0. INTRODUCTION
GENERALE
0.1. ETAT DE LA QUESTION
L'état de la question consiste à vérifier
les résultats de la recherche antérieure, ainsi que toutes les
documentations sur les théories qui pourraient se rapporter au
thème en étude.Une recherche scientifique est donc une oeuvre
collective, même si l'on peut prétendre qu'il y ait des chercheurs
évoluant seuls. Chaque investigation dépend des études
antérieures et sert de base aux études futures. C'est pourquoi on
doit établir des liens entre une étude donnée et d'autres
pour une garantie d'une contribution efficiente et certaine.1(*)
Lors de nos recherches, nous avons trouvé quelques
travaux qui se penchent sur l'évolution des prix de différents
produits notamment l'étude de :
1. MWINYI OSENGE F ; l'évolution de prix des
produits potagers sur le marché central de Bunia de 2006 à 2007,
TFC inédit, CUEB 2010.
Il a conclu que les fluctuations des prix de produits potagers
relèvent de l'insécurité routière, de
l'inaccessibilité des paysans aux semences et des tracasseries
administratives.
2. UNEGA CWINYA'AY J, l'évolution de prix de manioc
sur le marché de Mahagi de 2006 à 2009, TFC inédit,
UNIBU 2012.
Il a conclu que les prix de manioc sur le marché sont
fonction des facteurs tels que les coûts de transport, les taxes, la
demande des consommateurs, le type de marché, les problèmes
climatiques et les conflits de terre.
3. BORIVE DHETSINA I, l'évolution des prix des
produits importés sur le marché central de Bunia cas du riz,
sucre cristallisé et huile végétal,de 2005 à
2009,TFC inédit, UNIBU,2011.
Cettedernière a abouti aux résultats selon
lesquels les fluctuations de prix des produits importés sur le
marché central de Bunia relèvent des facteurs tant
endogènes qu'exogènes dont l'insécurité sur les
voies d'approvisionnement, la modification du tarif douanier, les tracasseries
administratives, la hausse de prix des produits importés sur les
marchés internationaux.
La présente étude se démarque donc des
précédentes non seulement par la période d'étude
(2010-2014), mais aussi par les produits abordés (Manioc et Maïs)
et le lieu aussi.
0.2. PROBLEMATIQUE DU
TRAVAIL
La problématique se définit comme étant
l'ensemble des questions principales que le chercheur se pose à propos
de l'étude au regard de la situation qu'il veut observer, décrire
et expliquer.2(*)
Le phénomène économique qui influence
souvent l'organisation du commerce des denrées alimentaires pose un
problèmesérieux qui nous interpelle à mener une
étude entant qu'économiste. Il est remarqué par la
profonde désarticulation de secteur économique accompagné
par la hausse de prix des denrées alimentaires et des produits de
première nécessité.
Par ailleurs, il convient de noter que la persistance de la
hausse de prix des denrées alimentaires et des biens de première
nécessité qui caractérise la conjoncture économique
de la RDC est la conséquence de l'activité minière qui
prime sur l'activité agricole au niveau national. La priorité
étant accordée à ce secteur tout en sacrifiant le secteur
agricole, on se trouve par conséquent devant une situation où
l'offre est inférieure à la demande. Or, selon la loi de
l'offre et de la demande de Jean-Baptiste SAY, quand l'offre d'un bien est
inférieure à la demande relative à ce bien, le prix va
certainement basculer vers la hausse. D'où l'inflation par la demande.
Par ailleurs, ce phénomène est aussi accentué par
l'accroissement du nombre de la population qui est plus que proportionnelle
à l'offre de production alimentaire et des biens de première
nécessité3(*).
Etant donné que l'économie congolaise est
extravertie c'est-à-dire tournée vers l'extérieur, cet
état de chose rend la République Démocratique du Congo en
général, l'Ituri en particulier et même la cité
d'Aru dépendants des pays du reste du monde en vue de remédier
aux problèmes liés à la désarticulation de secteur
économique. Cependant, la variation continuelle des prix des
denrées alimentaires et des biens de première
nécessité pose des problèmes sérieux aux
consommateurs en position économique plus faible dans notre pays en
général et ceux de la cité d'Aru en particulier. Ainsi, la
hausse des prix déditedenrée par rapport aux prix des autres
produits alimentaires, provoque une réduction des quantités
achetées de ces produits et entraine encore une difficulté
énorme à ce qui concerne les besoins fondamentaux.
En outre, il est à noter que toute fluctuation de prix,
soit à la hausse, soit à la baisse se rapportant aux produits
vivriers affecte le revenu réel du consommateur ; étant
donné que le problème d'accessibilité de la population
à l'alimentation n'est pas seulement fonction de la production, mais
aussi de pouvoir d'achat de cette dernière.
Ainsi, dans une économie de marché où les
prix sont libres c'est-à-dire sans une réglementation qui fixe un
montant donné, les prix des biens et services varient selon l'importance
de l'offre et de la demande.4(*)
Malgré la fertilité de terre de la RDC en
général, l'Ituri en particulier et même le territoire d'Aru
où le manioc et le maïs peuvent être bien produits, la
population continue jusqu'à ce jour à souffrir de cette
augmentation de prix suivi des certaines conséquences telles que
l'insatisfaction des besoins, la famine, etc.
Notre travail se propose de donner les réponses
adéquates aux questions suivantes :
- Comment ont évolué les prix des denrées
alimentaires (Manioc et Maïs) dans la cité d'Arupendant la
période d'étude (2010-2014)?
- Quels sont les facteurs qui ont influencé
l'évolution de prix de Manioc et Maïs dans la cité
d'Aru ?
0.3. HYPOTHESES DU
TRAVAIL
L'hypothèse désigne une proposition relative
à l'explication de phénomènes naturels et qui doit
être vérifié par les faits.5(*)Une Hypothèse se définit comme une
supposition destinée à expliquer ou à prévoir des
faits.6(*)
Par rapport à la problématique, elle est alors
la réponse directe à l'interrogation principale que traduit cette
première partie à l'introduction. DELAND SHERE l'a
définie comme une affirmation provisoire à la relation entre deux
ou plusieurs variables. Elle est donc une tentative d'explication d'un
questionnement à un problème.7(*)
Quant à nous, nous la définissons
d'emblée comme une réponse anticipée à la question
que nous nous sommes posées dans notre problématique.
Respectivement à ces questions susmentionnées,
nous tenterons de répondre de la manière suivante :
- Le prix de manioc et celui du maïs auraient
évolué à la hausse pendant toute la période de
notre étude ;
- L'évolution de prix serait due aux aléas
climatiques et à l'élargissement de réseau de
distribution.
0.4. BUT ET OBJECTIFS DU
TRAVAIL
Ce travail a pour but de dégager l'évolution des
prix de vente des denrées alimentaires de base dans la cité
d'Aru. Les objectifsglobaux ci-après sontpoursuivis:
- Relever les facteurs qui ont provoqué les
fluctuations des prix des produits vivriers dans la cité d'Aru ;
- Démontrer comment ont évolué les prix
de manioc et de Maïs dans cité d'Aru.
0.5. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix de manioc et de mais est lié à
l'importance de leurs demande sur le marché.
Ainsi, notre choix a été porté sur ces
produits du fait qu'ils restent plus préférés et beaucoup
plus consommés par les ménages de la cité d'Aru. La
variation des prix de ces produits aurait une conséquence directe sur
les paniers des ménages.
Ce travail revêt un double intérêt :
Pour la science et pour l'Etat.
- Pour la science, l'intérêt que présente
ce travail est une référence aux futurs chercheurs. Il constitue
une base théorique et une ouverture pour les futurs chercheurs.
- Pour l'Etat, ce travail pourra servir de
référence à l'Etat qui est appelé à
contrôler les fluctuations des prix, non seulement des produits vivriers
mais aussi ceux des autres produits se trouvant sur le marché.
0.6. METHODOLOGIE DU
TRAVAIL
La réalisation d'un travail scientifique exige l'emploi
d'une méthodologie et des techniques pour atteindre le résultat.
Ainsi, pour mener notre étude,nous allons faire recours à la
méthodologie qui nous est importante, donc les méthodes et
techniques utilisées pour nous permettre de vérifierles
hypothèses de notre recherche et par conséquent atteindre les
objectifs poursuivis dans le présent travail.
0.6.1. Méthodes
utilisées
La méthode est une démarche arrêtée
par le chercheur comme procédé, afin d'atteindre dans la meilleur
condition l'objectif visé.8(*)
La méthode s'attend comme un assemble
d'opérations intellectuelles par l'entremise desquelles une discipline
cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre et les vérifie.
Ainsi, pour bien élaborer notre travail, nous allons
utiliser la méthode analytique, cette dernière est celle qui
décompose un sujet pour en connaitre successivement toutes les
parties ; elle part donc des faits actuels et cherche à en
dégager tous les éléments.
Cette méthode nous permettra d'analyser
systématiquement toutes les informations ainsi que les données
récoltées.Nous allons utiliser aussi la méthode
statistique, qui est une méthode qui vise à donner une
description quantitative à la société
considérée comme étant organisée.9(*)
Celle-ci nous a servi dans le calcul des moyennes annuelles
des différents prix de manioc et maïs choisis pendant les
années de notre étude ; et dans l'interprétation des
résultats. C'est la méthode qui a été la plus
utilisée tout au long de notre étude car elle repose sur
l'analyse des données.
