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Amélioration du rendement de récupération du cobalt en fractionnant le booster et le tall-oil comme activant

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par Ghislain Kibwe Ilunga
Université de Kolwezi - Gradué en sciences appliquées de l'ingénieur 2015
  

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CHAPITRE I. GENERALITES SUR LA FRAGMENTATION

I.1. INTRODUCTION

La matière abattue au cours de l'exploitation du gisement est constituée de blocs plus ou moins volumineux en fonction des caractéristiques du gisement (nature de la minéralisation, compacité, fracturation naturelle...) et du mode d'abattage utilisé.

Pour différentes raisons, il est généralement important de poursuivre la réduction dimensionnelle des blocs :

? permettre la manutention, le stockage et le transport plus aisé du minerai abattu ;

? les matériaux utilisés en génie civil (granulats pour bétons,...) doivent avoir des caractéristiques granulométriques bien déterminées.

? les minerais métalliques font l'objet de traitements chimiques (pyro et hydro) et certaines substances minérales sont utilisées dans des processus chimiques. Une augmentation de la surface spécifique permet d'accroitre la cinétique des réactions chimiques ou de donner accès aux phases minérales à mettre en solution (Hydro métallurgie). (NDOLWA.C ; 2014)

Le terme fragmentation définit toute opération conduisant à la réduction dimensionnelle des grains d'un matériau. Elle se fait souvent en deux grandes opérations : le concassage et le broyage.

- Le concassage

On utilise souvent le terme concassage lorsque l'opération de fragmentation des minéraux de roches s'effectue sur de dimensions métriques aux centimétriques. Ce type de fragmentation qui constitue la première partie du processus de fragmentation d'un matériau après l'extraction du gisement, est généralement obtenu par la compression et flexion de la matière entre les surfaces rigides ou bien encore par l'impact de celle-ci sur de telles surfaces. Le concassage se fait souvent dans un milieu sec. (Corneille EK et Al. Masson ; 1973)

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- Le broyage

Le broyage est utilisé lorsque l'opération concerne des particules dont la taille maximale est située aux alentours du centimètre. Le broyage est obtenu par impact ou par abrasion entre la matière à fragmenter et des corps broyant libres dans l'appareil (boulet, barres...). Le broyage est souvent réalisé en deux grandes étapes et avec un appoint d'eau pour palier à des problèmes environnementaux et à des pertes des particules.

Un circuit de fragmentation peut comporter 3 à 6 stades et ceci est lié à la granulométrie recherchée du minerai. Dans le cas du concentrateur de Kolwezi, nous avons cinq stades qui sont dans plusieurs usines de concentration ; on distingue :

- le concassage primaire : il fait la réduction jusqu'à des dimensions de l'ordre de 100 à 150 mm. A ce niveau le concentrateur de Kolwezi utilise un concasseur à mâchoires du type Arbed ;

- le concassage secondaire : à ce niveau nous avons la réduction de 150 mm jusqu'à une dimension de 50 mm ;

- le concassage tertiaire : il fait aussi office d'une granulation, à ce stade, au Concentrateur de Kolwezi on a une dimension de d80 qui vaut 19mm. Les moins de 19 mm sont envoyés au stockage et le plus forment un circuit fermé au concassage ;

- le broyage grossier : depuis environ 12 à 25 mm jusqu'à des dimensions de l'ordre de 1mm. A ce stade, le concentrateur de Kolwezi utilise le broyeur à barres (Road-Mill 45) ;

- le broyage fin : depuis environ 1mm jusqu'à des dimensions de l'ordre de 200 microns. Le broyage fin appelé aussi broyage secondaire ; est l'étape finale de la fragmentation au concentrateur de Kolwezi.

I.2. OBJECTIFS ET PROCESSUS DE LA FRAGMENTATION

I.2.1. OBJECTIFS DE LA FRAGMENTATION

La fragmentation a pour objectif la conduite à un état granulométrique acceptable à une utilisation spécifique et à un traitement ultérieur à appliquer. En traitement des minerais, la fragmentation a aussi comme objectif la conduite à une libération satisfaite des différents minéraux pour mieux exécuter l'opération de séparation.

