REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE DE
L'APPRENTISSAGE
INSTITUT INTERNATIONAL DE MANAGEMENT
« INSIM -SUD»
Thème:
Répercussions de l'Absentéisme
Sur l'Entreprise
En Vue de L'obtention du Diplôme de Technicien
Supérieur en Management Option : Gestion des Ressources
Humaines.
Etude de cas ENAFOR
Présenté par :
Encadrées et promues par :
MIMOUNI Amina BOULIFA Mohamed Salah
KEBOUCHI Maya KEMMOUCHE Mohamed Amine
Promotion 2011
Remerciements
On dit souvent que le trajet est aussi important que la
destination. Les trois années de maîtrise, nous ont permis de bien
comprendre la signification de cette phase toute simple. Ce parcours, en effet,
ne s'est pas réalisé sans défis et sans soulever de
nombreuses questions pour lesquelles les réponses nécessitent de
longues heures de réflexion.
Tout d'abord, et avant tout nous tenons à remercier
ALLAH le tout puissant de nous avoir donné la foi, la force et la
patience pour pouvoir terminer nos études et à faire de nous ce
que nous sommes aujourd'hui.
Nous tenons à témoigner nos remerciements
à notre promoteur Mr BOULIFA Mohamed Saleh de l'Institut de Management
INSIM-SUD, pour nous avoir acceptés et pour la confiance qu'il nous a
accordé.
Nos remerciements et reconnaissance s'adressent à notre
encadreur MrKEMMOUCHE Med Amine Chef service GPEC, tous nos respects
et notre admiration lui sont accordés, nous lui sommes reconnaissant
pour sa gentillesse, sa disponibilité et son expérience, et
surtout sa patience. Nous avons beaucoup appris de son expérience, sa
générosité nous a porté tout au long de ce travail
pour lequel il n'a eu de cesse de nous encourager.
Nous adressons aussi nos remerciements à Mr BELHOUARI
Le Directeur des Ressources Humaines, Mr BENZAOUI DRH intérimaireet sans
oublier Mr RAMDANI Assistant du DRH, et ce pour le fait de nous avoir soutenus
et acceptés dans leurs structures et domaine de compétences
(GRH).
Nos plus sincères remerciements vont également
à Mrs. KEBOUCHI Hachemi, TAHHAR Abdali,LADJOUZI El Hadi,GASMI Mohamed
Ameziane, BOUAFFAD Hassen, MEDJKOUH Hamza.
Nos remerciements vont également à toute
l'équipe RH et à toutes les personnes qui ont contribué de
loin comme de prés dans la réalisation de cette thèse.
Sans oublier tous nos enseignants qui ont animé notre
cursus de formation, et qui nous on transmit leur savoir et partager leurs
compétences.
Nous présentons à toute la promotion
d'élèves Techniciens supérieurs en Gestion Des Ressources
Humaines de l'année 2011 nos vifs remerciements pour leur aide et leur
solidarité.
Dédicace
Je dédie ce travail à mes chers parents qui
m'ont tant aidé et prié à ma réussite, de leur
soutien moral et affectif je les remercie de m'avoir encouragé et aider
à devenir ce que je suis.
A mon frère et mes soeurs, Kamel, Bouthaina, et Roa.
A ma chère cousine Zina.
A ma chère tante Djaouida.
A mes chers oncles, Rachid et Abd el Kader.
A mes amies, Liza, Linda, et Imène.
A monencadreurd'ENAFOR Mr. KEMMOUCHE Mohamed Amine.
A Mrs.GASMI Mohamed Ameziane, LADJOUZI El Hadi
A toute l'équipe desressources humaines d'ENAFOR.
AMINA MIMOUNI
Dédicace
A mes très chers parents que je remercie du fond du
coeur pour leur amour, leur soutien, et leur dévouement dans le but de
me voir réussir.
A mes chères soeurs que j'aime beaucoup : Kahina,
Chahrazed.
Et a mon cher et unique frère Massinissa que j'aime
très fort.
A ma grande mère et a mes chères tantes Samia et
Mina.
A mes amies : Melissa, Faiza, Hadjer, et a mes deux
chères cousines Farah et Ryma.
A mon encadreur au sein de l'INSIM Mr Boulifa
A mon promoteur Mr Kemmouche Amine.
Maya KEBOUCHI
Plan de mémoire
Thème : RÉPERCUSSIONS DE
L'ABSENTÉISME SUR L'ENTREPRISE
Plan :
Introduction
Partie théorique :
Chapitre 1 : L'absentéisme dans les théories du XXe siècle
Section 01 : L'absentéisme et
l'intentionnalité de l'absence
Ø définition de l'absentéisme
Ø intentionnalité de l'absence
Section 02 : Théories de motivation
Ø La théorie de motivation de Maslow
Ø La théorie bi-factorielle de Herzberg
Ø La théorie x et y de McGregor
Ø La théorie de l'équité d'Adams
Smith
Ø La théorie d'Henri Fayol
Chapitre 2 : les types et les instruments de la
mesure de l'absentéisme
Section 1 : Les différents types d'absence
Ø Les Absences
rémunérées
Ø
Les Absences non rémunérées
Section 2 : Les instruments de mesure de l'absentéisme
Ø Mesure et coût moyen de l'absentéisme
Ø Le seuil et le taux de l'absentéisme
Chapitre 3 : causes, facteurs et répercussion
de l'absentéisme
Section 1 : facteurs et causes de l'absentéisme
Ø Les facteurs de l'absentéisme
Ø Les causes de l'absentéisme
Section 2 : les impacts de l'absentéisme
Ø L'impact de l'absentéisme sur le
côté financier.
Ø L'impact de l'absentéisme sur le
côté social et organisationnel.
Ø L'impact de l'absentéisme sur le
côté culturel.
Partie pratique :
Chapitre 4 : Etude de cas ENAFOR
Ø Présentation de l'entreprise (missions, vision,
activité, valeurs...), ainsi que son organigramme
Ø Présentation de l'Organigramme de la DRHU ainsi
que son schéma organisationnel.
Ø Absentéisme à ENAFOR.
Ø Diagnostic & Recommandations
Conclusion
Bibliographie
Les annexes
LISTE DES ABREVIATIONS
OMC: Organisation Mondial Du Commerce
CMO: Congé Pour Maladie Ordinaire
CLM: Congé Longue Maladie
CLD: Congé Longue Durée
AT: Accident du Travail
MP: Maladie Professionnelle
CDD: Contrat à Durée Déterminé
CDI: Contrat à Durée Indéterminé
ENAFOR: Entreprise Nationale De Forage
ERP: Entreprise Ressources Planning
M.E.M: Ministère de L'énergie et Des Mines
DFOR:Direction Forage
DWORK:Direction Work Over
DTRS: Direction Transport
DENG: Direction Engineering
DFRM: Direction Formation
DFIN: Direction Finance & Comptabilité
DPCG: Direction Planification & Contrôle de Gestion
DQSE: Direction Qualité, Santé,
Sécurité et Environnement
DBDV: Direction Développement
DJUR: Direction Juridique
DAUD: Direction Audit
DRHU: Direction Ressources Humaines
DMEP: Direction maintenance et équipe
pétrolière
DAGS: Direction Appro. & Gestion de Stocks
DHMC: Direction Hôtellerie et Moyens Communs
DOS: Département OEuvres Sociales
DAP: Département Administration Du Personnel
RHU: Ressources Humaines
GRH: Gestion Des Ressources Humaines
COS: Commission Des OEuvres Sociales
CMS: Centre Médico-sociales
DTCI: Direction des technologies de l'information
SCE gestion prévisionnelle pers. : Service Gestion
Prévisionnelle du Personnel
SCE enfance sports, culture et loisirs : Service Enfance,
Culture et Loisirs
Cadre Dirig. : Cadre dirigeant
Cadre Supé. : Cadre supérieur
Maîtri. : Maîtrise
Exécut. : Exécution
Appren. : Apprentie
Résid. : Résident
Non Résid. : Non résident
ANA : Absence Non Autorisé
MA : Maladie
AC : Accident De Travail
Autr.abs. : Autres Absences
INTRODUCTION
Après 30 années d'économie socialiste,
après avoir traversé une décennie de violence terroriste,
qualifiée de décennie noire, l'Algérie des années
2000 connaît un contexte économique particulier. Retour de la
stabilité, explosion du prix du baril de pétrole, orientation
libérale, négociations avec l'Union Européenne et l'OMC,
programme de relance de l'économie, programme de privatisation massif,
autant de paramètres conjoncturels qui font que certains
n'hésitent pas à qualifier l'Algérie, de nouvel Eldorado
économique, même si dans les faits, la réalité est
bien plus complexe.
Il n'empêche que depuis 2004, l'Algérie
réalise d'excellentes performances en matière d'Investissements
Directs Étrangers (IDE) qui placent ce pays en première place. Ce
bouleversement rapide, qui se traduit par une arrivée en masse des
multinationales en Algérie n'est pas sans conséquences sur les
ressources humaines en Algérie et les gestionnaires de ressources
humaines se doivent quant à eux de mettre en oeuvre des pratiques
adaptées leur permettant de répondre à l'objectif de mise
à disposition des ressources humaines pour l'entreprise.
Le contexte économique algérien a pour
conséquence de générer des tensions sans
précédent sur le marché du travail. En effet, 90% des
entreprises recherchent, en même temps, les mêmes types de profils,
de surcroîts peu disponibles sur le marché.
Toutes ces préoccupations constituent des menaces
externes, et qui nonobstant, viennent obstruer l'optimisation du fonctionnement
des RH ; mais il existe un fléau dont l'amplitude et beaucoup plus
importante, et qui ronge tous les systèmes de management en interne.
Ce fléau intitulé
« ABSENTÉISME » se veut d'être le frein par
excellence de tout développement durable, sans oublier qu'il
représente l'indicateur clé du baromètre tempérant
le climat social ; et qui, cumulé aux problèmes qui acculent
constamment nos RH (Motivation, Départs, Discipline,....etc.) il peut se
prévaloir des résultats catastrophiques voir
désastreux.
Il n'existe aucune solution clés en main à ce
fléau, mais des actions planifiées et ordonnées peuvent
l'endiguer, ou à moindre échelle en atténuer les
conséquences. D'où l'intérêt, aussi le choix de
notre présente étude.
Comment les entreprises définissent
l'absentéisme ? Quelles sont ces causes ? Quelles sont les
parades apportées ?
Toutes ces questions représentent notre
problématique, qui une fois murie laisse émerger d'autres
questions de niveau secondaire telles :
1- Comment définir l'absence ?
2- Quels sont les facteurs ou causes de
l'absentéisme ?
3- Quels sont les conséquences de l'absentéisme
sur l'entreprise ?
Des réponses partielles peuvent être
avancées, constituant ainsi notre batterie d'hypothèses, et
présenter comme suit :
§ Peut être que l'absentéisme est
défini comme étant l'absence physique au lieu du travail.
§ Les catégories socioprofessionnelles (cadre,
maîtrise, exécution) jouent un rôle dans l'accroissement de
taux d'absentéisme dans une entreprise.
§ La nature de la relation de travail CDD / CDI peut
être un facteur contribuant à l'absentéisme.
Afin de trouver des réponses, la recherche menée
s'est heurtée à des difficultés non négligeables,
déjà de facto par rapport à la nature du thème
choisis d'où la manque de documentation qui représente un
réel obstacle quant l'acquisition des informations requises. Ce qui nous
a contraints à limiter notre champ de recherche.
Dans le but de facilité la lecture de se document, la
méthode apposée dans notre présente recherche
répond aux critères de l'analyse scientifique (problèmes -
hypothèses - expérience), et qui se résume par la
confrontation entre, les théories traitant le phénomène
(partie théorique) et les solutions apportées par les entreprises
algériennes, cas échéant l'Entreprise Nationale de Forage
(partie pratique) ; pour ce, quatre chapitres viennent étayer cette
corrélation de la manière suivante :
Chapitre 1 : l'absentéisme dans les
théories du XXe siècle, dont le but et de cerner les
différentes définitions de l'absentéisme selon les
principales théories de cette période.
Chapitre 2 : les types et instruments de mesure de
l'absentéisme, qui permettent d'identifier les différents types
d'absences, et les instruments utilisés pour mesurer ce dernier.
Chapitre 3 : causes, facteurs et répercussion
de l'absentéisme, ce chapitre décrit les principales causes et
les facteurs qui encouragent le salarié à s'absenter, et de ce
fait, les effets induits par ces derniers sur les entreprises pour aboutir
finalement aux solutions envisagées pour parer ce
phénomène.
Chapitre 4 : étude de cas ENAFOR, présente
les résultats de la recherche qui permettent de vérifier la
corrélation entre les théories et les pratiques apposées
par ENAFOR concernant l'absentéisme.
Cette partie repose sur des articles scientifiques ou des
mémoires de fin de formation, reprenant la pensée des grands
courants socio-économiques du siècle dernier sur
l'absentéisme au travail.
Section1. L'absentéisme et l'intentionnalité de
l'absence
I. Définitions de
l'absentéisme
Au travers de la littérature, qu'elle soit
contemporaine ou ancrée dans les premiers courants de réflexion
sur l'entreprise, il n'apparaît pas de définition universelle de
la notion d'absentéisme.
L'absentéisme n'est pas l'apanage d'une
société ou d'une civilisation donnée. Le
phénomène n'est pas non plus nouveau dans le milieu de travail,
il concerne de nombreuses, sinon l'ensemble des entreprises industrielles et/ou
de services, quel qu'en soit le secteur juridique, publique ou privé. Et
même s'il se manifeste différemment selon le type d'organisation,
la taille de l'entreprise, etc.., l'absentéisme garde toute les
caractéristiques psychologiques et socio économiques.
Le dictionnaire Larousse défini l'absentéisme au
travail par le manque d'assiduité au travail. L'absentéisme est
un comportement caractérisé par des absences
récurrentes.
Plusieurs auteurs se sont exprimés sur ce
phénomène dans différents contextes et suivant
différentes approches, parmi c'est auteurs :
MARTOCCHIO ET JIMENO, « an individual'slack of
physicalpresenceat a given location and time whenthereis a social expectation
for him or her to bethere »1(*), c'est l'absence physique de l'individu à un
endroit donné, quand il y a une attente sociale pour lui d'être
là.
L'absentéisme se caractérise ici par deux
éléments : l'absence d'un employé au travail et aussi
le non respect de l'attente « social » qui le concerne.
Ce dernier permet de différencier le réel
absentéisme ses absences autorisées, tels que les congés
payés.
Selon Benraiss(1999), « L'absentéisme, est le plus
souvent synonyme d'absence au poste de travail »2(*), « L'absentéisme est
également un défaut de qualité de présence :
l'absentéisme des présents » (Thériault et Al
1981)3(*).
Dans sa théorie de l'iniquité, ADAMS Smith
perçoit l'absence « comme un moyen de résoudre
l'iniquité perçue »et que les probabilités du
comportement d'absence augmenteraient avec la grandeur de l'iniquité, si
d'autres moyens de réduire l'iniquité n'étaient pas
disponibles.
Dans les années trente (1930-1939), George Elton Mayo
définit l'absentéisme comme une«déviation de l'Etat
coopératif »4(*), puisqu'il fait un lien entre les relations au sein de
l'organisation et présence ou l'absence des salariés.
Elton Mayo présente dans ses travaux l'impact des
facteurs de l'environnement physique du travail et des conditions de travail
sur le comportement des individus, à savoir leur présence, leur
motivation ou encore leur productivité.
D'autres auteurs aperçoivent l'absentéisme comme
Dimitri WEISS « une maladie des sociétés industrielles
avancées d'Europe», « un fléau économique et
social»5(*), qui
résulterait alors de la situation économique globale, et
constituerait un comportement généralisé au niveau d'un
pays ou d'une société.
L'absentéisme a été perçu comme
« une tactique ouvrière »6(*) pour défier la direction, par Pierre DUBOIS, ou
comme «l'expression de conflits ou de stress propres a l'individu
»7(*) selon JONES et
NICHOLSON. Le phénomène serait alors lié aux
salariés absents, qui s'expriment par leur comportement, à savoir
leur non présence.
A partir des avis d'auteurs, on pourrait retenir que
l'absentéisme est l'habitude qu'ont certains travailleurs de s'abstenir
de se rendre a leur lieu de travail, ou d'y être physiquement au moment
où ils sont sollicités sans raison valable et ce , a une certaine
durée et avec certaine fréquence . Il inclut aussi les notions de
retards, sorties prématurées aux heures de service.
Aussi, on peut définir l'absentéisme comme la
disposition d'un travailleur à être absent de son poste de
travail. Dans cette optique, l'absentéisme désigne un
comportement ; l'absence n'est alors pas exclusivement la
conséquence d'une donnée objective, mais aussi la
conséquence d'un choix individuel8(*).
II.
L'intentionnalité de l'absence
Le salarié est une personne qui détient
généralement une position dans l'organisation et dont le
comportement est principalement consacré à la réalisation
de différentes activités pour les lesquelles il reçoit une
rémunération globale.
La présence physique du salarié est requise pour
exécuter les activités rattachées à son poste. Le
fait de ne pas se présenter au lieu de son travail fait perdre au
salarié une période donnée de travail. Par
conséquent, cette période est considérée comme non
productive par l'employeur.
À partir des recherche en trouve deux types
d'absences ; les absences de longue durée à des causes ou
raisons involontaires et les nombreux épisodes d'absence de courte
durée à un processus volontaire de l'employé.
Cette notion d'intentionnalité complexifie la
compréhension du phénomène de l'absentéisme au
travail.
A) L'absence
involontaire
L'absence involontaire est le résultat d'un facteur qui
échappe au contrôle de la personne : maladie, accident, incident
minime ou grave, poussant parfois l'individu à déposer un
certificat médical pour justifier cette absence.
Dans ce cas, la maladie est la cause de l'absence «
exceptions exist, but mosttypicalmeansorganizations have for classifying
absences... is to reply on the self report information provided by the
employeesthemselves»9(*); (Des exceptions existent, mais le plus typique des
moyens des organisations pour la classification des absences ... est de
répondre à base des informations d'auto-évaluations
fournies par les employés eux-mêmes); (Steel 2003:246).Toutefois
un agent, pour une absence de courte durée, peut aviser son chef
hiérarchique sans présenter de pièce justificative
médicale.
B) L'absence
volontaire
L'absence volontaire ou intentionnalité de
l'absence est une décision propre de l'employé (Steel et
Rentsch.J 2003)10(*), le
résultat de réactions affectives et d'un processus cognitif
(LLappaset1990). «It isstillusually the employeewhowilldecidewhether the
maladyis in capacitatingenoughthatis warrants skipping a day'swork»11(*), (le plus souvent encore, c'est le
salarié qui décidera si la maladie est assez invalidante et bonne
pour sauter une journée de travail) (Steel 2003:247).
Section 2. Théories de Motivation
Dans la théorie, la notion d'absentéisme semble
être toujours reliée au concept de motivation.
La motivation est un facteur psychologique conscient ou
inconscient qui prédispose l'individu à accomplir certaines
activités ou à tendre vers certains buts. C'est un ensemble de
forces incitant l'individu à s'engager dans un comportement
donné.
Les théories de motivation se rapportant à cet
exemple examinent les déterminants personnels (internes) et
situationnels (externes) du comportement.
La classification repère trois grands courants
théoriques : les théories des besoins, les théories
classiques de la motivation intrinsèque, les théories de la
justice organisationnelle et de l'équité.
Donc, selon Steel le processus de prise de décision de
s'absenter est le résultat de facteurs individuels, psychosociaux et
économiques, et fait appel à plusieurs variables,elles tentent
d'identifier les besoins, les mobiles et les valeurs qui sont à
l'origine du comportement.
Les différents modèles théoriques
s'accordent généralement à relier la notion
d'absentéisme à celle de la motivation.
