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Communauté Economique et 911onitaire de l'Afrique
Centrale
(CEMAC)
Institut Sous régional de Statistique et
d'Economie Appliquée (ISSEA) Organisation
Internationale
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BP : 294 Yaoundé CAMEROUN Tel : 22 22 01
34
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911émoire rédigi en vue de l'obtention du
diplôme d'Inginieur d'Application de la Statistique, Option Gestion
Rédigé par : KWAYEP DIMOU
Leonnel
me Ingénieur d'Application de la Statistique de
4' Année
Elève 4e
Soutenu publiquement le 13 juin 2007 devant le jury
composé de : Dr. Wilfrid GRANGER : Président
Dr. es Sciences
Économiques, Conseiller du Directeur Général de
l'ISSEA
M. Jeannot NGBANZA : Rapporteur
Ingénieur Statisticien Économiste,
Directeur de la Formation Continue à l'ISSEA
M. Séverin Yves KAMGNA : Directeur de
Mémoire
Ingénieur Statisticien Économiste, Chef du
Service des Prévisions Macroéconomiques au siège de la
BEAC
Juin 2007
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DÉDICACE
Je dédie ce travail :
I A la mémoire de mon père M. DIMOU
ANDRE
I A ma mère Mme DIMOU née SELEU
GEORGETTE
I A mes frères HANGOUA ELVIS et NDJODJE
CHRISTIAN
I A ma tante Mme TCHEUDZEU ELISABETH
I A maman METCHA CECILE
REMERCIEMENTS
Nous tenons ici à exprimer notre reconnaissance et
notre immense gratitude à :
M. Leoncio F. ESSONO NZE OYANA, Directeur
Général de l'ISSEA, et à travers lui tout le personnel de
l'Institut pour la qualité des enseignements reçus.
M. Séverin Yves KAMGNA, Chef du Service des
Prévisions Macroéconomiques à la BEAC, qui a bien voulu
guider nos premiers pas sur les sentiers de la recherche. Malgré vos
multiples occupations, vous avez toujours trouvé un moment à nous
consacrer. Recevez ici l'expression de nos sincères
remerciements.
M. Robert NGONTHE, Directeur des études du
3ème cycle à l'ISSEA, pour son soutien et ses
multiples conseils durant toute notre formation.
M. Dieudonné KINKIELELE, Directeur des
études des 1er et 2ème cycles à
l'ISSEA, pour son soutien et pour la rigueur qu'il nous a inculqué tout
au long de notre cursus.
M. Sébastien DJIENOUASSI et Mlle Arlette WOKAM
pour m'avoir soutenu tout au long de ce travail. Toute notre
reconnaissance.
Mlle Alvine TCHAMKO pour l'amour et l'affection dont j'ai
bénéficié tout au long de ce travail.
M. Joubert NGUETSE dont les critiques et suggestions ont
permis d'améliorer la qualité de ce travail.
Tout ceux qui ont relu ce document,
particulièrement Mlle Carine METASSE et Mlle Carine
NZEUYANG.
Tous nos camarades de promotion plus
particulièrement Guy Paulin TEKOMBONG, Jules Roland WOGUIA, Eric Maturin
NKAMGNIA, pour le soutien amical accordé tout au long de notre
formation.
Mes frères et amis particulièrement Anicet
SEIGNING, Guy Martial NGANGKAM, Honoré LATA, pour m'avoir soutenu et
encouragé durant toute ma formation à l'ISSEA.
Nous ne saurions terminer sans rendre un vibrant hommage
à tous ceux qui, bien que n'ayant pas été cités
ici, ont fait en sorte que ce travail soit mené à
terme.
TABLE DES MATIÈRES
DÉDICACE I
REMERCIEMENTS II
LISTE DES TABLEAUX, FIGURES ET GRAPHIQUES V
LISTE DES ABRÉVIATIONS VI
AVANT-PROPOS VII
RÉSUMÉ VIII
INTRODUCTION GÉNÉRALE 1
Chapitre 1 : APERÇU DU SYSTÈME BANCAIRE DE
LA CEMAC 4
Section 1 : PRÉSENTATION GÉNÉRALE
4
1.1 Typologie des institutions financières de la
CEMAC 4
1.1.1 La Banque Centrale 4
1.1.2 Les banques Créatrices de Monnaie (BCM)
5
1.1.3 Les Autres Institutions Bancaires (AIB)
5
1.1.4 Les Institutions Financières Non Bancaires
(IFNB) 5
1.2 L'activité des banques commerciales de la
CEMAC 5
1.2.1 L'intermédiation financière
7
1.2.2 La création monétaire 8
1.2.3 La gestion des moyens de paiements 9
Section 2 : ÉVOLUTION DU SYSTÈME BANCAIRE
DE LA CEMAC 10
2.1 Crise et restructuration du système bancaire
10
2.1.1 Les causes de la crise 10
2.1.2 Les restructurations du système bancaire
11
2.2 La politique de libéralisation
financière 13
2.2.1 La politique monétaire avant 1990
13
2.2.2 La nouvelle politique monétaire
(après 1990) 14
2.2.3 La Commission Bancaire de l'Afrique Centrale
(COBAC) 15
2.3 Surliquidité des banques et faiblesse du
financement bancaire dans la CEMAC 17 Chapitre 2 : DE L'EFFICACITÉ
ÉCONOMIQUE A LA MESURE DE L'EFFICACITÉ
TECHNIQUE 19
Section 1 : CONCEPT D'EFFICACITÉ
ÉCONOMIQUE 19
1.1 L'efficacité technique 19
1.2 L'efficacité allocative (efficacité
prix) 21
1.3 Décomposition de l'efficacité
économique 21
Section 2 : LES MÉTHODES D'ESTIMATION DE
L'EFFICACITÉ TECHNIQUE 24
2.1 La méthode d'enveloppement des données
25
2.1.1 Le modèle à rendements
d'échelle constants 26
2.1.2 Le modèle à rendements
d'échelle variables 29
2.2 L'approche Free Disposall Hull (FDH) 31
2.3 L'approche de la frontière stochastique
32
Chapitre 3 : MESURE DE L'EFFICACITÉ TECHNIQUE DES
BANQUES COMMERCIALES DE LA CEMAC PAR LA METHODE DEA 37
Section 1 : APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE
37
1.1 Spécification input-output bancaire
37
1.1.1 L'approche par la production 37
1.1.2 L'approche par l'intermédiation
37
1.2 Les données et les variables 38
1.3 Présentation du modèle empirique
40
Section 2 : ANALYSE DES RÉSULTATS 41
2.1 Analyses descriptives 42
2.1.1 Evolution des scores moyens annuels et mensuels
42
2.1.2 Analyses suivant l'année 47
2.2 Analyse en composantes principales (ACP) et
classification des banques de la
CEMAC 50
Chapitre 4 : ANALYSE ÉCONOMÉTRIQUE DES
DÉTERMINANTS DE L'EFFICACITÉ TECHNIQUE 55
Section 1: PRÉSENTATION DU MODÈLE
55
1.1 Choix du modèle empirique 55
1.2 Spécification du modèle 56
Section 2: ESTIMATION DU MODÈLE ET
INTERPRÉTATION DES RESULTATS 57
2.1 Estimation du modèle 57
2.2 Interprétation des résultats
58
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 61
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 64
ANNEXES 66
LISTE DES TABLEAUX, FIGURES ET GRAPHIQUES
Liste des tableaux
Tableau 1.1 : Banque en activité au 31
décembre 2004 6
Tableau 1.2: Situation des dépôts et des
crédits au 31 mars 2005 (en Mds de FCA) 8
Tableau 1.3 : Ventilation des crédits bruts par
type de clientèle au 31 décembre 2 004 (en millions)
9
Tableau 1.5 : Besoins de financement du système
bancaire par Etat en 1 990 (En milliards de Fcfa) 11
Tableau 1.6 : Banques en liquidation en fin 1 996
12
Tableau 1.7 : Signification des cotes SYSCO
17
Tableau 2.1 : Nombre de banques de l'échantillon
par pays 38
Tableau 3.2 : Evolution des scores moyens
d'efficacité 42
Tableau 3.3 : Score d'inefficacité moyen entre
2001 et 2004 44
Tableau 3.4 : Nombre de banques techniquement efficaces
suivant l'hypothèse de rendements d'échelle.
47
Tableau 3.5 : Classement des banques suivant le score
moyen d'efficacité technique pure 48
Tableau 3.6 : Moyennes mensuelles des scores de
l'échantillon 50
Tableau 3.7 : Tableau des valeurs propres 51
Tableau 3.8 : Résultats du modèle
58
Liste des figures
Figure 2.1 : Frontière de production et rendements
d'échelle 20
Figure 2.2 : Efficacité technique et allocative :
cas de deux intrants 22
Figure 2.3 : Changement de la proportion d'utilisation
des inputs de la firme P 23
Figure 2.4 : Illustration de la mesure de
l'efficacité technique par la méthode DEA 25
Figure 2.5 : Illustration de la domination entre firmes
dans l'approche FDH 31
Figure 2.6 : frontière de production par
l'approche FDH 32
Figure 2.7 : frontière de production stochastique
: décomposition du terme d'erreur 33
Figure 3.1 : Illustration de l'intermédiation
financière des banques commerciales 39
Figure 3.2 : Arbre hiérarchique issu de
l'algorithme de Ward 53
Liste des graphiques
Graphique 3.1 : Evolution des scores moyens
d'efficacité 43
Graphique 3.2 : Evolution des scores moyens annuels
d'efficacité 44
Graphique 3.3 : Evolution des scores moyens mensuels
d'efficacité 46
Graphique 3.4 : Score moyen par pays et par an
49
Graphique 3.5 : Projection des individus sur les deux
premiers facteurs 52
LISTE DES ABRÉVIATIONS
AIB : Autres Institutions Bancaires
AIBE : Autres Institutions Bancaires Eligibles au
refinancement de la BEAC
AIBNE : Autres Institutions Bancaires Non Eligibles au
refinancement de la BEAC
BCM : Banques Créatrices de Monnaie
BEAC : Banque des Etats de l'Afrique Centrale
CEMAC : Communauté Economique et Monétaire
de l'Afrique Centrale CLC : Crédit Lyonnais Cameroun
COBAC : Commission Bancaire de l'Afrique
Centrale
CRS : Constant Returns to Scale
DEA : Data Envelopment Analysis
FCFA : Franc de la Coopération Financière
en Afrique
FDH : Free Disposall Hull
IAS4 : Ingénieur d'Application de la Statistique,
4ième année
IFNB : Institutions Financières Non
Bancaires
ISSEA : Institut Sous-régional de Statistique et
d'Economie Appliquée
MCO : Moindres carrés ordinaires
Mds : Milliards
RCA : République Centrafricaine
REC : Rendement d'échelle constant
REV : Rendement d'échelle variable
SCB : Société Camerounaise de
Banque
SYSCO : Système de Cotation
TCM : Taux Créditeur Minimum
TDM : Taux Débiteur Maximum
VRS : Variable Returns to Scale
AVANT-PROPOS
L'ISSEA est un établissement public
inter-étatique créé dans le cadre des organismes
spécialisés de la CEMAC, ayant pour mission la formation et le
perfectionnement des cadres Statisticiens et Economistes de la sous
région. Il comprend trois cycles : le cycle des Techniciens
Supérieurs de la Statistique (TSS), le cycle des Ingénieurs
d'Application de la Statistique (IAS) et le cycle des Ingénieurs
Statisticiens Economistes (ISE).
Les étudiants de 4ème année du
cycle des Ingénieurs d'Application de la Statistique sont astreints
à rédiger et à soutenir publiquement un mémoire de
fin de scolarité. Ce mémoire qui marque le début d'une
initiation à la recherche, est l'occasion idoine pour eux de valoriser
les enseignements reçus durant leur formation.
C'est dans ce cadre qu'intervient le présent
document qui est le fruit de nos recherches sur le thème « Mesure
de l'efficacité technique des banques commerciales de la CEMAC ».
Le choix de ce thème se justifie par la place
prépondérante qu'occupe les banques commerciales dans les
économies de la sous région où les marchés
financiers existants sont encore dans un état embryonnaire. En effet, en
l'absence de marché financier, le financement de l'activité
économique provient essentiellement des crédits bancaires. C'est
conscient de cette réalité que nous avons voulu à travers
ce travail, apporter notre modeste contribution à l'évaluation
des performances techniques du secteur bancaire sous régional. Pour
parvenir à nos fins, nous avons eu recours à l'une des
méthodes les plus utilisées pour évaluer les performances
des unités de production notamment la méthode DEA (Data
envelopment analysis). Nous nous sommes donc attelés tout au long de ce
travail à mesurer empiriquement le niveau d'efficacité technique
des banques commerciales de la CEMAC et à détecter les
déterminants de cette efficacité.
L'oeuvre humaine étant entachée
d'imperfections, nous n'avons pas la prétention d'avoir cerné
tous les contours de ce sujet. Nous restons donc ouvert à toutes
critiques et suggestions visant l'amélioration de la qualité de
ce travail.
RÉSUMÉ
En Afrique Centrale, comme dans la plupart des pays en
voie de développement, les banques occupent une place de choix dans le
financement de l'activité économique à travers le
processus d'intermédiation financière. Leur rôle consiste
donc à collecter des ressources auprès des agents à
capacité de financement, pour les mettre à la disposition des
agents à besoin de financement à travers des crédits. Par
ce processus de transformation de leurs ressources, les banques concourent au
financement des investissements qui génèrent la croissance
économique. Depuis déjà une décennie, on assiste
dans la sous région à une situation où les banques
regorgent suffisamment de ressources et n'octroient que très peu de
crédits. Ce qui nous fait penser que les banques de la CEMAC semblent ne
pas gérer optimalement les ressources mises à leur
disposition.
L'objet de cette étude est d'évaluer
empiriquement sur la période allant de 2001 à 2004, les niveaux
d'efficacité technique de 24 banques commerciales dans la sous
région, et de détecter les principaux déterminants de ces
niveaux. La méthode DEA est utilisée pour estimer des scores
mensuels d'efficacité technique de chacune des banques de
l'échantillon sur toute la période. Les scores ainsi obtenus sont
régressés sur certains ratios de la gestion bancaire, afin de
détecter les variables sur lesquelles on pourrait agir, pour
améliorer l'efficacité des banques dans la transformation de
leurs ressources en crédits.
Les banques commerciales sur toute la période
de l'étude, n'ont produit en moyenne que 36,9 % de la quantité de
crédits qu'elles auraient pu produire à partir de leurs
ressources, si elles opéraient toutes à rendements
d'échelle constants. Sous hypothèse de rendements variables,
elles n'ont produit que 69,3 % de la quantité de crédits qu'elles
étaient susceptibles de produire à partir de leurs ressources.
Ces résultats confirment le fait que les banques produisent des
quantités de crédits inférieures à ce qui est
techniquement possible à partir des ressources dont elles disposent.
Leurs sous-productions sont beaucoup plus liées à un
problème d'échelle sous optimale qu'à un problème
de mauvaises pratiques de gestion. On constate également que les
pratiques de gestion des banques n'ont pas beaucoup varié durant la
période de l'étude. Ce travail révèle aussi que
plus les banques accumulent des créances douteuses dans leur
portefeuille de crédits, plus elles sont techniquement inefficaces. La
crainte de ne pas pouvoir récupérer leurs créances est le
principal facteur qui justifie le comportement frileux des banques. Un autre
résultat de cette étude est que plus les fonds propres d'une
banque deviennent importants, plus elle est efficace dans la transformation de
ses ressources en crédits. Par contre,
une trésorerie pléthorique pour une banque
pourrait s'interpréter comme la manifestation d'une inefficacité
dans la transformation de ses ressources.
Pour améliorer l'efficacité technique
des banques, plusieurs axes d'actions sont envisageables, notamment
l'amélioration du cadre juridique dans lequel évolue
l'activité bancaire, la mise en place par les banques d'outils
appropriés pour l'évaluation du risque, le
renforcement des fonds propres dans l'actif total des
banques et la création de structures d'appuipour
l'élaboration de projets d'investissements bancables.
.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
La fin des années 80 dans la plupart des pays
de la CEMAC est marquée par une grave crise du secteur bancaire dont la
manifestation la plus apparente a été la liquidation de plusieurs
établissements de crédits. Cette crise était le
résultat d'une conjoncture économique déprimée du
fait de la baisse des cours des produits de base exportés sur lesquels
reposait l'économie des pays de la sous région, du rôle
prépondérant joué par l'Etat en tant qu'actionnaire
majoritaire dans la plupart des banques, de l'inefficacité du dispositif
de surveillance existant et d'une mauvaise gestion des établissements
bancaires. Pour y remédier, les autorités monétaires de la
sous région ont entrepris des reformes portant sur le renforcement du
cadre réglementaire et prudentiel, la libéralisation de
l'activité bancaire, ainsi que de nombreuses mesures de restructuration
du système bancaire. C'est ainsi que la commission bancaire de l'Afrique
Centrale (COBAC) voit le jour en janvier 1993 en tant qu'organe supranational
de supervision des établissements de crédits. Elle s'est
immédiatement dotée dès sa création d'un dispositif
prudentiel lui permettant d'apprécier la santé financière
des établissements de crédit afin de prendre des mesures
correctives en cas de nécessité. Ce qui semble avoir porté
fruit dans la mesure où les faillites bancaires ont pratiquement
disparue et les banques semblent être bien portante du moins
financièrement.
A partir du deuxième semestre de 1994, suite
à la dévaluation du franc CFA, les banques commerciales de la
CEMAC se retrouvent dans une situation de surliquidité pouvant
être appréhendé à travers le coefficient de
liquidité1 dont la valeur dans la sous région
s'élève à 217,5 % en 1995. Elles bénéficient
ainsi d'importantes ressources pouvant leur permettre de s'impliquer davantage
dans le financement de l'activité économique et contribuer ainsi
au développement des économies de la sous région.
Curieusement, on a plutôt l'impression au regard de l'évolution
comparée des ressources collectées et des crédits
octroyés durant cette dernière décennie2, que
les banques s'éloignent de plus en plus du financement des
investissements. Leur préférence est plutôt orientée
vers des emplois de trésorerie et l'offre de services à la
clientèle pour
1 C= Actif liquide / Passif
exigible à court terme ~ 100 %
2 Les dépôts
collectés par l'ensemble du système bancaire se sont accrus de
128,2 % de 1 994 à 2004 alors que durant la même période,
les crédits bruts à l'économie n'ont évolué
que de 56 %.
lesquels elles prélèvent d'importantes
commissions. Cette frilosité des banques à financer les
investissements quoi que disposant suffisamment de ressources, est un constat
assez alarmant dans la mesure oü le crédit bancaire constitue dans
la sous région l'une des principales sources de financement de
l'activité économique, les marchés financiers étant
encore inopérants. On évolue ainsi dans un environnement oü
le besoin d'investissement n'est pas entièrement satisfait par la
production bancaire. Pourtant les banques regorgent de ressources en abondance.
La question qui nous interpelle alors est celle de savoir si dans ce contexte
de surliquidité, les banques exploitent optimalement les ressources
mises à leur disposition ? Autrement dit les banques sont elles
techniquement efficaces dans la transformation de leurs ressources en
crédits ? L'efficacité technique est entendue ici comme
l'habileté pour une banque à obtenir le maximum de crédits
possibles à partir des ressources dont elle dispose, pour une
technologie donnée. Ce niveau maximum de production possible
étant déterminé au regard des performances de banques
similaires. Le choix de définition de l'efficacité étant
opéré, on pourrait également rechercher les
déterminants de l'efficacité technique des banques commerciales
de la CEMAC.
L'objectif général de ce travail est de
mesurer les niveaux d'efficacité technique des banques commerciales de
la CEMAC et de détecter les facteurs explicatifs de ces
niveaux.
Pour atteindre cet objectif, on passera par les
objectifs spécifiques ci-après :
1' Evaluer les niveaux d'efficacité technique
des banques de notre échantillon en attribuant à chacune d'elles
un score d'efficacité compris entre 0 et 1.
1' Etablir le lien existant entre les scores obtenus et
les variables explicatives potentielles de l'efficacité technique des
banques.
Ce sujet présente un double intérêt
:
1' Il fait ressortir les variables sur lesquelles on
pourrait agir pour améliorer l'efficacité des banques
commerciales dans la transformation de leurs ressources en
crédits.
1' Il peut également servir de tremplin
à des études similaires, en l'occurrence, les facteurs
explicatifs de l'efficacité technique des établissements de
microfinances que nous n'abordons pas ici.
Deux hypothèses sous-tendent cette étude
à savoir :
1' Les banques commerciales de la CEMAC sont
techniquement inefficaces dans la transformation de leurs ressources en
crédits : elles produisent en deçà de ce qu'elles sont
susceptibles de produire à partir des ressources dont elles disposent
;
1' Plus les banques accumulent des créances
douteuses, plus elles sont techniquement inefficaces.
Nous avons eu recours à la méthode DEA
(Data envelopment analysis) pour mesurer les niveaux d'efficacité
technique de 24 banques commerciales de la CEMAC sur la période
2001-2004. Le choix de cette méthode non paramétrique se justifie
par l'incertitude de la relation fonctionnelle liant les inputs et les outputs
dans le secteur bancaire. Pour cerner les facteurs explicatifs des niveaux
d'efficacité des banques, nous avons estimé un modèle de
régression linéaire. Ce modèle a pour variable
expliquée les scores d'efficacité et comme variables
explicatives, les déterminants potentiels de l'efficacité
technique des banques. Les données utilisées pour l'estimation
des scores et l'analyse des déterminants de l'efficacité
technique, proviennent du Secrétariat Général de la
COBAC.
Pour atteindre nos objectifs, nous avons
structuré notre travail en quatre chapitres : le premier chapitre
présente le système bancaire de la CEMAC et son évolution
depuis la crise des années 80. Le deuxième chapitre quant
à lui présente les concepts d'efficacité ainsi que les
principales méthodes utilisées dans la littérature pour
mesurer l'efficacité technique des unités de production. Au
troisième chapitre, la méthode DEA est utilisée pour
estimer les scores d'efficacité technique des banques commerciales de
notre échantillon sur la période de l'étude. Le
quatrième chapitre est consacré à l'analyse
économétrique des déterminants de l'efficacité
technique des banques et à quelques recommandations visant
l'amélioration de l'efficacité des banques dans la transformation
de leurs ressources en crédits.
Chapitre 1 : APERÇU DU SYSTÈME BANCAIRE DE
LA CEMAC
L'objet de ce chapitre est la présentation du
système bancaire de la CEMAC (section 1) à travers ses
éléments constitutifs, ainsi qu'un aperçu de
l'évolution de l'activité bancaire dans la CEMAC depuis la crise
des années 80 (section 2). Un système bancaire peut se
définir comme un ensemble de banques, d'autres établissements
financiers et d'une banque centrale qui entretiennent des relations
financières de créances et d'engagements les uns vis-à-vis
des autres ainsi que vis-à-vis des agents non financiers (Mathis,
1992).
Section 1 : PRÉSENTATION
GÉNÉRALE
1.1 Typologie des institutions financières de la
CEMAC
La Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC)
classifie les institutions financières composant le secteur financier
des pays membres de l'Union Monétaire de l'Afrique Centrale en quatre
groupes : la Banque Centrale, les Banques Créatrices de monnaie (BCM),
les Autres Institutions Bancaires (AIB), et les Institutions Financières
Non Bancaires (IFNB).
1.1.1 La Banque Centrale
Le dictionnaire d'économie et des faits
économiques et sociaux contemporains définit la banque centrale
comme étant une banque située au sommet de la hiérarchie
du système bancaire et jouant un rôle essentiel dans le processus
de création monétaire en émettant la monnaie centrale qui
est composée des billets de banque et du solde créditeur des
comptes des banques commerciales et du trésor dans ses livres, ces
avoirs en compte pouvant être convertis en billets.
La Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC) est
un établissement multinational regroupant six Etats membres : le
Cameroun, le Gabon, la République Centrafricaine, le Congo, le Tchad et
la Guinée Equatoriale. Créée le 22 novembre 1972, la BEAC
émet la monnaie de l'Union et en garantit la stabilité. Elle a
pour missions de:
1' définir et conduire la politique
monétaire applicable dans les pays membres de l'Union ;
1' conduire les opérations de change ;
1' détenir et gérer les réserves de
change des pays membres ;
1' promouvoir le bon fonctionnement du système des
paiements dans l'Union.
1.1.2 Les banques Créatrices de Monnaie
(BCM)
Les BCM acceptent les dépôts à vue
disponibles par chèques et utilisés comme moyens de paiement.
C'est dans cette catégorie que se situent les banques
commerciales.
1.1.3 Les Autres Institutions Bancaires (AIB)
Les AIB regroupent tous les autres
établissements bancaires qui, contrairement aux BCM, n'acceptent pas des
dépôts à vue disponibles par chèques. On peut les
regrouper en deux catégories :
~ Les Autres Institutions Bancaires Eligibles au
Refinancement de la BEAC (AIBE)
Ce sont tous les autres établissements à
caractère bancaire qui sont admis au refinancement de la Banque Centrale
et qui reçoivent des dépôts d'épargne et à
terme sans toutefois contracter des engagements sous forme de
dépôts à vue transférables par chèques. Il
s'agit essentiellement de certaines banques de développement, des
institutions bancaires de financement de l'habitat social (Crédit
Foncier...), etc.
~ Les Autres Institutions Bancaires Non Eligibles au
Refinancement de la BEAC (AIBNE)
Ce sont les établissements bancaires de
même nature que ceux définis précédemment sauf que
ces institutions ne recourent pas au refinancement de l'Institut d'Emission. On
dénombre dans cette catégorie les Caisses d'Epargne Postale et
certaines banques spécialisées.