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En métallurgie, la fragmentation est d'une importance capitale car elle conditionne la cinétique des opérations pour lesquelles une finesse de minerai est souvent requise. (Corneille EK et Al. Masson ; 1973).

I.2.2. PROCESSUS DE LA FRAGMENTATION

La fragmentation résulte des chocs, des impacts des corps broyant, des frottements sur les grains de minerais. Un meilleur rendement énergétique, la suppression des poussières sont les principaux avantages qui poussent le broyage qui est souvent l'étape qui précède la concentration par flottation à se faire en voie humide sur une pulpe.

Pour sa réalisation, la fragmentation fait intervenir un équipement et un appareillage qui exécutent différentes tâches spécifiques et arrivent à fournir un résultat meilleur en cas de contrôle parfait des paramètres fixés. Il est important en préparation des minerais de limiter au maximum le surbroyage qui est un problème sérieux car il conduit souvent à l'utilisation des broyeurs courts en circuit fermé avec un recyclage trop élevé de la charge circulante par les classificateurs. (Corneille EK et Al .Masson ; 1973)

I.3. PROBLEME DE LA FRAGMENTATION

La fragmentation ne sait pas fournir des matériaux ayant une même dimension ainsi qu'une même forme. Souvent elle donne des particules de toutes formes dont les dimensions s'échellent entre la dimension voulue et la dimension non désirée.

Les fines particules formées lors de la fragmentation peuvent varier largement et dépasser le minimum inévitable quand les contraintes appliquées au matériau pour le fragmenter sont très énormes ou s'exercent sur des particules déjà fragmentée ou quand les particules subissent une abrasion par frottement. Ce phénomène de production excessive des fins est appelé surbroyage. (Blazy P ; 1970)

En préparation des minerais, quelques raisons nous montrent que le surbroyage

est très nocif :

- Une grande consommation inutile d'énergie : le concentrateur dépense une quantité importante d'énergie pour la production de fines particules ;

- avec des fines particules, les opérations de concentration ne sont pas bien assurées.

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Une usine de préparation des minerais peut fonctionner à perte par un surbroyage surtout si cette dernière traite les minerais pauvres. On peut avoir un surbroyage considérable lorsque la fragmentation s'effectuerait de telle sorte qu'à la sortie de l'appareil utilisé tous les grains du matériau soient réduits en dessous de la limite fixée. (Corneille EK et Al. Masson ; 1973)

Pour éviter ces problèmes de surbroyage, il convient :

- D'opérer la fragmentation non pas un une seule étape mais plutôt en plusieurs étapes dès que la réduction volumétrique à obtenir est importante. Chaque appareil pourra ainsi être bien adapté aux dimensions des grains qu'il doit réduire ;

- A chacune des étapes préliminaires, de ne laisser entrer dans l'appareil que les morceaux qui doivent y être broyés et d'éliminer préalablement par une série de tamisage les particules dont les dimensions sont déjà inférieures à celle que l'on se propose avoir à cette étape ;

- Laisser sortir du broyeur une quantité des grains trop gros, non encore réduits à la dimension voulue puis de les séparer des autres et de les rebroyer soit dans un autre broyeur.

La marche avec retour dans le même appareil s'appelle circuit fermé et la proportion de matière recyclée est la charge circulante. Celle-ci est d'une importance capitale que la quantité d'alimentation nouvelle ; le rapport entre les deux peut atteindre et même dépasser 400%.

Le problème fondamental de la fragmentation consiste dès lors dans le choix du circuit opératoire qui permettra de réduire économiquement la matière à la dimension voulue sans un surbroyage excessif.

I.4. APPROCHE DU PROCESSUS DE FRAGMENTATION

L'impact économique de la fragmentation est très considérable. Le coût des opérations est élevé et la matière qu'il faut fragmenter est de nature variée. En minéralurgie il faut en outre fragmenter toute la gangue qui accompagne les utiles. Dans ces conditions, l'étude scientifique du processus de fragmentation présente un intérêt de grande importance car il n'est pas douteux qu'une connaissance plus approfondie du phénomène permettrait d'améliorer les méthodes et d'obtenir des rendements meilleurs à moindres frais.