MASLOW (1908-1970), MAC GREGOR (1906-1964), HERZBERG
(1923-2000), ADAMS (1723-1790), et HENRI FAYOL (1841- 1926) se sont
particulièrement intéressé à ce concept de
motivation, élaborant ainsi les différentes facettes de la«
théorie des besoins» ou « théorie de
motivations».
I. La
théorie de motivation de Maslow11(*)
Maslow propose une théorie de hiérarchie des
besoins à partir d'observations cliniques. Cette théorie apporte
une réponse à la question, qu'est-ce qui motive ? Quels sont
les facteurs de la motivation ? La motivation de tout individu serait
suscitée par la volonté de satisfaire des besoins (force
interne).dès lors que l'individu a cette volonté, il agit, il est
motivé.
Sa théorie procède de la classification des
besoins en cinq catégories, ordonnées verticalement, pour
proposer une explication générale du comportement de l'individu,
illustrée à travers le schéma suivant :
Figure 01 : Pyramide des besoins de Maslow
Pyramide des besoins de Maslow
Motivation and personality, 1955
A) Les besoins physiologiques
A la base de la pyramide des besoins qui dominent et motivent
en premier le comportement de l'individu, MASLOW place les besoins
physiologiques.
Lorsque ces besoins sont satisfaits, ce sont ceux du niveau
immédiatement supérieur qui domineront à leur tour le
comportement de l'homme et à le motiver.
Les besoins physiologiques sont liés au maintien de
l'homéostasie de l'organisme : la régulation des grands
équilibres biologiques nécessaires au maintien d'un état
de santé physique.
Par exemple : Le besoin de respirer, Le besoin de boire
et de manger, Le besoin d'éliminer les déchets, Le besoin de
sommeil.....
Donc, un besoin satisfait n'est plus un facteur de motivation
pour le comportement, et à contrario, c'est le besoin non encore
satisfait qui peut constituer une motivation pour le comportement de
l'individu.
B) Les besoins de sécurité
Au second palier, nous retrouvons les besoins de protection
contre les dangers, contre la menace et la privation qui une fois les besoins
psychologiques satisfaits, interviennent de façon déterminante
dans la motivation du comportement de l'individu.
Par exemple : La sécurité de l'emploi, La
sécurité des revenus et des ressources, La sécurité
morale et psychologique, La santé, La sécurité
physique-violence, délinquance, agressions...
C) Les besoins sociaux
Se sont des besoins d'appartenance, des besoins d'association
et d'acceptation par les autres (sentiment d'appartenance à un groupe
donné, participation à la vie du groupe, sentiment
d'utilité au sein du groupe...).
Il s'agit du besoin de communication et d'expression,
d'appartenance à un groupe. Ce besoins d'intégration dans le lien
social va de pair avec le besoin de reconnaissance et de considération.
Le besoin d'amour doit pouvoir être mis en considération (besoin
d'aimer, d'être aimé, écouté, compris, estime des
autres...).
Les dirigeants des Entreprises sont conscients de l'existence
de ces besoins, mais ils considèrent que les tendances de l'individu,
peuvent constituer, à ce niveau, une menace pour l'organisation
(possibilité de naissance d'une hostilité collective
vis-à-vis des objectifs de l'Entreprise), alors ils augmentent le
contrôle.
Autrement dit, si les « besoins de
sécurité » et/ou les « besoins
sociaux » sont contrariés, l'individu va probablement adopter
un comportement qui en opposition aux objectifs de l'organisation, il deviendra
alors résistant, hostile et cessera de coopérer à leur
réalisation.
D) Les besoins d'estime
Il s'agit des besoins égoïstes et
égocentristes des individus. Il y a deux (02) types de besoins
égoïstes :
Les besoins qui concernent l'estime de l'individu pour
lui-même, c'est-à-dire les besoins de confiance en soi,
l'indépendance d'accomplissement, de compétence et de
reconnaissance.
Les besoins qui concernent la réputation de l'individu,
c'est-à-dire les besoins de statut, de reconnaissance, celui
d'être apprécié et d'obtenir le respect
mérité des autres.
A la différence des besoins primaires, ceux-ci sont
rarement satisfaits. L'organisation industrielle typique offre de faibles
chances à la satisfaction des besoins égocentriques, surtout pour
les individus qui occupent les niveaux inférieurs de la
hiérarchie.
E) Les besoins d'accomplissement
Se sont les besoins de réalisation, de
créativité qui reste en réalité difficilement
réalisables dans les milieux socioprofessionnels.
Il faut entendre par là que lorsque les besoins
supérieurs de l'homme (besoins de sécurité, d'association,
d'indépendance ou de statut) sont contrariés, cela se traduit sur
la conduite de ce dernier dans le travail par des comportements empreints
de passivité, d'hostilité ou de refus d'endosser des
responsabilités. Ces comportements généralement peu
naturels chez l'homme, sont plutôt des résultats ou
symptômes qui traduisent une frustration des besoins sociaux et
égocentriques vécue comme telle chez l'individu.
En synthèse de cette théorie, soulignons que les
besoins de l'homme ont été certes hiérarchisés en
fonction de la nécessité qu'ils présentent pour les
satisfaire et les réaliser. La frustration de l'un de ces besoins,
surtout si celle-ci est totale, met ce dernier en tête des
priorités et lui fait prendre le dessus sur le reste des besoins...
Ceci peut favoriser voire motiver certains comportements chez
les individus, comme l'absentéisme au travail, quand il y a un manque de
reconnaissance, un sentiment d'isolement du reste du personnel ou encore un
salaire jugé« insuffisant » pour répondre aux
premières catégories de besoins évoqués.
II.
Théorie bi-factorielle de Herzberg12(*)
Suite à une vaste étude qualitative, Frederick
Herzberg et ses collaborateurs proposent en 1959 de distinguer les facteurs
susceptibles de générer de la satisfaction au travail de ceux
qui, au mieux, peuvent conduire à l'absence d'insatisfaction au travail.
Auparavant, on classait les facteurs sur un axe unique allant d'insatisfaction
à satisfaction. Herzberg distingue donc :
§ Les facteurs situés sur l'axe de satisfaction.
Ils sont également appelés motivateurs. On retrouve les
accomplissements et leur reconnaissance, le travail en lui-même, les
responsabilités, le développement personnel...
§ Les facteurs situés sur l'axe de
l'insatisfaction. Herzberg les appelle également facteurs
d'hygiène ou d'ambiance. On recense la rémunération, les
conditions de travail, les relations dans l'entreprise (supérieur,
collègues)...
Selon Herzberg, si on veut motiver les individus au travail,
il faut jouer sur les facteurs de satisfaction (facteurs motivateurs). Ce sont
les facteurs relatifs au contenu du travail : la réussite, la
considération, l'autonomie, les responsabilités, l'avancement. Il
propose donc le concept d'enrichissement du travail avec une double
intervention sur le contenu du travail :
§ L'élargissement horizontal du travail. Il
consiste à confier davantage de tâches à l'individu mais
également à ce que celles-ci soient plus variées. La
polyvalence, la flexibilité qualitative, le travail en équipe ou
en groupe de projet sont des réponses appropriées.
§ L'étendue des tâches ou l'enrichissement
vertical du travail. Il consiste à déléguer à
l'individu un niveau plus élevé d'autonomie et de
responsabilités dans son travail, quel que soit son niveau
hiérarchique.
Cette théorie rejoint en nombreux points la
pensée de MAYO, leader de l'Ecole des Relations Humaines, qui calme
l'importance de l'environnement et des conditions de travail dans lesquels
évoluent les individus, car ces éléments impactent sur
leur présence et leur efficience au sein de l'entreprise.
III.
Théorie x et y de McGregor13(*)
En s'inspirant de la pyramide de MASLOW, MAC GREGOR a
développé la sienne appelé « théorie X et Y
» dans son ouvrage « the humanside of Enterprise ».
Selon cet auteur, il existe deux styles de management qui
s'opposent :
a) La théorie
X
Cette théorie, tout d'abord pessimiste et
négative, qui dit que l'homme « éprouve uneaversion
innée au travail », n'aime pas le travail et fait tout pour
l'éviter. Il faut par conséquent le contraindre, le
contrôler, lui imposer des objectifs et le menacer de sanctions pour
atteindre le niveau de travail attendu par l'employeur. Ainsi, n'ayant que peu
d'ambition et fuyant les responsabilités, cet individu
préfère être dirigé. Il désire simplement la
sécurité.
En réponse à cette vision pessimiste, il oppose
une théorie optimiste et positive appelée Théorie Y :
b) La théorie Y
Dans le cas de cette vision, la consommation de temps et
d'énergie pour le travail est naturelle, le contrôle et les
menaces de sanctions ne sont pas les seuls moyens pour susciter des efforts
pour atteindre les objectifs de l'entreprise. De même que l'homme y est
autonome, peut se diriger lui-même et s'investir pleinement dans les
tâches demandées pour peu qu'il se sente responsable des objectifs
pour lesquels il travaille. On considère alors que l'individu apprend
à accepter les responsabilités, puis les recherche s'il
évolue dans des conditions favorables.
IV. La
théorie de l'équité d'Adams Smith14(*)
La théorie de l'équité a
été élaborée en 1963. Elle met l'accent sur le fait
que l'homme est souvent porté à faire des comparaisons par
rapport à autrui pris comme référence. Elle postule qu'un
individu perçoit ce qu'il obtient dans une situation de travail par
rapport à ce qu'il fournit en se référant aux apports et
gains des autres. Dans cette situation, il est soumis à des forces
contradictoires, il se sent en déséquilibre et perçoit
l'iniquité. Il estime que l'autre reçoit des récompenses
plus que lui-même n'en reçoit. Il devient alors insatisfait et
mobilisera ses énergies pour réduire cette iniquité par la
pensée ou le comportement. Il propose de changer la perception des
résultats, apports-gains de l'autre ; de changer soi-même son
rapport apport-gain, de changer de référence ou de quitter le
champ afin de réaliser l'équilibre.
Après l'analyse de ces différents modèles
de motivation, la question fondamentale qui reste posée est de savoir le
modèle de motivation le plus efficace. Il semble que toutes les
théories ou politiques de motivation sous-exposées tournent
autour d'un point commun : le besoin.
Aucun modèle ne peut être dit plus efficace que
l'autre, ce qui rend difficile leur généralisation et leur
conceptualisation. Le choix d'un modèle doit être encré
dans une observation du milieu de travail et c'est par le biais de l'analyse
des conditions et circonstances en cours qu'une amélioration de la
motivation pourrait être opérationnelle.
V.
Théorie d'HENRI FAYOL (le principe administratif)15(*)
Fayol analyse essentiellement la fonction de Direction et
formule une théorie administrative complète, en se fondant sur sa
propre expérience. Il constate que la majorité des dirigeants ont
été formés dans des écoles d'ingénieurs sans
aucune formation en administration, commerce, finances et comptabilité.
Il plaide alors pour l'enseignement de la capacité administrative. Il
fait une énumération exhaustive de toutes les opérations,
fonctions et activités et distingue ainsi 6 activités :
§ Technique: production, transformation,
fabrication,
§ Commerciale: achats, ventes,
échanges,
§ Financières: recherche et
gérance de capitaux,
§ Sécurité: protection des
biens et des personnes,
§ Comptables: inventaire, bilan, prix de
revient, statistiques, etc.
§ Administratives : Administration,
direction.
Fayol met alors l'accent sur la fonction administrative qui est,
selon lui, chargée de cinq tâches (POCCC) :
§ Prévoir : anticiper
l'évolution de l'entreprise.
§ Organiser : mettre en place les moyens
afin d'atteindre les objectifs.
§ Commander : gérer les hommes,
donner des ordres ou des directives.
§ Coordonner : harmoniser pour faire
converger vers le même objectif
§ Contrôler : vérifier si
l'entreprise ne s'écarte pas de l'objectif fixé.
De plus, Fayol énonça les 14 principes
d'administration qui sont:
§ Division du travail :
spécialisation des fonctions et la séparation des pouvoirs.
§ Autorité et responsabilité
: l'autorité, c'est le droit de commander et le pouvoir de se
faire obéir. La responsabilité accompagne l'exercice du
pouvoir.
§ Discipline: le respect des conventions
qui ont pour objet l'obéissance, l'assiduité, l'activité,
la tenue, les signes extérieurs de respect.
§ Unité de commandement : Pour une
action quelconque, un agent ne doit recevoir des ordres que d'un seul chef.
§ Unité de direction : il ne doit y
avoir qu'un seul responsable pour un ensemble d'opérations visant le
même but.
§ Subordination de l'intérêt
particulier à l'intérêt général :
l'intérêt de l'individu est secondaire par rapport à celui
de l'organisation.
§ Rémunération du personnel :
La rémunération doit dépendre de l'effort de chacun et
doit être équitable.
§ Centralisation : Fayol considère
qu'il s'agit d'un phénomène naturel.
§ Hiérarchie: chaque personne doit
connaître sa position dans la hiérarchie de l'entreprise. Les
ordres et les informations suivent la ligne hiérarchique.
§ Ordre matériel et social: il
contribue à l'efficience de l'entreprise. «Une place pour chaque
personne, chaque personne à sa place»
§ Equité : traiter les
subordonnés sans aucune préférence personnelle.
§ Stabilité du personnel : elle
contribue à un meilleur résultat général.
§ Initiative : elle augmente le zèle
et le rendement des salariés.
§ Union du personnel : il y a une recherche
de l'harmonie dans la gestion du personnel. Mieux vaut éviter de diviser
pour régner.
Conclusion des théories de motivation
La compréhension du comportement de l'homme au travail
consiste en une avancée conséquente dans la conception du
fonctionnement organisationnel, puisque les quatre auteurs
étudiés ont exprimé le lien direct entre les
éléments de motivation et le comportement des individus, que ce
soit un impact positif ou négatif.
Section 1 : Les différents types d'absence
Dans le cadre de l'étude de l'absentéisme, que
ce soit d'une entreprise publique ou privé, en trouve deux types
d'absences sont pris en compte, les absences rémunérées et
les absences non rémunérées, pour une meilleure
lisibilité des résultats. Il est en effet
préférable de distinguer les absences sur lesquelles il est
possible d'agir, des autres formes d'absences.
I. Les Absences
rémunérées
A) Les congés
maladie
Les congés maladie, qui constituent la part de
l'absentéisme dit « compressible », regroupent
les motifs d'absences pour raisons médicales.
La loi accorde aux travailleurs, qui sont momentanément
dans l'impossibilité d'exercer leurs fonctions pour raisons de
santé, des congés maladie rémunérés (article
46 de la loi du 21 avril 1990 relative à la relation individuelle de
travail).
Il existe 6 formes d'absences pour raisons
médicales :
§ le congé pour maladie ordinaire (CMO), qui est
le plus souvent découpés en « sous
catégories », en fonction de sa durée, pour une analyse
plus fine. Ce sont les congés les plus fréquents, puisque
relèvent de ce régime tous les cas qui ne peuvent donner lieu
à un autre congé de maladie. L'individu perçoit
l'intégralité de son traitement pendant 3 mois. Après 3
mois d'absence il doit adresser un certificat médical à son
employeur, sous 48 h, pour justifier de son absence.
§ le congé longue maladie (CLM), qui est
accordé aux fonctionnaires en cas de maladie nécessitant un
traitement et des soins prolongés, et présentant un
caractère invalidant.
§ Il peut s'étendre sur une durée
supérieure à 6 mois.
§ le congé long durée (CLD) « en cas
de maladie mentale, tuberculose, affection cancéreuse,
poliomyélite ou déficit immunitaire grave et acquis ».
Le congé peut s'étendre sur une durée de 5 ans, et est
accordé après examen par un médecin agrée et avis
du comité médical.
§ les congés pour accident du travail (AT),
incluant les accidents de service et les accidents sur trajet, les
déclarations doivent être transmises à la caisse de
sécurité sociale dans les 48 heures qui suivent le jour de
l'accident.
§ les congés pour maladie professionnelle (MP), en
peut dire d'une maladie qu'elle est professionnelle lorsqu'elle est la
conséquence directe de l'exposition d'un agent à un risque
biologique, chimique, physique ou si elle résulte des conditions
d'exercice de l'activité professionnelle.
B) Les autres absences
rémunérées
Dans le cadre des absences rémunérées
pour motif autre que médical, en trouve :
1. Les congés liés à la maternité
ou à l'adoption qui durent 3 mois (Article 46 & 55 de la loi 90/11
du 21/04/1990 relative à la relation individuelle de travail). Les
travailleurs féminins peuvent bénéficier également
conformément aux dispositions légales ou conventionnelles des
heures d'absence rémunérées pour allaitement d'un enfant
au nombre de deux heures les six premiers mois, et une heure les six mois
suivant (Article 152 CE).
2. Les absences pour évènements familiaux tels
que :
§ Le mariage du travailleur,
§ Le mariage de l'un des descendants du travailleur,
§ La naissance d'un enfant du travailleur,
§ Le décès d'ascendant, descendent et
collatéral direct du travailleur de son conjoint,
§ Le décès du conjoint du travailleur.
Dans le cadre de ces évènements, le travailleur
ouvre droit à trois (03) jours ouvrables rémunérés
(Article 54 A3 de la loi 90/11).
3. Les autorisations d'absences pour motifs syndicaux ou de
représentation (Article 54 A1 de la loi 90/11).
4. Les absences spéciales
rémunérées pour suivis des cycles de formation
professionnelle ou syndicale et pour passer des examens académiques ou
professionnels, ainsi que la participation à des compétitions
sportives nationales ou internationales lorsque le travailleur possède
la qualité d'athlète (Article 54 A2 de la loi 90/11).
5. Les absences spéciales autorisées pour
accomplissement du pèlerinage aux lieux saints de l'islam pour une
durée de 30 jours une fois durant la carrière professionnelle du
travailleur (Article 54 A4 de la loi 90/11).
II.
Les Absences non rémunérées
§ Les absences pour convenances personnelles :
Des autorisations peuvent être accordées dans ce
sens dans la limite de dix demi-journées par an (Article 154 CE).
§ Le détachement sans solde :
Il s'agit de détachement pour un mandat
électoral (APC, APW) et pour accomplissement des obligations du service
national (Article 98 & 99 A1 CE).
§ La mise en disponibilité du
travailleur :
La disponibilité est la situation de l'agent qui se
trouve placé temporairement, hors de son administration ou service
d'origine et qui cesse de bénéficier durant cette période
de la rémunération et du bénéfice des droits
relatifs à l'ancienneté, à l'avancement et à la
retraite. La mise en disponibilité est accordée pour une
période d'une année renouvelable à l'issue de la
durée de cinq (5) ans (Article 56 de la loi 90/11).
§ Les congés sans solde à titre
exceptionnel :
Le travailleur peut bénéficier de ce type de
congé pour une durée inférieure ou égale à
un mois dans l'année et ce dans les cas de nécessité
absolue (Article 113 CE).
Nonobstant de ces types d'absences, il est toute fois à
signaler que lors de notre recherche on peut démontrer que
l'absentéisme peut se caractérisé par dichotomie :
durée versus fréquence des absences, absentéisme
compressible versus absentéisme incompressible. Cette dichotomisation de
la mesure de l'absentéisme a pour origine une problématique de
recherche commune : différencier l'absentéisme sur lequel le
gestionnaire peut agir de celui sur lequel il n'a aucune prise.
A) Durée versus fréquence des
absences
Dans la littérature consacrée à
l'absentéisme, une distinction fondamentale est réalisée
entre durée et fréquence des absences (Steel, 2003). La
durée des absences permet de définir l'absentéisme comme
une somme d'unités de temps (jours ou heures) pendant lesquelles le
salarié a été absent pour une période
déterminée. Cette mesure accorde plus de poids dans le calcul du
taux d'absentéisme aux absences de longue durée qu'aux absences
de courte durée mais de fréquence élevée (
micro-absentéisme). La fréquence des absences décompte le
nombre d'absence dans une période déterminée. Cette mesure
attribue plus de poids aux salariés absents fréquemment. Par
contre, elle ignore la durée de l'absence.
