ABSTRACT
Since 2004 the government of Rwanda by the financing of the
World Bank executed a named project « Decentralization and Community
Development Project (DCDP) », having like community development objective
centred on the struggle against poverty is possible through a process of
decentralization and community involvement. The present work is the result of a
survey laid on aforesaid project but while limiting themselves to the school
infrastructures and to the sub projects generating incomes, while valuing its
contribution to the development of socio economic in the district of Nyanza.
The hypothesis that guided this research was founded on
candidate according to whom the DCDP project would have contributed to the
socio economic development of the district of Nyanza, through school
infrastructure sub projects and non income generating sub projects being in the
component of the initiatives of the community development of DCDP project.
Indeed, to verify this hypothesis, to confirm it or to
invalidate it, we used the different methods and techniques that are analytic,
systematic, comparative method and historical ; and documentary technique,
composed of investigation techniques will be carried out through the following
ways: investigation questionnaires, investigation through interview, direct
observation technique, and sampling.
The results of this survey show that the DCDP project
constructed 24 rooms of classes, 4 offices of school direction, 48 latrines
installation of 6 citterns and distribution of 1120 desks. This had a positive
impact on the ratio of schoolchild sitting in class reduced from 66 to 45
numbers of pupils due to the above increased construction of classes in the
schools financed DCDP project. 2 schools out of 5 that the project financed,
has introduced a 9 year basic education programme.
As for the sub generating projects of incomes, 200 cows have
been distributed to the vulnerable households; at present those who gave birth
produce between 6 and 8 litres per day. 3.900.000 cuttings of cassava improved
varieties, and the distribution among the agriculturists of Nyanza output
increased from 6 to 25 tons per hectare. These results show that the socio
economic conditions of life of the population of the district of Nyanza are
substantial for those that benefited the financing of the DCDP project and it
permitted us to confirm the hypothesis of our research.
Mr. Chrysostome UWIMANA
CHAPITRE.1. INTRODUCTION GENERALE
1.1. La problématique
La notion de pauvreté recouvre différentes
dimensions liées à l'incapacité de satisfaire des besoins
humains tels que consommer et assurer leur sécurité alimentaire,
être en bonne santé, pouvoir apprendre, pouvoir faire valoir leurs
droits et entendre sa voix, vivre en sécurité et dans la
dignité, et exercer un travail décent, JEAN PIERRE BOUTINET (2003
:18).
La réduction de la pauvreté appelle une plus
grande cohérence des politiques gouvernementales susceptibles d'affecter
le développement. Selon Adrien Richard G.A. (2006 :1), les politiques de
développement mises en train par les publics africains ou des organismes
d'appui étrangers n'ont pas dans l'ensemble, fait progresser le monde
rural où vit un grand nombre des pauvres, non parce que les ruraux sont
contre le développement mais, parce qu'ils sont réfractaires
à cette nouvelle forme de colonisation qui veut que le paysan ait tout
à apprendre de l'autre.
Conscient du fait que la politique de décentralisation
et la politique de développement communautaire sont des choix politiques
de nombreux pays africains, dont les gouvernements s'intéressent
maintenant à l'implication politique réglementaire,
administrative et financière d'Etat décentralisé. Selon la
BANQUE MONDIALE (2006 :18), les projets multisectoriels du secteur public
complètent les activités impulsées par les populations
locales particulièrement lorsqu'elles concourent à
l'amélioration de la gouvernance et celle de condition socio
économique de la population.
Au Rwanda, la situation précaire des pauvres a
été accentuée par les événements malheureux
du génocide de Tutsi de 1994. Suite à ces
événements, il y a eu augmentation du nombre de personnes
vulnérables surtout des veuves et des enfants chefs de ménages.
Ceci est confirmé par les différents seuils de pauvreté
depuis 1999, MINALOC (2001 :6). En 2001, il était 60,4% et en 2006,
56,9%; MINECOFIN (2007 :14).
Face à cette situation, le Rwanda n'a pas croisé
les bras, il a mis en place différentes stratégies de la
réduction de la pauvreté et a adopté une politique de la
décentralisation en 2000, avec l'objectif d'assurer l'habilitation
politique, économique, sociale, administrative et technique de la
population locale à lutter contre la pauvreté en participant dans
la planification et dans la gestion de son processus de développement,
MINALOC (2000 :9). Secondée par la Politique de Développement
Communautaire en 2001, l'objectif global de cette politique est de permettre
l'enracinement de la politique nationale de décentralisation en
proposant les voies et moyens d'assurer la participation effective et durable
de la communauté à son développement axé sur la
réduction de la pauvreté, MINALOC (2001 :17).