1.1.4 Les Institutions Financières Non
Bancaires (IFNB)
Les IFNB sont des établissements qui ne
collectent pas de dépôts du public mais qui participent d'une
certaine manière au financement de l'économie. Il s'agit
essentiellement des compagnies d'assurances et de réassurances, des
établissements de crédit-bail et de leasing, des
sociétés financières et de participation, etc.
1.2 L'activité des banques commerciales de la
CEMAC
A la fin de l'année 2004, le système
bancaire de la CEMAC comptait 33 banques en activité dont 10 au
Cameroun, 3 en Centrafrique, 4 au Congo, 6 au Gabon, 3 en Guinée
équatoriale et 7 au Tchad. Le tableau ci-dessous présente les
différentes banques en activité dans la CEMAC ainsi que la
structure de leur capital en décembre 2004.
Tableau 1.1 : Banque en activité au 31
décembre 2004
Pays
|
Etablissement
|
Capital social (million CFA)
|
Structure du capital des banques (%)
|
Etat
|
Etranger
|
Privés nationaux
|
Cameroun (10banques)
|
BICEC
|
3 000
|
37,25
|
62,75
|
0
|
Crédit Lyonnais Cameroun S.A
|
6 000
|
35
|
65
|
0
|
SGBC
|
6 250
|
25,60
|
58,08
|
16,32
|
Standard Chartered Bank Cameroon
|
7 000
|
0
|
100
|
0
|
Afriland First Bank
|
4 500
|
0
|
20
|
80
|
Amity Bank Cameroon
|
4 000
|
0
|
0
|
100
|
Citibank Cameroon N.A
|
3 163
|
0
|
100
|
0
|
Commercial Bank of Cameroon
|
7 000
|
0
|
15
|
85
|
Union bank of Cameroon PLC
|
5 000
|
0
|
7,13
|
92,87
|
Ecobank Cameroun S.A
|
2 500
|
0
|
79,60
|
20,40
|
Centrafrique
(3 banques)
|
Banque Populaire Maroco-Centrafricaine
|
2 000
|
37,50
|
62,50
|
0
|
Banque Internationale pour la Centrafrique
|
1 500
|
9,33
|
50
|
40,67
|
Commercial Bank Centrafrique
|
1 500
|
10
|
59,50
|
30,50
|
Congo
(4 banques)
|
Cofipa Investment Bank Congo
|
3 000
|
10
|
77,43
|
12,57
|
Crédit Lyonnais Congo S.A
|
2 222
|
9,99
|
81
|
10,01
|
BGFIBANK Congo
|
5 000
|
0
|
85
|
15
|
La Congolaise de Banque
|
4 000
|
11
|
25
|
64
|
Gabon
(6 banques)
|
BICIG
|
12 000
|
26,35
|
46,67
|
26,98
|
Banque Gabonaise de développement
|
25 200
|
69,01
|
30,99
|
0
|
BGFIBANK Gabon
|
25 065
|
8
|
14
|
78
|
CITIBANK N.A. Gabon
|
1 000
|
0
|
100
|
0
|
Union Gabonaise de banque
|
5 000
|
25
|
74,20
|
0,80
|
Financial Bank Gabon
|
1 250
|
1,58
|
70
|
28,42
|
Guinée Equatoriale (3 banques)
|
BGFIBANK-Guinée Equatoriale
|
1 500
|
15
|
55
|
30
|
SGB-GE
|
1 740
|
31,80
|
57,24
|
10,96
|
CCEI Bank Guinée Equatoriale
|
3 500
|
10
|
77
|
13
|
Tchad
(7 banques)
|
Banque Agricole du Soudan au Tchad
|
869
|
0
|
100
|
0
|
Banque commerciale du Chari
|
3 000
|
50
|
50
|
0
|
Commercial Bank Tchad
|
4 020
|
17,48
|
77,93
|
4,59
|
Banque internationale pour l'Afrique au Tchad
|
3 000
|
0
|
80,60
|
19,4
|
Société Générale Tchadienne
de Banque
|
1 100
|
20
|
76
|
4
|
Financial Bank Tchad
|
1 850
|
0
|
100
|
0
|
BSIC
|
2 000
|
0
|
100
|
0
|
Source : COBAC (rapport d'activité
2004)
Le tableau ci-dessus laisse entrevoir qu'en
décembre 2004, l'actionnariat des banques des Etats de la CEMAC est
majoritairement constitué d'apports privés nationaux ou
étrangers. Cette main mise limitée de l'Etat sur les banques
commerciales dans la CEMAC pourrait s'expliquer par la libéralisation
financière du secteur bancaire ayant fait suite à la crise
bancaire des années 1980.
L'activité des banques commerciales peut
s'analyser en trois fonctions principales : l'intermédiation
financière, la création monétaire, et la gestion des
moyens de paiement.
1.2.1 L'intermédiation financière
L'intermédiation financière est
l'activité par laquelle une banque met en relation les agents
économiques à excédent de financement avec ceux à
déficit de financement. Elle consiste pour une banque à collecter
des ressources auprès des agents à excédent de
financement, pour les mettre à la disposition des agents à
déficit de financement qui en manifestent le besoin. Cette
activité qui constitue la fonction fondamentale des banques
commerciales, se justifie par les imperfections sur le marché des
capitaux, caractérisées par des coûts de transactions
élevés liés à la finance directe,
l'incohérence entre les objectifs des agents à capacité de
financement recherchant généralement des placements à
court terme et ceux des agents à déficit de financement
désirant des financements à long terme, et l'asymétrie
d'information existante sur le marché. On distingue
généralement deux formes d'intermédiation :
l'intermédiation de représentation et l'intermédiation de
transformation. Dans l'intermédiation de représentation, le
rôle de l'intermédiaire financier est semblable à celui
d'un courtier sur le marché financier. La banque dans ce cas collecte
et/ou exécute les ordres de ses clients sur le marché ou alors se
convertit en acheteur et revendeur de titres. L'intermédiation de
transformation quant à elle consiste pour la banque à collecter
des ressources ou dépôts auprès de la clientèle lui
permettant l'octroi des crédits. La banque dans ce cas transforme les
dépôts en crédits et cette opération affecte
nécessairement son bilan. Les marchés financiers de la sous
région étant encore dans un état embryonnaire, c'est
l'intermédiation de transformation qui est pratiquée par les
banques commerciales dans la CEMAC. Le tableau ci-dessous donne la situation
des dépôts et des crédits effectués par les banques
des différents Etats au 31 Mars 2005.
Tableau 1.2: Situation des dépôts et
des crédits au 31 mars 2005 (en Mds de FCA)
Pays
|
Dépôts de
la clientèle
|
Proportion des dépôts (%)
|
Crédits bruts à la
clientèle
|
Proportion des crédits (%)
|
Cameroun
|
1 234
|
52,58
|
920
|
53,05
|
RCA
|
35
|
1,49
|
60
|
3,46
|
Congo
|
179
|
7,63
|
95
|
5,48
|
Gabon
|
613
|
26,12
|
440
|
25,38
|
Guinée Equatoriale
|
176
|
7,49
|
93
|
5,36
|
Tchad
|
110
|
4,69
|
126
|
7,27
|
Total
|
2 347
|
100
|
1 734
|
100
|
Source : COBAC
D'après les données du tableau
ci-dessus, le système bancaire camerounais constitue à lui seul
52,58 % du montant total des dépôts et 53,05 % du montant total
des crédits dans la sous région. Le système bancaire
gabonais constitue pour sa part 26,12 % du total des dépôts et
25,38 % du total des crédits. Les deux systèmes bancaires
représentent ainsi à eux seuls près de 79 % du
marché bancaire de la CEMAC en termes de collecte de dépôts
et de distribution de crédits.
1.2.2 La création monétaire
L'une des particularités des banques
commerciales et qui les distingue des autres institutions financières
est le pouvoir qu'elles ont de créer de la monnaie. La création
monétaire correspond à une augmentation de la masse
monétaire, entendue comme étant l'ensemble des moyens de
paiements mis à la disposition des agents non financiers. Dans le
processus de création monétaire, ce sont les «
crédits qui font les dépôts » (Patat J., 1993). La
banque dans ce cas octroi des crédits non plus à partir des
dépôts collectés, mais plutôt à partir de la
monnaie centrale provenant d'une autre banque à travers le marché
interbancaire ou de la banque centrale. Ces crédits vont
générer de nouveaux dépôts en augmentant ainsi la
masse monétaire. La création monétaire peut
également se faire à travers des opérations sur devises
étrangères. Dans ce cas, l'augmentation de la masse
monétaire correspond à la quantité de monnaie
étrangère convertie en monnaie nationale par la banque. On
distingue généralement trois principales sources de
création monétaire, encore dénommées contreparties
de la masse monétaire3 : le crédit à
l'économie, les créances nettes sur l'Etat et les créances
sur l'extérieur. Le crédit à l'économie
représente l'ensemble des crédits octroyés aux agents non
financiers autres que l'Etat. Le tableau ci-dessous présente la
ventilation des crédits bruts par type de clientèle au 31
décembre 2004.
3 D. Plihon (page
45)
Tableau 1.3 : Ventilation des crédits bruts
par type de clientèle au 31 décembre 2004 (en
millions)
|
Crédit à l'Etat
|
Crédit à l'économie
|
Crédits aux non résidents
|
Autres créances
|
Total
|
Cameroun
|
9 033
|
|
828 563
|
26 649
|
9 402
|
873 647
|
RCA
|
4 264
|
|
55 531
|
316
|
77
|
60 188
|
Congo
|
22 392
|
|
82 566
|
1 531
|
488
|
106 977
|
Gabon
|
39 080
|
|
393 279
|
25 614
|
5 156
|
463 129
|
Guinée E.
|
5 180
|
|
63 197
|
26 318
|
717
|
95 412
|
Tchad
|
20 450
|
|
85 745
|
4 297
|
1 778
|
112 270
|
CEMAC
|
100 399
|
1
|
508 881
|
84 725
|
17 618
|
1 711 623
|
Proportion
|
5,87
|
|
88,15
|
4,95
|
1,03
|
100
|
Source : COBAC
Il ressort du tableau ci-dessus que les
créances sur l'économie représentent en 2004 la principale
source de création monétaire dans la sous région,
constituant à elle seule 88,15 % du total des créances des
banques sur la clientèle. Le secteur productif reste donc le principal
bénéficiaire des crédits octroyés par les banques
de la CEMAC. Les créances sur l'Etat ne constituent pour leur part que
5,86 % du total des crédits distribués par les banques à
leur clientèle.
1.2.3 La gestion des moyens de paiements
Les moyens de paiements sont constitués par les
billets et pièces de la banque centrale (monnaie fiduciaire), et les
dépôts à vue (monnaie scripturale). Un moyen de paiement
permet à un agent économique d'effectuer des règlements
dans ses transactions avec les autres agents. La banque centrale est
chargée de l'émission des billets et pièces
métalliques dont elle contrôle la quantité en circulation.
Les banques gèrent les dépôts à vue qui constituent
également de la monnaie pouvant être retirée
immédiatement par les déposants, et dont la circulation est
assurée par des instruments tels que les chèques bancaires, les
virements bancaires, les effets de commerce, etc.
Section 2 : ÉVOLUTION DU SYSTÈME BANCAIRE
DE LA CEMAC
Nous aborderons dans cette section l'évolution
du système bancaire de la CEMAC, de la crise des années 80
à la surliquidité systémique observée dans la sous
région, en passant par la politique de libéralisation
financière des années 90.
2.1 Crise et restructuration du système bancaire
Le système bancaire de la CEMAC a connu
à la fin des années 80, une crise dont la manifestation la plus
apparente a été la fermeture de nombreux établissements de
crédits. Cette partie a pour but de présenter les causes de cette
crise ainsi que les solutions adoptées pour y
remédier.
2.1.1 Les causes de la crise
On peut regrouper les facteurs à l'origine de la
crise en deux groupes : les facteurs externes et les facteurs
internes.
a. Les facteurs externes
Ils sont liés à la conjoncture
économique déprimée, à l'inefficacité du
dispositif de surveillance bancaire et aux défaillances du
système juridique.
La baisse des cours des matières
premières dont dépendaient la plupart des économies de la
sous région a créé un déficit au niveau du budget
de l'Etat. Pour combler ce déficit, le trésor public fait appel
au financement bancaire, accumulant ainsi la dette intérieure. L'Etat ne
pouvant plus honorer ses engagements, porte atteinte à la
liquidité bancaire, provoquant ainsi une réduction du niveau des
dépôts privés. Les banques ne pouvant entrer en possession
de la plupart de leurs créances, se retrouvent dans une situation
d'illiquidité et sont incapables de faire face à leurs
engagements vis-à-vis de la clientèle.
Par ailleurs, le dispositif de surveillance bancaire
mis en place ne jouait pas véritablement son rôle, n'usant pas de
son pouvoir de sanction pour remette sur les rails les banques en
dérapage.
Sur le plan juridique,le système était peu
favorable à l'activité bancaire, ce système étant
incapable de sévir face à des débiteurs
bénéficiant de protections politiques.
b. Les facteurs internes
Les facteurs internes étaient liés
à une mauvaise gestion des établissements de crédits.
Selon Mathis J. (1992), les erreurs de gestion sont de deux sortes à
savoir la distribution de crédit à des entreprises non rentables
et le gonflement excessif des frais généraux . En effet, les
banques prenaient des énormes risques en octroyant des crédits
sans étudier préalablement la
rentabilité des projets auxquels ils
étaient destinés. De plus, le gonflement des frais de personnel
par les organes dirigeants a eu des répercussions sur la
rentabilité des banques, en réduisant leurs marges
bénéficiaires.
2.1.2 Les restructurations du système
bancaire
Pour remédier à la crise du
système bancaire, les autorités monétaires ont entrepris
des mesures de restructurations entrant dans l'une des trois catégories
suivantes : le traitement des banques en difficultés, les mesures
spécifiques à l'ensemble du secteur bancaire et les mesures de
politique économique générale (Mathis J.,
1992).
a. La première restructuration (1989 -
1992)
Elle consistait essentiellement à liquider les
établissements gravement touchés par la crise et à
restaurer la liquidité, la solvabilité, et la rentabilité
de ceux restés en activité.
Les autorités monétaires ont
procédé à la liquidation de l'actif des banques en
situation d'insolvabilité profonde et au financement de celles dont la
viabilité à terme paraissait certaine. Certains créanciers
des banques, en particuliers les petits déposants, se sont vus
rembourser par le biais des structures de liquidation (la Société
de Recouvrement des Créances dans le cas du Cameroun par exemple).
L'Etat qui était le principal débiteur des banques en
liquidation, s'est engagé à rembourser une partie des
dépôts des entreprises publiques, des particuliers, ainsi que le
refinancement consenti par la banque centrale à ces banques. Les bilans
des banques ont été corrigés afin de pallier aux erreurs
de gestion du passé. La comparaison des bilans avant et après
corrections fait apparaître une accumulation des déficits de
gestion correspondant à d'importants besoins de financement. Le tableau
ci-dessous donne la répartition des besoins de financement du
système bancaire dans son ensemble et par Etat. Le total
s'élevait à plus de 540 Milliards de FCFA.
Tableau 1.5 : Besoins de financement du
système bancaire par Etat en 1990 (En milliards
de Fcfa)
Pays
|
Cameroun
|
RCA
|
Tchad
|
Gabon
|
Guinée Equatoriale
|
Congo
|
Banques à liquider
|
185,1
|
|
|
1,3
|
|
15
|
Banques à réhabiliter
|
305,3
|
|
|
|
|
|
Banques en liquidation
|
|
2,5
|
|
|
|
17
|
Banques à restructurer
|
|
7,6
|
|
|
|
2,5
|
Banques inactives
|
|
|
1,8
|
|
3,5
|
|
Banques à assainir
|
|
|
4,2
|
|
|
|
Total
|
490,4
|
10,1
|
6
|
1,3
|
3,5
|
34,5
|
Source : COBAC
Le système bancaire Camerounais est celui qui
présentait le plus grand besoin de financement, soit près de 90 %
du financement nécessaire dans la sous-région.
Malgré toutes ces mesures, le système
bancaire de la CEMAC va connaître de nouvelles secousses qui conduiront
les autorités monétaires à entreprendre une
deuxième restructuration
b. La deuxième restructuration (après
1992)
Cette deuxième restructuration qui vient
pallier aux insuffisances de la première, consistait essentiellement en
l'adoption de mesures visant la transformation du secteur bancaire, notamment
la mise en place de la Commission Bancaire de l'Afrique Centrale (COBAC) pour
assurer un meilleur contrôle de la liquidité, de la
solvabilité et de la rentabilité des banques. Cette
deuxième phase de restructuration aboutit d'une part à la
liquidation de certaines banques qui malgré la dernière
restructuration, demeuraient en situation très critique, et d'autre part
à la réhabilitation et à la privatisation des autres. Le
tableau ci-dessous donne la liste des banques en liquidation dans la CEMAC en
fin 1996.
Tableau 1.6 : Banques en liquidation en fin
1996
Pays
|
Etablissements
|
Cameroun (11 banques)
|
Crédit Agricole du Cameroun (CAC)
Banque Méridien BIAO Cameroun
First Investment Bank (FIB)
International Bank of Africa (IBAC)
Banque internationale pour le commerce et l'industrie du
Cameroun (BICIC) Portefeuille de banques géré par la SRC (
Société Camerounaise de banques, Cam Bank, Banque Camerounaise de
développement ,Paribas Cameroun, Bank of Credit and Commerce,
BIAOC)
|
Centrafrique
(4 banques)
|
Banque Nationale de développement (BND) Banque
Centrafricaine d'Investissement (BCI) Banque Centrafricaine de Crédit
Agricole (BCAD) Banque Nationale Centrafricaine de dépôts
(BNCD)
|
Congo
(2 banques)
|
Banque Commerciale Congolaise (BCC)
Banque Nationale de développement du Congo
(BNDC)
|
Gabon
(3 banques)
|
Banque du Gabon et du Luxembourg (BGL) Banque
privée de Gestion et du Crédit (BPGC) Bank of Credit and Commerce
International (BCCI)
|
Guinée Equatoriale (2 banques)
|
Banco de Credito y Desarollo (BCD) Guinext
Bank
|
Tchad
(1 banque)
|
Banque pour le Commerce et l'industrie du Tchad
(BICIT)
|
Source : COBAC (rapport d'activité
1996)
Parmi les banques restées en activité,
certaines présentaient de bonnes perspectives de redressement et
d'autres éprouvaient toujours d'importants besoins de financement
à cause d'une insuffisance de fonds propres. Ainsi, sur les 31 banques
en activité dans la zone à cette période, 11
présentaient une situation relativement saine, 11 ont des
équilibres financiers fragiles et 9 étaient dans une situation
critique avec des fonds propres négatifs.
2.2 La politique de libéralisation
financière
La crise qui a profondément bouleversé
le système bancaire de la CEMAC à la fin des années 80 et
dans les premières années de la décennie passée, a
conduit les autorités avec le concours des institutions de Bretton
Woods, à mettre en oeuvre une nouvelle politique de
libéralisation financière comportant essentiellement deux volets
dont l'un monétaire et l'autre bancaire.
Sur le plan monétaire, une nouvelle politique
monétaire est mise en place portant sur l'abandon du contrôle
direct du crédit au profit de mécanisme d'intervention plus
respectueux du marché, la remise en cause partielle de la fixation
administrative des taux débiteurs et créditeurs des banques, et
la modernisation du système financier par la création d'un
marché interbancaire.
Sur le plan bancaire, la politique de
libéralisation financière a consisté, d'une part, à
créer une instance supranationale de contrôle de l'activité
bancaire notamment la Commission Bancaire de l'Afrique Centrale (COBAC) et,
d'autre part, à renforcer les règles prudentielles.
2.2.1 La politique monétaire avant 1990
La politique monétaire est un ensemble de
mesures prises par la banque centrale, visant à faire varier la
quantité de monnaie présente dans l'économie afin d'agir
indirectement sur la valeur de la monnaie nationale, sur la production,
l'investissement, la consommation et l'inflation4.
Les instruments de politique monétaire
utilisés par la BEAC avant 1990 concernent notamment les taux
d'intérêt, le contrôle quantitatif du crédit, et le
contrôle sélectif du crédit.
a. La politique des taux
d'intérêt
Jusqu'en 1990, trois taux sont applicables par la BEAC
dans ses concours aux banques: le taux d'escompte normal, le taux d'escompte
préférentiel et le taux de pénalité. Le taux
d'escompte préférentiel concerne essentiellement les
crédits de campagne, les crédits aux PME nationales, et les
crédits aux organismes sans but lucratif. Il vaut 5 % en 1987 et 6,5 %
en 1989. Le taux de pénalité s'applique en cas de violation des
normes de plafonnement établies. Il vaut 16 % en 1987.
4 Encarta 2006
b. Le contrôle quantitatif du
crédit
Cette politique dite d'encadrement de crédit
consiste pour la BEAC à limiter le volume de crédit à
l'économie en fixant des normes aux crédits distribués par
les banques, et en plafonnant le refinancement des banques par la banque
centrale ainsi que les concours de la banque centrale aux trésors
nationaux.
c. Le contrôle sélectif du
crédit
Il s'agit d'une politique sélective du
crédit adoptée par la BEAC, qui s'appuie sur trois instruments :
les taux d'intérêt différenciés, la
sélectivité des plafonds de réescompte et les limites
individuelles. La BEAC cherche à travers cette politique, à
apporter un appui aux secteurs jugés prioritaires constitués par
les Petites et moyennes entreprises (PME) nationales, les campagnes agricoles,
l'habitat social, etc....
2.2.2 La nouvelle politique monétaire
(après 1990)
A partir de 1991, la BEAC assouplit progressivement la
nature dirigiste de sa politique monétaire sur plusieurs fronts
:
v' elle abandonne sa politique d'encadrement du
crédit qui lui permettait de contrôler le volume de crédit
à l'économie et d'agir sélectivement sur sa distribution.
Cette politique présentait le défaut intrinsèque de figer
la situation relative des banques en entravant le développement des
banques les plus dynamiques et en compromettant celles nouvellement
créées ;
v' elle modifie sa pratique de réescompte qui
manquait de souplesse pour les banques car l'échéance des effets
ne correspondait pas nécessairement à la durée de leurs
besoins de trésorerie et fait recours au système d'avances sur
titres, plus souple, dont le plafond trimestriel est fixé par pays et le
taux d'intérêt par le Gouverneur de la banque
centrale.
v' elle institue en juillet 1991, la programmation
monétaire dans chaque Etat ;
v' elle créé en juillet 1994 un
marché monétaire sous-régional avec un compartiment
interbancaire, qui permet ainsi aux banques confrontées aux besoins de
liquidité, de pouvoir combler leur déficit auprès de
celles disposant de liquidités en excès, à des conditions
librement débattues et sous le contrôle de la banque centrale. Le
marché interbancaire constitue avec le système d'avances sur
titres, les deux seules voies de refinancement des banques ;
v' elle libéralise partiellement les taux
d'intérêt sur les dépôts et les crédits en
adoptant deux taux d'intérêts jouant le rôle de bornes
notamment un Taux Créditeur Minimum5 (TCM) et
5 Les taux
d'intérêt créditeurs sont les taux qui
rémunèrent les dépôts de la clientèle. Le TCM
est de 5 % en 2004.
un Taux Débiteur Maximum6 (TDM) et
fixés par le Gouverneur de la banque centrale. Le TCM s'applique
obligatoirement dans le cas de placements à moins d'un an et d'un
montant inférieur à 5 000 000 F CFA. A l'exception de ce type de
placement, les banques fixent librement leurs taux créditeurs. Pour les
opérations de crédit à la clientèle,les banques
sont autorisées à fixer librement leurs taux débiteurs
dans la limite du plafond fixé par la banque centrale.
La politique de libéralisation
financière a consisté également à reformer le
dispositif de supervision des établissements de crédit notamment
à travers les conventions du 16 Octobre 1990 et du 17 janvier 1992
portant création de la Commission Bancaire de l'Afrique Centrale (COBAC)
et harmonisation de la réglementation bancaire en Afrique
Centrale.
2.2.3 La Commission Bancaire de l'Afrique Centrale
(COBAC)
La Commission Bancaire de l'Afrique Centrale est un
organe supranational de réglementation et de contrôle de
l'activité bancaire dans la sous-région. Mise en place en janvier
1993 par les Etats de la CEMAC, elle est dotée de compétences
diverses en matière de réglementation et assure quatre fonctions
principales : une fonction administrative, une fonction réglementaire et
normative, une fonction de surveillance et de contrôle, et une fonction
juridictionnelle.
a. Les fonctions de la COBAC
1' La fonction administrative
La COBAC est chargée de délivrer des
avis conformes aux agréments des établissements de crédit
et de leurs dirigeants. Aucun établissement de crédit ne peut
démarrer ses activités sans autorisation préalable de la
COBAC. En cas de carence constatée dans la direction d'un
établissement de crédit, la COBAC peut procéder à
la nomination d'un administrateur provisoire à la tête de cet
établissement. La COBAC peut également nommer un liquidateur dans
tout établissement qui cesse d'être agrée.
1' La fonction réglementaire et
normative
Afin de contrôler l'équilibre de la
structure financière de ses assujettis, La COBAC est chargée de
définir le plan et les procédures comptables applicables aux
établissements de crédit, et les normes prudentielles de
gestion.
6 Les taux
d'intérêt débiteurs constituent des primes de risque et
permettent de taxer les crédits accordés à la
clientèle. Le TDM est de 18 % en 2004.
1' La fonction de surveillance et de
contrôle
La COBAC est chargée de veiller à
l'application par les établissements de crédit de la
réglementation bancaire à travers les contrôles sur
pièces et les contrôles sur place qu'elle organise.
