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Mesures d'hygiènes prises par les PVVIH (Personne Vivant avec le VIH/SIDA) pour améliorer leur qualité de vie

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par Francis DEASSAL MONDJIBAYE
Université catholique d'Afrique centrale - Licence en sciences de la santé 2013
  

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CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE

1 Ce chapitre vise à faire connaitre l'environnement dans lequel le problème que nous voulons étudier se pose. Nous présenterons ainsi le contexte du problème ensuite la formulation du problème de l'étude ; objectif de la recherche ; but de la recherche ; Intérêt et pertinence de l'étude. Ce chapitre s'achèvera par la délimitation de notre étude.

1.1 Contexte du problème 

La pandémie du VIH/SIDA représente un réel problème de santé publique et de survie nationale lorsqu'on considère son ampleur et son impact négatif sur le développement socio économique du pays. A l'heure actuelle, le SIDA continue de ravager les familles, les communautés et les pays partout dans le monde.

Selon le rapport de l'ONU/SIDA (2007), le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde est estimé à 33,2 millions tandis que celui de nouvelles infections oscille autour de 2,5 millions. On enregistre environ 2,1 millions de décès par an et la prévalence (15-45ans) est estimée à 0,8%. Bien que n'hébergeant que 10% de la population mondiale, l'Afrique compte environ 63% des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) en 2007.

Une étude réalisée au Rwanda par Manirakiza et Dusabe en 2007 où plus de 500 séropositifs ont été suivis pendant 14 ans, 32% n'ont pas développé le SIDA et 9% étaient sans symptômes, résultat des comportements sains chez les PVVIH. L'étude a montré qu'il ya bien des choses que les gens peuvent faire pour vivre longtemps et se sentir à l'aise quand bien même ils seraient séropositifs. Cette étude montre également qu'il ya des comportements et certains facteurs qui peuvent accélérer le temps de la séropositivité notamment : le manque d'une alimentation saine, le manque de repos, le tabac, l'alcool, les rapports sexuels non protégés, etc.

Plusieurs études réalisées dans les pays en voie de développement sur la prise en charge des PVVIH montrent qu'une grande partie de la population meurt chaque année pour cause de non suivi ou de pratiques inappropriées à leur situation sanitaire. Selon Montagnier (1994), 20 à 30% des lits d'hôpitaux dans ces pays sont occupés par les séropositifs au VIH. En Afrique Centrale et de l'Ouest, le taux de prévalence est estimé à 5,1% : il est de 3,9% en Côte d'Ivoire, 3,3% au Togo; 3,1% au Nigeria et moins de 2% pour le Burkina Faso, le Bénin, le Ghana et le Mali. Au Cameroun, le taux de prévalence du VIH dans la tranche d'âge de 15 à 49 ans est passé de 0,6% en 1990 à 5,1% (CNLS, 2010). On enregistre environ six nouvelles infections par heure, soit environ 141 par jour, 4 276 par mois et 51 315 par an. Le rapport du Secrétaire Permanent du Groupe Technique Central du Comité National de Lutte Contre le Sida du 31 août 2010 révèle que le nombre de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) pourrait atteindre 630.000 en 2015 et 726.000 à l'horizon 2020.

Le rapport de l'Organe des Nations Unies en charge des questions de SIDA /UNAIDS (2007) donne des chiffres plus alarmants : 540 000 personnes vivent avec le VIH au Cameroun ; pour la seule année 2007, on a enregistré 39 000 décès et près de 300 000 orphelins du VIH/SIDA. En 2010, on a noté plus de 33 000 décès liés pour la plupart à la survenue d'infections opportunistes chez les séropositifs au VIH. Le même rapport relève que le VIH/SIDA est devenue la première cause de mortalité des jeunes, et malgré la promotion des préservatifs (masculins et féminins), des campagnes de sensibilisation, on observe toujours une augmentation de nouvelles contaminations par le VIH. Le taux de prévalence du VIH/SIDA est estimé à 5,1% (GTC/CNLS, 2010), le taux le plus élevé de la sous région d'Afrique centrale et de l'Ouest.

Les résultats de la troisième enquête démographique et de santé menée au Cameroun (EDSCIII, 2004) nous affirmaient déjà que, la quasi-totalité des femmes soit 98% et des hommes soit 99% au Cameroun avait déjà entendu parler du SIDA et de ses modes de prévention. D'après cette enquête, plus de 69% des femmes et 82% des hommes, ont déclaré qu'on pouvait limiter la transmission en utilisant des préservatifs. Elle relève également que l'infection à VIH ralentit les efforts de développement économique et détériore le tissu social de la population.

Le Groupe Technique Central du Comité National de lutte contre le VIH/SIDA (GTC/CNLS, 2010) estime qu'il ya 141 nouvelles infections à VIH par jour au Cameroun, ce qui correspond à 6 nouvelles personnes infectées par heure. Environ, 6% des nouvelles infections résultent de la transmission de la mère à l'enfant et environ 4% de ces infections sont dues à l'utilisation des objets souillés et à des transfusions de sang infecté (CNLS, 2010).

A l'heure actuelle, le SIDA continue de ravager les familles, les communautés et les pays partout dans le monde. Malgré les dépenses consacrées à la riposte du VIH qui ont augmenté de 11 % par rapport à 2010, des signes encourageants ont été observés en 2011 lors des efforts déployés pour tenter de combler le déficit des ressources mondiales destinées à la lutte contre le sida. En particulier, il convient de noter que les pays à revenu faible et intermédiaire ont augmenté de 15 % leurs dépenses consacrées à la riposte au VIH, les dépenses nationales représentant pour la première fois la majorité des dépenses totales (GTC/CNLS ; 2010). Cependant, les investissements mondiaux dans le domaine du VIH ont atteint au total 16,8 milliards de dollars US en 2011, mais l'objectif mondial des dépenses annuelles consacrées à la riposte au VIH en 2015 s'échelonne de 22 à 24 milliards de dollars US (rapport ONUSIDA : 2012).

Depuis plus d'une vingtaine d'années, la médecine est confrontée à un défi majeur : le VIH/SIDA continue d'être une préoccupation qui se situe au centre de la plupart des rencontres scientifiques au niveau mondial. Aucune épidémie n'aurait encore consommée tant de ressources et ne s'est heurtée à tous les dispositifs mis en place pour l'éradiquer. La pandémie est à la base des perturbations de plusieurs ordres, tant au niveau de l'individu qui est infecté, de la famille affectée et de la communauté à laquelle appartient cet individu. Cette perturbation est médicale, sociale, culturelle et économique.

Au-delà des mesures prises pour prévenir la transmission du VIH dans la population, de nombreuses stratégies tant mondiales, régionales, que nationales ont été mises en place pour assurer la prise en soin des PVVIH et malades du SIDA. Ces stratégies contribuent à assurer aux personnes vivant avec le VIH et aux personnes malades du SIDA, des conditions requises leur permettant de mieux vivre leur séropositivité ou leur maladie. En effet, les personnes qui vivent avec le VIH ont besoin d'être soutenues pour faire face aux défis multiples d'une maladie chronique, incurable et en général fatale, qui peut entraîner un rejet social. L'angoisse dramatique de l'annonce du diagnostic, des malades souvent jeunes et fragilisés, le vécu de la maladie et l'incidence de ses complications sur la vie psychique et sociale rendent incontournable leur prise en charge médicale et psychosociale [Cellule de la Famille Africaine, 2003]. Cette prise en charge est une démarche thérapeutique globale et comprend en plus du soutien médical plusieurs volets: psychologique, spirituel, hygiéno-diététique, sociale, économique, professionnel et familial. Ces mesures visent à aider les personnes infectées à trouver des ressources de tout genre qui leur permettront de s'adapter efficacement à leur situation et de mener aussi longtemps que possible une vie pleine et productive afin de contribuer au développement humain durable [Ministère de la Santé Publique du Cameroun, 2001].

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