0.6.2. Techniques
utilisées
La technique est un outil mis à la disposition du
chercheur pour récolter les données d'un travail
scientifique.10(*)
Ainsi, pourrécolter nos données,nous avons fait
recours à la technique documentaire, cette technique permet à
l'enquêteur de recenser tous les documents pour l'aider à la
réalisation harmonieuse de son travail.Elle nous a permis l'exploitation
des différents documents relatifs à notre sujet notamment les
ouvrages, les mémoires, les TFC, les notes de cours, les articles de
revues, les textes officiels et les différents rapports des
entités territoriales qui nous ont fourni de renseignement pour la
bonne réalisation de ce travail.
Nous nous sommes servis aussi de la technique d'interview
libre qui est une technique de la recherche scientifique utilisant un processus
de communication verbale pour recueillir des informations. Cette technique a
favorisé le dialogue avec les personnes enquêtées.
0.7. DELIMITATION DU
SUJET
Notre travail concerne la problématique de la hausse
des prix de denrées alimentaires de base dans la cité d'Aru. Nous
avons préféré mener cette étude sur la
période allant de 2010 à 2014 sur le plan temporel et comme notre
lieu de recherche nous avons choisi la cité d'Aru, en province
orientale.
0.8. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion, notre travail sera
ventilé en trois chapitres. Le premier chapitre portera sur les
considérations générales, ensuite, le second s'articulera
autour de la présentation du milieu d'étudeet enfin, le
troisième chapitre portera sur la présentation, analyse et
interprétation des résultats.
CHAPITRE PREMIER :
CONSIDERATION GENERALE
Dans ce chapitre,nous
allons définir les différents concepts utilisés dans ce
travail ; ensuite présenter l'origine et importance des produits en
étude.
SECTION 1.DEFINITION DES CONCEPTS
Pour permettre à nos lecteurs d'avoir une
compréhension de tous les concepts qui seront utilisé dans notre
travail, nous avons voulu commencer par la définition en vue de
présenter le sens de chaque concept utilisé.
1.1. DENREE ALIMENTAIRE
Une denrée alimentaire est l'ensemble de produits de
consommation destinés à l'alimentation de l'homme ou des
animaux.11(*)
1.2. LE MARCHE
1.2.1. Notion
Le marché est l'ensemble de transactions ou
d'opérations de négoce conclus entre acheteurs et vendeurs. Un
marché suppose une activité commerciale traitée avec une
certaine régularité et des règles, dans le cadre d'une
certaine concurrence. Il se créeun marché autour d'une
réunion d'acheteurs et de vendeurs qui confrontent l'offre à la
demande.12(*)
1.2.2. Définition
Le marché d'un bien (produit, service ou facteur) est
la rencontre d'un ensemble d'offres et de demandes de ce bien, donnant lieu
à un échange sur la base d'un prix.13(*)
1.2.3. Types de marché
On trouve autant de marchés qu'il a de produits
destinés à l'échange. Different critèresservant
à distinguer les marchés:
- D'une part, selon l'étendue de leur réseau
géographique, et dans ce cas, on parle du marché mondial, du
marché régional (continental), du marché sous
régional, du marché national ou local ;
- D'autre part, suivant le nombre respectif d'offreurs et de
demandeurs, tel que nous aurons l'occasion de le constater plus loin.
De la définition du marché telle
qu'énoncée ci-dessus, il y a lieu de tirer quatre
caractéristiques importantes valables pour le marché du produit
ou pour celui d'un facteur de production :
- Le nombre d'acheteurs et de vendeurs : grand nombre,
petit nombre ;
- La nature du bien : périssable, durable,
facilement stockable, divisible ;
- Le degré d'information : connaissance de prix
pratiqués antérieurement, de stocks disponibles aujourd'hui, dans
un avenir plus ou moins éloigné, dans un lieu plus ou moins
proche, de la qualité ;
- La mobilité des vendeurs et des acheteurs.
A partir de ces caractéristiques, il est possible de
déterminer les structures de marché qui sont les
formes alternatives que peut présenter un marché, en fonction de
la manière dont s'y réalisent les quatre caractéristiques
fondamentales. Ainsi, plusieurs structures de marché peuvent survenir
en fonction du nombre d'offreurs et de demandeurs. Dressons une typologie
élémentaire de ces structures :
Tableau I : Types des marchés14(*)
Nom
|
Nombre Des Vendeurs
|
NombreD'acheteurs
|
Monopole bilateral
|
Un
|
un
|
Monopole simple
|
Un
|
Très grand
|
Duopole
|
Deux
|
Très grand
|
Duopsone
|
Très grand
|
Deux
|
Oligopole simple
|
Petit
|
Très grand
|
Oligopsone simple
|
Très grand
|
Petit
|
Monopole contrarié
|
Un
|
petit
|
Monopsonecontrarié
|
Petit
|
un
|
Oligopolebilatéral
|
Petit
|
Petit
|
Concurrence pure et parfaite
|
Très grand
|
Très grand
|
Toutes ces formes alternatives se résument en fait
à deux principales hypothèses, à savoir la concurrence
pure et parfaite et la concurrence imparfaite. Unmarchérépond aux
caractéristiques de la concurrence pure et parfaite lorsque les
conditions suivantes sont remplies :15(*)
- L'atomicité de l'offre et de la demande ;
- L'homogénéité du produit ;
- La liberté d'entrée et de sortie
(fluidité) ;
- La connaissance parfaite ou la transparence du
marché ;
- L'impersonnalité des relations ;
- La mobilité parfaite des facteurs de production.
Si l'une ou l'autre de ces six conditions n'est pas
respectée (ne se vérifie pas), le marché devient
imparfaitou incomplet ou encore on parle de la concurrence imparfaite.
Plusieurs de ces conditions n'étant jamais remplies, lemarché de
concurrence pure et parfaite est une situation théorique.16(*)
1.2.4. Le monopole
Une entreprise est en situation de monopole lorsque le
marché,elle n'a pas de concurrent. A cet égard,elle est Price
maker puis que le prix du marchédépend de son bon vouloir.Elle
peut soit fixer,par vote d'autorité,le prix auquel se soldera les
transactions ou offrir une quantité relativement faible du bien de
manière à ce que la spéculation fasse grimper le
prix.17(*)
Autrement,le monopoleur pratique un prix supérieur
à celui qui aurait été pratiqué sur un
marché concurrentiel.La caractéristique fondamentale d'une
situation de monopole,du point de vue de l'analyse économique,est qu'un
monopoleur dispose d'un pouvoir de marché dans le sens où la
quantité de bien qu'il est en mesure de vendre varie de façon
continue en fonction du prix qu'il. Ceci est à opposer au cas de
l'entreprise concurrentielle dont les ventes tombent à zéro si
elle pratique un prix supérieur à celui du
marché.18(*)
Par contre, un monopole est souvent temporaire : quand
une firme met en vente un nouveau produit (ordinateur, CD ROM, Internet,
navette spatiale, ...), il disparaît dès l'arrivée
d'imitateurs dynamiques sur le marché. De nos jours, le
développement des télécommunications notamment par
satellite, la mondialisation des économies et la restructuration des
organismes internationaux intéressés aux échanges,
à travers la réduction voire la suppression des barrières
tarifaires ou non tarifaires, sont des facteurs qui remettent en question des
avantages monopolistiques acquis par certaines firmes sur certains
marchés.19(*)
De plus en plus, le monopole se situe non au niveau du
produit, mais davantage à celui de la « marque ». On
parle alors de la concurrence monopolistique : le degré de monopole
dont dispose une firme est fonction de la substituabilité plus ou moins
grande de son produit par rapport aux produits offerts par la concurrence pour
la satisfaction de besoins similaires.20(*)
1.2.5. La concurrence monopolistique
Il est possible de rencontrer des marchés
présentant à la fois des structures ou caractéristiques
presque identiques à celui de concurrence parfaite ou celui de monopole
sans pour autant correspondre à l'une de ces deux situations, tel est le
cas d'un marché de concurrence monopolistique. Dans ce type de
marché, il y intervient un nombre important de demandeurs et un nombre
important d'offreurs comme en concurrence pure et parfaite, mais ici il y a un
offreur (ou un groupe d'offreurs) qui, par la différenciation de son
produit, arrive à se constituer une part de marché propre
à lui et dispose ainsi d'un pouvoir de monopole.21(*)
En effet, lorsqu'une entreprise arrive à
différencier son produit, elle jouit d'un droit exclusif de vendre son
produit dans des conditions qu'elle fixe elle-même. Autrement dit, elle
est capable d'augmenter son prix sans pour autant perdre la totalité de
ses clients. La demande adressée aux concurrents de la firme
dépend ainsi du degré de ressemblance entre les produits qu'ils
proposent et celui de la firme.22(*)
La concurrence monopolistique est probablement le type de
marché que l'on rencontre le plus.Mais fort malheureusement, c'est
également le type de marché le plus difficile à analyser.
Les situations de monopole pur et de concurrence parfaite sont beaucoup plus
simples et sont des fois utilisées comme première approximation
pour des modèles élaborés de concurrence
monopolistique.23(*)
1.3. LE PRIX
1.3.1. Définition
Le prix est la quantité de la monnaie que l'on doit
donner en échange d'un bien ou d'un service.24(*)
Le prix est aussi le nombre d'unité monétaire
nécessaire pour obtenir une marchandise ou un service, en un moment
donné, dans un lieu donné et pour une quantité
spécifique précise.25(*)
1.3.2. Formation de prix
Pour l'économiste DEHEM R., le prix est la
quantité de monnaie qu'il faut donner en échange des biens et
services. Il est fixé en fonction d'une réalité. Le prix
peut tenir compte de l'aspect des produits, à savoir la qualité
et la quantité, le prix de revient, et tout autre frais accessoires y
compris la marge bénéficiaire.26(*)
Ainsi, dans la cité d'Aru, les prix sont fixés
en fonction du coût d'achat et de transport, de l'offre et de la demande
sur le marché et d'autres taxes perçues au profit du
trésor public, sans oublier la marge bénéficiaire.
