UNIVERSITE CATHOLIQUE D'AFRIQUE CENTRALE
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ECOLE DES SCIENCES DE LA SANTE
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DIVISION DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
MESURES D'HYGIENE PRISES PAR LES PVVIH POUR AMELIORER
LEUR QUALITE DE VIE
Mémoire rédigé et soutenu publiquement en
vue de l'obtention de la Licence en Sciences de la Santé
Option : Sciences Infirmières
Par :
DEASSAL MONDJIBAYE
(Etudiant infirmier en Licence: niveau III)
Sous la direction de :
Monsieur TANG EMMANUEL
Master en Sciences Infirmières
Août 2013
3eme PROMOTION
SOMMAIRE
SOMMAIRE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
RESUME
iv
ABSTRACT
v
LISTE DES ABREVIATIONS
vi
LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX
vii
LISTE DES ANNEXES
viii
INTRODUCTION
1
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE
2
CHAPITRE
2 : CADRE CONCEPTUEL
8
CHAPITRE
3 : METHODOLOGIE
18
CHAPITRE
4 : RESULTATS
26
CHAPITRE
IV : ANALYSE ET DISCUSSION
36
CONCLUSION
40
REFERANCE
BIBLIOGRAPHIE
42
ANNEXES
43
TABLES DE MATIERES
49
DEDICACE
A
Papa Mondjibaye Ban-hasse Emmanuel et maman Kohomta
Elise
REMERCIEMENTS
Nous tenons à adresser nos remerciements à toutes
les personnes qui ont contribué à la production de ce travail
scientifique. Nous pensons particulièrement à:
Ø Monsieur TANG Emmanuel, master en soins infirmiers,
notre directeur de mémoire, qui s'est montré très
disponible dans l'encadrement de ce travail et dont les orientations et la
rigueur scientifique ont été essentielles à son
aboutissement ;
Ø Docteur Benjamin Alexandre NKOUM, Directeur de
l'Ecole des Sciences de la Santé, pour ses qualités
professionnelles, relationnelles et humaines ;
Ø Madame MABOU Suzanne, responsable de LSI3 pour ses
conseils et son soutien ;
Ø Tous les responsables de l'Hôpital Central de
Yaoundé, pour avoir autorisé cette enquête ;
Ø Tous nos enseignants et formateurs, pour la richesse
et la qualité de leurs enseignements ;
Ø Tous nos parents, en particulier Monsieur MONDJIBAYE
BAN-HASSE Emmanuel pour des nombreux efforts consentis pour mon
éducation ;
Ø Tous nos frères et soeurs pour leur soutien
pendant toute notre formation ;
Ø Notre ami DJOG MATHO pour ses conseils et
orientations ;
Ø Tous nos camarades de promotion, pour leur
collaboration;
Ø Tous ceux qui de près ou de loin nous ont
soutenu d'une manière ou d'une autre, qu'ils trouvent ici l'expression
de notre profonde gratitude.
RESUME
Le SIDA est un véritable fléau social à
travers le monde. Ce fléau reste indifféremment à
l'âge, au sexe, à la couleur de la peau ou à la classe
d'appartenance sociale. Malgré les différents moyens
thérapeutiques mis en oeuvre pour assurer le contrôle de
l'évolution de cette maladie, le constat reste amer : le SIDA
continue à causer de nombreux décès. Au vu de cette
situation, nous nous sommes proposé de trouver une solution de
renforcement des moyens thérapeutiques utilisés à travers
une étude sur le thème : « mesures
d'hygiène prises par les PVVIH pour améliorer leur qualité
de vie ». La question de recherche qui se dégage de ce
thème est la suivante : « quelles sont les mesures prises
par les PVVIH pour améliorer leur qualité de
vie ? » Notre objectif de recherche est d'identifier les
mesures d'hygiène de vie prises par des personnes vivant avec le VIH
pour maintenir leur état de santé.
Notre étude est quantitative car nous avons
utilisé la méthode dialectique de recherche à travers le
questionnaire. L'enquête s'est effectuée auprès de 100
PVVIH suivis à l'Hôpital du jour de l'Hôpital Central de
Yaoundé. Les résultats de cette enquête ont
révélé que les facteurs qui peuvent influencer les mesures
d'hygiène chez ces PVVIH sont la non utilisation du préservatif
lors des rapports sexuels (41%), la prise excessive d'alcool (53%) et en fin la
mauvaise alimentation (64%) liée au faible rendement financier de ces
derniers. A la lumière des résultats de cette recherche, des
suggestions ont été formulées dont les plus importantes
sont : renforcer le niveau d'information sur le VIH/SIDA ; encourager
la population à briser le silence autour du VIH ; réaliser
des campagnes insistant particulièrement sur les avantages du mode de
vie saine chez PVVIH ; améliorer le suivi des PVVIH par le
personnel des services de dépistages ; intensifier les visites
à domicile et faire des suivis pour vérifier que les PVVIH
adoptent les comportements à moindre risque.
Mos clés : Mesures
d'hygiène de vie, Personne vivant avec le VIH, Qualité de
vie.
ABSTRACT
The AIDS is a real social plague worldwide. This
plaque stays indifferently in the sex, in the skin color or the class of social
membership. In spite of the various therapeutic means operated to insure the
control of this disease, the report remains bitter: the AIDS continues to cause
numerous deaths. In view of this situation, we suggested finding a solution of
strengthening of the therapeutic means used through, a study on the theme:
«measures of hygiene taken by the sicks persons to improve their quality
of life» our objective of research is to identify the measures.
Our study is quantitative because we used the dialectical
method of research through the questionnaire. The survey investigation was made
with 100 sicks persons followed at the Day hospital of the Hospital Center of
Yaoundé. The results of the investigation revealed that the factors
which can influence the measures of hygiene to these sicks persons are the knot
use of the condom during the sexual intercourse (41%), the excessive grip
(taking) of alcohol (53%) and at the end the bad food supply (64%) bound
(connected) bound (connected) to the weak financial efficiency on the latter.
In the light of the results of this search research, suggestions were
formulated the most important of which are: strengthen the level of information
about the HIV/AIDS; encourage the population to break the silence around the
HIV; realize campaigns insisting particularly on the advantages of the
lifestyle healthy at sicks persons; improve the follow-up of the sicks persons
by the staff of the departments of screenings; intensify the house calls and
make follow-ups to verify that the PVVIH; adopts the behavior at lesser
risk.
Key words: measures of hygiene, person living with the
HIV, life's quality.
LISTE DES ABREVIATIONS, ACRONYMES
ET SIGNE
3TC : lamivudine
ARV : antirétroviraux
d4T : Stavudine
EDSCIII : Technique Central du
Comité National de lutte contre le VIH/SIDA
GRID : Gay related Immune Deficiency
NVP : Névirapine
ONU : Organisation des Nations
Unies
PTME : Prévention de
Transmission de la Mère à l'Enfant
PVVIH : Personne Vivant avec
le VIH/SIDA
SIDA : Syndrome
d'Immunodéficience Acquise
TME : Transmission de la Mère
à l'Enfant
VIH : Virus de
l'Immunodéficience Humaine
CD4 : Lymphocyte CD4
% : Pourcentage
LISTE DES FIGURES ET DES
TABLEAUX
1. Liste des figures
Figure 1 : Répartition des
enquêtés selon l'âge
2
Figure 2: Répartition des
enquêtées selon le sexe
25
Figure 3 : Répartition des
enquêtés selon le niveau d'étude
25
Figure 4: Répartition des répondants
selon leur qualification professionnelle
26
Figure 5: Répartition des répondants
selon le motif de dépistage
27
Figure 6: Répartition des répondants
selon leur statut matrimonial
27
Figure 7: Répartition des répondants
selon la durée de la maladie
28
2. Liste des tableaux
Tableau 1: Répartition des répondants
selon la connaissance sur les 3 modes principaux de transmission du
VIH/SIDA
2
Tableau 2: Répartition des répondants
selon la connaissance sur les 3 modes principaux de prévention du
VIH/SIDA
29
Tableau 3: Répartition des
répondants selon l'utilisation du préservatif à chaque
rapport sexuel
29
Tableau 4: Répartition des répondants
contaminés après des rapports sexuels non
protégé
30
Tableau 5: Répartition des répondants
en rapport avec le tabagisme
30
Tableau 6: Répartition des répondants
en rapport avec l'alcoolisme
31
Tableau 7: Répartition des répondants
selon l'amélioration de la qualité de vie
31
Tableau 8: Répartition des répondants
en fonction des nombres d'enfants
32
Tableau 9: Répartition des
enquêtés selon le logement
32
Tableau 10: Répartition des
enquêtés selon le nombre de repas pris par jour
33
LISTE
DES ANNEXES
Annexe 1: Demande d'autorisation de recherche
2
Annexe 2 : Consentement
éclairé
43
Annexe 3: Questionnaire d'enquete
44
INTRODUCTION
Depuis plus d'une vingtaine d'années, la
médecine est confrontée à un défi majeur : le
VIH/SIDA qui continue d'être une préoccupation qui se situe au
centre de la plupart des rencontres scientifiques au niveau mondial. La
pandémie est à la base des perturbations de plusieurs ordres,
tant au niveau de l'individu qui est infecté, de la famille
affectée et de la communauté à laquelle appartient cet
individu. L'Afrique subsaharienne reste la région la plus touchée
par le VIH/SIDA dans le monde (commission du VIH/SIDA et la gouvernance en
Afrique, 2008). Nonobstant la baisse de la prévalence, la
morbidité et la mortalité restent importantes (ONUSIDA, 2010).
Au Cameroun, terre à la multitude de cultures, la
prévalence du VIH est de 4,3% (institut national de statistique, 2012).
En Afrique, les populations manquent de connaissances sur la pandémie du
VIH-SIDA, y compris la prise en charge des malades à l'hôpital ou
au sein de la famille ; les malades sont donc très souvent
abandonnés à eux-mêmes. Par ailleurs, l'on rencontre encore
beaucoup de discrimination à tous les niveaux de la
société. Cela fait que l'annonce de résultat positif au
VIH reste un problème. C'est ainsi que certain patients n'acceptent pas
la maladie et par ricochet ils ne tiennent pas compte des mesures
d'hygiène et un maintien de comportement a risque entretenant la
pandémie, d'où notre question de recherche :
« Quelles sont les mesures d'hygiène de vie prises par les
PVVIH pour améliorer leur qualité de vie»?
Notre travail s'articule autour de cinq chapitres : le
premier chapitre qui porte sur la problématique posera la question de
recherche sus citée dans son contexte, l'objectif de recherche, son
intérêt et son but, il sera clôturé par la
délimitation de la recherche. Le deuxième chapitre qui porte sur
le cadre conceptuel s'attèlera à définir les concepts
clés de l'étude. Le troisième chapitre qui porte sur la
méthodologie présentera le type de la recherche et la
méthode choisie, la population cible, l'outil de collecte de
données, ainsi que l'éthique de la recherche. Le quatrième
chapitre présentera les résultats de l'enquête et la
cinquième porte sur la synthèse et discussion.
