crédits dans les mouvements
coopératifs d'épargne et de crédit qui est due à la
sélection des emprunteurs sur base des différents
éléments fictifs et des affinités d'uniformisation des
crédits, du taux d'intérêt, de l'échéance et
de la garantie et de la catégorie socioprofessionnelle.... Tout à
la base de défaillance qui crée des incohérences et une
défectuosité du système d'octroi et de recouvrement des
crédits. En Afrique, précisément au Maroc, la
moitié de la population pauvre est petit à petit en train de
quitter dans cette pauvreté grâce aux prêts accordés
par les IMF et quelques ONGs. C'est pourquoi les Microcrédits sont
apparus comme un support essentiel à la réduction de la
pauvreté dans le pays en développement.
En République Démocratique du Congo, les
ménages essaient de se battre d'une manière et d'une autre dans
le seul but d'améliorer leur économie et aller au-delà de
ce qu'ils prétendaient. L'une des contraintes d'amélioration des
conditions de vie serait l'absence des services financiers inclusifs pouvant
supporter et orienter les bénéficiaires des prêts.
Voilà donc qu'en RDC un domaine se prête à une telle
évolution, celui des micro-entreprises. Si hier, en effet la femme
congolaise jouait un rôle marginal dans le développement de
l'économie formelle, aujourd'hui du fait de la crise multiforme dont le
pays est miné, son apport devient de plus en plus
prépondérant dans la vie économique.
C'est pourquoi pour faire face à tout cela les
ménages font recours aux microcrédits pour assurer la survie. Le
secteur informel du groupement de Bashali Kaembe est devenu le refuge de tous
les ménages pauvres et bénéficiaires des MC. Mais alors le
secteur informel génère 80% de l'ensemble d'activités du
point de vue de nombre de personnes, alors que le secteur formel n'en utilise
que 20% environ. La majorité de la main d'oeuvre opérant dans le
secteur informel est composée des femmes, parmi les activités
effectuées par cette catégorie pour la vie, une grande partie est
soutenue les microcrédits.
Nous trouvons actuellement dans le groupement de
Bashali Kaembe, plusieurs ONGD octroyant des microcrédits aux
ménages vulnérables, tel est le cas de World Relief
Les ménages cherchent à améliorer leurs
modes de vie à travers les activités purement économiques
soutenus par les microcrédits.
Ainsi certaines questions constituent le fil conducteur de
notre étude. Il s'agit des questions suivantes :
1. Quelle est la contribution des microcrédits
octroyés par World Relief à l'amélioration des conditions
de vie des ménages de Bashali Kaembe ?
2. Quelles sont les difficultés rencontrées dans
le processus de l'octroi des Microcrédits octroyés par World
Relief à Bashali Kaembe ?
3. Quelles sont les stratégies pouvant aider les
bénéficiaires des microcrédits octroyés par World
Relief à améliorer leurs activités
économiques ?
0.3. HYPOTHESES
Une hypothèse est envisagée comme étant
une réponse provisoire que les chercheurs formulent à sa
spécificité de recherche (KINYATA, 2011).
C'est également une proposition des réponses
à propos de l'objet de la recherche formulée en des termes tel
que l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse (MULUMBATI,
1988, P 21).
Eu égard aux questions de la problématique, nous
émettons les hypothèses suivantes :
1. Les microcrédits contribueraient à
l'amélioration des conditions de vie des ménages s'ils
satisfaisaient les besoins socio-économiques des ménages et s'ils
favoriseraient l'auto-prise en charge des ménages
bénéficiaires.
2. Les difficultés rencontrées dans le processus
de l'octroi des microcrédits seraient le taux d'intérêt
élevé, le délai de remboursement non respecté par
les bénéficiaires, les taxes exorbitantes, le manque des notions
d'épargne et d'investissement de la part des
bénéficiaires.
3. Les nouvelles orientations des structures de micro-finance
pour l'auto-prise en charge des ménages de Bashali Kaembe pourraient
améliorer les conditions de vie de ma population de Bashali Kaembe.
0.4. OBJECTIFS DU TRAVAIL
a) Objectif global
Ce travail vise à contribuer à
l'amélioration des conditions de vie de la population de Bashali Kaembe
par le biais des microcrédits.
b) Objectifs
spécifiques :
Ø Déterminer l'impact des microcrédits
sur le bien-être socio-économique des ménages de Bashali
Kaembe.
Ø Déceler ces difficultés
rencontrées par World Relief dans le processus de l'octroi des
microcrédits.
Ø Proposer les stratégies pour améliorer
les activités économiques des bénéficiaires des
microcrédits octroyés par World Relief
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
1. Choix du sujet
Notre sujet n'a pas été choisi fait
aléatoirement, mais il nous a été dicté par la
situation d'instabilité économique que traverse nombreux de pays
du monde, notamment la RD Congo. Mais aussi nous avons voulu apporter soutien
aux innombrables difficultés auxquels les bénéficiaires
des microcrédits se heurtent et les voir améliorer leurs modes de
vie.
2. Intérêt du sujet
- Intérêt
personnel : Ce travail a comme intérêt de
montrer l'impact surtout économique des microcrédits sur la vie
de la population de Masisi en général et celle de Bashali Kaembe
en particulier.
- Intérêt
socio-économique : Ce travail pourra aider les IMF
à améliorer leurs méthodes de travail et de
bénéficier plus davantage et de confiance en portant le plus de
services à leurs clients, mais aussi d'accroître les revenus des
bénéficiaires des microcrédits et à
l'amélioration des conditions de vie de la population de Bashali Kaembe
et d'ailleurs.
- Intérêt
scientifique : Ce travail est un résultat d'une
recherche fouillée et constituant un document de référence
aux chercheurs intéressés par la question des
microcrédits.
0.6. DELIMITATION DU SUJET
Nous menons cette étude dans le groupement de BASHALI
KAEMBE, territoire de MASISI, province du Nord-Kivu, en République
Démocratique du Congo.
Cette étude traite sur la contribution des
microcrédits octroyés par les ONGs à l'amélioration
des conditions de vie des ménages, cas de World Relief, et les
données prises en considération seront celles de la
période allant d'octobre 2014 jusqu'en septembre 2015.
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion générale,
ce travail comporte 3 chapitres suivants :
Ø Le premier chapitre traite de la présentation
du groupement de BASHALI-KAHEMBE et le cadre conceptuel et théorique des
microcrédits ;
Ø Le deuxième présente l'approche
méthodologique, présentation et discussion des résultats
de l'enquête ;
Ø Le troisième chapitre propose des
stratégies de l'amélioration de conditions de vie de la
population de Bashali Kaembe.
0.8. CONTRAINTES
Lors de notre élaboration de présent travail,
nous nous sommes heurtés à des nombreux obstacles tant
matériel, financier que temporel dont les plus importants se
résument comme suit :
ü Du point de vue matériel, l'insuffisance des
moyens (surtout financiers), a été un handicap pour effectuer
divers déplacements de recherche, ce qu'explique le non accès
à certains documents utiles pour notre recherche
ü Interprétation des réponses au
questionnaire d'enquête suite à la langue (française) de
ces derniers.
ü Surcharge due à la combinaison des cours, des
examens, recherche documentaire, élaboration du travail
ü La non disponibilité de certains
enquêtés et d'autres affichant une indifférence à
notre égard
CONCLUSION
Nous devons signaler que dans ce premier point de notre
travail, nous nous sommes bornés sur quelques éléments
préliminaires c'est ainsi que nous avions remarqués que c'est ne
pas seulement les milieux urbains qui sont touchés par divers
problèmes mais également les milieux ruraux. Après notre
constatation la pauvreté est l'élément commun dans les
deux milieux c'est pourquoi certains ménages essaient de combattre cette
pauvreté par le biais des microcrédits. Excepté
l'introduction générale et la conclusion générale,
ce travail comporte 3 chapitres qui seront exploités dans les pages
suivantes...
CHAPITRE I : PRESENTATION DU
MILIEU D'ETUDE ET GENERELITES SUR LE SUJET
I.1. MONOGRAPHIE DU
GROUPEMENT BASHALI KAEMBE
I.1.1. ASPECT PHYSIQUE
I.1.1.1. Situation
géographique
Bashali Kaembe est un groupement situé dans la
collectivité /Chefferie des Bashali et Territoire de Masisi au Nord
-Kivu en RDC. Il s'étend sur une superficie de 187km2
et compris entre 20 18 et 30 latitude Sud
(L.S) et 290 23 et 300 longitude Est (L.E).
Ce groupement est limité:
Ø Au Nord : par le groupement
Bashali Mokoto ;
Ø Au Sud : par la
collectivité secteur des Bahunde ;
Ø A l'Est : par le Territoire
de Rutshuru ;
Ø A l'Ouest : par la
collectivité Osso.
Toutes ces limites sont naturelles et la
plupart d'entre elles sont des rivières, notamment : Osso/
Rushoga à l'Ouest, ainsi qu'au Nord - Sud la rivière
Bushenge ; en outre, le groupement est séparé du
territoire de Rutshuru par une prolongation du Parc National des
Virunga, tandis qu'au Sud -Est, on rencontre une gamme de pâturages
et fermes à exploitation bovine.
I.1.1.2. Relief et Climat
a. Relief
Le groupement Bashali Kaembe est dominé par un
relief montagneux , faisant presque partie de la chaine de montagne de
Mitumba. Toutes ses périphéries sont à
prédominance montagneuse. De cela, nous retenons les sommets de
Buramo, au sud avec 1980m d'altitude, toute la partie occidentale qui
est constituée par une chaine de montagnes rocheuses
très accidentées appelées «
Mpanamo », elles surplombent les villages Gasura, Ruvumbu,
Dagaza, Busihe et Lushebere. La partie centrale connaît une
altitude comprise entre 1850m et 2200m ; à partir du centre
commercial Muheto qui se trouve à une altitude la plus basse
en BashaliKaembe.
b. Climat
Partant de son emplacement géographique vis -
à - vis de l'Equateur, 20 18 et 30 latitude
Sud, Bashali Kaembe connaît un climat tropical humide.
Néanmoins, le relief de montagne conditionne ce climat. Il se
manifeste par deux saisons ; en occurrence : la saison
pluvieuse et la saison sèche. Au cours de l'année, ces
deux saisons se répartissent de la manière suivante :
· Saison pluvieuse : qui est plus
longue ; elle va de Mi- Mars jusqu'en Mai, puis de Septembre
à Mi- Décembre.
· Saison sèche :
caractérisée par un soleil ardent. Cette saison va de
Juin en Août.
Au milieu de ces deux saisons, Bashali Kaembe traverse
une période transitoire caractérisée par une
pluviométrie en alternatif avec une
sécheresse ; cette période va de Mi
-Janvier à Mi - Mars.
I.1.1.3. Le sol et sous -
sol
a. Le sol
Comme sur toute étendue des
régions tropicales humides d'altitude de la République
Démocratique du Congo, spécialement en Province du Nord-
Kivu, le Groupement Bashali Kaembe présente un sol à
prédominance humique, avec une tendance sablonneuse au centre, au
Nord et à l'Ouest, pendant que la partie Sud - Est
présente un sol volcanique. A travers l'activité
agropastorale qui se visualise à partir de la surexploitation
par fermage, métayage et pâturages de faibles dimensions
dans ce groupement, les sols sont peu lessivés. Le potentiel de
fertilité de ces sols est faible ; ils sont sensibles
à l'érosion suite à leur faible profondeur.
b. Le sous - sol
Les sous - sols de Bashali Kaembe sont pauvres. C'est
avec l'avènement de l'AFDL en 1994 que le coltan de faible
tintarol a été découvert à KAUSA. En 2010,
il y a eu découverte de la cassitérite dans la partie
Nord - Est Groupement , précisément dans les collines de
Gatovu. L'exploitation artisanale de ces ressources minières
occasionne aussi la dégradation de l'environnement en ce
milieu.
I.1.1.4. Précipitations,
températures et vents
a.
Précipitations
Bashali Kaembe reçoit des précipitations
presque irrégulières, d'autant plus qu'il
régénère un climat tropical humide. Les
données pluviométriques moyennes dans ce groupement
s'élèvent à 6000 mm par an.
Le nombre de jours de pluie et les quantités
d'eau recueillies varient selon les saisons. Dans ce groupement, la
détermination maximale de la quantité d'eau n'est pas
fonction de la pluviosité annuelle. En effet, d' une part,
à cause du déboisement exacerbé , les pluies y
sont rares ; elles sont étalées sur une longue
période de l'année avec des poches de sécheresse.
Cela pose de sérieux problèmes d'évaporation au
cours de la saison pluvieuse qui parvient même à
réduire la disponibilité en eau en faveur des cultures
disponibles dans le milieu.
D'autre part, il arrive des moments que les pluies
deviennent très abondantes et concentrées pendant une
très courte durée. Il pose encore des problèmes
d'usage d'excès eau dans le cycle normal des plantes
cultivées sur le lieu. Néanmoins, ces
irrégularités reflètent une pluviométrie
capricieuse rendant difficile le calendrier des activités
agricoles au sein du groupement Bashali Kaembe.
b. Températures et
vents
Ils varient aussi selon les saisons. En saison
pluvieuse, les températures moyennes sont comprises entre 28 et 32
degrés Celsius, alors qu'au cours de la saison sèche, elles
oscillent entre 34 et 38 degrés Celsius. L'amplitude thermique
est estimée à 8,14 degrés Celsius
(source : rapport annuel bureau du gpt B K,
2013)
Quant aux vents, pendant la saison
sèche, nous assistons fréquemment à un
déplacement d'un air léger, sec et dominant, en provenance
du Sud - Est du groupement, ils occasionnent l'érosion
éolienne sur ce sol volcano - sablonneux et permet souvent une
maturation prématurée des cultures disponibles dans le
milieu ; les feuilles d' haricot, de soja, des choux et celles
d'autres cultures maraîchères jaunissent avant la
maturité proprement dite.
