INSTITUT INDEPENDANT DES LAICS
ADVENTISTES DE KIGALI (INILAK)
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
DEPARTEMENT DE
DEVELOPPEMENT RURAL
Sujet :ESSAI D'EVALUATION DE LA CONTRIBUTION
DU PROJET DCDP AU DEVELOPPEMENT
SOCIO ECONOMIQUE DU DISTRICT DE NYANZA
Période d'étude :2006 -2009
Mémoire présenté et défendu
en vue de l'obtention du grade de licencié en Développement
Rural
Par Chrysostome UWIMANA
Directeur : MILITEY NGAMATA Olivier Codirectrice :
UWIZERA Espérance
Kigali, Janvier 2010
DECLARATION
Je soussigné, UWIMANA Chrysostome,
déclare que le mémoire intitulé : ESSAI
D'EVALUATION DE LA CONTRUBUTION DU PROJET « DCDP » AU DEVELOPPEMENT
SOCIO-ECONOMIQUE DU DISTRICT DE NYAZA, est un travail original, qui n
a' jamais été transmis à l'INILAK ni ailleurs sous une
autre forme.
Les documents consultés sont appropriés au sujet
traité.
Signature :
Date :
Monsieur Chrysostome UWIMANA
DEDICACE
A nos regrettés parents,
A nos regrettés grand et petits frères, A notre
famille,
A tous nos amis,
A tous les techniciens de Développement Rural.
CERTIFICATION
Je certifie que le présent mémoire,
intitulé : ESSAI D'EVALUATION DE LA CONTRUBUTION DU PROJET
« DCDP » AU DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DU DISTRICT DE NYANZA,
a été fait par Monsieur UWIMANA Chrysostome
sous ma direction.
Signature :
Date :
Monsieur CCA MILITERY NGAMATA Olivier
REMERCIEMENTS
La réalisation du présent travail est un
aboutissement appréciable de plusieurs personnalités auxquelles
nous avons l'agréable devoir d'adresser notre profonde reconnaissance,
nos vifs et sincères remerciements.
Nous remercions l'Eternel Dieu tout puissant pour sa protection
et son amour qui ont été avec nous durant toute la période
de nos études
Nous voudrions remercier en particulier au CCA MILITERY
NGAMATA Olivier et Espérance UWIZERA, respectivement Directeur et
Codirectrice, leurs conseils, leurs remarques et leurs rigueurs scientifiques,
nous ont été d'un grand intérêt dans la conception
et la réalisation de ce travail, malgré leurs nombreuses
obligations.
En troisième lieu, qu'il nous soit permis d'exprimer
à tous les enseignants et au personnel de la Faculté des Sciences
Economiques de l'Institut Indépendant des Laïcs Adventistes de
Kigali, plus particulièrement, ceux du Département de
Développement Rural, pour leur dévouement au cours de notre
formation, nous disons merci.
Nous remercions également la Coordination du Projet DCDP
et tout le personnel du district de Nyanza, qui nous ont facilité la
tâche en nous donnant les données utiles à la
rédaction de ce travail.
L'expression de nos sentiments de reconnaissance s'adresse
enfin à toute notre famille, SOLACE Ministries et à tous, qui, de
près ou de loin, ont contribué à la réalisation de
ce travail. Qu'ils trouvent ici l'expression de notre indéfectible
attachement.
Monsieur Chrysostome UWIMANA
TABLES DES MATIERES
DECLARATION i
DEDICACE ii
CERTIFICATION iii
REMERCIEMENTS iv
TABLES DES MATIERES v
SIGLES, SIGNES ET ABREVIATIONS ix
LISTE DES TABLEAUX xi
LISTE DE FIGURE xiii
LISTE DES ANNEXES xiv
SOMMAIRE xv
ABSTRACT xvi
CHAPITRE.1. INTRODUCTION GENERALE 1
1.1. La problématique 1
1.2. Hypothèse de recherche 5
1.3. Les objectifs de recherche 6
1.3.1. L'objectif global 6
1.3.2. Les objectifs spécifiques 6
1.4. Choix et intérêt du sujet 6
1.4.1. Intérêt académique 7
1.4.2. Intérêt Sociale 7
1.4.3. Intérêt personnelle 7
1.5. Délimitation de l'étude 7
1.5.1. Délimitation dans le domaine 7
1.5.2. Délimitation dans le temps et dans l'espace 8
1.6. Subdivision du travail 8
CHAPITRE 2. REVUE DE LA LITTERATURE 9
2.1. Définition des concepts 9
2.1.1. Définition du mot « projet » 9
2.1.2. Projet de développement 10
2.1.3. Le cycle de vie d'un projet 10
2.1.4. Utilité et différents types
d'évaluation 12
2.1.4.1. Utilité de l'évaluation 12
2.1.4.2. Types d'évaluation selon les intervenants et leur
degré de participation 12
2.1.4.3. Types d'évaluation selon la phase du projet
13
2.1.5. Evaluation socio-économique et financière
des projets d'investissement 14
2.1.5.1. Notion sur l'évaluation financière et
économique de projet de développement 15
2.1.5.2. Relations de complémentarité et
distinction entre l'évaluation socio-économique et
Financière 15
2.1.5.3. L'évaluation terminale et l'évaluation
rétrospective 16
2.1.6. Quelques critères importants d'évaluation
des projets de développement 16
2.1.7. Développement 18
2.1.8.1. Développement social 18
2.1.8.2. Développement économique 18
2.1.8.3. Développement communautaire 19
2.1.9. Décentralisation 21
2.1.9.1. La politique Nationale de la Décentralisation au
Rwanda 22
2.1.9.2. Avantages et inconvénients de la
décentralisation 23
CHAPITRE 3. CADRE METHODOLOGIQUE 25
3.1. Méthodes de recherche 25
3.1.1. Méthode analytique 25
3.1.1.1. Analyse qualitative 26
3.1.1.2. Analyse quantitative 26
3.1.2. Méthode systémique 26
3.1.3. Méthode comparative 26
3.1.4. Méthode historique 27
3.2. Techniques de recherche 27
3.2.1. Technique documentaire 27
3.2.3. Technique d'enquête 28
3.2.3.1. Enquête par questionnaire 28
3.2.3.2. Enquête par entretien 28
3.2.3.3. Technique d'observation directe 29
3.2.3.4. Population d'étude et échantillonnage
29
3.2.3.5. Echantillonnage 29
CHAPITRE 4. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
33
4.1. Situation géographique 33
4.2. Les données démographiques du district de
Nyanza 33
4.3. Economie du district de Nyanza 35
4.4. Education dans le district de Nyanza 35
4.4.1. Enseignement préscolaire 36
4.4.2. Enseignement primaire 36
4.4.3. Enseignement secondaire 36
4.4.4. Enseignement Supérieure 37
4.4.5. Alphabétisation 37
4.4.6. Centres de Formation des Jeunes 37
4.5. Description générale du projet DCDP 37
4.5.1. Présentation Historique du projet DCDP 38
4.5.2. Les composantes du projet DCDP 39
4.5.3. Objectifs du projet DCDP 39
4.5.3.1. Objectif global 39
4.5.3.2. Objectifs spécifiques du projet DCDP 39
4.5.4. Bénéficiaires du projet DCDP 39
4.5.5. Secteurs d'intervention du projet DCDP 40
4.5.5.1. Sous projets d'infrastructures 40
4.5.5.2. Sous projets générateurs de revenus 40
4.5.5.3. Sous projets de renforcement des capacités 41
4.5.6. Sources de financement du projet DCDP 41
4.5.7. Les réalisations du projet DCDP dans le district de
Nyanza 41
4.6. Analyse des données et interprétations des
résultats 43
4.6.1. Identification des personnes enquêtées 44
4.6.2. Evaluation de la contribution socio-économiques du
projet DCDP dans le district de
Nyanza 45
4.6.2.1. Connaissance du projet DCDP pour la population du
district de Nyanza 46
4.6.2.2. Les sous projets des infrastructures scolaires sous le
financement du projet DCDP dans le district de Nyanza 49
4.6.2.3. Les sous
projets générateurs de revenus financés par le projet DCDP
dans le district
de Nyanza 56
4.3.2.4. Implication des bénéficiaires dans les
sous projet générateurs de revenus et
Infrastructures scolaires financés par le projet DCDP dans
le district de Nyanza 61
CHAPITRE 5. CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS 64
BIBLIOGRAPHIE 68
ANNEXES 72
SIGLES, SIGNES ET ABREVIATIONS
% : Pourcentage
* : Signes de Multiplication
/ : : Signes de Division
+ : Signes d'Addition
= : Signes d'Egalité
B.P : Boîte Postale
C : Célibataire
CBG : Groupe à Base Communautaire
CCA : Chargé de Cours Associé
CDC : Comité de Développement Communautaire
CE : Commission Européenne
CFJ : Centre de Formation des Jeunes
CRDP : Community Reintegration and Development Project
DCDP : Decentralization and Community Development Project
DTS : Droits de Tirage Spéciaux
EDPRS : Economic Development Poverty Reduction Strategic
EP : Ecole Primaire
Etc. : Et cetera
F : Femme
FAO : Found Agricultural Organization
FDC : Fonds de Développement Communautaire
Frw : Franc Rwandais
H : Homme
Ha : Hectare
IDA : International Development Associations
INILAK : Independent Institute of Lay Adventists of Kigali
JICA : Agence Japonaise de Coopération Internationale
Km2 : Kilomètre carré
M : Marié
ME : Monitoring and Evaluation
MINALOC : Ministère de l'Administration Locale
MINECOFIN : Ministère des Finances et de la Planification
Economique
MINEDUC : Ministère de l'Education
MIS : Management Information System
ODM : Objectifs de Développement du Millénaire
ONU : Organisation des Nations Unies
Op cit : Opere citato
PAD : Project Appraisal Document
PCMU : Project Coordination and Monitoring Unity
PCO : Provincial Coordination Office
PDD : Plan de Développement du District
PIB : Produit Intérieur Brut
Q : Question
RADA : Rwanda Agricultural Development Authority
SNV : Netherland Development Organizations
SPSS : Statistic Package in Social Sciences
TDR : Technicien de Développement Rural
VIH : Virus Immuno Humain
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Population du district du district de Nyanza 33
Tableau 2: Le statut socio professionnel du district de Nyanza
34
Tableau 3: Budget du DCDP par catégorie des
dépenses (en USD) 41
Tableau 4 : Les activités des infrastructures scolaires du
projet DCDP dans le district de Nyanza 42
Tableau 5: Les activités de sous projets
générateurs des revenus du projet DCDP
dans le district de Nyanza 43
Tableau 6: Effectifs des personnes enquêtées selon
l'âge 44
Tableau 7: Effectifs des personnes enquêtées selon
le genre et leur état civil 44
Tableau 8: Effectifs des répondants selon leur niveau
d'étude et profession 45
Tableau 9: Avis de répondants sur la connaissance du
projet DCDP et la source
de l'information sur le projet DCDP 46
Tableau 10: Avis des répondants sur les problèmes
majeurs avant l'intervention du Projet DCDP 47 Tableau 11 : Appréciation
des répondants sur la situation des infrastructures
scolaires avant l'intervention du projet DCDP 48
Tableau 12: Avis des répondants sur le financement des
infrastructures scolaires en
rapport avec le type des infrastructures construites dans leur
milieu 49
Tableau 13: Classification des types des activités
financées par le projet DCDP dans ces écoles 50
Tableau 14: Appréciation des répondants sur la
contribution du projet DCDP à la résolution
des problèmes de l'éducation dans le district de
Nyanza et avec le niveau de satisfaction 51
Tableau 15: Appréciation
des répondants sur la comparaison des infrastructures scolaire du
Projet DCDP, et ceux des autres bailleurs de fonds ou anciens
bâtiments 52
Tableau 16: Avis des répondants sur la
création de l'emploi lors de la construction des
écoles sous le financement du projet DCDP 53
Tableau
17: Avis de répondants sur la détermination de nombre des
travailleurs journalier et son
salaire pour chacun travaillant dans un seul chantier des
Infrastructures scolaire du projet DCDP 53
Tableau 18: Avis de
répondants sur les changements observables dans votre milieu
après la mise en
place des infrastructures scolaires par le projet DCDP
55
Tableau 19: Avis des répondants sur existences des sous projets
générateurs de revenus financés par
le projet DCDP et l'identification des types de sous projets
56
Tableau 20: Avis des r épondants sur les critères
de selection pour être bénéficiaire d'une vache 57
Tableau 21: Appréciation des répondants sur les
races des vaches distribuées et les
principaux objectifs de distribution à la population 58
Tableau 22: Avis des répondants sur les semences
distribuées et les critères de
distribution aux bénéficiaires 59
Tableau 23: Avis des répondants sur l'élaboration
des sous projets 61
Tableau 24: Avis des répondants sur l'implication des
acteurs dans la gestion des sous projets 62
Tableau 25: Appréciations des enquêtés
à la satisfaction de la subvention par les bénéficiaires
63
LISTE DE FIGURE
Figure 1: Cycle du projet 10
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Questionnaire d'enquête en Kinyarwanda
Annexe 2 : Questionnaire d'enquête en Français
Annexe 3 : Structure du projet DCDP
Annexe 4 : Carte administrative du district de Nyanza
Annexe 5 : To whom it may concern et lettre de correspondance
adressée au Maire du district de Nyanza
SOMMAIRE
Depuis 2004 le gouvernement du Rwanda par le financement de la
Banque Mondiale a exécuté un projet appelé «
Decentralization and Comunity Development Project (DCDP) », ayant comme
objectif de développement communautaire axé sur la lutte contre
la pauvreté à travers un processus de la décentralisation
et participation communautaire. Le présent travail est le
résultat d'une étude menée sur ledit projet mais en se
limitant aux infrastructures scolaires et aux sous projets
générateurs de revenus, en évaluant sa contribution au
développement socio économique dans le district de Nyanza.
L'hypothèse qui a guidé cette recherche
était fondée sur le postulant selon lequel le projet DCDP aurait
contribué au développement socio-économique du district de
Nyanza, à travers ses sous projets des infrastructures scolaires et sous
projets générateurs de revenus se trouvant dans la composante des
initiatives de développement communautaire du projet DCDP.
En effet, pour vérifier cette hypothèse, la
confirmer ou l'infirmer, nous avons utilisé les différentes
méthodes et techniques qui sont méthode analytique,
systémique, comparative et historique ; et technique documentaire,
technique d'enquête composée par l'enquête par
questionnaire, l'enquête par entretien, technique d'observation directe,
population d'étude et l'échantillonnage.
Les résultats de cette étude montrent que le
projet DCDP a construit 24 salles de classes, 4 bureaux de Direction, 48
latrines, installation de 6 citernes et distribution 1120 pupitres. Ceci a eu
un impact positif sur le ratio écolier par enseignant par classe passant
de 66 à 45 dans les écoles financées par le projet DCDP et
le nombre des élèves a augmenté. 2 écoles sur 5 que
le projet a financé, disposent dès 2008 le programme de 9 ans (9
year basic education programme). Quant aux sous projets
générateurs de revenus, 200 vaches ont été
distribuées aux ménages vulnérables, celles mise bas
produisent entre 6 et 8 litres par jour. 3.900.000 boutures de manioc, de
variétés améliorées ont encore distribuées
chez les agriculteurs du Nyanza et le rendement est passé de 6 à
25 tonnes par hectare. Ces résultats montrent que les conditions de vie
socio-économiques de la population du district de Nyanza sont
appréciables pour ceux qui ont bénéficié le
financement du projet DCDP et ceci nous a permis de confirmer
l'hypothèse de notre recherche.
Monsieur Chrysostome UWIMANA
ABSTRACT
Since 2004 the government of Rwanda by the financing of the
World Bank executed a named project « Decentralization and Community
Development Project (DCDP) », having like community development objective
centred on the struggle against poverty is possible through a process of
decentralization and community involvement. The present work is the result of a
survey laid on aforesaid project but while limiting themselves to the school
infrastructures and to the sub projects generating incomes, while valuing its
contribution to the development of socio economic in the district of Nyanza.
The hypothesis that guided this research was founded on
candidate according to whom the DCDP project would have contributed to the
socio economic development of the district of Nyanza, through school
infrastructure sub projects and non income generating sub projects being in the
component of the initiatives of the community development of DCDP project.
Indeed, to verify this hypothesis, to confirm it or to
invalidate it, we used the different methods and techniques that are analytic,
systematic, comparative method and historical ; and documentary technique,
composed of investigation techniques will be carried out through the following
ways: investigation questionnaires, investigation through interview, direct
observation technique, and sampling.
The results of this survey show that the DCDP project
constructed 24 rooms of classes, 4 offices of school direction, 48 latrines
installation of 6 citterns and distribution of 1120 desks. This had a positive
impact on the ratio of schoolchild sitting in class reduced from 66 to 45
numbers of pupils due to the above increased construction of classes in the
schools financed DCDP project. 2 schools out of 5 that the project financed,
has introduced a 9 year basic education programme.
As for the sub generating projects of incomes, 200 cows have
been distributed to the vulnerable households; at present those who gave birth
produce between 6 and 8 litres per day. 3.900.000 cuttings of cassava improved
varieties, and the distribution among the agriculturists of Nyanza output
increased from 6 to 25 tons per hectare. These results show that the socio
economic conditions of life of the population of the district of Nyanza are
substantial for those that benefited the financing of the DCDP project and it
permitted us to confirm the hypothesis of our research.
