Centre Régional de Formation aux Techniques des
Levés Aérospatiaux
(RECTAS)
(PLACE SOUS LES AUSPICES DE LA COMMISSION ECONOMIQUE DES
NATIONS UNIES POUR L'AFRIQUE)
CAMPUS UNIVERSITAIRE OBAFEMI AWOLOWO PMB 5545,
Ilé-Ifè, State of Osun, Nigéria
www.rectas.org.
et
Université d'Abomey-Calavi (UAC),
République du Bénin
Master en Science de la Géo-Information
Application du SIG dans l'identification des
zones
propices à la culture des échalotes
à Sangha,
Mali
DOLO Domo GIS 212018
Mémoire soumis au Centre Régional de Formation
aux Techniques des Levés Aérospatiaux (RECTAS), Ilé-
Ifé, Nigeria, en vue de remplir une des conditions d'obtention du
diplôme de Master en Science de la Géo-information
Août 2014
2
ATTESTATION
Nous, soussignés, M. Dodé Bendu
JOHNSON, Enseignant au RECTAS et Prof. DOMINGO
Etienne, à l'Université de Porto-Novo, attestent que ce
travail intitulé : Application du SIG dans l'identification des
zones propices à la culture des échalotes à Sangha (Mali),
réalisé par DOLO Domo, étudiant
de Master en Science de la Géo-Information, a satisfait aux conditions
requises pour l'obtention du Diplôme de Master.
Ilé-Ifé, le 28 / 08 / 2014
Les superviseurs
M. Dodé Bendu JOHNSON
Enseignant au RECTAS Prof. DOMINGO Etienne
Professeur titulaire (DGAT/FLASH/UAC)
Directeur des études
Professeur O. O FABIYI
3
SOMMAIRE
ATTESTATION 2
SOMMAIRE 3
REMERCIEMENTS 5
SIGLES ET ABREVIATIONS 7
Résumé 8
Introduction 9
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE, GEOGRAPHIQUE ET METHODOLOGIQUE
DE
L'ETUDE 11
CHAPITRE 1: CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE 12
1.1. Problématique 12
1.2. Questions de recherche 15
1.3. Objectifs de recherche 15
1.4. Objectifs spécifiques 15
1.5. Clarification des concepts et revue de la
littérature 15
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 21
2.1. Contexte général 21
2.2. Situation géographique et administrative 21
2.3. Milieu physique 23
2.4. Caractéristiques humaines et
socio-économiques 32
CHAPITRE 3 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE 36
3.1. Démarche méthodologique 36
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS 50
CHAPITRE 4 : Les systèmes de cultures et la
commercialisation 51
4.1. Les systèmes de cultures 51
CHAPITRE 5: Résultats des Potentialités de la
production des échalotes 61
5.1. Structuration et catégorisation des couches 61
5.2. Agrégation des critères 66
5.3. Discussion 72
Conclusion 73
Recommandations 73
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 75
Webographies 80
Liste des tableaux 82
ANNEXES 83
Table des matières 87
4
DEDICACE
A la mémoire de mon père, Assègue
Dolo Qui nous a quitté le 19-04-2014 Qu'Allah soit satisfait de
lui Amine....
Ma mère qui m'a donné la vie et
inculqué l'amour du travail ;
Ma tendre épouse KODIO Aïssata pour
m'avoir soutenu continuellement tout
supportant ce long moment de
solitude;
Ma fille DOLO Fatoumata qui a souffert de l'absence
d'un père pendant cette
période de séparation. Puisse ce
travail lui servir d'exemple dans sa vie.
5
REMERCIEMENTS
Mes vifs remerciements vont d'abord à mes directeurs de
mémoire, Prof. DOMINGO Etienne et M.
Dodé Bendu JOHNSON pour avoir accepté de
superviser ce mémoire malgré leurs multiples occupations.
Mener à bien un travail de mémoire
nécessite à la base la confiance de plusieurs personnes et
l'inscription dans un réseau de relations tissées durant les
années de recherche. Ainsi, ce remerciement n'est pas seulement une
nécessité, c'est un devoir vis-à-vis de l'ensemble des
personnes que nous avons eu le privilège de côtoyer durant ces
dix-huit mois de formation, devoir que nous exécutons avec un
très grand plaisir.
J'adresse aussi mes sincères remerciements aux
enseignants du RECTAS particulièrement les enseignants de la section
francophone, Dr. Oyinloye R. O., Dr. Joseph OLOUKOI., Dr Gildas Jr BOKO,
Messieurs Fulbert AGBO, Momodou SOUMAH, Ghislain ADIMOU, Mor Awa DIENG, Inoussa
TOKO, Hubert YADJEMI, Aimé TOHOZIN pour les efforts et les sacrifices
consentis pour ma formation au RECTAS. Je n'oublie pas les enseignants
anglophones, et les responsables de la bibliothèque.
> l'administration du RECTAS, et en particulier le
Directeur Exécutif, Directeur Adjoint M. Mahamadou S. KEITA, pour nous
avoir octroyé 18 mois de stage ;
Nos remerciements vont également à l'endroit de
:
> le Directeur de l'IGM M. Ando GUINDO pour nous avoir
accordé cette bourse d'étude ;
> tout le personnel de l'IGM particulièrement
Mahamadi TOURE, Issiaka DEMBELE, Issouf KEITA, Bourama KONE, Joseph OUOLOGUEM
et Kadiatou DIAKITE pour leurs conseils et assistance ;
> le Dr. Cheick Hamala DIAKITE à l'Université
de Bamako et l'Institut d'Economie Rurale (MDRE) au Laboratoire Sols-Eau-Plante
et Dr. Mme Nantoumé Aminata DOLO pour avoir accepté de
diriger ce travail malgré leurs occupations et leurs
emplois du temps chargé. Leurs conseils, rigueur
scientifique et critiques constructives ont été utiles dans la
réalisation de ce travail ;
> Je tiens à remercier mes parents, mes oncles, mes
tantes, mes frères, mes soeurs et mes amis, particulièrement
Abdoulaye dit Papa DOLO, Ana dit Ba DOLO, Mohamed DOLO, Ouére DOLO,
Timothée DOUGNON et sa famille, Amadou SAYE et sa famille, Ali KODIO,
pour leur soutien moral et matériel.
> mes compatriotes Maliens au RECTAS pour leur soutien et
fraternité de tous les jours;
? toute la promotion 2012-2014 de Master francophone pour la
bonne collaboration durant toute la durée de notre formation au
RECTAS;
? communautés Burkinabé, Béninoise,
Sénégalaise, Camerounaise, Nigérienne, Ghanéenne et
Nigériane pour la fraternité partagée durant notre
séjour au RECTAS.
Nous n'oublions pas de remercier nos camarades de classe KAREMBE
Yorombé, KEBE Moctar et GUIMMONGUI SABI Abib pour les moments
agréables que nous avons passés ensemble tout au long de la
formation.
Je sais qu'il reste encore plusieurs noms à souligner Que
tous ceux que je n'ai pas cités
explicitement et qui, cependant, ont contribué de
près ou de loin à l'élaboration de ce présent
travail trouvent ici l'expression de ma sincère gratitude.
6
À tous, GRAND MERCI!
7
SIGLES ET ABREVIATIONS
BD : Base de Données
CC : Cahier de Charge
EMC : Evaluation Multicritère
EST : Echalote Séchée en
Tranche
FAO : Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture
FLASH : Faculté des Lettres Arts et
Sciences Humaines
GLCF : Global Land Cover Facility
GTZ : Société Allemande pour la
Coopération Technique
GV : Groupement Villageois
IER : Institut d'Economie Rurale
IG : Indication Géographique
IGM : Institut Géographique du Mali
MNT : Modèle Numérique de
terrain
OMATHO : Office Malien du Tourisme et de
l'Hôtellerie
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ON : Office du Niger
PIRT : Programme d'Inventaire des Ressources
Terrestres
PROMISAM : Projet de Mobilisation des
Initiatives en Matière de Sécurité Alimentaire au Mali.
PVAPD : Projet de Vulgarisation Agricole en Pays
Dogon
RECTAS : Regional Centre for Training in
Aerospace Surveys (Centre Regional de
Formation aux Techniques des Levés Aérospatiaux)
RGHP : Recensement Général de la
Population et de l'Habitation
SFPT : Société Française de
Photogrammétrie et de Télédétection
SIG : Système d'Information
Géographique
SRTM : Shuttle Radar Topographic Mission
UTM : Universal Transverse Mercator
WGS : World Geodetic System
8
Résumé
La présente étude vise à utiliser des
propriétés analytiques des SIG pour identifier les zones propices
aux systèmes de culture des échalotes aux fins d'une exploitation
optimale de ces ressources. La culture des échalotes constitue un axe de
développement socio-économique de Sangha. La quête de
solutions idoines et de valorisation des sites d'échalote
nécessite avant tout la collecte et l'organisation des données
dans une base de données à référence spatiale afin
de faciliter la recherche de sites plus favorables. L'étude se propose
d'élaborer un critère pour la sélection des zones propices
à la culture des échalotes à partir d'un Système
d'Information Géographique (SIG) et de l'évaluation
multicritère. Une des fonctions les plus importantes des SIG est sa
capacité de contribuer à la prise de décision.
L'évaluation multicritère (EMC) s'avère
particulièrement adaptée en ce qui concerne la localisation des
zones propices à la culture des échalotes. Des critères
tels que l'occupation du sol, la géomorphologie, les types de sols,
l'hydrographie et l'influence humaine ont été identifiés
pour cette ressource. La base de données a été
conçue et a permis de dégager les informations nécessaires
à la construction multicritère des cartes d'aptitudes à la
culture des échalotes. Les résultats de ce travail
révèlent que la région regorge des potentialités
pour la mise en valeur de cette culture, sur l'ensemble de sa superficie.
Mot clés : Echalote, Systèmes
d'Information Géographique, Sangha, identification
Abstract
This study relates to the use of analytical properties of GIS
to identify areas suitable for cropping shallots for an optimal exploitation of
these resources. Culture of shallots constitutes an axis of socio -economic
development of the municipality of Sangha. The quest for appropriate solutions
and recovery shallots site requires above all the collection and organization
of data in a database of spatial data in order to facilitate the search of more
favorable sites. The study proposes to develop a criterion for the selection of
areas suitable for growing shallots from a Geographic Information System (GIS)
and multicriteria evaluation. One of the most important GIS functions is its
ability to contribute to decision making. Multi-criteria evaluation (EMC) is
particularly appropriate with regard to the location of areas suitable for
growing shallots. Criteria such as land use, geomorphology, soil types,
hydrography and human influence were identified for this resource. The database
was designed and has identified the information necessary for the construction
of Multi- card skills growing shallots. The results of this work show that the
region holds tremendous
9
potential for the development of this culture throughout its
area. Key words : Shallot, Geographic Information Systems,
Sangha, identification
Introduction
Depuis les années 1970, les pays sahéliens sont
confrontés aux défis de la sécheresse et de la
désertification. La dégradation des terres et la diminution des
ressources naturelles qui en résultent sont la cause d'une faible
productivité agricole, rendant ainsi précaire la
sécurité alimentaire dans la sous-région (Reij, 2009).
L'agriculture est l'activité principale au Mali, avec
80% de la population qui est paysanne. Dans la commune de Sangha, se trouvant
dans le cercle de Bandiagara, région de Mopti, l'agriculture est
basée sur les productions céréalières et
spéculatives (mil, sorgho, arachide, sésame) et sur les cultures
maraichères (échalote, pomme de terre, tomate, piment).
Le Plateau de Sangha représente un environnement de
production rigoureux. Le climat jadis soudanien, présente aujourd'hui
une apparence sahélienne avec une pluviométrie moyenne de 450 mm
par an (Paola, ONG, 2003). L'eau est présente dans les rivières
saisonnières seulement pendant une partie de l'année ; les sols
sont pauvres et fortement exposés aux facteurs d'érosion. Un
tiers de la structure pédologique de la commune est composé de
roc vif et un autre tiers constitué de sols d'épaisseur maximale
de 10 cm. Parmi les cultures pratiquées dans la commune de Sangha,
l'échalote occupe une place importante. Elle est un aliment essentiel de
la cuisine malienne. L'échalote représente 80% des
ingrédients de certaines recettes d'accompagnement (Meyer, 2011). Les
consommateurs utilisent principalement l'échalote fraîche, mais
ils apprécient également ses diverses formes transformées
par séchage. La culture devient de plus en plus contraignante à
cause des conditions biophysiques exigeantes à sa survie. Face aux
difficultés rencontrées par les populations à
développer des stratégies d'adaptation, il importe de les
accompagner à partir des techniques de précision qu'offrent le
SIG et la télédétection.
Aussi, pour atteindre l'autosuffisance dans la production
agricole, les techniques d'évaluation des terres doivent-elles
être intégrées afin de développer des modèles
de prédiction de convenance des terres pour différents types
d'agricultures (Elaalem et al., 2010). Il apparait opportun d'utiliser
une approche pluridisciplinaire qui permet de proposer un outil d'aide à
la décision pour l'identification des terres agricoles et notamment les
zones de culture des échalotes. Il s'agira de rechercher pour cette
commune, les prédispositions naturelles qui caractérisent les
sites adaptés à cette culture (Igué, 2001). Les
Systèmes d'Information
10
Géographique (SIG) et l'évaluation
multicritère (EMC) s'avèrent particulièrement utiles pour
l'identification des sites propices à ce type d'aménagement. En
général, l'analyse de la pertinence de tels outils vise à
identifier le modèle spatiale le plus approprié pour
l'utilisation future des terres en fonction des exigences particulières,
les préférences ou les prévisions d'une activité
particulière (Collins et al. 2001).
On aboutit alors dans l'univers de la modélisation
systémique, qui constitue, selon (Thériault et Claramunt, 1999),
le domaine d'application par excellence de l'analyse spatiale et des
systèmes d'information géographique (SIG). L'intégration
des SIG et des méthodes d'analyse multicritère constitue une voie
privilégiée et incontournable pour faire évoluer les SIG
vers de véritables systèmes d'aide à la décision
(Joerin, 1997 ; Laaribi, 2000; Malczewski, 2004, Chakhar, 2006). Cette approche
a déjà été appliquée par plusieurs auteurs
pour le choix d'un site donné (Eastman et al., 1993 ; Lili
Chabaane et al., 2002 ; Recatalá et Zinck, 2008 ; Leslie et
al., 2008 ; Pelizaro et al., 2009 ; Conchita, 2010 ;
Arciniegas et al., 2011 ; Feizizadeh et Blaschke, 2012; Konan et
al., 2013).
L'objectif de cette étude est d'identifier les zones
propices à la culture des échalotes à partir d'un
système d'information géographique (SIG) et de
l'évaluation multicritère, afin d'orienter les décideurs
dans la relance de cette filière.
Elle va permettre de faire une opinion sur la
disponibilité de l'eau et de sols pour la culture des échalotes
et autres fondée sur une meilleure connaissance du milieu physique.
Le travail est structuré en deux (2) parties. La
première, intitulée «Cadre théorique,
géographique et méthodologique de l'étude », porte
les bases de la réflexion. Elle est composée de trois chapitres.
Le premier chapitre intitulé « cadre théorique » porte
le problème du sujet, les hypothèses et objectifs de recherche et
aborde les concepts et la revue de la littérature. Le deuxième
chapitre présente le milieu physique de la zone d'étude. Enfin le
troisième chapitre qui est axé sur la méthodologie de
recherche est une présentation des méthodes, techniques de
collecte, traitement, analyse des données et multicritères.
La deuxième partie porte sur les «résultats
et discussion ». Elle contient les chapitres quatre (4) et cinq (5)
portant respectivement sur les systèmes de cultures et la
commercialisation et Potentialités de la production des
échalotes.
11
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE, GEOGRAPHIQUE ET
METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE
12
CHAPITRE 1: CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
Ce chapitre a pour objectif de présenter le cadre
théorique, conceptuel et géographique de l'étude. Il
définit la problématique, les facteurs géographiques et
humains, la revue de la littérature et la clarification des concepts
utilisés par cette étude pour l'identification des zones propices
à la culture des échalotes à Sangha au Mali.
1.1. Problématique
La culture d'échalote est traditionnellement
considérée comme une filière absorbante de main d'oeuvre.
Elle crée des emplois, de même qu'elle redynamise de nombreux
secteurs qui contribuent à l'amélioration des conditions de vie
des populations locales. La culture d'échalote est une alternative
à la production céréalière, frappée
actuellement par la crise climatique. Le déficit céréalier
est absorbé par cette culture saisonnière palliant ainsi la
question de l'exode rurale. La production d'échalote, comme toute
production végétale, reste largement tributaire de nombreux
facteurs. Elle dépend des conditions climatiques, de la qualité
des sols, de l'effort humain, de l'utilisation du fumier et souvent des
engrais. Une bonne condition agricole exige donc une connaissance des bonnes
conditions d'adaptation de l'activité. A Sangha, la culture des
échalotes constitue le socle du développement économique
et social et bien qu'elle occupe plus de 80% de la population active (INDS,
2009), elle reste tributaire des aléas climatiques
(irrégularité des pluies), des paramètres physiques
(pauvreté et érosion des sols), de la non maîtrise des
bonnes pratiques de production (faible niveau de technicité des
producteurs), des contraintes sociodémographiques liées aux
problèmes terrestres (Traore, 2000). A ceci, s'ajoute pour la culture
des échalotes, le contexte spécifique engendrant la
compétition spatiale pour l'accès aux ressources "terre et eau"
le tout conjugué à une absence d'instrument de planification et
de gestion adéquat.
L'organisation spatiale des activités
économiques tient une place prépondérante dans la
planification de celles-ci dans le monde. A cet effet, la localisation de ces
activités a fait l'objet de nombreux travaux scientifiques et de
nombreuses théories ou modèles de localisation ont
été développés. C'est le cas par exemple de la
théorie des lieux centraux de (Walter, 1933) et (Lösch, 1940) sur
la distribution des services et leurs zones d'influence. Aussi, la
théorie de la rente de localisation élaborée en 1826 par
Von Thünen concernant les
13
activités agricoles, propose-t-elle un modèle
d'organisation de ces activités en rapport avec la localisation du
marché.
Parallèlement à la commune de Sangha, la
production d'échalotes se développe également dans
l'Office du Niger (ON). De nombreux migrants Dogon sont partis, dès les
années 1930, dans l'ON, et ont contribué au développement
du maraîchage dans la zone. Il s'agissait en ce moment d'une
activité exclusivement féminine. Entre 1987 et 1992, des
animateurs de l'Office du Niger vont même se rendre sur le Plateau Dogon
pour apprendre les techniques de maraîchage (Dougnon, 2007).
La production d'échalote augmente de façon
significative à partir des années 1970. Les sécheresses de
la fin des années 60 et du début des années 70 ont en
effet conduit bon nombre d'agriculteurs à pratiquer le maraîchage
durant la saison sèche, pour essayer de « rattraper » les
mauvaises campagnes de culture pluviale.
Suite aux famines des années 1970, le Mali
démarre, au début des années 1980, un vaste programme de
construction de petits barrages (environ 150) et de pistes, permettant de
développer les cultures maraîchères. Afin d'optimiser
l'utilisation de ces nouvelles infrastructures, un programme de vulgarisation
agricole a été lancé dès 1985, avec l'appui de la
coopération allemande (GTZ) : le Projet de Vulgarisation Agricole en
Pays Dogon (PVAPD), a été mis en oeuvre localement par le Secteur
de l'Agriculture, émanation locale de la Direction Nationale de
l'Agriculture. Par l'effet conjugué de ces deux programmes, la
production d'échalotes passe de 3 000 t/an à 30 000 t/an, et les
rendements de 25 t/ha à 30 t/ha (Colla, 2005). La création de
comités de gestion des barrages au niveau villageois sera une
première forme d'organisation formelle des producteurs.
La levée des différentes contraintes à
une meilleure valorisation des échalotes/oignons produites en zone
Office du Niger est aujourd'hui une préoccupation commune pour tous les
acteurs intervenant dans cette filière des producteurs, services
techniques, chercheurs et décideurs politiques (Coulibaly, 1998).
Les cultures hivernales comme le mil, le sorgho, le fonio,
l'arachide et les haricots occupent pendant la saison des pluies. Avec une
pluviométrie faible entre 400 et 500 mm par an les cultures hivernales
ont donc des rendements très faibles; raison pour laquelle les Pays
Dogon connaissent un déficit vivrier permanent. Pour pallier ce
déficit, les dogons ont développé le maraichage en contre
saison (Didier, 2011).
14
Dans le plateau de Sangha, cette culture occupe une place non
négligeable dans la vie socio-économique des populations. Elle
contribue à augmenter leur revenu monétaire. La plupart des Dogon
de Sangha tirent donc leurs revenus et surtout leur alimentation de
l'agriculture. Les céréales, dont le mil vient en tête,
sont cultivées durant la saison des pluies. Elle est
génératrice d'emplois, de même qu'elle peut redynamiser de
nombreux secteurs qui contribuent à l'amélioration des conditions
de vie des populations locales dont les jeunes sont de plus en plus
attirés par les villes (exode rural). Les producteurs Dogon doivent
s'adapter à des conditions agro-écologiques difficiles. La
production céréalière de Sangha qui reste très
faible du fait du manque de terres cultivables, une faible pluviométrie
(400 et 500 mm par an), et une faible fertilité du sol, ne permet pas de
satisfaire les besoins. Le nombre de retenue d'eau est faible. Ce sont les
rivières, marigots et petits barrages saisonniers. Les terres arables
(environ 24 % de la surface du plateau Dogon à Sangha) et les cours
d'eau temporaires qui ne durent pas plus de cinq mois sont pour la production
des échalotes.
Cependant des problèmes existent:
? la zone est caractérisée par une
pauvreté alors que les potentialités agricoles existent;
? vu le manque de terres, les populations n'utilisent pas
adéquatement ces potentialités;
? en outre, au niveau de la gestion de la zone, les documents
cartographiques utilisés par les services administratifs restent
analogues et ne sont pas facilement intégrables dans un ensemble
numériquement ordonné.
Le système de production d'échalote est
marqué par une insuffisance des données géomatiques.
L'archivage des données socio-économiques, et le traitement de
l'information géographique se faisaient de façon analogue au
niveau des structures agricoles. Cette méthode ne garantit pas la
conservation des données et pourrait entrainer la lenteur dans la prise
de décisions. Il apparait donc une inadéquation du dispositif
pour l'acquisition, le stockage, le traitement, l'analyse et la diffusion des
données à travers une banque de données
centralisée. Cette situation pourrait s'expliquer entre autres par le
fait que les données collectées sont souvent incomplètes
et manquent d'exhaustivité. Le recours à des cultures
maraîchères de rente est indispensable pour l'atteinte de la
sécurité alimentaire du plateau Dogon à Sangha.
L'échalote arrive en tête : il s'agit en effet d'une culture
maraîchère facile à transporter et à conserver. Les
problèmes soulevés constitueront l'objet de cette étude
qui se résume comme suit :
15
1.2. Questions de recherche
Les questions suivantes sont formulées pour
appréhender le contexte :
+ La production varie-t-elle en fonction des conditions du milieu
?
+ Quelle est la configuration des circuits de production de
l'échalote dans la région de
Sangha?
1.3. Objectifs de recherche
Cette étude, a pour objet d'identifier les zones
propices à la culture des échalotes afin d'inciter les
décideurs à organiser la production.
1.4. Objectifs spécifiques
+ Identifier les zones propices à la culture des
échalotes.
+ Etablir un schéma des circuits de production des
échalotes.
1.5. Clarification des concepts et revue de la
littérature
1.5.1. Clarification des concepts.
Dans le but de mieux cerner notre sujet, nous avons
jugé nécessaire de clarifier un certain nombre de concepts. Il
est question tout d'abord de définir de manière
générale chaque concept utilisé, et par la suite, de
préciser le contexte dans lequel il va être abordé, selon
l'orientation de notre travail.
> L'échalote
L'échalote est une plante bulbeuse de la famille des
Amaryllidacées, cultivée comme plante condimentaire et
potagère. Le terme désigne aussi le bulbe lui-même, qui
fait partie depuis longtemps de la gastronomie française.
> Système d'information
Géographique
Selon la Société Française de
Photogrammétrie et Télédétection (1989), les
Systèmes d'Information Géographique (SIG) permettent, à
partir de diverses sources, de rassembler et d'organiser, de gérer,
d'analyser et de combiner, d'élaborer et de présenter des
informations localisées géographiquement, contribuant notamment
à la gestion de l'espace. Selon Fischer (1993), un SIG peut être
défini comme un système de gestion de base de données
conçu pour saisir, stocker, manipuler, analyser et afficher des
données à référence spatiale en vue de
résoudre des problèmes complexes de gestion et de
planification.
16
? Télédétection
Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture (FAQ, 1983), la télédétection est la science
et l'art d'obtenir des informations à propos d'objets près de ou
sur la surface terrestre, avec lesquels nous ne sommes pas en contact direct,
tout en utilisant des données captées afin de fournir une
information significative.
? Zones propices
Une zone propice est constituée de l'intersection entre
la zone définie localement et la macro zone pré-identifiée
(Ademe, 2006).
1.5.2.1. Revue de la littérature
Pour pouvoir vérifier nos hypothèses, nous
aurons dans notre travail, à utiliser un certain nombre de
théorie, auxquels nous nous réfèrerons. Ainsi, nous avons
jugé logique de présenter et de porter notre critique sur ces
théories, et de déterminer dans quelle mesure
précisément elles nous seront utiles. Une recherche documentaire
a été effectuée. La revue de littérature expose les
différents concepts théoriques de la culture des échalotes
par sa technique de production. Elle porte sur les différents documents
ayant abordés le thème de l'application du SIG, les
critères des zones propices, la commercialisation des échalotes,
la production, le transport.
1.5.2.2. Etudes antérieures
De nombreuses études ont porté sur la
spatialisation des zones propices à l'aide de données d'images de
télédétection à très haute résolution
au niveau mondial en se basant sur des approches spécifiques. Elles ont
permis de mettre en évidence le potentiel et les limites des
données pour la détermination et la caractérisation des
propices (Bernard et al. 2008). Ces données de très
haute résolution permettent de cartographier les descripteurs
fonctionnels des zones propices avec une précision variable selon le
type de donnée et la méthode utilisée pour extraire
l'information.
Ouédraogo (1993), dans son étude menée
sur les cultures maraîchères à Kongoussi (Burkina Faso),
aborde l'activité sous un angle économique. Il distingue de
façon globale un impact positif se traduisant par une autonomie
financière des femmes et des jeunes pratiquant le maraîchage.
17
Selon Cathala (2002), dans une étude intitulée
«L'oignon, une production en plein essor au Nord-Cameroun » sa
théorie est que la technique de production, de la culture de l'oignon
représente un atout économique de taille pour tout le
Nord-Cameroun. Mais plusieurs contraintes freinent la mise en place d'une
filière performante : l'absence d'une image de qualité, une
conservation mal maîtrisée, la quasi-absence de transformation, un
transport engendrant de fortes pertes. Toutefois, de nombreuses
possibilités d'améliorer cette filière peuvent être
identifiées. Pour réussir, elles nécessiteront
probablement une collaboration étroite entre les organisations de
producteurs, la recherche, les organismes de développement et les
acteurs des filières marchandes.
Meyer (2011), apporte une contribution à la
traçabilité du produit en l'étiquetant après la
transformation. Il a montré que l'échalote Dogon est
indiscutablement un produit de terroir, et un projet de cahier de charge (CdC)
de l'Indication Géographique (IG), construit par les producteurs. Selon
l'auteur, les produits transformés d'échalotes Dogon seront
étiquetés avant de les mettre sur le marché.
1.6. Concepts fondamentaux en aide multicritère
à la décision à la culture des échalotes par les
SIG et l'AMC
Ce concept a pour but de donner un aperçu sur les
notions d'aide à la décision en général et sur
l'aide multicritère à la décision en particulier. Pour ce
faire, l'évolution de l'analyse de la décision sera
retracée afin de dégager les raisons qui ont milité en
faveur de l'émergence de l'approche multicritère. L'accent sera
alors mis sur l'analyse multicritère, d'abord en définissant un
certain nombre de concepts qui s'y réfèrent, puis en
présentant les différentes familles de méthodes
multicritères qui la composent. Il serait utile de souligner que cette
revue qui est synthétique, s'adressant moins aux spécialistes du
multicritère mais beaucoup plus à la communauté des SIG,
n'est pas nécessairement initiée aux concepts de l'aide à
la décision multicritère.
1.6.1. L'aide à la décision
Le champ de l'aide à la décision a fait l'objet
de recherche par plusieurs scientifiques, de différents domaines ; il a
donc constitué un pôle attractif pour diverses études et
applications. Parmi ces applications, nous retrouvons d'ailleurs plusieurs cas
relatifs à des problèmes à référence
spatiale (KEE, 1976 ; ANC, 1979 ; KEE 1980 ; SIM, 1989 ; ROY, 1992) :
planification urbaine et régionale, transports, gestion des ressources
en eau, gestion
18
environnementale, etc. Toutefois, pour cerner
l'évolution qui a marqué cette discipline et la portée de
ses applications aux problèmes décisionnels sur le territoire, il
convient de dresser un bref historique du développement de ce champ
d'études.
L'analyse multicritère a pour objet de soutenir les
prises de décisions dans des contextes de résolution de
problèmes ou de choix complexes. « Le paradigme de cette approche
étant qu'il y a plusieurs solutions (actions) et qu'aucune solution ne
surclasse toutes les autres de tous les points de vue (critères) »
(Njanda, 2006). Comme son nom l'indique, l'aide multicritère à la
décision vise, selon Vincke (1989), à «fournir à un
décideur des outils lui permettant de progresser dans la
résolution d'un problème de décision ou plusieurs points
de vue, souvent contradictoires, doivent être pris en compte » ; ce
qui nécessite la recherche d'une solution parmi les meilleurs compromis
possibles. Ainsi l'AMC doit son émergence à la
nécessité de disposer d'une aide pour trouver, de façon
plus transparente, des compromis dans une situation de choix complexe telle que
l'affectation de l'activité de la culture des échalotes.
A analyser de près toutes les contraintes
observées sur le terrain, l'emplacement de sites des échalotes
trouveront difficilement la localisation la plus optimale, comme c'est le cas
pour les problématiques à référence spatiales
(Laaribi, 2000 ; Chakhar, 2006 ; Kedowide, 2011). Même si de façon
exceptionnelle tous les paramètres agro-pédologiques se
prêtent à une localisation agricole potentielle, ils peuvent venir
peser de leur poids et fragiliser selon leur valeur, l'aptitude favorable
permise par le cadre physique du milieu. Le résultat attendu à
l'issue de nos traitements est un ensemble d'emplacements qui aura le meilleur
compromis relativement aux critères selon les niveaux d'importance qui
leur auraient été définis.
