Impact des ong internationales sur la vie socio sanitaire de la population de la cité de Lubero/cas de l'OXFAM( Télécharger le fichier original )par Ignace Karonde - Graduat 2015 |
I.1.9. Conception principale du développementComme nous venons de le mentionner en haut, il n'est pas aisé de définir le concept développement. Pour bien comprendre le concept nous partons de quatre paradigmes dominants correspondant aux quatre conceptions principales du développement. a. La modernisation C'est la conception de développement lié à un modèle du développement en vigueur dans les pays développés. Ce modèle de développement focalise son analyse du développement sur la croissance et plaide en faveur de la formation du renforcement de la nation pour stimuler cette croissance. Pour ce modèle, la principale variable explicative du développement demeure la formation du capital. Selon nous, la modernisation c'est quitter le stade archaïque vers quelque chose de moderne qui se montre efficace. b. La dépendance Créée de la critique de la modernisation, ce modèle prône l'adoption d'une politique visant à rompre les règles du marché en faveur des couches les moins favorisées. Ce paradigme de puissances économiques contrôle desquels éléments occupent une portion périphérique. c. La tendance anti-utilitariste Cette vision considère que la croissance économique n'a pas entrainé un processus d'émancipation. Elle a plutôt substitué au colonialisme des formes nouvelles de dépendance et des modalités souvent plus graves d'extraversions économiques. Elle insiste sur la spécificité culturelle des peuples et sur l'écologie du modèle industriel. d. Le développement Le développement n'est pas seulement analysé en des termes de croissance, mais il est aussi comme un processus permettant d'améliorer les conditions de vie des populations. La tendance générale n'est plus de savoir « Combien produisent les nations mais de savoir comment vont leurs populations »26(*). On s'intéresse de plus aux conditions de vie des populations. Pratiquement toutes les actions du développement entreprises depuis les années 60 ont été initiées d'en haut, c'est-à-dire soit par l'Etat, soit par les organisations internationales. La participation de la population a été réduite à leur présence physique dans l'exécution des projets. La réflexion sur la participation effective des populations dans les projets de développement va prendre de l'ampleur vers la fin des années 1970 avec l'opposition des concepts Développement participatif. L'apport essentiel de cette approche réside avant tout dans le fait qu'elle reconnait les dynamiques internes des communautés de base qui étaient posée sous silence dans les théories de modernisation et de la dépendance. Le développement endogène intègre ainsi les aspects socio-culturels et politiques qui ont toujours été considérées comme obstacle au phénomène de croissance. Le développement endogène ou développement par « le bas » ou encore développement participatif peut être aussi appelé développement local. Dans le cadre de notre recherche, le développement local c'est le fait que la population prend conscience des besoins sociaux qui les entourent et décide de se prendre en charge, par exemple dans le domaine de l'eau potable. La population se décide d'aménager, de capter l'eau potable mais ce développement se heurte souvent au manque de financement : c'est ainsi que ces ONG viennent améliorer ces résolutions locales. * 26 PNUD, Rapport au développement humain, 1991, p.13. |
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