Certains économistes donnent le rôle prédominant dans la
détermination de prix tantôt à l'offre, tantôt
à la demande. Ainsi, les prix de Manioc et maïs, comme le prix de
tous les autres produits de consommation sont soumis d'abord à
l'influence de l'offre et de la demande.
Signalons néanmoins qu'un prix peut varier suivant les
conditions de la vente, suivant le mode ou la date de livraison (au comptant ou
à crédit) ou un prix imposé selon le régime
économique.
La formation de prix dépend définitivement du
régime économique choisi. Nous avons essentiellement deux
régimes, notamment celui de l'économie du marché
(marché libre) et celui de l'économie dirigée ou
planifiée.
Dans une économie du marché, le prix suit un
régime économique dans lequel l'allocation des ressources est
réalisée sur base du prix établi sur le marché
où se rencontrent librement et de manière
décentralisée les offreurs et les demandeurs de biens et des
services. Par contre, dans une économie planifiée, les prix sont
fixés autoritairement par le pouvoir public, selon qu'il estime qu'un
produit est utile ou nuisible à la santé.27(*)
Considérant ces aspects, nous pouvons constater que la
RDC en général, et le district de l'Ituri en particulier sont
caractérisés par une économie du marché ; et
le prix résulte de la libre confrontation de l'offre et de la
demande ; c'est-à-dire que la quantité de la demande fait
accroitre les prix, tandis que l'offre excessive le fait fléchir et
inversement.Néanmoins, pour éviter l'exagération des prix
par les opérateurs économiques, le pouvoir public intervient en
vue de protéger les consommateurs locaux pendant la période de
rareté, mais aussi pour éviter les fluctuations incessantes en
approuvant la structure des prix établie par les opérateurs
économiques.
1.3.3. Détermination des prix des biens
Il existe deux grandes méthodes de détermination
du prix des biens mis en vente sur les marchés : la première
consiste à fabriquer le produit, à évaluer son coût
de production et à ajouter un pourcentage de marge (le
bénéfice) ; la seconde revient à définir
préalablement le prix auquel un produit peut être vendu sur un
marché déterminé, puis à concevoir et à
fabriquer ce produit en respectant des impératifs de coût qui
permettront de le vendre à un prix compétitif tout en
dégageant un bénéfice raisonnable.28(*)
1.3.3.1. Détermination des prix en fonction de
l'offre et de demande
Le mécanisme des prix joue un rôle fondamental
dans l'ajustement de l'offre et de la demande, dans la mesure où il
existe, dans les économies de marché, un niveau de prix qui
permet d'établir, pour tout produit, un équilibre entre la
production et la consommation. Ce prix d'équilibre constitue un
compromis entre ce que les producteurs peuvent se permettre de facturer et ce
que les consommateurs sont disposés à payer. Les prix vont donc
permettre de déterminer ce qui sera produit, pour qui, dans quelle
quantité et de quelle manière. Les questions relatives au prix
sont, par conséquent, cruciales en sciences économiques,
notamment en microéconomie, et font l'objet d'études
approfondies.29(*)
Ce sont les facteurs constitutifs de l'offre et de la demande
qui déterminent le prix des produits (fixation des prix). Ainsi, lorsque
la demande est trop importante, les prix diminuent jusqu'à ce qu'un
équilibre soit atteint. En matière d'offre, les prix sont
définis sur la base des coûts de production et de distribution,
qui sont fonction de la rareté des matériaux et de la technologie
employée, ainsi que des limites imposées par l'organisation
même de l'entreprise, telles que la loi des rendements
décroissants, le coût du travail, etc. Le producteur recourt
généralement à une politique de prix à même
de porter les bénéfices obtenus à leur niveau le plus
élevé.
La demande correspond à la somme des décisions
individuelles d'achat prises par les acquéreurs sur un marché
déterminé alors qu'ils s'efforcent de maximiser l'utilité
disponible. Cela suppose, bien entendu, que les acheteurs effectuent des choix
rationnels, choix que la publicité et le marketing modifient. Les
efforts déployés par l'entreprise pour influencer la demande
peuvent, en grevant le coût du budget publicitaire, se répercuter
sur les prix. Chacun décide ou non d'acheter un bien en fonction du prix
de celui-ci. Dans la réalité, toutefois, la demande ne
détermine pas tant le prix que le nombre d'unités vendues pour un
même produit, car la plupart des entreprises préfèrent
fabriquer un nouveau produit plutôt que de laisser le prix de celui
déjà en place dériver pour atteindre un niveau
d'équilibre.30(*)
1.3.4. Eléments constitutifs du prix de vente
Le prix implique les éléments suivants :
1.3.4.1. Le coût d'achat
Le cout d'achat représente tout ce qu'ont couté
les marchandises et les matières jusqu'à leur mise en stock au
magasin. Ilestconstitué des élémentssuivants:31(*)
- Le prix d'achat : ce qui se détermine au lieu de
production ou encore là oùs'effectue ;
- Les frais d'achat : ce sont les coûts
d'approvisionnement augmentés éventuellement de frais annexes.
1.3.4.2. Les coûts de distribution
Ce sont des coûts qui représentent tout ce qu'ont
coûté les opérations relatives à l'exécution
de la vente. Le coût de distribution est exclusivement unique et
constitué par les charges de la fonction distribution dont les frais de
transport, de déplacement au lieu de vente. Ainsi, en matière
commerciale, le prix de revient comprend l'ensemble de toutes les charges
couvrant un produit fini ou service créé et vendu.32(*)
1.4. L'OFFRE ET LA DEMANDE
D'après les économistes, les prix des biens et
services se forment sur le marché ou s'exercent une offre et une
demande.
1.4.1. L'offre d'un bien
Elle se définit comme le volume de bien mis à la
disposition du marché.33(*)
1.4.2. La demande d'un bien
La demande d'un bien, à son tour est une intention
d'achat d'une certaine quantité d'un bien pour un prix
donné.34(*)
1.5. LA MONNAIE
Dans un système actuel, les marchandises ne
s'échangent pas entre eux (troc), mais surtout des marchandises contre
la monnaie ensuite l'échange de la monnaie contre le bien
désiré. L'avènement de la monnaie dans le circuit
économique a suscité une très grande importance qui
concerne le moyen d'échange, celle de la politique économique.
1.5.1. Définition
Par définition, la monnaie est définie comme un
stock d'actifs aisément mobilisable pour procéder à des
transactions.35(*)
1.5.2. Fonction de la
monnaie
Economiquement, on reconnait : les fonctions
traditionnelles et les fonctions modernes de la monnaie.
1.5.2.1. Fonctions traditionnelles de la monnaie
Traditionnellement, on reconnait trois fonctions à la
monnaie :36(*)
- L'unité de compte : c'est un instrument qui sert
à compter, à mesurer les autres biens. C'est la fonction qui
monétisel'économie (étalon de mesure) ;
- Le moyen de paiement : c'est l'intermédiaire des
échanges. Cette fonction fait acquérir au détenteur de la
monnaie le pouvoir d'achat ;
- L'instrument de réserve des valeurs : c'est un
outil grâce auquel on conserve le pouvoir d'achat dans le temps. Cette
fonction donne ma liberté de choisir le moment, pour effectuer une
transaction, immédiatement ou à terme.
1.5.2.2. Fonctions modernes de la monnaie
Il y en a deux :37(*)
- La fonction de liquidité : la monnaie donne au
détenteur une créance générale sur la production
sur tous les biens parce qu'il peut convertir cette monnaie en n'importe quel
bien ou service au moment opportun ;
- L'instrument de la politique économique : elle
est utilisée dans le cadre de l'économie globale comme instrument
de l'expansion, de la redistribution de revenu et même de la domination
politique et économique.
1.6. L'INFLATION
Elle se définie comme la hausse permanente et
accélérée du niveau général des prix des
marchandises et des facteurs de production. Elle est provoquée par une
augmentation de la demande de biens qui n'entraine pas une augmentation
correspondante des quantités, échangées, ou dans une
diminution de l'offre de biens sans une diminution de la demande.
Elle se mesure par l'indice du niveau général
des prix.Letauxd'inflation d'une économie donnée, est le
pourcentage d'accroissement de l'indice des prix au cours d'une période
donnée (une année).
Par opposition à l'inflation, la déflation,
constitue un mouvement général à la baisse des prix ;
ce mouvement entraine très souvent une stagnation ou une
récession de l'activité économique.38(*)
SECTION 2 : ORIGINE ET
IMPORTANCE DES PRODUITS EN ETUDE
2.1. ORIGINE DE MANIOC
Le manioc est un produit vivrier, il est une plante faisant
partie de la famille des Euphorbiacées, originaire de l'Amérique
du sud. L'histoire révèle qu'il était déjà
cultivé par les indigènes du Brésil, de la Guyane et du
Mexique à l'époque précoloniale.39(*)
En Afrique, les différents auteurs s'accordent plus ou
moins pour dire que le manioc connu aujourd'hui dans le monde vient de
l'Amérique, de la zone comprise entre le Mexique et le Brésil.
D'après Angelo BARAMPAMA, son centre d'origine se situe dans le Nord-est
du Brésil, tandis que les sites d'Amérique centrale et du Mexique
ne sont que des centres secondaires de diversification.