I.1.1.5.
Végétation
Par rapport à sa situation
géographique, vis - à - vis de l'Equateur, Bashali Kaembe est
couvert par deux catégories de végétations ;
ci- après :
· Une forêt moyennement danse prise comme
prolongation du parc National des Virunga(PNVi) en sigle ; nous la
retrouvons à l'Est du groupement. Cette verdure couvre trois
entités ; à savoir : Tebero, Lujebeshi et
Karashyi ;
· La savane boisée : on ne saurait
perdre de vue sur les arbres dans le milieu et qui sont d'une
importance capitale dans la construction(bois, planches), mais aussi
pour le bois de chauffage (comme unique source d'énergie dans la
contrée) ; c'est notamment : l'eucalyptus, le cipres, le
grevellia, etc.
I.1.1.6. Hydrographie
Le groupement est parsemé de plusieurs
cours d'eau. L'ensemble de ceux-ci intermittents constitue un
réseau hydrographique peu dense à travers le groupement.
Ce réseau conduit ses eaux dans le fleuve Congo via la
principale rivière appelée Rushoga /Osso en coalition avec
la rivière Mweso dont la source se retrouve dans le
Territoire de Rutshuru. Les cours d'eau visiblement reconnus sont :
Muhongozi, Rukara, Gakenke, Marimbi, Maryoha, Bitonyanga, Kaniogo, Mitagato,
Gishwati, Tunda, Bidakebuka, Tebero,Rwambeho, Gasayo, Bushenge, Karandura,
Gatyazo, Mutura et Gatogota.
Le régime de ces cours d'eau est calqué
sur les précipitations dont les variations influent sur leur
volume. Ainsi, les périodes des crues correspondent aux mois
de Mars, d'Avril et les mois de Septembre, Octobre et Novembre. Ces
échéances climatiques sont caractérisées par
des glissements des terres arables et d'autres catastrophes
naturelles très sensibles à la vie humaine ; alors
qu'en période d'étiage, les activités agropastorales
provoquent une dégradation continue du couvert
végétal qui les abritent.
I.1.2. ASPECT DEMOGRAPHIQUE
Cet aspect retient les statistiques,
l'organisation socioculturelle et le mouvement de la population au
sein du Groupement Bashali Kaembe.
I.1.2.1. Statistiques de la population du
Groupement Bashali Kaembe par localité dès 2012 à
2014
TableauI Tableau synoptique de
l'évolution démographique de Bashali Kaembe
N0
|
Localités
|
2012
|
2013
|
2014
|
H
|
Fe
|
G
|
F
|
H
|
Fe
|
G
|
F
|
H
|
Fe
|
G
|
F
|
1
|
Busihe-Kalonge
|
2258
|
2606
|
4585
|
4988
|
2455
|
2817
|
6587
|
6302
|
3005
|
3113
|
7679
|
6741
|
2
|
Mutobo
|
904
|
1104
|
2974
|
2977
|
916
|
1974
|
3680
|
5286
|
1820
|
2025
|
4198
|
5909
|
3
|
Tunda- Lubare
|
1060
|
1507
|
2007
|
3146
|
1104
|
1740
|
3231
|
3972
|
1591
|
1700
|
4007
|
4292
|
4
|
Nyamitaba
|
1981
|
2031
|
3031
|
5996
|
2000
|
2407
|
5717
|
6600
|
2401
|
2600
|
6602
|
6788
|
5
|
Burungu
|
1624
|
1773
|
6140
|
6531
|
2007
|
1875
|
7809
|
7086
|
2833
|
2904
|
7500
|
7557
|
6
|
Musongati
|
1233
|
1428
|
4323
|
4025
|
1922
|
1671
|
5992
|
4964
|
2301
|
2599
|
6368
|
5203
|
7
|
Lushangi- Buramo
|
1860
|
1852
|
2260
|
3938
|
1905
|
2004
|
3011
|
4014
|
2267
|
2581
|
3971
|
4540
|
TOTAL
|
10920
|
12301
|
25320
|
31601
|
12309
|
14488
|
36027
|
38224
|
16218
|
17522
|
40325
|
41030
|
TOTAL GENERAL
|
80.142
|
101.048
|
115.095
|
Source : Rapport duBureau de
l'Etat civil de Nyamitaba, Déc. 2014
Commentaire : Au vu
de ce tableau, il est à noter que la population en groupement
Bashali Kaembe connaît un accroissement rapide. Cet accroissement
s'explique d'une part, par une forte natalité dans la
groupement et d'autre part, par les migrations. Vu que la
délimitation temporelle de notre recherche est triennale dont
l'échéance va de 2012 à 2014, les données
statistiques recueillies pour cette échéance,
présentent des écarts remarquables. D'une manière
systémique, en 2012, Bashali Kaembe comptait seulement 80.142
habitants ; en 2013, on a enregistré 101.048 habitants ;
et enfin en Décembre 2014, nous avons rencontré 115.095
habitants répartis dans différentes localités.
En effet, pour comprendre cette explosion
démographique, il est à noter que beau nombre d'habitants
viennent des autres coins du Territoire de Masisi à cause de
l'insécurité. Nous assistons à un
déséquilibre et/ou une inégalité dans la
répartition spatiale de cette population, avec une concentration
très sensible dans des centres commerciaux et dans quelques
agglomérations les plus visibles à travers le Groupement,
en occurrence : le Centre de Muheto, Nyamitaba, Burungu, Kausa,
Kalonge, Busihe, Kibugu, Butendere, etc.
I.1.2.2. Organisation politico
administrative du Groupement BashaliKaembe
BashaliKaembe est chapeauté par un Chef de
groupement dont le pouvoir est coutumier. Celui - ci s'occupe des
affaires civiles et foncières. Il travaille en étroite
collaboration avec le chef de collectivité et d'autres cadres
tant administratifs que militaires de la contrée.
Ainsi, Bashali Kaembe est composé par sept
localités, telles que signalées dans le tableau
no 1 reprenant les données statistiques de la
population. Chaque localité à son tour est
constituée par des collines ; ces dernières en
villages, puis les villages en 10 maisons.
Illustration schématique d'organisation
politique de BashaliKaembe
CHEF DE GROUPEMENT
Groupement
Localité
CHEF DE LOCALITE
NOTABLE OU CAPITA
Collineou
Notabilité
SOUS NOTABLE OU SOUS CAPITA
Village
NYUMBA KUMI
10 Maisons
Tableau II : Succession du
règne des Chefs de Groupement sur BashaliKaembe
No
|
ECHEANCE
|
NOM ET POST- NOM
|
01
|
1988 - 2006
|
BAHATI KAEMBE MAPFUMO Noé
|
02
|
2006 - FEVRIER 2015
|
Willy TUMAINI KAEMBE
|
03
|
DE FEVRIER 2015- A NOS JOURS
|
KAEMBE IDY MUTIMA WAKIHUHO
|
Source : Archive de
l'historique politico - administrative du Gpt B - K, 2007/ Radio KIVU
1.
Observation
En observant ce tableau, nous constatons
que, la gouvernance du Groupement Bashali Kaembe est purement
héréditaire. Le pouvoir coutumier se transmet à
partir du père au fils.
Par ailleurs nous avons aussi le tableau suivant qui
reprend les noms propres des chefs de localités constituant
ledit Groupement.
I.1.3. ASPECT ECONOMIQUE
En examinant les facteurs naturels (relief,
climat, sol et hydrographie) de Bashali Kaembe, nous constatons qu'il
est un Groupement à vocation agro-pastorale. D'autres
activités comme le commerce, l'exploitation minière,... bien
que qu'indispensables à la vie de l'homme, y sont
secondaires.
I.1.3.1. Agriculture
Dans le Groupement Bashali Kaembe, les plantes
cultivées ne sont que vivrières. Les cultures
d'exploitation ou cultures industrielles sont presque inexistantes,
sauf dans certains coins (Busihe, Gisovu, Butendere, Rucyo et Buku)
où certains chefs des ménages cultivent le tabac,
actuellement commercialisé illégalement.
D'où, les cultures prolifiques sont : haricot,
maïs, sorgho, millet, petit poids, pomme de terre, manioc, taro, canne
à sucre, soja, arachide, patates douces, bananier et plusieurs
cultures maraichères (choux, oignons, courges et aubergines). On y
trouve ensuite quelques arbres fruitiers, notamment : les avocatiers,
goyaviers, pruniers et les citronniers.
Signalons en passant que, sur toute l'étendue
du groupement, certaines maladies des plantes persistent toujours ;
surtout pour les bananiers (Wilt bactérien) et la mosaïque
pour les taros et le manioc.
Plantes fruitières
Tableau IV: Quelques exemples des prix des
produits agricoles dans le Groupement Bashali Kaembe
N0
|
CULTURES DISPONIBLES
|
Qté/MESURE
|
PRIX A LA RECOLTE
|
PRIX DU MARCHE
|
01
|
CEREALES
|
Maïs
|
1 Sac de 100 kg
|
28000 FC
|
30000 FC
|
02
|
Sorgho rouge
|
1 Sac de 100 kg
|
25000 FC
|
28000 FC
|
03
|
Millet
|
1.5 kg
|
2500 FC
|
3000 FC
|
04
|
OLEAGINEUX
|
Soja
|
1 Sac de 100 kg
|
95000 FC
|
100.000 FC
|
05
|
Arachide
|
1 Sac de 100 kg
|
100.000 FC
|
120. 000 FC
|
06
|
TUBERCULES
|
Manioc
|
1 Sac de 100 kg
|
30.000 FC
|
32.000 FC
|
07
|
Pomme de terre
|
1 Sac de 100 kg
|
32.000 FC
|
35. 000 FC
|
08
|
Taro
|
1 Sac de 100 kg
|
22.000 FC
|
26.000 FC
|
09
|
FRUIT
|
Bananes
|
1 Régime
|
3000 FC
|
4600 FC
|
10
|
Jus de banane
|
20 Litres
|
5000 FC
|
6000 FC
|
11
|
LEGUMINEUSES
|
Haricot volubile
|
1 Sac de 100 kg
|
45.000 FC
|
47.500 FC
|
12
|
Petits poids
|
1 Sac de 100 kg
|
90.000 FC
|
95.000 FC
|
13
|
GRAMINEE
|
Canne à sucre
|
&&tige
|
200 FC
|
250 FC
|
Source : Rapport des
présidents, marchés Muheto et Nyamitaba, Février
2014
Observation : En observant ce tableau,
on constate que les prix attribués sont exorbitants par rapport aux
conditions de vie de la population dans Bashali Kaembe.. ceci s'explique
non seulement par l'explosion démographique, mais aussi par la
baisse sensible des produits agricoles due à l'appauvrissement
progressif des terres arables, rareté des terres, insuffisance
d'encadrement des agriculteurs, l'insuffisance des techniques agricoles
les plus modestes, etc.
I.1.3.2. Elevage
Il est du type traditionnel et le plus dominant
dans le milieu. Dans ce Groupement, les bétails sont
logés et nourris sur des espaces à ciel ouvert, dans des
fermes et/ou des champs agricoles de faibles dimensions
transformées en pâturages ; alors que les petits
bétails vivent sous le toit familial des éleveurs.
Les espèces élevés sont : les
volailles, les caprins, les ovins, les bovins et les porcelets. Parmi
ces derniers, les effectifs de certains cheptels ont sensiblement
diminué suite aux pillages systématiques et à
maintes répétition, les guerres interethniques, ainsi que
les vols.