1' La fonction juridictionnelle
La COBAC est un organe juridictionnel capable de
prononcer des sanctions disciplinaires à l'encontre de ses assujettis
pour tout manquement constaté, sans préjudice des sanctions que
pourront prendre les autorités judiciaires nationales.
b. Le dispositif prudentiel de la
COBAC7
La COBAC a mis en place en mars 1993, des normes
prudentielles lui permettant de mieux apprécier la liquidité et
la solvabilité des établissements de crédit placés
sous son contrôle. Elle s'est également dotée d'un
système de cotation des banques (SYSCO) axé sur le respect des
normes établies.
1' Les normes de solvabilitéLa solvabilité
d'une banque est sa capacité à faire face à ses
engagements vis-à-vis de ses
créanciers au moyen de ses ressources propres. Il
existe cinq normes permettant de contrôler la solvabilité des
banques.
· Le ratio de couverture de risques qui oblige
les établissements de crédit de justifier en permanence que leurs
fonds propres nets couvrent au moins 8% de l'ensemble de leurs concours y
compris ceux aux Etats.
· Le ratio de division des risques interdit
à une banque de s'engager en faveur d'un seul client pour un montant
supérieur à 75% de ses fonds propres nets et en faveur de ses
gros clients pour un montant de crédit supérieur à 800 %
de ses fonds propres nets.
· Le ratio de couverture des immobilisations
contraint les banques à financer leurs immobilisations à 100 %
par leurs ressources permanentes.
· La limitation des prises de participation au capital
d'entreprises qui oblige les établissements de crédit
à ne pas participer au capital d'une entreprise à plus de 15 % de
ses fonds propres nets, l'ensemble des participations ne pouvant
dépasser 75 %.
· La limitation des concours octroyés aux
actionnaires, associés, dirigeants,
administrateurs et personnel à 15% des fonds
propres nets.
7 Cf. site de la
BEAC
1' Les normes de liquiditéLa liquidité
d'une banque mesure sa capacité à faire face à ses
engagements à vue ou à
très court terme. Deux normes ont
été établies afin de contrôler la liquidité
des banques.
· Le ratio de liquidité contraint les
établissements de crédit à justifier en permanence
qu'elles disposent de ressources immédiatement disponibles et
susceptibles de couvrir la totalité de leurs dettes à
échoir dans un mois au plus.
· Le ratio de transformation à long terme
est le rapport entre les emplois et engagements à plus de 5 ans
d'échéance d'un établissement de crédit et ses
ressources de même terme, retenues au numérateur et dont le taux
à observer est fixé à 50%.
1' Le système de cotation des banques
(SYSCO)
Le système de cotation des banques a
été mis en place par la COBAC pour évaluer les
performances des banques par rapport au respect des normes
réglementaires et prudentielles. Il établit pour chaque banque,
une cote pouvant aller de 1 à 4C et reflétant sa situation
financière, en adoptant la classification ci-dessous :
Tableau 1.7 : Signification des cotes SYSCO
Cotes
|
Signification
|
1
|
|
Situation financière solide
|
2
|
|
Bonne situation financière
|
3
|
|
Situation financière fragile, dont
|
|
3A
3B
3C
|
Légèrement fragile Moyennement fragile
Très fragile
|
4
|
|
Situation financière critique, dont
|
|
4A
4B
4C
|
Critique
Très
critique Irrémédiable
|
|
Source : COBAC
2.3 Surliquidité des banques et faiblesse du
financement bancaire
dans la CEMAC
Au cours de ces dernières années,
l'embellie des économies de la sous région a eu un impact direct
sur la croissance de la liquidité des banques. En effet, l'accroissement
des recettes d'exportations pétrolières suite à la
flambée des cours mondiaux de pétrole, s'est traduit par une
augmentation de la masse monétaire dans la sous région. Ce
surplus de monnaie a eu comme conséquence un accroissement des
réserves bancaires, conduisant ainsi à la surliquidité des
banques. Il y a lieu de souligner également comme cause de la
surliquidité, l'amélioration de la
gestion bancaire suite au processus de
restructuration ayant assaini le secteur. En effet, les banques sortant d'un
long processus d'assainissement sont devenues prudentes dans la prise du
risque, ce qui a contribué à une contraction du volume des
crédits distribués.
Face à cette situation, on s'attendrait
à ce que les banques s'impliquent davantage dans le financement de
l'économie, disposant suffisamment de ressources. Très
curieusement, les banques se plaisent dans cette situation de
surliquidité et ne financent que très peu l'économie. En
effet, au cours de la décennie passée (1994-2004), la croissance
des crédits dans la zone n'a pas suivi celle des dépôts.
Les dépôts se sont accrus de 128,2 % tandis que les crédits
à l'économie n'ont connu qu'une augmentation de 56 %. Les banques
préfèrent orienter leurs ressources vers des emplois de
trésorerie moins risqués que les crédits.
Fort de ce constat, il y a lieu de s'interroger sur
la qualité de la gestion des ressources bancaires dans la CEMAC. En
effet, une présomption d'inefficacité des banques dans la
transformation de leurs ressources en crédits demeure ainsi palpable. La
seule façon d'en avoir le coeur net est donc d'évaluer
empiriquement les niveaux d'efficacité des banques dans la
transformation de leurs ressources en crédits. Cette évaluation
nécessitant l'application de méthodes appropriées, la
méthode DEA est retenue dans le cadre de cette étude pour
évaluer les niveaux relatifs d'efficacité technique des banques
de la CEMAC. Mais avant de nous lancer dans cette évaluation, il serait
judicieux de présenter le concept d'efficacité technique ainsi
que les principales méthodes utilisées pour la
mesurer.
Chapitre 2 : DE L'EFFICACITÉ ÉCONOMIQUE
A LA MESURE DE
L'EFFICACITÉ TECHNIQUE
L'objectif de ce chapitre est de présenter le
concept d'efficacité économique dans sa double dimension
technique et allocative, ainsi que les différentes méthodes
permettant d'estimer les frontières d'efficacité technique.
Ainsi, après avoir précisé à quoi renvoie le
concept d'efficacité économique (section 1), nous passerons en
revue les principales méthodes utilisées pour évaluer
l'efficacité technique des unités de production en examinant les
avantages et les limites de chacune d'elles ( section2).
Section 1 : CONCEPT D'EFFICACITÉ
ÉCONOMIQUE
Dans la littérature, l'efficacité
économique est composée de l'efficacité technique et de
l'efficacité allocative. L'efficacité technique
s'intéresse à la façon dont le processus de production
transforme les inputs en outputs. Par contre, l'efficacité allocative
met l'accent sur la manière dont les inputs sont combinés
étant donné leurs prix relatifs.
1.1 L'efficacité technique
L'efficacité technique mesure l'aptitude d'une
unité de production à obtenir le maximum d'outputs possible
à partir d'une combinaison d'inputs et d'une technologie de production
données (définition « orientée output
>>8), ou son aptitude à réaliser un niveau
d'output donné à partir des plus petites quantités
d'inputs possibles (définition « orientée input
>>9). L'inefficacité technique correspond donc soit
à une production en deçà de ce qui est techniquement
possible pour une quantité d'inputs et une technologie données,
ou à l'utilisation de quantités d'inputs au dessus du
nécessaire pour un niveau d'output donné.
Si on tient compte du type de rendement dans lequel
s'effectue la production, l'efficacité technique peut elle-même
être décomposée en une efficacité technique pure et
une efficacité d'échelle10.. L'efficacité
technique pure reflète la manière dont les ressources de
l'unité de production sont gérées. En revanche,
l'efficacité d'échelle détermine si l'unité de
production opère à une échelle optimale ou non.
L'échelle optimale est entendue ici comme étant la
8 Elle répond
à la question : de combien peut-on accroître les quantités
d'outputs sans toutefois modifier les quantités d'inputs
utilisées ?
9 Elle répond
à la question : de combien les quantités d'inputs peuvent
être proportionnellement réduites, sans qu'il y ait changement des
quantités d'outputs produits ?
10 Cf. Farrell (1 957)
cité par O. JOUMADY (2000)
meilleure situation à laquelle peut parvenir
l'unité de production en augmentant proportionnellement la
quantité de tous ses facteurs.
Pour illustrer cette
décomposition11, considérons le cas d'une banque qui
produit un output y à partir d'un seul input x (figure 2.1) en supposant
la technologie de production à rendements d'échelle variables.
Une technologie est à rendements d'échelle variables si à
la suite d'une augmentation proportionnelle de tous les facteurs de production,
la production varie dans une proportion différente. Par contre, elle est
à rendements d'échelles constantes si une augmentation
proportionnelle de tous les facteurs de production entraîne une
augmentation de la production dans la même proportion.
La frontière des possibilités de
production est représentée par la courbe à rendements
d'échelle variables (REV). Sous l'hypothèse de rendements
d'échelle constants, cette frontière est
représentée par la droite REC.
Figure 2.1 : Frontière de production et
rendements d'échelle
REC
y
A' REV
x
Source : JOUADY O. (2000)
A
O
A»
A'''
Au point A''', la banque est techniquement capable de
produire la même quantité d'output en utilisant moins d'inputs.
Elle est par conséquent inefficace dans la mesure où elle peut
réaliser une économie d'inputs correspondant à
A»A'''. Le niveau d'efficacité technique
pure est le rapport
|
AA
|
''
|
. L'efficacité d'échelle quant à
elle est fournie par la distance entre les
|
|
|
|
'''
|
|
11 Extraite de O. JOUMADY
(2000)
frontières REC et REV et est mesurée par
le rapport
|
AA
|
'
|
. Le produit de l'efficacité
technique
|
|
|
|
''
|
|
AA ' AA '''
pure et de l'efficacité d'échelle
représentant l'efficacité technique totale, donne le
rapport
et correspond à la mesure de l'efficacité
technique dans le cas de rendements d'échelle constants.
1.2 L'efficacité allocative (efficacité
prix)
L'efficacité allocative provient du fait que
les facteurs de productions ne sont pas gratuits, ils ont un coût. De ce
fait, en choisissant son programme de production, la firme doit en plus des
paramètres techniques, tenir compte de leurs prix relatifs sur le
marché.
L'efficacité allocative mesure ainsi
l'aptitude de l'unité de production à combiner ses inputs dans
des proportions optimales compte tenu de leur prix relatif sur le marché
et du budget alloué pour les acquérir. Ainsi, pour une famille de
combinaisons de facteurs permettant la réalisation d'un niveau de
production donné, la meilleure combinaison allocativement, est celle qui
est obtenue à moindre coût. L'inefficacité allocative
provient donc de l'utilisation des facteurs de production dans des proportions
ne minimisant pas les coûts compte tenu de leur prix sur le
marché.
Il ressort des deux notions abordées ci-dessus
que pour une unité de production, la combinaison optimale des facteurs
de production est celle qui s'obtient à moindre coût et qui permet
d'obtenir le maximum d'outputs possible compte tenu de la technologie
utilisée. L'unité de production dans ce cas est dite
économiquement efficace dans la mesure où elle utilise la
meilleure combinaison d'inputs possible dans son processus de production.
L'inefficacité économique intègre donc
l'inefficacité technique et l'inefficacité
allocative.
1.3 Décomposition de l'efficacité
économique
La décomposition de l'efficacité
économique en efficacité technique et allocative est
illustrée par Farrell12 à partir d'une fonction de
production d'une firme combinant par exemple les facteurs capital et travail
pour produire un produit donné. L'approche de Farrell illustrée
cidessous suppose les rendements d'échelle constants et se place dans le
cas d'une définition « orientée input ».
12 L'approche de Farrell exposée ici est extraite
de Nabil A. et Robert R [2000]
Figure 2.2 : Efficacité technique et
allocative : cas de deux intrants Capital S
P
A
Q
R
Q' S'
A'
O
Travail
Source : Nabil A. et Robert R. (2000)
Sur la figure ci-dessus, SS' est un isoquant
représentant l'ensemble des combinaisons des facteurs capital et travail
permettant à une firme techniquement efficace, de produire une
unité d'output. Tout point de la figure en dehors de SS' est
techniquement inefficace pour ce niveau de production donné. Le point Q
représente une firme techniquement efficace dont les quantités de
capital et de travail utilisées sont proportionnelles13
à celles de la firme située au point P. Si on suppose que la
firme Q parvient à produire la même quantité d'outputs que
la firme P en
utilisant seulement une fraction
OQ
OP
|
des facteurs de production, le niveau
d'efficacité technique
|
|
OQ
de la firme P est défini par le ratio . Ainsi, ce
ratio est égal à 1 pour une firme techniquement
OP
efficace c'est-à-dire située sur SS'. Le
degré relatif d'inefficacité technique de la firme quant
à
et correspond à la quantité d'inputs
pouvant être économisée
QP
OP
lui, est mesuré par le rapport
13 On démontre
mathématiquement que le coefficient de proportionnalité est
OQ
sans qu'il y ait une réduction du niveau de la
production. Cependant, pour que la firme soit économiquement efficace,
il faudrait en plus qu'elle combine ses facteurs de production dans des
proportions lui permettant de minimiser leurs coûts étant
donné leurs prix relatifs. Ainsi, sur la figure ci-dessus, si AA'
représente la courbe d'isocoût14 associée au
niveau de dépense dont dispose la firme pour acquérir ses
facteurs de production, c'est le point Q' et non Q qui est donc
OP
14 Dans la théorie
microéconomique, pour des prix de facteurs donnés,
l'isocoût associé à une dépense est le lieu des
combinaisons de facteurs qui correspondent à cette
dépense.
le point optimal de production. C'est le point
où le rapport des productivités marginales des facteurs de
productions est égal au rapport des prix. Q' et Q étant
situés sur SS', leur efficacité technique est de 100 % mais
les coûts de production au point Q' ne représentent que la
fraction de ceux au point Q. L'efficacité allocative ou
efficacité prix de la firme Q est donc mesurée
OR OQ
OR
.
OQ
par le rapport
Si la firme P (figure 2.3) change la proportion
d'utilisation de ses inputs en les combinant dans des quantités
proportionnelles à celles données au point Q' ( en passant de P
à P'), tout en gardant le même indice d'efficacité
technique, elle améliore ses coûts de production par
le
OR OR
rapport . L'efficacité allocative de P est donc
défini comme étant le rapport .
OQ OQ
Figure 2.3 : Changement de la proportion
d'utilisation des inputs de la firme P
Capital S
P
A Q
R P'
Q' S'
A'
O
Travail
Source : L'auteur (d'après
Farrell)
Les coûts de production de la firme techniquement
et allocativement efficace Q' ne
représentent qu'une fraction
OR
OP
|
OR OQ OR de ceux de P. Ce ratio
= × , qui est le produit de OP OP
OQ
|
|
l'efficacité technique et de l'efficacité
allocative au point P, mesure le niveau d'efficacité économique
de la firme P.
Nous allons nous restreindre dans la section
suivante, à l'exploration des méthodes permettant la mesure de
l'efficacité technique, en nous attardant sur les principales
méthodes utilisées dans la littérature.
Section 2 : LES MÉTHODES D'ESTIMATION DE
L'EFFICACITÉ TECHNIQUE
La première tâche à accomplir
lorsqu'on désire évaluer l'efficacité technique d'une
unité de production est la construction d'une frontière de
production, de profit ou de coût. Dans la pratique, cette
frontière de référence n'est pas connue et doit être
estimée empiriquement, grâce aux données de
l'échantillon observé à partir d'unités similaires
placées dans les mêmes conditions que l'unité
étudiée et présentant les meilleures performances.
L'efficacité d'une unité de production se définit donc par
rapport aux unités de l'échantillon placées sur la
frontière estimée et présentant les meilleures
performances. Des scores d'efficacité sont ainsi attribués
à toutes les unités de l'échantillon avec comme valeur 1
pour celles situées sur la frontière. Les unités en dehors
de la frontière ont des scores strictement compris entre 0 et 1. Selon
Forsund et al [cités par Nabil A. et Robert R ; (2000), p.4], «
La distance dont une firme se situe en deçà de sa
frontière de production et de profit, et la distance dont elle se situe
au dessus de sa frontière de coût, peuvent être
considérées comme des mesures de l'inefficacité
».
L'estimation d'une frontière de production, de
profit ou de coût nécessite l'application de méthodes
appropriées. Ces méthodes sont regroupées dans la
littérature en deux grandes catégories notamment les approches
paramétriques et les approches non paramétriques. Les approches
paramétriques spécifient une forme fonctionnelle
particulière à la frontière estimée. Ces fonctions
peuvent être de type Cobb-Douglas, CES, Translog, etc. Elles peuvent
être déterministes ou stochastiques. Les approches
déterministes considèrent tout écart entre la
frontière estimée et les données observées comme
découlant entièrement de l'inefficacité. Par contre,
l'approche stochastique décompose l'écart entre la
frontière estimée et les données observées en deux
composantes dont l'une aléatoire et l'autre découlant de
l'inefficacité. Les approches non paramétriques ne font aucune
supposition concernant la forme de la frontière estimée. Elles se
basent sur la programmation mathématique pour construire la
frontière d'efficacité et sont toutes déterministes. Les
principales méthodes d'estimations de la frontière
d'efficacité technique qui feront ici l'objet d'une présentation
sont au nombre de 3 dont 2 approches non paramétriques notamment la
méthode d'enveloppement des données et le Free Disposall Hull
(FDH), et une approche paramétrique notamment l'approche de la
frontière stochastique.
2.1 La méthode d'enveloppement des
données
Plus connue sous son appellation en anglais «
Data Envelopment Analysis (DEA) », la méthode d'enveloppement des
données est une méthode déterministe non
paramétrique d'estimation de fonctions frontières, qui suppose
l'ensemble des possibilités de production comme étant un ensemble
convexe.
La mesure de l'efficacité technique par la
méthode DEA peut être faite suivant deux orientations. La
première orientation tournée vers la maximisation des outputs est
appliquée lorsque l'on cherche à augmenter les quantités
d'outputs sans changer les quantités d'inputs utilisées. Par
contre, l'orientation tournée vers la minimisation des inputs est
appliquée lorsque l'on cherche à diminuer proportionnellement les
quantités d'inputs sans modifier les quantités
d'outputs.
La méthode DEA s'appuie sur les techniques de
programmation linéaire pour estimer une frontière de production
d'un échantillon d'observations. Cette frontière de production se
situe au sommet des observations et correspond aux unités de
l'échantillon les plus performantes. Elle enveloppe l'ensemble des
observations de telle sorte que les unités moins performantes se situent
en dessous de l'enveloppe. L'efficacité technique d'une unité de
l'échantillon correspond ainsi à la distance qui la sépare
de l'enveloppe. Elle est une efficacité relative dans la mesure
où elle dépend des unités les plus performantes de
l'échantillon. La figure ci-dessous permet d'illustrer cela dans le cas
d'un échantillon d'unités utilisant un seul input pour produire
un seul bien avec les rendements d'échelle supposés non
constants.
D
A
X0P XP Input (X)
B
P
C E
Figure 2.4 : Illustration de la mesure de
l'efficacité technique par la méthode DEA Output (Y)
Y*P Y0P
O
Source : Ekuh Ngwese R. et Mbaku Mbah D.
[2006]
Sur la figure ci-dessus, les unités de
production A, B, C, D et E constituent l'enveloppe de référence
par rapport à laquelle est évaluée l'efficacité
technique des autres unités de l'échantillon. Elles correspondent
aux unités les plus performantes de l'échantillon observé
et leur efficacité technique est par définition égale
à 1. Le point P n'étant pas sur la frontière,
représente une firme techniquement inefficace. En effet, à partir
de la quantité d'input XP dont elle dispose, elle est techniquement
susceptible de produire la quantité Y* P d'output supérieure
à celle qu'elle réalise Y0 P . Son efficacité technique
dans ce cas vaut Y0 P / Y* P < 1 et correspond au rapport de la
quantité d'output qu'elle produit à partir de la quantité
d'input XP , par la quantité maximale qu'elle pourrait produire à
partir de cette même quantité d'input au regard des meilleures
unités de l'échantillon. Cette façon de mesurer
l'efficacité technique correspond à une orientation output. La
firme peut également produire la quantité Y0 P en utilisant moins
d'inputs notamment une quantité X0P < XP . Son
efficacité technique dans ce cas vaut X0P / XP < 1 et
correspond à une orientation input. Selon Fare et Lovell (1978)
[Cités par Coelli T. (1996)], les indices d'efficacité technique
orientation output et orientation input sont égaux dans le cas de
rendements d'échelle constants et différents dans le cas de
rendements d'échelle variables. Cependant, notons que les unités
de production situées sur la frontière estimée sont les
mêmes quelque soit l'orientation choisie.
Le programme linéaire permettant la
construction de la frontière d'efficacité dépend du type
de rendement dans lequel s'effectue la production. On distingue ainsi le
modèle à rendements d'échelle constants (ou modèle
CRS15) et celui à rendements d'échelle variables (ou
modèle VRS16) qui sont présentés
ci-dessous.
2.1.1 Le modèle à rendements
d'échelle constants
Le modèle CRS (orientation input)
attribué à Charnes et al (1978) est basé sur la
maximisation pour une firme donnée, du ratio correspondant à la
somme pondérée de ses outputs sur la somme pondérée
de ses inputs et considéré comme étant une mesure de son
efficacité technique. Ainsi, si on dispose d'un échantillon de N
unités de production, de K inputs et M outputs, pour chacune de ces
unités, la mesure de l'efficacité de l'unité " i " de
l'échantillon est donnée par le programme de maximisation
ci-dessous :
15 Constant Returns to
Scale.
16 Variable Returns to
Scale
~ 1
Max (u, v) h i= m , i =1, ..., N
K
k i ,
v X
k
>2
k 1
Sous les contraintes
~
~
~
~
~
~
M
~ u Y
m 1
= =
1 j=1, 2, ... , N
K
m m, j
L u , v 0
=
m k
où hi est l'indice d'efficacité
de l'unité de production " i "
m et k sont respectivement l'indice des outputs et
l'indice des inputs ;
Xk , i et Ym, i
représentent respectivement le kième input et le
mième output de l'unité " i "; Xk , j et
Ym, j représentent respectivement le kième
input et le mième output de l'unité " j " avec j =
1,2, ..., N ;
um et vk sont des paramètres à
estimer et représentent respectivement les coefficients
de pondération des outputs et des
inputs.
L'objectif de ce programme est de déterminer
les coefficients de pondération um et vk qui maximisent l'indice
d'efficacité de l'unité " i " en s'assurant que cet indice
évalué pour toutes les autres unités avec les mêmes
coefficients um et vk , est inférieur ou égal à 1
signifiant que toutes les unités de l'échantillon sont
situées sur ou en dessous de la frontière
estimée.
La résolution du programme ci-dessus tel qu'il
a été formulé, n'est pas chose aisée. Toutefois, ce
programme peut être transformé en un programme linéaire en
posant pour tout i
K
k k , i
>i: v X
k=1
|
1 . Le programme devient alors :
|
|
M
Max u Y
m m , i
>
m=1
Sous les contraintes :
K
~
v X 1
=
k k,i
~~
~
k 1
=
M K
~
~
~
u Y - v X 0
=
m m,i k k,i
m 1
= k 1
=
L u , v 0
=
m k
La forme duale équivalente de ce programme
linéaire, peut s'écrire :
ö i
~- + ë =
N
~ Y Y 0
m,i j m,j
j 1
=
~
N
ö ? ë =
X ~ X 0
~ i k,i j k,j
~ë = 0
Sous les contraintes
~
Min
j 1
=
~ j
Ott X est un vecteur de dimension N de coefficients
à estimer ;
öi est un scalaire
compris entre 0 et 1 qui prend la valeur 1 pour une unité de
production
située sur la frontière. Il
représente pour l'unité de production " i ", la fraction de ses
ressources qu'elle utilise optimalement.
La première contrainte signifie que le choix
des coefficients Xj doit être tel que la somme pondérée des
outputs de toutes les unités de production de l'échantillon soit
au moins égal à l'output de l'unité étudiée.
La seconde contrainte quant à elle suppose que pour une unité
de
production située sur la frontière (
öi =1), la somme
pondérée des quantités d'inputs utilisées par
toutes les unités de production est au plus égale à la
quantité d'inputs de l'unité étudiée.
La valeur
öi solution du programme
ci-dessus constitue une mesure de l'efficacité technique de la firme " i
" dans le cas d'une orientation input. Ce programme linéaire est donc
résolu N fois pour chacune des unités de l'échantillon et
une valeur öi est obtenue
pour chaque
unité correspondant à son score
d'efficacité technique.
Le programme linéaire équivalent à
celui ci-dessus et permettant d'obtenir l'indice d'efficacité technique
dans le cas d'une orientation output est le suivant :
Max (1 i N)
ö = =
i
~ - ë =
N
~ X ~ X 0 k,i j k,j
j 1
Sous les contraintes
=
~
~- ö + ë =
N
Y ~ Y 0
~ i m,i j m,j
j 1
=
~ j
~ë = 0
Ott 1 < öi < 8 est un
scalaire tel que 1/ öi (compris entre 0 et 1) détermine le score
d'efficacité de l'unité de production "i".
Le modèle CRS permet d'obtenir une mesure de
l'efficacité technique totale sans distinguer l'efficacité
technique pure de l'efficacité d'échelle.
2.1.2 Le modèle à rendements
d'échelle variables
Selon Coelli et al. (1998), (cités par Nabil
A. et Robert R) « L'hypothèse de rendements d'échelle
constants n'est appropriée que si toutes les unités de production
opèrent à un niveau d'échelle optimal. L'imperfection de
la concurrence, les contraintes financières diverses, etc., pourraient
faire en sorte qu'une unité de production n'opère pas à un
niveau d'échelle optimal ». L'hypothèse de rendements
variables paraît ainsi plus vraisemblable que celle de rendements
constants. La prise en compte de rendements non constants dans la mesure de
l'efficacité technique (orientation input) proposée par Banker et
al. (1984) s'obtient en ajoutant
N
au programme dual précédent, une
contrainte de convexité programme ci-dessous:
Min (1 i N)
ö ? ?
i
N
Y + ë ?
~ Y 0
m,i j m,j
j 1
=
N
|
~= 1, on obtient alors le ë j
j=1
|
|
ö ? ë =
X ~ X 0
i k,i j k,j
~ ë =
N
~ ~ j
~
Sous les contraintes
~~
~
j 1
=
1
j 1
=
~ ë = 0
j
La résolution du programme ci-dessus permet
d'obtenir l'indice d'efficacité technique de l'unité de
production étudiée dans le cas de rendements d'échelle
variables et dans une orientation input. Cet indice (score) constitue une
mesure de l'efficacité technique pure de l'unité
étudiée. L'efficacité d'échelle de l'unité
étudiée s'obtient en comparant cet indice à celui obtenu
par le modèle CRS.
La mesure de l'efficacité technique dans le
cas d'une orientation output s'obtient à travers la résolution du
programme linéaire ci-dessous, obtenu en ajoutant au modèle
CRS
N
orientation output, la contrainte de
convexité
|
~j ë = 1 :
j=1
|
|
Max (1 i N)
ö = =
i
N
X - ë =
~ X 0
k,i j k,j
j 1
=
N
? ö + ë =
Y ~ Y 0
i m,i j m,j
~ ë =
N
~ ~ j
~
Sous les contraintes
~~
I
j 1
=
1
=
ë =
j
j 1
~ 0
Le score d'efficacité de l'unité de
production « i » est déterminé par la grandeur 1/
öi
comprise entre 0 et 1.
Avantages et limites de la méthode
DEA
Dans la littérature, la méthode DEA
présente plusieurs avantages dont la détermination de
l'efficacité technique sans aucune hypothèse à priori
concernant la forme fonctionnelle de la frontière estimée. Elle
est de ce fait une méthode particulièrement adaptée en cas
d'incertitude sur la forme fonctionnelle de la technique de production
étudiée. De plus, elle ne fait aucune restriction concernant la
distribution de l'inefficacité et permet la mesure de
l'efficacité technique même dans un cadre multi-output/multi-input
c'est-à-dire dans le cas de firmes combinant plusieurs inputs pour
produire plusieurs outputs différents. La méthode DEA est
également adaptée dans le cas de petits
échantillons.
La méthode DEA présente également
des limites notamment le fait d'attribuer tout écart par rapport
à la frontière à de l'inefficacité. Elle ne fait
ainsi aucune distinction entre l'inefficacité provenant de facteurs
aléatoires et l'inefficacité du processus de production. Cette
omission de l'aléa semble irréaliste et conduit à une
surévaluation de l'inefficacité technique. Une autre limite
majeure attribuée à la méthode DEA est son extrême
sensibilité aux valeurs extrêmes et aux erreurs de mesure. En
effet, une seule valeur extrême est susceptible de décaler la
frontière d'efficacité. La principale limite de la méthode
DEA est que l'indice d'efficacité d'une unité de production
obtenu à partir de cette méthode est une grandeur relative et non
absolue. Il dépend de l'échantillon dans lequel est
évalué l'unité considérée. La méthode
DEA mesure l'efficacité d'une unité par rapport aux meilleures
unités de l'échantillon observé. L'on pourrait être
techniquement efficace dans un échantillon (score égal à
1) et ne plus l'être dans un autre.
Une autre méthode non paramétrique de
mesure de l'efficacité technique courante dans la littérature est
l'approche Free Disposall Hull (FDH).
2.2 L'approche Free Disposall Hull (FDH)
L'approche FDH développée par Deprins,
Simar et Tulkens (1984) considère la frontière de production
comme étant la frontière de l'enveloppe de libre disposition de
l'échantillon observé et contrairement à la méthode
DEA, ne fait aucune hypothèse de convexité de l'ensemble des
possibilités de production. Elle permet d'estimer la frontière de
production sans aucune hypothèse à priori concernant sa forme ou
sa nature. Cette frontière de production est constituée par
l'ensemble des unités de production dominantes dans l'échantillon
observé. Une unité de production est dominante si elle domine
éventuellement d'autres unités et n'est ellemême
dominée par aucune unité. Si elle ne domine aucune unité
et n'est elle-même dominée par aucune autre, alors elle devient
dominante par défaut et est déclarée techniquement
efficace. La domination d'une unité de production sur une autre dans ce
contexte signifie son aptitude à produire plus d'outputs en utilisant
moins d'inputs que cette autre unité. Une unité de production qui
est dominée par au moins une autre unité de l'échantillon
est considérée comme étant inefficace. La figure
ci-dessous permet d'illustrer cela dans le cas d'un échantillon de
firmes produisant un seul output à partir d'un seul input.
Figure 2.5 : Illustration de la domination entre
firmes dans l'approche FDH Output
A
B
C
O XA XB XC Input
Source: Simar L. and Wilson P. (2006)
Sur la figure ci-dessus, la firme A parvient à
produire plus d'output que B en utilisant une quantité d'inputs XA
inférieure à la quantité XB utilisée par B. La
firme B est donc dominée par A et est déclarée
techniquement inefficace. La firme A par contre n'est dominée par aucune
autre firme de l'échantillon. Elle est donc déclarée
techniquement efficace et constitue un point dominant de l'échantillon
faisant partie de la frontière d'efficacité. Par le même
raisonnement, on conclut que la firme C est dominée par A et B et est
par conséquent inefficace. Schématiquement, pour une unité
de production donnée dans l'échantillon observé,
l'ensemble
des unités qu'elle domine représente la
partie inférieure droite à l'unité et
délimitée par l'axe des inputs et les traits en pointillé
sur la figure.
La frontière de production dans l'approche FDH
se présente ainsi comme une fonction linéaire en escalier reliant
l'ensemble des points dominants de l'échantillon tel que l'illustre la
figure ci-dessous. Toutes les unités de production de
l'échantillon sont situées soit sur la frontière, soit en
dessous de la frontière. Tous les points de la frontière sont
déclarés techniquement efficaces.
Figure 2.6 : frontière de production par
l'approche FDH
Output
D
C
A
B
O Input
Source: Simar L. and Wilson P. (2006)
Les points A, B, C, D représentés
ci-dessus, sont les unités dominantes de l'échantillon
observé et constituants la frontière de production. La mesure de
l'efficacité des unités de ce même échantillon
à partir de la méthode DEA conduirait à un nombre plus
restreint de points sur la frontière dû à
l'hypothèse de convexité de l'ensemble des possibilités de
production.
Avantages et limites de la méthode
FDH
Le principal avantage de l'approche FDH est qu'il ne
fait aucune restriction à priori concernant la forme ou la nature de la
frontière de production.
L'inconvénient de l'approche FDH est le fait
de déclarer un très grand nombre d'unités de production
comme étant efficaces. Elle n'est donc pas appropriée dans le cas
de petits échantillons dans la mesure où elle pourrait
déclarer la totalité des unités comme étant
efficaces.
2.3 L'approche de la frontière stochastique
L'approche stochastique est une approche
paramétrique qui spécifie une forme fonctionnelle
particulière à la fonction de production, de profit ou de
coût. Elle considère que les performances d'une unité de
production sont influencées par deux types de facteurs
notamment
internes et externes. Les facteurs internes sont ceux
qui malgré leur influence, sont contrôlables par l'unité de
production. A contrario, les facteurs externes affectent les performances des
unités de production favorablement ou défavorablement, en
échappant totalement à leur contrôle. Les pénuries
des intrants, les catastrophes naturels, le changement de politique
économique sont autant de facteurs incontrôlables pouvant affecter
les performances d'une unité de production. La crise économique
dans la sous-région ayant affecté le système bancaire
à la fin des années 80 en est un exemple palpable. L'approche
stochastique prend en compte l'effet des facteurs externes dans son terme
d'erreur. En effet, elle décompose l'écart entre les observations
et la frontière estimée en deux composantes indépendantes
dont l'une aléatoire, prend en compte l'effet des facteurs externes et
les erreurs de mesure des variables utilisées dans l'estimation de la
fonction frontière, et l'autre représente l'inefficacité
technique de l'unité de production étudiée.
L'hypothèse admise dans la littérature17 est que la
composante aléatoire suit une distribution normale symétrique
tandis que la composante d'inefficacité suit une distribution
asymétrique définie positivement pour une fonction de coût
et négativement pour une fonction de production. On admet couramment que
la composante d'inefficacité suit une loi sémi normale. La figure
ci-dessous permet d'illustrer cette décomposition de l'erreur dans le
cas d'une firme produisant un seul produit à partir d'un seul intrant
X.
Figure 2.7 : frontière de production
stochastique : décomposition du terme d'erreur
Q
B2
U2
B1
U1
B
A2
E1
A1
E2
A
x
Source : GUARDA P. et ROUABAH A.
(1999)
17 Cf. GUARDA P. et ROUABAH A.
[1999]
Sur la figure ci-dessus, A est une firme
techniquement inefficace car étant en dessous de la frontière de
production estimée. L'écart entre la firme A et la
frontière peut se décomposer en E1 et E2. Le premier terme E1 est
dû à une inefficacité technique de la firme A qui ne
gère pas optimalement ses ressources. Cette mauvaise gestion des
ressources fait en sorte que la firme se situe au point A1 au lieu de A2. Au
point A1, la firme subit l'effet d'un choc exogène
défavorable et matérialisé par E2, qui la ramène
à sa position actuelle c'est-à-dire au point A. Les effets
combinés E1 et E2 sont donc à l'origine de l'écart entre
A2 et A.
Le point B2 par contre étant situé au
dessus de la frontière d'efficacité, représente une firme
techniquement surefficace dans la mesure ott elle produit au-delà de la
quantité maximale espérée au regard de la technologie
qu'elle utilise. L'écart entre la firme B et la frontière dans ce
cas se décompose en U1 et U2. La composante U1 représente
l'inefficacité technique de la firme liée à la gestion de
ses ressources. Elle fait en sorte que la firme se situe au point B au lieu de
B1. Etant au point B, la firme subit l'effet d'un choc exogène favorable
qui la propulse au-delà de la frontière d'efficacité
c'est-à-dire au point B2 ott elle se situe actuellement.
L'une des particularités de l'approche
stochastique par rapport aux autres approches, est le fait d'admettre qu'une
firme sous l'influence de facteurs exogènes favorables, est capable de
se situer au-delà de sa frontière de production. Ce qui n'est pas
possible avec les approches non paramétriques qui considèrent
toutes les firmes de l'échantillon situées soit sur la
frontière, soit en dessous de la frontière.
Le modèle d'estimation de la fonction de
production stochastique initialement proposé par Aigner, Lovell et
Schmidt (1977) [d'après Tim Coelli (1996)] dans le cas d'un
échantillon en coupe instantanée est le suivant :
Y i = Xi
â + íi -
ui
Ott Yi est la production (ou le logarithme de
la production) de la ième firme de l'échantillon
;
Xi un vecteur ligne des quantités
d'inputs (ou une transformation de ce vecteur) de la ième firme de
l'échantillon ;
â est un vecteur colonne de
paramètres inconnus ;
v i ~N(0, a
v ) est le terme aléatoire iid
suivant une loi normale symétrique ;
2
u i ~
|
N(0, a u
)
2
|
est le terme d'inefficacité technique suivant
une loi sémi-normale
|
|
|
|
|
et supposé positif.
Ce modèle de départ ayant
été longtemps utilisé empiriquement a connu de nombreuses
mutations concernant notamment l'hypothèse de distribution du terme
d'inefficacité technique
ou encore un élargissement du modèle dans
le cas des données de panel. Ce qui a conduit à une
définition analytique de la fonction de production stochastique comme
suit :
Y = f ( X
)exp(V -U )
Ott f est une fonction exprimant la manière dont
les inputs sont transformés en outputs ; Y est le vecteur d'outputs
;
X est le vecteur d'inputs ;
V la composante aléatoire du terme d'erreur
;
U la composante représentant
l'inefficacité technique ;
f(X) exp (V) est la fonction de production
frontière associée ;
Exp (-U) reflète l'inefficacité technique
relative à la frontière stochastique (U=0).
Jondrow et al. (Cités par Nabil A. et Robert R ; 2000) ont montré
qu'en assignant d'avance à V la forme d'une distribution normale
(V--~N(0, 2
ó v)) et
à U celle d'une loi sémi-
normale (U--~ N(0, 2
ó u) ), les
paramètres de la fonction frontière peuvent être
estimés à l'aide de la fonction de vraisemblance suivante
:
K K
1 / 2 - 1 - 1
2
Ln KLn
î = = KLn ó
+ Ó -
~ Ln F W -
k
~ W 2
ð
(2 / ) [1 ( )] 1 / 2 ott
k ëó ó
k = 1
k=1
W = U + V;
ó =
(ó2u +
ó2v)1/2 ;
ë = le ratio
ó2u/ó2v
;
F = la fonction de densité de la distribution
normale ; K = le nombre de firmes dans l'échantillon.
En estimant la moyenne conditionnelle de la distribution
Uk sachant Vk, l'indice d'efficacité technique de la firme « k
» est donnée par :
EFFk = E (Uk?Wk) =
åk + ó* {f
(-åk / ó*) [1 -
F (-åk / ó*]
-1}; k = 1, . . ., K ott ó* =
(ó2uó2v/ó2)
1/2 ;
åk = (-óu2 Wk)
/ ó2 ;
f = la fonction de densité de la distribution
normale standard.
Avantages et limites de l'approche
stochastique
On reconnaît comme avantage à l'approche
stochastique, le fait de prendre en compte dans son terme d'erreur, l'effet des
facteurs exogènes pouvant influencer l'unité de production. Elle
permet ainsi de distinguer l'inefficacité technique de
l'inefficacité due à l'influence de facteurs indépendants
de l'unité de production. L'approche stochastique est aussi avantageuse
lorsque la technologie de production est connue d'avance.
Une limite de l'approche stochastique est qu'une
mauvaise spécification de la forme fonctionnelle de la frontière
d'efficacité engendrerait nécessairement un biais sur les mesures
d'efficacité obtenues. Une autre limite est le fait que
l'hypothèse concernant la distribution de la composante
d'inefficacité du terme d'erreur dont dépendent les
résultats de l'estimation, est choisi arbitrairement.
Après cette présentation du concept
d'efficacité technique et des principales méthodes
utilisées pour la mesurer, il convient d'adopter l'une d'entre elles,
pour évaluer empiriquement l'efficacité technique des banques
commerciales de la CEMAC. Le choix de la méthode non paramétrique
d'enveloppement des données dans le cadre de cette étude se
justifie par l'incertitude sur la relation fonctionnelle liant les inputs et
les outputs dans le secteur bancaire.
Chapitre 3 : MESURE DE L'EFFICACITÉ TECHNIQUE
DES BANQUES COMMERCIALES DE LA CEMAC PAR LA METHODE DEA
L'objectif de ce chapitre est de mesurer
l'efficacité technique des banques commerciales de la CEMAC grâce
à la méthode DEA. Cette mesure de l'efficacité technique
des banques commerciales nécessite au préalable que soit
clairement défini ce qui constitue les inputs et les outputs bancaires.
Ainsi, après avoir défini les inputs et les outputs retenus dans
le cadre de cette étude, et présenté le modèle
empirique utilisé pour l'estimation des scores d'efficacité
technique (section 1), nous analyserons les résultats obtenus (section
2).
Section 1 : APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE
1.1 Spécification input-output bancaire
On distingue dans la littérature
principalement deux approches permettant d'identifier les inputs et les outputs
bancaires, en l'occurrence l'approche par la production et l'approche par
l'intermédiation.
1.1.1 L'approche par la production
L'approche par la production considère une
banque comme étant un producteur de services aux clients
déposants (ouverture et gestion des comptes) et emprunteurs (prêts
accordés), à partir des inputs que sont le capital
(immobilisations), et le travail (salaires). La production est mesurée
en unité physique par le nombre de comptes ouverts par la banque pour
gérer les dépôts et les
crédits18.
1.1.2 L'approche par l'intermédiation
Cette approche met l'accent sur le rôle des
banques dans la collecte des dépôts du public et sa transformation
en prêts et autres actifs, et évalue la production en unité
monétaire. Elle considère donc les inputs bancaires comme
étant constitués des dépôts de la clientèle
et autres ressources du marché, ainsi que les coûts
opératoires et les outputs comme étant les prêts et autres
activités génératrices de revenus.
L'approche par l'intermédiation est choisie
dans le cadre de cette étude parce qu'elle s'avère être la
plus appropriée dans l'évaluation de l'efficacité de
l'intermédiation financière.
18 Cf. Abdelaziz ROUABAH,
2002
Nous retenons ainsi trois inputs notamment les
dépôts à vue, les dépôts à terme et les
dépôts publics, et quatre outputs notamment les crédits
à long terme, les crédits à moyen terme, les
crédits à court terme et les crédits à
l'Etat.
1.2 Les données et les variables
Les données mensuelles utilisées dans
cette étude proviennent de la base du Secrétariat
Général de la COBAC et concernent un échantillon de 24
banques des six Etats membres de la CEMAC sur la période 2001-2004. Les
noms des banques ont été codés pour des raisons de
confidentialité. Nous disposons ainsi de 24x12 points
d' observations chaque année et de
24x12x4 points d'observations sur toute la
période, permettant la construction d'une frontière de production
et l'estimation des scores d'efficacité mensuels des banques
observées. L'échantillon choisit ne couvre pas la totalité
des banques de la sous-région, pour des raisons de disponibilité
des données relatives à certaines banques sur la période
d'étude. Le tableau ci-dessous donne la répartition du nombre de
banques de l'échantillon par pays.
Tableau 2.1 : Nombre de banques de
l'échantillon par pays
Pays
|
Cameroun
|
RCA
|
Congo
|
Gabon
|
Guinée E.
|
Tchad
|
Total
|
Nombre de banques
|
8/10
|
3/3
|
1/4
|
5/6
|
2/3
|
5/7
|
24
|
|
Source : L'auteur
Il ressort du tableau ci-dessus qu'à
l'exception du Congo où ne figure qu'une seule banque dans
l'échantillon sur les quatre en activité durant la période
d'étude, l'échantillon comporte plus de 50 % des banques des
autres Etats de la CEMAC.
Les variables retenues pour l'estimation de
l'efficacité technique des banques, sont au nombre de sept dont quatre
outputs et trois inputs. Elles correspondent à la fonction
d'intermédiation financière des banques.
a- Les inputs
· Les dépôts à vue
Les dépôts à vue sont des
dépôts pouvant être retirés immédiatement par
les déposants et sans préavis.
· Les dépôts à
terme
Les dépôts à terme sont des
dépôts ne pouvant être restitués aux déposants
qu'après une certaine échéance.
· Les dépôts publics
Les dépôts publics par opposition aux
dépôts privés (dépôts à vue et
dépôts à terme) englobent les dépôts du
gouvernement et des administrations publiques .
b- Les outputs
· Les crédits à court
terme
Les crédits à court terme sont des
crédits dont l'échéance peut aller d'un jour à deux
ans.
· Les crédits à moyen
terme
Les crédits à moyen terme ont une
échéance de deux à sept ans.
· Les crédits à long
terme
Les crédits à long terme ont une
échéance pouvant aller de sept à vingt ans.
· Les crédits à l'Etat
Ce sont les crédits consentis par les banques au
gouvernement et aux administrations publiques.
La fonction d'intermédiation financière des
banques est illustrée à travers le graphique ci- dessous
:
Figure 3.1 : Illustration de
l'intermédiation financière des banques commerciales
Dépôts à vue
Dépôts à terme
Dépôts publics
Banques commerciales
Crédits à moyen terme
Crédits à long terme
Crédits à l'Etat
Crédits à court terme
Source : L'auteur
Nous allons donc sur la base de ces variables, mesurer
l'efficacité technique des 24 banques de notre échantillon.
L'efficacité technique de chacune des banques de l'échantillon
est évaluée mensuellement par un score compris entre 0 et 1 sur
toute la période d'étude, de tel sorte qu'on obtienne 48 scores
mensuels pour chaque banque de janvier 2001 à décembre
2004.
1.3 Présentation du modèle empirique
Le modèle empirique utilisé dans cette
étude pour mesurer l'efficacité technique des banques
commerciales de notre échantillon est un modèle à
rendements d'échelle variables. Le choix de ce modèle se justifie
par le fait qu'il permet de distinguer l'efficacité technique pure de
l'efficacité d'échelle. L'orientation choisie est une orientation
tournée vers la maximation des outputs qui à notre avis semble
plus appropriée au contexte dans lequel évolue l'activité
bancaire dans la sous-région. En effet, on assiste dans la
sous-région à une situation où les banques commerciales
sont surliquides, mais s'impliquent très peu dans le financement des
investissements. Une augmentation de la production bancaire à partir des
ressources disponibles paraît à notre avis l'option idéale
pour les économies de la sous-région qui souffrent
énormément du problème de manque de financement. Le
programme linéaire permettant d'estimer l'efficacité technique
des banques de l'échantillon est présenté ci-dessous
:
Max ö i
(1 = i = 288)
288
X - ë =
X 0
1,i j 1,j
j 1
=
288
X - ë =
~ X 0
2,i j 2,j
j 1
=
288
X - ë =
~ X 0
3,i j 3,j
j 1
288
? ö + ë ?
Y ~ Y 0
i 1,i j 1,j
j 1
=
288
=
~- ö + ë =
Y ~ Y 0 ~ i 2,i j
2,j
j 1
=
~ 288
? ö + ë ?
Y ~ Y 0
i 3,i j 3,j
j 1
=
288
ö + ë =
Y ~ Y 0
i 4,i j 4,j
1
~ ë =
j
j 1
=
L ë = j
|
0 (1 j 288)
= =
|
où X1 , i ; X2 , i et X3 , i représentent
respectivement les dépôts à vue, les dépôts
à terme et les dépôts publics collectés par
l'unité de l'échantillon observé au ième rang
;
Y1, i ; Y2, i ; Y3, i et Y4, i
représentent respectivement les crédits à court terme, les
crédits à moyen terme et les crédits à long terme
distribués par l'unité de l'échantillon observé au
ième
rang ;
öi est un scalaire (1 < öi <
00) tel que 1/ öi ( 0 < 1/ öi < 1)
détermine le score d'efficacité
de l'unité au ième rang
d'observation.
Ce programme linéaire est donc résolu
24x12 fois chaque année et permet d'obtenir un score
d'efficacité mensuel pour chaque banque.
La résolution du programme linéaire
ci-dessus, permettant l'estimation des scores, est faite à l'aide du
logiciel de programmation linéaire DEAP version 2.1
développé par Tim Coelli (1996). DEAP est un programme DOS qui
peut être exécuté à partir du gestionnaire de
fichiers de WINDOWS. L'exécution du programme requiert au
préalable que soient crées un fichier de données et un
fichier d'instruction. Une fois ces deux fichiers créés, il
suffit pour l'utilisateur de spécifier le nom du fichier d'instruction
au programme exécutable afin que ce dernier génère
automatiquement le fichier de résultats. Le fichier de données
est un fichier de type texte dans lequel les données sont entrées
sous forme d'une matrice et suivant un ordre bien précis. Chaque ligne
de la matrice correspond aux valeurs des inputs ou des outputs d'une
unité observée, listées de la gauche vers la droite en
commençant d'abord par les outputs et ensuite les inputs. La matrice de
données comporte ainsi autant de ligne que d'observations. Les colonnes
de la matrice correspondent de la gauche vers la droite respectivement aux
valeurs des outputs et des inputs de toutes les unités observées.
Le fichier d'instruction est également un fichier de type texte. Le
fichier de résultat quant à lui, toujours de type texte, affiche
les scores d'efficacité technique pour toutes les unités
observées et calcule également la moyenne de ces scores sur la
période d'étude.
Les scores mensuels calculés pour toutes les
banques commerciales de notre échantillon figurent en annexe1 de ce
document.
Section 2 : ANALYSE DES RÉSULTATS
Les résultats obtenus dans le cadre de cette
étude supposent que toutes les banques de l'échantillon sont
placées dans les mêmes conditions c'est-à-dire qu'elles
utilisent les mêmes inputs pour produire les mêmes outputs, elles
sont soumises aux mêmes normes règlementaires, etc. Ces
résultats supposent également la technologie constante (absence
de progrès technique) durant la période
d'étude.
2.1 Analyses descriptives
2.1.1 Evolution des scores moyens annuels et
mensuels
Le tableau ci-dessous présente les niveaux
moyens annuels d'efficacité technique totale obtenus par l'ensemble de
l'échantillon sur la période d'étude, ainsi que leur
décomposition en efficacité technique pure et en
efficacité d'échelle.
Tableau 3.2 : Evolution des scores moyens
d'efficacité
Période
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
2001
|
0,451
|
0,693
|
0,660
|
2002
|
0,385
|
0,700
|
0,568
|
2003
|
0,259
|
0,657
|
0,395
|
2004
|
0,382
|
0,723
|
0,531
|
2001-2004
|
0,369
|
0,693
|
0,538
|
Source : COBAC, nos calculs
Il ressort de ce tableau que l'indice moyen
d'efficacité technique totale des banques s'est établi à
0,369 sur la période de l'étude. Ce résultat signifie
qu'en moyenne, sous l'hypothèse de rendements d'échelle
constants, les banques de la CEMAC n'ont produit que 36,9 % de la
quantité d'outputs qu'elles auraient pu produire à partir de
leurs ressources. En supposant les rendements plutôt variables, le niveau
moyen d'efficacité technique s'est établi à 0,693
signifiant que les banques n'ont produit en moyenne sur la période
d'étude que 69,3 % de ce qu'elles étaient capables de produire
à partir de leurs ressources. Ces résultats confirment notre
hypothèse selon laquelle les banques commerciales de la CEMAC ne sont
pas optimales dans la gestion de leurs ressources. Elles produisent en
deçà de ce qu'elles sont susceptibles de produire à partir
des ressources et de la technologie dont elles disposent. Le score moyen
d'efficacité d'échelle sur la période d'étude s'est
élevé à 0,538, signifiant que sous hypothèse de
rendements variables, les banques déclarées techniquement
efficaces n'ont produit que 53,8 % de la quantité de crédits
qu'elles auraient pu produire si elles opéraient à rendements
constants. Ce résultat laisse entrevoir que les banques commerciales de
la CEMAC souffrent énormément de problèmes
d'inefficacité d'échelle. Il montre en effet qu'en moyenne, le
rythme de croissance des crédits a été inférieur
à celui des dépôts durant la période d'étude.
