Mémoire de Licence
Sujet :
ETUDE COMPAREE DES PROBLEMES ET OPERATIONS SPECIFIQUES
EN SYSTEME OHADA ET EN PLAN COMPTABLE GENERAL CONGOLAIS
Plan du Travail
· Epigraphe
· Dédicace
· Avant-propos
· Introduction :
- Problématique
- Hypothèse de l'étude
- Choix et intérêt du sujet
- Délimitation du sujet
- Méthodes et techniques utilisées
- Canevas du travail
CHAPITRE PREMIER : LES ENJEUX ET LIMITES DE LA
NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE
Section 1 : Contexte historique de la normalisation
comptable internationale ;
Section 2 : Les enjeux de la normalisation comptable
internationale ;
Section 3 : les organisations internationales de la
comptabilité.
CHAPITRE DEUXIEME : LE SYSTEME COMPTABLE OHADA
Section 1 : Introduction au système comptable
OHADA ;
Section 2 : Les Institutions et Etats partis de
l'OHADA ;
Section 3 : Les Actes Uniformes de l'OHADA ;
Section 4 : Le Plan des comptes de l'OHADA ;
Section 5 : Les Etats Financiers de l'OHADA.
CHAPITRE TROISIEME : LE PLAN COMPTABLE GENERAL
CONGOLAIS
Section 1 : Introduction au plan comptable
général congolais ;
Section 2 : Loi et Ordonnances cadres ;
Section 3 : Les règles
d'évaluation ;
Section 4 : le plan des comptes ;
Section 5 : Les tableaux de synthèse.
CHAPITRE QUATRIEME : LES OPERATIONS ET PROBLEMES
SPECIFIQUES EN SYSTEME OHADA ET EN PLAN COMPTABLE GENERAL CONGOLAIS
Section 1 : Inventaire permanent en comptabilité
générale ;
Section 2 : Comptabilisation des opérations en
monnaies étrangères ;
Section 3 : Le personnel intérimaire ;
Section 4 : Comptabilisation des opérations en
crédit-bail (chez le preneur) ;
Section 5 : Problèmes de subventions ;
Section 6 : Problèmes des capitaux
propres ;
Section 7 : La Réévaluation des Actifs
Immobilisés ;
Section 8 : Les opérations de consolidation des
comptes.
INTRODUCTION GENERALE
1. Problématique
L'Afrique notre beau et cher continent se dote actuellement
d'une législation unique en termes des affaires, permettant ainsi aux
bailleurs de fonds de pouvoir investir dans les différents Etats et
d'être en mesure de comparer les résultats que ces investissements
dégagent dans chacun des Etats où ils ont eu à investir.
Cette législation des Affaires pour l'Afrique a été
fondée sous forme d'une organisation dénommée OHADA qui
signifie « Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires ».
Actuellement, seize Etats Africains font partis de l'OHADA, et
la République Démocratique du Congo est le dix-septième
Etat qui est encours d'adhésion et dont le dossier d'adhésion se
trouve au niveau du Parlement.
Parmi les Actes uniformes de l'OHADA, il existe celui relatif
au système comptable. Ainsi, dans chaque système comptable, il
existe des opérations et problèmes qui nécessitent un
traitement particulier. A ce stade, nous voulons à travers notre
étude, mener une comparaison de ces problèmes spécifiques
en système OHADA et en Plan Comptable Général Congolais en
vue de ressortir les avantages de système OHADA par rapport au Plan
Comptable Général Congolais. Ces avantages nous permettent de
tirer profit en termes de la comptabilité, de l'adhésion de la
République Démocratique du Congo à l'OHADA.
Cela étant, nous nous posons la question de
savoir : le traitement des problèmes spécifiques en
système comptable OHADA, offre t-il les avantages par rapport au Plan
Comptable Général Congolais ?
Telle est la question que nous nous sommes appliqués
à scruter tout au long de notre étude.
2. Hypothèse de
l'étude
Il est un fait que les investisseurs Africains étaient
souvent confrontés aux multiples problèmes de
comparabilité des Etats Financiers qui les ont mis toute fois dans une
situation d'impasse, et qui a fait que les différents Etats Africains se
sont doté d'une législation unique en termes des Affaires
(l'OHADA). Et pour être en harmonie avec les autres états partis,
et bénéficier de ces investissements étrangers, la
R.D.Congo devrait s'adhérer à l'OHADA. Ainsi, l'une des approches
serait l'adoption du système comptable OHADA à la place du Plan
Comptable Général Congolais.
3. Choix et intérêt du
sujet
Comme tout autre système comptable, le système
OHADA traite d'une manière particulière certaines
opérations et problèmes comptables spécifiques. Ainsi
donc, nous nous sommes trouvés dans le choix de ce sujet afin de mettre
à la disposition de tous ceux qui peuvent nous lire (Etudiants,
chercheurs, professeurs et Assistants, professionnels de la
comptabilité,...) le parallélisme entre l'OHADA et le Plan
Comptable Général Congolais à travers ces
opérations spécifiques et aussi les avantages s'il y a lieu, du
système OHADA par rapport au Plan Comptable Général
Congolais.