CHAPITRE I :
PROBLEMATIQUE
1 Ce
chapitre vise à faire connaitre l'environnement dans lequel le
problème que nous voulons étudier se pose. Nous
présenterons ainsi le contexte du problème ensuite la
formulation du problème de l'étude ; objectif de la
recherche ; but de la recherche ;
Intérêt et pertinence de l'étude. Ce chapitre
s'achèvera par la délimitation de notre étude.
1.1 Contexte du
problème
La pandémie du VIH/SIDA représente un
réel problème de santé publique et de survie nationale
lorsqu'on considère son ampleur et son impact négatif sur le
développement socio économique du pays. A l'heure actuelle, le
SIDA continue de ravager les familles, les communautés et les pays
partout dans le monde.
Selon le rapport de l'ONU/SIDA (2007), le nombre de personnes
vivant avec le VIH dans le monde est estimé à 33,2 millions
tandis que celui de nouvelles infections oscille autour de 2,5 millions. On
enregistre environ 2,1 millions de décès par an et la
prévalence (15-45ans) est estimée à 0,8%. Bien que
n'hébergeant que 10% de la population mondiale, l'Afrique compte environ
63% des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) en 2007.
Une étude réalisée au Rwanda par
Manirakiza et Dusabe en 2007 où plus de 500 séropositifs
ont été suivis pendant 14 ans, 32% n'ont pas
développé le SIDA et 9% étaient sans symptômes,
résultat des comportements sains chez les PVVIH. L'étude a
montré qu'il ya bien des choses que les gens peuvent faire pour vivre
longtemps et se sentir à l'aise quand bien même ils seraient
séropositifs. Cette étude montre également qu'il ya des
comportements et certains facteurs qui peuvent accélérer le temps
de la séropositivité notamment : le manque d'une
alimentation saine, le manque de repos, le tabac, l'alcool, les rapports
sexuels non protégés, etc.
Plusieurs études réalisées dans les pays
en voie de développement sur la prise en charge des PVVIH montrent
qu'une grande partie de la population meurt chaque année pour cause de
non suivi ou de pratiques inappropriées à leur situation
sanitaire. Selon Montagnier (1994), 20 à 30% des lits d'hôpitaux
dans ces pays sont occupés par les séropositifs au VIH. En
Afrique Centrale et de l'Ouest, le taux de prévalence est estimé
à 5,1% : il est de 3,9% en Côte d'Ivoire, 3,3% au Togo; 3,1%
au Nigeria et moins de 2% pour le Burkina Faso, le Bénin, le Ghana et le
Mali. Au Cameroun, le taux de prévalence du VIH dans la tranche
d'âge de 15 à 49 ans est passé de 0,6% en 1990 à
5,1% (CNLS, 2010). On enregistre environ six nouvelles infections par heure,
soit environ 141 par jour, 4 276 par mois et 51 315 par an. Le rapport du
Secrétaire Permanent du Groupe Technique Central du Comité
National de Lutte Contre le Sida du 31 août 2010 révèle que
le nombre de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) pourrait atteindre 630.000 en
2015 et 726.000 à l'horizon 2020.
Le rapport de l'Organe des Nations Unies en charge des
questions de SIDA /UNAIDS (2007) donne des chiffres plus alarmants : 540
000 personnes vivent avec le VIH au Cameroun ; pour la seule année
2007, on a enregistré 39 000 décès et près de 300
000 orphelins du VIH/SIDA. En 2010, on a noté plus de 33 000
décès liés pour la plupart à la survenue
d'infections opportunistes chez les séropositifs au VIH. Le même
rapport relève que le VIH/SIDA est devenue la première cause de
mortalité des jeunes, et malgré la promotion des
préservatifs (masculins et féminins), des campagnes de
sensibilisation, on observe toujours une augmentation de nouvelles
contaminations par le VIH. Le taux de prévalence du VIH/SIDA est
estimé à 5,1% (GTC/CNLS, 2010), le taux le plus
élevé de la sous région d'Afrique centrale et de l'Ouest.
Les résultats de la troisième enquête
démographique et de santé menée au Cameroun (EDSCIII,
2004) nous affirmaient déjà que, la quasi-totalité des
femmes soit 98% et des hommes soit 99% au Cameroun avait déjà
entendu parler du SIDA et de ses modes de prévention. D'après
cette enquête, plus de 69% des femmes et 82% des hommes, ont
déclaré qu'on pouvait limiter la transmission en utilisant des
préservatifs. Elle relève également que l'infection
à VIH ralentit les efforts de développement économique et
détériore le tissu social de la population.
Le Groupe Technique Central du Comité National de lutte
contre le VIH/SIDA (GTC/CNLS, 2010) estime qu'il ya 141 nouvelles infections
à VIH par jour au Cameroun, ce qui correspond à 6 nouvelles
personnes infectées par heure. Environ, 6% des nouvelles infections
résultent de la transmission de la mère à l'enfant et
environ 4% de ces infections sont dues à l'utilisation des objets
souillés et à des transfusions de sang infecté (CNLS,
2010).
A l'heure actuelle, le SIDA continue de ravager les familles,
les communautés et les pays partout dans le monde. Malgré les
dépenses consacrées à la riposte du VIH qui ont
augmenté de 11 % par rapport à 2010, des signes encourageants ont
été observés en 2011 lors des efforts
déployés pour tenter de combler le déficit des ressources
mondiales destinées à la lutte contre le sida. En particulier, il
convient de noter que les pays à revenu faible et intermédiaire
ont augmenté de 15 % leurs dépenses consacrées à la
riposte au VIH, les dépenses nationales représentant pour la
première fois la majorité des dépenses totales
(GTC/CNLS ; 2010). Cependant, les investissements mondiaux dans le domaine
du VIH ont atteint au total 16,8 milliards de dollars US en 2011, mais
l'objectif mondial des dépenses annuelles consacrées à la
riposte au VIH en 2015 s'échelonne de 22 à 24 milliards de
dollars US (rapport ONUSIDA : 2012).
Depuis plus d'une vingtaine d'années, la
médecine est confrontée à un défi majeur : le
VIH/SIDA continue d'être une préoccupation qui se situe au centre
de la plupart des rencontres scientifiques au niveau mondial. Aucune
épidémie n'aurait encore consommée tant de ressources et
ne s'est heurtée à tous les dispositifs mis en place pour
l'éradiquer. La pandémie est à la base des perturbations
de plusieurs ordres, tant au niveau de l'individu qui est infecté, de la
famille affectée et de la communauté à laquelle appartient
cet individu. Cette perturbation est médicale, sociale, culturelle et
économique.
Au-delà des mesures prises pour prévenir la
transmission du VIH dans la population, de nombreuses stratégies tant
mondiales, régionales, que nationales ont été mises en
place pour assurer la prise en soin des PVVIH et malades du SIDA. Ces
stratégies contribuent à assurer aux personnes vivant avec le VIH
et aux personnes malades du SIDA, des conditions requises leur permettant de
mieux vivre leur séropositivité ou leur maladie. En effet, les
personnes qui vivent avec le VIH ont besoin d'être soutenues pour faire
face aux défis multiples d'une maladie chronique, incurable et en
général fatale, qui peut entraîner un rejet social.
L'angoisse dramatique de l'annonce du diagnostic, des malades souvent jeunes et
fragilisés, le vécu de la maladie et l'incidence de ses
complications sur la vie psychique et sociale rendent incontournable leur prise
en charge médicale et psychosociale [Cellule de la Famille Africaine,
2003]. Cette prise en charge est une démarche thérapeutique
globale et comprend en plus du soutien médical plusieurs volets:
psychologique, spirituel, hygiéno-diététique, sociale,
économique, professionnel et familial. Ces mesures visent à aider
les personnes infectées à trouver des ressources de tout genre
qui leur permettront de s'adapter efficacement à leur situation et de
mener aussi longtemps que possible une vie pleine et productive afin de
contribuer au développement humain durable [Ministère de la
Santé Publique du Cameroun, 2001].
1.2
Formulation du problème de l'étude
Durant nos études de licence en Sciences
Infirmières, le VIH/SIDA est un thème qui nous a beaucoup
intéressés. En effet, pendant nos différents stages de
médecine, de chirurgie et de pédiatrie, nous avons
rencontré beaucoup de patients séropositifs qui souffraient de la
maladie. Les échanges que nous avons pu avoir nous ont permis de nous
rendre compte de la difficulté d'avoir des modes de vie sains et des
conséquences de cette situation tant sur le plan physique,
psychologique que social. Et pourtant, il est établi que les
comportements sains contribuent à l'amélioration de la
qualité de vie des PVVIH.
Face à cette situation, nous avons souhaité
approfondir notre champ d'investigation sur les mesures d'hygiène de
vie prises par les PVVIH. En effet, la pandémie du SIDA est à la
base des perturbations de plusieurs ordres, tant au niveau de l'individu qui
est infecté, de la famille affectée et de la communauté
à laquelle appartient cet individu. Cette perturbation est
médicale, sociale, culturelle et économique. La prise en soin
devrait donc être une démarche plurielle qui prenne
également en compte l'aspect comportemental des PVVIH eux-mêmes
face à leur statut.
1.3
Question de recherche
Au regard du problème ainsi présenté et
en nous appuyant sur les constats faits au cours de nos stages, il y a
nécessité d'une remise en question des différentes
stratégies jusque-là utilisées par les pouvoirs publics
pour tenter de limiter les dégâts causés par cette
affection tant chez les personnes infectées par le VIH qu'au sein de
leurs familles respectives. Cet état des lieux nous amène
à nous poser la question de recherche suivante : Quelles sont
les mesures d'hygiènes de vie prises par les PVVIH pour
améliorer leur état de santé ?
1.4
Objectif général
L'objectif général est d'identifier les
mesures d'hygiène de vie prises par des personnes vivant avec le
VIH/SIDA pour améliorer leur état de santé.
1.5
Objectifs spécifiques
· Améliorer les connaissances des PVVIH et leur
prise en charge;
· Améliorer la qualité de vie des PVVIH
à partir de l'adoption de comportements sains ;
· Contribuer à l'organisation de l'offre de soins
aux PVVIH.
1.6 Intérêt et pertinence de
l'étude
Nous allons aborder d'abord l'intérêt de
l'étude et par la suite, nous dégagerons sa pertinence.
1.6.1 Intérêt de
l'étude
L'intérêt de cette étude se situe sur un
triple plan : personnel, social, socio-économique.
1.6.1.1
Intérêt personnel
Cette étude est guidée par une
motivation subjective de comprendre les mesures d'hygiène prises par les
personnes vivant avec le VIH/SIDA pour maintenir leur état de
santé dans le souci de contribuer à l'amélioration de la
qualité de leur prise en soin.
Intérêt social
Le présent travail nous permettra d'avoir
une vision plus large et nette sur le comportement des PVVIH eux-mêmes
mais surtout, de comprendre leur hygiène de vie.
1.6.1.2
Intérêt socio-économique
Le faible revenu des ménages rend difficile la gestion
des maladies opportunistes liées au VIH/SIDA. Une prise en charge
thérapeutique conjuguée à l'assainissement des
comportements permettraient aux PVVIH de mieux vivre leur
séropositivité ou leur maladie et diminueraient les charges de
l'Etat.
