République Algérienne Démocratique
et Populaire Ministère de l'enseignement supérieur et de la
recherche L'Ecole Supérieure de Commerce
Thème:
L'avantage compétitif dégagé par
l'application de l'IAS 17
Mémoire pour l'obtention d'une licence en sciences
commerciales et financières option comptabilité
Préparé par : Encadrés par
:
BITAT Abdelfettah M.BERRAG Mohamed BOURICHE Hanane
Stage pratique : 17/12/2009 au 03/01/2010
à la DR Sonatrach Hassi R'mel
25/03/2010 au 14/04/2010 au sein de la JVGAS British
Petroleum/Sonatrach Hassi Messoud
Session : Juin 2010
Remerciements
Nous tenons à remercier :
M.ABDERAHIM Ali, chef de département gestion des cadres
supérieurs, pour nous avoir aidés guidés et soutenus tout
au long de notre parcours en société.
M.MECHIKI Belaid, Finance manager, pour nous avoir accueillies
au sein de son équipe à JVGAS et nous avoir fourni tout son
soutien durant notre stage à Hassi Messoud.
M.KADID Ismail, chef de département finance et
comptabilité, pour son dévouement lors du stage passé
à Hassi R'mel.
Nos remerciements vont aussi à M.BERRAG Mohamed pour nous
avoir encadrés tout au long de notre mémoire.
Nous ne saurons oublier :
M.BOUHADIDA M.BENNOUR M.BENZIADI M.LACHICHI M.MOKRANI
Mlle.AROUB
Dont les conseils précieux nous ont guidés. Qu'ils
trouvent ici l'expression de notre reconnaissance.
Dédicaces
Avec beaucoup de respect et de considération, je
dédie mon humble travail à mes très chers parents : mon
Amour de Mère Saliha et mon cher papa
Mohamed pour leur amour, soutien, patience et affection. Sans eux je
ne serais pas la personne que je suis, je leur souhaite une très longue
vie pleine de santé et de bonheur.
A ma très chère soeur Najat, mon très
cher frère Kamel, sa femme Khalida : Que Dieu les
protège.
A ma petite famille : Mes soeurs Linda, Samia, Karima, Warda
et mon frère Abdou.
A toute ma grande famille (maternelle et paternelle),
particulièrement ma cousine : Numidia.
A mes amies à Hassi R'Mel.
A tous ceux qui ont crus en moi et m'ont
encouragée.
Hanane, qui vous aime ...
Dédicaces
C'est tout plein de bonheur que je dédie ce travail
en premier lieu à celles que j'aime le plus au monde ma très
chère mere Naceira qui s'est sacrifiée pour me
voir atteindre cet objectif et qui a tracé ma voie et m'a guidé
vers le bon chemin et ma très chère soeur Aida,
ainsi que mon très cher frère Amine qui ont
été toujours présents pour me donner l'aide, toutes et
gratitudes que Dieu les garde pour moi.
A la mémoire de mon père, DJAMEL, que Dieu tout
puissant l'accueille dans son vaste paradis.
A ceux qui ont toujours crue en moi :
- M.ABDERAHIM
-M.BELAID
-M.KADID
Ainsi que toute les familles BITAT et CHEKROUN
A mes amies et surtout pour Jaber, Mouslim, Yacin,
Samir...
Bien sur à ma très cher binôme Hanane qui
m'a été d'un grand soutien tout au long du
mémoire.
Fateh
Liste des figures :
Numéro figure
|
Titre
|
Page
|
Figure 1
|
Relation tripartite
|
6
|
Figure2
|
Traitement de cession bail
|
23
|
Figure 3
|
le modèle stratégique de la
compétitivité
|
78
|
Liste des tableaux :
Numéro tableau
|
Titre
|
Page
|
Tableau 1
|
Historique de l'IAS 17
|
15
|
Tableau 2
|
Comparaison entre le leasing et les autres types de contrats
approchant
|
71
|
Tableau 3
|
Simulation du leasing de la STEP
|
73
|
Tableau 4
|
Avantages et inconvénients du point de vue du preneur de
leasing
|
75
|
Tableau 5
|
l'amortissement et les charges financières durant le
contrat
|
80
|
Tableau 6
|
L'incidence sur les états financiers
|
81
|
Table des abréviations
PCN
|
Plan Comptable
National
|
SCF
|
Système
Comptable Financier
|
IAS
|
International
Accounting Standard
|
IFRS
|
International
Financial Reporting Standard
|
SIC
|
Standing
Interpretation Committee
|
IFRIC
|
International Financial
Reporting Interpretation
Committee
|
IASB
|
International
Accounting Standards Board
|
US GAAP
|
United States
Generally Accepted
Accounting Principals
|
IASC
|
International
Accounting Standards Committee
|
IASCF
|
International
Accounting Standards Committee
Foundation
|
SAC
|
Standard Advisory
Council
|
FAS
|
Financial Accounting
Standard
|
FASB
|
Financial Accounting
Standards Board
|
STEP
|
Station de Traitement des
Eaux Pétrolifères
|
JVGAS
|
Joint Venture
GAS
|
L'économie algérienne marque une étape
importante dans le développement de son système comptable grace
à l'adoption du nouveau système comptable et ce depuis janvier
2010. L'impacte sur le secteur financier sera considérable, en effet,
avec la modification de certaines méthodes d'évaluation,
plusieurs définissions, l'aménagement du Plan Comptable National
(PCN)...
Parmi ces changements, le traitement du crédit-bail
(leasing) mérite une attention particulière, étant
donné que, les mutations dues à la transition y sont les plus
flagrantes, par exemple, le leasing est une parfaite application d'une reforme
essentielle, à savoir celle de la prééminence de la
réalité économique sur la forme juridique, puisque ce
dernier est basé sur la proposition que les avantages économique
sont du à l'utilisation du bien plutôt qu'à sa
propriété.
C'est donc l'utilisateur qui jouie des avantages, ce qui
signifie que les cash flux générés par l'actif lui
reviennent et contribuent à payer les loyers de la location, c'est
là l'innovation du leasing par rapport aux modes de financement
classiques tel que le crédit bancaire, l'emprunt obligataire...
De ce fait, le leasing convient parfaitement aux pays en
développement dont l'économie est caractérisée par
le manque de capitaux, car ce mode de financement va encourager
l'investissement intérieur et donner la chance aux entreprises
nationales de rivaliser les investisseurs étrangers.
Il faudrait noter, tout de même que le cadre juridique
et fiscale d'avant l'application du nouveau Système Comptable Financier
(SCF) était très avantageux et visait à promouvoir ce mode
de financement. Cet environnement contribuera certainement à
élargir l'activité du secteur financier, et qui sais
peutêtre prochainement une bourse et un marché financier
actifs.
En fin, le leasing n'est pas réserver aux institutions
financières, plusieurs fournisseurs se sont mis au crédit bail ce
qui va redonner un nouveau souffle à
l'économie algérienne, en améliorant le
pouvoir d'achat sur tout après les restrictions concernant le
crédit à la consommation.
Les raisons de s'intéresser à l'IAS
17
Il existe maintes raisons de s'intéresser au leasing
surtout dans la conjoncture actuelle de mondialisation et de passage aux normes
comptables internationales. C'est pour cela que ces raisons ont
été réparties entre des raisons objectives qui
pousseraient tout chercheur dans le domaine comptable et financier à
s'intéresser au sujet, et des raisons subjectives qui nous ont
amenées à traiter du leasing dans ce mémoire.
Les raisons objectives
Les raisons objectives ne pourraient se limiter à ces
quelles que propositions, mais elles tiennent compte du contexte actuel en
Algérie :
- Comprendre la complexité du traitement
engendré par l'analyse en substance (prééminence de la
réalité économique sur l'apparence juridique),
nouveauté majeure du nouveau système comptable en IFRS par
rapport à l'ancien système comptable.
- Prévenir les éventuelles difficultés
résultant de l'analyse en IFRS des contrats de location.
Les raisons subjectives
Les raisons personnelles pour lesquelles le thème a
été choisi sont :
- Le leasing a attiré notre intérêt
dés la deuxième année à l'école ce qui nous
a poussé à collecter les informations et les livres autour du
sujet par curiosité.
- Les préoccupations et les critiques adressées
à l'IAS 17.
- Le leasing est un moyen de financement islamique.
L'objectif
Démontrer l'impact qu'a eu l'entrée en vigueur
de la norme IAS 17 et la comptabilisation du leasing comme actif sur les
états et la santé financière de l'entreprise grâce
à une analyse comptable et financière et dégager les
avantages fiscaux, financiers et économiques en Algérie.
La problématique
générale
Les contrats de location financière ou
crédit-bail connaissent un essor sans précédent en
Algérie, et la demande sur ce type de contrats ne fait
qu'accroître, d'où la naissance d'une problématique
comptable quant à leur valorisation et comptabilisation, dans ce
contexte quels sont les apports du Nouveau Système Comptable et
Financier (SCF) par rapport au Plan Comptable National (PCN), et ce dans le
cadre de l'IAS 17 ?
Les problématiques subsidiaires
1. Pourquoi toute une norme comptable est consacrée aux
contrats de location?
2. Y a-t-il une différence entre le traitement
comptable proposé par le SCF et le traitement selon la norme IAS 17 ?
Quel traitement privilégier ? Y a t il d'autres alternatives?
3. Quel impact aura l'application de l'IAS17 sur le
système économique, les résultats des entreprises ainsi
que le marché de la location ?
4. Quelles sont les difficultés de la mise en oeuvre de
l'IAS17 ?
5. L'application de l'IAS 17 est-elle rétroactive ?et
comment va-t-on évaluer les contrats en cours de réalisation lors
de l'entrée en vigueur de la norme en question ?
L'hypothèse générale
L'application de l'IAS 17 va avoir un impact positif sur les
résultats des entreprises et améliorera leurs santés
financières et dégager un avantage compétitif.
Les hypothèses subsidiaires
1. Toute une norme comptable a été
consacrée au leasing afin d'assurer une comptabilité
homogène des contrats de location chez le preneur et le bailleur ;
2. Concernant la différence entre le traitement
proposé par le SCF et l'IAS17, on suppose que le traitement soit
peut-être différent à cause de la révision de la
norme IAS 17 en 2005, or le SCF est basé sur le modèle 2004 de la
norme ;
3. L'application de la dite norme va normalement relancer
l'économie du pays surtout pour les PME/PMI, améliorer les
résultats des entreprises et surtout encourager l'industrie de la
location ;
4. Comme en ce qui concerne les autres normes, l'IAS 17 est
obligatoire pour toutes les sociétés algériennes sans
leurs laisser une période de transition pour former et familiariser le
personnel à son application ;
5. La rétroactivité de la norme serait
pénalisante surtout pour les entreprises à patrimoine historique
très riches, et concernant les contrats encours se serait plus simple de
diviser le bail à deux parties distinctes.
Méthode de recherche
La méthodologie utilisée est descriptives pour les
deux premiers chapitres, et la méthode analytique pour les deux
derniers
Plan de travail
Tout d'abord nous allons faire une brève
présentation du cadre conceptuel des normes IAS/IFRS et les
interprétations des SIC-IFRIC, pour ensuite se focaliser sur la norme
IAS17 : contrats de location, en expliquant la philosophie de la
prééminence de la substance sur la forme et le champs
d'application de la norme en question en différenciant les contrats de
location simple des contrats de location-financement et lease-back, et
déterminer à chaque fois les
principales divergences entre le PCN 1975, IAS 17 et SCF, pour
enfin démontrer les principaux cas d'impact dans une double application
pratique au niveau du groupe SONATRACH, la première sera sur un actif
déjà financé par crédit-bail, tandis que la
deuxième sera un projection sur un actif financé par
autofinancement et démontrer les avantage dü à l'adoption de
ce mode financement, mais le coeur de cette application sera de
démontrer les forces et faiblesse de ce mode de financement à
l'échelle internationale dans une optique d'étude comparative
entre deux géants pétrolier de -quasiment- même envergure
à savoir British Petroleum et le Groupe Sonatrach.
Chapitre un : Le leasing à l'international
Ce premier chapitre permet de prendre contact avec <<
le leasing », et ce en commençant par la
définition de quelles que notions essentielles à la
compréhension du thème.
On dit souvent qu'étudier l'histoire des
précurseurs permet d'une part d'éviter les erreurs qu'ils pu
commettre, et d'autre part de profiter de leurs découvertes comme d'une
valeur acquise, mais le plus important c'est de pouvoir imaginer l'avenir, car
comme on dit : << l'histoire se refait ». C'est pour cela que
connaître l'histoire du leasing est important pour tout curieux du sujet
de façon générale, car c'est en comprenant son origine
qu'on pourra aspirer à développer ce mode de financement.
En effet, ce mode de financement a connu dernièrement
de grandes métamorphoses et suscite un intérêt
considérable des différents agents économiques de par le
monde. L'IASB (International
Accounting Standards Board
traduit par le Bureau des Normes Comptables Internationales)
l'organisme normalisateur de la comptabilité au niveau mondial,
a consacré une norme entière aux contrats de location IAS17. Une
présentation des principales dispositions de la norme IAS17 ainsi que
des interprétations relatives s'impose donc, à travers la
présentation de l'IASB ainsi que le cadre conceptuel de publication des
normes, pour enfin décrire les enjeux spécifiques de cette norme
régulièrement illustrés d'exemples pour répondre
aux difficultés techniques soulevées par l'IAS17.
Ce chapitre comportera donc deux sections principales :
- Notions de base sur le leasing ;
- Comptabilité internationale du leasing.
Chacune d'elles sera divisée en quatre sous-sections.
Section 1 : Notions de base sur le leasing
Dans l'objectif de guider le lecteur pour une prise en main
rapide avec le sujet traité, cette section va d'abord retracer
l'histoire du leasing, en s'arrêtant sur les étapes les plus
importante de son évolution, pour ensuite, le définir tel que
nous le connaissons aujourd'hui, ainsi que son rôle dans
l'économie contemporaine.
1. Historique du leasing
L'histoire des relations locatives remonte à plus de
4000 ans. Cette histoire est riche et variée, comme l'histoire de
l'humanité elle-même. A la surprise générale, les
bases des relations de location de ces dernières années ont
beaucoup en commun avec ce qui, à première vue, semble
aujourd'hui innovant.1 1.1. Origine du leasing
Personne ne connaît la date exacte de l'accord du
premier loyer, néanmoins, la plus ancienne des preuves de ce type
d'activité date d'environ 2000 ans avant Jésus-Christ (J.C).
Au cours d'une fouille en 1984 à la cité
sumérienne d'Ur (Irak), les archéologues ont découvert un
prototype de la première convention de location. Ce sont des tablettes
d'argile dans lesquelles les deux côtés ont fixé leurs
responsabilités en matière de transfert pendant une certaine
période des outils agricoles, ainsi que le droit d'utiliser les
ressources en eau moyennant des versements. Ces tablettes d'argile sont selon
les archéologues ceux des premiers locataires, certainement les
prêtres qui vivaient dans des temples de la ville d'Ur.2
1.2. Evolution du leasing
Les relations locatives d'antan, bien qu'elles ne soient pas
fondamentalement différentes de celles d'aujourd'hui, elles ont connues
lors de
1 Graham Hill Burrows, Evolution of lease
solution, Abacus, Boston, 1ère édition, 1988, p: 107.
2 Idem, p 110.
leur évolution des étapes cruciales et ce afin de
s'adapter aux besoins changeant et évoluant de l'homme.1
1.2.1. La location dans le monde antique
Les civilisations anciennes comme la Grèce antique,
l'Égypte et l'empire Romain ont aussi utilisé la location comme
un moyen efficace et parfois le seul moyen accessible pour la réception
des moyens de production nécessaires ou des terres pour agricole.
Les Phéniciens de leur côté, bien connus
pour leur sens aigu des affaires et le succès dans le commerce
international, louaient des navires. La nature des contrats de location des
navires dans les temps anciens n'était pas significativement
différente du crédit-bail actuel. Pour répondre aux
exigences de leurs clients autant que possible, les Phéniciens, en plus
de la location de navires, offraient des équipages comme un service
supplémentaire.
Les Phéniciens sont donc les ancêtres de la
location financière (leasing) plutôt que la location simple. La
période sur laquelle le navire était transféré
à l'utilisation et la propriété du locataire était
proche de leur durée d'utilité. Le locataire a également
reçu la majore partie des risques et des avantages liés à
la propriété et l'utilisation des navires.2
1.2.2. La location dans la première moitié
du XX siècle
Avec les progrès techniques dans le XX siècle,
la location est devenue de plus en plus d'actualité. L'accroissement du
taux d'intérêt a permis aux producteurs de matériel
d'utiliser la location comme outil de vente ce qui a agi comme une nouvelle
impulsion pour le développement.
Au début du XX siècle, les producteurs avait
déjà compris qu'il est difficile de trouver les fonds pour payer
l'équipement coûteux en une seule fois, et dans la plupart des cas
totalement impossible.
Un nombre important de producteurs ont considéré
les contrats de location comme un moyen de conserver la propriété
de la technologie sur laquelle l'équipement a été
fondé pour la durée des accords. A titre d'exemple, nous pouvons
regarder la Bell Telephone Company, qui en 1877 a annoncé sa
décision d'offrir ses appareils téléphoniques dans des
contrats de location.
Comme mentionné ci-dessus, les principales raisons de
l'activation des relations de location ont été l'utilisation de
la location d'équipement par les producteurs comme un moyen de
promouvoir leurs produits et la protection de la technologie de
production.1
1.3. Naissance de la location moderne
La date de la naissance de la location moderne est 1954,
lorsque la location ordinaire a reçu une fonctionnalité
supplémentaire ce qui a eu pour résultat une croissance
gigantesque de ce secteur dans les pays développés de l'Ouest.
Cela a aussi permis d'utiliser l'amortissement accéléré du
bien loué à des fins fiscales, néanmoins, le
concessionnaire Zolly Frank Chicago est considéré comme le
père de la location automobile, comme il a été le premier
à offrir, au début des années 1940, plus que de location
de véhicules individuels, de la location à long-terme de flottes
entières de véhicules.2
2. Définition du leasing
Il existe plusieurs définitions du leasing les plus
connues sont certainement celles des organismes internationaux d'harmonisation
comptable.
Ainsi l'IASB définit le leasing comme : « Un
contrat de location ayant pour effet de transférer au preneur la
quasi-totalité des risques et des avantages inhérents à la
propriété d'un actif. Le transfert peut intervenir ou non,
à terme. »
La définition de l'US GAAP
(United States
Generally Accepted
Accounting Principals traduit par les
Principes Comptables Généralement
1 Op-cit, 1988, p : 119.
2
http://www.leasing.ru, Euro
plan, consulté le 22/01/2010.
Acceptés aux Etats-Unis d'Amérique) est quant
à elle plus précise, elle définit le leasing selon les
conditions suivantes: « Un contrat de location est considéré
comme contrat de location financement lorsque:
- Il y a transfert de propriété à la fin du
contrat.
- Il y a une option d'achat.
- La durée du contrat dépasse 75% de la
durée de vie du bien.
- La somme des paiements minimaux actualisés
dépasse 90% de la juste valeur du bien. »
La troisième définition se veut plus simple et
plus pratique en définissant le leasing comme : « une convention,
juridiquement un bail (ou contrat de location), par laquelle un loueur (ou
bailleur, le terme sera alternativement utilisé) consent à une
entreprise locataire (ou utilisateur ou preneur) le droit d'utiliser un bien
désigné (ou un matériel, un équipement et, au sens
large, un actif) pendant une période (durée)
déterminée, moyennant le paiement de loyers. L'entreprise est
donc utilisatrice d'un bien sans en être propriétaire : c'est le
coeur du leasing ! » 1
3. La relation tripartite du leasing
Le choix du bien est une prérogative du preneur, futur
utilisateur. L'entreprise définit son besoin, entreprend la recherche et
la négociation commerciale avec un fournisseur, en allant, dans le cas
général, jusqu'à la fixation du prix d'acquisition du
bien, qui sera acheté par le bailleur dans le but de sa location. Le
rôle essentiel du bailleur est d'en financer l'investissement.
L'opération fait donc intervenir trois acteurs :
l'utilisateur (locataire), le bailleur (loueur finançant
l'investissement) et le fournisseur de l'actif. 2
Un classique schéma triangulaire présente donc les
relations entre les parties impliquées.
1 Jean-François Gervais, Les clés du
leasing à l'heure de l'IFRS, Edition Organisation, Paris, 2004, p :
6.
2 Idem, p : 7.
Figure 1 Titre : relation tripartite
|
|
|
Source: Op-cit, 2004 p : 7.
|
|
|
4. Rôle économique du leasing
En dépit du dénominateur commun avec le
crédit que constitue le financement par le bailleur, ce schéma
montre la spécificité par rapport au prêt bancaire, lequel
met essentiellement en relation les deux parties, c'est-à-dire la banque
et l'emprunteur.
Le leasing peut être défini comme une technique
financière au coeur d'une relation commerciale, ce qui explique
l'importance des fournisseurs de matériel, comme relais des bailleurs
dans la promotion et la mise en oeuvre du produit.
Dans certain cas le rôle du fournisseur et celui de
bailleur peuvent être assurés par le seul fournisseur, mais dans
les marchés de biens d'équipement, compte tenu de l'ampleur des
ressources financières à mobiliser pour financer les
investissements, les rôles sont le plus souvent séparés
entre les fournisseurs et les loueurs « financiers », ce qui
n'empêche pas une intense collaboration entre eux.1
1 Op-cit, 2004, pp : 8-9.
Section 2 : Comptabilité internationale du
leasing
Pour aborder et comprendre la comptabilité
internationale du leasing il faut tout d'abord, connaître les organismes
normalisateurs mondiaux qui harmonisent les systèmes comptables
internationaux à l'heure de la mondialisation, mais aussi, les normes
comptables internationales qui régissent ce mode de financement, pour
terminer avec le traitement comptable selon la norme internationale IAS17.
1. Loi type internationale sur la location et la location
financement
L'Institut international pour l'unification du droit
privé (UNIDROIT) est une organisation intergouvernementale
indépendante dont le siège est à Rome dans la Villa
Aldobrandini ; son objet est d'étudier des moyens et méthodes en
vue de moderniser, harmoniser et coordonner le droit privé- en
particulier le droit commercial - entre des Etats ou des groupes
d'Etats.1
En premier lieu, il faut rappeler les travaux pionniers
d'UNIDROIT en matière de crédit-bail, avec l'adoption de la
Convention d'UNIDROIT sur le crédit-bail international, ouverte à
la signature à Ottawa le 28 mai 1988, instrument qui a été
amplement utilisé par les pays en développement et en transition
économique dans la préparation de leur législation en
matière de leasing, vu les capacités avérées du
leasing pour agir comme levier de développement du secteur privé
dans ces pays en transition.
S'il est entendu que l'environnement législatif n'est
pas en soi suffisant pour donner naissance à un secteur du leasing dans
un pays, il est tout aussi évident que l'existence d'une infrastructure
législative moderne pour le leasing est absolument nécessaire
pour que les investisseurs étrangers se sentent suffisamment
protégés lorsqu'ils s'engagent dans des activités de
financement en leasing dans ce pays. En proposant un modèle
législatif moderne,
1
http://www.unidroit.org/french/conventions/1988leasing,
visité le : 24/03/2010.
UNIDROIT non seulement fournit un environnement offrant la
certitude juridique nécessaire pour les investisseurs étrangers,
mais évite aux pays qui s'engagent dans la constitution d'un secteur
national pour le leasing de devoir chaque fois le réinventer.
La loi type d'UNIDROIT sur la location et la
location-financement du 13 novembre 2008 signée à Rome est
centrée sur les aspects de droit privé de la location et de la
location-financement, évitant les aspects fiscaux, comptables et de
supervision.
Elle ne s'applique qu'aux locations commerciales et ne
s'étend par conséquent pas aux locations aux consommateurs, en se
concentrant sur les opérations jugées les plus importantes pour
le développement économique.
La loi type s'applique à un grand nombre de biens,
couvrant en fait toutes les catégories de biens à usage
artisanal, commercial ou professionnel du locataire (et en particulier un bien
d'équipement, un immeuble, du matériel, de l'outillage, ainsi que
les actifs biologiques même non encore arrivés à terme).
Elle couvre un éventail d'opérations de leasing
plus large que la Convention d'UNIDROIT de 1988, dans l'idée que la
location-financement est certes le moteur de croissance le plus puissant dans
ce domaine, mais qu'il faut éviter de canaliser le développement
des activités du secteur dans une catégorie d'opérations
particulière.1
2. L'IASB
L'IASB (International
Accounting Standards
Board), traduit en français par le Comité
des Normes Comptables Internationales, est un organisme normalisateur au niveau
mondial, installé à Londres et pourvu d'une structure
1 Martin Stanford, Secrétaire général
adjoint d'UNIDROIT, Loi type sur la location et la location-financement :
de nouveaux horizons pour le droit uniforme, Conférence annuelle de
l'Association
Internationale du Barreau, Buenos Aires, 12 octobre 2008.
organisée et d'un processus strict d'adoption des normes
IFRS. 1
La première approche du référentiel IFRS
sera tout d'abord d'étudier l'IASB à travers son historique, son
mode de fonctionnement et son processus d'adoption des normes.
2.1. Constitution de l'IASB
L'IASC (International
Accounting Standards
Committee) traduit par le Comité des Normes
Comptables Internationales est un organisme privé qui a
été fondé en 1973 par les institutions d'experts
comptables de 10 pays (Allemagne, Australie, Canada, États-Unis, France,
Grande-Bretagne, Irlande, Japon, Mexique, Pays-Bas). Aujourd'hui plus de 100
pays sont membres.
Les principaux objectifs sont :
- Etablir des normes comptables acceptables sur le plan
international. - Promouvoir leur utilisation.
- Travailler pour harmoniser les réglementations
comptables et la présentation des états financiers sur le plan
international.
En avril 2001, l'IASC a été
réformé et est devenu une institution internationale
indépendante, dans le cadre de fondation, l'IASB. Les cinq points
principaux à retenir de la réforme sont les suivants:
- L'IASC est devenu une institution internationale
indépendante, dans le cadre d'une fondation, l'IASCF.
- L'organe chargé de préparer et d'adopter les
normes est l'IASB (le Board).
- Les normes comptables internationales émises à
l'avenir ne porteront plus le nom de normes IAS mais celui de normes IFRS.
- Les anciennes normes non modifiées restent
désignées sous le vocable de normes IAS.
- L'IASB a avalisé le corpus d'IAS émises par son
prédécesseur, l'IASC.
Aussi, les normes numérotées de 1 à 41
existantes au 1er avril 2001, date d'entrée en fonction de l'IASB,
conservent leur nomenclature IAS. Les nouvelles normes émises porteront
l'intitulé «IFRS n° x>> et non «IAS n°
x>>. 1
2.2. Structure de l'IASB
En plus du bureau (the board) désigné
sous le sigle d'IASB, cet organisme comporte aussi l'IASCF chargé de sa
direction, l'IFRIC chargé de l'interprétation des normes et le
SAC chargé du conseil.
2.2.1. International
Accounting Standards
Committee Foundation
L'IASCF (International
Accounting Standards
Committee Foundation) traduit par le
Comité de la Fondation des Normes Comptables Internationales est un
Conseil de surveillance composé d'administrateurs (trustees) et
chargé de désigner les membres du Comité exécutif,
de trouver les fonds nécessaires au fonctionnement et de procéder
aux amendements. 2
2.2.2. L'IFRIC
International
Financial Reporting
Interpretation Committee traduit par le
Comité International d'Interprétation de l'Information
Financière est le nouveau nom donné au comité
d'interprétation des normes de l'IASB (auparavant, c'était le SIC
Standing Interpretations
Committee traduit en français comité
d'interprétation des normes). Il a pour objet d'interpréter le
corps existant des normes de l'IASB et aussi d'élaborer des positions
techniques sur des questions précises, en attente de la
définition d'une norme définitive.
Le corps interprétatif de l'IASB, anciennement SIC, a
été reconstitué en décembre 2001 en tant que
Comité d'Interprétation (IFRIC). L'IFRIC révise, sur une
base opportune dans le contexte des IFRS et du cadre d'IASB, les questions de
comptabilité qui sont susceptibles de recevoir un traitement divergent
ou inacceptable en l'absence des positions définitives, en vue
d'atteindre un
1 Op-cit, 2007, p : 352.
2 Bernard Colasse, Harmonisation comptable
internationale, édition Economica, Paris, 2ème
édition, 2008, tome I, pp : 75-76.
consensus sur le traitement comptable approprié. Pour
le développement des interprétations, l'IFRIC travaille
étroitement avec les comités nationaux semblables.1
2.2.3. Standards
Advisory Council
Le SAC est un Comité consultatif de normalisation
(Standards Advisory
Council) chargé de faire participer, au processus
de mise en oeuvre des normes comptables internationales et de conseiller le
Comité exécutif (sur les priorités de la normalisation) et
éventuellement le Conseil de surveillance.2
2.3. Cadre conceptuel de l'IASB
Le cadre conceptuel de l'IASB se résume dans : les
objectifs l'IASB, le champ d'application et l'autorité des normes
comptables internationales, le processus d'élaboration des normes et
celui des interprétations.3
2.3.1. Objectifs de l'IASB
Les objectifs poursuivis par l'IASB sont les suivants :
- développer, dans l'intérêt
général, un jeu unique de normes comptables de haute
qualité, compréhensibles et applicables qui impose la publication
dans les états financiers d'informations financières de haute
qualité, transparentes et comparables afin d'aider les participants aux
marchés internationaux de capitaux et les autres utilisateurs à
prendre des décisions économiques.