Chadwick-Jones et alii (1971) considèrent que les
absences volontaires comme les week-ends prolongés ou anticipés
(« blueMondays » ou « blue Fridays »)
ont plus de chance de prendre la forme d'absences courtes mais
répétées. Comme la mesure de l'absentéisme par la
fréquence des absences accorde plus de poids aux absences
fréquentes de courte durée que celle fondée sur la
durée des absences, Chadwick- Jones et alii (1971) proposent que la
fréquence des absences soit assimilée à une mesure de
l'absentéisme volontaire et que la durée des absences soit
considérée comme une mesure de l'absentéisme involontaire.
Des études (Chadwick- Jones et alii ,1971 ; Hammer et Landau, 1981)
ont montré que la fréquence des absences était moins
aléatoire dans le temps que la durée des absences. Ces
résultats, interprétés comme la conséquence d'un
contrôle plus important du salarié sur la fréquence de ses
absences, ont donné une crédibilité empirique aux
propositions de Chadwick- Jones et alii (1971). Cette distinction entre
absences volontaires et absences involontaires a été
critiquée (Nicholson, 1977 ; Smulders, 1980 ; Brooke,
1986 ; Brooke et Price, 1989 ; Alexanderson, 1998). Elle
relèverait plus d'un jugement de valeur que d'une véritable
théorie (Brooke, 1986 ; Nicholson, 1977), les absences ne
résultant que très rarement d'un libre choix (smulders, 1980). De
plus, la fréquence des absences n'est pas une mesure idéale des
absences volontaires, car elle comprendra toujours quelques absences
involontaires (Steel, 2003). Enfin, certaines absences
considérées comme involontaires, car de durée longue, sont
en fait volontaires (Smulders, 1980).
B) Absentéisme compressible versus
absentéisme incompressible
Savall et zardet(1987) distinguent plusieurs formes
d'absentéisme en fonction de la nature des motifs d'absence :
§ L'absentéisme incompressible, d'origine externe
(la maternité, le soin à un enfant malade, les congés pour
événements familiaux) ;
§ L'absentéisme partiellement compressible par des
actions d'innovation socio-économiques (les accidents du travail, les
maladies, les absences injustifiées, les retards, les repos
compensateurs, les blessures, les grèves internes...) ;
§ L'absentéisme représentatif d'une vie
sociale dans l'entreprise (la formation professionnelle, les heures de
délégation...).
Cependant, cette distinction entre absentéisme
incompressible et absentéisme partiellement compressible est
difficilement utilisable. Une part aléatoire (épidémie de
grippe, par exemple) est en effet incluse dans la définition de
l'absentéisme que nous avons donnée et, comme exemple la note un
médecin : « l'absence fait partie du déroulement
normale d'une vie au travail »16(*). Ce qui signifie aussi qu'il existe une part
incompressible d'absentéisme, difficile à établir. En
outre, pour Dossors, psychodynamicienne du travail17(*), un absentéisme faible,
témoigne
parfoisd'un « présentéisme »18(*) des salariés et peut
par conséquent être interprété comme un
symptôme organisationnel, s'il est le résultat d'une forte
pression psychologique imposée aux salariés.
Ajoutons que la mesure de
l'absentéisme « partiellement compressible »
varie d'une entreprise ou d'une administration à l'autre, ce qui rend
difficile toute comparaison. Par exemple, la poste mesure l'absentéisme
comme le nombre de jours de congés ordinaires maladie (COM), alors que
certaines collectivités territoriales incluent dans le numérateur
du taux d'absentéisme, outre les COM, les absences pour accident du
travail (AT) et les absences injustifiées (ABI).
Section 2 : Les instruments de mesure de l'absentéisme
I.
Mesure de l'absentéisme
L'absentéisme se définie
généralement par l'absence d'un employé au travail en
fonction d'un horaire entendu et reconnu par l'employé et son employeur.
L'absence s'exprime sous deux types de mesures : la durée et la
fréquence.
Selon Steel (2003:244)19(*), cesdeux types de mesure « [...] have become so
ingrained in the lore of absence research that meta analysts chose to frame
their discussions around the two types of metrics (Farrell and Stamm, 1988;
Hackett and Guion, 1985, Scott and Taylorm1985)20(*) »; ([...] Sont devenus tellement
enracinée dans la tradition de la recherche absence que les analystes
méta choisi pour encadrer leurs discussions autour des deux types de
mesures).
La durée des absences permet de définir
l'absentéisme comme une somme d'unités de temps (jours ou heures)
pendant lesquelles le salarié a été absent pour une
période déterminée.
Dans la littérature consacrée à
l'absentéisme, une distinction fondamentale est réalisée
entre durée et fréquence des absences.
Cette mesure accorde plus de poids dans le calcul du taux
d'absentéisme aux absences de longue durée qu'aux absences de
courte durée mais de fréquence élevée
(micro-absentéisme).
La fréquence des absences décompte le nombre
d'absences dans une période déterminée. Cette mesure
attribue plus de poids aux salariés absents fréquemment. Par
contre, elle ignore la durée de l'absence.
A) La durée des
absences
La notion de la durée de l'absence donne une
sensibilité chronologique au concept de l'absentéisme. Cette
mesure de temps permet de pouvoir graduer la gravité des absences.
Cet indice est mesuré par le rapport entre les heures
d'absence et le nombre d'absence pour exprimer la durée moyenne d'une
absence
Durée d'absence= Heures ou nombre de jours
d'absence par période
§ Un absentéisme qui dure révèle une
fragilité des agents avec de réels problèmes de
santé, tandis qu'un absentéisme de courte durée mais
fréquent, révèle d'avantage un problème d'ambiance
ou de stress au travail.
La durée intéresse au premier rang les
entreprises car elle permet de :
§ Traduire en temps de production puis en perte (en
termes de production ou de couts), le nombre d'heures de travail ou de jours de
travail perdus pour cause d'absence.
B) La fréquence des
absences
La fréquence représente le nombre de fois qu'une
personne a pris la décision au cour d'une période donnée,
de ne pas aller travailler.
Elle est mesurée par le rapport établi entre le
nombre d'absences et le nombre de salariés lorsqu'elle est
calculée pour l'ensemble des travailleurs.
Taux Fréquence des absences =
Nombre d'absences par période
Nombre de salariés par période
Cet indice d'absence permet : D'identifier les
travailleurs qui s'absentent le plus souvent.
II. Le
coût moyen des absences
Par coûts de l'absence, il faut comprendre la somme des
coûts directs et indirects générés par l'absence des
collaborateurs à leur poste de travail.
Si les coûts directs sont facilement identifiables et
calculables, les coûts indirects, quant à eux, sont parfois
difficilement identifiables et quasiment impossible à calculer
§ Baisse de la productivité.
§ Baisse de la qualité des services.
§ Image du service public affectée.
§ Baisse du moral du personnel présent.
§ Baisse des recettes.
Les coûts suivent la même courbe ascendante que le
taux d'absences. Le coût de l'absentéisme est plus important que
le paiement direct des salaires, les coûts indirects: la planification,
le recyclage, la perte de productivité, baisse du moral du personnel
présent, baisse du chiffre d'affaires et coût d'opportunité
dépassant les coûts directs.
L'absentéisme peut être plus coûteux pour
certaines entreprises que pour d'autres, en raison des différences de
production, de technologies et les complémentarités entre les
travailleurs.
III.
Le seuil d'absence
L'absentéisme se mesure au niveau de l'individu et de
l'organisation par le taux (globale ou de gravité) d'absence.
On le compare à un seuil de référence qui
représente le niveau acceptable pour les absences, l'indice
d'absentéisme calculer chez ENAFOR s'élevé à 03 %,
et ce en raison du nombre de son effectif et nonobstant son activité de
base qui est le Forage.
Un taux d'absence élevé est en
général indicatif de dysfonctionnements structurels dont les
causes ne sont pas immédiatement saisissables. Mais il peut aussi
être conjoncturel : une épidémie de grippe, par
exemple, peut provoquer des absences occasionnelles et dés lors un
accroissement de taux global. Par définition, le taux est le rapport en
pourcentage entre les heures ou jours d'absence et les jours ouvrés ou
travaillés. En sont généralement exclues les fêtes
et les vacances.
IV. Le
taux d'absentéisme
Le taux d'absentéisme doit être
évalué sous la forme d'un rapport entre les effectifs
prévus (théorique) et les effectifs réellement
présents pour une période déterminée.
La formule de calcul de taux d'absentéisme :
Taux D'Absentéisme =
Nombre de jours d'absence (cumulées pendant une
période déterminée)
(Nombre de jours de présences prévues) X
(effectifs théoriques moyen de la même période)
Le calcul du taux d'absentéisme au niveau de
l'Entreprise Nationale de Forage se fait d'une manière autre, il
répond d'une manière objective à ce que représente
l'absence (durée et/ou effectif) par rapport à la présence
normative de son effectif (durée et/ou effectif).
La formule de calcul adopté par cette dernière
est :
Taux D'Absentéisme =
Nombre de jours d'absence (cumulées pendant une
période déterminée)
Nombre de jours de présences théorique
(somme des travailleurs)
Il s'agit alors de déterminer les absences les plus
significatives à expliquer voire conséquences, coûts... :
Nous aurons donc une indication par motif ou raisons
justifiant l'absence, comme à titre d'exemple (liste non
exhaustive):
§ Les arrêts pour maladie ordinaire
§ Les accidents de travail
§ Les absences injustifiées
§ Les accidents de trajets
Il s'agit de l'instrument de mesure le plus utilisé, il
est indispensable à toute analyse de l'absentéisme, c'est un
outil majeur qui permet à l'entreprise de se situer en tant
qu'organisme.
Section 3 : Approche d'analyse et mesures de contrôle de
l'absentéisme
Pour agir sur l'absentéisme, il faut avant tout
être en mesure de le caractériser : il faut identifier les
différents types d'absentéisme (nature des absences,
durée, fréquence, etc.), les hiérarchiser et mesurer
leurs évolutions respectives.
La première étape de la construction d'un plan
d'action et de prévention de l'absentéisme consiste donc à
analyser et traiter les données chiffrées disponibles.
I. Analyser les données : quel type
d'absentéisme ?
Une première analyse des données devrait mettre
en évidence le type d'absentéisme qui domine dans l'entreprise,
l'établissement ou le service : absentéisme de longue ou
courte durée, absentéisme pour accident du travail, etc.
Figure02 : les principes causes de
l'absentéisme
Les principales causes de
l'absentéisme
Source : l'absentéisme outils et
méthodes pour agir, édition anact, page 17.
Cette première approche, destinée à
« dégrossir » le problème, doit permettre
d'établir les bases d'un plan d'action visant à prévenir
ou à réduire l'absentéisme : c'est souvent en
agissant sur le type d'absentéisme le plus important (ou bien dont la
tendance est à l'accroissement) que l'on obtiendra les meilleurs
résultats. On peut ainsi agir rapidement sur les principales causes
d'absentéisme, sans attendre de disposer des données
complètes.
Cependant, si certaines catégories d'absences peuvent
apparaître explicites (c'est -à- dire en liaison étroite
avec les conditions de travail), comme les accidents du travail, d'autres
catégories sont moins évidentes, comme les absences sans
autorisation ou plus globalement l'absentéisme de courte durée
(inférieur à 3 jours).
Il faut alors tenter de comprendre ces types
d'absentéisme, afin de ne pas confondre, par exemple, des
problèmes de santé réels récurrents, avec des
« oublis à répétition » de venir
travailler...
Après l'analyse des proportions relatives des
différents types d'absentéisme, l'autre paramètre
important pour un diagnostic est la fréquence des absences. En effet,
pour une même durée d'absence, sur une période
donnée, le fait qu'elle soit d'un seul tenant ou bien la
résultante de multiples petits arrêts n'est pas sans
signification. Il faut ajouter que la démultiplication de petites
absences de courte durée aggrave les conséquences perturbatrices
pour l'organisation : elles engendrent des coûts qui peuvent se
révéler importants (coût organisationnel, de remplacement
de subrogation...). Pour le salarié, ces « pettes absences
à répétition » peuvent être un signe de
désengagement du travail, et elles ont tendance à renforcer ce
désengagement, en l'éloignant chaque fois un peu plus de son
collectif de travail. Faute d'action correctrice, ce peut être le
début d'un cercle vicieux aboutissant à une forme d'exclusion du
collectif.
Tableau 01 : Exemple de ventilation par types
d'absences
Exemple de ventilation par types d'absences
ABSENCES PAR CATÉGORIES
|
Jours calendaires
|
%
|
Jours de carence
|
%
|
maladie
|
9550
|
0.79
|
1356
|
89,8%
|
maladie longue durée
|
498
|
4,2%
|
5
|
0,3%
|
accident du travail
|
1777
|
14,8%
|
133
|
8,8%
|
accident de trajet
|
35
|
0,3%
|
7
|
0,5%
|
rechute accidents travail
|
114
|
1,0%
|
9
|
0,6%
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
11974
|
100,0%
|
1510
|
100,0%
|
Source : l'absentéisme outils et
méthodes pour agir, édition anact, page 18.
II. Les grandes étapes de l'analyse de
l'absentéisme
A) Recueillir les données
C'est une étape dont on ne doit pas sous-estimer
l'importance. En général, les données sur le personnel
sont centralisées dans les logiciels de gestion du personnel,
articulés sur le système de paie. L'accès à ces
données par l'encadrement de proximité n'est pas toujours
évident. En l'absence d'outils informatiques d'extraction des
données, il faudra le plus souvent, soit s'adresser au service
Ressources Humaines de l'entreprise, soit directement au service informatique.
L'objectif est alors de rassembler le plus possible d'informations sous la
forme d'une base de données manipulables avec un tableur ou un outil de
gestion de fichiers, pour les traiter librement et opérer des
croisements significatifs.
On pourra, par exemple, reprendre les données qui sont
saisies pour la paie : nombre de jours d'absence, types d'absences, etc.,
puis tenter de les compléter par des données issues du fichier du
personnel (rendu anonyme si nécessaire), comme l'âge,
l'ancienneté, etc.
Mais attention ! Il faut tenir compte du processus de
production des données : pourquoi et pour qui ont-elles
été produites, d'où sont-elles extraites ? Les
données doivent être vérifiées : il s'agit
d'abord de valider les chiffres. Et ne pas oublier que les données
tirées de sources diverses peuvent ne pas être cohérentes
entre elles : périodes différentes, catégorisation
des natures d'absences ne correspondant pas, etc.
B) Construire des indicateurs
Il convient ensuite de construire des indicateurs pertinents,
adaptés à la situation locale.
Pour ce faire, il faut tout d'abord pouvoir disposer du
fichier du personnel, car celui-ci contient toutes les informations de base qui
serviront à différents types de croissements. Mais le plus
souvent, le fichier du personnel ne suffit pas car il ne contient pas toujours
les données sur les absences et les accidents du travail.
En effet, l'analyse de l'absentéisme à partir de
données statistiques impose d'avoir dans une même base de
données : l'âge (ou date de naissance),
l'ancienneté(ou la date d'entrée) ; la fonction ou le
métier, le type d'absence, le nombre de jours d'absence, le nombre
d'arrêts, la durée de chaque absence, etc. c'est la
présence concomitante de toutes ces informations qui permet les
croissements dont nous parlons ci-après.
De plus, l'ensemble de ces données doit être
disponible sur la ou les période(s) précédentes pour
pouvoir en tirer des indicateurs sur leur évolution (l'analyse des
tendances est très importante).
Pour être plus précis et en mesure de poser un
diagnostic, faire un suivi et préparer un plan d'action, il nous semble
indispensable de pouvoir produire les indicateurs suivants :
§ Taux
d'absentéisme « net » ou
dit « compressible » en fonction des critères
retenus ou numérateur.
Il s'agit ici de repérer l'absentéisme sur
lequel on peut espérer pouvoir agir, c'est-à-dire sans inclure
nécessairement les absences correspondant aux droits sociaux
(maternité/ paternité, formation, activités syndicales,
etc.).
§ Distinction des taux calculés en fonction de la
durée des absences (moins de 3 jours, entre 3 et 10 jours, plus de 10
jours, etc.)
La durée et la fréquence des absences
constituent des données indispensables pour une analyse plus
poussée de l'absentéisme dans l'entreprise.
§ Taux d'absentéisme avec et sans les longues
maladies
Isoler les longues maladies permet de distinguer
l'absentéisme lié notamment au vieillissement, de
l'absentéisme pour d'autres raisons : l'analyse montre que la
durée des absences est souvent corrélée avec
l'âge.
§ Taux d'absentéisme pour maladie
« ordinaire » et pour les accidents du travail
Distinguer les absences pour accident du travail permet de
mettre en évidence les facteurs d'hygiène et de
sécurité dans l'analyse de l'absentéisme.
§ Distinction des taux par genre
Disposer des taux pour les hommes et pour les femmes permet de
mettre en évidence certaines causes spécifiques à la
répartition par genre de la population professionnelle et d'en
déduire des politiques correctrices appropriées.
§ Fréquence ou taux de récurrence des
absences, si possible ventilés par service ou par fonction
Le nombre des absences, indépendamment de leur
durée, est une donnée essentielle pour caractériser
certains types d'absentéismes. Pour une même durée
d'absence, l'existence d'un fonctionnement en plusieurs petites absences ou au
contraire la constatation d'une seule absence de longue durée peut
donner lieu à des interprétations différentes.
§ Nombre de salariés absents simultanément
(en ratio)
Cette donnée renseigne sur l'aspect collectif de
certaines absences. Localisées dans un secteur donné de
l'organisation, un grand nombre d'absences simultanées peut être
un signe de mauvaises conditions de travail, ou de désengagement du
travail.
Cette liste d'indicateurs n'est pas exhaustive et pourra
être complétée en fonction des réalités
locales.
Il est essentiel de disposer de ces données pour
comprendre les causes de l'absentéisme. De plus, si on dispose des
données historiques, il est possible de développer un bon outil
pour apprécier les tendances.
Mais, pour précieux et indispensables qu'ils soient,
ces indicateurs ne constituent que le socle de l'analyse. Ils produiront des
enseignements riches et intéressants si l'on procède à des
croisements pertinents : c'est l'un des objectifs de la construction de
tableaux de bord de l'absentéisme.
C) Croiser les données et réaliser des
tableaux de bord
Les données recueillies permettent en
général de discerner assez facilement le type
d'absentéisme dominant auquel il faut s'attaquer.
Cependant, au-delà d'une simple ventilation des
absences par catégories, on peut tenter de réaliser un tableau
plus complet, qui permet de balayer d'un coup d'oeil la plus grande partie des
données disponibles sur l'absentéisme. Si l'on dispose des
données sur plusieurs années, ce type de tableau de bord permet
de plus d'avoir un regard sur l'évolution du phénomène.il
rend aussi plus évidentes certaines causes, sans passer par de longs
discours : c'est donc aussi un outil pédagogique qui peut
être utilisé pour objectiver le dialogue social sur un sujet
sensible.
Dans la construction et la lecture de ce type de tableaux, il
faut faire attention en présentation en pourcentages. Sur quel total les
pourcentages sont-ils calculés ?
Tableau 02 : Taux d'absentéisme par service et
types d'absence
Taux d'absentéisme par service et types
d'absence
Dans l'exemple ci-après, on voit les mêmes
données présentées en un tableau avecdes pourcentages
d'absentéisme pour chaque catégorie de personnel ou service.
Service
|
Effectifs
|
Arrêts maladie
|
Accidents du travail
|
Total jour d'absence
|
Absentéisme en %
|
Direction
|
7
|
2
|
0
|
2
|
0,13 %
|
SGI
|
34
|
49
|
63
|
112
|
1,50 %
|
CAD
|
84
|
716
|
61
|
777
|
4,20 %
|
EESDR
|
89
|
808
|
1
|
809
|
4,13 %
|
DCIO
|
54
|
77
|
0
|
77
|
0,65 %
|
DPEAS
|
81
|
459
|
0
|
459
|
2,58 %
|
AC
|
10
|
42
|
0
|
42
|
1,91 %
|
TOTAL
|
359
|
2153
|
125
|
2278
|
2,88 %
|
94,51%
|
5,48%
|
100%
|
Source : l'absentéisme outils et
méthodes pour agir, édition anact, page 21.
Dans ce cas-ci, deux services présentent des taux
d'absentéisme plus élevé que d'autres (CAD et EESDR). De
plus, deux services SGI et CAD concentrent l'essentiel des accidents de travail
(plus 120) alors que la très grande majorité des arrêts est
constituée par des congés maladies (à 94%). Une politique
de prévention des absences doit alors tenir compte des
spécificités de ces deux services (pénibilité,
horaires de nuit, etc.) et du caractère majoritaire des arrêts
maladies.
III. prévoir l'évolution dans le temps
A) Croiser absentéisme et pyramide des
âges
Prévenir l'absentéisme, c'est d'abord anticiper
les changements... l'avenir le plus prévisible concerne l'âge des
salariés : on sait que nécessairement, dans 3 ou 5 ans, ils
seront, comme nous, de 3 ou 5 ans âges... c'est pourquoi l'outil le plus
intéressant dans cet exercice de prévision est, d'une par, la
pyramide des âges des salariés, et , d'autre part, le croisement
entre absentéisme et l'âge. Ce croissement prend la forme d'un
tableau matriciel, qui fera apparaître les différents taux
d'absentéisme (éventuellement ventilés selon les types
d'absentéisme mis en évidence ci-dessus), en fonction des classes
d'âge.
Pour une analyse plus fine, ces tableaux croisés
« âge- absentéisme » peuvent être
réalisés pour chacun des métiers ou fonctions existant
dans l'unité considérée. Mais là encore, les
données concernant les métiers ou services de rattachement
doivent figurer dans cette base de données unique à partir de
laquelle nous travaillons. Il faudra ensuite procéder à
l'extraction et aux croisements des différentes données
permettant de caractériser l'absentéisme : âge, genre,
service, ancienneté, etc.
Figure 03 : Un exemple de croissements entre âge et
absentéisme
Un exemple de croissements entre âge et
absentéisme
En abscisse : les tranches d'âges, en ordonnée :
le nombre moyen de jour d'absence par personne.
Source : l'absentéisme outils et
méthodes pour agir, édition anact, page 22.
Le graphique ci-dessus appelle plusieurs
interprétations. Il est possible d'observer sur ce graphique une double
« vague » des durées d'absences : les
âges s'absentent pour des durées plus longues mais les tranches
des 30-35 ans connaît également un phénomène
identique (mais dans des proportions moindres). Dans ce dernier cas,
l'interprétation nécessite une connaissance concrète des
populations au travail : recrutement récent de salariés
d'âge moyen, présence de femmes en âges d'avoir des
enfants ? Quant à l'absentéisme des plus âgés,
il peut s'expliquer par les problèmes de santé affectant cette
catégorie de la population. Il peut s'agir d'une population ayant
été particulièrement exposée à l'usure
professionnelle. Mais l'organisation du travail doit être
interrogée : il manque peut-être des mesures de compensation
des effets de l'avancée en âge (en termes de coopération
entre générations, par exemple). Si l'entreprise veut
développer une politique de maintien en emploi des salariés
vieillissants, cette question devrait faire l'objet d'une réflexion
explicite. Une analyse de la structure des âges permettrait alors de
repérer si ce type d'absentéisme risque d'augmenter ou de
diminuer à l'avenir.
Quoiqu'il en soit, la prise en compte des indicateurs n'est
pas suffisante en elle-même pour avoir accès à toute
l'intelligence du problème : souvent un travail d'investigation est
nécessaire (qui peut être menée en collaboration avec
CHSCT, le médecin du travail ou encore un consultant) pour approcher,
à partir des réalités de terrain, les différentes
composantes de l'absentéisme.
IV. Autre croisements possibles
A) Absentéisme et désengagement
Nous avons émis ci-dessus l'hypothèse que
l'absentéisme pouvait s'expliquer, dans certaines situations, par un
désengagement des salariés à l'égard de leur
travail. Évidemment, une telle hypothèse est difficile à
vérifier directement, mais il est possible d'avoir accès
indirectement à ce qui constitue une forme de désaffection
à l'égard de l'entreprise.
Par exemple, une entreprise de transport était
confrontée à des difficultés de recrutement et à
une forte rotation du personnel, liée à des contraintes horaires
importantes. Un croisement des données concernant les mouvements de
personnel avec l'absentéisme a pu mettre en évidence que tous les
salariés ayant quitté l'entreprise dans l'année avaient eu
au moins un arrêt maladie dans l'année précédant
leur départ de l'entreprise.
Ce croisement des données sur les absences avec la
liste des départs a de plus mis en évidence que le quart des
arrêts maladie était le fait de salariés qui ont par la
suite quitté l'entreprise. Un politique de prévention de
l'absentéisme sera dans ce cas intimement lié à une action
sur le taux de rotation des chauffeurs.
B) Absence et genre
Croiser les données des absences avec le genre des
salariés peut s'avérer révélateur et permet
d'identifier certaines causes d'absentéisme pour une action
préventive ou corrective. Par exemple, on peut choisir de mettre plus
particulièrement en évidence l'absentéisme féminin
si une partie significative de l'effectif est concernée.
Pour mener une action préventive, il convient ensuite
de croiser âge et absentéisme féminin : on verra alors
quelles ont les classes d'âges concernées. Une analyse plus
poussée amènerait à rechercher, grâce à une
pyramide des âges du personnel féminin, de quelle façon les
classes d'âges concernées par les classes d'âges
concernées par les maternités et les jeunes enfants vont
évoluer dans les années à venir.
Figure 04 : absence et genre
Absentéisme et genre
En abscisse : les tranches d'âge, en ordonnée :
le nombre moyen de jours d'absence par personne. Cas d'une entreprise de
distribution d'eau. Le personnel féminin assure principalement des
emplois administratifs, ce qui signifie peu ou pas d'accidents du travail, et
peu de maladies professionnelles.
Source : l'absentéisme outils
et méthodes pour agir, édition anact, page 24.
C) Absentéisme et ancienneté
L'analyse de l'absentéisme en fonction de
l'ancienneté peut apporter des enseignements précieux quant aux
conditions de travail prises au sens large. Un lien entre la faible
ancienneté des personnes et l'absentéisme témoigne
vraisemblablement de problèmes d'intégration à l'emploi.
Une augmentation des absences du personnel possédant une certaine
ancienneté, comme l'illustre l'exemple ci-dessous, devrait sans doute
interpeller l'entreprise sur sa capacité à maintenir
l'engagement au travail des salariés d'expérience. Le manque de
perspectives professionnelles, des problèmes de management expliquent
peut-être la situation. Mais bien évidemment, il faut corroborer
ce type d'hypothèses par d'autres données avant d'en tirer des
conclusions utilisables dans un plan d'action.
Figure 05 : absentéisme et ancienneté
Absentéisme et ancienneté
Dans cet exemple on voit que l'absentéisme se concentre
sur les anciennetés « moyennes » (pour
l'entreprise en question) : il reste à découvrir si la cause
est liée aux conditions de travail, à une lassitude liée
au style de management, ou aux profils des recrutements faits il y a trois ans.
Pour faire apparaître plus clairement la répartition de
l'absentéisme sur l'ancienneté, il faut comparer avec les
pourcentages relatifs aux effectifs de chaque classe d'ancienneté.
Source : l'absentéisme outils et
méthodes pour agir, édition anact, page 25.
D) Définir des alertes
Les alertes ou « clignotants » sont
des signaux qui permettent de prendre conscience des tendances pour pouvoir
agir suffisamment tôt et prévenir une aggravation des
problèmes.
Il s'agit de construire des outils simples à partir des
données élaborées dans les tableaux décrits
ci-dessus.
Il est en effet possible dans un tableur, de faire
apparaître sous forme visuelle le dépassement de certains seuils
pour une valeur donnée.
La diffusion de tels
tableaux « préconstruits » permet à
l'encadrement de proximité, à partir des données
disponibles sur place ou récupérées dans le SIRH
(système d'information des ressources humaines) de suivre au jour le
jour l'évolution de quelques indicateurs-clés de
l'absentéisme dans leur service ou équipe.
Tableau 03 : Exemple d'un tableau de bord d'alertes de
l'absentéisme
Exemple d'un tableau de bord d'alertes de
l'absentéisme
Dans cet exemple, un
pavé « gris » signale une amélioration
des résultats, un pavé « noir » attire
l'attention sur une détérioration, etc. il est
réalisé sur la base d'un tableau Excel de suivi de
l'absentéisme et des accidents du travail.
Indicateurs
|
valeurs 2002
|
valeurs 2003
|
valeurs 2004
|
valeurs 2005
|
valeurs 2005/2004
|
objectifs 2006 Monde
|
ABSENTEISME
|
Nombre de jours d'absence
|
12460
|
10464
|
11718
|
9330
|
-2388
|
|
Taux d'absentéisme (nbre jours absence* 0,85 /ETP
illimité* 225)
|
9,7%
|
7,3%
|
8,0%
|
6,1%
|
|
5%
|
ACCIDENTS DU TRAVAIL
|
Nombre d'Accidents du travail avec arrêt (Hors accident de
trajet)
|
24
|
16
|
28
|
29
|
1
|
|
Nombre de jours perdus pour AT (hors accident de trajet)
|
1000
|
257
|
1894
|
2118
|
224
|
|
Taux de fréquence (nbre accidents avec arrêt* 10^ 6
/ETP * 1700)
|
25,3
|
15,9
|
26,67
|
26,80
|
|
16
|
Taux de gravité (nbre jours perdus* 0,85* 1000/ ETP* 1700)
|
0,9
|
0,2
|
1,5
|
1,7
|
|
0,6
|
Source : l'absentéisme outils et
méthodes pour agir, édition anact, page 26.
Section 1 : facteurs et
causes de l'absentéisme
I.
Les facteurs de l'absentéisme
La clarification du phénomène de
l'absentéisme passe principalement par la détermination des
facteurs individuels et collectifs.
A) Les facteurs
individuels:
Certaines caractéristiques directement liées aux
personnes constituent des facteurs explicatifs de leur absence. Parmi ces
éléments, relevons :
§ Âge
L'âge est une des rares variables aisément
disponibles pour étudier l'absentéisme et il correspond à
des styles de vie et vraisemblablement à des attitudes professionnelles.
Plusieurs auteurs estiment que l'âge est positivement et
linéairement lié à la durée et à la
fréquence de l'absentéisme (Benraiss, 1999.Cf. Van Cauwelaer et
Cornietti 1975)21(*).
En effet, il est remarqué que plus les salariés
devenaient âgés, plus ils avaient tendance à s'absenter
plus souvent et plus longtemps. Donc l'absentéisme traduirait alors une
augmentation des risques de maladie avec l'âge ; mais aussi une
meilleur maîtrise par les plus âgés, le meilleur état
de santé des plus jeunes, mais aussi une meilleure maîtrise par
les plus âgés des opportunités de s'absenter et d'utiliser
les normes en vigueur dans l'entreprise (De la Mare et Sergean22(*), 1961, Cooper et
Paynen23(*),
1965 ;Theriault et al, 1981 ; et Jardillier24(*), 1984 ; Cauwelaer et
Cornietti, 1975 ; Behrend et Pocock ; 1976).
§ Ancienneté
Ce facteur présente d'autant plus
d'intérêt que l'ancienneté influe sur les aspirations et le
comportement professionnel du salarié, d'une part, et sur son statut
dans l'entreprise, d'autre part. Il est vraisemblable que les nouveaux
embauchés sont généralement reconnus comme moins absents
car ils doivent respecter les normes.
Les nouveaux embauchés tendent à s'absenter
moins que les anciens, non parce qu'ils n'éprouvent pas un sentiment de
saturation pour le type de travail, mais parce qu'ils veulent prouver aux
autres et prouver, d'ailleurs à eux-mêmes, qu'ils sont capables de
réussir (Thévenet, 1981 ; Weiss ,1979 ; Jardilier
et Bauduin, 1984).
§ Sexe
Le facteur sexe présente un intérêt
certain du fait de l'importance de la réglementation au travail
féminin et à l'égalité professionnelle.
La littérature rapporte assez souvent que les femmes,
et particulièrement entre l'âge de 25 et 34 ans, s'absentent plus
souvent que les hommes : Black25(*)(1970), Vancauwelaer26(*) (1975) et Hedges27(*)(1977).
§ La situation familiale
Les personnels mariés s'absenteraient plus que les
célibataires en raison de la charge familiale (Jardillier et Baudin
1984). Le statut de célibataire serait un facteur positif de
l'absentéisme
Selon l'enquête de l'Union des Industries et des
Métiers de la Métallurgie (UIMM 2007), et augmenterait avec la
taille de la famille. Thévenet (1981) a montré que
l'absentéisme des femmes augmente avec la taille de la famille, mais
cela dépendrait de la répartition des tâches familiales
entre la femme et l'homme.
§ Niveau de
formation
La qualification est sans doute à la charnière
des facteurs individuels et organisationnels du phénomène de
l'absentéisme (Thévenet, 1982). L'absentéisme serait une
réaction à des postes non intéressants et des conditions
de travail insatisfaisantes qui leur sont attachées.
Il diminue lorsque le niveau de formation augmente ; un
fait non surprenant dans la mesure où la qualité des conditions
de travail s'améliore parallèlement (Vlassenko et Willard,
1984 ; Depardieu et Lollivier, 1985 ; Vatteville28(*), 1985).
§ La catégorie socioprofessionnelle
L'absentéisme s'accentue en passant des cadres aux
employés, des ouvriers qualifiés aux non qualifiés, quelle
que soit l'activité et le genre (Vkassenko et Willard, 1984 ;
Depardieu et Lollivier, 1985 ; Jardilier et Baudin 1984).
Dans une enquête sur 2500 sujets, Jardilier et Baudin
(1979) ont démontré l'existence d'une relation entre
l'absentéisme et les basses échelles de la hiérarchie.
Selon eux, les absences en constituent une conséquence.
§ La satisfaction par
rapport aux horaires
Le centre national de la recherche
scientifique(CNRS_2004)29(*)a montré que la majorité des
employés préfèrent choisir entre différents types
d'horaires conformément aux plages horaires définies. Cette
flexibilité permet, d'une part, de diminuer la dépendance par
rapport à la hiérarchie dans la mesure où les
employés n'auraient plus besoins de demander des autorisations pour
sortir plutôt ou arriver plus tard, pour des raisons personnelles ;
et d'autres part, d'augmenter leur satisfaction (Thériault et Al,
1981 ; Thévenet, 1982 ; Jardillier et Bauduin, 1984).
Benraiss (1999) a montré que « les agents les
moins satisfaits de leurs horaires sont les plus absents » et ceci en
rapport avec le domicile de l'employé et la durée du trajet.
§ La satisfaction au
travail
La littérature décrit que la plupart des
modèles théoriques visant à expliquer l'absentéisme
fait de l'insatisfaction au travail une des deux causes principales de
l'absentéisme ; l'autre étant l'incapacité d'aller
travailler dur à la maladie, aux responsabilités familiales ou
aux problèmes de transport (Thériault et Al, 1981).
L'idée générale de ses modèles est
que si l'employé n'aime pas son travail, et ne peut pas le changer ni
changer d'emploi, il tente d'y aller le moins souvent possible.
B) Les facteurs
collectifs :
Ces facteurs sont liés à l'entreprise et plus
particulièrement :
§ Au secteur d'activité qui présente un
attrait plus ou moins important pour le personnel.
§ A la pénibilité des conditions de
travail : charge individuelle ou collective du travail,
pénibilité du travail y compris le stress, la
variété des tâches.
§ A la taille du service ou du groupe : les groupes
de travail de plus de 20 personnes tendent à avoir un absentéisme
plus élevé et une rigueur moindre que les autres ; le taux
d'absentéisme s'élève également proportionnellement
avec la taille de l'entreprise.
§ A l'étendue des responsabilités,
l'autonomie et le niveau du poste ;
§ Aux relations hiérarchiques ;
§ Aux relations entre agents ;
§ Au climat social ;
§ A l'adéquation des horaires par rapport aux
attentes ;
§ Au statut, plus ou moins protecteur en cas
d'arrêt de travail.
II.
Les causes de l'absentéisme
L'absentéisme est un phénomène complexe
observable dans les entreprises dont l'importance varie selon les organisations
et selon les causes qui l'engendrent. Il s'avère un problème
délicat à résoudre.
Il est important de s'intéresser à ce
phénomène par le biais de la fonction ressources humaines, d'en
explorer les causes, sachant qu'elles sont difficiles à cerner, et
d'entreprendre des actions correctives pour traiter celles qui sont de nature
à engendrer des effets pervers pour l'organisation. Ses causes peuvent
être personnelles (sexe, situation familiale, catégorie
socioprofessionnelle...), organisationnelles (nature de tâche, charge de
travail, temps de travail, rémunération...) ou autres. Nous
tenterons ici de faire un tour d'horizon de quelques causes de
l'absentéisme et d'explorer quelques pistes pouvant conduire à
des solutions.
A) Absentéisme et temps de travail
Le nombre d'heures excessives de travail engendre le
désintéressement au travail. Le travailleur se trouve envahi par
la fatigue physique et / ou mentale.
Cette fatigue mine le moral du travailleur en engendre le
stress, ce qui incite celui-ci à s'absenter de son milieu de travail. En
effet, l'intensité de la charge physique et mentale entraîne
l'augmentation de la fatigue physique et mentale et par conséquent
l'augmentation de l'absentéisme.
B) Absentéisme et nature de la tâche
Certaines caractéristiques des tâches de
l'employé (l'autonomie, les possibilités de mobilité ou
d'avancement...) influencent sa décision de s'absenter ou non de son
travail. L'absentéisme est en fonction des facteurs d'hygiène et
de motivation (la théorie de Herzberg) liés à la
tâche. Il peut se manifester plus chez les salariés qui
accomplissent des tâches répétitives et
standardisées et qui sont appelés à accomplir un travail
conforme à la norme. Bref, les employés qui ont un faible niveau
de qualification s'absentent plus que ceux qui exercent des tâches
exigeant de la compétence.
C) Absentéisme et rémunération
La rémunération est un facteur important qui
joue dans la détermination de l'assiduité du travailleur. En ce
sens, en peut dire qu'un bon niveau de salaire favorise la
régularité des salariés et, au contraire, un faible niveau
de rémunération est en liaison directe avec l'absentéisme.
L'injustice distributive (théorie d'Adams) sera perçue par la
personne lorsqu'elle constate que le ratio de ses rétributions (le
salaire et ses accessoires) et de ses contributions (effort, talent,
diplômes, expérience) est inférieur à celui d'une
autre personne considérée comme un point de repère
(même poste). La perception de cette injustice peut développer le
sentiment d'insatisfaction et de démotivation et par conséquent
l'émergence de l'absentéisme parce que la personne a
trouvé que sa contribution n'a pas été reconnue.
D) Absentéisme et engagement
L'engagement est un état émotionnel et
psychologique de l'individu qui se réfère à une dimension
affective, calculée et normative. L'engagement affectif se
réfère à l'attachement émotionnel des
employés, à leur identification et à leur implication. Cet
attachement souligne le souhait de l'individu de faire partie de
l'organisation, de contribuer à son fonctionnement et à son
développement. Le contact juridique se substitue avec le temps à
un contrat psychologique. Si l'individu se trouve très attaché
à l'organisation, il va donner son temps, son énergie et
même sa vie à l'entreprise. L'absence de l'engagement affectif
chez le salarié, qui est en relation avec la perception de la justice
organisationnelle et le profil psychologique, développe chez lui le
sentiment d'insatisfaction et donc il va rechercher des raisons pour
s'absenter.
E) Absentéisme et précarité de
l'emploi
La précarité joue un rôle important dans
l'assiduité des travailleurs. Avec le développement du travail
atypique(le travail à temps partiel, l'intérim, le contrat
à durée déterminée CDD), où le lien
avec l'entreprise se trouve fragilisé, on trouve un certain nombre de
salariés qui viennent travailler même s'ils sont affectés
d'une maladie courante (grippe, angine...) parce qu'ils craignent de perdre
leur emploi. Mais lorsque l'accès au contrat à durée
indéterminée CDI) est possible, ils vont multiplier les absences
dès qu'ils accèdent à ce type de contrat.
Il n'est pas étonnant que le secteur public, qui se
caractérise par la sécurité de l'emploi, soit celui qui
connaît un plus fort taux d'absentéisme sans que les conditions de
travail (environnement de travail, charge de travail...) soient pires.
Dans notre recherche, nous avons utilisés le diagramme
de causes-effets (le diagramme d'Ishikawa).
Le diagramme d'Ishikawa est un outil graphique qui sert
à comprendre les causes d'un défaut de qualité ; il
sert à analyser le rapport existant entre un problème et toutes
les causes possibles.
Figure 06 : le diagramme d'Ishikawa
Environnement du salarié au sein de l'entreprise
Matériaux
Main d'oeuvre
Management
Milieu
Méthodes
ABSENTEISME
Considération
Communication
Motivation
Bruit
Ambiance de travail
Température
Les relations avec les autres services
Heures de travail
Nature des tâches
Formations
Équipement
Machine
Bureau
Cadre
Maîtrise
Exécution
Le diagramme d'Ishikawa permet une meilleure analyse de
l'environnement du salarié au sein de l'entreprise :
D'après le diagramme d'Ishikawa on remarque que
plusieurs facteurs de l'environnement peuvent influencer les absences du
salarié.
Section 2 : les impacts de
l'absentéisme
L'absence est également source de problème dans
la gestion du personnel : le recours à des remplacements, des
formations supplémentaires, le choix des remplaçants des
collaborateurs absents, la gestion administrative des absences sont
coûteux.
Ces coûts engendrent une perte de productivité,
de qualité, de compétences et d'image pour les entreprises, une
lassitude, une démotivation des agents les plus assidus et un climat
social dégradé.
Les coûts de la gestion des ressources humaines au sein
de l'entreprise sont multiples, on distingue généralement trois
types de coûts :
§ Les coûts visibles : Ce sont les coûts
connus, et qui se caractérisent par une dénomination
consacré, une mesure et un système de surveillance. Les
coûts visibles peuvent être répartis en coûts
primaires (salaires, primes, accessoires..), coûts secondaires (charges
sociales et parafiscales..) et coûts externe (les autres formes
d'emploi).
§ Les coûts de gestion : Ce sont les
coûts liés à la gestion de la carrière du
salarié au sein de l'entreprise. On distingue les coûts
d'intégration, les coûts de formation et les coûts de
départ.
§ Les coûts cachés : Les interactions
au sein des entreprises entre la structure et les comportements humains sont
souvent à l'origine des dysfonctionnements. Ces derniers engendrent des
coûts cachés pouvant affecter divers stades da la démarche
de l'entreprise. On distingue plusieurs dysfonctionnement
élémentaires : l'absentéisme, la rotation du
personnel, La non qualité et défaut de qualité...
L'absentéisme reste le dysfonctionnement le plus
répétitif, car -comme on a déjà mentionné
-quelque soit la taille de l'entreprise ou son activité, elle peut
être infectée par ce phénomène.
Ce phénomène engendre d'importantes
conséquences :
§ L'impact de l'absentéisme sur le
côté financier.
§ L'impact de l'absentéisme sur le
côté social et organisationnel.
§ L'impact de l'absentéisme sur le
côté culturel.
I. L'impact de
l'absentéisme sur le côté financier
Les absences représentent pour chaque entreprise des
coûts importants et souvent largement sous-estimés. Ces
coûts directs, indirects et en partie cachés peuvent affecter
grandement la rentabilité de l'entreprise.
A) Les coûts directs
Par coûts directs on entend les coûts mesurables,
qui sont directement liés aux absences et qui peuvent leur être
attribués entièrement. Pour évaluer ces coûts il
faut distinguer deux situations différentes :
§ Les heures d'absentéisme ne sont pas
remplacées
En cas d'absences de courte durée il peut arriver que
heures d'absences ne soient pas remplacées et n'entraînent ainsi
pas de coûts directs supplémentaires. Dans ce cas, les heures
d'absence seront en général compensées par une
augmentation de la productivité des collègues présents.
Les heures qui ne peuvent pas être remplacées entraîneront
quant à elles une baise de la production.
L'augmentation de la productivité des collaborateurs
présents correspond à une augmentation de la charge de travail
qui à terme peut avoir des conséquences sur les coûts
indirects.
La baisse de productivité se répercutera quant
à elle sur le chiffre d'affaires et réduira la marge
bénéficiaire.
§ Les heures d'absences sont remplacées
Dans ce cas, les absences entraînent des coûts
supplémentaires directement liées. Il s'agit des coûts
salariaux occasionnés par les remplaçants, ainsi que des
éventuelles variations de primes des assurances de rente et
indemnités journalières.
Il faut bien entendu tenir compte aussi du coût des
éventuelles heures supplémentaires effectuées par les
collègues.
B) Les coûts indirects
Les coûts indirects comprennent : d'une part les
autres frais liés à l'absence, soit les frais liés au
remplacement, tel qu'engagement et formation des remplaçants, ainsi que
les frais liés à la gestion des absences.
D'autre part des frais cachés et plus difficiles
à mesurer tel que :
§ Les coûts engendrés par différents
problèmes organisationnels liés aux absences, comme par exemple
la nécessité de modifier la planification du travail avec
d'éventuels retards à la clé
§ Les coûts des baisses de qualité et de
rendement dus au manque d'expérience des remplaçants. Le service
à la clientèle peut aussi être affecté, lorsque le
client perd une personne de contact habituelle
§ Les conséquences financières de
problèmes liés à la gestion des ressources humaines.
En cas d'absence, tout ou partie de la charge de travail est
reportée sur les collègues.
Ceci peut entraîner une augmentation du stress, une
nouvelle baisse de la qualité, une augmentation des accidents.
Finalement le turnover, synonyme de perte de compétences, peut
augmenter, avec tous les coûts et les risques liés à ce
phénomène.
II. L'impact de
l'absentéisme sur le côté social et organisationnel
L'absentéisme est considéré comme
« un baromètre très fidèle des
dysfonctionnements d'une organisation et de la qualité des conditions de
travail »30(*).
L'absentéisme est en effet révélateur des conditions de
travail et de climat social.
Il reflète donc les problèmes d'organisation,
les conflits hiérarchiques, la surcharge de travail, le manque de
reconnaissance. Mais il permet surtout de s'interroger sur le modèle de
management.
L'absence d'un ou plusieurs agents et, plus grave, sa
répétition peut avoir des conséquences telles qu'une
surcharge de travail pour les présents, une tendance à la
démotivation, une baisse de la qualité du service rendu au public
et une désocialisation progressive des agents absents.
Au niveau de certains services s'installe alors un climat de
dureté des relations de travail : il existe maintenant une certaine
intolérance vis-à-vis de l'absentéisme des agents
même lorsque celui-ci est justifié.
Le report de la charge de travail sur le personnel
présent est évidemment un coût indirect lié à
l'absentéisme. Lorsque le personnel absent n'est pas totalement
remplacé, la charge de travail des agents présents augmente.
Les conditions de travail se détériorent car
l'absence induit une intensification du rythme de travail pour le personnel
présent. Moins de personnel et une cadence accrue, avec des exigences
croissantes de qualité et de sécurité sanitaire rendent
alors le travail plus difficile.
Les absences des personnels entrainent aussi des
dysfonctionnements au niveau de la continuité des soins et
désorganisent le travail. Les absents ne sont pas toujours
remplacés.
Ceci oblige les présents à modifier leurs
horaires, héritant surcroît de travail et de fatigue.
L'absentéisme a donc retentissement important sur les
plannings ce qui génère l'insatisfaction des présents qui
doivent revenir le cas échéant sur les repos.
Dans la même optique, le personnel encadrant
hérite de ces préoccupations, qui les empêchent de
travailler sur d'autres fonctions. Le temps passé à refaire les
plannings est perdu pour d'autres tâches comme l'animation et la
mobilisation du personnel, la recherche d'amélioration dans
l'organisation de travail.
L'absentéisme entraîne ainsi des coûts
indirects, qui dégradent l'efficacité ainsi que l'image du
service. Une diminution de la qualité des soins ou des prestations
risque d'entrainer une baisse de la fréquentation.
III. L'impact de
l'absentéisme sur le côté culturel
L'absentéisme est un indicateur du climat social. Il
témoigne de la bonne qualité de gestion sociale ou encore des
performances de l'entreprise.
Il relève également de l'aspect culturel dans la
mesure où « il se constituerait dans les unités un
ensemble de valeurs, de références et de significations
concernant le comportement d'absence. Chaque unité de travail donnerait
un sens particulier au comportement et lui associerait une
valeur. »
On peut penser que les caractéristiques culturelles de
l'absentéisme s'appuient sur :
§ L'acceptation de la direction, des chefs de service,
des salariés qui sont amenés à partager le travail :
l'idée qu'il soit admis, toléré par le groupe.
§ Son ampleur qui repose sur les durées types des
conventions collectives qui normalisent les comportements.
§ L'absentéisme serait donc un
phénomène à dimension culturelle dans la mesure où
il dépend de la valeur ou de l'intérêt que porte l'individu
aux autres.
Conclusion de la partie
théorique
L'absentéisme est une réalité dans toutes
les entreprises et dans tous les cas, il s'agit d'un disfonctionnement
coûteux qui peut être défini comme une perturbation
affectant le fonctionnement d'une organisation.
L'absentéisme représente un concept assez
général. Beaucoup de définition ont été
avancées par de nombreux auteurs.
On peut définir l'absentéisme comme le manque
d'assiduité au travail, ou c'est une période précise
durant laquelle le salarié ne se présente pas physiquement
à son lieu de travail, alors qu'il devrait y être, et cela en
dépit des raisons qu'il évoque pour justifier sa
non-présence.
La présence physique du salarié est requise pour
exécuter les activités rattachées à son poste. Le
fait de ne pas se présenter au lieu de son travail, fait perdre au
salarié une période donnée de travail. Par
conséquent, cette période est considérée comme non
productive par l'employeur.
Il y a deux types d'absences, volontaire et involontaire.
L'absence volontaire est une décision propre de l'employé, par
contre l'absence involontaire est le résultat d'un facteur qui
échappe au contrôle de la personne, par exemple, maladie,
accident, grippe ...etc.
L'absentéisme s'explique par des facteurs individuels
et collectifs, les facteurs individuels qui y prédisposent l'individu,
ses réactions, parmi c'est facteurs, l'âge, l'ancienneté,
le sexe ; la situation familiale, niveau de formation, la satisfaction au
travail...
Puis les facteurs collectifs comme la pénibilité
des conditions de travail, la taille du service ou de groupe, les relations
avec la hiérarchie, le climat social ...
Les causes qui poussent un salarié à s'absenter
sont multiples. Ces causes sont généralement liées
à l'environnement du travail de salarié.
Ces causes peuvent être liées, à la nature
de la tâche, la santé individuelle, l'environnement professionnel,
la rémunération, le déséquilibre de l'emploi, le
temps de travail...
Tout ces facteurs et causes qui poussent le salarié
à s'absenter, ont des impacts conséquent sur l'organisation tant
sur le coté financier que sur le coté organisationnel et
culturel.
Section 1 : Présentation de
L'entreprise (ENAFOR)
Grâce à son expérience de plus de quarante
ans dans le domaine des services pétroliers, l'entreprise a
enregistré un parcours historique dés le début de sa
création, elle adapte une stratégie managériale à
court et moyen terme sur laquelle réalise ses missions
traditionnelles.
I.
Historique
L'entreprise Nationale de Forage ENAFOR, issue de la
restructuration du groupe SONATRACH, a été créée le
01 Août 1981et mise en place le 01 janvier 1982 par arrêté
ministériel du 31/12/1981 portant date d'effet de substitution d'ENAFOR
à SONATRACH dans une partie de ses compétences en matière
de forage.
Elle est issue da la dissolution d'ALFOR,
société mixte, créée en 1966 sous forme de
joint-venture entre SONATRACH (51%) et la SEDCO USA
(South-EstemDrillingCompany, Dallas : 49%).
A ce titre, ENAFOR a repris l'ensemble des moyens humains,
matériels et les infrastructures de la société ALFOR,
ainsi que les appareils de forage « SONATRACH »
gérés pour le compte de celle-ci dans le cadre d'un contrat
d'assistance et de management.
En 1985, ENAFOR hérite les moyens gérés
par la société TOTAL pour le compte de SONATRACH pour les travaux
de WORK OVER à HASSI MESSAOUD.
Le 26 novembre 1989, ENAFOR devient une entreprise autonome
sous la forme d'une SPA avec un capital initial de 20 millions de dinars,
suivant acte notarié par devant maître BENABID, notaire à
Alger.
En 1995, le fond de participation Mines devient le principal
et unique actionnaire d'ENAFOR, le capital social a été
augmenté à 400 Millions DA.
En 1996, le holding réalisations et grands travaux
(RGT) se substitue au fonds de participation Mines et devient le principal
actionnaire d'ENAFOR.
En 1998 SONATRACH est devenu l'actionnaire principal ainsi que
le holding SGP :
§ Holding SONATRACH - services parapétroliers
(51%).
§ Société de Gestion des
Participations « INDJAB » (49%).
En 2006, SONATRACH en est devenue l'unique actionnaire avec un
capital social de 14.800.000.000 DA.
ENAFOR et membre de l'association internationale des
entreprises de forage « I.A.D.C ».
L'entreprise a déjà certifié trois des
ses systèmes de management auprès de l'organisme français
MOODY :
§ le SMQ (système de management de la
qualité) en mars 2004, conforme à la norme ISO 9001-2000.
§ Le SME (système de management environnemental)
en décembre 2005, conforme à la norme ISO 14001-2004
§ Le SM/OHSE (système de gestion santé dans
l'entreprise) en mai 2008, conforme au référentiel OHSAS 18001-
2007.
Parmi les grands chantiers des nouvelles techniques de
l'information réalisés,
§ Le système de gestion intégré
ERP/SAP avec au début du mois d'octobre 2005 sept modules
programmés
§ Le système de télécommunications
à l'exemple du VSAT et du Wireless - Wi Max.
Un système d'information de gestion des ressources
humaines « SIRH », ce système d'information est
complètement implémenté et intégré dans un
progiciel
de gestion intégré désignée sous l'appellation
ERP/SAP (
en Anglais : Enterprise
Resource Planning ) dans lequel les différentes fonctions (Gestion
administrative du personnel, recrutement, formation, paie, gestion des
carrières...etc.) sont reliées entre elles dans une seule
base de
données en des sous modules intégrés.
II. Activités
§ FORAGE : Réalisation, pour le compte des
opérateurs nationaux et étrangers, de forages de puits à
des fins de reconnaissance et d'exploitation de gisements d'hydrocarbures et de
nappes d'eau.
§ WORK OVER : Entretien de puits producteurs d'huile
et de gaz.
III. Missions
Participer activement au développement et
à la reconstitution des réserves énergétiques pour
les générations actuelles et futures.
Cette mission découle de la stratégie du groupe
SONATRACH qui, elle-même, tire son essence du programme gouvernemental
déployé par le M.E.M (Ministère de l'Energie et des
Mines).
IV. Capacités
ENAFOR dispose :
§ 34 Appareils de 800 à 2000 HP, dont un (01)
opérant au Sultanat d'Oman, et (02) prévus pour 2011-2012.
§ Parc transport (Véhicules lourds (DTM)
« de 30,35 et 40 tonnes », Engins de manutention
« Grues de 40, 45 et 55 tonnes, chariots élévateurs
» et Véhicules légers de chantier « 4x4 SWP et
Pick up ».
§ Dispositif complet de rénovation d'appareil
« revamping »
§ Bases de vie et camps connexes aux chantiers de
forage....etc.
V. Visions
§ Constituer la référence professionnelle
en forage et en WORK-OVER en Algérie.
§ Devenir une Société de Services
Pétroliers de dimension internationale.
VI. Valeurs
§ Professionnalisme et Compétitivité.
§ Respect des Engagements Pris.
§ Esprit d'équipe et Transparence.
§ Reconnaissance du mérite.
Direction
Générale
Figure 07 : organigramme ENAFOR
I. Organigramme ENAFOR
Branche
Logistique
DFIN
Branche
Technique
DPCG
DQSE
DMEP
DFOR
DWOK
DTCI
DAGS
DTRS
DBDV
DENG
DRHU
DAUD
DJUR
DHMC
DFRM
Section 2: Présentation de
la DRHU
La Direction des Ressources Humaines a évolué au
cours de ces dernières décennies en parfaite harmonie avec le
développement des activités de l'entreprise en matière de
Forage et WORK OVER des puits de pétrole et de gaz, épousant
chaque fois les contours d'une organisation d'autant plus dynamique
qu'efficace.
Conçue au départ comme une réponse
à des besoins classiques de gestion d'un effectif très
réduit, la mission de cette structure a vite pris de l'extension au fur
et à mesure que se développaient les activités de
l'entreprise avec la mise en service de nouveaux appareils de forage type
lourd, moyen ou léger.
Pour remplir d'une façon efficace sa mission, une
réorganisation de la Direction Ressources Humaines s'imposée, et
de ce fait, le choix de cette dernière s'est porté sur trois
grands départements, un centre médico-social et deux cellules,
cellule veille sociale et cellule préparation de la relève.
I. Département
Administration du Personnel
Le Département Administration Personnel comporte quatre
services, chaque service dispose du personnel et des moyens nécessaires
à l'accomplissement de ses missions.
L'ensemble de ses missions consiste, principalement,
à :
§ Assurer dans le respect des dispositions
réglementaires, la gestion administrative du personnel à travers
les services placés sous son autorité.
§ Assurer l'initiation et la réalisation des
opérations de dotation du personnel conformément aux besoins
définis au budget des effectifs.
§ Veiller à la prise en charge et au suivi des
situations sociales (déclarations, allocations familiales, avantages
servis par la mutuelle, dossiers de mise à la retraite...) ;
§ Assurer la conservation et l'actualisation des
dossiers du personnel en fonction des plans de promotion et avancements
approuvés par le DRH ;
§ Veiller à l'enregistrement et au suivi
périodique des mouvements du personnel ainsi que tous les actes
liés à la discipline ;
§ Veiller au calcul et au traitement réglementaire
des salariés ;
§ Vérifier et valider la paie avant de soumettre
à la signature du DRH ;
§ Evaluer et assurer la formation continue du personnel
placé sous son autorité.
II. Département Etudes
& Développement Personnel
Le Département Etudes & Développement du
Personnel est chargé de mettre en place les stratégies de
développement à court, moyen et long terme de politique
Ressources Humaines de l'entreprise, en conformité avec les
procédures & objectifs arrêtés annuellement par la
Direction Générale.
Il assure également le développement permanent
des RH tels que, proposition d'axes de réflexion, étude &
analyse de toute mise à jour de réglementation relative à
la GRH, élaboration et actualisation des méthodes et outils de
gestion RH.
Avec ses deux services, le département couvre les
activités liées au Département Ressources Humaines,
études & réglementation, et gestion prévisionnelle du
personnel.
L'ensemble de ses missions consiste :
§ Développer toute action susceptible de
promouvoir une gestion dynamique des hommes et s'assurer de l'instauration
d'une gestion cohérente et harmonieuse des ressources humaine.
§ Organiser et coordonner toute action ou mesure de
nature à assurer une relève adéquate et à faciliter
la pérennité du savoir-faire et des compétences
avérées de l'Entreprise, avant leur départ à la
retraite : plan de relève, formation, coaching...
§ Participer à la définition d'une
politique de formation continue en fonction des besoins identifiés au
niveau des différentes structures et des objectifs et options
stratégiques de la Direction Générale de l'Entreprise.
§ Initier, proposer et développer toute action de
nature à permettre d'élever le niveau de qualification,
d'enrichir et consolider le savoir-faire des agents en exercice afin
d'améliorer leur performance et leur efficacité.
§ Organiser et superviser toute action ou étude
visant l'actualisation et l'approfondissement de la connaissance du dispositif
réglementaire se rapportant à la GRH, pour en améliorer et
en faciliter l'application au sein de l'Entreprise.
§ Proposer notes, circulaires, procédés,
méthodes ainsi que toute mesure susceptible de faciliter la mise en
oeuvre de décisions prises ou l'application de nouvelles dispositions
relatives à la GRH.
§ Initier, organiser et superviser les travaux de mise
à jour et d'actualisation des supports et documents de gestion et
d'administration du personnel : nomenclature des postes, règlement
intérieur, convention collective etc.
§ Initier, organiser et superviser études,
sondages ou enquêtes sur les conditions de vie et de travail au sein de
l'entreprise, sur le climat social, la motivation du personnel ou tout autre
sujet se rapportant aux ressources humaines.
§ Organiser et contrôler les travaux de
préparation et d'élaboration du plan annuel et pluriannuel GRH de
l'entreprise ainsi que ceux relatifs au suivi périodique des
réalisations budgétaires.
§ Veiller en collaboration avec la DTCI, à la mise
en place d'un système automatisé de gestion et création
d'une banque de données adaptée à la GRH.
§ Assurer le contrôler et la remise des rapports,
bilans périodiques d'activités et tout document se rapportant
à la GRH dans les délais impartis.
§ Assurer l'encadrement des travaux relatifs à la
conception et la mise en place d'un système de gestion de
carrières des agents de l'entreprise.
III. Département des
OEuvres Sociales
Avec un effectif de 44 agents, structuré autour de deux
services, chargé de l'exécution du programme annuel de la
commission des oeuvres sociales (COS) qui représente le plan d'action du
département.
Ses missions principales :
§ Contribuer au sein de la commission des oeuvres
sociales à l'élaboration des programmes de l'activité
oeuvre sociale.
§ Mettre en oeuvre et gérer les programmes
arrêtés par la commission des oeuvres sociales de l'entreprise.
§ Elaborer les budgets d'exploitation et d'investissement
du département et les soumettre pour approbation à la commission
des oeuvres sociales (COS).
§ Participer à l'élaboration de la
politique des oeuvres sociales de l'Entreprise.
§ Gérer les fonds des oeuvres sociales de
l'Entreprise.
§ Assister et contrôler les structures de gestion
décentralisées des unités dans la gestion de leurs fonds
sociaux respectifs.
§ Assurer la gestion du patrimoine commun de
l'Entreprise.
§ Rendre compte périodiquement à la COS et
à la hiérarchie du fonctionnement du département.
§ Animer, coordonner et contrôler les structures de
gestion des oeuvres sociales du département des unités
décentralisées.
§ Représenter l'entreprise auprès de la
tutelle et des organismes chargés des activités liées aux
oeuvres sociales.
§ Centraliser et tenir à jour les informations
relatives à l'activité des oeuvres sociales de l'Entreprise.
§ Veiller au respect, par les structures du
département, des procédures et règlements en vigueur.
§ Etablir les rapports périodiques relatifs
à l'activité oeuvres sociales de l'Entreprise.
§ Assurer la gestion des moyens mis par l'Entreprise
à la disposition des structures des oeuvres sociales.
§ Veiller à la sécurité du personnel
et des biens placés sous son autorité.
§ Prendre en charge toutes les préoccupations du
personnel placé sous son autorité en assurant leur suivi
administratif, leur formation et l'évolution de carrière de
manière à favoriser leur épanouissement.
IV. Centre
médico-social
Activité de base du service médico-social, elle
assure des visites médicales d'embauche, visites périodiques,
spontanées et de reprise.
L'ensemble de ses missions consiste, principalement,
à :
§ Assurer une médicine du travail sur les bases et
les chantiers.
§ Assurer une médicine sociale pour les familles
des travailleurs résidents.
§ Assurer des prestations de chirurgie dentaire.
§ Assurer l'assistance sociale aux agents de l'entreprise
et à leur famille.
§ Assurer les prestations d'infirmerie.
§ Gérer les stocks de médicaments.
§ Veiller à la gestion des dossiers
médicaux.
§ Assurer le transport des malades accidentés.
§ Gérer les équipements et infrastructures
du centre.
V. Cellule veille social
La création de la cellule « veille
sociale » devient une nécessité qui s'inscrit en tant
que projet d'entreprise (action issue de l'écrémage du
Brainstorming ENAFOR). L'objectif de cette cellule c'est :
§ Proposer des solutions concourant à
l'amélioration de la situation socioprofessionnelle du personnel
clé ;
§ Contribuer efficacement à la rétention du
personnel clé ;
§ Prévenir des tensions et des conflits sociaux au
sein de l'entreprise.
Les missions principales de cette cellule sont :
§ Élaborer et mettre en oeuvre les enquêtes
du climat social ;
§ Développer une écoute active en direction
du personnel affecté sur chantiers ;
§ Accueillir et orienter tout travailleur
nécessitant une relation d'aide socioprofessionnelle ;
§ Participer aux entretiens d'embauche ;
§ Élaborer et mettre en oeuvre les outils de
gestion des ressources humaines relatifs à la prise en charge
socioprofessionnelle ;
§ Assurer la prise en charge psychologique des
travailleurs en difficultés d'adaptation.
VI. Cellule préparation de
la relève
La principale mission dédiée à cette
cellule est d'identifier les postes stratégiques pour lesquels
l'entreprise risque un manque ou un déficit de compétences et de
repérer pour chacun des postes identifiés des candidats
potentiels qui pourront être formée à court et moyen terme,
et qui représentent la relève.
Les missions assignées à cette cellule
sont :
§ L'identification des postes clés au
métier de base de l'entreprise.
§ L'identification des cadres à haut potentiel
pour les postes de management au sein de l'entreprise.
§ Création & gestion d'une banque de
données pour les postes clés de l'entreprise, et pour les cadres
à haut potentiel.
§ Mise en place des mécanismes nécessaires
pour la réalisation des bilans de compétences (profil d'emploi et
compétences des postes identifiés, outil et procédures
d'évaluation des compétences).
§ Elaboration des plans de développement
individuels et collectifs des cadres à haut potentiel et du personnel
affecté aux postes clés de l'entreprise.
§ Assurer le suivi de la mise en oeuvre des programmes de
développement et de formation permettant de résorber
l'écart entre les exigences des postes clés et les profiles du
personnel tenant du poste.
Figure 08 : organigramme
DRHU
I. Organigramme
DRHU
Directeur des
Ressources Humaines
Assistants
Secrétariat
Cellule préparation de la
relève
Cellule Veille Sociale
DAP
DEDP
DOS
CMS
Figure 09 : processus d'organisation GRH/
ENAFOR
II. Processus d'organisation GRH /
ENAFOR
Direction Générale
? Atteintes des Objectifs
assignés
? Objectifs Opérationnels
RH
DRHU
Réflexion
&
Propositions
? Stratégies
? Orientations
? Plan d'actions
? Projets & Etudes
? Réalisation
? Résultats
SIRH
? Directives
? Objectifs
Mise en OEuvre
&
Suivi
Au titre de cette présente
étude dans le domaine des RH, une vision globale sur la configuration
des effectifs ENAFOR s'impose, pour ce, elle est définie comme
suit :
VII. Effectif global de l'entreprise (ENAFOR)
TABLEAU 03 : Configuration Des Effectifs Par
Structure
STRUCTURE
|
CADRE
|
MAÎTRISE
|
EXECUTION
|
TOTAL
|
BRANCHE LOGISTIQUE
|
15
|
7
|
0
|
22
|
BRANCHE TECHNIQUE
|
3
|
|
|
3
|
DIR. APPRO. & GESTION STOCKS
|
46
|
41
|
58
|
145
|
DIR. MAINT. EQUIP. PETROLIERS
|
72
|
80
|
94
|
246
|
DIR. PLANIF. CONTROLE GESTION
|
14
|
2
|
|
16
|
DIR. QUALITE, SANTE, SEC. & ENV.
|
30
|
15
|
28
|
73
|
DIRECTION AUDIT
|
3
|
0
|
0
|
3
|
DIRECTION BUSINESS DEVELOPMENT
|
6
|
1
|
0
|
7
|
DIRECTION ENGINEERING
|
18
|
5
|
1
|
24
|
DIRECTION FINANCES & COMPTABIL
|
27
|
7
|
2
|
36
|
DIRECTION FORAGE
|
339
|
397
|
720
|
1456
|
DIRECTION FORMATION
|
11
|
7
|
9
|
27
|
DIRECTION GENERALE
|
9
|
10
|
80
|
99
|
DIRECTION HÔTEL. & MOYS. COMMS
|
42
|
77
|
412
|
531
|
DIRECTION JURIDIQUE
|
3
|
0
|
0
|
3
|
DIRECTION RESSOURCES HUMAINES
|
107
|
86
|
85
|
278
|
DIRECTION TECHNOLOGIES INFORM.
|
26
|
10
|
6
|
42
|
DIRECTION TRANSPORT
|
54
|
130
|
429
|
613
|
DIRECTION WORK OVER
|
246
|
360
|
454
|
1060
|
|
|
|
|
|
TOTAL GENERAL
|
1071
|
1235
|
2378
|
4684
|
TAUX
|
23%
|
26%
|
51%
|
100%
|
La configuration des effectifs démontre sa
conformité avec les normes et théories stipulants que dans une
industrie le rapport entre les catégories sociaux professionnelles doit
être descendant EXECUTION (51% ) puis MAÎTRISE (26%) et en dernier
les CADRES (23%), cela dit, une anomalie est à signaler car la
différence du taux d'occupation par CSP entre la classe Maîtrise
et les cadres n'est pas vraiment palpable. En d'autres terme, le nombre de
cadre est anormale, il devrait y a voir au moins 10% de différence entre
la catégorie maîtrise et la catégorie cadre. La
représentation graphique , ci après nous donne un
aperçu plus distingué sur notre remarque.
FIGURE 10 : Configuration Des Effectifs Par CSP
Représentation graphique de la configuration des
effectifs par CSP
Plus en détail, le tableau4 est imparti à la
direction dont sujet d'étude.
TABLEAU 04 : Personnel DRHU Par Sous Structure &
CSP
|
|
|
|
|
AFFECTATION
|
CADRE
|
MAÎTRISE
|
EXECUTION
|
TOTAL
|
DIRECTION RESSOURCES HUMAINES
|
8
|
1
|
1
|
10
|
SERVICE MEDICO-SOCIAL
|
9
|
9
|
6
|
24
|
|
|
|
|
|
DEPARTEMENT ETUDES & DEV. PERS
|
3
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
DEPARTEMENT ADMINISTRATION PERS
|
1
|
|
|
1
|
SERVICE ADMINISTRATION CENTRALE
|
7
|
2
|
1
|
10
|
SERVICE SELECTION & RECRUTEMENT
|
1
|
3
|
3
|
7
|
SERVICE CENTRALISATION PAIE
|
5
|
4
|
|
9
|
SERVICE SOCIAL
|
8
|
8
|
3
|
19
|
|
|
|
|
|
DEPARTEMENT DES OEUVRES SOCIALES
|
5
|
7
|
32
|
44
|
|
|
|
|
|
TOTAL GENERAL
|
47
|
34
|
46
|
127
|
TAUX
|
37%
|
27%
|
36%
|
100%
|
La configuration des effectifs de la DRHU est conforme avec
les normes et théories, et ce de par son activité qui est
orienter vers l'administration, par conséquent le taux d'encadrement
doit être plus important que les autres catégories sociaux
professionnelles. Le nombre d'agents d'exécution est imputable au
département des oeuvres sociales ce qui est normal.
FIGURE 11 : Configuration Du Personnel DRHU par
CSP
La combinaison entre les différentes CSP, comme
représenter dans le graphe confirme notre analyse portant sur les normes
d'effectifs par structures et /ou par activité.
Section 3 :
Absentéisme à ENAFOR
I.
L'absentéisme vécu à ENAFOR selon les spécialistes
RH
Pour avoir une vision sur la définition du
phénomène sujet de notre thèse chez ENAFOR, on a
opté vers un outil très apprécié lors des analyses
et qui est « l'Entretien », pour cela, notre cible
était les premiers responsables traitant l'absentéisme, en
l'occurrence Monsieur BELHOUARI (Directeur des Ressources Humaines), Monsieur
TAHHAR (Chef du département Etudes et Développement du Personnel)
et Monsieur GASMI (Contrôleur de Gestion du reporting RH).
Le déroulement de ces entretiens est comme suit :
1er entretien Mr
BELHOUARI :
Q1/ Selon vous, quelle est la définition de
l'absentéisme?
R1/ selon moi l'absentéisme est définie comme
étant l'absence d'une personne à son poste de travail et ces
conséquences quant aux tâches non accompli et qui lui sont
conférées.
Q2/ Selon vous, quels sont les facteurs qui favorisent
l'absence des salariés ?
R2/ il existe plusieurs facteurs favorisants
l'absentéisme, parmi les plus importants je cite :
· Les tensions affichées par le baromètre
social et/ou le climat social ;
· La démotivation des employés ;
· Les liens sociaux surtout familiaux ;
· Aussi les relations de travail surtout
hiérarchiques.
Il existe d'autre facteurs tel que : le sentiment
d'injustice, le malaise et d'autres beaucoup plus complexe...
Q3/ A votre avis quelle est la catégorie
socioprofessionnelle qui s'absente le plus ? Et pourquoi ?
R3/ sans doute la classe exécution et ce principalement
pour deux causes :
1- Le nombre important des effectifs occupants des postes sous
cette catégorie ;
2- La pénibilité des travaux qui leur sont
dévolus, aussi la rémunération répond à un
système de classification dont ils occupent les classes
inférieures, principalement dans l'activité
opérationnelle, et à ce titre les bas salaires.
Q4/ Quel est le motif d'absence redondant ?
R4/ la cause de maladie représente le motif d'absence
le plus important, car il est très difficile pour nous RH de
déceler les maladies de complaisance, d'où la redondance de ce
motif.
Q5/ Est-ce-que il existe des périodes
précises dans les quelles le taux des absences enregistrent des pics
?
R5/ la culture algérienne traite d'une manière
très spéciale tout ce qui représente les liens familiaux,
et de ce fait les regroupements lors des fêtes religieuses, les
périodes de festivités et les obligations civiles sont plus ou
moins tolérées par nos administrations, car les combattre
relèverait d'un combat contre notre culture ou nos traditions.
Q6/ Selon vous, quels sont les impacts de
l'absentéisme ?
R6/ par rapport aux impacts de l'absentéisme, en
premier lieu je cite les conséquences financières car
l'arrêt d'un appareil de forage nous coûtera des milliards de
dinars par jour, la deuxième conséquence et de l'ordre sociale et
psychologique et ce de par le malaise sociale causait par les maintiens et les
mutations solutionnant ces absences.
Q7/ Quelles sont les solutions apportées par ENAFOR
pour endiguer ce phénomène ?
R7/ il nous est impossible de maîtrisé
l'absentéisme, mais atténuer les effets nous est obligatoire, et
ce vu les conséquences (Financières et sociales) que pourrait
subir l'entreprise de par ce problème. Pour ce, et afin d'y
remédier deux projets d'études ont été
réalisé par la DRHU.
Le premier représente une solution directe et
conjoncturelle qui palie à l'absence par le maintient conditionné
des agents aux postes, et dont ce dernier ne dépasse aucunement 01
semaine, ce maintient est motivé par le paiement par trois la
période dudit maintient.
Le deuxième projet est d'ordre complémentaire
solutionnant ainsi les absences dont la durée dépasse 01 semaine,
dès lors un remplacent de l'agent maintenu est automatiquement
effectué et par le biais de création de réserves de
compétences (deux équipes volantes de forage en plus des
mutations inter chantier).
2éme entretien Mr
TAHHAR :
Q1/ Selon vous, quelle est la définition de
l'absentéisme?
R1/
· absentéisme : absence du salarié
· l'acte de faire une absence. Cette absence peut
être une convenance personnelle, maladie, absence organisationnel,
absence volontaire.
· C'est absenté physiquement de son lieu de
travail pour différentes raisons.
Q2/ Selon vous, quels sont les facteurs qui favorisent
l'absence des salariés ?
R2/ pour divers raisons :
· Raison sociale
· Mauvaises relations avec la hiérarchie
· Raison familiale
(Il peut travailler dans deux endroits différents pour
des raisons financières).
Q3/ A votre avis quelle est la catégorie
socioprofessionnelle qui s'absente le plus ? Et pourquoi ?
R3/ certainement le domaine d'activité Forage et Work
Over représente les structures qui s'absentent le plus : pour leur
nombre conséquent d'effectif, la pénibilité de leur
travaux, la tension de la charge de travail.
Q4/ Quel est le motif d'absence redondant ?
R4/ sans hésitations je dirais « les
maladies ».
Q5/ Est-ce-que il existe des périodes
précises dans les quelles le taux des absences enregistré des
pics ?
R5/ les fêtes religieuses, les fêtes nationales,
circonstance familiale (naissance, mariage, ramadhan, l'aïd)
l'été (condition climatique : la chaleur).
Q6/ Selon vous, quel sont les impacts de
l'absentéisme ?
R6/ impact financier
Q7/ Quelles sont les solutions apportées par ENAFOR
pour endiguer ce phénomène ?
R7/ nos solutions sont partielles et ne permettent en aucunes
manières d'arrêter ce phénomène qui est
l'absentéisme.
3éme entretien Mr
GASMI :
Q1/ Selon vous, quelle est la définition de
l'absentéisme?
R1/ l'absentéisme, c'est l'absence physique de l'agent
au poste de travail, ou dans le milieu professionnel (déplacement de son
poste pour des raisons différentes).
Q2/ Selon vous, quels sont les facteurs qui favorisent
l'absence des salariés ?
R2/
· Cycle de travail
· Les absences saisonnières (fêtes
religieuses, fêtes de la famille, les congés des enfants...).
· Le régime de travail (résident, non
résident).
· Absences induites par des contraintes liées aux
métiers.
· Le climat de travail.
· Les conditions de travail.
· Absences suite à des accidents de travail ou
problème de santé.
· Les conditions de vie.
Q3/ A votre avis quelle est la catégorie
socioprofessionnelle qui s'absente le plus ? Et pourquoi ?
R3/ les exécutions s'absentent le plus, et cela pour
cause de la pénibilité de leurs tâches, moins de
responsabilité et moins d'engagement par apport aux cadres.
Les cadres s'absentent moins que les autres catégories
suite à leur grande responsabilité dans l'entreprise.
Q4/ Quel est le motif d'absence redondant ?
R4/ le motif d'absence redondant, c'est les maladies, et le
deuxième motif c'est les absences non autorisés.
Le motif le plus utilisé par les salariés pour
justifier leurs absences, c'est les maladies.
Q5/ Est-ce-que il existe des périodes
précises dans les quelles le taux des absences enregistré des
pics ?
R5/ le taux d'absentéisme enregistre des pics dans la
période du mois de ramadhan et la période d'été.
Q6/ Selon vous, quel sont les impacts de
l'absentéisme ?
R6/ l'absentéisme a des impacts directs et indirects
Des impacts directs par exemple : au niveau de chantier,
si un agent ne se présente pas, l'appareil va s'arrêter (risque de
contraindre au suspendre l'activité).
Des impacts indirects : perturber le fonctionnement de
l'équipe ou de la structure.
Impacts financières : chamboulement des
équipes de travail.
Q7/ Quelles sont les solutions apportées par ENAFOR
pour endiguer ce phénomène ?
R7/
· Crée un cadre de travail favorable.
· Amélioration des conditions de vie.
· Un système disciplinaire (règlement
intérieur).
· Sensibilisation des salariés à l'effet de
préserver les intérêts de l'entreprise, les
sensibilisés sur l'acte de s'absenter.
· La reconnaissance, la considération joue un
rôle dans la motivation des salariés.
· Procédures et instructions disciplinaire
(sanction).
II.
Données, Analyse & résultats
Cette section se veut d'être une plateforme
idéale pour toutes études, elle constitue une approche
statistique et éclectique de tous les facteurs de l'absentéisme
à ENAFOR aussi ces cibles. Pour ce, et d'après la base de
données du dernier quinquennat, l'analyse s'est porté sur toutes
les caractéristiques de l'absentéisme du personnel tant sur le
point de vue quantitatif que qualitatif, lors l'analyse se scinde en deux
temps, un premier temps est consacré à l'historique nous
permettant ainsi d'analyser les mouvements d'évolution durant la
période allant de 2006 à 2010, et en seconde partie l'analyse de
l'absentéisme par rapport aux relations de travail liants le personnel
à ENAFOR sur l'exercice 2010.
Première partie :
Mouvements d'évolutions 2006 - 2010
Pour cette première partie trois variables sont
choisies, en l'occurrence l'évolution du volume d'absence,
l'évolution des motifs d'absences et l'évolution de
l'absentéisme par type de relation de travail (CDD et CDI), et ce en
couvrant la période allant de janvier 2006 à Décembre
2010.
Le tableau 5 traite l'évolution du volume d'absence
enregistré durant ladite période, et ce nonobstant des taux
d'évolution qui permettent d'identifier les années
charnières quant à ce fléau.
TABLEAU 05 : Evolution Du Volume D'absence Durant
(2006 - 2010)
Année
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Absence
|
45649
|
48305
|
49880
|
53738
|
49283
|
Evolution
|
-
|
6%
|
3%
|
8%
|
-8%
|
FIGURE 12 : Evolution Du Volume D'absence Durant (2006
- 2010)
La représentation graphique démontre clairement
la tendance évolutive de l'absentéisme jusqu'au pic atteint en
2009 de +8% soit une évolution de +17% par rapport à 2006, cela
marque l'ampleur du problème qu'a vécu l'Entreprise Nationale de
Forage durant cette période, et qui s'explique par le
phénomène de déperdition du personnel clé de forage
dont les compétences étaient très demandé sur le
marché du travail et notamment avec les multinationale, les agents sujet
de déperdition étaient liées à l'entreprise par des
contrats les obligeant ainsi à honorer les obligations y
afférents ; la seule parade trouvée par ces agents pour
légaliser leurs absences était sous le motif maladie longue
durée. Face à ce fléau ENAFOR a mis en place un
système de rétention par motivation à l'instar de cette
catégorie de personnel, et comme le démontre la
représentation graphique ; ce système a
récolté ces fruits durant l'exercice 2010 et/ou le volume
d'absence enregistre une régression de -08%.
Les deux tableaux qui suivent (06 et 07) viennent consolider
les causes et les résultats obtenus du système de
rétention et de motivation.
TABLEAU 06 : Evolution des Absences par motif (2006 -
2010)
Année
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Maladie
|
21183
|
22114
|
23682
|
27617
|
24731
|
Accident
|
7901
|
6200
|
6671
|
6282
|
5080
|
ANA
|
4159
|
4031
|
3330
|
3170
|
3491
|
Autres Absences
|
12406
|
15960
|
16197
|
16669
|
15981
|
Total Général
|
45649
|
48305
|
49880
|
53738
|
49283
|
FIGURE 13 : Evolution des Absences par motif (2006 -
2010)
À préciser que les absences cumulés sous
le motif autres absences représentent les absences légales et de
droit qu'octroi le code du travail sous la loi N°90 - 11 à tout
travailleur algérien, de ce fait le volume de ces absences n'est pas
à prendre à la légère mais le champs de manoeuvre
des entreprise pour endiguer ces types derniers reste nul.
Toute fois, le motif d'absence le plus répondu reste
les maladies, et ce en raison de l'incapacité de discerner les maladies
de complaisances des maladies de droit ; cela dit et conformément
à notre analyse du volume d'absentéisme, l'évolution du
volume enregistré pour les maladies (représenté en rouge)
régresse en 2010 par rapport à son pic d'évolution en
2009.
Concernant les accidents, et de par le caractère
imprévisible de ce motif, l'Entreprise Nationale de Forage est
qualifiée comme leader du taux le moins élevé d'incidents
et d'accidents sur chantier, ce titre lui a été attribué
par SONATRACH en collaboration avec son organisme certificateur MOODY
France.
En complément à notre analyse, le tableau 7
étudie l'impact du facteur « stabilité » sur
l'absentéisme.
TABLEAU 07 : Evolution des Absences par Type de Contrat
(2006 - 2010)
Types de contrats/ Années
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
CDD
|
20043
|
17716
|
15388
|
13966
|
12931
|
CDI
|
25606
|
30589
|
34492
|
39772
|
36352
|
TOTAL GENERAL
|
45649
|
48305
|
49880
|
53738
|
49283
|
FIGURE 14 : Evolution des Absences par Type de Contrat
(2006 - 2010)
Cette schématisation confirme nos appréhensions
quant aux risques d'évolution du volume d'absence par le changement de
la nature de la relation de travail des agents sous CDD en CDI, le volume
d'absence enregistré chez le personnel temporaire durant la
période 2006 - 2010 et inférieur à celui enregistré
pour le personnel permanent, cela s'explique par deux points :
1- La stabilité au travail minimise la crainte du volet
assiduité au travail, et ce de par l'absence des contraintes du contrat
à durée déterminé, en autre terme le travailleur
perd cette appréhension de fin de contrat et se sent plus alaise pour
s'absenter.
2- Parmi les opérations intégrées dans Le
système de rétention et de motivation mis en place par ENAFOR
depuis 2006, la permanisation des effectifs, de ce fait le nombre des agents
permanant a doublé par rapport à 2006, cette opération a
changé radicalement la configuration des effectifs de l'Entreprise de
(33% de CDI contre 67% CDD en 2006) passe à (73% de CDI contre 27% CDD
en 2010).
Deuxième partie : Caractéristiques de
l'absentéisme 2010
Pour cette deuxième partie les variables sont choisies
pour répondre à une question posée par tout les RH
« l'effectif qui s'absente le plus », afin d'y parvenir les
critères choisies sont de type intrinsèque aux effectifs qui
marquent l'absentéisme voir par tranche d'âge, ancienneté,
CSP et par type de contrat.
Cependant un critère d'autant plus important est
mentionné en premier lieu et consiste en les périodes qui
enregistrent le plus d'absences comme enregistré dans le tableau 8.
TABLEAU 08 : Evolution Du taux d'absentéisme sur
l'exercice 2010
mois
|
janv.
|
fév.
|
mars
|
avril
|
mai
|
juin
|
juil.
|
août
|
sept.
|
oct.
|
nov.
|
déc.
|
% absentéisme
|
3,50%
|
3,50%
|
3,62%
|
3,62%
|
3,24%
|
3,52%
|
3,84%
|
4,98%
|
5,74%
|
3,44%
|
4,75%
|
4,02%
|
FIGURE 15 : Evolution Du taux d'absentéisme sur
l'exercice 2010
Parmi les périodes les plus importantes on enregistre
les périodes de festivité, ENAFOR n'échappe pas à
la règle, l'évolution de l'absentéisme commence à
partir du mois de juin, mois calendaire du commencement de la période
estivale.
Le taux d'absentéisme le plus élevé est
enregistré sur le mois de septembre et qui coïncide avec la
célébration de l'Aïd al Fitr, suivi par les taux
enregistrés durant le dernier bimestre de l'exercice 2010 en
l'occurrence le mois de novembre (célébration de l'Aïd el
adha) et le mois de décembre (célébration des fêtes
de fins d'années).
L'élément en commun entre ces mois,
intégrant le TOP 3 des absences, et le regroupement
familial, et ce qui est confirmé par la culture
algérienne concernant la force et l'importance données aux liens
familiaux.
Restant toujours dans l'optique d'une réponse à
la question posé « l'effectif qui s'absente de
plus », le tableau 9 peut être assimilé comme
référence clé.
TABLEAU 09 : Répartition du volume d'absence par
CSP & Motif d'absence 2010
Statut / CSP
|
Maladie
|
Accident
|
ANA
|
Autres Absences
|
Cadre
|
3210
|
740
|
495
|
2503
|
Maîtrise
|
9491
|
1676
|
1467
|
5329
|
Exécution
|
12030
|
2664
|
1529
|
8149
|
Total général
|
24731
|
5080
|
3491
|
15981
|
FIGURE 16 : Répartition du volume d'absence par
CSP & Motif d'absence 2010
La répartition du volume d'absence durant l'excercice
2010, selon le rapport complémentaire existant entre la CSP du personnel
& le motif d'absence chez ENAFOR confirme toutes les théories y
afférentes, ainsi deux approches d'analyse peuvent se
distinguées :
1- La première approche étudie la
cohérence du degré de responsabilité par CSP ; pour
ce l'étude des CSP est la plus idoine, car conformément à
la logique organisationnelle le degré de responsabilité est
décendant si en considére le classement (Cadre - Maîtrise -
Exécution), cela coïncide avec la nature des fonctions
acculé par l'importance des responsabilités dédiées
à la classe cadre et qui est plus portée sur la refléxion
et la concience professionnelle, suivi juste après par la classe
intermédiaire (maîtrise) qui représente le passage de
l'effort physique à l'effort intelectuel d'une part, et le vivier des
potentiels de relève d'une autre part. et finalement la classe
Exécution dont la pénébilité des efforts physiques
est la plus importante accompagné bien sûr d'un degré moins
important de responsabilité.
Les histogrammes reflétant la répartition des
absences (figure 16) confirme notre première approche.
2- La deuxième approche étudie la
facilité d'obtention de justificatif regularisant l'absence, et de ce
fait le motif d'absence pour maladie constitue la référence des
justificatifs les plus faciles à obtenir ; comme
démontré par la représentation de la figure 16.
TABLEAU 10 : Répartition du volume d'absence par
CSP & Type de Contrat 2010
Année
|
2010
|
CSP/ Types de Contrat
|
CDD
|
CDI
|
TOTAL
|
CADRE
|
1862
|
5086
|
6948
|
MAITRISE
|
4815
|
13148
|
17963
|
EXECUTION
|
6533
|
17839
|
24372
|
TOTAL GENERALE
|
13210
|
36073
|
49283
|
FIGURE 17 : Répartition du volume d'absence par
CSP & Type de Contrat 2010
En complément au tableau 9 et 7, les
résulatas enregistrés sont en compléte adéquation
et confirme notre analyse ; l'évolution du volume d'absence est
fusionnelle avec le rapport (Stabilité /
CSP).
D'autres critères contribuant à cerner le plus
possible les effectifs qui s'absentent le plus sont à déployer,
dans notre présente analyse, ils sont illustrées dans les
tableaux (11 - 12) en outre l'absentéisme selon l'âge et
l'ancienneté des employés.
TABLEAU 11: Répartition du volume d'absence par Tranche
d'âge (exercice 2010)
Âge
|
Maladie
|
Accident
|
ANA
|
Autres Absences
|
20-25
|
61
|
6
|
23
|
91
|
25-30
|
2393
|
549
|
687
|
1765
|
30-35
|
6499
|
1057
|
1219
|
3860
|
35-40
|
5251
|
888
|
437
|
3198
|
40-45
|
3423
|
708
|
363
|
2239
|
45-50
|
3928
|
606
|
379
|
2252
|
50-55
|
1848
|
269
|
255
|
1432
|
55-60
|
1204
|
997
|
110
|
1049
|
>60
|
124
|
0
|
18
|
95
|
Total général
|
24731
|
5080
|
3491
|
15981
|
FIGURE 18 : Répartition du volume d'absence par
Tranche d'âge (exercice 2010)
Pour mieux comprendre les résultats que
véhiculent ce critére (illustration figure 18) il est
impératif de prendre en considération les paramètres
suivants :
1- Politique RH oeuvrant au rajeunissement de ces effectifs
(recrutement des jeunes + incitation des séniors au départ
volontaire indémnisé), la tranche d'âge (30 - 40ans)
représente 72% des effectifs ENAFOR ; ce projet a été
lancé fin octobre 2005.
Ce point explique le volume important d'absence de cette
tranche d'âge ; d'autres raisons sociales peuvent être
imputées aux (30 - 40 ans) notamment le mariage, les naissances et les
obligations familiales.
2- La Permanisataion, déjà cité
auparavant, un bon nombre des jeunes recrutés suite au lancement de
l'opération rajeunissement des effectifs en 2005, ont
bénéficié de la permanisation, donc ce point étoffe
d'une manière certaine le premier point. Aussi le cumul des raisons
favorisants l'absentéisme chez les individus compris dans cette tranche
d'âge en plus de la stabilité de l'emploi affichée,
apparait dans la figure 18 qui représente plus de 45% du volume total
des absences pour l'exercice 2010.
Donc en résumé, le nombre important d'effectif,
l'opération de rajeunissement en plusde la stabilité de l'emploi
(permanisation) sont les raisons pour lesquelles le volume d'absence
enregistré pour cette tranche d'âge (30 - 40 ans) est le plus
élevé.
Afin de confirmé l'analyse de nos résultats, le
tableau 12 et sa représentation graphique viennent renforcer les points
cités dans l'étude du paramètre âge par rapport
à se conformité au paramètre ancienneté dans
l'entreprise.
TABLEAU 12 : Répartition du volume d'absence
Ancienneté (exercice 2010)
Ancienneté
|
Maladie
|
Accident
|
ANA
|
Autres Absences
|
0-5
|
6161
|
1137
|
1371
|
4205
|
5-10
|
8114
|
1448
|
1188
|
5406
|
10-15
|
2980
|
217
|
147
|
1450
|
15-20
|
2056
|
463
|
131
|
1161
|
20-25
|
3252
|
716
|
362
|
1522
|
25-30
|
1530
|
804
|
126
|
1472
|
>30
|
638
|
295
|
166
|
765
|
Total général
|
24731
|
5080
|
3491
|
15981
|
FIGURE 19 : Répartition du volume d'absence
Ancienneté (exercice 2010)
Le but recherché par l'étude de ce
paramètre (Ancienneté Entreprise), et qui se résume en la
confirmation de notre analyse prouvant que les jeunes employés
bénéficiant d'une certaine stabilité de leurs emplois
(permanent), représente l'effectif qui s'absente le plus sous motif de
maladie. Cela dit, notre analyse est efficace, et ce de par les
différentes approches réalisées pour determiner la
réponse à notre question « l'effectif
qui s'absente le plus » - « les jeunes de 30
à 40 ans qui sont liés à l'Entreprise par un CDI
appartenant à la CSP Exécution représentent l'effectif qui
s'absente le plus sous motif de maladie ».
Section 4 : Diagnostic & Recommandations
I.
Diagnostic
Notre diagnostic est favorable quant à la gestion de
l'absentéisme par la direction des ressources humaines, par ailleurs il
existe des points forts et des pistes d'améliorations imputable a la
manière dont l'ENAFOR fait face à ce
phénomène ; ils sont énumérées comme
suit :
a) Points forts
ü La formule de taux de l'absentéisme
utilisé à l'entreprise est conforme à celle
mentionné dans la partie théorique ;
ü On remarque que le taux de l'absentéisme
à ENAFOR a relativement acceptable;
ü Les facteurs qui poussent le salarié à
s'absenter, sont identifiés et des actions correctrices sont
appliquées ;
ü Des solutions maîtrisant les conséquences
de l'absentéisme sur l'Entreprise.
B) Points d'améliorations
ü L'indice du taux d'absentéisme n'est connus que
par les structures d'études DRHU ;
ü Le staff dirigeant n'accorde pas beaucoup d'importance
à ce phénomène malgré l'insistance de la DRHU sur
ce point ;
ü Très peu de sondage d'opinions sont
réalisés pour identifier clairement le climat social
régnant dans l'Entreprise ;
ü Peu de contrôle médical pour les absences
sous motif de maladie.
II. Recommandations
Le phénomène de l'absentéisme a
été clairement identifié comme un disfonctionnement
coûteux pour ENAFOR ; Les gestionnaires des ressources humaines sont
conscients de la gravité du problème, mais les solutions
proposées et même mises en oeuvre ne se limitent pas à la
gestion de l'absentéisme mais sont souvent plus globales :
l'augmentation des effectifs du personnel et le développement de
formation continues, entre autres, peuvent être des solutions mais ne
sont pas spécifiques au phénomène.
En effet la résolution du problème de
l'absentéisme nécessite une approche globale et
intégrés, qui doit toucher les personnels et les facteurs
externes qui déterminent ce phénomène.
Plusieurs solutions sont envisagés selon l'origine de
l'absentéisme tel que :
A) Une prime de présentéisme
Une prime de présentéisme ou d'assiduité
qui peut limiter les absences répétées et abusives des
agents.
L'idée de la prime de présentéisme est de
récompenser l'assiduité et de favoriser la présence en
allouant une somme d'argent. Elle prend la forme du versement, à
intervalle régulier (une fois par an) d'une prime aux agents n'ayant
pris aucun arrêt maladie.
B) Absentéisme lié à un
problème de santé
Il est nécessaire de prévoir et d'anticiper.
Notamment pour ce qui concerne les infections saisonnières ; ainsi
certaines entreprises ont mis en oeuvre une politique de financement du vaccin
contre la grippe, pour que leurs salariés échappent à ce
virus saisonnier. Dans le cas de maladies chroniques ou de pathologies plus
lourdes, il faut aider les personnes et dialoguer avec elles.
C) Absentéisme lié à la gestion
du stress professionnel
L'instauration d'un dialogue constructif avec le
médecin du travail doit favoriser une meilleure compréhension des
pressions éprouvées par les salariés.
D) Absentéisme lié à
l'environnement professionnel interne à l'entreprise
Cet environnement porte sur L'amélioration des
conditions de travail et sur la motivation.
ü L'amélioration des conditions de
travail :Il faut ainsi considérer « les conditions
matérielles » de réalisation du travail : la configuration
des locaux, l'état de ceux-ci, les horaires de travail, les
commodités d'accès, etc. Il faut aussi prendre en compte les
aspects physiques du poste de travail : les efforts, les déplacements de
charges, les risques et les contraintes liés à l'environnement
(bruit, température, présence de produits toxiques, etc.).
ü La motivation : Pour stimuler la motivation, les
processus clés de la gestion des ressources humaines sont :
l'évaluation, le développement des compétences et la
gestion des carrières.
L'évaluation : permet de
développer l'estime de soi et de témoigner de l'estime des
autres. Elle est un outil de feedback.
Le développement des
compétences : permet à l'individu
d'améliorer sa performance, de développer ses capacités
professionnelles, son expertise et par conséquent son estime de
lui-même ainsi que l'estime des autres.
La gestion des carrières :
conduit par les opportunités professionnelles offertes aux
salariés compétents/performants, de motiver par l'estime de soi,
par la reconnaissance de l'accomplissement
E) L'absentéisme « de confort »
L'entreprise peut aussi avoir recours à une solution de
contrôle, comme la contre-visite médicale.
F) L'absentéisme lié à
l'environnement familial
Un seul mot d'ordre et mettre en place des temps de rencontre
et de dialogue pour mieux comprendre les situations individuelles.
CONCLUSION
L'absentéisme est une problématique a part dans
les entreprises public, face a la quelle il n'existe pas de solution type.
En effet, on peut rappeler qu'un absentéisme
jugé « excessif » n'est pas sans conséquences
quelque soit sa nature économique, sociale ou organisationnelle.
