ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
UNIVERSITE CATHOLIQUE DE BUKAVU
U.C.B
BP : 285/BUKAVU
CONTRIBUTION DES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE SOJA AU
BIEN-ETRE DES MENAGES AGRICOLES
CAS DE LA PLAINE DE RUZIZI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
Présenté par NJONJO ASSANI
Joseph
Mémoire présenté en vue de
l'obtention du diplôme de licencié en
sciences économiques
Option : Economie rurale
Directeur : Prof. Dr. MUBAGWA CIHINDA
MUKO
Co-directeur : Ass. BALUKU MIKI
Année Académique
2013-2014DEDICACE
A MON PERE ET A MA MERE
ATOUS CEUX QUI N'ONT CESSE DE ME
TEMOIGNER LEUR ATTACHEMENT
REMERCIEMENTS
Ce qui est impossible à un individu devient possible
grâce aux efforts réunis de plusieurs, disait John Bellers. Ainsi
ce travail que nous venons d'achever à la fin de notre deuxième
cycle, est le résultat de plusieurs apports.
A cet effet, nous ne pouvons pas nous passer du grand plaisir et
de l'agréable devoir, d'exprimer nos louanges envers ALLAH, Maitre de
l'Univers, pour de nous avoir donné la vie et le courage de commencer et
de déterminer ce qu'il nous soit permis d'adresser nos sincères
remerciements et d'exprimer notre gratitude au professeur MUBAGWA CHINDA MUKO
ainsi qu'à l'Assistant BALUKU MIKI pour avoir accepté la
direction de ce travail malgré leurs multiples occupations.
Nos remerciements s'adressent également à tout le
corps scientifique de l'Université Catholique de Bukavu.
Nous exprimons aussi nos sentiments de reconnaissance envers
monsieurs SHUKURU BATACOKA Alphonse, MANGOLE Dieudonné pour leurs
conseils et encouragements.
Nous ne pouvons oublier nos frère, nos soeurs et oncles
RUGENYEKA Nyerere Anselme ; AKILI Igor, Hassan MUKIWA, ISMAEL Hassan,
SHABANI Hassan, TAMASHA Hassan et AMISSA Hassan, NTAOMBAYE Hussein, MUKIWA
Hassan, nous leurs sommes également pour les soutiens financier;
matériel et moral.
Mes amis SAFARI FARIALA, Eric NDIGOZA, DEBABA LUFIRA Patient,
ZIGASHANE Salomon, SALEH BITENDELO Gérard, SALMA SHAGAYO, SAKINA
MWADJUMA, OMBENI Innocent, Serge MBONEKUBE, GASTON MUNONGE, Madame TATU,
MANGOLE DADY Cool, trouve l'expression de notre reconnaissance pour leur
soutien moral.
Nous pensons également à tous Les producteurs
de la plaine de la Ruzizi à leurs efforts pour répondre
à nos nombreuses questions et surtout pour leur
disponibilité.
Que tous mes camarades étudiants pour leur
contribution et leur soutien tout au long du cursus académique, ne
sentent pas oubliés.
A tous ceux dont les noms n'ont pu être cités,
et qui ont participé de loin ou de prêt, d'une manière ou
d'une autre, à la réalisation de ce travail, nous reconnaissons
leurs contributions et leur disons un très grand merci.
LISTES DES ABREVIATIONS ET SIGLES
CTA : Coopération Technique Agricole
ACF : Action Contre la Faim
Acq. Mat. Agri. : Acquisition de matériel
agricole
CEP : Centre d'Etude des Prospectives
Cons. Tel. Et trans. : Consommation des cartes
prépayées pour le téléphone et transports
DSCRP : Document de Stratégie et de la Croissance
pour la Réduction de la Pauvreté
Educ. Des enf. : Education des enfants
Fête et cerem. : fête et
cérémonie
ESOP : Entreprise de Service et Organisation des
Producteurs
FIDA : Fonds International de Développement Agricole
GTx : Tropical Glycine Cross
INERA : Institut National d'Etude et Recherche
Agronomique
IITA : International Institut of Tropical Agriculture
PIB : Produit Intérieur Brut
Prd. Pr necss : produits des premières
nécessités
MCO : Moindre Carré Ordinaire
OGM : Organisme Génétiquement
Modifié
ONG : Organisation Non Gouvernemental
RDC : République Démocratique du Congo
SENASEM : Service National de Semences
Sig. : Significativité / t : Test de Student
INTRODUCTION
Les préoccupations de la recherche agricole reposent
sur le développement ainsi que la diffusion des technologies en vue
d'une croissance de la production agricole, pour assurer non seulement la
réduction de la pauvreté mais aussi la sécurité
alimentaire (CTA, 1998). L'importance de la diffusion des nouvelles
technologies agricoles est de relever les défis de la malnutrition et de
sous-alimentation conduisant à la baisse de productivité de
l'agriculture et susceptible de causer des pertes en vies humaines. Or,
l'agriculture est la principale activité économique dans la
plupart des zones rurales d'Afrique et l'indice de la pauvreté rurale
est lié à sa structure et à sa productivité (FIDA,
2001). Sous d'autres cieux, en Chine notamment, l'agriculture a soutenu la
croissance économique des autres secteurs contribuant à la
réduction de la pauvreté et a permis d'atteindre l'autosuffisance
alimentaire. Ce faisant, elle est fondamentale pour la stabilité d'un
pays (CEP, 2010).
Par ailleurs, dans beaucoup de pays en développement,
la croissance rapide de la population, les maladies attaquant les cultures, les
guerres et les graves problèmes économiques ont réduit
sensiblement le niveau de vie et modifié les habitudes
alimentaires(Sandrine A , 2013). Ainsi, en Afrique subsaharienne, les faibles
taux d'adoption des innovations ont comme conséquence, la faible
productivité des exploitations agricoles (Mabah et al., 2013).
Depuis des décennies, le secteur agricole rural
congolais stagne à cause des faiblesses des moyens d'exploitation, alors
que le sous financement chronique de ce secteur maintient près de 70%
de la population congolaise dans la pauvreté absolue et la faim
sévère. En dépit des succès probants de quelques
programmes, les études et rapports indiquent que les activités du
secteur agricole et rural ne sont pas adéquatement financées. Les
infrastructures d'appui à la production sont dégradées et
peu opérationnelles. En outre, la part du budget réservée
au secteur agricole oscille entre 0 et 2%du budget national (Rigo G., 2011). De
plus la filière semencière s'est effondrée avec la
fermeture de plusieurs stations de l'INERA et des centres de production du
SENASEM, les producteurs utilisent des « semences » tout
venant, sans encadrement préventif contre les maladies (Rigo, 2011),
ceci a eu comme conséquence, une baisse de productivité
aggravée par l'attaque des plantes par plusieurs maladies causant
inévitablement une insécurité alimentaire dans plus d'un
coin du pays.
Malgré la progression du secteur agricole de 3% par an
depuis 2008, ce dernier laisse planer de doutes sur ses véritables
performances. Entre 2011 et 2012, sa contribution au PIB a été de
15,13% soit un progrès de 1,1% de croissance par rapport à
l'année 2010. Il convient de remarquer que la production agricole n'a
toujours pas décollé, suite, notamment à certaines
pesanteurs d'ordre conjoncturel et structurel qui continuent à freiner
son essor. Ces pesanteurs sont l'enclavement des besoins de productions ;
l'inaccessibilité aux semences, le rejet des variétés
améliorées ainsi que le manque de financement des
activités agricoles1(*).
La province du Sud-Kivu n'est pas épargnée des
problèmes susmentionnés, elle est confrontée à une
situation d'insécurité alimentaire, expliquée par
plusieurs facteurs. Les uns sont liés au climat, au sol, à la
qualité et la quantité d'intrants, aux maladies des plantes et
des animaux ; et les autres aux techniques agricoles, etc. (DSCRP, 2006).
Le DSCRP régional (2005), constate dans le même sens que la
production agricole de la province du Sud-Kivu ne parvient pas à assurer
la sécurité alimentaire de sa propre population.
Devant ce déficit, l'introduction de la nouvelle
technologie de soja pourrait répondre au besoin de résolution de
la malnutrition protéique des couches les plus pauvres de la population
du Sud-Kivu. La richesse en huile et en protéine de bonne qualité
a suscité l'intérêt de nombreux agronomes américains
et européens qui ont consacré de sérieux travaux de
recherches à cette problématique non moins riche. En outre, les
dérivés du soja ont rapidement trouvé des
débouchés importants dans l'industrie agroalimentaire. Ce
succès a eu le soutien des campagnes publicitaires qui en ont fait un
aliment parfait pour les Américains, notamment pour sa capacité
à réduire le risque cardio-vasculaire. Ainsi s'est
créé un marché complémentaire à celui de
l'alimentation animale. Aujourd'hui, dans beaucoup de pays, le soja est
omniprésent dans l'alimentation industrielle et se cache sous diverse
appellations : les protéines végétales
texturées, les protéines végétales
hydrolysées, concentration de protéines végétales,
huile végétale, margarine végétale,...
Le soja, est une légumineuse apparue en chine depuis
l'an 3000 avant J.C. cultivée depuis des millénaires en
Extrême-Orient, et n'a été répandue que
récemment dans le monde en passant par l'Amérique et l'Europe
pour finalement regagner l'Afrique. Il peut contribuer à
l'amélioration de la qualité alimentaire humaine, grâce
à sa forte teneur en acides aminés essentiels (lysine,
l'isoleucine, thréonine et méthionine) (Sandrine, 2013). Il est
en outre une source de nourriture très économique et en
même temps un médicament en raison de son contenu en
génistéine, en produits photochimiques et en isoflavones. Il est
très utile dans la lutte contre les maladies cardiovasculaires, le
cancer, le diabète. Il en est de même les protéines et les
calories du soja qui sont actuellement utilisées pour empêcher la
perte osseuse souvent associé au VIH. Son importante intervention dans
la nutrition est amplifiée là où les médicaments ne
sont pas disponibles. Son potentiel économique est inhérent dans
une vaste gamme d'utilisations industrielles (comme agent anti corrosif, huiles
essentielles, biodiesel, désinfectant, pesticides/fongicide, encre
d'imprimante,...) et peut être exploité au profit des petits
propriétaires agricoles, producteurs de soja.
En outre, la nouvelle technologie de la culture de Soja
(version OGM) a été prometteuse en Argentine, selon un rapport de
PG Economics2(*). L'impact
du Soja OGM sur le revenu des agriculteurs est considérables, les
agriculteurs ont réalisé d'importantes économies et ont
fait plus de bénéfices (Brooks, G. et Barfoot, P., 2010).
Au Sud-Kivu, en général, et dans les milieux
ruraux de la province en particulier, l'absence d'une politique agricole
cohérente a eu pour conséquences, l'exode rural plaçant
ainsi les producteurs agricoles devant des difficultés à
satisfaire leurs besoins et a entrainé une demande alimentaire
croissante des ménages urbains (Malekera, 2009).
En dépit du fait que l'Est du pays est une partie
favorable à l'agriculture, le développement de cette
dernière est important pour le bien-être de la population. Dans le
territoire d'Uvira, la culture de manioc est la plus rependue dans les moyens
plateaux (43%), le littoral (33%) et la cuvette (29%), alors que dans la plaine
de la Ruzizi c'est la culture de maïs qui commence à prendre de
l'ampleur (30%) (ACF, 2007). L'ampleur de la culture du maïs s'explique
par le fait que la mosaïque constitue une menace principale à la
culture du manioc et réduit sensiblement sa production. Cependant,
devant les habitudes culturales en vogue dans la plaine de la Ruzizi, force
est de constater qu'il y a lieu de diversifier les cultures. C'est dans cette
perspective que les nouvelles technologies de la culture de soja ont
été mises sur pieds par les différentes organisations non
gouvernementales dans le but de réduire la pauvreté et
l'insécurité alimentaire car, après l'introduction des
variétés améliorées de soja, on a assisté
à un développement de sa filière.
Ainsi, compte tenu des expériences favorables à
la culture du soja dans le monde, il s'avère indispensable de poser la
question suivante : L'adoption des nouvelles technologies de la culture du
soja contribuerait-t-elle à l'amélioration du revenu des
ménages agricoles de la plaine de la Ruzizi?