4. Délimitation
spatio-temporelle
Comme tout travail doit être délimité,
nous prenons pour l'espace, le système Comptable OHADA et le Plan
Comptable Général Congolais. En ce qui concerne le temps, cette
étude est difficilement délimitable dans le temps car les
données sont en évolution.
5. Méthode et techniques
utilisées
Dans cette étude, nous avons utilisé la
méthode de la science sociale qui exige la descente sur terrain, en
utilisant comme technique d'approche, la collecte des données dans les
bibliothèques et sites web avec une perspective diachronique
c'est-à-dire les faits sont étudiés du point de vue de
leur évolution dans le temps. Nous avons en outre utilisé la
technique d'interview pour puiser les informations en rapport à notre
étude auprès de professeurs, Assistants et professionnels de la
comptabilité.
6. Canevas du travail
Notre étude se subdivise en quatre chapitres ;
Le premier chapitre parle des enjeux et limites de la
normalisation comptable internationale, est constitué de trois sections
qui parlent du contexte historique de la normalisation comptable
internationale, des enjeux de la normalisation comptable internationale et des
organisations internationales de comptabilité.
Le second chapitre évoque le système comptable
OHADA et est constitué de cinq sections qui parlent de l'introduction au
système comptable OHADA, des institutions et les Etats parties de
l'OHADA, des actes uniformes de l'OHADA, du plan des comptes et des tableaux
de synthèse de l'OHADA.
Le troisième chapitre décrit le plan comptable
général congolais, et est constitué également de
cinq sections ; Introduction au plan comptable général
congolais, la loi et les ordonnances cadres, les règles
d'évaluation, le plan des comptes et des tableaux de synthèse.
Le Dernier chapitre parle des opérations et
problèmes spécifiques en système OHADA et en Plan
comptable général congolais, est constitué de huit
sections.
CHAPITRE
1
LES ENJEUX ET LIMITES DE LA NORMALISATION
COMPTABLE INTERNATIONALE
Section 1. Contexte historique de la normalisation
comptable Internationale1(*)
1.1. L'IASC et les origines de la normalisation comptable
internationale
Bien que les divers comptes rendus des origines de l'IASC
aient été écrits (Benson en 1989 et Brennan en 1979),
ceux-ci n'ont été, jusqu'à présent que des
références en passant dans des ouvrages d'une grande envergure,
et aucune analyse de l'histoire de cette institution n'a jamais
été publiée.
Fondamentalement, l'IASC a commencé sa vie en Juin 1973
sous la forme d'un comité commun entre organisations professionnelles de
l'audit et de la comptabilité issues de neuf pays (comprenant notamment
les USA, la France, l'Allemagne et la Grande Bretagne). Son premier
président fut Henry BENSON, un Anglais, petit-fils de l'un des quatre
frères Coopers, dont le cabinet est l'un des constituants de l'actuel
PriceWaterHouseCoopers. BENSON et DOUGLAS Morpeth (à l'époque
président de l'Institute of Chartered Accountaints of England and
Wales-ICAEW) ont lancé le projet dans les coulisses du Congrès
Mondial de la comptabilité en octobre 1972, et ont réussi
à établir Londres comme le siège du normalisateur.
Selon MORPETH, ce serait lui qui, dans une conversation
téléphonique avec BENSON pendant le congrès, aurait
soulevé la question de la création d'un normalisateur
international et qui aurait présidé les premières
réunions avec ses collègues Américains et Canadiens. Dans
ses premiers jours, l'IASC a bénéficié, comme
peut-être l'IASB aujourd'hui, d'une période de grâce ;
les organisations qui l'entouraient étaient bienveillantes et l'IASC
s'occupait des questions techniques sans que cela ne prête à
controverse.
L'Organisation des Nations Unies (ONU) et l'Organisation pour
la coopération économique et le développement (OCDE) ont
toutes deux crée des groupes de travail sur la publication d'information
financière internationale. La souveraineté de l'IASC se trouvait
également menacée par l'International Federation of Accountains
(IFAC), crée en 1977. Certains membres de l'IFAC (en particulier les
USA) trouvaient que l'IASC aurait plutôt dû être un
sous-comité sous l'égide de l'IFAC et non Organisation
indépendante comportant pratiquement les mêmes membres que
l'IFAC.
Au cours des années 1980, l'IASC a réglé
certains de ses problèmes politiques, l'ONU et l'OCDE ont accepté
de laisser à l'IASC des engagements mutuels, par lesquels l'IFAC
obtenait un rôle important dans le gouvernement de l'IASC (Surtout dans
la nomination des membres du Board). Néanmoins, les normes
diffusées à l'époque étaient peu robustes et
n'étaient pratiquement pas appliquées.
A cette époque, les normes internationales servaient de
modèle pour les normalisateurs de pays en développement, et
c'était là la seule utilisation effective qui en était
faite. Bien qu'ils ne les aient pas directement adoptées, des pays tels
que la Malaisie ou le Kenya se sont inspirés des normes de l'IASC pour
développer leurs normes nationales.
Au milieu des années 1980, les normes internationales
(IAS) semblaient donc manquer d'objectif et de principes directeurs clairs pour
structurer leur contenu. En effet, l'IASC allait conclure un accord avec
l'Organisation Internationale de Commissions des Valeurs (OICV), par lequel le
normalisateur acceptait de revoir ses normes afin qu'elles puissent devenir le
cadre de référence internationalement reconnu pour la
présentation de l'information financière publiée par les
Entreprises recherchant une cotation sur plusieurs places boursières.
Il existait néanmoins un concurrent possible à
l'IASC, le soit disant « G4+1 ». Ce groupe, composé
en réalité de cinq normalisateurs anglophones (Le Canada,
l'Australie, la Nouvelle Zélande, les Etats-Unis d'Amérique et la
Grande Bretagne) disposait d'un cadre conceptuel commun. Les objectifs
étaient de préparer des textes sur des sujets techniques ;
par exemple le projet de norme actuel de l'IASB en ce qui concerne les options
d'achat d'actions a été calé sur un projet de G4+1. L'OICV
avait donc la possibilité de faire appel à ce groupe.
1.2. L'IASB, affirmation d'une nouvelle instance de
normalisation
L'OICV a voté finalement en Mai 2000 (pour
coïncidence à Sidney, ville où en Octobre 1972, MORPETH et
BENSON avaient eu l'idée de créer l'IASC) l'acceptation des
normes IAS, mais avec quelques réserves. Les membres de l'IASC,
réunis à Edimbourg en Juillet 2000, ont voté l'abandon de
l'ancienne structure de l'IASC pour la remplacer par une fondation
privée, basée dans l'Etat du Delaware aux Etats-Unis. La
fondation est gérée par les Trustees et est
présidée par Paul VOLCKER, ancien président de la Federal
Reserve Bank.
Les Trustees ont le devoir de trouver les quelques 15 millions
d'Euros annuels nécessaires au financement de l'IASB et de nommer les 14
personnalités membres du Board (dont 12 à temps complet)
chargés d'écrire les normes. La nouvelle structure a
souhaité que le Board entretienne des relations étroites avec les
principaux normalisateurs nationaux. Certains membres du Board ont donc le
devoir de rester en relation suivie avec un normalisateur national. Les pays
concernés étant les USA, le Canada, la Grande Bretagne, la
France, l'Allemagne, l'Australie et le Japon.
La nouvelle structure comporte également un conseil de
50 membres, les Standards Advisory Council (SAC), qui se réunit trois
fois par an et qui permet des échanges avec d'autres normalisateurs, des
entreprises, des organisations professionnelles, notamment. Dans ses derniers
jours, l'IASC comportait un comité chargé de
l'interprétation des normes.
Ce comité, renommé International Financial
Reporting Interpretation Committee (IFRIC) continue son travail, y compris
desormais un rôle de liaison avec les commissions de bourse et les
comités d'urgence des normalisateurs nationaux.
Section 2. Les Enjeux de la normalisation comptable
internationale2(*)
Le conseil européen de Mars 2002 a adopté un
règlement rendant obligatoire dès le 1er Janvier 2005,
l'application des normes comptables internationales pour l'établissement
des comptes consolidés de sociétés faisant appel public
à l'épargne. Le 18 Septembre 2002 puis le 29 octobre 2002, l'IASB
et le FASB américain s'engagent à faire converger leurs normes et
à coordonner leurs programmes techniques (accord de NORWALK,
Connecticut). Les normes sont donc réellement internationales.
Ce passage aux normes comptables internationales de l'IASB
concernera près de 6 700 sociétés européennes
cotées la où, à ce jour seules 275 font
référence aux normes IAS/IFRS. Sur les 6 700
sociétés, 970 sont des groupes français. Mais il faut
aussi penser aux 35 000 filiales et sous filiales, directement
concernées, aux groupes non cotés mais de taille internationale
ainsi qu'aux sous-traitants de certains groupes.
2.1. Points essentiels
La comptabilité est un instrument permettant
d'établir des états financiers qui donnent des informations
fidèles ; elle permet les prises de décision et la
comparaison des performances pour les entreprises. Le problème est que
la comptabilité financière s'inscrit au sein de plusieurs
référentiels comptables, ceux-ci présentant des
différences significatives entre-eux. Le rôle de l'IASB est de
contribuer au développement et à l'adoption des principes
comptables pertinents, équilibrés et comparables
internationalement, et d'encourager leur observance dans la présentation
des Etats financiers.
L'objectif des normes de l'IASB est d'élaborer dans
l'intérêt général, un jeu unique de normes
comptables de haute qualité. Les entreprises européennes faisant
appel public à l'épargne devront obligatoirement utiliser les
normes de l'IASB pour les comptes consolidés à compter du
1er Juillet 2005. Les sociétés non cotées et
établissant des comptes consolidés pourront, sur option,
appliquer les normes de l'IASB et pourront appliquer un système
convergent avec les normes IAS pour leurs comptes individuels. Les PME/PMI
n'établissant pas des comptes consolidés pourront adopter un
système convergent simplifié avec les normes IAS.