Les méthodes d'aide multicritères à la
décision permettent d'agréger plusieurs critères en vue de
la sélection optimale d'une ou plusieurs actions. La
responsabilité de la décision et la nécessité de
pouvoir se justifier dans ses choix impose que la démarche de
décision soit structurée (Belton, 1990), ce que permettent les
méthodes d'analyse multicritère. Cette finalité est
évidemment beaucoup moins ambitieuse que la détermination de la
solution (objectivement) optimale. Belton, rappelle tout d'abord que la
recherche en psychologie a montré que le cerveau humain ne peut
considérer simultanément qu'un nombre limité
d'informations (donc de critères).
Selon Dembélé M (2012), les méthodes de
télédétection et de SIG permettent de déterminer
les zones favorables à la production de mangues, de faire une estimation
de la production et de suivre l'évolution et l'état des vergers
dans le temps et dans l'espace. Elles permettent
19
également d'avoir des connaissances approfondies sur la
filière mangue, les contraintes auxquelles elle fait face afin de
dégager des mesures pour mieux maîtriser et augmenter la
productivité.
Pour Collins et al. (2001), l'analyse de la
pertinence de l'outil SIG vise à identifier le modèle spatial le
plus approprié pour l'utilisation future des terres en fonction des
exigences particulières, les préférences ou les
prévisions d'une activité particulière.
Selon Joerin (1997), l'intégration des SIG et des
méthodes d'analyse multicritère constitue une voie
privilégiée et incontournable pour faire évoluer les SIG
vers de véritables systèmes d'aide à la
décision.
Dans ce sens, Cowen et Shirley (1991), évoquent les
possibilités des SIG pour l'aide à la décision,
relativement à la localisation d'un site industriel, et soutiennent
qu'une fois les couches de données constituant l'infrastructure de base
sont créées, les fonctions analytiques des SIG peuvent
générer automatiquement plusieurs variables requises. Par
exemple, les mesures de distance peuvent être utilisées pour
calculer certaines mesures d'accessibilité ; d'autres facteurs, comme la
disponibilité de la main d'oeuvre, peuvent être mesurés par
l'agrégation de zones de recensement appropriées, relatives
à des données socio-économiques. Pour Pereira et Dukstein
(1993), "un important avantage en utilisant les SIG pour parfaire une
étude multicritère relative à un problème à
référence spatiale est la facilité avec laquelle on peut
développer les critères d'évaluation basés sur les
opérations de voisinage.
L'inventaire des zones de productions maraîchères
à partir de données de télédétection est
l'objet de plusieurs travaux de recherche au cours de ces dernières
années surtout en Afrique de l'ouest. Les recherches effectuées
par Sanago (2004), Gasu (2006) et Chabi (2007), ont montré qu'une
meilleure connaissance des potentialités des
agroécosystèmes de bas-fonds passe par l'utilisation de
l'approche par la télédétection et le SIG.
Selon Laaribi (2000), ils n'étaient qu'à leurs
premières « balbutiements » en matière de
véritables outils d'aide à la décision et peuvent dire que
même si depuis une dizaine d'années, beaucoup d'efforts ont
été fournis par les concepteurs des logiciels de SIG pour les
faire évoluer, il n'en demeure pas moins que des améliorations
restent à faire. Aujourd'hui, les problèmes décisionnels
à référence spatiale présentent toutes les
caractéristiques des problèmes multicritères ce qui veut
dire que le traitement par l'évaluation multicritère devient
incontournable.
20
En définitive, l'utilisation des SIG pour la
sélection d'un site a été effective dans plusieurs
domaines, mais nos recherches documentaires ne nous permettent guère
d'affirmer qu'ils ont été utilisés dans le but de
l'identification des systèmes de culture des échalotes. Signalons
cependant qu'un système expert d'aide à la détermination
des aptitudes culturales des sols a été développé
en 1989 par l'Institut d'Economie Rurale (IER) du Mali. Ce système
extrait les caractéristiques des sols depuis une base de données
à travers une interface et propose une classification du sol. La base de
règles est composée de 18 règles implantées sous
forme de règles de production. Ces règles sont entre autres
fonctions de la profondeur minimale du sol, de la texture minimale et maximale
(taux de sable, de limon et d'argile), du pH maximum et minimum, du taux
maximal en calcaire, du taux maximal et minimal de salure etc. .... Ce
système n'a pas été utilisé dans cette étude
; l'analyse a été basée sur des critères
déterminants choisis.
Les études ont été menées pour
mieux connaitre l'environnement physique et humain de ces
agroécosystèmes ainsi que leur écologie. C'est pourquoi
nous proposons dans cette étude, une brève description
biophysique, socio-économique et l'identification des zones propices de
quelques unités de la production des échalotes à Sangha en
vue de leur mise en valeur agricole.
En conclusion
L'expansion des SIG ces dernières décennies
s'est accompagnée de leurs applications pratiques dans beaucoup de
domaines dont la culture des échalotes qui est une activité
caractérisée par sa référence spatiale.
Les applications des SIG en culture des échalotes ont
en général pour objet l'établissement d'inventaires
(parcelle des échalotes, superficies, caractéristiques
socio-économiques des exploitants de cultures), le suivi des cultures
(rendement, statistiques agricoles), la gestion des systèmes
d'exploitation à la culture des échalotes, le partage de
l'information et la communication entre les acteurs impliqués dans une
filière des échalotes.
Néanmoins, les travaux publiés dans le domaine
des SIG appliqués à la culture des échalotes ne sont pas
très nombreux. Les quelques exemples qu'on peut citer sont plus des
applications du SIG comme outil cartographique ou de représentation.
Force est de souligner que les cas d'étude d'analyse spatiale
approfondie et d'aide à décision multicritère sur
l'aménagement de périmètres échalotes sont
rares.
21
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
Ce chapitre présente la localisation, les milieux
physiques du cadre de l'étude. La connaissance des
éléments du climat, du substratum géologique et
pédologique, du paysage morphologique, du réseau hydrographique,
des types de végétation et des traits socio-économiques du
cadre de l'étude, est nécessaire pour la compréhension des
facteurs écologiques et structuraux qui différencient les
formations végétales.
2.1. Contexte général
Située au centre du Mali, la région de Mopti
s'étend entre les parallèles 15°45' et 13°45' de
latitude nord d'une part, et les méridiens 5°30' et 6°45' de
longitude ouest d'autre part. Elle couvre une superficie de 79.017
Km2, soit 6,34 % du territoire national. La région de Mopti
compte 8 cercles, 103 communes rurales, 5 communes urbaines et 2.018 villages.
L'agriculture, l'élevage et la pêche sont les principales
activités économiques. Le Pays Dogon se situe au sud-ouest de la
boucle du Niger, dans la région administrative de Mopti (cercle de
Bandiagara).
Le Plateau Dogon, grande zone de production de
l'échalote, s'étend sur approximativement 10 000 km2.
La falaise de Bandiagara, longue d'environ 200 km, marque la frontière
entre le plateau gréseux et la plaine du Séno. Les
potentialités de la zone tiennent aux richesses naturelles
représentées par ces terres agricoles bien adaptées
à la production de l'échalote et au dynamisme de sa
population.
2.2. Situation géographique et
administrative
Sangha est une sous-préfecture transformée en
commune pendant l'avènement de la décentralisation au Mali. Elle
est comprise entre 14°27' et 14°29' de latitude Nord et 3°20'et
3°18'de longitude Ouest. La commune rurale de Sangha est composée
de villages et hameaux pour une population de 26.587 habitants avec une
superficie d'environ 14km2 soit une densité de 26
hbts/km2 (en 2008). Elle est limitée au Nord par la commune
d'Ondougou, au Sud par la commune de Pélou, à l'Ouest par la
commune de Wadouba, et à l'Est par la commune de Madougou.
Figure 1: Situation de la zone d'étude
22
23
2.3. Milieu physique
2.3.1 Caractéristiques biophysiques
Les éléments naturels du milieu sont
déterminants pour le développement de l'agriculture à
Sangha. Il s'agit des facteurs qui rythment les activités humaines et la
vie socio-économique du milieu et par conséquent conditionnent la
dynamique de l'environnement humain du milieu.
2.3.2. Topographie du milieu
Le relief de Sangha peut être divisé en deux
grandes unités :
? La première unité du relief, est
constituée du plateau de massifs rocheux, qui correspond à une
vaste dalle grès durs inclinée vers l'ouest. Les grès sont
composés facilement sous l'action conjuguée de l'eau de
précipitation et l'érosion éolienne. Elle est
constituée d'une falaise et inclinée vers le plateau à
l'est. La dénivellation de cet escarpement bien rectiligne avec la
plaine du Séno-Gondo peut atteindre les 500 mètres d'altitude.
Elle se traduit généralement par une corniche abrupte surplombant
une pente de 40° jonchée de blocs éboulés
appelée « la falaise de Bandiagara ». Cette falaise
traverse la commune de Sangha sur environ 25 km de longueur.
? La deuxième unité est la plaine sableuse du
Séno-Goundo qui s'étend vers l'est où l'on rencontre des
petits ergs. Elle s'étale jusqu'au Burkina Faso, pour constituer des
terres plus fertiles côtoyées par les pasteurs Peuls et
commerçants allant vers le Burkina Faso et les villages à
l'intérieur (Griaule, 1946).
24
Figure 2 : Carte altimétrique de
Sangha
Cette figure 2 montre l'altimétrie de la zone par la
représentation en courbe de niveau des altitudes, avec une
équidistance de 10 mètres. Sur la carte, les valeurs des courbes
de niveau varient entre 290 et 540 mètres
25
.
Figure 3 : Modèle Numérique de
terrain
La géomorphologie de Sangha est fortement liée
à sa structure géologique (notifiant la présence d'un
rocailleux dans la zone de culture des échalotes). Le plateau est
limité avec une vaste dalle de grès durs inclinée vers
l'ouest avec des altitudes s'échelonnant entre 290 et 540
mètres.
Selon les maraîchers, la question relative à ce
paramètre ne se pose pas, mais à l'échelle microscopique,
la pente bien que douce ne peut être bénéfique pour une
mise en culture. On l'observe bien pour les sites agricoles de Sangha (Blakuy,
2000) qui sont plus confrontés que ceux situés au Centre et au
Nord, à cause de la rareté de la ressource hydrique et à
la baisse de rendement de l'activité.
2.3.3. Climat
Le climat est de type sahélien
caractérisé par une saison humide de mai à octobre et une
saison sèche couvrant la période de novembre à avril. Le
mois de mai accuse des températures élevées tandis que
janvier enregistre des basses températures.
La moyenne annuelle de l'humidité est de 44 % avec un
maximum en août de 79 % et un minimum en mars de 18 %.
26
La vitesse annuelle moyenne du vent est de 2,2 m/s avec un
maximum en janvier de 2,9 m/s et un minimum en octobre de 1,5 m/s. Plusieurs
cultures maraîchères sont sensibles aux dégâts
provoqués par le vent surtout l'harmattan, vent chaud et sec, souvent
chargé de poussière, qui souffle pendant la saison sèche,
surtout aux mois de mars et avril, période de la récolte des
échalotes.
Les pluies sont soumises au régime
général de l'Afrique de l'Ouest bien que la saison des pluies
soit de durée sensiblement égale d'une année sur l'autre
(trois mois environ).
Elle se décompose en une saison froide (novembre
à janvier), durant laquelle la température moyenne est de
25°C, et une saison chaude, avec des pics de température qui
peuvent dépasser les 45°C. La saison des pluies, de mai à
octobre, connaît une pluviométrie de 300 à 700mm (moyenne
2000-2005 : 505 mm/an), inégale d'une année à l'autre, et
concentrée principalement sur les mois de juillet et août. Cette
évolution en dents de scie (Figure 4) est cependant marquée par
une légère tendance de la baisse de la pluviométrie
malgré l'importante chute enregistrée en 2012 (658,6 mm).
Source : Station
météorologie de Sangha et météorologie du cercle de
Bandiagara secteur 2 Figure 4 : Evolution annuelle de la
pluviométrie à Sangha de 1982 à 2012
Si la moyenne pluviometrique annuelle de 1982 à 1986
est de 650 mm, elle connait visiblement d'importantes variations d'une
année à l'autre qui s'observe bien sur la figure-3. On note par
exemple 689 mm de pluie tombée en 1988 dans les deux (2) stations, 750
mm en 1992, 780mm en 2009. Même si la tendance génerale est
à la baisse, entre 1986 à 1988 (420 mm), 400mm en 1996, et 510 mm
en 2012, on note des cas spécifiques de hausse légere sur
certaines dates. La saison sèche dure 7 mois et s'étale de
novembre à mars. Elle est cependant
27
marquée par des pluies épisodiques dont la
hauteur moyenne sur 30 années d'observations varie de 0,2 mm en janvier
à 15,1 mm en mars.
P (MM) T°C
600
|
|
|
250
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
225 200 175 150 125 100 75 50 25 0
|
500 400 300 200 100
0
|
|
J F M A M J J A S O N D
MOIS
|
|
Source : Station
météorologie de Sangha d'Octobre, 2012
Figure 5: Evolution mensuelle de la
pluviométrie et la température à Sangha de 2012
Les Dogon sont des agriculteurs par vocation. Les cultures
hivernales comme le mil, le sorgho, le fonio, l'arachide et le haricot les
occupent pendant la saison de pluies. Avec une pluviométrie faible entre
400 et 500 mm par an. Les cultures hivernales ont des rendements très
faibles, raison pour laquelle le pays Dogon connait un déficit vivrier
permanent. Pour pallier à ce déficit, les populations de la zone
ont développé la culture des échalotes et le
maraîchage comme activité principale en contre saison.
Le régime thermique de Sangha se caractérise par
sa variabilité annuelle mais aussi interannuelle en conformité
avec son contexte sahélien et selon l'alternance des saisons
pluviométriques, la moyenne annuelle est de 28°C. Les mois de mars
et d'avril sont les plus chauds avec une moyenne de 45°C tandis que le
mois de janvier est le plus frais avec une moyenne de 22 °C.
2.3.4. Réseau hydrographique
Le réseau hydrographique est couvert par une unité
de bassin versant et des petits barrages. Le bassin de Yamé en amont de
Bandiagara a un grand potentiel en eau de surface. C'est d'ailleurs dans cette
zone que l'on trouve un grand nombre de micro-barrages destinés aux
cultures d'échalotes. Les ressources en eaux de surface du bassin du
Yamé de Bandiagara
s'élèvent à 108.000 m3 en
année moyenne et à 67.000 m3 en année
sèche (PROMISAM,
28
2006). Un barrage peut permettre de disposer d'eau durant un
ou deux cycles maraîchers supplémentaires, voire toute
l'année dans les meilleurs cas et /ou l'extension de la surface des
échalotes. Ils sont aujourd'hui le moyen privilégié de
rétention de l'eau. Les premiers barrages réalisés au
début du XXème siècle sont en bon état,
situés sur les meilleurs emplacements et fonctionnent toujours.
Figure 6: Carte hydrographique de Sangha
De l'analyse de la figure 6 il ressort que les villages de
Gogoly et de Dini n'ont pas de barrage ni de retenue d'eau pour la culture des
échalotes. Elles bénéficient les barrages des villages
voisins.
