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L'avantage compétitif dégagé par l'application de l'IAS 17

( Télécharger le fichier original )
par Abdelfettah BITAT
Ecole supérieure de commerce Alger - Licence en sciences commerciales option comptabilité 2010
  

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République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche
L'Ecole Supérieure de Commerce

Thème:

L'avantage compétitif dégagé par

l'application de l'IAS 17

Mémoire pour l'obtention d'une licence en sciences commerciales et
financières option comptabilité

Préparé par : Encadrés par :

BITAT Abdelfettah M.BERRAG Mohamed
BOURICHE Hanane

Stage pratique : 17/12/2009 au 03/01/2010 à la DR Sonatrach Hassi R'mel

25/03/2010 au 14/04/2010 au sein de la JVGAS British Petroleum/Sonatrach Hassi Messoud

Session : Juin 2010

Remerciements

Nous tenons à remercier :

M.ABDERAHIM Ali, chef de département gestion des cadres supérieurs, pour nous avoir aidés guidés et soutenus tout au long de notre parcours en société.

M.MECHIKI Belaid, Finance manager, pour nous avoir accueillies au sein de son équipe à JVGAS et nous avoir fourni tout son soutien durant notre stage à Hassi Messoud.

M.KADID Ismail, chef de département finance et comptabilité, pour son dévouement lors du stage passé à Hassi R'mel.

Nos remerciements vont aussi à M.BERRAG Mohamed pour nous avoir encadrés tout au long de notre mémoire.

Nous ne saurons oublier :

M.BOUHADIDA M.BENNOUR M.BENZIADI M.LACHICHI M.MOKRANI Mlle.AROUB

Dont les conseils précieux nous ont guidés. Qu'ils trouvent ici l'expression de notre reconnaissance.

Dédicaces

Avec beaucoup de respect et de considération, je dédie mon humble travail à mes très chers parents : mon Amour de Mère Saliha et mon cher papa Mohamed pour leur amour, soutien, patience et affection. Sans eux je ne serais pas la personne que je suis, je leur souhaite une très longue vie pleine de santé et de bonheur.

A ma très chère soeur Najat, mon très cher frère Kamel, sa femme Khalida : Que Dieu les protège.

A ma petite famille : Mes soeurs Linda, Samia, Karima, Warda et mon frère Abdou.

A toute ma grande famille (maternelle et paternelle), particulièrement ma cousine : Numidia.

A mes amies à Hassi R'Mel.

A tous ceux qui ont crus en moi et m'ont encouragée.

Hanane, qui vous aime ...

Dédicaces

C'est tout plein de bonheur que je dédie ce travail en premier lieu à celles que j'aime le plus au monde ma très chère mere Naceira qui s'est sacrifiée pour me voir atteindre cet objectif et qui a tracé ma voie et m'a guidé vers le bon chemin et ma très chère soeur Aida, ainsi que mon très cher frère Amine qui ont été toujours présents pour me donner l'aide, toutes et gratitudes que Dieu les garde pour moi.

A la mémoire de mon père, DJAMEL, que Dieu tout puissant l'accueille dans son vaste paradis.

A ceux qui ont toujours crue en moi :

- M.ABDERAHIM

-M.BELAID

-M.KADID

Ainsi que toute les familles BITAT et CHEKROUN

A mes amies et surtout pour Jaber, Mouslim, Yacin, Samir...

Bien sur à ma très cher binôme Hanane qui m'a été d'un grand soutien tout au long du mémoire.

Fateh

Liste des figures :

Numéro figure

Titre

Page

Figure 1

Relation tripartite

6

Figure2

Traitement de cession bail

23

Figure 3

le modèle stratégique de la compétitivité

78

Liste des tableaux :

Numéro tableau

Titre

Page

Tableau 1

Historique de l'IAS 17

15

Tableau 2

Comparaison entre le leasing et les autres types de contrats approchant

71

Tableau 3

Simulation du leasing de la STEP

73

Tableau 4

Avantages et inconvénients du point de vue du preneur de leasing

75

Tableau 5

l'amortissement et les charges financières durant le contrat

80

Tableau 6

L'incidence sur les états financiers

81

Table des abréviations

PCN

Plan Comptable National

SCF

Système Comptable Financier

IAS

International Accounting Standard

IFRS

International Financial Reporting Standard

SIC

Standing Interpretation Committee

IFRIC

International Financial Reporting Interpretation Committee

IASB

International Accounting Standards Board

US GAAP

United States Generally Accepted Accounting Principals

IASC

International Accounting Standards Committee

IASCF

International Accounting Standards Committee Foundation

SAC

Standard Advisory Council

FAS

Financial Accounting Standard

FASB

Financial Accounting Standards Board

STEP

Station de Traitement des Eaux Pétrolifères

JVGAS

Joint Venture GAS

L'économie algérienne marque une étape importante dans le développement de son système comptable grace à l'adoption du nouveau système comptable et ce depuis janvier 2010. L'impacte sur le secteur financier sera considérable, en effet, avec la modification de certaines méthodes d'évaluation, plusieurs définissions, l'aménagement du Plan Comptable National (PCN)...

Parmi ces changements, le traitement du crédit-bail (leasing) mérite une attention particulière, étant donné que, les mutations dues à la transition y sont les plus flagrantes, par exemple, le leasing est une parfaite application d'une reforme essentielle, à savoir celle de la prééminence de la réalité économique sur la forme juridique, puisque ce dernier est basé sur la proposition que les avantages économique sont du à l'utilisation du bien plutôt qu'à sa propriété.

C'est donc l'utilisateur qui jouie des avantages, ce qui signifie que les cash flux générés par l'actif lui reviennent et contribuent à payer les loyers de la location, c'est là l'innovation du leasing par rapport aux modes de financement classiques tel que le crédit bancaire, l'emprunt obligataire...

De ce fait, le leasing convient parfaitement aux pays en développement dont l'économie est caractérisée par le manque de capitaux, car ce mode de financement va encourager l'investissement intérieur et donner la chance aux entreprises nationales de rivaliser les investisseurs étrangers.

Il faudrait noter, tout de même que le cadre juridique et fiscale d'avant l'application du nouveau Système Comptable Financier (SCF) était très avantageux et visait à promouvoir ce mode de financement. Cet environnement contribuera certainement à élargir l'activité du secteur financier, et qui sais peutêtre prochainement une bourse et un marché financier actifs.

En fin, le leasing n'est pas réserver aux institutions financières, plusieurs fournisseurs se sont mis au crédit bail ce qui va redonner un nouveau souffle à

l'économie algérienne, en améliorant le pouvoir d'achat sur tout après les restrictions concernant le crédit à la consommation.

Les raisons de s'intéresser à l'IAS 17

Il existe maintes raisons de s'intéresser au leasing surtout dans la conjoncture actuelle de mondialisation et de passage aux normes comptables internationales. C'est pour cela que ces raisons ont été réparties entre des raisons objectives qui pousseraient tout chercheur dans le domaine comptable et financier à s'intéresser au sujet, et des raisons subjectives qui nous ont amenées à traiter du leasing dans ce mémoire.

Les raisons objectives

Les raisons objectives ne pourraient se limiter à ces quelles que propositions, mais elles tiennent compte du contexte actuel en Algérie :

- Comprendre la complexité du traitement engendré par l'analyse en substance (prééminence de la réalité économique sur l'apparence juridique), nouveauté majeure du nouveau système comptable en IFRS par rapport à l'ancien système comptable.

- Prévenir les éventuelles difficultés résultant de l'analyse en IFRS des contrats de location.

Les raisons subjectives

Les raisons personnelles pour lesquelles le thème a été choisi sont :

- Le leasing a attiré notre intérêt dés la deuxième année à l'école ce qui nous a poussé à collecter les informations et les livres autour du sujet par curiosité.

- Les préoccupations et les critiques adressées à l'IAS 17.

- Le leasing est un moyen de financement islamique.

L'objectif

Démontrer l'impact qu'a eu l'entrée en vigueur de la norme IAS 17 et la comptabilisation du leasing comme actif sur les états et la santé financière de l'entreprise grâce à une analyse comptable et financière et dégager les avantages fiscaux, financiers et économiques en Algérie.

La problématique générale

Les contrats de location financière ou crédit-bail connaissent un essor sans précédent en Algérie, et la demande sur ce type de contrats ne fait qu'accroître, d'où la naissance d'une problématique comptable quant à leur valorisation et comptabilisation, dans ce contexte quels sont les apports du Nouveau Système Comptable et Financier (SCF) par rapport au Plan Comptable National (PCN), et ce dans le cadre de l'IAS 17 ?

Les problématiques subsidiaires

1. Pourquoi toute une norme comptable est consacrée aux contrats de location?

2. Y a-t-il une différence entre le traitement comptable proposé par le SCF et le traitement selon la norme IAS 17 ? Quel traitement privilégier ? Y a t il d'autres alternatives?

3. Quel impact aura l'application de l'IAS17 sur le système économique, les résultats des entreprises ainsi que le marché de la location ?

4. Quelles sont les difficultés de la mise en oeuvre de l'IAS17 ?

5. L'application de l'IAS 17 est-elle rétroactive ?et comment va-t-on évaluer les contrats en cours de réalisation lors de l'entrée en vigueur de la norme en question ?

L'hypothèse générale

L'application de l'IAS 17 va avoir un impact positif sur les résultats des entreprises et améliorera leurs santés financières et dégager un avantage compétitif.

Les hypothèses subsidiaires

1. Toute une norme comptable a été consacrée au leasing afin d'assurer une comptabilité homogène des contrats de location chez le preneur et le bailleur ;

2. Concernant la différence entre le traitement proposé par le SCF et l'IAS17, on suppose que le traitement soit peut-être différent à cause de la révision de la norme IAS 17 en 2005, or le SCF est basé sur le modèle 2004 de la norme ;

3. L'application de la dite norme va normalement relancer l'économie du pays surtout pour les PME/PMI, améliorer les résultats des entreprises et surtout encourager l'industrie de la location ;

4. Comme en ce qui concerne les autres normes, l'IAS 17 est obligatoire pour toutes les sociétés algériennes sans leurs laisser une période de transition pour former et familiariser le personnel à son application ;

5. La rétroactivité de la norme serait pénalisante surtout pour les entreprises à patrimoine historique très riches, et concernant les contrats encours se serait plus simple de diviser le bail à deux parties distinctes.

Méthode de recherche

La méthodologie utilisée est descriptives pour les deux premiers chapitres, et la méthode analytique pour les deux derniers

Plan de travail

Tout d'abord nous allons faire une brève présentation du cadre conceptuel des normes IAS/IFRS et les interprétations des SIC-IFRIC, pour ensuite se focaliser sur la norme IAS17 : contrats de location, en expliquant la philosophie de la prééminence de la substance sur la forme et le champs d'application de la norme en question en différenciant les contrats de location simple des contrats de location-financement et lease-back, et déterminer à chaque fois les

principales divergences entre le PCN 1975, IAS 17 et SCF, pour enfin démontrer les principaux cas d'impact dans une double application pratique au niveau du groupe SONATRACH, la première sera sur un actif déjà financé par crédit-bail, tandis que la deuxième sera un projection sur un actif financé par autofinancement et démontrer les avantage dü à l'adoption de ce mode financement, mais le coeur de cette application sera de démontrer les forces et faiblesse de ce mode de financement à l'échelle internationale dans une optique d'étude comparative entre deux géants pétrolier de -quasiment- même envergure à savoir British Petroleum et le Groupe Sonatrach.

Chapitre un : Le leasing à l'international

Ce premier chapitre permet de prendre contact avec << le leasing », et ce en commençant par la définition de quelles que notions essentielles à la compréhension du thème.

On dit souvent qu'étudier l'histoire des précurseurs permet d'une part d'éviter les erreurs qu'ils pu commettre, et d'autre part de profiter de leurs découvertes comme d'une valeur acquise, mais le plus important c'est de pouvoir imaginer l'avenir, car comme on dit : << l'histoire se refait ». C'est pour cela que connaître l'histoire du leasing est important pour tout curieux du sujet de façon générale, car c'est en comprenant son origine qu'on pourra aspirer à développer ce mode de financement.

En effet, ce mode de financement a connu dernièrement de grandes métamorphoses et suscite un intérêt considérable des différents agents économiques de par le monde. L'IASB (International Accounting Standards Board traduit par le Bureau des Normes Comptables Internationales) l'organisme normalisateur de la comptabilité au niveau mondial, a consacré une norme entière aux contrats de location IAS17. Une présentation des principales dispositions de la norme IAS17 ainsi que des interprétations relatives s'impose donc, à travers la présentation de l'IASB ainsi que le cadre conceptuel de publication des normes, pour enfin décrire les enjeux spécifiques de cette norme régulièrement illustrés d'exemples pour répondre aux difficultés techniques soulevées par l'IAS17.

Ce chapitre comportera donc deux sections principales :

- Notions de base sur le leasing ;

- Comptabilité internationale du leasing.

Chacune d'elles sera divisée en quatre sous-sections.

Section 1 : Notions de base sur le leasing

Dans l'objectif de guider le lecteur pour une prise en main rapide avec le sujet traité, cette section va d'abord retracer l'histoire du leasing, en s'arrêtant sur les étapes les plus importante de son évolution, pour ensuite, le définir tel que nous le connaissons aujourd'hui, ainsi que son rôle dans l'économie contemporaine.

1. Historique du leasing

L'histoire des relations locatives remonte à plus de 4000 ans. Cette histoire est riche et variée, comme l'histoire de l'humanité elle-même. A la surprise générale, les bases des relations de location de ces dernières années ont beaucoup en commun avec ce qui, à première vue, semble aujourd'hui innovant.1 1.1. Origine du leasing

Personne ne connaît la date exacte de l'accord du premier loyer, néanmoins, la plus ancienne des preuves de ce type d'activité date d'environ 2000 ans avant Jésus-Christ (J.C).

Au cours d'une fouille en 1984 à la cité sumérienne d'Ur (Irak), les archéologues ont découvert un prototype de la première convention de location. Ce sont des tablettes d'argile dans lesquelles les deux côtés ont fixé leurs responsabilités en matière de transfert pendant une certaine période des outils agricoles, ainsi que le droit d'utiliser les ressources en eau moyennant des versements. Ces tablettes d'argile sont selon les archéologues ceux des premiers locataires, certainement les prêtres qui vivaient dans des temples de la ville d'Ur.2

1.2. Evolution du leasing

Les relations locatives d'antan, bien qu'elles ne soient pas fondamentalement différentes de celles d'aujourd'hui, elles ont connues lors de

1 Graham Hill Burrows, Evolution of lease solution, Abacus, Boston, 1ère édition, 1988, p: 107.

2 Idem, p 110.

leur évolution des étapes cruciales et ce afin de s'adapter aux besoins changeant et évoluant de l'homme.1

1.2.1. La location dans le monde antique

Les civilisations anciennes comme la Grèce antique, l'Égypte et l'empire Romain ont aussi utilisé la location comme un moyen efficace et parfois le seul moyen accessible pour la réception des moyens de production nécessaires ou des terres pour agricole.

Les Phéniciens de leur côté, bien connus pour leur sens aigu des affaires et le succès dans le commerce international, louaient des navires. La nature des contrats de location des navires dans les temps anciens n'était pas significativement différente du crédit-bail actuel. Pour répondre aux exigences de leurs clients autant que possible, les Phéniciens, en plus de la location de navires, offraient des équipages comme un service supplémentaire.

Les Phéniciens sont donc les ancêtres de la location financière (leasing) plutôt que la location simple. La période sur laquelle le navire était transféré à l'utilisation et la propriété du locataire était proche de leur durée d'utilité. Le locataire a également reçu la majore partie des risques et des avantages liés à la propriété et l'utilisation des navires.2

1.2.2. La location dans la première moitié du XX siècle

Avec les progrès techniques dans le XX siècle, la location est devenue de plus en plus d'actualité. L'accroissement du taux d'intérêt a permis aux producteurs de matériel d'utiliser la location comme outil de vente ce qui a agi comme une nouvelle impulsion pour le développement.

Au début du XX siècle, les producteurs avait déjà compris qu'il est difficile de trouver les fonds pour payer l'équipement coûteux en une seule fois, et dans la plupart des cas totalement impossible.

Un nombre important de producteurs ont considéré les contrats de location comme un moyen de conserver la propriété de la technologie sur laquelle l'équipement a été fondé pour la durée des accords. A titre d'exemple, nous pouvons regarder la Bell Telephone Company, qui en 1877 a annoncé sa décision d'offrir ses appareils téléphoniques dans des contrats de location.

Comme mentionné ci-dessus, les principales raisons de l'activation des relations de location ont été l'utilisation de la location d'équipement par les producteurs comme un moyen de promouvoir leurs produits et la protection de la technologie de production.1

1.3. Naissance de la location moderne

La date de la naissance de la location moderne est 1954, lorsque la location ordinaire a reçu une fonctionnalité supplémentaire ce qui a eu pour résultat une croissance gigantesque de ce secteur dans les pays développés de l'Ouest. Cela a aussi permis d'utiliser l'amortissement accéléré du bien loué à des fins fiscales, néanmoins, le concessionnaire Zolly Frank Chicago est considéré comme le père de la location automobile, comme il a été le premier à offrir, au début des années 1940, plus que de location de véhicules individuels, de la location à long-terme de flottes entières de véhicules.2

2. Définition du leasing

Il existe plusieurs définitions du leasing les plus connues sont certainement celles des organismes internationaux d'harmonisation comptable.

Ainsi l'IASB définit le leasing comme : « Un contrat de location ayant pour effet de transférer au preneur la quasi-totalité des risques et des avantages inhérents à la propriété d'un actif. Le transfert peut intervenir ou non, à terme. »

La définition de l'US GAAP (United States Generally Accepted Accounting Principals traduit par les Principes Comptables Généralement

1 Op-cit, 1988, p : 119.

2 http://www.leasing.ru, Euro plan, consulté le 22/01/2010.

Acceptés aux Etats-Unis d'Amérique) est quant à elle plus précise, elle définit le leasing selon les conditions suivantes: « Un contrat de location est considéré comme contrat de location financement lorsque:

- Il y a transfert de propriété à la fin du contrat.

- Il y a une option d'achat.

- La durée du contrat dépasse 75% de la durée de vie du bien.

- La somme des paiements minimaux actualisés dépasse 90% de la juste valeur du bien. »

La troisième définition se veut plus simple et plus pratique en définissant le leasing comme : « une convention, juridiquement un bail (ou contrat de location), par laquelle un loueur (ou bailleur, le terme sera alternativement utilisé) consent à une entreprise locataire (ou utilisateur ou preneur) le droit d'utiliser un bien désigné (ou un matériel, un équipement et, au sens large, un actif) pendant une période (durée) déterminée, moyennant le paiement de loyers. L'entreprise est donc utilisatrice d'un bien sans en être propriétaire : c'est le coeur du leasing ! » 1

3. La relation tripartite du leasing

Le choix du bien est une prérogative du preneur, futur utilisateur. L'entreprise définit son besoin, entreprend la recherche et la négociation commerciale avec un fournisseur, en allant, dans le cas général, jusqu'à la fixation du prix d'acquisition du bien, qui sera acheté par le bailleur dans le but de sa location. Le rôle essentiel du bailleur est d'en financer l'investissement.

L'opération fait donc intervenir trois acteurs : l'utilisateur (locataire), le bailleur (loueur finançant l'investissement) et le fournisseur de l'actif. 2

Un classique schéma triangulaire présente donc les relations entre les parties impliquées.

1 Jean-François Gervais, Les clés du leasing à l'heure de l'IFRS, Edition Organisation, Paris, 2004, p : 6.

2 Idem, p : 7.

Figure 1
Titre : relation tripartite

 
 
 

Source: Op-cit, 2004 p : 7.

 
 

4. Rôle économique du leasing

En dépit du dénominateur commun avec le crédit que constitue le financement par le bailleur, ce schéma montre la spécificité par rapport au prêt bancaire, lequel met essentiellement en relation les deux parties, c'est-à-dire la banque et l'emprunteur.

Le leasing peut être défini comme une technique financière au coeur d'une relation commerciale, ce qui explique l'importance des fournisseurs de matériel, comme relais des bailleurs dans la promotion et la mise en oeuvre du produit.

Dans certain cas le rôle du fournisseur et celui de bailleur peuvent être assurés par le seul fournisseur, mais dans les marchés de biens d'équipement, compte tenu de l'ampleur des ressources financières à mobiliser pour financer les investissements, les rôles sont le plus souvent séparés entre les fournisseurs et les loueurs « financiers », ce qui n'empêche pas une intense collaboration entre eux.1

1 Op-cit, 2004, pp : 8-9.

Section 2 : Comptabilité internationale du leasing

Pour aborder et comprendre la comptabilité internationale du leasing il faut tout d'abord, connaître les organismes normalisateurs mondiaux qui harmonisent les systèmes comptables internationaux à l'heure de la mondialisation, mais aussi, les normes comptables internationales qui régissent ce mode de financement, pour terminer avec le traitement comptable selon la norme internationale IAS17.

1. Loi type internationale sur la location et la location financement

L'Institut international pour l'unification du droit privé (UNIDROIT) est une organisation intergouvernementale indépendante dont le siège est à Rome dans la Villa Aldobrandini ; son objet est d'étudier des moyens et méthodes en vue de moderniser, harmoniser et coordonner le droit privé- en particulier le droit commercial - entre des Etats ou des groupes d'Etats.1

En premier lieu, il faut rappeler les travaux pionniers d'UNIDROIT en matière de crédit-bail, avec l'adoption de la Convention d'UNIDROIT sur le crédit-bail international, ouverte à la signature à Ottawa le 28 mai 1988, instrument qui a été amplement utilisé par les pays en développement et en transition économique dans la préparation de leur législation en matière de leasing, vu les capacités avérées du leasing pour agir comme levier de développement du secteur privé dans ces pays en transition.

S'il est entendu que l'environnement législatif n'est pas en soi suffisant pour donner naissance à un secteur du leasing dans un pays, il est tout aussi évident que l'existence d'une infrastructure législative moderne pour le leasing est absolument nécessaire pour que les investisseurs étrangers se sentent suffisamment protégés lorsqu'ils s'engagent dans des activités de financement en leasing dans ce pays. En proposant un modèle législatif moderne,

1 http://www.unidroit.org/french/conventions/1988leasing, visité le : 24/03/2010.

UNIDROIT non seulement fournit un environnement offrant la certitude juridique nécessaire pour les investisseurs étrangers, mais évite aux pays qui s'engagent dans la constitution d'un secteur national pour le leasing de devoir chaque fois le réinventer.

La loi type d'UNIDROIT sur la location et la location-financement du 13 novembre 2008 signée à Rome est centrée sur les aspects de droit privé de la location et de la location-financement, évitant les aspects fiscaux, comptables et de supervision.

Elle ne s'applique qu'aux locations commerciales et ne s'étend par conséquent pas aux locations aux consommateurs, en se concentrant sur les opérations jugées les plus importantes pour le développement économique.

La loi type s'applique à un grand nombre de biens, couvrant en fait toutes les catégories de biens à usage artisanal, commercial ou professionnel du locataire (et en particulier un bien d'équipement, un immeuble, du matériel, de l'outillage, ainsi que les actifs biologiques même non encore arrivés à terme).

Elle couvre un éventail d'opérations de leasing plus large que la Convention d'UNIDROIT de 1988, dans l'idée que la location-financement est certes le moteur de croissance le plus puissant dans ce domaine, mais qu'il faut éviter de canaliser le développement des activités du secteur dans une catégorie d'opérations particulière.1

2. L'IASB

L'IASB (International Accounting Standards Board), traduit en français par le Comité des Normes Comptables Internationales, est un organisme normalisateur au niveau mondial, installé à Londres et pourvu d'une structure

1 Martin Stanford, Secrétaire général adjoint d'UNIDROIT, Loi type sur la location et la location-financement : de nouveaux horizons pour le droit uniforme, Conférence annuelle de l'Association

Internationale du Barreau, Buenos Aires, 12 octobre 2008.

organisée et d'un processus strict d'adoption des normes IFRS. 1

La première approche du référentiel IFRS sera tout d'abord d'étudier l'IASB à travers son historique, son mode de fonctionnement et son processus d'adoption des normes.

2.1. Constitution de l'IASB

L'IASC (International Accounting Standards Committee) traduit par le Comité des Normes Comptables Internationales est un organisme privé qui a été fondé en 1973 par les institutions d'experts comptables de 10 pays (Allemagne, Australie, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Irlande, Japon, Mexique, Pays-Bas). Aujourd'hui plus de 100 pays sont membres.

Les principaux objectifs sont :

- Etablir des normes comptables acceptables sur le plan international. - Promouvoir leur utilisation.

- Travailler pour harmoniser les réglementations comptables et la présentation des états financiers sur le plan international.

En avril 2001, l'IASC a été réformé et est devenu une institution internationale indépendante, dans le cadre de fondation, l'IASB. Les cinq points principaux à retenir de la réforme sont les suivants:

- L'IASC est devenu une institution internationale indépendante, dans le cadre d'une fondation, l'IASCF.

- L'organe chargé de préparer et d'adopter les normes est l'IASB (le Board).

- Les normes comptables internationales émises à l'avenir ne porteront plus le nom de normes IAS mais celui de normes IFRS.

- Les anciennes normes non modifiées restent désignées sous le vocable de normes IAS.

- L'IASB a avalisé le corpus d'IAS émises par son prédécesseur, l'IASC.

Aussi, les normes numérotées de 1 à 41 existantes au 1er avril 2001, date d'entrée en fonction de l'IASB, conservent leur nomenclature IAS. Les nouvelles normes émises porteront l'intitulé «IFRS n° x>> et non «IAS n° x>>. 1

2.2. Structure de l'IASB

En plus du bureau (the board) désigné sous le sigle d'IASB, cet organisme comporte aussi l'IASCF chargé de sa direction, l'IFRIC chargé de l'interprétation des normes et le SAC chargé du conseil.

2.2.1. International Accounting Standards Committee Foundation

L'IASCF (International Accounting Standards Committee Foundation) traduit par le Comité de la Fondation des Normes Comptables Internationales est un Conseil de surveillance composé d'administrateurs (trustees) et chargé de désigner les membres du Comité exécutif, de trouver les fonds nécessaires au fonctionnement et de procéder aux amendements. 2

2.2.2. L'IFRIC

International Financial Reporting Interpretation Committee traduit par le Comité International d'Interprétation de l'Information Financière est le nouveau nom donné au comité d'interprétation des normes de l'IASB (auparavant, c'était le SIC Standing Interpretations Committee traduit en français comité d'interprétation des normes). Il a pour objet d'interpréter le corps existant des normes de l'IASB et aussi d'élaborer des positions techniques sur des questions précises, en attente de la définition d'une norme définitive.

Le corps interprétatif de l'IASB, anciennement SIC, a été reconstitué en décembre 2001 en tant que Comité d'Interprétation (IFRIC). L'IFRIC révise, sur une base opportune dans le contexte des IFRS et du cadre d'IASB, les questions de comptabilité qui sont susceptibles de recevoir un traitement divergent ou inacceptable en l'absence des positions définitives, en vue d'atteindre un

1 Op-cit, 2007, p : 352.

2 Bernard Colasse, Harmonisation comptable internationale, édition Economica, Paris, 2ème édition, 2008, tome I, pp : 75-76.

consensus sur le traitement comptable approprié. Pour le développement des interprétations, l'IFRIC travaille étroitement avec les comités nationaux semblables.1

2.2.3. Standards Advisory Council

Le SAC est un Comité consultatif de normalisation (Standards Advisory Council) chargé de faire participer, au processus de mise en oeuvre des normes comptables internationales et de conseiller le Comité exécutif (sur les priorités de la normalisation) et éventuellement le Conseil de surveillance.2

2.3. Cadre conceptuel de l'IASB

Le cadre conceptuel de l'IASB se résume dans : les objectifs l'IASB, le champ d'application et l'autorité des normes comptables internationales, le processus d'élaboration des normes et celui des interprétations.3

2.3.1. Objectifs de l'IASB

Les objectifs poursuivis par l'IASB sont les suivants :

- développer, dans l'intérêt général, un jeu unique de normes comptables de haute qualité, compréhensibles et applicables qui impose la publication dans les états financiers d'informations financières de haute qualité, transparentes et comparables afin d'aider les participants aux marchés internationaux de capitaux et les autres utilisateurs à prendre des décisions économiques.

- promouvoir l'usage et la mise en oeuvre rigoureuse de ces normes.

- travailler activement avec les organismes de normalisation comptable nationaux, afin de parvenir à une convergence entre les normes comptables nationales et les IAS/IFRS.4

1 Op-cit, 2008, p : 82.

2 Idem, p : 87.

3 Éric Ducasse, Anne Jallet Auguste et autres, Normes comptables Internationales IAS/IFRS, édition Economica, Paris, 1ère édition, 2004, p: 31.

4 Idem, p : 32.

2.3.2. Champ d'application et autorité des normes comptables internationales

Toutes les normes comptables internationales et les interprétations qui ont été publiées par l'IASC - c'est-à-dire l'organisme qui a précédé l'IASB, avant la réorganisation engagée en 2001 - restent en vigueur, à moins qu'elles ne fassent l'objet d'un amendement ou d'une suppression.

Les normes comptables internationales s'appliquent aux états financiers à usage général et aux autres informations financières établis par des entités à but lucratif (qui exercent leurs activités dans les secteurs commercial, industriel, financier ou dans des activités similaires, sans considération pour leur forme légale).

Les entités à but non lucratif peuvent également trouver appropriée l'utilisation des normes comptables internationales même si elles ne leur sont pas destinées.

Un jeu complet d'états financiers comprend un bilan, un compte de résultat, un tableau des flux de trésorerie, un état indiquant soit l'ensemble des variations des capitaux propres, soit les variations des capitaux propres autres que celles résultant de transactions avec les détenteurs de parts représentatives du capital et agissant en cette qualité, des notes contenant un résumé des principales méthodes comptables et les autres notes explicatives.1

2.3.3. Processus d'élaboration des IAS/IFRS

Le processus d'élaboration d'une norme suit, en principe, les étapes suivantes :

- L'équipe technique de l'IASB est chargée d'identifier et d'analyser tous les problèmes comptables associés au sujet traité.

- Analyse des règles existantes aux niveaux nationaux et des pratiques adoptées et échanges de vues avec les normalisateurs comptables nationaux.

- Consultation avec le SAC de la possibilité d'inscrire ce projet dans le programme de travail de l'IASB.

- L'IASB met en place un groupe consultatif pour le conseiller.

- L'IASB publie un document de travail ("discussion paper") pour appel à commentaires.

- L'IASB analyse les commentaires reçus concernant le document de travail.

- L'IASB publie un exposé-sondage ("exposure draft") qui présente également les opinions divergentes et le fondement des conclusions.

- L'IASB analyse les commentaires reçus sur l'exposé-sondage.

- L'IASB étudie l'opportunité de tenir une réunion publique sur le thème envisagé et d'effectuer des tests sur le terrain.

- L'IASB approuve la norme définitive, puis la publie.1

2.3.4. Processus d'élaboration des interprétations

Les interprétations sont préparées par l'IFRIC avant d'être approuvées par l'IASB. Le processus d'élaboration d'une interprétation suit les étapes suivantes : - Identification du problème (évaluation de la question posée, préparation d'une

analyse concernant son champ d'application et vérification pour s'assurer

qu'elle remplit les critères d'inscription au programme de travail de l'IFRIC). - Publication d'un projet d'interprétation approuvé par les membres de l'IFRIC. - Examen des commentaires reçus.

- Décision d'adoption définitive par l'IFRIC.

- Ratification par l'IASB.2

1Bernard Chauveau, Introduction aux normes internationales de l'IASB, édition e-thèque, Paris, 2ème édition, 2007, pp : 101-102.

2 Idem, p: 103.

3. Les contrats de location selon l'IAS 17

Les normes IAS/IFRS définissent le contrat de location comme un accord par lequel le bailleur cède au preneur, pour une période déterminée, le droit d'utilisation d'un actif en échange d'un paiement ou d'une série de paiements.

L'IASB a été amenée à distinguer deux types de contrats de location : - le contrat de location financement ;

- le contrat de location simple.

Tandis que, le contrat de cession bail est un cas spécial des deux types précédent, c'est-à-dire, il mène soit à un contrat de location financement, soit à un contrat de location simple. 1

Mais avant de recourir au traitement comptable selon la norme IAS 17, il parait opportun de prendre connaissance ne serait-ce que brièvement de l'historique de cette norme pas si récente que ça finalement.

3.1. IAS 17 et interprétations relatives

L'IAS 17 ne suffit pas pour assurer l'uniformité du traitement des contrats de location et ce malgré la révision de la norme, c'est pour cela que des interprétations concernant les cas particuliers ou analogues sont nécessaires, pour éviter tout amalgame ou ambigüité.

La norme IAS 17 compte quatre interprétations relatives au traitement des contrats de location qui sont, par ordre chronologique (date de publication):

- SIC 15, décembre 1998 ;

- SIC 27, décembre 2001 ;

- IFRIC 4, décembre 2004 ;

- IFRIC 12, novembre 2006.

1 Christine Boucher, Norme IAS 17 : Leases, Novotel, Le Havre, 2006, p : 5.

3.1.1. Historique de l'IAS 17

La norme IAS 17 "Contrats de location" a pour objectif d'établir, pour le preneur et le bailleur, les principes comptables appropriés et les informations à fournir au titre des contrats de location-financement et des contrats de location simple.

L'IAS 17 (mars 1982) a connue peu de modifications au fil des réformes. Elle distingue les contrats de location en deux catégories, les contrats de location simple et ceux de location-financement, en fonction du critère "droits et obligations". Si celui-ci est en faveur du loueur, il s'agit d'une location simple, dans le cas contraire une location-financement comptabilisé comme une acquisition à crédit.

Cette solution se révèle délicate car les critères de classement sont manipulables lors de la rédaction de contrats aux clauses volontairement complexes.1

Tableau 1 : Historique de l'IAS 17

Historique de l'IAS 17

Octobre 1980

Exposé-sondage E19 Comptabilisation des contrats de location

Septembre 1982

IAS 17 Comptabilisation des contrats de location

1 Janvier 1984

Date d'entrée en vigueur de l'IAS 17 (1982)

1994

Révision de l'IAS 17 (1982)

Avril 1997

Exposé-sondage E56 Comptabilisation des contrats de location

Décembre 1997

IAS 17 Contrats de location

1 Janvier 1999

Date d'entrée en vigueur de l'IAS 17 (1997) : Contrats de location

18 Décembre 2003

Révision de la norme IAS 17 publiée par l'IASB

1 Janvier 2005

Date d'entrée en vigueur de l'IAS 17 (Révisée 2003)

1 Warren Mc Gregor, Accounting for lease: a new approach, financial accounting series, Norwalk, 2001, p: 34.

Interprétations relatives à la norme

Décembre 1998

SIC 15 Avantages dans les contrats de location simple

Décembre 2001

SIC 27 Evaluation de la substance des transactions impliquant la forme juridique d'un contrat de location

Décembre 2004

IFRIC 12 Accords de concessions de services

 

30 Novombre 2006

IFRIC 4 Droits d'utilisation d'actifs: conditions permettant de déterminer si un accord contient une location

Source: Michelle Campion, IAS 17: lease accounting and possible future reform, University of Oxford, department of Accounting and Finance, p: 25.

3.1.2. SIC 15 Avantages dans les contrats de location simple

Pour négocier un nouveau contrat de location simple ou le renouveler, le bailleur peut consentir des avantages au locataire afin de conclure l'accord. Des exemples de tels avantages sont un versement en espèces au locataire ou un remboursement de dépenses ou la prise en charge par le bailleur de coûts qui sont, en principe, supportés par le locataire (comme les coûts de relocation, les aménagements des locaux loués et les coûts associés à un engagement de location préexistant du locataire préexistant). Des loyers gratuits ou réduits peuvent aussi être consentis au titre des périodes initiales du contrat de location.

Tous les avantages consentis pour la négociation ou le renouvellement d'un contrat de location simple doivent être comptabilisés comme étant constitutifs de la contrepartie acceptée pour l'utilisation de l'actif loué, quelles que soient la nature, la forme et la date de paiement de ces avantages.

Le bailleur doit comptabiliser le coût cumulé de ces avantages comme une réduction des revenus locatifs sur la durée du contrat de location sur une base linéaire à moins qu'une autre méthode systématique ne soit représentative de la façon dont l'avantage relatif au bien loué se consomme dans le temps.

Le locataire doit comptabiliser le profit cumulé des avantages comme une diminution de la charge locative sur la durée du contrat de location sur une base

linéaire à moins qu'une autre méthode systématique ne soit représentative de la façon dont le locataire tire avantage dans le temps de l'utilisation du bien loué.

Des coûts encourus par le locataire, incluant les coûts liés à une location préexistante (par exemple, des coûts au titre de la résiliation, de la relocation ou des améliorations d'agencements ou d'aménagements), doivent être comptabilisés par le locataire selon les normes applicables pour ces coûts, y compris les coûts qui sont effectivement remboursés sous la forme d'un avantage contractuel.1

3.1.3. SIC 27 Evaluation de la substance des transactions d'un contrat de location

Une entité peut conclure avec une ou des parties non liées (un investisseur) une transaction ou une série de transactions structurées (un accord) prenant la forme juridique d'un contrat de location. Une entité peut, par exemple, louer des actifs à un investisseur et reprendre ces mêmes actifs en location ou vendre légalement des actifs et reprendre ces mêmes actifs en location. La forme de chaque accord et ses termes et conditions peuvent varier considérablement. Dans l'exemple de la location et de la reprise en location, il se peut que l'accord soit conçu pour donner à l'investisseur un avantage fiscal qu'il partage avec l'entité sous la forme d'une commission et non pas pour transférer le droit d'utiliser un actif.

Lorsqu'un accord passé avec un investisseur prend la forme juridique d'un contrat de location, les questions sont de savoir :

- comment déterminer si des transactions en série sont liées et si ces

transactions doivent être comptabilisées comme une transaction unique ;

- si l'accord satisfait à la définition d'un contrat de location selon IAS 17 et, s'il

ne satisfait pas à cette définition :

1 Journal officiel de l'Union européenne, Règlement N° 1126/2008 DE LA COMMISSION du 3 novembre 2008, Interprétation SIC-15, p : 5.

· si un compte d'investissement séparé et les obligations liées au paiement des loyers qui pourraient exister représentent des actifs et des passifs de l'entité ;

· comment l'entité doit comptabiliser les autres obligations résultant de l'accord ;

· comment l'entité doit comptabiliser la commission qu'elle pourrait recevoir d'un investisseur. 1

3.1.4. IFRIC 12 Accords de concessions de services

Les concessions de services présentent les mêmes caractéristiques que les contrats de location. L'IFRIC 12 devrait permettre d'interpréter l'IAS 17 "Contrats de location" dans ce contexte:

- Dans un accord de concession de services, le concédant conserve en substance tous les risques et avantages liés à la propriété de l'infrastructure. Si IAS 17 était appliquée, l'infrastructure serait considérée comme louée par le concédant à l'opérateur, en vertu d'un contrat de location. Par conséquent, l'opérateur ne comptabiliserait pas l'infrastructure dans son bilan. IFRIC 12 parvient à la même conclusion.

- L'opérateur peut être amené à supporter les coûts de construction ou d'amélioration de l'infrastructure mais il le fait dans le seul but de percevoir des produits. Par conséquent, un actif devrait être comptabilisé et, selon IAS17, il devrait être considéré comme un paiement anticipé d'une location, dans la mesure où les produits devraient être perçus à une date ultérieure. En définitive, cet actif devrait être amorti sur la durée de vie de l'accord, lorsque les produits sont perçus. Un actif serait également comptabilisé en vertu d'IFRIC 12, mais prendrait la forme d'un actif financier ou d'immobilisation incorporelle, plutôt que celle du paiement anticipé d'une location.2

1 Journal officiel de l'Union européenne, Règlement N° 1126/2008 DE LA COMMISSION du 3 novembre 2008, Interprétation SIC-27, pp : 6-7

2 Jörgen Holmquist, Adoption of IFRIC 12 Service Concession Arrangements, European financial reporting advisory group, Bruxelles, mars 2007, p:16.

3.1.5. IFRIC 4 Droits d'utilisation d'actifs

Une entité peut conclure un accord, comportant une transaction ou une série de transactions, qui n'a pas la forme légale d'un contrat de location mais qui confère un droit d'utiliser un actif (par exemple, un élément d'immobilisation corporelle) moyennant d'un paiement ou d'une série de paiements.

Les exemples d'accords dans lesquels une entité (le fournisseur) peut conférer à une autre entité (l'acheteur) un tel droit d'utiliser un actif, souvent conjointement avec des services liés, comprennent:

- Les accords d'externalisation (par exemple, l'externalisation des fonctions de traitement des données d'une entité) ;

- Les accords dans l'industrie des télécommunications, dans lesquels les fournisseurs de capacité de réseau concluent avec des acheteurs des contrats de fourniture de droits à capacité ;

- Les contrats d'achats fermes (take-or-pay) ou similaires, par lesquels les acheteurs doivent effectuer des paiements spécifiés, qu'ils prennent ou non livraison des produits ou services objet du contrat, par exemple, un contrat d'achat ferme pour acquérir la totalité de la production d'une centrale électrique).

Ainsi, les questions traitées par IFRIC 4 sont :

- Comment déterminer si un accord est, ou contient, un contrat de location tel que défini dans IAS 17 ?

- A quel moment il convient d'effectuer l'appréciation ou la réappréciation pour déterminer si un accord est, ou contient, un contrat de location ?

- Si un accord est, ou contient, un contrat de location, comment les paiements au titre du contrat de location doivent être séparés des paiements relatifs à d'autres éléments de l'accord ?1

1 Journal officiel de l'Union européenne, RÈGLEMENT (CE) No 1126/2008 DE LA COMMISSION du 3 novembre 2008, Interprétation IFRIC 4, p : 5.

3.2. Contrat de location financement (finance lease)

Un contrat de location-financement est un contrat de location ayant pour effet de transférer au preneur la quasi-totalité des risques et des avantages inhérents à la propriété d'un actif. Le transfert de propriété peut intervenir ou non à terme. 1

3.2.1. Caractéristiques des contrats de location-financement

La norme IAS 17 insiste sur la nécessité de prendre en compte la substance des contrats et transactions plutôt que leur forme juridique. Elle fournit cependant une liste non exhaustive de situations permettant de caractériser un contrat de location-financement.

L'application de la norme peut conduire à considérer que l'on est en présence d'un contrat de location-financement, dès lors qu'un seul des huit critères énoncés ci-après se trouve satisfait :

1. Le contrat de location prévoit qu'à son terme le transfert de propriété de l'actif s'effectue automatiquement au preneur. Pour cela, le bailleur et le preneur doivent s'engager, dès la signature du contrat, le premier à vendre, le second à acheter.

2. le preneur dispose de l'option d'acheter l'actif à un prix suffisamment incitatif à la date de levée de l'option pour que, dès la signature du contrat, on ait la certitude raisonnable que l'option sera effectivement levée. Les contrats de crédit-bail devraient donc constituer des contrats de location-financement, dans la mesure où, en raison de la valeur généralement faible attribuée à l'option, il est hautement probable que le preneur l'exercera.

3. la durée du contrat de location couvre la majeure partie de la durée de vie économique de l'actif. Dans l'hypothèse où le contrat de location couvre une longue durée, par exemple 30 ans, ce critère a toutes les chances d'être satisfait,

1 Xavier Paper, L'IASC et la déconsolidation des actifs immobiliers: un parcours semé d'embûches, octobre 2008.

en raison de l'obsolescence des immeubles au regard des nouvelles technologies (climatisation, façades, câblages informatiques...). Les normes américaines sont plus précises et prévoient que la durée du contrat représente plus de 75 % de la durée de vie estimée du bien.

4. la valeur actualisée des paiements minimaux que doit effectuer le preneur au titre de la location est égale ou supérieure à la juste valeur de l'actif loué, et taux d'actualisation à retenir est le taux d'intérêt implicite du contrat, c'est à dire le taux qui rend égal pour le bailleur les paiements minimaux à recevoir et la juste valeur du bien loué, ou à défaut le taux marginal d'endettement du preneur. Les normes américaines sont également plus précises et prévoient que la valeur des paiements minimaux est égale à 90 % ou plus de la juste valeur du bien.

5. les actifs loués présentent des caractéristiques tellement spécifiques que seul le preneur est en mesure de les utiliser sans leur apporter de modifications majeures. Ce critère semble un peu théorique et suppose qu'aucun tiers ne soit en mesure d'utiliser ou d'exploiter l'immeuble dans l'état où l'utilise ou l'exploite le preneur actuel.

6. le preneur, lorsqu'il a la possibilité de résilier le contrat de location, est tenu de dédommager le bailleur des conséquences subies à ce titre. Ce dernier est donc susceptible de percevoir tous les loyers restant à courir depuis la date de résiliation du contrat jusqu'à son terme.

7. les fluctuations de la valeur résiduelle incombent au preneur. Ainsi, ce dernier peut bénéficier, sous la forme d'une diminution de loyer, du profit dégagé par la vente de l'immeuble au terme du contrat de location. Inversement, le preneur peut être tenu au remboursement au bailleur, de tout ou partie de la perte dégagée par la vente de l'immeuble.

8. le preneur a la possibilité de demeurer locataire pendant une seconde période moyennant un loyer sensiblement inférieur au prix du marché.1

1Mike Morley, IFRS Simplifiés, Nixon carre, Toronto, 1ère édition, 2009, pp:82-83

3.3. Contrat de location simple (operating lease)

Est considéré comme contrat de location simple tout contrat de location autre qu'un contrat de location financement, c'est-à-dire, tout contrat ne répondant pas aux critères cités ci-dessus.

Le contrat de location simple est généralement d'une durée plus courte que la durée de vie de l'actif ce qui implique que la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété de l'actif ne sont pas transférés au preneur et reste une prérogative du bailleur (propriétaire de l'actif).1

3.4. Les contrats de cession bail

Le contrat de cession bail (« sale and lease back ») est une opération par laquelle le propriétaire d'un bien le cède à un tiers pour le reprendre en location.

Lorsque la cession-bail débouche sur un contrat de location-financement, le bailleur préfère généralement faire cette opération sur du matériel neuf, mais le contrat de cession-bail peut aussi porter sur des biens antérieurement achetés.2

L'opération ne s'analyse pas comme une cession d'actif mais comme un mode de financement. La comptabilisation des amortissements et dépréciations va dépendre de la méthode de valorisation retenue par l'entreprise.

En effet, les deux méthodes à la disposition des entreprises seront :

- la méthode du coût historique ;

- la méthode de la juste valeur.

Lorsque l'entreprise applique la méthode du coüt, elle amortit et déprécie ses immeubles conformément aux dispositions prévues par la norme IAS 16 qui traite des immobilisations corporelles. Lorsqu'elle choisit le modèle de la juste valeur, le bien ne sera pas amortissable (à la différence du modèle de la réévaluation de la norme IAS 16 où le bien est amorti sur sa durée de vie restante en prenant pour base sa valeur réévaluée).

1 Op-cit, 2008, p :

2 Introduction au crédit-bail, L'Institut canadien des comptables agréés, Toronto, 1998, p : 2.

L'opération de cession-bail pose que le bien, objet du contrat (bien inscrit à l'actif de la société), fait l'objet d'une cession puis est repris en location.

La cession bail permet donc de faire sortir un actif du bilan, pour améliorer notamment le fonds de roulement, tout en continuant à l'utiliser.

Deux situations peuvent se présenter :

- si la cession du bien conduit à un contrat de location-financement, la plus-

value ou moins-value réalisée est amortie sur la durée du contrat de location ;
- si la cession du bien est réalisée à sa juste valeur et qu'elle conduit à un

contrat de location simple, la plus-value ou moins-value est comptabilisée en

produits ou en charges immédiatement. Si la transaction n'est pas réalisée à la

juste valeur et qu'elle a donné lieu à une plus-value ou à une moins-value,

cette dernière sera différée et amortie sur la durée d'utilisation de l'actif.

Lors de la cession du contrat de cession-bail, l'éventuelle différence entre la juste valeur et la VNC (Valeur Nette Comptable) du contrat (cas de juste valeur < VNC du contrat) doit faire l'objet d'une dépréciation.

Figure 2

Titre : Traitement des cessions-bails

Source : Cabinet Alliance Experts / CPE Sonatrach, Formation SCF, 2008, p : 25.

4. Le traitement comptable des contrats de location selon l'IAS 17

Dans cette partie vont être exposées les écritures comptables chez le preneur ainsi que le bailleur, des différents contrats de location en commençant par la comptabilisation des contrats de location financement (leasing), en suite les contrats de location simple (operating lease), pour terminer avec les contrats de cession bail (lease back).

4.1. Le traitement comptable des contrats de location financement 1 L'analyse comptable des contrats de location financement diffère selon la partie contractante qu'elle soit preneur ou bailleur.

4.1.1. Situation chez le preneur

Le contrat de location-financement s'analyse du point de vue du locataire, comme un achat à crédit. Il convient donc d'enregistrer la valeur du bien à l'actif contre une dette au passif.

La valeur activable sera égale à la plus faible des deux valeurs entre :

- La juste valeur du bien loué à la date de début du contrat souvent mentionnée au contrat de location.

- La valeur actuelle des paiements minimaux. Cette valeur actuelle est déterminée d'après :

· Le taux implicite du contrat correspondant au taux d'actualisation permettant, dès le début de la location, d'égaliser la juste valeur de l'actif loué à la valeur obtenue de l'actualisation des paiements minimaux et de celle de la valeur résiduelle non garantie.

· Ou le taux d'endettement marginal du locataire qui correspond au taux qu'il aurait supporté s'il avait contracté un emprunt pour l'acquisition du bien pris en location.

Ainsi, lors de la signature du contrat de location financement, l'écriture comptable suivante devra être enregistrée :

1 Anis Karray, US GAAP / IAS - IFRS, Ernest& Young, Paris, 2005, pp: 3-8.

Immobilisations

X

 

Dettes de location financement

 

X

 

Au cours de la location du matériel, les redevances payées au titre de l'utilisation du bien donné en location devront être éclatées entre une partie amortissement de la dette et une partie charge d'intérêts.

Charges d'intérêts

X

 

Dettes de location financement

X

 

TVA déductible

X

 

Banques

 

X

 

En fin d'exercice la société devra, le cas échéant, comptabiliser des intérêts courus sur l'emprunt :

Charges d'intérêts

X

 

Intérêts courus

 

X

 

Ainsi que la dotation aux amortissements de l'exercice :

Dotations aux amortissements de l'exercice

X

 

Amortissements des immobilisations

 

X

 

Le bien donné en location sera amorti sur sa durée d'amortissement correspondant en principe à sa durée d'utilité. Cette dernière représente la durée pendant laquelle l'entreprise s'attend à consommer les avantages économiques liés à l'actif, sans être limitée par la durée du contrat de location. Cependant, lorsque l'entreprise n'a pas la certitude d'exercer l'option de rachat pour devenir propriétaire du bien en fin de contrat, la durée d'amortissement du bien donné en location sera limitée à la durée du contrat.

4.1.2. Situation chez le bailleur

Le bien faisant l'objet d'un contrat de location-financement doit être comptabilisé chez le bailleur à l'actif comme une créance égale à l'investissement net. En effet, les risques et avantages inhérents à la propriété du bien sont presque intégralement transférés au preneur. Le bailleur va donc

comptabiliser le paiement à recevoir au titre de la location en remboursement du prêt du matériel au preneur. En contrepartie, il comptabilisera ces loyers reçus en produits financiers. Comme pour le preneur, la comptabilisation des revenus financiers du bailleur doit traduire la rentabilité de son investissement.

Les écritures comptables chez le bailleur se présentent de la façon suivante :

Lors de la signature du contrat, le bailleur constate à son actif le prêt du matériel issu de la location-financement :

Prêts de location-financement

X

 

Ventes de produits

 

X

 

Au cours de l'exercice, le bailleur encaisse les loyers du preneur et comptabilise l'écriture suivante :

Banques

X

 

Prêts de location-financement

 

X

Etat -TVA collectée

 

X

 

Le cas échéant, le bailleur constatera en fin d'exercice les intérêts encours de la location :

Intérêts courus

X

 

Revenus de prêts

 

X

 

4.2. Le traitement comptable des contrats de location simple 1

Un contrat de location simple désigne tout contrat de location l'entreprise n'a pas pour vocation à devenir propriétaire du bien.

4.2.1. Situation chez le preneur

L'ensemble des paiements réalisés au titre d'un contrat de location simple doit être comptabilisé en charge de l'exercice sur une base linéaire, pendant toute la durée du contrat. Lors de paiements, l'entreprise devra comptabiliser l'écriture suivante :

1 Op-cit, 2005, pp: 9-12.

Locations de matériel

X

 

TVA déductible

X

 

Banques

 

X

 

4.2.2. Situation chez le bailleur

Le bailleur devra comptabiliser les loyers reçus au titre de la location en prestations de services de façon linéaire sur toute la durée du contrat.

Banques

X

 

Prestations de services

 

X

Etat -TVA collectée

 

X

 

Dans le cadre d'un contrat de location simple, c'est le bailleur qui reste propriétaire du bien loué. En conséquence, il devra constater chaque année dans ses comptes l'amortissement relatif au matériel donné en location :

Dotations aux amortissements de l'exercice

X

 

Amortissements des immobilisations

 

X

 

4.2.3. Cas particulier des locations d'ensembles immobiliers1

Les contrats de location peuvent également concerner des ensembles immobiliers. Dans ce cas-là, il faut décomposer obligatoirement en location du terrain et location de la construction. Il y a deux cas de figure à distinguer :

- La location du terrain est généralement classée en location simple (sauf s'il

est prévu d'en transférer la propriété au preneur à l'issue de la durée du

contrat de location) ;

- La location de la construction en location simple ou location-financement

conformément aux critères de classification habituels de la norme.

Dans le cas d'une impossibilité d'éclater le loyer entre la partie terrain et construction, l'ensemble immobilier est considéré loué en location-financement sauf si l'entreprise démontre que l'ensemble est loué en location simple.

1 Robert OBERT, La pratique des normes IFRS, Dunod, 4ème édition, Paris, 2009, pp: 312-313.

L'entreprise louant un ensemble immobilier dont le terrain est considéré comme loué en location simple et la construction louée en location-financement devra enregistre les écritures comptables suivantes :

Dès le début du contrat, la partie relative à la construction sera immobilisée avec pour contrepartie une dette au passif de la société :

Construction

X

 

Dettes de location financement

 

X

 

Les redevances seront scindées en deux : une partie concernant le terrain et passée en charge, une autre partie relative à la construction et venant en diminution de la dette de location-financement :

Locations du terrain

X

 

TVA déductible

X

 

Dettes de location financement. s/construction

X

 

Banques

 

X

 

A la fin de l'exercice, la construction sera amortie sur sa durée d'utilité et les intérêts courus sur la dette relative à la construction seront constatés :

Dotations aux amortissements de la construction

X

 

Amortissements des immobilisations

 

X

Charges d'intérêt

X

 

Intérêts courus sur la construction

 

X

 

4.3. Le traitement comptable des contrats de cession bail1

On distingue deux cas soit des contrats de cession bail donnant naissance un contrat de location financement ou des cessions bail donnant naissance à un contrat de location simple leur traitement diffère selon les conditions citées dans la figure 2.

D'un point de vue comptable, l'opération s'analyse de la façon suivante : Le bien est vendu et la plus ou moins-value est dégagée :

1 Op-cit, 2005, pp: 14-16.

Valeur comptable des éléments d'actif cédés

X

 

Amortissements de l'immobilisation

X

 

Immobilisations Sortie du patrimoine

 

X

Banques

X

 

Produits de cession des éléments d'actif

Transaction de cession

 

X

 

Si, lors de la vente, il est possible de connaître la valeur résiduelle que pourrait avoir l'immobilisation cédée au terme de sa durée d'utilité, il faudra comptabiliser un produit constaté d'avance :

Produits de cession des éléments d'actif

X

 

Produits constatés d'avance Constatation de la valeur résiduelle

 

X

 

Le bien sera maintenu à l'actif dès qu'il sera loué pour le plus faible des montants entre la juste valeur (correspondant au prix de cession) et la valeur actualisée des paiements minimaux, avec constatation de la dette de locationfinancement au passif :

Immobilisation

X

 

Dettes de location financement constatation de la dette de location-financement

 

X

 

Au cours de la location, les redevances seront éclatées entre une partie de charge d'intérêts et une partie relative à l'amortissement de la dette de location :

Charges d'intérêts

X

 

Dettes de location financement

X

 

Banques Constatation de loyers

 

X

 

En fin d'exercice, l'entreprise locataire du bien pourra l'amortir :

Dotations aux amortissements de l'exercice

X

 

Amortissements des immobilisations

Amortissement

 

X

 

Conclusion du chapitre un

Le projet d'harmonisation de la comptabilité internationale est en plein essor, et connait un succès dans de nombreux pays si ce n'est la majorité, et ce grâce aux efforts des normalisateurs internationaux et leurs normes qui tendent à s'adopter à l'évolution économique mondiale.

Concernant les contrats de location, il existe deux normes largement rependue, à savoir : IAS17 et FAS13 (Financial Accounting Standard en français Norme de Comptabilité Financière), ces normes sont sensiblement équivalentes et ne diffèrent que dans quels que détails qui sont :

- Les définitions (précédemment cités) :

Bien que les deux soit d'accord sur le principe de prééminence de l'économique sur le juridique, la norme du FASB (Financial Accounting Standards Board en français Bureau des Normes de Comptabilité Financière) (FAS 13) est plus précise concernant les critères de classification des contrats de location par rapport à la norme de son homologue européen l'IASB.

- Le traitement des excédents des produits de cession dans les contrats de leaseback :

· Selon les IAS, l'excédent des produits de cession par rapport à la valeur comptable doit être différé et amorti sur la durée sur la durée du contrat de location.

· Selon les US GAAP, tout profit ou perte doit être doit être différé et amorti proportionnellement à l'amortissement de l'actif constaté.

Hormis ces légères disparités, la comptabilité du leasing à l'international à une caractéristique très importante dans le contexte de la globalisation et des multinationales, c'est une comptabilité homogène.

Chapitre deux : Le leasing en Algérie

Le crédit-bail étant un des modes de financement récemment introduit en Algérie, l'examen comparatif des dispositifs régissant ou touchant de près ou de loin le leasing au Maghreb montre clairement que l'Algérie accuse un retard par rapport à ses voisins (Tunisie et Maroc), nonobstant, les quelques projets de sociétés de leasing en Algérie (Maghreb Leasing Association, Sofinance, Arabe Leasing Corporation, banque El baraka, Cetelem, Société Générale, Banque Extérieure d'Algérie...) sont très encourageant avec un marché à très fort taux de croissance d'après les statistiques de l'agence nationale de l'encouragement et de la promotion des investissements, pour les seules années 2008 et 2009, le nombre de dossiers déposés auprès des les agences est passé de 654 864 dossiers à 886 032, soit une hausse de 35%, abstraction faite des projets inférieurs à 4 millions de dinars algériens (50 000 $).

C'est pour cela que ce second chapitre illustre la situation algérienne des contrats de location, et cela en déterminant le cadre juridique et fiscal, la comptabilisation en vigueur, l'impact de l'application de la norme IAS17, pour terminer avec l'analyse financière du leasing comme mode de financement.

Section 1 : Cadre juridique et fiscal du leasing en Algérie

L'entreprise Algérienne fonctionne depuis des décennies déjà dans un cadre réglementaire suffisamment étoffé et adapté à l'évolution d'une part de l'économie, aux transformations internes et externes auxquelles elle est soumise d'autre part.

Le cadre juridique et fiscal algérien est codifié dans plusieurs domaines concernant le leasing, en particulier :

- Le code de commerce.

- Le code général des impôts et taxes assimilées :

· Articles 77, 173 et 174-1 du code des impôts directs et taxes assimilées ;

· Article 258 du code de l'enregistrement ;

· Article 9 du code des taxes sur le chiffre d'affaires. - Les lois de finances et les circulaires d'application :

· Articles 135, 136 de la loi de finances pour1994 ;

· Ordonnance n°96-09 du 10 janvier 1996 ;

· Articles 58,112, 113 de la loi de finances pour 1996 ;

· Ordonnance n° 01-03 du 30 août 2001 ;

· Articles 2,5 de la loi de finances pour 2001 ;

· article 02 du décret exécutif n°06-90 du 20 février 2006 ;

· Articles 4, 10, 11 et 14 de la loi n° 07-12 du 30 décembre 2007, portant loi de finances pour 2008.1

Cette section va traiter du cadre juridique et du cadre fiscale séparément dans cet ordre.

1 Le Directeur de la législation et la réglementation fiscale, Mustapha ZIKARA, Circulaires d'application des dispositions fiscales de la loi de finances pour 2008, pp : 6-10

1. Cadre juridique

Les textes législatifs contiennent les définitions des différents contrats de location ainsi que les critères de leur classification, la comptabilisation

1.1. Définissions des contrats de location

La loi 90/10 du 10 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit, avait inclus le leasing parmi les activités connexes aux opérations de banque. Le vide juridique dans le domaine du leasing n'a donc été comblé que suite à la publication de l'ordonnance n°96-09 du 10 janvier 1996 et des textes d'application à caractère réglementaire édités par la banque d'Algérie.

Selon cette ordonnance(n°96-09 du 10 janvier 1996), le crédit-bail est défini comme une opération commerciale et financière réalisée par les banques et établissements financiers ou par les sociétés de crédit-bail légalement habilitées pour financer les opérateurs économiques afin d'acquérir des biens meubles ou immeubles en vertu d'un contrat de location pouvant comporter ou non une option d'achat au profit du locataire.

Le crédit-bail est dit "leasing financier" lorsque le contrat prévoit le transfert au locataire de tous les droits, obligations, avantages, inconvénients et risques liés à la propriété du bien loué.

Lorsque le contrat ne peut être résilié et qu'il garantit au bailleur le droit de recouvrer des dépenses en capital et se faire rémunérer les capitaux investis. Par ailleurs, le crédit-bail est dit "leasing opérationnel " lorsqu'il ne prévoit pas le transfert et qu'il s'agit d'une simple location.

L'opération de crédit-bail peut porter sur des meubles, immeubles, des fonds de commerce, des établissements artisanaux.

Enfin, le crédit-bail est qualifié comme international quand une partie du contrat n'est pas résidente en Algérie.

La dernière définition en date donnée à un contrat de location par le législateur algérien est celle d'un accord par lequel un bailleur cède au preneur pour une période déterminée le droit d'utilisation d'un actif en échange d'un paiement ou d'une série de paiements. Cette dernière est largement inspirée de la définition de la norme IAS17.

Dans ce contexte, la location--financement est définie comme un contrat de location ayant pour effet de transférer au preneur la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété d'un actif avec ou sans transfert de propriété à la fin de contrat.

Un contrat de location simple désigne tout contrat de location autre qu'un contrat de location-financement. 1

1.2. Classification des contrats de location

La classification d'un contrat de location en contrat de locationfinancement ou en contrat de location simple dépend de la réalité de la transaction plutôt que de la forme du contrat.

Les situations qui conduisent à classer un contrat de location en contrat de location-financement sont les suivantes :

- La propriété de l'actif est transférée au preneur au terme de la durée de location.

- Le contrat de location donne au preneur l'option d'acheter l'actif à un prix suffisamment inférieur à sa juste-valeur à la date à laquelle l'option peut être levée pour que, dès le commencement du contrat de location, il existe une certitude raisonnable que l'option sera levée.

- La durée de location couvre la majeure partie de la durée de vie économique de l'actif même s'il n'y a pas transfert de propriété.

1 Ordonnance n°96-09 du 10 janvier 1996, JO n° 3 du 14 janvier 1996.

- Au commencement du contrat de location, la valeur actualisée des paiements minimaux au titre de la location s'élève au moins à la quasi-totalité de la juste valeur de l'actif loué.

- Les actifs loués sont d'une nature spécifique et seul le preneur peut les utiliser sans leur apporter de modifications majeures.

Exception faite aux terrains qui ne prévoient pas le transfert de la propriété au preneur à l'issue de la durée de location (durée de vie des terrains étant indéterminée), et qui ne peuvent pas constituer donc des contrats de location-financement.

1.3. Comptabilisation des contrats de location-financement

Tout actif faisant l'objet d'un contrat de location-financement est comptabilisé, en respectant le principe de la prééminence de la réalité économique sur l'apparence juridique, à la date d'entrée en vigueur du contrat, chez le preneur et chez le bailleur :

1.3.1. Chez le preneur

Le bien loué est comptabilisé à l'actif du bilan à sa juste valeur, ou si cette dernière est inférieure à la valeur actualisée des paiements minimaux au titre de la location, en contrepartie, l'obligation de payer les loyers futurs est comptabilisée pour le même montant au passif du bilan.

Au cours du contrat, les loyers sont comptabilisés chez le preneur en distinguant :

- les intérêts financiers déterminés sur la base d'une formule traduisant un taux de rentabilité périodique constant de l'investissement net.

- le remboursement de la dette.

Toutefois si le taux d'intérêt du contrat de location est artificiellement bas, le profit sur la vente doit être limité à ce qu'il aurait été si la location avait été conclue sur la base du taux d'intérêt du marché.

L'actif loué fait l'objet d'un amortissement dans la comptabilité du locataire selon les règles générales concernant les immobilisations. S'il n'existe pas une certitude raisonnable que le preneur devienne propriétaire de l'actif à la fin du contrat de location, l'actif doit être totalement amortie sur la plus courte de la durée du contrat de location et de sa durée d'utilité.

Un contrat de cession associé à un contrat de location-financement est comptabilisé comme s'il ne s'agissait que d'une seule transaction, c'est-à-dire tout excédent de produits de cession par rapport à la valeur comptable chez le preneur n'est pas enregistré en produit à la date des contrats mais est réparti sur la durée du contrat de location.

1.3.2. Chez le bailleur

Chez le bailleur non-fabricant ou non-distributeur du bien loué, la créance constituée par l'investissement net correspondant au bien loué est enregistrée à l'actif au compte 274 Prêts et créances sur contrats de location-financement, en contrepartie des dettes résultant de l'acquisition de ce bien (coüt d'acquisition incluant les frais initiaux directs liés à la négociation et à la mise en place du contrat).

Tandis que, chez le bailleur fabricant ou distributeur du bien loué, la créance est comptabilisée pour un montant égal à la juste valeur du bien conformément aux principes retenus par l'entité pour ses ventes fermes (constatation simultanée de la créance et de la vente), les pertes ou profits sur ventes sont donc comptabilisés dans le résultat de l'exercice.

Les frais initiaux directs engagés par le bailleur pour la négociation et la mise en place du contrat sont constatés en charge à la date de conclusion du contrat.

Au cours du contrat, les loyers sont comptabilisés chez le bailleur comme chez le locataire en distinguant :

- les intérêts financiers déterminés sur la base d'une formule traduisant un taux de rentabilité périodique constant de l'investissement net.

- le recouvrement de la créance.

2. Cadre fiscal

Il est indéniable de souligner que ce cadre réglementaire malgré sa richesse, le cadre fiscal est appelé à prendre également en considération l'intégration des nouvelles règles édictées par l'apparition des normes internationales.

La transformation ou les modifications qui vont être apportées sont en bonne voie de finalisation à l'image du projet lié à la révision du code de commerce, qui aura un impact certain sur le fonctionnement des entreprises, aussi, le code des impôts et taxes assimilés subit régulièrement des changements ou modifications à travers les lois de finances en fonction des dispositions, des mesures et d'incitations fiscales et l'entreprise en tant qu'agent économique doit être en phase avec la réglementation fiscale devant contribuer aux ressources de l'état. Bien entendu, l'entreprise essaiera d'optimiser au maximum le dispositif fiscal en place

D'autre part, la normalisation comptable entrée en vigueur devrait tenir compte de l'objectif d'aboutir à un système qui facilite l'articulation ou la convergence entre les besoins de la comptabilité et ceux de la fiscalité. L'association professionnelle des banques et des établissements financiers a déployé beaucoup d'efforts à l'effet de vulgariser et promouvoir ce nouveau mode de financement.

Grace à ces efforts, plusieurs lacunes d'ordre juridique et fiscal qui ont rendu ce mode de financement moins compétitif par rapport aux crédits bancaires traditionnels, ont été corrigées.

Pour permettre à l'entreprise de satisfaire aux exigences des normes et celles relatives à la fiscalité, il est indispensable d'étudier et d'éluder toutes les questions ayant un impact sur les ressources fiscales de l'état, car il ne s'agit pas de privilégier un aspect par rapport à un autre, mais d'aboutir à un passage d'un résultat comptable à un résultat fiscal optimisant ces deux exigences.

Les aménagements apportés par la loi de finances pour 2010 à l'article 141 du code des impôts directs, visent dans le cadre des mesures d'adaptation avec le nouveau système comptable financier à Conférer dans le cadre d'une opération de leasing au preneur le droit de comptabiliser le bien comme actif au lieu et place du bailleur. 1

3. Conséquences de l'application de l'IAS17 sur le cadre juridique et fiscal

L'application des normes comptables internationales ne sera pas sans embarras, et va susciter beaucoup de polémiques relatives aux problèmes de convergence, mais l'objectif est surtout de trouver un terrain d'entente et de mettre en place des dispositions pour accompagner ce passage efficacement.

3.1. Problèmes de convergence

Voici les points les plus décisifs de cette réforme:

- Amortissements et pertes de valeur .

- Conversion des créances et dettes en monnaies étrangères.

- Evaluation de certains actifs et passifs selon le concept de juste valeur. - Impôts différés.

- Changement de méthodes comptables.

3.2. Dispositions de passage

Le but recherché à travers cette réflexion est de poser le problème de la convergence entre :

1 Brahim Kettani, Adjoint au Directeur des Impôts, Premières assises nationales du crédit-bail - 14 mai 2002

- Les concepts utilisés par les normes internationales qui privilégient l'élaboration d'états financiers répondant à des impératifs de transparence économique et financière.

- Et les exigences liées à la fiscalité nationale, qui elle s'adosse sur l'optimisation des ressources fiscales dans le cadre réglementaire tracé préalablement.

Malgré l'importance de ce projet, rien n'est impossible, il s'agit de regarder vers l'avenir avec optimisme, pour ce faire il faudrait :

- Prendre ce qui existe déjà ailleurs pour ne pas perdre de temps.

- Ne pas inventer ce qui est à portée de main.

- S'informer et tenir compte des expériences passées ailleurs et en Algérie sur cette question de normalisation.

- Oser procéder aux adaptations et changements nécessaires devant permettre aux entreprises algériennes de disposer d'un référentiel comptable répondant aux normes internationales.

- Saisir l'opportunité des IAS-IFRS, afin de prendre en charge les insuffisances du système comptable actuel et voir la portée de ces normes dans le contexte de la mondialisation de l'économie.

- Faire des changements pragmatiques compte tenue de l'évolution de la normalisation comptable internationale.

- Voir réellement ce qui doit être changé en fonction du niveau de développement de l'économie et du management dans l'entreprise algérienne.

- Prévoir des mécanismes d'adaptation continus à l'évolution de l'économie nationale dans le sillage de la mondialisation et bien entendu de l'évolution des normes internationales.

Pour conclure, l'expérience algérienne dans le domaine du crédit-bail n'en est qu'à ses débuts. Son essor nécessite encore un encadrement technique, juridique et fiscal incitatif et stimulant.1

Section 3 : Comptabilisation des contrats de location selon le SCF

La comptabilisation des contrats de locations selon le SCF (Système Comptable Financier) n'est pas essentiellement différente de celle de la norme IAS17 ceci n'est quelles que divergences concernant la nomenclature des comptes utilisés qui sont naturellement adapté au système algérien.

Dans cette section, il va d'abord avoir lieu du traitement comptable des contrats de location-financement selon le SCF, ensuite, ceux des contrats de location simple, pour terminer avec les contrats de cessions-bails.

1. Présentation et traitement comptable des contrats de locationfinancement

Le référentiel SCF précise les critères permettant de qualifier un contrat de location en contrat de location financement :

- Le contrat de location transfère la propriété du bien au preneur au terme du contrat de location.

- Le contrat de location donne au preneur l'option d'acheter l'actif à un prix qui devrait être suffisamment inférieur à sa juste valeur à la date à laquelle l'option peut être levée pour que, dès le commencement du contrat de location, on ait la certitude raisonnable que l'option sera levée.

- la durée du contrat de location couvre la majeure partie de la durée de vie économique de l'actif même s'il n'y a pas transfert de propriété.

1 Nouveau Système Comptable et Financier, KPMG, actualités n°10 Novombre 2009, p :4.

- au commencement du contrat de location, la valeur actualisée des paiements minimaux au titre de la location s'élève au moins à la quasi-totalité de la juste valeur de l'actif loué.

- les actifs loués sont d'une nature tellement spécifique que seul le preneur peut les utiliser sans leur apporter de modifications majeures.

- le contrat est qualifié de contrat de location-financement car l'actif loué est d'une nature spécialisée ne convenant uniquement qu'au preneur.

Dès lors qu'un seul des critères énoncés ci-dessus se trouve satisfait ou plusieurs à la fois, les opérations comptables suivantes devront être mises en oeuvre :

- Le bien loué est comptabilisé à l'actif du bilan en respect du principe de prééminence du fond sur la forme.

- La dette de location financement est comptabilisée au passif au titre de l'engagement de payer les loyers futurs.

- Les loyers sont comptabilisés en distinguant les charges financières et remboursement du principal.

- Charge financière répartie sur les différents exercices selon un taux constant qui est le taux implicite du contrat.

- Amortissement de l'actif comptabilisé conformément au SCF.

1er cas : Différences entres les référentiels

Le 1er janvier N, la société Petroleum a pris en location un matériel industriel spécialisé convenant uniquement à son activité de liquéfaction de gaz et aux contraintes géographique du gisement.

Les conditions de location sont les suivantes :

- Valeur d'origine du matériel : 600 000 DA

- Redevance annuelle payable à terme échu : 145 000 DA

- Option de rachat au terme du contrat : 110 000 DA

- Durée du contrat de location : 4 ans

- Taux d'actualisation sur la période : 4,0 %

- Taux implicite du contrat de location : 5,30 %

- Bien amortissable économiquement : sur une durée de 6 ans

Travail à faire :

Quel est le traitement comptable de cette opération :

1) Selon le PCN?

2) Selon les USGAAP?

3) Selon les IFRS?

4) Selon le SCF ?

Solution:

Réponse n°1 : Traitement selon le PCN

Le PCN exclut formellement qu'un bien détenu sous forme de location puisse être activé dans les comptes de la société, en application du « principe de propriété » (concept patrimonial) :

- Un bien ne pouvant figurer à l'actif, l'utilisateur n'étant pas propriétaire tant que l'option n'est pas levée.

- Redevances intégralement enregistrées au Tableau des comptes de résultat (exploitation).

- Inscription à l'actif du bilan à la date de la levée de l'option au prix contractuel de cession.

- Amortissement du bien sur sa durée probable d'utilisation appréciée à la date de levée de l'option.

- Montant de l'engagement du paiement des loyers futurs présenté en annexe (engagements hors bilan).

Voici un tableau qui résume la situation de comptable de l'immobilisation à la fin de chaque exercice, ainsi que les charges supportées :

 

N

 

N+1

 

N+2

 

N+3

 

N+4

N+5

TOTAL

Immobilisations corporelles nettes

0

 

0

 

0

 

0

 

55

000

0

 
 

Charges locatives

145

000

145

000

145

000

145

000

0

 

0

 

580 000

Dotations /Amorti. Immob.Corporelles

0

 

0

 

0

 

0

 

55

000

55

000

110 000

Source:

Réponse n°2 : Traitement selon les US GAAP (FAS 13)

La norme FAS 13 présente 4 critères de reconnaissance de qualification des contrats de location en contrat de location financement :

- Un transfert de propriété contractuel existe.

- Une option d'achat peut être réalisée à un prix sensiblement inférieur à la valeur de marché du bien.

- La durée du bail est supérieure à 75% de la durée réelle d'utilisation.

- La valeur actualisée des redevances minimales garanties est égale à au moins 90% de la valeur du bien.

Dans ce cas, aucun des 4 critères caractérisant les contrats de location financement << Financial leases » n'est rempli :

- Pas de transfert de propriété de l'actif au terme de la durée du contrat.

- Option d'achat (110 000) à un prix non sensiblement inférieur à la valeur de marché du bien (120 000).

- Durée du bail (4 ans) inférieure à 75% de la durée de vie du bien (66,7%).

- Valeur actuelle des loyers minimaux garantis inférieure à 90% de la valeur du

bien (526 335 soit 87,72%, il s'agit de l'actualisation du versement de quatre

loyers de 145 000 DA au taux de 4%), soit :

145 000 x (1 - (1+4%)-4)/ 4% + 110 000 x (1 + 4%)-4= 526 335.

Le contrat est qualifié donc de location simple << operating lease », le traitement comptable est identique à celui du PCN.

Réponse n°3 : Traitement selon les IFRS (IAS17)

Le référentiel IFRS précise les critères permettant de qualifier un contrat de location en contrat de location financement :

Le paragraphe (§10) de la norme IAS17 indique qu'un contrat de location soit un contrat de location-financement ou un contrat de location simple dépend de la réalité de la transaction plutôt que de la forme du contrat.

Le contrat qualifié de contrat de location-financement car l'actif loué est d'une nature spécialisée ne convenant uniquement qu'au preneur la société Pétroleum, le traitement comptable correspondant est donc le suivant :

- Le bien loué comptabilisé à l'actif du bilan en respect du principe de prééminence du fonds sur la forme.

- La dette de location financement est comptabilisée au passif au titre de l'engagement de payer les loyers futurs enregistrés au passif.

- Les loyers sont comptabilisés en distinguant les charges financières et remboursement du principal.

- Charge financière répartie sur les différents exercices selon un taux constant qui est le taux implicite du contrat.

- Amortissement de l'actif comptabilisé conformément à l'IAS 16.

Voici un tableau qui résume la situation comptable de l'immobilisation, de la dette correspondante, et des charges supportées:

 

N

N+1

N+2

N+3

N+4

N+5

TOTAL

Immobilisations corporelles nettes

500 000

400 000

300 000

200 000

100 000

0

 

Emprunt

486 800

367 600

242 082

109 912110 000 option d'achat*

 

Redevances

145 000

145 000

145 000

145 000

0

0

580 000

Remboursement de l'emprunt

113 200

119 200

125 518

132 170

0

0

490 000

Charges financières

31 800

25 800

19482

12 830

0

0

90 000

Dotations/Amorti.
Immo.Corporelles

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

600 000

*la différence dans les résultats des calculs est due à l'arrondissement des décimales.

Réponse nO4 : Traitement selon le SCF :

 

capital restant du

Annuité

 
 
 

Intérêts

(5,30%)

amortissement du capital

1

600

000

145000

 
 
 

31

800

113

200

2

486

800

145000

 
 
 

25

800

119

200

3

367

600

145000

 
 
 

19

483

125

517

4

242

083

255 000

110 000)

(145

000

+

12

830

242

170

Si on fait la somme des amortissements du capital on a : 600 087 DA et non 600.000 DA. Cette différence est due aux arrondis utilisés pour le taux d'intérêt.

Le taux d'intérêt implicite est de :

145 000 x (1 - (1+i)-4)/ i + 110 000 x (1 + i)-4 = 600 000

i = 0,05304619 5,30%.