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Cette étude se révèle forte complexe et difficile, elle est loin d'être terminée car l'évolution scientifique fait toujours des merveilles chaque jour.

De ce fait, quelques horizons s'ouvrent aux chercheurs :

- La recherche d'un modèle mathématique de la fragmentation par l'étude de la cinétique de l'opération ;

- La recherche d'une relation entre l'énergie nécessaire à la fragmentation et la réduction volumétrique obtenue ;

- L'étude de la structure de la matière, de la thermodynamique de la fragmentation et de la propagation des fractures.

I.5. EVALUATION DU RENDEMENT D'UN CIRCUIT BROYAGE-CLASSIFICATION

Fixer un schéma type universel des opérations de fragmentation n'a jamais été possible. Chaque traitement des matières minérales est un cas particulier et les schémas varient suivant la nature des matériaux, les tonnages à alimenter, les opérations de concentration envisagées. Il est fréquent par ailleurs que les circuits de fragmentation et de concentration se fusionnent l'un en l'autre.

La nécessité de la marche en circuit fermé au stade ultime du broyage a été longuement explicitée. Il subsiste cependant encore une controverse auprès des théoriciens et praticiens du broyage quant à la proportion optimale de charge circulante, à savoir celle qui rend la capacité maximale et la dépense énergétique minimale. D'aucuns sont partisans d'une forte charge circulante (400% et plus), d'autres d'une faible charge circulante (100 à 200%).

Une étude basée sur la transposition des résultats obtenus dans un circuit ouvert au circuit fermé partant des courbes de débits d'alimentation et de charges circulantes pour les différents tonnage de production d'un broyeur laisse voir qu'à une augmentation de la charge circulante correspond une alimentation parallèle du rendement de classification, si bien qu'au-dessus de 200% de charge circulante, l'avantage devient insignifiant. Cette étude qui tente d'apporter une solution au problème de la charge circulante est dite ? étude de HUKKI ?. (Corneille EK et Al. Masson ; 1973).

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I.6. OBJECTIFS ET APPAREILLAGE DE LA CLASSIFICATION

I.6.1. OBJECTIFS DE LA CLASSIFICATION

La classification est réalisée pour une séparation des particules ayant une dimension inférieure à une dimension de référence par une voie indirecte sur le plan industriel. La sédimentation, l'élutriation différentielle suivant la dimension des particules sont les propriétés sur lesquelles la classification est basée.

La classification donne un classement par équivalence de vitesse de dépôt où interviennent concurrentiellement la dimension mais aussi la forme et la masse spécifique. Dans les classificateurs, les particules fines à vitesse de sédimentation lente sont entrainées par le débordement de la pulpe ; ce produit s'appelle la surverse (OF). Au contraire les particules de grande dimension sédimentent vers le fond dans un produit dénommé sous verse (UF).

I.6.2. APPAREILLAGE DE LA CLASSIFICATION

Il existe plusieurs catégories d'appareil pour effectuer une classification en voie humide ou voie sèche. Lors d'une préparation des minerais, nous faisons recours aux classificateurs en pulpes à savoir :

? Classificateurs hydrauliques à sédimentation ;

? Classificateurs mécaniques ;

? Les classificateurs hydrauliques à élutriation ;

? Les classificateurs hydrauliques à centrifugation : deux grandes types d'appareils appartiennent à cette classe de classificateurs, il s'agit des centrifuges et des hydrocyclones.

Au concentrateur de Kolwezi, l'hydrocyclone est l'appareil de classification utilisé. I.6.2.1. LES HYDROCYCLONES

L'hydrocyclone est constitué d'un cylindre court plongé vers le bas par un cône. Le produit à classer est injecté en pulpe sous une pression tangentielle à la partie supérieure de l'appareil et suit une trajectoire en spirale. (NDOLWA C ; 2014)

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams