CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre étude qui a porté comme
réflexion « Etude comparée des opérations et
problèmes spécifiques en système comptable OHADA et en
Plan Comptable Général Congolais », notre
préoccupation était de savoir si l'adhésion de la
république Démocratique du Congo à l'OHADA est profitable
du point de vue de la comptabilisation des opérations et
problèmes spécifiques.
C'est ainsi que nous avons traité quatre chapitres dont
le dernier qui est la fondation de cette étude, a
développé un échantillon de huit opérations
spécifiques fondamentales correspondant ainsi à huit sections.
Au terme de cette étude, nous sommes arrivés
à des résultats suivants :
1. Par rapport à notre problématique
Nous avons constaté que l'adhésion de la
République Démocratique du Congo à l'OHADA ne serait pas
totale. En effet, parmi les opérations spécifiques que nous avons
développées au chapitre quatre, certaines sont à
l'avantage de l'OHADA et au désavantage du Plan Comptable
Général Congolais, et les autres sont au désavantage de
l'OHADA et à l'avantage du Plan Comptable Général
Congolais.
2. Par rapport à notre hypothèse de
départ
Nous avons pu constater que certaines opérations
spécifiques évoquées au chapitre 4 de la présente
étude, ne respectent absolument pas les principes comptables lorsqu'on
est dans l'un ou l'autre de ces deux systèmes.
A cet effet, la charge revient au Conseil Permanent de la
Comptabilité au Congo, d'approfondir certaines questions relatives au
traitement particulier de certaines opérations et problèmes dans
les deux systèmes et de ne prendre en compte lors des traitements de
questions techniques pour l'adhésion, que celles qui sont en rapport
avec les principes comptables. Ceci constituera la révision du Plan
Comptable Général Congolais. En effet, la bonne pratique de la
comptabilité en République Démocratique du Congo
nécessitent les meilleures techniques comptables que nous pouvons
énumérer de la manière suivante et appartenant à
l'un ou l'autre de ces deux systèmes.
· Pour l'inventaire permanent en
comptabilité générale : Ici nous prenons la
technique comptable de l'OHADA c'est-à-dire rien qu'avec le compte des
charges « Variations de stocks » qui fonctionne comme des
corrections des charges, on peut connaître à tout moment le niveau
des stocks car les entrées et les sorties des stocks ont pour
contrepartie les comptes « variations de stocks » qui
applique cette correction en augmentation ou diminution des charges selon qu'il
y a entrée ou sortie des stocks. Et aussi ce compte intervient aux
opérations de redressement comptable pour corriger les plus ou moins
values constatées aux stocks lors de l'inventaire physique.
· Pour la comptabilisation des opérations
en monnaies étrangères : Ici nous prenons
également la technique comptable de l'OHADA c'est-à-dire elle
fait une différence entre l'Ecart de conversion et la Différence
de change. En effet l'écart de conversion est constaté au
31.12.n, le jour de l'inventaire pour les créances ou les dettes qui
n'ont pas encore été réglées et qui constatent
l'augmentation et la diminution de ces créances ou dettes.
La Différence de change est la perte ou profit de
change réalisé lors du règlement des dettes ou
créances. Elle est calculée en comparant le taux de change
à la clôture de l'exercice précédent et le taux de
change au jour du règlement. Ce raisonnement est correct car tant qu'au
31.12., la créance ou dette n'est pas encore réglée, on ne
parle pas de profit de change mais plutôt de l'écart de
conversion.
· Le personnel intérimaire :
A cette section nous prenons la technique comptable du Plan Comptable
Général Congolais c'est-à-dire à la clôture
de l'exercice, la charge des services extérieurs enregistrée au
cours de l'exercice est transférée au débit du compte
*65. Charges du personnel, Hors exploitation pour représenter le
coût du travailleur extérieur, en créditant le compte 73.
Charges à transférer.
· Pour la comptabilisation des opérations
de crédit-bail chez le preneur : A cette section, nous
prenons la technique comptable du Plan Comptable Général
Congolais car le principe de la prééminence de la
réalité sur l'apparence n'est pas appliqué dans le
système comptable OHADA, c'est-à-dire que le bien en location est
directement comptabilisé à l'Actif du bilan alors que cela n'est
pas une propriété de l'entreprise bien qu'une dette
correspondante est enregistrée au passif pour équilibrée
le bilan alors qu'elle augmente les actifs et les dettes dans le tableau de
visualisation. Or nous savons que le bilan ne reprend que les avoirs et les
dettes de l'entreprise.
· Pour les problèmes de
subventions : ici les deux systèmes ont la meilleure
technique car les subventions sont traitées de la même
manière tant pour le système comptable OHADA que pour le Plan
Comptable Général Congolais.
· Pour le problème des capitaux
propres : A cette section, bien que es capitaux propres sont
calculés de la même manière tant pour le système
comptable OHADA que pour le Plan Comptable général Congolais,
nous prenons néanmoins la technique comptable du Plan Comptable
général Congolais car elle prend en compte les charges à
étaler (étalement de l'exercice) lorsqu'elle calcule les capitaux
propres.
· Pour la réévaluation des actifs
immobilisés : Ici nous prenons la technique comptable du
Plan Comptable Général Congolais, c'est-à-dire les
opérations de la réévaluation sont continues et on se
réfère aux données de l'exercice précédent
pour effectuer la réévaluation de l'exercice en cours et ce qui
n'est pas le cas dans le système comptable OHADA.
· Pour les opérations de consolidation des
comptes : Dans cette section, nous n'avons donc pas des
comparaisons à faire du fait qu'il n y a aucune législation en
matières de consolidation. A cet effet, l'étude que nous avions
faite est conforme au système comptable OHADA.
|