Ecritures de l'année N :

1/01/N

215

 

Installations techniques-Matériels et outillages

600 000

 
 

167

Dettes de location financement Activation du matériel lors de la souscription

 

600 000

1/01/N

661

 

Charges d'intérêts

31 800

 
 

167

Dettes de location - financement

113 200

 
 

512

Banque Paiement de la 1ère annuité

 

145000

31/12/N

681

 

Dotation aux amortissements du matériel

100 000

 
 

2815

Amortissement du matériel Amortissement du matériel sur 6 ans

 

100 000

En Annexe:

Un détail des calculs devra être présenté de la manière suivante:

 

N

N+1

N+2

N+3

N+4

N+5

TOTAL

Valeur initiale

600 000

 
 
 
 
 
 

Redevance annuelle

145 000

 
 
 
 
 
 

Option de rachat

110 000

 
 
 
 
 
 

Taux implicite

5,30%

 
 
 
 
 
 

Taux d'amortissement

16,67%

 
 
 
 
 
 

Valeur contrat

avant échéance

600 000

486 800

367 600

242 083

110 000

0

 

Charges financières

31800

25 800

19 483

12 830

 
 

90 000

Amortissement Financier

113 200

119 200

125 517

132 170

110 000

 

600 000

Valeur contrat

après échéance

486 828

367 652

242 154

110 000

0

0

 

Paiements annuels

145 000

145 000

145 000

145 000

110 000

 

690 000

Dotation Amortissements

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

600 000

2ème cas : Différences entre le preneur et le bailleur

La société Petroleum a pris en location auprès de la société Gazeo une semi-remorque utilisée dans le transport routier de produits gaziers aux conditions suivantes :

- Loyer mensuel 1 250 KDA payable chaque début de mois pendant 9 ans plus 0,2 KDA par kilomètre à la fin de chaque année pour les distances annuelles supérieures à 100 000 km. Pas de possibilité d'acquisition de la semiremorque au bout des 9 ans (le matériel est repris par le loueur et cédé à une filiale étrangère de ce loueur pour 10 000 KDA).

- La prévision d'utilisation moyenne de la semi-remorque est de 1 000 000 km sur 10 ans et le coüt d'achat pour la société Gazeo du véhicule est de 100 000 KDA.

- Le taux d'actualisation mensuel est de 0,15%.

Travail à faire:

1) Caractériser le contrat de location.

2) Déterminer le taux annuel implicite de rendement des revenus minimaux.

3) Passer les écritures de l'année N (première année d'utilisation) le contrat ayant démarré le 1erjanvier N :

a) Dans la société Pétroleum et la société Gazeo bailleur ;

b) La société Pétroleum Preneur ayant parcouru avec la semi-remorque une distance de 110 000 km.

4) Indiquer quelles informations doivent être intégrées dans les notes annexes des états financiers du preneur (société Pétroleum) et du bailleur (société Gazeo).

Solution :

Réponse n°1 : Caractériser le contrat de location

Le contrat est un contrat de location - financement même si il n'y a pas de transfert de propriété à la fin du contrat, la durée de location couvrant la majeure partie de la durée de vie économique de l'actif (9 ans sur 10 ans)=90% de la durée de vie économique ce qui représente la majeure partie de cette dernière.

Réponse n°2 : Calcul des taux annuels implicites de rendement

Il faut d'abord calculer le taux mensuel, puisque les paiements ont lieu chaque mois, puis convertir ce taux mensuel en taux annuel équivalent.

Si « i » est le taux mensuel, le taux annuel se calcule par l'équation suivante :

100 000 = 1 250 * [((1 -- (1 + i) -108)/i)* (1 + i)] + 10 000 * (1 + i)-108 i = 0,69742 % ; Taux annuel équivalent : t = (1 + i) 12 - 1 = 8,70 %.

Réponse n°3.a : Ecritures dans les livres de la société Petroleum : (Preneur)

1/01/N

210

 

Matériel de transport en location - financement

100 000

 
 

167

Dettes de location financement

Prise contrat de crédit-bail

 

100 000

167

 

Dettes de location financement

1250

 
 

512

Banque

Premier mois

 

1250

1/02/N

661

 

Charges d'intérêts (100 000 - 1 250 = 98 750) * 0,69742%

688

 

167

 

Dettes de location financement 1 250 - 688

562

 
 

512

Banque

Deuxième mois

 

1250

1/03/N

661

 

Charges d'intérêts (98 750 -- 562 = 98 188) * 0,69742 %

684

 

167

 

Dettes de location financement 1 250 - 684

566

 
 

512

Banque

Troisième mois

 

1250

1/04/N

661

 

Charges d'intérêts (98 188 - 566 = 97 622) * 0,69742%

680

 

167

 

Dettes de location financement 1 250 - 680

570

 
 

512

Banque

Quatrième mois

 

1250

~Idem pour les autres mois

31/12/N

61344

 

Charges additionnelles/location- financement10 000

*0,20

2 000

 
 

512

Banque

Redevance payée en fonction du kilométrage (plus de
100 000 km)

 

2 000

681

 

Dotations aux amortissements des immobilisations

11 111

 
 

2810

Amortissements du matériel de transport

Amortissement de l'exercice 100 000 / 9

 

11 111

Réponse n°3.b : Ecritures dans les livres de la société Gazeo : (Bailleur)

Deux hypothèses vont être posées la première est celle de la société Gazeo est une institution financière non-fabricante de semi-remorques, la seconde est celle de la société Gazeo est un fabricant de semi-remorques.

1ère hypothèse : Gazeo institution financière non-fabricante de semi-remorques

1/01/N

210

 

Matériel de transport

100 000

 
 

404

Fournisseurs d'immobilisations

Acquisition semi-remorque

 

100 000

274

 

Prêt de location - financement

100 000

 
 

210

Matériel de transport

Contrat de location - financement avec Petroleum

 

100 000

512

 

Banque

1 250

 
 

274

Prêt de location - financement Premier mois

 

1 250

1/02/N

512

 

Banque

1 250

 
 

274

Prêt de location - financement

 

562

 

76204

Revenus des prêts

Deuxième mois

 

688

1/03/N

512

 

Banque

1 250

 
 

274

Prêt de location - financement

 

566

 

76204

Revenus des prêts

Troisième mois

 

684

1/04/N

512

 

Banque

1 250

 
 

274

Prêt de location - financement

 

570

 

76204

Revenus des prêts

Quatrième mois

 

680

~Idem pour les autres mois

2ème hypothèse : la société Gazeo est un fabricant de semi-remorques

1/01/N

274

 

Prêt de location - financement

100 000

 
 

701

Ventes de produits

Contrat de location - financement avec Petroleum

 

100 000

1/01/N

512

 

Banque

1 250

 
 

274

Prêt de location - financement Premier mois

 

1 250

1/02/N

512

 

Banque

1 250

 
 

274

Prêt de location - financement

 

562

 

76204

Revenus des prêts

Deuxième mois

 

688

Réponse n°4 : Contenu des notes annexes

Premièrement, Chez le preneur (société Petroleum) :

Dans ce contrat de location - financement, la société Petroleum, preneur doit fournir les informations suivantes en annexe :

- pour chaque catégorie d'actif, la valeur nette comptable à la date de clôture.

- un rapprochement entre le total des paiements minimaux (paiements que Petroleum est tenu d'effectuer pendant la durée du contrat à l'exclusion du loyer conditionnel, du coût des services et des taxes à payer au bailleur) au titre de la location à la date de clôture et leur valeur actualisée.

- le total, à la date de clôture des paiements minimaux au titre de la location et leur valeur actualisée, pour chacune des périodes suivantes : à moins d'un an, à plus d'un an et moins de cinq ans.

- les loyers conditionnels inclus dans le résultat de l'exercice.

- une description générale des principales dispositions des contrats de location comprenant notamment la base de détermination des paiements aux titres des loyers conditionnels, l'existence d'options de renouvellement ou d'achat et de clause d'indexation et leurs termes, les restrictions imposées par les dispositions contractuelles concernant en particulier les dividendes, l'endettement complémentaire et d'autres locations.

Deuxièmement, Chez le bailleur (société Gazeo) :

Dans ce contrat de location - financement, la société Gazeo, est quant à elle, bailleur, elle doit donc fournir les informations suivantes en annexe :

- un rapprochement entre l'investissement brut total dans le contrat de location à la date de clôture (c'est-à-dire la somme des paiements minimaux au titre de la location, majoré de toute valeur résiduelle non garantie revenant au bailleur) et la valeur actualisée des paiements minimaux à recevoir au titre de la location.

- le total, à la date de clôture des paiements minimaux au titre de la location et leur valeur actualisée, pour chacune des périodes suivantes : à moins d'un an, à plus d'un an et moins de cinq ans, à plus de cinq ans.

- les produits financiers non acquis.

- les valeurs résiduelles non garanties revenant au bailleur.

- la correction de valeur cumulée des paiements minimaux au titre de la location non recouvrables.

- les loyers conditionnels inclus dans le résultat de l'exercice.

- une description générale des principales dispositions des contrats de location.

2. Traitement et présentation des contrats de location simple

La société Petroleum a pris en location auprès de la société Gazeo une semi-remorque utilisée dans le transport routier de produits gaziers aux conditions suivantes :

- semi-remorque: loyer mensuel 800 KDA payable chaque début de mois pendant 5 ans plus 0,2 KDA par kilomètre à la fin de chaque année pour les distances annuelles supérieures à 100 000 km.

- Possibilité d'acquisition de la semi-remorque au bout de 5 ans pour 60.000 KDA.

- La prévision d'utilisation moyenne de la semi-remorque est de 1.000.000 km sur 10 ans et le coüt d'achat pour la société Gazeo de ce véhicule est de 100.000 KDA.

- Le taux d'actualisation mensuel est de 0,15%.

Travail à faire:

1) Caractériser le contrat de location.

2) Déterminer le taux annuel implicite de rendement des revenus minimaux.

3) Passer les écritures de l'année N (première année d'utilisation) le contrat ayant démarré le 1erjanvier N :

a) Dans les livrets du preneur (Pétroleum) sachant que la société a parcouru avec la semi-remorque une distance de 90.000 km ;

b) Dans les livrets du bailleur (Gazeo).

4) Indiquer quelles informations sur ces contrats doivent être intégrées dans les notes annexes des états financiers :

a) Du preneur (Pétroleum) ;

b) Du bailleur (Gazeo).

La solution:

Reponse n°1: Qualification des contrats

Le contrat est un contrat de location simple. En effet, il ne remplit pas les conditions pour être qualifié de contrat de location--financement. La durée du contrat ne couvre pas la majeure partie de la durée de vie économique de l'actif à l'issue de la période de location (5 ans sur 10 ans). Et le prix n'est pas suffisamment inférieur à la juste valeur à la date où l'option peut être levée (prix égal à 50 % de la valeur neuve 45 939).

(800 x [(1 -- (1,0015)-60)/0,0015) x 0,0015] = 45 939.

Réponse n°2 : Calcul des taux annuels implicites de rendement

On calculera le taux mensuel, puisque les paiements ont lieu chaque mois, puis on convertira ce taux mensuel en taux annuel équivalent.

Si l'on considère que i est le taux mensuel, on aura l'équation suivante :

100 000 = 800 * 1 -- (1 + i)-60/i * (1 + i) + 60 000 * (1 + i)-60

i = 0,1669 %

Taux annuel équivalent : t = (1 + i) 12 -- 1 = 2,02 %

Réponse n°3.a : Les écritures les livres du Preneur (Petroleum)

1/01/N

61344

 

Locations de matériel de transport

800

 
 

512

Banque

 

800

Premier mois

 
 

1/02/N

61344

 

Locations de matériel de transport

800

 
 

512

Banque

Deuxième mois

 

800

1/03/N

61344

 

Locations de matériel de transport

800

 
 

512

Banque

Troisième mois

 

800

1/04/N

61344

 

Locations de matériel de transport

800

 
 

512

Banque

Quatrième mois

 

800

~Idem pour les autres mois

Réponse nO3.b : Les écritures les livres du Bailleur (Gazeo)

1/01/N

210

 

Matériel de transport

100 000

 
 

404

Fournisseurs d'immobilisations

Acquisition semi-remorque

 

100 000

512

 

Banque

800

 
 

708144

Location de matériel de transport Premier mois

 

800

1/02/N

512

 

Banque

800

 
 

708144

Location de matériel de transport Deuxième mois

 

800

1/03/N

512

 

Banque

800

 
 

708144

Location de matériel de transport Troisième mois

 

800

1/04/N

512

 

Banque

800

 
 

708144

Location de matériel de transport Quatrième mois

 

800

31/12/N

681

 

Dotations aux amortissements des immobilisations

10 000

 
 

2810

Amortissements du matériel de transport

Amortissement de l'exercice 100 000 / 10

 

10 000

~Idem pour les autres mois

Réponse n°4.a : Contenu des notes annexes du preneur (Petroleum)

Pour les contrats de location simple la société Petroleum, preneur, doit fournir les informations suivantes :

- le total, à la date de clôture des paiements minimaux au titre de la location et leur valeur actualisée, pour chacune des périodes suivantes : à moins d'un an, à plus d'un an et moins de cinq ans, à plus de cinq ans.

- le montant des paiements de location comptabilisés dans le résultat de l'exercice en indiquant séparément les montants correspondant aux paiements minimaux, les loyers conditionnels et le revenu des sous-locations.

- une description générale des principales dispositions des contrats de location comprenant notamment la base de détermination des paiements aux titres des loyers conditionnels, l'existence d'options de renouvellement ou d'achat et de clause d'indexation et leurs termes, les restrictions imposées par les dispositions contractuelles concernant en particulier les dividendes, l'endettement complémentaire et d'autres locations.

Réponse n°4.b : Contenu des notes annexes du bailleur (Gazeo)

Pour les contrats de location simple la société Gazeo, bailleur, doit fournir les informations suivantes :

- pour chaque catégorie d'actifs, la valeur comptable brute, l'amortissement cumulé et les pertes de valeurs cumulées à la date de clôture ainsi que l'amortissement comptabilisées et reprises dans le résultat de l'exercice.

- le montant des paiements minimaux futurs à recevoir au titre de contrats de location simple non résiliables en cumul et pour chacune des périodes suivantes : à moins d'un an, à plus d'un an et moins de cinq ans, à plus de cinq ans.

- le montant total des loyers conditionnels comptabilisés en résultat.

- une description générale des principales dispositions des contrats de location.

3 .Traitement et présentation des contrats de cession-bail : (cas particulier des ensembles immobilier)

Le type de contrat de cession-bail pose que le bien, objet du contrat (bien inscrit à l'actif de la société), fait l'objet d'une cession puis est repris en location.

Le problème de la comptabilisation de la cession se pose car il convient de distinguer s'il s'agit d'un contrat de location-financement, dans ce cas l'éventuelle plus-value doit être différée et amortie sur la durée du contrat de location alors que s'il s'agit d'un contrat de location simple, le résultat sur la cession est comptabilisé immédiatement, sauf cas particulier.

Si une transaction de cession-bail débouche sur un contrat de locationfinancement, tout excédent des produits de cession par rapport à la valeur comptable ne doit pas être immédiatement comptabilisé en résultat dans les états financiers du vendeur-preneur. L'excédent doit, au contraire, être différé et amorti sur la durée du contrat de location.

Si une transaction de cession-bail débouche sur un contrat de location-simple et s'il est clair que la transaction est effectuée à la juste valeur, tout profit ou perte doit être comptabilisé immédiatement. Si le prix de vente est inférieur à la juste valeur, tout profit ou perte doit être comptabilisé immédiatement ; en revanche, si la perte est compensée par des paiements futurs inférieurs au prix du marché, elle doit être différée et amortie proportionnellement aux paiements

au titre de la location sur la période sur laquelle il est prévu d'utiliser l'actif. Sile prix de vente est supérieur à la juste valeur, l'excédent doit être différé et

amorti sur la durée d'utilisation attendue de l'actif.

Enfin, pour tous les contrats, si la juste valeur lors de la transaction de cession-bail est inférieure à la valeur comptable de l'actif, une perte égale au montant de la différence entre valeur comptable et la juste valeur doit être

comptabilisée immédiatement (pour les contrats de location-financement, le traitement se fait conformément à la norme IAS36 dans l'évaluation de la valeur recouvrable).1

Dans le cas de contrats de location concernant des ensembles immobiliers, il faut décomposer obligatoirement la location du terrain et location de la construction.

Le terrain sera considéré comme étant en location simple, la construction sera en location-financement.

Le contrat de location du terrain doit être classé, en principe, en contrat de location simple car la durée de vie du terrain n'étant pas définie, le terrain ne peut généralement pas remplir systématiquement les conditions pour être classé en location--financement.

S'il n'est pas possible de scinder le contrat pour apprécier les deux éléments, l'ensemble du contrat est considéré comme une location - financement, à moins de démontrer que les deux éléments sont en location simple.

Exemple :

La société Petroleum propriétaire d'un ensemble immobilier acquis 250 000 KDA (dont terrain 50 000 KDA) le 1er janvier N-4 (immeuble amortissable en 30 ans : valeur résiduelle de la construction au bout des 30 ans : 50 000 KDA) ayant des difficultés de financement, décide le 1er janvier N de transférer en cession-bail cet immeuble à la société Gazeo (qui lui louera) aux conditions suivantes :

- évaluation de la cession-bail : 250 000 KDA (dont 60 000 pour le terrain et 190 000 pour la construction).

1 Robert OBERT, Le titre pratique des normes IFRS, Économica, 4e édition, Paris, 2006, p : 322.

- contrat de crédit-bail sur 20 ans (indemnité annuelle payable, en milieu d'année, chaque 1er juillet) : 26 500 KDA hors taxes.

- possibilité (mais non obligation) de rachat à la fin du contrat : terrain : 30 000 KDA.

-construction : 50 000 KDA (pas de TVA).

Travail à faire :

1) Calculer le taux moyen implicite du contrat et en fonction de ce taux, déterminer la quote-part de loyer à affecter au terrain et à la construction.

2) Passer les écritures (année N) :

a) Dans les livrets du locataire (Petroleum) ;

b) Dans les livrets du loueur (Gazeo).

Solution :

Réponse n°1 : Taux moyen implicite et quote-part de loyer

Le taux implicite est le taux i pour lequel la valeur de l'ensemble immobilier égale la somme actualisée des redevances versées.

250000 = 26 500* 1 - (1 + i)-20/i * (1 + i )6/12 + 80 000 * (1 + i)-20

i = 9,914 %

Il s'agit ensuite de répartir la redevance au prorata de la valeur de l'immeuble et du terrain.

La quote-part de redevance qui actualisée au taux implicite permet de trouver la valeur de l'immeuble et la valeur du terrain est :

- Pour le terrain :

60 000 = [(x * (1 - 1,09914)-20)/ 0,09914]* (1,09914)6/12 + 30 0000*(1,09914)-20 x = 6 179 = il s'agit de la quote-part de redevance représentative du terrain.

- Pour la construction :

190 000 = [(x * (1 - 1,09914)-20)/0,09914]*(1,09914)6/12 + 50 000*(1,09914)-20 x = 20 321 = il s'agit de la quote-part représentative de l'immeuble.

Réponse n°2.a : Les écritures dans les comptes du locataire (Petroleum)

La société Petroleum ne dégagera aucun profit sur la cession effectuée à la société Gazeo :

1/01/N (En KDA)

512 ou 462

 

Banque ou créances sur cessions d'immobilisations

600 000

 

2813

 

Amortissements des constructions (200 000 - 50 000) 4/30

 

150 000

 

211

Terrains

 

50 000

 

213

Constructions

 

200 000

 

487

Produits constatés d'avance transaction de cession-bail

 

200 00

1/01/N (En KDA)

213

 

Constructions en location - financement

190 000

 
 

167

Dettes de location - financement Immobilisation de la construction (250 000 - 60 000)

 

190 000

Le taux semestriel équivalent au taux annuel de 9,914 % est de 4,84 % : 1,099141/2 = 1,0484

1/07/N (En KDA)

661

 

Charges d'intérêts 190 000 x 4,84 %

9 196

 

167

 

Dettes de location - financement 20 321 - 9 196

11 125

 

613

 

Locations immobilières (pour le terrain)

6 179

 
 

512

Banque

Premier semestre

 

26 500

681

 

Dotations aux amortissements des immobilisations

7 000

 
 

2813

Amortissements de construction en location-financement
(190 000 - 50 000) * 1/20

 

7 000

487

 

Produits constatés d'avance

1 000

 
 

758

Autres Produits de gestion courante Reprise 20 000 / 20

 

1 000

Réponse n°2.b : Les écritures dans les comptes du loueur (Gazeo)

1/01/N (En KDA)

211

 

Terrains

60 000

 

274

 

Prêts de location - financement - Actif financier

190 000

 
 

512

Banque

 

250 000

 
 

Rachat à Petroleum dans le cadre contrat de cession-
bail

 
 

1/07/N (En KDA)

512

 

Banque

26 500

 
 

274

Prêts de location - financement

 

11 125

 

768

Autres produits financiers -Revenus des prêts

 

9 196

 

708

Produit des activités annexes-- locations

Première échéance

 

6 179

Conclusion du chapitre deux

Après avoir fait le point sur les différents textes régissant les opérations de crédit-bail en Algérie, ainsi que les dispositions de passage au nouveau référentiel comptable SCF et le traitement comptable des contrats de location financement, location simple et de cession bail, tout ça en mettant en évidences les principales divergences entre le SCF d'un côté et le PCN, IAS 17, FAS 13.

Il est clair qu'une bonne connaissance du cadre juridique et fiscal est primordiale pour assurer la comptabilité du leasing mais ce n'est pas une fin en soit, l'objectif reste toujours comment traduire ces données juridiques, fiscales dans la réalité des entreprise, c'est pour cela qu'il est indispensable de mettre le point sur des cas pratique de leasing en Algérie afin de pouvoir constater les effets de la transition vers le nouveau système comptable SCF.

Partie pratique : JVGAS

La dernière partie du mémoire constitue un support pratique à la gestion du projet de mise en oeuvre de la norme, en proposant des solutions concrètes, puis un outil d'analyse des contrats et de calcul des données chiffrées impactant les états financiers.

L'impact de l'application de la norme IAS17 en Algérie, sera sur deux flancs, l'un purement comptable, et le second fondamentalement financier, pour commencer, l'appréciation de l'impact concret sur les écriture comptables et les états financiers est nécessaire afin de pouvoir effectuer une analyse financière exhaustive du ce mode de financement.

C'est pour cela que ce premier chapitre de la partie théorique traitera de l'impact comptable de l'application du NSCF avec deux cas pratiques, le premier sera celui d'une location simple d'un compresseur d'air exempte d'huile crucial pour l'exploitation de la station d'extraction de gaz de Krecheba (Insalah) de la joint-venture JVGAS entre Sonatrach (Algérie) , British Petroleum (Royaume-Unis) et Statoil Hydro ( Etats-Unis) .

Le second cas concernera une location-financement d'un compresseur d'air 100% exempt d'huile (free oil), plus performent que le premier et d'une technologie unique dont la compagnie Atlascopco (spécialisé dans le matériel de forage) protège l'exclusivité et ne propose ses compresseurs qu'en location et pas à la vente.

Dans les deux cas une comparaison des écritures PCN/SCF aura lieu pour pouvoir distinguer les disparités entre les deux référentiels.

Le dernier chapitre quant à lui, il sera focalisé sur l'analyse financière du leasing, l'analyse se fera en deux temps, d'abord une comparaison /simulation entre l'acquisition et la location financement de la station d'épuration des eaux de la direction régionale de Hassi R'mel de Division Production de Sonatrach,

ensuite une étude comparative entre la location financement résultante et un cas de location financement de British Petroleum Londres (selon les normes USGAAP), pour arriver à la finalité du mémoire à savoir déterminer si oui ou non l'application de la norme IAS17, permettra aux entreprises Algériennes de dégager un avantage compétitif qui les mettra à armes égales pour affronter les entreprise étrangère dans un contexte d' « HARMONISATION » du systèmes comptables mondiaux.

Introduction

Les cas pratiques contenus dans ce chapitre concernent tous deux les compresseurs d'air exempt d'huile loués auprès de la compagnie Atlascopco Rental Europe qui a l'exclusivité de ces compresseurs, aucune autres entreprise dans l'industrie ne fournit ces machines ni en vente, ni même en location, de plus le représentant d'Atlascopco en Algérie ne peut fournir ce type de matériel.

La JV s'est vu donc obligée d'avoir recourt au bureau d'Atlascopco Rental Europe en Belgique, ce dernier à assurer le transport du compresseur de Antwerpeseenweg (ville de Belgique), jusqu'au port de Marseille, c'est le transitaire de la JV qui a pris le relai et a organisé son transport jusqu'au port, d'Annaba, une fois en Algérie, la JV, et grâce à son réseau de transporteurs a pu assurer sa livraison jusqu'au site de Krecheba à Insalah.

Les compresseurs d'air sont des matériels de production critiques fournissant aux différentes machine de la station de l'air instrument, pur et sec nécessaire pour le processus de traitement de gaz, toute défaillance d'approvisionnement en air entraînera un arrêt systématique de toute l'usine.

Le 24 Septembre 2009, une panne totale a été expérimentée dans le site de Krecheba en raison de l'essai d'un moteur électrique 10KVoltes. Le générateur d'urgence d'une capacité 1MWattes n'était pas assez puissant pour alimenter les deux compresseurs d'air électriques, ceci étant dû au fait que le générateur de secours habituel (d'une capacité de 3.6MWattes) soit toujours en réparation.

Pour être en mesure de relancer l'usine on devait raccorder le compresseur d'air mobile qui marche au diesel afin de réduire la charge électrique. La location était de ce fait cruciale pour assurer l'alimentation de la station en air, et ce dans un environnement aride à très hautes température atteignant les 50°, pour prévenir d'autres arrêts accidentels dans le processus de traitement de gaz ce qui génère des couts importants qu'on pourra certainement éviter à l'avenir.

Section 1 : Cas de location simple (compresseur d'air sans huile PTS 815)

JVGAS (Joint-Venture GAS), est une association entre trois géants des hydrocarbures en niveau mondial à savoir : Sonatrach, British Petroleum et Statoil Hydro, située à Hassi Massoud (wilaya d'Ouargla).

L'objectif principal de cette entité est, en plus d'assurer l'exploitation pour le profit des trois associés, de procéder à l'établissement des états financiers pour les besoins de consolidation et le transmettre aux sociétés mères.

Ce premier cas concerne le contrat de 2008, loué pour une période totale de 8 mois.

Il convient de préciser que la JV tient en interne une comptabilité plutôt spéciale adaptée à ses besoins de consolidation, car elle est considérée comme un centre de répartition des coûts, et elle ne constate de profits qu'exceptionnellement comme par exemple les différences de change concernant les monnaies étrangères.

Pour faire la comparaison, les écritures de la JV ont été reprises telles quelles sont passées (sensiblement ressemblantes à celle du PCN), d'un côté, et les écritures selon le SCF ont été disposées à leur coté pour mieux apprécier les divergences entre les deux systèmes.

Concernant la facture du mois de mai, comme c'est la première, elle présente quelles que particularités :

- Cette facture ne contient pas uniquement le loyer, mais aussi des fournitures nécessaires pour l'installation du compresseur.

- Cette facture contient une remise due au retard de livraison.

- Le calcul de la retenu d'IBS à la source se fera uniquement sur la base des montants de location et pas celui des fournitures, puisque ces deux montants sont dans deux lignes différentes de la facture.

Pour ce qui est des écritures comptables selon le PCN adaptées aux besoins de consolidation de la JV, il y a d'abord la constatation de la charge locative, et des fournitures. En contrepartie le compte créditeur de service représente le montant net de service en addition du montant global des fournitures puisqu'il n'y a pas lieu d'avoir retenue à la source de 24% si ce n'est pas une prestation de service.