Ce qui confirme le fait que les banques soient surliquides mais n'octroient que
très peu de crédits.
La graphique 1 ci-dessous permet une meilleure
appréciation de l'évolution des scores moyens annuels sous
différentes hypothèses de rendements
d'échelle.
Graphique 3.1 : Evolution des scores moyens
d'efficacité
Score moyen d'efficacite
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
2001 2002 2003 2004
Année
Technique totale Technique pure Echelle
Source : COBAC , nos calculs
Ce graphique révèle que le niveau moyen
d'efficacité technique pure reste pratiquement constant sur toute la
période de l'étude. On remarque juste une légère
baisse entre 2002 et 2003 ainsi qu'une légère hausse entre 2003
et 2004. Sa valeur est relativement élevée dans la mesure
où elle se situe au dessus de 0,5 sur toute la période de
l'étude. Cette constance de l'indice d'efficacité technique pure
montre que les pratiques de gestion des banques n'ont pas beaucoup varié
durant la période de l'étude.
Par ailleurs, le niveau moyen d'efficacité
technique totale dont la valeur est restée toujours inférieure
à 0,5 décroît considérablement entre 2001 et 2003
avant de connaître une remontée moins que proportionnelle entre
2003 et 2004. Le niveau moyen d'efficacité d'échelle quant
à lui, a connu une évolution quasiment identique à celle
du niveau moyen d'efficacité totale sur toute la période de
l'étude. On peut donc affirmer au regard de ces constats que
l'efficacité d'échelle explique pratiquement à elle seule,
l'évolution de l'efficacité technique totale des banques sur la
période de l'étude.
Les banques commerciales de la CEMAC ont beaucoup plus
souffert entre 2001 et 2004 de problèmes d'inefficacité
d'échelle19 que de mauvaises pratiques de gestion. Leurs sous
productions sont beaucoup plus liées à un problème
d'échelle sous optimale qu'à un problème de mauvaises
pratiques de gestion. Il ressort du tableau 3.3 ci-dessous que le niveau moyen
d'inefficacité totale sur toute la période s'est établi
à 0,631 signifiant que sous hypothèse de
19 Indice
d'inefficacité = 1- indice d'efficacité
rendements constant, les banques commerciales de la
CEMAC auraient pu accroître proportionnellement leur volume de
crédit de 171 %20 en maintenant le niveau des
dépôts constant. Sous hypothèse de rendements variables,
cet accroissement s'élève plutôt à 44,3
%.
Tableau 3.3 : Score d'inefficacité moyen entre
2001 et 2004
Période
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
2001
|
0,549
|
0,307
|
0,340
|
2002
|
0,615
|
0,300
|
0,432
|
2003
|
0,741
|
0,343
|
0,605
|
2004
|
0,618
|
0,277
|
0,469
|
2001-2004
|
0,631
|
0,307
|
0,462
|
Source : COBAC, nos calculs
L'inefficacité d'échelle quant à
elle, s'est établie sur la période de l'étude à
0,462 signifiant que les banques déclarées techniquement
efficaces sous hypothèse de rendements variables, pourraient
accroître leur volume de crédit de 85,8 % sans changer la
quantité de dépôts utilisés si elles
opéraient à rendements constants.
Graphique 3.2 : Evolution des scores moyens
annuels d'inefficacité
Score moyen d'ineffficacite
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
2001 2002 2003 2004
Année
Inefficacité totale Inefficacité
pure
Inefficacité d'échelle
Source : COBAC, nos calculs
20(0,631/0,369)*100=171
A la lumière de ce graphique, il ressort que
c'est en 2003 que les banques de la CEMAC ont été en moyenne plus
techniquement inefficaces car c'est l'année où toutes les courbes
du graphique atteignent leur maximum. Il ressort également de ce
graphique que l'inefficacité pure n'a pas beaucoup varié sur
toute la période d'étude avec une valeur relativement faible et
oscillante autour de 0,3. Ce qui témoigne le fait que les pratiques de
gestion des banques n'ont presque pas changé tout au long de la
période. L'inefficacité pure a atteint sa plus grande valeur en
2003 et sa plus petite valeur en 2004. C'est donc en 2003 que les banques de la
CEMAC ont enregistré les plus mauvaises pratiques de gestion
contrairement à 2004 où les pratiques de gestion ont
été les plus bonnes.
L'inefficacité d'échelle a
été croissante de 2001 à 2003 où elle a atteint son
point culminant avant de décroître de 2003 à 2004. Ce qui
veut dire qu'en moyenne entre 2001 et 2003, le rythme de croissance des
crédits a été inférieur à celui des
dépôts, en étant lui même décroissant.
Autrement dit, le rythme de croissance des crédits en 2001 a
été inférieur à celui des dépôts en
2001. De même, le rythme de croissance des crédits en 2002 a
été inférieur à celui des dépôts en
2002, et également inférieur au rythme de croissance des
crédits de 2001. Enfin, le rythme de croissance des crédits en
2003 a été inférieur à celui des
dépôts en 2003, et également inférieur au rythme de
croissance des crédits de 2001 et 2002. La décroissance de
l'inefficacité d'échelle observée entre 2003 et 2004
signifie que le rythme de croissance des crédits en 2004 a
été supérieur à celui de 2003.
L'inefficacité totale présente une
évolution semblable à celle de l'inefficacité
d'échelle sur toute la période. L'évolution de
l'inefficacité pure étant pratiquement constante sur toute la
période, l'évolution de l'inefficacité totale est en
grande partie expliquée par l'évolution de l'inefficacité
d'échelle.
Le graphique ci-dessous donne l'évolution des
scores moyens mensuels d'efficacité technique pure et d'échelle
pour l'ensemble de l'échantillon sur toute la
période.
Graphique 3.3 : Evolution des scores moyens
mensuels d'efficacité
0,9
0,8
0,6
0,4
0,3
0,2
0,0
0,7
0,5
0,1
Technique pure Echelle
M o is
Source : COBAC, nos calculs
Il ressort de ce graphique qu'à l'exception des
mois d'avril 2002 et de septembre 2003 où l'on observe quelques
variations brusques, le score moyen mensuel d'efficacité technique pure
a connu une évolution presque stationnaire tout au long de la
période, oscillant entre 0,6 et 0,8. Ce qui confirme le fait qu'entre
2001 et 2004, il n'y ait pas eu un grand changement au niveau de la gestion des
ressources bancaires dans la CEMAC. Les pratiques de gestion sont
restées presque les mêmes tout au long de cette période. La
meilleure performance du système a été
réalisée en décembre 2004 avec un score moyen de 0,8
contrairement à septembre 2003 où le système a connu sa
plus faible performance avec un score moyen qui s'est établi à
0,44.
Ce graphique laisse également entrevoir que le
score moyen d'efficacité d'échelle a connu une évolution
presque stationnaire durant l'année 2001, avant de chuter en janvier
2002 où sa valeur s'est établie à 0,55. Son
évolution a été également presque stationnaire
durant l'année 2002 avec une valeur toujours comprise entre 0,5 et 0,6
et signifiant une contre performance des banques comparativement à
l'année 2001. C'est en 2003 que les banques commerciales de
l'échantillon ont beaucoup plus souffert de problèmes
d'inefficacité d'échelle avec un score oscillant autour de 0,4 et
atteignant sa plus faible valeur 0,36 en septembre 2003. En 2004, le score a
évolué presque stationnairement avec une valeur toujours comprise
entre 0,5 et 0,6 sur toute l'année.
On constate ainsi que c'est en septembre 2003 que les
banques commerciales de l'échantillon ont été le plus
techniquement inefficaces dans la transformation de leurs ressources. Elles ont
réalisé un score d'efficacité totale de 0,2 signifiant
qu'en septembre 2003, les banques de l'échantillon n'ont produit en
moyenne que 20 % de ce qu'elles auraient pu produire à partir de leurs
ressources si elles opéraient toutes à rendements
d'échelle constants.
2.1.2 Analyses suivant l'année
Le tableau ci-dessous donne la répartition du
nombre de banques déclarées techniquement efficaces
c'est-à-dire situées sur la frontière d'efficacité,
sous différentes hypothèses de rendements
d'échelle.
Tableau 3.4 : Nombre de banques techniquement
efficaces suivant l'hypothèse de rendements
d'échelle.
Mois
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
REC
|
REV
|
REC
|
REV
|
REC
|
REV
|
REC
|
REV
|
Janvier
|
1
|
8
|
1
|
5
|
0
|
5
|
1
|
3
|
Février
|
1
|
5
|
1
|
3
|
0
|
3
|
2
|
9
|
Mars
|
3
|
5
|
2
|
3
|
1
|
4
|
1
|
3
|
Avril
|
3
|
3
|
0
|
2
|
2
|
4
|
0
|
0
|
Mai
|
2
|
5
|
1
|
4
|
0
|
1
|
1
|
4
|
Juin
|
1
|
7
|
1
|
7
|
0
|
5
|
1
|
3
|
Juillet
|
0
|
0
|
1
|
4
|
2
|
3
|
3
|
4
|
Août
|
2
|
4
|
0
|
4
|
1
|
5
|
1
|
2
|
Septembre
|
2
|
3
|
2
|
8
|
2
|
5
|
0
|
2
|
Octobre
|
2
|
5
|
1
|
5
|
1
|
5
|
2
|
5
|
Novembre
|
1
|
5
|
1
|
5
|
1
|
8
|
0
|
6
|
Décembre
|
2
|
8
|
1
|
8
|
1
|
7
|
1
|
7
|
Source : COBAC, nos calculs
On remarque que l'on retrouve beaucoup plus de banques
sur la frontière lorsque l'hypothèse de rendements variables est
admise. Ce qui signifie que certaines banques techniquement efficaces sous
l'hypothèse de rendements variables ne le sont plus lorsque l'on suppose
les rendements plutôt constants. D'où l'importance du choix de
l'hypothèse de rendements d'échelle dans le calcul des scores
d'efficacité.
On observe également qu'aucune banque de
l'échantillon n'a été techniquement efficace en juillet
2001 et en Avril 2004. C'est en février 2004 qu'on obtient sous
hypothèse de rendements variables, le plus grand nombre de banques sur
la frontière d'efficacité soit 37,5 % des banques de
l'échantillon. Par contre, le plus grand nombre de banques sur la
frontière d'efficacité sous hypothèse de rendements
constants ne représente que 12,5 % des banques de
l'échantillon.
Le classement des banques commerciales de
l'échantillon suivant le score moyen d'efficacité technique pure
obtenu sur toute la période, figure dans le tableau ci-dessous
:
Tableau 3.5 : Classement des banques suivant le
score moyen d'efficacité technique pure
Banque
|
2001 2002 2003 2004 2001-2004
|
Rang
|
Gab4
|
0,984
|
0,979
|
0,999
|
0,977
|
0,985
|
1er
|
Gab1
|
0,989
|
0,989
|
0,979
|
0,952
|
0,977
|
2ème
|
Gab3
|
0,988
|
0,963
|
0,984
|
0,879
|
0,954
|
3ème
|
Cam5
|
0,967
|
0,757
|
0,809
|
0,956
|
0,873
|
4ème
|
Cam3
|
0,853
|
0,795
|
0,873
|
0,957
|
0,870
|
5ème
|
Gab2
|
0,811
|
0,923
|
0,838
|
0,831
|
0,851
|
6ème
|
Cam1
|
0,832
|
0,845
|
0,788
|
0,863
|
0,832
|
7ème
|
Cam4
|
0,754
|
0,763
|
0,890
|
0,892
|
0,825
|
8ème
|
Cam7
|
0,764
|
0,777
|
0,751
|
0,976
|
0,817
|
9ème
|
Tcd2
|
0,723
|
0,882
|
0,780
|
0,831
|
0,804
|
10ème
|
Tcd3
|
0,721
|
0,687
|
0,814
|
0,843
|
0,766
|
11ème
|
Cam2
|
0,647
|
0,793
|
0,846
|
0,667
|
0,738
|
12ème
|
Gab5
|
0,573
|
0,858
|
0,784
|
0,695
|
0,728
|
13ème
|
Gnq1
|
0,931
|
0,838
|
0,290
|
0,754
|
0,703
|
14ème
|
Cam8
|
0,423
|
0,739
|
0,656
|
0,826
|
0,661
|
15ème
|
Caf3
|
0,845
|
0,629
|
0,517
|
0,597
|
0,647
|
16ème
|
Tcd4
|
0,189
|
0,758
|
0,780
|
0,822
|
0,637
|
17ème
|
Tcd1
|
0,596
|
0,615
|
0,560
|
0,708
|
0,620
|
18ème
|
Caf1
|
0,877
|
0,526
|
0,353
|
0,442
|
0,550
|
19ème
|
Caf2
|
0,495
|
0,414
|
0,477
|
0,541
|
0,482
|
20ème
|
Cam6
|
0,607
|
0,478
|
0,251
|
0,502
|
0,460
|
21ème
|
Tcd5
|
0,460
|
0,395
|
0,278
|
0,216
|
0,338
|
22ème
|
Cog8
|
0,443
|
0,190
|
0,215
|
0,238
|
0,271
|
23ème
|
Gnq2
|
0,152
|
0,198
|
0,261
|
0,377
|
0,247
|
24ème
|
Moyenne
|
0,693
|
0,700
|
0,657
|
0,723
|
0,693
|
|
Ecart type
|
0,24
|
0,23
|
0,26
|
0,23
|
0,21
|
|
Source : COBAC, nos calculs
Il ressort de ce tableau que sous hypothèse de
rendements variables, Gab4 a été la banque la plus performante
techniquement sur toute la période de l'étude. C'est elle qui a
réalisé la meilleure gestion de ressources entre 2001 et 2004.
Elle a en effet produit en moyenne sur toute la période 98,5 % de ce
qu'elle aurait pu produire à partir de ses ressources. Contrairement
à elle, Gnq2 est la banque qui a été la moins performante
sur toute la période avec un score moyen qui s'est établi
à 0,247. Ce tableau révèle également que la plus
faible performance moyenne enregistrée par l'ensemble des banques en
2003 pourrait s'expliquer par la chute flagrante de la Gnq1 dont le score moyen
est passé de 0,838 à 0,290 entre 2002 et 2003. La Gnq1 a connu un
parcours médiocre dans la transformation de ses ressources en
crédits durant l'année 2003, comparativement aux autres
années. Ce qui signifie qu'en 2003, il y a eu un grand changement dans
sa façon de gérer ses ressources.
On constate également que c'est en 2003 que la
dispersion entre les scores moyens des banques a été la plus
accentuée avec un écart type dont la valeur s'est établie
à 0,26. On observe aussi à la lumière de ce tableau que
l'écart type des scores moyens n'a pas considérablement
varié tout au long de la période. Ce qui témoigne le fait
qu'il n y'ait pas eu une grande différence dans le comportement des
banques relativement à la façon de gérer leurs ressources
entre 2001 et 2004. L'examen du tableau ci-dessus montre que les banques
gabonaises et camerounaises semblent dans l'ensemble être les plus
performantes de l'échantillon. La figure ci-dessous est la
représentation des scores moyens par pays et par an.
Graphique 3.4 : Score moyen par pays et par
an
0,90
0,80
0,70
0,60
0,50
0,40
0,30
0,20
0,00
0,10
1,00
Cameroun RCA Congo Gabon Guinnée Equatoriale Tchad
Ensemble
2001 2002 2003 2004
source : COBAC, nos calculs
On constate effectivement à la lumière
de ce graphique que durant les quatre années de l'étude, les
banques gabonaises ont réalisé en moyenne les scores les plus
élevés. Elles sont suivies par les banques camerounaises dont le
score moyen n'a presque pas varié entre 2001 et 2003. On remarque que
les scores moyens des banques gabonaises et camerounaises sont nettement au
dessus des scores moyens de l'ensemble des banques de l'échantillon sur
toute la période. Par contre, les scores moyens de la Cog8 et des
banques equato guinéennes sont restés toujours inférieur
au score moyen de l'ensemble des banques sur toute la période. Les
banques tchadiennes (respectivement centrafricaines) quant à elles,
à l'exception de 2001, présentent des scores moyens
supérieurs (respectivement inférieurs) à ceux de
l'ensemble des banques de l'échantillon.
2.2 Analyse en composantes principales (ACP) et
classification des
banques de la CEMAC
L'analyse en composantes principales est une
méthode d'analyse des données appliquée sur un tableau
rectangulaire individus-variables où N individus sont décrits par
P variables quantitatives. Elle a pour but d'obtenir un résumé
synthétique des informations contenues dans le tableau de
données. Elle permet ainsi d'analyser les proximités entre les
individus, les corrélations entre les variables, les individus et les
variables simultanément.
Notre objectif dans cette analyse est de pouvoir
regrouper les banques qui ont eu des performances similaires durant toute la
période de l'étude. Nous disposons ainsi d'un tableau
rectangulaire21 comportant 24 banques décrites chacune par 48
scores mensuels sur toute la période de l'étude. Les moyennes
mensuelles des scores pour tout l'échantillon sur toute la
période de l'étude sont consignées dans le tableau
ci-dessous.
Tableau 3.6 : Moyennes mensuelles des scores de
l'échantillon
Janv
01
|
Févr
01
|
Mars
01
|
Avr
01
|
Mai
01
|
Juin
01
|
juil-
01
|
Août
01
|
Sept
01
|
Oct
01
|
Nov
01
|
Déc
01
|
0,716
|
0,660
|
0,687
|
0,718
|
0,704
|
0,714
|
0,695
|
0,695
|
0,700
|
0,672
|
0,657
|
0,693
|
Janv
02
|
Févr
02
|
Mars
02
|
Avr
02
|
Mai
02
|
Juin
02
|
juil-
02
|
Août
02
|
Sept
02
|
Oct
02
|
Nov
02
|
Déc
02
|
0,660
|
0,718
|
0,665
|
0,496
|
0,753
|
0,739
|
0,736
|
0,722
|
0,730
|
0,704
|
0,703
|
0,770
|
Janv
03
|
Févr
03
|
Mars
03
|
Avr
03
|
Mai
03
|
Juin
03
|
juil-
03
|
Août
03
|
Sept
03
|
Oct
03
|
Nov
03
|
Déc
03
|
0,684
|
0,669
|
0,661
|
0,669
|
0,605
|
0,679
|
0,685
|
0,692
|
0,444
|
0,654
|
0,729
|
0,715
|
Janv
04
|
Févr
04
|
Mars
04
|
Avr
04
|
Mai
04
|
Juin
04
|
juil-
04
|
Août
04
|
Sept
04
|
Oct
04
|
Nov
04
|
Déc
04
|
0,688
|
0,771
|
0,706
|
0,693
|
0,714
|
0,711
|
0,724
|
0,693
|
0,721
|
0,728
|
0,720
|
0,803
|
Source : COBAC, nos calculs
L'application d'une ACP normée à notre
tableau rectangulaire sous le logiciel SPAD nous a permis d'obtenir les
résultats suivants :
21 Voire annexe
Mémoire rédigé et soutenu par
Leonnel DIMOU KWAYEP 50
Tableau 3.7 : Tableau des valeurs
propres
Mois
|
Numéro
|
Valeur Propre
|
Pourcentage
|
Pourcentage
cumulé
|
Janvier
|
1
|
27,71
|
57,74
|
57,74
|
Février
|
2
|
5,93
|
12,36
|
70,10
|
Mars
|
3
|
3,38
|
7,06
|
77,16
|
Avril
|
4
|
1,86
|
3,88
|
81,04
|
Mai
|
5
|
1,58
|
3,29
|
84,.33
|
Juin
|
6
|
1,23
|
2,58
|
86,91
|
Juillet
|
7
|
1,10
|
2,31
|
89,22
|
Août
|
8
|
0,97
|
2,04
|
91,26
|
Septembre
|
9
|
0,92
|
1,92
|
93,18
|
Octobre
|
10
|
0,74
|
1,54
|
94,72
|
Novembre
|
11
|
0,57
|
1,19
|
95,91
|
Décembre
|
12
|
0,40
|
0,83
|
96,75
|
Source : COBAC, nos calculs
L'inertie totale du nuage des individus et des
variables dans une ACP normée est égale au nombre de variables
actives (48 dans notre cas). L'examen du tableau des valeurs propres cidessus
permet de constater que le premier axe factoriel avec une inertie de 27,71
explique 57,74 % de l'inertie totale du nuage. Le deuxième axe quant
à lui n'explique que 12,36 % de l'inertie du nuage. Les deux premiers
axes factoriels expliquent ainsi à eux seul 70,10 % de l'inertie totale
du nuage. Nous pensons que ce pourcentage d'inertie cumulée est
satisfaisant pour pouvoir mener nos interprétations à partir des
deux premiers axes factoriels. D'autre part, si chacune des 24 banques
contribuait à part égale à la détermination des
axes, la contribution de chacune devrait être de 100/24 = 4,16 % pour la
détermination de chaque axe.
La matrice donnant les coordonnées des
variables sur les axes factoriels (en annexe2) laisse entrevoir que la
quasi-totalité des variables sont corrélées positivement
au premier facteur. Ce qui signifie que pour toutes les banques bien
représentées sur cet axe avec une coordonnée positive, les
scores mensuels ont été supérieurs aux moyennes mensuelles
pratiquement sur toute la période de l'étude. De même, pour
toutes les banques bien représentées sur cet axe, mais
plutôt avec une coordonnée négative, les scores mensuels
ont été inférieurs à la moyenne presque sur toute
la période de l'étude. L'examen du nuage des banques ci-dessous
permet de constater que le premier axe factoriel oppose deux groupes de banques
à gauche et à droite de l'origine. Le premier groupe situé
à droite de l'origine est constitué essentiellement de banques
camerounaises et gabonaises dont la plupart ont eu des scores mensuels
supérieurs aux moyennes mensuelles des scores sur toute la
période.
Graphique 3.5 : Projection des individus sur les
deux premiers facteurs
Source : COBAC, nos calculs
Le deuxième groupe situé à gauche
de l'origine est constitué essentiellement des banques des autres Etats
de la CEMAC. Les banques de ce groupe qui sont bien représentées
sur le premier facteur, ont eu des scores mensuels inférieurs aux
moyennes mensuelles des scores sur toute la période.
Le deuxième axe factoriel quant à lui
oppose également deux groupes de banques au dessus et en dessous de
l'origine. La matrice des coordonnées des variables sur les axes
factoriels montre que toutes les variables correspondants à
l'année 2001 sont négativement corrélées au
deuxième facteur. Ce qui signifie que pour les banques bien
représentées sur cet axe avec une coordonnée
négative, les scores mensuels ont été supérieurs
aux moyennes mensuelles durant toute l'année 2001. Il s'agit notamment
des banques gabonaises situées en dessous de l'origine dont les
contributions sur le deuxième facteur sont supérieures à
la contribution moyenne de ce facteur. De manière analogue, les banques
bien représentées sur cet axe plutôt avec une
coordonnée positive, ont eu des scores mensuels inférieurs aux
moyennes mensuelles durant toute l'année 2001. L'on constate que la
quasi-totalité des autres variables sont faiblement et positivement
corrélées au deuxième facteur.
L'ACP permet donc de distinguer dans l'ensemble deux
grands groupes :
v' Les banques gabonaises et camerounaises (et certaines
banques Tchadiennes), dont la plupart ont eu des scores élevés
pratiquement sur toute la période de l'étude ;
v' Les banques des autres Etats de la CEMAC dont
certaines ont eu des scores tantôt élevés, tantôt
faibles, et d'autres des scores faibles sur toute la période de
l'étude.
La figure ci-dessous représente l'arbre
hiérarchique obtenu en appliquant l'algorithme de Ward à notre
tableau rectangulaire constitué des banques en ligne et des scores
mensuels en colonne.
Figure 3.2 : Arbre hiérarchique issu de
l'algorithme de Ward
Gab4
Gab1
Gab3
Gab2
Cam3
Cam1
Cam5
Cam7
Cam4
Tcd3
Tcd2
Tcd4
Gab5
Cam2
Cam8
Tcd1
Cog8
Gnq2
Gnq1
Cam6
Tcd5
Caf2
Caf3
Caf1
Source : COBAC, nos calculs
Cet arbre met effectivement en évidence une
similarité entre la plupart des banques gabonaises et camerounaises
ainsi que certaines banques tchadiennes. En effet, en adoptant un regroupement
en trois classes, on constate que la première classe est essentiellement
constituée
de banques gabonaises et camerounaises ainsi que de
deux banques tchadiennes. La deuxième classe quant à elle, est
constituée essentiellement de banques camerounaises et tchadiennes, et
d'une banque gabonaise (la moins performante au Gabon). Enfin la
dernière, comporte toutes les banques centrafricaines et
équato-guinéennes, ainsi que l'unique banque congolaise de notre
échantillon. On retrouve également dans cette classe, une banque
camerounaise (la moins performante au Cameroun), et une banque tchadienne (la
moins performante au Tchad).
En définitive, il ressort de ce chapitre que
les banques commerciales de la CEMAC ne gèrent pas optimalement les
ressources mises à leur disposition. Elles produisent des
quantités de crédits inférieures à ce qui est
techniquement possible à partir des ressources dont elles disposent. Ce
qui justifie le fait que la production des crédits bancaires semble ne
pas couvrir entièrement les besoins d'investissements dans la
sous-région. Ce chapitre révèle également que les
banques gabonaises et camerounaises semblent avoir été dans
l'ensemble les plus efficaces dans la transformation de leurs ressources en
crédits entre 2001 et 2004.