1.6.1.3 Pertinence de
l'étude
L'étude s'intéresse à la qualité
de vie des personnes vivant avec le VIH/SIDA. La prise en soin de ces personnes
est une démarche thérapeutique globale et comprend en plus du
soutien médical plusieurs volets: psychologique, spirituel,
hygiéno-diététique, sociale, économique,
professionnel et familial. On peut donc penser que les comportements sains
contribuent à l'amélioration de la qualité de vie des
PVVIH.
1.7
Délimitation de l'étude
La délimitation de cette étude se situe au
triple plan chronologique, géographique et thématique.
· Sur le plan chronologique
Cette étude s'étend sur l'année
académique 2012/2013
· Sur le plan géographique
Notre champ d'investigation est l'Hôpital Central de
Yaoundé et plus précisément l'Hôpital du jour.
· Sur le plan thématique
Notre travail est centré sur le comportement
des personnes vivant avec le VIH/SIDA, mais nous n'aborderons que des mesures
d'hygiène de vie prises par ces personnes pour maintenir leur
état de santé.
CHAPITRE 2 : CADRE
CONCEPTUEL
Nkoum (2010, p.79)
définit le cadre théorique comme« un ensemble de
connaissances, concepts, théories, références qui
permettent de décrire, d'expliquer et d'analyser la question de
recherche ou l'hypothèse énoncée ». Dans
cette partie intitulée « cadre conceptuel », nous
allons développer les concepts suivants : mesures d'hygiène,
Personne Vivant avec le VIH/SIDA, qualité de vie.
2.1 Mesures d'hygiènes de
vie
2.1.1 Définitions et
historique
Les mesures d'hygiène sont
l'ensemble des dispositions prises par un individu en vue de conserver ou
d'améliorer de sa santé et à sa propreté
corporelle. Il s'agit d'une discipline médicale qui s'intéresse
aux relations entre l'homme et son environnement dans l'objectif de l'obtention
du meilleur état de santé possible.
D' après Rouss (1980), l'hygiène est une partie
de la médecine qui traite des règles à suivre pour la
conservation de la santé dans les différents âges, les
différentes constitutions, les différentes conditions de la vie
et les différentes professions.
Le concept de mesures d'hygiène est une approche de
changement intégral de comportement qui prend en compte les
capacités nécessaires pour la vie ; il s'agit par exemple
des stratégies de communication, de prise de décision, de
pensée, de gestion des émotions, de l'affirmation de soi, d'amour
propre, de résistance aux pressions du groupe.
Les mesures d'hygiène chez les PVVIH se
définissent comme étant l'adoption du mode de vie saine notamment
l'absence du tabac, d'alcool et l'utilisation des préservatifs lors de
chaque rapport sexuels chez les personnes vivant avec le VIH/SIDA
Le mot hygiène dérive du nom de la
déesse grecque
«
Hygie » qui
était la déesse de la
santé et de la
propreté. Fille
d'
Asclépios, le
dieu de la médecine, « Hygie » symbolise la
prévention alors que sa soeur
Panacée est la
déesse guérisseuse reliée au traitement médical et
aux médicaments. Dans la
Grèce
antique et la
Rome antique,
l'hygiène est symbole de santé et se concrétise par
exemple par la fréquentation des
bains publics. La
gymnastique médicinale a été inventée par le
médecin Hérodicus de Lentini qui avait constaté les effets
bénéfiques de l'exercice physique sur la santé. Elle
était aussi recommandée par Hippocrate.
v Hygiène de vie
L'hygiène (du grec hugieion signifiant la
santé) étant la partie de la médecine qui
étudie les moyens individuels et collectifs, les principes ou les
pratiques qui visent à préserver ou favoriser la santé,
l'hygiène de vie désigne le fait pour un individu de respecter de
manière volontaire ces principes ou ces pratiques. Les principes
d'hygiène de vie s'opposent à toutes contraintes en termes de
gestion
de la santé parce que sinon les frustrations engendrées
annuleraient leurs effets positifs. A contrario, les
habitudes d'une bonne
hygiène de vie sont adoptées si elles ont un impact positif sur
son propre bien-être.
v Hygiène alimentaire
L'hygiène alimentaire correspond à une
alimentation saine répondant aux besoins de l'organisme, et n'engendrant
pas de problèmes de santé.
Plus de la moitié des
intoxications
alimentaires surviennent à domicile. Dès règles simples
suffisent à se protéger. Les fruits et légumes sont
rarement cause d'intoxication. En revanche, dans les pays où il y a des
risques de
choléra ou
de
turista , les
légumes doivent être lavés à l'eau stérile ou
désinfectée.
Les aliments qui ne sont pas à mettre au
réfrigérateur sont conservés dans les conditions
indiquées sur l'emballage (faible humidité, température
modérée, à l'abri de la lumière).
La date de péremption des aliments doit être
respectée. C'est la date à partir de laquelle un produit ne doit
plus être utilisé pour des raisons de sécurité. Par
exemple, la date limite de consommation (DLC) pour les viandes hachées
emballées, va de 4 à 10 jours en fonction de la nature de
l'emballage. Si l'emballage est endommagé ou si le produit est sorti de
cet emballage il faudra le consommer bien avant la date de péremption.
On ne doit jamais recongeler un produit décongelé (rupture de la
chaîne du froid), car les
bactéries
dans l'intervalle ont eu le temps de se multiplier, et risquent fort de se
retrouver actives et plus nombreuses lors de la décongélation.
C'est ce qu'on appelle la rupture de la chaîne du froid. Un bon moyen
pour vérifier si elle a été respectée, c'est de
mettre un glaçon dans une soucoupe. Tant que le glaçon a sa forme
initiale, c'est qu'il n'a pas fondu et que la chaîne du froid a
été respectée. S'il n'a plus sa forme initiale, c'est
qu'il y a eu rupture de la chaîne du froid.
Il faut donc toujours
veiller à conserver les aliments aux températures
indiquées sur l'emballage et ne jamais recongeler un aliment, ni
consommer un aliment qui l'a été.
La cuisson est le
meilleur moyen pour limiter la prolifération des germes.
Les
Salmonelles, ne sont détruites qu'à une température de
65°C, pendant 15 minutes ou à 80°C pendant 10 minutes. Les
Listeria, survivent et se multiplient entre 3 et 8°C, donc dans les
réfrigérateurs. Elles ne sont détruites qu'à
65°C ou au-dessus.
Attention toutefois à ne pas trop cuire les
aliments car ils perdent leur
goût et
leurs qualités nutritionnelles (vitamines en particulier).
L'hygiène
· Se laver les mains avant de
toucher un
aliment.
· Laver les torchons de cuisine très
fréquemment. Utiliser aussi souvent que possible le papier absorbant.
· Éviter autant que possible les planches à
découper, les saladiers et les spatules, en bois qui sont propices
à la prolifération des
bactéries
dans les fentes du bois.
· Les animaux domestiques ne doivent pas entrer dans la
cuisine.
· Il est préférable de laver les ustensiles
de cuisine entre deux utilisations.
· La table ou les plans de travail doivent être
nettoyés après chaque repas avec un produit détergent.
· Il faut désinfecter régulièrement
les éponges à l'eau de Javel.
· Avant de cuisiner, vérifiez la provenance des
aliments.
· Respectez les dates de péremption.
· Durant la
préparation
des repas, n'utilisez que des ustensiles propres.
· En cas de doute sur la conservation, il ne faut pas
hésiter à jeter un aliment douteux.
v Hygiène environnementale
L'hygiène environnementale, est l'ensemble de mesures
qui servent à observer le rapport entre le milieu naturel et la vie
ainsi que la prévention des maladies.
L'une des fonctions vitales de l'homme est la respiration de
l'air qui est le véhicule de l'oxygène dégagé par
le règne végétal, lequel oxygène est important au
métabolisme cellulaire de l'organisme humain, voire des animaux.
L'air étant aussi le véhicule du dioxyde de
carbone (CO2) dégagé par les hommes et les animaux, il
doit avoir une certaine constance oxygène-dioxyde carbonique susceptible
d'entretenir harmonieusement la vie sans provoquer les maladies.
La pollution atmosphérique constitue un très
grand danger tant pour l'espèce humaine, animale que
végétale en ce sens qu'elle ajoute des particules nocives dans
l'air.
Les particules solides des poussières peuvent envahir
abondamment les voies respiratoires et les poumons et être à la
base des allergies, bronchites, bronchopneumonies, lésions pulmonaires
alvéolaires, voire du cancer si elles sont radioactives.
Les gaz toxiques proviennent de plusieurs sources telles les
fumées des incendies, des industries tant d'extraction que des
transformations des matières premières et des véhicules
spéciaux, terrestres ou maritimes.
Pour prévenir cette pollution il a été
élaboré une législation d'une manière
générale, Celle-ci stipule que les industries sources
d'émission des gaz polluant et des poussières doivent être
implantées loin des agglomérations humaines que les
véhicules producteurs des grandes quantités de gaz polluant
doivent être mis hors circulations et que les incendies tant des Brousses
que des forêts ainsi que des bâtiments soient
évités.
La vie tant humaine, animale que végétale se
passe sur le sol et dépend énormément du sous - sol
d'où jaillissent des sources d'eaux, mais ce sol et ce sous - sol sont
susceptibles d'être souillés par divers micros organismes et les
produits toxiques.
Dans le but de prévenir le problème de
santé, il est interdit de déverser tant des micros organismes
(microbes) que des produits toxiques sur le sol ou dans le sous-sol (BERNARD
S.OP.CIT).
Les déversions des produits tant alimentaire avaries
que des produits chimiques toxiques dans l'eau constituent un très grand
danger pour la population dont la vie est tributaire de l'eau.
Etant donné que les déversions des micros -
organismes et des matières organiques et chimiques conduit à la
pollution des rivières et cours d'eau et par conséquent aux
problèmes de santé dont les épidémies, les
intoxications,...
Cette pratique est interdite, mais s'il fait que ces
matières soient inévitablement déchargées dans des
cours d'eaux, alors elles doivent être traitées au
préalable pour épuration (ARTHUR G et OD.CIT)
C'est ainsi que :
Les fosses septiques et les égouts ne peuvent pas
être directement connectés aux cours d'eaux,
Les excrétas ne peuvent pas être jetés
dans des cours d'eaux,
Les latrines doivent être construites loin des points
d'émergement de cours d'eau.
2.2 Personne Vivant avec le
VIH/SIDA
Pour mieux comprendre le concept sus-cité, il est bon
de définir au préalable le mot personne qui tire ses origines du
grec et étymologiquement signifie « masque ».
La personne est un tout pensant, un être doué de raison en
interaction avec son environnement. Henderson (s.d) présente la
personne comme un tout complet présentant 14 besoins fondamentaux.
Lorsqu'un de ces besoins est insatisfait, il s'ensuit que la personne n'est pas
entière ou complète.
Une PVVIH est une personne infectée par le VIH
diagnostiquée séropositive (apparition d'anticorps anti-VIH dans
le sang) ou non. La PVVIH est une personne atteinte d'une affection chronique
avec laquelle elle devra passer le reste de sa vie. Il s'agit d'une personne
dont le système immunitaire est affaibli suite à la
pénétration du Virus de l'Immuno déficience Humaine, elle
est contrainte à un certain nombre de précautions dans l'optique
de contrôler et de réduire la virulence du virus dans son
organisme.