Les systèmes de production de soja utilisant les
variétés améliorées pourraient présenter un
meilleur rendement, susceptible d'accroitre le revenu du producteur par rapport
à celui qui utilise les systèmes de production de soja
traditionnels (Jacques B. et al., 2010). De façon spécifique, les
variétés améliorées de la culture de soja auraient
un rendement élevé et son adoption permettrait d'augmenter les
revenus des ménages qui les ont adoptées et ces
variétés contribueraient à l'amélioration de
l'alimentation et à l'accès aux biens et services.
L'objectif principal de cette étude est
d'évaluer la contribution de la nouvelle technologie de la culture de
soja sur l'accès des ménages agricoles à l'alimentation et
aux biens et services de base.
De façon spécifique, il s'agit de
déterminer les caractéristiques des ménages agricoles,
d'évaluer l'effet des nouvelles technologies sur les revenus des
producteurs à travers la production et d'évaluer l'effet sur
l'accès aux produits alimentaires, à la santé et
même à la scolarisation des enfants.
Ce travail s'avère on ne peut plus important en ce sens
qu'il vise de faire découvrir aux autorités publiques et aux
entrepreneurs une filière qui peut être à mesure de
contribuer efficacement à la sécurité alimentaire et
améliorer le revenu de tous les intervenants dans la culture du soja
grâce à des nouvelles technologies.
En vue d'atteindre l'objectif assigné à ce
travail, notre étude fait recours à trois différentes
techniques qui appuient deux méthodes. Il s'agit, notamment des
techniques documentaires, d'observation et d'interview. Quant aux
méthodes, le modèle du budget partiel ainsi que l'analyse
économétrique de la régression linéaire multiple
sont appliqués pour le calcul du revenu et les déterminants des
facteurs influençant les dépenses de ménages agricoles.
Cette partie est plus explicitée dans notre second chapitre.
Hormis l'introduction générale et la conclusion
générale, nous avons réparti ce travail en trois
chapitres. Le premier chapitre portant sur la revue de la littérature
est scindé en deux sections : la revue théorique et la revue
empirique. Le deuxième chapitre présente l'approche
méthodologique dans lequel nous cernerons la démarche
méthodologique ainsi que le milieu d'étude. Le troisième
chapitre portera enfin sur la présentation, l'analyse et
l'interprétation des données. Une conclusion mettra un terme
à cette investigation.
CHAPITRE I : REVUE DE
LA LITTERATURE
Ce chapitre s'articule autour de deux sections : la revue
théorique et la revue empirique.
I.1. Revue Théorique
Cette section explore les définitions possibles de la
nouvelle technologie de soja, de son importance socio-économique et bref
aperçu de la culture de soja.
I.1.1. Importance du soja dans
le monde et en Afrique
Le soja couvrait 102,6 millions d'ha avec une production
d'environ 265 millions de tonnes, à l'échelle mondiale (FAO,
2010). Les grands producteurs de soja sont les Etats-Unis, le Brésil et
l'Argentine, qui à eux même totalisent 86% de la production
mondiale, suivis de l'Asie avec une production mondiale qui
s'élève à 12% de la production mondiale, l'Europe à
2%, l'Afrique dont la production mondiale est de 0,6% et en fin
l'Océanie dont la production mondiale était de 0,02% (FAO, 2012).
En Afrique, le rendement moyen à Madagascar était de 539,5 Kg
par hectare, mais au Nigéria le rendement moyen a atteint 1,1 tonne par
hectare. Le rendement de soja dépend ou varie d'une lignée de
soja à l'autre et selon les conditions climatiques d'un pays à
l'autre (Karaboneye, 2013).
Le soja est resté longtemps une culture marginale en
Afrique, ce n'est qu'en 1967 que l'IITA a fait de la recherche sur le soja et
la vulgarisation des connaissances relatives à cette culture
auprès de la population (Karaboneye, 2013). Il a fallu attendre
jusqu'à 1970 que le l'IITA débute son programme
d'amélioration de lignées africaines de soja. Ce programme,
fondé sur le croisement de lignées à haute
promiscuité d'origine asiatique et de lignées TGx (Tropical
Glycine Cross). C'est grâce à l'IITA que le Nigéria a
atteint une production de soja de 60 000 tonnes en 1985 à
285 050 tonnes en 2010 (FAO, 2012). Aujourd'hui le soja est
considéré en Afrique comme une des solutions qui pourrait
améliorer la qualité de l'alimentation des populations
africaines. Cependant, les défis agronomiques pour implanter la culture
de soja sur le continent africain sont plus grands, les efforts doivent viser
à l'amélioration du rendement, à la viabilité des
semences et la fertilisation ainsi qu'à l'inoculation du soja.
Ainsi, la haute production de légumineuses à
graines est une caractéristique des régions
qui étaient occupées par les civilisations antiques, et
où du moins localement, des fortes densités démographiques
se sont maintenues, avec des densités de population telles les
disponibilités locales et protéines animales puissent se
développer et se maintenir sur une large base de protéines
végétales, la preuve en est donnée par le
développement des civilisations aztèque et maya en
Amérique, chez les quelles aucun animal n'était domestiqué
pour sa viande et où les principales sources de protéines pour la
population étaient dans l'ensemble les cultures de
céréales et de légumineuses à graines(Westephal et
al.,1985) .
Les légumineuses à graines forment un
élément fondamental des systèmes culturaux des basses
terres tropicales. Plusieurs espèces sont cultivées dans les
zones tropicales sèches et humides, tant en monoculture qu'en de
complexes cultures multiples et dans des systèmes de cultures avec
jachère buissonnante. Leur possibilité universelle de croissance
vigoureuse dans une large gamme de milieux et sur des sols pauvres sans apport
complémentaire d'azote, rende les légumineuses à graines
tout particulièrement avantageuses dans l'agriculture de substance
(Westephal et al.,1985).
Par ailleurs, les graines sèches de soja sont
utilisés de diverses façons pour l'alimentation humaine :
telles que quelles, réduites en farine, sous forme de
préparations diverses (sauces, soupes, galettes, etc.) ; sous
formes de lait frais ou condensé, sous forme de fromage, sous forme de
café, etc.
Les graines de soja contiennent de 18 à 25% de lipides,
ce qui est un taux relativement faible. Malgré cela, l'huile de soja
vient au premier rang mondial de toutes les huiles d'origine
végétale. L'huile de soja sert à préparer :
des margarines des graisses végétales, de l'huile de table, des
vernis, des peintures, des savons, de l'encre d'imprimerie, de la
glycérine, des lubrifiants,... grâce à son huile, le soja
est une plante miracle qui n'est pas encore assez connue ( anonymes).
La farine déshuilée de soja entre pour une bonne
part dans l'industrie alimentaire : biscuiterie, boulangerie,
pâtisserie, pâtes alimentaires, laiterie, fromage, aliments pour
enfants, aliments de régime (diabétiques).
Voici quelques compositions du lait de soja comparé au
lait de vache, résumées dans le tableau ci-dessous.
Tableau 1 : composition de lait de soja
comparé au de vache
Lait de soja
|
Lait de vache
|
Protéines
|
5,7%
|
Protéines
|
3,5%
|
Lipides
|
2,4%
|
Lipides
|
4,0%
|
Matières hydrocarbonées
|
1,4%
|
Matières hydrocarbonées
|
5,2%
|
Cendres
|
0,8%
|
Cendres
|
0,7%
|
Eau
|
8,9%
|
Eau
|
86,7%
|
Source : mémento de l'agronomie
quatrième édition (1993)
Il ressort de ce tableau que le lait de soja a plus beaucoup
d'éléments nutritifs que le lait de vache.
En outre, le soja et ses farines sont remarquables sources de
vitamines B1, B2 et PP. par contre, il ne possède pas de vitamine C. on
peut y remédier par consommation de germes de soja qui contiennent de la
vitamine C à une dose convenable.
Le soja est surtout considéré comme un aliment
protidique. C'est donc un aliment de choix pour valoriser les régimes
à bases de céréales, en particulier, de base de riz
(anonymes).
Ce tableau ci-dessous donne la composition moyenne des graines
entières ou transformées en farine.
Tableau 2 : composition moyenne de graines
entières ou transformées en farine
Denrées (100g)
|
Calories
|
Eau
|
Protides
|
Lipides
|
Glucides
|
Cendres
|
Graines entières sèches
|
335
|
8%
|
38%
|
18%
|
31,30%
|
4,70%
|
Farines entière, cuticule
enlevée
|
357
|
8%
|
39%
|
21%
|
27,40%
|
4,60%
|
Farine particulièrement
déshuilée
|
261
|
8%
|
46%
|
5%
|
36,20%
|
4,80%
|
Source : mémento de l'agronomie
quatrième édition (1993)
Le tableau suivant donne la situation du soja du point de vue
production d'huile par rapport à d'autres.
Tableau 3 : production mondiale d'huile de soja de
2001 à 2010
|
2001
|
2006
|
2008
|
2009
|
2010
|
UE
|
3114
|
2591
|
2622
|
2380
|
2378
|
USA
|
8429
|
9258
|
9055
|
8796
|
8772
|
Brésil
|
4430
|
5428
|
6266
|
5896
|
6928
|
Argentine
|
3388
|
6161
|
6024
|
5772
|
7000
|
Chine
|
3402
|
5965
|
6711
|
7428
|
8633
|
Monde
|
27836
|
35236
|
36855
|
36016
|
40181
|
Source : OilWold (PROLEA, 2011)
Ce tableau nous fait remarquer que l'évolution de la
production d'huile croit d'une année à l'autre, ceci est
favorable suite à l'adoption des nouvelles technologies (PROLEA,
2011).
Source : OilWold (PROLEA, 2011)
Ce diagramme montre la production mondiale d'huiles
végétales de l'année 2010, dont la production d'huile de
soja est environ de 31% par rapport à l'ensemble de la production de
produits oléagineux cités. Ce pourcentage témoigne
combien de fois le soja représente une source d'emploi à travers
les plantations et raffineries. Par ailleurs, il contribue aussi au PIB des
pays producteurs. Toutes les différentes transformations et utilisation
du soja ont un effet d'entrainement en amont et en aval comme source d'emploi
et des revenus pour la population. La culture peut contribuer à
l'expansion et à l'intensification des activités agricoles et
à l'installation des industries agro-alimentaires dans le milieu rural
que dans le milieu urbain3(*).
I.1.2. Production et
consommation de soja en R.D.C
L'introduction du soja en RDC date des années 1915
(Vandenput, 1981). Sa production dans ce pays répond au besoin de
résolution de la malnutrition protéique des couches les plus
pauvres de la population.
Contrairement à son importance dans le monde, le soja
est encore une culture secondaire en RDC. Il est à noter toutefois que
sa production est sans cesse croissante dans les milieux ruraux. Cet
accroissement est le fruit de beaucoup de vulgarisation par les ONGs, les
Associations et d'autres services spécialisés autour de la
culture de soja.
Au Sud-Kivu, c'est le comité Anti-bwaki qui avait
lancé la culture de soja depuis 1969 et son essor fut marqué
grâce aux campagnes de vulgarisation organisées de 1970 à
1979 (Fraterne, 2002)
L'apport de protéine à un moindre coût par
le soja est suffisamment connu par la population du Sud-Kivu qui pratique la
culture de soja soit en association avec les céréales comme
maïs ou le sorgho, ou soit en culture exclusive.
I.1.3. L'adoption de nouvelles
technologies dans le secteur agricole
Dans le secteur agricole, l'innovation peut être
définie comme l'introduction d'une pratique agricole nouvelle ou une
modification d'une pratique traditionnelle, plus rarement l'adoption d'un
comportement socio-économique (Chantran, 1972). Adams (1984) quant
à lui voit l'innovation comme une nouvelle idée, une
méthode pratique ou technique permettant d'accroitre de manière
durable la productivité et le revenu agricole. Cette définition
correspond à la perception qu'ont les exploitants agricoles, en
cherchant à comprendre comment la nouveauté est rependue. Ainsi
l'innovation agricole est utile quand elle atteinte une grande couche des
paysans agricoles, d'où l'importance de sa diffusion auprès des
agriculteurs.
