1.2. Procédure de mesure
Avant chaque mesure sur le terrain, une procédure doit
être respectée, afin de pouvoir lancer l'acquisition des
données (annexe 5). Il est possible de numéroter
chaque mesure au sein de cette procédure. Chacune d'elle
nécessite un temps de cinq minutes, soit 300 secondes sur le clavier de
la centrale. Ce délai est essentiel car il permet le
rééquilibrage des capteurs dans la nouvelle ambiance thermique
choisie. Une fois la procédure lancée, chaque instrument
relève une mesure toutes les cinq secondes. Lorsqu'on arrive au bout des
cinq minutes, les mesures s'arrêtent automatiquement et on peut alors
vérifier les résultats obtenus sur le clavier. La valeur finale
de chaque paramètre constitue une moyenne de toutes les données
relevées sur l'ensemble de la mesure (60 en tout). Ceci permet d'affiner
l'estimation des paramètres climatiques sur des conditions
homogènes.
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2. Appareillage des charrettes
2.1. Température de l'air et humidité
Photo 3 : thermo-hygromètre (abri
Met21)
La température et l'humidité de l'air sont
obtenues par l'intermédiaire d'un thermo-hygromètre,
installé à 1m60 de haut (Photo 3). Le capteur
retenu est le modèle HS3 de marque ROTRONIC. Il est
muni d'un filtre pour le protéger de la poussière et des
particules, ce qui améliore sa précision et le rend plus
résistant. Le thermomètre permet d'acquérir des valeurs
allant de -40°C à +60°C, avec une précision de plus ou
moins 0.1°C (à 23°C). Il résiste de surplus à
des températures pouvant aller de -40°C à +100°C.
En ce qui concerne l'humidité relative (en
pourcentage), le capteur permet de mesurer des valeurs s'étalant de 0
à 100 avec une précision de plus ou moins 0.8% (à
23°C), ce qui est largement satisfaisant. Ce capteur est surtout
recommandé pour des applications de longues durées et en
continue, ce qui n'empêche pas pour autant d'établir des mesures
à des temps précis comme le nécessite notre
étude.
Un abri de type MET21 a été
utilisé en complément de ce capteur. En effet, ce dernier peut
être réchauffé par le rayonnement solaire et la chaleur
provenant des différentes surfaces urbaines (courants d'advection). Les
mesures peuvent donc être surestimées par rapport aux valeurs
réelles. C'est pourquoi, il est nécessaire d'avoir des capteurs
protégés du rayonnement, du vent ou d'autres influences pouvant
biaiser les mesures. Il existe différents moyens pour empêcher
l'influence de certains facteurs. Une « carapace » peut être
mise en place autour du capteur, comme utilisé dans notre étude.
La matière utilisée pour le boitier est un plastique
spécifique, à forte résistance thermique et la couche
externe blanche contient un stabilisateur UV pour une résistance
à long terme.
Un système de ventilation, qui permet de maximiser la
convection et d'éviter la formation d'air chaud autour du capteur serait
la meilleure solution, bien qu'il serait plus difficile à installer sur
nos charrettes. Enfin, certains auteurs estiment qu'on peut attendre environ
une demi-heure avant de faire la mesure, afin que l'appareil se stabilise dans
la nouvelle ambiance thermique (Johansson & al., 2013). Cette
méthode est cependant très longue à mettre en place et
n'est pas à privilégier, surtout si le nombre de points de mesure
est important, ces derniers devant être relevés dans la même
journée, voire la demi-journée. De plus, cette méthode
n'élimine pas les paramètres climatiques, notamment le
rayonnement dont nous voulons nous prémunir pour différencier la
température ambiante de la température de l'air.
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