2.4.2. Indicateurs
Les variables étant abstraites et donc difficiles
à appréhender ou à cerner, certains indicateurs sont
retenus pour rendre compte des variables. C'est en ce sens que N'DA, P. (op.
cit: 55) dit : « l'indicateur est ce qui indique, permet de
reconnaître une variable, une notion plus abstraite et vaste».
Pour Quivy, R., et al. (op. cit : 121) « Les indicateurs
sont des manifestations objectivement repérables et mesurables des
dimensions du concept»
Trois (03) indicateurs ont été retenus pour
mesurer le phénomène de l'occupation des trottoirs par les
activités informelles dans la ville de Lomé.
· Difficulté de circulation
L'un des indicateurs du phénomène est la
difficulté de circulation aussi bien pour les automobilistes que pour
les piétons et tous ceux qui empruntent la rue. L'occupation du trottoir
oblige les piétons à empiéter sur la chaussée
traditionnellement réservée aux automobilistes. Dans une ville
où le transport à moto
appelé « zémidjan »s'est
particulièrement développé, la chaussée est donc
très encombrée, entraînant de nombreux accidents de
circulation.
· Manque de contrôle
Généralement dans les grands pays du Nord
(France, USA, Allemagne..etc.), les espaces publics sont contrôlés
et entretenus. Mais ici, on constate que la municipalité qui devrait
s'en occuper est « inexistante » rendant libre cours
à une occupation anarchique.
· La pollution
La pollution, sous ses multiples formes, est également
un indicateur. En effet tous ceux qui occupent les trottoirs produisent
d'importantes quantités de déchets commerciaux et artisanaux. Il
faut noter aussi que ces trottoirs sont souillés par des huiles à
moteur et des déchets liquides, là où il y a des
réparateurs de voitures et de pneus. Il faut ajouter à tout cela
les nuisances sonores causées par les tenanciers de bars et de buvettes,
les vendeuses de cassettes, les mécaniciens, les soudeurs, les
ferrailleurs...etc. qui rendent l'environnement bruyant.
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