L'investissement productif étant le moteur de
la croissance économique, il convient donc afin d'assurer son
financement, de rechercher les facteurs sur lesquels on pourrait agir pour
améliorer l'efficacité technique des banques de la CEMAC. Ce qui
nous amène à estimer le modèle économétrique
présenté au chapitre suivant.
Chapitre 4 : ANALYSE ÉCONOMÉTRIQUE DES
DÉTERMINANTS
DE L'EFFICACITÉ TECHNIQUE
Ce chapitre a pour but de mettre en exergue les
variables explicatives des niveaux d'efficacité technique pure des
banques commerciales de la CEMAC sur la période de l'étude
à travers une analyse économétrique. Pour y parvenir, nous
estimerons un modèle linéaire multiple ayant comme variable
dépendante le score d'efficacité technique pure, et comme
variables explicatives, certains ratios de gestion nous semblant pertinents.
Ainsi, après l'estimation et l'interprétation des
résultats du modèle (section 1), nous proposerons quelques
solutions à mettre en oeuvre pour améliorer l'efficacité
technique des banques commerciales dans la sous-région (section
2).
Section 1: PRÉSENTATION DU MODÈLE
1.1 Choix du modèle empirique
Il existe dans la littérature principalement
deux méthodes de modélisation des déterminants de
l'efficacité technique à savoir le modèle Tobit ou Logit
et la régression linéaire utilisant les moindres carrés
ordinaires (MCO). L'inconvénient d'un modèle Tobit dans
l'estimation des déterminants de l'efficacité technique est qu'il
requiert une hypothèse concernant l'interdépendance des scores
les uns par rapport aux autres, condition qui n'est pas
vérifiée.
Nous avons donc eu recours dans le cadre de cette
étude à un modèle de régression linéaire en
considérant comme variable dépendante les scores
d'efficacité technique pure et comme variables explicatives
potentielles, certains ratios de gestion des banques jugés pertinents
dans l'explication des scores. Nous n'avons pas pris en compte dans un souci de
simplification, la présence d'éventuels effets spécifiques
individuels ou temporels dans l'explication des scores. En effet, notre
objectif étant d'identifier les facteurs de la gestion bancaire qui
déterminent les scores en un mois donné, nous avons
travaillé en considérant une banque comme deux individus
différents lorsqu'on passe d'un mois à l'autre. Ce qui veut dire
que notre modèle a été estimé à partir de
1152 = 24×48 observations différentes de janvier 2001 à
décembre 2004.
1.2 Spécification du modèle
Le modèle retenu dans le cadre de cette
étude est un modèle linéaire multiple dont la forme est la
suivante :
Yi = 31X1i + 32X2i + 33X3i +...+~kXki + ci , i =
1,2,...,1152
Ott Y est un vecteur de dimension 1152×1
représentant les scores mensuels d'efficacité technique pure des
banques sur toute la période de l'étude.
X1i, X2i, X3i, ..., Xki représentent
respectivement les k variables explicatives exogènes et potentielles des
scores de la banque " i ".
Les variables explicatives utilisées dans
l'estimation de ce modèle représentent quatre ratios de gestion
bancaire à savoir :
v' Le ratio créances douteuses/ total
crédits (CDTC) qui donne la proportion des créances douteuses
dans le total des crédits octroyés par la banque. Les
créances douteuses sont des crédits accordés par la
banque, mais qui n'ont pas été remboursés par les
bénéficiaires. La raison du non remboursement pouvant être
l'insolvabilité, le refus délibéré de rembourser,
etc ;
v' Le ratio fonds propres/ total crédits (FPTC)
qui est utilisé par la COBAC pour limiter les risques pris par les
banques ;
v' Le ratio fonds propres/ total actif (FPTA) qui
détermine la proportion des ressources propres de la banque dans ses
avoirs ;
v' Le ratio excédent de trésorerie/ total
actif (EBTA) qui donne la proportion de l'excédent de liquidité
dont dispose la banque dans ses avoirs.
La spécification du modèle empirique
d'estimation des déterminants de l'efficacité technique est dont
la suivante :
Yi = 30 + 31CDTCi + 32FPTCi + 33FPTAi + 34EBTAi + ~i , i
= 1,2,...,1152
C'est ce modèle qui nous a permis de mettre en
exergue les facteurs pouvant influencer la transformation des ressources
bancaires en crédits. Afin de corriger une éventuelle
autocorrélation des erreurs du modèle, nous avons introduit le
terme AR (1) dans le modèle.
Les données utilisées pour l'estimation de
ce modèle sont issues du secrétariat Général de la
COBAC.
Section 2: ESTIMATION DU MODÈLE ET
INTERPRÉTATION DES RESULTATS
2.1 Estimation du modèle
Le modèle présenté ci-dessus a
été estimé à l'aide du logiciel Eviews5 sur des
données mensuelles de janvier 2001 à décembre 2004. Les
résultats de l'estimation figurent dans le tableau ci-dessous. Avant de
ce lancer dans l'interprétation de ces résultats, il convient de
ce rassurer qu'un certain nombre d'hypothèses sont
vérifiées.
1' Le test de Jarque Bera
Ce test permet de vérifier que les
résidus du modèle suivent une loi normale. L'hypothèse
nulle est que tous les résidus sont normaux. On l'accepte à un
seuil de confiance donné si la p-value est supérieure à ce
seuil. Le test de Jarque Bera réalisé dans le cas de ce
modèle (annexe3) montre que tous les résidus sont normaux au
seuil 5 %.
1' Le test de Durbin Watson
Le test de Durbin Watson permet de vérifier s'il
y'a autocorrélation entre les résidus du modèle. Une
statistique de Durbin Watson proche de 2 comme c'est le cas dans ce
modèle où DW = 2,188 signifie qu'il y'a absence
d'autocorrélation entre les résidus du modèle.
1' Le test de Fischer
Ce test permet de vérifier la
significativité globale du modèle. L'hypothèse nulle est
définie par la nullité de l'ensemble des coefficients du
modèle. Pour un seuil de confiance donné, si la p-value est
inférieure au seuil, on rejette l'hypothèse nulle. Dans le cas
contraire, on l'accepte. La p-value dans le cas de ce modèle nous permet
de constater qu'il est globalement significatif au seuil 5 %.
1' Le test de Student
Ce test permet de vérifier la
significativité des coefficients du modèle pris individuellement.
L'hypothèse nulle est définie par la nullité du
coefficient considéré. Pour un seuil de confiance donné,
si la p-value est inférieur à ce seuil, on rejette
l'hypothèse nulle. La p-value dans le cas de ce modèle montre que
tous les coefficients du modèle sont significatifs au seuil
5%.
Tableau 3.8 : Résultats du
modèle
Dependent Variable: SCORE
Sample (adjusted): 2001M01 2004M12 Cross-sections
included: 24
Total observations: 1152
Variable
|
Coefficient Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-0.144
|
0.006 -20.742
|
0.000
|
CDTC
|
-0.724
|
0.024 -30.129
|
0.000
|
FPTC
|
-0.149
|
0.019 -7.756
|
0.000
|
FPTA
|
0.477
|
0.033 14.098
|
0.000
|
EBTA
|
-0.262
|
0.015 -16.927
|
0.000
|
AR(1)
|
0.373
|
0.028 13.279
|
0.000
|
R-squared
|
0.669
|
Mean dependent var
|
-0.268
|
Adjusted R-squared
|
0.668
|
S.D. dependent var
|
0.133
|
S.E. of regression
|
0.076
|
Akaike info criterion
|
-2.290
|
Sum squared resid
|
6.591
|
Schwarz criterion
|
-2.263
|
Log likelihood
|
1293.188
|
F-statistic
|
453.727
|
Durbin-Watson stat
|
2.188
|
Prob(F-statistic)
|
0.000
|
Inverted AR Roots
|
.37
|
|
|
Source : COBAC, nos calculs
2.2 Interprétation des résultats
v' Le R2 ou coefficient de
détermination
Le coefficient de détermination
représente la proportion de la variance totale expliquée par le
modèle. En effet, plus le R2 est proche de 1, meilleur est
l'ajustement global du modèle. La valeur du R2 dans ce
modèle vaut 0,67 et signifie que le modèle n'explique que 67 % de
la variance des scores d'efficacité technique pure. Cela pourrait
être dû au fait que le modèle ne prenne pas en compte toutes
les variables susceptibles d'expliquer les scores d'efficacité ou encore
à des erreurs de mesure sur les variables retenues dans le
modèle.
v' La proportion des créances douteuses dans le
total des crédits (CDTC)
Le signe négatif de cette variable dans le
modèle signifie qu'elle agit négativement sur l'efficacité
des banques dans la transformation de leurs ressources. Plus la proportion des
créances douteuses dans le total des crédits augmente, moins la
banque transforme les dépôts en crédits. Plus
précisément, toutes choses égales par ailleurs, une
augmentation de 1 % de la proportion des créances douteuses dans le
total des crédits, entraînerait une diminution du score
d'efficacité technique pure de 72,4 %. Ce qui confirme notre
hypothèse selon laquelle, plus les
banques accumulent des créances douteuses, plus
elles deviennent réticentes à octroyer des crédits et sont
ainsi techniquement inefficaces.
Les créances douteuses reflètent en
effet la mauvaise qualité des demandeurs de crédits qui une fois
entrer en possession d'un crédit bancaire, ne parviennent pas ou
refusent délibérément de rembourser. Elles traduisent
également la situation de l'environnement dans lequel évolue
l'activité bancaire. En effet, une accumulation des créances
douteuses pourrait être la manifestation d'une incapacité des
banques à procéder au recouvrement de leurs créances due
à un dysfonctionnement de l'appareil judiciaire. Cela pourrait traduire
aussi le financement d'un nombre élevé de projets
d'investissement non viables, mal montés, ne présentant aucune
perspective de rentabilité.
v' Le ratio des fonds propres sur le total des
crédits (FPTC)
Cette variable influence négativement
l'efficacité des banques dans la transformation de leurs ressources en
crédits. Son signe négatif traduit le fait que plus la proportion
des fonds propres dans le total des crédits est élevé,
moins la banque transforme ses ressources en crédits. Avec un
coefficient de régression de - 0,149, une augmentation de ce ratio de 1
% toutes choses égales par ailleurs, entraînerait une diminution
du score d'efficacité de 14,9 %. On constate ainsi que l'influence de
cette variable sur le score d'efficacité est moindre que celle de la
variable précédente. Connu sous le nom de ratio de couverture des
risques, la valeur minimale de ce ratio a été fixée
à 8 % par la COBAC. Ce qui signifie que toutes choses égales par
ailleurs, les banques les plus optimales dans la transformation de leurs
ressources seront celles pour qui ce ratio aura la valeur de 8 %.
v' Le ratio des fonds propres sur le total des actifs
(FPTA)
Ce ratio qui représente la proportion des fonds
propres de la banque dans l'ensemble de ses ressources, semble améliorer
son efficacité dans la transformation de ses ressources en
crédits. En effet, ce ratio agit positivement sur le score
d'efficacité signifiant que plus la proportion des fonds propres dans
les actifs d'une banque augmente, plus cette banque est efficace dans la
transformation de ses ressources. Autrement dit, plus une banque est solvable,
plus elle est techniquement efficace. Plus précisément, toutes
choses égales par ailleurs, une augmentation de 1% de la proportion des
fonds propres dans l'actif total améliorerait le score
d'efficacité de 47,8 %. Ce résultat pourrait s'expliquer par le
fait que plus les fonds propres d'une banque sont importantes, plus elle peut
accorder des crédits à court , moyen et long terme sachant
qu'elle dispose suffisamment de ressources propres pouvant lui permettre de
couvrir l'ensemble des risques inhérents .
v' Le ratio excédent de trésorerie sur le
total des actifs (EBTA)
La trésorerie peut être
considérée comme l'ensemble des liquidités dont dispose la
banque à un moment donné. L'excédent de trésorerie
constitue le solde positif entre les emplois et les ressources de
trésorerie. Le signe négatif de ce ratio signifie que plus la
part de l'excédent de trésorerie dans les actifs d'une banque
augmente, moins la banque est efficace dans la transformation de ses
ressources. De manière formelle, toutes choses égales par
ailleurs, une augmentation de 1 % de ce ratio, provoquerait une
réduction du score d'efficacité de 26,2 %.
Une trésorerie pléthorique pour une
banque pourrait donc s'interpréter comme la manifestation d'une
inefficacité dans la transformation de ses ressources. Ce
résultat pourrait s'expliquer par le fait que les banques
préfèrent plutôt orienter leurs ressources dans les emplois
de trésorerie (placements auprès de la Banque Centrale et chez
les correspondants résidents et non résidents), moins
rémunérateurs que les crédits à la clientèle
mais peu risqués.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
L'objectif de ce mémoire a été
d'évaluer empiriquement les niveaux relatifs d'efficacité
technique de 24 banques commerciales de la CEMAC sur la période allant
de janvier 2001 à décembre 2004, et de rechercher les facteurs de
la gestion bancaire susceptibles d'expliquer les niveaux obtenus. Pour ce
faire, nous avons estimé grâce à la méthode DEA, des
scores mensuels d'efficacité technique de chaque banque sous
différentes hypothèses de rendements d'échelle. Une fois
ces scores obtenus, nous avons fait ressortir à travers l'estimation
d'un modèle linéaire multiple, l'influence de certains ratios de
la gestion bancaire sur les scores d'efficacité technique pure. Ce qui a
permis d'aboutir aux résultats suivants :
v' Sous hypothèse de rendements constants,
l'efficacité technique moyenne de l'ensemble des banques de
l'échantillon sur toute la période de l'étude s'est
établie à 0,369. Ce qui signifie qu'entre 2001 et 2004, ces
banques n'ont produit en moyenne que 36,9 % de la quantité de
crédits qu'elles auraient pu produire à partir de leurs
ressources si elles opéraient toutes à rendements
d'échelle constants. En d'autres termes, elles auraient pu
accroître proportionnellement leur volume de crédit de 171 % en
maintenant le niveau des dépôts constant si elles opéraient
toutes à rendements d'échelle constants.
v' Sous hypothèse de rendements variables,
l'efficacité technique moyenne s'est plutôt établie
à 0,693 sur toute la période de l'étude. Ce qui veut dire
que durant cette période, les banques n'ont produit en moyenne que 69,3
% de la quantité de crédits qu'elles étaient susceptibles
de produire à partir de leurs ressources. Autrement dit, elles auraient
pu accroître proportionnellement leur volume de crédits de 44,3 %
en maintenant le niveau des dépôts constant.
v' C'est en septembre 2003 que les banques ont
été le plus techniquement inefficaces. Elles n'ont produit en
moyenne que 20 % de ce qu'elles auraient pu produire à partir de leurs
ressources si elles opéraient toutes à rendements
d'échelle constants.
v' Les banques ont beaucoup plus souffert entre 2001
et 2004 de problèmes d'inefficacité d'échelle que de
mauvaises pratiques de gestion. Leurs sous productions sont beaucoup plus
liées à un problème d'échelle sous optimale
qu'à un problème de mauvaises pratiques de gestion. En effet, le
score moyen d'efficacité d'échelle a été de 53,8 %
sur toute la période tandis que celui d'efficacité technique pure
reflétant les pratiques de gestion s'est établi à 69,3 %.
Les pratiques de gestion des banques n'ont pas beaucoup variées durant
la période de l'étude au regard de l'évolution des scores
moyens d'efficacité technique pure.
v' Les banques gabonaises et camerounaises semblent
avoir été dans l'ensemble les plus performantes dans la
transformation de leurs ressources entre 2001 et 2004 dans toute la sous
région.
1' Le risque encouru par les banques,
évalué par la proportion des créances douteuses dans le
total des crédits accordés est au centre du processus de
transformation des ressources bancaires dans la sous région. En effet,
plus les banques accumulent des créances douteuses, plus elles
deviennent réticentes à octroyer des crédits.
1' La proportion des fonds propres dans l'ensemble des
actifs des banques, semble également être un facteur clé
dans le processus de transformation des dépôts en crédits.
En effet, plus la part des fonds propres d'une banque dans ses ressources
augmente, plus elle est efficace dans la transformation de ses
ressources.
1' Une trésorerie pléthorique pour une
banque pourrait s'interpréter comme la manifestation d'une
inefficacité dans la transformation de ses ressources. En d'autres
termes, plus la part de l'excédent de trésorerie dans les actifs
d'une banque augmente, moins elle est efficace dans la transformation de ses
ressources.
1' Une proportion de fonds propres dans le total des
crédits élevée pour une banque semble être
également la manifestation d'une inefficacité dans la
transformation de ses ressources. Autrement dit, plus la proportion des fonds
propres dans le total des crédits augmente, moins la banque est
techniquement efficace.
Face à ces résultats, plusieurs axes
d'actions sont envisageables pour l'amélioration de l'efficacité
des banques dans la transformation de leurs ressources. Nous évoquons
ici celles qui nous paraissent les plus importantes.
RECOMMANDATIONS
L'analyse des déterminants de
l'efficacité technique pure montre que le risque encouru par les banques
est au centre du processus de transformation des ressources bancaires en
crédits. La crainte de ne pas pouvoir récupérer leurs
créances serait le principal facteur qui justifie le comportement
frileux des banques. Fort de ce constat, nous suggérons quelques mesures
d'incitations à mettre en oeuvre pour une amélioration des
niveaux d'efficacité technique des banques de la sous région
à savoir :
v' L'amélioration du cadre juridique
L'amélioration du cadre juridique dans la CEMAC
est primordiale pour redynamiser le processus de transformation des ressources
bancaires. En effet, le montant élevé des frais de
justice, la lenteur des procédures juridiques
de recouvrement des créances, la partialité des décisions
de justice qui favorisent certains débiteurs au détriment des
banques, l'impunité dont jouissent certains clients influents, la
corruption régnant dans le milieu juridique, sont autant de facteurs qui
entravent le processus de transformation des ressources bancaires en
crédits. Tous ces facteurs susmentionnés font en sorte que les
banques soient réticentes à financer l'activité
économique bien que disposant suffisamment de ressources.
V' La mise en place d'outils appropriés
d'évaluation du risque
Nous suggérons aux banques de mettre en place
des outils appropriés pour l'évaluation du risque au lieu de
s'abstenir à octroyer des crédits. Les banques devraient en
réalité examiner minutieusement les demandes de crédits
qu'elles reçoivent afin d'extirper du lot de ces demandes celles
présentant moins de risque.
V' Le renforcement des fonds propres dans le total de
l'actif des banques
Nous recommandons aux banques de toujours maintenir un
niveau de fonds propres considérable dans leurs actifs. Pour ce faire,
elles pourraient par exemple faire appel à de nouveaux actionnaires ou
augmenter la part des bénéfices non
distribués.
V' La création de structures pour
l'élaboration de projets d'investissements bancables
L'une des raisons évoquées par la
plupart des banques par rapport à leur comportement frileux est
l'absence de projets d'investissements bancables et viables. En effet, les
banques se plaignent que les projets d'investissements qui leur parviennent de
la part des opérateurs économiques ne remplissent pas tous les
conditions nécessaires pour être financés. Nous
suggérons donc aux Etats de la CEMAC de promouvoir la création de
structures pour l'élaboration de projets d'investissements bancables.
Ces structures devraient accompagner les investisseurs potentiels dans le
processus d'élaboration de leur projet d'investissement de la phase de
conception du projet à la recherche des financements.
En définitive, il ressort de cette étude
que malgré tout le processus de restructuration mis en oeuvre par les
autorités monétaires pour assainir le secteur bancaire dans la
sous région, la plupart des banques éprouvent encore des
difficultés à transformer leurs ressources en crédits. La
production de crédits bancaires dans la sous région reste encore
inférieure à ce qui est techniquement possible. La vocation
fondamentale des banques étant le financement de l'activité
économique à travers des prêts aux agents
économiques qui manifestent le besoin, beaucoup d'efforts restent encore
à faire dans la sous région.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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mémoire de fin de formation en vue du diplôme d'Ingénieur
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technique de l'activité de production des produits vivriers vendus
à Yaoundé et Douala, mémoire de fin de formation en
vue du diplôme d'Ingénieur d'Application de la Statistique,
ISSEA.