Pour Samatana (1980), la diffusion est l'acheminement de
l'innovation depuis le système source jusqu'au système receveur.
Quant à Morvan (1991), conçoit la diffusion comme un processus
par lequel une innovation se propage. Rogers (1995), concevait la diffusion
comme « le procédé par lequel une innovation est
transmise aux membres d'un système social à travers certaines
voies de communication pendant une période de temps ». Cette
définition dégage quatre éléments essentiels
à savoir : l'innovation elle-même, les canaux de
communication, le temps et le système social.
En particulier, Moore (Op. cit.) apporte l'éclairage
intéressant sur le rythme d'adoption des nouvelles technologies par les
différents groupes. L'auteur met en évidence ce qu'il
désigne par « gouffre » et qu'il situe juste avant
l'acception de la nouvelle technologie par la majorité précoce.
Pour lui, certaines innovation franchissent le gouffre et passent dans le
marché de masse en faisant, dans un premier temps, la conquête de
la majorité de pragmatique puis, naturellement le reste des potentiels
utilisateurs.
D'autres sombre dans le gouffre, faute de convaincre la
majorité précoce ; la clé de la réussite se
situant dans le passage délicat entre les visionnaires et les
pragmatiques.
Dans le cas des innovations agricoles, Chambers et al. (1994)
montrent que les agriculteurs ne pensent pas en termes d'adoption ou de rejet
comme le font les chercheurs. L'individu cherche à prendre connaissance
de cette nouveauté, de ces fonctionnalités, de ses avantages et
inconvénients, puis se fait sa propres opinion de l'idée nouvelle
et détermine l'attitude à observer : soit l'adoption, soit
le rejet. Rogers (Op. cit) identifie deux types de cessation à
savoir : la cessation de désillusions : une décision
pour rejeter une idée en raison de mécontentement en ce qui
concerne son exécution et la cessation de remplacement : une
décision pour rejeter une idée dans le but d'adopter la
meilleure. Le profil de la nouveauté, le risque à lui associer
sont considérés parmi les facteurs majeurs qui influencent la
décision des producteurs. En effet, plus un objet nous donne du plaisir
et nous satisfait, plus nous sommes prêts à intervenir de temps
pour l'acquérir (Intsama et al., 2012).
L'agriculteur qui décide d'adopter une nouvelle
technologie, choisit une innovation en fonction de des caractéristiques
techniques et de l'état de l'environnement selon ses caractères
de choix. Fait, une innovation ne sera adoptée que lorsque les individus
convaincus, compte tenu des informations dont ils disposent, de
l'intérêt ou des gains qu'ils peuvent en tirer car d'après
la théorie économique traditionnelle (Jevons 1875, Menger 1892,
Walras 1874 cités dans Intsama et al., 2012), la rationalité de
l'individu se détermine en fonction de son seul intérêt
à travers la main invisible (Smith, 1776). L'adoption, de la part de ces
individus n'est plus le résultat d'un processus social à
proprement parler, mais une conséquence de leurs caractéristiques
propres et intrinsèques.
I.2. Revues Empiriques
L'étude W. N. Allogni et al. (2004) s'intitule
« impact des nouvelles technologies de la culture de
niébé sur le revenu et les dépenses des ménages
agricoles », avait pour but d'évaluer l'impact des nouvelles
technologies du niébé sur l'accroissement de revenu des
ménages agricoles et la contribution aux dépenses des
producteurs. Un échantillon de 120 ménages a été
sélectionné de façon stratifiée et aléatoire
dans trois villages à raison de 40 ménages par villages. Le
modèle de budget partiel a été utilisé pour la
comparaison des rendements et la détermination des revenus des
différents systèmes de culture. L'analyse de régression
multiple par la méthode de moindre carrée ordinaire a permis
d'évaluer les facteurs qui influencent l'utilisation des revenus. Les
résultats ont montré que l'adoption des nouvelles technologies a
augmenté le rendement de 20% par hectare et augmenté
jusqu'à 13% des revenus nets de producteurs du niébé. Les
facteurs comme le revenu net, le nombre d'épouse, le nombre de personnes
en charge et celui des superficies occupées par les niébés
affectent les dépenses des ménages. Les analyses d'utilisation
des revenus nets issus du niébé, indiquent que les nouvelles
technologies du niébé ont contribué à
l'amélioration du bien-être des adoptants. C'est-à-dire les
ménages qui ont utilisés les variétés
améliorées et les engrais ont augmenté le rendement et les
revenus.
L'étude Moréniké C. A. et al. (2012) qui
s'intitule « l'adoption et impact socio-économique de la
semi-mécanisation du procédé de transformation des amandes
de Karité en Beurre au Nord-Benin » avait pour
objectif d'évaluer l'adoption et l'impact socio-économique de la
semi-mécanisation du procédé de la transformation des
amandes de Karité en Beurre au Nord-Benin. Au total d'un
échantillon aléatoire stratifié de 198 productrices de
Beurre de Karité a été enquêté. Un
modèle probit multinomial a été estimé pour
analyser les facteurs qui expliquent l'adoption de chaque type de technologie.
L'approche contrefactuelle a servi du cadre d'estimation de l'impact de cette
semi-mécanisation sur le revenu des transformatrices. Les
résultats de cette étude ont montré que l'adoption de la
mécanisation engendre une augmentation positive et significative du
revenu annuel des productrices. En plus l'adoption du broyeur est
influencée par la présence de l'électricité dans la
localité et la disponibilité de la main d'oeuvre familiale.
L'étude de Dontsop N. M. et al. (2011) qui s'intitule
« Impact of improved rice technology on income and proverty among
rice ferming household in NIGERIA » montre que l'adoption du riz
NERICA par l'approche du modèle d'effet moyen de traitement et des
variables instrumentales par utilisation des données transversales sur
un échantillon de 481 fermiers des trois grandes zones rizicoles du
Nigeria, le résultats relèvent un impact positif et significatif
de l'adoption des variétés NERICA sur le revenu des
ménages agricoles et le bien-être mesuré par les
dépenses par habitant et la réduction de pauvreté. Les
résultats empiriques ont suggéré que l'adoption de
variétés du riz NERICA soulève les ménages
agricoles des dépenses et le revenu moyen de 4739,96 et 63771,94 Naira
(monnaie Nigériane) par saison culturale. Ce revenu moyen par saison
culturale a réduit la probabilité de tomber en dessous du seuil
de pauvreté.
L'étude de Sandrine A. (2013), s'intitule
« l'analyse de l'impact socio-économique de l'ESOP de
Léo sur les producteurs de soja ». Cette étude avait
comme objectif de faire une analyse comparative entre les producteurs de soja
adhérents à l'ESOP et les producteurs de soja non
adhérents. Une approche des indicateurs techniques et
économiques a été utilisé pour mesurer le revenu
tiré de la production du soja et son utilisation dans les
dépenses de ménage et le modèle Logit a été
utilisé pour mesurer le niveau d'adoption de technologie L'étude
a relevé que le niveau de revenu des adhérents est plus
élevé que celui des non adhérents : soit 61 817
FCFA de revenu net contre 5 653 FCFA tandis que les non adhérents
gagnent 1,84 FCFA en investissant 1 FCFA, les non adhérents perdent 0,11
FCFA en investissant 1FCFA. Les résultats ont montré que les
adhérents à l'ESOP rentabilisent mieux le capital variable
puisqu'il bénéficie des semences améliorées et d'un
accompagnement technique. Au départ de ces résultats,
l'étude a montré que le revenu tiré de la production du
soja ont contribué à l'éducation, à l'achat des
biens des premières nécessités, aux objets de
ménages et au matériel agricole.
L'étude d'Allogni et al. Sandrine A.
Moréniké et al. Avaient comme limites, les mesures statistiques
et la capture de la taille de l'échantillon, la taille de
l'échantillon utilisée était moins significative, faute de
moyens. Pour l'étude de Dontsop et al. Les limites se trouvaient sur la
masure de revenus tirés dans la culture de riz, les montants prescrit
n'étaient qu'une estimation.
Notre étude va s'inspirer de trois approches :
d'Allogni et al.,Dontsopet al. Et Sandrine A. pour mesurer la contribution des
nouvelles technologies de soja aux revenu et dépenses des
ménages agricoles de la Plaine de la Ruzizi.
CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE
Le présent chapitre comporte trois sections. La
première porte sur la présentation du milieu d'étude, la
deuxième sur les techniques de collecte de données et la
troisième présente la spécification du modèle.
Section 1 :
Présentation du milieu d'étude
Le territoire d'Uvira est l'un des territoires de la province
du Sud-Kivu. Il couvre toute la plaine de la Ruzizi, la plaine du Nord et
Nord-Ouest du Lac Tanganyika et les moyens plateaux de Mitumba qui surplombent
la plaine et le lac Tanganyika. Il s'étend sur 3143 km2 avec une
population estimée à 452 360 habitants (Rapport annuel 2008). Il
est frontalier du Burundi, relié au Rwanda par la Ruzizi et, à la
Tanzanie et à la Zambie, par le lac Tanganyika.
La plaine de la Ruzizi, zone d'étude du présent
travail, est relativement représentative des réalités
socio-économiques de la province du Sud-Kivu. Elle est en effet,
favorable pour l'agriculture pour son autosuffisance. Elle a d'immenses
potentialités agricoles, piscicoles et pastorales. L'économie de
la plaine de la Ruzizi repose sur l'agriculture et l'élevage,
l'agriculture est une activité importante dans les zones de notre
étude et presque tout le monde s'occupe de l'agriculture (ACF, 2007). On
estime que l'agriculture occupe plus de 90% de la population (Monographie du
Sud-Kivu, 2010). Les cultures les plus cultivées sont le manioc, le
maïs, le riz paddy, les légumes, les patates douces, le soja n'est
cultivé qu'en petite quantité. Dans les activités
agricoles, les femmes occupent plus moins 70% des activités.
L'élevage est aussi prospère dans cette zone. On
trouve le développement du petit commerce au tour de certains
marchés de la zone, qui font des échanges commerciaux avec
d'autres villages de l'intérieur du pays et de l'extérieur du
pays (notamment, le Burundi, et le Rwanda). Pendant la saison de pluie les
paysans s'adonnent intensément à l'agriculture, mais pendant la
saison sèche, les hommes s'adonnent à d'autres activités
pouvant couvrir le bout du moi.
Cependant, malgré sa vaste superficie, l'accès
à la terre varie d'une zone à l'autre, dans la plaine, les terres
sont soit héritées, soit achetées, soit louées,
soit attribuées par le chef de village, soit obtenues en
métayage. De nombreux agriculteurs dans la plaine de la Ruzizi louent
les terres à des grands propriétaires terriens qui n'allouent
qu'une parcelle de 10 ares par agriculteur (ACF, 2007). Ces agriculteurs ne
peuvent donc pas cultiver autant qu'ils le souhaiteraient.
L'hydrographie de la plaine de la Ruzizi favorable à
l'agriculture, est caractérisée par plusieurs rivières
d'importance variable. La plus importante d'elles est la rivière
Ruzizi, reliant le Lac Tanganyika au Lac Kivu. Elle constitue la
frontière naturelle entre la RDC, le Rwanda et le Burundi. Cette
rivière récolte les eaux des plusieurs rivières venant des
collines du Burundi et de la partie Ouest de la plaine de la Ruzizi.
Notre étude se fait dans la plaine de la Ruzizi,
précisément dans trois villages : Luvungi, Lubarika et
Katogota. Le choix de ces villages est dicté par le fait que les
exigences écologiques de la culture de soja sont voisines de celles du
maïs, une culture pratiquée depuis longtemps dans ces villages. Ces
villages ont bénéficié du projet N2Africa, projet de
distribution des semences améliorées de soja.
Ce tableau ci-dessous montre la répartition de
ménages producteurs de soja dans les trois villages, qui constituent
notre champ d'investigation dans la plaine de la Ruzizi. Cette
répartition est faite sur base de sondage stratifié.