- promouvoir l'usage et la mise en oeuvre rigoureuse de ces
normes.
- travailler activement avec les organismes de normalisation
comptable nationaux, afin de parvenir à une convergence entre les normes
comptables nationales et les IAS/IFRS.4
1 Op-cit, 2008, p : 82.
2 Idem, p : 87.
3 Éric Ducasse, Anne Jallet Auguste et autres,
Normes comptables Internationales IAS/IFRS, édition Economica,
Paris, 1ère édition, 2004, p: 31.
4 Idem, p : 32.
2.3.2. Champ d'application et autorité des normes
comptables internationales
Toutes les normes comptables internationales et les
interprétations qui ont été publiées par l'IASC -
c'est-à-dire l'organisme qui a précédé l'IASB,
avant la réorganisation engagée en 2001 - restent en vigueur,
à moins qu'elles ne fassent l'objet d'un amendement ou d'une
suppression.
Les normes comptables internationales s'appliquent aux
états financiers à usage général et aux autres
informations financières établis par des entités à
but lucratif (qui exercent leurs activités dans les secteurs commercial,
industriel, financier ou dans des activités similaires, sans
considération pour leur forme légale).
Les entités à but non lucratif peuvent
également trouver appropriée l'utilisation des normes comptables
internationales même si elles ne leur sont pas destinées.
Un jeu complet d'états financiers comprend un bilan, un
compte de résultat, un tableau des flux de trésorerie, un
état indiquant soit l'ensemble des variations des capitaux propres, soit
les variations des capitaux propres autres que celles résultant de
transactions avec les détenteurs de parts représentatives du
capital et agissant en cette qualité, des notes contenant un
résumé des principales méthodes comptables et les autres
notes explicatives.1
2.3.3. Processus d'élaboration des
IAS/IFRS
Le processus d'élaboration d'une norme suit, en principe,
les étapes suivantes :
- L'équipe technique de l'IASB est chargée
d'identifier et d'analyser tous les problèmes comptables associés
au sujet traité.
- Analyse des règles existantes aux niveaux nationaux et
des pratiques adoptées et échanges de vues avec les
normalisateurs comptables nationaux.
- Consultation avec le SAC de la possibilité d'inscrire ce
projet dans le programme de travail de l'IASB.
- L'IASB met en place un groupe consultatif pour le
conseiller.
- L'IASB publie un document de travail ("discussion
paper") pour appel à commentaires.
- L'IASB analyse les commentaires reçus concernant le
document de travail.
- L'IASB publie un exposé-sondage ("exposure
draft") qui présente également les opinions divergentes et
le fondement des conclusions.
- L'IASB analyse les commentaires reçus sur
l'exposé-sondage.
- L'IASB étudie l'opportunité de tenir une
réunion publique sur le thème envisagé et d'effectuer des
tests sur le terrain.
- L'IASB approuve la norme définitive, puis la
publie.1
2.3.4. Processus d'élaboration des
interprétations
Les interprétations sont préparées par
l'IFRIC avant d'être approuvées par l'IASB. Le processus
d'élaboration d'une interprétation suit les étapes
suivantes : - Identification du problème (évaluation de la
question posée, préparation d'une
analyse concernant son champ d'application et vérification
pour s'assurer
qu'elle remplit les critères d'inscription au programme
de travail de l'IFRIC). - Publication d'un projet d'interprétation
approuvé par les membres de l'IFRIC. - Examen des commentaires
reçus.
- Décision d'adoption définitive par l'IFRIC.
- Ratification par l'IASB.2
1Bernard Chauveau, Introduction
aux normes internationales de l'IASB, édition e-thèque,
Paris, 2ème édition, 2007, pp : 101-102.
2 Idem, p: 103.
3. Les contrats de location selon l'IAS 17
Les normes IAS/IFRS définissent le contrat de location
comme un accord par lequel le bailleur cède au preneur, pour une
période déterminée, le droit d'utilisation d'un actif en
échange d'un paiement ou d'une série de paiements.
L'IASB a été amenée à distinguer deux
types de contrats de location : - le contrat de location financement ;
- le contrat de location simple.
Tandis que, le contrat de cession bail est un cas
spécial des deux types précédent, c'est-à-dire, il
mène soit à un contrat de location financement, soit à un
contrat de location simple. 1
Mais avant de recourir au traitement comptable selon la norme
IAS 17, il parait opportun de prendre connaissance ne serait-ce que
brièvement de l'historique de cette norme pas si récente que
ça finalement.
3.1. IAS 17 et interprétations relatives
L'IAS 17 ne suffit pas pour assurer l'uniformité du
traitement des contrats de location et ce malgré la révision de
la norme, c'est pour cela que des interprétations concernant les cas
particuliers ou analogues sont nécessaires, pour éviter tout
amalgame ou ambigüité.
La norme IAS 17 compte quatre interprétations relatives au
traitement des contrats de location qui sont, par ordre chronologique (date de
publication):
- SIC 15, décembre 1998 ;
- SIC 27, décembre 2001 ;
- IFRIC 4, décembre 2004 ;
- IFRIC 12, novembre 2006.
1 Christine Boucher, Norme IAS 17 : Leases,
Novotel, Le Havre, 2006, p : 5.
3.1.1. Historique de l'IAS 17
La norme IAS 17 "Contrats de location" a pour objectif
d'établir, pour le preneur et le bailleur, les principes comptables
appropriés et les informations à fournir au titre des contrats de
location-financement et des contrats de location simple.
L'IAS 17 (mars 1982) a connue peu de modifications au fil des
réformes. Elle distingue les contrats de location en deux
catégories, les contrats de location simple et ceux de
location-financement, en fonction du critère "droits et obligations". Si
celui-ci est en faveur du loueur, il s'agit d'une location simple, dans le cas
contraire une location-financement comptabilisé comme une acquisition
à crédit.
Cette solution se révèle délicate car les
critères de classement sont manipulables lors de la rédaction de
contrats aux clauses volontairement complexes.1
Tableau 1 : Historique de l'IAS 17
Historique de l'IAS 17
|
Octobre 1980
|
Exposé-sondage E19 Comptabilisation des contrats de
location
|
Septembre 1982
|
IAS 17 Comptabilisation des contrats de location
|
1 Janvier 1984
|
Date d'entrée en vigueur de l'IAS 17 (1982)
|
1994
|
Révision de l'IAS 17 (1982)
|
Avril 1997
|
Exposé-sondage E56 Comptabilisation des contrats de
location
|
Décembre 1997
|
IAS 17 Contrats de location
|
1 Janvier 1999
|
Date d'entrée en vigueur de l'IAS 17 (1997) : Contrats
de location
|
18 Décembre 2003
|
Révision de la norme IAS 17 publiée par l'IASB
|
1 Janvier 2005
|
Date d'entrée en vigueur de l'IAS 17
(Révisée 2003)
|
1 Warren Mc Gregor, Accounting for lease: a new
approach, financial accounting series, Norwalk, 2001, p: 34.
Interprétations relatives à la
norme
|
Décembre 1998
|
SIC 15 Avantages dans les contrats de location simple
|
Décembre 2001
|
SIC 27 Evaluation de la substance des transactions impliquant la
forme juridique d'un contrat de location
|
Décembre 2004
|
IFRIC 12 Accords de concessions de services
|
|
30 Novombre 2006
|
IFRIC 4 Droits d'utilisation d'actifs: conditions permettant de
déterminer si un accord contient une location
|
Source: Michelle Campion, IAS 17: lease accounting and
possible future reform, University of Oxford, department of Accounting and
Finance, p: 25.
3.1.2. SIC 15 Avantages dans les contrats de location
simple
Pour négocier un nouveau contrat de location simple ou
le renouveler, le bailleur peut consentir des avantages au locataire afin de
conclure l'accord. Des exemples de tels avantages sont un versement en
espèces au locataire ou un remboursement de dépenses ou la prise
en charge par le bailleur de coûts qui sont, en principe,
supportés par le locataire (comme les coûts de relocation, les
aménagements des locaux loués et les coûts associés
à un engagement de location préexistant du locataire
préexistant). Des loyers gratuits ou réduits peuvent aussi
être consentis au titre des périodes initiales du contrat de
location.
Tous les avantages consentis pour la négociation ou le
renouvellement d'un contrat de location simple doivent être
comptabilisés comme étant constitutifs de la contrepartie
acceptée pour l'utilisation de l'actif loué, quelles que soient
la nature, la forme et la date de paiement de ces avantages.
Le bailleur doit comptabiliser le coût cumulé de
ces avantages comme une réduction des revenus locatifs sur la
durée du contrat de location sur une base linéaire à moins
qu'une autre méthode systématique ne soit représentative
de la façon dont l'avantage relatif au bien loué se consomme dans
le temps.
Le locataire doit comptabiliser le profit cumulé des
avantages comme une diminution de la charge locative sur la durée du
contrat de location sur une base
linéaire à moins qu'une autre méthode
systématique ne soit représentative de la façon dont le
locataire tire avantage dans le temps de l'utilisation du bien loué.
Des coûts encourus par le locataire, incluant les
coûts liés à une location préexistante (par exemple,
des coûts au titre de la résiliation, de la relocation ou des
améliorations d'agencements ou d'aménagements), doivent
être comptabilisés par le locataire selon les normes applicables
pour ces coûts, y compris les coûts qui sont effectivement
remboursés sous la forme d'un avantage contractuel.1
3.1.3. SIC 27 Evaluation de la substance des transactions
d'un contrat de location
Une entité peut conclure avec une ou des parties non
liées (un investisseur) une transaction ou une série de
transactions structurées (un accord) prenant la forme juridique d'un
contrat de location. Une entité peut, par exemple, louer des actifs
à un investisseur et reprendre ces mêmes actifs en location ou
vendre légalement des actifs et reprendre ces mêmes actifs en
location. La forme de chaque accord et ses termes et conditions peuvent varier
considérablement. Dans l'exemple de la location et de la reprise en
location, il se peut que l'accord soit conçu pour donner à
l'investisseur un avantage fiscal qu'il partage avec l'entité sous la
forme d'une commission et non pas pour transférer le droit d'utiliser un
actif.
Lorsqu'un accord passé avec un investisseur prend la forme
juridique d'un contrat de location, les questions sont de savoir :
- comment déterminer si des transactions en série
sont liées et si ces
transactions doivent être comptabilisées comme une
transaction unique ;
- si l'accord satisfait à la définition d'un
contrat de location selon IAS 17 et, s'il
ne satisfait pas à cette définition :
1 Journal officiel de l'Union européenne, Règlement
N° 1126/2008 DE LA COMMISSION du 3 novembre 2008, Interprétation
SIC-15, p : 5.
· si un compte d'investissement séparé et les
obligations liées au paiement des loyers qui pourraient exister
représentent des actifs et des passifs de l'entité ;
· comment l'entité doit comptabiliser les autres
obligations résultant de l'accord ;
· comment l'entité doit comptabiliser la commission
qu'elle pourrait recevoir d'un investisseur. 1
3.1.4. IFRIC 12 Accords de concessions de
services
Les concessions de services présentent les mêmes
caractéristiques que les contrats de location. L'IFRIC 12 devrait
permettre d'interpréter l'IAS 17 "Contrats de location" dans ce
contexte:
- Dans un accord de concession de services, le
concédant conserve en substance tous les risques et avantages
liés à la propriété de l'infrastructure. Si IAS 17
était appliquée, l'infrastructure serait considérée
comme louée par le concédant à l'opérateur, en
vertu d'un contrat de location. Par conséquent, l'opérateur ne
comptabiliserait pas l'infrastructure dans son bilan. IFRIC 12 parvient
à la même conclusion.
- L'opérateur peut être amené à
supporter les coûts de construction ou d'amélioration de
l'infrastructure mais il le fait dans le seul but de percevoir des produits.
Par conséquent, un actif devrait être comptabilisé et,
selon IAS17, il devrait être considéré comme un paiement
anticipé d'une location, dans la mesure où les produits devraient
être perçus à une date ultérieure. En
définitive, cet actif devrait être amorti sur la durée de
vie de l'accord, lorsque les produits sont perçus. Un actif serait
également comptabilisé en vertu d'IFRIC 12, mais prendrait la
forme d'un actif financier ou d'immobilisation incorporelle, plutôt que
celle du paiement anticipé d'une location.2
1 Journal officiel de l'Union européenne, Règlement
N° 1126/2008 DE LA COMMISSION du 3 novembre 2008, Interprétation
SIC-27, pp : 6-7
2 Jörgen Holmquist, Adoption of IFRIC 12
Service Concession Arrangements, European financial reporting advisory
group, Bruxelles, mars 2007, p:16.
3.1.5. IFRIC 4 Droits d'utilisation d'actifs
Une entité peut conclure un accord, comportant une
transaction ou une série de transactions, qui n'a pas la forme
légale d'un contrat de location mais qui confère un droit
d'utiliser un actif (par exemple, un élément d'immobilisation
corporelle) moyennant d'un paiement ou d'une série de paiements.
Les exemples d'accords dans lesquels une entité (le
fournisseur) peut conférer à une autre entité (l'acheteur)
un tel droit d'utiliser un actif, souvent conjointement avec des services
liés, comprennent:
- Les accords d'externalisation (par exemple,
l'externalisation des fonctions de traitement des données d'une
entité) ;
- Les accords dans l'industrie des
télécommunications, dans lesquels les fournisseurs de
capacité de réseau concluent avec des acheteurs des contrats de
fourniture de droits à capacité ;
- Les contrats d'achats fermes
(take-or-pay) ou similaires, par lesquels les acheteurs doivent
effectuer des paiements spécifiés, qu'ils prennent ou non
livraison des produits ou services objet du contrat, par exemple, un contrat
d'achat ferme pour acquérir la totalité de la production d'une
centrale électrique).
Ainsi, les questions traitées par IFRIC 4 sont :
- Comment déterminer si un accord est, ou contient, un
contrat de location tel que défini dans IAS 17 ?
- A quel moment il convient d'effectuer l'appréciation ou
la réappréciation pour déterminer si un accord est, ou
contient, un contrat de location ?
- Si un accord est, ou contient, un contrat de location,
comment les paiements au titre du contrat de location doivent être
séparés des paiements relatifs à d'autres
éléments de l'accord ?1
1 Journal officiel de l'Union européenne, RÈGLEMENT
(CE) No 1126/2008 DE LA COMMISSION du 3 novembre 2008, Interprétation
IFRIC 4, p : 5.
3.2. Contrat de location financement (finance
lease)
Un contrat de location-financement est un contrat de location
ayant pour effet de transférer au preneur la quasi-totalité des
risques et des avantages inhérents à la propriété
d'un actif. Le transfert de propriété peut intervenir ou non
à terme. 1
3.2.1. Caractéristiques des contrats de
location-financement
La norme IAS 17 insiste sur la nécessité de
prendre en compte la substance des contrats et transactions plutôt que
leur forme juridique. Elle fournit cependant une liste non exhaustive de
situations permettant de caractériser un contrat de
location-financement.
L'application de la norme peut conduire à
considérer que l'on est en présence d'un contrat de
location-financement, dès lors qu'un seul des huit critères
énoncés ci-après se trouve satisfait :
1. Le contrat de location prévoit qu'à son
terme le transfert de propriété de l'actif s'effectue
automatiquement au preneur. Pour cela, le bailleur et le preneur doivent
s'engager, dès la signature du contrat, le premier à vendre, le
second à acheter.
2. le preneur dispose de l'option d'acheter l'actif à
un prix suffisamment incitatif à la date de levée de l'option
pour que, dès la signature du contrat, on ait la certitude raisonnable
que l'option sera effectivement levée. Les contrats de
crédit-bail devraient donc constituer des contrats de
location-financement, dans la mesure où, en raison de la valeur
généralement faible attribuée à l'option, il est
hautement probable que le preneur l'exercera.
3. la durée du contrat de location couvre la majeure
partie de la durée de vie économique de l'actif. Dans
l'hypothèse où le contrat de location couvre une longue
durée, par exemple 30 ans, ce critère a toutes les chances
d'être satisfait,
1 Xavier Paper, L'IASC et la déconsolidation
des actifs immobiliers: un parcours semé d'embûches, octobre
2008.
en raison de l'obsolescence des immeubles au regard des
nouvelles technologies (climatisation, façades, câblages
informatiques...). Les normes américaines sont plus précises et
prévoient que la durée du contrat représente plus de 75 %
de la durée de vie estimée du bien.
4. la valeur actualisée des paiements minimaux que
doit effectuer le preneur au titre de la location est égale ou
supérieure à la juste valeur de l'actif loué, et taux
d'actualisation à retenir est le taux d'intérêt implicite
du contrat, c'est à dire le taux qui rend égal pour le bailleur
les paiements minimaux à recevoir et la juste valeur du bien
loué, ou à défaut le taux marginal d'endettement du
preneur. Les normes américaines sont également plus
précises et prévoient que la valeur des paiements minimaux est
égale à 90 % ou plus de la juste valeur du bien.
5. les actifs loués présentent des
caractéristiques tellement spécifiques que seul le preneur est en
mesure de les utiliser sans leur apporter de modifications majeures. Ce
critère semble un peu théorique et suppose qu'aucun tiers ne soit
en mesure d'utiliser ou d'exploiter l'immeuble dans l'état où
l'utilise ou l'exploite le preneur actuel.
6. le preneur, lorsqu'il a la possibilité de
résilier le contrat de location, est tenu de dédommager le
bailleur des conséquences subies à ce titre. Ce dernier est donc
susceptible de percevoir tous les loyers restant à courir depuis la date
de résiliation du contrat jusqu'à son terme.
7. les fluctuations de la valeur résiduelle incombent
au preneur. Ainsi, ce dernier peut bénéficier, sous la forme
d'une diminution de loyer, du profit dégagé par la vente de
l'immeuble au terme du contrat de location. Inversement, le preneur peut
être tenu au remboursement au bailleur, de tout ou partie de la perte
dégagée par la vente de l'immeuble.
8. le preneur a la possibilité de demeurer locataire
pendant une seconde période moyennant un loyer sensiblement
inférieur au prix du marché.1
1Mike Morley, IFRS Simplifiés, Nixon
carre, Toronto, 1ère édition, 2009, pp:82-83
3.3. Contrat de location simple (operating lease)
Est considéré comme contrat de location simple
tout contrat de location autre qu'un contrat de location financement,
c'est-à-dire, tout contrat ne répondant pas aux critères
cités ci-dessus.
Le contrat de location simple est généralement
d'une durée plus courte que la durée de vie de l'actif ce qui
implique que la quasi-totalité des risques et avantages inhérents
à la propriété de l'actif ne sont pas
transférés au preneur et reste une prérogative du bailleur
(propriétaire de l'actif).1
3.4. Les contrats de cession bail
Le contrat de cession bail (« sale and lease
back ») est une opération par laquelle le propriétaire
d'un bien le cède à un tiers pour le reprendre en location.
Lorsque la cession-bail débouche sur un contrat de
location-financement, le bailleur préfère
généralement faire cette opération sur du matériel
neuf, mais le contrat de cession-bail peut aussi porter sur des biens
antérieurement achetés.2
L'opération ne s'analyse pas comme une cession d'actif
mais comme un mode de financement. La comptabilisation des amortissements et
dépréciations va dépendre de la méthode de
valorisation retenue par l'entreprise.
En effet, les deux méthodes à la disposition des
entreprises seront :
- la méthode du coût historique ;
- la méthode de la juste valeur.
Lorsque l'entreprise applique la méthode du coüt,
elle amortit et déprécie ses immeubles conformément aux
dispositions prévues par la norme IAS 16 qui traite des immobilisations
corporelles. Lorsqu'elle choisit le modèle de la juste valeur, le bien
ne sera pas amortissable (à la différence du modèle de la
réévaluation de la norme IAS 16 où le bien est amorti sur
sa durée de vie restante en prenant pour base sa valeur
réévaluée).
1 Op-cit, 2008, p :
2 Introduction au crédit-bail,
L'Institut canadien des comptables agréés, Toronto, 1998, p :
2.
L'opération de cession-bail pose que le bien, objet du
contrat (bien inscrit à l'actif de la société), fait
l'objet d'une cession puis est repris en location.
La cession bail permet donc de faire sortir un actif du bilan,
pour améliorer notamment le fonds de roulement, tout en continuant
à l'utiliser.
Deux situations peuvent se présenter :
- si la cession du bien conduit à un contrat de
location-financement, la plus-
value ou moins-value réalisée est amortie sur la
durée du contrat de location ; - si la cession du bien est
réalisée à sa juste valeur et qu'elle conduit à
un
contrat de location simple, la plus-value ou moins-value est
comptabilisée en
produits ou en charges immédiatement. Si la transaction
n'est pas réalisée à la
juste valeur et qu'elle a donné lieu à une
plus-value ou à une moins-value,
cette dernière sera différée et amortie sur
la durée d'utilisation de l'actif.
Lors de la cession du contrat de cession-bail,
l'éventuelle différence entre la juste valeur et la VNC (Valeur
Nette Comptable) du contrat (cas de juste valeur < VNC du contrat) doit
faire l'objet d'une dépréciation.
Figure 2
Titre : Traitement des cessions-bails
Source : Cabinet Alliance Experts / CPE Sonatrach, Formation SCF,
2008, p : 25.
4. Le traitement comptable des contrats de location selon
l'IAS 17
Dans cette partie vont être exposées les
écritures comptables chez le preneur ainsi que le bailleur, des
différents contrats de location en commençant par la
comptabilisation des contrats de location financement (leasing), en
suite les contrats de location simple (operating lease), pour terminer
avec les contrats de cession bail (lease back).
4.1. Le traitement comptable des contrats de location
financement 1 L'analyse comptable des contrats de location financement
diffère selon la partie contractante qu'elle soit preneur ou
bailleur.
4.1.1. Situation chez le preneur
Le contrat de location-financement s'analyse du point de vue
du locataire, comme un achat à crédit. Il convient donc
d'enregistrer la valeur du bien à l'actif contre une dette au passif.
La valeur activable sera égale à la plus faible des
deux valeurs entre :
- La juste valeur du bien loué à la date de
début du contrat souvent mentionnée au contrat de location.
- La valeur actuelle des paiements minimaux. Cette valeur
actuelle est déterminée d'après :
· Le taux implicite du contrat correspondant au taux
d'actualisation permettant, dès le début de la location,
d'égaliser la juste valeur de l'actif loué à la valeur
obtenue de l'actualisation des paiements minimaux et de celle de la valeur
résiduelle non garantie.
· Ou le taux d'endettement marginal du locataire qui
correspond au taux qu'il aurait supporté s'il avait contracté un
emprunt pour l'acquisition du bien pris en location.
Ainsi, lors de la signature du contrat de location financement,
l'écriture comptable suivante devra être enregistrée :
1 Anis Karray, US GAAP / IAS - IFRS,
Ernest& Young, Paris, 2005, pp: 3-8.
Immobilisations
|
X
|
|
Dettes de location financement
|
|
X
|
|
Au cours de la location du matériel, les redevances
payées au titre de l'utilisation du bien donné en location
devront être éclatées entre une partie amortissement de la
dette et une partie charge d'intérêts.
Charges d'intérêts
|
X
|
|
Dettes de location financement
|
X
|
|
TVA déductible
|
X
|
|
Banques
|
|
X
|
|
En fin d'exercice la société devra, le cas
échéant, comptabiliser des intérêts courus sur
l'emprunt :
Charges d'intérêts
|
X
|
|
Intérêts courus
|
|
X
|
|
Ainsi que la dotation aux amortissements de l'exercice :
Dotations aux amortissements de l'exercice
|
X
|
|
Amortissements des immobilisations
|
|
X
|
|
Le bien donné en location sera amorti sur sa
durée d'amortissement correspondant en principe à sa durée
d'utilité. Cette dernière représente la durée
pendant laquelle l'entreprise s'attend à consommer les avantages
économiques liés à l'actif, sans être limitée
par la durée du contrat de location. Cependant, lorsque l'entreprise n'a
pas la certitude d'exercer l'option de rachat pour devenir propriétaire
du bien en fin de contrat, la durée d'amortissement du bien donné
en location sera limitée à la durée du contrat.
4.1.2. Situation chez le bailleur
Le bien faisant l'objet d'un contrat de location-financement
doit être comptabilisé chez le bailleur à l'actif comme une
créance égale à l'investissement net. En effet, les
risques et avantages inhérents à la propriété du
bien sont presque intégralement transférés au preneur. Le
bailleur va donc
comptabiliser le paiement à recevoir au titre de la
location en remboursement du prêt du matériel au preneur. En
contrepartie, il comptabilisera ces loyers reçus en produits financiers.
Comme pour le preneur, la comptabilisation des revenus financiers du bailleur
doit traduire la rentabilité de son investissement.
Les écritures comptables chez le bailleur se
présentent de la façon suivante :
Lors de la signature du contrat, le bailleur constate à
son actif le prêt du matériel issu de la location-financement :
Prêts de location-financement
|
X
|
|
Ventes de produits
|
|
X
|
|
Au cours de l'exercice, le bailleur encaisse les loyers du
preneur et comptabilise l'écriture suivante :
Banques
|
X
|
|
Prêts de location-financement
|
|
X
|
Etat -TVA collectée
|
|
X
|
|
Le cas échéant, le bailleur constatera en fin
d'exercice les intérêts encours de la location :
Intérêts courus
|
X
|
|
Revenus de prêts
|
|
X
|
|
4.2. Le traitement comptable des contrats de location
simple 1
Un contrat de location simple désigne tout contrat de
location oül'entreprise n'a pas pour vocation à devenir
propriétaire du bien.
4.2.1. Situation chez le preneur
L'ensemble des paiements réalisés au titre d'un
contrat de location simple doit être comptabilisé en charge de
l'exercice sur une base linéaire, pendant toute la durée du
contrat. Lors de paiements, l'entreprise devra comptabiliser l'écriture
suivante :
1 Op-cit, 2005, pp: 9-12.
Locations de matériel
|
X
|
|
TVA déductible
|
X
|
|
Banques
|
|
X
|
|
4.2.2. Situation chez le bailleur
Le bailleur devra comptabiliser les loyers reçus au titre
de la location en prestations de services de façon linéaire sur
toute la durée du contrat.
Banques
|
X
|
|
Prestations de services
|
|
X
|
Etat -TVA collectée
|
|
X
|
|
Dans le cadre d'un contrat de location simple, c'est le
bailleur qui reste propriétaire du bien loué. En
conséquence, il devra constater chaque année dans ses comptes
l'amortissement relatif au matériel donné en location :
Dotations aux amortissements de l'exercice
|
X
|
|
Amortissements des immobilisations
|
|
X
|
|
4.2.3. Cas particulier des locations d'ensembles
immobiliers1
Les contrats de location peuvent également concerner
des ensembles immobiliers. Dans ce cas-là, il faut décomposer
obligatoirement en location du terrain et location de la construction. Il y a
deux cas de figure à distinguer :
- La location du terrain est généralement
classée en location simple (sauf s'il
est prévu d'en transférer la
propriété au preneur à l'issue de la durée du
contrat de location) ;
- La location de la construction en location simple ou
location-financement
conformément aux critères de classification
habituels de la norme.
Dans le cas d'une impossibilité d'éclater le
loyer entre la partie terrain et construction, l'ensemble immobilier est
considéré loué en location-financement sauf si
l'entreprise démontre que l'ensemble est loué en location
simple.
1 Robert OBERT, La pratique des normes IFRS,
Dunod, 4ème édition, Paris, 2009, pp: 312-313.
L'entreprise louant un ensemble immobilier dont le terrain
est considéré comme loué en location simple et la
construction louée en location-financement devra enregistre les
écritures comptables suivantes :
Dès le début du contrat, la partie relative
à la construction sera immobilisée avec pour contrepartie une
dette au passif de la société :
Construction
|
X
|
|
Dettes de location financement
|
|
X
|
|
Les redevances seront scindées en deux : une partie
concernant le terrain et passée en charge, une autre partie relative
à la construction et venant en diminution de la dette de
location-financement :
Locations du terrain
|
X
|
|
TVA déductible
|
X
|
|
Dettes de location financement. s/construction
|
X
|
|
Banques
|
|
X
|
|
A la fin de l'exercice, la construction sera amortie sur sa
durée d'utilité et les intérêts courus sur la dette
relative à la construction seront constatés :
Dotations aux amortissements de la construction
|
X
|
|
Amortissements des immobilisations
|
|
X
|
Charges d'intérêt
|
X
|
|
Intérêts courus sur la construction
|
|
X
|
|
4.3. Le traitement comptable des contrats de cession
bail1
On distingue deux cas soit des contrats de cession bail
donnant naissance un contrat de location financement ou des cessions bail
donnant naissance à un contrat de location simple leur traitement
diffère selon les conditions citées dans la figure 2.