Dans un premier temps, les loyers sont constatés dans la monnaie de la transaction, pour ensuite annuler la charge pour la recontacter en dinars au taux de change du contrat (103,3293DZD=1EUR).

Par contre, le traitement SCF et beaucoup plus simple avec constatation des loyers en dinars au taux de change journalier, le même traitement fiscal sauf les numéros de comptes ont changé.

FACTURE 1 : 810011 Taux de change du contrat (103,3293DZD=1EUR)

PCN 02/06/2008 Devise : EUR

62143

 

Location de matériel et outillages

8564,66

 

612

 

Fournitures consommées

65,42

 
 

562

Créditeurs de services

 

6574,56

 

5421

I.B.S retenue à la source

 

2055,52

PCN 26/06/2008 Devise : EUR

562

 

Créditeurs de services

6574,56

 
 

485030

B.E.A compte devises

 

6574,56

PCN 31/08/2008 Devise : EUR

5421

 

I.B.S retenue à la source

2055,52

 
 

7522143

Location de matériel et outillage

 

2055,52

PCN 31/08/2008 Devise : DZD

62143

 

Location de matériel et outillage

212.395,44

 
 

542

Retenue à la source

 

212.395,44

PCN 31/08/2008 Devise : DZD

542

 

Retenue à la source

212.395,44

 
 

485027

B.E.A assurances et impôts

 

212.395,44

FACTURE 1 : Taux de change journalier (99,73DZD=1EUR)

SCF 02/06/2008 Devise : DZD

61343

 

Charges locatives

854.153,54

 

6022

 

Fournitures consommées

6.524,34

 
 

4011

Créditeurs de services

 

655.680,87

 

44221

I.B.S retenue à la source

 

204.997

SCF 26/06/2008 Devise : DZD

4011

 

Créditeurs de services

655.680,87

 
 

512052

B.E.A compte devises

 

655.680,87

SCF 31/08/2008 Devise : DZD

442

 

Etat impôts recouvrables/tiers

204.997

 
 

512027

B.E.A assurances et impôts

 

204.997

FACTURE 3 : 810024 Taux de change du contrat (103,3293DZD=1EUR)

PCN 05/08/2008 Devise : EUR

62143

 

Location de matériel et outillages

15.045,61

 
 

562

Créditeurs de services

 

11.434,66

 

5421

I.B.S retenue à la source

 

3.610,95

PCN 26/08/2008 Devise : EUR

562

 

Créditeurs de services

11.434,66

 
 

485030

B.E.A compte devises

 

11.434,66

PCN 31/08/2008 Devise : EUR

5421

 

I.B.S retenue à la source

3.610,95

 
 

7522143

Location de matériel et outillage

 

3.610,95

PCN 31/08/2008 Devise : DZD

62143

 

Location de matériel et outillage

373,116.45

 

542

 

Retenue à la source

 

373,116.45

PCN 31/08/2008 Devise : DZD

542

 

Retenue à la source

373,116.45

 
 

485027

B.E.A assurances et impôts

 

373,116.45

FACTURE 3 : Taux de change journalier (102,91DZD=1EUR)

SCF 05/08/2008 Devise : DZD

61343

 

Charges locatives

1.548.343,73

 
 

4011

Créditeurs de services

 

1.176.740,86

 

44221

I.B.S retenue à la source

 

371.602,87

SCF 26/08/2008 Devise : DZD

4011

 

Créditeurs de services

1.176.740,86

 
 

512052

B.E.A compte devises

 

1.176.740,86

SCF 31/08/2008 Devise : DZD

442

 

Etat impôts recouvrables/tiers

371.602,87

 
 

512027

B.E.A assurances et impôts

 

371.602,87

FACTURE 8 : 810037 Taux de change du contrat (103,3293DZD=1EUR)

PCN 08/01/2009 Devise : EUR

62143

 

Location de matériel et outillages

10.677,53

 
 

562

Créditeurs de services

 

8.114.92

 

5421

I.B.S retenue à la source

 

2.562.61

PCN 29/01/2009 Devise : EUR

562

 

Créditeurs de services

8.114.92

 
 

485030

B.E.A compte devises

 

8.114.92

PCN 31/01/2009 Devise : EUR

5421

 

I.B.S retenue à la source

2.562.61

 
 

7522143

Location de matériel et outillage

 

2.562.61

PCN 31/01/2009 Devise : DZD

62143

 

Location de matériel et outillage

264.792,32

 
 

542

Retenue à la source

 

264.792,32

PCN 31/01/2009 Devise : DZD

542

 

Retenue à la source

264.792,32

 
 

485027

B.E.A assurances et impôts

 

264.792,32

FACTURE 8 : Taux de change journalier (105,68DZD=1EUR)

SCF 08/01/2009 Devise : DZD

61343

 

Charges locatives

1.128.401,37

 
 

4011

Créditeurs de services

 

857.585,04

 

44221

I.B.S retenue à la source

 

270.816.33

SCF 29/01/2009 Devise : DZD

4011

 

Créditeurs de services

857.585,04

 
 

512052

B.E.A compte devises

 

857.585,04

SCF 31/01/2009 Devise : DZD

442

 

Etat impôts recouvrables/tiers

270.816.33

 
 

512027

B.E.A assurances et impôts

 

270.816.33

Section2: Cas de location-financement (compresseur d'air free-oil PTS 916)

La consommation d'électricité est devenue de plus en plus important, et les travaux de réparation du générateur ont duré plus longtemps que prévu, aussi une nouvelle fois un blackout a été signalé dans la station de Krecheba.

Toutes ces raisons ont convaincu les managers de la JV, de renouveler le contrat avec Atlascopco Rental Europe avec quelles que modification :

- Les prix ont été actualisés.

- Le taux de change du contrat a été changé.

- Le compresseur PTS 815 a été restitué et échanger avec son successeur PTS 916, beaucoup plus puissant.

- La durée du bail sera de 3ans du 12/05/2009 au 12/05/2012.

Ces changements dans les termes du contrat mènent à classer le contrat

suivant comme location financement et non comme location simple.

En effet, après avoir contacté Atlascopco Rental Europe, ces données ont

pu nous être communiquées :

- La durée d'utilité du compresseur dans des conditions désertique a été estimée à 35 000h de marche.

- La valeur vénale de la machine se situe entre 440.000€ et 450.000€.

- La valeur résiduelle à la fin du contrat estimée aux environs de 30% de la valeur du compresseur.

En utilisant Microsoft® Excel le taux implicite du contrat ainsi que la valeur actualisée des paiements minimaux a pu être déterminée les résultats ont été :

- Taux implicite annuel du contrat : 10,5%

- La valeur actualisée des paiements minimaux : 386.209,62€

- Le taux marginal d'endettement de la JV est de 8%.

Avec toutes ces données, déterminer si le contrat réalise les conditions de la norme IAS17 pour être considéré comme contrat de location-financement devrait être un jeu d'enfants.

En effet, il suffirait qu'une de ces conditions soit réalisée pour le contrat soit considéré comme tel :

- Le contrat de location prévoit qu'à son terme le transfert de propriété de l'actif s'effectue automatiquement au preneur ! négatif aucune clause du contrat ne stipule le transfert de propriété à terme ;

- Le preneur dispose de l'option d'acheter l'actif à un prix suffisamment incitatif à la date de levée de l'option ! aucune option d'achat n'est envisagée dans le contrat ;

- La durée du contrat de location couvre la majeure partie de la durée de vie économique de l'actif :

La durée du contrat est de 3ans soit 26.304 heures, 2012 étant une année bissextile (26.304=365*24+365*24+366*24)

La durée de vie du compresseur est de 35.000 heures. La durée du contrat

représente donc 75,15% de la durée de vie économique du compresseur.

Cette condition suffit pour considérer le contrat comme location-

financement, il faut voir si d'autres conditions viennent consolider celle-ci ;

- La valeur actualisée des paiements minimaux que doit effectuer le preneur au titre de la location est égale ou supérieure à la juste valeur de l'actif loué. Le rapport en les deux valeurs donne un pourcentage de 88%, qui n'est pas tout à fait suffisant.

- Les actifs loués présentent des caractéristiques tellement spécifiques que seul le preneur est en mesure de les utiliser sans leur apporter de modifications majeures. Ce n'est pas vraiment le cas du compresseur d'air pouvant être utilisé dans différents domaines tel que l'industrie pharmaceutique ou alors

l'agroalimentaire sans parler des différentes compagnies d'hydrocarbures de par le monde.

Donc maintenant que la classification du contrat a été faite, vient la partie de l'enregistrement comptables des différentes opérations qu'implique cette classification.

Tout d'abord la révolution de la norme c'est sans doute la prééminence de l'économique sur le juridique, et donc l'inscription du bien objet de la location dans l'actif du preneur, puisque c'est lui qui jouit de ses avantages économiques.

L'activation sera avec la valeur la plus faible entre la juste valeur et la valeur actualisée des paiements minimaux, dans ce cas sera la seconde valeur qui apparaitra dans le bilan de la JV.

L'écriture sera la suivante:

SCF 12/05/2009 Devise : DZD

21518

 

Matériel de traitement de gaz

39.744.832

 
 

1670

Dettes de location financement

 

39.744.832

Cette écriture impliquera des dotations aux amortissements en fin d'année en passant l'écriture suivante :

SCF 31/12/2009 Devise : DZD

681

 

Dotations aux amortissements

8.812.038,48

 
 

281518

Amortissement du matériel et
outillage de traitement de gaz

 

8.812.038,48

Tandis que les loyers mensuels seront comptabilisés de la manière suivante :

FACTURE 1 : N° 910038 Taux de change du contrat (91,1474DZD=1EUR)

PCN 28/06/2009 Devise : EUR

62143

 

Location de matériel et outillages

22.996,58

 

612

 

Fournitures consommées

68

 
 

562

Créditeurs de services

 

17.545,40

 

5421

I.B.S retenue à la source

 

5.519,18

PCN 29/01/2009 Devise : EUR

562

 

Créditeurs de services

17.545,40

 
 

485030

B.E.A compte devises

 

17.545,40

PCN 31/01/2009 Devise : EUR

5421

 

I.B.S retenue à la source

5.519,18

 
 

7522143

Location de matériel et outillage

 

5.519,18

PCN 31/01/2009 Devise : DZD

62143

 

Location de matériel et outillage

503.058,91

 
 

542

Retenue à la source

 

503.058,91

PCN 31/01/2009 Devise : DZD

542

 

Retenue à la source

503.058,91

 
 

485027

B.E.A assurances et impôts

 

503.058,91

FACTURE 1 : Taux de change journalier (105,68DZD=1EUR)

SCF 08/01/2009 Devise : DZD

1670

 

Dettes de location financement

369.609,09

 

6022

 

Fournitures consommées

6.198,02

 

616

 

Primes d'assurances

81.372,75

 

661

 

Charges financières

1.305.166,05

 
 

4011

Créditeurs de services

 

1.854.197,87

 

44221

I.B.S retenue à la source

 

503.058,91

SCF 29/01/2009 Devise : DZD

4011

 

Créditeurs de services

1.854.197,87

 
 

512052

B.E.A compte devises

 

1.854.197,87

SCF 31/01/2009 Devise : DZD

442

 

Etat impôts recouvrables/tiers

503.058,91

 
 

512027

B.E.A assurances et impôts

 

503.058,91

Conclusion chapitre trois

La finalité de ce chapitre était d'apprécier les divergences dans la comptabilisation des différents contrats de location entre le PCN et le SCF, et ce à travers deux cas pratiques réels.

Dans le premier cas qui concerne une location simple, il a peut être constaté que le traitement comptable selon le SCF n'a pas fondamentalement changé par rapport au PCN, les loyers sont toujours constatés comme charges d'exploitation (services), seule la nomenclature des comptes a été changée.

La location financement a été traitée dans la seconde partie, grâce à laquelle de grand changement ont pu être constatés, non seulement concernant la comptabilisation, mais aussi les états financiers ont été tout aussi atteignes, le fait de comptabilisé le bien dans l'actif, et une dette équivalente dans le passif, le fait d'amortir l'immobilisation sur une durée plus courte que sa durée de vie (durée du contrat), la division des loyers selon le taux implicite du contrat en charges d'intérêts et remboursement de l'emprunt, distinguer les autres services inclus dans le loyer (assurances, transport et installation)...

Mais il faut attirer l'attention que ce contrat de location est international vu qu'une des parties (le bailleur : Atlascopco) est installé en Belgique, et vu que les loyers sont dus en Euro il faut les comptabiliser en dinars au taux de change journalier, et à la fin de chaque exercice réévaluer la dette restante au taux de change le plus récent par rapport à la date de clôture, et constater une perte ou un gain de change.

Introduction du chapitre quatre

Les entreprises doivent mesurer leurs pratiques d'affaires et leurs résultats afin de demeurer compétitives. L'analyse comparative est un outil de gestion qui permet aux dirigeants d'entreprises d'obtenir rapidement une image globale et succincte de la situation de leur entreprise par rapport à un groupe témoin (analyse externe) ou à de meilleures pratiques d'affaires (analyse interne).

Dans ce chapitre il va avoir lieu des deux types d'analyses, d'abord l'analyse en interne concernant de meilleure pratique d'affaire, soit un mode de financement plus performant à savoir le leasing, et ce à travers une analyse financière comparative entre l'acquisition et location d'une Station de Traitement des Eaux Pétrolifères STEP de la division régionale de Sonatrach à Hassi R'mel.

La seconde analyse comparative est de type compétitif, c'est-à-dire comparez les informations d'une entreprise à celles d'autres entreprises semblables appartenant au même secteur d'activité, ou ayant la même taille, ou qu'elles connaissent le même rythme de croissance, qu'elles ont le même taux d'exportation ou tout autre critère susceptible d'influencer leur mode d'organisation et de fonctionnement. C'est le cas des deux géants pétroliers : Sonatrach et British Petroleum. L'analyse ce focalisera sur la politique de location des deux groupes ce qui va permettre de prendre conscience des points faibles de chaque politique et parvenir à identifier les points à améliorer.

Section 1 : Analyse comparative interne

Durant des décennies, la décision Location versus achat a constitué une des analyses les plus complexes de la finance moderne, en effet cette décision ne se repose pas uniquement sur des questions objectives tels que l'analyse des couts de chaque mode de financement, ou alors la Valeur Actuelle Nette de chaque investissement, mais il faut prendre en considération des questions subjectives en relation directe avec la situation économique de l'entreprise.

1. Analyse financière

La direction régionale de Hassi R'mel est une des 9 directions régionales de la Division Production de l'activité Amont du groupe Sonatrach.

Pour commencer voici un tableau qui résume les principales divergences entre le leasing et les contrats similaires :

Tableau 1 : Comparaison entre le leasing et d'autres types de contrats approchants

L'analyse financière comparative basé sur le critère de la Valeur Actuelle Nette entre l'acquisition et la location de la Station de Traitement des Eaux Pétrolifères de la Direction Régionale de Hassi R'mel.

La Division finance et comptabilité a pu fournir toutes les informations et données financières concernant l'immobilisation sujet de l'analyse :

- La durée de vie économique de l'actif : 15 ans

- Le cout global : 503728979,07 DA

- La production journalière d'eaux traitées : 3000 M3

- Le prix du M3 : 65 DA

- Taux d'amortissement fiscal : 10%

- Valeur résiduelle : 25%

- Loyers annuels : 82 000 KDA

Grace à ces données, l'analyse financière a pu se faire de la manière suivante :

Tableau 4
Titre :
Avantages et inconvénients du point de vue du preneur de leasing

2. Questions subjectives de la décision :

Pour plusieurs raisons, le leasing constitue une solution de financement intéressante pour les entreprises. Pour simplifier, ses avantages peuvent être regroupés selon trois aspects:

- Effets de liquidité et de bilan ;

- Effets de planification et de calcul ;

- Effets d'efficacité et d'innovation.

Le Tableau suivant met en balance les avantages et les inconvénients du leasing :

L'avantage essentiel du leasing par rapport aux formes traditionnelles d'autofinancement et de financement externe réside dans l'effet de conservation ou de sécurisation des liquidités.

Deuxièmement, les paiements de redevance du leasing peuvent être effectués sur toute la durée du contrat grace aux revenus d'investissement perçus au fur et à mesure. Ce principe est également appelé «effet Pay-as-you-earn>> du leasing. Il est donc possible d'utiliser les biens économiques sans disposer du capital au départ; ce dernier aurait été nécessaire en cas d'acquisition de propriété.

Cependant, l'«effet Pay-as-you-earn>> ne doit pas faire perdre de vue le fait que les paiements de redevances de leasing représentent un ensemble de frais fixes qui doivent d'abord être réalisés. Cela signifie que la redevance de leasing doit être payée même si l'objet d'investissement ne produit aucun revenu.

Outre les avantages de liquidités décrits, le leasing offre aux entreprises une base de calcul claire pour toute la durée du contrat: le taux d'intérêt est fixé dès le départ et reste inchangé, n'étant pas tributaire des fluctuations sur les marchés des capitaux. La charge qui en découle est donc parfaitement connue du preneur de leasing, ce qui facilite la planification des coûts et en accroît la sécurité en simplifiant la gestion budgétaire de l'entreprise.

Réaliser au bon moment un investissement qui soit adapté à une utilisation précise au lieu de financer un achat permet à l'entreprise de réduire le risque d'obsolescence de l'objet. D'un côté, la réduction de la durée d'utilisation des objets en leasing par rapport aux moyens de production acquis limite le risque d'obsolescence technique. D'un autre côté, une entreprise avec un contrat de leasing peut adapter de manière plus appropriée et plus rapide ses moyens de production aux mutations technologiques grace à la souplesse d'aménagement

de la durée du contrat, ce qui peut jouer en sa faveur eu égard à la concurrence toujours plus féroce.

Globalement, de par sa flexibilité par rapport à l'acquisition de la propriété d'un objet d'investissement, le leasing augmente la marge d'action de l'entreprise. Tandis que dans le cas d'une acquisition, le choix s'effectue uniquement entre achat (et éventuellement plus tard désinvestissement) et pas d'achat, dans celui du leasing, le preneur de leasing a la possibilité, en déterminant dans son contrat la durée, la valeur résiduelle, le fractionnement, etc.

2. Analyse externe

Chapitre deux : Le leasing en Algérie

Le crédit-bail étant un des modes de financement récemment introduit en Algérie, l'examen comparatif des dispositifs régissant ou touchant de près ou de loin le leasing au Maghreb montre clairement que l'Algérie accuse un retard par rapport à ses voisins (Tunisie et Maroc), nonobstant, les quelques projets de sociétés de leasing en Algérie (Maghreb Leasing Association, Sofinance, Arabe Leasing Corporation, banque El baraka, Cetelem, Société Générale, Banque Extérieure d'Algérie...) sont très encourageant avec un marché à très fort taux de croissance d'après les statistiques de l'agence nationale de l'encouragement et de la promotion des investissements, pour les seules années 2008 et 2009, le nombre de dossiers déposés auprès des les agences est passé de 654 864 dossiers à 886 032, soit une hausse de 35%, abstraction faite des projets inférieurs à 4 millions de dinars algériens (50 000 $).

C'est pour cela que ce second chapitre illustre la situation algérienne des contrats de location, et cela en déterminant le cadre juridique et fiscal, la comptabilisation en vigueur, l'impact de l'application de la norme IAS17.

Section 1 : Cadre juridique et fiscal du leasing en Algérie

L'entreprise Algérienne fonctionne depuis des décennies déjà dans un cadre réglementaire suffisamment étoffé et adapté à l'évolution d'une part de l'économie, et d'autre part aux transformations internes et externes auxquelles elle est soumise.

Le cadre juridique et fiscal algérien est codifié dans plusieurs domaines concernant le leasing, en particulier :

- Le code de commerce.

- Le code général des impôts et taxes assimilées :

· Articles 77, 173 et 174-1 du code des impôts directs et taxes assimilées ;

· Article 258 du code de l'enregistrement ;

· Article 9 du code des taxes sur le chiffre d'affaires.

- Les lois de finances et les circulaires d'application :

· Articles 135, 136 de la loi de finances pour1994 ;

· Ordonnance n° 96-09 du 10 janvier 1996 ;

· Articles 58,112, 113 de la loi de finances pour 1996 ;

· Ordonnance n° 01-03 du 30 août 2001 ;

· Articles 2,5 de la loi de finances pour 2001 ;

· article 02 du décret exécutif n° 06-90 du 20 février 2006 ;

· Articles 4, 10, 11 et 14 de la loi n° 07-12 du 30 décembre 2007, portant loi de finances pour 2008.1

Cette section va traiter du cadre juridique et du cadre fiscale séparément dans cet ordre.

1. Cadre juridique

Les textes législatifs contiennent les définitions des différents contrats de location ainsi que les critères de leur classification et la comptabilisation.

1 Mustapha ZIKARA, Le Directeur de la législation et la réglementation fiscale, Circulaires d'application des dispositions fiscales de la loi de finances pour 2008, pp : 6-10

1.1. Définissions des contrats de location

La loi 90/10 du 10 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit, avait inclus le leasing parmi les activités connexes aux opérations de banque. Le vide juridique dans le domaine du leasing n'a donc été comblé que suite à la publication de l'ordonnance n°96-09 du 10 janvier 1996 et des textes d'application à caractère réglementaire édités par la banque d'Algérie.

Selon cette ordonnance (n°96-09 du 10 janvier 1996), le crédit-bail est défini comme une opération commerciale et financière réalisée par les banques et établissements financiers ou par les sociétés de crédit-bail légalement habilitées pour financer les opérateurs économiques afin d'acquérir des biens meubles ou immeubles en vertu d'un contrat de location pouvant comporter ou non une option d'achat au profit du locataire.

Le crédit-bail est dit "leasing financier" lorsque le contrat prévoit le transfert au locataire de tous les droits, obligations, avantages, inconvénients et risques liés à la propriété du bien loué.

Lorsque le contrat ne peut être résilié et qu'il garantit au bailleur le droit de recouvrer des dépenses en capital et se faire rémunérer les capitaux investis. Par ailleurs, le crédit-bail est dit "leasing opérationnel " lorsqu'il ne prévoit pas le transfert et qu'il s'agit d'une simple location.

L'opération de crédit-bail peut porter sur des meubles, immeubles, des fonds de commerce, des établissements artisanaux.

Enfin, le crédit-bail est qualifié comme international quand une partie du contrat n'est pas résidente en Algérie.

La dernière définition en date donnée à un contrat de location par le législateur algérien est celle d'un accord par lequel un bailleur cède au preneur pour une période déterminée le droit d'utilisation d'un actif en échange d'un paiement ou d'une série de paiements. Cette dernière est largement inspirée de la définition de la norme IAS17.

Dans ce contexte, la location--financement est définie comme un contrat de location ayant pour effet de transférer au preneur la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété d'un actif avec ou sans transfert de propriété à la fin de contrat.

Un contrat de location simple désigne tout contrat de location autre qu'un contrat de location-financement. 1

1.2. Classification des contrats de location

La classification d'un contrat de location en contrat de locationfinancement ou en contrat de location simple dépend de la réalité de la transaction plutôt que de la forme du contrat.

Les situations qui conduisent à classer un contrat de location en contrat de location-financement sont les suivantes :

- La propriété de l'actif est transférée au preneur au terme de la durée de location.

- Le contrat de location donne au preneur l'option d'acheter l'actif à un prix suffisamment inférieur à sa juste-valeur à la date à laquelle l'option peut être levée pour que, dès le commencement du contrat de location, il existe une certitude raisonnable que l'option sera levée.

- La durée de location couvre la majeure partie de la durée de vie économique de l'actif même s'il n'y a pas transfert de propriété.

- Au commencement du contrat de location, la valeur actualisée des paiements minimaux au titre de la location s'élève au moins à la quasi-totalité de la juste valeur de l'actif loué.

- Les actifs loués sont d'une nature spécifique et seul le preneur peut les utiliser sans leur apporter de modifications majeures.

Exception faite aux terrains qui ne prévoient pas le transfert de la propriété au preneur à l'issue de la durée de location (durée de vie des terrains

1 Ordonnance n°96-09 du 10 janvier 1996, Journal Officiel n°3 du 14 janvier 1996, p : 12.

étant indéterminée), et qui ne peuvent pas constituer donc des contrats de location-financement.1

1.3. Comptabilisation des contrats de location-financement2

Tout actif faisant l'objet d'un contrat de location-financement est comptabilisé, en respectant le principe de la prééminence de la réalité économique sur l'apparence juridique, à la date d'entrée en vigueur du contrat, chez le preneur et chez le bailleur.

1.3.1. Chez le preneur

Le bien loué est comptabilisé à l'actif du bilan à sa juste valeur, ou si cette dernière est inférieure à la valeur actualisée des paiements minimaux au titre de la location, en contrepartie, l'obligation de payer les loyers futurs est comptabilisée pour le même montant au passif du bilan.

Au cours du contrat, les loyers sont comptabilisés chez le preneur en distinguant :

- les intérêts financiers déterminés sur la base d'une formule traduisant un taux de rentabilité périodique constant de l'investissement net.

- le remboursement de la dette.

Toutefois si le taux d'intérêt du contrat de location est artificiellement bas, le profit sur la vente doit être limité à ce qu'il aurait été si la location avait été conclue sur la base du taux d'intérêt du marché.

L'actif loué fait l'objet d'un amortissement dans la comptabilité du locataire selon les règles générales concernant les immobilisations. S'il n'existe pas une certitude raisonnable que le preneur devienne propriétaire de l'actif à la fin du contrat de location, l'actif doit être totalement amortie sur la plus courte de la durée du contrat de location et de sa durée d'utilité.

Un contrat de cession associé à un contrat de location-financement est comptabilisé comme s'il ne s'agissait que d'une seule transaction, c'est-à-dire tout excédent de produits de cession par rapport à la valeur comptable chez le

preneur n'est pas enregistré en produit à la date des contrats mais est réparti sur la durée du contrat de location.

1.3.2. Chez le bailleur

Chez le bailleur non-fabricant ou non-distributeur du bien loué, la créance constituée par l'investissement net correspondant au bien loué est enregistrée à l'actif au compte 274 Prêts et créances sur contrats de location-financement, en contrepartie des dettes résultant de l'acquisition de ce bien (coüt d'acquisition incluant les frais initiaux directs liés à la négociation et à la mise en place du contrat).

Tandis que, chez le bailleur fabricant ou distributeur du bien loué, la créance est comptabilisée pour un montant égal à la juste valeur du bien conformément aux principes retenus par l'entité pour ses ventes fermes (constatation simultanée de la créance et de la vente), les pertes ou profits sur ventes sont donc comptabilisés dans le résultat de l'exercice.

Les frais initiaux directs engagés par le bailleur pour la négociation et la mise en place du contrat sont constatés en charge à la date de conclusion du contrat.