2.2 Rôle de la Comptabilité dans un contexte
international
La comptabilité n'est plus seulement un moyen de preuve
ou un système nécessaire pour calculer l'impôt sur les
bénéfices, c'est maintenant un outil indispensable au service de
l'information des dirigeants, des actionnaires et des tiers, à la fois
pour prendre des décisions et pour permettre la comparaison des
performances des entreprises.
Un référentiel comptable reconnu nationalement
est alors très limité puisqu'il est nécessaire de
raisonner à une échelle mondiale et pas seulement à celle
d'un pays. La comptabilité désormais appelée
comptabilité financière, est un instrument permettant
d'établir des états financiers qui donnent des informations
fiables, pertinentes et fidèles aux dirigeants, aux actionnaires et aux
tiers ; ces informations permettent la prise des décisions et la
comparaison des performances.
Dans un monde où les capitaux, les marchés et
les entreprises sont internationaux, la comptabilité financière
doit elle aussi, être internationale pour atteindre l'objectif de
comparaison des performances.
Les trois référentiels les plus connus et les
plus utilisés sont, depuis le début des années 1990,
Le référentiel Européen,
Le référentiel américain et
les référentiels IAS.
A. Le Référentiel Comptable
Européen : La 4ème et la 7ème
Directives
1 La 4ème directive européenne
relative aux comptes individuels (1978) et la 7ème directive
européenne relative aux comptes consolidés (1983) avaient pour
objet d'harmoniser les comptabilités financières des entreprises
des Etats de l'Union Européenne. Elles ont entrainés une nette
amélioration de la qualité des états financiers
individuels et consolidés mais, elles n'ont pas permis la comparaison
des performances des entreprises, car ces deux directives comportent de
nombreuses options, c'est-à-dire la possibilité de comptabiliser
ou d'évaluer une même opération de manières
différentes.
2 La 7ème directive donnait un certains
nombre des règles d'évaluation différentes de celles de la
4ème directive, et l'article 29 laissait le choix à
chaque Etat membre d'interdire, d'autoriser ou de rendre obligatoire leur
utilisation ; par voie de conséquences, les méthodes
d'évaluation de postes importants de l'Actif sont différentes
d'un pays à l'autre.
B. Le Référentiel Comptable
Américain : les US-GAAP
Aux Etats-Unis, les règles comptables ne sont pas
définies dans des textes législatifs ou réglementaires. La
SEC (Security and Exchange Commission) a délégué la
responsabilité de la définition des règles comptables
à l'AICPA (American Institute of Certified Public Accountants) qui a
ensuite elle-même désigné en 1973 le FASB (Financial
Accounting Standards Board) pour accomplir cette tâche.
Le FASB est généralement considéré
comme l'organisation le plus important du monde anglo-saxon (Les USA,
l'Australie, le Canada et le Royaume Uni) en matière de recommandations
concernant la publication des états financiers, le deuxième
étant probablement l'ASB (Accounting Standard Board), conseil
britannique chargé d'établir les normes comptables. Le FASB
publie un ensemble des textes qui constituent les US-GAAP (Generaly Accepted
Accounting Principales), parmi lesquels les FASB Statements of Financial
Accounting Standards).
La suprématie des US-GAAP pouvait constituer un frein
important à la reconnaissance des normes de l'IASB mais une annonce
très favorable a été faite le 18 Septembre 2002 puis le 29
Octobre 2002 par l'IASB et le FASB américain qui s'engagent à
faire converger leurs normes et à coordonner leurs programmes
techniques.
C. Le Référentiel International : Les
IAS et IFRS
L'IASB (International Accounting Standards Board) est un
organisme non gouvernemental fondé en 1973 (nommé alors
IASC : International Accounting Standards Committee) à la suite
d'un accord entre les organisations comptables d'Australie, du Canada, de
France, d'Allemagne, du Japon, du Mexique, des Pays-bas, du Royaume-Uni,
d'Irlande et des Etats-Unis.
L'IASC a modifié son nom en IASB (B pour Board) en
avril 2001, à la suite de la modification de ses structures qui donnent
une importance et une indépendance nettement plus importante au Board
(qui, dans la traduction française, devient Conseil), car les membres du
Board depuis 2001 ne sont plus les représentants de leurs pays. Les
normes IAS/IFRS concernent essentiellement les grandes sociétés
internationales cotées en bourse, elles n'empiètent pas sur le
droit souverain des Etats à percevoir des impôts. L'appellation
IFRS remplaçant l'appellation IAS va également dans le même
sens. L'accent n'est plus mis sur des standards comptables mais sur des
standards liés à l'information financière.