D'un point de vue comptable, l'opération s'analyse de la
façon suivante : Le bien est vendu et la plus ou moins-value est
dégagée :
1 Op-cit, 2005, pp: 14-16.
Valeur comptable des éléments d'actif
cédés
|
X
|
|
Amortissements de l'immobilisation
|
X
|
|
Immobilisations Sortie du patrimoine
|
|
X
|
Banques
|
X
|
|
Produits de cession des éléments d'actif
Transaction de cession
|
|
X
|
|
Si, lors de la vente, il est possible de connaître la
valeur résiduelle que pourrait avoir l'immobilisation
cédée au terme de sa durée d'utilité, il faudra
comptabiliser un produit constaté d'avance :
Produits de cession des éléments d'actif
|
X
|
|
Produits constatés d'avance Constatation de la
valeur résiduelle
|
|
X
|
|
Le bien sera maintenu à l'actif dès qu'il sera
loué pour le plus faible des montants entre la juste valeur
(correspondant au prix de cession) et la valeur actualisée des paiements
minimaux, avec constatation de la dette de locationfinancement au passif :
Immobilisation
|
X
|
|
Dettes de location financement constatation de la dette de
location-financement
|
|
X
|
|
Au cours de la location, les redevances seront
éclatées entre une partie de charge d'intérêts et
une partie relative à l'amortissement de la dette de location :
Charges d'intérêts
|
X
|
|
Dettes de location financement
|
X
|
|
Banques Constatation de loyers
|
|
X
|
|
En fin d'exercice, l'entreprise locataire du bien pourra
l'amortir :
Dotations aux amortissements de l'exercice
|
X
|
|
Amortissements des immobilisations
Amortissement
|
|
X
|
|
Conclusion du chapitre un
Le projet d'harmonisation de la comptabilité
internationale est en plein essor, et connait un succès dans de nombreux
pays si ce n'est la majorité, et ce grâce aux efforts des
normalisateurs internationaux et leurs normes qui tendent à s'adopter
à l'évolution économique mondiale.
Concernant les contrats de location, il existe deux normes
largement rependue, à savoir : IAS17 et FAS13
(Financial Accounting
Standard en français Norme de Comptabilité
Financière), ces normes sont sensiblement équivalentes et ne
diffèrent que dans quels que détails qui sont :
- Les définitions (précédemment
cités) :
Bien que les deux soit d'accord sur le principe de
prééminence de l'économique sur le juridique, la norme du
FASB (Financial Accounting
Standards Board en français
Bureau des Normes de Comptabilité Financière) (FAS 13) est plus
précise concernant les critères de classification des contrats de
location par rapport à la norme de son homologue européen
l'IASB.
- Le traitement des excédents des produits de cession
dans les contrats de leaseback :
· Selon les IAS, l'excédent des produits de
cession par rapport à la valeur comptable doit être
différé et amorti sur la durée sur la durée du
contrat de location.
· Selon les US GAAP, tout profit ou perte doit être
doit être différé et amorti proportionnellement à
l'amortissement de l'actif constaté.
Hormis ces légères disparités, la
comptabilité du leasing à l'international à une
caractéristique très importante dans le contexte de la
globalisation et des multinationales, c'est une comptabilité
homogène.
Chapitre deux : Le leasing en Algérie
Le crédit-bail étant un des modes de
financement récemment introduit en Algérie, l'examen comparatif
des dispositifs régissant ou touchant de près ou de loin le
leasing au Maghreb montre clairement que l'Algérie accuse un retard par
rapport à ses voisins (Tunisie et Maroc), nonobstant, les quelques
projets de sociétés de leasing en Algérie
(Maghreb Leasing
Association, Sofinance, Arabe
Leasing Corporation, banque El baraka,
Cetelem, Société Générale, Banque
Extérieure d'Algérie...) sont
très encourageant avec un marché à très fort taux
de croissance d'après les statistiques de l'agence nationale de
l'encouragement et de la promotion des investissements, pour les seules
années 2008 et 2009, le nombre de dossiers déposés
auprès des les agences est passé de 654 864 dossiers à 886
032, soit une hausse de 35%, abstraction faite des projets inférieurs
à 4 millions de dinars algériens (50 000 $).
C'est pour cela que ce second chapitre illustre la situation
algérienne des contrats de location, et cela en déterminant le
cadre juridique et fiscal, la comptabilisation en vigueur, l'impact de
l'application de la norme IAS17, pour terminer avec l'analyse financière
du leasing comme mode de financement.
Section 1 : Cadre juridique et fiscal du leasing en
Algérie
L'entreprise Algérienne fonctionne depuis des
décennies déjà dans un cadre réglementaire
suffisamment étoffé et adapté à l'évolution
d'une part de l'économie, aux transformations internes et externes
auxquelles elle est soumise d'autre part.
Le cadre juridique et fiscal algérien est codifié
dans plusieurs domaines concernant le leasing, en particulier :
- Le code de commerce.
- Le code général des impôts et taxes
assimilées :
· Articles 77, 173 et 174-1 du code des impôts
directs et taxes assimilées ;
· Article 258 du code de l'enregistrement ;
· Article 9 du code des taxes sur le chiffre d'affaires. -
Les lois de finances et les circulaires d'application :
· Articles 135, 136 de la loi de finances pour1994 ;
· Ordonnance n°96-09 du 10 janvier 1996 ;
· Articles 58,112, 113 de la loi de finances pour 1996 ;
· Ordonnance n° 01-03 du 30 août 2001 ;
· Articles 2,5 de la loi de finances pour 2001 ;
· article 02 du décret exécutif n°06-90
du 20 février 2006 ;
· Articles 4, 10, 11 et 14 de la loi n° 07-12 du 30
décembre 2007, portant loi de finances pour 2008.1
Cette section va traiter du cadre juridique et du cadre fiscale
séparément dans cet ordre.
1 Le Directeur de la législation et la
réglementation fiscale, Mustapha ZIKARA, Circulaires d'application des
dispositions fiscales de la loi de finances pour 2008, pp : 6-10
1. Cadre juridique
Les textes législatifs contiennent les définitions
des différents contrats de location ainsi que les critères de
leur classification, la comptabilisation
1.1. Définissions des contrats de location
La loi 90/10 du 10 avril 1990 relative à la monnaie et
au crédit, avait inclus le leasing parmi les activités connexes
aux opérations de banque. Le vide juridique dans le domaine du leasing
n'a donc été comblé que suite à la publication de
l'ordonnance n°96-09 du 10 janvier 1996 et des textes d'application
à caractère réglementaire édités par la
banque d'Algérie.
Selon cette ordonnance(n°96-09 du 10 janvier 1996), le
crédit-bail est défini comme une opération commerciale et
financière réalisée par les banques et
établissements financiers ou par les sociétés de
crédit-bail légalement habilitées pour financer les
opérateurs économiques afin d'acquérir des biens meubles
ou immeubles en vertu d'un contrat de location pouvant comporter ou non une
option d'achat au profit du locataire.
Le crédit-bail est dit "leasing financier" lorsque le
contrat prévoit le transfert au locataire de tous les droits,
obligations, avantages, inconvénients et risques liés à la
propriété du bien loué.
Lorsque le contrat ne peut être résilié et
qu'il garantit au bailleur le droit de recouvrer des dépenses en capital
et se faire rémunérer les capitaux investis. Par ailleurs, le
crédit-bail est dit "leasing opérationnel " lorsqu'il ne
prévoit pas le transfert et qu'il s'agit d'une simple location.
L'opération de crédit-bail peut porter sur des
meubles, immeubles, des fonds de commerce, des établissements
artisanaux.
Enfin, le crédit-bail est qualifié comme
international quand une partie du contrat n'est pas résidente en
Algérie.
La dernière définition en date donnée
à un contrat de location par le législateur algérien est
celle d'un accord par lequel un bailleur cède au preneur pour une
période déterminée le droit d'utilisation d'un actif en
échange d'un paiement ou d'une série de paiements. Cette
dernière est largement inspirée de la définition de la
norme IAS17.
Dans ce contexte, la location--financement est définie
comme un contrat de location ayant pour effet de transférer au preneur
la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la
propriété d'un actif avec ou sans transfert de
propriété à la fin de contrat.
Un contrat de location simple désigne tout contrat de
location autre qu'un contrat de location-financement. 1
1.2. Classification des contrats de location
La classification d'un contrat de location en contrat de
locationfinancement ou en contrat de location simple dépend de la
réalité de la transaction plutôt que de la forme du
contrat.
Les situations qui conduisent à classer un contrat de
location en contrat de location-financement sont les suivantes :
- La propriété de l'actif est
transférée au preneur au terme de la durée de location.
- Le contrat de location donne au preneur l'option d'acheter
l'actif à un prix suffisamment inférieur à sa juste-valeur
à la date à laquelle l'option peut être levée pour
que, dès le commencement du contrat de location, il existe une certitude
raisonnable que l'option sera levée.
- La durée de location couvre la majeure partie de la
durée de vie économique de l'actif même s'il n'y a pas
transfert de propriété.
1 Ordonnance n°96-09 du 10 janvier 1996, JO n° 3 du 14
janvier 1996.
- Au commencement du contrat de location, la valeur
actualisée des paiements minimaux au titre de la location
s'élève au moins à la quasi-totalité de la juste
valeur de l'actif loué.
- Les actifs loués sont d'une nature spécifique
et seul le preneur peut les utiliser sans leur apporter de modifications
majeures.
Exception faite aux terrains qui ne prévoient pas le
transfert de la propriété au preneur à l'issue de la
durée de location (durée de vie des terrains étant
indéterminée), et qui ne peuvent pas constituer donc des contrats
de location-financement.
1.3. Comptabilisation des contrats de
location-financement
Tout actif faisant l'objet d'un contrat de
location-financement est comptabilisé, en respectant le principe de la
prééminence de la réalité économique sur
l'apparence juridique, à la date d'entrée en vigueur du contrat,
chez le preneur et chez le bailleur :
1.3.1. Chez le preneur
Le bien loué est comptabilisé à l'actif
du bilan à sa juste valeur, ou si cette dernière est
inférieure à la valeur actualisée des paiements minimaux
au titre de la location, en contrepartie, l'obligation de payer les loyers
futurs est comptabilisée pour le même montant au passif du
bilan.
Au cours du contrat, les loyers sont comptabilisés chez
le preneur en distinguant :
- les intérêts financiers
déterminés sur la base d'une formule traduisant un taux de
rentabilité périodique constant de l'investissement net.
- le remboursement de la dette.
Toutefois si le taux d'intérêt du contrat de
location est artificiellement bas, le profit sur la vente doit être
limité à ce qu'il aurait été si la location avait
été conclue sur la base du taux d'intérêt du
marché.
L'actif loué fait l'objet d'un amortissement dans la
comptabilité du locataire selon les règles
générales concernant les immobilisations. S'il n'existe pas une
certitude raisonnable que le preneur devienne propriétaire de l'actif
à la fin du contrat de location, l'actif doit être totalement
amortie sur la plus courte de la durée du contrat de location et de sa
durée d'utilité.
Un contrat de cession associé à un contrat de
location-financement est comptabilisé comme s'il ne s'agissait que d'une
seule transaction, c'est-à-dire tout excédent de produits de
cession par rapport à la valeur comptable chez le preneur n'est pas
enregistré en produit à la date des contrats mais est
réparti sur la durée du contrat de location.
1.3.2. Chez le bailleur
Chez le bailleur non-fabricant ou non-distributeur du bien
loué, la créance constituée par l'investissement net
correspondant au bien loué est enregistrée à l'actif au
compte 274 Prêts et créances sur contrats de location-financement,
en contrepartie des dettes résultant de l'acquisition de ce bien
(coüt d'acquisition incluant les frais initiaux directs liés
à la négociation et à la mise en place du contrat).
Tandis que, chez le bailleur fabricant ou distributeur du bien
loué, la créance est comptabilisée pour un montant
égal à la juste valeur du bien conformément aux principes
retenus par l'entité pour ses ventes fermes (constatation
simultanée de la créance et de la vente), les pertes ou profits
sur ventes sont donc comptabilisés dans le résultat de
l'exercice.
Les frais initiaux directs engagés par le bailleur pour
la négociation et la mise en place du contrat sont constatés en
charge à la date de conclusion du contrat.
Au cours du contrat, les loyers sont comptabilisés chez le
bailleur comme chez le locataire en distinguant :
- les intérêts financiers déterminés
sur la base d'une formule traduisant un taux de rentabilité
périodique constant de l'investissement net.
- le recouvrement de la créance.
2. Cadre fiscal
Il est indéniable de souligner que ce cadre
réglementaire malgré sa richesse, le cadre fiscal est
appelé à prendre également en considération
l'intégration des nouvelles règles édictées par
l'apparition des normes internationales.
La transformation ou les modifications qui vont être
apportées sont en bonne voie de finalisation à l'image du projet
lié à la révision du code de commerce, qui aura un impact
certain sur le fonctionnement des entreprises, aussi, le code des impôts
et taxes assimilés subit régulièrement des changements ou
modifications à travers les lois de finances en fonction des
dispositions, des mesures et d'incitations fiscales et l'entreprise en tant
qu'agent économique doit être en phase avec la
réglementation fiscale devant contribuer aux ressources de
l'état. Bien entendu, l'entreprise essaiera d'optimiser au maximum le
dispositif fiscal en place
D'autre part, la normalisation comptable entrée en
vigueur devrait tenir compte de l'objectif d'aboutir à un système
qui facilite l'articulation ou la convergence entre les besoins de la
comptabilité et ceux de la fiscalité. L'association
professionnelle des banques et des établissements financiers a
déployé beaucoup d'efforts à l'effet de vulgariser et
promouvoir ce nouveau mode de financement.
Grace à ces efforts, plusieurs lacunes d'ordre
juridique et fiscal qui ont rendu ce mode de financement moins
compétitif par rapport aux crédits bancaires traditionnels, ont
été corrigées.
Pour permettre à l'entreprise de satisfaire aux
exigences des normes et celles relatives à la fiscalité, il est
indispensable d'étudier et d'éluder toutes les questions ayant un
impact sur les ressources fiscales de l'état, car il ne s'agit pas de
privilégier un aspect par rapport à un autre, mais d'aboutir
à un passage d'un résultat comptable à un résultat
fiscal optimisant ces deux exigences.
Les aménagements apportés par la loi de finances
pour 2010 à l'article 141 du code des impôts directs, visent dans
le cadre des mesures d'adaptation avec le nouveau système comptable
financier à Conférer dans le cadre d'une opération de
leasing au preneur le droit de comptabiliser le bien comme actif au lieu et
place du bailleur. 1
3. Conséquences de l'application de l'IAS17 sur le
cadre juridique et fiscal
L'application des normes comptables internationales ne sera
pas sans embarras, et va susciter beaucoup de polémiques relatives aux
problèmes de convergence, mais l'objectif est surtout de trouver un
terrain d'entente et de mettre en place des dispositions pour accompagner ce
passage efficacement.
3.1. Problèmes de convergence
Voici les points les plus décisifs de cette
réforme:
- Amortissements et pertes de valeur .
- Conversion des créances et dettes en monnaies
étrangères.
- Evaluation de certains actifs et passifs selon le concept de
juste valeur. - Impôts différés.
- Changement de méthodes comptables.
3.2. Dispositions de passage
Le but recherché à travers cette réflexion
est de poser le problème de la convergence entre :
1 Brahim Kettani, Adjoint au Directeur des Impôts,
Premières assises nationales du crédit-bail - 14 mai 2002
- Les concepts utilisés par les normes internationales
qui privilégient l'élaboration d'états financiers
répondant à des impératifs de transparence
économique et financière.
- Et les exigences liées à la fiscalité
nationale, qui elle s'adosse sur l'optimisation des ressources fiscales dans le
cadre réglementaire tracé préalablement.
Malgré l'importance de ce projet, rien n'est impossible,
il s'agit de regarder vers l'avenir avec optimisme, pour ce faire il faudrait
:
- Prendre ce qui existe déjà ailleurs pour ne pas
perdre de temps.
- Ne pas inventer ce qui est à portée de main.
- S'informer et tenir compte des expériences
passées ailleurs et en Algérie sur cette question de
normalisation.
- Oser procéder aux adaptations et changements
nécessaires devant permettre aux entreprises algériennes de
disposer d'un référentiel comptable répondant aux normes
internationales.
- Saisir l'opportunité des IAS-IFRS, afin de prendre en
charge les insuffisances du système comptable actuel et voir la
portée de ces normes dans le contexte de la mondialisation de
l'économie.
- Faire des changements pragmatiques compte tenue de
l'évolution de la normalisation comptable internationale.
- Voir réellement ce qui doit être changé en
fonction du niveau de développement de l'économie et du
management dans l'entreprise algérienne.
- Prévoir des mécanismes d'adaptation continus
à l'évolution de l'économie nationale dans le sillage de
la mondialisation et bien entendu de l'évolution des normes
internationales.
Pour conclure, l'expérience algérienne dans le
domaine du crédit-bail n'en est qu'à ses débuts. Son essor
nécessite encore un encadrement technique, juridique et fiscal incitatif
et stimulant.1
Section 3 : Comptabilisation des contrats de location
selon le SCF
La comptabilisation des contrats de locations selon le SCF
(Système Comptable Financier) n'est
pas essentiellement différente de celle de la norme IAS17 ceci n'est
quelles que divergences concernant la nomenclature des comptes utilisés
qui sont naturellement adapté au système algérien.
Dans cette section, il va d'abord avoir lieu du traitement
comptable des contrats de location-financement selon le SCF, ensuite, ceux des
contrats de location simple, pour terminer avec les contrats de
cessions-bails.
1. Présentation et traitement comptable des contrats
de locationfinancement
Le référentiel SCF précise les
critères permettant de qualifier un contrat de location en contrat de
location financement :
- Le contrat de location transfère la
propriété du bien au preneur au terme du contrat de location.
- Le contrat de location donne au preneur l'option d'acheter
l'actif à un prix qui devrait être suffisamment inférieur
à sa juste valeur à la date à laquelle l'option peut
être levée pour que, dès le commencement du contrat de
location, on ait la certitude raisonnable que l'option sera levée.
- la durée du contrat de location couvre la majeure partie
de la durée de vie économique de l'actif même s'il n'y a
pas transfert de propriété.
1 Nouveau Système Comptable et Financier, KPMG,
actualités n°10 Novombre 2009, p :4.
- au commencement du contrat de location, la valeur
actualisée des paiements minimaux au titre de la location
s'élève au moins à la quasi-totalité de la juste
valeur de l'actif loué.
- les actifs loués sont d'une nature tellement
spécifique que seul le preneur peut les utiliser sans leur apporter de
modifications majeures.
- le contrat est qualifié de contrat de
location-financement car l'actif loué est d'une nature
spécialisée ne convenant uniquement qu'au preneur.
Dès lors qu'un seul des critères
énoncés ci-dessus se trouve satisfait ou plusieurs à la
fois, les opérations comptables suivantes devront être mises en
oeuvre :
- Le bien loué est comptabilisé à l'actif du
bilan en respect du principe de prééminence du fond sur la
forme.
- La dette de location financement est comptabilisée au
passif au titre de l'engagement de payer les loyers futurs.
- Les loyers sont comptabilisés en distinguant les charges
financières et remboursement du principal.
- Charge financière répartie sur les
différents exercices selon un taux constant qui est le taux implicite du
contrat.
- Amortissement de l'actif comptabilisé
conformément au SCF.
1er cas : Différences entres les
référentiels
Le 1er janvier N, la société
Petroleum a pris en location un matériel industriel
spécialisé convenant uniquement à son activité de
liquéfaction de gaz et aux contraintes géographique du
gisement.
Les conditions de location sont les suivantes :
- Valeur d'origine du matériel : 600 000 DA
- Redevance annuelle payable à terme échu : 145 000
DA
- Option de rachat au terme du contrat : 110 000 DA
- Durée du contrat de location : 4 ans
- Taux d'actualisation sur la période : 4,0 %
- Taux implicite du contrat de location : 5,30 %
- Bien amortissable économiquement : sur une durée
de 6 ans
Travail à faire :
Quel est le traitement comptable de cette opération :
1) Selon le PCN?
2) Selon les USGAAP?
3) Selon les IFRS?
4) Selon le SCF ?
Solution:
Réponse n°1 : Traitement selon le PCN
Le PCN exclut formellement qu'un bien détenu sous forme
de location puisse être activé dans les comptes de la
société, en application du « principe de
propriété » (concept patrimonial) :
- Un bien ne pouvant figurer à l'actif, l'utilisateur
n'étant pas propriétaire tant que l'option n'est pas
levée.
- Redevances intégralement enregistrées au Tableau
des comptes de résultat (exploitation).
- Inscription à l'actif du bilan à la date de la
levée de l'option au prix contractuel de cession.
- Amortissement du bien sur sa durée probable
d'utilisation appréciée à la date de levée de
l'option.
- Montant de l'engagement du paiement des loyers futurs
présenté en annexe (engagements hors bilan).
Voici un tableau qui résume la situation de comptable de
l'immobilisation à la fin de chaque exercice, ainsi que les charges
supportées :
|
N
|
|
N+1
|
|
N+2
|
|
N+3
|
|
N+4
|
N+5
|
TOTAL
|
Immobilisations corporelles nettes
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
55
|
000
|
0
|
|
|
Charges locatives
|
145
|
000
|
145
|
000
|
145
|
000
|
145
|
000
|
0
|
|
0
|
|
580 000
|
Dotations /Amorti. Immob.Corporelles
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
55
|
000
|
55
|
000
|
110 000
|
Source:
Réponse n°2 : Traitement selon les US GAAP
(FAS 13)
La norme FAS 13 présente 4 critères de
reconnaissance de qualification des contrats de location en contrat de location
financement :
- Un transfert de propriété contractuel existe.
- Une option d'achat peut être réalisée
à un prix sensiblement inférieur à la valeur de
marché du bien.
- La durée du bail est supérieure à 75% de
la durée réelle d'utilisation.
- La valeur actualisée des redevances minimales garanties
est égale à au moins 90% de la valeur du bien.
Dans ce cas, aucun des 4 critères caractérisant les
contrats de location financement << Financial leases »
n'est rempli :
- Pas de transfert de propriété de l'actif au terme
de la durée du contrat.
- Option d'achat (110 000) à un prix non sensiblement
inférieur à la valeur de marché du bien (120 000).
- Durée du bail (4 ans) inférieure à 75% de
la durée de vie du bien (66,7%).
- Valeur actuelle des loyers minimaux garantis inférieure
à 90% de la valeur du
bien (526 335 soit 87,72%, il s'agit de l'actualisation du
versement de quatre
loyers de 145 000 DA au taux de 4%), soit :
145 000 x (1 - (1+4%)-4)/ 4% + 110 000 x (1 +
4%)-4= 526 335.
Le contrat est qualifié donc de location simple <<
operating lease », le traitement comptable est identique à
celui du PCN.
Réponse n°3 : Traitement selon les IFRS
(IAS17)
Le référentiel IFRS précise les
critères permettant de qualifier un contrat de location en contrat de
location financement :
Le paragraphe (§10) de la norme IAS17 indique qu'un
contrat de location soit un contrat de location-financement ou un contrat de
location simple dépend de la réalité de la transaction
plutôt que de la forme du contrat.
Le contrat qualifié de contrat de location-financement
car l'actif loué est d'une nature spécialisée ne convenant
uniquement qu'au preneur la société Pétroleum, le
traitement comptable correspondant est donc le suivant :
- Le bien loué comptabilisé à l'actif du
bilan en respect du principe de prééminence du fonds sur la
forme.
- La dette de location financement est comptabilisée au
passif au titre de l'engagement de payer les loyers futurs enregistrés
au passif.
- Les loyers sont comptabilisés en distinguant les charges
financières et remboursement du principal.
- Charge financière répartie sur les
différents exercices selon un taux constant qui est le taux implicite du
contrat.
- Amortissement de l'actif comptabilisé
conformément à l'IAS 16.
Voici un tableau qui résume la situation comptable de
l'immobilisation, de la dette correspondante, et des charges
supportées:
|
N
|
N+1
|
N+2
|
N+3
|
N+4
|
N+5
|
TOTAL
|
Immobilisations corporelles nettes
|
500 000
|
400 000
|
300 000
|
200 000
|
100 000
|
0
|
|
Emprunt
|
486 800
|
367 600
|
242 082
|
109 912110 000 option d'achat*
|
|
Redevances
|
145 000
|
145 000
|
145 000
|
145 000
|
0
|
0
|
580 000
|
Remboursement de l'emprunt
|
113 200
|
119 200
|
125 518
|
132 170
|
0
|
0
|
490 000
|
Charges financières
|
31 800
|
25 800
|
19482
|
12 830
|
0
|
0
|
90 000
|
Dotations/Amorti. Immo.Corporelles
|
100 000
|
100 000
|
100 000
|
100 000
|
100 000
|
100 000
|
600 000
|
*la différence dans les résultats des calculs est
due à l'arrondissement des décimales.
Réponse nO4 : Traitement selon le SCF :
|
capital restant du
|
Annuité
|
|
|
|
Intérêts
(5,30%)
|
amortissement du capital
|
1
|
600
|
000
|
145000
|
|
|
|
31
|
800
|
113
|
200
|
2
|
486
|
800
|
145000
|
|
|
|
25
|
800
|
119
|
200
|
3
|
367
|
600
|
145000
|
|
|
|
19
|
483
|
125
|
517
|
4
|
242
|
083
|
255 000
110 000)
|
(145
|
000
|
+
|
12
|
830
|
242
|
170
|
Si on fait la somme des amortissements du capital on a : 600
087 DA et non 600.000 DA. Cette différence est due aux arrondis
utilisés pour le taux d'intérêt.
Le taux d'intérêt implicite est de :
145 000 x (1 - (1+i)-4)/ i + 110 000 x (1 +
i)-4 = 600 000
i = 0,05304619 5,30%.
Ecritures de l'année N :
1/01/N
|
215
|
|
Installations techniques-Matériels et outillages
|
600 000
|
|
|
167
|
Dettes de location financement Activation du matériel
lors de la souscription
|
|
600 000
|
1/01/N
|
661
|
|
Charges d'intérêts
|
31 800
|
|
|
167
|
Dettes de location - financement
|
113 200
|
|
|
512
|
Banque Paiement de la 1ère annuité
|
|
145000
|
31/12/N
|
681
|
|
Dotation aux amortissements du matériel
|
100 000
|
|
|
2815
|
Amortissement du matériel Amortissement du
matériel sur 6 ans
|
|
100 000
|
En Annexe:
Un détail des calculs devra être
présenté de la manière suivante:
|
N
|
N+1
|
N+2
|
N+3
|
N+4
|
N+5
|
TOTAL
|
Valeur initiale
|
600 000
|
|
|
|
|
|
|
Redevance annuelle
|
145 000
|
|
|
|
|
|
|
Option de rachat
|
110 000
|
|
|
|
|
|
|
Taux implicite
|
5,30%
|
|
|
|
|
|
|
Taux d'amortissement
|
16,67%
|
|
|
|
|
|
|
Valeur contrat
avant échéance
|
600 000
|
486 800
|
367 600
|
242 083
|
110 000
|
0
|
|
Charges financières
|
31800
|
25 800
|
19 483
|
12 830
|
|
|
90 000
|
Amortissement Financier
|
113 200
|
119 200
|
125 517
|
132 170
|
110 000
|
|
600 000
|
Valeur contrat
après échéance
|
486 828
|
367 652
|
242 154
|
110 000
|
0
|
0
|
|
Paiements annuels
|
145 000
|
145 000
|
145 000
|
145 000
|
110 000
|
|
690 000
|
Dotation Amortissements
|
100 000
|
100 000
|
100 000
|
100 000
|
100 000
|
100 000
|
600 000
|
2ème cas : Différences entre le preneur et
le bailleur
La société Petroleum a pris en location
auprès de la société Gazeo une semi-remorque
utilisée dans le transport routier de produits gaziers aux conditions
suivantes :
- Loyer mensuel 1 250 KDA payable chaque début de mois
pendant 9 ans plus 0,2 KDA par kilomètre à la fin de chaque
année pour les distances annuelles supérieures à 100 000
km. Pas de possibilité d'acquisition de la semiremorque au bout des 9
ans (le matériel est repris par le loueur et cédé à
une filiale étrangère de ce loueur pour 10 000 KDA).
- La prévision d'utilisation moyenne de la
semi-remorque est de 1 000 000 km sur 10 ans et le coüt d'achat pour la
société Gazeo du véhicule est de 100 000 KDA.
- Le taux d'actualisation mensuel est de 0,15%.
Travail à faire:
1) Caractériser le contrat de location.
2) Déterminer le taux annuel implicite de rendement des
revenus minimaux.
3) Passer les écritures de l'année N
(première année d'utilisation) le contrat ayant
démarré le 1erjanvier N :
a) Dans la société Pétroleum et la
société Gazeo bailleur ;
b) La société Pétroleum Preneur ayant
parcouru avec la semi-remorque une distance de 110 000 km.
4) Indiquer quelles informations doivent être
intégrées dans les notes annexes des états financiers du
preneur (société Pétroleum) et du bailleur
(société Gazeo).
Solution :
Réponse n°1 : Caractériser le contrat
de location
Le contrat est un contrat de location - financement même
si il n'y a pas de transfert de propriété à la fin du
contrat, la durée de location couvrant la majeure partie de la
durée de vie économique de l'actif (9 ans sur 10 ans)=90% de la
durée de vie économique ce qui représente la majeure
partie de cette dernière.