La disponibilité de la ressource hydrique est l'un des
paramètres clés de l'expansion de la culture des
échalotes. La culture maraîchère nécessite des
cycles courts et de la culture de trois à quatre
mois.
Les barrages sont des retenues d'eaux qui drainent les eaux de
pluie, ce qui explique le fait qu'ils peuvent tarir pendant la saison
sèche, 8% des sites dominants inventoriés utilisent cette
ressource.
Cet aspect met en exergue l'approche qu'on devra adopter dans
l'analyse multicritère sur la disponibilité de la ressource en
eau à proximité d'un site potentiel. Ainsi, même si l'eau
n'est
29
pas encore disponible physiquement, un critère
favorable à prendre en compte serait qu'elle soit disponible dans la
retenue d'eau afin d'offrir la possibilité d'une construction des
barrages comme source après l'implantation du site. Mais cette
information spatiale n'est pas disponible à Sangha, ce qui n'a pas
permis de l'intégrer dans les facteurs définis pour la mise en
oeuvre de l'évaluation multicritère.
Les cours d'eau temporaires, alimentés par les eaux de
pluie sont souvent utilisés par les échalotes, piments et gombo
par les femmes durant cette période hivernale. Certains maraîchers
aussi se contentent de cette source lorsque l'eau y est disponible sur une
bonne période de l'année et les sites produisant principalement
les échalotes et laitues comme source d'eau la pluie. Nos enquêtes
nous révèlent que 6% des sites existants utilisent ces ressources
temporairement.
La figure ci-dessous présente le premier barrage pour
la production de culture des échalotes à Sangha.
Source : Cliché l'OMATHO
(Office Malien du Tourisme et de l'Hôtellerie) de Sangha
Figure 7 : Rivière de Gona
L'analyse de la figure7 montre que la seule rivière
importante de la zone le "Yamé" est un affluent du fleuve Niger
il prend sa source dans la localité de Kamba sur le plateau à 15
km de Sangha et la rivière de Gona dans le village de Sangha. La
rivière de Gona est le premier barrage construit par Griaule en 1946
pour le développement du plateau dogon afin de faire de la culture
d'échalotes. Les périodes d'étiages se situent entre les
mois d'avril et mai. Les
30
hautes eaux se situent entre août et octobre. Les
débits varient en fonction des régimes. Les régimes
dépendent de la durée de la saison de pluie et de la
quantité des pluies tombées (Traoré, 1999).
2.3.5. Types de Sols
A part quelques enquêtes morphologiques (Rossetti, 1963
; Pieri, 1970) effectuées à certains emplacements à des
fins précises, l'étude systématique des sols du Mali fait
encore défaut. Ces enquêtes quoique limitées ont servi, en
l'absence d'études pédologiques approfondies, à
décrire les caractères physiques des sols. Cette
caractérisation dépend de l'analyse mécanique des sols et
de leur position topographique.
Figure 8 : Carte pédologique de Sangha
Les sols sablo-limoneux présentent une fertilité
faible, bien que riches en potasse, et une profondeur inférieure
à 0,5m. Les sols argilo-limoneux sont également assez peu
fertiles et perdent beaucoup d'eaux par ruissellement (IPRO-DB, 2000).
Selon les études du Programme d'Inventaire des
Ressources Terrestres (PIRT), la superficie des terres possède une
aptitude limitée pour l'agriculture et la culture des échalotes.
Il existe principalement les sols sablo-argileux, les sols sablo-limoneux et
rocheux. Sur de très grandes
31
superficies, ces sols sont de faible profondeur et la roche
affleurant occupe des surfaces étendues. La tenue prospère de
l'activité agricole en un lieu est fortement liée à la
richesse du sol, plusieurs sites y sont conditionnés à Sangha
même si des solutions palliatives telles que l'apport des engrais sont
adoptées sur le terrain.
L'image ci-dessous montre les pratiques culturales des champs de
mil.
Source : Cliché de l'Office
Malien du Tourisme et de l'Hôtellerie (OMATHO) de Sangha
Figure 9 : Champ de culture du mil après la
récolte.
2.3.5.2. Végétation
La végétation est de type semi-aride, la
couverture végétale est arbustive ou arborée à
densité variable. Les sols sont occupés par la savane arbustive;
les arbres et les arbustes sont éparpillés. On rencontre les
plantes xérophiles adaptées comme les jujubiers (Zizyphus
zizyphus), balanzan (Acacia albida), tamarinier (Tamarindus
indica), baobab (Adansonia digitata)), karité
(Vitellaria paradoxa), raisin sauvage (Vitis riparia) et
quelques arbustes. Le couvert herbacé est en état de
dégradation progressive. La faune est composée de pintades, de
singes, de lièvres, de chacals, de perdrix, de porc-épic, des
hérissons, des serpents, des caïmans, d'écureuils etc.
32
2.4. Caractéristiques humaines et
socio-économiques 2.4.1. Caractéristiques humaines
2.4.1.1. Origine
Il est difficile d'étudier l'histoire des peuples
africains de manière assez précise et détaillée.
Cela se comprend par l'absence d'écriture, la prédominance des
légendes et mythes. Quand il s'agit de l'origine, mythes
réalité historique se confondent à certain moment. La
commune de Sangha ne fait pas exception à cette règle. Certes les
recherches ethnologiques et la tradition orale fournissent assez d'information
sur l'histoire de Sangha (Griaule, 1931).
Sangha est fondé depuis le XIII ou XIVème
siècle environ. Cette région n'est pas la terre d'origine des
Dogon. La région était déjà occupée par les
Tellems ou Kouroumba quand il arrivait. Selon Griaule (1931), les dogons de
Sangha seraient originaires de Mandé comme tous les dogon. Nous avons eu
cette confirmation auprès des villages de Sangha. Aujourd'hui toute la
population de Sangha se sent incontestablement liée au grand empire de
Soundjata Keita. Les populations de Sangha sont des Malinkés, venus de
Mandé. Avant leur migration, ils constituaient une branche des Keita.
Ils ont le droit, s'ils retournaient dans leur région d'origine de
porter ce dernier patronyme.
Un autre fait dans l'histoire de cette population est celui de
savoir pourquoi ils ont quitté le Mandé à une
époque où l'empire du Mali était relativement
prospère. Certaines sources orales avancent qu'une querelle à la
suite d'une poule disparue, aurait provoqué leur départ du
Mandé. Un Dogon aurait été accusé du vol d'une
poule qui, en réalité avait pondu sous le « toguna »
(case à palabre). D'autres lient le départ au refus des dogon de
se convertir à l'islam. D'autres encore évoquent la traite des
noirs et l'esclavage. Or la traite systématique n'existait pas avant le
XVème Siècle (Meyer, 2011).
2.4.1.2. La répartition spatiale de la
population
Selon les résultats du dernier recensement (RHP, 1998),
la population totale de Sangha est de 26 587 habitants dont 48,84% hommes et
51,16% femmes. Le taux de croissance est de 1,5% avec une densité de 26
hbts /km2 sur une superficie d'environ 14 km2. La
population de Sangha est majoritairement composée de Dogon agriculteurs
et éleveurs. On y rencontre les Soninké, Bobo et Peulh
éleveurs, etc. La figure10 ci-dessous présente la densité
de la population de Sangha.
33
Figure10 : Densité de la population de
Sangha
Sangha connait un accroissement exponentiel de la population
surtout dans les villages d'Ogol-Leye, Bongo, Sangha-Binou, Dini et
Ogol-Dah.
2.4.2. Activités économiques 2.4.2.1.
L'agriculture
L'économie de Sangha est essentiellement basée
sur l'agriculture avec comme principales spéculations le mil, le sorgho,
le riz, l'arachide, le fonio, le sésame et l'échalote.
Le maraîchage excelle avec la culture de
l'échalote. Marcel Griaule a encouragé la construction d'un
barrage à Sangha et a incité la culture des échalotes.
L'économie de la région de Sangha a doublé depuis, ses
échalotes sont vendues jusque sur les marchés de Bamako et
même de la Côte d'Ivoire. Le grain est stocké dans les
greniers.
L'économie est essentiellement basée sur les
activités agricoles qui occupent 85% de la population. Ce fort effectif
agricole justifie l'essor que connait la production agricole surtout pour les
cultures céréalières et de rente (mil, riz, sorgho,
fonio,...) à Sangha. Ces différentes cultures
(céréalières, légumineuses, tubercules...),
indiquées pour les sols à Sangha, sont marginalement cultivables
sur toute l'étendue du territoire.
34
Cette demande en terres cultivables entraine la
réduction de la durée de la jachère, la diminution de la
fertilité des sols et par conséquent le recours aux zones de
cultures des échalotes dans le but d'améliorer les rendements
agricoles afin de faire face aux besoins quotidiens et vitaux de la population
qui s'imposent actuellement.
2.4.2.2. L'élevage
Avec sa pratique traditionnelle et extensive, l'élevage
est peu développé à Sangha.
Sangha dispose d'un (1) parc de vaccination. De plus en plus
quelques fois des conflits apparaissent entre agriculteurs et éleveurs.
Le lait, la viande et la peau constituent les produits traditionnellement
tirés de l'élevage.
40%
1%
5%
32%
22%
Bovins Ovins Caprins Equins Asins
Source : Enquête terrain,
2012
Figure 11 : Répartition des cheptels
à Sangha
La bouse des cheptels est utilisée par les producteurs
comme fumier organique dans l'agriculture d'échalote.
2.4.2.3. L'artisanat
Les principales activités artisanales portent sur la
sculpture, la teinture, la poterie, le tissage de paniers, d'étoffes, de
nattes, etc. ; mais elles restent destinées à une
clientèle locale ou aux touristes de passage.
35
2.4.2.4. Le tourisme
Le pays dogon est devenu la première région
touristique du Mali, en raison de ses attractions majeures qui sont
l'exceptionnalité du site naturel et de sa richesse culturelle. Sangha
est une zone touristique par excellence qui a été inscrit au
patrimoine mondial de l'UNESCO en 1989.
Aujourd'hui, le pays dogon est devenu une destination
touristique appréciée d'un large public. Les revenus de cette
nouvelle activité sont certes utiles à certains acteurs locaux
comme les agences de voyage, les hôteliers, les guides et villages
organisant des danses de masques touristiques.
Mais le tourisme en soi n'est pas une solution aux
défis auxquels le pays est confronté. Les Dogon sont avant tout
des agriculteurs et les changements climatiques rendent leur futur de plus en
plus incertain.
36
CHAPITRE 3 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE
3.1. Démarche méthodologique
D'une manière générale, la
méthodologie de recherche est l'ensemble des techniques et
méthodes qui nous ont permis de mener notre étude
3.1.2. Matériel et méthodes
3.1.3. Matériel
Le matériel est constitué de données et
de logiciels. La démarche appliquée dans cette étude
nécessite une compilation de données cartographiques (carte
topographique au 1/200 000, carte pédologique, carte hydrographique),
des images satellitaires fournies par l'Institut Géographique du Mali
(IGM) et de données alphanumériques relatives à la
population et au climat. La collecte de ces données a permis la mise en
place d'une base des données à Référence Spatiale.
Les logiciels ArcGIS.10 et Surfer 10 ont
été utilisés pour le traitement des données.
3.1.4. Elaboration des différents
critères
L'élaboration des critères est la
première étape fondamentale dans la détermination des
aptitudes à la culture des échalotes à partir des SIG qui
offrent des fonctions d'acquisition de données sous forme
numérique. Ils permettent la validation, la gestion, le traitement et
l'analyse spatiale, thématique et multithématique de
données géoréférencées (El Morjani, 2002).
Ces critères concernent la topographie, la pédologie et
l'hydrologie. Dans cette étude, l'aptitude à la culture des
échalotes est évaluée en appliquant des techniques de SIG
qui prennent en compte l'interpolation et le recouvrement, fondé sur
l'analyse multicritères. Ces critères sont évalués
grâce aux fonctionnalités d'analyse spatiale des SIG raster.
Chaque évaluation aboutit à une carte représentant, pour
toutes les surfaces élémentaires, leur adéquation au
critère considéré (Joerin, 1995).
Le tableau n°1 résume ces différentes
données, leurs utilités et leurs caractéristiques.
37
Tableau n° 1 : Caractéristiques et
utilités des données
TYPES
|
DONNEES
|
FORMAT
|
DATE
|
SOURCES
|
UTILITE
|
DONNEES VECTEURS
|
Carte
administrative
|
Shape file
|
2008
|
IGM
|
Présentation de la zone d'étude et analyse du
réseau routier
|
Carte
pédologique
|
Shape file
|
1996
|
IER
|
Réalisation des cartes thématiques (zone
propice)
|
DONNEES RASTER
|
Image SRTM Résolution 30 m
|
TIFF
|
2000
|
Global Land Cover Facility (GLCF)
|
Conception du Modèle Numérique de Terrain
|
Image
QuickBird de 2008
|
TIFF
|
2008
|
IGM
|
Extraction du bâti, du réseau de transport, zone
propice, l'hydrographie de la zone d'étude
|
· DONNEES
· ALPHANUMEERIQUES
|
Données climatiques
|
Excel
|
2013
|
direction
météorologie de
Sangha et
météorologie du
cercle Bandiagara
secteur 2
|
Graphiques des pluies et des températures
|
Campagnes de la production d'échalotes en tonnes
|
Excel
|
1999-
2012
|
PISA
|
Réalisation de la production des tonnages
|
Données socio-
économiques
|
Excel
|
2013
|
Travaux de terrain (questionnaire)
|
Analyse de la provenance des échalotes
|
3.1.5. Logiciels utilisés
Les logiciels et les technologies suivants ont été
utilisés :
Excel 2013, a été utilisé
pour le traitement des données statistiques
Arc GIS 10, a permis la numérisation des
couches, les cartes thématiques, la création de la base de
données spatiales.
Access 2013, a servi à la création
de la base de données relationnelle.
38
Surfer 10, a permis à la
réalisation de MNT,
PASW Statistique 18, le traitement
statistique a consisté à la création d'un masque de
saisie, à la saisie des données, au dépouillement et
à l'analyse des données de l'enquête.
3.2. Démarche méthodologique
3.2.1. Collecte des données
La démarche ainsi adoptée prend en compte les
points suivants :
- la recherche documentaire ayant permis de faire la revue de
littérature,
- les travaux de terrain,
- le traitement statistique et l'analyse des données et
enfin
- la rédaction du mémoire.
3.2.3. Recherche documentaire
La recherche documentaire a porté sur la documentation
disponible sur notre zone d'étude mais aussi sur les ouvrages et
documents abordant notre thème d'étude. Elle nous a permis de
bien délimiter la problématique de recherche, et de donner une
meilleure orientation aux objectifs de recherche fixés. Cette
documentation est constituée de thèses, d'ouvrages
généraux, de mémoires de fin de cycle, d'articles, de
rapports, de lois, de décrets et de publications de résultats de
recherches portant d'une part sur la culture des échalotes et d'autre
part sur les SIG et l'identification des zones propices à la culture des
échalotes. Elle a été faite dans la bibliothèque du
RECTAS (Nigéria), la Bibliothèque Nationale de Bamako, au
programme fruits et légumes de l'Institut d'Economie Rurale (IER) de
Sotuba, à la Bibliothèque de la FLASH de l'Université du
Mali. Ces informations ont été complétées par des
recherches sur Internet.