Au cours du contrat, les loyers sont comptabilisés chez le bailleur comme chez le locataire en distinguant :

- les intérêts financiers déterminés sur la base d'une formule traduisant un taux de rentabilité périodique constant de l'investissement net.

- le recouvrement de la créance.

2. Cadre fiscal

Il est indéniable de souligner que malgré sa richesse, le cadre fiscal est appelé à prendre également en considération l'intégration des nouvelles règles édictées par l'apparition des normes internationales.

Les transformations ou les modifications qui vont être apportées sont en bonne voie de finalisation à l'image du projet lié à la révision du code de commerce, qui aura un impact certain sur le fonctionnement des entreprises,

aussi, le code des impôts et taxes assimilés subit régulièrement des changements ou modifications à travers les lois de finances en fonction des dispositions, des mesures et d'incitations fiscales. L'entreprise en tant qu'agent économique doit être en phase avec la réglementation fiscale qui contribue aux ressources de l'état. Bien entendu, l'entreprise essaiera d'optimiser au maximum le dispositif fiscal en place.

D'autre part, la normalisation comptable entrée en vigueur devrait tenir compte de l'objectif d'aboutir à un système qui facilite l'articulation ou la convergence entre les besoins de la comptabilité et ceux de la fiscalité.

L'association professionnelle des banques et des établissements financiers a déployé beaucoup d'efforts à l'effet de vulgariser et promouvoir ce nouveau mode de financement.

Grace à ces efforts, plusieurs lacunes d'ordre juridique et fiscal qui ont rendu ce mode de financement moins compétitif par rapport aux crédits bancaires traditionnels, ont été corrigées.

Pour permettre à l'entreprise de satisfaire aux exigences des normes et celles relatives à la fiscalité, il est indispensable d'étudier toutes les questions ayant un impact sur les ressources fiscales de l'état, car il ne s'agit pas de privilégier un aspect par rapport à un autre, mais d'aboutir à un passage d'un résultat comptable à un résultat fiscal optimisant ces deux exigences.

Les aménagements apportés par la loi de finances pour 2010 à l'article 141 du code des impôts directs, visent dans le cadre des mesures d'adaptation avec le nouveau système comptable financier à Conférer dans le cadre d'une opération de leasing au preneur le droit de comptabiliser le bien comme actif au lieu et place du bailleur. 1

3. Conséquences de l'application de l'IAS17 sur le cadre juridique et fiscal L'application des normes comptables internationales ne sera pas sans embarras, et va susciter beaucoup de polémiques relatives aux problèmes de

1 Brahim Kettani, Adjoint au Directeur des Impôts, Premières assises nationales du crédit-bail - 14 mai 2002

convergence, mais l'objectif est surtout de trouver un terrain d'entente et de mettre en place des dispositions pour accompagner ce passage efficacement.

3.1. Problèmes de convergence

Voici les points les plus décisifs de cette réforme:

- Amortissements et pertes de valeur .

- Conversion des créances et dettes en monnaies étrangères.

- Evaluation de certains actifs et passifs selon le concept de juste valeur. - Impôts différés.

- Changement de méthodes comptables.

3.2. Dispositions de passage

Le but recherché à travers cette réflexion est de poser le problème de la convergence entre :

- Les concepts utilisés par les normes internationales qui privilégient l'élaboration d'états financiers répondant à des impératifs de transparence économique et financière.

- Et les exigences liées à la fiscalité nationale, qui elle s'adosse sur l'optimisation des ressources fiscales dans le cadre réglementaire tracé préalablement.

Malgré l'importance de ce projet, rien n'est impossible, il s'agit de regarder vers l'avenir avec optimisme, pour ce faire il faudrait :

- Prendre ce qui existe déjà ailleurs pour ne pas perdre de temps.

- Ne pas inventer ce qui est à portée de main.

- S'informer et tenir compte des expériences passées ailleurs et en Algérie sur cette question de normalisation.

- Oser procéder aux adaptations et changements nécessaires devant permettre aux entreprises algériennes de disposer d'un référentiel comptable répondant aux normes internationales.

- Saisir l'opportunité des IAS-IFRS, afin de prendre en charge les insuffisances du système comptable actuel et voir la portée de ces normes dans le contexte de la mondialisation de l'économie.

- Faire des changements pragmatiques compte tenue de l'évolution de la normalisation comptable internationale.

- Voir réellement ce qui doit être changé en fonction du niveau de

développement de l'économie et du management dans l'entreprise algérienne. - Prévoir des mécanismes d'adaptation continus à l'évolution de l'économie

nationale dans le sillage de la mondialisation et bien entendu de l'évolution

des normes internationales.

Pour conclure, l'expérience algérienne dans le domaine du crédit-bail n'en est qu'à ses débuts. Son essor nécessite encore un encadrement technique, juridique et fiscal incitatif et stimulant.1

Section 2 : Comptabilisation des contrats de location selon le SCF

La comptabilisation des contrats de locations selon le SCF (Système Comptable Financier) n'est pas essentiellement différente de celle de la norme IAS17. Seules quelles que divergences sont décelées concernant la nomenclature des comptes utilisés qui sont naturellement adapté au système algérien.

Dans cette section, il va d'abord avoir lieu du traitement comptable des contrats de location-financement selon le SCF, ensuite, ceux des contrats de location simple, pour terminer avec les contrats de cessions-bails.

1. Présentation et traitement comptable des contrats de locationfinancement

Le référentiel SCF précise les critères permettant de qualifier un contrat de location en contrat de location financement :

- Le contrat de location transfère la propriété du bien au preneur au terme du contrat de location.

1 Nouveau Système Comptable et Financier, KPMG, actualités n°10 Novembre 2009, p : 4.

- Le contrat de location donne au preneur l'option d'acheter l'actif à un prix qui devrait être suffisamment inférieur à sa juste valeur à la date à laquelle l'option peut être levée pour que, dès le commencement du contrat de location, on ait la certitude raisonnable que l'option sera levée.

- La durée du contrat de location couvre la majeure partie de la durée de vie économique de l'actif même s'il n'y a pas transfert de propriété.

- Au commencement du contrat de location, la valeur actualisée des paiements minimaux au titre de la location s'élève au moins à la quasi-totalité de la juste valeur de l'actif loué.

- Les actifs loués sont d'une nature tellement spécifique que seul le preneur peut les utiliser sans leur apporter de modifications majeures.

- Le contrat est qualifié de contrat de location-financement car l'actif loué est d'une nature spécialisée ne convenant uniquement qu'au preneur.

Dès lors qu'un seul des critères énoncés ci-dessus se trouve satisfait ou plusieurs à la fois, les opérations comptables suivantes devront être mises en oeuvre :

- Le bien loué est comptabilisé à l'actif du bilan en respect du principe de prééminence du fond sur la forme.

- La dette de location financement est comptabilisée au passif au titre de l'engagement de payer les loyers futurs.

- Les loyers sont comptabilisés en distinguant les charges financières et remboursement du principal.

- La charge financière est répartie sur les différents exercices selon un taux constant qui est le taux implicite du contrat.

- Amortissement de l'actif comptabilisé conformément au SCF.

1er cas : Différences entre les référentiels

Le 1er janvier N, la société Petroleum a pris en location un matériel industriel spécialisé convenant uniquement à son activité de liquéfaction de gaz et aux contraintes géographique du gisement.

Les conditions de location sont les suivantes :

- Valeur d'origine du matériel : 600 000 DA

- Redevance annuelle payable à terme échu : 145 000 DA

- Option de rachat au terme du contrat : 110 000 DA

- Durée du contrat de location : 4 ans

- Taux d'actualisation sur la période : 4,0 %

- Taux implicite du contrat de location : 5,30 %

- Bien amortissable économiquement : sur une durée de 6 ans

Travail à faire :

Quel est le traitement comptable de cette opération :

1) Selon le PCN?

2) Selon les USGAAP?

3) Selon les IFRS?

4) Selon le SCF ?

Solution:

Réponse n°1: Traitement selon le PCN

Le PCN exclut formellement qu'un bien détenu sous forme de location puisse être activé dans les comptes de la société, en application du « principe de propriété » (concept patrimonial) :

- Un bien ne pouvant figurer à l'actif, l'utilisateur n'étant pas propriétaire tant que l'option n'est pas levée.

- Redevances intégralement enregistrées au Tableau des comptes de résultat (exploitation).

- Inscription à l'actif du bilan à la date de la levée de l'option au prix contractuel de cession.

- Amortissement du bien sur sa durée probable d'utilisation appréciée à la date de levée de l'option.

- Montant de l'engagement du paiement des loyers futurs présenté en annexe (engagements hors bilan).

Voici un tableau qui résume la situation comptable de l'immobilisation à la fin de chaque exercice, ainsi que les charges supportées :

 

N

N+1

N+2

N+3

N+4

N+5

TOTAL

Immobilisations
corporelles nettes

0

0

0

0

55 000

0

 

Charges locatives

145 000

145 000

145 000

145 000

0

0

580 000

Dotations /Amorti.
Immob.Corporelles

0

0

0

0

55 000

55 000

110 000

Réponse n°2 : Traitement selon les US GAAP (FAS 13)

La norme FAS 13 présente 4 critères de reconnaissance de qualification des contrats de location en contrat de location financement :

- Un transfert de propriété contractuel existe.

- Une option d'achat peut être réalisée à un prix sensiblement inférieur à la valeur de marché du bien.

- La durée du bail est supérieure à 75% de la durée réelle d'utilisation.

- La valeur actualisée des redevances minimales garanties est égale à au moins 90% de la valeur du bien.

Dans ce cas, aucun des 4 critères caractérisant les contrats de location financement << Financial leases » n'est rempli :

- Pas de transfert de propriété de l'actif au terme de la durée du contrat.

- Option d'achat (110 000) à un prix non sensiblement inférieur à la valeur de marché du bien (120 000).

- Durée du bail (4 ans) inférieure à 75% de la durée de vie du bien (66,7%).

- Valeur actuelle des loyers minimaux garantis inférieure à 90% de la valeur du

bien (526 335 soit 87,72%, il s'agit de l'actualisation du versement de quatre

loyers de 145 000 DA au taux de 4%), soit :

145 000 x (1 - (1+4%)-4)/ 4% + 110 000 x (1 + 4%)-4= 526 335.

Le contrat est qualifié donc de location simple << operating lease », le traitement comptable est identique à celui du PCN.

Réponse n°3 : Traitement selon les IFRS (IAS17)

Le référentiel IFRS précise les critères permettant de qualifier un contrat de location en contrat de location financement :

Le paragraphe (§10) de la norme IAS17 indique qu'un contrat de location soit un contrat de location-financement ou un contrat de location simple dépend de la réalité de la transaction plutôt que de la forme du contrat.

Le contrat qualifié de contrat de location-financement car l'actif loué est d'une nature spécialisée ne convenant uniquement qu'au preneur (la société Pétroleum), le traitement comptable correspondant est donc le suivant :

- Le bien loué comptabilisé à l'actif du bilan en respect du principe de prééminence du fonds sur la forme.

- La dette de location financement est comptabilisée au passif au titre de l'engagement de payer les loyers futurs enregistrés au passif.

- Les loyers sont comptabilisés en distinguant les charges financières et remboursement du principal.

- Charge financière répartie sur les différents exercices selon un taux constant qui est le taux implicite du contrat.

- Amortissement de l'actif comptabilisé conformément à l'IAS 16.

Voici un tableau qui résume la situation comptable de l'immobilisation, de la dette correspondante, et des charges supportées:

 

N

N+1

N+2

N+3

N+4

N+5

TOTAL

Immobilisations corporelles nettes

500 000

400 000

300 000

200 000

100 000

0

 

Emprunt

486 800

367 600

242 082

109 912110 000 option d'achat*

 

Redevances

145 000

145 000

145 000

145 000

0

0

580 000

Remboursement de l'emprunt

113 200

119 200

125 518

132 170

0

0

490 000

Charges financiers

31 800

25 800

19482

12 830

0

0

90 000

Dotations/Amorti.

 
 
 
 
 
 
 

Immo.Corporelles

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

600 000

*la différence dans les résultats des calculs est due à l'arrondissement des décimales.

Réponse nO4 : Traitement selon le SCF :

 

capital restant du

Annuité

 
 
 
 

Intérêts

(5,30%)

amortissement du capital

1

600

000

145000

 
 
 
 

31

800

113

200

2

486

800

145000

 
 
 
 

25

800

119

200

3

367

600

145000

 
 
 
 

19

483

125

517

4

242

083

255 000

(145

000

+ 110

000)

12

830

242

170

Si on fait la somme des amortissements du capital on a : 600 087 DA et non 600 000 DA. Cette différence est due aux arrondis utilisés pour le taux d'intérêt.

Le taux d'intérêt implicite est de :

145 000 x (1 - (1+i)-4)/ i + 110 000 x (1 + i)-4 = 600 000

i = 0,05304619 5,30%.

Ecritures de l'année N :

1/01/N

215

 

Installations techniques-Matériels et outillages

600 000

 
 

167

Dettes de location financement Activation du matériel lors de la souscription

 

600 000

1/01/N

661

 

Charges d'intérêts

31 800

 
 

167

Dettes de location - financement

113 200

 
 

512

Banque Paiement de la 1ère annuité

 

145000

31/12/N

681

 

Dotation aux amortissements du matériel

100 000

 
 

2815

Amortissement du matériel Amortissement du matériel sur 6 ans

 

100 000

En Annexe, un détail des calculs devra être présenté de la manière suivante:

 

N

N+1

N+2

N+3

N+4

N+5

TOTAL

Valeur initiale

600 000

 
 
 
 
 
 

Redevance annuelle

145 000

 
 
 
 
 
 

Option de rachat

110 000

 
 
 
 
 
 

Taux implicite

5,30%

 
 
 
 
 
 

Taux d'amortissement

16,67%

 
 
 
 
 
 

Valeur contrat

avant échéance

600 000

486 800

367 600

242 083

110 000

0

 

Charges financières

31800

25 800

19 483

12 830

 
 

90 000

Amortissement Financier

113 200

119 200

125 517

132 170

110 000

 

600 000

Valeur contrat

après échéance

486 828

367 652

242 154

110 000

0

0

 

Paiements annuels

145 000

145 000

145 000

145 000

110 000

 

690 000

Dotation Amortissements

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

100 000

600 000

2ème cas : Différences entre le preneur et le bailleur

La société Petroleum a pris en location auprès de la société Gazeo une semi-remorque utilisée dans le transport routier de produits gaziers aux conditions suivantes :

- Loyer mensuel 1 250 KDA payable chaque début de mois pendant 9 ans plus 0,2 KDA par kilomètre à la fin de chaque année pour les distances annuelles supérieures à 100 000 km. Pas de possibilité d'acquisition de la semiremorque au bout des 9 ans (le matériel est repris par le loueur et cédé à une filiale étrangère de ce loueur pour 10 000 KDA).

- La prévision d'utilisation moyenne de la semi-remorque est de 1 000 000 km sur 10 ans et le coüt d'achat pour la société Gazeo du véhicule est de 100 000 KDA.

- Le taux d'actualisation mensuel est de 0,15%.

Travail à faire:

1) Caractériser le contrat de location.

2) Déterminer le taux annuel implicite de rendement des revenus minimaux.

3) Passer les écritures de l'année N le contrat ayant démarré le 1erjanvier N :

a) Dans la société Pétroleum et la société Gazeo bailleur ;

b) La société Pétroleum Preneur ayant parcouru avec la semi-remorque une distance de 110 000 km.

4) Indiquer quelles informations doivent être intégrées dans les notes annexes des états financiers du preneur (société Pétroleum) et du bailleur (société Gazeo).

Solution :

Réponse n°1 : Caractériser le contrat de location

Le contrat est un contrat de location - financement même si il n'y a pas de transfert de propriété à la fin du contrat, la durée de location couvrant la majeure partie de la durée de vie économique de l'actif (9 ans sur 10 ans)=90% de la durée de vie économique ce qui représente la majeure partie de cette dernière.

Réponse n°2 : Calcul des taux annuels implicites de rendement

Il faut d'abord calculer le taux mensuel, puisque les paiements ont lieu chaque mois, puis convertir ce taux mensuel en taux annuel équivalent.

Si « i » est le taux mensuel, le taux annuel se calcule par l'équation suivante :

100 000 = 1 250 * [((1 - (1 + i) -108)/i)* (1 + i)] + 10 000 * (1 + i)-108 i = 0,69742 % ; Taux annuel équivalent : t = (1 + i) 12 - 1 = 8,70 %.

Réponse n°3.a : Ecritures dans les livres de la société Petroleum : (Preneur)

1/01/N

210

 

Matériel de transport en location - financement

100 000

 
 

167

Dettes de location financement

Prise contrat de crédit-bail

 

100 000

167

 

Dettes de location financement

1250

 
 

512

Banque

Premier mois

 

1250

1/02/N

661

 

Charges d'intérêts (100 000 -1 250 = 98 750)*0,69742%

688

 

167

 

Dettes de location financement 1 250 - 688

562

 
 

512

Banque

 

1250

 
 

Deuxième mois

 
 

1/03/N

661

 

Charges d'intérêts (98 750 -- 562 = 98 188) * 0,69742%

684

 

167

 

Dettes de location financement 1 250 - 684

566

 
 

512

Banque

Troisième mois

 

1250

1/04/N

661

 

Charges d'intérêts (98 188 - 566 = 97 622) * 0,69742%

680

 

167

 

Dettes de location financement 1 250 - 680

570

 
 

512

Banque

Quatrième mois

 

1250

~Idem pour les autres mois

31/12/N

61344

 

Charges additionnelles/location-financeme 10 000*0,20

2 000

 
 

512

Banque Redevance en fonction du kilométrage > 100 000km

 

2 000

681

 

Dotations aux amortissements des immobilisations

11 111

 
 

2810

Amortissements du matériel de transport

Amortissement de l'exercice 100 000 / 9

 

11 111

Réponse n°3.b : Ecritures dans les livres de la société Gazeo : (Bailleur)

Deux hypothèses vont être posées la première est celle de la société Gazeo est une institution financière non-fabricante de semi-remorques, la seconde est celle de la société Gazeo est un fabricant de semi-remorques.

1ère hypothèse : Gazeo institution financière non-fabricante de semi-remorques

1/01/N

210

 

Matériel de transport

100 000

 
 

404

Fournisseurs d'immobilisations

Acquisition semi-remorque

 

100 000

274

 

Prêt de location - financement

100 000

 
 

210

Matériel de transport

Contrat de location - financement avec Petroleum

 

100 000

512

 

Banque

1 250

 
 

274

Prêt de location - financement Premier mois

 

1 250

1/02/N

512

 

Banque

1 250

 
 

274

Prêt de location - financement

 

562

 

76204

Revenus des prêts

Deuxième mois

 

688

1/03/N

512

 

Banque

1 250

 
 

274

Prêt de location - financement

 

566

 

76204

Revenus des prêts

Troisième mois

 

684

1/04/N

512

 

Banque

1 250

 
 

274

Prêt de location - financement

 

570

 

76204

Revenus des prêts

Quatrième mois

 

680

~Idem pour les autres mois

2ème hypothèse : la société Gazeo est un fabricant de semi-remorques

1/01/N

274

 

Prêt de location - financement

100 000

 
 

701

Ventes de produits

Contrat de location - financement avec Petroleum

 

100 000

1/01/N

512

 

Banque

1 250

 
 

274

Prêt de location - financement Premier mois

 

1 250

1/02/N

512

 

Banque

1 250

 
 

274

Prêt de location - financement

 

562

 

76204

Revenus des prêts

Deuxième mois

 

688

Réponse nO4 : Contenu des notes annexes

Premièrement : Chez le preneur (société Petroleum)

Dans ce contrat de location - financement, la société Petroleum, preneur doit fournir les informations suivantes en annexe :

- Pour chaque catégorie d'actif, la valeur nette comptable à la date de clôture.

- Un rapprochement entre le total des paiements minimaux (paiements que Petroleum est tenu d'effectuer pendant la durée du contrat à l'exclusion du loyer conditionnel, du coût des services et des taxes à payer au bailleur) au titre de la location à la date de clôture et leur valeur actualisée.

- Le total, à la date de clôture des paiements minimaux au titre de la location et leur valeur actualisée, pour chacune des périodes suivantes : à moins d'un an, à plus d'un an et moins de cinq ans.

- Les loyers conditionnels inclus dans le résultat de l'exercice.

- Une description générale des principales dispositions des contrats de location comprenant notamment la base de détermination des paiements aux titres des loyers conditionnels, l'existence d'options de renouvellement ou d'achat et de clause d'indexation et leurs termes, les restrictions imposées par les dispositions contractuelles concernant en particulier les dividendes, l'endettement complémentaire et d'autres locations.

Deuxièmement : Chez le bailleur (société Gazeo)

Dans ce contrat de location - financement, la société Gazeo, est quant à

elle, bailleur, elle doit donc fournir les informations suivantes en annexe :

- Un rapprochement entre l'investissement brut total dans le contrat de location à la date de clôture (c'est-à-dire la somme des paiements minimaux au titre de la location, majoré de toute valeur résiduelle non garantie revenant au bailleur) et la valeur actualisée des paiements minimaux à recevoir au titre de la location.

- Le total, à la date de clôture des paiements minimaux au titre de la location et leur valeur actualisée, pour chacune des périodes suivantes : à moins d'un an, à plus d'un an et moins de cinq ans, à plus de cinq ans.

- Les produits financiers non acquis.

- Les valeurs résiduelles non garanties revenant au bailleur.

- La correction de valeur cumulée des paiements minimaux au titre de la location non recouvrables.

- Les loyers conditionnels inclus dans le résultat de l'exercice.

- Une description générale des principales dispositions des contrats de location.

2. Traitement et présentation des contrats de location simple

Le référentiel SCF a gardé le même traitement que le PCN concernant les locations simples. Cet exemple illustre la majorité des situations lors de la comptabilisation des ce type de contrat de location.

La société Petroleum a pris en location auprès de la société Gazeo une semi-remorque utilisée dans le transport routier de produits gaziers aux conditions suivantes :

- Semi-remorque: loyer mensuel 800 KDA payable chaque début de mois pendant 5 ans plus 0,2 KDA par kilomètre à la fin de chaque année pour les distances annuelles supérieures à 100 000 km.

- Possibilité d'acquérir la semi-remorque au bout de 5 ans pour 60.000 KDA.

- La prévision d'utilisation moyenne de la semi-remorque est de 1.000.000 km

sur 10 ans et le coüt d'achat pour la société Gazeo de ce véhicule est de

100.000 KDA.

- Le taux d'actualisation mensuel est de 0,15%.

Travail à faire:

1) Caractériser le contrat de location.

2) Déterminer le taux annuel implicite de rendement des revenus minimaux.

3) Passer les écritures de l'année N (première année d'utilisation) le contrat ayant démarré le 1erjanvier N :

a) Dans les livrets du preneur (Pétroleum) sachant que la société a parcouru avec la semi-remorque une distance de 90.000 km ;

b) Dans les livrets du bailleur (Gazeo).

4) Indiquer quelles informations sur ces contrats doivent être intégrées dans les notes annexes des états financiers :

a) Du preneur (Pétroleum) ;

b) Du bailleur (Gazeo).

La solution:

Réponse n°1: Qualification des contrats

Le contrat est un contrat de location simple. En effet, il ne remplit pas les conditions pour être qualifié de contrat de location--financement. La durée du contrat ne couvre pas la majeure partie de la durée de vie économique de l'actif à l'issue de la période de location (5 ans sur 10 ans). Et le prix n'est pas suffisamment inférieur à la juste valeur à la date où l'option peut être levée (prix égal à 50 % de la valeur neuve 45 939).

800 x ([(1 -- (1,0015)-60)/0,0015] x 1,0015) = 45 939.

Réponse n°2 : Calcul des taux annuels implicites de rendement

On calculera le taux mensuel, puisque les paiements ont lieu chaque mois, puis on convertira ce taux mensuel en taux annuel équivalent.

Si l'on considère que i est le taux mensuel, on aura l'équation suivante :

100 000 = 800 * 1 -- (1 + i)-60/i * (1 + i) + 60 000 * (1 + i)-60

i = 0,1669 %

Taux annuel équivalent : t = (1 + i) 12 -- 1 = 2,02 %

Réponse n°3.a : Les écritures les livres du Preneur (Petroleum)

1/01/N

61344

 

Locations de matériel de transport

800

 
 

512

Banque

Premier mois

 

800

1/02/N

61344

 

Locations de matériel de transport

800

 
 

512

Banque

Deuxième mois

 

800

1/03/N

61344

 

Locations de matériel de transport

800

 
 

512

Banque

Troisième mois

 

800

1/04/N

61344

 

Locations de matériel de transport

800

 
 

512

Banque

Quatrième mois

 

800

~Idem pour les autres mois

Réponse n°3.b : Les écritures les livres du Bailleur (Gazeo)

1/01/N

210

 

Matériel de transport

100 000

 
 

404

Fournisseurs d'immobilisations

Acquisition semi-remorque

 

100 000

512

 

Banque

800

 
 

708144

Location de matériel de transport Premier mois

 

800

1/02/N

512

 

Banque

800

 
 

708144

Location de matériel de transport Deuxième mois

 

800

1/03/N

512

 

Banque

800

 
 

708144

Location de matériel de transport Troisième mois

 

800

1/04/N

512

 

Banque

800

 
 

708144

Location de matériel de transport Quatrième mois

 

800

~Idem pour les autres mois

31/12/N

681

 

Dotations aux amortissements des immobilisations

10 000

 
 

2810

Amortissements du matériel de transport

Amortissement de l'exercice 100 000 / 10

 

10 000

Réponse n°4.a : Contenu des notes annexes du preneur (Petroleum)

Pour les contrats de location simple la société Petroleum, preneur, doit fournir les informations suivantes :

- Le total, à la date de clôture des paiements minimaux au titre de la location et leur valeur actualisée, pour chacune des périodes suivantes : à moins d'un an, à plus d'un an et moins de cinq ans, à plus de cinq ans.

- Le montant des paiements de location comptabilisés dans le résultat de l'exercice en indiquant séparément les montants correspondant aux paiements minimaux, les loyers conditionnels et le revenu des sous-locations.

- Une description générale des principales dispositions des contrats de location comprenant notamment la base de détermination des paiements aux titres des

loyers conditionnels, l'existence d'options de renouvellement ou d'achat et de clause d'indexation et leurs termes, les restrictions imposées par les dispositions contractuelles concernant en particulier les dividendes, l'endettement complémentaire et d'autres locations.

Réponse n°4.b : Contenu des notes annexes du bailleur (Gazeo)

Pour les contrats de location simple la société Gazeo, bailleur, doit fournir les informations suivantes :

- Pour chaque catégorie d'actifs, la valeur comptable brute, l'amortissement cumulé et les pertes de valeurs cumulées à la date de clôture ainsi que l'amortissement comptabilisées et reprises dans le résultat de l'exercice.

- Le montant des paiements minimaux futurs à recevoir au titre de contrats de location simple non résiliables en cumul et pour chacune des périodes suivantes : à moins d'un an, à plus d'un an et moins de cinq ans, à plus de cinq ans.