Tableau V : Les fermes et pâturages de
Bashali Kaembe
NO
|
NOM DU FERMIER
|
TYPE D'ESPACE
|
SUPERFICIE (HA)
|
CHEPTEL ELEVE
|
ETAT DE L'ELEVAGE
|
LIEU
|
01
|
MADAME HERLOT
|
Ferme
|
453
|
Bovin, Ovin et équidés
|
B
|
Kilolirwe
|
02
|
RUJARI
|
Pâturage
|
220
|
Bovin
|
TB
|
Kilolirwe
|
03
|
Laurent NKUNDA
|
Pâturage
|
358
|
Bovin
|
TB
|
Kilolirwe
|
04
|
RUGABA
|
Pâturage
|
112
|
Bovin
|
TB
|
Kilolirwe
|
05
|
RUJUGIRO
|
Ferme
|
352
|
Bovin
|
TB
|
Kilolirwe
|
06
|
KARAHAMUHETO
|
Ferme
|
203
|
Bovin, Ovin
|
B
|
Kilolirwe
|
07
|
RUGAYI
|
Pâturage
|
28
|
Bovin et Caprin
|
TB
|
Kanyatsi
|
08
|
MUTONGORO
|
Pâturage
|
46
|
Bovin
|
B
|
Tebero
|
09
|
MIGONDERO
|
Pâturage
|
22
|
Bovin
|
B
|
Mihanga
|
10
|
PAROISSE DE NYAKARIBA
|
Pâturage
|
55
|
Bovin, Ovin et caprin
|
TB
|
Mutanda
|
11
|
NZABIRINDA
|
Pâturage
|
35
|
Bovin
|
B
|
Rwuve
|
12
|
BIHUTU
|
Pâturage
|
6
|
Bovin
|
B
|
Mutanda
|
13
|
KATAGURUTSE
|
Pâturage
|
38
|
Bovin
|
AB
|
Ruvumbu
|
14
|
GATAMBIYE
|
Ferme
|
26
|
Bovin, Caprin
|
TB
|
Buku
|
15
|
NGAMIJE
|
Pâturage
|
46
|
Bovin et Ovin
|
TB
|
Rucyo
|
16
|
RINGEZE
|
Pâturage
|
53
|
Bovin
|
AB
|
Gatovu
|
17
|
NDABARINZE
|
Pâturage
|
7
|
Bovin
|
TB
|
Gasasa
|
18
|
BAZIMENYERA
|
Pâturage
|
4
|
Bovin, Caprin
|
B
|
Kibirwa
|
19
|
JEREDI
|
Pâturage
|
5
|
Bovin
|
B
|
Kanyatsi
|
20
|
NSABIMANA
|
Pâturage
|
5
|
Bovin et Ovin
|
B
|
Kishebere
|
21
|
RYIVUZE NTAHO
|
Pâturage
|
50
|
Bovin
|
B
|
Gasasa
|
22
|
BITEGETSIMANA
|
Pâturage
|
25
|
Bovin
|
B
|
Musongati
|
23
|
BAHIRE Victoire
|
Pâturage
|
20
|
Bovin
|
B
|
Kausa
|
24
|
RUHUNGANDE
|
Pâturage
|
22
|
Bovin
|
B
|
Kausa
|
25
|
GAHEMBE
|
Pâturage
|
42
|
Bovin
|
B
|
Tunda
|
26
|
NSENGIMANA Jean
|
Pâturage
|
12
|
Bovin
|
B
|
Gashwati
|
27
|
KIMANUKA
|
Pâturage
|
55
|
Bovin
|
TB
|
Buramo
|
28
|
RUJARI
|
Pâturage
|
49
|
Bovin
|
B
|
Mwumb
|
29
|
BIVEGETI
|
Pâturage
|
12
|
Bovin
|
TB
|
Butendere
|
30
|
MBOGO
|
Pâturage
|
10
|
Bovin
|
AB
|
Busihe
|
31
|
MUNDA
|
Pâturage
|
28
|
Bovin
|
B
|
Gatimba
|
32
|
MUNYEMBABAZI
|
Pâturage
|
18
|
Bovin
|
AB
|
Busihe
|
33
|
MPFIZI
|
Pâturage
|
30
|
Bovin
|
AB
|
Buku
|
34
|
MUNYINYA
|
Pâturage
|
14
|
Bovin
|
AB
|
Mugano
|
35
|
BUREGE
|
Pâturage
|
15
|
Bovin
|
AB
|
Bushenge
|
36
|
BAGUMA
|
Pâturage
|
15
|
Bovin
|
AB
|
Busihe
|
37
|
BIRENGE
|
Pâturage
|
6
|
Bovin
|
AB
|
Kibugu
|
38
|
MBUMBA
|
Pâturage
|
5
|
Bovin
|
AB
|
Kibugu
|
39
|
KAZIMOTO
|
Pâturage
|
57
|
Bovin et Ovin
|
B
|
Burungu
|
40
|
RUGAYI
|
Pâturage
|
30
|
Bovin, Ovin et Caprin
|
TB
|
Tunda
|
41
|
KAJIBWAMI
|
Pâturage
|
65
|
Bovin, Ovin et Caprin
|
B
|
Buramo
|
42
|
BAZIMAZIKI
|
Pâturage
|
32
|
Bovin
|
B
|
Kalonge
|
43
|
NZABIRINDA
|
Pâturage
|
22
|
Bovin
|
TB
|
Nyamitaba
|
44
|
KANYENZI
|
Pâturage
|
82
|
Bovin
|
B
|
Mihanga
|
45
|
EGLISE ADVENTISTE KANYATSI
|
Pâturage
|
15
|
Bovin, Ovin et Caprin
|
B
|
Kanyatsi
|
46
|
GASAZA
|
Pâturage
|
25
|
Bovin, Caprin
|
TB
|
Buramo
|
47
|
Sylvestre KINYATA
|
Pâturage
|
8
|
Bovin
|
TB
|
Rukara
|
48
|
NDABIRUZI
|
Pâturage
|
30
|
Bovin, Ovin
|
B
|
Gasura
|
49
|
SEMAKUBA
|
Pâturage
|
75
|
Bovin
|
B
|
Tebero
|
50
|
TIPE Jeannot
|
Pâturage
|
33
|
Bovin
|
B
|
Tebero
|
51
|
RURIHO GAHIRE
|
Ferme
|
366
|
Bovin
|
AB
|
Karashi
|
52
|
SEKIMONYO
|
Pâturage
|
34
|
Bovin
|
B
|
Bujagata
|
TOTAL
|
-
|
3.356
|
-
|
|
-
|
Source : Rapport du
Vétérinaire du Groupement B/K, Kausa, Février
2014
Observation : Ha : Hectare ;
TB : Très Bien ; B : Bien ; AB : Assez Bien.
En observant ce tableau, nous constatons que les fermes
et les pâturages occupent une superficie considérable
dans le Groupement BashaliKaembe. 3.356 Hectares sur
18700 Hectares que compte le Groupement, soit 11.8% de la
superficie totale.
Cependant, seulement 15 sur 53 pâturages et fermes
identifiés dans BashaliKaembe, soit 28.3% répondent
favorablement aux normes pastorales ; 26 autres, soit 49 % sont
moyennement biens, tandis que les restants, soit 22.9 % de la
superficie occupée par les pâturages et fermes ne sont
que des concessions présentant l'image de pâturages, avec
une faible proportion de cheptels ; elles sont remarquablement
abandonnées et presque inexploitées.
Notons en passant que toute cette
superficie occupée par l'activité pastorale, bien qu' elle
est importante dans l'amélioration de la vie socio-économique
de la population, elles constituent une des sources majeures justifiant
la carence des terres arables au sein du Groupement Bashali Kaembe.
Ainsi, l'analyse de l'approche systémique dans la lutte contre
l'infertilité du sol nous conduit à évoquer les
vraies causes d'infertilité. L'établissement de
surpâturage suivi d'une explosion démographique amène
parfois à faire régresser les secteur agricole sur lequel
est fondée la vie humaine en milieu rural.
I.1.3.4. Transport, Commerce et
Autres secteurs
a. Transport :seule la voie
routière ouvre le Groupement aux autres coins de la Province du
Nord - Kivu. Bashali Kaembe est traversé par une seule route
principale reliant la ville de Goma au centre territorial de Masisi
via Nyamitaba et Muheto. Les routes secondaires sont fragiles et la
circulation n'est disponible que pendant la saison sèche ;
celle pluvieuse les rend boueuse, ravinées et s'effondrent sous
l'effet des érosions ; les ponts en bois et
généralement mal construits, sont régulièrement
emportés par les eaux, alors que le réseau routier
constitue incontestablement un aspect important dans le
développement par la commercialisation et évacuation des
produits agro- pastoraux vers les centres de consommation.
En effet, au cours de la période pluvieuse, le
transport est pénible ;(dorsal et/ou sur la tête).
b. Commerce : celui-ci est
exercé grâce aux marchés de Muheto, Nyamitaba, Kausa
et Burungu, alimentés par d'autres que nous rencontrons dans
diverses agglomérations difficilement accessibles, notamment :
Busakirwa, Gasura, Busihe, Kise, Kalonge et Rujebeshi. Dans ces mini
marchés, nous y rencontrons des produits agro - pastoraux et des
produits manufacturés en petite quantité.
Notons en passant que Muheto, Nyamitaba, Kausa et
Burungu sont des centres de négoce du Groupement. C'est dans
ceux - ci que se concentre une grande population constituant
BashaliKaembe. En outre, ils constituent des carrefours des voyageurs en
provenance de Goma, Kitshanga, Masisi centre, Walikale, Bukavu, Butembo,
etc.
c. Secteur minier : l'exploitation
minière dans le Groupement BashaliKaembe est artisanale et
clandestine. Celle en vogue est surtout le Coltan et la
Cassitérite découverts dans les collines de Gatovu ;
ils contribuent tant bien que mal à l'avancement des centres
commerciaux au sein dudit Groupement ainsi qu'ailleurs. Ce qui
résulte de l'adaptation des techniques à appliquer et
à tenir compte de l'avoir paysan.
d. Artisanat : Il est actuellement
pratiqué par une minorité de la population à cause
d'une faible technologie et le manque d'encadreurs orientés
dans ce secteur. Les diverses activités de l'artisanat
rencontrées dans ce Groupement sont : forge, maçonnerie,
charpenterie, etc.
I.1.4. INFRASTRUCTURES ET
HABITAT
Dans ce Groupement, nous rencontrons un
problème d'eau avec acuité. Plusieurs sources ne sont pas
aménagées surtout dans les localités Tunda/ Rubare,
Buramo, Musongati et Busihe/Kalonge. Nous y trouvons certaines
déjà aménagées par des ONGD (World Vision et
Caritas Développement). Dans certains coins de la contrée, la
population effectue au moins une heure et plus pour accéder
à une eau potable.
Les infirmiers titulaires des
différentes structures sanitaires n'ont pas pu fourni des
informations exactes par rapport au nombre des sources qui desservent
la population de Bashali Kaembe du fait que ce dernier est à
cheval de trois zones de santé (Mweso, Masisi et Kirotshe).
Tableau VI. Les sources d'eau potable à
Bashali Kaembe
SOURCES
|
NOMBRE
|
LOCALITE
|
VILLAGE DESSERVIS
|
AIRE DE SANTE
|
AMENAGEES
|
09
|
Nyamitaba
|
Kishebere
|
KANYATSI
NYAMITABA
et
RUSHINGA
|
Kanyatsi
|
Nyamitaba
|
Kiringo
|
Mutanda
|
Rugaragara
|
Kabuga
|
Rukwi
|
Kanzenze
|
Mihanga
|
Rushinga
|
01
|
Busihe/ Kalonge
|
Muheto centre
|
MUHETO
|
03
|
Burungu
|
Burungu centre
|
BURUNGU
|
Rujebeshi
|
Burungu I et II
|
Nyakabingo
|
NON AMENAGEES
|
05
|
Musongati
|
Musongati
|
KAUSA
|
Rubare
|
04
|
Busihe /Kalonge
|
Busihe
|
MUHETO
|
Gatyazo
|
Mburamazi
|
Rucyo- Kishebere
|
Buku
|
06
|
Tunda / Buramo
|
Mpanamo
|
KAHANGA
etKITSULE
|
Munyinya
|
Gasura
|
Matovu
|
Lushebere II
|
Source : Bureau Caritas
Développement Projet WatsanMasisi, Février 2010
Caritas Développement en partenariat avec
les zones de santé rurales (ZSR) de Mweso, Masisi et Kirotshe,
assure des activités d'adduction gravitaire qu'ils ont
réalisées. Aussi World Vision, en partenariat avec CAAP/
Tujitegemee (ONGD locale), dans ses projets d'urgence et de
santé communautaire, avait commencé à mettre en
place ses premières oeuvres en aménageant certaines
sources d'eau potable dans ce Groupement ; en matière
d'approvisionnement en eau potable, ils avaient fait quelque chose, mais
qui n'est pas tout à fait satisfaisant pour la population.
I.1.4.2. La santé
a. La médecine
moderne
Le Groupement Bashali Kaembe est doté de
09 centres de santé, de 08 postes de santé repartis dans
presque toutes les localités. Seulement, dans certains coins de
ce Groupement, les patients effectuent un long trajet pour
accéder aux soins médicaux.
Tableau VII: Les structures
sanitaires du Groupement Bashali Kaembe
No
|
LOCALITE
|
CENTRE DE SANTE
|
POSTE DE SANTE
|
01
|
Busihe/Kalonge
|
· Kalonge
· Muheto
|
· Busihe
· Miseo/Kitambi
|
02
|
Nyamitaba
|
· Kabalekasha
· Nyakariba
· Kanyatsi
· Nyamitaba
· Kilolirwe
|
· Rukwi
· Rushinga
|
03
|
Burungu
|
· Burungu
|
· Kibugu
· Rwashoga
|
04
|
Mutobo
|
· Kahanga
|
· Rushuli
|
05
|
Tunda/Lubare
|
_
|
· Mpanamo
|
06
|
Musongati
|
· Kausa
|
_
|
07
|
Mutobo
|
· Kahanga
|
· Rushuli
|
Source : Nos recherches
sur le terrain, Février 2014
Comme dit ci-haut, les présents centres et postes
de santé sont repartis dans les localités constituant
le Groupement BashaliKaembe. Ces derniers sont supervisés par trois
bureaux des zones de santé, notamment : BCZS de Kirotche,
BCZS de Masisi et BCZS de Mweso.
Malgré la supervision, il est à noter que
ces structures sanitaires souffrent de l'insuffisance et parfois
carence d'équipement sanitaire. Quelques matériels d'ordre
médical y sont rares ; cependant, elles nécessitent un
appui. Cet état de chose est dû aux pillages et
à l'insécurité perpétuelle que connait cette
contrée. Par ailleurs, nous constatons aussi l'existence d'un
centre nutritionnel installé dans CSR de Nyakariba ; il a
été initié et supervisé par Save the Children
en collaboration avec le BCZ/ Masisi. Ce centre réglemente une
Unité Thérapeutique Nutritionnelle Ambulatoire (UNTA) et
l'Unité Nutritionnelle de Supplémentassions (UNS) en sigle.
b. La médecine
traditionnelle
A côté des institutions sanitaires,
la médecine traditionnelle s'est taillée une part
importante dans le système de soins à apporter aux malades
dans le Groupement Bashali Kaembe. Cette science soit acquise par
hérédité, soit par expérience ou même par
étude personnelle est surtout une pratique naturelle. Les
guérisseurs utilisent des herbes sous forme directe en vertu de
leurs effets naturels et de leurs compositions chimiques. Cette
pratique est normalement bonne. Elle devient mauvaise lorsqu'on y
introduit des déviations ; c'est à ce moment-là
que le charlatanisme, la magie, l'usage de faux remèdes s'observe
dans cette pratique. C'est à ce moment-là que le
pratiquant sera appelé féticheur ou devin et non
guérisseur.
c. Education
Dans ce Groupement, les enseignements classiques sont
assurés par certaines confessions religieuses (catholiques,
Adventistes jour, Protestantes, Anglicans, etc. quant aux écoles
officielles, elles sont assurées par l'Etat Congolais.