3.2.4. Les enquêtes terrain au sein des
agriculteurs
L'enquête de terrain s'est déroulée sur
une période de 30 jours allant du 5 septembre au 5 Octobre 2013,
période située dans la saison pluvieuse au niveau de la zone de
culture des échalotes. L'enquête de terrain avait pour but de
collecter des informations permettant de déterminer les superficies
exploitées et la technique de production, de connaître la
distribution spatiale des zones de production, les circuits commerciaux, les
types de barrages, l'état de l'environnement et des cours d'eaux. Le
principe de l'enquête est de «déterminer les types de
39
sols, et l'évolution de la production des
échalotes » comme activités principales. Elle a
consisté à cibler les principaux points de sites de cultures.
Le but ou la finalité de cet outil a été
la collecte d'informations auprès des producteurs d'échalotes par
une interaction avec les personnes interviewées à partir d'un
nombre restreint de questions prédéfinies. C'était donc
ici le moyen pour nous de faire participer en un temps relativement court les
producteurs à la récupération de l'information pertinente
pour caractériser et diagnostiquer la tenue de leur activité,
identifier leurs besoins et déterminer avec eux les axes de solutions
qui répondraient effectivement à leur problématique
3.2.5. Les entretiens avec les autres acteurs
Dans un deuxième temps, notre enquête s'est
portée sur les autres acteurs de la filière échalote
à savoir les gestionnaires des cultures de production (bureau
chargé de l'établissement de l'agriculture à Sangha,), des
gestionnaires de la question agricole (Direction Agricole du Cercle
Bandiagara), des acteurs d'appui au développement de la filière
(FAO, ONG, TER, etc.).
Au total, une dizaine de ce type d'acteurs a été
interviewée. La technique employée était la tenue des
discussions libres orientées sur la perception de la question de la
filière échalote dans la zone de Sangha de façon
générale, sur les forces et faiblesses de la filière et
sur les indicateurs spatialisés ou non pouvant conduire à un
maintien et une planification durable de l'activité à Sangha.
3.2.6. Le questionnaire
Les données nécessaires pour la
caractérisation de la culture des échalotes ont été
relevées à l'aide d'un questionnaire. Ce dernier (cf .Annexe T) a
été conçu en plusieurs parties, permettant de
récolter ainsi des informations sur:
? Le site et sa caractérisation: nom, d'occupation de
la parcelle cultivée, superficie estimée, source d'alimentation
en eau, effectif des exploitants, type de culture adaptée,
spéculations, forme et lieux de vente des produits de la
récoltes, etc.
? Le profil des agriculteurs interviewés : âge,
ethnie, sexe, religion, statut matrimonial, nombre de personnes à
charge, niveau d'instruction, moyen d'exhaure, statut d'occupation.
40
Enfin des questions ouvertes relatives à une analyse
des contraintes aux producteurs des échalotes, à une
identification des acteurs directs et indirects impliqués, aux liens
fonctionnels existants entre eux, à une prospection des indicateurs
favorables pouvant oeuvrer à une tenue et planification durable de
l'activité ont été posées.
3.2.7. Echantillonnage
La méthode de détermination de
l'échantillon est basée sur l'échantillonnage
aléatoire direct. Ainsi, loin de vouloir fournir des données
statistiques précises, l'idée principale de cette recherche est
de montrer les tendances ou les proportions au sein d'une population prise
aléatoirement. Sur les 269 producteurs enquêtés, seuls 20 %
des hommes ont déclaré avoir une activité
génératrice de revenus en-dehors de l'agriculture (guide
touristique, petit commerce, collecte de produits agricoles, sculpture,
artisanat, casse de pierres, etc.).
3.2.8. Traitement des données
statistiques
Le traitement statistique s'est effectué avec les
logiciels PASW Statistique 18 et Excel 2013
? Sur Excel 2013, le traitement statistique a
consisté à la réalisation des courbes, des histogrammes,
des diagrammes sectoriels et des tableaux statistiques.
Les résultats des traitements statistiques ont
été intégrés dans la Base de données
spatiale pour la cartographie.
3.2.9. Traitement cartographique
Le traitement cartographique dans ce travail a consisté
en l'élaboration des cartes thématiques devant servir à
présenter certains résultats. Deux logiciels ont
été utilisés pour les différentes opérations
de traitement cartographique : les logiciels ArcGIS 10 et Surfer 10 pour la
réalisation de MNT. Une fois les données collectées, elles
ont été synthétisées et traitées par les
techniques de SIG. De façon pratique, un Système d'Information
Géographique (SIG) est un outil informatique permettant de
représenter et d'analyser toutes les choses qui existent sur terre ainsi
que tous les événements qui s'y produisent (ESRI, 2007). Il
représente l'outil idéal pour les chercheurs. Grâce
à lui, ils peuvent modéliser le monde réel, classer et
observer des phénomènes et prévoir les changements
à venir.
41
3.3. Démarche multicritère
Cette étude a pour objectif principal de
présenter des solutions conceptuelles et méthodologiques visant
à intégrer les méthodes d'analyse multicritère et
les systèmes d'information géographique afin de renforcer le
potentiel de ces derniers en tant qu'outils d'aide à la décision
à référence spatiale.
De façon générale, la démarche
multicritère procède par étapes (Njanda, 2006) en
prenant
appui sur le modèle A A E (Alternatives, Attributs,
Evaluation): - Identifier l'objectif global de la démarche et le type de
décision
- Identifier les critères ou standards qui orienteront
les décideurs
- Evaluer chacune des solutions par rapport à chacun
des critères
- Développer une méthode de structuration des
situations de décisions à référence spatiale;
-Supporter le choix de la méthode multicritère la plus
appropriée à chaque couche de décision, et ceci pour tous
les couches que comporte un processus décisionnel;
-Agréger ces évaluations pour choisir la solution
la plus satisfaisante.
-A l'intégration SIG-multicritère en vue de
développer les systèmes d'aide à la décision
à référence spatiale (SADRS), sans viser cependant leur
développement explicite. Les systèmes experts, quant à
eux, ne sont pas particulièrement couverts dans cette étude.
Nous commençons par une synthèse des deux champs
d'étude, soit ceux des SIG et de l'analyse multicritère, dans le
but de dresser un bilan de situation actuelle.
Différentes démarches existent pour conduire une
situation de décision multicritère. Chaque démarche met
l'accent sur certains aspects aux dépens d'autres et, par
conséquent, chacune aura ses avantages et ses inconvénients
(Laaribi, 2000 ; Chakhar, 2006).
3.3.1. Pondération et agrégation des
critères
Dans la plupart des méthodes multicritères,
l'importance relative aux critères accordée par les
décideurs est représentée par des poids. Ils doivent
être le reflet des points de vue des acteurs (experts, gestionnaires,
etc.) concernés par la prise de décision. Ces derniers s'appuient
sur un système de perception de valeurs et d'opinions différentes
pour expliciter leurs préférences. Dans le cadre des travaux de
cette étude, l'importance accordée des critères a
été évaluée avec les acteurs concernés par
la mise en oeuvre de l'activité des échalotes.
42
3.3.2. Analyse multicritère
L'analyse multicritère repose sur un ensemble de
procédures permettant de détailler un problème
décisionnel portant sur des situations complexes. Dans l'analyse
multicritère, on cherche un domaine de résolution pouvant tenir
compte de l'ensemble des critères susceptibles d'influencer la
décision. Le critère se définit comme un facteur à
prendre en considération pour évaluer un scénario
donné ou pour apprécier une occasion d'action (Laaribi, 2000).
L'analyse multicritères (AMC) doit son émergence
à la nécessité d'une aide pour trouver, de façon
transparente, des compromis dans une situation de choix complexe. Pour Vincke
(1989), « l'aide multicritère à la décision vise,
comme son nom l'indique, à fournir à un décideur des
outils lui permettant de progresser dans la résolution de
décision où plusieurs points de vue, souvent contradictoires,
doivent être pris en compte ». L'utilisation de l'AMC requiert
l'emploi de critères (facteurs ou contraintes) qui renforcent ou
réduisent la pertinence d'une alternative particulière avec
l'activité considérée. Ces critères peuvent
être exprimés sur une échelle de mesure continue (Bensaid
et al. 2007). La technologie du SIG est particulièrement
adaptée pour l'élaboration des cartes.
Les SIG et l'analyse multicritère sont ainsi au coeur
de notre méthodologie et les traitements relatifs à ces approches
ont été faits durant les phases suivantes de nos travaux :
l'analyse spatialisée de l'emplacement des sites de production des
échalotes existantes d'une part et la prospection de ceux qui pourraient
être aménagés de façon rentable et durable d'autre
part.
Les résultats de l'EMC sont des cartes
décisionnelles qui serviront de base de discussion, de concertation et
de négociation entre les acteurs. Cet aspect requiert l'approche
participative très importante qui apparait aujourd'hui incontournable
dans une gestion durable des ressources partagées. Une prise de
décision se base sur plusieurs critères qui ne sont pas
forcément appréciés de la même manière selon
le type de décideur et selon le contexte.
Cartographie, Images satellitales et base de
données existantes
Catégorisation des couches (Facteurs et
contraintes)
Base de données Géographiques
(SIG)
Hydrographique
Pédologie
Pente
CARTE
DECISIONNELLE
(Localisation probable des sites de cultures
des échalotes)
CRITERES EXPLICATIFS
Pour une mise en culture prospère et
durable
Echange avec les acteurs et les spécialistes
EVALUATION MULTICRITERE
Données terrains (enquêtes)
43
Figure 12 : Approche méthodologique
pour la modélisation pour la prospection des sites agricoles.
3.3.3. Conception et création de la base de
données relationnelle
Dans le cadre de cette étude a été
conçue une base de données relationnelle. Une base de
données (BD) est un ensemble de données structuré et
organisé permettant le stockage de grandes quantités
d'informations accessibles et exploitables au moyen d'un ensemble de programmes
(Boursier, 2002). Elle permet d'organiser les informations stockées sous
forme de tables avec les champs permettant de faire des requêtes et
peut-être mise à jour en cas de besoin.
44
Puisqu'elle est au coeur des SIG, sa conception doit
être réalisée avec vigilance et professionnalisme sachant
que la qualité des résultats en dépend.
La conception de la base de données est scindée
en trois niveaux d'abstraction qui sont : le niveau conceptuel, le niveau
logique relationnel et le niveau physique.
CONCEPTUELLE
PHASE DE CREATION
PHASE
VUE 1 VUE 3
VUE 2
ZONES PROPICES ET SIG
MODELE PHYSIQUE
MODELE RELATIONNEL
MODELE CONCEPTUEL
BASE DE DONNEES SPATIALES
NIVEAU RELATIONNEL
D'UTILISATEURS
NIVEAU PHYSIQUE
NIVEAU CONCEPTUEL
DONNEES GEOMETRIQUES ET
BESOINS
45
Figure 13: Phases de modélisation de la
Base de Données Spatiales
Les entités avec les attributs ci-dessous ont
été utilisées dans notre base de données.
TOPOGRAPHIE : (ID_ Topo, altitude, pente, aspect_terrain, type_sol,
rivière)
46
PEDOLOGIE : (type_sol, ID_Pedo,)
HYDROLOGIE : (ID_Hygro, type, rivière, mare, ID Climat)
CLIMAT : (ID_Climat, année, température,
précipitation, climat/max, climat/min)
Les différentes étapes de modélisation de la
Base de Données Spatiales sont :
- La réalisation du modèle conceptuel
: détermination des entités et des attributs et la
définition des relations qui devront exister entre les
différentes entités. La figure 14 représente le
modèle conceptuel de la Base de Données.
Affecter
Contenir
Figure 14 : Modèle conceptuel de la
Base de Données
- Le modèle logique relationnel
: c'est la phase de transformation des entités et champs
et des attributs en domaines comme l'indique la figure 14.
47
Figure15: Modèle Relationnel de la Base
de Données
- Le modèle physique : c'est la phase
de documentation ou encore de l'implémentation de la Base de
Données relationnelle sur accès 2013 (figure15).
48
Figure 16: Modèle physique de la Base de
Données
La création du modèle physique de la Base de
Données constitue l'étape finale de sa conception. Cette base de
données ainsi créée peut désormais être
implémentée et des requêtes peuvent y être
exécutées.
3.3.4. Approche proposée : SIG-AMC dans un
même processus
En effet, pour les problèmes à
référence spatiale, analysés à l'aide d'outils SIG,
la recherche préliminaire d'actions potentielles fera partie du
même processus global qui incorpore l'analyse multicritère et ne
constitue pas par conséquent une phase d'étude
séparée. Les SIG sont au service de l'analyse multicritère
et inversement, les deux concourent à apporter l'aide nécessaire
au décideur et, par voie de conséquence, à
améliorer le même processus décisionnel. Une telle
démarche est appropriée aux problèmes décisionnels
sur le territoire qui se caractérisent par la complexité et pour
lesquels la prise en considération d'outils et de méthodes est
nécessaire, tels les aménagements intégrés de
bassins versants.
Problème décisionnel à
Référence spatiale
Actions potentielles
Critères
Problème décisionnel à
Référence spatiale
Etude technique Préliminaire
Evaluation
Actions potentielles
Agrégation multicritère
Analyse multicritère
Situation actuelle Approche proposée
49
Source : Modèle de Laaribi,
2000.
Figure 17 : Approche traditionnelle (sans les
SIG) et approche proposée (avec les SIG).
Le niveau de perception de cette intégration ou les SIG et
l'analyse multicritère font partie du même et unique processus
décisionnel. Cependant, il y a lieu de préciser, en termes
opérationnels, comment va se dérouler le processus incluant un
SIG et l'analyse multicritère. Conclusion
Le chapitre fait état, notamment, des techniques de
collecte de l'information que nous avons adoptées, et dont la
spécificité réside en l'implication des acteurs. Les
traitements statistiques et spatialisés, grâce aux techniques des
systèmes d'information géographiques ont conduit aux
résultats qui définissent le profil de la culture des
échalotes à Sangha, ses caractéristiques, ainsi que
l'étude de sa distribution spatiale.
50
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSION
51
CHAPITRE 4 : Les systèmes de cultures et la
commercialisation
4.1. Les systèmes de cultures
L'activité maraîchère la plus
répandue dans la région de Sangha est la culture de
l'échalote. Selon nos enquêtes, elle mobilise le plus grand nombre
de producteurs dans les différents villages de Sangha. Aussi pour
l'occupation du terrain, plusieurs sites sont dédiés de
façon indissociable aux cultures maraîchères comme les
tomates, laitues, choux, échalotes. Dans la pratique, sur le terrain,
les exploitants sont organisés en un seul groupe de producteurs qui
cultivent les produits de maraîchage.
Le Plateau de Sangha représente un environnement de
production extrêmement rigoureux. Le climat jadis soudanien, la
pluviométrie moyenne est aujourd'hui environ 450 mm. L'eau est
présente dans les rivières saisonnières seulement une
partie de l'année. Les sols sont pauvres et fortement exposées
aux facteurs d'érosion ; un tiers de la région se compose de roc
vif et un autre tiers consiste en sols dont la couche ne dépasse pas 10
cm en profondeur. La pression démographique est élevée
avec environ 25 habitants par km2 et pour subsister ces gens n'ont
que 48.000 ha de terres cultivables (6,3% du total), (Colla, 2003).
