B. Perception des Etats de
l'utilité du Code
Le Code est apprécié sur la base des
objectifs des Etats comme le montre le tableau ci-après.
Tableau 2. Classement des objectifs du
Code par les Etats. (Barème : 1= pas très
utile, 3 = utile, 5 = extrêmement
utile)
OBJECTIFS / BAREME
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
1. Etablir des principes pour une pêche et des
activités connexes menées de manière responsable, en
tenant compte de tous leurs aspects biologiques, technologiques,
économiques, sociaux, environnementaux et commerciaux pertinents.
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ND
|
ND
|
1
|
ND
|
3
|
2. Etablir des principes et des critères pour la mise
en oeuvre des politiques responsables de conservation des Ressources
halieutiques, d'aménagement et de développement de la
pêche.
|
ND
|
ND
|
ND
|
ND
|
4
|
3. Servir d'instrument de référence pour
améliorer le cadre juridique et institutionnel des mesures de gestion
appropriées.
|
ND
|
ND
|
1
|
2
|
1
|
4. Fournir des orientations pour la formulation et
l'application d'accords internationaux et d'autres instruments juridiques.
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ND
|
ND
|
2
|
1
|
1
|
5. Faciliter et promouvoir la coopération en
matière de conservation des ressources halieutiques, de gestion et de
développement de la pêche.
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ND
|
ND
|
3
|
ND
|
1
|
6. Promouvoir la contribution de la pêche à la
sécurité alimentaire et à la qualité des aliments,
en donnant la priorité aux besoins nutritionnels des communautés
locales.
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ND
|
ND
|
1
|
1
|
2
|
7. Promouvoir la protection des ressources bio aquatiques et
de leurs environnements ainsi que des zones côtières.
|
ND
|
ND
|
2
|
ND
|
1
|
8. Promouvoir le commerce du poisson et des produits de la
pêche conformément aux normes internationales pertinentes.
|
ND
|
ND
|
1
|
ND
|
3
|
9. Promouvoir la recherche sur la pêche, les
écosystèmes associés et les facteurs environnementaux
pertinents.
|
ND
|
ND
|
1
|
1
|
2
|
10. Fournir des normes de conduites à tous les acteurs
du secteur halieutique.
|
ND
|
ND
|
2
|
|
1
|
Source : FAO, 2009
- Tous les Etats jugent utile ou extrêmement utile
l'ensemble des objectifs du Code ;
- La quasi-totalité de ces objectifs est
extrêmement utile pour le Gabon et le Tchad tandis que le Cameroun et le
Congo accordent une attention particulière, respectivement, aux
objectifs 1, 2, 6 et 2, 3, 8, 9.
Vu l'importance du code de la FAO, les Etats membres de la
CEBEVIRHA, lui accordent une priorité à ses questions de fond et
ses Directives techniques pertinentes dont la teneur est résumée
dans le tableau ci-dessous.
Tableau 3 : Priorité
accordée par les Etats aux questions de fond du Code et des Directives
techniques pertinentes de la FAO.
OBJECTIFS
|
Priorité élevée
|
Priorité moyenne
|
Priorité faible
|
Gestion des pêches
|
4
|
ND
|
ND
|
Opérations de pêche
|
1
|
2
|
ND
|
Développement de l'aquaculture
|
2
|
ND
|
1
|
Intégration des pêches dans l'aménagement
des zones et des bassins côtiers
|
2
|
ND
|
1
|
Pratiques après capture
|
2
|
2
|
ND
|
Commerce
|
1
|
3
|
ND
|
Recherche halieutique
|
3
|
1
|
ND
|
Développement des pêches intérieures
|
3
|
ND
|
1
|
Source : FAO, 2009
La gestion des pêches, les pratiques après
capture, le commerce, la recherche halieutique et le développement des
pêches intérieures sont des questions prioritaires pour les Etats
de la CEMAC, quoiqu'à des degrés différents. La question
de la gestion des pêches est particulièrement importante pour la
sous-région et les Etats y consacrent une priorité
élevée. De même pour la question de développement
des pêches intérieures, sauf dans un cas, celui du Gabon,
où cette question est estimée moins prioritaire.
Deux Etats côtiers, le Congo et le Gabon, donnent une
priorité élevée à l'intégration des
pêches dans l'aménagement des zones et des bassins côtiers.
En revanche, cette question est d'intérêt mineur pour le Cameroun
(autre Etat côtier) tandis qu'elle est sans intérêt pour le
Tchad, Etat sans accès à la mer.
Pour clore cette partie, il faut retenir que les pays
d'Afrique Centrale semblent cependant avoir compris l'importance de la
coopération sectorielle, notamment dans le domaine de l'élevage
et des pêches. Cette prise de conscience aboutie à la
création de la CEBEVIRHA en 1987, comme institution
spécialisée dans la gestion de ces deux secteurs. Le siège
de la direction de la CEEVIRHA est à N'Djamena au Tchad. Elle est
dirigée par un personnel qualifié en matière
d'élevage et des pêches. Ses activités sont
coordonnées par un DG assisté par un DGA. Ensuite viennent les
Directeurs Techniques et des Chefs de Services. Pour réaliser les
objectifs qui lui sont assignés, elle a mis en place des
mécanismes nécessaires à leur réalisation.
Notamment la signature des accords de coopération avec d'autres
organismes internationaux, régionaux et sous régionaux
travaillant dans les mêmes secteurs, la mise en place des
mécanismes de lutte contre les maladies animales, les techniques de
rapprochement des producteurs, des transformateurs, des techniciens, des
experts et formateurs. Ces éléments sont des sources
indéniables des activités de la CEBEVIRHA.
Pour mieux appréhender l'efficacité de cette
coopération, nous allons aborder la deuxième partie qui va
traiter le bilan coopérationnel et les perspectives de
développement des activités de cette institution, et dans une
moindre mesure apporter notre contribution à la redynamisation de cette
coopération.
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