Par ailleurs, Bashali Kaembe a
été doté d'une éducation de haute valeur,
avec implantation de l' Institut Supérieur de Développement
Rural des Grands Lacs « ISDR -GL »
à Nyakariba depuis 2004 - 2005 et de l' Institut Supérieur
des Sciences Agronomiques et Gestion des Exploitations agricoles
« ISSAGEA » depuis 2008 - 2009 que
Bashali Kaembe a accédé aux enseignements universitaires.
Néanmoins le niveau d'instruction reste toujours
déficitaire à cause des raisons ci - après :
· Les enseignements ne sont pas suffisamment
motivés ;
· Certaines infrastructures scolaires ne sont pas
viables ;
· Certains paysans négligents les instructions de
leurs enfants par ignorance ;
· La pauvreté grandissante des certains
parents limite l'instruction de leurs enfants ;
· Beau nombre d'enfants abandonnent les
études à l'âge scolaire pour des raisons des
travaux champêtres, des mariages précoces et/ ou de se faire
enrôler dans les groupes armées de la place.
Ainsi, Bashali Kaembe est doté de 36
écoles primaires, 15 écoles secondaires et 5 Institutions
universitaires bien illustrées dans le tableau ci -
dessous :
Tableau VIII : Illustration du
Groupement au point de vue éducation
No
|
Localité
|
Ecoles Primaires
|
Ecoles Secondaires
|
Institutions Universitaires
|
01
|
BusiheKalonge
|
E.P.Osso
E.P.Kalonge
E.P.Busihe
E.P.Ruvumbu
E.P.Kiluku
E.P.Kashali
E.P. Muheto
|
Inst. Shanye
Inst. Kiluku
Inst. Ruvumbu
|
-
|
02
|
Nyamitaba
|
E.P. Nyakaliba
E.P. Kanyatsi
E.P. Nyamitaba
E.P. Luala
E.P. Muhongozi
E.P. Rushinga
E.P. Kamatembe
E.P. Shango
E.P. Busasamana I
E.P. Makwira
E.P. Mihanga
E.P. Karambi
E.P. Muyange
E.P.Busasamana II
|
Inst. Rwamiko
Inst. Nyakariba
Inst. Mapinduzi
Inst. Rushinga
Inst. Kausa
Inst. Kaembe
Inst. Balthazar
|
ISDR -GL/Nyak.
UPROGL
ISTMGL
ISP/ Kinyatsi
|
03
|
Burungu
|
E.P. Mwandja
E.P. Burungu
E.P. Katoyi
E.P. Bukengere
E.P.Mwumba
E.P.Katovu
|
Inst. Mwandja
Inst. Bitonga
|
ISSAGEA
|
04
|
Tunda/Lubare
|
E.P.Kashaki
E.P. Tunda
E.P. Mpanamo
|
-
|
-
|
05
|
Musongati
|
E.P. Katsukiro
|
Inst. Musongati
|
-
|
06
|
LushangiBuramo
|
E.P.Buramo
E.P.Kavugizo
E.P. Kagobora
|
Inst. Chabinwa
|
-
|
07
|
Mutobo
|
E.P. Kahanga
E.P. Mutobo
|
Inst. 2 Bitonga
Inst. Rushuli
|
-
|
Source: Nos investigations sur
le terrain, Février 2014
Observation : Au vu de cette
illustration, nous remarquons que la localité de Nyamitaba regorge
un grand nombre d'institutions scolaires ; pas seulement à
cause de son immensité, mais aussi par son
accessibilité ; ensuite elle connaît une forte
démographie plus que d'autres localités. Par ailleurs, elle
constitue un pôle développement et ouverte dans tous ses
coins.
Après avoir fait un tour d'horizon
dans différentes écoles tant primaires, secondaires que
professionnelles, nous avons remarqué que le taux de
participation des enfant garçons et hommes est tellement
supérieur par rapport à celui des filles et femmes. Ceci
de par sa position sociale au sein du Groupement. La femme est
presque déconsidérée ; certains parents
préfèrent scolariser les garçons que les filles
car, d'après eux, il ne sert à rien d'envoyer à
l'école une personne qui sera appelée demain pour servir une
autre famille outre la sienne.
d. Habitat
L'habitat de BashaliKaembe est
prédominé par une construction des maisons en planches avec
toitures en tôles ondulées. Dans certains centres de
négoce (Muheto, Nyamitaba et Burungu), très peu de maisons
sont construites en matériaux durables et quelques autres en
semi durables.
Dans la plupart des localités, les maisons sont
en banco en bambou avec une toiture en paille et / ou en chaumes.
Par ailleurs, les parcelles ne sont pas
clôturées, les tranchées sont mal
aménagées, les latrines moyennement aménagées
parfois sous la crainte des contrôles effectués par
les agents sanitaires, sin dans certains endroits, nous assistons
à de carences installations sanitaires.
e. Routes
Dans Bashali Kaembe, il existe quelques routes
de desserte agricole, mais qui nécessitent une
réhabilitation si pas le traçage des nouvelles.
Néanmoins, il est en communication directe avec le Groupement
Mokoto et le secteur chefferie des Bahunde à l'aide de sa route
principale qui lui permet d'accéder aux échanges tant
commerciaux que sociaux avec le monde extérieur.
I.1.4.3. Les ILD, ONGD et
Associations de Développement
Bashali Kaembe est un Groupement qui, depuis longtemps, a
été enclavé en matière de
développement. C'est aujourd'hui qu'il y a naissance de quelques
ILD et ONGD dont la plupart d'entre elles sont basées à
Nyamitaba, Burungu, Muheto et Kausa. Néanmoins, suite aux
perturbations sécuritaires, presque toutes les activités de
développement ont été paralysées. Certaines
ONGD , malgré leurs actions passives sur le terrain, elles
interviennent de temps en temps dans le secteur de reboisement,
d'autres dans la prise en charge socio-économique des paysans
à travers la distribution des bêtes domestiques aux femmes
responsables des ménages, l'octroi des micros crédits,...
Néanmoins, leur émergence a bâclé à cause
de pillages perpétrés par les groupes armées de la
place.
Tableau IX: Tableau récapitulatif des ONGD
oeuvrant dans Bashali Kaembe
N°
|
DENOMINATION
|
DOMAINE D'INTERVENTION
|
01
|
ACODRI
|
Planification et Développement, Reboisement
|
02
|
AVSI
|
Réhabilitation des infrastructures, Education,
Protection de l'enfant
|
03
|
BENENFANCE
|
Droits de l'enfant
|
04
|
CAJED
|
Education, Métier socio professionnels
|
05
|
Heal AFRICA
|
Violences sexuelles
|
06
|
JOHANNITER
|
Santé
|
07
|
MSF HOLLANDE
|
Nutrition, Santé
|
08
|
PAM
|
Sécurité alimentaire
|
09
|
PREMIERE URGENCE
|
Réhabilitation des routes
|
10
|
SAVE THE CHILDREN
|
Nutrition, Santé, Protection de l'enfant
|
11
|
WORLD VISION
|
Sécurité alimentaire, Eau, Hygiène et
Assainissement
|
12
|
ICODEN
|
Activités agro pastorales, Réhabilitation des
routes, Education, Réconciliation pacifique
|
13
|
CARITAS DEVELOPPEMENT
|
Réhabilitation des écoles, Amélioration
de l'habitat, Eau, Hygiène et Assainissement
|
14
|
CAP TUJITEGEMEE
|
Réconciliation
|
15
|
WORLD RELIEF
|
Prise en charge socio-économique et octroi des
microcrédits
|
Source : Nos enquêtes
sur terrain, Avril 2014
D'une manière particulière,
certaines ONGD, telles que CARITAS , WORLD VISION, AVSI et WORLD RELIEF,
présentent des actions les plus visibles à travers le
Groupement BashaliKaembe. A partir de ces dernières, quelques
infrastructures de base sont moyennement aménagées ;
citons par exemple : l'eau, les écoles, la reconstruction du
tissu économique par l'octroi de microcrédits, les
sensibilisations sur la prise en charge communautaire, etc.
En outre, la mobilisation de ces ONG a
suscité la création de quelques mouvements associatifs, en
suite elle a motivée pas mal d'initiatives qui avaient
été en suspense au sein des autres associations
anciennement créées dans la contrée.
Tableau X: Les mouvements
associatifs impliqués dans le développement au sein du
Groupement Bashali Kaembe
No
|
ASSOCIATION
|
SIEGE SOCIAL
|
FINALITE
|
01
|
ACUVI
|
RUKWI
|
Répondre aux besoins familiaux des ménages
|
02
|
UMOJA
|
MUHETO
|
Renforcer l'union entre individus et redynamiser la
cohabitation pacifique
|
03
|
COOAMU
|
MUHETO
|
Valoriser les ressources locales à travers un
développement endogène
|
04
|
UWAMAMA
|
NYAKARIBA
|
Initier la femme à maintenir son ménage
à travers les micro- entreprises
|
05
|
ASSAGRICOR
|
RUSHANGI et MUHETO
|
Valoriser le revenu de l'agriculteur et écoulement
facile des produits agricoles sur le marché
|
06
|
UWAKAAJI
|
NYAMITABA
|
Etablir l'équilibre entre l'agriculteur et
l'éleveur
|
07
|
COOPROCONYA
|
NYAMITABA
|
Promouvoir l'économie de la population à
travers l'agriculture et élevage
|
08
|
APPRODERI
|
MUHETO et BUSIHE
|
Auto prise en charge communautaire
|
09
|
AFREMU
|
RUKWI
|
Auto encadrement pour améliorer la vie
socio-économique du milieu
|
10
|
CAAP/Tujitegemee
|
GOMA, Antenne de Nyamitaba
|
Auto prise en charge communautaire dans les secteurs de
santé, éducation, sécurité, alimentaire, habitat,
etc.
|
Source : Animateur
agricole du Groupement, Février 2014
I.2. BREVE PRESENTATION DE
WORLD RELIEF
World Relief est un organisme de secours et de
développement international. Fondée en 1944 comme le bras
humanitaire de la « National Association of Evangelicals »,
World Relief offre de l'aide aux victimes de la pauvreté, la maladie, la
faim, la guerre, les catastrophes et la persécution. L'organisation dont
le siège est à Baltimore, Maryland, possède des bureaux
dans le monde entier. Il est soutenu par les églises, des fondations et
des donateurs individuels, ainsi que grâce à des subventions du
Gouvernement des États de l'USAID et d'autres agences.
World Relief sert plus de 4 millions de personnes
vulnérables par an et compte plus de 100 000 bénévoles qui
participent activement à l'atteinte de leurs communautés de
sauver la vie des messages.(World Relief, 2011)
Les programmes de base de World Relief se
concentrent sur la micro finance, la prévention du sida et de soins, la
santé maternelle et infantile, développement de l'enfant, la
formation agricole, la réponse aux catastrophes, la
réinstallation des réfugiés et des services de
l'immigration.
Au cours des dernières années, World Relief est
devenu un leader dans la promotion de la réforme de l'immigration. Plus
récemment, Stephan Bauman, chef de la direction de World Relief, a
parlé à la table de l'Immigration évangélique.
World Relief sur la réforme de l'immigration.
A. Histoire
World Relief a commencé en 1944, lorsque confessions
chrétiennes américaines en partenariat avec les Eglises soeurs en
Europe déchirée par la guerre pour répondre aux besoins
humanitaires critiques. La National Association of Evangelicals établi
la commission de secours guerre d'envoyer des vêtements et de la
nourriture aux victimes de la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre,
les dirigeants évangéliques ont décidé que la
commission de secours de la guerre devrait continuer à travailler dans
l'après-guerre en Europe et dans le monde entier. En 1950, l'agence a
été renommé World Relief, et a commencé à se
concentrer sur d'autres domaines du développement fournissant des
machines à coudre et des formations afin que les veuves de guerre
puissent gagner leur vie, la mise en place des cliniques de la tuberculose, et
le soutien des orphelinats et des projets de remise en état des
terres.
World Relief est actuellement dans 16 pays et possède
24 bureaux américains et sert plus de 4 millions de personnes
vulnérables par an. La programmation actuelle comprend:
Agro-alimentaire, lutte contre la traite, développement de l'enfant,
assainissement de l'eau, de l'assainissement et Wells, interventions lors de
catastrophes, Services d'emploi, le VIH / SIDA, la sécurité
alimentaire, les services juridiques aux immigrants, santé maternelle et
infantile, de la micro finance, de Paix, Refugié Services et
épargne pour la vie. World Relief a déjà octroyé
des microcrédits a plus de 1 500 familles à l'est de la
RDC.
B. Profil des
bénéficiaires
Il y a 3 catégories sociales vulnérables qui
sont bénéficiaires des microcrédits chez World Relief.
Ø Dans les bidonvilles : veuves, femmes des
ménages pauvres, jeunes désoeuvrés, enfants
abandonnés.
Ø Habitants des milieux ruraux.
Ø Personnes en situation difficile :
déplacés, sinistrés, rapatriés, victimes des
violations de droits, prisonniers, ...
Pour octroyer du crédit, World Relief exige ce qui
suit :
Ø L'existence d'une organisation de base ayant un
comité, les statuts, les règlements d'ordre intérieur, un
siège (une structure, c'est-à-dire un chef et des membres).
