5.5. AAC et durée
d'hospitalisation.
Que l'on soit opéré ou pas, la durée du
séjour dans le service de chirurgie du CHK, la plus fréquente
allait de 6 à 10 jours (tableau XI) soit 89 patients sur la
totalité de 229 ou 38,86% ; suivie de celle allant de 1 à 5
jours, qui représentait 85 patients sur 229 soit 37,12% et la
durée la plus rare qui va de 25 à 29 jours, qui a eu 5 cas ou
2,18%.
Soulignons tout de même que d'une part, il y avait des
patients qui ne réalisaient même pas 24h dans le service et qui,
soit repartaient à domicile faute de moyen financier ou qui mourraient
à cause du retard de consultation ou d'un traitement non
spécifique à domicile soit dans d'autres structures
médicales. Cette durée est prise dans notre étude dans
l'intervalle de 1 à 5 jours. D'autre part, il sied de noter que certains
autres patients ont fait plus de 30 jours dans le service, allant
jusqu'à plus de 60 jours, surtout par faute d'honneur de leur facture et
cette classe a compté 8 cas soit 3,42%, pourcentage non
négligeable.
5.6. AAC et
résidence (tableau XII).
La ville de Kananga, comptant 5 communes, la commune qui a
envoyé plus de cas que les autres est celle de Kananga avec 132 cas sur
229 soit 57,64%, au-delà de la moitié de notre
échantillon, la commune avec faible fréquence étant celle
de la Nganza pour laquelle on ne comptait que 14 cas sur 229 soit 6,11%, mais
la remarque est celle qui est faite sur les cas venant des environs de la ville
qui représentent 10 cas soit 4,38% de l'échantillon.
Ces différences entre les fréquences peuvent
trouver leur justification par le fait qu'il est raisonnable que les patients
consultent la structure de santé qui se trouve à proximité
se leur domicile, c'est le cas de la commune de Kananga qui héberge
notre cadre d'étude qui est un hôpital de référence
secondaire ; ce qui explique aussi la fréquence plus ou moins
élevée pour la commune de Lukonga, bien qu'ayant aussi un
hôpital. Les malades provenant de l'intérieur de la province, nous
arrivent le plus souvent avec des tableaux très compliqués et
parfois au stade terminal parce qu'ils ont commencé d'abord avec le
traitement indigène et n'ayant pas amené le résultat
satisfaisant, on amène le malade en retard.
5.7. AAC et intervention
chirurgicale et décès.
Selon le tableau XIII qui nous présente la
répartition des malades selon qu'ils ont ou non subi l'intervention
chirurgicale et le tableau XVI qui nous les présente en faisant la
comparaison, chez ceux qui sont décédés dans le service de
chirurgie, entre la durée de leur hospitalisation et l'intervention
chirurgicale.
Notons que sur les 229patients qui constituent notre
échantillon, 27 représentent le nombre de ceux qui n'avaient pas
été opérés soit 11,79%. Ces derniers sont soit
décédés avant l'intervention, soit sortis du service par
manque de possibilité avant l'intervention ou carrément
transférés.
Le Khi carré calculé sur le tableau XVI nous a
poussé a conclure qu'il y a une dépendance entre le
décès et l'intervention chirurgicale, autrement dit, il est
facilement compréhensible qu'on meure en cas d'AAC si on a pas
été opéré en urgence. On comprend aussi que
l'intervention chirurgicale prolonge l'espérance de vie en post
opératoire chez ces malades à la seule condition que le post op
soit assuré, si pas, il meurt dans moins de 48h après
l'opération. Le décès représente 11,35% des cas
alors que selon Marco et al., 5,3% seulement allaient mourir pendant leur
séjour hospitalier.(11)
|