- Le montant total des loyers conditionnels comptabilisés en résultat.

- Une description générale des principales dispositions des contrats de location.

3 .Traitement et présentation des contrats de cessions-bails : (cas particulier des ensembles immobilier)

Le type de contrat de cessions-bails pose que le bien, objet du contrat (bien inscrit à l'actif de la société), fait l'objet d'une cession puis est repris en location.

Le problème de la comptabilisation de la cession se pose car il convient de distinguer s'il s'agit d'un contrat de location-financement, dans ce cas l'éventuelle plus-value doit être différée et amortie sur la durée du contrat de location alors que s'il s'agit d'un contrat de location simple, le résultat sur la cession est comptabilisé immédiatement, sauf cas particulier.

Si une transaction de cessions-bails débouche sur un contrat de locationfinancement, tout excédent des produits de cession par rapport à la valeur comptable ne doit pas être immédiatement comptabilisé en résultat dans les états

financiers du vendeur-preneur. L'excédent doit, au contraire, être différé et amorti sur la durée du contrat de location.

Si une transaction de cessions-bails débouche sur un contrat de location-simple et s'il est clair que la transaction est effectuée à la juste valeur, tout profit ou perte doit être comptabilisé immédiatement. Si le prix de vente est inférieur à la juste valeur, tout profit ou perte doit être comptabilisé immédiatement ; en revanche, si la perte est compensée par des paiements futurs inférieurs au prix du marché, elle doit être différée et amortie proportionnellement aux paiements

au titre de la location sur la période sur laquelle il est prévu d'utiliser l'actif. Sile prix de vente est supérieur à la juste valeur, l'excédent doit être différé et

amorti sur la durée d'utilisation attendue de l'actif.

Enfin, pour tous les contrats, si la juste valeur lors de la transaction de cessions-bails est inférieure à la valeur comptable de l'actif, une perte égale au montant de la différence entre valeur comptable et la juste valeur doit être comptabilisée immédiatement (pour les contrats de location-financement, le traitement se fait conformément à la norme IAS36 dans l'évaluation de la valeur recouvrable).

Dans le cas de contrats de location concernant des ensembles immobiliers, il faut décomposer obligatoirement la location du terrain et location de la construction.

Le terrain sera considéré comme étant en location simple, la construction sera en location-financement.

Le contrat de location du terrain doit être classé, en principe, en contrat de location simple car la durée de vie du terrain n'étant pas définie, le terrain ne peut généralement pas remplir systématiquement les conditions pour être classé en location--financement.

S'il n'est pas possible de scinder le contrat pour apprécier les deux éléments, l'ensemble du contrat est considéré comme une location -

financement, à moins de démontrer que les deux éléments sont en location simple. 1

Exemple :

La société Petroleum propriétaire d'un ensemble immobilier acquis 250 000 KDA (dont terrain 50 000 KDA) le 1er janvier N-4 (immeuble amortissable en 30 ans : valeur résiduelle de la construction au bout des 30 ans : 50 000 KDA) ayant des difficultés de financement, décide le 1er janvier N de transférer en cessions-bails cet immeuble à la société Gazeo (qui lui louera) aux conditions suivantes :

- Evaluation de la cessions-bails : 250 000 KDA (dont 60 000 pour le terrain et 190 000 pour la construction).

- Contrat de crédit-bail sur 20 ans (indemnité annuelle payable, en milieu d'année, chaque 1er juillet) : 26 500 KDA hors taxes.

- Possibilité (mais non obligation) de rachat à la fin du contrat : terrain : 30 000 KDA.

- Construction : 50 000 KDA (pas de TVA).

Travail à faire :

1) Calculer le taux moyen implicite du contrat et en fonction de ce taux, déterminer la quote-part de loyer à affecter au terrain et à la construction.

2) Passer les écritures (année N) :

a) Dans les livrets du locataire (Petroleum) ;

b) Dans les livrets du loueur (Gazeo).

Solution :

Réponse n°1 : Taux moyen implicite et quote-part de loyer

Le taux implicite est le taux i pour lequel la valeur de l'ensemble immobilier égale la somme actualisée des redevances versées.

250000 = 26 500* 1 - (1 + i)-20/i * (1 + i)6/12 + 80 000 * (1 + i)-20

i = 9,914 %

1 Robert OBERT, La pratique des normes IFRS, Dunod, 4e édition, Paris, 2009, p : 322.

Il s'agit ensuite de répartir la redevance au prorata de la valeur de l'immeuble et du terrain.

La quote-part de redevance qui actualisée au taux implicite permet de trouver la valeur de l'immeuble et la valeur du terrain est :

- Pour le terrain :

60 000 = [(x * (1 - 1,09914)-20)/ 0,09914]* (1,09914)6/12 + 30 0000*(1,09914)-20 x = 6 179 = il s'agit de la quote-part de redevance représentative du terrain.

- Pour la construction :

190 000 = [(x * (1 - 1,09914)-20)/0,09914]*(1,09914)6/12 + 50 000*(1,09914)-20 x = 20 321 = il s'agit de la quote-part représentative de l'immeuble.

Réponse n°2.a : Les écritures dans les comptes du locataire (Petroleum)

La société Petroleum ne dégagera aucun profit sur la cession effectuée à la société Gazeo :

1/01/N (En KDA)

512 ou 462

 

Banque ou créances sur cessions d'immobilisations

600 000

 
 

2813

Amortissements des constructions (200 000 -- 50 000)

4/30

 

150 000

 

211

Terrains

 

50 000

 

213

Constructions

 

200 000

 

487

Produits constatés d'avance

transaction de cession-bail

 

200 00

1/01/N (En KDA)

213

 

Constructions en location - financement

190 000

 
 

167

Dettes de location - financement Immobilisation de la construction (250 000 - 60 000)

 

190 000

Le taux semestriel équivalent au taux annuel 9,914 % est 4,84 %: 9,914/2=4,84

1/07/N

 

(En KDA)

661

 

Charges d'intérêts 190 000 x 4,84 %

 
 
 

9 196

 

167

 

Dettes de location - financement 20 321

- 9

196

 

11 125

 

613

 

Locations immobilières (pour le terrain)

 
 
 

6 179

 
 

512

Premier semestre

 
 

Banque

 

26 500

681

 

Dotations aux amortissements des immobilisations

7 000

 
 

2813

Amortissements de construction en location-financement
(190 000 - 50 000) * 1/20

 

7 000

487

 

Produits constatés d'avance

1 000

 
 

758

Autres Produits de gestion courante Reprise 20 000 / 20

 

1 000

Réponse n°2.b : Les écritures dans les comptes du loueur (Gazeo)

1/01/N (En KDA)

211

 

Terrains

60 000

 

274

 

Prêts de location - financement - Actif financier

190 000

 
 

512

Banque

Rachat à Petroleum dans le cadre contrat de cession-

bail

 

250 000

1/07/N (En KDA)

512

 

Banque

26 500

 
 

274

Prêts de location - financement

 

11 125

 

768

Autres produits financiers -Revenus des prêts

 

9 196

 

708

Produit des activités annexes-- locations

Première échéance

 

6 179

Conclusion du chapitre deux

Après avoir fait le point sur les différents textes régissant les opérations de crédit-bail en Algérie, ainsi que les dispositions de passage au nouveau référentiel comptable SCF et le traitement comptable des contrats de location financement, location simple et de cession bail, tout ça en mettant en évidences les principales divergences entre le SCF d'un côté et le PCN, IAS 17, FAS 13 d'un autre côté.

Il est clair qu'une bonne connaissance du cadre juridique et fiscal est primordiale pour assurer la comptabilité du leasing mais ce n'est pas une fin en soit, l'objectif reste toujours comment traduire ces données juridiques, fiscales dans la réalité des entreprise, c'est pour cela qu'il est indispensable de mettre le point sur des cas pratique de leasing en Algérie afin de pouvoir constater les effets de la transition vers le nouveau système comptable SCF.

Chapitre trois : Etude pratique du leasing

Les cas pratiques contenus dans ce chapitre concernent tous deux les compresseurs d'air exempt d'huile loués auprès de la compagnie Atlascopco Rental Europe qui a l'exclusivité mondiale de ces compresseurs, aucune autre entreprise dans l'industrie ne fournit ces machines ni en vente, ni même en location.

La Joint Venture SONATRACH&British Petroleum c'est vu donc obligée d'avoir recourt au bureau d'Atlascopco Rental Europe en Belgique, ce dernier à assurer le transport du compresseur de Antwerpeseenweg (ville de Belgique), jusqu'au port de Marseille, c'est le transitaire de la Joint Venture qui a pris le relai et a organisé son transport jusqu'au port, d'Annaba, une fois en Algérie, la Joint Venture, et grâce à son réseau de transporteurs à pu assurer sa livraison jusqu'au site de Krecheba à Insalah.

Les compresseurs d'air sont des matériels de production critiques fournissant aux différentes machine de la station de l'air instrument, pur et sec nécessaire pour le processus de traitement de gaz, toute défaillance d'approvisionnement en air entraînera un arrêt systématique de toute l'usine.

Le 24 Septembre 2009, une panne totale a été expérimentée dans le site de Krecheba en raison de l'essai d'un moteur électrique 10KVoltes. Le générateur d'urgence d'une capacité 1MWattes n'était pas assez puissant pour alimenter les deux compresseurs d'air électriques, ceci étant du au fait que le générateur de secours habituel (d'une capacité de 3.6MWattes) soit toujours en réparation.

Pour être en mesure de relancer l'usine on devait raccorder le compresseur d'air mobile qui marche au diesel afin de réduire la charge électrique. La location était de ce fait cruciale pour assurer l'alimentation de la station en air, et ce dans un environnement aride à très hautes température atteignant les 50°, pour prévenir d'autres arrêts accidentels dans le processus de traitement de gaz ce qui génère des couts importants qu'on pourra certainement éviter à l'avenir.

Section 1 : Cas de location simple (compresseur d'air sans huile PTS 815)

Joint-Venture GAS (JVGAS), est une association entre trois géants des hydrocarbures en niveau mondial à savoir : Sonatrach, British Petroleum et Statoil Hydro, située à Hassi Massoud (wilaya d'Ouargla).

L'objectif principal de cette entité est, en plus d'assurer l'exploitation pour le profit des trois associés, de procéder à l'établissement des états financiers pour les besoins de consolidation et les transmettre aux sociétés mères, et le partage production.

Ce premier cas concerne le contrat de 2008. Une location pour une période totale de 8 mois d'un compresseur d'air.

Il convient de préciser que la JV tient en interne une comptabilité plutôt spéciale adaptée à ses besoins de consolidation, car elle est considérée comme un centre de répartition des coûts, et elle ne constate de profits qu'exceptionnellement comme par exemple les différences de change concernant les monnaies étrangères.

Pour faire la comparaison, les écritures de la JV ont été reprises telles quelles sont passées (sensiblement ressemblantes à celle du PCN), d'un coté, et les écritures selon le SCF ont été disposées à leur coté pour mieux apprécier les divergences entre les deux systèmes.

Concernant la facture du mois de mai, comme c'est la première, elle présente quelles que particularités :

- Cette facture ne contient pas uniquement le loyer, mais aussi des fournitures nécessaires pour l'installation du compresseur.

- Cette facture contient une remise due au retard de livraison.

- Le calcul de l'Impôt sur Bénéfices des Sociétés (IBS) retenu à la source se fera uniquement sur la base des montants de location et pas sur celui des fournitures, puisque ces deux montants sont dans deux lignes différentes de la facture.

Pour ce qui est des écritures comptables selon le PCN adaptées aux besoins de consolidation de la JV, il y a d'abord la constatation de la charge locative, et des fournitures. En contre partie le compte créditeur de service représente le montant net de service en addition du montant global des fournitures puisqu'il n'y a pas lieu d'avoir retenue à la source de 24% si ce n'est pas une prestation de service.

Dans un premier temps, les loyers sont constatés dans la monnaie de la transaction, pour en suite annuler la charge pour la recontacter en dinars au taux de change du contrat (103,3293DZD=1EUR).

Par contre, le traitement SCF et beaucoup plus simple avec constatation des loyers en dinars au taux de change journalier, le même traitement fiscal sauf les numéros de comptes ont changé.

Les écritures suivantes concernent trois factures de trois loyers différents :

- La première facture (premier loyer) n°810011, concerne le mois de mai est comptabilisé un mois après le bail, selon les conditions contractuelles ;

- La deuxième facture (troisième loyer) n°810024, concerne le mois de juillet, cette dernière ne contient pas de remise mais uniquement le loyer et l'assurance ;

- La troisième facture (huitième et dernier loyer) n°810037, concerne le mois de décembre, c'est la dernière facture de cette location simple.

FACTURE 1 : N°810011 Taux de change du contrat (103,3293DZD=1EUR)

PCN 02/06/2008 Devise : EUR

62143

 

Location de matériel et outillages

8564,66

 

612

 

Fournitures consommées

65,42

 
 

562

Créditeurs de services

 

6574,56

 

5421

I.B.S retenue à la source

 

2055,52

PCN 26/06/2008 Devise : EUR

562

 

Créditeurs de services

6574,56

 
 

485030

B.E.A compte devises

 

6574,56

PCN 31/08/2008 Devise : EUR

5421

 

I.B.S retenue à la source

2055,52

 
 

7522143

Location de matériel et outillage

 

2055,52

PCN 31/08/2008 Devise : DZD

62143

 

Location de matériel et outillage

212.395,44

 
 

542

Retenue à la source

 

212.395,44

PCN 31/08/2008 Devise : DZD

542

 

Retenue à la source

212.395,44

 
 

485027

B.E.A assurances et impôts

 

212.395,44

FACTURE 1 : Taux de change journalier (99,73DZD=1EUR)

SCF 02/06/2008 Devise : DZD

61343

 

Charges locatives

854.153,54

 

6022

 

Fournitures consommées

6.524,34

 
 

4011

Créditeurs de services

 

655.680,87

 

44221

I.B.S retenue à la source

 

204.997

SCF 26/06/2008 Devise : DZD

4011

 

Créditeurs de services

655.680,87

 
 

512052

B.E.A compte devises

 

655.680,87

SCF 31/08/2008 Devise : DZD

442

 

Etat impôts recouvrables/tiers

204.997

 
 

512027

B.E.A assurances et impôts

 

204.997

FACTURE 3 : N°810024 Taux de change du contrat (103,3293DZD=1EUR)

PCN 05/08/2008 Devise : EUR

62143

 

Location de matériel et outillages

15.045,61

 
 

562

Créditeurs de services

 

11.434,66

 

5421

I.B.S retenue à la source

 

3.610,95

PCN 26/08/2008 Devise : EUR

562

 

Créditeurs de services

11.434,66

 
 

485030

B.E.A compte devises

 

11.434,66

PCN 31/08/2008 Devise : EUR

5421

 

I.B.S retenue à la source

3.610,95

 
 

7522143

Location de matériel et outillage

 

3.610,95

PCN 31/08/2008 Devise : DZD

62143

 

Location de matériel et outillage

373,116.45

 

542

 

Retenue à la source

 

373,116.45

PCN 31/08/2008 Devise : DZD

542

 

Retenue à la source

373,116.45

 
 

485027

B.E.A assurances et impôts

 

373,116.45

FACTURE 3 : Taux de change journalier (102,91DZD=1EUR)

SCF 05/08/2008 Devise : DZD

61343

 

Charges locatives

1.548.343,73

 
 

4011

Créditeurs de services

 

1.176.740,86

 

44221

I.B.S retenue à la source

 

371.602,87

SCF 26/08/2008 Devise : DZD

4011

 

Créditeurs de services

1.176.740,86

 
 

512052

B.E.A compte devises

 

1.176.740,86

SCF 31/08/2008 Devise : DZD

442

 

Etat impôts recouvrables/tiers

371.602,87

 
 

512027

B.E.A assurances et impôts

 

371.602,87

FACTURE 8 : N°810037 Taux de change du contrat (103,3293DZD=1EUR)

PCN 08/01/2009 Devise : EUR

62143

 

Location de matériel et outillages

10.677,53

 
 

562

Créditeurs de services

 

8.114.92

 

5421

I.B.S retenue à la source

 

2.562.61

PCN 29/01/2009 Devise : EUR

562

 

Créditeurs de services

8.114.92

 
 

485030

B.E.A compte devises

 

8.114.92

PCN 31/01/2009 Devise : EUR

5421

 

I.B.S retenue à la source

2.562.61

 
 

7522143

Location de matériel et outillage

 

2.562.61

PCN 31/01/2009 Devise : DZD

62143

 

Location de matériel et outillage

264.792,32

 
 

542

Retenue à la source

 

264.792,32

PCN 31/01/2009 Devise : DZD

542

 

Retenue à la source

264.792,32

 
 

485027

B.E.A assurances et impôts

 

264.792,32

FACTURE 8 : Taux de change journalier (105,68DZD=1EUR)

SCF 08/01/2009 Devise : DZD

61343

 

Charges locatives

1.128.401,37

 
 

4011

Créditeurs de services

 

857.585,04

 

44221

I.B.S retenue à la source

 

270.816.33

SCF 29/01/2009 Devise : DZD

4011

 

Créditeurs de services

857.585,04

 
 

512052

B.E.A compte devises

 

857.585,04

SCF 31/01/2009 Devise : DZD

442

 

Etat impôts recouvrables/tiers

270.816.33

 
 

512027

B.E.A assurances et impôts

 

270.816.33

Section2: Cas de location-financement (compresseur d'air free-oil PTS 916)

La consommation d'électricité est devenue de plus en plus important, et les travaux de réparation du générateur ont duré plus longtemps que prévu, aussi une nouvelle fois un blackout a été signalé dans la station de Krecheba.

Toutes ces raisons ont convaincu les managers de la JV, de renouveler le contrat avec Atlascopco Rental Europe avec quelles que modification :

- Les prix ont été actualisés.

- Le taux de change du contrat a été changé.

- Le compresseur PTS 815 a été restitué et échanger avec son successeur PTS916, beaucoup plus puissant.

- La durée du bail sera de 3ans du 12/05/2009 au 12/05/2012.

Ces changements dans les termes du contrat mènent à classer le contrat suivant comme location financement et non comme location simple.

En effet, après avoir contacté Atlascopco Rental Europe, ces données on pu nous être communiquées :

- La durée d'utilité du compresseur dans des conditions désertique a été estimée à 35 000h de marche.

- La valeur vénale de la machine se situe entre 440 000€ et 450 000€.

- La valeur résiduelle à la fin du contrat estimée aux environs de 30% de la valeur du compresseur.

En utilisant Microsoft® Excel le taux implicite du contrat ainsi que la valeur actualisée des paiements minimaux a pu être déterminée les résultats ont été :

- Taux implicite annuel du contrat : 10,5%.

- La valeur actualisée des paiements minimaux : 386.209,62€.

- Le taux marginal d'endettement de la JV est de 8%.

Avec toutes ces données, déterminer si le contrat réalise les conditions de la norme IAS17 pour être considéré comme contrat de location-financement devrait être un jeu d'enfants.

En effet, il suffirait qu'une de ces conditions soit réalisée pour le contrat soit considéré comme tel :

- Le contrat de location prévoit qu'à son terme le transfert de propriété de l'actif s'effectue automatiquement au preneur ; négatif aucune clause du contrat ne stipule le transfert de propriété à terme.

- Le preneur dispose de l'option d'acheter l'actif à un prix suffisamment incitatif à la date de levée de l'option ; aucune option d'achat n'est envisagée dans le contrat.

- La durée du contrat de location couvre la majeure partie de la durée de vie économique de l'actif :

La durée du contrat est de 3ans soit 26.304 heures, 2012 étant une année bissextile (26.304=365*24+365*24+366*24)

La durée de vie du compresseur est de 35.000 heures. La durée du contrat représente donc 75,15% de la durée de vie économique du compresseur.

Cette condition suffit pour considérer le contrat comme locationfinancement, il faut voir si d'autres conditions viennent consolider celle-ci.

- La valeur actualisée des paiements minimaux que doit effectuer le preneur au

titre de la location est égale ou supérieure à la juste valeur de l'actif loué. Le

rapport en les deux valeurs donne un pourcentage de 88%, qui n'est pas tout à

fait suffisant.

- Les actifs loués présentent des caractéristiques tellement spécifiques que seul le preneur est en mesure de les utiliser sans leur apporter de modifications majeures. Ce n'est pas vraiment le cas du compresseur d'air pouvant être utilisé dans différents domaines tel que l'industrie pharmaceutique ou alors

l'agroalimentaire sans parler des différentes compagnies d'hydrocarbures de part le monde.

Donc maintenant que la classification du contrat a été faite, vient la partie de l'enregistrement comptables des différentes opérations qu'implique cette classification.

Tout d'abord la révolution de la norme c'est sans doute la prééminence de l'économique sur le juridique, et donc l'inscription du bien objet de la location dans l'actif du preneur, puisque c'est lui qui jouit de ses avantages économiques.

L'activation sera avec la valeur la plus faible entre la juste valeur et la valeur actualisée des paiements minimaux, dans ce cas sera la seconde valeur qui apparaitra dans le bilan de la JV.

L'écriture sera la suivante :

SCF 12/05/2009 Devise : DZD

21518

 

Matériel de traitement de gaz

39.744.832

 
 

1670

Dettes de location financement

 

39.744.832

Cette écriture impliquera des dotations aux amortissements à la fin de l'année en passant l'écriture suivante :

SCF 31/12/2009 Devise : DZD

681

 

Dotations aux amortissements

8.812.038,48

 
 

281518

Amortissement du matériel et
outillage de traitement de gaz

 

8.812.038,48

Tandis que les loyers mensuels seront comptabilisés de la manière suivante :

FACTURE 1 : N° 910038 Taux de change du contrat (91,1474DZD=1EUR)

PCN 28/06/2009 Devise : EUR

62143

 

Location de matériel et outillages

22.996,58

 

612

 

Fournitures consommées

68

 
 

562

Créditeurs de services

 

17.545,40

 

5421

I.B.S retenue à la source

 

5.519,18

PCN 29/01/2009 Devise : EUR

562

 

Créditeurs de services

17.545,40

 
 

485030

B.E.A compte devises

 

17.545,40

PCN 31/01/2009 Devise : EUR

5421

 

I.B.S retenue à la source

5.519,18

 
 

7522143

Location de matériel et outillage

 

5.519,18

PCN 31/01/2009 Devise : DZD

62143

 

Location de matériel et outillage

503.058,91

 
 

542

Retenue à la source

 

503.058,91

PCN 31/01/2009 Devise : DZD

542

 

Retenue à la source

503.058,91

 
 

485027

B.E.A assurances et impôts

 

503.058,91

FACTURE 1 : Taux de change journalier (105,68DZD=1EUR)

SCF 08/01/2009 Devise : DZD

1670

 

Dettes de location financement

369.609,09

 

6022

 

Fournitures consommées

6.198,02

 

616

 

Primes d'assurances

81.372,75

 

661

 

Charges financières

1.305.166,05

 
 

4011

Créditeurs de services

 

1.429.576,60

 

44221

I.B.S retenue à la source

 

332.769,31

SCF 29/01/2009 Devise : DZD

4011

 

Créditeurs de services

1.429.576,60

 
 

512052

B.E.A compte devises

 

1.429.576,60

SCF 31/01/2009 Devise : DZD

442

 

Etat impôts recouvrables/tiers

332.769,31

 
 

512027

B.E.A assurances et impôts

 

332.769,31

Conclusion du chapitre trois

La finalité de ce chapitre était d'apprécier les divergences dans la comptabilisation des différents contrats de location entre le PCN et le SCF, et ce à travers deux cas pratiques réels.

Dans le premier cas qui concerne une location simple, il a peut être constaté que le traitement comptable selon le SCF n'a pas fondamentalement changé par rapport au PCN, les loyers sont toujours constatés comme charges d'exploitation (services), seule la nomenclature des comptes a changé.

La location financement a été traitée dans la seconde partie, grâce à la quelle de grands changements ont pu être constatés, non seulement concernant la comptabilisation, mais aussi les états financiers ont été atteignes, le fait de comptabiliser le bien dans l'actif, et une dette équivalente dans le passif, le fait d'amortir l'immobilisation sur une durée plus courte que sa durée de vie (durée du contrat), la division des loyers selon le taux implicite du contrat en charges d'intérêts et remboursement de l'emprunt, distinguer les autres services inclus dans le loyer (assurances, transport et installation)...

Mais il faut prendre en considération l'attention que ce contrat de location est un contrat de location international vu qu'une des parties (le bailleur : Atlascopco) est installé en Belgique, et puisque les loyers sont dus en Euro il faut les comptabiliser en dinars au taux de change journalier. A la fin de chaque exercice il faut réévaluer la dette restante au taux de change le plus récent par rapport à la date de clôture, et constater une perte ou un gain de change s'il y a lieu de le faire.

Introduction du chapitre quatre

Les entreprises doivent mesurer leurs pratiques d'affaires et leurs résultats afin de demeurer compétitives. L'analyse comparative est un outil de gestion qui permet aux dirigeants d'entreprises d'obtenir rapidement une image globale et succincte de la situation de leur entreprise par rapport à un groupe témoin (analyse externe) ou à de meilleures pratiques d'affaires (analyse interne).

Dans ce chapitre il va avoir lieu des deux types d'analyses, d'abord l'analyse en interne concernant de meilleure pratique d'affaire, soit un mode de financement plus performant à savoir le leasing, et ce à travers une analyse financière comparative entre l'acquisition et location d'une Station de Traitement des Eaux Pétrolifères STEP de la division régionale de Sonatrach à Hassi R'mel.

La seconde analyse comparative est de type compétitif, c'est-à-dire comparez les informations d'une entreprise à celles d'autres entreprises semblables appartenant au même secteur d'activité, ou ayant la même taille, ou qu'elles connaissent le même rythme de croissance, qu'elles ont le même taux d'exportation ou tout autre critère susceptible d'influencer leur mode d'organisation et de fonctionnement. C'est le cas des deux géants pétroliers : Sonatrach et British Petroleum. L'analyse ce focalisera sur la politique de location des deux groupes ce qui va permettre de prendre conscience des points faibles de chaque politique et parvenir à identifier les points à améliorer.

Section 1 : Analyse comparative interne

Durant des décennies, la décision Location versus achat a constitué une des analyses les plus complexes de la finance moderne, en effet cette décision ne se repose pas uniquement sur des questions objectives tels que l'analyse des couts de chaque mode de financement, ou alors la Valeur Actuelle Nette de chaque investissement, mais il faut prendre en considération des questions subjectives en relation directe avec la situation économique de l'entreprise.

1. Analyse financière

La direction régionale de Hassi R'mel est une des 9 directions régionales de la Division Production de l'activité Amont du groupe Sonatrach.

