LE CHORION
Il est réduit à une couche fibreuse mince,
étroitement accolée à la caduque pariétale,
elle-même, devenue atrophique. On y retrouve plus de formations
épithéliales, ni de vestiges des éléments
sécréteurs (figure 1).
L'AMNIOS
C'est une membrane mince, résistante, qui tapisse
l'intérieur de la cavité ovulaire, y compris la face foetale du
placenta et le cordon.
L'amnios se poursuit avec le revêtement cutané du
foetus au niveau de l'ombilic. L'amnios adhère au chorion en dehors et
il en est séparé par une couche de tissu conjonctif lâche.
On peut aisément cliver l'amnios du chorion.
L'amnios possède des propriétés
importantes :
Ø Il réalise une membrane très
résistante (dans la rupture de membranes, le chorion se déchire
en premier) ;
Ø Il est perméable. Cette
perméabilité sélective intervient dans la composition du
liquide amniotique. Il semble que l'amnios soit imperméable aux germes
vaginaux, du moins tant que l'oeuf est vivant ;
Ø Il est doué de propriétés
sécrétoires et intervient ici encore dans la composition du
liquide amniotique. En outre, les cellules de revêtement
constituées d'un épithélium cubique formant les
villosités plongeant dans le liquide amniotique augmentant ainsi
considérablement la surface de contact. Ce sont des cellules qui
sécrètent les éléments de vernix caseosa.
L'épithélium de l'amnios subit en fin de grossesse, des
phénomènes de dégénérescence analogues
à ceux que l'on observe au niveau du placenta sénescent et
expliquant en partie l'oligoamnios de la post-maturité, ainsi que la
rareté du vernix caseosa du foetus post-mature.
Figure 1b
![](La-frequence-de-la-rupture-prematuree-des-membranes-Etude-menee--la-maternite-Bomoi-du-04.png)
Figure 1. Représentation de différente partie de
la cavité utérine de la gestante.
B.LE LIQUIDE AMNIOTIQUE
Selon Jean Henri BAUDET et col, c'est un liquide transparent,
devenant blanchâtre en fin de grossesse. Sa quantité est de 500
à 700 ml à terme (9).
L'étude de la dynamique du liquide amniotique est d'un
intérêt considérable en pratique obstétrical. Outre
l'aspect purement physiologique, elle permet l'évaluation de
l'état foetale ou le diagnostic d'anomalie.
Nos connaissances du rôle du foetus et de ses annexes
dans la production et la résorption du liquide amniotique demeurent
fragmentaires. Une meilleure compréhension de ces mécanismes
aurait pourtant un intérêt considérable, permettant le
traitement de certaines anomalies quantitatives du liquide amniotique et la
prévention de leurs conséquences foetales.
Nous nous intéresserons dans ce chapitre à la
dynamique normale du liquide amniotique. Et parlerons aussi de l'hydramnios
comme étant l'une de cause de la RPM (18).
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