Réponse n°2 : Calcul des taux annuels
implicites de rendement
Il faut d'abord calculer le taux mensuel, puisque les paiements
ont lieu chaque mois, puis convertir ce taux mensuel en taux annuel
équivalent.
Si « i » est le taux mensuel, le taux annuel se calcule
par l'équation suivante :
100 000 = 1 250 * [((1 -- (1 + i) -108)/i)* (1 + i)] +
10 000 * (1 + i)-108 i = 0,69742 % ; Taux annuel équivalent : t = (1 +
i) 12 - 1 = 8,70 %.
Réponse n°3.a : Ecritures dans les livres de
la société Petroleum : (Preneur)
1/01/N
|
210
|
|
Matériel de transport en location - financement
|
100 000
|
|
|
167
|
Dettes de location financement
Prise contrat de crédit-bail
|
|
100 000
|
167
|
|
Dettes de location financement
|
1250
|
|
|
512
|
Banque
Premier mois
|
|
1250
|
1/02/N
|
661
|
|
Charges d'intérêts (100 000 - 1 250 = 98 750) *
0,69742%
|
688
|
|
167
|
|
Dettes de location financement 1 250 - 688
|
562
|
|
|
512
|
Banque
Deuxième mois
|
|
1250
|
1/03/N
|
661
|
|
Charges d'intérêts (98 750 -- 562 = 98 188) *
0,69742 %
|
684
|
|
167
|
|
Dettes de location financement 1 250 - 684
|
566
|
|
|
512
|
Banque
Troisième mois
|
|
1250
|
1/04/N
|
661
|
|
Charges d'intérêts (98 188 - 566 = 97 622) *
0,69742%
|
680
|
|
167
|
|
Dettes de location financement 1 250 - 680
|
570
|
|
|
512
|
Banque
Quatrième mois
|
|
1250
|
~Idem pour les autres mois
31/12/N
|
61344
|
|
Charges additionnelles/location- financement10 000
*0,20
|
2 000
|
|
|
512
|
Banque
Redevance payée en fonction du kilométrage
(plus de 100 000 km)
|
|
2 000
|
681
|
|
Dotations aux amortissements des immobilisations
|
11 111
|
|
|
2810
|
Amortissements du matériel de transport
Amortissement de l'exercice 100 000 / 9
|
|
11 111
|
Réponse n°3.b : Ecritures dans les livres de
la société Gazeo : (Bailleur)
Deux hypothèses vont être posées la
première est celle de la société Gazeo est une institution
financière non-fabricante de semi-remorques, la seconde est celle de la
société Gazeo est un fabricant de semi-remorques.
1ère hypothèse : Gazeo institution
financière non-fabricante de semi-remorques
1/01/N
|
210
|
|
Matériel de transport
|
100 000
|
|
|
404
|
Fournisseurs d'immobilisations
Acquisition semi-remorque
|
|
100 000
|
274
|
|
Prêt de location - financement
|
100 000
|
|
|
210
|
Matériel de transport
Contrat de location - financement avec Petroleum
|
|
100 000
|
512
|
|
Banque
|
1 250
|
|
|
274
|
Prêt de location - financement Premier mois
|
|
1 250
|
1/02/N
|
512
|
|
Banque
|
1 250
|
|
|
274
|
Prêt de location - financement
|
|
562
|
|
76204
|
Revenus des prêts
Deuxième mois
|
|
688
|
1/03/N
|
512
|
|
Banque
|
1 250
|
|
|
274
|
Prêt de location - financement
|
|
566
|
|
76204
|
Revenus des prêts
Troisième mois
|
|
684
|
1/04/N
|
512
|
|
Banque
|
1 250
|
|
|
274
|
Prêt de location - financement
|
|
570
|
|
76204
|
Revenus des prêts
Quatrième mois
|
|
680
|
~Idem pour les autres mois
2ème hypothèse : la société Gazeo est
un fabricant de semi-remorques
1/01/N
|
274
|
|
Prêt de location - financement
|
100 000
|
|
|
701
|
Ventes de produits
Contrat de location - financement avec Petroleum
|
|
100 000
|
1/01/N
|
512
|
|
Banque
|
1 250
|
|
|
274
|
Prêt de location - financement Premier mois
|
|
1 250
|
1/02/N
|
512
|
|
Banque
|
1 250
|
|
|
274
|
Prêt de location - financement
|
|
562
|
|
76204
|
Revenus des prêts
Deuxième mois
|
|
688
|
Réponse n°4 : Contenu des notes annexes
Premièrement, Chez le preneur (société
Petroleum) :
Dans ce contrat de location - financement, la
société Petroleum, preneur doit fournir les informations
suivantes en annexe :
- pour chaque catégorie d'actif, la valeur nette comptable
à la date de clôture.
- un rapprochement entre le total des paiements minimaux
(paiements que Petroleum est tenu d'effectuer pendant la durée du
contrat à l'exclusion du loyer conditionnel, du coût des services
et des taxes à payer au bailleur) au titre de la location à la
date de clôture et leur valeur actualisée.
- le total, à la date de clôture des paiements
minimaux au titre de la location et leur valeur actualisée, pour chacune
des périodes suivantes : à moins d'un an, à plus d'un an
et moins de cinq ans.
- les loyers conditionnels inclus dans le résultat de
l'exercice.
- une description générale des principales
dispositions des contrats de location comprenant notamment la base de
détermination des paiements aux titres des loyers conditionnels,
l'existence d'options de renouvellement ou d'achat et de clause d'indexation et
leurs termes, les restrictions imposées par les dispositions
contractuelles concernant en particulier les dividendes, l'endettement
complémentaire et d'autres locations.
Deuxièmement, Chez le bailleur (société
Gazeo) :
Dans ce contrat de location - financement, la
société Gazeo, est quant à elle, bailleur, elle doit donc
fournir les informations suivantes en annexe :
- un rapprochement entre l'investissement brut total dans le
contrat de location à la date de clôture (c'est-à-dire la
somme des paiements minimaux au titre de la location, majoré de toute
valeur résiduelle non garantie revenant au bailleur) et la valeur
actualisée des paiements minimaux à recevoir au titre de la
location.
- le total, à la date de clôture des paiements
minimaux au titre de la location et leur valeur actualisée, pour chacune
des périodes suivantes : à moins d'un an, à plus d'un an
et moins de cinq ans, à plus de cinq ans.
- les produits financiers non acquis.
- les valeurs résiduelles non garanties revenant au
bailleur.
- la correction de valeur cumulée des paiements minimaux
au titre de la location non recouvrables.
- les loyers conditionnels inclus dans le résultat de
l'exercice.
- une description générale des principales
dispositions des contrats de location.
2. Traitement et présentation des contrats de
location simple
La société Petroleum a pris en location
auprès de la société Gazeo une semi-remorque
utilisée dans le transport routier de produits gaziers aux conditions
suivantes :
- semi-remorque: loyer mensuel 800 KDA payable chaque
début de mois pendant 5 ans plus 0,2 KDA par kilomètre à
la fin de chaque année pour les distances annuelles supérieures
à 100 000 km.
- Possibilité d'acquisition de la semi-remorque au bout de
5 ans pour 60.000 KDA.
- La prévision d'utilisation moyenne de la
semi-remorque est de 1.000.000 km sur 10 ans et le coüt d'achat pour la
société Gazeo de ce véhicule est de 100.000 KDA.
- Le taux d'actualisation mensuel est de 0,15%.
Travail à faire:
1) Caractériser le contrat de location.
2) Déterminer le taux annuel implicite de rendement des
revenus minimaux.
3) Passer les écritures de l'année N
(première année d'utilisation) le contrat ayant
démarré le 1erjanvier N :
a) Dans les livrets du preneur (Pétroleum) sachant que la
société a parcouru avec la semi-remorque une distance de 90.000
km ;
b) Dans les livrets du bailleur (Gazeo).
4) Indiquer quelles informations sur ces contrats doivent
être intégrées dans les notes annexes des états
financiers :
a) Du preneur (Pétroleum) ;
b) Du bailleur (Gazeo).
La solution:
Reponse n°1: Qualification des contrats
Le contrat est un contrat de location simple. En effet, il ne
remplit pas les conditions pour être qualifié de contrat de
location--financement. La durée du contrat ne couvre pas la majeure
partie de la durée de vie économique de l'actif à l'issue
de la période de location (5 ans sur 10 ans). Et le prix n'est pas
suffisamment inférieur à la juste valeur à la date
où l'option peut être levée (prix égal à 50 %
de la valeur neuve 45 939).
(800 x [(1 -- (1,0015)-60)/0,0015) x 0,0015] = 45
939.
Réponse n°2 : Calcul des taux annuels
implicites de rendement
On calculera le taux mensuel, puisque les paiements ont lieu
chaque mois, puis on convertira ce taux mensuel en taux annuel
équivalent.
Si l'on considère que i est le taux mensuel, on aura
l'équation suivante :
100 000 = 800 * 1 -- (1 + i)-60/i * (1 + i) + 60 000 *
(1 + i)-60
i = 0,1669 %
Taux annuel équivalent : t = (1 + i) 12 -- 1 = 2,02 %
Réponse n°3.a : Les écritures les
livres du Preneur (Petroleum)
1/01/N
61344
|
|
Locations de matériel de transport
|
800
|
|
|
512
|
Banque
|
|
800
|
Premier mois
|
|
|
1/02/N
|
61344
|
|
Locations de matériel de transport
|
800
|
|
|
512
|
Banque
Deuxième mois
|
|
800
|
1/03/N
|
61344
|
|
Locations de matériel de transport
|
800
|
|
|
512
|
Banque
Troisième mois
|
|
800
|
1/04/N
|
61344
|
|
Locations de matériel de transport
|
800
|
|
|
512
|
Banque
Quatrième mois
|
|
800
|
~Idem pour les autres mois
Réponse nO3.b : Les écritures les livres du
Bailleur (Gazeo)
1/01/N
|
210
|
|
Matériel de transport
|
100 000
|
|
|
404
|
Fournisseurs d'immobilisations
Acquisition semi-remorque
|
|
100 000
|
512
|
|
Banque
|
800
|
|
|
708144
|
Location de matériel de transport Premier mois
|
|
800
|
1/02/N
|
512
|
|
Banque
|
800
|
|
|
708144
|
Location de matériel de transport Deuxième
mois
|
|
800
|
1/03/N
|
512
|
|
Banque
|
800
|
|
|
708144
|
Location de matériel de transport Troisième
mois
|
|
800
|
1/04/N
|
512
|
|
Banque
|
800
|
|
|
708144
|
Location de matériel de transport Quatrième
mois
|
|
800
|
31/12/N
|
681
|
|
Dotations aux amortissements des immobilisations
|
10 000
|
|
|
2810
|
Amortissements du matériel de transport
Amortissement de l'exercice 100 000 / 10
|
|
10 000
|
~Idem pour les autres mois
Réponse n°4.a : Contenu des notes annexes du
preneur (Petroleum)
Pour les contrats de location simple la société
Petroleum, preneur, doit fournir les informations suivantes :
- le total, à la date de clôture des paiements
minimaux au titre de la location et leur valeur actualisée, pour chacune
des périodes suivantes : à moins d'un an, à plus d'un an
et moins de cinq ans, à plus de cinq ans.
- le montant des paiements de location comptabilisés
dans le résultat de l'exercice en indiquant séparément les
montants correspondant aux paiements minimaux, les loyers conditionnels et le
revenu des sous-locations.
- une description générale des principales
dispositions des contrats de location comprenant notamment la base de
détermination des paiements aux titres des loyers conditionnels,
l'existence d'options de renouvellement ou d'achat et de clause d'indexation et
leurs termes, les restrictions imposées par les dispositions
contractuelles concernant en particulier les dividendes, l'endettement
complémentaire et d'autres locations.
Réponse n°4.b : Contenu des notes annexes du
bailleur (Gazeo)
Pour les contrats de location simple la société
Gazeo, bailleur, doit fournir les informations suivantes :
- pour chaque catégorie d'actifs, la valeur comptable
brute, l'amortissement cumulé et les pertes de valeurs cumulées
à la date de clôture ainsi que l'amortissement
comptabilisées et reprises dans le résultat de l'exercice.
- le montant des paiements minimaux futurs à recevoir
au titre de contrats de location simple non résiliables en cumul et pour
chacune des périodes suivantes : à moins d'un an, à plus
d'un an et moins de cinq ans, à plus de cinq ans.
- le montant total des loyers conditionnels comptabilisés
en résultat.
- une description générale des principales
dispositions des contrats de location.
3 .Traitement et présentation des contrats de
cession-bail : (cas particulier des ensembles immobilier)
Le type de contrat de cession-bail pose que le bien, objet du
contrat (bien inscrit à l'actif de la société), fait
l'objet d'une cession puis est repris en location.
Le problème de la comptabilisation de la cession se
pose car il convient de distinguer s'il s'agit d'un contrat de
location-financement, dans ce cas l'éventuelle plus-value doit
être différée et amortie sur la durée du contrat de
location alors que s'il s'agit d'un contrat de location simple, le
résultat sur la cession est comptabilisé immédiatement,
sauf cas particulier.
Si une transaction de cession-bail débouche sur un
contrat de locationfinancement, tout excédent des produits de cession
par rapport à la valeur comptable ne doit pas être
immédiatement comptabilisé en résultat dans les
états financiers du vendeur-preneur. L'excédent doit, au
contraire, être différé et amorti sur la durée du
contrat de location.
Si une transaction de cession-bail débouche sur un
contrat de location-simple et s'il est clair que la transaction est
effectuée à la juste valeur, tout profit ou perte doit être
comptabilisé immédiatement. Si le prix de vente est
inférieur à la juste valeur, tout profit ou perte doit être
comptabilisé immédiatement ; en revanche, si la perte est
compensée par des paiements futurs inférieurs au prix du
marché, elle doit être différée et amortie
proportionnellement aux paiements
au titre de la location sur la période sur laquelle il
est prévu d'utiliser l'actif. Sile prix de vente est
supérieur à la juste valeur, l'excédent doit être
différé et
amorti sur la durée d'utilisation attendue de l'actif.
Enfin, pour tous les contrats, si la juste valeur lors de la
transaction de cession-bail est inférieure à la valeur comptable
de l'actif, une perte égale au montant de la différence entre
valeur comptable et la juste valeur doit être
comptabilisée immédiatement (pour les contrats
de location-financement, le traitement se fait conformément à la
norme IAS36 dans l'évaluation de la valeur recouvrable).1
Dans le cas de contrats de location concernant des ensembles
immobiliers, il faut décomposer obligatoirement la location du terrain
et location de la construction.
Le terrain sera considéré comme étant en
location simple, la construction sera en location-financement.
Le contrat de location du terrain doit être
classé, en principe, en contrat de location simple car la durée
de vie du terrain n'étant pas définie, le terrain ne peut
généralement pas remplir systématiquement les conditions
pour être classé en location--financement.
S'il n'est pas possible de scinder le contrat pour
apprécier les deux éléments, l'ensemble du contrat est
considéré comme une location - financement, à moins de
démontrer que les deux éléments sont en location
simple.
Exemple :
La société Petroleum propriétaire d'un
ensemble immobilier acquis 250 000 KDA (dont terrain 50 000 KDA) le 1er janvier
N-4 (immeuble amortissable en 30 ans : valeur résiduelle de la
construction au bout des 30 ans : 50 000 KDA) ayant des difficultés de
financement, décide le 1er janvier N de transférer en
cession-bail cet immeuble à la société Gazeo (qui lui
louera) aux conditions suivantes :
- évaluation de la cession-bail : 250 000 KDA (dont 60 000
pour le terrain et 190 000 pour la construction).
1 Robert OBERT, Le titre pratique des normes IFRS,
Économica, 4e édition, Paris, 2006, p : 322.
- contrat de crédit-bail sur 20 ans (indemnité
annuelle payable, en milieu d'année, chaque 1er juillet) : 26 500 KDA
hors taxes.
- possibilité (mais non obligation) de rachat à la
fin du contrat : terrain : 30 000 KDA.
-construction : 50 000 KDA (pas de TVA).
Travail à faire :
1) Calculer le taux moyen implicite du contrat et en fonction de
ce taux, déterminer la quote-part de loyer à affecter au terrain
et à la construction.
2) Passer les écritures (année N) :
a) Dans les livrets du locataire (Petroleum) ;
b) Dans les livrets du loueur (Gazeo).
Solution :
Réponse n°1 : Taux moyen implicite et
quote-part de loyer
Le taux implicite est le taux i pour lequel la valeur de
l'ensemble immobilier égale la somme actualisée des redevances
versées.
250000 = 26 500* 1 - (1 + i)-20/i * (1 + i
)6/12 + 80 000 * (1 + i)-20
i = 9,914 %
Il s'agit ensuite de répartir la redevance au prorata de
la valeur de l'immeuble et du terrain.
La quote-part de redevance qui actualisée au taux
implicite permet de trouver la valeur de l'immeuble et la valeur du terrain est
:
- Pour le terrain :
60 000 = [(x * (1 - 1,09914)-20)/ 0,09914]*
(1,09914)6/12 + 30 0000*(1,09914)-20 x = 6 179 = il
s'agit de la quote-part de redevance représentative du terrain.
- Pour la construction :
190 000 = [(x * (1 -
1,09914)-20)/0,09914]*(1,09914)6/12 + 50
000*(1,09914)-20 x = 20 321 = il s'agit de la quote-part
représentative de l'immeuble.
Réponse n°2.a : Les écritures dans les
comptes du locataire (Petroleum)
La société Petroleum ne dégagera aucun
profit sur la cession effectuée à la société Gazeo
:
1/01/N (En KDA)
|
512 ou 462
|
|
Banque ou créances sur cessions d'immobilisations
|
600 000
|
|
2813
|
|
Amortissements des constructions (200 000 - 50 000) 4/30
|
|
150 000
|
|
211
|
Terrains
|
|
50 000
|
|
213
|
Constructions
|
|
200 000
|
|
487
|
Produits constatés d'avance transaction de
cession-bail
|
|
200 00
|
1/01/N (En KDA)
|
213
|
|
Constructions en location - financement
|
190 000
|
|
|
167
|
Dettes de location - financement Immobilisation de la
construction (250 000 - 60 000)
|
|
190 000
|
Le taux semestriel équivalent au taux annuel de 9,914 %
est de 4,84 % : 1,099141/2 = 1,0484
1/07/N (En KDA)
|
661
|
|
Charges d'intérêts 190 000 x 4,84 %
|
9 196
|
|
167
|
|
Dettes de location - financement 20 321 - 9 196
|
11 125
|
|
613
|
|
Locations immobilières (pour le terrain)
|
6 179
|
|
|
512
|
Banque
Premier semestre
|
|
26 500
|
681
|
|
Dotations aux amortissements des immobilisations
|
7 000
|
|
|
2813
|
Amortissements de construction en
location-financement (190 000 - 50 000) * 1/20
|
|
7 000
|
487
|
|
Produits constatés d'avance
|
1 000
|
|
|
758
|
Autres Produits de gestion courante Reprise 20 000 /
20
|
|
1 000
|
Réponse n°2.b : Les écritures dans les
comptes du loueur (Gazeo)
1/01/N (En KDA)
|
211
|
|
Terrains
|
60 000
|
|
274
|
|
Prêts de location - financement - Actif financier
|
190 000
|
|
|
512
|
Banque
|
|
250 000
|
|
|
Rachat à Petroleum dans le cadre contrat de
cession- bail
|
|
|
1/07/N (En KDA)
|
512
|
|
Banque
|
26 500
|
|
|
274
|
Prêts de location - financement
|
|
11 125
|
|
768
|
Autres produits financiers -Revenus des prêts
|
|
9 196
|
|
708
|
Produit des activités annexes-- locations
Première échéance
|
|
6 179
|
Conclusion du chapitre deux
Après avoir fait le point sur les différents
textes régissant les opérations de crédit-bail en
Algérie, ainsi que les dispositions de passage au nouveau
référentiel comptable SCF et le traitement comptable des contrats
de location financement, location simple et de cession bail, tout ça en
mettant en évidences les principales divergences entre le SCF d'un
côté et le PCN, IAS 17, FAS 13.
Il est clair qu'une bonne connaissance du cadre juridique et
fiscal est primordiale pour assurer la comptabilité du leasing mais ce
n'est pas une fin en soit, l'objectif reste toujours comment traduire ces
données juridiques, fiscales dans la réalité des
entreprise, c'est pour cela qu'il est indispensable de mettre le point sur des
cas pratique de leasing en Algérie afin de pouvoir constater les effets
de la transition vers le nouveau système comptable SCF.
Partie pratique : JVGAS
La dernière partie du mémoire constitue un
support pratique à la gestion du projet de mise en oeuvre de la norme,
en proposant des solutions concrètes, puis un outil d'analyse des
contrats et de calcul des données chiffrées impactant les
états financiers.
L'impact de l'application de la norme IAS17 en Algérie,
sera sur deux flancs, l'un purement comptable, et le second fondamentalement
financier, pour commencer, l'appréciation de l'impact concret sur les
écriture comptables et les états financiers est nécessaire
afin de pouvoir effectuer une analyse financière exhaustive du ce mode
de financement.
C'est pour cela que ce premier chapitre de la partie
théorique traitera de l'impact comptable de l'application du NSCF avec
deux cas pratiques, le premier sera celui d'une location simple d'un
compresseur d'air exempte d'huile crucial pour l'exploitation de la station
d'extraction de gaz de Krecheba (Insalah) de la joint-venture
JVGAS entre Sonatrach (Algérie) , British
Petroleum (Royaume-Unis) et Statoil Hydro ( Etats-Unis) .
Le second cas concernera une location-financement d'un
compresseur d'air 100% exempt d'huile (free oil), plus performent que
le premier et d'une technologie unique dont la compagnie Atlascopco
(spécialisé dans le matériel de forage) protège
l'exclusivité et ne propose ses compresseurs qu'en location et pas
à la vente.
Dans les deux cas une comparaison des écritures PCN/SCF
aura lieu pour pouvoir distinguer les disparités entre les deux
référentiels.
Le dernier chapitre quant à lui, il sera
focalisé sur l'analyse financière du leasing, l'analyse se fera
en deux temps, d'abord une comparaison /simulation entre l'acquisition et la
location financement de la station d'épuration des eaux de la direction
régionale de Hassi R'mel de Division Production de Sonatrach,
ensuite une étude comparative entre la location
financement résultante et un cas de location financement de British
Petroleum Londres (selon les normes USGAAP), pour arriver à la
finalité du mémoire à savoir déterminer si oui ou
non l'application de la norme IAS17, permettra aux entreprises
Algériennes de dégager un avantage compétitif qui les
mettra à armes égales pour affronter les entreprise
étrangère dans un contexte d' «
HARMONISATION » du systèmes comptables
mondiaux.
Introduction
Les cas pratiques contenus dans ce chapitre concernent tous
deux les compresseurs d'air exempt d'huile loués auprès de la
compagnie Atlascopco Rental Europe qui a l'exclusivité de ces
compresseurs, aucune autres entreprise dans l'industrie ne fournit ces machines
ni en vente, ni même en location, de plus le représentant
d'Atlascopco en Algérie ne peut fournir ce type de matériel.
La JV s'est vu donc obligée d'avoir recourt au bureau
d'Atlascopco Rental Europe en Belgique, ce dernier à assurer le
transport du compresseur de Antwerpeseenweg (ville de Belgique), jusqu'au port
de Marseille, c'est le transitaire de la JV qui a pris le relai et a
organisé son transport jusqu'au port, d'Annaba, une fois en
Algérie, la JV, et grâce à son réseau de
transporteurs a pu assurer sa livraison jusqu'au site de Krecheba à
Insalah.
Les compresseurs d'air sont des matériels de production
critiques fournissant aux différentes machine de la station de l'air
instrument, pur et sec nécessaire pour le processus de traitement de
gaz, toute défaillance d'approvisionnement en air entraînera un
arrêt systématique de toute l'usine.
Le 24 Septembre 2009, une panne totale a été
expérimentée dans le site de Krecheba en raison de l'essai d'un
moteur électrique 10KVoltes. Le générateur d'urgence d'une
capacité 1MWattes n'était pas assez puissant pour alimenter les
deux compresseurs d'air électriques, ceci étant dû au fait
que le générateur de secours habituel (d'une capacité de
3.6MWattes) soit toujours en réparation.
Pour être en mesure de relancer l'usine on devait
raccorder le compresseur d'air mobile qui marche au diesel afin de
réduire la charge électrique. La location était de ce fait
cruciale pour assurer l'alimentation de la station en air, et ce dans un
environnement aride à très hautes température atteignant
les 50°, pour prévenir d'autres arrêts accidentels dans le
processus de traitement de gaz ce qui génère des couts importants
qu'on pourra certainement éviter à l'avenir.
Section 1 : Cas de location simple (compresseur d'air
sans huile PTS 815)
JVGAS
(Joint-Venture
GAS), est une association entre trois géants des
hydrocarbures en niveau mondial à savoir : Sonatrach, British Petroleum
et Statoil Hydro, située à Hassi Massoud (wilaya d'Ouargla).
L'objectif principal de cette entité est, en plus
d'assurer l'exploitation pour le profit des trois associés, de
procéder à l'établissement des états financiers
pour les besoins de consolidation et le transmettre aux sociétés
mères.
Ce premier cas concerne le contrat de 2008, loué pour
une période totale de 8 mois.
Il convient de préciser que la JV tient en interne une
comptabilité plutôt spéciale adaptée à ses
besoins de consolidation, car elle est considérée comme un centre
de répartition des coûts, et elle ne constate de profits
qu'exceptionnellement comme par exemple les différences de change
concernant les monnaies étrangères.
Pour faire la comparaison, les écritures de la JV ont
été reprises telles quelles sont passées (sensiblement
ressemblantes à celle du PCN), d'un côté, et les
écritures selon le SCF ont été disposées à
leur coté pour mieux apprécier les divergences entre les deux
systèmes.
Concernant la facture du mois de mai, comme c'est la
première, elle présente quelles que particularités :
- Cette facture ne contient pas uniquement le loyer, mais
aussi des fournitures nécessaires pour l'installation du compresseur.
- Cette facture contient une remise due au retard de
livraison.
- Le calcul de la retenu d'IBS à la source se fera
uniquement sur la base des montants de location et pas celui des fournitures,
puisque ces deux montants sont dans deux lignes différentes de la
facture.
Pour ce qui est des écritures comptables selon le PCN
adaptées aux besoins de consolidation de la JV, il y a d'abord la
constatation de la charge locative, et des fournitures. En contrepartie le
compte créditeur de service représente le montant net de service
en addition du montant global des fournitures puisqu'il n'y a pas lieu d'avoir
retenue à la source de 24% si ce n'est pas une prestation de service.
Dans un premier temps, les loyers sont constatés dans
la monnaie de la transaction, pour ensuite annuler la charge pour la
recontacter en dinars au taux de change du contrat (103,3293DZD=1EUR).
Par contre, le traitement SCF et beaucoup plus simple avec
constatation des loyers en dinars au taux de change journalier, le même
traitement fiscal sauf les numéros de comptes ont changé.