Tableau 2 : Répartition de la population
de ces trois villages
Villages
|
Populations
|
Ménages
|
Katogota
|
7287
|
1041
|
Lubarika
|
5645
|
846
|
Luvungi
|
23534
|
3362
|
Total
|
36466
|
5249
|
Suite au manque de la statistique récente pour ces
trois villages, nous avons utilisé la statistique de l'ACF de 2007 mais
ramener à 3 % de la croissance démographique annuelle. Le nombre
de ménages a été obtenu en divisant la population par la
taille moyenne de ménage, qui est 7 personnes par ménage
(Kitambala, 2010).
Section
2 : Collecte des données
Cette section présente deux points essentiels,
la détermination de la taille de l'échantillon et
l'enquête.
a. Détermination de la taille de
l'échantillon
Suite au manque des moyens financiers et le temps, nous ne
pouvons pas mener l'étude dans toute la plaine de la Ruzizi, nous avons
choisi trois villages dont Katogota, Lubarika et Luvungi. Et comme nous n'avons
pas les listes de tous les ménages qui cultivent le soja, ainsi, nous
avons cherché à déterminer la taille de
l'échantillon, en s'appuyant sur les hypothèses de Cochran
cité par Batumike (2014) :
- La distribution de la population suit une loi normale,
- Le degré de précision est de 95%,
- La marge d'erreur (E) est de 9%,
- La proportion des répondants (P) est de 50%,
- La proportion de non répondants (q) est de 50%.
Avec ces hypothèses, COCHRAN calcule la taille de
l'échantillon de la manière suivante :
n=,
Avec no= la taille calculée à partir
de ses hypothèses,
N= la population totale
La taille de notre échantillon sera alors :
n= agricultures à enquêter.
Dans les trois villages retenus dans la plaine de la Ruzizi
pour notre étude, la taille de l'échantillon est repartie de la
manière suivante :
Tableau 4 : Répartition de
l'échantillon
Villages
|
Ménages
|
Proportion
|
Echantillon
|
Katogota
|
1041
|
19,832%
|
23
|
Lubarika
|
846
|
16,117%
|
19
|
Luvungi
|
3362
|
64,050%
|
74
|
Total
|
5249
|
100%
|
116
|
Source : nos calculs
b. Enquête
Avant d'élaborer notre questionnaire d'enquête,
nous avons eu un petit entretien avec trente ménages agricoles
situés dans les villages de Luvungi, Lubarika et Katogota afin de
valider les variables définies dans la littérature et d'en
ajouter d'autres. A l'issu de l'entretien, nous avons constaté que nous
devrions retenir chaque variable qui a été citée au moins
deux fois par les interviewés. En application de ce critère de
sélection des variables, nous avons obtenu 6 variables. Les autres
variables non citées par nos interviewés mais importantes pour
cette étude ont été trouvées dans les études
similaires. C'est ainsi que nous avons pu retenir pour l'estimation de notre
modèle économétrique. En fin, certaines autres questions
relatives au calcul du modèle du budget partiel ont été
retenues.
Pour bien effectuer nos enquêtes dans la plaine de la
Plaine de la Ruzizi, nous avons contacté en avance les autorités,
les vulgarisateurs et chefs des Associations des paysans dans le village de
Katogota, Lubarika et Luvungi. Etant donné le temps qui nous a
été réservé, nous avons été
obligés à sélectionner trois finalistes de l'Institut
ITARA pour nous aider à mener les enquêtes dans le bref
délai. Nous les avons formés de la manière dont on peut
enquêter et remplir les questionnaires dans une journée.
Pour les récoltes des données, un questionnaire
d'enquête de trois pages a été soumis au ménage
producteur du soja. L'enquête s'est déroulée du jeudi 18 au
mardi 23 décembre 2014 auprès des ménages producteurs du
soja. Pour de raison méthodologique, nous avons jugé bon de
commencer les enquêtes dans le village de Luvungi, qui avait plus des
personnes à enquêter, puis le village de Lubarika qui était
un peu loin et qui est enclavé et en fin le village de Katogota. Ainsi
donc, les six jours passés au terrain ont été reparti de
la manière suivante : trois jours dans le village de Luvungi, deux
jours dans le village de Katogota et une journée dans le village de
Lubarika. Compte tenu de contrainte du terrain, nous avons pu enquêter
115 ménages sur 116 prévues.
Pour l'analyse de données récoltées, les
logiciels Excel et SPSS v20 ont été utilisés pour
faciliter le traitement de données. L'analyse ont été fait
par la statistique descriptive et par le l'estimation du modèle
économétrique.
Section 3 :
spécification des modèles
3.1. Modèle de Budget partiel
Afin de bien étudier la contribution ou l'impact des
nouvelles technologies de soja sur le revenu et les dépenses des
ménages agricoles, nous avons fait recours au modèle de budget
partiel pour déterminer les revenus des différents
systèmes de culture (Meindersma J. D., 2006). Enfin, l'analyse
économétrique de la régression multiple est
utilisée pour évaluer les facteurs qui déterminent
l'utilisation des revenus (Allogni et al., 2004).
Le revenu net est présenté
mathématiquement comme:
Revenu monétaire net = Revenu Brut - Charges de
production
? =
? = Revenu monétaire net
n = nombre de ménages constituant un
système de culture
Qt = quantité de soja produit par
période (t)
Pt = prix (CDF) d'une unité de mesure de soja
à la période (t)
Qct = quantité de soja consommée par
ménage agricole
Xj = quantité des facteurs de production
utilisée par le producteur
Pj = prix (CDF) unitaire des facteurs de
production
k = des facteurs de production
3.2. Estimation des
dépenses
L'utilisation des revenus du ménage agricole
dépend des facteurs socioéconomiques (sexe, niveau
d'éducation, expérience en culture de soja, taille du
ménage, âge du chef de ménage) et les facteurs liés
à la technologie. L'estimation des dépenses affectées
à chaque domaine du bien-être des ménages (produits
alimentaires, santé, acquisitions de matériels agricoles,
scolarisation des enfants, infrastructures, fêtes et
cérémonies) est définie par une fonction de dépense
(DEP) qui se présente comme suit (Allogni et al, 2004) :
(DEP) = f(RTCS, TVU, GER, EXPCS, NIVCM, SUPER, SUPRMB,
TM,AGCM )
La régression multiple de la fonction de dépense
se présente sous forme d'une fonction logarithmique. L'introduction de
la fonction logarithmique se justifie du fait que les variables dépenses
de ménage et les recettes ont des valeurs élevées par
rapport à d'autres variables d'où la présence de
logarithme pour linéariser le modèle (Bourbonnais, 2009). La
présence de logarithme nous évitera d'avoir le biais dans nos
résultats:
LogDEP = â0+ â1Log(RTCS)
+ â2(TVU2) + â3SUPER) +
â4(SUPEMB) +â5(TM)+ â6(GER)+
â7(EXPCS)+ â8(NIVCM) +
â9(AGCM) + åi
Où â0 est la constante et
e1, le terme de l'erreur. Les âi
sont les coefficients à estimer et peuvent être
interprétés directement comme coefficients des dépenses
par rapport aux facteurs correspondants.
L'estimation du paramètre âi est faite
par étape qui consiste à sélectionner les variables d'une
certaine importance (Allogni et al., 2004). Cependant, la statistique de
Student sera utilisée pour vérifier la significativité
individuelle des paramètres.
3.2.1. Présentation et
définitions des variables
Cette section aborde la présentation de la variable
dépendante d'une part, et celle des variables indépendantes,
d'autre part utilisées pour l'estimation de dépenses.
3.2.1.1. La variable
dépendante :
A cet égard, la variable niveau de dépense
affecté à chaque domaine du bien-être de ménage est
retenu comme variable dépendante, nous nous sommes inspirés de
l'étude d'Allogni et al, (2004). Cette étude a été
capturée pour déterminer l'affectation de dépenses
à chaque domaine du Bien-être de ménages producteurs de
soja.
3.2.1.2. Les variables indépendantes.
Pour analyser les facteurs déterminants le niveau de
dépense dans la plaine de la Ruzizi, nous recourons aux variables
explicatives suivantes : la taille du ménage, l'âge du chef
de ménage, le Niveau d'instruction du chef de ménage, Revenu net
du système de culture, la superficie cultivée,
l'expérience du producteur en culture de soja, superficie occupée
par le soja, le genre et le type de variété
(variété locale et variété
améliorée).
3.2.1.3. La taille du ménage(TM)
La première constatation sur la relation entre les
variables démographiques et les dépenses d'un ménage
agricole est que la dépense augmente avec la taille du ménage.
Dans beaucoup d'études, la taille de ménage intervient comme
variable caractéristique pouvant déterminer le niveau de
dépense d'un ménage agricole (Sandrine A, 2013 ; Dontsop et
al., 2011 ; Allogni et al., 2004).Dans plupart des pays en voie
développement, plus la taille ménage est grande plus les
dépenses croissent et plus le ménage a une forte
probabilité de se retrouver dans la situation de la pauvreté
(FIDA, 2001). Partant de ces hypothèses, on s'attend à ce que la
corrélation entre la taille du ménage el le niveau de
dépense soit positive. Dans cette étude, la variable taille de
ménage est quantitative.
3.2.1.4. L'âge du chef de
ménage(AGCM)
L'âge du ménage est également un facteur
déterminant la situation du ménage. L'expérience acquise
par un chef de ménage âgé, son capital matériel et
ses actions supposées responsables, jouent en faveur d'une meilleure
gestion pour le ménage. Ainsi plus le chef de ménage est
âgé plus le revenu est bien affecté aux dépenses du
ménage (Allogni et al., 2004). A cet égard, nous nous attendons
à ce que son signe soit négatif. C'est une variable
quantitative.
3.2.1.5. Le niveau d'instruction du chef de
ménage (NIVCM)
L'éducation joue un rôle très important
dans la transmission des connaissances (Batumike, 2014). Le niveau
d'éducation affecte la manière dont l'on peut utiliser le revenu
(Allogni et al, 2004). Par rapport à notre milieu d'étude et des
personnes enquêtées, il est supposé que plus le chef de
ménage à un niveau d'instruction élevé plus il a
une bonne gestion de revenu de son ménage. Cette variable est
quantitative, elle affecte négativement la variable dépendante.
3.2.1.6. La recette totale de la culture de soja
(RTCS)
Le revenu des agricultures étant incertain et
aléatoire, pas qu'il faut attendre la période de récolte,
et certains agriculteurs croient une forte probabilité d'avoir plus de
production et d'autres non et finissent à s'endetter, et surtout dans la
période de soudure. Dans notre étude, cette variable est
utilisée pour déterminer la contribution de revenu tiré
soja au bien-être des ménages agricoles. Cette variable est
importante dans la mesure où le ménage fait la dépense
à son niveau de revenu. Dans la présente recherche, cette
variable est quantitative. Le signe attendu est positif.
3.2.1.7. La superficie cultivée par le
ménage (SUPCM)
Les dépenses croit avec aussi avec la superficie de
champs qu'un ménage détient. Cette variable détermine la
surface totale occupée par toutes cultures du producteur, l'affectation
du revenu dans les dépenses du ménage dépend de la
quantité produite (Allogni et al, 2004, Sandrine, 2013). C'est une
variable quantitative et le signe attendu est positif.
3.2.1.8. L'expérience du producteur en culture
de soja (EXPCS)
L'expérience du producteur est une variable qui affecte
le niveau de dépense, plus l'on a une expérience dans le domaine
d'adoption plus l'affectation de ressource est rationnelle (Allogni et al..,
2004). C'est une variable dépendante. Le signe attendu pour cette
variable est négatif
3.2.1.9. Le genre (GER)
Cette variable joue un rôle important dans notre
modèle dans la mesure où les dépenses les femmes
maitrisent mieux les besoins nécessaires pour le foyer que l'homme. Les
femmes gèrent mieux les problèmes courant du foyer que pour
arriver à couvrir les deux débout du moi.
Type de variété utilisée
Cette variable est utilisée dans notre étude
comme une variable contrôle, elle détermine la part de la
contribution de chaque type variété, donc la
variété améliorée et la variété
locale. Ainsi, le producteur qui utilise variété
améliorée plus ses dépenses au sein de ménage
augmente, elle est une variable qui influence positivement la variable
dépense.