Depuis les temps immémoriaux, son histoire remonte au
moins à 3000 ans avant Jésus Christ. Le manioc est cultivé
par des Amérindiens qui à l'arrivés des Européens
en faisaient usage dans leur alimentation et sous forme diversifiée.
Pour L.PYNAERI, c'est en 1736. D'après P.HUBERI et E.DUPRE, la culture
de manioc a été introduite à ile Maurice par la compagnie
des indes orientales. Cette culture est pratiquée par des paysans
indigènes dans le cycle de leurs activités familiales pour la
substance. Ils le produisaient surtout en vue de satisfaire à leur
besoin propres.40(*)
En effet, au Congo, à partir du
XVIème siècle, le manioc a d'abord été
cultivé par les Négriers vers 1640, date à laquelle le
peuple du Bushang a appris à fabriquer le « Pain de
manioc », connu sous le nom de « CHIKWANGUE ».
Cependant, ce n'est qu'au début des XXème
siècles que le manioc est devenu l'aliment de base des populations
locales. Il a été également introduit dans l'empire Luba
qui couvrait alors la plus grande partie de l'actuelle province du Katanga
(ancien Shaba). Dans cette région, le manioc a connu un grand
succès que la population qui constituait le coeur de cet empire en a
même porté de nom par ailleurs à la même
époque, beaucoup d'autres régions de l'actuel Congo (ancien
Zaïre) connaissaient et cultivaient déjà le manioc.41(*)
Concernant l'Ituri, le manioc cultivé aujourd'hui dans
cette partie du pays a été ramené par l'institut National
de Recherche Agronomique, puis importé de l'Ouganda par les
commerçants, sous forme de boutures en vue d'expérimenter. C'est
à travers ces expériences que la culture de manioc a
été introduite en Ituri. Aujourd'hui, il demeure à la
portée d'une grande partie de la population Iturienne.
2.1.1. Importance de manioc dans la vie sociale
Dans notre milieu, une grande partie de la population consomme
le produit du marché de la cité d'Aru, ainsi ce dernier alimente
toute la cité et ses environs. Les bénéfices
réalisés par les vendeurs ou vendeuses de manioc n'assurent pas
la survie de leurs familles. D'abord parce qu'ils sont insignifiants, en suite,
ils ne s'écoulent pas toujours comme ils (elles) souhaiteraient. Bien
plus, à ne pas ignorer que la famille elle-même est une grande
consommatrice de ce même produit.
2.2. ORIGINE DE MAIS
Le maïs est un produit vivrier, originaire de
l'Amérique central, principalement au Mexique et aux Antilles. Cette
origine est l'objet de nombreuses controverses de la part des
spécialistes.42(*)
D'une façon théorique, on considère que
le centre d'origine de maïs est situé en Amérique centrale
principalement au Mexique et aux Antilles. L'opinion la plus rependue est que
le maïs est issu de la domestication de théosinte appelé
ZeaMexicana.
Ainsi, nous pouvons retenir que de nombreux croisement entre
le maïs et le théosinte ne sont produits qu'au cours de leur
évolution. Le premier épi de maïs ont été
découvert il y a sept mille ans dans une grotte du Mexique.
2.2.1. Importance de maïs dans la vie sociale
Le grain de maïs est utilisé pour
l'alimentionshumaine, animale et en brasserie comme source d'amidon, dans la
fabrication de l'alcool, etc. L'huile de maïs est utilisée en table
et en margarinerie.
Ainsi, le maïs est la base de l'alimentation d'une grande
partie de la population mondiale en générale et celle de la
cité d'Aru en particulier.
CHAPITRE DEUXIEME :
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
Dans cette partie,il sied de
présenter le milieu d'investigation. C'est dans ce contexte qu'il est
évident de traiter succinctement de la cité d'Aru, marquer un
bref aperçu sur le commerce de produits de base à Aru et le
vécu quotidien des habitants de la cité d'Aru.
2.1. PRESENTATION DE LA CITE D'ARU
2.1.1. Historique
La Cité d'Aru fut au départ un groupement de la
collectivité-chefferie des OTSO, avec comme localité ADIA (Actuel
quartier ESSEFE) et YOBU GBARU (actuel quartier KATANGA). Elle est devenue
une cité en 1987, suivant l'ordonnance-loi portant création et
délimitation des cités dans la région du Haut-Zaïre.
C'est la troisième cité parmi les 7 concernées par cette
ordonnance.43(*)
2.1.2. Subdivision
Administrative
La cité d'Aru est subdivisée en quatre quartiers
ci-après :
- Le quartier ESSEFE ;
- Le quartier RUMU ;
- Le quartier KATANGA ;
- Le quartier ROUTE ABA.
Il convient de noter que la cité d'Aru est
divisée en plusieurs avenues dont trente-trois seulement sont
opérationnelles. Toutes les activités administratives de ces
quartiers sont coordonnées par le chef de la cité.
2.1.3. Situation
géographique44(*)
La Cité d'Aru est située dans le Nord-est de la
République Démocratique du Congo, en Province Orientale. Elle est
éloignée respectivement de Kinshasa la capitale du pays et de
Kisangani le chef-lieu de province d'environ respectivement 2000 et 750 Km
à vol d'oiseau. Cet éloignement et le mauvais état des
routes ont fait pratiquement enclaver le Territoire d'Aru.
La cité d'Aru est bornée :
- Au Nord par le ruisseau ESSISSIA en collectivité
chefferie des NIO KAMULE ;
- A l'EST par le ruisseau ODUDUA en collectivité
chefferie des OTSO et partage la frontière avec la République
OUGANDAISE ;
- Au Sud par la source ANIA en collectivité chefferie
des OTSO ;
- A l'Ouest par le ruisseau ERAKA en collectivité
chefferie des LU.
2.1.4. Climat
La cité d'Aru jouit d'un climat tropical avec deux
saisons, soit la saison sèche (de décembre à
février) et la saison des pluies (de mars à novembre) ; mais
des perturbations climatiques sont fréquentes et causent beaucoup de
préjudices à l'agriculture.
La moyenne annuelle de température varie entre
23°et 25° C. ; tandis que les précipitations annuelles
oscillent aux environs de 1200 et 1800 mm avec des maxima en Juin, Juillet et
en Août.
2.1.5. Population
La population de la cité d'Aru est constituée en
majorité par la tribu LUGBARA ; on y trouve également les
autres tribus telles que KAKWA, KALIKO, NDO OKEBHO et diverses autres tribus
venues de partout ailleurs de la R.D.C.
Tableau II : Evolution démographique de la
cité d'Aru
Année
|
Homme
|
Femme
|
Garçon
|
Fille
|
Total
|
2010
|
21418
|
23228
|
30820
|
32152
|
107618
|
2011
|
22604
|
25369
|
34749
|
38581
|
121303
|
2012
|
24096
|
26258
|
37067
|
39269
|
126690
|
2013
|
24819
|
26979
|
36644
|
39676
|
128118
|
2014
|
24960
|
27586
|
36961
|
39450
|
128957
|
Source : Rapport annuel du service de l'Etat civil,
territoire d'Aru2014
2.1.6. Principales
activités
2.1.6.1. Activités sociales
2.1.6.1.1. Education
Pour l'encadrement et la formation de la jeunesse
intellectuelle du territoire d'Aru en général et celle de la
cité d'Aru en particulier, ladite cité regorge
établissements scolaires suivant : huit écoles maternelles,
seize écoles primaires et vingt écoles secondaires en plus les
autres écoles créées nouvellement.
Tableau III. Nombre des écoles maternelles,
primaires et secondaires de la cité d'Aru.
Noms
|
Nombres
|
Ecolesmaternelles
|
8
|
Ecolesprimaires
|
16
|
Ecolessecondaires
|
20
|
Total
|
34
|
Au niveau Supérieur et Universitaire, il y a quatre
institutions d'enseignement supérieur entre autre l'Institut
Supérieur Pédagogique, l'Institut Supérieur d'Etudes
Agronomiques et Vétérinaires, l'Institut Supérieur
Technique Médical et l'Université de CEPROMAD.
Tableau IV. Nombre des institutions supérieures
et universitaires de la cité d'Aru.
Noms
|
Nombres
|
ISP/Aru
|
1
|
ISEAV/Aru
|
1
|
ISTM/Aru
|
1
|
CEPROMAD/Aru
|
1
|
Total
|
4
|
2.1.6.1.2. Santé
Concernant les infrastructures sanitaires, la cité
d'Aru a un Hôpital général de Référence
construit depuis l'époque coloniale. On y trouve également deux
centres hospitaliers notamment : ANIA, ARU-CITE (Anglican) et le centre de
santé sainte Joséphine BAKHITA (catholique). Il faut aussi noter
l'existence des Polycliniques et des pharmacies privées.45(*)
2.1.6.1.3. Religion
La population de la cité d'Aru est en majorité
chrétienne. C'est ainsi qu'on y retrouve les églises catholique,
protestante, anglicane, kimbanguiste. Il y existe aussi la religion musulmane
ainsi que plusieurs églises de réveil.
2.1.6.2. Activités économiques46(*)
La population du Territoire d'Aru pratique essentiellement
l'agriculture ,le commerce et l'élevage. Ces activités
peuvent être regroupées en trois secteurs : primaire,
secondaire et tertiaire.
2.1.6.2.1. Secteur primaire
Par secteur primaire, il faut entendre l'ensemble
d'activités économiques basées sur la production des
ressources naturelles sans aucune transformation47(*). Ce secteur regroupe
l'agriculture, élevage, la pêche.
