Conclusion
La rupture prématurée des membranes est un
accident obstétrical encore fréquent. La conduite
thérapeutique médicale et obstétricale reste un sujet de
discussion sur lequel n'existe pas un protocole fixe.
Au terme de ce présent travail consacré à
la fréquence de la RPM chez les gestantes prises en charge dans la
maternité BOMOI, les conclusions ci-après sont
dégagées:
Ø La RPM reste l'une des pathologies
obstétricales fréquemment rencontrées, sa fréquence
est de 5,2 % ;
Ø Le profil de la gestante qui présente une RPM
est celui de gestantes âgées de 27-31 ans, soit 35,1%, porteuse
d'une grossesse soit à terme (90,2%) soit avant terme (9,8%) ;
Ø Sur le plan obstétrical, l'attitude attentiste
a permis un accouchement dans 6,5%. A l'opposé, le déclenchement
artificiel du travail (93,5%) a permis d'améliorer le pronostic foetal
car 2,2% de décès enregistrés. Ainsi, la conduite
obstétricale face à la rupture prématurée des
membranes est encore discutée et sans protocole fixe ;
Ø L'antibiothérapie systématique (87%) a
été très importante car elle limiterait la
morbidité maternelle et néonatale. Ainsi cette prise en charge a
permis qu'on ne puisse avoir que 1,1% d'infection amniotique et 2,2%
d'infection néonatale ;
Ø Les RPM surviennent souvent aux âges
gestationnels entre 34 et 36SA (14,5%) d'une part et supérieur à
36SA (78,6%) de l'autre part;
Ø La majorité des nouveau-nés avaient un
bon Apgar (88%).
Nous terminons ce travail en insistant fortement sur
l'intérêt de l'éducation sanitaire de la femme
enceinte ; le bon suivi de la grossesse afin de pouvoir dépister,
malgré que dans ce travail les consultations prénatales n'ont pas
été signalées dans le dossier, traiter et surtout
prévenir toutes les causes de RPM. L'amélioration du pronostic de
ces affections est fortement liée à l'amélioration des
moyens de diagnostic, du traitement et de surveillance.
Recommandations
Nous pensons avoir réalisé une étude
sensible à la RPM. Mais cette dernière, dans les limites
de ses mérites, reste ouverte à toute critique. Mais en
regard des résultats et de la conclusion, nous nous permettons de
formuler les recommandations suivantes :
1. Au pouvoir public: de mettre
à la disposition de la maternité d'un bloc opératoire
pour les indications de la césarienne, d'autant plus que beaucoup de cas
ont été référés pour cette indication ;
un service de réanimation ainsi qu'un service de
néonatologie.
2. Aux prestataires des
soins :
Ø Assurer des CPN de qualité en vue de
dépister précocement les diverses facteurs de risque en cause de
la RPM et de les prendre correctement en charge ;
Ø Pendre en charge avec un accent particulier les
nouveau-nés issus des accouchements après RPM afin de
réduire le taux de morbidité et de mortalité.
3. Aux femmes enceintes : de
se présenter tôt à l'hôpital ; dès
qu'elles constatent l'écoulement liquidien clair abondant et continu
afin qu'elles soient prises en charge de manière précoce pour
éviter la morbidité et la mortalité à leur
bébé.
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