3.2.1.10. Superficie occupée par la culture de
soja
Les études montrent que plus l'on a une grande
superficie plus est le meilleur rendement (Intsama, 2012). Nous avons retenu
cette variable, pas que nous avons estimé qu'elle est plus importante
dans la mesure où le rendement de la production de soja dans la plaine
de la Ruzizi en dépend aussi donc, et elle aurait un effet sur les
dépenses de ménages. Cette variable influence la variable
dépende positivement.
CHAPITRE III : ANALYSE
ET INTERPRETATION DES RESULATATS
Ce chapitre est consacré à l'analyse et
interprétation des résultats des données
récoltées dans trois villages qui constitués notre champs
d'investigation dans la plaine de la Ruzizi, territoire d'Uvira. Toutefois, il
est question de présenter en premier lieu les caractéristiques
des enquêtés et en second lieu les résultats des
analyses.
III.1. caractéristiques
des producteurs de soja
Cette section représente les caractéristiques
des ménages enquêtés.
Tableau 5 : répartition des agriculteurs
selon le sexe
Ces deux tableaux compilés donnent la synthèse
des caractéristiques des ménages enquêtés selon le
sexe par rapport aux variétés de soja adoptées.
Var. localeVar.
amélioréeNbre.%Nbre.%Hommes1466,6672829,787Femmes733,3336670,213Totale2110094100
|
|
|
|
Source : nos calculs dans Excel
|
Ce tableau nous montre que sur 115 ménages
enquêtés, seulement 21 utilisent les variétés
locales, dont les femmes représentent 33.333% et 66.667% pour les
hommes. Pour les variétés améliorées, les femmes
représentent 70.213% et les hommes représentent 29.787% des
producteurs de soja dans ces trois villages. Partant de ceci, il s'avère
que les femmes ont été susceptibles d'adopter les
variétés améliorées que les hommes. Parmi les
raisons avancées par les hommes, est que les variétés
améliorées n'apportent pas grand-chose pour le rendement que les
intrants exigent beaucoup des techniques.
Tableau 6 : niveau d'instruction des
producteurs
Ce tableau nous montre le niveau d'instructions des
producteurs de soja selon cinq niveaux : aucun c'est-à-dire, les
producteurs n'ont pas étudié, primaire, secondaire, universitaire
et alphabète (ceux qui ont subi une formation
d'alphabétisation).
NombrePourcentageAucun
1513,043%Primaire3328,696%Secondaire4438,261%Universitaire108,696%Alphabète1311,304%Total115100%
|
|
Source : nos calculs dans Excel
L'enquête que nous avons menée dans la plaine de
Ruzizi, montre que sur un total de 115 ménages enquêtés,
13,043 pourcent de chefs de ménages n'ont pas fréquenté
l'école, 28.696 pourcent ont fait les études primaires, 38.261
pourcent ont fréquenté les études secondaires, 8.696
pourcent ont bénéficié des études universitaires et
11.304 sont alphabètes. Ces résultats s'expliquent par le fait
qu'au niveau des producteurs, il y a plus de femmes et
généralement les femmes constituent la couche la moins
instruite.
Tableau 7 : répartition des enfants selon
les tranches d'âge
Nombre Pourcentageenfants plus de 15
ans16133,059%enfants moins de 15
ans32666,941%Total487100%
|
|
Source : nos calculs dans Excel
En se référant à ce tableau, les
résultats montre que les ménages que nous avons
enquêté dans ce trois villages, représentent 33.059
pourcent des enfants qui ont plus de 15 ans, ce pourcentage est significatif
dans le sens où les enfants ayant plus de quinze ans sont susceptibles
d'aider leurs parents dans les travaux champêtres. Donc ces enfants
constituent une main-d'oeuvre familiale pour ces ménages et coût
d'opportunité pour la famille.
Tableau 8 : répartition des enfants selon
le sexe
NombrepourcentageGarçons23448,049%Filles25351,951%Total487100%
|
|
|
|
Source : nos calculs dans Excel
Les résultats de ce tableau montrent que un total de
487 enfants des 115 ménages enquêtés dans la plaine de la
Ruzizi, les filles présentent 51.951 pourcent, l'analyse pareil nous
conduit à dire que ce pourcentage sont bénéfiques pour les
ménages car les filles donnent un coup de main pour leurs familles
surtout pour les travaux de ménage, ce qui laisse le temps aux parents
de s'occuper des travaux champêtres. Outre les travaux de ménage,
les filles participent aussi à certains travaux champêtres et donc
elles constituent en quelque sorte la main d'oeuvre familiale pour ces
ménages.
Tableau 9 : répartition des enfants
scolarisés et non scolarisés
NombrePourcentageEnfant non
scolarisé23247,639Enfant
scolarisé25552,361Total487100
|
|
|
|
Source : nos calculs dans Excel
Ces résultats montrent un taux de scolarisation de
52.361 pourcents des enfants sont scolarisés sur un total de 487 enfants
de 115 ménages de notre taille de l'échantillon. Néanmoins
par rapport aux objectifs du millénaire pour le développement, ce
taux est encore faible.
Taille de ménage
Les ménages se caractérisent par un nombre moyen
de 7 personnes par ménage. Par ailleurs, les ménages qui ont
beaucoup des personnes adultes ont plus intérêt à
diversifier les cultures par ce qu'ils ont une main d'oeuvre familiale.
En outre, l'âge moyen des producteurs de soja est de 33
ans, le nombre moyen d'année dans la production de soja est
estimé à trois ans. L'état civil de nos
enquêtés est constitué de 60.869% de mariés, 10.435%
de divorcés (ou séparés), 13.043% de célibataires
et 15.653% de veufs. Plupart des veufs, leurs maries ont été
victimes de guerres.
III.1.2. Système de
production du soja
III.1.2.1. Production du soja dans la plaine de la
Ruzizi
L'analyse de l'ensemble de l'échantillon montre que 6%
des producteurs avaient commencé la production du soja avant la
`implication des organisations non gouvernemental et Associations pour la
distribution de semences et 94% après l'implication des ONGS et
Associations soit à partir de 2011. Aujourd'hui on constate donc une
évolution progressive du nombre de producteurs de soja au fil des
années depuis implication des ONGS et Associations.
Il faut signaler que, le nombre des producteurs de soja ont
augmenté pas que l'existence du marché sûr de
commercialisation est assurée par les différents agents
économiques et consommateurs locaux. Il faut ajouter que l'augmentation
de la production a attiré d'autres acheteurs de la province du
Sud-Kivu.
III.1.2.2. Superficie exploité et
équipements agricoles
Les ménages qui constituaient notre échantillon
ont montré que 57,397% des ménages sont propriétaires de
terres et 28,696% sont locateurs soit par métayage, soit fermage et
13,913% sont propriétaires et locataires à la fois. Il faut
signaler que la majorité des propriétaires sont héritiers
de terres et moins ont acheté par leurs propres fonds.
La superficie totale emblavée des exploitations des
producteurs de soja à variété améliorée est
significativement supérieure à celle des producteurs de soja
à variété locale, soit 12,125 ha contre 1,375 ha. Ceci
s'explique par le fait que le rendement et la résistance aux maladies de
variétés améliorées encourage les producteurs
étendre leurs champs pour la production de soja. Ceci est dit suite au
petit lopin de terre que possède un ménage.
En ce qui concerne le matériel agricole, nos
enquêtes ont montré que chaque producteur possède en
moyenne deux houes et une machette et à peine un sarcleur. Toutefois au
moins 1% des producteurs ont du faire recours aux tracteurs.
III.1.2.3. Conduite culturale
Sur l'ensemble de la population enquêté,
seulement 21% cultivent le soja en monoculture et le reste le font en
association avec d'autres cultures, telles que le maïs, le sorgho... Ce
qui présente un coût d'opportunité pour le producteurs et
diminue les coûts variables à ceux derniers.
III.1.2.4. Sélection des spéculations
Les villages qui constituaient notre champs d'investigation
est une zone favorable à la production de l'arachide, de maïs, de
sorgho, de manioc et également propice à la production de soja
(ACF, 2007).
Néanmoins, la plaine de la Ruzizi est une zone
favorable à beaucoup de culture. Notre échantillon, à part
la production de soja, les producteurs d'autres produits vivriers et de rente
pour la survie de la famille. Ci-dessous le tableau présentant les
cultures souvent produites par les ménages producteurs de soja.
Tableau 10 : principales spéculations hors
soja pratiquées par les ménages producteurs
Production
|
|
Manioc
|
Maïs
|
patates douces
|
sorgho
|
riz
|
Igname
|
Arachides
|
Total producteur
|
109
|
62
|
24
|
38
|
21
|
12
|
49
|
Source : données enquête
(décembre 2014)
Parmi les producteurs enquêtés, seulement 109
producteurs cultivent le manioc, ceci est possible car le manioc est l'aliment
principal dans la plaine de Ruzizi. Le mais n'est occupé que par 62
producteurs, le sorgho quant à lui est occupé par 38 producteurs.
L'arachide, le riz, l'igname et les patates douces sont respectivement
cultivés par 49, 21, 12, 24 producteurs que nous avons
enquêtés. En outre les cultures de maïs et de sorgho sont
favorables et préférés par les producteurs par ce qu'elles
sont cultivées en association avec le soja et bénéficie de
l'azoté fixé par la culture de soja.
III.1.2.5. Analyse de dépenses de l'argent
tiré de la culture de soja
Cette section présente la répartition de
l'argent tiré de la production de soja. Ainsi, nous avons pris cinq
catégories importantes pour l'affectation de dépenses des
ménages agricoles enquêtés.
Graphique de dépenses de
ménages
Source : données de l'enquête
Ce graphique montre le niveau d'affectation de dépenses
dans les ménages, les produits de premières
nécessité ou produits alimentaires, ont pris un montant qui
s'élève à 2317900CDF sur un total de 4727650CDF recettes
de la production de soja, suivi de frais d'éduction qui
s'élève aussi à un montant de 1284500 CDF. Les
dépenses dans ces domaines ne sont pas négligeables car elles
semblent être une préoccupation importante que ça soit dans
les villages que dans les villes. L'acquisition de matériels agricoles,
les soins de santé, les consommations de transports et de communication,
la réparation des infrastructures et les dépenses pour les
fêtes ont pris respectivement 124200, 460200, 137750, 173300 et 229800
CDF.
La dépense pour les soins de santé a pris la
troisième place dans le total de recette, pas que aujourd'hui, les
villages sont victimes de plusieurs maladie et cela entraine une dépense
pour ceux qui nécessitent d'être soignés, soit à la
maison, soins internés aux centres de santé ou aux
hôpitaux. D'après nos observations, il y a une part importante
d'argents qui sont utilisés pour l'achat de médicament aux
pharmacies.
Pour ce qui est de la communication et de transports,
aujourd'hui nul n'ignore la place qu'occupe la téléphonie dans le
monde d'aujourd'hui, elle reste un moyen indispensable pour toute
catégorie de personne. La majorité de personnes utilisent les
téléphones pour faciliter les affaires et le déplacement.
Parmi nos enquêtés, ils utilisent le transport soit pour l'achat
de semences soit le déplacement d'un village à l'autre et cela
pour de raison familiale.
III.1.3. Résultats
obtenus à partir du modèle du budget partiel
Cette section donne les différents résultats
obtenus après le traitement des données dans Excel.
Le modèle du budget partiel évalue les
coûts et les charges supportés par l'agriculteur et ensuite
dégage le revenu net tiré dans le système de culture.
III.1.3.1. Revenu brut des ménages
agricoles
Le revenu brut tiré de la production de soja est
résumé dans le tableau ci-dessous. Ce tableau
contient la superficie de terres occupées par le soja, quantité
produite, et le prix par Kilogramme et le total de revenu.
Tableau 11 : revenu brut tiré de la
culture de soja.
