THEME 8 : ANALYSE ET
TRAITEMENT DES COMPTES DE LA CLASSE 4 ET 5
Les comptes de la classe 4 sont les comptes des tiers tandis
que ceux de la classe 5 sont des trésoreries. Les comptes des tiers
s'appuient sur le principe de l'entité de l'entreprise. Les tiers sont
des personnes qui entrent en relation avec l'entreprise.
En PCGC, un tiers est considéré comme un
propriétaire tandis qu'en OHADA, comme une entreprise individuelle. 10.4
compte d'exploitation. En vertu du principe de prééminence de la
réalité sur l'apparence, un propriétaire ne peut jamais se
retrouver comme un tiers.
Contact de l'entreprise avec les autres :
- Achat= Fournisseur ;
- Ventes= clients ;
- Impôt= Etat ;
- Trésoreries= personnel.
En SYSCOHADA, le compte de tiers est représenté
par 40 Fournisseurs et acomptes rattachés (Effet à payer).
Ecritures
PCGC
|
OHADA
|
1ère
écriture
39 Achat
à 40 Fournisseurs
2è écriture
40 Fournisseurs
à 53 Effet à payer
Vente
41 Client
à 70/71 Vente/prod. Vendue
Réception lettre de change ou
BO
54 E à R
à 41 Client
|
1ère
écriture
60.1 Achat des marchandises
à 40 Fournisseurs
2è
écriture
40 Fournisseurs
à 40 Fournisseurs E à P
Vente
41 Client
à 70 Vente
Réception lettre de change ou
BO
41 Clients E à R
à 41 Client
|
En OHADA, les comptes retenus pour la classe 4 sont :
ü 41 : Client et compte rattaché au compte E
à P ;
ü 42 : Personnel ;
ü 43 : Organismes sociaux ;
ü 44 : Etat et autres
collectivités publiques;
ü 45 : Organismes internationaux ;
ü 46 : Associés et Groupes ;
ü 47 : Débiteurs et Créditeurs
divers ;
ü 48 : Hors activité ordinaire ;
ü 49 : Dépréciation et risques des
provisions
8.1 Évaluation des
créances et des dettes
La créance se manifeste lorsque le solde est
débiteur. Et, si ce solde est débiteur, on dit que l'entreprise a
une dette envers les tiers.
On évalue les créances ou dettes au moment de
la formalisation de l'opération, c'est-à-dire à la
naissance des créances ou dettes. Les créances ne sont pas
spontanées mais elles proviennent aux opérations plus
précisément de ventes à crédit et achats à
crédit.
Ecriture de constitution
65.9 Charges & provisions d'exploitation
* à 49
Dépréciation et risque de provisions
On évalue les créances ou dettes en devises au
moment de la formation de l'opération : ici, on utilise le principe
d'unité monétaire.
En SYSCOHADA, l'unité monétaire s'appelle
« monnaie » qui est à la cours légale dans le
pays. En RDC, c'est le franc congolais. Donc, toute monnaie qui n'est pas de la
RDC est considérée comme devise.
Application
1° Vente
Mses= 1000$ 1$= 930Fc au taux du jour
41 Client 930.000
* à 70 Vente 930.000
2° Paiement
a) Conversion au taux du jour de
paiement
Ø Si le taux de paiement est
supérieur au taux de l'opération, la différence de change
est favorable. On l'appelle « Gain de change » et il
est enregistré dans le compte 77.6 Gain de change.
Ex : L'entreprise encaisse 1000$ venant du client et ce
jour là le taux est de 940Fc.
1000$ au taux de paiement = 940.000
1000$ comptabilisé = 930.000
Gain de change
= 10.000
57 Caisse 940.000
* à 41 Client 930.000
* 77.6 Gain de change 10.000
Ø Si le taux du jour est
inférieur à l'opération, on appelle cette
différence « Perte de change » et elle est
enregistrée dans le compte 67.7
Ex : Encaissement 1000$ taux est de 900Fc.
1000$ au taux de paiement = 900.000
1000$ comptabilisé = 930.000
Gain de change
= 30.000
57 Caisse 900.000
67.6 Perte de change 30.000
* à 41 Client 930.000
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