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La coopération sectorielle en Afrique Centrale: le cas de la CEBEVIRHA ( Commission Economique du Bétail, de la Viande et des Ressources Halieutiques )( Télécharger le fichier original )par Sébastien HEKEBEREYA Université de Yaoundé II- Soa - Master en relations internationales option: intégration régionale et management des institutions communautaires 2009 |
CHAPITRE IV : PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DE LA CEBEVIRHAMalgré les efforts consentis par la CEBEVIRHA pour renforcer la capacité des acteurs de la sous-région dans le développement des secteurs de l'élevage et de la pêches, force est de constater qu'il reste beaucoup à faire. C'est ainsi qu'avec la réforme institutionnelle de 2006, et la mise en oeuvre du PER, la CEBEVIRHA devient une Agence d'Exécution et s'est vue confiée un certain nombre de programmes, qui constituent l'ensemble de ses perspectives de développement. Nous verrons en premier lieu, la nouvelle vision pour le développement des activités de la CEBEVIRHA (Section I), et en second lieu nous présenterons les perspectives pour la redynamisation de cette institution (Section II). SECTION I : NOUVELLE VISION POUR LE DEVELOPPEMENT DES ACTIVITÉS DE LA CEBEVIRHAAprès les reforme de 1990 dans le secteur bancaire, la sous-région a connu une nouvelle réforme institutionnelle en 2006, qui aboutit à des changements sans précédents dans son l'histoire. En effet, elle a commencé en 2006, suite à la demande du Président Equato-guinéen, S.E Teodoro OBIANG NGUEMA MBAZOGO et s'achève en 2010 avec la mise en cause du Consensus de fort-Lamy et la mise en place du PER (Paragraphe 1) et la mise en place des technopôles, plateformes et projets régionaux (Paragraphe 2). Paragraphe 1. Les réformes institutionnelles de 2006 et la mise en place du Programme Economique Régional (PER)Nous aborderons tour à tour la réforme institutionnelle de la CEMAC (A) et le rôle de la CEBEVIRHA dans le PER (B). A. La réforme institutionnelleLa réforme institutionnelle de la CEMAC constitue l'un des chantiers retenus par les Chefs d'Etats de la sous-région. Elle a commencé en 2006 et concerne tous les domaines de gestion110(*) des affaires de la sous-région. Son objectif fondamental pour la CEBEVIRHA est de contribuer au renforcement de la sécurité alimentaire de la sous-région à travers deux technopôles : le Technopôle agropastoral des savanes et le Technopôle de pêche et d'Aquaculture. Achevée en 2010, cette réforme s'est soldée par la prise d'un certain nombre de décisions, notamment la transformation du « Secrétariat Exécutif » de la CEMAC en « Commission », composée de six commissaires, parmi lesquels un Président et un Vice-président. Désormais, les postes de responsabilité à la tête des organes, institutions et institutions spécialisées seront assurés par rotation, et par ordre alphabétique de l'alphabet français111(*) pour cinq ans. Avec ces réformes, la CEBEVIRHA devient une « Agence d'Exécution »112(*). Cette réforme a permis aux Chefs d'Etat d'avoir également une nouvelle vision pour le développement des zones d'action de la CEBEVIRHA. Ainsi elle s'est vue confier quelques programmes à réaliser dans une période de sept (7) ans (2010-2017). * 110Commission de la CEMAC, Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC) et les Cours de Justice et des Comptes. * 111 Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad. * 112 CEMAC, programme des réformes institutionnelles, 2006. |
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