Ø L'existence d'un comité de l'organisation de
base mis en place par une élection.
Ø La signature du contrat de partenariat entre
l'organisation de base et le WR.
Les garanties exigées par World Relief sont les
suivantes :
- Le cautionnement solidaire, c'est-à-dire tous les
membres s'engagent solidairement à rembourser leur dette à
l'échéance. WR exige de l'organisation de base d'avoir dans sa
caisse :
· Pour le 1er octroi, 10% du
montant total demandé.
· Pour le 2e octroi, 20% du
montant total demandé.
· Pour le 3e octroi, 40% du
montant total demandé.
· Pour le 4e octroi, 60% du
montant total demandé.
· Pour le 5e octroi, 80% du
montant total demandé.
· Pour le 6e octroi, 100% du
montant total demandé.
Comme on peut le remarquer, World Relief décourage
toute demande de crédit après le troisième octroi. Quant
au taux d'intérêt pour WR, il est de 3% sur le montant de
crédit reçu et remboursable mensuellement.
Ce sont des organisations de base qui s'occupent
elles-mêmes du recouvrement auprès de leurs membres, en cas de
persistance de non remboursement, World Relief recourt à la justice.
Source : World Relief/Goma.
Conclusion
Voilà en bref la description de Bashali Kaembe, l'un
des plus grands groupements de Territoire de Masisi et quelques lignes
s'agissant de World Relief l'organisation octroyant des microcrédits aux
ménages pauvres ou vulnérables pour leur survivre.
I.3. GENERALITES SUR LE
SUJET
I.3.1. Définition des
concepts
1. Micro finance : ensemble de
moyens permettant de mettre à la disposition des populations pauvres un
petit capital à fructifier. La finalité de la micro finance est
de permettre à cette population de contrôler entièrement
son capital pour bénéficier des fruits son labeur.(Etienne
Lobela, 2013).)
2. Microcrédit :
Consiste à l'attribution de prêts de faible montant à des
entrepreneurs ou à des artisans qui ne peuvent accéder aux
prêts bancaires classiques. (Google
search/microcrédit)
3. Octroyer : selon la finance
publique, octroyer est interprété comme une taxe indirecte
locale, supprimée en 1943 à Paris (Ahmed Salem et Jean marie,
2005, P.209)Selon Paul Robert l'octroi est une contribution indirecte que
certaines municipales étaient autorisées à établir
et à percevoir sur des marchandises de consommation (droit
d'entrée)(Encyclopedie/Larousse P. 708.)
L'octroi reflète la concession d'une grâce ou
faveur en rapport avec le besoin parfois en expiré. Accorder/
synonyme.
4. ONG : Organisation Non
Gouvernementale ; C'est une association à but non lucratif, c'est
une organisation d'intérêt public qui ne relève ni de
l'état ni d'institution internationale; il n'a pas du statut de sujet de
droit international. (google.com)
Critères qui définissent une ONG :
- Le but non lucratif de son action,
- Indépendance financière,
- L'indépendance politique,
- La notion d'intérêt public.
Une ONG est une personne morale qui bien n'était pas un
groupement qui intervient dans le champ national ou
international.(Google /wikipedia)
5. Activité
économique : ensemble d'actions que doit accomplir la
population humaine afin de satisfaire ses besoins grâce à la
production des biens et de services. (Micro-Entreprises
créées par les émigrés congolais, 2001)
6. Ménage : vient du
latin, mansio (demeure) qui est l'ensemble de personnes partageant le
même logement et participent à son économie ; il
s'agit souvent d'une famille ou d'une personne seule. (WIKIPEDIA)
7. Epargne :
c'est la partie du revenu des ménages non dépensée. Voici
d'une manière simple la formule de l'épargne : E= R-C/
(Ancienne définition) (L'Epargne et la Richesse collective?
1969)
Définition moderne : un comportement de sacrifice
dans ses consommations dans le but de laisser quelque chose de
côté. Considéré que tout le monde est capable
d'épargner, c'est l'idéal de la micro finance. (John MEYNARD
KEYNES, 1946).
Un acte passif de renonciation « l'individu
disposant d'un certain revenu effectué des achats des biens
consommables, ce qu'il refuse de dépenser constitue
l'épargne. (Etienne Lobela, 2013).
8. Crédit : la
faculté d'emprunter le capital d'autrui en échange d'engagement
de remboursement et de payer le prix de son emploi à la fin d'une
période déterminée ou convenue. Le LAIT 1973/ la fortune
pratique informelle d'épargne et de crédit dans les pays en voie
de développement. (Petite économie Marchande et
phénomène informel, en Afrique, in Nouvelle approche du secteur
informel,OCDE 1989)
9. Contribution : Aider de
quelque manière que ce soit à l'exécution, au
succès d'un dessein d'une entreprise, avoir part à un certain
résultat.(LAROUSSE, 2013)
I. 3.2. L'origine du
microcrédit
Le microcrédit est ''
un
facteur de l'évolution paru en 1902, fait référence
à l'une des premières expériences de microcrédit
tentée en Europe, le Fond des Petites Marchandes de Fleurs et de
Cresson(Wikipedia/
Piotr Kropotkine
1902).
Le système a été développé
par le professeur d'économie
Muhammed Yunus au
cours des 30 dernières années. En
1976, le Pr
Yunus crée la
Grameen Bank, organisme
qui propose des prêts aux plus pauvres du Bangladesh, à fin mars
2011, la Grameen Bank a accordé environ 10 milliards de dollars de
crédits à plus de 8,3 millions de membres. Yunus a reçu le
prix Nobel de la paix 2006.
Lors d'une séance de travaux pratiques d'un cours
d'investissement, Muhammad Yunus propose à ses étudiants
d'interroger les fabricants de tabourets en bambou des plus proches villages.
Les 42 femmes artisanes ont besoin de 27 dollars au total pour
développer leur activité. Or toutes les banques refusent de
financer ce trop faible montant à des clients a priori
insolvables. Yunus déclare avoir eu honte de cette situation et
prête la somme de sa propre poche. En permettant aux producteurs
d'acheter d'avance le
bambou sans subir les
variations importantes de prix, ils réussissent à créer
des emplois et à rembourser intégralement Yunus.
Depuis
1999, la méthodologie de
crédit adoptée par les institutions de micro finance prend de
manière croissante la forme d'un produit individuel flexible,
ressemblant plus aux produits bancaires classiques. La forme choisie à
l'origine était basée sur la méthodologie de crédit
collectif, utilisant les mécanismes d'épargne locale et de
caution solidaire et la supervision des pairs pour couvrir le risque de
crédit. Se sont rapidement ajouté des financements
extérieurs reposant sur un système de
titrisation des
portefeuilles de crédit.
I.3.3. Le système de
Micro-finance
I. 3.3.1. Types de crédits
Du point de vue de la distinction, il y a :
- Le crédit de survie : c'est un
crédit de moindre importance de part, le montant accordé à
un individu pour exercer le petit commerce de survivance. En principe, il
permet à la famille de pouvoir subvenir aux besoins alimentaires et de
vivre du jour le jour.
Ces crédits sont incapables de générer
l'épargne pouvant permettre de satisfaire d'autres besoins et
l'échéance de remboursement est de courte durée.
Ces crédits sont appelés
« crédits à haut risque » car ils sont plus
humanitaires qu'économiques et n'exigent pas d'épargne au
préalable. Seul l'instinct de survie du bénéficiaire guide
la motivation de remboursement, celui-ci étant fait en nature ou en
espèce. Plus pratique par les petits vendeurs, ces crédits
s'inscrivent dans le processus d'écoulement de leurs produits.
- Le crédit de subsistance :
c'est un crédit qui permet à la famille de se maintenir dans un
style de vie moderne en assurant d'abord les besoins primaires et secondaires
(alimentation, habillement, soins de santé, logement, scolarisation des
enfants).
Concernant l'octroi, l'individu est supposé avoir une
activité sur base de laquelle le crédit lui est accordé,
en nature ou en espèce selon les activités exercées par
l'entreprise de son groupe. Ici l'élément confiance est soutenu
par toute une série des mécanismes, objectifs à savoir
entre autres : la caution solidaire, le contrat, l'enquête et
l'identification, l'hypothèque, le gage, l'épargne et
l'étude de rentabilité. Pour tout cela, la formation
préalable est donc indispensable.
Quant à ce qui est de l'échéance, le
délai de remboursement est relativement court tenant compte du cycle de
l'activité et avec un léger taux d'intérêt.
Le crédit de subsistance exige un suivi
régulier, ne vise pas une croissance économique compte tenu du
montant octroyé, de l'échéance et de l'objet même du
crédit. Il ne permet pas l'investissement durable mais limite et
contrôle davantage les risques du côté du donateur, les
bénéficiaires étant généralement les
vulnérables. Pour recouvrer, on fait recours à la pression du
groupe.
- Le crédit de Micro-Entreprise :
c'est un crédit qui s'adresse à une unité de production.
Cette unité de production exige beaucoup de moyens par rapport à
ces deux précédents types de crédit et évolue vers
une véritable entreprise économique. Ce crédit est
accordé en fonction d'une étude de rentabilité de la
micro-entreprise et peut donc soutenir plusieurs aspects entre autres les fonds
de roulement, la production, la transformation, l'écoulement, etc. Il
s'octroie aux entrepreneurs attestés pour financer une activité
en cours d'une politique de crédit bien définie.
Ce crédit doit donc générer des
bénéfices à recycler dans la production capables de
dégager l'épargne et de rembourser le capital emprunté
cause pour laquelle il nécessite une bonne organisation, beaucoup de
compétences et de capacités de gestion au niveau de
l'organisation d'appui et celui de l'Entreprise ou l'échéance de
remboursement peut s'étendre à court, moyen ou long terme.
Signalons en outre qu'ici les mécanismes de recouvrement des
crédits en souffrance sont bien formalisés.
De ce genre de crédit, nous pouvons dire que les
organisations d'appui doivent accompagner la micro-entreprise afin de les
amener vers les véritables entreprises organisées. Elles doivent
aussi mieux cerner les aspects conceptuels de gestion et d'organisation pour
mieux accompagner les bénéficiaires.
Du point de vue de la durée d'échéance,
on distingue :
- Le crédit à court
terme : ce crédit est donné pour une durée
ne dépassant généralement pas trois mois. Il est surtout
demandé par des entreprises industrielles et commerciales pour
compléter les fonds de roulement et est accordé par des banques
sous forme d'escompte de commerce.
Normalement ce crédit n'est pas fait pour mettre
durablement des fonds à la disposition de son
bénéficiaire, mais son rôle et sa fonction consistent
à combler les creux momentanés de trésorerie. Dans des cas
extrêmes, il peut s'étendre jusqu'à une année.
- Le crédit à moyen
terme : c'est un crédit pour une durée
située entre une année, trois, voire cinq ans. Ici la
distribution est largement assurée par l'appareil bancaire et emploi
généralement les effets de commerce.
- Le crédit à long terme :
c'est un crédit accordé pour une échéance
supérieure à 3 ou 5 ans. Il sert à financer les
investissements et est consenti par des banques spécialisées.
Du point de vue de la garantie, on en distingue :
- Crédit mutuel : c'est un type
de crédit le plus vieux, on l'appelle aussi crédit
Raïffeinsen. « Epargner », c'est le maître mot
des mutuels et leurs objectifs est un véritable dogme.
Après plusieurs mois, voire plusieurs années
d'épargne préalable, la mutuelle peut vous distribuer des
crédits. Cette épargne servira de caution matérielle
à l'emprunt ; ce qui permet à l'institution de crédit
mutuel d'avoir des liquidités à un prix inférieur au
marché financier. Pour cette forme de crédit,
l'intérêt financier n'apparaît pas d'une façon
claire.
- Le crédit solidaire : Dans ce
type de crédit, l'épargne ne joue pas un rôle
prépondérant car le principe de départ est qu'il existe
une pauvreté sans capacité d'épargne. Ici le crédit
vise essentiellement des activités productrices avec des groupes
d'individus qui s'engagent solidairement à rembourser le prêt.
Ainsi, faut-il dans un premier temps recourir à une subvention pour
faire décoller l'activité de crédit ou carrément
emprunter sur les marchés financiers. La forme de garantie
privilégiée pour ce type de crédit c'est la caution
solidaire. (Claudine BAGALWA, 2002)
CHAPITRE II: APPROCHE
METHODOLOGIQUE PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS D'ENQUETE
II. 0. Introduction
Comme tout travail de recherche, nous nous proposons
d'envisager la manière dont les données seront recueillies sur le
terrain et la démarche scientifique qui sous tiendra les traitements et
l'analyse des dites informations. C'est dans cette optique que la
présente partie de notre travail est réservée à la
présentation de l'approche méthodologique devant être
utilisée pour l'analyse des données; la deuxième
articulation se penchant sur les techniques d'enquête envisagées,
la troisième rubrique concerne le déroulement proprement dit de
l'analyse des données recueillies.
II.1. APPROCHE METHOLOGIQUE
II.1.1. Cadre de recherche
En vue de bien comprendre notre cadre de recherche, il est
à noter que la recherche scientifique est un processus dynamique ou une
démarche rationnelle qui permet d'examiner des phénomènes
et des problèmes à résoudre et obtenir des réponses
ou des solutions plus précises à partir des investigations que ce
processus caractérisent par le fait qu'il est systématiquement et
rigoureux à l'acquisition des nouvelles connaissances.
(KINYATA, 2010)
Ce sujet est choisi dans le cadre de mettre fin aux
différents défis rencontrés au sein de nos
communautés, d'amener la population de l'auto-prise en charge, de
réduire le taux de la pauvreté au sein des communautés
mais également dans le cadre d'aider les bénéficiaires des
microcrédits à améliorer leurs conditions de vie par le
biais des activités économiques qui sembleraient être
activités de base de certains bénéficiaires.