Estimateurs
|
Revenu brut des ménages agricoles
|
Sup. soja h
|
Qté.prod. kg
|
Prix unit t
|
Total rev.
|
Var. Locale
|
Total
|
1,375
|
1376
|
-
|
688000
|
Moyenne
|
0,06547619
|
65,5238095
|
-
|
32761,905
|
Min
|
0,0625
|
50
|
500
|
25000
|
Max
|
0,125
|
143
|
500
|
71500
|
Var. amélior.
|
Total
|
12,125
|
13588
|
-
|
6664950
|
Moyenne
|
0,1276316
|
143,031579
|
-
|
71515,789
|
Min
|
0,0625
|
58
|
500
|
29000
|
Max
|
1
|
1000
|
500
|
500000
|
Ecart de revenu brut moyen (var amél.-var loc.)
|
38753,884
|
Source : nos calculs sous Excel à partir des
données de nos enquêtés
Les résultats de ce tableau nous montrent qu'une
superficie totale de 1,375 hectare occupée par une culture à
variété locale de Soja a permis aux cultivateurs de
réaliser une production totale de 1376 kg à la dernière
campagne contre 13588 kg réalisés sur une superficie de 12,125
hectares occupée par une culture à variété
améliorée de Soja. En outre, les productions
réalisées ont entrainé successivement l'encaissement d'un
revenu brut total de 688000 CDF contre 6664950 CDF.
Ainsi, sur une superficie moyenne de 0,065 hectares
occupée par une culture à variété locale de Soja
contre celle de variété améliorée de 0,128
hectares, les cultivateurs ont réalisé respectivement un revenu
brut moyen de 32761,905 CDF (65,525 kg) et de 71515,789 CDF (143,032 kg)
contre un prix unitaire moyen de 500 CDF. Soit un écart de revenu brut
de 38753,884 CDF. La différence entre le revenu brut moyen
réalisé en utilisant les variétés
améliorées et celui réalisé en utilisant les
variétés locales est positive en faveur des
variétés améliorées. Aussi, nous constatons
à travers les résultats que la production à
variété locale de soja est écoulée à un prix
un peu plus élevé que celle de variété
amélioré. On pourra anticipativement déclarer que les
variétés améliorées de soja ont d'implication
majeure sur les revenus de ménages agricoles.
III.1.3.2. Charges totales supportées par les
ménages agricoles
Cette section, présente les différentes charges
supportées par l'agriculteur lors de la production de soja pour les
variétés locales et les variétés
améliorées.
III.1.3.2.1. Production consommée par les
ménages agricoles
Ce point présente la quantité consommée
par les ménages agricoles. La quantité consommée et le
total en terme monétaire sont synthétisés dans le tableau
ci-dessous.
Tableau 12 : production consommée par le
producteur
Estimateurs
|
Qté. consommé par
ménage
|
Qté cons (Kg)
|
Prix unit/kg
|
Total
|
Var. Locale
|
Total
|
75
|
-
|
37500
|
Moyenne
|
3,571
|
-
|
1787,5
|
Min
|
0
|
500
|
0
|
Max
|
8
|
500
|
4000
|
Var. amélior.
|
Total
|
651
|
-
|
325500
|
Moyenne
|
6,853
|
-
|
3426,5
|
Min
|
0
|
500
|
0
|
Max
|
25
|
500
|
12500
|
Source : nos calculs sous Excel à partir des
données de nos enquêtés
Les résultats de tableau nous renseignent que les
agriculteurs ont récupéré sur leur production totale
réalisée respectivement à l'utilisation de
variété locale et variété améliorée
une quantité moyenne de 3,571 kg et 6,853 kg. Les quantités
consommées par les ménages agricoles eux-mêmes est 1787,5
CDF sur les variétés locales contre 3426,5 CDF des
variétés locales, sinon les ménages les auraient
écoulées sur le marché et accroitre leur revenu.
III.1.3.2.2. Consommations
intermédiaires
Les coûts des consommations intermédiaires sont
présentés dans le tableau ci-dessous. Ce tableau contient
les coûts liés à la consommation de semences, à
l'insecticide, aux produits phytosanitaires et d'autres coûts (les
coûts de transport pour l'achat de semence, de commission pour
l'obtention des semences améliorées) important pour la production
de soja.
Tableau 13 : consommations
intermédiaires
Estimateurs
|
Consommation intermédiaire
|
Sem.
|
|
Insectic.
|
Pestic./Pr.ph.
|
Autres
|
Total
|
var. locale
|
Total
|
23500
|
9000
|
4500
|
14000
|
51000
|
Moyenne
|
1119,048
|
428,571
|
214,286
|
666,667
|
2428,571
|
Min
|
1000
|
0
|
0
|
0
|
1500
|
var. amélior
|
Max
|
1500
|
1000
|
1000
|
2000
|
3500
|
Total
|
199000
|
62500
|
8000
|
47600
|
317100
|
Moyenne
|
2094,7
|
657,895
|
84,211
|
501,053
|
3337,895
|
Min
|
1000
|
0
|
0
|
0
|
1000
|
Max
|
7500
|
2000
|
2000
|
2000
|
7500
|
Source : nos calculs sous Excel à partir des
données de nos enquêtés
A partir de ce tableau, nous constatons que les agriculteurs
ayant utilisé les variétés locales ont supporté un
cout moyen de 2428,571 CDF pour la consommation intermédiaire (semence,
engrais, insecticide, pesticide/produit phyto et autres) contre 3337,895 CDF
supportés par ceux ayant utilisé les variétés
améliorées. L'utilisation des variétés
améliorées entraine donc un coût élevé par
rapport à l'utilisation des variétés locales, par contre,
elle est préférable à terme de production.
III.1.3.3. Main-d'oeuvre familiales pour
opérations agricoles
a. Préparation du sol
Tableau 14 : synthèse des coûts
liés à la préparation du sol
Estimateurs
|
Préparation du sol
|
Défr
|
Lab
|
Total
|
var. locale
|
Total
|
72000
|
91800
|
163800
|
Moyenne
|
3428,571
|
4371,429
|
7800
|
Min
|
0
|
0
|
0
|
Max
|
3600
|
9000
|
12600
|
var. amélior.
|
Total
|
301000
|
500400
|
801400
|
Moyenne
|
3168,42
|
5267,37
|
8435,79
|
Min
|
0
|
0
|
0
|
Max
|
7200
|
12600
|
19800
|
Source : nos calculs sous Excel à partir des
données de nos enquêtés
Les résultats de ce tableau nous montrent que pour la
préparation du sol que se soit les agriculteurs utilisant les
variétés locales et ceux utilisant les variétés
améliorées tous font recours à la main d'oeuvre familiale
soit respectivement un coût d'opportunité moyen de 7800 CDF contre
8435,79 CDF, l'écart entre ces deux coûts est donc peu
significatif. Par ailleurs, cette main d'oeuvre familiale aurait
rapporté de revenu à leurs ménages s'elle était
employée à ailleurs pour être rétribuée.
b. Semis
Tableau 15 : synthèse des coûts
liés aux semis et ré-semis
Estimateurs
|
Semis
|
Sem.
|
Re-sem
|
Total
|
var. Locale
|
Total
|
36000
|
0
|
36000
|
Moyenne
|
1714,28571
|
0
|
1714,28571
|
Min
|
0
|
0
|
0
|
Max
|
1800
|
0
|
1800
|
var. Amélior.
|
Total
|
301000
|
500400
|
801400
|
Moyenne
|
3168,42
|
5267,37
|
8435,79
|
Min
|
0
|
0
|
0
|
Max
|
7200
|
12600
|
19800
|
Source : nos calculs sous Excel à partir des
données de nos enquêtés
Les résultats de ce tableau nous montrent que, pour une
culture de variété locale de soja, la dépense moyenne de
semis est de 1714.28571 CDF contre une dépense moyenne de 8435,79CDF de
culture de soja à variété améliorée, soit un
écart de 6721.5CDF. Ceci s'explique par le fait que les
variétés locales sont pas plus exigeantes aux traitements
phytosanitaires, car elles ne demandent souvent la ré-semis. En outre,
la main-d'oeuvre familiale a un apport très significative pour les
agricultures utilisant les variétés améliorées que
ceux utilisant les locales.
c. Entretien
d. Tableau 16 : synthèse des
coûts liés à l'entretien des champs
Estimateurs
|
Entretien
|
Sarcl 1
|
Sarcl 2
|
Buta
|
Epa
|
Tr phyt
|
Total
|
var. Locale
|
Total
|
70200
|
36000
|
0
|
0
|
0
|
106200
|
Moyenne
|
3342,857
|
1714,286
|
0
|
0
|
0
|
5057,143
|
Min
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Max
|
3600
|
3600
|
0
|
0
|
0
|
7200
|
var. amélior.
|
Total
|
304200
|
180000
|
0
|
0
|
0
|
484200
|
Moyenne
|
3202,1
|
1894,74
|
0
|
0
|
0
|
5096,842
|
Min
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Max
|
7200
|
5400
|
0
|
0
|
0
|
12600
|
Source : nos calculs sous Excel à partir des
données de nos enquêtés
Ce tableau nous renseigne qu'en moyenne les agriculteurs
utilisant les variétés locales dépense en 5057.143 CDF
contre 5096.842 pour les agriculteurs utilisant les variétés
améliorées. Pour l'entretien des champs c'est-à-dire le
premier sarclage et le second sarclage, le buttage, l'épandage et le
traitement phytosanitaire, les dépenses sont près que les
mêmes. La fertilité du sol de ce trois villages font à ce
que les producteurs de soja à variété locale et à
variété améliorée s'épargnent de
l'utilisation des engrais.il faut signaler que, comme c'est une main d'oeuvre
familiale, elle constitue un coût d'opportunité pour ces
ménages agricoles.
e. Récolte
Tableau 17 : synthèse des coûts
liés à la récolte
Estimateurs
|
Recolte
|
Coup
|
Bata
|
Séch.
|
Total
|
var. Locale
|
Total
|
46800
|
36000
|
37800
|
120600
|
Moyenne
|
2228,571
|
1714,286
|
1800
|
5742,857
|
Min
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Max
|
3600
|
1800
|
3600
|
9000
|
var. amélior.
|
Total
|
311400
|
243000
|
248400
|
802800
|
Moyenne
|
3277,895
|
2557,895
|
2614,737
|
8450,526
|
Min
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Max
|
7200
|
5400
|
7200
|
18000
|
Source : nos calculs sous Excel à partir des
données de nos enquêtés
Pour nos résultats obtenus après le traitement
de données, le cout moyen pour la récolte à 5742.857CDF
pour les variétés locales CDF contre 8450,526 pour les
variétés améliorées. Ces coûts s'expliquent
par le fait que le rendement de la culture de soja à
variété améliorée exige une augmentation de la main
d'oeuvre, comme il s'agit de la main-d'oeuvre familiale, elle constitue
automatique une opportunité pour ces ménages.