Mr. Chrysostome UWIMANA
CHAPITRE.1. INTRODUCTION GENERALE
1.1. La problématique
La notion de pauvreté recouvre différentes
dimensions liées à l'incapacité de satisfaire des besoins
humains tels que consommer et assurer leur sécurité alimentaire,
être en bonne santé, pouvoir apprendre, pouvoir faire valoir leurs
droits et entendre sa voix, vivre en sécurité et dans la
dignité, et exercer un travail décent, JEAN PIERRE BOUTINET (2003
:18).
La réduction de la pauvreté appelle une plus
grande cohérence des politiques gouvernementales susceptibles d'affecter
le développement. Selon Adrien Richard G.A. (2006 :1), les politiques de
développement mises en train par les publics africains ou des organismes
d'appui étrangers n'ont pas dans l'ensemble, fait progresser le monde
rural où vit un grand nombre des pauvres, non parce que les ruraux sont
contre le développement mais, parce qu'ils sont réfractaires
à cette nouvelle forme de colonisation qui veut que le paysan ait tout
à apprendre de l'autre.
Conscient du fait que la politique de décentralisation
et la politique de développement communautaire sont des choix politiques
de nombreux pays africains, dont les gouvernements s'intéressent
maintenant à l'implication politique réglementaire,
administrative et financière d'Etat décentralisé. Selon la
BANQUE MONDIALE (2006 :18), les projets multisectoriels du secteur public
complètent les activités impulsées par les populations
locales particulièrement lorsqu'elles concourent à
l'amélioration de la gouvernance et celle de condition socio
économique de la population.
Au Rwanda, la situation précaire des pauvres a
été accentuée par les événements malheureux
du génocide de Tutsi de 1994. Suite à ces
événements, il y a eu augmentation du nombre de personnes
vulnérables surtout des veuves et des enfants chefs de ménages.
Ceci est confirmé par les différents seuils de pauvreté
depuis 1999, MINALOC (2001 :6). En 2001, il était 60,4% et en 2006,
56,9%; MINECOFIN (2007 :14).
Face à cette situation, le Rwanda n'a pas croisé
les bras, il a mis en place différentes stratégies de la
réduction de la pauvreté et a adopté une politique de la
décentralisation en 2000, avec l'objectif d'assurer l'habilitation
politique, économique, sociale, administrative et technique de la
population locale à lutter contre la pauvreté en participant dans
la planification et dans la gestion de son processus de développement,
MINALOC (2000 :9). Secondée par la Politique de Développement
Communautaire en 2001, l'objectif global de cette politique est de permettre
l'enracinement de la politique nationale de décentralisation en
proposant les voies et moyens d'assurer la participation effective et durable
de la communauté à son développement axé sur la
réduction de la pauvreté, MINALOC (2001 :17).
Pour y arriver, les différents programmes et les
stratégies ont été envisagés comme la vision 2020
du Rwanda (planification à long terme du Rwanda) qui a identifié
six piliers liés entre eux, dont la bonne gouvernance et la gestion
efficiente des affaires publiques, le capital humain qualifié, un
secteur privé dynamique, les infrastructures physiques de
qualité, ainsi que l'agriculture et élevage moderne, toutes
tournées vers le marché tant national, régional que
mondial.
Le gouvernement du Rwanda a exprimé son engagement
à réaliser les huit Objectifs de Développement du
Millénaire (ODM) qui sont repartis en quatre groupes. Le premier groupe
englobe les cibles définies en tant que niveaux communs de performance
à travers tous les pays de 1990 à 2015. Il s'agit ici de
l'Objectif 2 qui se rapporte à l'achèvement universel du primaire
pour les garçons et les filles et l'Objectif 3 qui se rapporte à
l'élimination des disparités en genre dans l'éducation. Le
deuxième groupe comprend l'éradication de l'extrême pauvre
et faim (objectif 1), de la réduction de deux tiers de mortalité
chez les enfants de moins cinq ans (objectif 4) et de l'amélioration de
la santé maternelle (objectif 5). Le troisième groupe englobe les
cibles définies en tant que moyens de stopper et de renverser les
tendances. La réalisation des cibles de l'objectif 6 implique de stopper
et renverser la propagation du VIH, de la malaria, de la tuberculose et des
autres pandémies d'ici 2015. Le quatrième groupe comprend les
cibles qualitatives qui se rapportent à l'objectif 7 qui se rapporte
à assurer un environnement durable.
Un autre moyen est la Stratégie de Développement
Economiques et de Réduction de la Pauvreté (EDPRS). Cette
stratégie de moyen terme du gouvernement du Rwanda ayant pour but la
croissance économique, la réduction de la pauvreté et le
développement humain couvre la période de 2008 à 2012.
Elle cherche à consolider et atteindre les réalisations
importantes de développement humain tout en promouvant trois programmes
phares (piliers) de : Croissance durable pour l'emploi et exportations, Vision
2020 Umurenge (programme intégré de développement rural
pour éradiquer l'extrême pauvreté et accroître les
capacités productives des pauvres) et la bonne gouvernance.
Pour atteindre ces objectifs et les différents piliers,
tous les ministères ont pris leurs parts en collaboration avec les
différents partenaires et les bailleurs de fonds en élaborant les
projets de développement afin d'accélérer la
réalisation des objectifs préétablis. C'est dans cet
optique qu'à 2004 le Ministère de l'Administration Local
(MINALOC) sous le financement de la Banque Mondiale a préparé le
Projet de Décentralisation et de Développement Communautaire
(DCDP) ayant comme objectif de démontrer que le développement
communautaire axé sur la lutte contre la pauvreté est possible
à travers un processus de la décentralisation et participation
communautaire.
Selon Adrien Richard G.A. (2006 :2), il n'est
communément admis que tout projet de développement « vise
l'amélioration des conditions de vie des populations ciblées
». Dans ce cas l'on peut déduire raisonnablement qu'aucune action
destinée à promouvoir le développement économique,
les progrès sociaux et le relèvement culturel dans les milieux
ruraux ne saurait être mauvaise, mais beaucoup d'actions de
développement semblent d'adhésion d'être effective des
bénéficiaires finaux que sont les paysans.
C'est dans ce cadre que le projet DCDP intervient dans trois
secteurs d'activités à savoir renforcement de capacités,
les infrastructures et projets générateurs de revenus. Raison
pour laquelle dans notre recherche nous nous sommes préoccupés
des infrastructures scolaires et les sous projets générateurs de
revenus financés par ledit projet dans le district de Nyanza. Selon
l'EDPRS (2007 :23), le taux net dans l'enseignement primaire au niveau national
s'est accru en passant de 74% à 86% entre 2000 à 2001 et 2005
à 2006. Les données issues du Système de
Gestion d'Information du Ministère de l'Education
révèlent une augmentation du taux net d'inscription dans
l'école primaire de 73% à 95%.
En outre le district de Nyanza est l'un des 30 districts du
pays ayant connu aussi ces problèmes liés à l'insuffisance
des infrastructures scolaires surtout à l'école primaire. A cet
effet, les besoins exprimés par la population du district de Nyanza
montrent que l'accès difficile à l'éducation vient de la
troisième place sur les onze priorités au niveau du district de
Nyanza, PDD Nyanza (2007 :30). Pour cela le nombre d'écoliers par local,
est 66 ne coïncide pas, non plus avec la norme souhaitée par le
MINEDUC, celui-ci exige 46 écoliers par local. Ce qui sous- entend que
les centres scolaires se chiffres à 75 et que les locaux disponibles
sont 872. Concernant l'hygiène dans les centres scolaires, les latrines
s'avèrent insuffisantes, étant donné qu'une latrine est
occupée par 115 écoliers en moyennes, PDD (2007 :55).
A part l'accès difficile à l'éducation,
la faible production agro-pastorale reste aussi un grand problème pour
la communauté du district de Nyanza car elle occupe la première
place sur 11 priorités de la population du district de Nyanza,
malgré ça, le district dispose des terres globalement très
favorables à la culture du manioc, café et
céréales.
L'agriculture est essentiellement orientée vers
l'agriculture vivrière pour la subsistance. Le rendement pour chaque
culture reste très faible en rapport avec le rendement en station
à cause de la faible utilisation des intrants agricoles
(variétés sélectionnées et résistantes aux
maladies, fertilisants, pesticides) et de la pratique des méthodes
culturales archaïques et non performantes soient 3-6tonnes/ha pour le
sorgho, 3 tonnes/ha pour le maïs, 2 tonnes/ha pour les haricots, 10
tonnes/ha pour les bananes, 20-40 tonnes/ha pour les pommes de terres, 6
tonnes/ha pour les manioc, 5-6 tonnes/ha pour le riz et 550 g café
perche/pied, PDD NYANZA (2007 :31).
Pour le moment le district de Nyanza compte une population
présentant une vulnérabilité économique très
élevée. En effet 61% des ménages sont classés dans
les catégories « pauvre » et 31% dans des catégories
« très pauvres et indigents », (District de Nyanza,
statistique, juin 2007). Tous ces groupes vulnérables présentent
des conditions précaires dans les mesures où ils sont
propriétaires de petits lopins de terre (de superficie de loin à
1 ha) et gagnant moins de 250 Frs par jour.
Le district de Nyanza entant qu'entité
décentralisée ayant la personnalité juridique avec
l'autonomie administrative et financière cherche les voies et moyens
pour résoudre ces problèmes qui embarquent la population en
élaborant le PDD (Plan de Développement du District) en vue
d'hiérarchiser les besoins exprimés par la population. Les
différents bailleurs de fonds du district de Nyanza ont intervenu pour
l'aider d'en surmonter. C'est dans cet angle que le projet DCDP a donné
sa contribution en finançant les différentes activités
mais, nous nous focalisons sur les infrastructures scolaires et les sous
projets générateurs des revenus basés essentiellement sur
la distribution des vaches dans le programme de « one cow per poor family
» et des boutures de manioc de variétés
sélectionnées financés par le projet DCDP en vue de
mobiliser la population à participer, à élaborer, à
exécuter et à faire le suivi-évaluation des
activités communautaires.
Le développement des infrastructures scolaires
permettra le renforcement du programme de l'éducation pour tous. Etant
donné qu'il existe une corrélation étroite entre la
formation et revenu, au niveau tant individuel que collectif.
C'est-à-dire que l'élévation du taux d'instruction aura
comme conséquence l'augmentation du revenu. De ce fait le niveau
d'instruction est l'un des indicateurs de développement d'un pays. Pour
la promotion des sous projets générateurs de revenus surtout en
milieu rural correspond valablement à la réalisation des piliers
de la vision 2020 particulièrement celui de l'intensification et
transformation du secteur agricole. Ceci implique que le PIB par habitant va de
272$ par an en 2006 à 900$ par an en 2020.
C'est ainsi que le présent travail repose sur l'essai
d'évaluation de la contribution du projet DCDP au développement
socio économique du district de Nyanza est l'objet de notre recherche
voudrait répondre à la préoccupation suivante :
· Le projet DCDP a-t-il contribué au
développement socio économique du district de Nyanza ?
1.2. Hypothèse de recherche
En effet, l'hypothèse de cette recherche est
fondé sur le postulant selon lequel le projet DCDP a contribué au
développement du bien être socio-économique de la
population du district de Nyanza à travers les sous projets des
infrastructures scolaires et les sous projets générateurs de
revenus.
1.3. Les objectifs de recherche
1.3.1. L'objectif global
L'objectif global de ce travail est de montrer que le
développement communautaire axé sur la lutte contre la
pauvreté est possible à travers un processus de la
décentralisation et participation communautaire.
1.3.2. Les objectifs spécifiques
1. Analyser les activités du projet DCDP et leurs
contributions sur le développement des infrastructures scolaires dans le
distinct de Nyanza ;
2. Identifier les sous-projets générateurs de
revenus financés par le projet DCDP dans le district de Nyanza ;
3. Evaluer la contribution des infrastructures scolaires et sous
projet générateurs de revenus sur les conditions
socio-économiques de la population du district de Nyanza ;
1.4. Choix et intérêt du sujet
Selon la revue Education, Science et Culture (1988 :15).
« Le rôle d'un intellectuel est de mener des réflexions sur
le modèle de développement adopté par le pays et de
contribuer par ses recherches, ses publications, ses avis et ses
considérations lors de débats et ou des réunions, ainsi
que de nouveaux problèmes, et de procéder aux
améliorations des organisations et des techniques existantes ».
La politique décentralisation et politique de
développement communautaire ont été choisies par le
gouvernement du Rwanda comme politiques qui doivent permettre aux
autorités des entités décentralisées d'être
responsables envers la population et d'avoir ressources nécessaires pour
renforcer les responsabilités et les capacités locales de gestion
en vue d'améliorer la condition de vie de la population. C'est ainsi que
le travail de recherche est centré sur l'essai d'évaluation de la
contribution du projet DCDP au développement socio économique du
district de Nyanza. Le choix et intérêt du sujet sont
motivés par trois points majeurs :
1.4.1. Intérêt académique
Cette recherche permet de vérifier l'application pratique
sur terrain, des théories scientifiques apprises tout au long de
formation d'enseignement supérieur sur :
· L'évaluation des projets de développement
;
· Gestion des projets de développement ;
· Analyse économique et financière des
projets de développement ;
· Développement communautaire et rural et
· Autres cours appris.
Il permet aussi de ce fait de constater des écarts
éventuels entre la théorie apprise et la réalité
pratique sur terrain, afin de formuler les suggestions utiles aux
concernés.
1.4.2. Intérêt Sociale
Les projets de développement jouent un rôle
très important dans l'amélioration de biens être social et
économique de la société. Il est d'une grande valeur de
dégager les points forts et les points faibles dans la gestion des
projets, en vue d'émettre des suggestions de natures à permettre
aux autorités du gouvernement central en général et celles
du district de Nyanza en particulier d'améliorer la gestion de leurs
projets de développement.
1.4.3. Intérêt personnelle
En tant que technicien en développement rural (TDR),
nous sommes motivés par le domaine des projets de développement.
Il est sans doute que cette recherche constituerait un cadre
expérimental préalable avant d'entreprendre toute activité
professionnelle.
1.5. Délimitation de l'étude
1.5.1. Délimitation dans le domaine
Typologiquement, nous avons délimité notre
travail au niveau des projets de développement en général,
dans le domaine des initiatives de développement communautaire qui
comprennent les sous projets des infrastructures et les sous projets
générateurs de revenus d'une manière particulière,
car notre étude vise à évaluer les actions des projets de
développement et de démontrer le niveau de participation de la
communauté locale.
1.5.2. Délimitation dans le temps et dans
l'espace
Pour délimiter notre travail, nous avons
considéré la période allant de 2006 jusqu'en 2009. Notre
milieu d'étude est le district de Nyanza est l'un des 8 districts de la
province du Sud.
1.6. Subdivision du travail
Ce travail comporte cinq chapitres qui se repartissent de
manière suivante :
· Le premier chapitre concerne l'introduction
générale ;
· Le second chapitre porte sur la revue de la
littérature ;
· Le troisième chapitre consacre sur le cadre
méthodologique ;
· Le quatrième chapitre traite sur la
présentation, analyse et interprétation des résultats ;
· Le cinquième chapitre qui est le dernier se
focalise sur la conclusion générale ainsi que la formulation des
suggestions.
CHAPITRE 2. REVUE DE LA LITTERATURE
Ce chapitre traite un aperçu général sur
les concepts clés de notre travail sur l'évaluation et gestion
des projets de développement ainsi que les considérations
générales des théories diverses.
2.1. Définition des concepts
2.1.1. Définition du mot « projet »
Plusieurs définitions du projet ont été
envisagées par divers auteurs mais ce concept est difficile à
définir. Chacun a un effet présentant sa propre vision.
Jean- Pierre BOUTINET (2003 :20), définit le mot projet
comme un concept incantatoire «parce qu'il valorise l'inédit
recherché, inexistant désiré devient justement
incantatoire».
Il a considéré que le projet est
caractérisé par :
1. « Son exemplarité ; le projet s'éloigne du
banal et du quotidien pour penser un inédit idéalisé un
ailleurs souhaitable à réaliser ;
2. son opérativité ; le projet n'est pas dans le
rêve ou dans l'utopie mais dans une façon ou d'une autre,
d'où la nécessite pour un projet d'être
concrétisé à travers une explicitation ;
3. sa pronominalisation ; le projet n'a rien à voir avec
l'anonymat ; il est toujours lié à un acteur individuel ou
collectif bien identifié qui se décide, se détermine,
s'oriente et s'organise ».
Selon BRIDIER et MANUEL-MICHAILOF, Serge (1995 :21), l'ont
défini d'une manière globale comme une action dynamique et
multiforme destinée à lever certaines contraintes ou en
réduire l'impact et à exploiter certaines potentialités
(force de travail, zones littorales, patrimoine historique, énergie
hydraulique,...). Dans l'optique de l'impact attendu des projets, on le
définit comme des interventions destinées à provoquer des
changements. Ils comportent inévitablement des risques puisque des
résultats futurs sont incertains au départ. Au delà de
leurs résultats directs, ils ont aussi fréquemment des effets
induits dans l'économie, l'environnement national, les relations
sociales institutionnelles ou politiques.
2.1.2. Projet de développement
Un projet de développement a pour objectif de
définir et de gérer avec précision les investissements et
de processus de changement. Il s'agit des produits industriels, des produits
agricoles, des produits miniers ou des services de soins de santé, des
services urbains, de transport, d'infrastructure facilitant les
activités économiques ou sociales. Commission Européenne
(1997 :20).
2.1.3. Le cycle de vie d'un projet
Un projet naît, grandit puis s'achève,
c'est-à-dire qu'il meurt en laissant derrière lui des effets. La
Commission Européenne (2001 :18), a donné les six phases de cycle
du projet, ces phases sont : la programmation, identification, instruction,
financement, mise en oeuvre et évaluation.