2.2.1VIH
Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est un
rétrovirus
infectant l'
Homme et responsable du
syndrome
d'immunodéficience acquise (
sida),
qui est un état affaibli du
système
immunitaire le rendant vulnérable à de multiples
infections
opportunistes. Il est transmis par plusieurs fluides corporels :
sang, sécrétions
vaginales,
sperme,
liquide
pré-éjaculatoire ou
lait maternel.
2.2.2 Histoire du VIH
C'est le 5 juin 1981 que le centre de contrôle de
maladie d'Almata rapporte quelques cas d'une forme rare de pneumonie qui touche
spécifiquement les homosexuels, avec trois cas relevés en 1980 au
Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Los Angeles (Selik et al,
1984). Très peu de choses sont connues de la maladie qu'on
dénomme alors gays syndrome. A la fin de cette même année,
on sait que la maladie provoque une immunodéficience et qu'elle se
transmet par voie sexuelle et sanguine. On découvre également
qu'elle ne touche pas uniquement les homosexuels, mais également les
utilisateurs de drogues injectables et les personnes transfusées. En
France, la maladie est observée chez les hémophiles
transfusés, ce qui laisse croire que l'agent infectieux est un virus. Le
nom d'AIDS (Sida en français) est utilisé pour la première
fois par le scientifique Bruce Voeller en 1982.
2.2.3 SIDA
Le Syndrome d'Immunodéficience Acquise (SIDA) est le
stade terminal de l'infection par le Virus de I'Immuno déficience
Humaine (VIH). L'infection à VIH est une maladie virale chronique grave,
transmissible d'une personne à une autre. Elle est marquée par
l'apparition chez la personne contaminée de maladies «
opportunistes » plus ou moins fatales à mesure que s'effondre son
système immunitaire dont le marqueur le plus décrit est le nombre
de lymphocytes T CD4+. Le SIDA a été décrit en 1981 pour
la première fois aux Etats-Unis d'Amérique. La maladie a
été d'abord identifiée chez des adultes mais très
tôt, il a été établi que le SIDA frappait
également les enfants. En 18 ans, le SIDA s'est propagé à
tous les cinq continents et est devenu aujourd'hui, une pandémie
mortelle qui a déjà tué plusieurs
millions de personnes à travers le monde et laissé de nombreux
orphelins.
2.2.4 Principaux modes de
transmission du VIH
Trois modes de transmission de l'infection à VIH ont
été formellement identifiés :
Le premier est la transmission directe à travers des
contacts sexuels non protégés (c'est-à-dire sans
préservatif) entre deux personnes dont l'une au moins est infecté
par le VIH. Les contacts sexuels ont un potentiel infectant lorsqu'ils
s'accompagnent d'une pénétration vaginale, anale et/ou orale. Les
relations sexuelles constituent actuellement la voie
prépondérante (80 %) de propagation du VIH dans le monde.
Le deuxième mode est également direct. C'est
la transmission de la mère à l'enfant
ou transmission verticale. Ce mode est à l'origine d'environ 10
% de tous les cas d'infection à VIH dans le monde. Cette transmission du
VIH de la mère à l'enfant peut s'effectuer pendant la grossesse,
au moment de l'accouchement et après la naissance au cours de
l'allaitement maternel. Sur 100 femmes infectées par le VIH qui
entreprennent une grossesse, 15 à 40 transmettront le VIH à leurs
enfants. Parmi les enfants infectés par le VIH, deux tiers sont
infectés dès la naissance, le dernier tiers se contamine à
travers l'allaitement maternel qui dure en général 1 à 2
ans en Afrique.
Le troisième mode est indirect, c'est la transmission
parentérale par le sang. Il compte globalement pour 10
% dans la propagation actuelle du VIH. Cette transmission par le sang se fait
selon différentes modalités. La première unanimement
reconnue est la transfusion de sang contaminé. La deuxième
modalité est la transmission par une aiguille ou par tout instrument
effractif infecté de VIH perçant la peau d'une personne. La
troisième modalité est la pénétration dans
l'organisme du VIH véhiculé par le sang à travers une peau
ou une muqueuse lésée. En dehors de ces trois voies de
transmission prouvées qui expliquent aujourd'hui la situation de
l'épidémie mondiale à VIH, le VIH ne se transmet pas par
les insectes, les moustiques, la sorcellerie et par les pratiques de la vie
quotidienne (toilettes communes, partage de boissons et de repas, salutation,
etc.).
2.2.5 Moyens de prévention
La prévention de toutes formes de transmission peut
être réalisée au moyen de diverses stratégies
adoptées aux situations nationales et aux spécificités
culturelles. La prévention peut être renforcée par le
changement des comportements, par la création d'un environnement non
discriminatoire.
2.2.5.1. Prévention de la transmission par voie
sexuelle
Pour les personnes sexuellement actives, la prévention
passe par :
· Abstinence ;
· Fidélité mutuelle
mono-partenaire ;
· Utilisation des préservatifs ;
· Dépistage volontaire. Et pour les jeunes enfants
et les adolescents : Education sexuelle, abstinence, préservatif et
dépistage volontaire.
2.2.5.2. Prévention de la transmission par voie
sanguine
· Toute unité de sang à transfuser doit
être testée au préalable ;
· Indication de la transfusion réduite au strict
nécessaire ;
· Ne jamais partager les seringues et les aiguilles entre
plusieurs personnes ;
· Que les instruments de toilette tranchants (ciseaux,
tondeuses, coupe-ongle,...) soient désinfectés à la
chaleur ou avec un antiseptique avant de servir à une autre personne.
2.2.5.3. Prévention de la transmission
mère-enfant
· Donner des antirétroviraux comme
prophylaxie ;
· Eviter les pratiques à risques et les actes
invasifs durant le travail d'accouchement ;
· Faciliter la prise en charge des mères et des
familles vivant avec le VIH en assurant les liaisons entre le traitement, les
soins et le soutien ;
· Donner des conseils sur l'alimentation des
nourrissons.
ü Quelques protocoles
thérapeutiques pour la prise en charge du VIH/SIDA
La trithérapie antirétrovirale (trois
antirétroviraux en association) est le seul traitement de
référence de l'infection par le VIH chez l'adulte et l'enfant.
Les trithérapies de première intention comportant soit 2
inhibiteurs nucléotidiques et 1 inhibiteur non nucléotidique,
soit 2 analogues nucléotidiques et 1 inhibiteur de protéase ont
une efficacité comparable.
Néanmoins, dans les pays en développement,
notamment au Cameroun, une préférence est accordée
à la combinaison de 2 inhibiteurs nucléosidiques + 1 inhibiteur
non nucléosidique en raison de sa meilleure tolérance et de son
coût moindre. La monothérapie n'est plus de mise à l'heure
actuelle et ne doit donc plus être prescrite dans le traitement de
l'infection à VIH. En effet, elle n'améliore ni la survie, ni la
qualité de vie à long terme. De plus, elle entraîne
rapidement l'émergence de souches résistantes, avec la
possibilité de voir apparaître des résistances
croisées rendant le traitement ultérieur beaucoup plus difficile.
La bithérapie non plus n'est plus recommandée
pour les mêmes raisons. Si cette association procure un certain
bénéfice clinique et virologique à court terme, elle
entraîne néanmoins des résistances à court terme et
ne permet pas de stopper la progression de la maladie à long terme. Elle
est en plus coûteuse.
Il n'est pas non plus recommandé d'utiliser une
trithérapie associant trois médicaments d'une même classe
thérapeutique, en raison des résistances induites à long
terme, avec risque d'éliminer toute une classe de molécules des
possibilités de choix thérapeutiques ultérieurs.
Il faut noter toutefois que la mono ou la bithérapie
sont toutefois utilisées dans certains protocoles de prévention
de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.
ü Quelques schémas thérapeutiques
antirétroviraux de première intention
Ø Chez l'adulte et adolescent
Dans les pays en développement, l'OMS propose plusieurs
schémas de première ligne. Au Caméroun, le schéma
suivant a été adopté : d4T/3TC/NVP (stavudine +
lamivudine + névirapine)
Ce choix est basé sur les raisons suivantes :
· la disponibilité de cette association en une
dose combinée, fixe, permettant une meilleure adhérence et
limitant ainsi l'apparition de résistances ;
· un nombre limité d'examens de suivi
biologique ;
· les effets secondaires, tels que l'anémie, sont
limités ;
· l'utilisation possible chez les femmes enceintes ou en
âge de procréer ;
· le coût relativement réduit par rapport
aux autres schémas de première ligne proposés ;
· à l'heure actuelle, cette association est la
seule combinaison en dose fixe pré qualifiée par l'OMS
Modalités d'administration :
· d4T : si le patient pèse moins de 60kg, donner
Stavudine 2 fois 30mg par jour si le patient pèse plus de 60kg, donner
Stavudine à 2 fois 40mg par jour 14 ;
· 3 TC: dose de 300 mg par jour en une ou deux
prises ;
· NVP : la dose journalière est de 400 mg.
Cependant, au cours des 14 premiers jours, donner la
moitié de cette dose, soit 200mg par jour chaque matin. Ceci permet une
meilleure surveillance de l'apparition d'éventuels effets secondaires
(rash cutané qui peut progresser vers un syndrome de Stevens Johnson).
Après les 14 premiers jours, si la NVP est bien tolérée,
augmenter la dose de NVP à 2 x 200 mg par jour. La NVP doit être
utilisée avec précaution chez les patients ayant un taux de CD4
élevé (> 250 cell/mm 3), ceux-ci étant plus
susceptibles de développer une allergie. Notons que les inhibiteurs non
nucléosidiques (Névirapine et efavirenz) n'ont pas
d'efficacité contre le VIH2.
Modalités de substitution en cas de
toxicité majeure :
En cas d'effets toxiques majeurs tels que la lypodystrophie ou
la neuropathie, remplacer la d4T par la Zidovudine (AZT) à raison de 500
à 600 mg par jour en deux prises.
En cas de pathologie hépatique majeure, ou allergie
cutanée, remplacer la Névirapine par l'Efavirenz à raison
de 600 mg en une prise chaque soir.
2.2.6 Qualité de
vie :
L'OMS (s.d) définie la qualité de vie comme
étant « la perception qu'a un individu de sa place dans
l'existence, dans le contexte de la culture et du système de valeurs
dans lesquels il vit, en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes
et ses inquiétudes ». Dans le domaine de la santé,
l'analyse de la qualité de vie intègre des aspects objectifs
(conditions de vie, santé fonctionnelle) et des aspects subjectifs
(satisfaction, bonheur, bien-être) qui permettent d'appréhender la
situation des personnes dans sa globalité et de façon
dynamique.
Le concept d'une qualité de vie est une approche de
changement intégral de comportement qui prend en compte les
capacités nécessaires pour la vie ; il s'agit par exemple
des stratégies de communication, de prise de décision, de
pensée, de gestion des émotions, de l'affirmation de soi, d'amour
propre, de résistance aux pressions du groupe.
Le comportement sain (comportement favorable à une vie
saine) chez les PVVIH se définit comme étant l'adoption du mode
de vie saine notamment l'absence du tabac, d'alcool et l'utilisation des
préservatifs lors de chaque rapport sexuels chez les personnes vivant
avec le VIH/SIDA.
.