II.1.2. Types de recherche
Il existe plusieurs types, mais parmi les types de recherche
auxquels que nous nous sommes bornés il y a:
Etudes descriptives et
corrélationnelles
Ce type nous a permis de consulter certains chercheurs et
parvenir à décrire ou à analyser leurs oeuvres, ces
derniers voulant comprendre les effets et la genèse des certains
problèmes qui handicapent la population; et en parlant de
corrélation on voit la découverte des différentes
relations existantes entre les facteurs et / ou les variables.
II.1.3. Méthodes,
techniques et outils
II.1.3.1. Méthodes
Ø La méthode descriptive : elle
nous a permis de décrire le milieu d'étude en donnant son
historique, sa situation géographique, son organisation fonctionnelle et
l'explication du processus de l'octroi des microcrédits.
Ø La méthode statistique :
celle-ci nous a facilité la collecte des données, la
présentation et l'analyse des résultats de notre enquête au
sein du groupement de Bashali Kaembe
II1.3.2. Techniques
Dans l'ensemble, ces techniques ont complété les
informations obtenues par les méthodes, notamment:
Ø La documentation : elle nous a
aidé à réunir, lire et exploiter diverses sources
documentaires, notamment les ouvrages, rapports d'activités des ONG, les
revues, les notes, les syllabus des cours ainsi que les travaux de fin
d'études ayant traits à notre sujet.
Ø Le questionnaire : il nous a
permis de récolter les données nécessaires auprès
des ménages bénéficiaires des microcrédits et aux
agents de World Relief.
Ø L'observation libre : à
partir de laquelle nous avons pu découvrir certains aspects particuliers
concernant le processus d'octroi des microcrédits.
Ø L'interview : cette technique
(support au questionnaire lors de nos enquêtes sur terrain). Nous a
permis d'échanger directement avec les différents ménages
et différents agents.
II.1.4. Population et choix de
l'échantillon
· Population d'étude : la
population du groupement de Bashali Kaembe en territoire de Masisi fait l'objet
de note étude. Elle a été évaluée à
115 095 des personnes en 2014
· Population cible : les
ménages bénéficiaires des microcrédits
octroyés par World Relief constituent notre population cible. Elle a
été évaluée à950 personnes en 2014
· Taille de l'échantillon :
pour déterminer le nombre exact de nos enquêtés
sur terrain, étant donné qu'il était difficile de
contacter toute la population, nous nous sommes servis de la formule de LUNCH
en vue de tirer notre échantillon.
FORMULE DE LUNCH
N=Population totale (115 095)
n= taille de N échantillon
Z= confiance (1,96)
P= Estimation (5%)
d= Marge d'erreur (0.05%)
Calculs :
n=73.03671807973
Dont 63 bénéficiaires des MC et 10 agents
de WR
II.1.5. Collecte des
données
Une donnée est conçue comme prémisse de
théories, ou comme une représentation acceptée d'une
réalité que l'on ne peut, ni empiriquement, ni
théoriquement embrasser. Les données ayant servi à notre
étude sont à la fois des données primaires et des
données secondaires. La donnée primaire est celle qui est
recueillie directement sur terrain par le chercheur tandis que la donnée
secondaire est celle qui est recueillie dans les résultats des
recherches d'autres chercheurs. C'est également une donnée
formalisée et publiée.
C'est ainsi qu'une méthode de collecte des
données peut être définie comme un outil permettant de
recueillir les données sur le terrain. Nous avons utilisé quatre
outils pour collecter les données de notre étude. Il s'agit de
l'observation participante, de l'entretien, de l'enquête par
questionnaire et la documentation.
II.1.6. Pertinence et
fiabilité de l'étude
II.1.6.1. Pertinence de
l'étude
Cette étude est pertinente dans la mesure où
elle apporte des solutions durables dans la lutte contre la pauvreté
dans le groupement de Bashali Kaembe. Cette étude vient satisfaire les
besoins de la population en mettant sur pieds une structure de micro finance au
service des ménages pauvres de Bashali Kaembe.
II.1.6.2. Fiabilité de
l'étude
Cette étude est faisable car l'aide humanitaire est une
préoccupation de toute la population du monde ainsi que du groupement de
Bashali Kaembe en particulier. La présente étude est toujours
faisable car il répond à l'une des aspirations de nos
enquêtés et même de notre gouvernement:
- Sur le plan technique: Cette étude
est estimée faisable du fait qu'une équipe technique
composée des différents agents qualifiés sera
engagé et tiendra de tous les aspects techniques pour la
réalisation de ce dernière et sont trouvables localement.
- Sur le plan social: les autorités
locales et politico-administratives seront contactées avant tout.
- Sur le plan financier: La dite étude
est faisable car il n'exige pas un grand montant et demandera une contribution
de notre gouvernement.
II.2. PRESENTATION DES
RESULTATS DE L'ENQUETE
II.2.1. L'enquête
L'enquête est une étude d'une question
réunissant des témoignages, des expériences, des
documents. (La rousse 1999)
II.2.2. Objectifs de l'enquête
· Déterminer la contribution des
microcrédits octroyés par World Relief sur l'amélioration
des conditions de vie de la population de Bashali Kaembe
· Déterminer les problèmes
rencontrés dans le processus de l'octroi des microcrédits par
World Relief
· De chercher les meilleures stratégies pour
garantir l'auto-prise en charge des bénéficiaires des
prêts.
II.2.3. Interprétation
des résultats d'enquête
Résultats obtenus
à la population bénéficiaire des microcrédits
Tableau XI : Répartition de
l'échantillon selon le genre
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Masculin
|
8
|
13
|
Féminin
|
55
|
87
|
Total
|
63
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015
Commentaire : il ressort de ce tableau
que 55 enquêtés de notre échantillon, soit 87% sont du sexe
féminin ou des femmes et 8 enquêtés de notre
échantillon soit 13% sont du sexe masculin ou des hommes.
Tableau XII : Répartition de
l'échantillon par tranche d'âge
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Moins de 20ans
|
5
|
8
|
Entre 20 et 40 ans
|
41
|
65
|
Plus de 40ans
|
17
|
27
|
Total
|
63
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015
Commentaire : il ressort de ce tableau
que la majorité de nos enquêtes, soit 65% est entre 20 et 40 ans,
27% est de plus de 40 ans et le reste, soit 8% est de moins de 20 ans.
Tableau XIII : Répartition de
l'échantillon selon l'Etat civil
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Marié
|
31
|
49
|
Célibataire
|
10
|
16
|
Veuf (veuve)
|
21
|
33
|
Divorcé(e)
|
1
|
2
|
Total
|
63
|
100
|
Source : nos enquêtes; juin /2015
Commentaire : Au regard de ce tableau il
ressort que : la majorité de nos enquêtes, soit 49% de nos
enquêtés sont des mariés, 16% sont des célibataires,
33% sont des veufs (veuves) et 2% sont divorcés(es).
Tableau XIV : Répartition de
l'échantillon selon la composition des ménages
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Moins de 5 personnes
|
18
|
29
|
5 à 10 personnes
|
35
|
55
|
Plus de 10 personnes
|
10
|
16
|
Total
|
63
|
100
|
Source: nos enquêtes; juin /2015
Commentaire : Ce tableau montre que 35
enquêtés soit 55% ont des ménages composés de 5
à 10 personnes, 18 enquêtés soit de 29% a moins de 5
personnes et 16% de plus de 10 personnes.
Tableau XV : Répartition de
l'échantillon selon le niveau d'instruction
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Analphabète
|
39
|
62
|
Primaire
|
20
|
32
|
Secondaire
|
3
|
5
|
Université
|
1
|
1
|
Total
|
63
|
100
|
Source: nos enquêtes; juin /2015
Commentaire : D'après ce tableau
39 enquêtes, disent qu'ils n'ontpas été aux bancs de
l'école, 20 enquêtés ont fini l'école primaire
soit 86%, 3 enquêtés soit 11% ont fini les études
secondaires et 1 enquêté soit 3% sont universitaire.
Tableau XVI : Répartition de
l'échantillon selon la profession
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Agriculteur
|
37
|
59
|
Commerçant
|
16
|
25
|
Enseignant
|
5
|
8
|
Agent de l'Etat
|
2
|
3
|
Sans profession
|
3
|
5
|
Total
|
63
|
100
|
Source: nos enquêtes; juin /2015
Commentaire : D'après ce tableau
37 enquêtes soit 59% sont agriculteurs, 16 enquêtes soit 25% sont
des commerçants, 5 enquêtés soit 8% disent qu'ils sont des
enseignants, soit 3% sont agents de l'Etat, et 3 enquêtés soit 5%
n'ont pas de profession.
RESULTATS D'ENQUETE
Tableau XVII : L'ancienneté dans le
programme les microcrédits
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Moins d'un an
|
15
|
24
|
1 à 3 ans
|
43
|
68
|
Plus de 3ans
|
5
|
8
|
Total
|
63
|
100
|
Source : nos enquêtes; juin /2015
Commentaire : Ce tableau montre que 15
enquêtés soit 24% disent avoir commencé à recevoir
les MC il ya pas un an, 43 enquêtés soit 68% disent qu'ils ont
commencé à recevoir les MC il ya 1 à 3 ans et 5
enquêtés disent qu'ils font 3 ans et plus en train de recevoir les
microcrédits.
Tableau XVIII : Garantie pour avoir les
microcrédits
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Garantie matérielle
|
3
|
5
|
Caution solidaire
|
60
|
95
|
Total
|
63
|
100
|
Source : nos enquêtes; juin /2015
Commentaire : ce tableau montre que 3
enquêtés soit 5% disent qu'ont leurs exigent des documents
parcellaires ou autres matérielles pour avoir le prêt, 60
enquêtes soit 95% disent qu'il faut donner une caution solidaire.
Tableau XIX : Revenu journalier des
bénéficiaires
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
1 à 5$
|
18
|
28
|
3 à 5 $
|
35
|
56
|
Plus de 5 $
|
10
|
16
|
Total
|
63
|
100
|
Source: nos enquêtes; juin /2015
Commentaire : ce tableau montre que 18
enquêtés soit 28% trouvent de 1 à 5 $ par jour, 35
enquêtés soit 56% ont de 3 à 5 $ par jour et 10
enquêtés soit 16% disent avoir plus de 5 $ par jour.
Tableau XX : Prise en charge des frais scolaires
pour les enfants
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
On ne parvient pas à payer
|
9
|
14
|
On paye les frais facilement
|
41
|
65
|
On ne trouve aucune difficulté
|
13
|
21
|
Total
|
63
|
100
|
Source : nos enquêtes; juin /2015
Commentaire : Il ressort de ce tableau
que 9 enquêtés, soit 14%, ne parviennent pas à payer les
frais de scolarité de leurs enfants, 41 enquêtés, soit,
65% payent les frais scolaires pour leurs enfants facilement et 13
enquêtés, soit 21% ne trouvent aucune difficulté pour le
paiement des frais scolaires de leurs enfants.
Tableau XXI : Effets des microcrédits sur
la santé
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
On supporte les soins médicaux sans problème
|
55
|
87
|
On ne parvient pas à payer les frais de santé
totalement
|
5
|
8
|
Les frais médicaux sont supérieurs à
notre revenu
|
3
|
5
|
Total
|
63
|
100
|
Source: nos enquêtes; juin /2015
Commentaire : Au vu de ce tableau, il
ressort que 16 enquêtés, soit 21% préfèrent produire
seulement cette boisson car elle est apéritive et une boisson nourriture
en plus, 40 enquêtés, soit 56% disent qu'elle est la boisson la
plus préférée par la plus part de la population et 17
enquêtés soit 23% préfèrent seulement sa production
car le maïs est toujours disponible.
Tableau XXII : Effets des
microcrédits sur l'agriculture
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Achat des engrais
|
21
|
33
|
Louer ou acheter un champ
|
34
|
54
|
Production rapide des produits en payant les cultivateurs
|
8
|
13
|
Total
|
63
|
100
|
Source : nos enquêtes; juin /2015
Commentaire : Il ressort de ce tableau
que 21 enquêtés, soit 33 % disent qu'ils parviennent à
acheter les engrais facilement, 34 enquêtés, soit 54% disent
qu'ils payent les cultivateurs de leurs champs et 8 enquêtés, soit
13% disent qu'ils produisent plus rapidement suite à l'application des
bonnes techniques agricoles.
Tableau XXIII : Contribution des
microcrédits au commerce
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Ecoulement rapide des produits
|
10
|
16
|
Augmenter le revenu
|
53
|
84
|
Total
|
63
|
100
|
Source : nos enquêtes; juin /2015
Commentaire : il ressort de ce tableau
que 10 enquêtés soit 16% écoulement rapidement leurs
produits pour rembourser les prêts, 53 enquêtés soit
84% augmentent leurs revenus.
Tableau XXIV : Rôle du
Microcrédit dans l'amélioration des conditions de vie
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Couvrir les charges familiales
|
2
|
3
|
Lutte contre la misère et la pauvreté
|
59
|
94
|
Combattre contre le chômage
|
2
|
3
|
Total
|
63
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015
Commentaire : ce tableau nous
révèle que 2 enquêtés, soit 3% disent que les MC
leurs permettent de couvrir les charges familiales, 59 enquêtés,
soit 94% confirment que les MC contribuent a la lutte contre la misère
et la pauvreté, et 2 enquêtés soit 3% disent que les MC
permettent de combattre le chômage.
Tableau XXV : Difficultés
rencontrés dans le processus de l'octroi des
microcrédits
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Taux d'intérêt élevé
|
24
|
38
|
Echéance de remboursement courte
|
19
|
30
|
Discrimination dans l'octroi des crédits
|
6
|
10
|
Revenu insignifiant et mauvaise épargne
|
14
|
22
|
Total
|
63
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015
Commentaire : il ressort de ce tableau
que 24 enquêtés, soit 38% disent que le taux
d'intérêt élevé est un problème qui les
guettent, 19 enquêtés, soit 30% parlent du délai de
remboursement courte, 6 enquêtés, soit 10% disent qu'il ya
discrimination dans le processus d'octroi des crédits et 14
enquêtés soit 22 disent que le problème est qu'ils ont un
revenu insignifiant et ne parviennent pas à épargner
convenablement.
Tableau XXVI : Réalisations des
investissements issues des microcrédits
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Construction et réhabilitation d'une maison
|
20
|
32
|
Achat d'un champ
|
10
|
16
|
Achat moto
|
3
|
5
|
Scolarisation des enfants
|
30
|
47
|
Total
|
63
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015
Commentaire : Il ressort de ce tableau
que 20 enquêtés, soit 32% ont construit et réhabiliter
leurs maisons 10 enquêtés ont acheté des champs, 3
enquêtés soit 5% ont acheté des motos et
30 enquêtés soit 47% scolarisent leurs
enfants.
Tableau XXVII : Echéance de remboursement
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
3 mois
|
0
|
0
|
6 mois
|
63
|
100
|
9 mois
|
0
|
0
|
1 an
|
0
|
0
|
Total
|
63
|
100
|
Source: nos enquêtes sur terrain; juin /2015
Commentaire : De ce tableau il ressort
les résultats ci-après : nous constatons que 63
enquêtés, soit 100% confirment avoir l'échéance de 6
mois
Tableau XXVIII : Taux
d'intérêt
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
2%
|
0
|
0
|
3%
|
63
|
100
|
4%
|
0
|
0
|
Total
|
63
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015
Commentaire : il ressort de ce tableau
que 63 enquêtés, soit 100% disent que le taux
d'intérêt est de 3%.
Tableau XXIX : Appréciation du taux
d'intérêt et du délai de remboursement
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Taux élevé et durée coute
|
61
|
97
|
Taux abordable et durée courte
|
0
|
0
|
Taux moyen durée courte
|
2
|
3
|
Total
|
63
|
100
|
Source: nos enquêtes sur terrain; juin /2015
Commentaire : Au vu de ce tableau nous
constatons que 61 enquêtés, soit 97% disent qu'ils trouvent le
taux d'intérêt élevé avec une durée de
remboursement courte et 2 enquêtés, soit 3% disent qu'ils trouvent
le taux d'intérêt moyen mais une durée de remboursement
courte.
Tableau XXX : Montant épargné
après remboursement des tranches
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
De 0 à 5 $
|
20
|
32
|
De 10 à 50 $
|
10
|
16
|
De 60 à 100 $
|
3
|
5
|
Total
|
63
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015
Commentaire : Il ressort de ce tableau
que 20 enquêtés, soit 32% ont épargnent de 0 à 5 $,
10 enquêtés disent épargner de 10 à 50 $ et 3
enquêtés soit 5% épargne ente 60 et 100
$.
Tableau XXXI : Suggestions des
bénéficiaires pour améliorer le programme de
MC
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Baisser le taux d'intérêt
|
21
|
33
|
Augmenter l'échéance de remboursement
|
22
|
35
|
Former et informer la population sur la manière
d'épargner
|
20
|
32
|
Total
|
63
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015
Commentaire : Il ressort de ce tableau
que 21 enquêtés, soit 33% suggèrent de baisser le taux
d'intérêt, 22 enquêtés, soit 35% suggèrent
d'augmenter le délai de remboursement et 20 enquêtés, soit
32% disent qu'il faut former et informer la population sur les bonnes
manières d'épargne.
Résultats obtenus
auprès des agents de World Relief
Tableau XXXII : Répartition de
l'échantillon selon le genre
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Masculin
|
7
|
70
|
Féminin
|
3
|
30
|
Total
|
10
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015
Commentaire : il ressort de ce tableau
que 3 enquêtés de notre échantillon, soit 30% sont du sexe
féminin ou des femmes et 7 enquêtés de notre
échantillon soit 70% sont du sexe masculin ou des hommes.
Tableau XXXIII : Répartition de
l'échantillon par tranche d'âge
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Moins de 20ans
|
2
|
20
|
Entre 20 et 40 ans
|
6
|
60
|
Plus de 40ans
|
2
|
20
|
Total
|
10
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015
Commentaire : il ressort de ce tableau
que la majorité de nos enquêtes, soit 60% est entre 20 et 40 ans,
20% est de plus de 40 ans et le reste, soit 20% est de moins de 20 ans.
Tableau XXXIV : Répartition de
l'échantillon selon l'Etat civil
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Marié (e)
|
7
|
70
|
Célibataire
|
2
|
20
|
Veuf (veuve)
|
1
|
10
|
Total
|
10
|
100
|
Source : nos enquêtes; juin /2015
Commentaire : Au regard de ce tableau il
ressort que : la majorité de nos enquêtes, soit 70% de nos
enquêtés sont des mariés, 20% sont des célibataires,
10% sont des veufs (veuves).
Tableau XXXV : Répartition de
l'échantillon selon la composition des ménages
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Moins de 5 personnes
|
8
|
80
|
5 à 10 personnes
|
2
|
20
|
Plus de 10 personnes
|
0
|
0
|
Total
|
10
|
100
|
Source: nos enquêtes; juin /2015
Commentaire : Ce tableau montre que 8
enquêtés soit 80% ont des ménages composés de moins
de 5 personnes, 2 enquêtés soit de 20% ont entre 5 et 10
personnes.
Tableau XXXVI : Répartition de
l'échantillon selon le niveau d'instruction
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Primaire
|
0
|
0
|
Secondaire
|
2
|
20
|
Université
|
8
|
80
|
Total
|
10
|
100
|
Source: nos enquêtes; juin /2015
Commentaire : D'après ce tableau
2 enquêtés soit 20% ont fini les études secondaires et 8
enquêtés soit 80% ont fini l'université.
RESULTATS D'ENQUETE
Tableau XXXVII : Les bénéficiaires
des prêts
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Les ménages très pauvres, les veufs, les
déplacés de guerre, les sinistrés, les
déshérités »les vulnérables»
|
10
|
100
|
Total
|
10
|
100
|
Source : nos enquêtes; juin /2015
Commentaire : ce tableau montre que 10
enquêtés soit 100% disent qu'ils accordent les MC au
vulnérables.
Tableau XXXVIII : Type de
crédit
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Crédit ordinaire ou de survie
|
2
|
20
|
Crédit individuel
|
1
|
10
|
Crédit solidaire
|
7
|
70
|
Total
|
10
|
100
|
Source: nos enquêtes; juin /2015
Commentaire : ce tableau montre que 2
enquêtés soit 20% disent qu'ils accordent le crédit
ordinaire, 1 enquêté soit 10% parlent du crédit individuel
et 7 enquêtés soit 70% parlent du crédit solidaire ou
crédit en groupe.
Tableau XXXIX : Garantie exigée pour
accorder le microcrédit
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Garantie matérielle
|
3
|
30
|
Caution solidaire
|
7
|
70
|
Total
|
10
|
100
|
Source : nos enquêtes; juin /2015
Commentaire : Il ressort de ce tableau
que 3 enquêtés, soit 30%, disent recevoir une garantie
matérielle et7 enquêtés, soit 70% parlent de la caution
solidaire.
Tableau XL : Contribution des
microcrédits sur l'amélioration des conditions de vie des
ménages de Bashali Kaembe.
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Lutte contre la misère et la pauvreté
|
2
|
20
|
Auto-prise en charge des ménages
|
8
|
80
|
Total
|
10
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015
Commentaire : ce tableau nous
révèle que 2 enquêtés, soit 20% confirment que les
MC contribuent a la lutte contre la misère et la pauvreté, et 8
enquêtés soit 80% disent que les MC facilitent l'auto-prise en
charge des ménages.
Tableau XLI : Difficultés
rencontrés dans le programme de l'octroi des
microcrédits
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Non remboursement de la dette
|
1
|
10
|
Non-respect du délai de remboursement
|
6
|
80
|
Mauvaise épargne de la part des
bénéficiaires
|
3
|
30
|
Total
|
10
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain; juin /2015
Commentaire : il ressort de ce tableau
que 1 enquêté, soit 10%, dit que le non remboursement de la dette
est un problème qui les handicape, 6 enquêtés, soit 60%
parlent du non-respect du délai de remboursement, et 3
enquêtés, soit 30% disent que les bénéficiaires des
MC n'arrivent pas à épargner comme il se doit.
Tableau XLII : Mécanismes pour
améliorer les activités économiques des
ménages
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Se regrouper en des petits groupes solidaires et
|
7
|
70
|
Organiser les AGR et éviter les dilapidations
|
3
|
30
|
Total
|
10
|
100
|
Source: nos enquêtes sur terrain; juin /2015
Commentaire: il ressort de ce tableau que 7
enquêtés, soit 70% suggèrent que les ménages se
regrouper en petits groupes solidaires, 3 enquêtés, soit 30%
suggèrent qu'il faut organiser les Activités
Génératrices des Revenus et les ménages évitent les
dilapidations ou les gaspillages inutiles.
Tableau XLIII : Propositions à World
Relief pour améliorer son système d'octroi des
microcrédits.
Réponses
|
Fréquence
|
%
|
Réduire le taux d'intérêt
|
3
|
30
|
Augmenter la durée de remboursement
|
3
|
30
|
Former et informer les ménages sur la notion
d'épargne et de crédit et organiser les AGR
|
4
|
40
|
Total
|
10
|
100
|
Source: nos enquêtes sur terrain; juin /2015
Commentaire: il ressort de ce tableau que 3
enquêtés, soit 30% proposent de réduire sur le taux
d'intérêt, 3 enquêtés, soit 30% proposent d'augmenter
sur la durée de remboursement et 4 enquêtés, soit 40%
suggèrent de former et d'informer les ménages sur la notion
d'épargne et de crédit et organiser les AGR.
II.3. DISCUSSION DES RESULTATS
DE L'ENQUETE
L'enquêtes que nous avons mené ont à
débouché à des résultats dont voici la teneur: Nos
enquêtés étant de 73 soit 63 bénéficiaires
des microcrédits et 10 agents de World Relief; 59 enquêtés
soit 94% ont dit que les microcrédits contribuent à la lutte
contre la pauvreté dans leur milieu tandis que 8 enquêtés
sur 10 soit 80% des agents confirment que les microcrédits contribuent
à l'auto-prise en charge des ménages de Bashali Kaembe, 6% soit 4
enquêtés sur 63 bénéficiaires des
microcrédits disent que les MC permettent de subvenir aux besoins
primaires des ménages et lutter contre le chômage par le biais des
microcrédits de la part des agents, 2 enquêtés sur 10 soit
20%confirment que les microcrédits contribuent à la
réduction de la pauvreté dans leur milieu.
Pour ce qui concerne des difficultés rencontrées
dans le processus de l'octroi des microcrédits par World Relief 43 sur
63 bénéficiaires, soit 78% disent que le taux
d'intérêt élevé et la durée de remboursement
courte sont les plus grands problèmes qui les guettent; 6
enquêtés sur 63 soit 10% disent que la discrimination dans
l'octroi des prêts est grand problème qui les handicapent et 14
enquêtés soit 22% disent que la mauvaise épargne et le
manque d'investissement sont les grandes difficultés qu'ils
rencontrées
Quant aux agents octroyant les microcrédits, sur 10
enquêtés 6 soit 60% disent que le non-respect de
l'échéance de remboursement et parfois le non remboursement sont
les grandes difficultés qu'ils rencontrent, 4 enquêtés soit
40% disent que la mauvaise épargne, parfois le manque d'investissement
constituent pour eux les plus grandes difficultés.
Conclusion partielle
Au terme de notre enquête qui s'est étalée
sur une période allant du mois d'octobre 2014 au mois de septembre 2015
dans le territoire de Masisi précisément dans le groupement de
Bashali Kaembe sur la contribution des microcrédits octroyés par
World Relief, après enquêtes nous avons aboutis aux
résultats suivants :
La plus part des ménages reçoivent des
microcrédits pour lutter contre la pauvreté et subvenir aux
besoins fondamentaux de leurs familles à travers les activités
économiques.
Cependant, dans le programme de l'octroi des
microcrédits et leurs activités économiques, les
bénéficiaires se heurtent à des nombreuses
difficultés comme l'indique nos recherches sur terrain : le taux
d'intérêt élevé, la durée de remboursement
courte, la mauvaise épargne les taxes exorbitantes de certains services
non reconnus...
Pour amoindrir ces difficultés quelques propositions
ont été prises par nos enquêtés comme piste des
solutions ; c'est pourquoi pour tenter de franchir ou de contourner ces
problèmes nous avons remarqués que les stratégies
d'amélioration, de développement et d'orientation des structures
des microcrédits pour l'auto-prise en charge des ménages
permettront à ces derniers à se prendre en charge,
d'améliorer leurs activités économiques et leurs
conditions de vie.
CHAPITRE III :
STRATEGIES D'AMELIORATION, DE DEVELOPPEMENT ET D'ORIENTATION DES STRUCTURES DE
MICRO-FINANCE POUR L'AUTOPRISE EN CHARGE DES MENAGES DANS LE GROUPEMENT DE
BASHALI KAEMBE
III. 1. NOTION SUR LES
STRATEGIES
1. Définition de la
stratégie :
Le concept stratégie vient du mot
grec « stratos » qui signifie
« conduire », une stratégie est un ensemble
d'actions coordonnées, d'opérations habiles, de manoeuvres en vue
d'atteindre un but précis. Elle concerne divers domaines tels que :
l'art militaire, la politique économique, les entreprises en
management, marketing. Dans son approche économique elle est l'ensemble
des méthodes qui maximisent dans un univers conflictuel ou
concurrentiel. (Jean BAUDRILLARD, 2012)
La stratégie consiste à déterminer les
objectifs et les buts fondamentaux à long terme d'une organisation, puis
à choisir les modes d'actions et d'allocation des ressources qui
permettront d'atteindre ses objectifs et ses buts.