Figure 1: Cycle du projet
Programmation
Evaluation
Identification
Mise en oeuvre
Instruction
Finance
Source : CE Manuel de gestion des projets de
développement (2001 :18).
· Programmation : Lors de cette
phase, on essaye de définir les orientations et principes
généraux de la coopération entre les bailleurs de fonds et
les pays partenaires. Sur base de l'analyse des problèmes et des
potentialités d'un pays, et en tenant compte des priorités
locales et des bailleurs, des actions mises en ouvrant par les autres bailleurs
de fonds ainsi que des capacités locales, la concertation sectorielle et
thématique de l'aide et un certain nombre d'idées de projets et
programmes sont exposées dans les grandes lignes.
· Identification : c'est la phase
pendant laquelle les problèmes, les besoins et intérêts des
parties prenantes sont analysés. Les idées de projets et autres
opérations sont identifiées et examinées pour être
approfondies éventuellement. Des études sectorielles,
thématiques ou de « pré-faisabilité » d'un
projet peuvent précéder. Ces études préalables
peuvent permettre d'identifier, de sélectionner ou d'examiner les
idées spécifiques et de définir quelles sont les
études supplémentaires éventuellement nécessaires
pour la formulation d'un projet ou d'une action.
· Instruction : c'est la phase de
l'élaboration/préparation et de la formulation du projet ou
évaluation ex-ante sur base du document stratégique, tout en
intégrant des facteurs de qualité et des points de vue des
principaux intervenants. Tous les aspects importants de l'idée de projet
sont examinés en tenant compte des orientations du pays, des facteurs de
qualité clés et les points de vue des principales parties
prenantes. Les bénéficiaires et les autres parties prenantes
doivent participer activement à la description détaillée
de l'idée du projet. La pertinence de l'idée de projet par
rapport aux problèmes et sa faisabilité sont des questions
clés à étudier. Il en résulte une décision
de proposer ou non un financement pour le projet.
· Financement : au cours de cette
étape on procède à l'élaboration et à
l'examen de la proposition financière. La proposition de financement est
complétée et examinée par le comité interne ou
externe approprié. Il s'agit ensuite de décider de financer ou
non le projet. Une convention formelle, énonçant les dispositions
financières essentielles de mise en oeuvre, est alors signée par
les bailleurs de fonds et gouvernement partenaire ou une autre
entité.
· Mise en oeuvre : il s'agit d'utiliser
les ressources pour atteindre l'objectif spécifique défini, les
cibles prévues et les objectifs plus larges, plus globaux. Il y a
généralement passation des contrats d'études, d'assistance
techniques, de service ou de fourniture selon les cas pour réussir la
mise en oeuvre car le projet à lui seul ne dispose pas de toutes les
compétences. L'état d'avancement du projet fait l'objet
régulier permettant de l'ajuster à l'évolution de la
situation. A la fin de mise en ouvre, la décision de clôturer ou
de prolonger le projet devrait être prise.
· Evaluation : c'est l'étape
de l'appréciation systématique et objective d'un projet/programme
en cours ou achevé. Sont examinés la conception, la mise en
oeuvre et les résultats. Il s'agit de juger de la pertinence, de
l'efficience et de l'efficacité, de la durabilité du projet et
bien au-delà de son impact par rapport aux objectifs en termes de
degré de réalisation. Une évaluation doit conduire
à une décision de corriger, rectifier ou d'arrêter un
projet. La conclusion et les recommandations doivent être prises en
compte dans la planification et la mise en oeuvrant des projets comparables
à l'avenir.
D'après cette définition, on remarque que
l'évaluation d'un projet consiste donc, en dernière instance,
à comparer des utilisations de ressources et de revenus ou avantages
futurs étalés sur une certaine période de temps.
L'évaluation a pour fondement pratique l'appréciation du niveau
de réalisation des objectifs, des stratégies, des
activités, du fonctionnement d'une organisation afin de les corriger et
les réorienter.
2.1.4. Utilité et différents types
d'évaluation
2.1.4.1. Utilité de l'évaluation
« Les évaluations ou appréciations d'un
projet sont utiles seulement si elles fournissent une information pertinente
aux décideurs et si elles la fournissent de manière à
rassurer le décideur. Cela revient à dire qu'une distinction
claire doit être faite entre les considérations de l'analyste
technicien pour le choix d'une (bonne) approche d'appréciation ou
d'évaluation et l'idée du décideur sur ce qui
caractérise une évaluation acceptable et réalisable. La
différence entre ces deux points de vue est due aux contraintes
organisationnelles, institutionnelles et autres », FAO (1989 :9).
2.1.4.2. Types d'évaluation selon les
intervenants et leur degré de participation
On peut distinguer trois types d'évaluations à
savoir, l'évaluation externe, l'évaluation interne et
l'évaluation mixte (auto-évaluation), SNV/PAI (2001 :56).
- L'évaluation externe est animée par des
évaluateurs extérieurs à l'action et à
l'organisation d'appui. Ces derniers sont choisis par l'organisme de
financement et/ou par l'organisation d'appui et/ou les organisations oeuvrant
à la base. Ce type d'évaluation devrait se limiter à
l'une de deux fonctions de l'évaluation
évoquées dans l'utilité de l'évaluation
(contrôle, appui interne de gestion).
- L'évaluation interne vise à remplir
essentiellement la fonction d'appui interne à l'organisation. Elle est
toujours participative. L'évaluation interne ne devrait pas impliquer
uniquement le personnel et les membres des organes d'administration et de
gestion mais également les bénéficiaires de l'appui de
cette organisation.
- L'évaluation mixte (auto-évaluation), est
à mi-chemin entre l'évaluation interne et l'évaluation
externe. Elle est réalisée conjointement par les organisations
oeuvrant à la base. Dans ce type d'évaluation, toutes ces
organisations participent sur un même pied d'égalité
à la planification et à la réalisation de
l'évaluation, etc. Elle se fonde sur l'intérêt commun pour
la qualité du travail sur place et pour l'amélioration des
relations dans le domaine de la collaboration.
2.1.4.3. Types d'évaluation selon la phase du
projet
Certains auteurs ont parlé sur l'évaluation dans
les termes différents mais les idées restent dans le même
contexte. Selon GOUTHIER. B. (1984 :392), l'évaluation
réfère à un ensemble d'activités reliées
à une collecte systématique des données permettant
d'améliorer le processus de prise de décision des gestionnaires
et intervenants de la planification des services de communauté.
Quant à IMBODEN. N. (1978 :140), présente
l'évaluation d'exécution comme « un procédé de
contrôle qui permet au responsable de programmes ou d'une politique de
s'assurer que les projets individuels ont été bien
exécutés suivant les directives, de ce fait la
présentation qu'ils ont d'un programme peut être différent
de ce qui se passe en réalité sur terrain ».
Selon que l'évaluation intervient avant ou après
la mise en oeuvre du projet, on parlera d'une évaluation ex-ante ou
d'une évaluation finale et ex-post. Si elle intervient pendant
l'exécution, on parle d'une évaluation à mi-parcours. La
finalité de l'évaluation est de fonder et d'éclairer la
décision soit de continuer, soit de rectifier ou d'arrêter un
projet, d'après JICA (2004 :5).
a) Evaluation ex-ante
L'évaluation ex-ante est réalisée
lorsqu'un bénéficiaire, ou un pays propose un projet. Elle
comprend d'abord un examen du projet afin de déterminer sa
nécessité ainsi que sa conformité au programme pays en
coopération. Les détails du projet et ses extrants sont attendus.
La pertinence du projet et ensuite étudiée et
évaluée de manière précise. C'est lors de
l'évaluation ex-ante que sont définis les indicateurs
d'évaluation qui seront utilisés pour mesurer les effets du
projet dans l'évaluation à mi-parcours et évaluation
ex-post.
b) Evaluation à mi-parcours
Elle vise à faire les études sur les
résultats et l'avancement du projet en mettant l'accent, par les cinq
critères d'évaluation concernant l'efficience et la pertinence,
l'efficacité, impact, et viabilité. Sur base des résultats
de cette évaluation, le plan initial du projet peut être
modifié ou la structure opérationnelle renforcée si
nécessaire.
c) Evaluation à fin de parcours ou
finale
L'évaluation à fin du parcours est
effectuée une fois le projet achevé, en mettant l'accent sur son
efficacité, son efficience et sa viabilité sur la base des
résultats de cette évaluation.
d) Evaluation ex-post
L'évaluation ex-post est effectuée quelques
temps après l'achèvement d'un projet cible en mettant l'accent
sur l'impact de ce dernier et sur sa viabilité. Cette évaluation
vise à tirer les informations et des recommandations par
l'amélioration et par la planification et la mise en oeuvre des projets
plus efficaces et plus efficients.
2.1.5. Evaluation socio-économique et
financière des projets d'investissement
L'étude financière et l'étude
économique doivent donc débuter dès le début de la
préparation des projets, même et surtout si les
éléments techniques sont encore très imprécis. A ce
stade, le rôle des techniques économiques est de faciliter la
synthèse et l'analyse des éléments d'information
permettant d'éclairer les décisions successives qui
définiront les caractéristiques du projet, puis de
préparer la décision de financement, alors que l'étude
financière vise essentiellement à enregistrer et contrôler
les phénomènes et les techniques qui éclairent et
facilitent des prises de décisions.
BRIDIER et MICHAILOF dans leur livre « Guide Pratique
d'Analyse de Projets : Evaluation et choix des projets d'investissement »
ont pris l'évaluation financière de projets dans l'optique de
l'entreprise et l'évaluation économique des projets dans
l'optique de la collectivité nationale. Elle peut être la
meilleure ou la pire des choses : un instrument utile pour la décision
ou le simple camouflage, la simple justification à posteriori d'une
décision déjà prise.
Comme la prose de M. JOURDAIN, elle se présente
aujourd'hui sous les traits d'une science nouvelle ou plus modestement d'un
ensemble des techniques modernes inconnues voilà seulement quelques
dizaines d'années. Pour lui, il n'est pas cependant un investissement,
pas une décision économique ou financière qui suppose une
évaluation de ses conséquences, une estimation de
résultats attendus et des risques à encourir.
2.1.5.1. Notion sur l'évaluation
financière et économique de projet de développement
L'évaluation financière « est la phase
d'étude d'un projet qui permet d'analyser si ce projet est viable, et
dans quelles conditions, compte tenu des normes et des contraintes qui lui sont
imposées, et à partir des études techniques et
commerciales déjà réalisées. Elle consiste à
valoriser les flux résultant des études précédentes
pour déterminer la rentabilité et le financement du projet
», HOUDAYER (1999 :30).
Quant à l'évaluation économique d'un
projet, « c'est généralement un processus itératif
où, tout au long des stades successifs du processus d'élaboration
du projet, les résultats de l'évaluation alimentent les
décisions relatives à la conception et la reformulation et aident
quant à l'addition de certaines options et l'inclusion d'autres à
différents stades du projet », FAO (1981 :13).
2.1.5.2. Relations de complémentarité et
distinction entre l'évaluation socio-économique et
Financière
Les relations de complémentarité entre
l'évaluation socio-économique et financière ne prennent
leur véritable sens que dans les projets de nature collective (de
développement). L'évaluation économique suit
l'évaluation financière, dans la mesure où elle utilise au
départ les mêmes flux.
« L'évaluation économique apporte des
critères supplémentaires, en introduisant un point de vue
collectif », HOUDAYER (1999 :31). Prenons le cas d'un projet
d'infrastructure : son objectif est de modifier l'environnement des agents.
Grâce à la réalisation du projet, les entreprises vont par
exemple bénéficier d'avantages supplémentaires ou verront
diminuer certains de leurs coûts tandis que d'autres catégories
d'agents subiront des nuisances. Dans ce cas, l'évaluation
économique aura pour objectif de recenser tous ces coûts et
avantages (y compris les coûts du projet lui-même) pour montrer le
gain total favorable. L'évaluation des projets collectifs devra donc
être économique.
2.1.5.3. L'évaluation terminale et
l'évaluation rétrospective
A. L'évaluation terminale
L'évaluation terminale est faite au moment où
s'achève la mise en oeuvre du projet. Elle consiste donc en « un
examen de la mesure dans laquelle les résultats globaux du projet ont
été atteints, en terme de produits, d'effets et d'impact. A
l'issue de cet examen l'évaluation permet ainsi de tirer des
renseignements sur les expériences acquises et qui constituent une base
de données pour la conception et l'exécution de projets futurs
», GAKUBA (2002 :33).
B. L'évaluation rétrospective
Cette évaluation a lieu quelques années
après l'achèvement du projet. Elle est souvent faite par les
décideurs d'un programme de développement, responsables
politiques, gestionnaires, planificateurs, techniciens,
bénéficiaires, afin qu'ils se forgent une vision.
2.1.6. Quelques critères importants
d'évaluation des projets de développement
Dans le cadre d'évaluation des projets de
développement, la plupart des critères d'évaluation
(validités) d'un projet de développement sont utilisés
dans la phase ex-ante pour juger du bien fondé, de la validité
d'un projet envisageable ou à formuler, à financer ou à
exécuter. Mais certains critères peuvent être
utilisés dans une analyse ex-ante. Selon la JICA (2004 :21), dans ce
manuel pratique d'évaluation a adopté cinq critères
d'évaluation pour la réalisation d'évaluation,
principalement les projets de développement. Ces cinq critères
présentés ci-dessous doivent être utilisés par
l'évaluation des activités d'aide au développement.
1. Pertinence
Ce critère permettant de vérifier la
validité et la nécessité d'un projet, c'est-à-dire
si les effets escomptés du projet ou le but du projet et sa
finalité global répondent aux besoins appropriés aux
problèmes concernés. Ce critère permet de vérifier
si le contenu du projet est cohérent avec les politiques existantes, si
les stratégies et les prochaines du projet sont pertinentes et si le
financement de la mise en oeuvre du projet au moyen de fonds public est
justifié.
2. Efficacité
Critère permettant de vérifier si la mise en
oeuvre du projet a atteint le profit maximum des bénéficiaires
prévus ou à la population cible.
3. Efficience
Critère permettant d'examiner comment les ressources (ou
intrants) sont converties en résultats. L'accent est mis sur la relation
entre le coût et les effets du projet.
4. Impact
Critère permettant d'examiner les effets du projet en
particulier en long terme, qu'il soit direct ou indirect, positif ou
négatif intentionnel ou non.
5. Viabilité
Critère permettant de vérifier si les effets
produits parviennent à l'arrêt du projet. L'évaluateur
examine les effets du projet ainsi que la pertinence des ressources
nécessaires à la production de ces effets (c'est-à-dire
son efficience). La valeur de la mise en oeuvre d'un projet peut diminuer si
son coût est trop important, malgré les effets
considérables ou si ses effets sont limités malgré
l'ampleur des intrants utilisés.
Ainsi, l'évaluation d'un projet à l'aide de cinq
critères permet de connaître la valeur d'un projet sur plusieurs
plans mais également pouvant favoriser la réussite ou
l'échec du projet.
Lors de l'évaluation des projets que ça soit
pour mesurer la performance ou prévenir l'avenir, le point de vue
adopté sera différent en fonction du moment de l'étude
d'évaluation dans le cycle du projet.
2.1.7. Développement
Selon YVES Bernard et JEAN CLAUDE Colli (1996 :543), le terme
développement est donc souvent préféré qu'il
s'agisse d'une longue période s'appliquant à l'ensemble des
structures économiques et sociales ; pourtant il ne pourrait y avoir
développement sans croissance et la croissance n'aurait pas sans
développement.
Quant à la définition classique de PEROUX, F.
(1903-1987), cité par ALAIN Bertone et al. (2007 :138). Le
développement est << la combinaison de changement mentaux et
sociaux d'une population qui rendent apte à faire croître,
cumulativement et durablement son produit réel et global ».
2.1.8.1. Développement social
Pour le petit LAROUSSE (1993 :443), le social désigne
<< ce qui concerne la société ou la collectivité
». Le social se définit encore ce qui contribue à
l'amélioration des conditions de vie et en particulier des conditions
matérielles des membres de la société, op cit. (1992
:76).
Le développement social donc vise le bien être
collectif qui se caractérise par un ordre social cohérent et
sécurisant.
2.1.8.2. Développement économique
Selon COHEN (1992 :209), l'économie est la science qui
étudie le comportement humain en tant que relation entre des fins et des
moyens à l'usage alternatif. Quant à PERROUX. F (1981 :128),
cité par MBONIMPAYE Bonitha (2007 :9), le développement
économique se définit comme un phénomène
nécessaire global matériel et immatériel.
Le développement économique et social fait
référence à l'ensemble des mutations positives
(techniques, démographiques, sociales, sanitaires...) que peut
connaître une zone géographique (monde, continent, pays,
région..),
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9veloppement_%C3%A9conomiqueetsocial,
consulté le 19/08/09.
2.1.8.3. Développement communautaire
NICOLAS ATANGANA (1971 :35), décrit le
développement communautaire comme un cheminement laborieux de tous les
membres d'une communauté humaine vers un objectif à savoir la
promotion humaine c'est-à-dire de l'amélioration des conditions
d'existence de tous, de l'objectif commun.
Quant à l'ONU, l'expression développement
communautaire suppose un ensemble des processus par lesquels, les efforts des
nationaux s'unissent à ceux des autorités gouvernementales pour
:
· Améliorer les conditions économiques,
sociales et culturelles des collectivités locales ;
· Intégrer ces collectivités dans la nation
et leur permettre de contribuer pleinement au progrès du pays.