FACTURE 1 : 810011 Taux de change du
contrat (103,3293DZD=1EUR)
PCN 02/06/2008 Devise : EUR
|
62143
|
|
Location de matériel et outillages
|
8564,66
|
|
612
|
|
Fournitures consommées
|
65,42
|
|
|
562
|
Créditeurs de services
|
|
6574,56
|
|
5421
|
I.B.S retenue à la source
|
|
2055,52
|
PCN 26/06/2008 Devise : EUR
|
562
|
|
Créditeurs de services
|
6574,56
|
|
|
485030
|
B.E.A compte devises
|
|
6574,56
|
PCN 31/08/2008 Devise : EUR
|
5421
|
|
I.B.S retenue à la source
|
2055,52
|
|
|
7522143
|
Location de matériel et outillage
|
|
2055,52
|
PCN 31/08/2008 Devise : DZD
|
62143
|
|
Location de matériel et outillage
|
212.395,44
|
|
|
542
|
Retenue à la source
|
|
212.395,44
|
PCN 31/08/2008 Devise : DZD
|
542
|
|
Retenue à la source
|
212.395,44
|
|
|
485027
|
B.E.A assurances et impôts
|
|
212.395,44
|
FACTURE 1 : Taux de change journalier
(99,73DZD=1EUR)
SCF 02/06/2008 Devise : DZD
|
61343
|
|
Charges locatives
|
854.153,54
|
|
6022
|
|
Fournitures consommées
|
6.524,34
|
|
|
4011
|
Créditeurs de services
|
|
655.680,87
|
|
44221
|
I.B.S retenue à la source
|
|
204.997
|
SCF 26/06/2008 Devise : DZD
|
4011
|
|
Créditeurs de services
|
655.680,87
|
|
|
512052
|
B.E.A compte devises
|
|
655.680,87
|
SCF 31/08/2008 Devise : DZD
|
442
|
|
Etat impôts recouvrables/tiers
|
204.997
|
|
|
512027
|
B.E.A assurances et impôts
|
|
204.997
|
FACTURE 3 : 810024 Taux de change du
contrat (103,3293DZD=1EUR)
PCN 05/08/2008 Devise : EUR
|
62143
|
|
Location de matériel et outillages
|
15.045,61
|
|
|
562
|
Créditeurs de services
|
|
11.434,66
|
|
5421
|
I.B.S retenue à la source
|
|
3.610,95
|
PCN 26/08/2008 Devise : EUR
|
562
|
|
Créditeurs de services
|
11.434,66
|
|
|
485030
|
B.E.A compte devises
|
|
11.434,66
|
PCN 31/08/2008 Devise : EUR
|
5421
|
|
I.B.S retenue à la source
|
3.610,95
|
|
|
7522143
|
Location de matériel et outillage
|
|
3.610,95
|
PCN 31/08/2008 Devise : DZD
|
62143
|
|
Location de matériel et outillage
|
373,116.45
|
|
542
|
|
Retenue à la source
|
|
373,116.45
|
PCN 31/08/2008 Devise : DZD
|
542
|
|
Retenue à la source
|
373,116.45
|
|
|
485027
|
B.E.A assurances et impôts
|
|
373,116.45
|
FACTURE 3 : Taux de change journalier
(102,91DZD=1EUR)
SCF 05/08/2008 Devise : DZD
|
61343
|
|
Charges locatives
|
1.548.343,73
|
|
|
4011
|
Créditeurs de services
|
|
1.176.740,86
|
|
44221
|
I.B.S retenue à la source
|
|
371.602,87
|
SCF 26/08/2008 Devise : DZD
|
4011
|
|
Créditeurs de services
|
1.176.740,86
|
|
|
512052
|
B.E.A compte devises
|
|
1.176.740,86
|
SCF 31/08/2008 Devise : DZD
|
442
|
|
Etat impôts recouvrables/tiers
|
371.602,87
|
|
|
512027
|
B.E.A assurances et impôts
|
|
371.602,87
|
FACTURE 8 : 810037 Taux
de change du contrat (103,3293DZD=1EUR)
PCN 08/01/2009 Devise : EUR
|
62143
|
|
Location de matériel et outillages
|
10.677,53
|
|
|
562
|
Créditeurs de services
|
|
8.114.92
|
|
5421
|
I.B.S retenue à la source
|
|
2.562.61
|
PCN 29/01/2009 Devise : EUR
|
562
|
|
Créditeurs de services
|
8.114.92
|
|
|
485030
|
B.E.A compte devises
|
|
8.114.92
|
PCN 31/01/2009 Devise : EUR
|
5421
|
|
I.B.S retenue à la source
|
2.562.61
|
|
|
7522143
|
Location de matériel et outillage
|
|
2.562.61
|
PCN 31/01/2009 Devise : DZD
|
62143
|
|
Location de matériel et outillage
|
264.792,32
|
|
|
542
|
Retenue à la source
|
|
264.792,32
|
PCN 31/01/2009 Devise : DZD
|
542
|
|
Retenue à la source
|
264.792,32
|
|
|
485027
|
B.E.A assurances et impôts
|
|
264.792,32
|
FACTURE 8 : Taux de change journalier
(105,68DZD=1EUR)
SCF 08/01/2009 Devise : DZD
|
61343
|
|
Charges locatives
|
1.128.401,37
|
|
|
4011
|
Créditeurs de services
|
|
857.585,04
|
|
44221
|
I.B.S retenue à la source
|
|
270.816.33
|
SCF 29/01/2009 Devise : DZD
|
4011
|
|
Créditeurs de services
|
857.585,04
|
|
|
512052
|
B.E.A compte devises
|
|
857.585,04
|
SCF 31/01/2009 Devise : DZD
|
442
|
|
Etat impôts recouvrables/tiers
|
270.816.33
|
|
|
512027
|
B.E.A assurances et impôts
|
|
270.816.33
|
Section2: Cas de location-financement (compresseur
d'air free-oil PTS 916)
La consommation d'électricité est devenue de
plus en plus important, et les travaux de réparation du
générateur ont duré plus longtemps que prévu, aussi
une nouvelle fois un blackout a été signalé dans
la station de Krecheba.
Toutes ces raisons ont convaincu les managers de la JV, de
renouveler le contrat avec Atlascopco Rental Europe avec quelles que
modification :
- Les prix ont été actualisés.
- Le taux de change du contrat a été
changé.
- Le compresseur PTS 815 a été restitué et
échanger avec son successeur PTS 916, beaucoup plus puissant.
- La durée du bail sera de 3ans du 12/05/2009 au
12/05/2012.
Ces changements dans les termes du contrat mènent
à classer le contrat
suivant comme location financement et non comme location
simple.
En effet, après avoir contacté Atlascopco Rental
Europe, ces données ont
pu nous être communiquées :
- La durée d'utilité du compresseur dans des
conditions désertique a été estimée à 35
000h de marche.
- La valeur vénale de la machine se situe entre
440.000€ et 450.000€.
- La valeur résiduelle à la fin du contrat
estimée aux environs de 30% de la valeur du compresseur.
En utilisant Microsoft® Excel le taux
implicite du contrat ainsi que la valeur actualisée des paiements
minimaux a pu être déterminée les résultats ont
été :
- Taux implicite annuel du contrat : 10,5%
- La valeur actualisée des paiements minimaux :
386.209,62€
- Le taux marginal d'endettement de la JV est de 8%.
Avec toutes ces données, déterminer si le
contrat réalise les conditions de la norme IAS17 pour être
considéré comme contrat de location-financement devrait
être un jeu d'enfants.
En effet, il suffirait qu'une de ces conditions soit
réalisée pour le contrat soit considéré comme tel
:
- Le contrat de location prévoit qu'à son terme
le transfert de propriété de l'actif s'effectue automatiquement
au preneur ! négatif aucune clause du contrat ne stipule le transfert de
propriété à terme ;
- Le preneur dispose de l'option d'acheter l'actif à un
prix suffisamment incitatif à la date de levée de l'option !
aucune option d'achat n'est envisagée dans le contrat ;
- La durée du contrat de location couvre la majeure
partie de la durée de vie économique de l'actif :
La durée du contrat est de 3ans soit 26.304 heures,
2012 étant une année bissextile (26.304=365*24+365*24+366*24)
La durée de vie du compresseur est de 35.000 heures. La
durée du contrat
représente donc 75,15% de la durée de vie
économique du compresseur.
Cette condition suffit pour considérer le contrat comme
location-
financement, il faut voir si d'autres conditions viennent
consolider celle-ci ;
- La valeur actualisée des paiements minimaux que doit
effectuer le preneur au titre de la location est égale ou
supérieure à la juste valeur de l'actif loué. Le rapport
en les deux valeurs donne un pourcentage de 88%, qui n'est pas tout à
fait suffisant.
- Les actifs loués présentent des
caractéristiques tellement spécifiques que seul le preneur est en
mesure de les utiliser sans leur apporter de modifications majeures. Ce n'est
pas vraiment le cas du compresseur d'air pouvant être utilisé dans
différents domaines tel que l'industrie pharmaceutique ou alors
l'agroalimentaire sans parler des différentes
compagnies d'hydrocarbures de par le monde.
Donc maintenant que la classification du contrat a
été faite, vient la partie de l'enregistrement comptables des
différentes opérations qu'implique cette classification.
Tout d'abord la révolution de la norme c'est sans doute
la prééminence de l'économique sur le juridique, et donc
l'inscription du bien objet de la location dans l'actif du preneur, puisque
c'est lui qui jouit de ses avantages économiques.
L'activation sera avec la valeur la plus faible entre la juste
valeur et la valeur actualisée des paiements minimaux, dans ce cas sera
la seconde valeur qui apparaitra dans le bilan de la JV.
L'écriture sera la suivante:
SCF 12/05/2009 Devise : DZD
|
21518
|
|
Matériel de traitement de gaz
|
39.744.832
|
|
|
1670
|
Dettes de location financement
|
|
39.744.832
|
Cette écriture impliquera des dotations aux amortissements
en fin d'année en passant l'écriture suivante :
SCF 31/12/2009 Devise : DZD
|
681
|
|
Dotations aux amortissements
|
8.812.038,48
|
|
|
281518
|
Amortissement du matériel et outillage de traitement
de gaz
|
|
8.812.038,48
|
Tandis que les loyers mensuels seront comptabilisés de la
manière suivante :
FACTURE 1 : N° 910038 Taux de change
du contrat (91,1474DZD=1EUR)
PCN 28/06/2009 Devise : EUR
|
62143
|
|
Location de matériel et outillages
|
22.996,58
|
|
612
|
|
Fournitures consommées
|
68
|
|
|
562
|
Créditeurs de services
|
|
17.545,40
|
|
5421
|
I.B.S retenue à la source
|
|
5.519,18
|
PCN 29/01/2009 Devise : EUR
|
562
|
|
Créditeurs de services
|
17.545,40
|
|
|
485030
|
B.E.A compte devises
|
|
17.545,40
|
PCN 31/01/2009 Devise : EUR
|
5421
|
|
I.B.S retenue à la source
|
5.519,18
|
|
|
7522143
|
Location de matériel et outillage
|
|
5.519,18
|
PCN 31/01/2009 Devise : DZD
|
62143
|
|
Location de matériel et outillage
|
503.058,91
|
|
|
542
|
Retenue à la source
|
|
503.058,91
|
PCN 31/01/2009 Devise : DZD
|
542
|
|
Retenue à la source
|
503.058,91
|
|
|
485027
|
B.E.A assurances et impôts
|
|
503.058,91
|
FACTURE 1 : Taux de change journalier
(105,68DZD=1EUR)
SCF 08/01/2009 Devise : DZD
|
1670
|
|
Dettes de location financement
|
369.609,09
|
|
6022
|
|
Fournitures consommées
|
6.198,02
|
|
616
|
|
Primes d'assurances
|
81.372,75
|
|
661
|
|
Charges financières
|
1.305.166,05
|
|
|
4011
|
Créditeurs de services
|
|
1.854.197,87
|
|
44221
|
I.B.S retenue à la source
|
|
503.058,91
|
SCF 29/01/2009 Devise : DZD
|
4011
|
|
Créditeurs de services
|
1.854.197,87
|
|
|
512052
|
B.E.A compte devises
|
|
1.854.197,87
|
SCF 31/01/2009 Devise : DZD
|
442
|
|
Etat impôts recouvrables/tiers
|
503.058,91
|
|
|
512027
|
B.E.A assurances et impôts
|
|
503.058,91
|
Conclusion chapitre trois
La finalité de ce chapitre était
d'apprécier les divergences dans la comptabilisation des
différents contrats de location entre le PCN et le SCF, et ce à
travers deux cas pratiques réels.
Dans le premier cas qui concerne une location simple, il a
peut être constaté que le traitement comptable selon le SCF n'a
pas fondamentalement changé par rapport au PCN, les loyers sont toujours
constatés comme charges d'exploitation (services), seule la nomenclature
des comptes a été changée.
La location financement a été traitée
dans la seconde partie, grâce à laquelle de grand changement ont
pu être constatés, non seulement concernant la comptabilisation,
mais aussi les états financiers ont été tout aussi
atteignes, le fait de comptabilisé le bien dans l'actif, et une dette
équivalente dans le passif, le fait d'amortir l'immobilisation sur une
durée plus courte que sa durée de vie (durée du contrat),
la division des loyers selon le taux implicite du contrat en charges
d'intérêts et remboursement de l'emprunt, distinguer les autres
services inclus dans le loyer (assurances, transport et installation)...
Mais il faut attirer l'attention que ce contrat de location
est international vu qu'une des parties (le bailleur : Atlascopco) est
installé en Belgique, et vu que les loyers sont dus en Euro il faut les
comptabiliser en dinars au taux de change journalier, et à la fin de
chaque exercice réévaluer la dette restante au taux de change le
plus récent par rapport à la date de clôture, et constater
une perte ou un gain de change.
Introduction du chapitre quatre
Les entreprises doivent mesurer leurs pratiques d'affaires et
leurs résultats afin de demeurer compétitives. L'analyse
comparative est un outil de gestion qui permet aux dirigeants d'entreprises
d'obtenir rapidement une image globale et succincte de la situation de leur
entreprise par rapport à un groupe témoin (analyse externe) ou
à de meilleures pratiques d'affaires (analyse interne).
Dans ce chapitre il va avoir lieu des deux types d'analyses,
d'abord l'analyse en interne concernant de meilleure pratique d'affaire, soit
un mode de financement plus performant à savoir le leasing, et ce
à travers une analyse financière comparative entre l'acquisition
et location d'une Station de Traitement des
Eaux Pétrolifères STEP de la
division régionale de Sonatrach à Hassi R'mel.
La seconde analyse comparative est de type compétitif,
c'est-à-dire comparez les informations d'une entreprise à celles
d'autres entreprises semblables appartenant au même secteur
d'activité, ou ayant la même taille, ou qu'elles connaissent le
même rythme de croissance, qu'elles ont le même taux d'exportation
ou tout autre critère susceptible d'influencer leur mode d'organisation
et de fonctionnement. C'est le cas des deux géants pétroliers :
Sonatrach et British Petroleum. L'analyse ce
focalisera sur la politique de location des deux groupes ce qui va permettre de
prendre conscience des points faibles de chaque politique et parvenir à
identifier les points à améliorer.
Section 1 : Analyse comparative interne
Durant des décennies, la décision Location
versus achat a constitué une des analyses les plus complexes de
la finance moderne, en effet cette décision ne se repose pas uniquement
sur des questions objectives tels que l'analyse des couts de chaque mode de
financement, ou alors la Valeur Actuelle Nette de chaque investissement, mais
il faut prendre en considération des questions subjectives en relation
directe avec la situation économique de l'entreprise.
1. Analyse financière
La direction régionale de Hassi R'mel est une des 9
directions régionales de la Division Production de l'activité
Amont du groupe Sonatrach.
Pour commencer voici un tableau qui résume les principales
divergences entre le leasing et les contrats similaires :
Tableau 1 : Comparaison entre le leasing et d'autres
types de contrats approchants
L'analyse financière comparative basé sur le
critère de la Valeur Actuelle Nette entre l'acquisition et la location
de la Station de Traitement des Eaux Pétrolifères de la Direction
Régionale de Hassi R'mel.
La Division finance et comptabilité a pu fournir toutes
les informations et données financières concernant
l'immobilisation sujet de l'analyse :
- La durée de vie économique de l'actif : 15 ans
- Le cout global : 503728979,07 DA
- La production journalière d'eaux traitées : 3000
M3
- Le prix du M3 : 65 DA
- Taux d'amortissement fiscal : 10%
- Valeur résiduelle : 25%
- Loyers annuels : 82 000 KDA
Grace à ces données, l'analyse financière a
pu se faire de la manière suivante :
Tableau 4 Titre : Avantages et
inconvénients du point de vue du preneur de leasing
2. Questions subjectives de la décision :
Pour plusieurs raisons, le leasing constitue une solution de
financement intéressante pour les entreprises. Pour simplifier, ses
avantages peuvent être regroupés selon trois aspects:
- Effets de liquidité et de bilan ;
- Effets de planification et de calcul ;
- Effets d'efficacité et d'innovation.
Le Tableau suivant met en balance les avantages et les
inconvénients du leasing :
L'avantage essentiel du leasing par rapport aux formes
traditionnelles d'autofinancement et de financement externe réside dans
l'effet de conservation ou de sécurisation des liquidités.
Deuxièmement, les paiements de redevance du leasing
peuvent être effectués sur toute la durée du contrat grace
aux revenus d'investissement perçus au fur et à mesure. Ce
principe est également appelé «effet Pay-as-you-earn>>
du leasing. Il est donc possible d'utiliser les biens économiques sans
disposer du capital au départ; ce dernier aurait été
nécessaire en cas d'acquisition de propriété.
Cependant, l'«effet Pay-as-you-earn>> ne doit pas
faire perdre de vue le fait que les paiements de redevances de leasing
représentent un ensemble de frais fixes qui doivent d'abord être
réalisés. Cela signifie que la redevance de leasing doit
être payée même si l'objet d'investissement ne produit aucun
revenu.
Outre les avantages de liquidités décrits, le
leasing offre aux entreprises une base de calcul claire pour toute la
durée du contrat: le taux d'intérêt est fixé
dès le départ et reste inchangé, n'étant pas
tributaire des fluctuations sur les marchés des capitaux. La charge qui
en découle est donc parfaitement connue du preneur de leasing, ce qui
facilite la planification des coûts et en accroît la
sécurité en simplifiant la gestion budgétaire de
l'entreprise.
Réaliser au bon moment un investissement qui soit
adapté à une utilisation précise au lieu de financer un
achat permet à l'entreprise de réduire le risque d'obsolescence
de l'objet. D'un côté, la réduction de la durée
d'utilisation des objets en leasing par rapport aux moyens de production acquis
limite le risque d'obsolescence technique. D'un autre côté, une
entreprise avec un contrat de leasing peut adapter de manière plus
appropriée et plus rapide ses moyens de production aux mutations
technologiques grace à la souplesse d'aménagement
de la durée du contrat, ce qui peut jouer en sa faveur eu
égard à la concurrence toujours plus féroce.
Globalement, de par sa flexibilité par rapport à
l'acquisition de la propriété d'un objet d'investissement, le
leasing augmente la marge d'action de l'entreprise. Tandis que dans le cas
d'une acquisition, le choix s'effectue uniquement entre achat (et
éventuellement plus tard désinvestissement) et pas d'achat, dans
celui du leasing, le preneur de leasing a la possibilité, en
déterminant dans son contrat la durée, la valeur
résiduelle, le fractionnement, etc.
2. Analyse externe
Chapitre deux : Le leasing en Algérie
Le crédit-bail étant un des modes de financement
récemment introduit en Algérie, l'examen comparatif des
dispositifs régissant ou touchant de près ou de loin le leasing
au Maghreb montre clairement que l'Algérie accuse un retard par rapport
à ses voisins (Tunisie et Maroc), nonobstant, les quelques projets de
sociétés de leasing en Algérie (Maghreb
Leasing Association, Sofinance,
Arabe Leasing Corporation,
banque El baraka, Cetelem, Société Générale,
Banque Extérieure
d'Algérie...) sont très encourageant avec un
marché à très fort taux de croissance d'après les
statistiques de l'agence nationale de l'encouragement et de la promotion des
investissements, pour les seules années 2008 et 2009, le nombre de
dossiers déposés auprès des les agences est passé
de 654 864 dossiers à 886 032, soit une hausse de 35%, abstraction faite
des projets inférieurs à 4 millions de dinars algériens
(50 000 $).
C'est pour cela que ce second chapitre illustre la situation
algérienne des contrats de location, et cela en déterminant le
cadre juridique et fiscal, la comptabilisation en vigueur, l'impact de
l'application de la norme IAS17.
Section 1 : Cadre juridique et fiscal du leasing en
Algérie
L'entreprise Algérienne fonctionne depuis des
décennies déjà dans un cadre réglementaire
suffisamment étoffé et adapté à l'évolution
d'une part de l'économie, et d'autre part aux transformations internes
et externes auxquelles elle est soumise.
Le cadre juridique et fiscal algérien est codifié
dans plusieurs domaines concernant le leasing, en particulier :
- Le code de commerce.
- Le code général des impôts et taxes
assimilées :
· Articles 77, 173 et 174-1 du code des impôts
directs et taxes assimilées ;
· Article 258 du code de l'enregistrement ;
· Article 9 du code des taxes sur le chiffre d'affaires.
- Les lois de finances et les circulaires d'application :
· Articles 135, 136 de la loi de finances pour1994 ;
· Ordonnance n° 96-09 du 10 janvier 1996 ;
· Articles 58,112, 113 de la loi de finances pour 1996 ;
· Ordonnance n° 01-03 du 30 août 2001 ;
· Articles 2,5 de la loi de finances pour 2001 ;
· article 02 du décret exécutif n° 06-90
du 20 février 2006 ;
· Articles 4, 10, 11 et 14 de la loi n° 07-12 du 30
décembre 2007, portant loi de finances pour 2008.1
Cette section va traiter du cadre juridique et du cadre fiscale
séparément dans cet ordre.
1. Cadre juridique
Les textes législatifs contiennent les définitions
des différents contrats de location ainsi que les critères de
leur classification et la comptabilisation.
1 Mustapha ZIKARA, Le Directeur de la législation et la
réglementation fiscale, Circulaires d'application des dispositions
fiscales de la loi de finances pour 2008, pp : 6-10
1.1. Définissions des contrats de location
La loi 90/10 du 10 avril 1990 relative à la monnaie et
au crédit, avait inclus le leasing parmi les activités connexes
aux opérations de banque. Le vide juridique dans le domaine du leasing
n'a donc été comblé que suite à la publication de
l'ordonnance n°96-09 du 10 janvier 1996 et des textes d'application
à caractère réglementaire édités par la
banque d'Algérie.
Selon cette ordonnance (n°96-09 du 10 janvier 1996), le
crédit-bail est défini comme une opération commerciale et
financière réalisée par les banques et
établissements financiers ou par les sociétés de
crédit-bail légalement habilitées pour financer les
opérateurs économiques afin d'acquérir des biens meubles
ou immeubles en vertu d'un contrat de location pouvant comporter ou non une
option d'achat au profit du locataire.
Le crédit-bail est dit "leasing financier" lorsque le
contrat prévoit le transfert au locataire de tous les droits,
obligations, avantages, inconvénients et risques liés à la
propriété du bien loué.
Lorsque le contrat ne peut être résilié et
qu'il garantit au bailleur le droit de recouvrer des dépenses en capital
et se faire rémunérer les capitaux investis. Par ailleurs, le
crédit-bail est dit "leasing opérationnel " lorsqu'il ne
prévoit pas le transfert et qu'il s'agit d'une simple location.
L'opération de crédit-bail peut porter sur des
meubles, immeubles, des fonds de commerce, des établissements
artisanaux.
Enfin, le crédit-bail est qualifié comme
international quand une partie du contrat n'est pas résidente en
Algérie.
La dernière définition en date donnée
à un contrat de location par le législateur algérien est
celle d'un accord par lequel un bailleur cède au preneur pour une
période déterminée le droit d'utilisation d'un actif en
échange d'un paiement ou d'une série de paiements. Cette
dernière est largement inspirée de la définition de la
norme IAS17.
Dans ce contexte, la location--financement est définie
comme un contrat de location ayant pour effet de transférer au preneur
la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la
propriété d'un actif avec ou sans transfert de
propriété à la fin de contrat.
Un contrat de location simple désigne tout contrat de
location autre qu'un contrat de location-financement. 1
1.2. Classification des contrats de location
La classification d'un contrat de location en contrat de
locationfinancement ou en contrat de location simple dépend de la
réalité de la transaction plutôt que de la forme du
contrat.
Les situations qui conduisent à classer un contrat de
location en contrat de location-financement sont les suivantes :
- La propriété de l'actif est
transférée au preneur au terme de la durée de location.
- Le contrat de location donne au preneur l'option d'acheter
l'actif à un prix suffisamment inférieur à sa juste-valeur
à la date à laquelle l'option peut être levée pour
que, dès le commencement du contrat de location, il existe une certitude
raisonnable que l'option sera levée.
- La durée de location couvre la majeure partie de la
durée de vie économique de l'actif même s'il n'y a pas
transfert de propriété.
- Au commencement du contrat de location, la valeur
actualisée des paiements minimaux au titre de la location
s'élève au moins à la quasi-totalité de la juste
valeur de l'actif loué.
- Les actifs loués sont d'une nature spécifique
et seul le preneur peut les utiliser sans leur apporter de modifications
majeures.
Exception faite aux terrains qui ne prévoient pas le
transfert de la propriété au preneur à l'issue de la
durée de location (durée de vie des terrains
1 Ordonnance n°96-09 du 10 janvier 1996, Journal Officiel
n°3 du 14 janvier 1996, p : 12.
étant indéterminée), et qui ne peuvent pas
constituer donc des contrats de location-financement.1
1.3. Comptabilisation des contrats de
location-financement2
Tout actif faisant l'objet d'un contrat de
location-financement est comptabilisé, en respectant le principe de la
prééminence de la réalité économique sur
l'apparence juridique, à la date d'entrée en vigueur du contrat,
chez le preneur et chez le bailleur.
1.3.1. Chez le preneur
Le bien loué est comptabilisé à l'actif
du bilan à sa juste valeur, ou si cette dernière est
inférieure à la valeur actualisée des paiements minimaux
au titre de la location, en contrepartie, l'obligation de payer les loyers
futurs est comptabilisée pour le même montant au passif du
bilan.
Au cours du contrat, les loyers sont comptabilisés chez
le preneur en distinguant :
- les intérêts financiers
déterminés sur la base d'une formule traduisant un taux de
rentabilité périodique constant de l'investissement net.
- le remboursement de la dette.
Toutefois si le taux d'intérêt du contrat de
location est artificiellement bas, le profit sur la vente doit être
limité à ce qu'il aurait été si la location avait
été conclue sur la base du taux d'intérêt du
marché.
L'actif loué fait l'objet d'un amortissement dans la
comptabilité du locataire selon les règles
générales concernant les immobilisations. S'il n'existe pas une
certitude raisonnable que le preneur devienne propriétaire de l'actif
à la fin du contrat de location, l'actif doit être totalement
amortie sur la plus courte de la durée du contrat de location et de sa
durée d'utilité.
Un contrat de cession associé à un contrat de
location-financement est comptabilisé comme s'il ne s'agissait que d'une
seule transaction, c'est-à-dire tout excédent de produits de
cession par rapport à la valeur comptable chez le
preneur n'est pas enregistré en produit à la date
des contrats mais est réparti sur la durée du contrat de
location.
1.3.2. Chez le bailleur
Chez le bailleur non-fabricant ou non-distributeur du bien
loué, la créance constituée par l'investissement net
correspondant au bien loué est enregistrée à l'actif au
compte 274 Prêts et créances sur contrats de location-financement,
en contrepartie des dettes résultant de l'acquisition de ce bien
(coüt d'acquisition incluant les frais initiaux directs liés
à la négociation et à la mise en place du contrat).
Tandis que, chez le bailleur fabricant ou distributeur du bien
loué, la créance est comptabilisée pour un montant
égal à la juste valeur du bien conformément aux principes
retenus par l'entité pour ses ventes fermes (constatation
simultanée de la créance et de la vente), les pertes ou profits
sur ventes sont donc comptabilisés dans le résultat de
l'exercice.
Les frais initiaux directs engagés par le bailleur pour
la négociation et la mise en place du contrat sont constatés en
charge à la date de conclusion du contrat.
Au cours du contrat, les loyers sont comptabilisés chez
le bailleur comme chez le locataire en distinguant :
- les intérêts financiers
déterminés sur la base d'une formule traduisant un taux de
rentabilité périodique constant de l'investissement net.
- le recouvrement de la créance.
2. Cadre fiscal
Il est indéniable de souligner que malgré sa
richesse, le cadre fiscal est appelé à prendre également
en considération l'intégration des nouvelles règles
édictées par l'apparition des normes internationales.
Les transformations ou les modifications qui vont être
apportées sont en bonne voie de finalisation à l'image du projet
lié à la révision du code de commerce, qui aura un impact
certain sur le fonctionnement des entreprises,
aussi, le code des impôts et taxes assimilés
subit régulièrement des changements ou modifications à
travers les lois de finances en fonction des dispositions, des mesures et
d'incitations fiscales. L'entreprise en tant qu'agent économique doit
être en phase avec la réglementation fiscale qui contribue aux
ressources de l'état. Bien entendu, l'entreprise essaiera d'optimiser au
maximum le dispositif fiscal en place.
D'autre part, la normalisation comptable entrée en
vigueur devrait tenir compte de l'objectif d'aboutir à un système
qui facilite l'articulation ou la convergence entre les besoins de la
comptabilité et ceux de la fiscalité.
L'association professionnelle des banques et des
établissements financiers a déployé beaucoup d'efforts
à l'effet de vulgariser et promouvoir ce nouveau mode de financement.
Grace à ces efforts, plusieurs lacunes d'ordre
juridique et fiscal qui ont rendu ce mode de financement moins
compétitif par rapport aux crédits bancaires traditionnels, ont
été corrigées.
Pour permettre à l'entreprise de satisfaire aux
exigences des normes et celles relatives à la fiscalité, il est
indispensable d'étudier toutes les questions ayant un impact sur les
ressources fiscales de l'état, car il ne s'agit pas de
privilégier un aspect par rapport à un autre, mais d'aboutir
à un passage d'un résultat comptable à un résultat
fiscal optimisant ces deux exigences.
Les aménagements apportés par la loi de finances
pour 2010 à l'article 141 du code des impôts directs, visent dans
le cadre des mesures d'adaptation avec le nouveau système comptable
financier à Conférer dans le cadre d'une opération de
leasing au preneur le droit de comptabiliser le bien comme actif au lieu et
place du bailleur. 1
3. Conséquences de l'application de l'IAS17 sur le
cadre juridique et fiscal L'application des normes comptables
internationales ne sera pas sans embarras, et va susciter beaucoup de
polémiques relatives aux problèmes de
1 Brahim Kettani, Adjoint au Directeur des Impôts,
Premières assises nationales du crédit-bail - 14 mai
2002
convergence, mais l'objectif est surtout de trouver un terrain
d'entente et de mettre en place des dispositions pour accompagner ce passage
efficacement.
3.1. Problèmes de convergence
Voici les points les plus décisifs de cette
réforme:
- Amortissements et pertes de valeur .
- Conversion des créances et dettes en monnaies
étrangères.