III.1.3.4. Main-d'oeuvre payée pour
opérations agricoles
a. Préparation du sol
Tableau 18 : synthèse de coûts
liés à la préparation du sol pour la main-d'oeuvre
familiale
Estimateurs
|
Préparation du sol
|
Défr
|
Lab
|
Total
|
`var. Locale
|
Total
|
1800
|
5400
|
7200
|
Moyenne
|
85,714
|
257,143
|
342,857
|
Min
|
0
|
0
|
0
|
Max
|
1800
|
5400
|
7200
|
var. amélior.
|
Total
|
169200
|
354600
|
523800
|
Moyenne
|
1781,053
|
3732,632
|
5513,684
|
Min
|
0
|
0
|
0
|
Max
|
45000
|
90000
|
135000
|
Source : nos calculs sous Excel à partir des
données de nos enquêtés
Les résultats de ce tableau nous renseignent que le
coût moyen pour la préparation du sol pour la culture de soja
à variétés améliorées est plus
élevé que celles de variétés locales. Ceci peut
s'explique par le fait que la culture de soja à variétés
améliorées occupe une grande superficie que celles de
variétés améliorées. Les dépenses totales
pour la culture de soja à variétés
améliorées est estimés à 523800 CDF contre 7200 CDF
pour les variétés locales. Le faible coût pour culture de
soja peut être expliqué par le fait que cette culture gagne plus
la main-d'oeuvre familiale que la main d'oeuvre payée.
b. Semis
Tableau 19 : synthèse des coûts de
semis pour la main d'oeuvre familiale
Estimateurs
|
Semis
|
Sem.
|
Re-sem
|
Total
|
var. Locale
|
Total
|
1800
|
0
|
1800
|
Moyenne
|
85,714
|
0
|
85,714
|
Min
|
0
|
0
|
0
|
Max
|
1800
|
0
|
1800
|
var. amélior.
|
Total
|
86400
|
14400
|
100800
|
Moyenne
|
909,47
|
151,579
|
1061,053
|
Min
|
0
|
0
|
0
|
Max
|
10800
|
3600
|
10800
|
Source : nos calculs sous Excel à partir des
données de nos enquêtés
Les travaux de semis à main-d'oeuvre payant pour une
culture de de soja à variétés locales ont un cout moyen de
85.741CDF contre 1061,053 CDF pour la culture à variétés
améliorées. Le coût total pour le soja à
variétés locales est moins élevé que la culture de
soja à variétés améliorées par ce qu'elle
bénéficie une main d'oeuvre familiale qui lui permet d'achever
les travaux jugés chers.
c. Entretien
Tableau 21 : synthèse des coûts de
l'entretien pour la main d'oeuvre familiale
Estimateurs
|
Entretien
|
Sarcl 1
|
Sarcl 2
|
Buta
|
Epa
|
Tr phyt
|
Total
|
var. Locale
|
Total
|
3600
|
1800
|
0
|
0
|
0
|
5400
|
Moyenne
|
171,429
|
85,714
|
0
|
0
|
0
|
257,143
|
Min
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Max
|
3600
|
1800
|
0
|
0
|
0
|
5400
|
var. amélior.
|
Total
|
153000
|
104400
|
0
|
0
|
0
|
257400
|
Moyenne
|
1610,526
|
1098,947
|
0
|
0
|
0
|
2709,474
|
Min
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Max
|
21600
|
10800
|
0
|
0
|
0
|
32400
|
Source : nos calculs sous Excel à partir des
données de nos enquêtés
Les résultats de ce tableau nous confirment que
l'entretien c'est-à-dire la première phase et la deuxième
phase du sarclage, buttage, Epandage et traitement phytosanitaire pour le soja
à variété locale a un coût moyen de 257,143 contre
2709, 474 pour la culture de soja à variétés
améliorée. Ceci s'explique par le que, tout d'abord la culture de
soja dans la plaine de la Ruzizi n'est trop exigeant pour le traitement
phytosanitaire et ne demande pas d'engrais. En outre les variétés
locales bénéficient de la main d'oeuvre familiale que les
variétés améliorées, en plus de cela, la culture de
soja à variété locale est cultivée sur des petites
superficies de terres, ce qui fait à ce que son coût ne soit pas
trop élevé.
d. Récolte
Tableau 22 : synthèse de coûts de la
récolte pour la main-d'oeuvre familiale
Estimateurs
|
Récolte
|
Coup
|
Bata
|
Séch.
|
Total
|
var. Laocale
|
Total
|
3600
|
3600
|
1800
|
9000
|
Moyenne
|
171,429
|
171,429
|
85,714
|
428,571
|
Min
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Max
|
3600
|
3600
|
1800
|
9000
|
var. amélior.
|
Total
|
34200
|
39600
|
37800
|
111600
|
Moyenne
|
360
|
416,842
|
397,895
|
1174,737
|
Min
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Max
|
10800
|
21600
|
21600
|
54000
|
Source : nos calculs sous Excel à partir des
données de nos enquêtés
Ce tableau montre que le coût moyen pour la
récolte de soja à variété locale est estimé
à 428.571 CDF contre 1174.737 CDF pour les variétés
améliorées. Coût comprend le frais affectés au
coupage de tige, au battage et séchage de grains de soja. Autre que
ça, la culture du soja à variété locale a un
coût faible que celui du soja à variété
améliorée par ce que son rendement est faible par
conséquent elle n'exige pas de beaucoup de temps pour sa
récolte.
III.1.3. Coûts d'outils
utilisés
Tableau 23 : coûts d'outils
utilisés
Estimateurs
|
Coûts d'outils utilisés
|
Houe
|
Mach.
|
Sarcl.
|
Total
|
var. Locale
|
Total
|
60000
|
36000
|
7500
|
103500
|
Moyenne
|
2857,143
|
1714,286
|
357,143
|
4928,571
|
Min
|
2500
|
0
|
0
|
4300
|
Max
|
5000
|
1800
|
2500
|
6800
|
var. amélior.
|
Total
|
395500
|
219300
|
166100
|
780900
|
Moyenne
|
4163,158
|
2308,421
|
1748,421
|
8220
|
Min
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Max
|
7500
|
3600
|
5000
|
16100
|
Source : nos calculs sous Excel à partir des
données de nos enquêtés
Ce tableau nous renseigne sur les coûts des outils
utilisés dans les champs par les ménages producteurs du soja. Le
totale pour la culture de soja à variété locale
s'élève à 103500 CDF avec une de 4928.571CDF contre un
total 780900 CDF et avec une moyenne de 8220 CDF pour la culture de soja
à variété améliorée. Cet écart
s'explique par le fait que le culture de soja à variété
améliorée occupe une grande superficie par rapport à la
culture de soja à variété locale, ce qui fait à ce
qui est plus de demande d'outils.
Néanmoins, ces outils ne sont pas seulement
destinés à être utilisés dans les champs de soja
mais aussi dans d'autres champs que possède le producteur de soja. Ceci
donne un avantage aux ménages producteurs de soja et les coûts
d'amortissement peuvent être partagés.
III.1.5. Revenu net
Tableau 24 : revenu net tiré dans la
culture de soja
Revenu net de la dernière campagne des
ménages agricoles
|
Estimateurs
|
sup. soja
|
revenu brut
|
charges totales
|
revenu net (CDF)
|
var. Locale
|
|
QtéProd.(Kg)
|
prix unit kg
|
revenu brut
|
|
|
total
|
1,375
|
1376
|
-
|
688.000
|
638.000
|
40100
|
moyenne
|
0,066
|
65,524
|
-
|
32290,476
|
30380,952
|
1909,524
|
min
|
0,063
|
50
|
500
|
25000
|
25000
|
-8300
|
Max
|
0,125
|
143
|
500
|
71500
|
36000
|
36600
|
var. amélior.
|
total
|
12,125
|
13588
|
-
|
6664950
|
4709000
|
1955950
|
Moyen0ne
|
0,128
|
143,032
|
-
|
70157,368
|
49568,421
|
20588,947
|
min
|
0,063
|
58
|
500
|
29000
|
24200
|
-10000
|
Max
|
1
|
1000
|
500
|
500000
|
252200
|
247800
|
Ecart de moyen.
|
0,062
|
77.508
|
-
|
37866,892
|
19187,469
|
18679,423
|
Source : nos calculs dans Excel
Les résultats de ce tableau nous montrent
qu'après avoir retranché toutes les charges supportées (y
compris les coûts d'opportunités) par l'agriculteur tout au long
du processus de production (soit un coût total moyen de 30380,952 CDF
contre 49568,421 CDF) selon le modèle de budget partiel, l'agriculteur
ayant employé des variétés locales parvient à
réaliser un revenu net moyen de 1909,524 CDF contre 20588,947 CDF de
celui ayant utilisé les variétés améliorées.
Il ressort de ces chiffres que les agriculteurs qui utilisent les
variétés améliorées gagnent davantage à
terme de revenu.
Ainsi, étant donné que l'écart (de
18679,423) entre le revenu net moyen des agriculteurs ayant utilisé les
variétés améliorées et ceux ayant utilisé
les variétés locales est tellement significatif, on conclut que
les variétés améliorées contribuent fortement aux
revenus des ménages agricoles. L'utilisation des variétés
améliorées de Soja entraine par conséquent d'impact
positif sur le revenu des agriculteurs de Katogota, de Lubarika et de Luvungi.
D'après les résultats du modèle du budget
partiel, nous avons donc enregistré une contribution positive sur le
revenu net des ménages agricoles lorsqu'on utilise des
variétés améliorées. L'adoption de la nouvelle
technologie du Soja a occasionnée ainsi de faire passer le revenu net
moyen de 1909,524 CDF à 20588,947 CDF. Nous réalisons que les
résultats trouvés dans notre étude approuvent les
hypothèses selon lesquelles la nouvelle technologie de la culture de
soja contribue à l'amélioration des revenus de producteurs de
soja. Ces résultats ont été trouvé par d'autres
auteurs tels que Dontsop et al., quand il analysé l'impact de nouvelle
technologie de riz NERICA sur les revenus de ménages agricoles au
Nigeria et l'étude d'Allogni et al a affirmé les
hypothèses selon lesquelles les nouvelles technologies de
Niébé contribue au revenu et dépense de ménages
agricoles.
Par ailleurs, les résultats trouvés pour le
modèle de budget partiel survirons pour estimer les dépenses
c'est-à-dire serons utilisés pour l'analyse
économétrique. Il est maintenant important de savoir les facteurs
déterminants les dépenses des ménages agricoles. La
section suivante tente de nous apporter une solution à ce
problème.
III.2. Analyse
économétrique
Cette section présente les résultats des
données traitées dans SPSS v20.
Estimations du modèle de dépense des
ménages agricoles
|
Modèle
|
Coefficients non standardisés
|
Coefficients standardisés
|
t
|
Sig.
|
Statistiques de colinéarité
|
A
|
Erreur standard
|
Bêta
|
Tolérance
|
VIF
|
|
(Constante)
|
10,451
|
,943
|
|
11,084
|
,000
|
|
|
Type de variété utilisée
|
,294
|
,136
|
,225
|
2,168
|
,033
|
,844
|
1,185
|
Superficie de champs de soja
|
,114
|
,086
|
,139
|
1,328
|
,188
|
,836
|
1,196
|
Superficie totale des champs emblavée
|
-,010
|
,068
|
-,014
|
-,143
|
,886
|
,913
|
1,096
|
Genre
|
,164
|
,097
|
,166
|
1,692
|
,094
|
,941
|
1,063
|
Taille de ménage
|
-,063
|
,195
|
-,054
|
-,321
|
,749
|
,317
|
3,158
|
Expérience en culture de soja
|
-,170
|
,088
|
-,191
|
-1,944
|
,050
|
,943
|
1,061
|
Niveau d'éducation
|
,237
|
,214
|
,123
|
1,112
|
,269
|
,745
|
1,342
|
Age du chef de ménage
|
,077
|
,324
|
,041
|
,238
|
,813
|
,313
|
3,193
|
a. Variable dépendante : DEP
|
|
Changement dans les statistiques
|
Durbin-Watson
|
Variation de R-deux
|
Variation de F
|
ddl1
|
ddl2
|
Sig. Variation de F
|
,532
|
0,057
|
9
|
105
|
,018
|
1,778
|
Source : nos calculs dans SPSS V.20
Le critère VIF nous renseigne sur la détection
de la multi colinéarité sur les variables. En effet, toute
variable qui présente la valeur VIF supérieure à 10
signifie qu'elle présente le problème de la multi
colinéarité d'où on élimine cette variable du
modèle et on estime à nouveau le modèle. Ainsi, nos
variables présentent les valeurs inférieures à 10, donc il
y a absence de la multi colinéarité. En outre le nombre (1,778)
trouvé pour le test de Durbin-Watson montre qu'il y a absence
d'autocorrélation entre les variables.
De ce qui suit, nous réalisons que le coefficient de
détermination de ce modèle R2, nous donne des
informations nécessaires pour juger si le modèle est globalement
bon ou pas ou de la manière dont les variables explicatives
intégrées dans le modèle influencent la variable
dépendante, pour notre cas, il est de 53,2%. Avec ce pourcentage, nous
concluons que le modèle trouvé est globalement bon.
Les résultats trouvés dans le logiciel SPSS vr20
nous montrent que sur huit variables retenues des ménages producteurs
de soja de la plaine de la Ruzizi (Katogota, Lubarika et Luvungi), seulement
trois sont significatives au seuil de 5 et 10 %. Il s'agit du type de
variété utilisée et la superficie de champs de soja et le
genre su chef de ménage.