4.1.1. La production
L'approvisionnement des producteurs en semences
d'échalote de la commune, se fait de différentes manières
récapitulées dans le tableau ci-dessous ;
Tableau n°2 : Mode d'approvisionnement des
producteurs en semences
Mode
|
Nombre
|
Effectif
|
Achats
|
89
|
33,08%
|
Dons
|
61
|
22,67%
|
Propre production
|
73
|
27,13%
|
Prëts
|
46
|
17,69%
|
Total
|
269
|
100%
|
Source : Données terrain,
2013
Ce tableau montre que 33,08% s'approvisionnent par achat ;
plus de 27,13% utilisent leur propre production pour les semences ; 22,67%
recoivent les semences des proches ou amis (dons) et 17,69% empruntent les
semences par manque de moyens (pauvreté).
52
4.1.2. La repartition de la production par tranche
d'âges et par niveau d'instruction
Les deux cent soixante-neuf (269) producteurs de
l'échantillon en plus des représentants des services techniques
et des élus locaux ont été répartis par tranches
d'âge et par niveau d'instruction. Elle est déterminante en
matière de décision et de compétence dans les deux
variables. Ce classement nous a permis de connaître les tranches
d'âge concernées par la culture des échalotes dans la zone
de Sangha.
Source : Données terrain,
2013
Figure 18: Répartition des
enquêtes suivant le niveau d'instruction
La figure 18 nous montre que près de la moitié
des producteurs (45,35%) sont sans niveau d'instruction. Le nombre de
producteurs avec un niveau fondamental d'instruction est plus
élevé, 30,85% de la population. A Sangha, les producteurs qui ont
un niveau secondaire ou supérieur d'instruction sont les enseignants et
les fonctionnaires.
Tableau n°3 : Répartition des
enquêtes suivant les tranches d'âge
Tranches d'âge
|
Effectif
|
25 à 39 ans
|
136
|
40 à 54 ans
|
87
|
55 et plus
|
46
|
Total
|
269
|
Source : Données terrain,
2013
L'analyse de ce tableau révèle que la tranche
d'âge de 25 à 39 ans est plus forte (50,55%) ce qui explique
que la population est majoritairement jeune donc apte à la culture des
échalotes.
53
La proportion des personnes de 40 à 54 ans
représente 32,34% des producteurs. Les 55 ans et plus
représentent une faible proportion (17,10%) de producteurs.
4.1.3. Les superficies des champs collectifs et
individuels par village en 2012
D'après les producteurs d'échalote, un champ
collectif est un champ dont les revenus sont destinés à une
collectivité, le plus souvent la famille. En pays dogon la
majorité des champs collectifs appartiennent aux hommes. Après la
récolte, les sacs d'échalote viennent dans les magasins de la
grande famille. Les champs représentent 7,4% des superficies
cultivées en échalote à Sangha.
Un champ individuel est un champ dont le produit appartient
à un seul individu. Dans le champ collectif, le travail de semence est
fait collectivement, l'arrosage et la production sont destinés à
une seule personne. Les femmes participent aussi à cette
activité. A sangha les champs individuels représentent 90% des
superficies cultivées en échalote. La figure 19 montre les champs
collectifs et individuels par rapport à la superficie totale de chaque
site.
Figure 19: Superficie des sites
échantillonnés pour l'étude
Cette carte indique une progression de la superficie des
champs collectifs d'échalote. En 2012 la superficie a augmenté
à cause de la crise du Nord-Mali. Les jeunes guides touristiques ont
54
commencé à cultiver dans les deux
dernières années. Avec la construction des petits barrages, la
superficie des champs échalotes augmente d'année en année
en apportant des sols sur les berges du barrage.
4.1.6. L'échalote écrasée
séchée
Elle est obtenue en écrasant l'échalote dans un
mortier ou sur les roches et en la laissant sécher par la suite au
soleil. Cette technique est très répandue dans la zone de
l'Office du Niger. Elle exige moins d'efforts que la transformation en boules.
Le rendement au séchage est de 18%.
4.2. Commercialisation
La commercialisation constitue le facteur clé de la
production. Elle se fait dans le libre échange ou deux modes sont
possibles : le mode traditionnel et celui de l'E.S.T (Echalote
Séchée en Tranche).
Le mode de commercialisation traditionnel est très
ancien et se fait par le producteur lui-même dans les différents
marchés locaux ou aussi dans les villages ou quartiers. Dans chaque
village la majorité des producteurs ont un client. En Pays Dogon, le
marché se tient chaque (5) cinq jours. Dans la commune, le marché
le plus important est le marché de Sangha.
4.2.1. Organisation de la filière
Les acteurs de la commercialisation de l'échalote sont
les producteurs, les commerçants et les Organisations Non
Gouvernementales.
A la différence de la culture d'échalote
fraîche qui repose essentiellement sur un mode d'exploitation
individualiste, la production d'E.S.T est caractérisée par une
haute intensité de travail et fait appel à différents
types d'organisation au niveau des ateliers de séchage (notamment le
maillon `'épluchage»).
On retrouve dans presque tous les villages un même
schéma organisationnel. Le regroupement se fait par village par quartier
ou par famille. Les matériels destinés à la transformation
(Claie, découpeuse et accessoires) sont collectifs et appartiennent au
groupement. L'ordre de priorité sur les équipements se fonde sur
des critères d'âge, de période de récolte, etc.
La femme constitue la principale source de main d'oeuvre pour
les opérations d'épluchage et la rémunération varie
d'un village à un autre.
55
4.2.2 Circuit de commercialisation
Le premier constat est que le commerce des échalotes
à Sangha est « une affaire de famille ». Dans chaque village
on peut trouver 4 ou 5 commerçants grossistes qui écoulent leur
produit vers Bamako.
Parallèlement, les grossistes non-dogon de Bamako ont
tous déclaré n'avoir accès à la production du Pays
Dogon que par l'intermédiaire des commerçants dogon de Bamako :
« il est difficile d'accéder à Sangha si on n'est pas dogon
». Cette situation résulte des fortes chutes des prix
enregistrées sur l'échalote fraîche à la fin des
années 1980 et au début des années 1990 : les
producteurs-collecteurs dogon ont alors décidé, afin de
s'émanciper des commerçants bamakois sur lesquels ils n'avaient
pas d'emprise, d'envoyer des jeunes gens en tant que «
représentants » au marché de Sougouni Koura à Bamako.
De même, les commerçants d'échalotes de Sangha
s'approvisionnent dans les villages où ils ont des parents, et sont plus
ou moins obligés d'acheter lorsque ces derniers les sollicitent, qu'ils
aient suffisamment de stocks ou non. Le prix reste dicté par le
marché national, et le commerçant peut avoir l'information en
temps réel en contactant son représentant à Bamako. La
figure-18 montre le circuit commercial dans les zones de production locale, aux
lieux de consommation nationale ou internationale. L'echalote Dogon est la
meilleure qualité au Mali par rapport à l'echalote de l'office du
Niger à Niono en 4éme région à Ségou au
Mali.
56
Figure 20 : Commercialisation des
échalotes dogon de Sangha
Les circuits empruntés par les échalotes
fraîches et transformées sont sensiblement les mêmes, dans
la mesure où les producteurs transforment eux-mêmes. On peut noter
toutefois que certains grossistes bamakois, dogon ou non, sont
spécialisés dans les produits transformés.
4.2.2.1. Collecteurs et demi-grossistes de Sangha par
village
Les collecteurs de chaque village cherchent l'échalote
dans les familles ou les jours de marché. Après la collecte avec
les producteurs, les collecteurs et les demi-grossistes revendent aux
grossistes de Bamako en augmentant 10 F/kg. Les grossistes de Sangha
commercialisent ainsi de grandes quantités (certains dépassent
les 2000t/an d'échalotes en boule).
4.2.2.2. Grossistes de Sangha
Ils sont bien organisés en groupements « par
village» afin de partager les frais de transports (ils remplissent
collectivement un camion en partance de Sangha ou encore directement du
57
village d'où ils sont originaires) et de location de
l'entrepôt à Bamako. Chaque commerçant grossistes a 1 ou 2
magasins d'échalotes dans leurs familles pour stocker les sacs
échalotes. Chaque mois les commerçants désignent une
personne comme locataire du camion. C'est à lui de donner telle personne
à temps de nombre de sacs pour le camion. Certains sont
spécialisés dans l'échalote transformée
séchée. Il y a peu de grossistes qui dépassent les 2000t
annuelles d'échalotes dans leur famille, la moyenne se situerait
plutôt vers 200t/an. A Bamako, chaque commerçant du village de
Sangha a un magasin de groupe pour les échalotes. Les détaillants
de Bamako ou les vendeurs des condiments d'échalote viennent au magasin
dogon pour acheter les échalotes.
4.2.2.3. Grossistes étrangers
S'ils n'ont pas de contacts directs avec des grossistes de
Sangha, viennent à Bamako une à deux fois par semaine, en groupes
également (5 à 10 personnes), pour s'approvisionner en
échalotes fraîches et transformées séchées en
boule, quelle que soit la provenance. Les Guinéens viennent ainsi de
janvier à août, période de pénurie de
l'échalote dans leur pays. Les commerçants Burkinabé
viennent à Sangha le jour du marché.
4.3. Évolution des prix
4.3.1. Prix de l'échalote
fraîche
La saisonnalité du prix de l'échalote
fraîche est très marquée par les fluctuations de l'offre
(tableau 9). Les prix se remettent à augmenter entre novembre et
décembre pour de la première culture semée au mois d'aout.
Les prix chutent quand les produits sont abondants au marché
c'est-à-dire pendant la campagne de production.
4.3.2. Prix de l'échalote séchée
en boule et en tranche
Les produits concernés par la chaîne incluent
l'échalote pilée séchée (jaba mugu) et
l'échalote écrasée séchée en boule (jaba
kourouni). Les deux sont des sous-produits de l'échalote fraîche,
permettant une conservation à durée prolongée mais aussi
ayant des caractéristiques (usages) distinctes, surtout en ce qui
concerne l'échalote en boule (qualité gustative distincte en
raison du processus de séchage impliquant une légère
fermentation), et recherchées par les consommateurs. Le tableau-9 montre
l'évolution des prix de l'échalote fraîche et
séchée en boule de 2010 à 2012 à Sangha.
58
Tableau 4: Evolution des prix de
l'échalote fraîche et séchée en boule de 2010
à 2012
NATURE DU PRODUIT
|
PERIODES
|
PRIX A' LA RECOLTE/PRODUCTION
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
PRODUCTEUR
|
SANGHA
|
BAMAKO
|
ECHALOTE FRAICHE
2010
|
100
|
90
|
115
|
125
|
150
|
150
|
200
|
300
|
300
|
400
|
400
|
450
|
100
|
125
|
225
|
ECHALOTE FRAICHE
2011
|
100
|
90
|
115
|
125
|
125
|
125
|
150
|
200
|
300
|
350
|
400
|
500
|
125
|
150
|
250
|
ECHALOTE FRAICHE
2012
|
150
|
150
|
200
|
200
|
225
|
250
|
300
|
350
|
350
|
500
|
600
|
800
|
150
|
200
|
500
|
ECHALOTE SECHEE
(EST) EN BOULE
|
2010
|
1000
|
950
|
800
|
905
|
915
|
950
|
975
|
980
|
990
|
1015
|
1020
|
1250
|
2011
|
1100
|
1200
|
950
|
970
|
900
|
980
|
1000
|
1000
|
1015
|
1025
|
1040
|
1500
|
2012
|
890
|
985
|
900
|
960
|
970
|
895
|
900
|
915
|
925
|
1075
|
1080
|
1350
|
Source : FAC/GEST
Bandiagara
59
L'échalote se commercialise soit dans sa forme
naturelle (échalote fraîche) ou après la transformation
(échalote séchée). Le suivi des flux a porté sur
les deux types de produits auprès des différents acteurs.
Cette analyse a été faite à partir de
l'opération effectuée sur les deux principales foires. Il s'agit
de la foire de Sangha qui a lieu chaque cinq (5) jour du marché.
Reliée à Bamako tous les jours par une route non bitumée
de distance de 45 km de Bandiagara en outre une route bitumée de 657 km
de Bamako.
Figure 21: Réseau routier dans les
zones de circuits commerciaux à Sangha
On y distingue la route en mauvais état permanent et les
pistes impraticables en cas de pluie. La route dégradée peut
faire l'objet d'entretien tandis que d'autres de par leur nature ne sont pas
carrossables, il s'agit des routes ou des pistes en mauvais état.
Il ressort de l'observation de la figure 21 qu'une route
classée et un tronçon de pistes sont en mauvais état : le
tronçon de la route Sangha- Bandiagara long de 45 km et le
tronçon de la route vers la plaine 12 km en allant de Koro et vers le
Burkina Faso.
60
Tous non bitumées, ces voies sont pourtant importantes
pour accéder aux sites de culture des échalotes de la province de
Sangha.
? Les pistes impraticables en cas de pluie
Ces pistes ont été identifiées à
travers leur intersection avec les sols inondables que sont les sols
hydro-morphes. L'accumulation des eaux sur ces types de sols rend ainsi les
pistes impraticables car inondées. De nombreux tronçons de pistes
rurales sont dans cette situation dans la région de Sangha.
Les volumes des opérations de transport
effectuées par les transporteurs pendant la période
considérée ont porté sur l'enquête terrain
auprès du chef des convoyeurs de camion Digue Dolo qui confirme
que 36.000 t/an dont 143 tonnes d'échalotes fraîches et 35.857
tonnes d'échalotes séchées sont importées vers
Bamako, marché le plus important. Selon les producteurs 274t de produits
frais et transformés sont transportés vers la Guinée et la
Côte d'Ivoire suivi du Burkina Faso.
61
CHAPITRE 5: Résultats des Potentialités de
la production des échalotes
Ce chapitre est consacré à la prospection et la
simulation par évaluation multicritère supposent des
critères identifiés et élaborés. Le critère
est l'élément de base de la prise de décision. Il peut
être évalué ou mesuré.
5.1. Structuration et catégorisation des
couches
Des critères d'évaluation objectifs et
pertinents sont identifiés par rapport à la recherche des zones
propices à la culture des échalotes. Le critère est
l'élément de base d'une décision. Il est soit un facteur
soit une contrainte et peut être mesuré ou évalué.
La contrainte est un critère booléen qui limite notre analyse
à des zones particulières et donc exclut les parcelles
déclarées inaptes à une mise en culture des
échalotes. La couche facteur indique le degré d'aptitude de
chaque unité de l'espace pour la mise en valeur de la culture des
échalotes. Le facteur agit de façon progressive sur l'aptitude
alors que la contrainte est un facteur limitant. Pour chacun des
critères identifiés, la procédure calcule une carte
critère qui mesure pour le critère spécifié le
niveau d'aptitude ou d'inaptitude de l'unité d'espace à la
culture des échalotes. Ces «degrés d'aptitude» doivent
alors être classés en fonction de l'importance relative de la
contribution apportée par ce critère particulier, en vue
d'atteindre l'objectif ultime. Ceci aboutit à une série de cartes
qui seront agrégées par combinaison linéaire
pondérée. Dans cette étude, trois critères
principaux, à savoir: la topographie, les types de sol, et
l'hydrographie ont été sélectionnés basé sur
les connaissances d'experts locaux et ont été classés en
contraintes ou facteurs comme défini dans le Tableau 5.
Dans l'application, sur la base des informations que nous
avons pu rendre disponibles, la hiérarchisation et la
catégorisation nous ont conduit à identifier 3 paramètres
analysés selon les indicateurs en contraintes ou facteurs.
