Les entreprises multinationales et groupes armés opérant à l'est de la RDC. Analyse des rapports de 1998- 2010( Télécharger le fichier original )par Papy Mumbere Kalwahali Université de Goma - Graduat 2009 |
CHAP II: LES RAPPORTS ENTRE LES GROUPES ARMES ET LES ENTREPRISES MULTINATIONLESII.1. Aperçu sur les entreprises minières opérant à l'est de la RDCL'ensemble de l'activité minière se déroule dans le cadre du secteur informel. Les minerais sont extraits à la main ou avec des outils très rudimentaires par des civils appelés « creuseurs artisanaux ». Peu d'entreprises minières opérant à l'est de la RDC. Celles qui y sont présentes en sont à la phase initiale de l'exploitation et n'ont pas encore commencé à l'extraire des minerais. Certains de leurs programmes d'exploitation ont été confrontés à des sérieux problèmes en raison de l'omniprésence des groupes armés et des militaires dans les mines de litiges relatifs au contrôle des ressources à l'échelle locale et de tension entre les entreprises minières et les populations locales, se soldant parfois par des actes de violence. Les entreprises minières continuent de rencontrer certaines difficultés imputables à la volatilité de l'environnement et au contexte général de mépris de la loi. En 2008, ces entreprises étaient notamment les suivantes : 1. Mining and Processing Congo (MPC)Filiale du Kivu Ressources, entreprise sud africaine immatriculée à l'Ile Maurice. MPC établie en RDC depuis décembre 2002, détient des permis de recherche pour 14 concessions dans les provinces du Kivu. MPC dispose également de son propre comptoir, immatriculé au Nord et au Sud Kivu, qui achète et exploite de la cassitérite congolaise par l'intermédiaire de Metal Processing Association (MPA) son homologue au Rwanda, dont sa spécialité était la transformation des minerais congolais. 2. BanroEntreprise dont le siège se trouve au Canada, dotée des bourses de Toronto et de New York Alternent, il détient des permis de recherche pour trois zones minières du Sud Kivu. Banro opère dans la région depuis 1997, ayant repris des droits d'exploitation des mines d'or de l'ancienne entreprise minière d'Etats, la SOMINKI, mais elle a du interrompre ses travaux à cause de la guerre. L'exploitation a repris en 2004.24(*) 4. La société canadienne ShamikaRelativement nouvelle dans la région, qui détient 15 permis de recherche relatif à des mines de cassitérite, d'or et d'autres minerais au Sud Kivu. La plupart de ces permis ont été obtenus en 2007 et certains en 2008. Bref, plusieurs autres entreprises, certaines congolaises, d'autres étrangères, se sont également vu octroyer des permis de recherche relatifs à des mines dans la région. Nombre d'entre elles n'ont pas encore débuté leurs opérations. Il s'agit notamment d'entreprises qui exercent déjà des activités sous forme de comptoir tel que Sodexmines et le Groupe Olive. * 24La paix sous tension : op cit |
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