L'avantage des normes de l'IASB est triple :
a. Le référentiel comptable IAS/IFRS est
reconnu de qualité par la communauté internationale
comptable : bourses de valeurs, producteurs des comptes, analystes
financiers, auditeurs, instituts professionnels, normalisateurs comptables
nationaux, etc ;
b. Le Mode de fonctionnement de l'IASB est très souple
et permet de modifier ou de compléter le référentiel
comptable dans des délais jugés raisonnables par les producteurs
de comptes et les bourses de valeurs ;
c. L'IASB est un organisme privé, n'appartenant
à aucun Etat mais seulement à des membres émanant de plus
d'une centaine de pays ; on peut dès lors espérer que les
décisions prises sont au service d'un objectif de comparabilité
des comptes et non pas au service des intérêts d'un Etat.
Section 3. Les Organisations Internationales de
Comptabilité3(*)
3.1. L'IASCF (International Accounting Standards Committee
Foundation)
L'IASC a change de statuts et est devenu IASCF le 06
Février 2001. La Fondation IASCF (IASC Foundation) ; c'est une
entité à but non lucratif, indépendant et
d'intérêt international, enregistrée au Delaware (USA). La
Fondation IASC est la mère de deux entités majeures, les Trustees
et l'IASB, elle est également la mère du SAC et du IFRIC
(anciennement SIC).
L'IASCF a pour objet l'harmonisation internationale des normes
comptables utilisées par les grandes sociétés
internationales cotées en bourse. Son fonctionnement reposait jusqu'en
Mai 2000 sur un bureau composé de 16 membres élus et
bénévoles travaillant dans divers comités et groupes de
travail. La reforme adoptée le 24 Mai 2000 à Edimbourg, et mise
en application le 02 avril 2001, a professionnalisé
considérablement l'IASC devenu IASCF ; un Board (traduit par
conseil en français) désormais composé de 14 membres
salariés, d'expertise internationalement reconnu, a en charge le travail
de fond relatif à l'émission des normes.
a. Objectifs de l'IASCF
1. Elaborer, dans l'intérêt
général, un jeu unique des normes comptables de haute
qualité, compréhensibles et que l'on puisse faire appliquer dans
le monde entier pour que l'information financière soit transparente et
comparable ;
2. Promouvoir l'utilisation et l'application rigoureuse de ces
normes ;
3. Tendre vers la convergence des normes comptables nationales
et des normes comptables internationales pour des solutions de haute
qualité.
b. Gouvernement de l'IASCF
Le gouvernement de l'IASCF incombe aux Trustees et au Conseil
(IASB) et à tout autre organe dirigeant pouvant être
désigné par les Trustees ou le Conseil conformément aux
dispositions des statuts.
3.2. LE BOARD (Conseil)
Le Board, crée le 06 Février 2001 et dont le
mode de fonctionnement est fixé par l'article 16 des statuts de l'IASCF,
est une entité juridique au sein de la quelle un nouveau mode de
fonctionnement est mis en oeuvre.
a. Composition de l'IASB (B pour Board)
Le Conseil est composé de 14 membres, nommés par
les Trustees. Nul ne peut être en même temps Trustee et membre du
conseil. Depuis 2001, les membres ne sont plus représentants d'un pays
mais salariés de l'institution à temps plein pour 12
d'entre-deux. Le Board a pour mission de préparer et de voter les
nouvelles normes IFRS.
7 membres sur 12 ont la qualité officielle de
correspondant (« liaison member ») avec 7 organismes
nationaux de normalisation ; Allemagne, Australie et Nouvelle
Zélande, Canada, Etats-Unis, France, Japon et Royaume-Uni.
Un équilibre est recherché entre leurs
différentes origines socioprofessionnelles (auditeurs, Directeurs
Financiers, etc.) pour leurs différentes expertises techniques et leur
pays d'origine. Pour parvenir à un équilibre de perspectives et
d'expériences, les statuts prévoient les dispositions
suivantes :
· Au minimum 5 membres du conseil doivent avoir une
expérience de l'exercice de l'audit ;
· Au minimum 3 une expérience de la
préparation des Etats Financiers ;
· Au minimum 3 une expérience de l'utilisation des
Etats Financiers ;
· Au minimum 1 membre doit avoir une expérience
universitaire.
b. Membres du Bureau
· Europe : 7 (1 Allemand, 4 Britanniques, 1
Français et 1 Suisse) ;
· Amérique du Nord : 4 (3 Américains
et 1 Canadien) ;
· Asie : 2 (1 Australien et 1 Japonais) ;
· Reste du Monde : 1 (1 Sud-Africain).
Dont :
· 5 Normalisateurs comptables ;
· 4 Préparateurs aux Etats financiers ;
· 3 Auditeurs ;
· 2 Universitaires.
c. Rôles du Conseil
Le Conseil (articles 36 des statuts) ;
- A l'entière responsabilité de toutes les
questions techniques, notamment la préparation et la publication des
normes comptables internationales ;
- Publie un exposé-sondage (projet de norme) sur tous
les projets ;
- Fixe à son entière discrétion le
programme de travail de l'IASB et les affectations des projets sur les
questions techniques.
d. Modalités pratiques d'élaboration d'une
norme
Le Conseil :
· Etablit les procédures d'examen des
commentaires : constitue normalement des comités de pilotage
(Steering Committee) ou autres types de groupes consultatifs
spécialisés ayant une mission de conseil sur les principaux
projets. Consulte le comité consultatif de normalisation (SAC) sur les
projets importants, les décisions relatives à l'ordre du jour et
aux priorités des travaux ;
· Envisage l'organisation d'auditions publiques ;
· Envisage l'organisation du test sur terrain (tant dans
les pays développés que sur les marchés émergents)
pour s'assurer que les normes proposées sont applicables en pratique.
La publication d'un exposé-sondage (projet d'une norme)
doit être approuvée par 8 des 14 membres du Conseil.
e. Langue
Qu'il s'agisse d'un exposé-sondage, d'une norme
comptable internationale, d'un projet d'interprétation ou d'une
interprétation définitive, le texte faisant autorité est
le texte en langue Anglaise publié par l'IASB.
f. Durée du Mandat et
rémunération
Les membres du Conseil sont nommés pour un Mandat de
cinq ans maximum, renouvelable une fois. Les membres à plein temps et
les membres à temps partiels du conseil sont
rémunérés en fonction de leurs responsabilités
respectives. Leur rémunération est fixée par les
Trustees.
3.3. LES TRUSTEES
a. Membres
Les Trustees sont au nombre de 19. Les dix-neuf personnes
choisies par le comité de nomination avant l'entrée en vigueur
des statuts (Avril 2001) constituent les Trustees d'origine de l'IASCF. La
composition des Trustees doit être représentative des
marchés de capitaux du Monde et de la diversité des origines
géographiques et professionnelles.
Doivent être nommés :
· 6 Trustees d'Amérique du nord ;
· 6 Trustees d'Europe ;
· 4 Trustees de la région
d'Asie-pacifique ;
· 3 Trustees de toute origine géographique, sous
réserve de respecter un équilibre géographique global.
b. Rôles
Les Trustees sont des Administrateurs, ils exercent tous les
pouvoirs de l'IASCF à l'exception de ceux expressément
réservés au Conseil (l'IASB), au comité permanent
d'interprétation (IFRIC) et au consultatif de normalisation (SAC). Les
Trustees doivent tout mettre en oeuvre pour faire respecter les dispositions
des statuts, à savoir :
· Assurer la responsabilité du
financement ;
· Publier un rapport annuel sur les activités de
l'IASCF ;
· Nommer les membres du Conseil, y compris ceux qui
assurent la liaison avec des normalisateurs nationaux, et établir leur
contrat de travail et leurs critères de performances ;
· Nommer les membres d'IFRIC et du SAC ;
· Examiner chaque année, la stratégie de
l'IASCF et son efficacité ;
· Approuver chaque année le budget de l'IASCF et
établir les bases de son financement ;
· Etc.
3.4. IFRIC : Comité Permanent
d'Interprétation
IFRIC (International Financial Reporting Interpretation
Committee) anciennement SIC (Standards Interpretation Committee).
Le comité permanent d'interprétation (IFRIC) est
composé de 12 membres nommés par les Trustees pour une
durée de 3 ans et d'un président qui ne prend pas part au vote.
L'IFRIC a les rôles suivants :
· Interpréter, commenter l'application des normes
comptables internationales, dans le contexte du cadre conceptuel de l'IASB et
exécuter d'autres tâches à la demande du conseil ;
· Rendre compte au conseil des interprétations
définitives et obtenir son approbation.
3.5. SAC (Standard Advisory Council) :
Comité Consultatif de normalisation
Le Comité Consultatif de normalisation (SAC) est
composé d'une trentaine des membres selon les statuts, 45 selon le site
web de l'IASB (Février 2002). Ils sont issus d'origines
géographiques et professionnelles diverses, et sont nommés par
les Trustees pour un mandat de trois ans renouvelable. Ce comité
constitue une tribune à laquelle participent les organismes et les
particuliers ayant un intérêt pour l'information financière
internationale et provenant d'origines géographiques et professionnelles
diverses.
Le comité consultatif de normalisation (SAC) a pour
rôles de :
· Conseiller le conseil sur les décisions
relatives à l'ordre de jour, et aux priorités des
travaux ;
· Informe le conseil des points de vues des organismes et
des particuliers siégeant au comité consultatif sur les
principaux projets de normalisation ;
· Conseiller le conseil ou les Trustees dans d'autres
domaines.
3.6. Organisations au niveau de la Commission
Européenne
La création au niveau européen, en juin 2001, de
l'ARC (Accounting Regulatory Committee) appelé encore CERC
(Comité Européen de la Réglementation Comptable), et de
l'EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group) montre la volonté
de l'union Européenne d'adopter les normes IAS tout en se donnant les
moyens d'intervenir lors de leur discussion au sein de l'IASB :
1. L'ARC, a pour mission, via des règlements, de
valider les normes IAS pour leur utilisation en Europe. Sa création est
fondamentale car, sans une validation juridique des normes IAS, celles-ci n'ont
guère de force juridique sur le territoire Européen. Le 16
juillet 2003, l'ARC s'est réuni pour adopter les normes comptables
internationales en Europe, qui sont à ce jour en attente de la
publication dans toutes les langues européennes dans le J.O.C.E (Journal
Officiel de la Communauté Européenne).
2. l'EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group) a
pour mission d'adopter et de commenter les projets de normes de l'IASB, et
d'intervenir auprès de l'IASB.
En d'autres termes, le CERC a un rôle politique
vis-à-vis des Etats de l'Union Européenne tandis que l'EFRAG a
fournit les compétences techniques et manifeste l'opinion de l'Europe
auprès de l'IASB. L'EFRAG est composé :
· D'un conseil de surveillance de 24 membres
destinés à orienter le programme de travail du comité
technique ;
· D'un comité technique (Technical expert group)
de 11 membres.
IASCF
International Accounting Standards Committee Foundation
(Organisation privée indépendante
d'intérêt Mondial)
Mission : Développement et
adoption des normes comptables Internationales.
3.7 Schéma d'ensemble
IFRIC
Comité d'Interprétation
12 Membres nommés par les Trustees
Mission : Commente l'application
des normes comptables de la communauté Européenne.
Les IFRIC représentent les normes et leurs
interprétations.
Organismes crées par les conseils économiques et
social européen.
· CERC : Structure juridique
européenne d'application des normes IAS.
Mission : Homologuer
juridiquement les normes IAS et les publier dans 11 langues communautaires au
J.O.C.E
· EFRAG :
· Mission : Analyser et
commenter les projets des normes de l'IASB
7 Organismes nationaux de la
Comptabilité :
- Allemagne ;
- Australie et Nlle Zélande ;
- Canada ;
- USA ;
- France ;
- Grande Bretagne ;
- Japon.
Chaque pays établit des règles
indépendantes à celles de l'IASB, tout en cherchant une
convergence.
Mission :
· Les liaisons Members participent aux débats au
sein de leur organe de normalisation ;
· Ils font part des positions de leurs organes
normalisateur à l'IASB ainsi que les problèmes de convergence de
normes.
SAC
Comité Consultatif de Normalisation
30 Membres (49 en 2003) nommés par les Trustees
Mission :
- Conseiller le Board et les Trustees ;
- Emettre les points de vue des organismes ou des
particuliers.
TRUSTEES
19 Membres
Mission : Les Administrateurs,
assurent entre autre le Financement de l'Institution.
IASB
Board (Conseil)
14 Membres nommés par les Trustees dont 7
correspondants (liaison member).
Mission : Préparer et
voter les normes IFRS
CHAPITRE
2
LE SYSTEME COMPTABLE OHADA
Section 1. Introduction au système comptable
OHADA4(*)
I.1. Historique de l'OHADA
L'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires (OHADA) a été créée par le traité
relatif à l'harmonisation du droit des affaires en Afrique signé
le 17 Octobre 1993 à Port-Louis. Le traité est ouvert à
l'adhésion de tout Etat membre de l'organisation de l'Unité
Africaine (OUA) ainsi qu'à l'adhésion de tout autre Etat non
membre de l'OUA invité à y adhérer de commun accord de
tous les Etats-Parties. Le domaine géographique dépasse donc les
frontières de la zone franc.
Les 3 premiers actes uniformes ont été
adoptés, le 17 avril 1997 par le Conseil des Ministres.
- Acte Uniforme relatif au droit commercial
Général ;
- Acte Uniforme relatif au droit des sociétés
commerciales du groupement d'intérêts économiques ;
- Acte Uniforme portant organisation des suretés.
Les actes sont entrés en vigueur dans les Etas-Parties
le 1er Janvier 1998. Le conseil de Ministres a adopté le 10
avril 1998 les deux actes uniformes suivants :
Acte Uniforme portant organisation des procédures
simplifiées de recouvrement et des voies d'exécution, qui entrera
en vigueur conformément aux dispositions de l'article 9 du traité
relatif à l'harmonisation du Droit des Affaires en Afrique ;
Acte Uniforme portant organisation des procédures
collectives d'apurement du passif, qui entrera en vigueur, par
dérogation à l'article 9 du traité le 01 Janvier 1999.
Le conseil des ministres a adopté le 11 mars 1999,
l'acte uniforme relatif au droit de l'arbitrage, qui est entré en
vigueur depuis le 11 Juin 1999.
I.2. Présentation de l'OHADA
L'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires (OHADA) a été créée par le traité
relatif à l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique signé
le 17 Octobre 1993 à Port-Louis. Ce traité a pour principal
objectif de remédier à l'insécurité juridique et
judiciaire existant dans les Etats-Parties. L'OHADA regroupe aujourd'hui 16
Etats qui sont membres, notamment : Le Benin, Le Burkina Faso, Le
Cameroun, La Centrafrique, La cote d'Ivoire, Le Congo, les Comores, le Gabon,
la Guinée, la Guinée Bissau, la Guinée Equatoriale, le
Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo.
La République Démocratique du Congo est le
dix-septième Etat qui est en cours d'adhésion, son dossier se
trouve entre les mains du Ministre d'Etat près le Président de la
République, Maître NKULU KILOMBO.