62
Tableau 5 : Catégorisation des critères
en contraintes et facteurs
Catégorisations
|
Type de critères
|
Sols
|
« couche contrainte » ; masque sur les emplacements
d'agglomérations, et du réseau routier.
|
-« couche facteur » ; aptitude définie selon la
nature morpho pédologique du sol.
-facteurs favorables ou très peu favorables définis
selon l'évolution probable l'occupation actuelle du sol.
-Sol sablo-limoneux, une fertilité faible, riche en
potasse et une profondeur inférieure à 0,5 m.
-L'échalote préfère les sols pas trop lourds
ni gorgés d'eau, assez riches en matière organique.
|
Hydrographie
|
-« couche facteur » ; aptitude définie selon la
nature de la ressource en eau et de la distance la séparant d'un site
potentiel ; trois couches facteurs ont été distinguées
dans cette catégorie : les plans d'eau permanents, temporaires et les
cours d'eau temporaires
Réseau hydrographique, cours d'eau, plan d'eau, (barrages,
points d'eau).
-La proximité des eaux surfaciques permanentes, plus le
site est proche de la ressource en eau (70m).
-Plan d'eau temporaires, ressource en eau doivent être plus
proche d'un site potentiel à 50 m.
-les cours d'eau temporaires, ressource en eau doivent être
plus proche d'un site potentiel à 25 m.
|
Relief
|
« couche facteur » ; aptitude définie selon la
pente
-La pente du terrain est un paramètre important à
prendre en compte dans la modélisation pour l'identification des sites
de la culture d'échalote.
-Zones accidentés moins propices
|
63
5.1.1. Base de données géographiques de
référence
Chaque facteur étudié ci-dessus aboutit à
une carte critère ce qui a conduit à l'obtention de 3 cartes
critères devant être pondérées et
agrégées en vue de l'obtention de la carte décisionnelle
(figure 22).
Les métadonnées contenues de cette base de
données géographiques de référence concernent :
? Réseau hydrographique : Cours d'eau, plan d'eau
(barrages), points d'eau, ? Carte sur l'aptitude pédologique du sol,
? Informations liées au relief : pentes et altitude.
Figure 22: Les couches de la base de
données géographiques de référence
5.1.2. Analyse des facteurs spatiaux pour
l'identification des sites propices à la culture des
échalotes
Les faits qui résultent des travaux de cette recherche
sont présentés dans la première partie de cette section.
En deuxième partie suive leur interprétation et l'analyse. Comme
décrit au tableau 6 les facteurs étudiés sont : la
proximité du plan eau, l'aptitude par rapport aux
64
caractéristiques pédologiques et la valeur de la
pente. Nous élaborons une démanche permettant de dégager
les caractéristiques principales d'un problème à
référence spatiale donné. Elle pourrait répondre
à un double objectif : d'une part, une caractérisation qui est
appropriée avec l'approche SIG actuelle, en termes de
modélisation des données, et, d'autre part, une
caractérisation qui est conforme au processus décisionnel, en
termes de définition d'actions, de définition de critères
et d'évaluation de ces actions selon ces critères.
5.1.3. Facteurs lié à la
caractéristique pédologique du sol
Le sol est très déterminant dans l'implantation
des futurs sites de la culture des échalotes, il exprime le premier
paramètre incontournable dans la tenue des échalotes à
Sangha.
Sangha est marqué par l'existence de deux types de sol
avec des caractéristiques et des aptitudes différentes.
L'échalote préfère les sols pas trop lourds ni
gorgés d'eau, assez riches en matière organiques bien
décomposées. L'échalote ne supporte ni la salinité
du sol, ni celle de l'eau d'arrosage. Elle est peu tolérante à
l'acidité du sol et elle préfère les sols de pH (H2O)
compris entre 6,0 et 6,8. La ville de Sangha repose sur des sols peu profonds
et pauvres en éléments nutritifs.
5.1.4. Facteurs de la distance des ressources en
eau
L'eau, facteur de production de très grande envergure
est considérée comme limitant en zone sahélienne car elle
conditionne en grande partie la production agricole indépendamment des
autres facteurs. Dans cette zone, l'eau constitue la principale contrainte face
au développement de la culture des échalotes. La
disponibilité de la ressource hydrique est l'un des paramètres
clés pour l'agriculture en général et pour la culture des
échalotes en particulier. En effet aucune activité agricole n'est
envisageable en l'absence d'eau. Pour les échalotes le critère de
la proximité de cette ressource en eau, est fondamental. A Sangha, les
exploitants utilisent entre 0,7 et 10 m3 d'eau par jour suivant la
taille de leur périmètre (Meyer, 2011). La culture des
échalotes étant caractérisée par des cycles courts
et de la polyculture sur toute l'année, la ressource d'eau proche des
sites potentiels doit être permanente. Les principales ressources en eau
de la culture des échalotes à Sangha sont : les barrages, ou
retenues d'eau, les puits, les mares, situées le long des canaux de
drainage. Ainsi, nous y avons distingué deux types de facteurs.
65
5.1.5. Facteurs distance aux plans d'eau
permanents
Aptitude selon la proximité des eaux surfaciques
permanentes : plus le site est plus proche de la ressource en eau, plus elle
voit son aptitude à conduire de façon durable à la culture
des échalotes augmentée. Contrairement aux points d'eau et aux
réseaux linéaires temporaires d'eau, cette proximité peut
être relativisée (aptitude acceptée jusqu'à une
distance de 100 m selon nos enquêtes sur le terrain) car de façon
générale une petite irrigation ou un drainage de l'eau sur le
site est mis en place sur le terrain.
5.1.6. Facteurs distance aux plans et cours d'eau
temporaires
Les plans d'eau temporaires ont un poids moindre que ceux
permanents et les agriculteurs n'y installent en général pas de
petites irrigations pour le drainage des eaux ; dans de rares cas, on y observe
des rigoles. Ces ressources en eau doivent donc être le plus proche
possible d'un site potentiel. L'aptitude restera constante pour ce type de
ressources jusqu'à 50 mètres et va décroitre selon une
fonction linéaire et s'annuler au-delà de 100 mètres.
5.1.7. Facteurs pente
La pente du terrain est un paramètre important à
prendre en compte dans l'identification de sites de la culture des
échalotes. Les zones accidentées sont moins propices. La variable
« pente » sur la Commune de Sangha est dérivée
directement du MNT (Modèle Numérique de Terrain). La couche des
pentes obtenue indique des valeurs faibles et variant moyennement entre 0,54 et
69,23 %. Cette zone fait partie du vieil ensemble cristallophyllien d'âge
antécambrien, aplani et recouvert d'un manteau assez continu, mais
d'épaisseurs irrégulières d'altérités, de
cuirasses et de dépôts détritiques (Aapui et Arcade,
2009).
66
Tableau 6 : Paramètres d'analyse
Paramètres
|
Critères
|
Poids
|
Sols
|
Sablo-limoneux
|
5
|
Argilo-limoneux
|
2
|
Affleurement rocheux
|
0
|
Eau
(proximité)
|
25 m du plan d'eau
|
5
|
50 m du plan d'eau
|
3
|
75 m du plan d'eau
|
2
|
Plus de 75m
|
1
|
Pente (dénivelé)
|
Pente nulle à faible
|
5
|
Pente moyenne
|
3
|
Pente forte
|
0
|
Source : Institut d'Economie Rurale
du Mali
5.2. Agrégation des critères
Chaque facteur étudié ci-dessus aboutit à
une carte critère ce qui a conduit à l'obtention de 3 cartes
critères être pondérées et agrégées en
vue de l'obtention de la carte décisionnelle. La figure ci-dessus
représente la combinaison des cartes. Une fois que la pondération
des critères d'appréciation est effectuée, il est
aisé de les combiner pour arriver ainsi à une décision
composite sur l'aptitude optimale à la culture des échalotes.
Cette opération s'appelle évaluation multicritère ou
agrégation des critères. Les méthodes par
agrégation complète autorisent la compensation entre
critère. Un facteur d'aptitude faible pour une zone donnée peut
être compensé par un autre ayant un degré d'aptitude
élevée car l'importance de chacun des facteurs est
déterminée par le poids que l'on lui affecte. La technique la
plus courante est la moyenne pondérée, qui intègre
totalement tous les critères considérés en un seul
(Malczewski, 2005 ; Conchita, 2010 ; Feizizadeh et Blaschke 2011 ; Kuria et
al., 2011). Elle consiste à multiplier chaque couche-facteur
par son coefficient de pondération et ensuite à
67
additionner ces résultats pour produire un indice
d'aptitude situé sur une échelle. Cette démarche a
été utilisée individuellement pour les trois facteurs de
décisions, afin de produire un indice d'aptitude à la culture des
échalotes. Une fois que les trois facteurs de décision sont
évalués, une combinaison des couches pondérée a
été effectuée après avoir assigné à
chaque facteur de décision de pondération.
5.2.1. Notion de carte critère
Le processus de création de l'importance relative de
chaque critère est connu comme la normalisation des critères
(Prakash, 2003). Ainsi, dans l'optique de pouvoir intégrer plusieurs
facteurs (qualitatif et quantitatif) dans le modèle, il convient de les
rendre comparables, autrement dit, d'exprimer l'aptitude des différents
facteurs sur une échelle commune. Cette étude s'est basée
sur la combinaison Linéaire Pondéré (CLP) où les
facteurs ont été standardisés sur une échelle
continue d'aptitude.
Ainsi, une carte critère est composée d'une
collection d'unités spatiales, chacune étant
caractérisée par une valeur unique relative au paramètre
modélisé. Dans le cadre de nos travaux la collection
d'unités spatiales est représentée par l'ensemble des
pixels issus de la rastérisation de a zone d'étude et les cartes
critères modélisent les différents facteurs définis
et intégrés à l'analyse multicritère. Une carte
critère sera donc une carte assignant à chaque unité
spatiale une valeur unique calculée selon un facteur
considéré tel que la valeur de la pente, la proximité par
rapport à un plan d'eau, l'unité pédologique à
laquelle elle appartient, sa nature d'occupation etc.
Les opérations de requêtes liées aux
critères et de celles de superposition des cartes grâce aux
fonctions de géo-traitement d'ArcGIS 10 donnent les résultats.
5.2.2. La carte critère relative aux
caractéristiques du sol
Selon les spécialistes agro-pédologues, un sol
se « prépare » ou se « modifie » pour fournir un
meilleur rendement. Sa caractéristique naturelle pourrait se voir
affecter un poids moindre, ce que reflète la priorisation basée
sur la comparaison par paires des facteurs de la situation de
référence.
Le critère type de sol a été
standardisé en tenant compte des sols en présence qui sont les
sols sablo-limoneux son poids (5) très favorable à la culture des
échalotes et les sols argilo-limoneux son poids ( 2) favorable pour le
système affleurement rocheux son poids (0) défavorable à
la culture des échalotes
68
Cela permet d'éliminer les zones inaptes à la
culture des échalotes. En effet, la géomorphologie se
caractérise par des reliefs individualisés
matérialisés par des buttes et collines à sommets rigides
ou tabulaires peu accentués qui émergent de ces vastes surfaces
d'affleurement rocheux. Mais on observe les sols aptes à la culture des
échalotes, sur de petites superficies, une aptitude maximale
générée non seulement par la proximité des plans
d'eau mais aussi par de types de sols.
Figure-23 : Carte de types des sols
Les unités d'occupation du sol recherchées ici
sont celles du système des sols aptes à la culture des
échalotes s'ajoutent les formations du plan d'eau. Comme la
présente figure, c'est la quasi-totalité du secteur
d'étude qui offre des unités d'utilisation du sol sont inaptes.
Les zones inaptes en blanc occupent la moitie.
69
5.2.3. La carte critère relative aux
caractéristiques de la pente
Ainsi, pour le critère pente, l'assignation s'est
effectuée en se basant sur l'hypothèse selon laquelle, une pente
faible favoriserait une culture des échalotes et une pente moyenne est
favorable à une culture des échalotes.
Figure 24 : Carte de pente
L'analyse de la Figure 24 montre les zones aptes suivant le
critère environnemental. Il s'agit des zones de faibles altitudes sur
lesquelles les activités de la culture des échalotes sont
possibles. La topographie de la zone est décrite par certains auteurs
comme étant la répétition d'une succession de vastes
étendues rocailleux.
La classification du bassin versant suivant la pente à
l'aide de l'extension TPI (Topographique Position Index) a permis de distinguer
trois classes selon la toposéquence (Figure 24). Pour les
critères des pentes, le calcul des évaluations de chaque sous
bassin versant se fait de la façon suivante : l'utilisateur doit d'abord
commencer par attribuer des valeurs du potentiel érosif à chaque
classe de pente. Il identifie ensuite toutes les zones de pentes du premier
sous bassin versant par classe de pente, et procède enfin au calcul de
l'évaluation du sous bassin en question par une agrégation au
moyen d'une somme pondérée.
70
5.2.4. La carte critère relative aux
caractéristiques de distance du plan d'eau
En revanche, les ressources en eau sont capitales à la
culture des échalotes. Les plans d'eau permanents ont un poids de (1
à 2) et le facteur distance aux plans d'eau et cours d'eau temporaires
ont un poids (3 à 5). Chaque évaluation aboutit ainsi à
une carte représentant, pour toutes les surfaces
élémentaires de la zone d'étude, leur aptitude à la
culture des échalotes selon le critère
considéré.
Figure 25 : Plan d'eau
Il s'en suit que si autour des barrages, la zone de protection
de 2 m est respectée. Le reste des superficies qui ont une distance de
70 m pourraient être mise en culture de façon durable.
5.2.5. Carte d'identification des zones propices à
la culture des échalotes
Le premier groupe de critères comportant les pentes, le
type de sol, et l'hydrographique, où le décideur est
appelé à déterminer les valeurs qu'il peut associer
à chacune des modalités de ces critères en termes de
potentiel érosif. Ensuite, à l'aide du logiciel ArcGIS, on
détermine automatiquement les évaluations proprement dites des
actions selon chacun des trois critères.
71
Ensuite, on procède enfin au calcul de
l'évaluation des cartes de (Figures 23, 24. et 25) en question par une
agrégation au moyen d'une somme pondérée. En effet, on
détermine ainsi l'évaluation :
A= CO1 X CO2 X {(Fa1 X P) + (Fa2 X P)}
A= Analyse ; Co = Contrainte ; Fa= Facteur ; P =
Poids
Figure 26: Identification des zones propices à la
culture des échalotes
Le résultat final obtenu pour la carte d'aptitude
révèle que les sites aptes sont concentrés autour des
points d'eau permanents et des sols sablo-limoneux. La considération des
critères d'exclusion a permis d'éliminer les zones qui ne
comportent pas des sols sablo-limoneux et argilo-limoneux de sorte à
réduire la recherche des meilleurs sites uniquement aux zones de la
culture des échalotes. Trois classes de sites potentiels d'aptitude
à la culture des échalotes, sont également
observées. Les sites classés propices et peu propices sont ceux
qu'on peut exploiter pour permettre une meilleure production des
échalotes à Sangha. Ils sont tous localisés sur l'ensemble
de Sangha.
72
5.3. DISCUSSION
La cartographie des zones propices à la culture des
échalotes a été réalisée en combinant les
SIG aux méthodes d'analyse multicritère. Le principe de
réalisation des cartes des différents facteurs est basé
sur l'analyse spatiale. Les cartes produites représentent des variations
spatiales en un instant donné. Néanmoins, elles permettent de
cartographier les zones propices à la culture des échalotes.