ANNEXES
ANNEXE 1
MATRICE DES SCORES 2001
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Cam1
|
0,11
|
0,872
|
0,126
|
0,102
|
0,814
|
0,125
|
0,101
|
0,912
|
0,111
|
0,092
|
0,825
|
0,112
|
0,088
|
0,786
|
0,112
|
0,116
|
0,847
|
0,137
|
Cam2
|
0,075
|
0,591
|
0,126
|
0,086
|
0,606
|
0,142
|
0,082
|
0,622
|
0,131
|
0,086
|
0,692
|
0,124
|
0,074
|
0,628
|
0,117
|
0,076
|
0,643
|
0,118
|
Cam3
|
0,16
|
0,717
|
0,223
|
0,163
|
0,706
|
0,232
|
0,201
|
0,776
|
0,259
|
0,172
|
0,755
|
0,228
|
0,206
|
0,844
|
0,244
|
0,247
|
1
|
0,247
|
Cam4
|
0,1
|
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|
0,153
|
0,135
|
0,716
|
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|
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|
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|
0,171
|
0,132
|
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|
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|
0,139
|
0,792
|
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|
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|
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|
0,155
|
Cam5
|
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|
1
|
0,862
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
1
|
1
|
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|
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|
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|
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|
1
|
1
|
1
|
Cam6
|
0,568
|
1
|
0,568
|
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|
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|
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|
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|
1
|
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|
0,625
|
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|
0,666
|
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|
0,363
|
0,914
|
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|
1
|
0,585
|
Cam7
|
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|
1
|
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|
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|
1
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
0,703
|
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|
0,5
|
0,564
|
0,887
|
Cam8
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
0,373
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
Caf1
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
0,832
|
0,956
|
0,813
|
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|
0,955
|
0,754
|
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|
0,961
|
Caf2
|
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|
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|
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|
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|
0,655
|
0,987
|
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|
0,496
|
0,994
|
0,474
|
0,481
|
0,985
|
0,507
|
0,524
|
0,969
|
0,478
|
0,495
|
0,966
|
Caf3
|
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|
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|
0,822
|
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|
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|
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|
0,649
|
0,985
|
0,659
|
0,633
|
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|
0,795
|
0,762
|
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|
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|
0,671
|
1
|
0,671
|
Cog8
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
0,467
|
0,252
|
0,178
|
0,467
|
0,38
|
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|
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|
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|
0,182
|
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|
0,871
|
Gab1
|
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|
1
|
0,603
|
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|
1
|
0,622
|
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|
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|
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|
0,576
|
0,978
|
0,589
|
0,538
|
1
|
0,538
|
0,517
|
1
|
0,517
|
Gab2
|
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|
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|
0,676
|
0,451
|
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|
0,675
|
0,458
|
0,675
|
0,679
|
0,499
|
0,792
|
0,63
|
0,392
|
0,691
|
0,567
|
0,379
|
0,724
|
0,524
|
Gab3
|
0,616
|
1
|
0,616
|
0,677
|
1
|
0,677
|
0,658
|
1
|
0,658
|
0,536
|
0,999
|
0,536
|
0,459
|
0,997
|
0,461
|
0,402
|
0,946
|
0,425
|
Gab4
|
0,784
|
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|
0,949
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0,914
|
1
|
0,914
|
Gab5
|
0,143
|
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|
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|
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|
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|
0,524
|
0,225
|
0,485
|
0,463
|
0,274
|
0,576
|
0,476
|
0,274
|
0,576
|
0,476
|
0,311
|
0,629
|
0,494
|
Gnq1
|
1
|
1
|
1
|
0,936
|
0,936
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0,708
|
0,955
|
0,741
|
0,874
|
1
|
0,874
|
0,724
|
0,872
|
0,83
|
Gnq2
|
0,114
|
0,118
|
0,965
|
0,07
|
0,082
|
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|
0,071
|
0,096
|
0,744
|
0,072
|
0,101
|
0,718
|
0,154
|
0,163
|
0,943
|
0,08
|
0,099
|
0,802
|
Tcd1
|
0,331
|
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|
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|
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|
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|
0,61
|
0,053
|
0,065
|
0,821
|
0,337
|
0,525
|
0,641
|
0,438
|
0,542
|
0,807
|
0,534
|
0,658
|
0,812
|
Tcd2
|
0,507
|
0,645
|
0,786
|
0,655
|
0,811
|
0,808
|
0,735
|
0,853
|
0,861
|
0,915
|
0,976
|
0,938
|
1
|
1
|
1
|
0,978
|
1
|
0,978
|
Tcd3
|
0,679
|
1
|
0,679
|
0,831
|
1
|
0,831
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0,99
|
1
|
0,99
|
0,826
|
0,873
|
0,946
|
Tcd4
|
0,164
|
0,193
|
0,849
|
0,212
|
0,212
|
1
|
0,164
|
0,174
|
0,945
|
0,138
|
0,183
|
0,755
|
0,131
|
0,192
|
0,682
|
0,14
|
0,192
|
0,729
|
Tcd5
|
0,382
|
1
|
0,382
|
0,302
|
0,302
|
0,999
|
0,396
|
0,408
|
0,97
|
0,412
|
0,432
|
0,953
|
0,475
|
0,523
|
0,907
|
0,335
|
0,362
|
0,926
|
Mesure de l'efficacité technique des banques
commerciales de la CEMAC
MATRICE DES SCORES 2001 (Suite)
|
Totale
|
Juillet Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Août Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Septembre Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Octobre Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Novembre Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Juin Pure
|
Echelle
|
Cam1
|
0,097
|
0,74
|
0,131
|
0,107
|
0,848
|
0,126
|
0,067
|
0,578
|
0,115
|
0,097
|
0,824
|
0,118
|
0,093
|
0,933
|
0,099
|
0,121
|
1
|
0,121
|
Cam2
|
0,064
|
0,568
|
0,113
|
0,075
|
0,688
|
0,11
|
0,082
|
0,735
|
0,112
|
0,073
|
0,625
|
0,117
|
0,079
|
0,676
|
0,116
|
0,081
|
0,688
|
0,118
|
Cam3
|
0,245
|
0,919
|
0,267
|
0,243
|
0,978
|
0,249
|
0,217
|
0,981
|
0,222
|
0,196
|
0,858
|
0,229
|
0,164
|
0,772
|
0,213
|
0,216
|
0,928
|
0,233
|
Cam4
|
0,119
|
0,823
|
0,145
|
0,103
|
0,732
|
0,141
|
0,112
|
0,803
|
0,14
|
0,085
|
0,612
|
0,14
|
0,114
|
0,827
|
0,138
|
0,193
|
0,971
|
0,199
|
Cam5
|
0,918
|
0,957
|
0,959
|
0,943
|
0,964
|
0,979
|
0,907
|
0,943
|
0,962
|
0,939
|
0,961
|
0,977
|
0,797
|
0,847
|
0,941
|
1
|
1
|
1
|
Cam6
|
0,645
|
0,917
|
0,703
|
0,393
|
0,47
|
0,834
|
0,33
|
0,37
|
0,892
|
0,289
|
0,327
|
0,882
|
0,242
|
0,27
|
0,897
|
0,256
|
0,29
|
0,881
|
Cam7
|
0,416
|
0,549
|
0,757
|
0,551
|
0,62
|
0,89
|
0,601
|
0,945
|
0,635
|
0,56
|
0,588
|
0,952
|
0,56
|
0,593
|
0,944
|
0,984
|
1
|
0,984
|
Cam8
|
0,167
|
0,422
|
0,397
|
0,139
|
0,389
|
0,359
|
0,19
|
0,419
|
0,454
|
0,208
|
0,384
|
0,542
|
0,15
|
0,369
|
0,408
|
0,354
|
0,692
|
0,511
|
Caf1
|
0,833
|
0,857
|
0,971
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0,923
|
0,93
|
0,993
|
0,944
|
0,951
|
0,993
|
Caf2
|
0,503
|
0,521
|
0,965
|
0,418
|
0,457
|
0,914
|
0,374
|
0,456
|
0,821
|
0,405
|
0,457
|
0,886
|
0,361
|
0,403
|
0,896
|
0,371
|
0,409
|
0,907
|
Caf3
|
0,693
|
0,818
|
0,848
|
0,653
|
0,881
|
0,741
|
0,687
|
0,939
|
0,732
|
0,612
|
0,735
|
0,833
|
0,817
|
1
|
0,817
|
0,896
|
1
|
0,896
|
Cog8
|
0,208
|
0,212
|
0,981
|
0,222
|
0,308
|
0,719
|
0,491
|
0,767
|
0,64
|
0,482
|
1
|
0,482
|
0,246
|
0,259
|
0,951
|
0,209
|
0,225
|
0,927
|
Gab1
|
0,432
|
0,98
|
0,441
|
0,446
|
1
|
0,446
|
0,479
|
1
|
0,479
|
0,464
|
1
|
0,464
|
0,452
|
0,993
|
0,455
|
0,56
|
1
|
0,56
|
Gab2
|
0,405
|
0,763
|
0,531
|
0,511
|
0,883
|
0,578
|
0,616
|
0,991
|
0,622
|
0,634
|
1
|
0,634
|
0,527
|
0,889
|
0,593
|
0,765
|
0,984
|
0,778
|
Gab3
|
0,428
|
0,977
|
0,438
|
0,447
|
1
|
0,447
|
0,461
|
0,971
|
0,475
|
0,493
|
0,971
|
0,508
|
0,527
|
1
|
0,527
|
0,525
|
1
|
0,525
|
Gab4
|
0,959
|
0,976
|
0,982
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Gab5
|
0,343
|
0,621
|
0,552
|
0,559
|
0,637
|
0,877
|
0,326
|
0,719
|
0,453
|
0,269
|
0,534
|
0,503
|
0,3
|
0,599
|
0,501
|
0,233
|
0,521
|
0,446
|
Gnq1
|
0,657
|
0,829
|
0,793
|
0,595
|
0,761
|
0,783
|
0,778
|
0,887
|
0,878
|
0,831
|
0,935
|
0,888
|
0,845
|
1
|
0,845
|
0,988
|
1
|
0,988
|
Gnq2
|
0,055
|
0,11
|
0,5
|
0,182
|
0,2
|
0,912
|
0,235
|
0,263
|
0,893
|
0,236
|
0,265
|
0,888
|
0,064
|
0,157
|
0,408
|
0,067
|
0,167
|
0,4
|
Tcd1
|
0,553
|
0,768
|
0,72
|
0,727
|
0,961
|
0,756
|
0,302
|
0,449
|
0,674
|
0,544
|
0,814
|
0,668
|
0,764
|
1
|
0,764
|
0,203
|
0,367
|
0,552
|
Tcd2
|
0,791
|
0,896
|
0,883
|
0,684
|
0,787
|
0,87
|
0,311
|
0,479
|
0,65
|
0,309
|
0,445
|
0,695
|
0,268
|
0,37
|
0,725
|
0,235
|
0,408
|
0,575
|
Tcd3
|
0,58
|
0,639
|
0,908
|
0,441
|
0,49
|
0,9
|
0,419
|
0,422
|
0,994
|
0,363
|
0,395
|
0,918
|
0,372
|
0,372
|
1
|
0,442
|
0,465
|
0,949
|
Tcd4
|
0,109
|
0,159
|
0,687
|
0,112
|
0,131
|
0,852
|
0,095
|
0,118
|
0,801
|
0,186
|
0,19
|
0,979
|
0,229
|
0,233
|
0,979
|
0,289
|
0,289
|
1
|
Tcd5
|
0,402
|
0,668
|
0,602
|
0,441
|
0,492
|
0,895
|
0,494
|
0,567
|
0,872
|
0,206
|
0,206
|
1
|
0,281
|
0,283
|
0,993
|
0,266
|
0,281
|
0,947
|
Mesure de l'efficacité technique des banques
commerciales de la CEMAC
MATRICE DES SCORES 2002
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Cam1
|
0,22
|
0,971
|
0,23
|
0,185
|
0,898
|
0,206
|
0,182
|
0,85
|
0,214
|
0,008
|
0,042
|
0,19
|
0,152
|
0,863
|
0,177
|
0,152
|
0,871
|
0,174
|
Cam2
|
0,12
|
0,675
|
0,181
|
0,139
|
0,652
|
0,214
|
0,143
|
0,708
|
0,201
|
0,124
|
0,577
|
0,215
|
0,137
|
0,753
|
0,182
|
0,133
|
0,746
|
0,178
|
Cam3
|
0,21
|
0,763
|
0,27
|
0,199
|
0,743
|
0,268
|
0,21
|
0,759
|
0,277
|
0
|
0,002
|
0,185
|
0,211
|
0,866
|
0,244
|
0,185
|
0,88
|
0,211
|
Cam4
|
0
|
0
|
0,223
|
0,225
|
0,686
|
0,327
|
0,332
|
0,857
|
0,387
|
0
|
0
|
0,29
|
0,321
|
0,942
|
0,34
|
0,402
|
1
|
0,402
|
Cam5
|
0,48
|
0,764
|
0,623
|
0,506
|
0,747
|
0,678
|
0,504
|
0,759
|
0,665
|
0,468
|
0,683
|
0,686
|
0,478
|
0,751
|
0,636
|
0,501
|
0,749
|
0,67
|
Cam6
|
0,23
|
0,33
|
0,694
|
0,337
|
1
|
0,337
|
0,265
|
0,405
|
0,655
|
0,24
|
0,396
|
0,606
|
0,289
|
0,508
|
0,569
|
0,339
|
0,491
|
0,691
|
Cam7
|
0,37
|
0,577
|
0,639
|
0,623
|
0,891
|
0,699
|
1
|
1
|
1
|
0,24
|
0,396
|
0,606
|
0,854
|
0,891
|
0,959
|
0,746
|
0,796
|
0,937
|
Cam8
|
0,2
|
0,673
|
0,293
|
0,198
|
0,625
|
0,316
|
0,226
|
0,615
|
0,368
|
0,246
|
0,799
|
0,308
|
0,233
|
0,719
|
0,324
|
0,322
|
0,906
|
0,356
|
Caf1
|
0,21
|
0,424
|
0,5
|
0,715
|
1
|
0,715
|
0,333
|
0,455
|
0,731
|
0,407
|
0,421
|
0,967
|
0,445
|
0,471
|
0,945
|
0,457
|
0,489
|
0,933
|
Caf2
|
0,28
|
0,419
|
0,668
|
0,268
|
0,409
|
0,655
|
0,234
|
0,43
|
0,543
|
0,189
|
0,358
|
0,528
|
0,232
|
0,445
|
0,522
|
0,265
|
0,424
|
0,626
|
Caf3
|
0,36
|
1
|
0,359
|
0,332
|
0,467
|
0,71
|
0,32
|
0,366
|
0,873
|
0,016
|
0,018
|
0,842
|
0,716
|
1
|
0,716
|
0,355
|
0,368
|
0,962
|
Cog8
|
0,11
|
0,115
|
0,995
|
0,095
|
0,157
|
0,604
|
0,089
|
0,123
|
0,726
|
0,016
|
0,018
|
0,842
|
0,065
|
0,066
|
0,99
|
0,042
|
0,044
|
0,97
|
Gab1
|
0,2
|
0,953
|
0,209
|
0,176
|
0,953
|
0,185
|
0,254
|
0,993
|
0,255
|
0,228
|
0,968
|
0,235
|
0,221
|
1
|
0,221
|
0,262
|
1
|
0,262
|
Gab2
|
0,44
|
1
|
0,442
|
0,384
|
0,944
|
0,407
|
0,426
|
0,995
|
0,428
|
0,089
|
0,329
|
0,27
|
0,381
|
0,976
|
0,391
|
0,403
|
1
|
0,403
|
Gab3
|
0,2
|
0,934
|
0,218
|
0,209
|
0,939
|
0,223
|
0,231
|
0,926
|
0,249
|
0,225
|
0,902
|
0,249
|
0,179
|
0,863
|
0,207
|
0,224
|
1
|
0,224
|
Gab4
|
0,96
|
1
|
0,963
|
0,935
|
0,987
|
0,947
|
0,891
|
0,935
|
0,953
|
0,88
|
0,915
|
0,962
|
0,831
|
0,941
|
0,883
|
0,827
|
0,966
|
0,856
|
Gab5
|
0,36
|
0,523
|
0,683
|
0,359
|
0,55
|
0,653
|
0,211
|
0,503
|
0,42
|
0,451
|
0,867
|
0,52
|
0,509
|
0,906
|
0,562
|
0,79
|
1
|
0,79
|
Gnq1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0,958
|
0,973
|
0,984
|
0,82
|
1
|
0,82
|
0,817
|
1
|
0,817
|
Gnq2
|
0,08
|
0,194
|
0,427
|
0,083
|
0,189
|
0,439
|
0,041
|
0,149
|
0,276
|
0,039
|
0,144
|
0,27
|
0,051
|
0,158
|
0,321
|
0,038
|
0,159
|
0,239
|
Tcd1
|
0,4
|
0,732
|
0,543
|
0,395
|
0,728
|
0,542
|
0,433
|
0,851
|
0,509
|
0,034
|
0,042
|
0,822
|
0,416
|
0,758
|
0,548
|
0,419
|
0,757
|
0,554
|
Tcd2
|
0,39
|
0,846
|
0,462
|
0,402
|
0,863
|
0,466
|
0,496
|
1
|
0,496
|
0,496
|
0,993
|
0,5
|
0,444
|
0,937
|
0,474
|
0,462
|
0,944
|
0,49
|
Tcd3
|
0,97
|
1
|
0,972
|
0,643
|
0,755
|
0,851
|
0,05
|
0,086
|
0,578
|
0,038
|
0,056
|
0,685
|
0,916
|
0,963
|
0,951
|
1
|
1
|
1
|
Tcd4
|
0,45
|
0,629
|
0,721
|
0,508
|
0,642
|
0,792
|
0,701
|
0,85
|
0,825
|
0,139
|
1
|
0,139
|
1
|
1
|
1
|
0,796
|
0,895
|
0,89
|
Tcd5
|
0,28
|
0,308
|
0,918
|
0,367
|
0,413
|
0,887
|
0,312
|
0,335
|
0,93
|
0,139
|
1
|
0,139
|
0,302
|
0,303
|
0,996
|
0,237
|
0,251
|
0,946
|
Mesure de l'efficacité technique des banques
commerciales de la CEMAC
MATRICE DES SCORES 2002 (Suite)
Juillet
|
Août
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
0,168
|
0,88
|
0,191
|
0,138
|
0,816
|
0,169
|
0,202
|
1
|
0,202
|
0,218
|
1
|
0,218
|
0,194
|
0,953
|
0,204
|
0,209
|
0,997
|
0,21
|
0,202
|
0,904
|
0,224
|
0,198
|
0,901
|
0,22
|
0,159
|
0,833
|
0,191
|
0,194
|
0,902
|
0,215
|
0,218
|
0,939
|
0,232
|
0,2
|
0,931
|
0,215
|
0,204
|
0,911
|
0,223
|
0,173
|
0,847
|
0,204
|
0,197
|
0,925
|
0,213
|
0,183
|
0,924
|
0,198
|
0,195
|
0,916
|
0,213
|
0,228
|
1
|
0,228
|
0,342
|
0,929
|
0,368
|
0,331
|
0,896
|
0,37
|
0,41
|
0,921
|
0,445
|
0,513
|
1
|
0,513
|
0,437
|
0,96
|
0,456
|
0,353
|
0,96
|
0,367
|
0,535
|
0,79
|
0,677
|
0,554
|
0,783
|
0,708
|
0,457
|
0,732
|
0,625
|
0,419
|
0,738
|
0,567
|
0,446
|
0,772
|
0,577
|
0,579
|
0,821
|
0,705
|
0,534
|
0,75
|
0,713
|
0,461
|
0,554
|
0,832
|
0,359
|
0,384
|
0,934
|
0,296
|
0,316
|
0,936
|
0,265
|
0,28
|
0,948
|
0,299
|
0,324
|
0,922
|
0,533
|
0,569
|
0,935
|
0,554
|
0,608
|
0,911
|
0,401
|
0,683
|
0,587
|
0,53
|
0,911
|
0,582
|
0,754
|
1
|
0,754
|
0,902
|
1
|
0,902
|
0,332
|
0,896
|
0,371
|
0,282
|
0,791
|
0,357
|
0,278
|
0,742
|
0,374
|
0,271
|
0,706
|
0,384
|
0,263
|
0,646
|
0,407
|
0,312
|
0,749
|
0,416
|
0,325
|
0,484
|
0,672
|
0,474
|
0,558
|
0,85
|
0,429
|
0,489
|
0,876
|
0,458
|
0,5
|
0,916
|
0,552
|
0,558
|
0,988
|
0,378
|
0,467
|
0,81
|
0,185
|
0,403
|
0,46
|
0,188
|
0,397
|
0,473
|
0,162
|
0,355
|
0,455
|
0,172
|
0,361
|
0,477
|
0,199
|
0,416
|
0,479
|
0,293
|
0,549
|
0,534
|
0,367
|
0,374
|
0,983
|
0,411
|
0,431
|
0,954
|
0,415
|
0,741
|
0,56
|
0,653
|
0,984
|
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|
0,579
|
0,802
|
0,722
|
0,644
|
1
|
0,644
|
0,037
|
0,043
|
0,86
|
0,083
|
0,176
|
0,474
|
0,054
|
0,137
|
0,398
|
0,054
|
0,128
|
0,421
|
0,071
|
0,269
|
0,265
|
0,422
|
1
|
0,422
|
0,246
|
1
|
0,246
|
0,245
|
1
|
0,245
|
0,277
|
1
|
0,277
|
0,253
|
1
|
0,253
|
0,259
|
1
|
0,259
|
0,277
|
1
|
0,277
|
0,364
|
0,98
|
0,371
|
0,32
|
0,923
|
0,346
|
0,396
|
1
|
0,396
|
0,359
|
0,944
|
0,38
|
0,393
|
1
|
0,393
|
0,333
|
0,982
|
0,339
|
0,246
|
1
|
0,246
|
0,231
|
0,995
|
0,233
|
0,272
|
1
|
0,272
|
0,244
|
1
|
0,244
|
0,223
|
1
|
0,223
|
0,217
|
1
|
0,217
|
1
|
1
|
1
|
0,989
|
1
|
0,989
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0,789
|
0,997
|
0,791
|
0,795
|
1
|
0,795
|
0,764
|
1
|
0,764
|
0,736
|
0,959
|
0,767
|
0,753
|
0,992
|
0,759
|
0,933
|
1
|
0,933
|
0,861
|
1
|
0,861
|
0,856
|
1
|
0,856
|
1
|
1
|
1
|
0,182
|
0,209
|
0,87
|
0,373
|
0,424
|
0,88
|
0,398
|
0,445
|
0,893
|
0,04
|
0,167
|
0,237
|
0,058
|
0,335
|
0,172
|
0,039
|
0,187
|
0,21
|
0,043
|
0,209
|
0,206
|
0,045
|
0,184
|
0,246
|
0,053
|
0,3
|
0,176
|
0,443
|
0,786
|
0,564
|
0,4
|
0,718
|
0,558
|
0,355
|
0,639
|
0,556
|
0,299
|
0,55
|
0,543
|
0,24
|
0,453
|
0,528
|
0,187
|
0,365
|
0,513
|
0,414
|
0,853
|
0,485
|
0,428
|
0,86
|
0,498
|
0,634
|
1
|
0,634
|
0,437
|
0,737
|
0,593
|
0,407
|
0,67
|
0,608
|
0,7
|
0,876
|
0,8
|
0,76
|
0,892
|
0,852
|
0,656
|
0,772
|
0,85
|
0,554
|
0,671
|
0,825
|
0,656
|
0,759
|
0,864
|
0,565
|
0,672
|
0,841
|
0,579
|
0,615
|
0,941
|
0,531
|
0,761
|
0,698
|
0,454
|
0,664
|
0,684
|
0,538
|
0,66
|
0,815
|
0,552
|
0,625
|
0,883
|
0,554
|
0,622
|
0,89
|
0,705
|
0,75
|
0,939
|
0,286
|
0,289
|
0,988
|
0,29
|
0,291
|
0,994
|
0,413
|
0,429
|
0,962
|
0,426
|
0,436
|
0,978
|
0,314
|
0,344
|
0,911
|
0,344
|
0,345
|
0,998
|
Mesure de l'efficacité technique des banques
commerciales de la CEMAC
MATRICE DES SCORES 2003
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Cam!
|
0,111
|
0,826
|
0,134
|
0,08
|
0,708
|
0,113
|
0,089
|
0,743
|
0,12
|
0,084
|
0,715
|
0,118
|
0,091
|
0,793
|
0,115
|
0,121
|
0,777
|
0,155
|
Cam2
|
0,086
|
0,629
|
0,137
|
0,109
|
0,738
|
0,148
|
0,192
|
1
|
0,192
|
0,155
|
0,836
|
0,185
|
0,093
|
0,684
|
0,136
|
0,177
|
0,916
|
0,194
|
Cam3
|
0,215
|
0,778
|
0,277
|
0,215
|
0,728
|
0,295
|
0,228
|
0,713
|
0,319
|
0,232
|
0,786
|
0,295
|
0,217
|
0,847
|
0,256
|
0,297
|
0,865
|
0,343
|
Cam4
|
0,21
|
1
|
0,21
|
0,221
|
1
|
0,221
|
0,2
|
1
|
0,2
|
0,195
|
0,982
|
0,199
|
0,221
|
0,949
|
0,233
|
0,219
|
0,948
|
0,231
|
Cam5
|
0,35
|
0,814
|
0,43
|
0,26
|
0,763
|
0,341
|
0,259
|
0,72
|
0,36
|
0,281
|
0,734
|
0,382
|
0,311
|
0,748
|
0,416
|
0,25
|
0,769
|
0,325
|
Cam6
|
0,167
|
0,245
|
0,682
|
0,271
|
0,276
|
0,98
|
0,157
|
0,238
|
0,659
|
0,157
|
0,236
|
0,664
|
0,234
|
0,24
|
0,977
|
0,142
|
0,178
|
0,795
|
Cam7
|
0,37
|
0,976
|
0,379
|
0,35
|
0,941
|
0,372
|
0,396
|
1
|
0,396
|
0,403
|
0,953
|
0,423
|
0,227
|
0,62
|
0,366
|
0,173
|
0,58
|
0,298
|
Cam8
|
0,225
|
0,691
|
0,326
|
0,219
|
0,659
|
0,332
|
0,237
|
0,656
|
0,361
|
0,263
|
0,697
|
0,377
|
0,23
|
0,614
|
0,375
|
0,283
|
0,684
|
0,414
|
Caf!
|
0,301
|
0,428
|
0,702
|
0,213
|
0,356
|
0,598
|
0,201
|
0,326
|
0,617
|
0,225
|
0,282
|
0,797
|
0,17
|
0,297
|
0,573
|
0,212
|
0,365
|
0,582
|
Caf2
|
0,219
|
0,556
|
0,395
|
0,214
|
0,554
|
0,385
|
0,217
|
0,535
|
0,406
|
0,141
|
0,414
|
0,341
|
0,142
|
0,455
|
0,312
|
0,143
|
0,458
|
0,311
|
Caf3
|
0,496
|
0,868
|
0,571
|
0,501
|
1
|
0,501
|
0,367
|
0,507
|
0,723
|
0,276
|
0,301
|
0,918
|
0,203
|
0,267
|
0,761
|
0,209
|
0,288
|
0,726
|
Cog8
|
0,215
|
1
|
0,215
|
0,033
|
0,199
|
0,168
|
0,008
|
0,072
|
0,117
|
0,005
|
0,067
|
0,067
|
0,005
|
0,068
|
0,079
|
0,007
|
0,072
|
0,092
|
Gab!
|
0,316
|
1
|
0,316
|
0,259
|
1
|
0,259
|
0,248
|
0,99
|
0,25
|
0,268
|
1
|
0,268
|
0,237
|
0,986
|
0,24
|
0,318
|
1
|
0,318
|
Gab2
|
0,275
|
0,94
|
0,292
|
0,232
|
0,929
|
0,249
|
0,193
|
0,878
|
0,22
|
0,229
|
0,924
|
0,248
|
0,232
|
0,882
|
0,263
|
0,289
|
1
|
0,289
|
Gab3
|
0,19
|
1
|
0,19
|
0,16
|
0,979
|
0,163
|
0,126
|
0,958
|
0,132
|
0,179
|
1
|
0,179
|
0,213
|
1
|
0,213
|
0,179
|
1
|
0,179
|
Gab4
|
0,854
|
1
|
0,854
|
0,862
|
0,999
|
0,863
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0,77
|
0,987
|
0,78
|
0,886
|
1
|
0,886
|
Gab5
|
0,117
|
0,848
|
0,138
|
0,126
|
0,728
|
0,172
|
0,166
|
0,853
|
0,195
|
0,143
|
0,55
|
0,26
|
0,133
|
0,461
|
0,289
|
0,43
|
1
|
0,43
|
Gnq!
|
0,053
|
0,103
|
0,517
|
0,059
|
0,113
|
0,523
|
0,059
|
0,11
|
0,534
|
1
|
1
|
1
|
0,061
|
0,302
|
0,204
|
0,132
|
0,645
|
0,205
|
Gnq2
|
0,03
|
0,18
|
0,169
|
0,035
|
0,212
|
0,167
|
0,034
|
0,299
|
0,115
|
0,034
|
0,311
|
0,108
|
0,028
|
0,258
|
0,109
|
0,031
|
0,328
|
0,094
|
Tcd!