La variable type de variété utilisée et
l'expérience en culture de soja sont statistiquement significative au
seuil de 5% et influence positivement la variable dépendante. Ceci
signifie que, plus son rendement augmente plus les dépenses augmentent
également suite aux charges supplémentaires d'adoption de
nouvelle technologie. La variable l'expérience du producteur en culture
de soja est liée positivement aux dépenses de ménage
agricole, c'est-à-dire plus le producteur de soja à une
ancienneté en culture moins est les dépenses au sein du
ménage. La variable genre influence positivement la variable
expliquée, elle est significative au seuil de 10%. Elle signifie que la
façon dont le ménage dépense dépend du sexe du chef
de ménage. Néanmoins, les variables recette totale, superficie
totale de champs cultivés, taille de ménages, expérience
en culture de soja et âge du chef de ménage ne sont pas
significatives.
Par ailleurs, le logarithme de nombre népérien a
été utilisé pour rendre le modèle plus acceptable
et pour diminuer le risque d'avoir les valeurs aberrantes. Ainsi nous avons
introduit le logarithme pour les variables dépenses de ménage et
la recette totale mais la variable recette totale n'a pas été
significative.
Le modèle retenu :LogDEP =
10,451 - 0,294TVU + 0,164GER- 0, 170
EXP+ i
CONCLUSION
Au terme de ce travail portant sur la « contribution
de nouvelle technologie de soja aux revenus et dépenses des
ménages agricoles de la plaine de la Ruzizi » dont l'objectif
principal était d'évaluer la contribution de la nouvelle
technologie de la culture de soja sur l'accès des ménages
agricoles à l'alimentation et aux biens et services de base a
été bouclé sur ces quelques lignes qui suivent.
Ce travail comporte trois chapitres plus loin l'introduction
et la conclusion.
Le premier chapitre passe en revue d'une manière
succincte la littérature relative à la nouvelle technologie dans
sa section première et les résultats des études similaires
dans sa deuxième section.
Dans le deuxième chapitre, nous analysons la
démarche méthodologique, c'est-à-dire nous
présentons la démarche méthodologique. Un
échantillon de 116 individus a été
sélectionné suivant un plan de sondage aléatoire
stratifié d'allocation proportionnelle. Les résultats obtenus
portent sur un taux de réponse de 99,14% et ont été obtenu
en faisant recours à la méthode du budget partiel pour tirer le
revenu net du ménage agricole, et au modèle d'estimation de
dépense afin de savoir les facteurs qui peuvent influencer le niveau de
dépenses qu'un ménage peut effectuer.
Le troisième, de son côté exhibe les
résultats obtenus à l'issu de traitement de données
recueillis des enquêtes effectuées. Le traitement de
données effectué dans le logiciel Excel et SPSS vr 20 nous ont
fournis les résultats ci-après :
Les résultats trouvés ont montré que la
nouvelle technologie (variété améliorée de soja) a
occasionné l'augmentation du rendement producteur de soja. En plus, ils
indiquent que la contribution de la nouvelle technologie de soja sur le revenu
a engendré un surplus de revenus aux producteurs comparativement avec la
culture de soja à base de variété locale. L'adoption de
nouvelles technologies a conduit à une autoconsommation de soja,
à l'amélioration d'accès aux produits de première
nécessité, à l'accès à l'éducation
des enfants et à l'équipement agricoles. En outre, l'effet direct
de l'utilisation de la nouvelle technologie de soja sur l'accroissement des
revenus ne sera perceptible que lorsque les paysans utiliseront les paquets
technologiques c'est-à-dire la variété
améliorée combinés de l'engrais, de pesticides, des
herbicides, de traitement phytosanitaire et bien d'autres exigés par la
culture de soja. Néanmoins, les producteurs utilisant les
variétés améliorées de soja sans les engrais ont
déjà un revenu net moyen de 20588.949 CDF et l'écart des
revenus nets observé entre les variétés locales et
améliorée du soja est de 18679CDF. Ceci a conduit à
conclure que l'utilisation ou l'adoption de la nouvelle technologie de soja a
un avantage aux producteurs. Par conséquent notre hypothèse selon
laquelle l'adoption de nouvelle technologie de soja aurait entrainée
l'amélioration du revenu de ménage agricole de la plaine de la
Ruzizi est affirmée.
Recommandations
Nous recommandons aux acteurs oeuvrant dans le secteur
agricole :
- de faciliter les producteurs à accéder aux
semences améliorées et aux intrants recommandés ;
- D'accompagner d'avantage les producteurs à
l'utilisation des variétés améliorées et à
d'autres intrants en leurs fournissant des formations adéquates.
Limites
Comme tout autre travail scientifique, ce travail a eu comme
limites :
- Sa taille d'échantillon, n'est pas tellement
considérable ;
- Certaines données étaient les résultats
antérieurs des producteurs ;
- Les variétés améliorées ont
été prises dans sa globalité et pour il y a plusieurs type
de variétés de variété améliorées.
BIBLIOGRAPHIE ET
REFERENCES
I. Ouvrages et articles
1. ADEOTI R., et M. Tamò, Facteurs affectant l'adoption
des nouvelles technologies du niébé Vignaunguiculata en Afrique
de l'Ouest, IITA-Benin, 2002
2. DONTSOPNguezet P. et al, Impact Of Improved Rice Technology
On Income And Poverty Among Rice Farming Household In Nigeria:A Local Average
Treatment Effect (Late) Approch, IITA, Ibadan/Nigeria, 2011
3. ALLOGNI W.N. et al., Impact des nouvelles technologies de
la culture de niébé sur le revenu et les dépenses des
ménages agricoles au Benin, IITA-Benin, 2004
4. NSTAMA E. et al., Les déterminants de l'adoption des
variétés améliorées de MAÏS : adoption et
impact de la « CMS8704 », Université de Yaoundé II,
sans date
5. AUBERT C., politiques agricoles chinoises :
la porte étroite, la découverte, 2005
6. L'agriculture, clé de devenir économique et
social chinois, centre d'études et prospective, no24 Octobre
2010
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Technique de l'Agriculture Biologique(ITAB), 2010
8. FIDA, Evaluation de la pauvreté rurale en Afrique de
l'Ouest et du centre, 2001
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pour améliorer la nutrition et la fertilité de l'Est, 2006
10. RIGO Gene, secteur agricole et rural : une
priorité négligée en RDC, ECO Congo, 2011
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à Madagascar, Maisonneuve, Paris, 1972
12. SAMATANA M., De l'adoption des nouvelles techniques
culturalités par les anciens stagiaires, CAMEROUN, R, Economie et
vulgarisation, 1980
13. MORAVAN, Y., Théorie de l'innovation et
systèmes productifs, dans fondements d'économie industrielle,
3ème édition
14. ROGERS E. M., The diffusion of innovation,
4thEdition, free press, New York, NK, 1995
15. CHAMBERS et al., les paysans d'abord. Les innovations des
paysans et la recherche agronomique, Karthala, Paris, 1994
16. SMITH A., Enquiry into nature and causes of the wealth of
Nations, Edition Edwin Cannan 1776, the University of Chicago Press, Chicago
17. ADAMS M. E., Agricultural Extension in developing
countries, Longman Harlow, 1982
18. INTSAMA Etoundi S. M. et KAMGMNIA DIA, B., les
déterminants de l'adoption des variétés
améliorées de Maïs : Adoption et impact de la
« CMS 87046» Cameroun, 2012
19. MEINDERTSMA J.D., Ressources pédagogiques ICRA,
identifier des stratégies. Analyse
économiques-Rentabilité : Modèle des Budgets
partiels, 2006
20. Centre Technique d'Agriculture CTA. 1998. Stratégie
communautaire de sécurité alimentaire et pays ACP.
Séminaires sur la sécurité alimentaire. Bruxelles, 20
Octobre au 11 Décembre, 1997
21. MORENIKE, C. A., Adoption et impact
socio-économique de la semi-mécanisation du procédé
de transformation des Amandes de Karité en Beure au Nord Benin, 2012
22. BOISLEVE Jacques, Santé-vivante, Paris, 2010
23. Note de politique agricole, DRC, 2009
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25. Christine PLAZA, Etude socio-économique dans les
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http://fao.org/site/567/DesktopDefault.aspy?Page
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27. MANYONG V.M. & ALIMI, T., 2000. Partial budget
analysis for on-farm research IITA Research Guide65. Ibadan Nigeria.
28. KAEMIER, Statistique pour les Gestionnaires, 1997
29. Monographie du Sud-Kivu, RDC, 2010
30. G. L. Mabah Tene, M. Havard2 & L. Temple,
Déterminants socio-économiques et institutionnels de l'adoption
d'innovations techniques concernant la production de maïs à l'ouest
du Cameroun, TROPICULTURA, 2013
31. Encyclopédie universelle, électronique
« Universalis », version 2011
32. Anonymes, mémento de l'agronomie, quatrième
édition, collection « Techniques rurales en Afrique, 1993
33. Régis Bourbonnais, Econométrie, manuel et
exercices corrigés, 7e édition, DUNOD, Paris, 2009
I. Travaux de fin de cycle et rapports
1. Mugisho BatumikeA., Pauvreté des creuseurs
Artisanaux dans la province du Sud-Kivu : Cas du Site minier de Kamituga,
mémoire, Faculté des sciences économiques et de gestion,
UCB-Bukavu, inédit, 2013-2014
2. Sandrine Audrey Z., Analyse de l'Impact
socio-économique de l'Entreprise de service et organisation des
producteurs (ESOP) de LEO sur les producteurs de soja de la province de la
SISSILI, mémoire master, Master professionnel en innovation et en
développement rural, Université de Ouagadougou, inédit,
2012-2013
3. FAUSTA Karaboneye, Caractérisation de
l'efficacité symbiotique de lignées africaines de soya à
haute promiscuité, Mémoire de maitrise en biologie
végétale, Université Laval-Canada, inédit, 2013
4. Mushagalusa Salongo P., Etude des déterminants
socio-économiques de l'utilisation des services de santé de
Kadutu/Province du Sud-Kivu, mémoire, Faculté des sciences
économiques et de gestion, Université de Kinshasa, inédit,
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5. MALEKERASinga S., Production de Soja et son impact sur le
revenu de la population du groupement d'IRAMBI-KATANA, mémoire,
faculté de sciences économiques et de Gestion, UCB-Bukavu,
inédit,2009
6. FRATERNE Ruhamya M, 2002 : effets de différentes
dates de semis de quelques variétés de soja cultivée sous
maïs à Karhale, mémoire, faculté des Sciences
Agronomiques, UCB-Bukavu, inédit, 2002
7. ACF, Etude socio-économique dans les zones
d'intervention d'action contre la faim, territoires de Fizi et Uvira, Sud-Kivu,
RDC, 2007
8. Rapport socio-économique 2011-2012 et perspectives
2013, Ministère du plan et de suivi de la mise en oeuvre de la
révolution de la modernité, RDC, 2013
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE
1
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
5
I.1. Revue Théorique
5
I.1.1. Importance du soja dans le monde et en
Afrique
5
I.1.2. Production et consommation de soja en
R.D.C
8
I.1.3. L'adoption de nouvelles technologies dans
le secteur agricole
8
I.2. Revues Empiriques
9
CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE
11
Section 1 : Présentation du
milieu d'étude
11
Section 2 : Collecte des données
12
a.
Détermination de la taille de
l'échantillon
12
Source : nos calculs
13
b.
Enquête
13
Section 3 : spécification des
modèles
13
3.2. Estimation des dépenses
14
3.2.1. Présentation et
définitions des variables
15
CHAPITRE III : ANALYSE
ET INTERPRETATION DES RESULATATS
17
III.1. caractéristiques des producteurs de
soja
17
III.1.2. Système de production du soja
20
III.1.3. Résultats obtenus à partir
du modèle du budget partiel
22
III.1.3. Coûts d'outils utilisés
28
III.1.5. Revenu net
29
III.2. Analyse économétrique
30
CONCLUSION
32
Recommandations
32
Limites
33
BIBLIOGRAPHIE ET REFERENCES
34
Annexes
* 1Note de politique agricole,
RDC, 2011.
* 2Une société de
relations publiques qui travaille pour l'industrie des OGM.
* 3
www.prolea.com (consulté le
25 novembre 2014)
|