- Evaluation de certains actifs et passifs selon le concept de
juste valeur. - Impôts différés.
- Changement de méthodes comptables.
3.2. Dispositions de passage
Le but recherché à travers cette réflexion
est de poser le problème de la convergence entre :
- Les concepts utilisés par les normes internationales
qui privilégient l'élaboration d'états financiers
répondant à des impératifs de transparence
économique et financière.
- Et les exigences liées à la fiscalité
nationale, qui elle s'adosse sur l'optimisation des ressources fiscales dans le
cadre réglementaire tracé préalablement.
Malgré l'importance de ce projet, rien n'est impossible,
il s'agit de regarder vers l'avenir avec optimisme, pour ce faire il faudrait
:
- Prendre ce qui existe déjà ailleurs pour ne pas
perdre de temps.
- Ne pas inventer ce qui est à portée de main.
- S'informer et tenir compte des expériences
passées ailleurs et en Algérie sur cette question de
normalisation.
- Oser procéder aux adaptations et changements
nécessaires devant permettre aux entreprises algériennes de
disposer d'un référentiel comptable répondant aux normes
internationales.
- Saisir l'opportunité des IAS-IFRS, afin de prendre en
charge les insuffisances du système comptable actuel et voir la
portée de ces normes dans le contexte de la mondialisation de
l'économie.
- Faire des changements pragmatiques compte tenue de
l'évolution de la normalisation comptable internationale.
- Voir réellement ce qui doit être changé
en fonction du niveau de
développement de l'économie et du management dans
l'entreprise algérienne. - Prévoir des mécanismes
d'adaptation continus à l'évolution de l'économie
nationale dans le sillage de la mondialisation et bien entendu
de l'évolution
des normes internationales.
Pour conclure, l'expérience algérienne dans le
domaine du crédit-bail n'en est qu'à ses débuts. Son essor
nécessite encore un encadrement technique, juridique et fiscal incitatif
et stimulant.1
Section 2 : Comptabilisation des contrats de location
selon le SCF
La comptabilisation des contrats de locations selon le SCF
(Système Comptable
Financier) n'est pas essentiellement différente de
celle de la norme IAS17. Seules quelles que divergences sont
décelées concernant la nomenclature des comptes utilisés
qui sont naturellement adapté au système algérien.
Dans cette section, il va d'abord avoir lieu du traitement
comptable des contrats de location-financement selon le SCF, ensuite, ceux des
contrats de location simple, pour terminer avec les contrats de
cessions-bails.
1. Présentation et traitement comptable des contrats
de locationfinancement
Le référentiel SCF précise les
critères permettant de qualifier un contrat de location en contrat de
location financement :
- Le contrat de location transfère la
propriété du bien au preneur au terme du contrat de location.
1 Nouveau Système Comptable et Financier, KPMG,
actualités n°10 Novembre 2009, p : 4.
- Le contrat de location donne au preneur l'option d'acheter
l'actif à un prix qui devrait être suffisamment inférieur
à sa juste valeur à la date à laquelle l'option peut
être levée pour que, dès le commencement du contrat de
location, on ait la certitude raisonnable que l'option sera levée.
- La durée du contrat de location couvre la majeure partie
de la durée de vie économique de l'actif même s'il n'y a
pas transfert de propriété.
- Au commencement du contrat de location, la valeur
actualisée des paiements minimaux au titre de la location
s'élève au moins à la quasi-totalité de la juste
valeur de l'actif loué.
- Les actifs loués sont d'une nature tellement
spécifique que seul le preneur peut les utiliser sans leur apporter de
modifications majeures.
- Le contrat est qualifié de contrat de
location-financement car l'actif loué est d'une nature
spécialisée ne convenant uniquement qu'au preneur.
Dès lors qu'un seul des critères
énoncés ci-dessus se trouve satisfait ou plusieurs à la
fois, les opérations comptables suivantes devront être mises en
oeuvre :
- Le bien loué est comptabilisé à l'actif du
bilan en respect du principe de prééminence du fond sur la
forme.
- La dette de location financement est comptabilisée au
passif au titre de l'engagement de payer les loyers futurs.
- Les loyers sont comptabilisés en distinguant les charges
financières et remboursement du principal.
- La charge financière est répartie sur les
différents exercices selon un taux constant qui est le taux implicite du
contrat.
- Amortissement de l'actif comptabilisé
conformément au SCF.
1er cas : Différences entre les
référentiels
Le 1er janvier N, la société
Petroleum a pris en location un matériel industriel
spécialisé convenant uniquement à son activité de
liquéfaction de gaz et aux contraintes géographique du
gisement.
Les conditions de location sont les suivantes :
- Valeur d'origine du matériel : 600 000 DA
- Redevance annuelle payable à terme échu : 145 000
DA
- Option de rachat au terme du contrat : 110 000 DA
- Durée du contrat de location : 4 ans
- Taux d'actualisation sur la période : 4,0 %
- Taux implicite du contrat de location : 5,30 %
- Bien amortissable économiquement : sur une durée
de 6 ans
Travail à faire :
Quel est le traitement comptable de cette opération :
1) Selon le PCN?
2) Selon les USGAAP?
3) Selon les IFRS?
4) Selon le SCF ?
Solution:
Réponse n°1: Traitement selon le PCN
Le PCN exclut formellement qu'un bien détenu sous forme
de location puisse être activé dans les comptes de la
société, en application du « principe de
propriété » (concept patrimonial) :
- Un bien ne pouvant figurer à l'actif, l'utilisateur
n'étant pas propriétaire tant que l'option n'est pas
levée.
- Redevances intégralement enregistrées au Tableau
des comptes de résultat (exploitation).
- Inscription à l'actif du bilan à la date de la
levée de l'option au prix contractuel de cession.
- Amortissement du bien sur sa durée probable
d'utilisation appréciée à la date de levée de
l'option.
- Montant de l'engagement du paiement des loyers futurs
présenté en annexe (engagements hors bilan).
Voici un tableau qui résume la situation comptable de
l'immobilisation à la fin de chaque exercice, ainsi que les charges
supportées :
|
N
|
N+1
|
N+2
|
N+3
|
N+4
|
N+5
|
TOTAL
|
Immobilisations corporelles nettes
|
0
|
0
|
0
|
0
|
55 000
|
0
|
|
Charges locatives
|
145 000
|
145 000
|
145 000
|
145 000
|
0
|
0
|
580 000
|
Dotations /Amorti. Immob.Corporelles
|
0
|
0
|
0
|
0
|
55 000
|
55 000
|
110 000
|
Réponse n°2 : Traitement selon les US GAAP
(FAS 13)
La norme FAS 13 présente 4 critères de
reconnaissance de qualification des contrats de location en contrat de location
financement :
- Un transfert de propriété contractuel existe.
- Une option d'achat peut être réalisée
à un prix sensiblement inférieur à la valeur de
marché du bien.
- La durée du bail est supérieure à 75% de
la durée réelle d'utilisation.
- La valeur actualisée des redevances minimales garanties
est égale à au moins 90% de la valeur du bien.
Dans ce cas, aucun des 4 critères caractérisant les
contrats de location financement << Financial leases »
n'est rempli :
- Pas de transfert de propriété de l'actif au terme
de la durée du contrat.
- Option d'achat (110 000) à un prix non sensiblement
inférieur à la valeur de marché du bien (120 000).
- Durée du bail (4 ans) inférieure à 75% de
la durée de vie du bien (66,7%).
- Valeur actuelle des loyers minimaux garantis inférieure
à 90% de la valeur du
bien (526 335 soit 87,72%, il s'agit de l'actualisation du
versement de quatre
loyers de 145 000 DA au taux de 4%), soit :
145 000 x (1 - (1+4%)-4)/ 4% + 110 000 x (1 +
4%)-4= 526 335.
Le contrat est qualifié donc de location simple
<< operating lease », le traitement comptable est identique
à celui du PCN.
Réponse n°3 : Traitement selon les IFRS
(IAS17)
Le référentiel IFRS précise les
critères permettant de qualifier un contrat de location en contrat de
location financement :
Le paragraphe (§10) de la norme IAS17 indique qu'un
contrat de location soit un contrat de location-financement ou un contrat de
location simple dépend de la réalité de la transaction
plutôt que de la forme du contrat.
Le contrat qualifié de contrat de location-financement
car l'actif loué est d'une nature spécialisée ne convenant
uniquement qu'au preneur (la société Pétroleum), le
traitement comptable correspondant est donc le suivant :
- Le bien loué comptabilisé à l'actif du
bilan en respect du principe de prééminence du fonds sur la
forme.
- La dette de location financement est comptabilisée au
passif au titre de l'engagement de payer les loyers futurs enregistrés
au passif.
- Les loyers sont comptabilisés en distinguant les charges
financières et remboursement du principal.
- Charge financière répartie sur les
différents exercices selon un taux constant qui est le taux implicite du
contrat.
- Amortissement de l'actif comptabilisé
conformément à l'IAS 16.
Voici un tableau qui résume la situation comptable de
l'immobilisation, de la dette correspondante, et des charges
supportées:
|
N
|
N+1
|
N+2
|
N+3
|
N+4
|
N+5
|
TOTAL
|
Immobilisations corporelles nettes
|
500 000
|
400 000
|
300 000
|
200 000
|
100 000
|
0
|
|
Emprunt
|
486 800
|
367 600
|
242 082
|
109 912110 000 option d'achat*
|
|
Redevances
|
145 000
|
145 000
|
145 000
|
145 000
|
0
|
0
|
580 000
|
Remboursement de l'emprunt
|
113 200
|
119 200
|
125 518
|
132 170
|
0
|
0
|
490 000
|
Charges financiers
|
31 800
|
25 800
|
19482
|
12 830
|
0
|
0
|
90 000
|
Dotations/Amorti.
|
|
|
|
|
|
|
|
Immo.Corporelles
|
100 000
|
100 000
|
100 000
|
100 000
|
100 000
|
100 000
|
600 000
|
*la différence dans les résultats des calculs est
due à l'arrondissement des décimales.
Réponse nO4 : Traitement selon le SCF :
|
capital restant du
|
Annuité
|
|
|
|
|
Intérêts
(5,30%)
|
amortissement du capital
|
1
|
600
|
000
|
145000
|
|
|
|
|
31
|
800
|
113
|
200
|
2
|
486
|
800
|
145000
|
|
|
|
|
25
|
800
|
119
|
200
|
3
|
367
|
600
|
145000
|
|
|
|
|
19
|
483
|
125
|
517
|
4
|
242
|
083
|
255 000
|
(145
|
000
|
+ 110
|
000)
|
12
|
830
|
242
|
170
|
Si on fait la somme des amortissements du capital on a : 600
087 DA et non 600 000 DA. Cette différence est due aux arrondis
utilisés pour le taux d'intérêt.
Le taux d'intérêt implicite est de :
145 000 x (1 - (1+i)-4)/ i + 110 000 x (1 +
i)-4 = 600 000
i = 0,05304619 5,30%.
Ecritures de l'année N :
1/01/N
|
215
|
|
Installations techniques-Matériels et outillages
|
600 000
|
|
|
167
|
Dettes de location financement Activation du matériel
lors de la souscription
|
|
600 000
|
1/01/N
|
661
|
|
Charges d'intérêts
|
31 800
|
|
|
167
|
Dettes de location - financement
|
113 200
|
|
|
512
|
Banque Paiement de la 1ère annuité
|
|
145000
|
31/12/N
|
681
|
|
Dotation aux amortissements du matériel
|
100 000
|
|
|
2815
|
Amortissement du matériel Amortissement du
matériel sur 6 ans
|
|
100 000
|
En Annexe, un détail des calculs devra être
présenté de la manière suivante:
|
N
|
N+1
|
N+2
|
N+3
|
N+4
|
N+5
|
TOTAL
|
Valeur initiale
|
600 000
|
|
|
|
|
|
|
Redevance annuelle
|
145 000
|
|
|
|
|
|
|
Option de rachat
|
110 000
|
|
|
|
|
|
|
Taux implicite
|
5,30%
|
|
|
|
|
|
|
Taux d'amortissement
|
16,67%
|
|
|
|
|
|
|
Valeur contrat
avant échéance
|
600 000
|
486 800
|
367 600
|
242 083
|
110 000
|
0
|
|
Charges financières
|
31800
|
25 800
|
19 483
|
12 830
|
|
|
90 000
|
Amortissement Financier
|
113 200
|
119 200
|
125 517
|
132 170
|
110 000
|
|
600 000
|
Valeur contrat
après échéance
|
486 828
|
367 652
|
242 154
|
110 000
|
0
|
0
|
|
Paiements annuels
|
145 000
|
145 000
|
145 000
|
145 000
|
110 000
|
|
690 000
|
Dotation Amortissements
|
100 000
|
100 000
|
100 000
|
100 000
|
100 000
|
100 000
|
600 000
|
2ème cas : Différences entre le preneur et
le bailleur
La société Petroleum a pris en location
auprès de la société Gazeo une semi-remorque
utilisée dans le transport routier de produits gaziers aux conditions
suivantes :
- Loyer mensuel 1 250 KDA payable chaque début de mois
pendant 9 ans plus 0,2 KDA par kilomètre à la fin de chaque
année pour les distances annuelles supérieures à 100 000
km. Pas de possibilité d'acquisition de la semiremorque au bout des 9
ans (le matériel est repris par le loueur et cédé à
une filiale étrangère de ce loueur pour 10 000 KDA).
- La prévision d'utilisation moyenne de la
semi-remorque est de 1 000 000 km sur 10 ans et le coüt d'achat pour la
société Gazeo du véhicule est de 100 000 KDA.
- Le taux d'actualisation mensuel est de 0,15%.
Travail à faire:
1) Caractériser le contrat de location.
2) Déterminer le taux annuel implicite de rendement des
revenus minimaux.
3) Passer les écritures de l'année N le contrat
ayant démarré le 1erjanvier N :
a) Dans la société Pétroleum et la
société Gazeo bailleur ;
b) La société Pétroleum Preneur ayant
parcouru avec la semi-remorque une distance de 110 000 km.
4) Indiquer quelles informations doivent être
intégrées dans les notes annexes des états financiers du
preneur (société Pétroleum) et du bailleur
(société Gazeo).
Solution :
Réponse n°1 : Caractériser le contrat
de location
Le contrat est un contrat de location - financement même
si il n'y a pas de transfert de propriété à la fin du
contrat, la durée de location couvrant la majeure partie de la
durée de vie économique de l'actif (9 ans sur 10 ans)=90% de la
durée de vie économique ce qui représente la majeure
partie de cette dernière.
Réponse n°2 : Calcul des taux annuels
implicites de rendement
Il faut d'abord calculer le taux mensuel, puisque les paiements
ont lieu chaque mois, puis convertir ce taux mensuel en taux annuel
équivalent.
Si « i » est le taux mensuel, le taux annuel se calcule
par l'équation suivante :
100 000 = 1 250 * [((1 - (1 + i) -108)/i)* (1 + i)] +
10 000 * (1 + i)-108 i = 0,69742 % ; Taux annuel équivalent : t = (1 +
i) 12 - 1 = 8,70 %.
Réponse n°3.a : Ecritures dans les livres de
la société Petroleum : (Preneur)
1/01/N
|
210
|
|
Matériel de transport en location - financement
|
100 000
|
|
|
167
|
Dettes de location financement
Prise contrat de crédit-bail
|
|
100 000
|
167
|
|
Dettes de location financement
|
1250
|
|
|
512
|
Banque
Premier mois
|
|
1250
|
1/02/N
|
661
|
|
Charges d'intérêts (100 000 -1 250 = 98
750)*0,69742%
|
688
|
|
167
|
|
Dettes de location financement 1 250 - 688
|
562
|
|
|
512
|
Banque
|
|
1250
|
|
|
Deuxième mois
|
|
|
1/03/N
|
661
|
|
Charges d'intérêts (98 750 -- 562 = 98 188) *
0,69742%
|
684
|
|
167
|
|
Dettes de location financement 1 250 - 684
|
566
|
|
|
512
|
Banque
Troisième mois
|
|
1250
|
1/04/N
|
661
|
|
Charges d'intérêts (98 188 - 566 = 97 622) *
0,69742%
|
680
|
|
167
|
|
Dettes de location financement 1 250 - 680
|
570
|
|
|
512
|
Banque
Quatrième mois
|
|
1250
|
~Idem pour les autres mois
31/12/N
|
61344
|
|
Charges additionnelles/location-financeme 10 000*0,20
|
2 000
|
|
|
512
|
Banque Redevance en fonction du kilométrage > 100
000km
|
|
2 000
|
681
|
|
Dotations aux amortissements des immobilisations
|
11 111
|
|
|
2810
|
Amortissements du matériel de transport
Amortissement de l'exercice 100 000 / 9
|
|
11 111
|
Réponse n°3.b : Ecritures dans les livres de
la société Gazeo : (Bailleur)
Deux hypothèses vont être posées la
première est celle de la société Gazeo est une institution
financière non-fabricante de semi-remorques, la seconde est celle de la
société Gazeo est un fabricant de semi-remorques.
1ère hypothèse : Gazeo institution
financière non-fabricante de semi-remorques
1/01/N
|
210
|
|
Matériel de transport
|
100 000
|
|
|
404
|
Fournisseurs d'immobilisations
Acquisition semi-remorque
|
|
100 000
|
274
|
|
Prêt de location - financement
|
100 000
|
|
|
210
|
Matériel de transport
Contrat de location - financement avec Petroleum
|
|
100 000
|
512
|
|
Banque
|
1 250
|
|
|
274
|
Prêt de location - financement Premier mois
|
|
1 250
|
1/02/N
|
512
|
|
Banque
|
1 250
|
|
|
274
|
Prêt de location - financement
|
|
562
|
|
76204
|
Revenus des prêts
Deuxième mois
|
|
688
|
1/03/N
|
512
|
|
Banque
|
1 250
|
|
|
274
|
Prêt de location - financement
|
|
566
|
|
76204
|
Revenus des prêts
Troisième mois
|
|
684
|
1/04/N
|
512
|
|
Banque
|
1 250
|
|
|
274
|
Prêt de location - financement
|
|
570
|
|
76204
|
Revenus des prêts
Quatrième mois
|
|
680
|
~Idem pour les autres mois
2ème hypothèse : la société Gazeo est
un fabricant de semi-remorques
1/01/N
|
274
|
|
Prêt de location - financement
|
100 000
|
|
|
701
|
Ventes de produits
Contrat de location - financement avec Petroleum
|
|
100 000
|
1/01/N
|
512
|
|
Banque
|
1 250
|
|
|
274
|
Prêt de location - financement Premier mois
|
|
1 250
|
1/02/N
|
512
|
|
Banque
|
1 250
|
|
|
274
|
Prêt de location - financement
|
|
562
|
|
76204
|
Revenus des prêts
Deuxième mois
|
|
688
|
Réponse nO4 : Contenu des notes annexes
Premièrement : Chez le preneur
(société Petroleum)
Dans ce contrat de location - financement, la
société Petroleum, preneur doit fournir les informations
suivantes en annexe :
- Pour chaque catégorie d'actif, la
valeur nette comptable à la date de clôture.
- Un rapprochement entre le total des
paiements minimaux (paiements que Petroleum est tenu d'effectuer pendant la
durée du contrat à l'exclusion du loyer conditionnel, du
coût des services et des taxes à payer au bailleur) au titre de la
location à la date de clôture et leur valeur actualisée.
- Le total, à la date de clôture
des paiements minimaux au titre de la location et leur valeur
actualisée, pour chacune des périodes suivantes : à moins
d'un an, à plus d'un an et moins de cinq ans.
- Les loyers conditionnels inclus dans le
résultat de l'exercice.
- Une description générale des
principales dispositions des contrats de location comprenant notamment la base
de détermination des paiements aux titres des loyers conditionnels,
l'existence d'options de renouvellement ou d'achat et de clause d'indexation et
leurs termes, les restrictions imposées par les dispositions
contractuelles concernant en particulier les dividendes, l'endettement
complémentaire et d'autres locations.
Deuxièmement : Chez le bailleur
(société Gazeo)
Dans ce contrat de location - financement, la
société Gazeo, est quant à
elle, bailleur, elle doit donc fournir les informations suivantes
en annexe :
- Un rapprochement entre l'investissement
brut total dans le contrat de location à la date de clôture
(c'est-à-dire la somme des paiements minimaux au titre de la location,
majoré de toute valeur résiduelle non garantie revenant au
bailleur) et la valeur actualisée des paiements minimaux à
recevoir au titre de la location.
- Le total, à la date de clôture
des paiements minimaux au titre de la location et leur valeur
actualisée, pour chacune des périodes suivantes : à moins
d'un an, à plus d'un an et moins de cinq ans, à plus de cinq
ans.
- Les produits financiers non acquis.
- Les valeurs résiduelles non garanties
revenant au bailleur.
- La correction de valeur cumulée des
paiements minimaux au titre de la location non recouvrables.
- Les loyers conditionnels inclus dans le
résultat de l'exercice.
- Une description générale des
principales dispositions des contrats de location.
2. Traitement et présentation des contrats de
location simple
Le référentiel SCF a gardé le même
traitement que le PCN concernant les locations simples. Cet exemple illustre la
majorité des situations lors de la comptabilisation des ce type de
contrat de location.
La société Petroleum a pris en location
auprès de la société Gazeo une semi-remorque
utilisée dans le transport routier de produits gaziers aux conditions
suivantes :
- Semi-remorque: loyer mensuel 800 KDA payable chaque
début de mois pendant 5 ans plus 0,2 KDA par kilomètre à
la fin de chaque année pour les distances annuelles supérieures
à 100 000 km.
- Possibilité d'acquérir la semi-remorque au bout
de 5 ans pour 60.000 KDA.
- La prévision d'utilisation moyenne de la semi-remorque
est de 1.000.000 km
sur 10 ans et le coüt d'achat pour la société
Gazeo de ce véhicule est de
100.000 KDA.
- Le taux d'actualisation mensuel est de 0,15%.
Travail à faire:
1) Caractériser le contrat de location.
2) Déterminer le taux annuel implicite de rendement des
revenus minimaux.
3) Passer les écritures de l'année N
(première année d'utilisation) le contrat ayant
démarré le 1erjanvier N :
a) Dans les livrets du preneur (Pétroleum) sachant que la
société a parcouru avec la semi-remorque une distance de 90.000
km ;
b) Dans les livrets du bailleur (Gazeo).
4) Indiquer quelles informations sur ces contrats doivent
être intégrées dans les notes annexes des états
financiers :
a) Du preneur (Pétroleum) ;
b) Du bailleur (Gazeo).
La solution:
Réponse n°1: Qualification des contrats
Le contrat est un contrat de location simple. En effet, il ne
remplit pas les conditions pour être qualifié de contrat de
location--financement. La durée du contrat ne couvre pas la majeure
partie de la durée de vie économique de l'actif à l'issue
de la période de location (5 ans sur 10 ans). Et le prix n'est pas
suffisamment inférieur à la juste valeur à la date
où l'option peut être levée (prix égal à 50 %
de la valeur neuve 45 939).
800 x ([(1 -- (1,0015)-60)/0,0015] x 1,0015) = 45
939.
Réponse n°2 : Calcul des taux annuels
implicites de rendement
On calculera le taux mensuel, puisque les paiements ont lieu
chaque mois, puis on convertira ce taux mensuel en taux annuel
équivalent.
Si l'on considère que i est le taux mensuel, on aura
l'équation suivante :
100 000 = 800 * 1 -- (1 + i)-60/i * (1 + i) + 60 000 *
(1 + i)-60
i = 0,1669 %
Taux annuel équivalent : t = (1 + i) 12 -- 1 = 2,02 %
Réponse n°3.a : Les écritures les
livres du Preneur (Petroleum)
1/01/N
|
61344
|
|
Locations de matériel de transport
|
800
|
|
|
512
|
Banque
Premier mois
|
|
800
|
1/02/N
|
61344
|
|
Locations de matériel de transport
|
800
|
|
|
512
|
Banque
Deuxième mois
|
|
800
|
1/03/N
|
61344
|
|
Locations de matériel de transport
|
800
|
|
|
512
|
Banque
Troisième mois
|
|
800
|
1/04/N
|
61344
|
|
Locations de matériel de transport
|
800
|
|
|
512
|
Banque
Quatrième mois
|
|
800
|
~Idem pour les autres mois
Réponse n°3.b : Les écritures les
livres du Bailleur (Gazeo)
1/01/N
|
210
|
|
Matériel de transport
|
100 000
|
|
|
404
|
Fournisseurs d'immobilisations
Acquisition semi-remorque
|
|
100 000
|
512
|
|
Banque
|
800
|
|
|
708144
|
Location de matériel de transport Premier mois
|
|
800
|
1/02/N
|
512
|
|
Banque
|
800
|
|
|
708144
|
Location de matériel de transport Deuxième
mois
|
|
800
|
1/03/N
|
512
|
|
Banque
|
800
|
|
|
708144
|
Location de matériel de transport Troisième
mois
|
|
800
|
1/04/N
|
512
|
|
Banque
|
800
|
|
|
708144
|
Location de matériel de transport Quatrième
mois
|
|
800
|
~Idem pour les autres mois
31/12/N
|
681
|
|
Dotations aux amortissements des immobilisations
|
10 000
|
|
|
2810
|
Amortissements du matériel de transport
Amortissement de l'exercice 100 000 / 10
|
|
10 000
|
Réponse n°4.a : Contenu des notes annexes du
preneur (Petroleum)
Pour les contrats de location simple la société
Petroleum, preneur, doit fournir les informations suivantes :
- Le total, à la date de clôture
des paiements minimaux au titre de la location et leur valeur
actualisée, pour chacune des périodes suivantes : à moins
d'un an, à plus d'un an et moins de cinq ans, à plus de cinq
ans.
- Le montant des paiements de location
comptabilisés dans le résultat de l'exercice en indiquant
séparément les montants correspondant aux paiements minimaux, les
loyers conditionnels et le revenu des sous-locations.
- Une description générale des
principales dispositions des contrats de location comprenant notamment la base
de détermination des paiements aux titres des
loyers conditionnels, l'existence d'options de renouvellement
ou d'achat et de clause d'indexation et leurs termes, les restrictions
imposées par les dispositions contractuelles concernant en particulier
les dividendes, l'endettement complémentaire et d'autres locations.
Réponse n°4.b : Contenu des notes annexes du
bailleur (Gazeo)
Pour les contrats de location simple la société
Gazeo, bailleur, doit fournir les informations suivantes :
- Pour chaque catégorie d'actifs, la
valeur comptable brute, l'amortissement cumulé et les pertes de valeurs
cumulées à la date de clôture ainsi que l'amortissement
comptabilisées et reprises dans le résultat de l'exercice.
- Le montant des paiements minimaux futurs
à recevoir au titre de contrats de location simple non
résiliables en cumul et pour chacune des périodes suivantes :
à moins d'un an, à plus d'un an et moins de cinq ans, à
plus de cinq ans.
- Le montant total des loyers conditionnels
comptabilisés en résultat.
- Une description générale des
principales dispositions des contrats de location.
3 .Traitement et présentation des contrats de
cessions-bails : (cas particulier des ensembles immobilier)
Le type de contrat de cessions-bails pose que le bien, objet
du contrat (bien inscrit à l'actif de la société), fait
l'objet d'une cession puis est repris en location.
Le problème de la comptabilisation de la cession se
pose car il convient de distinguer s'il s'agit d'un contrat de
location-financement, dans ce cas l'éventuelle plus-value doit
être différée et amortie sur la durée du contrat de
location alors que s'il s'agit d'un contrat de location simple, le
résultat sur la cession est comptabilisé immédiatement,
sauf cas particulier.
Si une transaction de cessions-bails débouche sur un
contrat de locationfinancement, tout excédent des produits de cession
par rapport à la valeur comptable ne doit pas être
immédiatement comptabilisé en résultat dans les
états
financiers du vendeur-preneur. L'excédent doit, au
contraire, être différé et amorti sur la durée du
contrat de location.
Si une transaction de cessions-bails débouche sur un
contrat de location-simple et s'il est clair que la transaction est
effectuée à la juste valeur, tout profit ou perte doit être
comptabilisé immédiatement. Si le prix de vente est
inférieur à la juste valeur, tout profit ou perte doit être
comptabilisé immédiatement ; en revanche, si la perte est
compensée par des paiements futurs inférieurs au prix du
marché, elle doit être différée et amortie
proportionnellement aux paiements
au titre de la location sur la période sur laquelle il
est prévu d'utiliser l'actif. Sile prix de vente est
supérieur à la juste valeur, l'excédent doit être
différé et
amorti sur la durée d'utilisation attendue de l'actif.
Enfin, pour tous les contrats, si la juste valeur lors de la
transaction de cessions-bails est inférieure à la valeur
comptable de l'actif, une perte égale au montant de la différence
entre valeur comptable et la juste valeur doit être comptabilisée
immédiatement (pour les contrats de location-financement, le traitement
se fait conformément à la norme IAS36 dans l'évaluation de
la valeur recouvrable).
Dans le cas de contrats de location concernant des ensembles
immobiliers, il faut décomposer obligatoirement la location du terrain
et location de la construction.
Le terrain sera considéré comme étant en
location simple, la construction sera en location-financement.