Le développement communautaire est une politique
coordonnée et systémique tendant à organiser le
progrès global d'une région bien déterminée avec la
participation de la population intéressée, MINALOC (2001 :1).
a) Evolution historique du développement
communautaire au Rwanda
Selon MINALOC (2001 :3-4), la politique de
développement communautaire du Rwanda est conçue pour amener les
acteurs du développement qui opèrent sur le territoire dans
différents niveaux de gouvernements et dans les collectivités
locales (cellules, secteurs) à conjuguer leurs efforts pour faire en
sorte que tous les membres des collectivités vivent dans l'harmonie et
accèdent à une meilleure qualité de vie. Cette
amélioration des conditions de vie passe par l'augmentation sensible de
la croissance économique, une réduction de la pauvreté, un
renforcement de cohésion nationale et partant des progrès
significatifs dans le processus de recapitalisation d'une participation
élargie à la vie publique
L'histoire du Rwanda montre que, la population qui
était marquée par la vie en harmonie, n'a pas été
suffisamment impliquée dans son développement. Depuis
l'indépendance, le pays a hérité d'une politique
administrative fortement hiérarchisée, centralisée et
dirigiste.
L'activité communautaire (Umuganda) introduite avec la
deuxième république était orienté vers une
mobilisation plutôt politique que communautaire et a également
exclu la participation de la population.
Ainsi la communauté n'a jamais eu l'occasion d'exercer
son pouvoir de prise de décision en ce qui concerne l'orientation de son
développement. C'est ainsi que les réalisations ont
été détruites en 1994 par la population qui les
considérait comme des propriétés de l'Etat et non les
leurs.
En effet on constate que beaucoup d'efforts investis dans le
développement du pays depuis les 30 dernières années n'ont
pas abouti aux résultats escomptés. Ce mauvais constat qui dure
longtemps invite la nation à procéder à une reforme
orientée vers la mise en place des mécanismes assurant la
participation de la population pour un développement durable.
b) Objectifs du développement
communautaire
Elaborée et mise en place en 2001 par le MINALOC, la
politique de développement communautaire doit faire en sorte que des
projets soient réalisés sous le contrôle des
communautés et, aient un impact durable sur l'amélioration des
conditions de vie des communautés (agglomération de familles
constituant un milieu commun de vie).
C'est dans ce cadre que l'objectif de la politique de
développement communautaire est devenu celui de permettre l'enracinement
de la politique nationale de décentralisation en proposant les voies et
moyens d'assurer la participation effective et durable de la communauté
à son développement axé sur la réduction de la
pauvreté, MINALOC (2001 : 17).
c) Actions stratégiques du développement
communautaire
Pour pouvoir atteindre l'objectif de développement
communautaire, quelques actions stratégiques ont été
proposées par le gouvernement du Rwanda :
· Mettre en place un système de gestion impliquant
et responsabilisant la communauté de base à son
développement ;
· Susciter l'émergence d'une dynamique
organisationnelle ;
· Mettre en place un réseau de collecte et de
circulation de l'information ;
· Augmenter la production à travers
l'amélioration de la productivité des ressources disponible ;
· Mettre en place un Fonds de Développement
Communautaire (FDC) et une gestion financière rigoureuse incluant la
population bénéficiaire pour plus de transparence ;
· Rechercher et mettre en place un système de micro
finance adapté à la réalité de chaque pays.
d) Intervention communautaire
Une intervention communautaire naît d'une initiative
populaire de la créativité de gestion, elle vise à
générer, pour la communauté, des activités utiles
ayant des retombées économiques, tout en cherchant à
concilier des finalités sociales aux objectifs économiques, elle
vise une démarche collective en regroupant des gens autour d'un projet
à réaliser, elle cherche d'abord à répondre aux
besoins identifiés par ses membres; elle privilégie un cadre
légal et une structure de participation démocratique (une
personne un vote), elle privilégie la participation de ses membres
à sa gestion, elle tend à promouvoir dans sa structure et dans sa
pratique, les valeurs de la justice sociale visant l'élimination de la
discrimination et de l'oppression; elle vise à collectiviser ses actifs
tangibles et intangibles.
2.1.9. Décentralisation
Quant à SERGE GUICHARD et GABRIEL M. (2003 :18),
définit la décentralisation comme un système
d'administration consistant à permettre à une collectivité
humaine (décentralisation territoriale) ou au service
(décentralisation technique), des administrateurs eux-mêmes sans
contrôle de l'Etat en les dotant de la personnalité juridique,
d'autorités propres et des ressources. Selon GRUBER (1986 :120), la
décentralisation est une critique d'organisation et de gestion
administrative consistant à remettre le pouvoir de décision
effective, à des organes en tant que des agents du pouvoir central et
non soumis au pouvoir d'obéissance hiérarchique vis-à-vis
de l'administration de l'Etat.
2.1.9.1. La politique Nationale de la
Décentralisation au Rwanda
La politique Nationale de la Décentralisation au
Rwanda, définit la décentralisation comme étant le
contraire de la centralisation, se réfère au processus de
transfert des pouvoirs, de l'autorité, des fonctions, des
responsabilités et des ressources nécessaires du gouvernement
central aux administrations décentralisées ou aux divisions
administratives. Au Rwanda la politique de la décentralisation est mise
en trois modes : la décentralisation, la délégation et la
dévolution.
a. Dans le cadre de la décentralisation, les services
et les fonctions réservés au gouvernement central seront
exécutés par les fonctionnaires du gouvernement central
affectés dans l'administration décentralisées mais
hiérarchiquement et directement responsables devant le gouvernement
central.
b. Dans le cadre de la délégation, les services
et les fonctions réservés au gouvernement central sont
délégués aux administrations décentralisées
et les ressources nécessaires transférées par la
fourniture effective des services délégués.
c. Dans le cadre de la dévolution, les pouvoirs,
l'autorité, les fonctions, les responsabilités, les services et
les ressources centralisés au niveau du gouvernement central sont
transférés aux administrations décentralisées qui
ont été créées par des lois comme des
entités légales avec pouvoir de traduire et d'être traduit
en justice.
L'objectif global de la Politique de décentralisation
au Rwanda est d'assurer l'habilitation politique, économique, social,
administrative et technique de la population locale à lutter contre la
pauvreté en participant dans la planification et dans la gestion de son
processus de développement.
La décentralisation permet une participation de la
population aux activités de développement contenues dans des
programmes nationaux mais exécutés au niveau local. Ceci renforce
le sens communautaire à tous les échelons et permet une meilleure
répartition des activités socioéconomiques à
travers les collectivités locales en tenant compte des besoins locaux.
Ainsi, la réalisation des programmes quasiment locaux sera
facilitée par les réalités locales.
2.1.9.2. Avantages et inconvénients de la
décentralisation
L'inconvénient majeur de la centralisation est qu'elle
se heurte à une impossibilité manifeste à assurer une
gestion en raison de la multiplication des taches qui incombent à
l'Etat. Pour sortir de cette paralysie des organes centraux, il a
été préconisé une décentralisation qui exige
que les décisions d'intérêt local soient prises
localement.
Dans le même cadre BUGINGO. E (1992 :16), stipulent que
l'administration locale décentralisée se caractérise par
le couple des notions de :
- légitimité dans l'exercice des attributions;
- l'efficacité dans la satisfaction des besoins locaux.
C'est à dire que ceux qui gèrent une
entité décentralisée exercent le pouvoir de
décision qui leur est confié au nom de ladite entité dont
ils sont les organes ou les représentants, ceci en toute
légalité et respect de la loi.
a) Avantages
DE LAUBADERE (1976 :138), classe ces avantages en trois
catégories suivantes : - Avantages du point de vue politique;
- Avantages du point de vue administratif;
- Avantages du point de vue socio-économique.
? Avantages du point de vue politique
"Le principe démocratique trouve sa
réalisation à la fois sur le plan gouvernemental dans
l'élection des gouvernants du pays et sur le plan administratif dans
l'élection des autorités locales. La décentralisation se
présente ainsi comme une démocratie appliquée à
l'administration " op cit.
La décentralisation est liée au
libéralisme, étant donné que les administrés sont
associés aux décisions concernant les affaires de leur
entité administrative. Les unités autonomes que constituent les
districts dans le cas du Rwanda, engendrent des libertés locales qui
permettent aux entités décentralisées de
privilégier l'intérêt local sans être soumises au
pouvoir hiérarchique de l'autorité administrative
supérieure mais seulement à son contrôle.
· Avantages du point de vue
administratif
La primauté revient ici à l'allégement de
la charge des compétences de l'Etat sur les collectivités
décentralisées. On dit que la décentralisation
décharge le pouvoir central trop encombré et trop
éloigné de la vie locale pour pouvoir apprécier ses
besoins. Mieux, la décentralisation évite aux membres du pouvoir
législatif et exécutif national d'être mêlés
à de nombreuses questions purement locales. Elles libèrent des
hauts fonctionnaires des tâches minutieuses et encombrantes, diminue les
lenteurs administratives du centre à la périphérie en
attribuant les affaires locales aux agents locaux connaissant les conditions
locales et qui ont intérêt à défendre les
intérêts locaux et dont les administrés inspirent
confiance.
· Avantages du point de vue
socio-économique
La décentralisation permet une participation de la
population aux activités de développement contenues dans des
programmes nationaux mais exécutés au niveau local. Ceci renforce
le sens communautaire à tous les échelons et permet une meilleure
répartition des activités socioéconomiques à
travers les collectivités locales en tenant compte des besoins locaux.
Ainsi, la réalisation des programmes quasiment locaux sera
facilitée par les réalités locales.
b) Les inconvénients de la
décentralisation
A ce sujet, Ph. PERRENOUD (1999 :25), signale que "La
décentralisation peut causer la perte de contrôle du gouvernement
de maigres ressources financières. Une faible capacité
administrative technique au niveau local peut entraîner une faiblesse en
efficacité et en rendement de la fourniture des services dans certaines
régions du pays. Il se peut que les responsabilités
administratives soient transférées à des niveaux locaux
sans ressources financières adéquates, rendant ainsi plus
difficile une répartition ou une fourniture équitable des
services".
Aussi, la décentralisation peut, dans une certaine
mesure, avoir le risque d'inégalité. Ceci se justifie par le fait
qu'une fois les entités décentralisées (écoles,
services administratifs, ...) ne disposent pas des mêmes ressources (tant
humaines, financières que matérielles), ces entités ne
fourniront pas les services de même qualité. La
décentralisation étant facilitée en partie par la
disponibilité des ressources, il y aura sans doute
l'inégalité entre les unités décentralisées
si ces ressources ne sont pas reparties équitablement.
CHAPITRE 3. CADRE METHODOLOGIQUE
Ce chapitre est focalisé sur les méthodes et les
techniques utilisées pour collecter, analyser et les interpréter
les données relatives à cette étude. Pour atteindre les
objectifs préalablement définis, il est important de faire
recours aux méthodes historique, analytique, synthétique et
comparative ainsi qu'aux techniques telles que technique d'observation,
technique documentaire, technique d'enquête et technique
d'échantillonnage. Pour faire le traitement des données de notre
enquête, nous avons utilisé le logiciel de Statistic Package
Social Sciences (SPSS).
3.1. Méthodes de recherche
Une attitude scientifique indispensable dans tout travail
scientifique et particulièrement le mémoire, implique une
démarche intellectuelle des méthodes mais également des
techniques et une rigueur dans l'application de celles-ci.
Selon M. GRAWITZ (2001 :15), la méthode est l'ensemble
d'opérations intellectuelles utilisées par les sciences pour
atteindre, démontrer et vérifier les vérités
qu'elles poursuivent.
3.1.1. Méthode analytique
Elle est utilisée dans la recherche et la
découverte de la chaîne causale en établissant la relation
entre les causes en amont et les conséquences en aval, du
problème dont il est question dans notre travail. Selon SELLITZ et al.
(1997 :453), la méthode analytique a pour objectif de faire le sommaire
des observations qui ont été faites de façon qu'elles
apportent des réponses aux questions de recherche. Elle vise à
découvrir le sens le plus général de ces
réponses.
Cette méthode nous a aidé à analyser les
données récoltées sur terrain par le biais du
questionnaire d'enquête ainsi que dans différentes sources
d'informations notamment les archives du projet DCDP et du District de Nyanza
afin d'infirmer ou confirmer l'hypothèse de notre recherche. Dans ce
cas, l'analyse quantitative et qualitative est tenue en considération
pour interpréter les résultats.
3.1.1.1. Analyse qualitative
L'analyse qualitative est utilisée pour analyser des
données qualitatives. Selon Roger cité par J.C GASHEMA (199 :40),
l'analyse qualitative s'oriente vers l'analyse psychologique des observations
recueillies. Pour cette étude, les données qualitatives ont
été récoltés à l'aide de la technique
documentaire, technique d'enquête (par questionnaire, par l'interview et
par l'entretien), rapport et statistique.
3.1.1.2. Analyse quantitative
Les données quantitatives ont été
utilisées pour apprécier les performances d'un projet ou son
degré de réussite sous forme de valeurs numériques. Selon
GRAWITZ M. (1996 :105), « les items se prêtent à une analyse
quantitative, ceux-ci s'intéressent à la fréquence des
termes, notes et symboles retenus dans la communication. La méthode
quantitative est utilisée pour mesurer statistiquement les
résultats et voir l'importance quantitative dans l'ensemble des
données avant de leur donner un sens. Dans l'analyse quantitative, ce
qui importe, c'est ce qui apparaît souvent, nombre de fois des
critères est retenu ». Les données quantitatives sont
également adaptées à l'analyse de la situation d'un groupe
de taille relativement importante au moyen d'enquêtes.
3.1.2. Méthode systémique
La méthode systémique est fondée sur la
théorie des systèmes. La recherche systémique a pour but
de construire un modèle ou un cadre théorique adapté
à l'analyse du système socio-culturel, GRAWITZ (2001 : 436).
Cette méthode nous a permis de considérer les structures
décentralisées comme tout système se trouvant dans
l'environnement concentrique, elle est également utile dans l'analyse du
niveau de participation de la communauté dans les activités de
développement.
3.1.3. Méthode comparative
Selon ESPERANCE M. (2009 :22), la méthode comparative
consiste à examiner simultanément les ressemblances et les
différences. On ne compare pas deux choses absolument identiques, ni
deux choses entièrement différentes. La comparaison requiert une
certaine analogie entre les choses comparées. Elle est utilisée
pour comparer les prévisions des sous projets des infrastructures et
sous projets générateurs de revenus sous le financement du projet
DCDP et ses réalisations.
3.1.4. Méthode historique
En s'appuyant sur le temps, cette méthode permet
d'observer la succession des événements et leur évolution
dans le temps et dans l'espace. Elle assure une continuité, une trame
aux faits étudiés, GRAWITZ M, (2001 :432). Celle-ci nous a permis
d'analyser le système de gouvernance dans son origine et sa liaison avec
la pauvreté d'une part et le développement de l'autre part.
3.2. Techniques de recherche
Les techniques de recherche sont << des outils de
recherche, impliquant des procédés de collecte des données
adaptés à la fois à l'objet d'insatisfaction, à la
méthode d'analyse adoptée et surtout du point de vue qui guide la
recherche », CHEVALLIER (1985 :35).
3.2.1. Technique documentaire
Pour mieux cerner ce travail et obtenir les informations
nécessaires, fiables et utiles à sa compréhension, il est
question de lire et exploiter les divers documents.
Selon DEKETELE et ROEGIERS (1996 :33), la technique
documentaire a pour but de faire la littérature scientifique relative
à l'objet d'étude. Quant à LOUBET DEL BAYLE (2000 :114),
<< dans l'observation documentaire, il n'y a pas de contact
immédiat entre l'observateur et la réalité. C'est une
observation qui s'effectue à travers un médiateur
constitué par les documents ». Elle a pour objet l'exploration de
la littérature en vue d'élaborer une problématique
théorique. Cette technique a été utilisée lors de
la consultation des différents ouvrages se rapportant à notre
sujet, dont les ouvrages généraux, des mémoires, des
rapports, les revues les dictionnaires et les sources électroniques
relatifs au sujet de recherche.
3.2.3. Technique d'enquête
3.2.3.1. Enquête par questionnaire
Selon QUIVY. R. et VAN CAMPENHOUDT. V.L. (1995 :170), «
l'enquête par questionnaire consiste à poser des questions aux
répondants relatives à leur situation sociale, à leur
attitude à l'égard d'opinions ou d'enjeux humains et sociaux,
à leur attentes, à leur niveau de connaissance ou de conscience
d'un événement ou d'un problème ou surtout autre qui
intéresse les chercheurs ».
Selon GAUTHIER (1984 : 319), le questionnaire est un
instrument de prise d'information basée sur l'observation et l'analyse
des réponses à une série de questions posées
à un échantillon d'une population. Cette technique est
utilisée pour administrer le questionnaire aux responsables des
collectivités locales, des enseignants des écoles primaires ainsi
que les autres répondants.
3.2.3.2. Enquête par entretien
Selon R. QUIVY et V. CAMPENHOUDT (1995 :194), l'entretien se
caractérise par un contact direct entre le chercheur et ses
interlocuteurs et par un faible direct de sa part. Le choix des personnes
à interroger est motivé par diverses raisons. Les personnes sont
privilégiées soit parce qu'elles ont elles-mêmes
réalisé une recherche antérieure, soit parce que leur
activité professionnelle, leur fait fréquenter le champ
d'activité.