Nous préconisons alors de ne pas envisager une action,
mais bien un ensemble d'actions réductrices contre l'absentéisme,
et qui engendre notamment des bénéfices pour les individus mais
aussi pour les entreprises.
Quoiqu'il en soit, l'absentéisme est une
thématique majeure de ressources humaines, que les organisations doivent
considérer sur le long terme, mais surtout dans une optique
dynamique.
Les entreprises définissent l'absentéisme comme
la non présence des salariés dans leur poste de travail, alors
qu'il devrait être présent pour l'accomplissement de leurs
tâches, cette non présence peut entrainer plusieurs
conséquences sur l'organisation de type économiques, sociales,
organisationnelles, et ce qui entraine des dysfonctionnements pour les
entreprises.
Nous pouvons dire que la démotivation, le manque de
reconnaissance, les mauvaises conditions de travail, et un climat de travail
défavorable, le stress, sont des causes majeures de ce
phénomène.
D'après l'étude qu'ont à effectué
au sein d'ENAFOR, nous avons constatés que d'autres facteurs peuvent
être causes de l'absentéisme tel que : la stabilité de
l'emploi, la CSP, l'âge ou encore l'ancienneté.
Pour éviter ces dysfonctionnements, les entreprises
doivent établir des plans d'actions et de moyens spécifiques pour
réduire ce phénomène.
La diminution de l'absentéisme passe essentiellement
par :
· instauration d'outils et de canaux de communication
favorisant ainsi le transfert d'informations en inter et intra-structure.
· l'amélioration des conditions de travail.
· offrir un sentiment d'appartenance,
· intégré le volet assiduité pour
toute évolution de carrière promotion et ceux a titre
d'encouragement pour les travailleur, une bonne rémunération,
et une certaine équité, augmente la motivation chez les
salariés.
Cela dit notre thèse s'ouvre sur d'autres sujets
complémentaires qui peuvent la pérenniser, tels les conditions de
vie au travail, le climat social, les différents systèmes de
motivations....etc. tous ces thèmes proposés peuvent contribuer
à l'amélioration complémentaire de notre présente
thèse.
Notre souhait est d'atteindre l'objectif de cette
présente qui est en premier lieux d'éclairé les
professionnels et nos lecteurs sur le fléau de l'absentéisme et
en second lieux d'aider les étudiants et inciter quant au choix de leurs
thème de thèse de fin d'études.
ANNEXE 1 :
La loi n° 90-11 du 21 avril 1990relative à
la relation individuelle de travail
Art.46.- sont considérées comme période
de travail pour la détermination de travail pour la détermination
de la durée du congé annuel :
· Les périodes de travail accompli ;
· Les périodes de congé annuel ;
· Les périodes d'absences spéciales
payées ou autorisées par l'employeur ;
· Les périodes de repos légal
prévues aux articles ci-dessus ;
· Les périodes d'absences pour maternités,
maladies et accidents du travail ;
Art.54.- (ordonnance n° 96-21) outre les cas d'absence
pour les causes prévues par la législation relative à la
sécurité sociale, le travailleur peut bénéficier,
sous réserve de notification et justification préalable à
l'employeur d'absences sans perte de rémunération pour les motifs
suivants :
· pour s'acquitter des tâches liées à
une représentation syndicale ou une représentation du personnel,
selon les durées fixées par les dispositions légales ou
conventionnelles ;
· pour suivre des cycles de formation professionnelle ou
syndicale autorisés par l'employeur et pour passer des examens
académiques ou professionnels ;
· à l'occasion de chacun des
événements familiaux suivants : mariage du travailleur, naissance
d'un enfant du travailleur, mariage de l'un des descendants du travailleur,
décès d'ascendant, descendant et collatéral au premier
degré du travailleur ou de son conjoint, décès du conjoint
du travailleur, circoncision d'un enfant du travailleur.
Le travailleur bénéficie dans ces cas de trois
jours ouvrables rémunérés.
Toutefois, dans les cas de naissance ou de
décès, la justification intervient ultérieurement.
· l'accomplissement du pèlerinage aux lieux saints
une fois durant la carrière professionnelle du travailleur.
Art.55.- durant les périodes pré et postnatales,
les travailleurs féminins bénéficient du congé de
maternité conformément à la législation en
vigueur.
Ils peuvent bénéficier également de
facilités dans les conditions fixées par le règlement
intérieur de l'organisme employeur.
Art.56.- des autorisations d'absences spéciales non
rémunérées peuvent être accordées par
l'employeur aux travailleurs quo ont un besoin impérieux de s'absenter
dans les conditions fixées par le règlement intérieur.
La convention collective de l'entreprise
Art.98.- le travailleur appelé à exercer une
charge publique est détaché sans solde pour la durée de
son mandat.
Arti.99.- le détachement sans solde mais avec
comptabilisation de la durée du détachement comme
ancienneté concerne exclusivement les cas suivants :
§ les travailleurs accomplissant les obligations du
service national.
§ L'exercice d'une fonction dans le cadre de la
coopération technique.
L'ancienneté est également comptabilisée
dans les cas suivants :
§ Maladie
§ Maternité
§ Incapacité temporaire
Art.113.- A titre exceptionnel, il peut être
accordé dans les cas de nécessité absolue, pour une
durée inférieure ou égale à un mois dans
l'année, un congé sans solde aux travailleurs qui en font la
demande, pour les motifs suivants :
§ Soigner un enfant en charge.
§ Assister le conjoint ou l'ascendant malade.
§ Préparer un examen.
§ Participer à un congrès, de parti
politique ou d'association.
§ Participer aux compétitions nationales ou
internationales.
Art.152.- il est accordé aux travailleurs
féminins allaitant au sein de leur enfant ; deux heurs d'absence
rémunérées les six premiers mois, et une heure les six
mois suivants.
Art.154.- sauf nécessité absolue de service, des
absences pour convenances personnelles non rémunérées
peuvent être accordées dans la limite de dix demi-journées
par an.
ANNEXE 2: Guide D'entretien
Q1/ Selon vous, quelle est la définition de
l'absentéisme?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
......................................................................................................
Q2/ Selon vous, quels sont les facteurs qui favorisent
l'absence des salariés ?
..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Q3/ A votre avis quelle est la catégorie
socioprofessionnelle qui s'absente le plus ? Et pourquoi ?
..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Q4/ Quel est le motif d'absence redondant ?
..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
............................................................................................................................................................................................................
Q5/ Est-ce-que il existe des périodes
précises dans les quelles le taux des absences enregistré des
pics ?
..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Q6/ Selon vous, quel sont les impacts de
l'absentéisme ?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
......................................................................................................
Q7/ Quelles sont les solutions apportées par ENAFOR
pour endiguer ce phénomène ?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
......................................................................................................
ANNEXE 3:Liste Des Tableaux
Tableau 1 : Exemple de ventilation par types d'absences
Tableau 2 : Taux d'absentéisme par service et types
d'absence
Tableau 3 : Exemple d'un tableau de bord d'alertes de
l'absentéisme
Tableau 3 :Configuration Des Effectifs Par structure
Tableau 4 : Personnel DRHU Par Sous Structure & CSP
Tableau 5 : Evolution Du Volume D'absence Durant (2006 -
2010)
Tableau 6 : Evolution des Absences par motif (2006 -
2010)
Tableau 7 : Evolution des Absences par Type de Contrat
(2006 - 2010)
Tableau 8 : Evolution Du taux d'absentéisme sur
l'exercice 2010
Tableau 9 : Répartition du volume d'absence par CSP
& Motif d'absence2010
Tableau 10 : Répartition du volume d'absence par CSP
& Type de Contrat2010
Tableau 11 : Répartition du volume d'absence par
Tranche d'âge (exercice 2010)
Tableau 12 : Répartition du volume d'absence
Ancienneté (exercice 2010)
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ANNEXE 3:Liste Des Figures
Figure 1 : Pyramide des besoins de Maslow
Figure 2 : les principes causes de l'absentéisme
Figure 3 : Un exemple de croissements entre âge et
absentéisme
Figure 4 : absence et genre
Figure 5 : absentéisme et ancienneté
Figure 6 : le digramme d'Ishikawa
Figure 7 : organigramme ENAFOR
Figure 8: organigramme DRHU
Figure 9 : processus d'organisation GRH/ ENAFOR
Figure 10: Configuration Des Effectifs Par CSP
Figure 11: Configuration Du Personnel DRHU par CSP
Figure 12 : Evolution Du Volume D'absence Durant (2006 -
2010)
Figure 13 : Evolution des Absences par motif (2006 -
2010)
Figure 14 : Evolution des Absences par Type de Contrat (2006
- 2010)
Figure 15 : Evolution Du taux d'absentéisme sur
l'exercice 2010
Figure 16 : Répartition du volume d'absence par CSP
& Motif d'absence 2010
Figure 17 : Répartition du volume d'absence par CSP
& Type de Contrat 2010
Figure 18: Répartition du volume d'absence par Tranche
d'âge (exercice 2010)
Figure 19 : Répartition du volume d'absence
Ancienneté (exercice 2010)
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Table des matières
Remerciement
Dédicace
Plan de mémoire
Introduction
Partie Théorique
Chapitre 01 : L'absentéisme dans les théories
du XXe siècle
Section1. L'absentéisme et l'intentionnalité de
l'absence
I. Définition de l'absentéisme
II. L'intentionnalité de l'absence
a) L'absence involontaire
b) L'absence volontaire
Section 2. Théories de Motivation
III. La théorie de motivation de Maslow
a) Les besoins physiologiques
b) Les besoins de sécurité
c) Les besoins sociaux
d) Les besoins d'estime
e) Les besoins d'accomplissement
IV. Théorie bi-factorielle de Herzberg
V. Théorie x et y de McGregor
a) La théorie X
b) La théorie Y
VI. La théorie de l'équité d'Adams Smith
VII. Théorie d'HENRI FAYOL (le principe administratif)
Chapitre 2 : les types et les instruments de mesure de
l'absentéisme
Section 1.Les différents types d'absence
I. Les Absences rémunérées
a) Les congés maladie
b) Les autres absences rémunérées
II. Les Absences non rémunérées
Section 2 : Les instruments de mesure de l'absentéisme
I. Mesure de l'absentéisme
a) La durée des absences
b) La fréquence des absences
II. Le coût moyen des absences
III. Le seuil d'absence
IV. Le taux d'absentéisme
Section 3 : Approche d'analyse et mesures de contrôle de
l'absentéisme
I. Analyser les données : quel type
d'absentéisme ?
II. Les grandes étapes de l'analyse de
l'absentéisme
a) Recueillir les données
b) Construire des indicateurs
c) Croiser les données et réaliser des tableaux de
bord
III. prévoir l'évolution dans le temps
IV. Autre croisements possibles
a) Absentéisme et désengagement
b) Absence et genre
c) Absentéisme et ancienneté
d) Définir des alertes
Chapitre 3 : Causes, Facteurs et Répercussion de
l'absentéisme
Section 1 : facteurs et causes de l'absentéisme
I. Les facteurs de l'absentéisme
a) Les facteurs individuels
b) Les facteurs collectifs
II. Les causes de l'absentéisme
a) Absentéisme et temps de travail
b) Absentéisme et nature de la tâche
c) Absentéisme et rémunération
d) Absentéisme et engagement
e) Absentéisme et précarité de l'emploi
Section 2 : les impacts de l'absentéisme
I. L'impact de l'absentéisme sur le côté
financier
a) Les coûts directs
b) Les coûts indirects
II. L'impact de l'absentéisme sur le côté
social et organisationnel
III. L'impact de l'absentéisme sur le côté
culturel
Partie Pratique
Chapitre 4 : Etude de cas ENAFOR
Section 1 : Présentation de L'entreprise (ENAFOR)
I. Historique
II. Activités
III. Missions
IV. Capacités
V. Visions
VI. Valeurs
VII. Présentation de l'organigramme de l'entreprise
Section 2: Présentation de la DRHU
I. Département Administration du Personnel
II. Département Etudes & Développement
Personnel
III. Département des OEuvres Sociales
IV. Centre médico-social
V. Cellule veille social
VI. Cellule préparation de la relève
VII. Présentation de l'Organigramme de la DRHU
VIII. Processus d'organisation GRH / ENAFOR
IX. Effectif global de l'entreprise (ENAFOR)
Section 3 : Absentéisme à ENAFOR
I. L'absentéisme vécu à ENAFOR selon les
spécialistes RH
II. Données, Analyse & résultats
Section 4 : Diagnostic & Recommandations
I. Diagnostic
a) Points forts
b) Pistes d'améliorations
II. Recommandations
Conclusion
Les annexes
Bibliographie
|
p .i
p.01
p.02
p.03
p.03
p.05
p.05
p.06
p.06
p.07
p.08
p.08
p.08
p.09
p.09
p.10
p.11
p.11
p.11
p.11
p.12
p.15
p.16
p.16
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p.17
p.18
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p.20
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p.23
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p.40
p.40
p.40
p.41
p.41
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p.45
p.45
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p.52
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p.53
p.53
p.53
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p.55
p.55
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p.57
p.58
p.59
p.59
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p.62
p.63
p.65
p.65
p.70
p.81
p.81
p.81
p.81
p.82
p. i
|
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUES
OUVRAGE :
v Albert n, Gruere J.P, Laroche h. et Michel S.
« Aspects humains et organisationnels » paris,
Puf, 1991.
v Réseau ANACT (Agence Nationale pour
l'Amélioration des Conditions de Travail),
v L'absentéisme, outils et méthodes pour agir,
Editions ANACT, Lyon, 2009, 40p.
v Bouchez, J.P (1982) « absentéisme
volontaire et théories des organisations ». Personnel, 238, p.
19-25.
v Depardieu D. et Lollivier S. (1985) « les
facteurs de l'absentéisme ». Economie et statistique, n°
176 ; pp. 15-26.
v Theriault R., Lesage P. B., Boisvert M. (1981)
« l'absentéisme : importance, nature et remèdes!
». Relations industrielles, vol. 36, n° 4.
MEMOIRES DE RECHERCHE ET RAPPORTS DE STAGE:
v ALBERT Manon, Absentéisme au travail : l'absence comme
moyen de rétablir l'équité au travail lors
d'iniquités perçues, Mémoire de maîtrise de Gestion,
Université du Québec à Chicoutimi, juillet 2005.
v GOUROUBERA Daniel, Absentéisme au travail :
étude comparée secteur public -secteur privé (cas de
Cotonou), Mémoire de fin de formation, Université Nationale du
Bénin, 1998.
v AMORIN.J. (1997) « sources de
l'absentéisme : entre motivation et culture ».
mémoire de DEA- DAKAR.
v ANAJARD THIERRY (2001) « favoriser le
présentéisme en établissement sanitaire et
social ». mémoire de l'école nationale de la
santé publique.
ARTICLES ELECTRONIQUES:
v Réseau ANACT, Absentéisme, le débat est
ouvert, [en ligne] Editions ANACT, n°329 janvier / février 2010.
Disponible sur www.anact.fr.
v GORRERI Sandrine, Fonction publique, les absents ont
toujours raison, [en ligne] IFRAP, mai 2008. Disponible sur
www.ifrap.org
v PIQUOT-MICHEL Monique, L'absentéisme en France,
la Gazette Sociale, [en ligne], 30 décembre 2007. Disponible sur
www.tripalium.com/gazette
v Présentéisme.fr, Dispositif de lutte contre
l'absentéisme, [en ligne], 2009 Disponible sur
www.présentéisme.fr
REVUE ET PRESSE :
v Absentéisme : des solutions à bâtir
ensemble(2005) revue de la qualité de vie au travail n° 300,
janvier 2005.
v In « absentéisme », revue
française des affaires sociales 1979 octobre décembre n° 4
pp. 50-90.
v In « absentéisme ouvrier dans
l'Industrie », revue française des affaires sociales, avril-
juin 1977.
* 1Martocchio, Joseph J. ET
Jimeno, Diana I. (2003) Employee absenteeism as an affective event. Human
Resource Management Review, vol.13, 227 - 24.
* 2Benraiss, L. (1999)
«l'absentéisme: phénomène à contrôler.
Cas des entreprises marocaines ». Actes du 10eme congrès de
l'AGRH ; Lyon.
* 3Benraiss, L. (1999)
«l'absentéisme: phénomène à contrôler.
Cas des entreprises marocaines ». Actes du 10eme congrès de
l'AGRH ; Lyon.
* 4Elton Mayo, « les
problèmes sociaux d'une civilisation industrielle» paru à
Harvard en 1945 et don le 4e chapitre est intitulé «
absentéisme et rotation du personnel ».
* 5L'absentéisme, Dimitri
WEISS in « Revue Française des affaires sociales »,
1979 Oct.-Déc. N° pp 49-91.
* 6Pierre Dubois ; in
« absentéisme ouvrier dans l'Industrie », Revue
Française des affaires sociales, Avril - juin 1977
* 7Jones ET Nicholson, in
« absence firmwork: itismeasurement and control »pp. 137 -
142, 1973.
* 8VILLOTTE Denis, Maitriser
l'absentéisme dans les organisations publiques, Institut de la
Performance Publique 2009, Dossiers pédagogique, p.43.
* 9Steel.R ET Rentsch.J
(2003) « what does unit-level absence mean? ». Human
Resource Management Review, vol 13,185-202.
*
10Steel.R ET Rentsch.J
(2003) « what does unit-level absence mean? ». Human
Resource Management Review, vol 13, 185-202.
11 ibid, pp. 185-202.
* 11
http://semioscope.free.fr/article.php3?id_article=8
* 12
http://www.stephanehaefliger.com/campus/biblio/003/Maslow_et_Herzberg/meheltm.pdf
*
13http://www.performancezoom.com/douglas.php
*
14www.unige.ch/ses/socio/stassen/2_1_Theorie_equite
* 15
http://www.12manage.com/methods_fayol_14_principles_of_management_fr.html
* 16 Docteur Salou,
médecin coordinateur du service prévention du CIG (centre
interdépartemental de Gestion) de Pantin, cité dans La Voix
(journal de la CFTC), décembre 2004.
* 17 Voir La
Mutualité Française, dossier Santé et travail, n°47,
avril 2004.
*
18Présentéisme : fait pour un salarié
d'être présent à son travail bien que son état de
santé justifie un arrêt maladie.
* 19Steel.R ET Rentsch.J
(2003) « what does unit-level absence mean? ». Human
Resource Management Review, vol 13, 185-202.
* 20Farrell, Dan ET Stamm,
Carol Lee. (1988) Meta-Analysis of Correlates of Employee Absence. Human
Relations, vol.41, no.3, 211-227.
* 21Cornieti B. et Van
Cauwelaert C., « L'absentéisme : nouveau fléau
économique » ; Revue personnel, n°17, (5 janvier 1975)
* 22De la Mare G. ET R.
Sergean: « Two methods of studying changes in absence with age »,
Occupational Psychology, 1961, n° 45, pp. 77-91. Cité par M.
THEVENT et L. BENRAISS
* 23Cooper R., R. Payne:
« Age and absence: a longitudinal study in three firms »,
Occupational Psychology, 1965, n° 39, pp. 31-43. Cité par Benraiss,
Thévenet.
* 24Jardillier P. & H.
Bauduin : « L'absentéisme mythes et réalités »
(1984). Cité par Benraiss, Diop, Thévenet
* 25 Black J.M.:
«Positive discipline», New York, AMA, 1970. Cité par
Thériault et al (1981).
* 26Cité par Benraiss
L
* 27Hedges J.N.: «Absence
from work: Measuring the Hours Lost», Monthly Labor Review, 1977,
Cité par Theriault et al.
* 28Op cité p. 05.
* 29Organisme public de
recherche à caractère scientifique et technologique placé
sous la tutelle du ministère de l'enseignement supérieur et de la
recherche.
* 30MALEY E.
L'absentéisme, un baromètre social très sensible.
Stratégie santé, mensuel, Janvier 1995, n°67, pp.24-25.
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