|
0,137
|
0,425
|
0,322
|
0,175
|
0,527
|
0,332
|
0,166
|
0,526
|
0,316
|
0,185
|
0,582
|
0,317
|
0,174
|
0,54
|
0,323
|
0,186
|
0,573
|
0,325
|
Tcd2
|
0,268
|
0,747
|
0,359
|
0,298
|
0,841
|
0,355
|
0,35
|
0,948
|
0,37
|
0,318
|
0,854
|
0,373
|
0,323
|
0,843
|
0,383
|
0,438
|
0,96
|
0,456
|
Tcd3
|
0,181
|
0,491
|
0,369
|
0,349
|
0,76
|
0,46
|
0,389
|
0,847
|
0,459
|
0,375
|
0,856
|
0,438
|
0,326
|
0,751
|
0,434
|
0,382
|
0,87
|
0,439
|
Tcd4
|
0,255
|
0,514
|
0,496
|
0,361
|
0,703
|
0,513
|
0,227
|
0,639
|
0,355
|
0,245
|
0,657
|
0,373
|
0,225
|
0,638
|
0,353
|
0,261
|
0,732
|
0,357
|
Tcd5
|
0,217
|
0,368
|
0,591
|
0,201
|
0,333
|
0,603
|
0,198
|
0,3
|
0,66
|
0,241
|
0,307
|
0,784
|
0,231
|
0,298
|
0,776
|
0,239
|
0,281
|
0,851
|
Mesure de l'efficacité technique des banques
commerciales de la CEMAC
MATRICE DES SCORES 2003 (Suite)
Juillet
|
Août
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
0,095
|
0,939
|
0,101
|
0,145
|
0,952
|
0,153
|
0,002
|
0,021
|
0,072
|
0,132
|
0,984
|
0,134
|
0,136
|
1
|
0,136
|
0,17
|
1
|
0,17
|
0,102
|
0,731
|
0,139
|
0,142
|
0,898
|
0,158
|
0,244
|
1
|
0,244
|
0,117
|
0,895
|
0,131
|
0,093
|
1
|
0,093
|
0,115
|
0,824
|
0,14
|
0,322
|
0,954
|
0,337
|
0,309
|
0,919
|
0,336
|
1
|
1
|
1
|
0,318
|
0,889
|
0,357
|
0,364
|
1
|
0,364
|
0,368
|
1
|
0,368
|
0,182
|
0,924
|
0,197
|
0,217
|
0,975
|
0,223
|
0
|
0
|
0,132
|
0,24
|
1
|
0,24
|
0,251
|
1
|
0,251
|
0,203
|
0,905
|
0,224
|
0,336
|
0,776
|
0,433
|
0,407
|
0,81
|
0,502
|
0,258
|
0,681
|
0,378
|
0,367
|
0,896
|
0,409
|
0,505
|
1
|
0,505
|
0,607
|
1
|
0,607
|
0,298
|
0,322
|
0,925
|
0,233
|
0,33
|
0,706
|
0,007
|
0,011
|
0,69
|
0,235
|
0,305
|
0,771
|
0,217
|
0,309
|
0,702
|
0,287
|
0,326
|
0,88
|
0,312
|
0,845
|
0,369
|
0,312
|
0,845
|
0,369
|
0
|
0
|
0,205
|
0,183
|
0,556
|
0,33
|
0,312
|
0,845
|
0,369
|
0,312
|
0,845
|
0,369
|
0,31
|
0,675
|
0,459
|
0,278
|
0,707
|
0,393
|
0,295
|
0,696
|
0,424
|
0,001
|
0,006
|
0,24
|
0,363
|
0,789
|
0,461
|
0,642
|
1
|
0,642
|
0,268
|
0,397
|
0,675
|
0,238
|
0,361
|
0,66
|
0,213
|
0,36
|
0,591
|
0,204
|
0,344
|
0,594
|
0,2
|
0,34
|
0,588
|
0,233
|
0,376
|
0,618
|
0,147
|
0,456
|
0,323
|
0,133
|
0,444
|
0,299
|
0,146
|
0,417
|
0,35
|
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|
0,448
|
0,358
|
0,173
|
0,501
|
|
0,177
|
0,488
|
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|
0,183
|
0,286
|
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|
0,207
|
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|
0,707
|
0,409
|
0,672
|
0,608
|
0,435
|
0,675
|
0,644
|
0,508
|
0,703
|
0,723
|
0,282
|
0,339
|
0,832
|
0,009
|
0,068
|
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|
0,01
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
0,184
|
0,026
|
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|
0,211
|
0,116
|
0,612
|
0,189
|
0,319
|
0,991
|
0,322
|
0,377
|
1
|
0,377
|
0,171
|
0,803
|
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|
0,36
|
1
|
0,36
|
0,298
|
0,973
|
0,306
|
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|
1
|
0,355
|
0,203
|
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|
0,236
|
0,262
|
0,958
|
0,274
|
0,091
|
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|
0,206
|
0,079
|
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|
0,201
|
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|
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|
0,275
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
1
|
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|
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|
1
|
0,17
|
0,176
|
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|
0,184
|
0,193
|
1
|
0,193
|
0,167
|
0,929
|
0,18
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
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|
1
|
0,866
|
1
|
1
|
1
|
0,192
|
0,775
|
0,248
|
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|
1
|
0,367
|
0,106
|
0,544
|
0,195
|
0,577
|
1
|
0,577
|
0,203
|
0,868
|
0,234
|
0,174
|
0,786
|
0,221
|
0,128
|
0,321
|
0,4
|
0,162
|
0,382
|
0,425
|
0,008
|
0,057
|
0,137
|
0,041
|
0,145
|
0,282
|
0,026
|
0,156
|
0,165
|
0,029
|
0,143
|
0,2
|
0,038
|
0,349
|
0,109
|
0,03
|
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|
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|
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|
0,213
|
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|
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|
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|
0,075
|
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|
0,206
|
0,111
|
0,023
|
0,215
|
0,107
|
0,19
|
0,566
|
0,335
|
0,202
|
0,618
|
0,326
|
0,046
|
0,215
|
0,213
|
0,298
|
0,785
|
0,379
|
0,258
|
0,737
|
0,351
|
0,214
|
0,62
|
0,345
|
0,453
|
0,933
|
0,485
|
0,444
|
0,951
|
0,467
|
0,033
|
0,136
|
0,245
|
0,298
|
0,785
|
0,379
|
0,308
|
0,759
|
0,406
|
0,256
|
0,602
|
0,425
|
0,436
|
1
|
0,436
|
0,436
|
1
|
0,436
|
0,068
|
0,257
|
0,263
|
0,402
|
1
|
0,402
|
0,331
|
0,964
|
0,343
|
0,344
|
0,966
|
0,356
|
1
|
1
|
1
|
0,104
|
0,484
|
0,214
|
0,515
|
1
|
0,515
|
0,989
|
0,989
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0,973
|
1
|
0,973
|
0,199
|
0,282
|
0,705
|
0,2
|
0,28
|
0,715
|
0,018
|
0,039
|
0,459
|
0,168
|
0,287
|
0,585
|
0,171
|
0,3
|
0,571
|
0,152
|
0,262
|
0,579
|
Mesure de l'efficacité technique des banques
commerciales de la CEMAC
MATRICE DES SCORES 2004
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Cam1
|
0,208
|
0,873
|
0,239
|
0,202
|
0,866
|
0,233
|
0,158
|
0,862
|
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|
0,22
|
0,875
|
0,251
|
0,184
|
0,855
|
0,215
|
0,16
|
0,874
|
0,183
|
Cam2
|
0,113
|
0,545
|
0,206
|
0,124
|
0,528
|
0,235
|
0,155
|
0,561
|
0,276
|
0,146
|
0,556
|
0,263
|
0,146
|
0,571
|
0,255
|
0,128
|
0,557
|
0,229
|
Cam3
|
0,564
|
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|
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|
0,461
|
0,851
|
0,542
|
0,445
|
0,847
|
0,526
|
0,525
|
0,965
|
0,544
|
0,491
|
0,948
|
0,518
|
0,484
|
0,964
|
0,502
|
Cam4
|
0,241
|
0,921
|
0,261
|
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|
1
|
0,278
|
0,275
|
1
|
0,275
|
0,233
|
0,907
|
0,257
|
0,233
|
0,894
|
0,26
|
0,223
|
0,869
|
0,257
|
Cam5
|
0,559
|
0,981
|
0,57
|
0,535
|
0,981
|
0,545
|
0,413
|
0,937
|
0,441
|
0,513
|
0,97
|
0,529
|
0,648
|
0,96
|
0,675
|
0,637
|
0,867
|
0,734
|
Cam6
|
0,385
|
0,389
|
0,989
|
0,439
|
0,442
|
0,994
|
0,414
|
0,431
|
0,962
|
0,565
|
0,643
|
0,88
|
0,339
|
0,364
|
0,931
|
0,414
|
0,423
|
0,98
|
Cam7
|
0,984
|
1
|
0,984
|
1
|
1
|
1
|
0,995
|
1
|
0,995
|
0,454
|
0,742
|
0,611
|
0,983
|
1
|
0,983
|
1
|
1
|
1
|
Cam8
|
0,33
|
0,818
|
0,404
|
0,378
|
0,828
|
0,457
|
0,385
|
0,79
|
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|
0,441
|
0,875
|
0,504
|
0,441
|
0,847
|
0,521
|
0,444
|
0,84
|
0,528
|
Caf1
|
0,322
|
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|
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|
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|
0,379
|
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|
0,292
|
0,418
|
0,698
|
0,261
|
0,36
|
0,725
|
0,277
|
0,369
|
0,75
|
0,404
|
0,515
|
0,784
|
Caf2
|
0,318
|
0,613
|
0,518
|
0,308
|
0,559
|
0,55
|
0,288
|
0,536
|
0,538
|
0,249
|
0,486
|
0,511
|
0,237
|
0,466
|
0,508
|
0,273
|
0,511
|
0,535
|
Caf3
|
0,676
|
1
|
0,676
|
0,515
|
1
|
0,515
|
0,382
|
0,422
|
0,906
|
0,279
|
0,341
|
0,819
|
0,247
|
0,308
|
0,804
|
0,425
|
0,527
|
0,807
|
Cog8
|
0,039
|
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|
0,322
|
0,119
|
0,426
|
0,279
|
0,053
|
0,191
|
0,278
|
0,034
|
0,111
|
0,306
|
0,061
|
0,185
|
0,329
|
0,02
|
0,089
|
0,226
|
Gab1
|
0,252
|
1
|
0,252
|
0,221
|
1
|
0,221
|
0,256
|
0,968
|
0,265
|
0,211
|
0,951
|
0,222
|
0,363
|
1
|
0,363
|
0,374
|
1
|
0,374
|
Gab2
|
0,189
|
0,822
|
0,229
|
0,222
|
0,875
|
0,253
|
0,219
|
0,887
|
0,247
|
0,175
|
0,788
|
0,222
|
0,182
|
0,779
|
0,234
|
0,18
|
0,814
|
0,222
|
Gab3
|
0,222
|
0,898
|
0,247
|
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|
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|
0,19
|
0,179
|
0,821
|
0,217
|
0,178
|
0,905
|
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|
0,367
|
1
|
0,367
|
0,142
|
0,736
|
0,193
|
Gab4
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0,963
|
0,992
|
0,971
|
0,837
|
0,978
|
0,856
|
0,95
|
0,977
|
0,972
|
Gab5
|
0,17
|
0,564
|
0,302
|
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|
0,85
|
0,74
|
0,244
|
0,672
|
0,363
|
0,276
|
0,741
|
0,373
|
0,314
|
0,783
|
0,401
|
0,267
|
0,755
|
0,354
|
Gnq1
|
0,043
|
0,153
|
0,279
|
0,636
|
1
|
0,636
|
0,339
|
0,565
|
0,6
|
0,455
|
0,627
|
0,726
|
0,497
|
0,674
|
0,738
|
0,658
|
0,795
|
0,828
|
Gnq2
|
0,034
|
0,192
|
0,176
|
0,044
|
0,213
|
0,207
|
0,058
|
0,219
|
0,263
|
0,056
|
0,218
|
0,258
|
0,134
|
0,58
|
0,232
|
0,178
|
0,341
|
0,523
|
Tcd1
|
0,381
|
0,746
|
0,51
|
0,42
|
0,795
|
0,528
|
0,441
|
0,834
|
0,529
|
0,437
|
0,825
|
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|
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|
0,769
|
0,516
|
0,396
|
0,747
|
0,53
|
Tcd2
|
0,465
|
0,891
|
0,522
|
0,505
|
1
|
0,505
|
0,481
|
0,959
|
0,502
|
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|
0,809
|
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|
0,429
|
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|
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|
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|
0,87
|
0,492
|
Tcd3
|
0,17
|
0,383
|
0,443
|
0,54
|
1
|
0,54
|
0,562
|
0,954
|
0,589
|
0,498
|
0,908
|
0,549
|
0,387
|
0,741
|
0,522
|
0,486
|
1
|
0,486
|
Tcd4
|
0,72
|
0,902
|
0,798
|
0,427
|
0,809
|
0,527
|
0,459
|
0,849
|
0,541
|
0,409
|
0,814
|
0,502
|
1
|
1
|
1
|
0,494
|
0,763
|
0,647
|
Tcd5
|
0,223
|
0,268
|
0,831
|
0,23
|
0,267
|
0,861
|
0,186
|
0,232
|
0,8
|
0,171
|
0,225
|
0,762
|
0,161
|
0,211
|
0,763
|
0,156
|
0,219
|
0,716
|
Mesure de l'efficacité technique des banques
commerciales de la CEMAC
MATRICE DES SCORES 2004 (Suite)
Juillet
|
Août
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
Totale
|
Pure
|
Echelle
|
0,171
|
0,875
|
0,196
|
0,175
|
0,846
|
0,207
|
0,181
|
0,879
|
0,205
|
0,177
|
0,849
|
0,208
|
0,142
|
0,827
|
0,172
|
0,17
|
0,88
|
0,194
|
0,166
|
0,634
|
0,262
|
0,194
|
0,735
|
0,264
|
0,151
|
0,607
|
0,249
|
0,189
|
0,712
|
0,265
|
0,147
|
1
|
0,147
|
0,21
|
1
|
0,213
|
0,461
|
0,963
|
0,479
|
0,426
|
0,987
|
0,431
|
0,542
|
0,999
|
0,542
|
0,663
|
1
|
0,663
|
0,396
|
1
|
0,396
|
0,43
|
1
|
0,427
|
0,237
|
0,931
|
0,254
|
0,199
|
0,785
|
0,253
|
0,227
|
0,824
|
0,275
|
0,219
|
0,878
|
0,249
|
0,189
|
0,788
|
0,239
|
0,22
|
0,9
|
0,238
|
0,781
|
1
|
0,781
|
0,66
|
0,863
|
0,765
|
0,513
|
0,933
|
0,55
|
0,625
|
1
|
0,625
|
0,898
|
1
|
0,898
|
0,8
|
0,98
|
0,808
|
0,499
|
0,607
|
0,822
|
0,66
|
1
|
0,66
|
0,494
|
1
|
0,494
|
0,255
|
0,257
|
0,99
|
0,27
|
0,271
|
0,998
|
0,19
|
0,2
|
0,947
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0,797
|
0,969
|
0,823
|
1
|
1
|
1
|
0,982
|
1
|
0,982
|
1
|
1
|
1
|
0,389
|
0,852
|
0,457
|
0,376
|
0,851
|
0,442
|
0,405
|
0,786
|
0,515
|
0,378
|
0,822
|
0,46
|
0,415
|
0,768
|
0,541
|
0,42
|
0,84
|
0,504
|
0,271
|
0,4
|
0,678
|
0,28
|
0,399
|
0,703
|
0,36
|
0,502
|
0,717
|
0,334
|
0,46
|
0,728
|
0,393
|
0,516
|
0,761
|
0,44
|
0,51
|
0,858
|
0,238
|
0,452
|
0,526
|
0,269
|
0,489
|
0,55
|
0,244
|
0,516
|
0,472
|
0,294
|
0,551
|
0,534
|
0,305
|
0,621
|
0,491
|
0,4
|
0,69
|
0,588
|
0,476
|
0,492
|
0,968
|
0,44
|
0,453
|
0,972
|
0,5
|
0,5
|
0,999
|
0,433
|
0,434
|
0,998
|
0,712
|
1
|
0,712
|
0,69
|
0,69
|
0,997
|
0,091
|
0,201
|
0,455
|
0,052
|
0,16
|
0,327
|
0,037
|
0,096
|
0,383
|
0,072
|
0,175
|
0,414
|
0,036
|
0,095
|
0,381
|
0,51
|
1
|
0,513
|
0,319
|
0,914
|
0,349
|
0,344
|
0,926
|
0,371
|
0,308
|
0,869
|
0,354
|
0,323
|
0,891
|
0,363
|
0,314
|
0,905
|
0,346
|
0,29
|
1
|
0,288
|
0,144
|
0,772
|
0,187
|
0,162
|
0,762
|
0,212
|
0,227
|
0,939
|
0,242
|
0,203
|
0,878
|
0,231
|
0,177
|
0,815
|
0,217
|
0,2
|
0,84
|
0,241
|
0,172
|
0,907
|
0,19
|
0,159
|
0,798
|
0,199
|
0,133
|
0,896
|
0,149
|
0,138
|
0,915
|
0,151
|
0,129
|
0,901
|
0,143
|
0,1
|
0,94
|
0,106
|
1
|
1
|
1
|
0,916
|
0,967
|
0,947
|
0,744
|
0,955
|
0,779
|
0,959
|
0,968
|
0,991
|
0,779
|
0,944
|
0,825
|
0,92
|
0,95
|
0,972
|
0,278
|
0,715
|
0,389
|
0,304
|
0,734
|
0,414
|
0,288
|
0,72
|
0,4
|
0,4
|
0,736
|
0,543
|
0,158
|
0,498
|
0,318
|
0,21
|
0,57
|
0,361
|
0,469
|
0,685
|
0,684
|
0,444
|
0,554
|
0,801
|
0,952
|
1
|
0,952
|
1
|
1
|
1
|
0,666
|
1
|
0,666
|
0,8
|
1
|
0,795
|
0,15
|
0,462
|
0,326
|
0,168
|
0,353
|
0,476
|
0,171
|
0,365
|
0,467
|
0,181
|
0,484
|
0,374
|
0,179
|
0,379
|
0,471
|
0,23
|
0,72
|
0,324
|
0,362
|
0,679
|
0,533
|
0,295
|
0,593
|
0,498
|
0,323
|
0,633
|
0,51
|
0,317
|
0,624
|
0,507
|
0,316
|
0,65
|
0,486
|
0,29
|
0,61
|
0,484
|
0,333
|
0,72
|
0,462
|
0,318
|
0,733
|
0,434
|
0,269
|
0,657
|
0,409
|
0,347
|
0,862
|
0,402
|
0,319
|
0,794
|
0,402
|
0,35
|
0,82
|
0,428
|
0,437
|
0,909
|
0,481
|
0,345
|
0,758
|
0,455
|
0,422
|
0,889
|
0,475
|
0,354
|
0,806
|
0,439
|
0,327
|
0,767
|
0,426
|
0,44
|
1
|
0,443
|
1
|
1
|
1
|
0,543
|
0,657
|
0,826
|
0,295
|
0,559
|
0,528
|
0,965
|
1
|
0,965
|
0,335
|
0,549
|
0,61
|
0,88
|
0,96
|
0,911
|
0,154
|
0,203
|
0,757
|
0,154
|
0,221
|
0,698
|
0,148
|
0,213
|
0,694
|
0,111
|
0,165
|
0,669
|
0,127
|
0,191
|
0,664
|
0,13
|
0,18
|
0,706
|
ANNEXE 1I
|
Coordonnées des variables actives
|
Corrélations des variables actives avec
les facteurs
|
|
Coordonnées des variables actives
|
Corrélations des variables actives avec
les facteurs
|
Libellé de la variable
|
Axe 1
|
Axe 2
|
Axe 1
|
Axe 2
|
Libellé de la variable
|
Axe 1
|
Axe 2
|
Axe 1
|
Axe 2
|
janv-01
|
0,42
|
-0,66
|
0,42
|
-0,66
|
janv-03
|
0,58
|
0,09
|
0,58
|
0,09
|
févr-01
|
0,75
|
-0,43
|
0,75
|
-0,43
|
févr-03
|
0,81
|
0,21
|
0,81
|
0,21
|
mars-01
|
0,53
|
-0,67
|
0,53
|
-0,67
|
mars-03
|
0,83
|
0,34
|
0,83
|
0,34
|
avr-01
|
0,66
|
-0,65
|
0,66
|
-0,65
|
avr-03
|
0,89
|
0,10
|
0,89
|
0,10
|
mai-01
|
0,69
|
-0,59
|
0,69
|
-0,59
|
mai-03
|
0,89
|
0,24
|
0,89
|
0,24
|
juin-01
|
0,69
|
-0,58
|
0,69
|
-0,58
|
juin-03
|
0,88
|
0,27
|
0,88
|
0,27
|
juil-01
|
0,62
|
-0,65
|
0,62
|
-0,65
|
juil-03
|
0,86
|
0,41
|
0,86
|
0,41
|
août-01
|
0,67
|
-0,58
|
0,67
|
-0,58
|
août-03
|
0,89
|
0,23
|
0,89
|
0,23
|
01-sept
|
0,50
|
-0,61
|
0,50
|
-0,61
|
03-sept
|
0,43
|
0,25
|
0,43
|
0,25
|
01-oct
|
0,44
|
-0,58
|
0,44
|
-0,58
|
03-oct
|
0,70
|
0,24
|
0,70
|
0,24
|
01-nov
|
0,64
|
-0,52
|
0,64
|
-0,52
|
03-nov
|
0,85
|
0,39
|
0,85
|
0,39
|
déc-01
|
0,74
|
-0,43
|
0,74
|
-0,43
|
déc-03
|
0,74
|
0,46
|
0,74
|
0,46
|
janv-02
|
0,68
|
-0,21
|
0,68
|
-0,21
|
janv-04
|
0,77
|
0,19
|
0,77
|
0,19
|
févr-02
|
0,70
|
-0,38
|
0,70
|
-0,38
|
févr-04
|
0,85
|
0,01
|
0,85
|
0,01
|
mars-02
|
0,76
|
0,01
|
0,76
|
0,01
|
mars-04
|
0,90
|
0,25
|
0,90
|
0,25
|
avr-02
|
0,21
|
0,06
|
0,21
|
0,06
|
avr-04
|
0,89
|
0,22
|
0,89
|
0,22
|
mai-02
|
0,87
|
0,06
|
0,87
|
0,06
|
mai-04
|
0,83
|
0,39
|
0,83
|
0,39
|
juin-02
|
0,89
|
0,17
|
0,89
|
0,17
|
juin-04
|
0,91
|
0,15
|
0,91
|
0,15
|
juil-02
|
0,85
|
0,07
|
0,85
|
0,07
|
juil-04
|
0,87
|
0,31
|
0,87
|
0,31
|
août-02
|
0,88
|
0,02
|
0,88
|
0,02
|
août-04
|
0,80
|
0,12
|
0,80
|
0,12
|
02-sept
|
0,90
|
-0,04
|
0,90
|
-0,04
|
04-sept
|
0,80
|
-0,14
|
0,80
|
-0,14
|
02-oct
|
0,84
|
0,13
|
0,84
|
0,13
|
04-oct
|
0,86
|
0,25
|
0,86
|
0,25
|
02-nov
|
0,88
|
0,08
|
0,88
|
0,08
|
04-nov
|
0,83
|
-0,13
|
0,83
|
-0,13
|
déc-02
|
0,65
|
0,13
|
0,65
|
0,13
|
déc-04
|
0,57
|
0,22
|
0,57
|
0,22
|
|
Coordonnées des individus actifs
|
Contributions des individus actifs
|
Cosinus carrés des individus
actifs
|
Identificateur
|
Distance à l'origine
|
Axe 1
|
Axe 2
|
Axe 1
|
Axe 2
|
Axe 1
|
Axe 2
|
Caf1
|
43,86
|
-4,16
|
-4,47
|
2,61
|
14,01
|
0,40
|
0,45
|
Caf2
|
32,27
|
-5,36
|
0,62
|
4,32
|
0,27
|
0,89
|
0,01
|
Caf3
|
45,14
|
-1,61
|
-3,10
|
0,39
|
6,73
|
0,06
|
0,21
|
Cam1
|
22,31
|
3,82
|
-0,25
|
2,19
|
0,04
|
0,65
|
0,00
|
Cam2
|
14,72
|
0,96
|
1,25
|
0,14
|
1,09
|
0,06
|
0,11
|
Cam3
|
29,04
|
4,59
|
0,13
|
3,17
|
0,01
|
0,73
|
0,00
|
Cam4
|
32,63
|
3,97
|
1,48
|
2,37
|
1,54
|
0,48
|
0,07
|
Cam5
|
26,44
|
4,23
|
-1,42
|
2,69
|
1,41
|
0,68
|
0,08
|
Cam6
|
73,87
|
-5,83
|
-2,48
|
5,11
|
4,33
|
0,46
|
0,08
|
Cam7
|
30,18
|
3,45
|
0,56
|
1,79
|
0,22
|
0,39
|
0,01
|
Cam8
|
21,99
|
-0,47
|
3,47
|
0,03
|
8,45
|
0,01
|
0,55
|
Cog8
|
153,24
|
-11,11
|
-0,74
|
18,57
|
0,38
|
0,81
|
0,00
|
Gab1
|
50,23
|
6,81
|
-0,88
|
6,98
|
0,54
|
0,92
|
0,02
|
Gab2
|
25,04
|
4,13
|
-0,09
|
2,56
|
0,01
|
0,68
|
0,00
|
Gab3
|
44,15
|
6,11
|
-1,10
|
5,61
|
0,85
|
0,84
|
0,03
|
Gab4
|
52,95
|
7,02
|
-0,72
|
7,40
|
0,37
|
0,93
|
0,01
|
Gab5
|
18,86
|
0,97
|
2,19
|
0,14
|
3,36
|
0,05
|
0,25
|
Gnq1
|
61,79
|
0,08
|
-4,74
|
0,00
|
15,80
|
0,00
|
0,36
|
Gnq2
|
134,17
|
-10,91
|
2,98
|
17,89
|
6,25
|
0,89
|
0,07
|
Tcd1
|
20,73
|
-1,45
|
0,49
|
0,32
|
0,17
|
0,10
|
0,01
|
Tcd2
|
23,45
|
2,96
|
0,41
|
1,31
|
0,12
|
0,37
|
0,01
|
Tcd3
|
32,81
|
2,36
|
0,68
|
0,84
|
0,32
|
0,17
|
0,01
|
Tcd4
|
57,91
|
-1,10
|
6,84
|
0,18
|
32,86
|
0,02
|
0,81
|
Tcd5
|
104,22
|
-9,43
|
-1,11
|
13,38
|
0,87
|
0,85
|
0,01
|
ANNEXE III
Series: Standardized Residuals Sample 2001M01 2004M12
Observations 1152
Mean
|
4.88e-13
|
Median
|
-0.000988
|
Maximum
|
0.295968
|
Minimum
|
-0.317852
|
Std. Dev.
|
0.076611
|
Skewness
|
0.072037
|
Kurtosis
|
2.987871
|
Jarque-Bera
|
0.979022
|
Probability
|
0.612926
|
140 120 100 80 60 40 20 0
|
|
-0.250 -0.125 -0.000 0.125 0.250
|
|