L'entretien présente l'avantage d'entrer en contact
direct et personnel avec les sujets concernés et d'obtenir des
informations plus ou moins sures sur l'état de la question
abordée. L'entretien consiste donc à interroger une personne sur
ses idées, ses connaissances, ses opinions, ses actes, ses
expériences à propos d'un objet d'étude que l'on
entreprend. Durant notre recherche, nous avons pu réaliser des
séances d'entretien avec certains de nos enquêtés d'une
part, avec le personnel du DCDP et certains agents du district de Nyanza
d'autre part. Au cours de ces entretiens, nous nous sommes servis d'un guide
d'entretien.
3.2.3.3. Technique d'observation directe
L'observation peut être définie comme un effort
systématique pour enregistrer aussi fidèlement et
complètement que possible les faits que l'on voit étant dans des
situations concrètes déterminées d'avance et
reliées à la question centrale. L'observation est donc un regard
porté sur une situation sans que celle-ci soit modifiée. Elle est
objective.
Pendant la collecte des données nous ne nous sommes pas
contenté seulement des réponses fournies par les
enquêtés mais aussi, nous avons usé de notre observation
directe pour nous rendre compte de la réalité.
3.2.3.4. Population d'étude et
échantillonnage
Selon FESTINGER, L. et KATZ, D. (1999 :208), «il est rare
qu'on puisse recueillir des informations auprès de toutes les membres
d'une population entière pour présenter quelques
intérêts ». C'est dans cet angle qu'il faut faire recours
à l'échantillonnage. D'après J.M. DEKETELLE (1991 :12),
échantillonner consiste à choisir un nombre limité
d'individus dont on va observer et mesurer un caractère dans le but de
tirer les conclusions applicables à la population entière dans
laquelle le choix a été fait. La question qui se pose ici est de
savoir quelle personne interroger exactement pour recevoir des informations
fiables. DORSELAERE, J. (1985 :53), répond en ces termes : « ou
bien toutes les personnes concernées par un problème
déterminé, et dans ce cas on parle d'une population, ou bien un
certain nombre de ces personnes, et dans ce cas on parle d'un
échantillon ».
3.2.3.5. Echantillonnage
Il se remarque que l'échantillon doit être
représentatif de la population d'après R.GHIGLONNE et MARTAON. B.
(1998 :29), un échantillon est représentatif si les unités
qui le constituent ont été choisies par procédé tel
que tous les membres de la population ont la même probabilité de
faire partie de l'échantillon. Pour sélectionner les
éléments de l'échantillon, on est en présence de
deux problèmes : comment désigner les personnes de sondage, le
prélèvement de l'échantillon.
a. Population mère
La population mère est selon JAVEAU C. (1985 :16), la
population plus large dans laquelle on prélève
l'échantillon. Elle est aussi appelée << population parente
>>, << population de référence >>, <<
univers de l'enquête >> ou << population >> tout court.
La détermination de cette population dépend de l'objet de
l'enquête, des hypothèses de travail, des informations à
recueillir, des contraintes matérielles, etc.
Pour notre cas d'étude, la population mère est
l'ensemble des bénéficiaires du projet DCDP dans le district de
Nyanza, soient 229.439 habitats dont 97.193 hommes et 130.187 femmes. En outre,
on se demande comment extrapoler judicieusement les résultats de
l'échantillon susceptibles de livrer une information qui reflète
toutes les opinions de la population totale.
Selon LAMBIN. J.J. (1982 :215), l'échantillon
raisonné est celui pour lequel il y a souci de
représentativité en ce sens que l'analyste cherche à
inclure les individus les plus susceptibles d'apporter une information. C'est
ainsi que notre recherche s'est intéressée aux
bénéficiaires des actions du projet DCDP en infrastructures et
générateurs des revenus repartis dans tous les secteurs du
district de Nyanza.
b. La détermination de
l'échantillon
La population mère est constituée par la
population du district de Nyanza qui sont bénéficiaires des
différents sous projets réalisés par le projet DCDP dans
la composante des initiatives de développement communautaire qui
comportent les sous projets des infrastructures et les sous projets
générateurs des revenus. Compte tenu du temps et de moyens
matériels et financiers, il était impossible de mener une
étude sur toute la population. Nous nous sommes obligé de choisir
un échantillon de la population-mère. C'est pour cette raison que
nous avons fait recours à un échantillon raisonné.
Le modèle de PARRIENS, G. (1994 :79), nous a servi dans la
détermination de l'échantillon.
Soit
No : la talle de l'échantillon qui tend vers
l'infini quand la population dépasse 100.000
individus ;
N : la taille de la population-mère ;
Nc : la taille de l'échantillon pour un univers fini ;
p : le succès ou la proposition anticipée ;
q : l'échec et q= 1-p
d : la marge d'erreur tolérable.
Notre échantillon a été
déterminé avec la marge d'erreur de 10% au seuil de á
=0.05, c'est-à-dire un intervalle de confiance de 95% où
Zá=1.96
D'où ( ? 2
z 2 * *
p q
?
N o -
d
Dans la situation la plus défavorisée (p=q=1/2), la
taille de l'échantillon requise pour estimer avec précision
donnée, un pourcentage par la technique aléatoire simple est
égal à :
( ?
1.9 6 *0 . 5 * 0 . 5
2 3 . 8416 * 0 . 25 3 . 8416 * 0 .25 * 10000
- -
No
=9 6.04 96
?
100
? ?
?
10 2
?
?
?
100
100
10000
A une marge d'erreur de 10% et un intervalle de confiance de 95%
la taille de l'échantillon est de 96 pour une population infinie.
A Priori, p=0.5, ce qui donne le produit p*q le plus
élevé et permet d'accroître la taille de
l'échantillon ainsi que le résultat précis.
N N
o o
No
N c N N +
1+
o
96 229439 96
+
229535
9 5.9 96
?
Nc
1+
96 x229439
229535
229439
229439
229439
La taille de l'échantillon est 96 personnes à
enquêter qui représenteront 229439 populations du district de
NYANZA dont 97193 hommes et 130185 femmes.
Dans ce cas, la population est représentée en
respectant le nombre d'hommes et de femmes lors de la détermination
d'échantillonnage.
96
N C H = xH
N
NCH
|
96 = x 229439
|
97193 41
=
|
96
NcF = xF
N
NC F
|
96 = x 229439
|
130185 55
=
|
F : Femme
H : Homme
NCF : la taille de l'échantillon fini pour la femme NCH :
la taille de l'échantillon fini pour homme
L'échantillon contient 41 hommes et 55 femmes soit 47%
d'hommes et 53% femmes pour que toute la population du district de Nyanza soit
représentée. Les personnes à enquêter sont repartis
selon leur profession de manière suivante: 40 agri-éleveurs, 4
artisans, 34 enseignants, 5 agents du district et projet et 8 sans emploi.
CHAPITRE 4. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
4.1. Situation géographique
Le District de Nyanza est l'un des huit districts constituant
la province du sud. Il est subdivisé en dix secteurs, 51 cellules et 420
agglomérations (Imidugudu). Il a une superficie de 671,2 km2.
Le District est limité : au Nord par le District de Ruhango, au Sud par
le District de Gisagara et la République du Burundi. A l'Ouest par les
Districts de Huye et de Nyamagabe et à l'Est par le District de
Bugesera.
4.2. Les données démographiques du
district de Nyanza
Selon les données des secteurs administratifs, le district
de Nyanza compte actuellement 229.439 habitants, avec une densité de 342
habitants par km2.
Tableau 1: Population du district de Nyanza
Secteur
|
Hommes
|
Femmes
|
Sex-ratio
|
Superficie en Km2
|
Densité (habitants/km2)
|
Nombre de ménages
|
Busasamana
|
13.669
|
15.735
|
86,9%
|
49,03
|
600
|
6. 240
|
Busoro
|
12.810
|
14.972
|
85,5%
|
73,61
|
377
|
5. 324
|
Cyabakamyi
|
8.960
|
10.065
|
89,0%
|
60,42
|
315
|
4.714
|
Kibilizi
|
8.245
|
12.731
|
64,7%
|
83,27
|
252
|
4.199
|
Kigoma
|
11.980
|
16.822
|
71.0%
|
65,95
|
437
|
6.063
|
Mukingo
|
9.342
|
15.975
|
58,5%
|
76,14
|
363
|
6,733
|
Muyira
|
10.858
|
13.305
|
81,6%
|
87,87
|
275
|
4.978
|
Nyagizozi
|
10.123
|
12.303
|
82,3%
|
72,53
|
309
|
5.131
|
Ntyazo
|
7.644
|
10.577
|
72,2%
|
55,64
|
329
|
4.155
|
Rwabicuma
|
5.603
|
7.723
|
72,5%
|
47,53
|
280
|
3 .409
|
Total
|
97.131
|
130.185
|
74,6%
|
672,11
|
342
|
50.946
|
Source : Plan de Développement du
District de Nyanza, 2007
Il ressort de ce tableau que la population du district est
inégalement répartie, car enregistre-t-on certains secteurs plus
peuplés que d'autres. Cela pourrait être lié aux mouvements
migratoires internes d'une population en chômage déguisée
et à la recherche d'autres activités génératrices
de revenus en dehors de l'agriculture. A part ce phénomène
d'exode rural, la concentration de la population dans les secteurs de
Busasamana, Kigoma, Busoro et Mukingo, etc. est influencé par la
présence des infrastructures de développement telles que les
écoles, les hôpitaux, les moyens de communications, les
infrastructures hydrauliques, etc.
La structure de la population par sexe montre que les femmes
sont plus nombreuses que les hommes, soit une sex-ratio de 74,6%. Cette
situation se présente comme l'une des conséquences du
génocide de 1994. La majorité des femmes qui se sont
retrouvées chefs de ménage se trouvent dans une situation
précaire caractérisée par un état de
vulnérabilité très élevée.
Considérant l'effectif total de la population et le nombre moyen de
ménages soit 50.946, la taille moyenne du ménage est de 4,5
personnes et sa population est estimée à 225.209 (selon le
Recensement général de la population effectué en 2002). En
se servant des données récentes provenant des secteurs du
district, la population du District est estimée actuellement à
229.439 habitants, soit une densité de 342 habitants par km2.
Partant d'un taux estimatif d'accroissement de 2% par an, cette population peut
être estimée à 233.669 habitants en 2012.
Tableau 2: Le statut socio-professionnel du district de
Nyanza
Catégories de la population
|
Population%
|
Indigent avec parcelle < 1 ha
|
13,74%
|
Indigent actif
|
13,47%
|
Indigent inactif
|
3,2%
|
Indigent opérant dans le Secteur non agricole
|
1,08%
|
Pauvres actif à revenu venant de 125 - 250 Frw/jour et
parcelle < de 1 ha
|
18,10%
|
Pauvre à revenu variant entre 125 - 250Frw/jour
|
21,61%
|
Pauvres enregistrés dans les autres secteurs autres que
l'agri-elevage
|
2,57%
|
Au dessus du seuil de pauvreté (Plus de 250Frw) parcelle
< 1 ha/jour
|
7,87%
|
Au dessus du seuil de pauvreté (Plus de 250 Frw) et
actif
|
11,58%
|
Au dessus du seuil de pauvreté (plus de 250 Frw) mais
inactif
|
1,21%
|
Au dessus du seuil de pauvreté (Plus de 250 Frw)
enregistrés dans les autres secteurs autres que l'agri-élevage
|
2,15%
|
Source : PDD du district de Nyanza, 2007
4.3. Economie du district de Nyanza
L'agriculture occupe plus de 90% de la population du district.
Les principales cultures sont le café, le maïs, le riz, les
haricots et le manioc. La terre est globalement fertile mais la
productivité est décroissante suite à la surexploitation
et les irrégularités des pluies. Le district compte un bon nombre
de marais qui constitue un potentiel pourrant être valorisé en vue
d'améliorer la productivité et la sécurité
alimentaire.
Bien que le climat soit favorable à l'élevage du
gros bétail en général, ce secteur reste peu
développé suite à la prédominance des races locales
du bétail, à très faible rendement. Le district compte
quelques fermes améliorées avec des vaches laitières de
races exotiques.
Le secteur industriel est à une embryonnaire. En effet,
il n'y a qu'une seule industrie agroalimentaire, à savoir la Laiterie de
Nyabisindu. L'artisanat est également peu développé et
fait recourt à des technologies de production rudimentaires. Il couvre
des métiers variés (menuiserie, vannerie, couture,...).
Le secteur minier est peu développé : quelques
réserves minières (Cassitérite et Colombo - tantalite
à Nyagisozi) et des carrières pour les pierres de construction
(comme les granites roses de Nyagisozi), le sable, l'argile et de la
latérite. Le secteur du commerce comporte des activités
très variées. Le district compte quelques marchés
dynamiques (Nyanza, Ntyazo, Busoro, Rurangazi) dont le potentiel de croissance
est handicapé par le fait qu'ils ne sont pas aménagés
d'une façon moderne (à part le marché de Nyanza). La
plupart des centres de négoces ruraux manquent de dynamisme et souffrent
de l'absence des infrastructures de base (eau, électricité).
Le secteur du tourisme est également peu
développé malgré la présence des
potentialités touristiques non négligeables notamment palais
royaux.
4.4. Education dans le district de Nyanza
Secteurs de l'éducation dans le district de Nyanza
comprend l'éducation préscolaire, primaire, post-primaire,
secondaire et enseignement supérieur ainsi que des centres
d'alphabétisation fonctionnelle
4.4.1. Enseignement préscolaire
Le district de Nyanza se sert actuellement de 79 locaux, en
très mauvais état, comme écoles maternelles. Ces
dernières sont dépourvues de tout confort pour permettre aux
enfants d'apprendre dans des conditions normales. Les enfants inscrits à
l'école maternelle sont au nombre de 4.158 dont 1.977 de sexe masculin
et 2.191de sexe féminin, PDD du District de Nyanza (2007).
4.4.2. Enseignement primaire
L'enseignement primaire révèle que la
performance n'est pas encore atteinte étant donné que la
réussite aux examens nationaux n'est que de 25% pour les filles et 14,3%
pour les garçons. En outre, le taux d'abandons scolaires indique une
insuffisance dans l'encadrement. Le nombre d'écoliers par local, soit
66, ne coïncide pas non plus avec la norme souhaitée par le
Ministère ayant l'éducation dans ses attributions (soit 46). Ce
qui sous-entend une insuffisance des infrastructures scolaires étant
donné que les centres scolaires se chiffrent à 75 et que les
locaux disponibles sont au nombre de 872. Les priorités futures
consistent alors en la construction de 150 locaux ainsi qu'à la
réhabilitation de 397 autres existants. Les équipements
supplémentaires seront aussi fournis. Concernant l'hygiène dans
les centres scolaires, les latrines s'avèrent en nombre insuffisant
étant donnés qu'une latrine est occupée par 115
élèves en moyenne, PDD du district de Nyanza (2007 :56).
4.4.3. Enseignement secondaire
Le district compte en tout 40 établissements
secondaires répartis dans tous les secteurs dont 20
établissements de programme de 9 ans (nine year basic education
programme). L'éducation des filles se pose comme un problème
majeur dans les écoles secondaires. Du tronc commun au cycle
supérieur, leur taux de scolarisation va en diminuant, soit de 51,5%
à 45,3% alors que le taux de garçons va en augmentant, soit 48,5%
à 54,7%. En outre, les abandons scolaires sont accentués chez les
filles. Une autre observation est que les filles ne poussent pas loin dans les
études, car à voir le taux de qualification des enseignants, on
remarque que la plupart des enseignants de niveau A0 sont de sexe masculin
(soit 62,7%). Les réussites aux examens
nationaux dégagent encore un taux très bas chez les
filles. Il s'avère alors indispensable de promouvoir l'éducation
des filles.
4.4.4. Enseignement Supérieure
Le District de Nyanza ne dispose pas d'aucun enseignement de
formation supérieure, mais suite aux besoins de la population du
district, l'INILAK a installé le Campus qui va bientôt ouvrir ces
portes pour année académique 2010.
4.4.5. Alphabétisation
Dans le district de Nyanza, on remarque que la proportion des
femmes analphabètes est plus élevée que chez les hommes
(Parmi les 9% de personnes analphabètes enregistrées, 55% sont
des femmes et 45% sont les hommes). Dans le District, les centres
d'alphabétisation qui sont au nombre de 106, ne permettent pas un
apprentissage adéquat. Les infrastructures en mauvais état ainsi
que le manque d'équipements nécessaire sont les obstacles pour la
promotion de l'alphabétisation dans le District.
4.4.6. Centres de Formation des Jeunes
Le district compte seulement 3 CFJ opérationnels. Les
élèves inscrits dans ces écoles de métiers sont au
nombre de 270. Ce nombre est très faible par rapport au pourcentage des
élèves qui n'ont pas été promus pour l'école
secondaire. A part l'idée de renforcer les centres de formation par leur
multiplication, la qualité de la formation doit aussi être
revue.
4.5. Description générale du projet
DCDP
La préparation d'un projet DCDP par le Ministère
de l'Administration Locale, Développement Communautaire et des Affaires
Sociales (MINALOC) en collaboration avec la Banque Mondiale, s'inscrit dans le
cadre de projets/programmes dont la mise en oeuvre sert à mieux asseoir
la décentralisation et la participation communautaire au Rwanda.
L'objectif de développement du projet consiste à démontrer
que le développement communautaire axé sur la
lutte contre la pauvreté est possible à travers un
processus de la décentralisation et de participation communautaire.
4.5.1. Présentation Historique du projet DCDP
Le projet appelé «Decentralization and Community
Development Projet (DCDP)», a été initié par le
Ministère de l'Administration Locale, Développement Communautaire
et des Affaires Sociales- MINALOC en collaboration avec la Banque Mondiale, en
guise de responsabiliser et mobiliser les populations en vue de les amener
à participer à l'élaboration, à l'exécution
et au suivi des programmes de développement ; de favoriser au sein de
l'administration centrale, une sensibilité au développement
participatif et rendre le leadership local capable d'animer des structures qui
privilégient les besoins exprimés par les population à la
base.