Pour commencer voici un tableau qui résume les principales divergences entre le leasing et les contrats similaires :

Tableau 1 : Comparaison entre le leasing et d'autres types de contrats approchants

L'analyse financière comparative basé sur le critère de la Valeur Actuelle Nette entre l'acquisition et la location de la Station de Traitement des Eaux Pétrolifères de la Direction Régionale de Hassi R'mel.

La Division finance et comptabilité a pu fournir toutes les informations et données financières concernant l'immobilisation sujet de l'analyse :

- La durée de vie économique de l'actif : 15 ans

- Le cout global : 503728979,07 DA

- La production journalière d'eaux traitées : 3000 M3

- Le prix du M3 : 65 DA

- Taux d'amortissement fiscal : 10%

- Valeur résiduelle : 25%

- Loyers annuels : 82 000 KDA

Grace à ces données, l'analyse financière a pu se faire de la manière suivante :

Tableau 4
Titre :
Avantages et inconvénients du point de vue du preneur de leasing

2. Questions subjectives de la décision :

Pour plusieurs raisons, le leasing constitue une solution de financement intéressante pour les entreprises. Pour simplifier, ses avantages peuvent être regroupés selon trois aspects:

- Effets de liquidité et de bilan ;

- Effets de planification et de calcul ;

- Effets d'efficacité et d'innovation.

Le Tableau suivant met en balance les avantages et les inconvénients du leasing :

L'avantage essentiel du leasing par rapport aux formes traditionnelles d'autofinancement et de financement externe réside dans l'effet de conservation ou de sécurisation des liquidités.

Deuxièmement, les paiements de redevance du leasing peuvent être effectués sur toute la durée du contrat grâce aux revenus d'investissement perçus au fur et à mesure. Ce principe est également appelé «effet Pay-as-you-earn>> du leasing. Il est donc possible d'utiliser les biens économiques sans disposer du capital au départ; ce dernier aurait été nécessaire en cas d'acquisition de propriété.

Cependant, l'«effet Pay-as-you-earn>> ne doit pas faire perdre de vue le fait que les paiements de redevances de leasing représentent un ensemble de frais fixes qui doivent d'abord être réalisés. Cela signifie que la redevance de leasing doit être payée même si l'objet d'investissement ne produit aucun revenu.

Outre les avantages de liquidités décrits, le leasing offre aux entreprises une base de calcul claire pour toute la durée du contrat: le taux d'intérêt est fixé dès le départ et reste inchangé, n'étant pas tributaire des fluctuations sur les marchés des capitaux. La charge qui en découle est donc parfaitement connue du preneur de leasing, ce qui facilite la planification des coûts et en accroît la sécurité en simplifiant la gestion budgétaire de l'entreprise.

Réaliser au bon moment un investissement qui soit adapté à une utilisation précise au lieu de financer un achat permet à l'entreprise de réduire le risque d'obsolescence de l'objet. D'un côté, la réduction de la durée d'utilisation des objets en leasing par rapport aux moyens de production acquis limite le risque d'obsolescence technique. D'un autre côté, une entreprise avec un contrat de leasing peut adapter de manière plus appropriée et plus rapide ses moyens de production aux mutations technologiques grace à la souplesse d'aménagement de la durée du contrat, ce qui peut jouer en sa faveur eu égard à la concurrence toujours plus féroce.

Globalement, de par sa flexibilité par rapport à l'acquisition de la propriété d'un objet d'investissement, le leasing augmente la marge d'action de l'entreprise. Tandis que dans le cas d'une acquisition, le choix s'effectue uniquement entre achat (et éventuellement plus tard désinvestissement) et pas d'achat, dans celui du leasing, le preneur de leasing a la possibilité, en déterminant dans son contrat la durée, la valeur résiduelle, le fractionnement, etc.

2. Analyse externe

Chapitre quatre : Analyse comparative

Les entreprises doivent mesurer leurs pratiques d'affaires et leurs résultats afin de demeurer compétitives. L'analyse comparative est un outil de gestion qui permet aux dirigeants d'entreprises d'obtenir rapidement une image globale et succincte de la situation de leur entreprise par rapport à un groupe témoin (analyse externe) ou à de meilleures pratiques d'affaires (analyse interne).

Dans ce chapitre il va avoir lieu des deux types d'analyses, d'abord l'analyse en interne concernant de meilleure pratique d'affaire, soit un mode de financement plus performant à savoir le leasing, et ce à travers une analyse financière comparative entre l'acquisition et location d'une Station de Traitement des Eaux Pétrolifères STEP de la division régionale de Sonatrach à Hassi R'mel.

La seconde analyse comparative est de type compétitif, c'est-à-dire comparer les informations d'une entreprise à celles d'autres entreprises semblables appartenant au même secteur d'activité, ou ayant la même taille, ou connaissant le même rythme de croissance, qu'elles aient le même taux d'exportation ou tout autre critère susceptible d'influencer leur mode d'organisation et de fonctionnement. C'est le cas des deux géants pétroliers : Sonatrach et British Petroleum. L'analyse ce focalisera sur la politique de location des deux groupes ce qui va permettre de déterminer les points faibles de chaque politique et parvenir à identifier les points à améliorer.

Section 1 : Analyse comparative interne

Durant des décennies, la décision Location versus achat a constitué une des analyses les plus complexes de la finance moderne, en effet cette décision ne se repose pas uniquement sur des questions objectives tels que l'analyse des couts de chaque mode de financement, ou alors la Valeur Actuelle Nette de chaque investissement, mais il faut prendre en considération des questions subjectives en relation directe avec la situation économique de l'entreprise.

1. Analyse financière

La direction régionale de Hassi R'mel est une des 9 directions régionales de la Division Production de l'activité Amont du groupe Sonatrach.

Pour commencer voici un tableau qui résume les principales divergences entre le leasing et les contrats similaires :

Tableau 2 : Comparaison entre le leasing et d'autres types de contrats approchants

Source : Credit Suisse Economic Research

L'analyse comparative financière sera basée sur le critère de la Valeur Actuelle Nette entre l'acquisition et la location de la Station de Traitement des Eaux Pétrolifères de la Direction Régionale de Hassi R'mel.

La Division finance et comptabilité a pu fournir toutes les informations et données financières concernant l'immobilisation sujet de l'analyse :

- La durée de vie économique de l'actif : 10 ans

- Le cout global : 503728979,07 DA

- La production journalière d'eaux traitées : 6000 M3

- Le prix du M3 : 65 DA

- Taux d'amortissement fiscal : 10%

Grâce à ces données, l'analyse financière a pu se faire de la manière suivante :

- Le taux implicite du contrat a été calculé à la base des données précédente avec les hypothèses suivantes :

· Un contrat de leasing d'une durée de : 8ans

· Des loyers annuels d'un montant de : 70 000 KDA

· Une valeur résiduelle de : 33,1/3%

En utilisant la fonction Taux d'Excel le résultat a été le suivant :

TAUX (8;- 70000000; 503728979,07;-167 909 659,69;1)=9,16%

En scindant les loyers selon ce taux en charges d'intérêts et remboursement de l'emprunt, les cash-flows ont pu être calculés de la manière suivante :

- D'abord, il c'est-à-dire (les recettes) - (les charges financières) - (les dotations au faut dégager le résultat imposable, x amortissements) ;

- En suite après avoir calculé l'impôt, on rajoute au résultat net les dotations

aux amortissements et on diminue le remboursement de l'emprunt. - La valeur actuelle nette du leasing est de : 104 541 368,05 DA

Tableau3 : Simulation du leasing de la STEP

Année

Recettes

Anuitée

Charge financière

Amortissement
financier

Obligation
restante

Dotations
amortissement

Charges
déductibles

 

I.B.S
25%

Cash-flow

2006

140

400

000

70

000

000

46

135

742,03

23

864

257,97

479

864

721,10

62

966

122,38

109

101

864,42

7

824

533,90

15

258

411,51

2007

140

400

000

70

000

000

43

950

052,32

26

049

947,68

453

814

773,42

62

966

122,38

106

916

174,70

8

370

956,32

15

804

833,94

2008

140

400

000

70

000

000

41

564

178,73

28

435

821,27

425

378

952,15

62

966

122,38

104

530

301,11

8

967

424,72

16

401

302,34

2009

140

400

000

70

000

000

38

959

786,75

31

040

213,25

394

338

738,90

62

966

122,38

101

925

909,13

9

618

522,72

17

052

400,33

2010

140

400

000

70

000

000

36

116

862,61

33

883

137,39

360

455

601,51

62

966

122,38

99

082

985,00

10

329

253,75

17

763

131,37

2011

140

400

000

70

000

000

33

013

559,55

36

986

440,45

323

469

161,06

62

966

122,38

95

979

681,93

11

105

079,52

18

538

957,13

2012

140

400

000

70

000

000

29

626

029,85

40

373

970,15

283

095

190,91

62

966

122,38

92

592

152,23

11

951

961,94

19

385

839,56

2013

140

400

000

70

000

000

25

928

241,66

44

071

758,34

239

023

432,56

62

966

122,38

88

894

364,04

12

876

408,99

20

310

286,61

Source : Données de la division finance de la direction régional Hassi R'mel de Sonatrach.

- Pour calculer la valeur actuelle nette de l'acquisition les cash-flows seront : Cash-flow= résultat net + amortissement

La valeur actuelle nette = 110 885 685,68 DA

Les charges d'exploitations n'ont pas été prises en considération car elles sont les même quel que soit le mode de financement.

Il faut remarquer que la Valeur actuelle nette de l'acquisition est supérieure à celle du leasing donc le choix objectif serait d'acquérir la STEP plutôt que de la louer.

Questions subjectives de la décision :

Pour plusieurs raisons, le leasing constitue une solution de financement intéressante pour les entreprises. Pour simplifier, ses avantages peuvent être regroupés selon trois aspects:

- Effets de liquidité et de bilan ;

- Effets de planification et de calcul ;

- Effets d'efficacité et d'innovation.

Le Tableau suivant met en balance les avantages et les inconvénients du leasing :

Tableau 4
Titre :
Avantages et inconvénients du point de vue du preneur de leasing

Source: Credit Suisse Economic Research, p: 9.

L'avantage essentiel du leasing par rapport aux formes traditionnelles d'autofinancement et de financement externe réside dans l'effet de conservation ou de sécurisation des liquidités.

Deuxièmement, les paiements de redevance du leasing peuvent être effectués sur toute la durée du contrat grace aux revenus d'investissement perçus au fur et à mesure. Ce principe est également appelé «effet Pay-as-you-earn» du leasing. Il est donc possible d'utiliser les biens économiques sans disposer du capital au départ; ce dernier aurait été nécessaire en cas d'acquisition de propriété.

Cependant, l'«effet Pay-as-you-earn» ne doit pas faire perdre de vue le fait que les paiements de redevances de leasing représentent un ensemble de frais fixes qui doivent d'abord être réalisés. Cela signifie que la redevance de leasing doit être payée même si l'objet d'investissement ne produit aucun revenu.

Outre les avantages de liquidités décrits, le leasing offre aux entreprises une base de calcul claire pour toute la durée du contrat: le taux d'intérêt est fixé dès le départ et reste inchangé, n'étant pas tributaire des fluctuations sur les marchés des capitaux. La charge qui en découle est donc parfaitement connue du preneur de leasing, ce qui facilite la planification des coûts et en accroît la sécurité en simplifiant la gestion budgétaire de l'entreprise.

Réaliser au bon moment un investissement qui soit adapté à une utilisation précise au lieu de financer un achat permet à l'entreprise de réduire le risque d'obsolescence de l'objet. D'un côté, la réduction de la durée d'utilisation des objets en leasing par rapport aux moyens de production acquis limite le risque d'obsolescence technique. D'un autre côté, une entreprise avec un contrat de leasing peut adapter de manière plus appropriée et plus rapide ses moyens de production aux mutations technologiques grace à la souplesse d'aménagement de la durée du contrat, ce qui peut jouer en sa faveur eu égard à la concurrence toujours plus féroce.

Globalement, de par sa flexibilité par rapport à l'acquisition de la propriété d'un objet d'investissement, le leasing augmente la marge d'action de l'entreprise. Tandis que dans le cas d'une acquisition, le choix s'effectue uniquement entre achat (et éventuellement plus tard désinvestissement) et pas d'achat, dans celui du leasing, le preneur de leasing a la possibilité, en déterminant dans son contrat la durée, la valeur résiduelle, le fractionnement...

Section 2 : Analyse comparative externe

Une approche comparative fait partie intégrante des moyens de recherche de solutions innovantes en dehors des modèles traditionnels de nombreuses organisations performantes, soit un moyen de rester au-devant de la compétition.

Les Japonais ont un concept équivalant à qui ils doivent une bonne partie de leur succès, c'est la notion de «Dantotsu>>, qui signifie s'efforcer d'être le meilleur parmi les meilleurs.1

L'approche dans cette section sera l'analyse comparative entre la politique de location de British Petroleum et celle de Sonatrach.

1. L'avantage compétitif :

L'abord de la compétitivité par voie des avantages stratégiques représente une perspective moderne de traiter celle-ci. Selon Michael.E.Porter, « la performance supérieure est souvent l'effet de la possession des avantages compétitifs et pas la cause de celles-ci >>.2

La construction et le maintien durables des avantages compétitifs représentent, donc, une condition essentielle pour obtenir des performances supérieures à long terme. Dans les processus décisionnels stratégiques « un avantage compétitif correspond à une meilleure maîtrise du facteur clé du succès par la firme, et la position concurrentielle doit être analysée comme la somme de ses avantages et désavantages compétitifs >>3.

Le maintien de l'avantage compétitif implique la réalisation de nouveaux avantages compétitifs qui remplacent les anciens au cours d'un processus que J.A.Schumpeter a surnommé « la destruction créatrice >>4.

1 Jean luis Magakain et Marielle Audrey Payaud, 100 fiches pour comprendre la stratégie de l'entreprise, 2ème édition, Bréal, Paris, 2007, p: 88.

2 Michael.E.Porter, Competitive Strategy, Free Press, New York, 1980., p: 9.

3 Bernard Garrette et autres, Strategor«Politique générale de l'entreprise>>, Dunod, 3ème édition, Paris, 1997, p:52.

4 Roland Calori et Tugrul Atamer, L' action stratégique. Le management transformateur, Editions d'Organization, Paris, 1989, p. 103.

Selon le modèle suivant, la performance de la firme est le résultat de la création et du maintien, par celles-ci, des avantages compétitifs difficiles à reproduire par les firmes concurrentes.

Figure 3 : Le modèle stratégique de la compétitivité

Source : Yves DOZ, Les dilemmes de la gestion du renouvellement des compétences clés, Revue française de gestion, no. 127, janvier-février 2000.

La consolidation et l'élaboration de ces stratégies se fait donc en fonction de l'attraction du milieu d'affaires, de la capacité compétitive de la firme, donnée par les ressources et les compétences stratégiques dont celle-ci dispose, et de ses performances antérieures.1

Le Benchmarking traduit par l'étalonnage des performances compétitives des organisations constituent un instrument de qualité pour l'amélioration continue des processus de management des organisations. Il permet une recherche permanente des meilleures pratiques en se comparant, dans un domaine précis, à d'autres organisations leaders.

Pour une entreprise, il s'agit de s'inspirer de leurs idées, de leurs pratiques, de
leurs fonctionnements et de leurs expériences afin que les pratiques en interne
s'améliorent, ce qui lui permet d'être réactive face à la concurrence exacerbée

1 Yves DOZ, Les dilemmes de la gestion du renouvellement des compétences clés, Revue française de gestion, no. 127, janvier-février 2000.

due à la mondialisation des marchés, à la rapidité des mutations technologiques et à l'évolution des systèmes d'information, il constitue donc un processus d'apprentissage permanent en fournissant des points de référence qui servent de base pour évaluer les performances. L'organisation peut, à partir de ceux-ci, concevoir et/ou améliorer ses processus. Ainsi, et tout simplement, le benchmarking signifie : S'améliorer en apprenant des autres.

2. Cas pratique

Ce cas illustre la majorité des caractéristiques lors de la comptabilité d'un contrat de location financement au sein du groupe British Petroleum

Le groupe de reporting a signé en 2009 un contrat de location d'une machine d'une durée de 5 ans non résiliable, avec possibilité de rallonger le contrat jusqu'à 2019 avec des contrats d'une année chacun, la durée de vie économique de cette machine est de 10 ans et sa juste valeur à la date de signature du contrat est de 370 000$. Le taux d'intérêt implicite est inconnu et le taux marginal d'endettement du groupe est de 12 ,5%. La méthode d'amortissement utilisée est l'amortissement linéaire.

Les termes du contrat sont :

-Un loyer mensuel de 5 300$ (dont 300$ sont des services) payables au début de chaque mois.

-Une pénalité de résiliation dans le cas où le contrat n'est pas renouvelé pendant la période de renouvellement.

-Une valeur résiduelle garantie de 5 000$ à la fin du contrat pour assurer que la machine est maintenue en bon état.

Contrat de location financement :

La classification de ce contrat de location devrait être celle d'un contrat de location financement parce que: La valeur actualisée des paiements minimaux (353 503$) représente la majore partie de la juste valeur de l'actif sujet de la location (370 000$), car elle représente plus de 90% de la juste valeur de la machine (333 000$).

Vu que le groupe applique contrats de location, si la juste valeur actualisée des paiements minimaux, inscrits à la juste valeur parce qu'on d'endettement marginal.

Durée du bail :

les

(1 (1 =

normes USGAAP pour la classification de cette machine est inférieure de la cet actif et la dette correspondante a utilisé un taux d'intérêt supérieur

5ans 5ans

des valeur seront au taux

503 $

Période non résiliable (irrévocable) Période de renouvèlement

Total

Paiements minimaux :

10ans

5 300$ (300) 5 000

600 000 = 5 000*12 mois *10ans

5 000

Loyer mensuel

Service

Loyers mensuel minimaux Total des loyers minimaux Valeur résiduel

Total

Valeur actualisée des paiements :

605 000$

+ i) 12 - 1 ; i 1%

+ 1%)] + 5 000 * (1 + 1%)-120 = 353 353 503 $.

Taux marginale annuel : 12% Taux mensuel équivalent : 12% =

5 000 * [((1 - (1 + 1%) -120)/1%)*

Valeur actualisée des paiements

Tableau 5 : l'amortissement et les charges financières durant le contrat

Années

Annuités

Charges d'intérêts

Dette à la fin de l'année

 
 
 

353 503$

1

60 000$

40 786 $

334 289

2

60 000

38 349

312 638

3

60 000

35 605

288 243

4

60 000

32 509

260 752

5

60 000

29 023

229 775

6

60 000

25 095

194 870

7

60 000

20 668

155538

8

60 000

15 679

111 217

9

60 000

10 059

61 276

10

60 000

3 724

5 000

Source: Group reporting manual, BP lease policy, mai 2009, p: 17

Explication de tableaux :

-Anuitées : 5300$*12= 63 600$- 3 600 (services) = 60 000

-Amortissement de l'emprunt: en appliquant un taux d'intérêt de 12% avec une valeur résiduelle de 5 000$

Tableau 6 : L'incidence sur les états financiers

 

Tableaux des Comptes
de Résultats

Bilan

 

Débit

crédit

Débit

Crédit

Activation de la machine financée en crédit-bail

-Dettes court terme

 
 

353 503

19 214

-Dettes long terme

 
 
 

334 289

Charges d'intérêt

40 786

 
 
 

-Services

3 600

 
 
 

-Remboursement de la dette

 
 

19 214

 

-Liquidité

 
 
 

63 600

Amortissement (la durée de vie 10ans)

 

34 850

 

34850

Source: Group reporting manual, BP lease policy, mai 2009, p: 16

Explication:

L'inscription à l'actif du bilan ce fait sur la base de la valeur actualisée et des paiements minimaux.

Les charges d'intérêt se calculent sur la base de la valeur de l'actif inscrite au bilan.

L'amortissement se calcule sur la base de la valeur de l'actif inscrite au bilan diminué de la valeur résiduelle de la fin du contrat c'est-à-dire :

353 503$ - 5 000$ = 348 503$

Etude comparative entre la location financement et la location exploitation :

La table suivante montre les charges d'une location simple comparées à celles de la location financement pour la même machine :

Année

Intérêts Amortissements

Services Total

Location simple Impôt déféré

1

40

786$

34

850$

3

600 $ 79

236$

63

600$

(15

636)$

2

38

349

34

850

3

600

76

799

63

600

(13

199)

3

35

605

34

850

3

600

74

055

63

600

(10

455)

4

32

509

34

850

3

600

70

959

63

600

(7

359)

5

29

023

34

850

3

600

67

473

63

600

(3

873)

6

25

095

34

850

3

600

63

545

63

600

 

55

7

20

668

34

850

3

600

59

118

63

600

4

482

8

15

679

34

850

3

600

54

129

63

600

9

471

9

10

059

34

850

3

600

48

509

63

600

15

091

10

3

724

34

853

3

600

42

177

63

600

21

423

Total

251

497$

348

503$

36

000$

636

000 $ 636

000 $

 

0

Source: Group reporting manual, BP lease policy, mai 2009, p: 18

Loyer :

12* 5 000$=

60

000

Service :

12*300$=

3

600

 
 

63

600

Calcul des charges financières annuelles, paiements semestrielles :

Loyer de 6mois 30 000 = (6*5 000)

 
 
 
 

Charges d'intérêts 38 820 = 323503*12%

;(353

503 - 30 000 =

323

503)

Valeur à la fin de la première année 332 323

= 353

503 - 21 180

[21

180=

(30 000*2)- 38 820]

Cette valeur est inférieure à la valeur des paiements mensuels à la fin de la première année.

Il faut remarque que finalement le cout de la location simple est identique au cout de la location financement, vu que les loyers sont fixes mais

la différence réside dans les impôts différés dans le temps en effet il faut souligner que les charges fiscalement déductibles durant les cinq premières années sont supérieures à celles de la location exploitation ce qui donne lieu à une économie d'impôts ce qui pourrait être très économique vu qu'un projet penne généralement au début, alors qu'une fois qu'il a atteigne sa maturité n'a pas de mal à génère des cash-flow.

Une autre remarque à faire concerne la périodicité des loyers. En effet l'exemple démontre que des loyers semestriels sont moins couteux que des loyers mensuel, cela est dû au fait que les loyers soient terme à échoir. Il en résulte de moindres charges d'intérêts, donc un remboursement plus grand puisque l'obligation est comptabilisée prématurément, de ce fait le cout global est diminué.

Conclusion du chapitre quatre

Cette analyse comparative a permis d'une part de démontrer que le leasing est un excellent moyen de financement pour les actifs, en dépit d'une valeur actuelle nette légèrement inférieure à celle d'une acquisition le leasing à d'autres atouts dans son sac.

Le leasing permet d'investir dans des biens d'équipement au moment exact où ceux-ci s'avèrent économiquement indispensables. Devant une concurrence toujours plus rude sur la plupart des marchés, il est impératif de pouvoir réagir immédiatement aux changements et de saisir les opportunités quand elles se présentent, sans devoir rechercher des fonds ou mettre en danger ses liquidités. Avec le leasing, les investissements ne sont pas financés par les fonds propres de l'entreprise mais par les revenus courants, voire les économies de coûts réalisées. Les bénéfices des années précédentes restent ainsi disponibles pour la recherche, le développement ou le marketing, offrant à l'entreprise un sérieux avantage concurrentiel supplémentaire.

D'autre part l'analyse compétitive avec un groupe de renommé tel que British Petroleum, a pu indicer qu'utiliser le leasing comme mode de financement génère un avantage compétitif à long terme.

Conclusion générale : Rappel de la problématique générale :

Les contrats de location financière ou crédit-bail connaissent un essor sans précédent en Algérie, et la demande sur ce type de contrat ne fait qu'accroître, d'où la naissance d'une problématique comptable quant à leur valorisation et comptabilisation, dans ce contexte quels sont les apports du Nouveau Système Comptable et Financier (SCF) par rapport au Plan Comptable National (PCN), et ce dans le cadre de l'IAS 17 ?

En réponse à cette question et d'après les conclusions tirées tout au long de ce mémoire, il faudrait préciser que l'application de la norme IAS 17 en Algérie dans le cadre du SCF va permettre de développer ce mode de financement, et donner aux entreprises algériennes le chance de profiter des nombreux avantages énumérés dans les différentes sections de ce mémoire, de plus le fait que le leasing soit un mode financement appliqué par les leaders mondiaux dans l'industrie devrait encourager les sociétés nationales à s'y mettre afin de pouvoir regagner leur compétitivité.

Il est clair que si l'IASB a consacré toute une norme aux contrats de location, c'est parce que ces derniers ont une grande importance dans le commerce international, et pour assurer l'uniformité de la comptabilisation chez le bailleur et preneur.

Il faudrait noter aussi que la comptabilisation du SCF est identique à celle de la norme IAS 17 ci ce n'est quelque changement pour adapter la norme au système algérien, en relation avec le cadre juridique et le cadre fiscal algérien.

Ceci dit l'application de la norme n'est pas possible à 100%, en effet l'absence d'un marché financier, d'une industrie lourde, d'institutions financières spécialisées dans le leasing limite un peu son application, mais une

réglementation entrée en vigueur devrait inciter à promouvoir ce mode de financement, et peut être même rendre le marché financier plus dynamique.

L'hypothèse générale a été confirmée grace aux études comparatives effectuées, même si l'analyse financière objective est plutôt défavorable au leasing, plusieurs questions subjectives restent à considère selon la situation de l'entreprise, et l'étude de la politique du groupe British Petroleum concernant le leasing, ainsi que le benchmarking ont démontré que l'application du leasing est un des éléments clé pour acquérir un avantage compétitif à long terme.

Le traitement comptable du leasing en Algérie est clair, et sans ambigüités. Les seuls inconvénients décelables lors de la rédaction du mémoire sont le fait que ce marché ne soit pas encore assez développé en Algérie, et donc peu utilisé par les entreprises nationales.

Les perspectives de ce thème seront certainement de voir les retombés de l'application de cette norme, il serait intéressant d'apprécier les changements dans la culture des entreprises algériennes, à quel points vont-elles prendre le train en marche et diversifier leurs modes de financement, ou alors l'impact qu'aura cette norme sur le management des entreprises dans le cadre de la théorie d'agence et la théorie de propriété, mais aussi l'analyse financière approfondie de ce mode de financement, aussi l'impact qu'aura la promotion du leasing par les institutions financières sur le dynamisme de ce marché à fort taux de croissance, mais le champs de recherche reste encore plus vaste et très peu limité, vu le nombre de domaines différents qu'il touche de la comptabilité à la finance en passant par le mangement et le marketing, mais à côté des sciences commerciales le leasing touche aussi à d'autre domaine comme la sociologie et le sciences comportementales.

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Collard Véronique et autres, Dictionnaire comptable & financier, Revues fiduciaires, Paris, 9ème édition, 2007.

Doz Yves, Les dilemmes de la gestion du renouvellement des compétences clés, Revue française de gestion, no. 127, janvier-février 2000.

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Sites web :

http://www.leasing.ru, Euro plan.






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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite