II.5. Conclusion du deuxième chapitre
Dans le second chapitre, nous nous penchons exclusivement sur
la création de l'entreprise COTEBU et de son évolution
jusqu'à son extinction totale. En analysant les chiffres se trouvant
dans les rapports financiers à ses débuts, l'entreprise avait pu
démarrer avec une croissance soutenue, mais les problèmes ont
commencé au moment où les gestionnaires ont lancé le
projet d'extension de l'usine avec la même technologie de haute
intensité de main d'oeuvre.
Au vu de la stratégie adoptée, l'achat des
machines ayant la même technologie que celle existante ne pouvait pas
améliorer beaucoup de chose étant donné que les anciennes
machines avaient déjà commencé à faire
apparaître des défaillances techniques. Cela découlait
inévitablement de leur durée de vie et des charges d'exploitation
élevées en plus d'une conception qui était
obsolète.
De plus, le projet d'extension a coûté à
l'entreprise des sommes colossales qui devenaient impossible à
rentabiliser avec un contexte de faible productivité et des
problèmes d'écoulement des produits fabriqués.
Comme les analystes pouvaient l'imaginer, il s'en est suivi
des problèmes économiques et financiers liés à une
production devenue décevante. Les ratios de rentabilité
financière et rentabilité économique tels que
illustrés sur le graphique n°1 peuvent le prouver.
Même si le gouvernement a voulu redresser la situation
en signant un contrat de performance avec le COTEBU en 1996, la situation
financière était devenue irréversible au vu l'endettement
croissant. Le COTEBU venait d'amorcer une crise financière dont les
gestionnaires publics n'ont pas pu gérer jusqu'à sa faillite. Le
personnel de l'entreprise avait déjà alerté à
maintes reprises les autorités de tutelle mais ces dernières
n'ont jamais répondu favorablement.
Il a été remarqué que la
rentabilité financière ainsi que la rentabilité
économique sont allées décroissant après que le
projet d'extension ait été terminé en 1993. Cette
réalité a confirmé notre première
hypothèse.
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