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE
La méthodologie est l'ensemble des méthodes et
des techniques utilisées dans une recherche en vue d'atteindre le
résultat escompté. En ce sens, la rédaction d'un travail
scientifique implique inévitablement une perspective
méthodologique pour l'analyse de la réalité sociale
observée. Dans cette partie, nous présentons d'une manière
générale l'Hôpital Central de Yaoundé et plus
particulièrement le service de l'hôpital de jour, la
méthode, l'outil de collecte de données et fin le
déroulement de l'enquête.
3.
Description du lieu de l'étude
3.1 Historique
Hôpital à caractère social,
l'Hôpital central de Yaoundé (HCY) a été
créé en 1930. Il a eu ses premières structures
fonctionnelles en 1933. Longtemps fonctionné avec l'hôpital Jamot
de Yaoundé comme annexe bien qu'il soit devenu autonome en 1987 cette
formation sanitaire est aujourd'hui l'un des hôpitaux de
référence du Cameroun.
3.2 Localisation et
données géographiques
L'Hôpital Central de Yaoundé se trouve au
Cameroun, dans la région du centre, département du Mfoundi, au
coeur de la ville de Yaoundé, au quartier Centre Administratif ;
Rue Henry DUNAND 2008. Il est limité :
Ø Au Nord par le Camp Sic Messa
Ø Au Sud par le carrefour du ministère de
l'Education Nationale,
Ø A l'Est par le Centre Pasteur du Cameroun
Ø Et à l'Ouest par le Centre Nationale de
Médicaments Essentiels (CENAME).
3.3 Service du jour
Ce service a été créé le 30 Mars
2001 par décret ministériel. Il est situé au centre de
l'hôpital entourer respectivement les services de :
Neurochirurgie ; l'Oto-Rhino-Laryngologie ; Bloc des urgences et
Laboratoire.
On trouve dans ce service 03 salles de lits 2 et 3 salles
individuels pour les malades qui ne peuvent pas se tenir debout plus
longtemps ; soit une capacité d'accueil de 09 lits disponible.
3.4 Structure et
fonctionnement
Sur le plan structurel, l'hôpital central de
Yaoundé comporte 5 unités de spécialisation qui
sont :
ü L'unité de chirurgie et
spécialités
ü L'unité d'accueil d'anesthésie
réanimation et urgence
ü L'unité de gynécologie et
obstétrique
ü L'unité de médecine et
spécialité
ü L'unité de technique.
3.5 Ressources humaines de
l'hopital de jour
Comme ressources humaines, nous avons :
ü 08 médecins dont trois permanents, deux à
temps partiel et 03 dermatologues;
ü 01 psychologue ;
ü 04 assistantes sociale ;
ü 02 techniciens de laboratoire ;
ü 01pharmacien ;
ü 03 Infirmiers Diplômés d'Etat ;
ü 03 Infirmiers Brevetés ;
ü 02 Aides soignants ;
ü Une secrétaire.
3.6 Méthode
Par définition, la méthode est l'ordre à
imposer aux différentes démarches intellectuelles pour arriver
à une fin donnée.
Selon GRAWITZ (1945), la méthode est un ensemble concerté
d'opérations mises en oeuvre pour atteindre un ou plusieurs objectifs,
un ensemble des normes qui permettent de faire la sélection des
données.
Dans le cadre de ce travail, nous avons fait recours à
la méthode dialectique qui est une attitude vis-à-vis de l'objet
d'étude ou d'une recherche empirique et déductive qui implique
une certaine façon de recueillir les données. Elle est aussi une
tentative d'explications des faits sociaux directement liée à la
totalité. La prise en soin des PVVIH, pour leur permettre
d'améliorer leur qualité de vie dans la communauté,
mérite d'être appréhendée dans sa globalité
dialectique. Ainsi, nous avons utilisé la méthode dialectique
suivant ses quatre lois à savoir :
· La loi de la totalité ou "tout se tient",
tout influe sur l'autre. Elle regarde la nature comme un tout uni,
cohérent ou les objets, les phénomènes sont liés
organiquement entre eux, dépendent les uns des autres et se
conditionnent réciproquement. C'est pourquoi elle ne considère
aucun phénomène environnant ;
· La loi du changement ou du mouvement perpétuel
où "tout change", "toujours quelque chose se dégrade et
disparaît". Dans cette perspective elle considère les
phénomènes, non seulement du point de vue de leur relation et de
leur conditionnement réciproque mais aussi du point de vue de leur
apparition et leur disparition ;
· La loi de la connexion universelle qui exige que les
phénomènes soient considérés du point de vue de
leur relation, de leur conditionnement réciproque de leur mouvement de
leur disparition ;
· La loi de la contradiction considère que le
processus de développement de l'inférieur au supérieur ne
s'effectue pas sur le plan d'une évolution harmonieuse des
phénomènes ; mais sur celui de la mise à jour des
contradictions inhérentes aux objets, aux phénomènes sur
le plan d'une lutte des tendances contraires qui agissent sur la base de ces
contradiction ».
Cette méthode dialectique nous permettra de constater
les contradictions et les changements qui affectent les personnes vivant avec
le VIH/SIDA du fait de la présence de l'infection et de la maladie.
3.7 Variables de
l'étude
Une variable est un élément façonnable
d'une hypothèse, c'est « une caractéristique de
personnes, d'objets ou de situations liées à un concept pouvant
prendre diverses valeurs » Angers cité par Nkoum (2005, p.
35).
Nous manipulerons dans notre travail deux variables dont l'une
à caractère dépendant et l'autre à caractère
indépendant.
· Variable dépendante : Notre variable
dépendante est le comportement favorable à la mesure
d'hygiène chez les PVVIH (qui est la combinaison de l'utilisation des
préservatifs lors de chaque rapports sexuel ; l'absence de tabac et de
boissons alcoolisée) ;
· Variable indépendante : -Age - Sexe -Niveau
d'étude -Etat civil - Connaissance du mode de transmission (transmission
par voie sexuelle, par voie sanguine et TME) -Connaissance de la méthode
de prévention (fidélité conjugale, utilisation des
préservatifs, et la PTME) -Echange des résultats entre les
partenaires -Etre sous ARV.
3.7.1Population d'enquête
Une population d'enquête indique un ensemble
d'unités qu'on espère décrire par la
généralisation ou l'extrapolation des caractères
constatés sur un échantillon. Aussi la population d'enquête
peut-elle se définir comme l'ensemble des personnes possédant les
caractéristiques concernées par une étude.
Notre population d'étude est constituée des
personnes vivant avec le VIH/SIDA à l'Hôpital Central de
Yaoundé plus précisément à l'hôpital du
jour.
3.7.2 Echantillonnage
L'échantillonnage est l'opération qui consiste
à prélever un certain nombre d'éléments dans la
population qu'on veut observer. C'est donc la façon de procéder
à la sélection des individus pour constituer
l'échantillon. Nous avons choisi un échantillonnage du type
probabiliste.
3.7.3 Taille de
l'échantillon
Notre échantillon à une taille de 100 patients
et sera constitué de toutes les personnes âgées de 18 ans
au moins, séropositives, sous traitement ARV de l'Hôpital de jour.
Les participants pourront être choisis selon les critères
suivants :
3.7.4 Critères
d'inclusion
· Etre âgé de 18 au moins ;
· Etre un patient suivi à l'hôpital du jour
de l'Hôpital Central de Yaoundé ;
· Parler et comprendre la langue française sans
aide
3.7.5 Critères
d'exclusion
Toutes les PVVIH qui ont moins de 18 ans
3.8 Outil de collecte des
données
Nous avons choisi comme outil de collecte un questionnaire qui
aura pour but d'établir une relation entre nos différentes
variables et vérifier la véracité de nos questions de
recherche. Le questionnaire se divisera en quatre principales parties : la
première portera sur l'identification des enquêtés, la
seconde sur les connaissances en matières du VIH /SIDA, la
troisième sur les mesures d'hygiène et la dernière sur les
informations relatives aux conditions de vie du
répondant.
3.9
Déroulement de l'enquête
L'enquête a été faite du 19 au 26 Juillet
2013 nous avons eu à faire passer 100 questionnaires sur une population
théorique de 500 patients. Nous allons reprendre ici la description de
la procédure de distribution du questionnaire qui a été
faite pour enfin pouvoir exposer les résultats proprement dits, par
des tableaux et des figures illustratifs.
La procédure a été la suivante :
· 7 heures, réception des patients ;
· Prise des patients en groupe par affluence et
explication du thème de l'enquête et de son intérêt
pour les patients et pour la société ;
· Proposition d'enquête aux patients de
répondre aux questionnaires ;
· Distribution des questionnaires aux répondants
volontaires et éligibles ;
· Explication du mode d'emploi (réponses
individuelles) ;
· Retrait du questionnaire à la fin des
réponses ;
· Remerciements.
Ainsi nous avons pu atteindre 100 patients qui ont
répondu au questionnaire en une semaine.
3.10 Considérations éthiques et
déontologiques
Parmi les exigences d'un travail scientifique, il y a le
respect de l'éthique. Il a pour objectif d'établir un
équilibre entre la nécessité de la recherche,
considérée comme un engagement moral fondamental visant à
améliorer le bien-être de l'humanité et, la
préservation de la dignité humaine (Loiselle et al, 2007).
Pour ce faire, nous avons rédigé un protocole de
recherche que nous avons déposé auprès de cet
hôpital où nous avons effectué cette étude. Nous
avons obtenu une autorisation de cet établissement de santé pour
effectuer cette recherche.
Nous avons rédigé un formulaire de consentement
éclairé destiné aux patients qui participeraient à
cette recherche. Celui-ci a été bâti en respect des
principes d'éthique de recherche notamment :
· Le respect de la dignité humaine : aucun
patient ne devait être forcé de participer à cette
étude et ils devaient recevoir l'information complète afin de
décider d'y prendre part ou non ;
· Le respect du consentement libre et
éclairé : aucune information ne devait être recueillie
à l'insu des personnes enquêtées ;
· Le respect de la vie privée et des
renseignements obtenus : leur anonymat était garanti, de sorte
qu'aucune question ne portait sur l'identité des participants ou sur
des aspects pouvant permettre de les identifier.
3.11 Validation de l'instrument de collecte
Pour éprouver la fidélité et la
validité de notre instrument de collecte de donnée nous avons
effectué un pré-test.
3.11.1 Pré-test
Il a pour objectif d'évaluer la qualité de
l'outil dans le contexte de recherche (Véronique cabaret, 2002). Pour
tester la maniabilité, l'efficacité et la pertinence de notre
questionnaire, nous avons opté de faire notre pré-test au service
du centre de traitement agrée pour les PVVIH au Centre Hospitalier et
Universitaire de Yaoundé. Nous avons reçu au préalable un
accord des responsables (médecins et infirmiers) du service et le
pré-test s'est effectué auprès de10 patients dont leur
statut sérologique est bien connu.
Après ce pré-test, nous nous sommes rendu compte
que toutes nos questions sont assez compréhensibles et nous n'avons
apporté ni des remarques ainsi que des incorrections.
La validation finale du questionnaire est faite par notre
encadreur.
3.12
Technique d'analyse des données
Le traitement des données quantitatives passe à
tout prix par les calculs et les tests statiques. Sur ce nous avons fait
usage de trois logiciels, donc Microsof access, Microsoft Excel et Microsoft
word.