Il est régi par un accord d'un don signé le 30
juin 2004 entre le Gouvernement du Rwanda et l'Association Internationale pour
le Développement (IDA), il a commencé ses activités en
date du 23 Décembre 2004 pour un montant de 13,7 millions de DTS
équivalent à 20.000.000 USD pour responsabiliser et mobiliser les
populations en vue de les amener à participer à
l'élaboration, à l'exécution et au suivi des programmes de
développement ; de favoriser au sein de l'administration centrale, une
sensibilité au développement participatif et rendre le leadership
local capable d'animer des structures qui privilégient les besoins
exprimés par les populations à la base.
Le projet DCDP est une deuxième phase d'un autre projet
dénommé CRDP (Community Reintegration and Development Project).
Le projet DCDP fait appel aux mécanismes d'exécution qui ont
été expérimentés par le CRDP dans 11 districts
durant la période 1999-2003. Le CRDP couvrait 11 districts sur 106 de
l'époque, soit 10,4% du territoire. Le nouveau projet à une zone
d'intervention principale de 14 Districts actuels sur 30, soit 47%du
territoire. Les populations qui reçoivent les services ont
augmenté, l'ancien CRDP desservait une population d'environ 820.000
habitants sur les huit millions que comptait le pays, soit 10% de la population
total. L'actuel DCDP dessert environ 3.200.000 habitants, soit 35% de la
population.
4.5.2. Les composantes du projet DCDP
Le projet comprend 4 composantes qui sont, le renforcement de
la capacité institutionnelle ; l'information éducation et
communication ; les initiatives de développement communautaire et la
coordination et suivi du projet.
4.5.3. Objectifs du projet DCDP
4.5.3.1. Objectif global
Le projet a pour objectif de démontrer que le
développement communautaire axé sur la réduction de la
pauvreté est possible à travers un processus de
décentralisation et de participation communautaire.
4.5.3.2. Objectifs spécifiques du projet
DCDP
(i) la décentralisation de la prise de décision et
de la participation des bénéficiaires.
(ii) le renforcement du partenariat entre les différentes
catégories des acteurs du développement.
(iii) la mobilisation et la responsabilité des
communautés ;
(iv) la promotion d'une société civile dynamique
impliquée dans le développement local participatif.
4.5.4. Bénéficiaires du projet DCDP
Les activités proposées dans le cadre du projet
doivent pour être éligibles au financement, profiter à un
ou plusieurs bénéficiaires suivants :
1. Groupes communautaires par le renforcement des
capacités et l'assistance financière pour les sous projets
générateurs de revenus ;
2. Provinces et entités décentralisées par
le renforcement des capacités ;
3. Population locale par la participation dans les affaires les
concernant, accès à l'infrastructure, aux services communautaires
et aux micros crédits;
Les groupes de populations particulièrement
vulnérables (par exemple les femmes chef de ménage, les
orphelins, et les handicapés) auront accès aux fonds du projet
pour les aider à émerger de leur vulnérabilité. Ils
seront choisis par le conseil de la cellule sur la base du niveau de
pauvreté.
4.5.5. Secteurs d'intervention du projet DCDP
Le projet d'appuis 3 secteurs d'activités :
4.5.5.1. Sous projets d'infrastructures
- Renforcement des services essentiels : Fournir les ressources
matérielles essentielles au renforcement des services administratifs
locaux et des services de base.
- Réhabilitation et/ou construction des infrastructures
communautaires : réhabilitation ou construction d'écoles, centres
de santé, services administratifs, adduction d'eau, aménagement
des sources et de facilités sanitaires, routes, places de marchés
ruraux, magasins, abattoirs et autres priorités qui sont
identifiés par les communautés.
4.5.5.2. Sous projets générateurs de
revenus
- Réhabilitation de la production notamment par la
fourniture des semences sélectionnées, outillages et autres
instruments ; appui aux projets d'élevage par la fourniture de petit et
de gros bétail améliorés.
- Promotion des petites entreprises et accroissement des
compétences : apprentissage, développement des compétences
de production parmi les membres du groupe choisi comme cible, promotion des
projets générateurs de revenus et d'emploi au niveau
communautaire ; là où c'est possible, mettre l'accent sur les
groupes particulièrement les plus pauvres.
- Développement des activités de
commercialisation : appui aux groupes de production et de réseaux de
fermiers désireux de transporter et de vendre l'excèdent de leur
production sur les marchés urbains.
- Projet de la conservation environnementale : replantation
(reforestation) des arbres sur les pentes, reconstruction des terrasses ;
agroforesterie.
4.5.5.3. Sous projets de renforcement des
capacités
- Renforcement des capacités institutionnelles :
formation des membres des instances de base à l'utilisation des
méthodes participatives, à la gestion du cycle du projet,
à la gestion financière et organisationnelle, y compris la prise
de conscience environnementale ; le développement des communications et
des compétences à résoudre les conflits.
- Fourniture d'équipement, matériel et fournitures
nécessaires ; communication, transport pour les membres des
administrations locales dans le cadre de l'exécution du projet.
4.5.6. Sources de financement du projet DCDP
Tableau 3: Budget du DCDP par catégorie des
dépenses (en USD)
Catégories
|
2005-2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Total
|
Initiatives communautaires
|
3.594.000
|
1.647.000
|
1.647.000
|
1.612.000
|
8.500.000
|
Biens et équipements
|
759.850
|
0
|
95.000
|
45.150
|
900.000
|
Consultants - audits
|
650.000
|
375.000
|
225.000
|
250.000
|
1.500.000
|
Formations
|
1.915.400
|
1.770.000
|
1.475.000
|
1.339.600
|
6.500.000
|
Fonctionnement
|
502.000
|
671.400
|
693.400
|
693.200
|
2.560.000
|
Non alloué
|
0
|
1.000.000
|
0
|
0
|
1.000.000
|
Total
|
7.421.250
|
5.463.400
|
4.135.400
|
3.939.950
|
20.960.000
|
Source : DCDP/MINALOC. Project Appraisol
document (PAD) 2004
Le projet DCDP est financé par la Banque Mondiale d'un
montant de vingt millions des dollars américains, trois millions des
dollars par le gouvernement du Rwanda comme une participation, et les
catégories des dépenses se repartie suivant les secteurs
d'intervention dans les activités du projet. Les initiatives
communautaires prennent la première place sur le budget et les frais de
fonctionnement viennent en dernier lieu.
4.5.7. Les réalisations du projet DCDP dans le
district de Nyanza
Le projet DCDP a réalisé beaucoup
d'activités dans les trois types d'interventions à savoir :
le
renforcement des capacités de district, constructions des
infrastructures de base et financer les
sous projets
générateurs de revenus. Il est important de rester dans la
délimitation de notre
recherche en énumérant quelques activités
du projets DCDP c'est pourquoi nous essayons de dénombrer les sous
projets des infrastructures scolaires et les sous projets
générateurs de revenus financés par le projet DCDP dans le
district Nyanza, car ce travail repose sur essai d'évaluation de la
contribution du projet DCDP au développement socio-économique du
district de Nyanza plus particulièrement la contribution en provenance
des infrastructures scolaires et les sous projets générateurs de
revenus
Tableau 4 : Les activités des infrastructures
scolaires du projet DCDP dans le district de Nyanza
Centre Scolaire
|
Nombre des salles construites
|
Direction
|
Latrines
|
Citernes
|
Pupitres
|
Montant
|
EP Mushirarungu
|
6
|
1
|
12
|
2/5m3
|
180
|
38.217.760Frw
|
E P Rurangazi
|
6
|
1
|
12
|
1/5m3
|
180
|
37.059.708Frw
|
E P Katarara
|
6
|
1
|
12
|
1/ 10m3
|
180
|
37.330.857Frw
|
E P Ruteme
|
6
|
1
|
12
|
2/5m3
|
180
|
36.062.892Frw
|
E P Nyanza B
|
-
|
-
|
-
|
-
|
400
|
8.176.000Frw
|
TOTAL
|
24
|
4
|
48
|
6
|
1.120
|
157.704.953 Frw
|
Source : DCDP Service MIS, 2009 et District de
Nyanza Unité de planification 2009
Le projet DCDP a financé les 5 sous projets des
infrastructures scolaires en débloquant un montant de 157.704.953 Frw
pour construire et équiper ces centres scolaires. Dans le district de
Nyanza le secteur de l'éducation particulièrement au niveau de
l'enseignement primaire a des lacunes en matières des
disponibilités des salles des classes et toutes autres infrastructures
de base éducationnelle, le PDD du district montre que le district a
besoin de 150 nouvelles salles de classes, 397 salles
réhabilitées existantes et de latrines parce qu'une latrine est
occupée par 115 élèves. Le projet DCDP donne sa
contribution en construisant 24 salles des classes, 4 bureaux de direction, 48
latrines ainsi que leurs équipements respectifs. La part de la
population est de donner leur contribution dans les activités
communautaires (umuganda) surtout dans la phase de terrassement des terrains de
construction, et matériel.
Tableau 5: Les activités de sous projets
générateurs des revenus du projet DCDP dans le district de
Nyanza
Types de sous projet
|
Nombre des bénéficiaires
|
Quantités distribuées
|
Montant
|
1. Distribution des vaches
|
200
|
200 vaches
|
24.774.000 Frw
|
2. Boutures de manioc
|
45.851 ménages
|
3.900.000 boutures
|
34.460.000 Frw
|
Montant total
|
|
|
59.234.000 Frw
|
Source : DCDP Service MIS, 2009 et District de
Nyanza Unité de planification2009
Le tableau 5 nous montre les activités
réalisées par le projet DCDP dans les sous projets
générateurs de revenus, une personne sélectionnée a
reçu une seule vache mais, elle doit donner à son voisin qui
était dans les mêmes conditions après sa mise bas, et on
les a distribué d'une manière équitable suivant les
secteurs du district de Nyanza. Chaque secteur a reçu 20 vaches pour la
population ciblée lors d'un conseil de cellule. Pour les boutures aussi
la façon de distribution est la même mais tous le ménages
agriculteurs ont reçu les boutures de manioc pour aller multiplier enfin
de combler la crise de manioc qui a été causée par la
maladie de mosaïque. Le montant total consommé sur les sous projets
générateurs de revenus financés par le projet DCDP dans le
district de Nyanza est 59.234.000Frw.
4.6. Analyse des données et
interprétations des résultats
Nous avions prévu de rencontrer 96 personnes lors de la
constitution de l'échantillon de cette recherche. Tous les
enquêtés ont bien répondu à nos entretiens et nous
vous présentons les résultats dans les tableaux qui suivent.
4.6.1. Identification des personnes
enquêtées
Le tableau ci-dessous montre l'effectif des enquêtés
selon leur âge. Tableau 6: Effectifs des personnes
enquêtées selon l'âge
Q1
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid Entre15 et 20 ans
|
5
|
5,2
|
5,2
|
5,2
|
Enttre21et 35 ans
|
61
|
63,5
|
63,5
|
68,8
|
Entre 36 et 55 ans
|
28
|
29,2
|
29,2
|
97,9
|
Plus 56
|
2
|
2,1
|
2,1
|
100,0
|
Total
|
96
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
63,5% de répondants ont entre 21 et 35 ans, tandis que
ceux dont l'âge est compris entre 36 et 55 ans est de 29,2%. Ces
fréquences montrent que la population du district de Nyanza est encore
jeune et en âge productif, ce qui confirme mêmes les statistiques
démographiques au niveau national.
Le tableau qui suit va classifier les enquêtés selon
le genre et leur état civil. Tableau 7: Effectifs des personnes
enquêtées selon le genre et leur état civil
QA3*QA4
Count
|
Genre
|
Total
|
H
|
F
|
Etat Célibataire
|
20
|
21
|
41
|
matrimonial Marié
|
19
|
24
|
43
|
veuf (ve)
|
1
|
8
|
9
|
divorcé
|
1
|
2
|
3
|
Total
|
41
|
55
|
96
|
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
Sur base des ces résultats, les mariés occupent
la première place (43 personnes), les célibataires viennent en
2ème place (41), les divorcés occupent la
dernière place. Ceci montre que ces catégories ont une influence
significative sur l'amélioration du bien être social de leurs
ménages.
Le niveau d'instruction aide à la réussite des
projets de développement dans une région ou un pays, c'est ainsi
que le tableau ci-dessous présente les répondants selon leur
niveau d'étude et leur profession.
Tableau 8: Effectifs des répondants selon leur
niveau d'étude et profession
QA5 * QA6
Count
|
Profession
|
Total
|
agri eleveur
|
artis
|
commercant
|
Enseignant
|
pas d emploi
|
autres
|
Niveau Pas de niveau
|
11
|
|
|
|
3
|
|
15
|
d'etude primaire
|
25
|
|
4
|
|
2
|
4
|
35
|
artisanat
|
1
|
5
|
|
|
|
|
6
|
secondaire
|
3
|
|
|
26
|
3
|
1
|
33
|
form superieur
e
|
|
|
|
8
|
|
|
8
|
Total
|
40
|
5
|
4
|
34
|
8
|
5
|
96
|
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
Sur un total de 96 répondants, si l'on considère
la variable profession, 40 personnes parmi nos enquêtés sont des
agri-éleveurs, les enseignants sont au nombre de 34 et les
commerçants viennent en dernier lieu avec l'effectif de 4 personnes. Ce
résultat nous montre que la majorité de nos répondants ont
un emploi. A ce qui concerne leur niveau d'étude, 35 répondants
sur 96 ont la formation primaire, 32 ont la formation secondaire et 6 ont une
formation technique. Avec ce résultat, on peut en déduire que la
majorité de nos répondants savent au moins lire et
écrire.
4.6.2. Evaluation de la contribution
socio-économiques du projet DCDP dans le district de Nyanza
Le projet DCDP a contribué dans la construction des
infrastructures scolaire et dans les sous projets générateurs de
revenus dans le district de Nyanza. Pour cela nous allons procéder
à l'évaluation de la contribution socio-économique de ce
projet dans cet endroit du pays.
4.6.2.1. Connaissance du projet DCDP pour la population
du district de Nyanza
Le présent tableau montre le degré de connaissance
du projet DCDP dans ce district et les canaux de ces informations.
Tableau 9: Avis de répondants sur la connaissance
du projet DCDP et la source de l'information sur le projet DCDP
QB1*QB2
Count
|
Par quel canal avez vous pris connaissance du projet DCDP?
|
Total
|
Les autorités de base
|
Les bailleurs de fonds
|
Les agents du projet
|
Les activités du projet
|
Connaissez - vous Oui
le projet DCDP?
Total
|
28 28
|
2 2
|
5 5
|
58 58
|
93 93
|
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
Comme sur base des résultats du tableau 9; 93 personnes
seulement ont répondu à cette question et tous ont affirmé
qu'ils connaissent le projet DCDP, mais ils ont connu ce projet par
différents canaux. 58 sur 93 personnes enquêtées ont connu
le projet DCDP par ses activités, comme la construction des
infrastructures, sous projet générateurs de revenus ainsi que la
formation pour les différentes instances de base du district de Nyanza ,
28 répondants l'ont su à partir des autorités de base du
district de Nyanza ; cela montre que ces autorités sensibilisent la
population sur les activités entreprises dans leur district, 2
répondants seulement ont répondu qu' ils ont connu ledit projet
par les autres bailleurs de fonds. D'une manière générale,
on peut conclure que si même les agents du projet ne donnent pas
l'information suffisante, leurs activités font ressortir
l'information.
Pour connaître la contribution de ce projet, il est
nécessaire de savoir la situation de la population du district avant
l'intervention du projet DCDP. Dans ce cas, le tableau suivant montre les
problèmes ressentis par la population.
Tableau 10: Avis des répondants sur les
problèmes majeurs avant l'intervention du Projet DCDP
QB3
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid Insuffisance des salles
de classe
Absence de sous projet generateur de revenus Total
Missing System
Total
|
60 33
93 3 96
|
62,5 34,4
96,9 3,1 100,0
|
64,5
35,5
100,0
|
64,5
100,0
|
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
Pour la question du tableau 10, les répondants ont
exprimé leurs besoins en identifiant les problèmes majeurs en
éducation et en projets générateurs de revenus. C'est dans
cet angle que 60 répondants soit 64,5% ont dit qu'ils avaient les
problèmes d'insuffisances des salles de classes tandis que 33 personnes
soit 35.5% ont confirmé qu'ils avaient des problèmes en projets
générateurs de revenus.
Le plan de développement du district de Nyanza. (PDD,
2007 :51). Montre que le secteur de l'éducation a besoins de 150
nouvelles salles de classes et réhabilitation de 397 salles des
écoles primaires jusqu'à 2012, le nombre des élèves
par classe était 66 en 2007, et une latrine est occupée par 115
écoliers en moyenne. Pour les équipements scolaires, un seul
pupitre est occupé par 4 à 5 élèves ; quant
à la protection de l'environnement, les anciens bâtiments n'ont
pas un système d'accumuler les eaux pluviales.
Pour les sous projets générateurs de revenus les
problèmes ont été accentués en secteur agricole,
surtout pour la culture de manioc car c'est un produit qui génère
le revenu dans ce district est aussi un aliment de base des ménages du
district de Nyanza. La maladie de Mosaïque du Manioc que nous connaissons
depuis 2005 est la cause principale de l'insécurité
alimentaire
persistante. Sur le plan de l'élevage la population du
district de Nyanza pratiquait l'élevage de gros bétails à
un nombre très limité alors que 90% de la population du district
de Nyanza engorge le secteur agricole, car le secteur agricole constitue une
source de revenue principale au sein de la population du district de Nyanza.
Le tableau suivant nous donne l'état des infrastructures
scolaires avant l'intervention du projet DCDP.
Tableau 11 : Appréciation des répondants
sur la situation des infrastructures scolaires avant l'intervention du projet
DCDP
QC3
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
Le tableau 11, nous donne le résultat sur la question
de savoir la situation des infrastructures scolaires avant l'intervention du
projet DCDP, 93 sur un total de 96 personnes soit 96,9%, seulement ont
répondu cette question. 33 sur 93 répondants soit 35,5 % nous ont
dit que les locaux étaient en mauvais état, 33,3% ont dit que les
salles de classes étaient insuffisantes et 6,5% ont dit que les pupitres
étaient insuffisants. Sur cette question, nous pouvons dire qu'avant
l'intervention du projet DCDP, la population du District de Nyanza avait
besoins des infrastructures scolaires pour diminuer la surpopulation de la
classe qui était 66 par classe et 4 à 5 écoliers par
pupitre.
4.6.2.2. Les sous projets des infrastructures scolaires
sous le financement du projet DCDP dans le district de Nyanza
Comme le projet DCDP a intervenu dans les infrastructures
scolaires, cette section essaie de dégager les catégories
d'écoles construites, les types d'activités financés
à ces écoles, appréciations des
bénéficiaires et le niveau de création d'emploi par ces
infrastructures.
Ce tableau indique les catégories des écoles
construites sous le financement du projet DCDP
Tableau 12: Avis des répondants sur le financement
des infrastructures scolaires en rapport avec le type des infrastructures
construites dans leur milieu
QC1*Q
Count
|
Si OUI, quelles sont les types d'écoles
construites par le DCDP dans votre milieu ?
|
Total
|
maternelle
|
primaire
|
Technique
|
secondaire
|
Le projet DCDP a-t-il Oui
financé des
infrastructures scolaires Non
dans votre milieu ?
Total
|
1 1
|
84 84
|
2
1
3
|
5 5
|
92
1
93
|
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
Sur un total de 93 personnes ayant répondu aux
questions (C1 * ) la majorité des enquêtés (92) ont
confirmé que le projet DCDP a financé les infrastructures
scolaires dans le district de Nyanza. En voulant savoir les types
d'écoles construites par le projet DCDP, 84 enquêtés ont
affirmé que le projet DCDP a construit les écoles primaires, la
construction des écoles secondaires par le projet DCDP a
été affirmée par 5 personnes. Sur base des
résultats obtenus et constatation observée, ceux qui ont
répondu que le projet a financé les écoles secondaires ont
raison car, ces écoles ont le programme « nine year basic education
programme ». Ici c'est un pas car auparavant dans le secteur de Nyagisosi
et Ntyazo n'ont disposé aucune école secondaire.
Tableau 13: Classification des types des activités
financées par le projet DCDP dans ces écoles
Qc1*QC4
Count
|
|
Quelles sont les types d' activités financés par
le projet DCDP à cette école ?
|
|
Total
|
construction des salles de classes
|
construction des latrines
|
distribution des équipements
|
installation de citerne
|
|
Le projet DCDP a-t-il financé des
infrastructures scolaires dans votre milieu ?
Total
|
Oui Non
|
74
1
75
|
4 4
|
9 9
|
|
5 5
|
92
1
93
|
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
Comme le montre les résultats du tableau 13 ci-dessus
93 Répondants, 75 ont affirmé que la construction des salles de
classes a été financés par le projet DCDP, 9 nous ont dit
que ce projet avait distribué des équipements nécessaires
sur lesdites écoles, la construction des latrines et installations de
citerne a été confirmé par le reste de
répondants.
Le rapport du projet DCDP (2008) celui du district de Nyanza
ainsi la constatation pendant l'enquête que montrent intervention du
projet DCDP dans la construction des infrastructures scolaires en construisant
24 salles de classes dont 6 salles à l'école primaire de
Katarara, 6 à l'école primaire de Rurangazi, 6 salles des classes
à l'école primaire de Ruteme et 6 salles de classe à
l'école primaire de Mushirarungu. Il a aussi construit 4 bureaux de
directions pour ces écoles, 48 latrines c'est à dire 12 latrines
pour chaque école. En ce qui est en à rapport avec les
équipements scolaires que le projet DCDP a distribué à ces
écoles, 6 citernes dont une citerne de 10m3 et 5 citernes de
5m3 ont été distribués, 1120 pupitres repartis
comme suit : 180 pupitres à l'école primaire de Katarara, 180
pupitres à l'E.P Ruteme, 180 pupitres à l'E.P Mushirarungu, 180
pupitres à l'E.P Rurangazi et 400 pupitres à l'école
primaire de Nyanza B.
Après les réalisations du projet, les
bénéficiaires ont donné leurs appréciations et ont
précisé leur niveau de satisfaction dans le tableau
ci-après :
Tableau 14: Appréciation des répondants
sur la contribution du projet DCDP à la résolution des
problèmes de l'éducation dans le district de Nyanza et avec le
niveau de satisfaction
QC5*QC6
Count
|
Si OUI, dans quel niveau?
|
Total
|
excellent
|
très satisfaisant
|
satisfaisant
|
moins satisfaisant
|
Est- ce que ces activités Oui
ont elles contribué à la résolution des
problèmes que vous aviez sur l'éducation
Total
|
27 27
|
48 48
|
17 17
|
1 1
|
93 93
|
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
Le tableau 14 ci-dessous, nous montre que, 93
enquêtés ont affirmé que les activités du projet
DCDP ont contribué à la résolution des problèmes
que la population avait sur l'éducation.
Sur la question de savoir le niveau de la contribution du
projet DCDP à la satisfaction des besoins exprimés par la
population dans le domaine éducationnel, 48 personnes ont répondu
que leur niveau de satisfaction est très satisfaisant ; une personne
parmi nos répondants a été moins satisfaite. Les restes de
nos répondants ont été satisfaits d'une manière
excellente (27) et d'autres (17) d'une manière satisfaisante. A ce
niveau les bénéficiaires ont manifesté qu'ils ont
satisfait mais le projet peut continuer à donner son financement surtout
en installation de l'électricité parc que les écoles que
le projet ont financé n'a pas l'électrification et ils ont
exprimé leur besoins en disant que si le projet DCDP donne les
ordinateurs sera amélioré la qualité de l'enseignement,
mais sur base de ce résultat on peut conclure que la population est
satisfaite et appréciée l'intervention du projet DCDP.
L'observation et l'entretien avec la population et les
directeurs de ces écoles, nous avons constaté et reçu les
critiques sur l'école primaire de Katarara là où la
hauteur de ces salles des classes ne remplissent pas les normes, donc est
inférieur des normes exigées. Pour l'école primaire de
Rurangazi l'entrepreneur n'a pas terminé d'installer convenablement les
puisards qui cumulent les eaux pluviales en provenances de ces bâtiments
vers les citernes malheureusement le projet DCDP et le District de Nyanza ont
été réceptionnés définitivement sans
demander l'entrepreneur de corriger cette malfaçon.
Par une comparaison, les bénéficiaires ont
donné leur appréciation des réalisations faites par le
projet DCDP, avec les infrastructures scolaires qui existaient avant.
Tableau 15: Appréciation des répondants sur
la comparaison des infrastructures scolaire du Projet DCDP, et ceux des autres
bailleurs de fonds ou anciens bâtiments
QC1*QC7
Count
|
|
Y- t- il une difference entre les
|
|
|
|
infrastructures scolaires construites par le
|
|
|
|
projet DCDP et celles construites par les
|
|
|
|
autres bailleurs de fonds ou anciens
|
|
|
|
bâtiments
|
|
|
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Le projet DCDP a-t-il financé des
|
Oui
|
92
|
|
92
|
infrastructures scolaires dans votre milieu ?
|
Non
|
1
|
1
|
2
|
Total
|
|
93
|
1
|
94
|
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
Selon les données récoltées lors de
l'enquête 92 répondants sur 94 ont répondu positivement et
2 répondants de façon négative. Comme le montre les
résultats du tableau 15, il est remarqué que les infrastructures
scolaires construites par le projet DCDP ont marqué une
différence entre les anciens bâtiments et ceux qui ont
été construits par les autres bailleurs de fonds. Suite aux
observations faites lors de l'enquête, on a constaté que les
écoles financées par le projet DCDP ont été
construites par des matériaux durables comme blocs ciment, le charpente
métallique, les portes aussi métalliques, les fenêtres sont
vitreux métalliques et les tôles galvanisées, elles ont le
jardin moderne, le système d'accumuler les eaux pluviales avec
l'installation des citernes. Les anciens bâtiments ne remplissent pas la
norme standard exigée même en grandeur de la classe.
Tableau 16: Avis des répondants sur la
création de l'emploi lors de la construction des écoles sous le
financement du projet DCDP
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
En observant le tableau 16 qui est en rapport avec la
création de l'emploi lors de la construction des écoles
financées par le projet DCDP, 93 répondants nous ont dit que lors
de la construction des écoles il y avait eu création de l'emploi
pour la population du district de Nyanza. On constate d'après ce
même tableau que le financement joue un rôle
prépondérant dans l'amélioration du bien être social
et économique par la construction des infrastructures scolaires.
Le tableau suivant nous donne les données chiffrées
sur le nombre de travailleurs engagés sur ces chantiers par jour et leur
salaire journalier.
Tableau 17: Avis de répondants sur la
détermination de nombre des travailleurs journalier et son salaire pour
chacun travaillant dans un seul chantier des Infrastructures scolaire du projet
DCDP
QC10*QC11
Count
|
Quel est votre salaire journalier pour chacun?
|
Total
|
100-500
|
501-1000
|
1001-1500
|
>1500
|
Quel est le nombre 10-20
|
|
|
|
1
|
1
|
des gens qui ont 21-30
|
|
2
|
2
|
|
4
|
travaillé sur ces 31-40
|
2
|
25
|
22
|
4
|
53
|
chantiers chaque 41-50
jour?
|
|
6
|
19
|
2
|
27
|
>51
|
|
2
|
6
|
|
8
|
Total
|
2
|
35
|
49
|
7
|
93
|
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
Au niveau du nombre travaillant au chantier chaque jour, le
tableau 17 montre que 53 répondants sur 93 ont estimé que
l'effectif des travailleurs était situé entre 31 et 40 personnes
chaque jour ; la création de l'emploi pour l'intervalle de 41 et 50
personnes est confirmée par 47 répondants, 1 répondant a
confirmé qu'il y a eu création d'emploi entre 10 et 20 personnes,
les restes ont confirmé que les travailleurs étaient
supérieurs à 56 personnes.
Il est clair que le tableau 17 montre que 93 répondants
sur 96 enquêtés ayant répondu à la question de
savoir le salaire journalier de chaque individu travaillant. Le salaire qui est
entre 1.001 et 1.500 Frw a été confirmé par 49
répondants, 501et 1.000Frw par 36 répondants. En dernier lieu,
vient 100 et 500 Frw pour les 2 répondants et supérieur à
1.500 Frw pour 7 répondants.
La période de construction pour chaque chantier c'est
à dire du démarrage à la fin d'exécution des
travaux de construction était 6 mois (DCDP Rapport de ME et MIS ; 2009).
Suite à ce revenu, les conditions de vie de la population du district de
Nyanza qui ont reçu l'emploi en provenance des infrastructures scolaires
financées par le projet DCDP ont été
améliorées, car avant les travaux de construction, le revenu
journalier était 250 Frw par jour donnée du district par le PDD,
(2007 :21). Lors des travaux de construction le revenu journalier est
passé de 1.000 à 1.500 Frw. Si on multiplie par 6 moins
équivalant à la durée d'exécution du sous projet,
on obtient le montant de 270.000 Frw par personne. L'entretien que nous avions
conduit avec les autorités du district de Nyanza, ils nous ont dit que
tous ceux qui ont travaillé dans ces chantiers ont pu adhérer
à la mutuelle de santé et d'ouvrir les comptes dans les banques
populaires situées dans cet endroit. Avec le résultat de
l'enquête comme le tableau 17 le nombre, de répondants maximaux a
montré que les travailleurs se situent entre 31 et 40 dans chaque
chantier par jour, ceci veut dire qu'au moins 240 personnes ont reçu
l'emploi par jour, dans six mois était de 1.440 personnes pour dire que
1.440 ménages ont adhérés au mutuelle de santé et
ont été clients des banques.
Le tableau 18, en rapport avec les changements observables dans
le milieu nous donne l'effectif des répondants avec leurs avis
correspondants,
Tableau 18: Avis de répondants sur les changements
observables dans votre milieu après la mise en place des infrastructures
scolaires par le projet DCDP
QC13
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid Diminuer le trajet vers
l'école
Diminuer le nombre des élèves par classe
Augmenter le taux de scolarité
Améliorer l'hygiène de l'école
Augmenter le taux de reussité
Total
Missing System
Total
|
17 42 28 5 1
93 3 96
|
17,7 43,8 29,2 5,2 1,0
96,9 3,1 100,0
|
18,3 45,2 30,1 5,4
1,1
100,0
|
18,3 63,4 93,5 98,9 100,0
|
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
Le tableau 18, nous montre les avis de répondants sur
le changement observables après la mise place des infrastructures
scolaires qu'elles ont contribué dans la diminution des nombres des
élèves par classe comme a été confirmée par
42 répondants sur un total de 93 soit 45,2%, car le nombre des
élèves est passé de 66 à 45 par classe et entre 5
à 2 ou 3 écoliers par pupitre, pour les centres scolaires
financés par le projet DCDP suite au rapport de ces centres scolaires et
constatation lors de l'enquête. L'augmentation du taux de scolarisation a
été confirmée par 28 répondants soit 30,1%,
à ce niveau l'E.P Mushirarungu a passé de 435 à 529
écoliers, E.P Ruteme 759 à 868 écoliers, E.P Katarara 868
à 868 écoliers et E.P Rurangazi 334 à 821ecoliers.
Dès 2008 à 2009 E.P Katarara et Rurangazi ont le programme de 9
ans avec un total de 184 inclut à ces derniers. La diminution du trajet
vers l'école est confirmée par 17 personnes soit 18,3 % et
l'hygiène par 5 personnes soit 5,4%.
Ce qui est en rapport avec le trajet suite au avis des
répondants, le Directeur de l'école primaire nous a dit que avant
l'intervention du projet DCDP, l'école n'existe pas car 331
écoliers étudiaient dans les shirting et dans l'église des
Pentecôtes se trouvant là bas dans le but de diminuer le trajet
pour les enfants de petits âgés qu'ils sont allés
étudiés à l'école primaire de Nyamagana avec un
trajet de 4 km. Ces élèves ont été un satellite de
l'école de Nyamagana pour le moment vient indépendant entant
qu'un centre scolaire ayant sa direction. Dans tous projets de
développement les bénéficiaires doivent participer
activement à la réalisation des activités de ce projet.
4.6.2.3. Les sous projets générateurs de
revenus financés par le projet DCDP dans le district de Nyanza
Le projet DCDP n'a pas seulement contribué aux
infrastructures scolaires mais aussi dans le financement des sous projets
générateurs de revenus dans le but d'augmenter le revenu de la
population du district de Nyanza. A ce niveau le projet s'est focalisé
dans le secteur agricole là où il a distribué les boutures
de manioc de variétés améliorées résistantes
à la Mosaïque et les vaches dans le programme « one cow one
poor family ».
Ce tableau montre, si réellement le projet DCDP a
financé les sous projets générateurs de revenus oeuvrant
dans le district de Nyanza ainsi que les différents types de ces sous
projets financés.
Tableau 19: Avis des répondants sur existences des
sous projets générateurs de revenus financés par le projet
DCDP et l'identification des types de sous projets
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
A propos de ce tableau 19; 90 repondants sur 91 ont
accepté que le projet DCDP a financé les sous projets
générateurs de revenus dans le district de Nyanza. Pour les types
de sous projets qu'ils ont financé, la distribution de vache est en
première place avec 60 répondants, la distrubition des semences
prend la deuxième place avec 27 repondants, en dernier lieu, il y a la
distribution des petits bétails avec 4 répondants. En autre ce
qui est en rapport des semances le projet a donné les boutures de manioc
de variété améliorée au sein des argiculteurs du
district de Nyanza.
Pour conclure, l'intervention du projet est indispensable dans
le district de Nyanza suite aux avis des répondants. Dans la
distribution des vaches, les critères doivent être clairement bien
définis en vue de donner une vache à celui qui le mérite
.
Tableau 20: Avis des r épondants sur les
critères de selection pour être bénéficiaire d'une
vache
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
Le tableau 20, nous montre que le projet DCDP dans le
financement des projets générateurs de revenu avait suivi les
critères d'éligibilité mis en place par le district de
nyanza, avec sa population pour bénéficier des vaches, ceci a
été confirmé par 91 répondants, dont parmi eux 84
ont dit que pour bénéficier les vaches, il faut être
vulnérable et capable d'élever, pour ce qui est
d'autorités de base a été confirmé par 4 personnes.
Ainsi, sur base des données ci haut citées, on voit que le
vulnérable qui possède la vache ameliorée leurs conditions
de vie à partir de la production qu'il génère.
Les vaches que le projet DCDP ait distribuée
appartiennent au programme de «one cow one poor family» initié
par le Président de la République du Rwanda son excellence Paul
KAGAME dans le but de résoudre les problèmes alimentaires de la
population. 200 personnes ont bénéficié des vaches, ceux
qui les ont permis d'améliorer leurs conditions de vie à partir
de la production laitière et les fertilisants organiques.