Le contrat de location du terrain doit être
classé, en principe, en contrat de location simple car la durée
de vie du terrain n'étant pas définie, le terrain ne peut
généralement pas remplir systématiquement les conditions
pour être classé en location--financement.
S'il n'est pas possible de scinder le contrat pour
apprécier les deux éléments, l'ensemble du contrat est
considéré comme une location -
financement, à moins de démontrer que les deux
éléments sont en location simple. 1
Exemple :
La société Petroleum propriétaire d'un
ensemble immobilier acquis 250 000 KDA (dont terrain 50 000 KDA) le 1er janvier
N-4 (immeuble amortissable en 30 ans : valeur résiduelle de la
construction au bout des 30 ans : 50 000 KDA) ayant des difficultés de
financement, décide le 1er janvier N de transférer en
cessions-bails cet immeuble à la société Gazeo (qui lui
louera) aux conditions suivantes :
- Evaluation de la cessions-bails : 250 000 KDA
(dont 60 000 pour le terrain et 190 000 pour la construction).
- Contrat de crédit-bail sur 20 ans
(indemnité annuelle payable, en milieu d'année, chaque 1er
juillet) : 26 500 KDA hors taxes.
- Possibilité (mais non obligation) de
rachat à la fin du contrat : terrain : 30 000 KDA.
- Construction : 50 000 KDA (pas de TVA).
Travail à faire :
1) Calculer le taux moyen implicite du contrat et en fonction de
ce taux, déterminer la quote-part de loyer à affecter au terrain
et à la construction.
2) Passer les écritures (année N) :
a) Dans les livrets du locataire (Petroleum) ;
b) Dans les livrets du loueur (Gazeo).
Solution :
Réponse n°1 : Taux moyen implicite et
quote-part de loyer
Le taux implicite est le taux i pour lequel la valeur de
l'ensemble immobilier égale la somme actualisée des redevances
versées.
250000 = 26 500* 1 - (1 + i)-20/i * (1 +
i)6/12 + 80 000 * (1 + i)-20
i = 9,914 %
1 Robert OBERT, La pratique des normes IFRS, Dunod,
4e édition, Paris, 2009, p : 322.
Il s'agit ensuite de répartir la redevance au prorata de
la valeur de l'immeuble et du terrain.
La quote-part de redevance qui actualisée au taux
implicite permet de trouver la valeur de l'immeuble et la valeur du terrain est
:
- Pour le terrain :
60 000 = [(x * (1 - 1,09914)-20)/ 0,09914]*
(1,09914)6/12 + 30 0000*(1,09914)-20 x = 6 179 = il
s'agit de la quote-part de redevance représentative du terrain.
- Pour la construction :
190 000 = [(x * (1 -
1,09914)-20)/0,09914]*(1,09914)6/12 + 50
000*(1,09914)-20 x = 20 321 = il s'agit de la quote-part
représentative de l'immeuble.
Réponse n°2.a : Les écritures dans les
comptes du locataire (Petroleum)
La société Petroleum ne dégagera aucun
profit sur la cession effectuée à la société Gazeo
:
1/01/N (En KDA)
|
512 ou 462
|
|
Banque ou créances sur cessions d'immobilisations
|
600 000
|
|
|
2813
|
Amortissements des constructions (200 000 -- 50 000)
4/30
|
|
150 000
|
|
211
|
Terrains
|
|
50 000
|
|
213
|
Constructions
|
|
200 000
|
|
487
|
Produits constatés d'avance
transaction de cession-bail
|
|
200 00
|
1/01/N (En KDA)
|
213
|
|
Constructions en location - financement
|
190 000
|
|
|
167
|
Dettes de location - financement Immobilisation de la
construction (250 000 - 60 000)
|
|
190 000
|
Le taux semestriel équivalent au taux annuel 9,914 % est
4,84 %: 9,914/2=4,84
1/07/N
|
|
(En KDA)
|
661
|
|
Charges d'intérêts 190 000 x 4,84 %
|
|
|
|
9 196
|
|
167
|
|
Dettes de location - financement 20 321
|
- 9
|
196
|
|
11 125
|
|
613
|
|
Locations immobilières (pour le terrain)
|
|
|
|
6 179
|
|
|
512
|
Premier semestre
|
|
|
Banque
|
|
26 500
|
681
|
|
Dotations aux amortissements des immobilisations
|
7 000
|
|
|
2813
|
Amortissements de construction en
location-financement (190 000 - 50 000) * 1/20
|
|
7 000
|
487
|
|
Produits constatés d'avance
|
1 000
|
|
|
758
|
Autres Produits de gestion courante Reprise 20 000 /
20
|
|
1 000
|
Réponse n°2.b : Les écritures dans les
comptes du loueur (Gazeo)
1/01/N (En KDA)
|
211
|
|
Terrains
|
60 000
|
|
274
|
|
Prêts de location - financement - Actif financier
|
190 000
|
|
|
512
|
Banque
Rachat à Petroleum dans le cadre contrat de
cession-
bail
|
|
250 000
|
1/07/N (En KDA)
|
512
|
|
Banque
|
26 500
|
|
|
274
|
Prêts de location - financement
|
|
11 125
|
|
768
|
Autres produits financiers -Revenus des prêts
|
|
9 196
|
|
708
|
Produit des activités annexes-- locations
Première échéance
|
|
6 179
|
Conclusion du chapitre deux
Après avoir fait le point sur les différents
textes régissant les opérations de crédit-bail en
Algérie, ainsi que les dispositions de passage au nouveau
référentiel comptable SCF et le traitement comptable des contrats
de location financement, location simple et de cession bail, tout ça en
mettant en évidences les principales divergences entre le SCF d'un
côté et le PCN, IAS 17, FAS 13 d'un autre côté.
Il est clair qu'une bonne connaissance du cadre juridique et
fiscal est primordiale pour assurer la comptabilité du leasing mais ce
n'est pas une fin en soit, l'objectif reste toujours comment traduire ces
données juridiques, fiscales dans la réalité des
entreprise, c'est pour cela qu'il est indispensable de mettre le point sur des
cas pratique de leasing en Algérie afin de pouvoir constater les effets
de la transition vers le nouveau système comptable SCF.
Chapitre trois : Etude pratique du leasing
Les cas pratiques contenus dans ce chapitre concernent tous
deux les compresseurs d'air exempt d'huile loués auprès de la
compagnie Atlascopco Rental Europe qui a l'exclusivité mondiale de ces
compresseurs, aucune autre entreprise dans l'industrie ne fournit ces machines
ni en vente, ni même en location.
La Joint Venture SONATRACH&British Petroleum c'est vu donc
obligée d'avoir recourt au bureau d'Atlascopco Rental Europe en
Belgique, ce dernier à assurer le transport du compresseur de
Antwerpeseenweg (ville de Belgique), jusqu'au port de Marseille, c'est le
transitaire de la Joint Venture qui a pris le relai et a organisé son
transport jusqu'au port, d'Annaba, une fois en Algérie, la Joint
Venture, et grâce à son réseau de transporteurs à pu
assurer sa livraison jusqu'au site de Krecheba à Insalah.
Les compresseurs d'air sont des matériels de production
critiques fournissant aux différentes machine de la station de l'air
instrument, pur et sec nécessaire pour le processus de traitement de
gaz, toute défaillance d'approvisionnement en air entraînera un
arrêt systématique de toute l'usine.
Le 24 Septembre 2009, une panne totale a été
expérimentée dans le site de Krecheba en raison de l'essai d'un
moteur électrique 10KVoltes. Le générateur d'urgence d'une
capacité 1MWattes n'était pas assez puissant pour alimenter les
deux compresseurs d'air électriques, ceci étant du au fait que le
générateur de secours habituel (d'une capacité de
3.6MWattes) soit toujours en réparation.
Pour être en mesure de relancer l'usine on devait
raccorder le compresseur d'air mobile qui marche au diesel afin de
réduire la charge électrique. La location était de ce fait
cruciale pour assurer l'alimentation de la station en air, et ce dans un
environnement aride à très hautes température atteignant
les 50°, pour prévenir d'autres arrêts accidentels dans le
processus de traitement de gaz ce qui génère des couts importants
qu'on pourra certainement éviter à l'avenir.
Section 1 : Cas de location simple (compresseur d'air
sans huile PTS 815)
Joint-Venture
GAS (JVGAS), est une
association entre trois géants des hydrocarbures en niveau mondial
à savoir : Sonatrach, British Petroleum et Statoil Hydro, située
à Hassi Massoud (wilaya d'Ouargla).
L'objectif principal de cette entité est, en plus
d'assurer l'exploitation pour le profit des trois associés, de
procéder à l'établissement des états financiers
pour les besoins de consolidation et les transmettre aux sociétés
mères, et le partage production.
Ce premier cas concerne le contrat de 2008. Une location pour
une période totale de 8 mois d'un compresseur d'air.
Il convient de préciser que la JV tient en interne une
comptabilité plutôt spéciale adaptée à ses
besoins de consolidation, car elle est considérée comme un centre
de répartition des coûts, et elle ne constate de profits
qu'exceptionnellement comme par exemple les différences de change
concernant les monnaies étrangères.
Pour faire la comparaison, les écritures de la JV ont
été reprises telles quelles sont passées (sensiblement
ressemblantes à celle du PCN), d'un coté, et les écritures
selon le SCF ont été disposées à leur coté
pour mieux apprécier les divergences entre les deux systèmes.
Concernant la facture du mois de mai, comme c'est la
première, elle présente quelles que particularités :
- Cette facture ne contient pas uniquement le loyer, mais
aussi des fournitures nécessaires pour l'installation du compresseur.
- Cette facture contient une remise due au retard de
livraison.
- Le calcul de l'Impôt sur Bénéfices des
Sociétés (IBS) retenu à la source se fera uniquement sur
la base des montants de location et pas sur celui des fournitures, puisque ces
deux montants sont dans deux lignes différentes de la facture.
Pour ce qui est des écritures comptables selon le PCN
adaptées aux besoins de consolidation de la JV, il y a d'abord la
constatation de la charge locative, et des fournitures. En contre partie le
compte créditeur de service représente le montant net de service
en addition du montant global des fournitures puisqu'il n'y a pas lieu d'avoir
retenue à la source de 24% si ce n'est pas une prestation de service.
Dans un premier temps, les loyers sont constatés dans
la monnaie de la transaction, pour en suite annuler la charge pour la
recontacter en dinars au taux de change du contrat (103,3293DZD=1EUR).
Par contre, le traitement SCF et beaucoup plus simple avec
constatation des loyers en dinars au taux de change journalier, le même
traitement fiscal sauf les numéros de comptes ont changé.
Les écritures suivantes concernent trois factures de
trois loyers différents :
- La première facture (premier loyer)
n°810011, concerne le mois de mai est comptabilisé un mois
après le bail, selon les conditions contractuelles ;
- La deuxième facture
(troisième loyer) n°810024, concerne le mois de juillet, cette
dernière ne contient pas de remise mais uniquement le loyer et
l'assurance ;
- La troisième facture (huitième
et dernier loyer) n°810037, concerne le mois de décembre, c'est la
dernière facture de cette location simple.
FACTURE 1 : N°810011 Taux de change
du contrat (103,3293DZD=1EUR)
PCN 02/06/2008 Devise : EUR
|
62143
|
|
Location de matériel et outillages
|
8564,66
|
|
612
|
|
Fournitures consommées
|
65,42
|
|
|
562
|
Créditeurs de services
|
|
6574,56
|
|
5421
|
I.B.S retenue à la source
|
|
2055,52
|
PCN 26/06/2008 Devise : EUR
|
562
|
|
Créditeurs de services
|
6574,56
|
|
|
485030
|
B.E.A compte devises
|
|
6574,56
|
PCN 31/08/2008 Devise : EUR
|
5421
|
|
I.B.S retenue à la source
|
2055,52
|
|
|
7522143
|
Location de matériel et outillage
|
|
2055,52
|
PCN 31/08/2008 Devise : DZD
|
62143
|
|
Location de matériel et outillage
|
212.395,44
|
|
|
542
|
Retenue à la source
|
|
212.395,44
|
PCN 31/08/2008 Devise : DZD
|
542
|
|
Retenue à la source
|
212.395,44
|
|
|
485027
|
B.E.A assurances et impôts
|
|
212.395,44
|
FACTURE 1 : Taux de change journalier
(99,73DZD=1EUR)
SCF 02/06/2008 Devise : DZD
|
61343
|
|
Charges locatives
|
854.153,54
|
|
6022
|
|
Fournitures consommées
|
6.524,34
|
|
|
4011
|
Créditeurs de services
|
|
655.680,87
|
|
44221
|
I.B.S retenue à la source
|
|
204.997
|
SCF 26/06/2008 Devise : DZD
|
4011
|
|
Créditeurs de services
|
655.680,87
|
|
|
512052
|
B.E.A compte devises
|
|
655.680,87
|
SCF 31/08/2008 Devise : DZD
|
442
|
|
Etat impôts recouvrables/tiers
|
204.997
|
|
|
512027
|
B.E.A assurances et impôts
|
|
204.997
|
FACTURE 3 : N°810024 Taux de change
du contrat (103,3293DZD=1EUR)
PCN 05/08/2008 Devise : EUR
|
62143
|
|
Location de matériel et outillages
|
15.045,61
|
|
|
562
|
Créditeurs de services
|
|
11.434,66
|
|
5421
|
I.B.S retenue à la source
|
|
3.610,95
|
PCN 26/08/2008 Devise : EUR
|
562
|
|
Créditeurs de services
|
11.434,66
|
|
|
485030
|
B.E.A compte devises
|
|
11.434,66
|
PCN 31/08/2008 Devise : EUR
|
5421
|
|
I.B.S retenue à la source
|
3.610,95
|
|
|
7522143
|
Location de matériel et outillage
|
|
3.610,95
|
PCN 31/08/2008 Devise : DZD
|
62143
|
|
Location de matériel et outillage
|
373,116.45
|
|
542
|
|
Retenue à la source
|
|
373,116.45
|
PCN 31/08/2008 Devise : DZD
|
542
|
|
Retenue à la source
|
373,116.45
|
|
|
485027
|
B.E.A assurances et impôts
|
|
373,116.45
|
FACTURE 3 : Taux de change journalier
(102,91DZD=1EUR)
SCF 05/08/2008 Devise : DZD
|
61343
|
|
Charges locatives
|
1.548.343,73
|
|
|
4011
|
Créditeurs de services
|
|
1.176.740,86
|
|
44221
|
I.B.S retenue à la source
|
|
371.602,87
|
SCF 26/08/2008 Devise : DZD
|
4011
|
|
Créditeurs de services
|
1.176.740,86
|
|
|
512052
|
B.E.A compte devises
|
|
1.176.740,86
|
SCF 31/08/2008 Devise : DZD
|
442
|
|
Etat impôts recouvrables/tiers
|
371.602,87
|
|
|
512027
|
B.E.A assurances et impôts
|
|
371.602,87
|
FACTURE 8 :
N°810037 Taux de change du contrat (103,3293DZD=1EUR)
PCN 08/01/2009 Devise : EUR
|
62143
|
|
Location de matériel et outillages
|
10.677,53
|
|
|
562
|
Créditeurs de services
|
|
8.114.92
|
|
5421
|
I.B.S retenue à la source
|
|
2.562.61
|
PCN 29/01/2009 Devise : EUR
|
562
|
|
Créditeurs de services
|
8.114.92
|
|
|
485030
|
B.E.A compte devises
|
|
8.114.92
|
PCN 31/01/2009 Devise : EUR
|
5421
|
|
I.B.S retenue à la source
|
2.562.61
|
|
|
7522143
|
Location de matériel et outillage
|
|
2.562.61
|
PCN 31/01/2009 Devise : DZD
|
62143
|
|
Location de matériel et outillage
|
264.792,32
|
|
|
542
|
Retenue à la source
|
|
264.792,32
|
PCN 31/01/2009 Devise : DZD
|
542
|
|
Retenue à la source
|
264.792,32
|
|
|
485027
|
B.E.A assurances et impôts
|
|
264.792,32
|
FACTURE 8 : Taux de change journalier
(105,68DZD=1EUR)
SCF 08/01/2009 Devise : DZD
|
61343
|
|
Charges locatives
|
1.128.401,37
|
|
|
4011
|
Créditeurs de services
|
|
857.585,04
|
|
44221
|
I.B.S retenue à la source
|
|
270.816.33
|
SCF 29/01/2009 Devise : DZD
|
4011
|
|
Créditeurs de services
|
857.585,04
|
|
|
512052
|
B.E.A compte devises
|
|
857.585,04
|
SCF 31/01/2009 Devise : DZD
|
442
|
|
Etat impôts recouvrables/tiers
|
270.816.33
|
|
|
512027
|
B.E.A assurances et impôts
|
|
270.816.33
|
Section2: Cas de location-financement (compresseur
d'air free-oil PTS 916)
La consommation d'électricité est devenue de
plus en plus important, et les travaux de réparation du
générateur ont duré plus longtemps que prévu, aussi
une nouvelle fois un blackout a été signalé dans
la station de Krecheba.
Toutes ces raisons ont convaincu les managers de la JV, de
renouveler le contrat avec Atlascopco Rental Europe avec quelles que
modification :
- Les prix ont été actualisés.
- Le taux de change du contrat a été
changé.
- Le compresseur PTS 815 a été restitué et
échanger avec son successeur PTS916, beaucoup plus puissant.
- La durée du bail sera de 3ans du 12/05/2009 au
12/05/2012.
Ces changements dans les termes du contrat mènent à
classer le contrat suivant comme location financement et non comme location
simple.
En effet, après avoir contacté Atlascopco Rental
Europe, ces données on pu nous être communiquées :
- La durée d'utilité du compresseur dans des
conditions désertique a été estimée à 35
000h de marche.
- La valeur vénale de la machine se situe entre 440
000€ et 450 000€.
- La valeur résiduelle à la fin du contrat
estimée aux environs de 30% de la valeur du compresseur.
En utilisant Microsoft® Excel le taux
implicite du contrat ainsi que la valeur actualisée des paiements
minimaux a pu être déterminée les résultats ont
été :
- Taux implicite annuel du contrat : 10,5%.
- La valeur actualisée des paiements minimaux :
386.209,62€.
- Le taux marginal d'endettement de la JV est de 8%.
Avec toutes ces données, déterminer si le
contrat réalise les conditions de la norme IAS17 pour être
considéré comme contrat de location-financement devrait
être un jeu d'enfants.
En effet, il suffirait qu'une de ces conditions soit
réalisée pour le contrat soit considéré comme tel
:
- Le contrat de location prévoit qu'à son terme
le transfert de propriété de l'actif s'effectue automatiquement
au preneur ; négatif aucune clause du contrat ne stipule le transfert de
propriété à terme.
- Le preneur dispose de l'option d'acheter l'actif à un
prix suffisamment incitatif à la date de levée de l'option ;
aucune option d'achat n'est envisagée dans le contrat.
- La durée du contrat de location couvre la majeure partie
de la durée de vie économique de l'actif :
La durée du contrat est de 3ans soit 26.304 heures, 2012
étant une année bissextile (26.304=365*24+365*24+366*24)
La durée de vie du compresseur est de 35.000 heures. La
durée du contrat représente donc 75,15% de la durée de vie
économique du compresseur.
Cette condition suffit pour considérer le contrat comme
locationfinancement, il faut voir si d'autres conditions viennent consolider
celle-ci.
- La valeur actualisée des paiements minimaux que doit
effectuer le preneur au
titre de la location est égale ou supérieure
à la juste valeur de l'actif loué. Le
rapport en les deux valeurs donne un pourcentage de 88%, qui
n'est pas tout à
fait suffisant.
- Les actifs loués présentent des
caractéristiques tellement spécifiques que seul le preneur est en
mesure de les utiliser sans leur apporter de modifications majeures. Ce n'est
pas vraiment le cas du compresseur d'air pouvant être utilisé dans
différents domaines tel que l'industrie pharmaceutique ou alors
l'agroalimentaire sans parler des différentes
compagnies d'hydrocarbures de part le monde.
Donc maintenant que la classification du contrat a
été faite, vient la partie de l'enregistrement comptables des
différentes opérations qu'implique cette classification.
Tout d'abord la révolution de la norme c'est sans doute
la prééminence de l'économique sur le juridique, et donc
l'inscription du bien objet de la location dans l'actif du preneur, puisque
c'est lui qui jouit de ses avantages économiques.
L'activation sera avec la valeur la plus faible entre la juste
valeur et la valeur actualisée des paiements minimaux, dans ce cas sera
la seconde valeur qui apparaitra dans le bilan de la JV.
L'écriture sera la suivante :
SCF 12/05/2009 Devise : DZD
|
21518
|
|
Matériel de traitement de gaz
|
39.744.832
|
|
|
1670
|
Dettes de location financement
|
|
39.744.832
|
Cette écriture impliquera des dotations aux amortissements
à la fin de l'année en passant l'écriture suivante :
SCF 31/12/2009 Devise : DZD
|
681
|
|
Dotations aux amortissements
|
8.812.038,48
|
|
|
281518
|
Amortissement du matériel et outillage de traitement
de gaz
|
|
8.812.038,48
|
Tandis que les loyers mensuels seront comptabilisés de la
manière suivante :
FACTURE 1 : N° 910038 Taux de change
du contrat (91,1474DZD=1EUR)
PCN 28/06/2009 Devise : EUR
|
62143
|
|
Location de matériel et outillages
|
22.996,58
|
|
612
|
|
Fournitures consommées
|
68
|
|
|
562
|
Créditeurs de services
|
|
17.545,40
|
|
5421
|
I.B.S retenue à la source
|
|
5.519,18
|
PCN 29/01/2009 Devise : EUR
|
562
|
|
Créditeurs de services
|
17.545,40
|
|
|
485030
|
B.E.A compte devises
|
|
17.545,40
|
PCN 31/01/2009 Devise : EUR
|
5421
|
|
I.B.S retenue à la source
|
5.519,18
|
|
|
7522143
|
Location de matériel et outillage
|
|
5.519,18
|
PCN 31/01/2009 Devise : DZD
|
62143
|
|
Location de matériel et outillage
|
503.058,91
|
|
|
542
|
Retenue à la source
|
|
503.058,91
|
PCN 31/01/2009 Devise : DZD
|
542
|
|
Retenue à la source
|
503.058,91
|
|
|
485027
|
B.E.A assurances et impôts
|
|
503.058,91
|
FACTURE 1 : Taux de change journalier
(105,68DZD=1EUR)
SCF 08/01/2009 Devise : DZD
|
1670
|
|
Dettes de location financement
|
369.609,09
|
|
6022
|
|
Fournitures consommées
|
6.198,02
|
|
616
|
|
Primes d'assurances
|
81.372,75
|
|
661
|
|
Charges financières
|
1.305.166,05
|
|
|
4011
|
Créditeurs de services
|
|
1.429.576,60
|
|
44221
|
I.B.S retenue à la source
|
|
332.769,31
|
SCF 29/01/2009 Devise : DZD
|
4011
|
|
Créditeurs de services
|
1.429.576,60
|
|
|
512052
|
B.E.A compte devises
|
|
1.429.576,60
|
SCF 31/01/2009 Devise : DZD
|
442
|
|
Etat impôts recouvrables/tiers
|
332.769,31
|
|
|
512027
|
B.E.A assurances et impôts
|
|
332.769,31
|
Conclusion du chapitre trois
La finalité de ce chapitre était
d'apprécier les divergences dans la comptabilisation des
différents contrats de location entre le PCN et le SCF, et ce à
travers deux cas pratiques réels.
Dans le premier cas qui concerne une location simple, il a
peut être constaté que le traitement comptable selon le SCF n'a
pas fondamentalement changé par rapport au PCN, les loyers sont toujours
constatés comme charges d'exploitation (services), seule la nomenclature
des comptes a changé.
La location financement a été traitée
dans la seconde partie, grâce à la quelle de grands changements
ont pu être constatés, non seulement concernant la
comptabilisation, mais aussi les états financiers ont été
atteignes, le fait de comptabiliser le bien dans l'actif, et une dette
équivalente dans le passif, le fait d'amortir l'immobilisation sur une
durée plus courte que sa durée de vie (durée du contrat),
la division des loyers selon le taux implicite du contrat en charges
d'intérêts et remboursement de l'emprunt, distinguer les autres
services inclus dans le loyer (assurances, transport et installation)...
Mais il faut prendre en considération l'attention que
ce contrat de location est un contrat de location international vu qu'une des
parties (le bailleur : Atlascopco) est installé en Belgique, et puisque
les loyers sont dus en Euro il faut les comptabiliser en dinars au taux de
change journalier. A la fin de chaque exercice il faut réévaluer
la dette restante au taux de change le plus récent par rapport à
la date de clôture, et constater une perte ou un gain de change s'il y a
lieu de le faire.
Introduction du chapitre quatre
Les entreprises doivent mesurer leurs pratiques d'affaires et
leurs résultats afin de demeurer compétitives. L'analyse
comparative est un outil de gestion qui permet aux dirigeants d'entreprises
d'obtenir rapidement une image globale et succincte de la situation de leur
entreprise par rapport à un groupe témoin (analyse externe) ou
à de meilleures pratiques d'affaires (analyse interne).
Dans ce chapitre il va avoir lieu des deux types d'analyses,
d'abord l'analyse en interne concernant de meilleure pratique d'affaire, soit
un mode de financement plus performant à savoir le leasing, et ce
à travers une analyse financière comparative entre l'acquisition
et location d'une Station de Traitement des
Eaux Pétrolifères STEP de la
division régionale de Sonatrach à Hassi R'mel.
La seconde analyse comparative est de type compétitif,
c'est-à-dire comparez les informations d'une entreprise à celles
d'autres entreprises semblables appartenant au même secteur
d'activité, ou ayant la même taille, ou qu'elles connaissent le
même rythme de croissance, qu'elles ont le même taux d'exportation
ou tout autre critère susceptible d'influencer leur mode d'organisation
et de fonctionnement. C'est le cas des deux géants pétroliers :
Sonatrach et British Petroleum. L'analyse ce
focalisera sur la politique de location des deux groupes ce qui va permettre de
prendre conscience des points faibles de chaque politique et parvenir à
identifier les points à améliorer.
Section 1 : Analyse comparative interne
Durant des décennies, la décision Location
versus achat a constitué une des analyses les plus complexes de
la finance moderne, en effet cette décision ne se repose pas uniquement
sur des questions objectives tels que l'analyse des couts de chaque mode de
financement, ou alors la Valeur Actuelle Nette de chaque investissement, mais
il faut prendre en considération des questions subjectives en relation
directe avec la situation économique de l'entreprise.
1. Analyse financière
La direction régionale de Hassi R'mel est une des 9
directions régionales de la Division Production de l'activité
Amont du groupe Sonatrach.
Pour commencer voici un tableau qui résume les principales
divergences entre le leasing et les contrats similaires :
Tableau 1 : Comparaison entre le leasing et d'autres
types de contrats approchants
L'analyse financière comparative basé sur le
critère de la Valeur Actuelle Nette entre l'acquisition et la location
de la Station de Traitement des Eaux Pétrolifères de la Direction
Régionale de Hassi R'mel.
La Division finance et comptabilité a pu fournir toutes
les informations et données financières concernant
l'immobilisation sujet de l'analyse :
- La durée de vie économique de l'actif : 15 ans
- Le cout global : 503728979,07 DA
- La production journalière d'eaux traitées : 3000
M3
- Le prix du M3 : 65 DA
- Taux d'amortissement fiscal : 10%
- Valeur résiduelle : 25%
- Loyers annuels : 82 000 KDA
Grace à ces données, l'analyse financière a
pu se faire de la manière suivante :
Tableau 4 Titre : Avantages et
inconvénients du point de vue du preneur de leasing
2. Questions subjectives de la décision :
Pour plusieurs raisons, le leasing constitue une solution de
financement intéressante pour les entreprises. Pour simplifier, ses
avantages peuvent être regroupés selon trois aspects:
- Effets de liquidité et de bilan ;
- Effets de planification et de calcul ;
- Effets d'efficacité et d'innovation.
Le Tableau suivant met en balance les avantages et les
inconvénients du leasing :
L'avantage essentiel du leasing par rapport aux formes
traditionnelles d'autofinancement et de financement externe réside dans
l'effet de conservation ou de sécurisation des liquidités.
Deuxièmement, les paiements de redevance du leasing
peuvent être effectués sur toute la durée du contrat
grâce aux revenus d'investissement perçus au fur et à
mesure. Ce principe est également appelé «effet
Pay-as-you-earn>> du leasing. Il est donc possible d'utiliser les biens
économiques sans disposer du capital au départ; ce dernier aurait
été nécessaire en cas d'acquisition de
propriété.
Cependant, l'«effet Pay-as-you-earn>> ne doit pas
faire perdre de vue le fait que les paiements de redevances de leasing
représentent un ensemble de frais fixes qui doivent d'abord être
réalisés. Cela signifie que la redevance de leasing doit
être payée même si l'objet d'investissement ne produit aucun
revenu.
Outre les avantages de liquidités décrits, le
leasing offre aux entreprises une base de calcul claire pour toute la
durée du contrat: le taux d'intérêt est fixé
dès le départ et reste inchangé, n'étant pas
tributaire des fluctuations sur les marchés des capitaux. La charge qui
en découle est donc parfaitement connue du preneur de leasing, ce qui
facilite la planification des coûts et en accroît la
sécurité en simplifiant la gestion budgétaire de
l'entreprise.