3.13 Limites de l'étude
Comme dirait le Duc de la Rochefoucauld (2004)
« Pour bien savoir les choses, il en faut savoir les
détails ; et comme il est presque infini, nos connaissances sont
toujours superficielles et imparfaites », pour dire que tout
travail a toujours des limites. Les nôtres sont les suivantes:
· l'échantillon a été limité
à celui accessible sur le terrain, en consultation dans l'hôpital,
avec le risque de biais car certains répondants se sentent moins
concerné par le problème ;
· le niveau de scolarisation des répondants a
été un élément en défaveur de l'abord du
questionnaire par rapport à ce qui avait été
constaté au pré test ;
· nous avons été contraints d'aider
certaines personnes à remplir le questionnaire du fait du niveau de
scolarisation bas.
3.14 Difficultés de
l'étude
· Le temps imparti à la recherche sur le terrain
était très court, compte tenu du fait que notre institution
académique n'a pas préconisé un temps de recherche et nous
étions obligé de joindre les cours et les recherches en
s'arrangeant d'être à l'hôpital et à l'école
en même temps ;
· Certaines personnes vivant avec le VIH/SIDA ont peur de
bien nous révéler leurs statuts sérologiques ;
· Le refus de certains patients à répondre
aux questionnaires.
CHAPITRE 4 :
RESULTATS
Dans ce chapitre, il sera question de présenter les
résultats par item. Ces résultats seront subdivisés en
quatre parties à savoir : les données
sociodémographiques, les connaissances en matière de VIH/SIDA, le
comportement lié aux mesures d'hygiène et enfin
l'information relative aux conditions de vie des répondants.
4.1
Données sociodémographiques
4.1.1
Résultats relatifs à l'âge des répondants
Figure 1 :
Répartition des enquêtés selon l'âge
Source : Enquête sur les mesures
d'hygiène prises par les PVVIH à l'Hôpital Central de
Yaoundé (2013/ d'après nos calculs)
Il existe une prédominance des jeunes de 31 à
40 ans, soit 32% des répondants.
4.1.2
Résultats relatifs aux sexes des répondants
Figure 2: Répartition des
enquêtées selon le sexe
Source : Enquête sur les mesures
d'hygiène prises par les PVVIH à l'Hôpital Central de
Yaoundé (2013/ d'après nos calculs)
On peut noter que 66% des répondants
sont de sexe féminin et seulement
34% sont de sexe masculin.
4.1.3
Résultats relatifs au niveau d'étude des répondants
Figure 3 : Répartition des
enquêtés selon le niveau d'étude
Source : Enquête sur les
mesures d'hygiène prises par les PVVIH à l'Hôpital Central
de Yaoundé (2013/ d'après nos calculs)
La majorité des enquêtés (58%) a atteint
le niveau du secondaire ; 28% ont arrêté les études au
niveau du primaire et enfin, seulement 14% ont fait des études
supérieures et universitaires.
4.1.4
Résultats relatifs à la qualification socioprofessionnelle des
répondants
Figure 4: Répartition des répondants
selon leur qualification professionnelle
Source : Enquête sur les mesures
d'hygiène prises par les PVVIH à l'Hôpital Central de
Yaoundé (2013/ d'après nos calculs)
La figure 4 montre une prédominance des métiers
du commerce (41 %), tandis que les groupes des élèves et
des étudiants représentent 6% chacun.
4.1.5
Résultats relatifs au motif de dépistage des
répondants
Figure 5:
Répartition des répondants selon le motif de
dépistage
Source : Enquête sur les
mesures d'hygiène prises par les PVVIH à l'Hôpital Central
de Yaoundé (2013/ d'après nos calculs)
55% des enquêtés ont fait un dépistage
volontaire tandis que 44% l'ont fait pour des raisons médicales
4.1.6 Résultats relatifs au statut matrimonial
des répondants.
Figure 6:
Répartition des répondants selon leur statut
matrimonial
Source : Enquête sur les
mesures d'hygiène prises par les PVVIH à l'Hôpital Central
de Yaoundé (2013/ d'après nos calculs)
Nous constatons que 53% des répondants sont des
célibataires ; 29% sont mariés (es) ; 10% sont
veuves/veufs et en fin 4% sont divorcés (es).
4.1.7
Résultats relatifs à la durée de la maladie chez les
répondants
Figure 7:
Répartition des répondants selon la durée de la
maladie
Source : Enquête sur les
mesures d'hygiène prises par les PVVIH à l'Hôpital Central
de Yaoundé (2013/ d'après nos calculs)
Au vu de la figure 6, 65 % des
enquêtés ont connu leur séropositivités depuis plus
de 2 à 3ans ; 22% depuis plus de 3ans et 13% depuis d'un an.
4.2
Connaissances en matière du VIH/SIDA
4.2.1 Résultats
relatifs aux connaissances sur les trois principaux modes de transmission
Tableau 1: Répartition des
répondants selon la connaissance sur les 3 modes principaux de
transmission du VIH/SIDA
Mode de transmission
|
fréquence
|
Pourcentage
|
Connait
|
76
|
76,00%
|
Ne connais pas
|
24
|
24,00%
|
Total
|
100
|
100,00%
|
Source : Enquête sur
les mesures d'hygiène prises par les PVVIH à l'Hôpital
Central de Yaoundé (2013/ d'après nos calculs)
Il en ressort du tableau
que 76% ont une bonne connaissance sur les trois modes de transmission et 24%
n'ont pas assez de connaissance.
4.2 .2 Résultats relatifs à la connaissance des
trois modes principaux de transmission
Tableau 2: Répartition des
répondants selon la connaissance sur les 3 modes principaux de
prévention du VIH/SIDA
Modes de prévention
|
fréquence
|
pourcentage
|
Connait
|
65
|
65,00%
|
Ne connait pas
|
35
|
35,00%
|
Total
|
100
|
100,00%
|
Source : Enquête sur
les mesures d'hygiène prises par les PVVIH à l'Hôpital
Central de Yaoundé (2013/ d'après nos calculs)
Ce tableau nous montre une proportion de 65% connaissant
correctement les trois méthodes de préventions du VIH/SIDA alors
que 35% ne connaissent pas les méthodes préventives.
4.3
Comportement lié aux mesures d'hygiène
4.3.1 Résultats relatifs à l'utilisation du
préservatif chez les répondants
Tableau 3: Répartition des
répondants selon l'utilisation du préservatif à chaque
rapport sexuel
Utilisation du préservatif
|
fréquence
|
Pourcentage
|
Aucune réponse
|
2
|
2,00%
|
Non
|
41
|
41,00%
|
Oui
|
37
|
37,00%
|
Peu d'importance
|
12
|
12,00%
|
Refus
|
8
|
8,00%
|
Total
|
100
|
100,00%
|
Source : Enquête sur
les mesures d'hygiène prises par les PVVIH à l'Hôpital
Central de Yaoundé (2013/ d'après nos calculs)
Ce tableau nous fait savoir que 41% de nos
enquêtés n'utilisent pas du préservatif lors du rapport
sexuel ; 37% en utilisent ; 12% ont trouvé peu d'importance
pour l'utiliser ; 8% refuse catégoriquement d'en utiliser et en fin
2% ont rien mentionné.
4.3.2 Résultats relatifs à la contamination du
VIH après les rapports sexuels non protégé chez les
répondants
Tableau 4: Répartition des
répondants contaminés après des rapports sexuels non
protégé
rapport sexuel
|
fréquence
|
Pourcentage
|
Aucune réponse
|
2
|
2,00%
|
Non
|
44
|
44,00%
|
Oui
|
36
|
36,00%
|
Peu d'importance
|
10
|
10,00%
|
Refus
|
8
|
8,00%
|
Total
|
100
|
100,00%
|
Source :
Enquêtés sur les mesures d'hygiènes prise par les PVVIH
à l'Hôpital Central de Yaoundé (2013/ d'après nos
calculs)
Ce tableau nous montre que 44% de nos enquêtés
sont contaminé par l'intermédiaire des autres moyens de
contamination ; 36% après les rapports sexuels non
protégés; 10% peu d'importance ; 8% ont refusé de
répondre et en fin 2% n'ont rien signalé.
4.3.3
Résultats relatifs au tabagisme chez les répondants
Tableau 5: Répartition des
répondants en rapport avec le tabagisme
Tabagisme
|
fréquence
|
Pourcentage
|
Non
|
87
|
87,00%
|
Oui
|
10
|
10,00%
|
Peut d'importance
|
3
|
3,00%
|
Total
|
100
|
100,00%
|
Source : Enquête sur
les mesures d'hygiène prises par les PVVIH à l'Hôpital
Central de Yaoundé (2013/ d'après nos calculs)
Il en ressort de ce tableau que 87% de nos
enquêtés ne fument pas ; 10% fument et 3%
trouve peu d'importance.
4.3.5 Résultats
relatifs à l'alcoolisme chez les répondants
Tableau 6: Répartition des
répondants en rapport avec l'alcoolisme
Alcool
|
fréquence
|
Pourcentage
|
Non
|
47
|
47,00%
|
Oui
|
53
|
53,00%
|
Total
|
100
|
100,00%
|
Source : Enquête sur
les mesures d'hygiène prises par les PVVIH à l'Hôpital
Central de Yaoundé (2013/ d'après nos calculs)
Ce tableau nous montre que 53% de nos
enquêtés prennent de l'alcool et 47% ne le prennent
pas l'alcool.
4.3.6 Résultats relatifs à
l'amélioration de la qualité de vie chez les
répondants
Tableau 7: Répartition des
répondants selon l'amélioration de la qualité de
vie
Mesure promotionnelle
|
fréquence
|
Pourcentage
|
Connait totalement
|
53
|
53,00%
|
Connait partiellement
|
30
|
30,00%
|
Ne connait pas
|
17
|
17,00%
|
Total
|
100
|
100,00%
|
Source : Enquête sur
les mesures d'hygiène prises par les PVVIH à l'Hôpital
Central de Yaoundé (2013/ d'après nos calculs)
Il en ressort de ce tableau que 57% de nos
enquêtés ont une connaissance totale sur des mesures à
prendre pour améliorer sa qualité de vie ; 30% connaissent
partiellement et 17% ne connaissent pas.
4.4 Information relatives aux
conditions de vie de répondant
4.4.1 Résultats
relatifs aux nombres d'enfants chez les répondants
Tableau 8: Répartition des
répondants en fonction des nombres d'enfants
Nombre d'enfants
|
effectif
|
Pourcentage
|
Aucune réponse
|
16
|
16,00%
|
>à5
|
16
|
16,00%
|
1à2
|
41
|
41,00%
|
3à5
|
27
|
27,00%
|
Total
|
100
|
100,00%
|
Source : Enquête sur
les mesures d'hygiène prises par les PVVIH à l'Hôpital
Central de Yaoundé (2013/ d'après nos calculs)
A la lumière du tableau ci-dessus, sur 100
enquêtés, 41 % ont 1 à 2 enfants sont sous leur
responsabilité ; 27 % sont responsables de 3 à 5
enfants ; 16 % sont responsables de plus de 5 enfants et 16% n'ont pas
d'enfant.
