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La coopération sino-africaine et le processus d'intégration en en Afrique subsaharienne cas cas de la RDC, du Nigeria et du Congo Brazzavillee( Télécharger le fichier original )par Willy MUKADI SALUE Université Officielle de Mbujimayi - Graduat 2013 |
I.1.2. Les besoins de la Chine en AfriqueSi la Chine a des représentations dans presque tous les pays de l'Afrique dans le cadre des relations diplomatiques, son grand besoin dans ce continent reste focalisé dans la recherche des matières premières notamment le pétrole et les minerais pour confirmer, émerger et submerger sa puissance économique, ceci pour répondre aux demandes de ses industries et puis, à trouver des nouveaux marchés ou débouchés pour écouler une gamme des produits manufacturés ( vêtements chaussures, produits alimentaires voitures outils informatiques et de télécommunication,...). Sur le plan économico-commercialLe pétrole africain attire beaucoup la Chine dans ses besoins économiques. C'est ainsi qu'elle s'est engagée à garantir ses approvisionnements en pétrole afin de pouvoir alimenter sa croissance économique, en se tournant vers le continent. En effet, en 2011, l'Afrique a fourni plus de 35% du pétrole consommé par la Chine16(*). Ce qui justifie la présence des grandes compagnies pétrolières chinoises dont la CNPC (China National Offshore Oil Compagny), la SINOPEC (China Petrolium and Chemical Corporation), la CNOOC (China National Petrochemical Corporation) en Afrique. Les pays les plus concernés dans cette coopération pétrolière entre la Chine et l'Afrique sont le Nigéria, l'Angola, le Soudan, l'Algérie, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Congo-Brazzaville et le Kenya. Ces derniers ont signé entre 2004 et 2006 plusieurs accords d'exploitation pétrolière avec ces compagnies chinoises précitées17(*). A côté du pétrole, la Chine a également besoin des minerais africains pour assurer son développement industriel. En effet, la Chine importe 85% de son cobalt en RDC et d'autres minerais comme l'or au Mali, le fer, le phosphate, le pétrole en Casamance au Sénégal, en Tanzanie et en Iles Maurice18(*). Ainsi, la Chine affirme sa détermination de rester longtemps en Afrique. Sur le plan militaireLa Chine coopère avec les pays africains dans le domaine géostratégique pour les enjeux suivants : le terrorisme, l'échange d'informations, les crimes organisés, le trafic des drogues et des armes légères19(*). De plus, la Chine fait des donations de matériels stratégiques et armes à ces pays dont les plus concernés sont la Namibie, l'Angola, l'Erythrée, le Zimbabwe et actuellement la RDC dans le cadre du renforcement de capacités des FARDC. Mais la Chine se garde le droit de s'ingérer dans les affaires intérieures des pays avec lesquels elle coopère en se référant aux principes qui fondent leur coopération. C'est ainsi que, dans le cas de l'agression dont est victime la RDC, la Chine se réserve d'envoyer ses troupes dans ce pays mais intervient lorsque les autorités congolaises le demande. Raison pour laquelle elle a signé des accords militaires en 2010 et en 2013 avec la RDC, accords consistant à la formation de l'armée congolaise pour qu'elle soit une armée forte, digne, républicaine et disciplinée. * 16 Encyclopédie des industries extractives et investissements : les investissements chinois en Afrique, In www.wikipédia.com,Octobre 2011 * 17 Valérie N., La stratégie africaine de la Chine, PUF, Paris, 2010, p.28 * 18 Idem. * 19 KALUMBA K., Les enjeux de la coopération sino-congolaise, Mémoire R.I, UNIKIN, 2010, p.14 |
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