III.2.5. Panorama des
différentes biométries
Il existe plusieurs différentes techniques
biométries utilisées actuellement pour prouver l'identité
d'un individu.
· Pour les caractéristiques physiques, nous avons
la reconnaissance de visage, de thermo-gramme facial,
d'empreintes digitales, de géométrie de la
main, de rétine et d'iris.
· Pour les caractéristiques comportementales, nous
avons les systèmes basés sur la voix et la
signature.
Il existe d'autres méthodes biométriques
basées sur les veines de la main, l'A.D.N.
(acide désoxyribonucléique), l'odeur corporelle, la
forme de l'oreille, la forme des lèvres, le rythme de
frappe sur un clavier, la démarche, etc.
Il est important de noter qu'il n'existe aucune
caractéristique biométrique idéale. À chaque
application correspond une ou plusieurs mesures biométriques
appropriées.Cependant, concernant notre étude, nous allons nous
concentrer sur une des technologies biométriques qu'est la
reconnaissance des empreintes digitales.
III.2.5.1. Empreinte digitale
La technique des empreintes digitales est une des techniques
les plus anciennes. Sur ce, elle a été développée
à la fin du 19è siècle par Alphonse Bertillon, fondateur
de la police scientifique en France.
Par définition, une empreinte digitale est un
dessin formé par les lignes de la peau des doigts, des paumes des mains,
des orteils ou de la plante des pieds pendant la période
foetale.
Appelée aussi dermatoglyphe,une empreinte digitale est
une signature que nous laissons derrière nous à chaque fois que
nous touchons un objet. Les motifs dessinés par les crêtes et plis
de la peau sont différents pour chaque individu ; c'est ce qui motive
leur utilisation par la police criminelle depuis le 19è
siècle.
Figure 20: Capture d'une empreinte digitale
On estime que les empreintes digitales commencent
à se former entre la 10è et la 16è semaine de vie du
foetus, par un plissement des couches cellulaires.
Les circonvolutions des crêtes leur donnant leur dessin
caractéristique vont dépendre de nombreux facteurs, comme la
vitesse de croissance des doigts, l'alimentation du foetus, sa pression
sanguine, etc. Ce qui fait que non seulement chaque individu, mais aussi chaque
doigt, a son empreinte propre.
Alors si deux vrais jumeaux ont des empreintes digitales
ressemblantes, elles sont pourtant différentes. Elles seront
considérées comme identiques lors d'une recherche sur une
scène de crime parce que le nombre de points de comparaison
utilisé est limité.
Une empreinte complète contient en moyenne une centaine
de points caractéristiques mais les contrôles ne sont
effectués qu'àpartir de 14 points. Statistiquement, il est
impossible de trouver 2 individus présentant 14 points
caractéristiquesidentiques, même dans une population de plusieurs
millions de personnes.
En effet, les empreintes digitales sont uniques et
caractéristiques d'un individu ; même les vrais jumeaux
présentent des empreintes digitales différentes.
III.2.5.1.1. Caractéristiques d'une empreinte
digitale
Une empreinte digitale est une marque laissée par les
crêtes des doigts, des mains, des orteils ou des pieds lorsqu'elles
touchent un objet.
Il en existe deux types :
· L'empreinte directe (qui laisse une marque visible)
et
· L'empreinte latente (saleté, sueur ou autre
résidu déposé sur un objet).
Les empreintes digitales sont regroupées en trois
catégories principales regroupant à elles seules 95% des doigts
humains: l'arche ou l'arc (arch), le tourbillon (whorl) et la boucle (loop).
À l'intérieur de chacune de ces catégories, il y a un
très grand nombre d'éléments qui nous différencient
les uns des autres. En plus des cicatrices, il y a les fourches, les
îlots et les espaces qui donnent un caractère unique aux
empreintes latentes.
Les« boucles » constituent les motifs les
plus répandus qui représentent 60% des doigts humains : dans
ce type d'empreinte se replient sur elles même soit vers la droite, soit
vers la gauche. Viennent ensuite les « tourbillons », qui
correspondent à 30% des doigts humains : cette empreinte, dite en
verticille, comprend des lignes qui viennent s'enrouler autour d'un point,
formant un genre de tourbillon. Pour finir, les motifs les moins
répandus sont « les arches » qui regroupent
seulement 5% des doigts humains : cette empreinte, en arc, contient des
lignes disposées les unes au-dessus des autres qui forment des A.
Figure 21: Exemple des catégories principales des
empreintes digitales
On différencie les motifs entre eux à l'aide de
"points singuliers" appelés "minuties" sur les boucles, tourbillons ou
arcs :
a) points singuliers globaux :
· noyau ou centre : lieu de convergences de
stries ;
· delta : lieu de divergences de
stries ;
b) points singuliers locaux (appelés aussi
minuties) : ce sont les points d'irrégularité se trouvant
sur les lignes papillaires (terminaisons, bifurcations, ilots assimilés
à deux terminaisons, lacs).
Quelle que soit sa forme, une empreinte digitale
possède des points précis différents appelés
minuties.
On estime qu'il y a plus de cent points de convergence entre
deux empreintes identiques relevées. Souvent, ces points de convergence
sont des irrégularités sur les lignes papillaires. Les points les
plus fréquemment utilisés dans les algorithmes lors de la
comparaison sont de quatre types : les lacs, les terminaisons (à
droite et à gauche), les bifurcations (à droite et à
gauche) et les îles.
Plus précisément, une minutie est un point qui
se situe sur le changement de continuité des lignes papillaires. Ce sont
grâce à elles que les empreintes digitales peuvent être
différenciées.
Figure 22: Différentes formes de minuties
Figure 23: Les points singuliers d'une empreinte
La validation d'une identification peut mettre en
évidence jusqu'à quatorze points de comparaison (autrement
appelés points caractéristiques ou minutie).
Selon Francis Galton, la probabilité que deux personnes
aient la même empreinte digitale est de 1 sur 64 milliard, ce qui est
très faible à l'échelle de la population humaine et donc
quasiment impossible.
L'utilisation de l'empreinte digitale comme moyen
d'identification d'une personne n'est pas nouvelle. En fait, la police
scientifique utilise cette technique depuis plus de 100 ans. Aujourd'hui, les
empreintes digitales sont recueillies sur une scène de crime et sont
ensuite comparées à celles contenues dans un serveur central.
|