4.4.2 Résultats
relatifs aux nombres de repas pris par jour chez les répondants
Tableau 9: Répartition des
enquêtés selon le nombre de repas pris par jour
Nombre de repas
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Momentanément
|
1
|
1,00%
|
>à3
|
22
|
22,00%
|
0à1
|
13
|
13,00%
|
2à3
|
64
|
64,00%
|
Total
|
100
|
100,00%
|
Source : Enquête sur
les mesures d'hygiène prises par les PVVIH à l'Hôpital
Central de Yaoundé (2013/ d'après nos calculs)
Au regard de ce tableau, nous constatons que la
majorité des nos enquêtés, 64 % ne mangent que 2 à 3
repas par jours ; 22% mangent plus de 3 repas par jour et en fin 13%
mangent 1e repas par jours ; et en fin 1% par moment.
CHAPITRE IV :
ANALYSE ET DISCUSSION
Une fois les résultats d'investigation recueillie, on
doit les mettre en perspective en les reliant au problème
étudié et à la question de départ : cette
partie est consacrée à l'analyse et à la discussion des
résultats.
Dans notre étude, nous retrouvons une
prédominance féminine : 66% des répondants sont de
sexe féminin, tandis que 34% seulement sont de sexe masculin. Cette
prédominance féminine s'explique par le fait que la
majorité des PVVIH continuent de vivre dans la clandestinité. En
plus, cela se justifie suite à plusieurs facteurs de
vulnérabilité des femmes et les jeunes filles face au VIH/SIDA.
Dans notre série, 32% des PVVH/SIDA ont un âge
compris entre 31 et 40 ans: tranche d'âge où l'on est relativement
très actif sexuellement avec des risques de contracter les Infections
Sexuellement Transmissibles et le VIH/SIDA si aucune mesure de protection n'est
prise en compte.
Les personnes célibataires sont plus atteintes (53%).
Cela s'explique par le fait que le libertinage sexuel est plus observé
dans cette catégorie sociale. Le célibataire s'arroge le droit
d'activités sexuelles multiples, prétextant souvent qu'il faut
varier pour faire un bon choix. Dans le contexte actuel, une telle variation
expose au SIDA et doit être contrôlée à défaut
de pouvoir l'éviter (Ministère de la Santé Publique,
2002). La fréquence élevée de l'infection chez les
célibataires s'expliquerait également par le fait que la
majorité de ces personnes ne sont pas sexuellement responsables et ils
n'ont pas de connaissance sur les mesures de prévention de VIH.
La population d'étude a un niveau d'instruction
majoritairement primaire et secondaire avec une proportion importante dans
notre échantillon. En effet, elle connaît les méthodes
modernes de protection telles que le préservatif ou elle en a entendu
parler au moins une fois. Aussi est-elle réticente prétextant que
le préservatif diminue le plaisir, qu'il n'est pas naturel et n'est pas
un moyen sûr. De part leur occupation principale, ce sont les
commerçants qui sont les plus touchés. Cette situation
influencerait la propagation du VIH/SIDA suite à l'ignorance des mesures
de prévention du VIH/SIDA.
En nous référant aux tableaux 9 et 10, nous
pouvons constater que 41% sont responsables de 1 à 2 enfants ; 27%
de 3 à5 enfants ; 16% plus de 5 enfants et 16% n'ont pas d'enfant.
Sur 100% des PVVIH enquêtés, 37% sont propriétaires d'une
maison et 59% sont des locataires (cf. Tableau10). Un repas complet et
équilibré contribuent à la vie des PVVIH, ainsi 64% de nos
enquêtés prennent 2 à 3 repas par jour ; 22% plus de 3
fois ; 13% 1 fois et 1% parfois il passe toute une journée sans
mettre quelque chose sur la dent quelque fois (cf. Tableau 11).
D'après les résultats de cette étude, les
connaissances des PVVIH sont insuffisantes car seulement 76% connaissent
correctement les trois modes de transmission et 65% connaissent les
différentes méthodes de prévention en matière de
VIH/SIDA. En Guinée, une étude sur la surveillance des
comportements des PVVIH a montré que la connaissance simultanée
de trois modes de transmission est relativement faible avec un minimum de 10%
chez les personnes rencontrées dans la rue et 49% chez les miniers,
tandis que le niveau de connaissance sur les méthodes de
prévention est de 3% chez les miniers et 18% chez les jeunes
écoliers. Ces résultats ne concordent pas à ceux
trouvés dans notre étude.
Les résultats d'une étude relative aux
connaissances sur les mesures d'hygiène réalisée en
Côte d'Ivoire sur les personnes oeuvrant dans le domaine du VIH/SIDA ont
montré que les modes de transmission sont connus respectivement à
une proportion de 94% pour la voie sanguine, 92% pour le rapport sexuel, 37,1%
pour la transmission de la mère à l'enfant. Par ailleurs, les
méthodes de prévention sont bonnes parce qu'on a trouvé un
taux élevé de 76% qui connaissent les différentes
méthodes. 41% parmi les personnes évaluées n'utilisent pas
les préservatifs, 37% de ceux qui connaissent la fidélité
utilisent les préservatifs. Hampstone et al. En Haïti en 2004, ont
montré que 97% des personnes évaluées connaissent
l'existence du VIH/SIDA, mais plus de 20% croyaient qu'il n' ya pas de
méthodes préventives, 35% des femmes ne savaient aucune
méthode sauf 29% qui connaissent trois méthodes de
préventions (Abstinence, Fidélité à un partenaire,
Usage du condom). Par ailleurs pour notre étude, nous relevons que 65%
de la population enquêtés connaissent les méthodes de
prévention. Ainsi donc, les connaissances des PVVIH influencent le
comportement sain.
Signalons que par comportement sain ou mesures
d'hygiène, on sous-entend l'utilisation des préservatifs lors de
chaque rapport sexuel, l'absence de l'alcool et l'absence du tabac dans la vie
courante et quotidienne des PVVIH. D'après le résultat de notre
étude 53% prennent de l'alcool, 41% n'utilisent pas le
préservatif et 10% fument.
Une étude menée par le Corps de paix sur 500
personnes séropositifs pendant 14 ans, a montré que 32% n'ont pas
développé le SIDA et 9 % étaient sans symptômes et
qu'il y a bien de choses que les gens peuvent faire pour vivre longtemps et se
sentir à l'aise quand bien même ils seraient séropositifs.
Il y a aussi beaucoup de comportements et d'autres facteurs qui peuvent
accélérer le développement de taux de CD4 dans l'organisme
tels qu'une mauvaise alimentation, le manque de repos, le tabac, l'alcool, se
réinfectant davantage en ayant ainsi des rapports sexuels non
protégés.
Au vu de tableau relatif a la prise d'alcool, il ressort que
sur 100 enquêtés, 53% prennent l'alcool. La consommation d'alcool
constitue néanmoins l'un des principaux facteurs de risque de
mortalité dans le monde. Elle contribue en effet à plus de 60
causes différentes de problèmes de santé, imposant ainsi
une énorme charge aux individus et à la société. La
consommation à risque (notamment l'alcoolisation fréquente et
l'état d'ébriété) est associée à des
conséquences néfastes sur le plan psychologique et social ainsi
que sur celui de la santé physique des PVVIH (échecs scolaires,
violence, accidents, traumatismes, relations sexuelles à risque,
etc.).
L'utilisation du préservatif est courante dans de
nombreux pays de l'Europe depuis plusieurs décennies alors que dans les
pays en développement, l'utilisation des préservatifs n'est pas
encore encrée dans les moeurs. Au regard de cette étude, nous
avons constaté que 37% utilisent le préservatif contre 41% qui ne
l'utilisent pas.
Une étude qui a été
réalisée en Suisse en 1994 en milieu scolaire sur l'utilisation
du préservatif chez les étudiants, 39% des personnes
évaluées utilisaient cette méthode de prévention
contre les Infections sexuellement transmissibles et le VIH/SIDA
régulièrement. Or, dans notre étude seulement 6% des
étudiants utilisent le préservatif comme méthode
préventive.
Au vu du tableau relatif à la répartition des
répondants selon les connaissances sur le résultat du Partenaire,
52% de nos enquêtés ont des connaissances sur le résultat
de leur partenaire contre 45% qui n'ont pas de connaissance. Cela peut aussi
être source de propagation des germes d'un partenaire à un autre.
Cela met en exergue une négligence de la part des différents
partenaires lors du rapport sexuel en ce qui concerne le résultat de
sérologie à VIH/SIDA.
CONCLUSION
Au terme de cette étude sur le thème
« mesures d'hygiène prises par les PVVIH pour améliorer
leur qualité de vie », l'objectif formulé au
départ ont été atteint. Les comportements sains des
personnes vivant avec le VIH/SIDA contribuent à mieux vivre avec le
VIH/SIDA et pour longtemps.
Pour atteindre notre objectif de recherche, nous avons
utilisé un questionnaire qui nous a permis d'enquêter les PVVIH
admis dans le service de l'hôpital de jour. Ce travail est reparti en
cinq chapitres à savoir :
Ø Le chapitre premier qui est axé sur la
problématique;
Ø Le deuxième chapitre porte sur le cadre
conceptuel;
Ø Le troisième est consacré à la
méthodologie ;
Ø Le quatrième chapitre présente les
résultats de l'enquête ;
Ø Le cinquième chapitre présente
l'analyse et la discussion.
A l'issue de cette enquête, il ressort que :
· Le comportement sain est statistiquement associé
à l'âge, au niveau d'instruction, aux connaissances en
matière de VIH/SIDA chez les PVVIH ;
· Le niveau de connaissances en matière de VIH
chez les PVVIH n'est pas totalement satisfaisant car il se situe à 76%
pour les trois méthodes de transmission et à 65% pour les trois
modes de transmission.
Toutefois, s'agissant d'une étude portant sur un seul
hôpital, il y a lieu d'être prudent sur la
généralisation des résultats. Par ailleurs, cette
étude ne s'intéresse qu'aux mesures d'hygiène prises par
les PVVIH pour améliorer leur qualité de vie. Nous n'avons
nullement la prétention d'avoir épluché tout le sujet.
Cette étude vise à jeter les bases de réflexions futures
et à redynamiser le débat sur les problématiques des
mesures d'hygiène qu'adoptent les PVVIH.
SUGGESTIONS
Sur la base des différents constats et des
résultats de l'étude, des suggestions ci-après ont
été formulées en vue de contribuer efficacement à
l'amélioration de la qualité de vie des PVVIH.