A) Agriculture
Vu la fertilité du sol, son climat tropicale avec une
saison pluvieuse prolongée, la cité d'Aru présente une
potentialité agricole incontournable. On y pratique les cultures
vivrières notamment le manioc, la patate douce, les arachides, etc.
B) Elevage
Il s'agit essentiellement de élevage extensif, car
cette activité n'est pas suffisamment développée en cite
d'Aru. On assiste quand même à l'élevage de gros et petit
bétail pratiqué par la population locale. Cet élevage
concerne les bovins, les caprins, les volailles, etc.
C) Pèche
L'activité de la pêche n'est pas
développée dans la cité d'Aru compte tenu de
l'insuffisance des poissons dans les cours d'eau qui traversent ladite
cité. C'est ainsi que la population de la d'Aru s'approvisionne en
grande partie des poissons provenant de l'OUGANDA voisin.
D) Chasse
Cette activité est pratiquement inexistante dans la
cité d'Aru. Ainsi, pour avoir de la viande, la population recourt au
fruit de son élevage.
E) Bois
S'agissant de boisement de la cité d'Aru, il est
constitué en grande partie par les eucalyptus, les chaines argentines,
les cyprès, etc. Suite au manque d'une bonne organisation pour leur mise
en valeur, ces espèces sont détruites pour de fins
privées, entre autre pour les cuissons des briques.
F) Mines
Cette activité est caractérisée par
l'extraction des matériels de construction tels que le sable, les
cailloux, etc.
2.1.6.2.2. Secteur secondaire
C'est le secteur qui s'occupe de la transformation des
ressources matérielles provenant du secteur primaire. Ce secteur
regroupe les industries, la construction, le bâtiment etc. C'est le
secteur qui normalement supporte les poids de deux autres secteurs.
La cité d'Aru regorge toute ces activités
nécessaires à l'intégration de petite industrie.
2.1.6.2.3. Secteur tertiaire
Ce secteur concerne toutes les activités
économiques liées à la production de services. Ces
derniers sont multiples, entre autre l'administration, l'enseignement, le
commerce, la banque et la communication.
A) Administration
La cité d'Aru est un milieu purement administratif du
fait qu'il héberge la quasi-totalité de l'administration du
territoire et celle de la cité elle-même. On y trouve
également plusieurs services publics : D.G.D .A, O.C.C, D.G.I,
HYGIENE PUBLIQUE, etc.
B) Transport
La voie terrestre reste la principale voie de transport dans
la cité d'Aru, mais cette infrastructure n'est pas bien entre tenue. Le
transport en commun y est peu développé ; toutefois le
système de taxi-moto reste le seul moyen de déplacement pour les
courses urbaines. Le transport aérien quant à lui est
facilité par l'existence de l'aérodrome d'OKABIA sis au quartier
ROUTE ABA.
Grâce à sa production agricole et son
élevage la cité d'Aru tisse des relations commercialistes
très importantes avec les pays voisins (OUGANGA et SOUDAN) et d'autres.
Ces transactions commerciales sont caractérisées par une
très forte importation et une faible exportation ; et ces
importations sont en grande partie la conséquence du manque des
installations manufacturières dans le milieu.
C) Banque
Nous constatons avec beaucoup de regret l'absence totale des
institutions financières bancaires et non bancaires en cité
d'Aru, exception faite à la Banque Internationale de Crédit
(B.I.C) et à la COOPEC AMUZI qui ne répond pas
entièrement aux besoins de la population du fait de ces activités
très réduites. Toutes fois il existe des messageries
financières, notamment SOFICOM, EXPRESSUNION et NZAWE AZALI.
D) Communication
La Cité d'Aru dispose de moyen de communication
émergent par la coexistence des radios diffusion locales ; parmi
lesquelles nous citons :
- Radio TangazeniKristo (RTK);
- Radio CommunautairePacifique (RCP);
- Radio CommunautaireOcéan (RCO);
- Radio Digital Congo (RDC).
Néanmoins, il faut noter qu'à ces jours, seule
la radio digital Congo reste non opérationnelle.
Avec la mondialisation, la téléphonie cellulaire
vient de connaitre un essor très récent dans cette cité
dépourvue des moyens de communication pendant plusieurs années.
Ainsi, on y trouve deux compagnies téléphoniques, entre autre
VODACOM et AIRTEL qui tendent à couvrir toute la cité. A
côté de ces deux entreprises nationales, la population de ladite
cité communique aussi grâce aux compagnies
téléphoniques étrangères, notamment MTN-OUGANDA et
ORANGE-OUGANDA.
2.1.7. Hydrographie
La cité d'Aru est traversée par trois cours
d'eau notamment la rivière Aru qui prend sa source dans le village Ozoo
en collectivité des Otso, le ruisseau Djululu qui est un affluant de la
rivière Aru et qui prend sa source vers le centre diocésain
catholique, et le ruisseau Oyanva au quartier Route-Aba.
2.2. APPERCU SUR LE COMMERCE DE
PRODUITS DE BASE A ARU
2.2.1. Marché de
Maïs et de Manioc
Le marché d'un bien peut être défini comme
le lieu de la rencontre à un instant donné de la volonté
des consommateurs exprimés par leur demande et du désire des
produits exprimés par leurs offres.48(*)
Le marché de la cité d'Aru reste le seul lieu
où s'effectuent les opérations de l'offre et de la demande du
maïs et manioc, provenant de différents villages
périphériques de la cité d'Aru.
2.2.2. Mode d'approvisionnement
de la cité d'Aru en produit de base
Par mode d'approvisionnement, nous faisons allusion aux voies
de transport utilisées dans l'acheminement des produits de base du
milieu de production jusqu'à celui de consommation.
Cependant, la voie utilisée dans le transport des
produits de base en vue de leur ravitaillement en cité d'Aru est
essentiellement la voie routière. Cette dernière est la plus
utilisée par les agriculteurs suite aux efforts conjugués par les
autorités locales dans le cadre de réhabilitation des routes de
desserte agricole.
Ainsi, dans la cité d'Aru, les produits de base
proviennent de différentes collectivités voisines telles que la
collectivité des Otso, Lu, Nio etc...., les vendeurs ou vendeuses
acheminent leurs produits sur le marché de ladite cité où
les consommateurs s'en approvisionnent pour leurs besoins.
2.2.3. Intervenant dans le
commerce des produits de base à Aru
Les intervenants dans le commerce des produits de base sur le
marché de la cité d'Aru sont notamment les agriculteurs qui sont
considérés comme les grossistes, ensuite vient les
demi-grossistes c'est-à-dire ceux qui achètent directement chez
les producteurs et enfin les détaillants, c'est-à-dire ceux qui
vendent directement aux consommateurs finals.
2.2.4. Le circuit de
distribution
Il s'agit de la façon dont les deux produits qui font
l'objet de notre étude (maïs et manioc) atteignent le consommateur
final au niveau de la cité d'Aru, en provenance de différents
endroits d'approvisionnement. En observant le circuit de distribution dans la
cité d'Aru, le premier constat est sans conteste l'allongement de ce
circuit.
D'une part, les agriculteurs peuvent être en contact
direct avec les consommateurs finals, ce sont les cas de la population qui
habite la cité d'Aru mais qui s'approvisionne dans le marché
périphérique.
D'autre part, les demi-grossistes sont
considérés comme des intermédiaires entre les agriculteurs
et les détaillants afin de vendre directement aux consommateurs
finals.
Agricultures
Schéma du Circuit de distribution
Demi-grossistes
Détaillants
Consommateurs finals
2.3. LE VECU QUOTIDIEN DES
HABITANTS DE LA CITE D'ARU
Le vécu quotidien des habitants de la cité d'Aru
est concentré autour de la vie socio-économique qui comprend
à son tour l'agriculture, l'élevage (gros et petit
bétail), le commerce, l'administration, les services (transport,
éducation, soins de santé, hôtellerie,...). Toutefois,
l'agriculture, l'élevage et le commerce demeurent les trois principales
activités.
CHAPITRE TROISIEME:
PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Cette troisième partie qui constitue la clé de
ce travail est focalisée sur l'analyse de l'évolution des prix
des denrées alimentaires de base (Manioc et Maïs) dans la
cité d'Aru de 2010 à 2014.
Dans le présent chapitre, nous allons présenter
les données en Francs congolais (FC) et les analyser par la
méthode d'indices simples des prix moyens ; ensuite
représenter graphiquement et interpréter les résultats.
Taux de change
ANNEES
|
FC
|
SH
|
2010
|
390
|
1000
|
2011
|
380
|
1000
|
2012
|
380
|
1000
|
2013
|
370
|
1000
|
2014
|
350
|
1000
|
Source: Rapport annuel du service de l'économie,
territoire d'Aru 2010 à 2014.
3.1. PRESENTATION DES
DONNEES
Tableau n°1 : Evolution des prix mensuels
de cossette de manioc en kg au marché de la cité d'Aru de 2010
à 2014 en FC.
Mois
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Janvier
|
160
|
240
|
200
|
300
|
480
|
Février
|
170
|
200
|
200
|
400
|
500
|
Mars
|
170
|
200
|
230
|
400
|
500
|
Avril
|
190
|
200
|
230
|
440
|
550
|
Mai
|
200
|
200
|
230
|
450
|
570
|
Juin
|
200
|
240
|
240
|
460
|
580
|
Juillet
|
200
|
200
|
210
|
460
|
600
|
Aout
|
200
|
240
|
240
|
460
|
600
|
Septembre
|
200
|
240
|
240
|
470
|
600
|
Octobre
|
210
|
260
|
240
|
470
|
600
|
Novembre
|
220
|
260
|
280
|
490
|
660
|
Décembre
|
240
|
290
|
280
|
490
|
660
|
Source : Rapport annuel du service de l'économie
territoire d'Aru 2010-2014.