- La stratégie engage l'ensemble des ressources
humaines ou techniques détenues dans l'entreprise sur une longue
période.
- La stratégie concerne en premier lieu la
détermination de l'entreprise qui se décline alors en action
propre à remplir ses objectifs.
- La stratégie détermine le niveau des moyens
à mettre en oeuvre pour atteindre les objectifs définis. Cela
revient à répondre à 3 types de questions en même
temps :
- Que produire?
- Comment faire pour réaliser cette production?
- Avec quels moyens dois-je le faire? (A. CHANDLER, analyse
stratégique, P 86, mai 2001)
III.2. ANCIENNES
STRATEGIES
Ø Regrouper les bénéficiaires des
microcrédits en associations tontinières
Ø Financer les associations oeuvrant dans la lutte
contre la pauvreté par le biais des microcrédits
Ø Mettre en place une banque sociale pour le
développement des bénéficiaires des microcrédits
III. 3. NOUVELLES
STRATEGIES
1) Création d'une mutuelle d'épargne et de
crédit de Bashali Kaembe « mecrebak »
La mutuelle d'épargne et de crédit de Bashali
Kaembe pour le développement social et économique des
ménages pauvres, avec la vision d'octroyer des crédits, d' aider
les bénéficiaires, de débaucher sur la création de
micro-entreprise privée par les ménages afin de leur
autopromotion et créent de l'emploi aux chômeurs.
La MECREBAK sera une structure permanente ayant une
personnalité juridique congolaise qui sera installé dans le
Groupement de Bashali Kaembe en territoire de Masisi, en RDC,
précisément à NYAMITABA et qui pourra avoir des
succursales dans d'autres provinces ou territoires. Elle aura pour
objectif :
· Objectifs globaux
- Juridiquement : Eduquer, défendre et promouvoir
des ménages bénéficiaires des crédits à
travers le groupement de Bashali Kaembe.
- Socialement: Assurer une assistance alimentaire annuellement
à ces bénéficiaires.
- Economiquement : Appuyer les ménages sur le plan
financier ; Assurer leur accompagnement technique ; Contribuer
à l'accroissement des revenus des ménages
bénéficiaires de leurs actions.
· Objectifs spécifiques
- Identifier les ménages bénéficiaires
des microcrédits ayant la vision individualiste et analyser leurs
préoccupations en matière de micro-finance et éduquer les
ménages sur les droits, le code en rapport avec le taux
d'intérêt et l'entrepreneuriat ;
- Accorder les crédits aux ménages a un taux
d'intérêt de 2% avec une durée de remboursement d'
1an et accompagner techniquement les ménages
bénéficiaires pour la promotion des leaders entrepreneurs (vision
de l'entrepreneuriat pour la création des industries);
- Former les ménages sur la gestion des petites et
moyennes entreprises.
Cependant, toutes les couches et tribus des habitants du
groupement de Bashali Kaembe seront affectées par les actions de la
MECREBAK, cela d'une manière indirecte. Les premiers
bénéficiaires de la MECREBAK sont les ménages
bénéficiaires de microcrédits avec la vision
individualiste d'accès aux crédits. La MECREBAK atteint ses
objectifs par l'exécution d'une série d'activités à
travers ces différents services agissant en collaboration et consultance
permanente et avec un capital humain compétent et
expérimenté.
2) Stratégie de formation des
bénéficiaires des prêts sur la notion d'épargne, de
crédit et d'investissement
Cette dernière permettra aux ménages
bénéficiaires des microcrédits d'épargner à
la longue car nul ne sait ce que demain sera fait, mais d'investir d'une
manière ou d'une autre en vue de s'assurer de leur indépendance
social et économique. Toujours dans cette optique on parviendra à
organiser des séminaires et ateliers dans le but de comprendre comment
fonctionne le programme des Microcrédits.
3) Sensibiliser la population
Cette stratégie permettra d'appeler la population de
Bashali Kaembe à participer massivement dans le processus des
Microcrédits, cette sensibilisation va leur montrer les avantages de
recevoir un crédit.
4) Constituer des groupes solidaires pour les
Microcrédits
Ici on octroiera des crédits solidaires, ces
crédits visent essentiellement des activités productrices avec
des groupes d'individus qui s'engagent solidairement à rembourser le
prêt. Ainsi, faut-il dans un premier temps recourir à une
subvention pour faire décoller l'activité de crédit ou
carrément emprunter sur les marchés financiers. La forme de
garantie privilégiée pour ce type de crédit c'est la
caution solidaire
5) Créer les mutuelles
A travers ces mutuelles on parviendra à octroyer des
crédits mutuels qui faciliteront à leur tour à un
développement socio-économique des ménages
6) Organiser les Activités Génératrices
des Revenus (AGR) dans le groupement de Bashali Kaembe
On organisera des différents métiers tel que: la
menuiserie, la maçonnerie, les activités culturelles
7) Rechercher les marchés des produits agricoles ;
en cherchant les marchés la population bénéficiaire sera
capable de se prendre en charge et rembourser les crédits
reçus
8) Evaluer les AGR ; elles seront évaluer chaque
3mois pour vérifier leur impact sur l'amélioration des conditions
de vie de la population.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de ce travail de fin de cycle
intitulé : « La contribution des
microcrédits octroyés par les ONGs à l'amélioration
des conditions de vie des ménages, cas de World Relief dans le
groupement de Bashali Kaembe en territoire de Masisi »
Hormis l'introduction et la conclusion générale,
ce travail s'étend sur trois chapitres :
Ø Le premier chapitre traite sur la présentation
du groupement de Bashali Kaembe et du cadre conceptuel et théorique
des microcrédits ;
Ø Le deuxième chapitre parle sur la
présentation, l'analyse et l'interprétation des résultats
de l'enquête ;
Ø Le troisième chapitre concerne les
stratégies d'amélioration, de développement et
d'orientation des structures de micro-finance pour l'auto-prise en charge des
ménages de Bashali Kaembe.
L'objectif global de notre étude consistait à
améliorer les conditions de vie de la population de Bashali Kaembe par
le processus d'octroi des microcrédits.
Pour y arriver les questions ci-après ont
été formulées :
Ø Quelle est la contribution des microcrédits
octroyés par World Relief à l'amélioration des conditions
de vie des ménages de Bashali Kaembe ?
Ø Quelles sont les difficultés
rencontrées dans le processus de l'octroi des Microcrédits par
World Relief à Bashali Kaembe ?
Ø Quelles sont les stratégies pouvant aider les
bénéficiaires des microcrédits octroyés par World
Relief à améliorer leurs activités
économiques ?
Répondant à ces questions, nous avons
estimé que :
Ø Les microcrédits contribueraient à
l'amélioration des conditions de vie des ménages s'ils
satisfaisaient les besoins économiques des ménages et s'ils
favoriseraient l'auto-prise en charge des ménages
bénéficiaires.
Ø Les difficultés rencontrées dans le
processus de l'octroi des microcrédits seraient le taux
d'intérêt élevé, le délai de remboursement
non respecté par les bénéficiaires, le manque des notions
d'épargne de la part des bénéficiaires.
Ø Les nouvelles orientations des structures de
micro-finance pour l'auto-prise en charge des ménages de Bashali Kaembe
pourraient améliorer les conditions de vie de la population de Bashali
Kaembe.
Quelques méthodes et techniques ont été
utilisées pour réaliser ce travail à savoir :
méthode descriptive, méthode statistique, la technique
documentaire, technique d'observation, technique d'interview, le questionnaire
écrit, technique d'enquête participative.
Lors de notre élaboration de présent travail,
nous nous sommes heurtés à des nombreux obstacles tant
matériel, financier que temporel dont les plus importants se
résument comme suit :
Ø Du point de vue matériel, l'insuffisance des
moyens (surtout financiers), a été un handicap pour effectuer
divers déplacements de recherche, ce qu'explique le non accès
à certains documents utiles pour notre recherche
Ø Interprétation des réponses au
questionnaire d'enquête suite à la langue (française) de ce
dernier face aux enquêtés.
Ø Surcharge due à la combinaison des cours, des
examens, recherche documentaire, élaboration du travail
Ø La non disponibilité de certains
enquêtés et d'autres affichant une indifférence à
notre égard.
Selon nos enquêtés les microcrédits
contribuent à l'amélioration des conditions de vie de la
population de Bashali Kaembe mais d'une manière insignifiante. Ce qui
confirme notre 1ere hypothèse ; disent également
que le taux d'intérêt élevé, la durée de
remboursement courte, une mauvaise épargne et le manque d'investissement
sont parmi les problèmes qu'ils rencontrent, ceci confirment notre
2eme hypothèse. Ainsi, nous avons proposé les
stratégies d'amélioration, de développement et
d'orientation des structures des micro-finances pour leurs auto-prise en
charge ; d'où la création de la MECREBAK qui
démarrera avec au moins 20 000$ en octroyant un crédit de
500$ par bénéficiaire ce qui explique notre 3eme
hypothèse.
Nous ne prétendons pas avoir épuisé toute
la matière liée à l'octroi des microcrédits par les
ONGs ; nous avons jeté un jalon et ouvrons une porte aux autres
chercheurs intéressés par ce domaine pour pouvoir aborder les
aspects oubliés ou moins développés.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. F DIVISA, l'Epargne et la Richesse collective,
Paris, 1969.
2. JM KEYNES, théorie générale de
l'emploi et intérêt de la monnaie ; Londres, 1936
3. G. Devilier, Petite économie Marchande et
phénomène informel, en Afrique, in Nouvelle approche du secteur
informel, OCDE, Paris, 1989.
4. GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales,
Ed. Dalloz, Pris, 1976.
5. Martin EKWA bis, Sj., Micro-Entreprises
créées par les émigrés congolais, n°85/86,
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6. MUHAMMED YUNUS, Vers un monde sans pauvreté,
Ed. Jean-claude Lattès, Paris, 1997.
7. MULUMBATI Ngasha, Manuel de sociologogie
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8. Jean Baptiste SAY, catéchisme
d'économie politiquecité par Alain BETIONE et AHMED
SILEM dans sciences économiques et sociales,
1815, p 148
9. Dictionnaire universel, 2e Ed. Hachette, Paris,
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11. La Grande Encyclopédie, LAROUSSE, les éd.
Françaises, Paris, 1973.
II. MEMOIRES ET T.F.C
1. Claudine BAGALWA, « Impact du système des
crédits rotatifs sur le niveau de vie des femmes encadrées par
PLD », T.F.C, ISDR-Bukavu, 2002.
2. IRAGI RUGAMBWA Adolphe, « Les
microcrédits et le bien être socio-économique des
ménages », Mémoire ISDR BUKAVU, 2007
3. MAROY KAMUTU IRAGI, « La problématique de
la gestion des crédits dans les Coopératives d'Epargne et des
Crédits du Sud-Kivu en RDC, cas des COOPEC de la ville de Bukavu de 1995
à 1999 », Mémoire, ISDR-Bukavu, 2000.
4. Rabie DARAICHI « Impact des microcrédits
octroyés par les IMF sur l'activité économique des
ménages. Cas particulier de l'AL AMANA », Mémoire
Université poly disciplinaire de tetouan, faculté des sciences
économiques et de gestion, 2007
5. KUVITUANGA NSIMBA Djibril, « les IMF et les ONGD
de financement des PME et la lutte contre la pauvreté en RDC »
TFC, Université de l'armée du salut de Kinshasa, 2007
6. Muhammedlanine TOUNGURA, « les
Microcrédits et la lutte contre la pauvreté »
univresité de paris 8, vincennes saint Denis, Master 2008
7. Joujou MIKENO NDIBO, « Financement des PME
par les mécanismes des MF, cas de CODEME en province
orientale » université de Kisangani, 2008
III. COURS ET AUTRES DOCUMENTS
1. CIMERHRE, Cours d'Entreprenariat : Apprendre à
Entreprendre, L2 ISDR GL, 2015.
2. Etienne LOBELA, cours de Finance et Fiscalité, G3,
ISDR GL, 2013
3. CT JOTHAM UWEMEYE : Cours de notions
Générales des coopératives, ISDR GL, G3 2012-2013
4. Ir Cyrille MUZAMA, Cours d'Economie Politique I, G2,
ISDR-GL, 2012.
5. Kinyata RUREMESHA SYLVESTRE, Cours d'Initiation à la
Recherche Scientifique, G1, ISDR-GL, 2011.
6. Jeffrey MetZel, AIRD, Suppression des barrières au
commerce : la réforme de la politique commerciale, Document de
travail n°05, 5/07/1998 ;
7. Les Coopératives d'Epargne et Crédits
« COOPEC », Module de formation, Secrétariat
Général du MECREGO, 2003.
8. Ministère du Plan de la RDC, DSRP
intérimaire, Février 2004.
9. Rapport de la planification world relief.
10. Fiche de statistique démographique du Recensement,
groupement de Bashali Kaembe, 2014.
11. Koffi ANAN, Rapport « les microcrédits
une arme efficace contre la misère et la faim » 2005
12. UNESCO, Rapport annuel, lutte contre la
pauvreté ; octobre 2005
IV. WEBORGAPHIE
1.
www.google.cd/wikipedia
2. Encarta junior 2009
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