Problèmes relevés
|
Suggestions
|
Acteurs
|
Les PVVIH n'ont pas un lode de vie adéquat
|
Réaliser des campagnes insistant
particulièrement sur les avantages du mode de vie saine chez les
PVVIH.
|
Ministère de la Santé Publique
|
Les PVVIH n'ont pas accès aux soins de quantité
en temps voulu
|
Veiller à l'accessibilité rapide des centres de
prise en charge;
|
Les PVVIH ne disposent pas assez de connaissances sur le
VIH/SIDA
|
Renforcer le niveau d'information sanitaire sur le VIH/SIDA
|
Direction de l'hôpital
|
Encourager la population à briser le silence autour du
VIH
|
Disponibilité d'une équipe d'IEC pour PVVIH
|
Renforcer les capacités du personnel en vue d'une prise
en soin des PVVIH
|
Recruter le personnel qualifié dans ce service
|
Etroitesse du service
|
Reconstruire les locaux appropriés pour le counseling
pour les PVVIH/SIDA, les rendant plus vaste et plus discret afin que les
PVVIH/SIDA se sentent en confiance et en sécurité pendant
l'entretien.
|
La direction de l'HCY via le Ministère de la
Santé Publique
|
Les PVVIH ne sont pas bien suivi
|
Intensifier les visites à domicile et faire des suivis
pour vérifier qu'elles adoptent les comportements à moindre
risque compte tenu des conseils.
|
Aux infirmiers de ce service
|
Améliorer le suivi des PVVIH
|
Mauvaise organisation du service
|
Classifier et identifier les patients par un tri
professionnalisé qui tient compte des vraies urgences et de l'ordre
d'arrivée
|
Aux infirmiers de ce service
|
BIBLIOGRAPHIE
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Démarches relationnelle et éducative, initiation à la
recherche. :
Vernazobres-Grego :
IFSI
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Cellule de la Famille Africaine. (2003). Prise en Charge
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CNLS. (2011). Plan national stratégique.
P.12
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prévalence du VIH. P.21
EDSCIII. (2004). resultat du troisième
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Grawitz, M. (2004). Lexique de science sociale.
Paris: Dalloz.
Loiselle, C.G., Profetto-McGrath, J., Polit, D.F., &
Tatano Beck, C. (2007). Méthodes de recherche en Sciences
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ONU/SIDA. (1994). utilisation du preservatif chez les
etudiants. P.5
ONUSIDA. (2007). Le point sur l'épidémie de
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Raingou, M.I. (2012). Les facteurs socio-psycho-politiques
favorisent l'acceptation du VIH/SIDA à travers le counseling.
Mémoire de fin d'étude en vue d'obtention du diplôme d'Etat
d'Infirmier, Université Catholoique d'Afrique Centrale. Yaoundé:
Cameroun.
Selik et al (1984). Infection per sexual ast :
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Lancet Infection Dis.9: 118-129.
Vigarello, G.
(1987). Le propre et le sale. Paris: Amazon
Voeller. B. (1982). The epidemiology of AIDS and related
conditions. New York: Amazon
ANNEXES
Annexe 1: Demande d'autorisation de
recherche
Annexe 2 : consentement éclairé
Je comprends que l'on me demande,
en ma qualité de séropositif, de participer à une
recherche qui se déroule à l'Hôpital Central de
Yaoundé, dans le cadre académique ; ceci en vue de la
rédaction d'un mémoire de fin de formation de Licence en sciences
de la santé. Je suis informé que cette étude vise à
améliorer l'auto prise en charge de personnes vivantes avec le VIH. Si
j'accepte de participer à cette étude, je sais que je devrais
répondre à un questionnaire qui porte sur mon affection et les
mesures hygiène et thérapeutiques que je prends pour
améliorer mon quotidien.
Aucun renseignement permettant de m'identifier ne figurera sur
ce formulaire de consentement éclairé et sur le questionnaire qui
m'est soumis. Je conviens que toutes les informations issues de cette
étude resteront confidentielles. Toute fois, ces informations pourront
être utilisées dans des publications scientifiques, mais sans que
l'on ne puisse m'identifier personnellement. Ma participation à cette
étude est librement consentie.
L'enquêteur m'a expliqué la teneur de
l'étude, j'ai lu et compris le formulaire de consentement
éclairé, on a répondu à mes questions et je
conviens de participer. On me remettra une copie du présent formulaire
de consentement dûment signé.
Signature du répondant
Date :
Signature de l'enquêteur
Date :
DEASSAL MONDJIBAYE
Annexe 3: Questionnaire d'enquête
La note a l'attention des
répondants
Madame, Monsieur,
Dans le cadre de notre mémoire de fin d'étude en
vue de l'obtention d'un diplôme de licence en science de la santé
option Sciences Infirmières, nous vous prions de bien vouloir
répondre aux questions portant sur le thème :
Quelles sont les mesures d'hygiène prises par les PVVIH
pour améliorer leur qualité de vie
Ce travail d'ordre purement académique ne saurait vous
porter préjudice, l'anonymat étant requis.
Nous vous remercions à l'avance pour votre franche
collaboration.
I. Partie identification de l'enquêté
1. Age :
18- 30 ans 31-40 ans 41 -50 ans
50 ans et plus
2. Sexe :
b. Masculin b. Féminin
3. Quel est votre niveau d'études ?
a. Primaire c. Secondaire
d. Universitaire
4. Quelle est votre profession ?
a. Elève b. Etudiant c.
Commerçant d. fonctionnaire
d.
Autre :..........................................................................................
5. Motif de dépistage
a. Volontaire
b. Raison médical
c.
Autre :.............................................................................................
6. Etat civil
a. Mariée b. Célibataire
c. Divorcée d. veuf/ veuve
7. Quand est-ce que vous vous êtes connu comme
PVVH
a. 6 mois b. Un an
c. Plus d'un an
8. Connaissez-vous le résultat du Partenaire
a. Oui
b. Non
II. Connaissance en matières du VIH
/SIDA
9. Quel sont les 3 modes principaux de transmission du
VIH/SIDA
a. Transmission par voie sexuelle Oui
Non
b. Transmission par voie sanguin (Autres liquide infectant)
Oui Non
c. Transmission du VIH/SIDA de la mère à
l'enfant(TME) Oui Non
10. Quel sont les 3 principaux modes de prévention
du VIH/SIDA
a. Abstinence et Fidélité conjugale
Oui Non
b. Utilisation des préservatifs à chaque rapport
sexuel Oui Non
c. PTME (Prévention de la Transmission du VIH/SIDA de la
Mère à l'enfant Oui Non
III. Comportement lié aux mesures
d'hygiènes
11. Souvenez-vous avoir utilisé le
préservatif à chaque rapport sexuel ?
a. Oui b. Non c. Peu d'importance
d. Refus
12. Apres avoir su que vous avez été
infecté, avez-vous connus des rapports sexuels non
protégée ?
a. Oui b. Non c. Peu d'importance
d. Refus
13. Êtes-vous fumeur ?
a. Oui b. Non c. Peu d'importance
14. buvez-vous de l'alcool ?
a. Oui b. Non
15. Parmi les mesures suivantes, à votre avis,
laquelle (lesquelles) contribue (ent) à l'amélioration de la
qualité de vie des séropositifs :
a. Prendre régulièrement son traitement ARV
Oui Non
b. Avoir une alimentation saine et équilibrée
Oui Non
c. Etre sexuellement responsable Oui
Non
d. Avoir le soutien affectif de ses proches Oui
Non
IV. Information relatives aux conditions de vie du
répondant
16. combien d'enfant avez-vous à votre
charge ?
a. 1 à 2 b. 3 à 5
c. Plus de 5
17. Avez-vous une maison ou êtes-vous
locataire ?
a. propriétaire d'une maison
b. Locataire
18. Combien de repas prenez-vous par
jour ?
a. 0 - 1 repas b. 2 - 3 repas
c. Plus de 3 repas
TABLES DE MATIERES
SOMMAIRE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
RESUME
iv
ABSTRACT
v
LISTE DES ABREVIATIONS, ACRONYMES ET SIGNE
vi
LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX
vii
LISTE DES ANNEXES
viii
INTRODUCTION
1
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE
2
1.1 Contexte du problème
3
1.2 Formulation du problème de
l'étude
5
1.3 Question de recherche
6
1.4 Objectif général
6
1.5 Objectifs spécifiques
6
1.6 Intérêt et pertinence de
l'étude
6
1.6.1 Intérêt de l'étude
6
1.6.1.1 Intérêt
personnel
7
1.6.1.2 Intérêt
socio-économique
7
1.6.1.3 Pertinence de
l'étude
7
1.7 Délimitation de l'étude
7
CHAPITRE
2 : CADRE CONCEPTUEL
8
2.1 Mesures d'hygiènes de vie
9
2.1.1 Définitions et historique
9
2.2 Personne Vivant avec le VIH/SIDA
13
2.2.1VIH
13
2.2.3 SIDA
14
2.2.4 Principaux modes de transmission du
VIH
14
2.2.5 Moyens de prévention
15
2.2.5.1 Prévention de la transmission
par voie sexuelle
15
2.2.5.2 Prévention de la transmission
par voie sanguine
15
2.2.5.3 Prévention de la transmission
mère-enfant
15
2.2.6 Qualité de vie :
17
CHAPITRE
3 : METHODOLOGIE
18
3. Description du lieu de l'étude
19
3.1 Historique
19
3.2 Localisation et données
géographiques
19
3.3 Service du jour
19
3.4 Structure et fonctionnement
19
3.5 Ressources humaines de l'hopital de jour
20
3.6 Méthode
20
3.7 Variables de l'étude
21
3.7.1Population d'enquête
22
3.7.2 Echantillonnage
22
3.7.3 Taille de l'échantillon
22
3.7.4 Critères d'inclusion
22
3.7.5 Critères d'exclusion
22
3.8 Outil de collecte des données
22
3.9 Déroulement de l'enquête
23
3.10 Considérations éthiques et
déontologiques
23
3.11 Validation de l'instrument de collecte
24
3.11.1 Pré-test
24
3.12 Technique d'analyse des données
24
CHAPITRE
4 : RESULTATS
26
4.1 Données sociodémographiques
27
4.1.1 Résultats relatifs à
l'âge des répondants
27
4.1.2 Résultats relatifs aux sexes des
répondants
28
4.1.3 Résultats relatifs au niveau
d'étude des répondants
28
4.1.4 Résultats relatifs à la
qualification socioprofessionnelle des répondants
29
4.1.5 Résultats relatifs au motif de
dépistage des répondants
30
4.1.6 Résultats relatifs au statut
matrimonial des répondants.
30
4.1.7 Résultats relatifs à la
durée de la maladie chez les répondants
31
4.2 Connaissances en matière du VIH/SIDA
31
4.2.1 Résultats relatifs aux connaissances
sur les trois principaux modes de transmission
31
Il en ressort du tableau que 76% ont une bonne
connaissance sur les trois modes de transmission et 24% n'ont pas assez de
connaissance.
32
4.2 .2 Résultats relatifs à la
connaissance des trois modes principaux de transmission
32
4.3 Comportement lié aux mesures
d'hygiène
32
4.3.1 Résultats relatifs à
l'utilisation du préservatif chez les répondants
32
4.3.2 Résultats relatifs à la
contamination du VIH après les rapports sexuels non
protégé chez les répondants
33
4.3.3 Résultats relatifs au tabagisme chez
les répondants
33
4.3.5 Résultats relatifs à
l'alcoolisme chez les répondants
34
4.3.6 Résultats relatifs à
l'amélioration de la qualité de vie chez les
répondants
34
4.4.1 Résultats relatifs aux nombres
d'enfants chez les répondants
35
4.4.2 Résultats relatifs aux nombres de
repas pris par jour chez les répondants
35
CHAPITRE
IV : ANALYSE ET DISCUSSION
36
CONCLUSION
40
BIBLIOGRAPHIE
42
ANNEXES
43
TABLES DE MATIERES
49