Pour y arriver, les différents programmes et les
stratégies ont été envisagés comme la vision 2020
du Rwanda (planification à long terme du Rwanda) qui a identifié
six piliers liés entre eux, dont la bonne gouvernance et la gestion
efficiente des affaires publiques, le capital humain qualifié, un
secteur privé dynamique, les infrastructures physiques de
qualité, ainsi que l'agriculture et élevage moderne, toutes
tournées vers le marché tant national, régional que
mondial.
Le gouvernement du Rwanda a exprimé son engagement
à réaliser les huit Objectifs de Développement du
Millénaire (ODM) qui sont repartis en quatre groupes. Le premier groupe
englobe les cibles définies en tant que niveaux communs de performance
à travers tous les pays de 1990 à 2015. Il s'agit ici de
l'Objectif 2 qui se rapporte à l'achèvement universel du primaire
pour les garçons et les filles et l'Objectif 3 qui se rapporte à
l'élimination des disparités en genre dans l'éducation. Le
deuxième groupe comprend l'éradication de l'extrême pauvre
et faim (objectif 1), de la réduction de deux tiers de mortalité
chez les enfants de moins cinq ans (objectif 4) et de l'amélioration de
la santé maternelle (objectif 5). Le troisième groupe englobe les
cibles définies en tant que moyens de stopper et de renverser les
tendances. La réalisation des cibles de l'objectif 6 implique de stopper
et renverser la propagation du VIH, de la malaria, de la tuberculose et des
autres pandémies d'ici 2015. Le quatrième groupe comprend les
cibles qualitatives qui se rapportent à l'objectif 7 qui se rapporte
à assurer un environnement durable.
Un autre moyen est la Stratégie de Développement
Economiques et de Réduction de la Pauvreté (EDPRS). Cette
stratégie de moyen terme du gouvernement du Rwanda ayant pour but la
croissance économique, la réduction de la pauvreté et le
développement humain couvre la période de 2008 à 2012.
Elle cherche à consolider et atteindre les réalisations
importantes de développement humain tout en promouvant trois programmes
phares (piliers) de : Croissance durable pour l'emploi et exportations, Vision
2020 Umurenge (programme intégré de développement rural
pour éradiquer l'extrême pauvreté et accroître les
capacités productives des pauvres) et la bonne gouvernance.
Pour atteindre ces objectifs et les différents piliers,
tous les ministères ont pris leurs parts en collaboration avec les
différents partenaires et les bailleurs de fonds en élaborant les
projets de développement afin d'accélérer la
réalisation des objectifs préétablis. C'est dans cet
optique qu'à 2004 le Ministère de l'Administration Local
(MINALOC) sous le financement de la Banque Mondiale a préparé le
Projet de Décentralisation et de Développement Communautaire
(DCDP) ayant comme objectif de démontrer que le développement
communautaire axé sur la lutte contre la pauvreté est possible
à travers un processus de la décentralisation et participation
communautaire.
Selon Adrien Richard G.A. (2006 :2), il n'est
communément admis que tout projet de développement « vise
l'amélioration des conditions de vie des populations ciblées
». Dans ce cas l'on peut déduire raisonnablement qu'aucune action
destinée à promouvoir le développement économique,
les progrès sociaux et le relèvement culturel dans les milieux
ruraux ne saurait être mauvaise, mais beaucoup d'actions de
développement semblent d'adhésion d'être effective des
bénéficiaires finaux que sont les paysans.
C'est dans ce cadre que le projet DCDP intervient dans trois
secteurs d'activités à savoir renforcement de capacités,
les infrastructures et projets générateurs de revenus. Raison
pour laquelle dans notre recherche nous nous sommes préoccupés
des infrastructures scolaires et les sous projets générateurs de
revenus financés par ledit projet dans le district de Nyanza. Selon
l'EDPRS (2007 :23), le taux net dans l'enseignement primaire au niveau national
s'est accru en passant de 74% à 86% entre 2000 à 2001 et 2005
à 2006. Les données issues du Système de
Gestion d'Information du Ministère de l'Education
révèlent une augmentation du taux net d'inscription dans
l'école primaire de 73% à 95%.
En outre le district de Nyanza est l'un des 30 districts du
pays ayant connu aussi ces problèmes liés à l'insuffisance
des infrastructures scolaires surtout à l'école primaire. A cet
effet, les besoins exprimés par la population du district de Nyanza
montrent que l'accès difficile à l'éducation vient de la
troisième place sur les onze priorités au niveau du district de
Nyanza, PDD Nyanza (2007 :30). Pour cela le nombre d'écoliers par local,
est 66 ne coïncide pas, non plus avec la norme souhaitée par le
MINEDUC, celui-ci exige 46 écoliers par local. Ce qui sous- entend que
les centres scolaires se chiffres à 75 et que les locaux disponibles
sont 872. Concernant l'hygiène dans les centres scolaires, les latrines
s'avèrent insuffisantes, étant donné qu'une latrine est
occupée par 115 écoliers en moyennes, PDD (2007 :55).
A part l'accès difficile à l'éducation,
la faible production agro-pastorale reste aussi un grand problème pour
la communauté du district de Nyanza car elle occupe la première
place sur 11 priorités de la population du district de Nyanza,
malgré ça, le district dispose des terres globalement très
favorables à la culture du manioc, café et
céréales.
L'agriculture est essentiellement orientée vers
l'agriculture vivrière pour la subsistance. Le rendement pour chaque
culture reste très faible en rapport avec le rendement en station
à cause de la faible utilisation des intrants agricoles
(variétés sélectionnées et résistantes aux
maladies, fertilisants, pesticides) et de la pratique des méthodes
culturales archaïques et non performantes soient 3-6tonnes/ha pour le
sorgho, 3 tonnes/ha pour le maïs, 2 tonnes/ha pour les haricots, 10
tonnes/ha pour les bananes, 20-40 tonnes/ha pour les pommes de terres, 6
tonnes/ha pour les manioc, 5-6 tonnes/ha pour le riz et 550 g café
perche/pied, PDD NYANZA (2007 :31).
Pour le moment le district de Nyanza compte une population
présentant une vulnérabilité économique très
élevée. En effet 61% des ménages sont classés dans
les catégories « pauvre » et 31% dans des catégories
« très pauvres et indigents », (District de Nyanza,
statistique, juin 2007). Tous ces groupes vulnérables présentent
des conditions précaires dans les mesures où ils sont
propriétaires de petits lopins de terre (de superficie de loin à
1 ha) et gagnant moins de 250 Frs par jour.
Le district de Nyanza entant qu'entité
décentralisée ayant la personnalité juridique avec
l'autonomie administrative et financière cherche les voies et moyens
pour résoudre ces problèmes qui embarquent la population en
élaborant le PDD (Plan de Développement du District) en vue
d'hiérarchiser les besoins exprimés par la population. Les
différents bailleurs de fonds du district de Nyanza ont intervenu pour
l'aider d'en surmonter. C'est dans cet angle que le projet DCDP a donné
sa contribution en finançant les différentes activités
mais, nous nous focalisons sur les infrastructures scolaires et les sous
projets générateurs des revenus basés essentiellement sur
la distribution des vaches dans le programme de « one cow per poor family
» et des boutures de manioc de variétés
sélectionnées financés par le projet DCDP en vue de
mobiliser la population à participer, à élaborer, à
exécuter et à faire le suivi-évaluation des
activités communautaires.
Le développement des infrastructures scolaires
permettra le renforcement du programme de l'éducation pour tous. Etant
donné qu'il existe une corrélation étroite entre la
formation et revenu, au niveau tant individuel que collectif.
C'est-à-dire que l'élévation du taux d'instruction aura
comme conséquence l'augmentation du revenu. De ce fait le niveau
d'instruction est l'un des indicateurs de développement d'un pays. Pour
la promotion des sous projets générateurs de revenus surtout en
milieu rural correspond valablement à la réalisation des piliers
de la vision 2020 particulièrement celui de l'intensification et
transformation du secteur agricole. Ceci implique que le PIB par habitant va de
272$ par an en 2006 à 900$ par an en 2020.
C'est ainsi que le présent travail repose sur l'essai
d'évaluation de la contribution du projet DCDP au développement
socio économique du district de Nyanza est l'objet de notre recherche
voudrait répondre à la préoccupation suivante :
· Le projet DCDP a-t-il contribué au
développement socio économique du district de Nyanza ?
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