A l'aide de ce tableau ci-haut, nous sommes obligés de
chercher les prix moyens en procédant par la formule
ci-après :
Où N=Nombre de mois et X= prix moyen annuel
Pour l'année 2010
=160+170+170+190+200+200+200+200+200+210+220+240
=2360
N=12
=197
Pour l'année 2011
=240+200+200+200+200+240+200+240+240+260+260+290
2770
N=12
X= =231
Pour l'année 2012
=200+200+230+230+230+240+210+240+240+240+280+280
2820
N=12
X =235
Pour l'année 2013
=300+400+400+440+450+460+460+460+470+470+490+490
5290
N=12
X =441
Pour l'année 2014
=480+500+500+550+570+580+600+600+600+600+660+660
=6900
N=12
X =575
Tableau n°2 : Evolution des prix moyens de manioc
en kg au marché de la cité d'Aru de 2010 à 2014 (en
Fc)
Denrées
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Cossette de manioc
|
197
|
231
|
235
|
441
|
575
|
Source : nous-mêmeà partir du tableau
n°1.
En ayant les prix moyens de differentes années de notre
recherche,nous avons constaté une hausse continuelle des prix de manioc
de 2010 à 2014 qui serait due aux facteurs tels que : aléas
climatiques, insuffisance de l'offre face à la demande.
Tableau n°3 : Evolution des prix mensuels de
Mas en kg au marché de cité d'Aru de 2010 à 2014 en
FC.
Mois
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Janvier
|
224
|
215
|
230
|
235
|
270
|
Fevrier
|
224
|
200
|
230
|
235
|
240
|
Mars
|
224
|
200
|
230
|
230
|
340
|
Avril
|
224
|
200
|
230
|
220
|
380
|
Mai
|
200
|
230
|
220
|
220
|
420
|
Juin
|
200
|
230
|
220
|
220
|
420
|
Juillet
|
200
|
230
|
220
|
280
|
400
|
Aout
|
200
|
220
|
215
|
300
|
400
|
Septembre
|
210
|
220
|
200
|
300
|
450
|
Octobre
|
210
|
230
|
200
|
300
|
450
|
Novembre
|
210
|
235
|
200
|
350
|
450
|
Decembre
|
230
|
230
|
240
|
350
|
450
|
Source : Rapport annuel du service de l'économie
territoire d'Aru 2010-2014.
Formule pour trouver les prix moyens de Mas : X=
Pour l'année 2010
=224+224+224+224+200+200+200+200+210+210+210+230
N=12
X= =213
Pour l'année 2011
=215+200+200+200+230+230+230+220+220+230+235+235
=2645
N=12
=220
Pour l'année 2012
=230+230+230+230+220+220+220+215+200+200+200+240
=2635
N=12
X= =220
Pour l'année 2013
=235+235+230+220+200+220+280+300+300+300+350+350
=3240
N=12
X= =270
Pour l'année 2014
=270+240+340+380+420+420+400+400+450+450+450+450
=4670
N=12
X= =389
Tableau n°4 :Evolution des prix moyens de
maïs au marché de la cité d'Aru de 2010 à 2014( en
Fc)
Denrées
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Mas
|
213
|
220
|
220
|
270
|
389
|
Source : nous-même à partir du tableau
n°3.
Quand à ce qui concerne les prix moyens de Mas sur le
marché de la cité d'Aru,nous avons constaté que les prix
ont evolué à la hausse durant toute la periode de notre
étude,qui serait due à l'elargissement de reseau de distribution
de la cité d'ARU à DURBA qui a suscité l'augmentation de
la demande. Ceci se fait voire par le fait que la grande quantité de la
production des denrées alimentaires se vent à Durba au lieu de se
vendre à Aru .
Tableau n°5 : Evolution des prix moyens des
denrées alimentaires dans la cité d'Aru de 2010 à 2014 (en
Fc).
Denrées
|
Unité de mesure
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Cossette de manioc
|
1kg
|
197
|
231
|
235
|
441
|
575
|
Mas
|
1kg
|
213
|
220
|
220
|
270
|
389
|
Source :Nous-meme à partir du tableau n°2 et
n°4.
Il ressort de ce tableau que les valeurs situées dans
les differentes cases constituent les prix moyens de manioc et mas en kg dans
la cité d'Aru. Ainsi,il ya lieu de lire sur ce tableau que les prix de
maïs et manioc ont generalement connu une hausse sur toute la periode de
notre etude,bien que de 2011 à 2012 il ya eu stabilité des prix
de maïs.
Tableau n°6 : Evolution de la production des
denrées alimentaires en etude de 2010 à 2014 en kg
Denrées
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Cossette de manioc
|
786722,300
|
1713549,950
|
1283407,400
|
1895737,00
|
1926872,00
|
Mas
|
19042,366
|
64884,498
|
64893,766
|
49630,483
|
38011,280
|
Source : Rapport annuel du service de l'economie du
territoire d'Aru 2010-2014.
L'observation de ce tableau revele que les quantités
produites des denrées en étude ont généralement
augmenté pendant toute la période de notre étude,bien que
subissant ça et là certaines tendances à la baisse.
3.1.ANALYSE EVOLUTIVE DES PRIX
DES DENREES ALIMENTAIRES DE BASE DANS LA CITE D'ARU
Pour mieux traiter ces données,nous les
répresentons sur le graphique qui nous retrace la courbe de l'evolution
des prix moyens des denrées alimentaires en étude de 2010
à 2014 dans la cité d'Aru.
Graphique n°1 :Evolution des prix moyens de
Manioc et Mas
De ce graphique,nous pouvons constater que les prix de manioc
et ceux de Mas ont évolué à la hausse durant toute la
periode de notre étude .
3.2.1. Methode d'indices
3.2.1.1. Notion d'indices
On designe par indice la grandeur statistique avec laquelle on
mesure les variationsn dans le temps d'une variable ou d'un ensemble des
variables dependantes.49(*)
3.2.1.2. Domaine d'application des indices
L'etude des indices est indispensable en sciences economiques
car les economistes sont informés de la situation actuelle en
determinant la variation d'une variable economique qui peut etre portée
à la hausse,à la baisse ou encore restée constante.
Par extension,l'indice est le rapport entre deux elements
d'une grandeur susceptible de varier dans le temps.Il represente le niveau d'un
phenomène par rapport au niveau qu'il y avait à une date ou
pendant une periode anterieure de base.50(*)
3.2.1.3. Calcul d'indices
3.2.1.3.1. Indices simples des prix de manioc
Ainsi,par indice simple on entend celui qui se rapporte
à une seule variable ou grandeur.51(*)
Soit P0 le prix pendant une periode donnée 0 (
année 2010 comme année de base) ; et Pt le prix en periode
t. Ainnsi,on definitt l'indice simple de prix par la
formule ci-après:
IS= x 100
Signalons que l'indice simple correspondant à une
periode donnée par rapport à la meme periode vaut 1 ou 100%.
Ainsi,nous aurons les indices simples suivants :
Pour l'année 2011 :IS= x 100=117%
Ainsi,117%-100%=17%. Nous remarquons ici une fluctuation de
prix à hausse de 17% par rapport à l'année de base
(2010).
Pour l'année 2012 :IS= x100=119%
Ainsi,119%-100%=19%. Nous remarquons une fluctuation de prix
à la hausse de 19% par rapport à l'année de base
(2010).
Pour l'année 2013 : IS= x100=224%
Ainsi,224%-100%=124%. Nous remarquons encore une hausse de
124% par rapport à lannée de base (2010).
Pour l'année 2014 : IS= x100=292%
Ainsi,292%-100%=192%. Nous remarquons encore une hausse de
192% par rapport à l'année de base (2010).
3.2.1.3.2. Indices simples des prix de mas
NB : Pt1=prix de mas à 2011 ;
Pt2=prix de mas à 2012 ;
Pt3=prix de mas à 2013 ;
Pt4=prix de mas à 2014.
P0= Prix comme base dont l'année 2010.
Pt1=220 ;Pt2=220 ;Pt3=270 ;Pt4=389
P0=213
Pour l'année 2011 : IS= x100=103%
Ainsi,103%-100%=3%. Nous remarquons ici une variation de prix
à la hausse de 3% par rapport à l'année de base (2010).
Pour l'année 2012 : IS= x100=103%
Ainsi,103%-100%=3%. Nous constatons encore une hausse de 3%
par rapport à l'année de base (2010).
Pour l'année 2013 : IS= x100=127%
Ainsi,127%-100%=27%. Nous remarquons encore une hausse de prix
de 27% par rapport à l'année de base (2010).
Pour l'année 2014 : IS= X100=183%
Ainsi,183%-100%=83%. Nous remarquons encore une hausse de prix
de 83% par rapport à l'année de base (2010).
3.3. FACTEURS EXPLICATIFS DE LA
VARIATION DES PRIX DESDENREES A ARU
Pendant les cinq années de notre étude
c'est-à-dire de 2010 à 2014 nous avons remarqué une hausse
accelerée des prix de vente de différents produits en
étude comme le précédent graphique le montre. Nous avons
tenté d'expliquer cette situation parl'elargissement de reseau de
distribution ou marché et l'augmentation de la demande telle que decrit
dans les graphiques ci-après :
3.3.1. Pour le Manioc
Graphique n° 2: Evolution de la production
de manioc
Ce graphique montre la façon dont la production de
manioc a evolué durant toute la periode de notre etude.Ainsi,cette
situation se presente de la manière ci-apres : De 2010 à
2011,il ya eu l'augmentation de la production de manioc due au fait qu'à
2009 il y avait carence qui aurait encouragé tout le monde à
produire le manioc,c'est ainsi qu'à 2010 il ya eu l'augmentation de la
production ; De 2011 à 2012 il ya eu baisse de la production due
à la perturbation climatique donc il ya eu prolongement de la saison
seche qui n'a pas permi de realisé la meme quantité que
l'année precedente ; De 2012 à 2014 il ya eu augmentation de
la production due à la distribution gratuite de la bouture seinne (race
ameliorée) aux agricuteurs par la FAO.