L'obtention de cette vache est considérée comme
un crédit rotatif car un veau de la première mise bas doit
être donné à son voisin sous le nom de « Kwitura
». Introduction de « Kwitura » a crée une amitié
entre celui qui possède la vache et celui qui donne cette vache est
constitué d'un aspect social dans la reconstitution de la
société rwandaise. Pendant cette action, la population de cellule
a mis dans la convivialité (ubusabane) pour exprimer leur joie aux
nouveaux éleveurs en faveur de ses voisins. Ceci s'est vu un chemin de
l'unité et la réconciliation et promouvoir de la culture
rwandaise. Il n'y a aucun fait sans objectif, raison pour la quelle le tableau
21, va nous éclaircir sur les types des races distribuées et les
objectifs de cette distribution aux bénéficiaires.
Tableau 21: Appréciation des répondants sur
les races des vaches distribuées et les principaux objectifs de
distribution à la population
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
Sur cette question de savoir si les races des vaches et petits
bétails qui ont été distribuées par le projet DCDP,
elle a été répondue par 91 personnes dont 57 ont
confirmé que le projet DCDP a distribué les vaches de race
croisée ; 25 répondants ont aussi confirmé qu'il a
distribué les vaches de race Ankolé et 7 répondants
disaient qu'il a distribué les vaches de race Frisonne.
L'objectif qu'avait le projet lors de la distribution de vache
était le bien être de la population bénéficiaire
à travers la production laitière, confirmé par 60
répondants, l'objectif de disponibilité les fumiers pour
fertiliser leurs champs a été confirmé par 27 personnes ;
et la production de la viande a été confirmé par 4
personnes. Après la distribution de ces vaches comme 60
répondants sur 91 ont dit l'objectif principal était de donner la
production laitière 59 de ces vaches ont mis bas et 48 en gestation.
Celles qui sont mise bas donnent la production de 8 litres par jour, si on les
converti en argent parce qu'un litre coûte 160 Frw au centre de collecte
du lait, l'éleveur reçoit au moins 1.280 Frw/jour. Les
bénéficiaires de ces vaches nous ont dit qu'ils ont acquis dans
les coopératives des éleveurs comme membres et maintenant ils
sont capables d'accéder à la mutuelle de santé et tout
autres besoins primaires nécessaires. En ce qui concerne les
fertilisants, les vaches obtenus sont élevées en étables
(0 Grazing) la recherche montre qu'une vache en étable peut donner 12
à 13 tonnes d'engrais organiques par an, d'après PAGOT J. (1985
:526).
Par conséquent 200 vaches ont la capacité de
produire 2600 tonnes par an. Ces résultats nous permettent de dire que
le projet a contribué aux biens être de la population en
améliorant l'alimentation et en augmentant le revenu.
Le tableau 22, va nous éclaircir sur les types des
semences distribuées et critères de choix pour être
bénéficiaires de ces semences.
Tableau 22: Avis des répondants sur les semences
distribuées et les critères de distribution aux
bénéficiaires
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
Sur 91 répondants, 88 répondants ont dit que le
projet a distribué les boutures de manioc dans population du district de
Nyanza, 2 répondants pour la distribution de semences de haricots et un
répondant a évoqué que le projet a distribué les
semences de sorgho. Le district de Nyanza est l'un des districts de la province
du Sud qui a le sol approprié à la culture du manioc,
malheureusement il y a la maladie de Mosaïque qui a attaqué cette
culture dans tous secteurs districts de Nyanza même toute la province du
pays. Pour chercher la solution à ce problème, le projet DCDP a
distribué 3.900.000 boutures dans 10 secteurs districts de Nyanza de la
variété type qui résiste aux maladies et qui donne le
rendement satisfaisant et même elle est précoce en termes de
délais de la récolte. Le rapport annuel 2008 de l'unité de
développement du district de Nyanza nous montre que rendement de manioc
a passé de 6 tonnes par un hectare à 25 tonnes par hectare ; ceci
est la cause de la nouvelle variété et plus performante en terme
de production distribuée par le projet DCDP en provenance de RADA. Un
agriculteur de manioc cultivant au moins un hectare a la capacité
d'avoir le revenu de 375.000 Frw par hectare au prix de 150 Frw par un
kilogramme. Pour valoriser cette production, ils ont essayé de se
regrouper dans des coopératives, raison pour laquelle 6 secteurs ont des
coopératives et 4 secteurs les coopératives sont encours, les
membres des ces coopératives sont au nombre de 10.000 personnes.
(Unité de Developpement économique du district de Nyanza,
2009).
De ce fait, les membres de coopérative de Manioc du
secteur de Busoro ont une unité de production et de transformation des
manioc pour rendre les conserver le plus longtemps et de créer la valeur
ajoutée. Ces résultats nous donnent l'information que le niveau
de vie de la population a améliorée et les témoignages des
membres des coopératives là où ils disaient que tous ont
la mutuelle de santé, leurs enfants ne manquent pas les frais de
scolarité et les maladies liées à la malnutrition sont
terminées dans leurs familles.
Le projet DCDP dans le financement des sous projets
générateurs de revenus avait suivi les critères
d'éligibilité mis en place par le district de Nyanza, avec sa
population. Ceci a été confirmé par 91 répondants,
dont parmi eux 38 ayant dit que les agriculteurs individuels ont reçu
les boutures de minioc, 37 tandis que 16 personnes disaient que les
agriculteurs fusionnés leurs terres dans la politique de regionalisation
des cultures << Green revolution policy >> et consolidation des
terres << user land consolidation >>. Le rapport annuel de 2007,
2008 et
semestriel de 2009 nous montre que la surface cultivée
du manioc a été augmenté d'une manière suivante :
456 ha en 2007, 1558 ha en 2008 ha et 2600 ha et que trois quart de se hectares
sont cultivés dans ce système de consoldation des terres. Cette
politique contribue à l'augmentation de la production, lutte contre
érosion, la résolution des conflits familiaux liés aux
problèmes fonciers et à l'augmentation de surface cultivée
car le district de Nyanza a l'objctif qu'au moins la surface de manioc doit
augmenter de 1.000 ha par hectare et sera accompagné de multiplicateurs
des boutures de manioc, ça aussi c'est un avantage pour les agriculteurs
de manioc. Comme ctitiques, les agriculteurs ont dit que les boutures sont
restées deux semaines dans le stock du district sans faire la
distribution. Ceci a affecté la production car il n'ont pas
cultivé à temps.
4.3.2.4. Implication des bénéficiaires
dans les sous projet générateurs de revenus et Infrastructures
scolaires financés par le projet DCDP dans le district de Nyanza
La population ciblée doit être impliquée
dès le début, c'est-à-dire qu'elle est impliquée
à toutes les phases du projet à savoir la programation,
l'identification, instruction, financement, mise en oeuvre et le
suivi-évalution du projet. Pour assurer l'efficacité, efficience,
impact et durabilité ou viabilité du projet, l'implication des
bénéficiaires s'avère nécessaire.
Le tableau ci-dessous précise l'implication des
bénéficiaires dans toutes les phases du projet.
Tableau 23: Avis des répondants sur
l'élaboration des sous projets
QE1*QE2
Count
|
Si, OUI dans quelles phases du projet?
|
Total
|
Identifier les sous projets prioritaires
|
Selectionner les bénéficaires
|
Mettre en exécution et leur gestion
|
suivi et évaluation
|
Avez - vous été impliqué Oui
au choix et à l'élaboration
des sous projets financés
par le projet DCDP dans Non
votre district?
Total
|
46
1
47
|
34 34
|
1 1
|
2 2
|
83
1
84
|
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
Il est ressort que le tableau 23 ; 83 répondants ont
dit que la population a été impliquée à
l'élaboration des sous projets financés par le projet DCDP, un
répondant quant à lui dit qu'il n'a pas participé dans
cette action, 12 personnes n'ont pas donné leurs avis sur ces
questions.
Sur la question de savoir les phases qui ont été
impliquées 47 sur 84 répondants ont été
impliqué dans l'identification des priorités, 34
répondants sur la sélection de bénéficiaires, la
mise en exécution et suivi évaluation viennent en dernier lieu
avec 3 répondants au total.
Le tableau suivant montre quelles sont les personnes qui prennent
les décisions pour le choix des bénéficiaires
Tableau 24: Avis des répondants sur l'implication
des acteurs dans la gestion des sous projets
QE3
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
Valid agents du projet
|
6
|
6,3
|
6,5
|
6,5
|
autorités de district
|
11
|
11,5
|
12,0
|
18,5
|
les autorités et population
|
74
|
77,1
|
80,4
|
98,9
|
autres
|
1
|
1,0
|
1,1
|
100,0
|
Total
|
92
|
95,8
|
100,0
|
|
Missing System
|
4
|
4,2
|
|
|
Total
|
96
|
100,0
|
|
|
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
S'agissant de la question de savoir les décideurs de
bénéficiaires du financement pour les projets
générateurs de revenu et infrastructures scolaires, 74
répondants soit 80.4 % ont dit que c'est la population du district de
Nyanza et les autorités locales qui sélectionnent les
bénéficiaires du financement. La présence des
autorités locales est de donner les consignes et conseils lors de la
sélection, mais la population en personne prend la décision
finale qui est indépendant des autorités locales. Les agents du
projet n'ont aucune influence sur la sélection des
bénéficiaires, car sur base des résultats du tableau, les
répondants représentent 6.5% du total (100%).
Pour financer les sous projets, les
bénéficiaires ont la responsabilité d'exprimer leurs
besoins, ce qui entraîne les bailleurs de fonds de subventionner des sous
projets répondants à ses besoins. C'est pour quoi ce tableau va
montrer la part des enquêtés à la demande de subvention.
Tableau 25: Appréciations des
enquêtés à la satisfaction de la subvention par les
bénéficiaires
Source : Résultat de l'enquête,
analysé par le SPSS, Décembre 2009
A la question de savoir si les subventions reçues du
projet DCDP étaient suffisantes, 67 répondants nous ont dit que
ces subventions étaient suffisantes, et 13 répondants avaient dit
que les subventions étaient insuffisantes. On peut dire que les
subventions offertes par le projet DCDP sont suffisantes et répondent
aux besoins des bénéficiaires. Pour ce qui n'ont pas satisfait,
ils ont avancé leur arguments en disant le projet DCDP peut continuer de
financer les autres activités générateurs de revenus en
dehors de l'agriculture.
Quant à la question de savoir ceux qui ont mieux
bénéficié des avantages des sous projets
générateurs de revenus et les infrastructures scolaires
financées par le projet DCDP. En effet, 78 répondants ont
confirmé que c'est la population du district de Nyanza qui vient
à la première place pour bénéficier des avantages,
et un répondant a dit que les bailleurs de fonds et autorités de
base sont eux qui ont bénéficié des avantages des sous
projets sous le financement du projet DCDP. En bref la communauté locale
du district de Nyanza a apprécié l'intervention du projet DCDP
dans le développement socio économiques du district de Nyanza
surtout dans la promotion de l'éducation pour tous et la transformation
du secteur.
CHAPITRE 5. CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS
Conclusion Générale
Pour clore notre travail intitulé « Essai
d'évaluation de la contribution du projet DCDP au développement
socio-économique du district de Nyanza », avait pour objectif
général de montrer que le développement communautaire
axé sur la lutte contre la pauvreté est possible à travers
un processus de la décentralisation et participation communautaire,
à côté de cet objectif, nous avons formulé les
objectifs spécifiques suivants :
· Analyser les activités du projet DCDP et leurs
impacts sur le développement des infrastructures scolaires dans le
distinct de Nyanza ;
· Identifier les sous-projets générateurs de
revenus financés par le projet DCDP dans le district de Nyanza ;
· Evaluer la contribution des infrastructures scolaires les
sous projets générateurs de revenus sur les conditions
socio-économiques de la population du district de Nyanza ;
Nous avons émis une hypothèse centrale selon
laquelle le projet DCDP a contribué au développement du bien
être socio-économique de la population du district de Nyanza
à travers les sous projets des infrastructures scolaires et les sous
projets générateurs de revenus.
Pour atteindre nos objectifs et vérifier notre
hypothèse, nous avons fait recours aux différentes
méthodes : la méthode analytique, systémique, comparative
et historique. Ces méthodes ont été appuyées par la
technique documentaire, technique d'enquête composée par
l'enquête par questionnaire, l'enquête par entretien,
l'échantillonnage et technique d'observation directe sur terrain. Nous
avons aussi utilisé le logiciel de SPSS (Statistic Package in Social
Sciences) pour traiter les données collectées lors de
l'enquête.
Ce travail est subdivisé en cinq chapitres qui se
répartissent de manière suivante :
Le premier chapitre concerne l'introduction
générale, le second chapitre porte sur la revue de la
littérature, le troisième chapitre est consacré au cadre
méthodologique, le quatrième chapitre est
traité sur la présentation, analyse et
interprétation des résultats et enfin le cinquième
chapitre qui est le dernier se focalise sur la conclusion
générale ainsi que la formulation des suggestions.
Les résultats de cette recherche peuvent être
résumés comme suit :
1. Les sous projets des infrastructures scolaires construites
par le projet DCDP dans le but de diminuer le ratio élève
maître par classe, augmenter le taux de scolarité et
améliorer l'hygiène des écoles ainsi que la protection de
l'environnement car 92 répondants sur 93 ont montré qu'ils
avaient les problèmes des insuffisances des infrastructures scolaires.
Pour contribuer à la résolution des ces problèmes le
projet DCDP a construit 24 salles des classes, 4 bureaux de direction, 48
latrines, distribution de 1.120 pupitres et installation de 6 citernes. Ce
financement à un impact positif parce que le nombre des
élèves par classe a passé de 66 à 45 et entre 4 ou
5 écoliers à 2 ou 3 écoliers par pupitre et le taux de
scolarité a augmenté de 20%, l'hygiène et protection de
l'environnement ont été améliorées, car le nombre
des élèves utilisant les latrines est passé de 115
à 63 écoliers par latrine. Deux écoles sur cinq que le
projet a financé, ont pu démarrer le programme d'éducation
de base de 9 ans (9 years basic education programme). La mise en place des ces
infrastructures scolaires a contribué aussi à la création
d'emploi, car 1.440 personnes y ont reçu un emploi
rémunéré pendant 6 mois comme a été
confirmé par 92 répondants sur 94 enquêtés.
2. Quant à la composante du projet DCDP chargée
d'appuyer les sous projets générateurs de revenus, 91
répondants sur 93 ont confirmé que le projet DCDP a
distribué 200 vaches aux populations vulnérables dans l'objectif
de leur donner du lait et le fumier organique. 59 de ces vaches ont
déjà mises bas et la moyenne de production laitière par
vache est de 8 litres par jour, ce qui équivaut à 1.280 Frw
suivant les prix du lait dans la région. Pour la culture de manioc 88
enquêtés sur 93 disaient que le projet DCDP a distribué
à la population agriculteurs du district de Nyanza les boutures de
manioc. Les projet DCDP a distribué 3.900.000 boutures aux agriculteurs
et cette nouvelle variété de manioc a permis l'augmentation du
rendement qui est passé de 6 tonnes par hectare à 25 tonnes par
hectare équivaut à 375.000 Frw. Cette augmentation de la
productivité du manioc a permis à 11.440 agriculteurs du district
de Nyanza d'avoir beaucoup plus de revenus tiré de cette culture et
ainsi pouvoir satisfaire leurs besoins de base tels que payer les
frais de mutuelle de santé, les frais scolaires pour les enfants,
s'habiller et monter d'autres activités génératrices de
revenus.
Sur base de ces résultats ci-haut, nous confirmons
notre hypothèse selon laquelle le projet DCDP a contribué au
développement du bien être socio-économique de la
population du district de Nyanza à travers les sous projets des
infrastructures scolaires et les sous projets générateurs de
revenus.
Suggestions
· Au projet DCDP :
- Etendre ses activités de financer les sous projets
des infrastructures scolaires pour promouvoir le programme de << 9 year
basic education programme >> et appuyer les sous projets
générateurs de revenus afin de permettre à la population
du district de Nyanza d'améliorer leurs conditions
socio-économiques ;
- Suivre de près, en collaboration avec les
autorités locales du district de Nyanza, ceux qui ont
bénéficié des vaches pour qu'ils puissent
respecter leur engagement de donner un veau à un autre ménage
vulnérable suivant le système connu sous le nom << Kwitura
>> ;
- Distribuer les races améliorées qui donnent
beaucoup plus de production laitière;
- Installer les pancartes sur les infrastructures scolaires
marquant que c'est le projet DCDP qui a financé ces infrastructures ;
- Faire le contrôle si possible pour ceux qui ont
bénéficié les vaches car 6 répondants, lors de
l'enquête ont montré qu'il y a les autorités et les
populations qui ont bénéficié ces vaches sans qu'ils
soient sur la liste sélectionnée par la population.
· Au District de Nyanza :
- Assurer la gestion et l'entretien des infrastructures scolaires
que le projet DCDP a financé dans ce district ;
- Sensibiliser la population sur le rôle de la politique de
décentralisation et de Développement Communautaire ;
- Faire la traduction du PDD en Kinyarwanda en vue de
faciliter toute la population de comprendre leur contenu et de suivre la mise
en application de leurs besoins prioritaires exprimés.
· A la population :
- Participer activement dans toutes les phases des projets
envisagés par le Gouvernement local pour mieux rentabiliser ces projets
;
- Se préparer à temps à prendre en main leur
auto-développement car la subvention n'est pas permanente.
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ANNEXES