1-3-1-3-Domaine
d'application
La télédétection est utilisée dans
de nombreux domaines. Elle est utilisée dans les domaines de la
géomorphologie, l'urbanisme, le climat, la foresterie, l'agriculture,
etc. (MIDEKÜR, 2009)
1-3-1-4- Comportement
spectrale de la végétation
En télédétection, le terme
végétation fait référence à la chlorophylle,
entre autre, le comportement spectral dépend aussi de la nature de
l'espèce, la pigmentation, de la structure physiologique, du contenu en
eau de la plante, du stade de développement, du taux de recouvrement et
de l'état du peuplement.
La figure 8, montre que la réflectance de la
végétation est faible, avec un maximum de 0,55 ìm (le
vert) et un minimum de 0.66 ìm (le rouge), et élevée dans
le proche infrarouge avec 0.7 - 1 ìm
Longueur d'ondes (micromètre)
Reflectance (%)
Figure 8 : Courbe de réflectance
des végétaux, sols et eaux (SOUDANI, 2006)
1-3-1-5- Télédétection en tant qu'outil
de mesure de la déforestation
La technologie satellitaire nous permet d'observer la
couverture forestière depuis l'espace. Elle permet de cartographier les
zones écologiques et de repérer les fronts de
déforestation massive ou « points chauds » de
déforestation (MAYAUX et al., 2000 et 2005 ; MAYAUX et LAMBIN,
1997 ; LAMBIN et EHRLICH, 1997 ; MALINGREAU et al., 1989).
La méthode d'évaluation au niveau global ou
régional consiste à utiliser les images à haute
résolution spatiale (Landsat, Spot, IRS) sur un échantillon de
sites, et à généraliser ensuite les résultats
à l'ensemble d'un continent ou d'une zone écologique par
extrapolation statistique. La FAO a procédé de cette
manière pour évaluer les superficies forestières et leur
diminution dans les régions tropicales, en parallèle avec les
inventaires forestiers nationaux (FAO, 2001a et b ; FAO, 1996). Une carte du
couvert forestier de l'Afrique Centrale a été
élaborée à partir de la classification d'images Landsat TM
(Achard et al., 2002). Généralisée à
l'ensemble de la zone intertropicale, cette approche cartographique a fait
état d'une déforestation portant sur 5,8 millions d'ha en plus de
2,3 millions d'ha de forêt dégradée (Achard et
al., 2002). Un état des forêts du bassin du Congo en 2008 a
été publié en 2009 à la suite d'une
évaluation réalisée notamment à partir de
l'utilisation d'images Landsat (De Wasseige et al., 2009). A l'aide de
ce type d'images, une estimation de l'évolution de la
déforestation, prenant en compte les pertes et les gains de surfaces
forestières entre 1990 et 2000, a été
réalisée en utilisant l'approche orientée objet pour faire
des classifications et produire des statistiques (Duveiller et al.,
2008).
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