Ainsi,le temps explique la variation de la production de
manioc à 64,6% c'est-à-dire les autres facteurs expliquent la
variation seulement à 35,4%.
Graphique n°3 :Evolution des prix moyens de
manioc
Nous remarquons que,les prix de manioc ont connu une hausse
croissantes sur toute la période de notre étude( 2010 à
2014) mais bien evidemment avec une hausse legère enregistée
sourtout de 2010 à 2012, à l'année 2010 c'est
l'année où il ya eu abondance de la production mais vendues en
grande partie à Durba,contrairement à l'année
2011,à cause de la perturbation climatique devenue la monnaie courante
ce dernier temps. Les autres années ont connu une fluctuation à
la hausse à cause de l'augmentation de la demande
l'offre,provoqué par la delocalisation de marché à
DURBA.
Ainsi,la variation des prix est expliqué par le temps
à 85,8% et les autres facteurs expliquent seulement à 14,2%.
De ces deux graphiques,nous remarquons que la tendance
generale est croissante,ce qui implique que les quantités et les prix
ont varié dans le meme sens,ce qui parait paradoxal à la loi de
l'offre et de la demande mais cela s'expliquerait par « l'effet
d'anticipation » c'est-à-dire les consommateurs augmentent
leurs achats malgré la hausse actuelle de prix pour prevenir une hausse
future .Ce qui rend l'offre insuffisant face à la demande.
Concretement dans le milieu d'etude,cette situation
paradoxale à la loi de l'offre et de la demande s'explique par la
delocalisation de marché de la cité d'Aru vers Durba,qui n'a pas
permi de baisser le prix quand bien même il ya eu l'augmentation de la
production car l'elargissement de reseau de distribution a provoqué
l'augmentation de la demande ,laquelle augmentation a provoqué une
hausse continuelle des prix.
3.3.2. Pour le maïs
Graphique n°4 : Evolution de la production
de Maïs
Sur ce graphique ,la production de mas se presente de la
manière ci-apres : De 2010 à 2011 il ya eu l'augmentation
sensible de la quantité produite due à la tentative de substituer
le manioc par le mas ; De 2011 à 2012 il ya eu une augmentation
legère due aux aleas climatiques ; De 2012 à 2014 il ya eu
diminution de la production due à l'abondance de manioc,qui avec la
delocalisation de son marché jusqu'à DURBA ou encore
l'elargissement. de reseau de distribution de manioc a influencé
directement sur la production de Maïs.Ainsi,le temps explique cette
variation des quantités de mas seulement à 3,4% et les autres
facteurs expliquent à 96,6%.
Graphique n°5 : Evolution des prix de
maïs
Interprétation
En observant ce graphique qui nous retrace les fluctuations
des prix,il ressort que : de 2010 à 2011,il ya eu hausse des prix
due à l'elargissement de marché,qui n'a pas permi de baisser le
prix quand bien même il ya eu hausse de la production ; de 2011
à 2012 il ya eu stabilité des prix due à la variation
legère de la production comme nous montre le graphique precedent ;
de 2012 à 2014 il ya eu encore hausse due à la diminution des
quantités produites pendant ces periodes.
Quant à ce qui concerne les prix,le temps l'explique
à 73% et les autres facteurs seulement à 27%.
Le même constat se présente quant à ce qui
concerne l'évolution de la production et les prix de
mas,c'est-à-dire la tendance generale sur le graphique n°4 et n°5 est
croissante, ce qui est due à la diminution de la production
provoquée par l'elargissement de reseau de distribution de manioc
De la lecture minitieuse de tous ces tableaux et graphiques,il
ressort que les prix de manioc ont plus evolué que ceux de mas pour les
periodes sous etudes.Cela se justifie par le fait que le manioc est un aliment
de base pour la population de la cité d'Aru .Ainsi ,la demande
journalière est toujours significative.En outre,comme produit de grande
consommation,sa demande va jusqu'à franchir la frontière du
territoire d'Aru à destination de haut-uelé (Durba) .
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail qui a porté sur
« la problématique de la hausse des prix des denrées
alimentaires de base dans la cité d'Aru, cas de manioc et maïs de
2010 à 2011».A cet effet, la problématique de ce travail
était basée sur les questions suivantes :
- Comment ont évolué les prix des denrées
alimentaires (Manioc et Maïs) dans la cité d'Aru pendant la
période d'étude (2010-2014)?
- Quels sont les facteurs qui ont influencé
l'évolution de prix de Manioc et Maïs dans la cité
d'Aru ?
Pour arriver à atteindre les explications de nos
préoccupations, nous avons émis les hypothèses selon
lesquelles le prix de manioc et celui du maïs auraient fluctué
à la hausse pendant toute la période de notre étude.
L'évolution de prix serait due aux aléas climatiques et à
l'élargissement de réseau de distribution.
Notre travail s'est assigné comme objectifs de relever
les facteurs qui ont provoqué les fluctuations des prix des produits
vivriers dans la cité d'Aru et démontrer comment ont
évolué les prix de manioc et de Maïs dans cité
d'Aru.
Pour vérifier nos hypothèses de recherche, nous
avons recouru aux méthodes et techniques suivantes : La
méthode analytique nous a permis d'analyser systématiquement
toutes les informations ainsi que les données récoltées
sur le sujet en étude. La méthode statistique nous a servi dans
le calcul des moyennes annuelles des différents prix de manioc et
maïs choisis pendant les années de notre étude ; et
dans l'interprétation des résultats. C'est la méthode qui
a été la plus utilisée tout au long de notre étude
car elle repose sur l'analyse des données.
En plus de ces deux méthodes, pour récolter nos
données, nous avons fait recours à la technique documentaire,
Elle nous a permis l'exploitation des différents documents relatifs
à notre sujet notamment les ouvrages, les mémoires, les TFC, les
notes de cours, les articles de revues, les textes officiels et les
différents rapports des entités territoriales qui nous ont fourni
de renseignement pour la bonne réalisation de ce travail. Nous
avons utilisé aussi la technique d'interview libre. Cette technique a
favorisé le dialogue avec les personnes enquêtées.
Le chapitre premier de notre travail a défini les
différents concepts utilisés dans ce travail et a
présenté l'origine et importance des produits en étude.
Quant au deuxième,il a présenté la cité d'Aru, a
marqué un bref aperçu sur le commerce de produits de base
à Aru et le vécu quotidien des habitants de la cité d'Aru.
Concernant le troisième,qui a constitué la clé de ce
travail s'est focalisé sur la présentation, analyse et
interprétation des résultats. Ainsi,il a analysé
l'évolution des prix des denrées alimentaires de base (Manioc et
Maïs) dans la cité d'Aru de 2010 à 2014.
Apres l'analyse et interprétation des données,
nous avons abouti aux résultats suivants :
- Les prix de manioc et de maïs ont connu une tendance
générale croissante, ce qui implique une évolution
à la hausse de leurs prix durant toute la période
d'étude.
- L'évolution croissante de la production de manioc, et
de maïs n'a pas permis de stabiliser les prix y relatifs. Ainsi,
malgré cette évolution, l'élargissement de réseau
de distribution de la cité d'Aru vers Durba provoque l'augmentation de
la demande ; s'ensuit l'augmentation continuelle des prix.
- L'indices simples des prix pour les années 2011,
2012,2013 et 2014 par rapport à l'année 2010 est de :
- Pour le manioc respectivement : 117% ce qui signifie que les
prix de manioc ont augmenté de 17 % de l'année 2010
à l'année 2011. 119% ce qui signifie que les prix de manioc ont
augmenté de 19 % de l'année 2010 à l'année
2012. 224% ce qui signifie que les prix de manioc ont augmenté
de 24 % de l'année 2010 à l'année 2013. 292% ce qui
signifie que les prix de manioc ont augmenté de 192 % de
l'année 2010 à l'année 2013.
- Pour le maïs respectivement : 103% ce qui
signifie que les prix de maïs ont augmenté de 3 % de
l'année 2010 à l'année 2011. 103% ce qui signifie que les
prix de maïs ont augmenté de 3 % de l'année 2010
à l'année 2012. 127% ce qui signifie que les prix de maïs
ont augmenté de 27 % de l'année 2010 à l'année
2013. 183% ce qui signifie que les prix de maïs ont augmenté
de 83 % de l'année 2010 à l'année 2012.
Ainsi, au regard des observations dégagées
ci-haut, nous pouvons dire que nos hypothèses ont été
confirmées.
Au terme de cette étude, nous suggérons que les
études postérieures abordent les sujets aussi variés que
possible pour une meilleure connaissance des problèmes qui
intéressent les produits de grande consommation.
Pour clore, nous nous garderons de prétendre avoir
épuisé un sujet aussi vaste que celui-ci, mais néanmoins
nous espérons avoir contribué à poser le problème
d'une manière plus claire, ouvrant des brèches qui
méritent d'être étudiées par d'autres chercheurs.