Les procédures d'analyse spatiale basée sur des
critères pour l'identification et le choix de l'emplacement d'un site a
déjà fait ses preuves à travers diverses études
(Meyer, 2011 ; Kêdowidé, 2010 ; Banai, 1993 ;
Eastman et al., 1993 ; Lili Chabaane et al, 2002, Malczewski,
2006, Bensaid et al., 2007). Par conséquence, les résultats sont
valables et dépendent de la précision des données et
informations exploitées. Des difficultés ont été
néanmoins rencontrées dans cette étude. L'une des
difficultés de cette méthode est le choix des facteurs. Il
s'opère en fonction de la faculté de discernement de
l'opérateur et de son sens de jugement et des valeurs des
critères (TER, 1989 ; Djinang, 2012 ; Jourda et al., 2006). Les
limites des classes adoptées ne sont donc pas figées, mais
dépendent de la réalité du terrain et des objectifs
à atteindre. Dans une telle approche, l'estimation de certains
paramètres s'avère difficile.
Aussi, les données sur les types de sol sont
très générales et fournissent peut de précisions.
La conséquence de cela est que des sols qui auraient pu être
identifiés comme des sols défavorables ne l'ont pas
été et inversement.
Ce paramètre peut donc influencer les résultats
obtenus dans cette étude. Le choix de la note correspondant à un
critère peut influencer le calcul du poids du critère
considéré. Le poids des facteurs indique leur importance relative
et met en lumière la compensation mutuelle qui s'effectue entre eux. La
carte d'aptitude obtenue à l'issue de l'EMC à Sangha
reflète la pondération utilisée qui privilégie la
proximité des ressources en eaux permanentes, des sols et des pentes. Le
diagnostic confirme ces poids relatifs que nous avons donnés
principalement à ces trois facteurs. Cependant, il peut apparaître
que sur des terrains à contexte spécifique, la pondération
évolue en faveur de facteurs différents.
La carte des sites potentiels de la culture des
échalotes réalisée à partir de cette approche, peut
néanmoins être un instrument de base à la prospection des
sites pour les futurs projets des échalotes à Sangha. En effet,
la production des échalotes reste un des premiers revenus de la
population. Aussi, Sangha demeure le géant de la production des
échalotes au Mali.
73
Conclusion
L'échalote du pays dogon apparaît comme un
véritable produit de terroir. Des techniques spécifiques sont
venues s'adapter aux conditions naturelles du territoire, créant une
production typique. La vigueur et la fiabilité de la méthodologie
reposent aussi sur la pertinence des critères d'aptitudes qui ont
été choisis pour chaque paramètre, de la
pondération adoptée, mais aussi de la qualité de
l'information spatiale qui a été exploitée. Dans l'un ou
l'autre des cas, les sources de nos données, les traitements que nous
avons effectués et les échanges que nous avons eus avec les
acteurs témoignent de la tendance spatiale critique de cette
activité à l'intérieur de Sangha.
Parmi les solutions envisagées, un certain nombre de
chercheurs ont proposé l'intégration de fonctionnalités
analytiques plus sophistiquées aux SIG actuels, de manière
à augmenter leurs capacités d'analyse spatiale et renforcer ainsi
leur potentiel d'aide à la décision. Cependant, cette solution
s'est avérée limitée quant à son apport réel
aux décideurs.
Les SIG combinés à l'analyse multicritère
offrent des possibilités de gestion du territoire intégrant tous
les paramètres relatifs à son aménagement durable. Ces
techniques ont été appliquées à la commune de
Sangha pour la modélisation des espaces potentiels à une mise en
culture des échalotes. Les cartes d'aptitudes obtenues sont
destinées à orienter les acteurs de développement sur les
zones potentielles de la culture des échalotes. Elles mettent en
évidence trois catégories de sites : plus propice, assez-propice
et peu propice. Les zones classées plus propice et assez-propice sont
très abondantes et se rencontrent dans les secteurs nord de Sangha. La
commune de Sangha dispose donc d'énormes potentialités en
matière de culture des échalotes réparties sur l'ensemble
des villages de la commune de Sangha et leur mise en valeur pourrait suffire
à assurer l'autosuffisance alimentaire en échalote. Une mission
de terrain a permis de valider les sites propices dont certains font
déjà l'objet d'une mise en culture. Il apparait opportun de
mettre en place une banque de données sur le potentiel agricole de cette
commune et dont la mise à jour régulière permettra
d'enrichir ce SIG.
Recommandations
Les réflexions présentées dans ce travail
ont confirmé le fait qu'un SIG constitue non seulement un outil
idéal pour l'analyse déterministe de tous les types de
données à référence spatiale mais offre
également un grand potentiel pour l'analyse et la résolution de
problèmes multicritères à référence
spatiale. Cependant, un certain nombre de recommandations doivent être
suivies pour que l'intégration des SIG et l'analyse multicritère
soit un apport substantiel au processus décisionnel. A cet effet,
l'intégration SIG-AMC devrait permettre de :
74
- Sensibiliser les décideurs quant aux avantages d'une
étude préalable de faisabilité avant la prise de
décision concernant une entreprise à la construction des
barrages, retenus d'eau... ; - Former des spécialistes des SIG et de
mettre en place des mécanismes et des mesures d'incitation pour
faciliter l'usage des SIG aux divers niveaux des processus
décisionnels,
- Mettre en place des banques de données et mettre
à jour celles qui existent déjà pour les recherches ;
- Utiliser des images à grande résolution (5 m x 5
m) telles que les images satellite qui permettront une parfaite
précision dans les résultats ;
- Constituer des modèles pour estimer l'évolution
des divers phénomènes naturels utiles dans les analyses
prévisionnelles ;
- Enfin, le problème crucial du mauvais état des
routes qui contribue à la hausse des prix des produits échalotes
peut être résolu à travers ne serait-ce qu'un raclage
régulier des routes, et de leur couverture par une couche de
latérite.
75
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81
Liste des figures
|
|
Figure 1: Situation de la zone d'étude
|
..22
|
Figure 2 : Carte altimétrique de Sangha
|
.24
|
Figure 3 : Modèle Numérique de
terrain
|
25
|
Figure 4: Evolution annuelle de la
pluviométrie à Sangha de 1982 à 2012
|
.....25
|
Figure 5: Evolution mensuelle de la
pluviométrie et de la température à Sangha de
2013....26
Figure 6: Carte hydrographique de Sangha
|
27
|
Figure 7: Rivière de Gona
|
...29
|
Figure 8: Carte pédologique de Sangha
|
..30
|
Figure 9: Champ de culture du mil après
la récolte
|
31
|
Figure 10 : Densité de la population de
Sangha
|
33
|
Figure 11 : Répartition des cheptels
à Sangha
|
34
|
Figure 12 : Approche méthodologique pour
la modélisation pour la prospection des sites
agricoles potentiels
|
43
|
Figure 13: Phases de modélisation de la
Base de Données Spatiales
|
45
|
Figure 14 : Modèle conceptuel de la Base
de Données
|
....46
|
Figure15: Modèle Relationnel de la Base
de Données
|
..47
|
Figure 16: Modèle physique de la Base de
Données
|
.48
|
Figure 17 : Approche traditionnelle (sans les
SIG) et approche proposée (avec les
SIG)
|
..49
|
Figure 18: Répartition des enquêtes
suivant le niveau d'instruction
|
.....52
|
Figure 19: Superficie des sites
échantillonnés pour l'étude
|
53
|
Figure 20 : Commercialisation par les
échalotes dogon à Sangha
|
56
|
Figure 21 : Etat du réseau routier dans
les zones de circuits commerciaux à Sangha
|
59
|
Figure 22 : Les couches de la base de
données géographiques de référence
|
63
|
Figure 23: carte de types de sol
|
68
|
Figure 24: carte d'aptitude de pente
|
.69
|
Figure 25 : Carte distance de plan d'eau
|
70
|
Figure 26 : Carte d'identification des zones
propices à la culture des échalotes
|
71
|
82
Liste des tableaux
Tableau n°1 : Caractéristiques
des données utilisées 37
Tableau n°2 : Mode d'approvisionnement
des producteurs en semences 51
Tableau n°3 : Répartition des
enquêtes suivant les tranches d'âge 52
Tableau n°4 : Evolution des superficies
cultivées selon les differentes spéculations pour les
campagnes agricoles de 1999-2012 à Sangha .58
Tableau n° 5: Catégorisation des
critères en contraintes et facteurs 62
Tableau n° 6 : Paramètres
d'analyse 66
83
ANNEXES
LE GUIDE D'ENTRETIEN
Entretien avec les responsables de services techniques,
de structures administratives
Ces guides d'entretien sont élaborés dans le cadre
de procédure du mémoire de Master, dont l'objet de la recherche
porte le sujet suivant « Application des SIG dans l'identification des
zones propices à la culture des échalotes à Sangha
».
Le guide de la recherche est d'avoir des données
qualitatives.
1-NOM PRENOM
STATUT .
2-QU'EST-CE QUE L'ECHALOTE
3-QUEL RAPPORT EXISTE-T-IL ENTRE VOUS ET VOS
PRODUCTEURS ?
4-EXISTE-T-IL UN OUTIL EFFICACE POUR LA BONNE GESTION DU
SECTEUR
(production transport et commercialisation) SI OUI
POURQUOI ? SI NON
POURQUOI ? 5-DANS NOS OBJECTIFS EST-CE QU'ON PEUT PARLER DE
REUSSITE AVEC NOS PARTENAIRES (PRODUCTEURS)
SI OUI
POURQUOI ? SI NON
POURQUOI ? 6-QUELLES SONT LES DIFFICULTES RENCONTREES ET
COMMENT SURMONTEZ-
VOUS CES DIFFICULTES ?
84
I-Questionnaire individuel adressé aux populations
cibles
A-Identité de l'enquêteur
Prénom /Nom : Domo Dolo
Profession : Etudiant
B-Identité de l'enquêté
Age sexe M F
Village Sangha Sangha du haut Sangha du bas
Périphériques
Ethnie : Dogon Bamanan Peulh Autres
Religion : Musulman Chrétien Animiste Autres
Niveau d'instruction : primaire secondaire Supérieur
Autres
Situation matrimoniale : marié C D V
Option matrimoniale : polygamie monogamie
Quelle est votre principale activité ?
Commercant agriculteur ouvrier éleveur autres
II-La culture
1-Cultivez-vous l'échalote ?
Oui Non
2-Quelles sont les variétés d'échalotes
cultivées ?
3-Produisez-vous des semences d'échalotes ?
Oui Non
Achat si oui ? et quand ? Don
Si par don, de qui obtenez-vous ?
Prêt
Si par prêt, quelles sont les conditions d'obtentions ?
3-Ou cultivez-vous l'échalote ?
4-La quantité de superficie cultivée?
85
1/4 ha 1/3 ha 1/2 ha 1ha ou plus
5-Quand est-ce que vous semez l'échalote ?
A quels types de sols cultivez-vous ?
A quel moyen recouvrez-vous ?
Main d'oeuvre familiale main d'oeuvre marié
autres 6-A quelle période plantez-vous l'échalote ?
Pendant la saison sèche
Pendant la saison pluvieuse
7-Quelles sont les sources d'approvisionnement en eau ?
Puits mares rivieres fleuves autres 8-Comment
arrosez-vous ?
A la main motopompe autres 9-Quels types de terres
exploitez-vous ?
Arable Rapportée
10-Types de sols exploitez-vous?
Argilieux sableux argilieux limonieux
autres I-Exploitation
1-Produisez-vous l'échalote ?
Autoconsommation commercialisation 2-Comment les superficies
sont-elles estimées ?
Individuel collectives autres
Quelle est la quantité produite ?
3-Combien de sacs avez-vous produits par superficies?
4-A Combien vendez-vous le kilogramme d'échalote ?
L'échalote : frais blancs sec boule autres 5-Quand
est-ce que vous vendez l'échalote ?
6-Comment utilisez-vous les revenus de cultures d'échalote
?
86
Problème de mariage fond familial personnel
7-Comment les habitants sont-ils repartis ?
Toit en tôle banco paille
8-Quelle est l'importance de la culture de l'échalote
?
9-Quels moyens de transport utilisez-vous pour vous rendre au
champ ?
10-avez-vous association ou un club ?
87
Table des matières
ATTESTATION 2
SOMMAIRE 3
REMERCIEMENTS 5
SIGLES ET ABREVIATIONS 7
Résumé 8
Introduction 9
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE, GEOGRAPHIQUE ET
METHODOLOGIQUE
DE L'ETUDE 11
CHAPITRE 1: CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE 12
1.1. Problématique 12
1.2. Questions de recherche 15
Les questions suivantes sont formulées pour
appréhender le contexte : 15
1.3. Objectifs de recherche 15
1.4. Objectifs spécifiques 15
1.5. Clarification des concepts et revue de la
littérature 15
1.5.1. Clarification des concepts. 15
1.5.2.1. Revue de la littérature 16
1.5.2.2. Etudes antérieures 16
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
21
2.1. Contexte général 21
2.2. Situation géographique et administrative
21
2.3. Milieu physique 23
2.3.1 Caractéristiques biophysiques
23
2.3.2. Topographie du milieu 23
2.3.3. Climat 25
2.3.4. Réseau hydrographique 27
2.3.5. Types de Sols 30
2.3.5.2. Végétation 31
2.4. Caractéristiques humaines et
socio-économiques 32
2.4.1. Caractéristiques humaines 32
2.4.1.1. Origine 32
2.4.1.2. La répartition spatiale de la
population 32
2.4.2. Activités économiques
33
2.4.2.1. L'agriculture 33
2.4.2.2. L'élevage 34
88
2.4.2.4. Le tourisme 35
CHAPITRE 3 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE 36
3.1. Démarche méthodologique
36
3.2.7. Echantillonnage 40
3.2.9. Traitement cartographique 40
3.3.3. Conception et création de la base de
données relationnelle 43
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS
50
CHAPITRE 4 : Les systèmes de cultures et la
commercialisation 51
4.1. Les systèmes de cultures 51
4.1.1. La production 51
4.1.2. La repartition de la production par tranche
d'âges et par niveau d'instruction 52
4.1.6. L'échalote écrasée
séchée 54
4.2. Commercialisation 54
4.2.1. Organisation de la filière
54
4.2.2 Circuit de commercialisation 55
4.2.2.1. Collecteurs et demi-grossistes de Sangha par
village 56
4.2.2.2. Grossistes de Sangha 56
4.2.2.3. Grossistes étrangers 57
4.3. Évolution des prix 57
4.3.1. Prix de l'échalote fraîche
57
4.3.2. Prix de l'échalote séchée
en boule et en tranche 57
CHAPITRE 5: Résultats des Potentialités
de la production des échalotes 61
5.1. Structuration et catégorisation des
couches 61
5.1.1. Base de données géographiques de
référence 63
5.1.2. Analyse des facteurs spatiaux pour
l'identification des sites propices à la culture des
échalotes 63
5.1.3. Facteurs lié à la
caractéristique pédologique du sol 64
5.1.4. Facteurs de la distance des ressources en eau
64
5.1.5. Facteurs distance aux plans d'eau permanents
65
5.1.6. Facteurs distance aux plans et cours d'eau
temporaires 65
5.1.7. Facteurs pente 65
5.2. Agrégation des critères
66
5.3. DISCUSSION 72
Conclusion 73
Recommandations 73
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 75
Webographies 80
89
Liste des tableaux 82
ANNEXES 83
Table des matières 87
|