Réaliser au bon moment un investissement qui soit
adapté à une utilisation précise au lieu de financer un
achat permet à l'entreprise de réduire le risque d'obsolescence
de l'objet. D'un côté, la réduction de la durée
d'utilisation des objets en leasing par rapport aux moyens de production acquis
limite le risque d'obsolescence technique. D'un autre côté, une
entreprise avec un contrat de leasing peut adapter de manière plus
appropriée et plus rapide ses moyens de production aux mutations
technologiques grace à la souplesse d'aménagement de la
durée du contrat, ce qui peut jouer en sa faveur eu égard
à la concurrence toujours plus féroce.
Globalement, de par sa flexibilité par rapport à
l'acquisition de la propriété d'un objet d'investissement, le
leasing augmente la marge d'action de l'entreprise. Tandis que dans le cas
d'une acquisition, le choix s'effectue uniquement entre achat (et
éventuellement plus tard désinvestissement) et pas d'achat, dans
celui du leasing, le preneur de leasing a la possibilité, en
déterminant dans son contrat la durée, la valeur
résiduelle, le fractionnement, etc.
2. Analyse externe
Chapitre quatre : Analyse comparative
Les entreprises doivent mesurer leurs pratiques d'affaires et
leurs résultats afin de demeurer compétitives. L'analyse
comparative est un outil de gestion qui permet aux dirigeants d'entreprises
d'obtenir rapidement une image globale et succincte de la situation de leur
entreprise par rapport à un groupe témoin (analyse externe) ou
à de meilleures pratiques d'affaires (analyse interne).
Dans ce chapitre il va avoir lieu des deux types d'analyses,
d'abord l'analyse en interne concernant de meilleure pratique d'affaire, soit
un mode de financement plus performant à savoir le leasing, et ce
à travers une analyse financière comparative entre l'acquisition
et location d'une Station de Traitement des
Eaux Pétrolifères STEP de la
division régionale de Sonatrach à Hassi R'mel.
La seconde analyse comparative est de type compétitif,
c'est-à-dire comparer les informations d'une entreprise à celles
d'autres entreprises semblables appartenant au même secteur
d'activité, ou ayant la même taille, ou connaissant le même
rythme de croissance, qu'elles aient le même taux d'exportation ou tout
autre critère susceptible d'influencer leur mode d'organisation et de
fonctionnement. C'est le cas des deux géants pétroliers :
Sonatrach et British Petroleum. L'analyse ce
focalisera sur la politique de location des deux groupes ce qui va permettre de
déterminer les points faibles de chaque politique et parvenir à
identifier les points à améliorer.
Section 1 : Analyse comparative interne
Durant des décennies, la décision Location
versus achat a constitué une des analyses les plus complexes de
la finance moderne, en effet cette décision ne se repose pas uniquement
sur des questions objectives tels que l'analyse des couts de chaque mode de
financement, ou alors la Valeur Actuelle Nette de chaque investissement, mais
il faut prendre en considération des questions subjectives en relation
directe avec la situation économique de l'entreprise.
1. Analyse financière
La direction régionale de Hassi R'mel est une des 9
directions régionales de la Division Production de l'activité
Amont du groupe Sonatrach.
Pour commencer voici un tableau qui résume les principales
divergences entre le leasing et les contrats similaires :
Tableau 2 : Comparaison entre le leasing et d'autres
types de contrats approchants
Source : Credit Suisse Economic Research
L'analyse comparative financière sera basée sur
le critère de la Valeur Actuelle Nette entre l'acquisition et la
location de la Station de Traitement des Eaux Pétrolifères de la
Direction Régionale de Hassi R'mel.
La Division finance et comptabilité a pu fournir toutes
les informations et données financières concernant
l'immobilisation sujet de l'analyse :
- La durée de vie économique de l'actif : 10 ans
- Le cout global : 503728979,07 DA
- La production journalière d'eaux traitées : 6000
M3
- Le prix du M3 : 65 DA
- Taux d'amortissement fiscal : 10%
Grâce à ces données, l'analyse
financière a pu se faire de la manière suivante :
- Le taux implicite du contrat a été calculé
à la base des données précédente avec les
hypothèses suivantes :
· Un contrat de leasing d'une durée de : 8ans
· Des loyers annuels d'un montant de : 70 000 KDA
· Une valeur résiduelle de : 33,1/3%
En utilisant la fonction Taux d'Excel le résultat a
été le suivant :
TAUX (8;- 70000000; 503728979,07;-167 909 659,69;1)=9,16%
En scindant les loyers selon ce taux en charges
d'intérêts et remboursement de l'emprunt, les cash-flows ont pu
être calculés de la manière suivante :
- D'abord, il c'est-à-dire (les recettes) - (les charges
financières) - (les dotations au faut dégager le résultat
imposable, x amortissements) ;
- En suite après avoir calculé l'impôt, on
rajoute au résultat net les dotations
aux amortissements et on diminue le remboursement de l'emprunt. -
La valeur actuelle nette du leasing est de : 104 541 368,05 DA
Tableau3 : Simulation du leasing de la STEP
Année
|
Recettes
|
Anuitée
|
Charge financière
|
Amortissement financier
|
Obligation restante
|
Dotations amortissement
|
Charges déductibles
|
|
I.B.S 25%
|
Cash-flow
|
2006
|
140
|
400
|
000
|
70
|
000
|
000
|
46
|
135
|
742,03
|
23
|
864
|
257,97
|
479
|
864
|
721,10
|
62
|
966
|
122,38
|
109
|
101
|
864,42
|
7
|
824
|
533,90
|
15
|
258
|
411,51
|
2007
|
140
|
400
|
000
|
70
|
000
|
000
|
43
|
950
|
052,32
|
26
|
049
|
947,68
|
453
|
814
|
773,42
|
62
|
966
|
122,38
|
106
|
916
|
174,70
|
8
|
370
|
956,32
|
15
|
804
|
833,94
|
2008
|
140
|
400
|
000
|
70
|
000
|
000
|
41
|
564
|
178,73
|
28
|
435
|
821,27
|
425
|
378
|
952,15
|
62
|
966
|
122,38
|
104
|
530
|
301,11
|
8
|
967
|
424,72
|
16
|
401
|
302,34
|
2009
|
140
|
400
|
000
|
70
|
000
|
000
|
38
|
959
|
786,75
|
31
|
040
|
213,25
|
394
|
338
|
738,90
|
62
|
966
|
122,38
|
101
|
925
|
909,13
|
9
|
618
|
522,72
|
17
|
052
|
400,33
|
2010
|
140
|
400
|
000
|
70
|
000
|
000
|
36
|
116
|
862,61
|
33
|
883
|
137,39
|
360
|
455
|
601,51
|
62
|
966
|
122,38
|
99
|
082
|
985,00
|
10
|
329
|
253,75
|
17
|
763
|
131,37
|
2011
|
140
|
400
|
000
|
70
|
000
|
000
|
33
|
013
|
559,55
|
36
|
986
|
440,45
|
323
|
469
|
161,06
|
62
|
966
|
122,38
|
95
|
979
|
681,93
|
11
|
105
|
079,52
|
18
|
538
|
957,13
|
2012
|
140
|
400
|
000
|
70
|
000
|
000
|
29
|
626
|
029,85
|
40
|
373
|
970,15
|
283
|
095
|
190,91
|
62
|
966
|
122,38
|
92
|
592
|
152,23
|
11
|
951
|
961,94
|
19
|
385
|
839,56
|
2013
|
140
|
400
|
000
|
70
|
000
|
000
|
25
|
928
|
241,66
|
44
|
071
|
758,34
|
239
|
023
|
432,56
|
62
|
966
|
122,38
|
88
|
894
|
364,04
|
12
|
876
|
408,99
|
20
|
310
|
286,61
|
Source : Données de la division finance de la direction
régional Hassi R'mel de Sonatrach.
- Pour calculer la valeur actuelle nette de l'acquisition les
cash-flows seront : Cash-flow= résultat net + amortissement
La valeur actuelle nette = 110 885 685,68 DA
Les charges d'exploitations n'ont pas été prises en
considération car elles sont les même quel que soit le mode de
financement.
Il faut remarquer que la Valeur actuelle nette de
l'acquisition est supérieure à celle du leasing donc le choix
objectif serait d'acquérir la STEP plutôt que de la louer.
Questions subjectives de la décision :
Pour plusieurs raisons, le leasing constitue une solution de
financement intéressante pour les entreprises. Pour simplifier, ses
avantages peuvent être regroupés selon trois aspects:
- Effets de liquidité et de bilan ;
- Effets de planification et de calcul ;
- Effets d'efficacité et d'innovation.
Le Tableau suivant met en balance les avantages et les
inconvénients du leasing :
Tableau 4 Titre : Avantages et
inconvénients du point de vue du preneur de leasing
Source: Credit Suisse Economic Research, p: 9.
L'avantage essentiel du leasing par rapport aux formes
traditionnelles d'autofinancement et de financement externe réside dans
l'effet de conservation ou de sécurisation des liquidités.
Deuxièmement, les paiements de redevance du leasing
peuvent être effectués sur toute la durée du contrat grace
aux revenus d'investissement perçus au fur et à mesure. Ce
principe est également appelé «effet Pay-as-you-earn»
du leasing. Il est donc possible d'utiliser les biens économiques sans
disposer du capital au départ; ce dernier aurait été
nécessaire en cas d'acquisition de propriété.
Cependant, l'«effet Pay-as-you-earn» ne doit pas
faire perdre de vue le fait que les paiements de redevances de leasing
représentent un ensemble de frais fixes qui doivent d'abord être
réalisés. Cela signifie que la redevance de leasing doit
être payée même si l'objet d'investissement ne produit aucun
revenu.
Outre les avantages de liquidités décrits, le
leasing offre aux entreprises une base de calcul claire pour toute la
durée du contrat: le taux d'intérêt est fixé
dès le départ et reste inchangé, n'étant pas
tributaire des fluctuations sur les marchés des capitaux. La charge qui
en découle est donc parfaitement connue du preneur de leasing, ce qui
facilite la planification des coûts et en accroît la
sécurité en simplifiant la gestion budgétaire de
l'entreprise.
Réaliser au bon moment un investissement qui soit
adapté à une utilisation précise au lieu de financer un
achat permet à l'entreprise de réduire le risque d'obsolescence
de l'objet. D'un côté, la réduction de la durée
d'utilisation des objets en leasing par rapport aux moyens de production acquis
limite le risque d'obsolescence technique. D'un autre côté, une
entreprise avec un contrat de leasing peut adapter de manière plus
appropriée et plus rapide ses moyens de production aux mutations
technologiques grace à la souplesse d'aménagement de la
durée du contrat, ce qui peut jouer en sa faveur eu égard
à la concurrence toujours plus féroce.
Globalement, de par sa flexibilité par rapport à
l'acquisition de la propriété d'un objet d'investissement, le
leasing augmente la marge d'action de l'entreprise. Tandis que dans le cas
d'une acquisition, le choix s'effectue uniquement entre achat (et
éventuellement plus tard désinvestissement) et pas d'achat, dans
celui du leasing, le preneur de leasing a la possibilité, en
déterminant dans son contrat la durée, la valeur
résiduelle, le fractionnement...
Section 2 : Analyse comparative externe
Une approche comparative fait partie intégrante des
moyens de recherche de solutions innovantes en dehors des modèles
traditionnels de nombreuses organisations performantes, soit un moyen de rester
au-devant de la compétition.
Les Japonais ont un concept équivalant à qui ils
doivent une bonne partie de leur succès, c'est la notion de
«Dantotsu>>, qui signifie s'efforcer d'être le
meilleur parmi les meilleurs.1
L'approche dans cette section sera l'analyse comparative entre
la politique de location de British Petroleum et celle de Sonatrach.
1. L'avantage compétitif :
L'abord de la compétitivité par voie des
avantages stratégiques représente une perspective moderne de
traiter celle-ci. Selon Michael.E.Porter, « la performance
supérieure est souvent l'effet de la possession des avantages
compétitifs et pas la cause de celles-ci >>.2
La construction et le maintien durables des avantages
compétitifs représentent, donc, une condition essentielle pour
obtenir des performances supérieures à long terme. Dans les
processus décisionnels stratégiques « un avantage
compétitif correspond à une meilleure maîtrise du facteur
clé du succès par la firme, et la position concurrentielle doit
être analysée comme la somme de ses avantages et
désavantages compétitifs >>3.
Le maintien de l'avantage compétitif implique la
réalisation de nouveaux avantages compétitifs qui remplacent les
anciens au cours d'un processus que J.A.Schumpeter a surnommé « la
destruction créatrice >>4.
1 Jean luis Magakain et Marielle Audrey Payaud, 100
fiches pour comprendre la stratégie de l'entreprise, 2ème
édition, Bréal, Paris, 2007, p: 88.
2 Michael.E.Porter, Competitive Strategy, Free
Press, New York, 1980., p: 9.
3 Bernard Garrette et autres,
Strategor«Politique générale de l'entreprise>>,
Dunod, 3ème édition, Paris, 1997, p:52.
4 Roland Calori et Tugrul Atamer, L' action
stratégique. Le management transformateur, Editions d'Organization,
Paris, 1989, p. 103.
Selon le modèle suivant, la performance de la firme est
le résultat de la création et du maintien, par celles-ci, des
avantages compétitifs difficiles à reproduire par les firmes
concurrentes.
Figure 3 : Le modèle stratégique
de la compétitivité
Source : Yves DOZ, Les dilemmes de la gestion du
renouvellement des compétences clés, Revue française
de gestion, no. 127, janvier-février 2000.
La consolidation et l'élaboration de ces
stratégies se fait donc en fonction de l'attraction du milieu
d'affaires, de la capacité compétitive de la firme, donnée
par les ressources et les compétences stratégiques dont celle-ci
dispose, et de ses performances antérieures.1
Le Benchmarking traduit par l'étalonnage des
performances compétitives des organisations constituent un instrument de
qualité pour l'amélioration continue des processus de management
des organisations. Il permet une recherche permanente des meilleures pratiques
en se comparant, dans un domaine précis, à d'autres organisations
leaders.
Pour une entreprise, il s'agit de s'inspirer de leurs
idées, de leurs pratiques, de leurs fonctionnements et de leurs
expériences afin que les pratiques en interne s'améliorent, ce
qui lui permet d'être réactive face à la concurrence
exacerbée
1 Yves DOZ, Les dilemmes de la gestion du renouvellement des
compétences clés, Revue française de gestion, no. 127,
janvier-février 2000.
due à la mondialisation des marchés, à la
rapidité des mutations technologiques et à l'évolution des
systèmes d'information, il constitue donc un processus d'apprentissage
permanent en fournissant des points de référence qui servent de
base pour évaluer les performances. L'organisation peut, à partir
de ceux-ci, concevoir et/ou améliorer ses processus. Ainsi, et tout
simplement, le benchmarking signifie : S'améliorer en apprenant des
autres.
2. Cas pratique
Ce cas illustre la majorité des caractéristiques
lors de la comptabilité d'un contrat de location financement au sein du
groupe British Petroleum
Le groupe de reporting a signé en 2009 un contrat de
location d'une machine d'une durée de 5 ans non résiliable, avec
possibilité de rallonger le contrat jusqu'à 2019 avec des
contrats d'une année chacun, la durée de vie économique de
cette machine est de 10 ans et sa juste valeur à la date de signature du
contrat est de 370 000$. Le taux d'intérêt implicite est inconnu
et le taux marginal d'endettement du groupe est de 12 ,5%. La méthode
d'amortissement utilisée est l'amortissement linéaire.
Les termes du contrat sont :
-Un loyer mensuel de 5 300$ (dont 300$ sont des services)
payables au début de chaque mois.
-Une pénalité de résiliation dans le cas
où le contrat n'est pas renouvelé pendant la période de
renouvellement.
-Une valeur résiduelle garantie de 5 000$ à la fin
du contrat pour assurer que la machine est maintenue en bon état.
Contrat de location financement :
La classification de ce contrat de location devrait être
celle d'un contrat de location financement parce que: La valeur
actualisée des paiements minimaux (353 503$) représente la majore
partie de la juste valeur de l'actif sujet de la location (370 000$), car elle
représente plus de 90% de la juste valeur de la machine (333 000$).
Vu que le groupe applique contrats de location, si la juste
valeur actualisée des paiements minimaux, inscrits à la juste
valeur parce qu'on d'endettement marginal.
Durée du bail :
|
les
(1 (1 =
|
normes USGAAP pour la classification de cette machine est
inférieure de la cet actif et la dette correspondante a utilisé
un taux d'intérêt supérieur
5ans 5ans
|
des valeur seront au taux
503 $
|
Période non résiliable (irrévocable)
Période de renouvèlement
Total
Paiements minimaux :
|
10ans
5 300$ (300) 5 000
600 000 = 5 000*12 mois *10ans
5 000
|
Loyer mensuel
Service
Loyers mensuel minimaux Total des loyers minimaux Valeur
résiduel
Total
Valeur actualisée des paiements :
|
605 000$
+ i) 12 - 1 ; i 1%
+ 1%)] + 5 000 * (1 + 1%)-120 = 353 353 503 $.
|
Taux marginale annuel : 12% Taux mensuel équivalent : 12%
=
5 000 * [((1 - (1 + 1%) -120)/1%)*
Valeur actualisée des paiements
|
Tableau 5 : l'amortissement et les charges financières
durant le contrat
Années
|
Annuités
|
Charges d'intérêts
|
Dette à la fin de l'année
|
|
|
|
353 503$
|
1
|
60 000$
|
40 786 $
|
334 289
|
2
|
60 000
|
38 349
|
312 638
|
3
|
60 000
|
35 605
|
288 243
|
4
|
60 000
|
32 509
|
260 752
|
5
|
60 000
|
29 023
|
229 775
|
6
|
60 000
|
25 095
|
194 870
|
7
|
60 000
|
20 668
|
155538
|
8
|
60 000
|
15 679
|
111 217
|
9
|
60 000
|
10 059
|
61 276
|
10
|
60 000
|
3 724
|
5 000
|
Source: Group reporting manual, BP lease policy, mai 2009, p:
17
Explication de tableaux :
-Anuitées : 5300$*12= 63 600$- 3 600 (services) = 60
000
-Amortissement de l'emprunt: en appliquant un taux
d'intérêt de 12% avec une valeur résiduelle de 5 000$
Tableau 6 : L'incidence sur les états financiers
|
Tableaux des Comptes de
Résultats
|
Bilan
|
|
Débit
|
crédit
|
Débit
|
Crédit
|
Activation de la machine financée en crédit-bail
-Dettes court terme
|
|
|
353 503
|
19 214
|
-Dettes long terme
|
|
|
|
334 289
|
Charges d'intérêt
|
40 786
|
|
|
|
-Services
|
3 600
|
|
|
|
-Remboursement de la dette
|
|
|
19 214
|
|
-Liquidité
|
|
|
|
63 600
|
Amortissement (la durée de vie 10ans)
|
|
34 850
|
|
34850
|
Source: Group reporting manual, BP lease policy, mai 2009, p:
16
Explication:
L'inscription à l'actif du bilan ce fait sur la base de la
valeur actualisée et des paiements minimaux.
Les charges d'intérêt se calculent sur la base de la
valeur de l'actif inscrite au bilan.
L'amortissement se calcule sur la base de la valeur de l'actif
inscrite au bilan diminué de la valeur résiduelle de la fin du
contrat c'est-à-dire :
353 503$ - 5 000$ = 348 503$
Etude comparative entre la location financement et la location
exploitation :
La table suivante montre les charges d'une location simple
comparées à celles de la location financement pour la même
machine :
Année
|
Intérêts Amortissements
|
Services Total
|
Location simple Impôt
déféré
|
1
|
40
|
786$
|
34
|
850$
|
3
|
600 $ 79
|
236$
|
63
|
600$
|
(15
|
636)$
|
2
|
38
|
349
|
34
|
850
|
3
|
600
|
76
|
799
|
63
|
600
|
(13
|
199)
|
3
|
35
|
605
|
34
|
850
|
3
|
600
|
74
|
055
|
63
|
600
|
(10
|
455)
|
4
|
32
|
509
|
34
|
850
|
3
|
600
|
70
|
959
|
63
|
600
|
(7
|
359)
|
5
|
29
|
023
|
34
|
850
|
3
|
600
|
67
|
473
|
63
|
600
|
(3
|
873)
|
6
|
25
|
095
|
34
|
850
|
3
|
600
|
63
|
545
|
63
|
600
|
|
55
|
7
|
20
|
668
|
34
|
850
|
3
|
600
|
59
|
118
|
63
|
600
|
4
|
482
|
8
|
15
|
679
|
34
|
850
|
3
|
600
|
54
|
129
|
63
|
600
|
9
|
471
|
9
|
10
|
059
|
34
|
850
|
3
|
600
|
48
|
509
|
63
|
600
|
15
|
091
|
10
|
3
|
724
|
34
|
853
|
3
|
600
|
42
|
177
|
63
|
600
|
21
|
423
|
Total
|
251
|
497$
|
348
|
503$
|
36
|
000$
|
636
|
000 $ 636
|
000 $
|
|
0
|
Source: Group reporting manual, BP lease policy, mai 2009, p:
18
Loyer :
|
12* 5 000$=
|
60
|
000
|
Service :
|
12*300$=
|
3
|
600
|
|
|
63
|
600
|
Calcul des charges financières annuelles, paiements
semestrielles :
Loyer de 6mois 30 000 = (6*5 000)
|
|
|
|
|
Charges d'intérêts 38 820 = 323503*12%
|
;(353
|
503 - 30 000 =
|
323
|
503)
|
Valeur à la fin de la première année 332
323
|
= 353
|
503 - 21 180
|
[21
|
180=
|
(30 000*2)- 38 820]
Cette valeur est inférieure à la valeur des
paiements mensuels à la fin de la première année.
Il faut remarque que finalement le cout de la location simple est
identique au cout de la location financement, vu que les loyers sont fixes
mais
la différence réside dans les impôts
différés dans le temps en effet il faut souligner que les charges
fiscalement déductibles durant les cinq premières années
sont supérieures à celles de la location exploitation ce qui
donne lieu à une économie d'impôts ce qui pourrait
être très économique vu qu'un projet penne
généralement au début, alors qu'une fois qu'il a atteigne
sa maturité n'a pas de mal à génère des
cash-flow.
Une autre remarque à faire concerne la
périodicité des loyers. En effet l'exemple démontre que
des loyers semestriels sont moins couteux que des loyers mensuel, cela est
dû au fait que les loyers soient terme à échoir. Il en
résulte de moindres charges d'intérêts, donc un
remboursement plus grand puisque l'obligation est comptabilisée
prématurément, de ce fait le cout global est diminué.
Conclusion du chapitre quatre
Cette analyse comparative a permis d'une part de
démontrer que le leasing est un excellent moyen de financement pour les
actifs, en dépit d'une valeur actuelle nette légèrement
inférieure à celle d'une acquisition le leasing à d'autres
atouts dans son sac.
Le leasing permet d'investir dans des biens
d'équipement au moment exact où ceux-ci s'avèrent
économiquement indispensables. Devant une concurrence toujours plus rude
sur la plupart des marchés, il est impératif de pouvoir
réagir immédiatement aux changements et de saisir les
opportunités quand elles se présentent, sans devoir rechercher
des fonds ou mettre en danger ses liquidités. Avec le leasing, les
investissements ne sont pas financés par les fonds propres de
l'entreprise mais par les revenus courants, voire les économies de
coûts réalisées. Les bénéfices des
années précédentes restent ainsi disponibles pour la
recherche, le développement ou le marketing, offrant à
l'entreprise un sérieux avantage concurrentiel supplémentaire.
D'autre part l'analyse compétitive avec un groupe de
renommé tel que British Petroleum, a pu indicer qu'utiliser le leasing
comme mode de financement génère un avantage compétitif
à long terme.
Conclusion générale : Rappel de la
problématique générale :
Les contrats de location financière ou
crédit-bail connaissent un essor sans précédent en
Algérie, et la demande sur ce type de contrat ne fait
qu'accroître, d'où la naissance d'une problématique
comptable quant à leur valorisation et comptabilisation, dans ce
contexte quels sont les apports du Nouveau Système Comptable et
Financier (SCF) par rapport au Plan Comptable National (PCN), et ce dans le
cadre de l'IAS 17 ?
En réponse à cette question et d'après
les conclusions tirées tout au long de ce mémoire, il faudrait
préciser que l'application de la norme IAS 17 en Algérie dans le
cadre du SCF va permettre de développer ce mode de financement, et
donner aux entreprises algériennes le chance de profiter des nombreux
avantages énumérés dans les différentes sections de
ce mémoire, de plus le fait que le leasing soit un mode financement
appliqué par les leaders mondiaux dans l'industrie devrait encourager
les sociétés nationales à s'y mettre afin de pouvoir
regagner leur compétitivité.
Il est clair que si l'IASB a consacré toute une norme
aux contrats de location, c'est parce que ces derniers ont une grande
importance dans le commerce international, et pour assurer l'uniformité
de la comptabilisation chez le bailleur et preneur.
Il faudrait noter aussi que la comptabilisation du SCF est
identique à celle de la norme IAS 17 ci ce n'est quelque changement pour
adapter la norme au système algérien, en relation avec le cadre
juridique et le cadre fiscal algérien.
Ceci dit l'application de la norme n'est pas possible à
100%, en effet l'absence d'un marché financier, d'une industrie lourde,
d'institutions financières spécialisées dans le leasing
limite un peu son application, mais une
réglementation entrée en vigueur devrait inciter
à promouvoir ce mode de financement, et peut être même
rendre le marché financier plus dynamique.
L'hypothèse générale a été
confirmée grace aux études comparatives effectuées,
même si l'analyse financière objective est plutôt
défavorable au leasing, plusieurs questions subjectives restent à
considère selon la situation de l'entreprise, et l'étude de la
politique du groupe British Petroleum concernant le leasing, ainsi que le
benchmarking ont démontré que l'application du leasing est un des
éléments clé pour acquérir un avantage
compétitif à long terme.
Le traitement comptable du leasing en Algérie est
clair, et sans ambigüités. Les seuls inconvénients
décelables lors de la rédaction du mémoire sont le fait
que ce marché ne soit pas encore assez développé en
Algérie, et donc peu utilisé par les entreprises nationales.
Les perspectives de ce thème seront certainement de
voir les retombés de l'application de cette norme, il serait
intéressant d'apprécier les changements dans la culture des
entreprises algériennes, à quel points vont-elles prendre le
train en marche et diversifier leurs modes de financement, ou alors l'impact
qu'aura cette norme sur le management des entreprises dans le cadre de la
théorie d'agence et la théorie de propriété, mais
aussi l'analyse financière approfondie de ce mode de financement, aussi
l'impact qu'aura la promotion du leasing par les institutions
financières sur le dynamisme de ce marché à fort taux de
croissance, mais le champs de recherche reste encore plus vaste et très
peu limité, vu le nombre de domaines différents qu'il touche de
la comptabilité à la finance en passant par le mangement et le
marketing, mais à côté des sciences commerciales le leasing
touche aussi à d'autre domaine comme la sociologie et le sciences
comportementales.
Bibliographie :
Boucher Christine, Norme IAS 17: Leases, Novotel, 1ère
édition, Le Havre, 2006. Burrows Graham Hill, Evolution of lease
solution, Abacus, Boston, 1ère édition, 1988. Calori Roland,
L'action stratégique, Editions d'Organization, Paris, 1989.
Campion Michelle, IAS 17: lease accounting and possible future
reform.
Chauveau Bernard, Introduction aux normes internationales de
l'IASB, e-thèque, Paris, 2ème édition, 2007.
Colasse Bernard, Harmonisation comptable internationale,
Economica, Paris, 2ème édition, 2008.
Collard Véronique et autres, Dictionnaire comptable &
financier, Revues fiduciaires, Paris, 9ème édition, 2007.
Doz Yves, Les dilemmes de la gestion du renouvellement des
compétences clés, Revue française de gestion, no. 127,
janvier-février 2000.
Ducasse Éric et autres, Normes comptables Internationales
IAS/IFRS, Economica, Paris, 1ère édition, 2004.
Garrette Bernard et autres, Strategor, Dunod, 3ème
édition, Paris, 1997. Gervais Jean-François, Les clés du
leasing, Edition Organisation, Paris, 2004.
Holmquist Jörgen, Adoption of IFRIC 12 Service Concession
Arrangements, European financial reporting advisory group, Bruxelles, mars
2007.
Karray Anis, US GAAP / IAS - IFRS, Ernest& Young, Paris,
2005.
Magakain Jean-luis et Marielle Audrey Payaud, 100 fiches pour
comprendre la stratégie de l'entreprise, 2ème édition,
Bréal, Paris, 2007.
Mc Gregor Warren, Accounting for lease, Financial accounting
series, Norwalk, 2001. Morley Mike, IFRS Simplifiés, Nixon carre,
Toronto, 1ère édition, 2009.
OBERT Robert, La pratique des normes IFRS, Dunod, 4ème
édition, Paris, 2009. Paper Xavier, L'IASC et la déconsolidation
des actifs immobiliers, octobre 2008. Porter Michael, Competitive Strategy,
Free Press, New York, 1980.
Sites web :
http://www.leasing.ru, Euro plan.
|