BIBLIOGRAPHIE
A. OUVRAGES
- AKTOUF, O., Méthodologie des sciences sociales et
approche qualitative des organisations. Une introduction à la
démarche classique et une critique, Montréal : Les Presses de
l'Université du Québec, 1987.
- ALLAY, Recherche organique éditée par le
centre internationale de hautes études organiques, Tunis 1988.
- BARRE, R., Economie Politique I, PUF, Paris, 1955.
- BREMOND J GELEDAN, A., Dictionnaire économique,
Paris, éd. Hatier, 1981, P209.
- BREMOND, J. et GELENDAN, A., Dictionnaire économique
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- CAPUL, J. Y. et al, Sciences Economiques et Sociales I,
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- JEUGE-MAYNART I., (sous la direction), Le Petit Larousse,
LAROUSSE, Paris, 2007.
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- MIKALULA, K., Lexique de chimie, Vol II, CRP, Kinshasa,
1984.
- RIVOIRE, J., Economie et marché, éd. PUF,
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- SHOMBA KINYAMBA S., Méthodologie de la Recherche
Scientifique, MES, Kinshasa, 2006.
- SILEM, A. et ALBERTINE, J.M., Lexique d'économie,
8ème éd., sous la direction, Paris, 2001.
B. COURS
- ANYOLE AMUDE Francis, Statistique descriptive, Cours
inédit, G1 Sciences économiques et de gestion, Université
de Bunia, 2011-2012.
- BIRWINYO THOIN P, Initiation à la Recherche
Scientifique, Cours inédit, G1 Sciences Economiques et de Gestion,
Université de Bunia, 2011-2012.
- LOMBOTO Gilbert, méthodes quantitatives
d'économie, cours inédit, G3 sciences économiques,
Université de Bunia, 2014-2015.
- MOKONDA BONZA Florentin, Economie Politique I, Cours
inédit, G1 Sciences économiques et de gestion, Université
de Kisangani, 2008-2009.
- MUGUSU KATAKA Blaise, Questions relatives à l'aide
et au commerce, Cours inédit, L2 Economie rurale, Université de
Bunia, 2013-2014.
- NGUBA MUNDALA, Principes d'Econométrie, Cours
inédit, L1 Sciences économiques et de gestion, Université
de Kisangani, 2008 - 2009.
- RIKRIYO DJOZA Jean Claude, Economie politique I, Cours
inédit, G1 Sciences économiques et de gestion, Université
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- TSUMBU GBORO J., Initiation à la recherche
scientifique, cours inédit, G1 sciences économiques et de
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- VAHAVI MULUMBE B., Economie politique II, cours
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Bunia, 2013-2014, P 49.
- YEKA BOLONI Jean, Comptabilité Analytique et
Budgétaire, Cours inédit, G3 Sciences Economiques et de Gestion,
Université de Bunia, 2013-2014.
C. TFC
- BORIVE DHETSINA I., Evolution des prix des produits
importés sur le marché central de Bunia, cas du riz, sucre
cristallisé et huile végétale de 2005 à 2009,TFC
inédit, sciences économiques et gestion ,Université de
Bunia,2010-2011.
- MWINYI OSENGE F., Evolution de prix des produits potagers
sur le marché central de Bunia de 2006-2007, TFC inédit, sciences
économiques et de gestion, centre universitaire d'extension de
Bunia,2009-2010.
- UNEGA CWINYA'AY J., Evolution de prix de manioc sur le
marché de Mahagi de 2006-2007, TFC inédit, sciences agronomiques,
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- UWONDA DJABONYO F. Observation sur la production
industrielle dans une entreprise, cas de l'abattoir industriel de Bunia,
FC inédit, sciences économiques et de Gestion, centre
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- KAZAY LORANU D., Analyse de l'évolution de prix des
produits vivriers, cas d'arachide et de pomme de terre au marché central
de Bunia, TFC inédit,SCA, ISP/Bunia, 2008-2009.
D. AUTRES DOCUMENTS
- Dictionnaires LE PETIT ROBERT.
- Encyclopédie universitaire du Congo Belge, 1962.
- Microsoft® Encarta® 2008. (c) 1993-2007 Microsoft
Corporation. Tous droits réservés.
- Rapport annuel du service de l'économie territoire
d'Aru.
- Rapport annuel sur la sécurité alimentaire,
exercice 2012.
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
A.LISTES DES TABLEAUX
- Tableau
I : Types des
marchés....................................................................9
- Tableau II : Evolution démographique de la
cité d'Aru................................... 21
- Tableau III. Nombre des écoles maternelles, primaires
et secondaires de la cité
d'Aru..............................................................................................22
- Tableau IV. Nombre des institutions supérieures et
universitaires de la cité
d'Aru..............................................................................................22
- TableauV. Taux de
change...................................................................29
- Tableau VI : Evolution des prix mensuels de cossette
de manioc en kg au marché de la cité d'Aru de 2010 à 2014
en FC............................................................29
- Tableau VII : Evolution des prix moyens de manioc en kg
au marché de la cité d'Aru de 2010 à 2014 (en
Fc)..........................................................................31
- TableauVIII : Evolution des prix mensuels de Mas en kg
au marché de cité d'Aru de 2010 à 2014 en
FC...............................................................................32
- Tableau IX :Evolution des prix moyens de maïs au
marché de la cité d'Aru de 2010 à 2014( en
Fc)......................................................................................34
- Tableau X : Evolution des prix moyens des
denrées alimentaires dans la cité d'Aru de 2010 à 2014 (en
Fc).............................................................................34
- Tableau XI : Evolution de la production des
denrées alimentaires en etude de 2010 à 2014 en
kg........................................................................................35
B. LISTE DES GRAPHIQUES
- Graphique 1 :Evolution des prix moyens de Manioc et Mas
.............................35
- Graphique 2: Evolution de la production de
manioc.......................................39
- Graphique 3 :Evolution des prix moyens de
manioc........................................40
- Graphique 4 : Evolution de la production de
Maïs.........................................41
- Graphique 5 : Evolution des prix de
maïs...................................................42
TABLES DES
MATIERES
DEDICACE.................................................................................................i
REMERCIEMENT........................................................................................ii
0.
INTRODUCTION GENERALE
Erreur ! Signet non
défini.
0.
1. ETAT DE LA QUESTION
1
0.
2. PROBLEMATIQUE DU TRAVAIL
2
0.
3. HYPOTHESES DU TRAVAIL
3
0.
4. BUT ET OBJECTIFS DU TRAVAIL
4
0.
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
4
0.
6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
5
0.
6.1. Méthodes utilisées
5
0.
6.2. Techniques utilisées
6
0.
7. DELIMITATION DU SUJET
6
0.
8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
6
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATION GENERALE
7
SECTION 1.DEFINITION DES CONCEPTS
7
1.1. DENREE ALIMENTAIRE
7
1.2. LE MARCHE
7
1.3. LE PRIX
11
1.4. L'OFFRE ET LA DEMANDE
14
1.4.1. L'offre d'un bien
15
1.4.2. La demande d'un bien
15
1.5. LA MONNAIE
15
1.5.1. Définition
15
1.5.2. Fonction de la monnaie
15
1.6. L'INFLATION
16
SECTION 2 : ORIGINE ET IMPORTANCE DES PRODUITS
EN ETUDE
17
2.1. ORIGINE DE MANIOC
17
2.2. ORIGINE DE MAIS
18
CAHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE
19
2.1. PRESENTATION DE LA CITE D'ARU
19
2.1.1. Historique
19
2.1.2. Subdivision Administrative
19
2.1.3. Situation géographique
19
2.1.4. Climat
20
2.1.5. Population
20
2.1.6. Principales activités
21
2.1.7. Hydrographie
26
2.2. APPERCU SUR LE COMMERCE DE PRODUITS DE BASE A
ARU
26
2.2.1. Marché de Maïs et de Manioc
26
2.2.2. Mode d'approvisionnement de la cité
d'Aru en produit de base
26
2.2.3. Intervenant dans le commerce des produits de
base à Aru
27
2.2.4. Le circuit de distribution
27
2.3. LE VECU QUOTIDIEN DES HABITANTS DE LA CITE
D'ARU
28
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
29
3.1. PRESENTATION DES DONNEES
29
3.1.ANALYSE EVOLUTIVE DES PRIX DES DENREES
ALIMENTAIRES DE BASE DANS LA CITE D'ARU
35
3.2.1. Methode d'indices
36
3.3. FACTEURS EXPLICATIFS DE LA VARIATION DES PRIX
DES DENREES A ARU
38
3.3.1. Pour le Manioc
39
3.3.2. Pour le maïs
41
CONCLUSION GENERALE
43
BIBLIOGRAPHIE
46
A. OUVRAGES
46
B. COURS 47
C. TFC
3
D. AUTRES DOCUMENTS
48
LISTE DES TABLEAUX ET
GRAPHIQUES.......................................................49
TABLES DES MATIERES ..50
* 1TSUMBU GBORO J.,
Initiation à la recherche scientifique, cours inédit, G1
sciences économiques et de gestion, Université de Bunia,
2012-2013.
* 2 TSUMBU GBORO J.,
Méthodes de recherche en science sociale, cours inédit,
G2 sciences économiques et gestion, Université de Bunia, 2013
à 2014. P124
* 3 RIKRIYO DJOZA Jean
Claude, Economie politique I, Cours inédit, G1 Sciences
économiques et de gestion, Université de Bunia, 2011-2012.
* 4 VAHAVI MULUMBE B.,
Economie politique II, cours inédit, G2 sciences
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* 5JEUGE-MAYNART I., (sous la
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* 17RIKRIYO DJOZA Jean
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