Section 2. Les Institutions et les Etats Parties de
l'OHADA5(*)
2.1. Les Institutions de l'OHADA
L'O.H.A.DA. est dotée des institutions suivantes :
· le Conseil des Ministres
qui constitue l'organe normatif,
· la Cour Commune de Justice et
d'Arbitrage (CCJA), dont le siège est en Côte
d'Ivoire (Abidjan),
· le Secrétariat
Permanent installé au Cameroun (Yaoundé),
· l'Ecole Régionale
Supérieure de la Magistrature, basée au
Bénin (Porto-Novo), administrativement rattachée au
Secrétariat Permanent.
1. Le Conseil des Ministres de la Justice et des
Finances
Il adopte à l'unanimité les « actes
uniformes », qui sont directement applicables dans chacun des droits
internes des Etats Parties. Il se réunit au moins une fois par an sur
convocation de son Président, à l'initiative de celui-ci ou du
tiers des Etats Parties. La présidence est exercée à tour
de rôle par chaque Etat partie pour une durée d'un an.
2. Le Secrétariat Permanent
Cet organe, rattaché au Conseil des ministres, est
chargé de la préparation des Actes Uniformes en concertation avec
les gouvernements des Etats-parties, de la coordination des activités et
du suivi des travaux de l'Organisation. Il prépare notamment le
programme annuel d'harmonisation du droit des affaires et s'occupe de la
publication du Journal Officiel de l'OHADA.
Le Secrétaire permanent est M. Aregba POLO (Togo)
nommé par le Conseil des ministres en septembre 1996 pour une
durée de quatre ans.
3. L'Ecole Régionale Supérieure de la
Magistrature (ERSUMA)
Rattachée au Secrétariat permanent, elle assure
la formation et le perfectionnement des magistrats et des auxiliaires de
justice des Etats-parties au nouveau droit harmonisé des affaires. Le
Directeur de l'ERSUMA est M. Mathias P. NIAMBEKOUDOUGOU.
4. La Cour Commune de Justice et d'Arbitrage (CCJA)
Elle est composée de sept juges élus, pour sept
ans renouvelables une fois, parmi les ressortissants des Etats-parties. La Cour
élit en son sein pour une durée de trois ans et six mois non
renouvelables son président et ses deux vice-présidents.
La CCJA est présidée par Monsieur Ndongo Fall
(Sénégal) et comprend :
Monsieur Jacques MBOSSO (Centrafrique), premier
Vice-président ; Monsieur Antoine OLIVERA (Gabon), deuxième
Vice-président ; Monsieur Joao AURIGEMMA CRUZ PINTO, (Guinée
Bissao) ; Monsieur Boubacar DICKO, (Mali) ; Monsieur Mainassara
MAIDAGI, (Niger) ; Monsieur Doumssirimbaye BAHDJE, (Tchad).
La Cour exerce les attributions suivantes :
Elle est consultée pour avis sur les projets d'acte
uniforme avant leur présentation et leur adoption éventuelle par
le Conseil des Ministres, ainsi que sur l'interprétation et
l'application des Actes Uniformes, elle est juge de cassation, en lieu et place
des cours de cassation nationales, pour tout contentieux relatif au droit
uniforme. La Cour peut être saisie soit directement par l'une des parties
à une instance devant une juridiction nationale, soit sur renvoi d'une
juridiction nationale.
Elle organise et contrôle le bon déroulement des
procédures d'arbitrage : elle nomme ou confirme les arbitres, est
informée du déroulement de l'instance et examine les projets de
sentence, auxquels elle ne peut proposer que des modifications de pure forme.
Le siège de la Cour à Abidjan (Côte d'Ivoire).
2.2. Les Etats-Parties de l'OHADA
En juillet 2007, 16 Etats sont parties à l'O.H.A.DA. :
Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo, Côte
d'Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée Bissau, Guinée
Equatoriale, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, Togo. L'Organisation
est ouverte à tout Etat, membre ou non de l'Union Africaine (UA), qui
voudrait y adhérer. Nombreux sont aujourd'hui les Etats africains qui
manifestent un intérêt croissant pour le processus d'unification
juridique et d'Etat de droit économique. La RDC a annoncé
officiellement son adhésion à l'OHADA en février 2004 ;
cette adhésion est en cours de matérialisation.
Nous allons tout au long de cette étude, examiner
chacun de ses Etats membres pour savoir en détails quelques
informations sur leur adhésion à l'OHADA.
1. Benin
Traité OHADA du 17 octobre
1993
Ratification :
08/03/1995 Dépôt
Instruments : 10/03/1995
Entrée en vigueur : 18/09/1995
2. Burkina faso
Traité OHADA du 17 octobre
1993 Ratification :
06/03/1995 Dépôt Instruments :
16/04/1995 Entrée en vigueur : 18/09/1995
3. Cameroun
Traité OHADA du 17 octobre
1993 Ratification :
20/10/1995 Dépôt Instruments :
04/10/1995 Entrée en vigueur : 03/12/1996
4. République Centrafricaine
Traité OHADA du 17 octobre
1993 Ratification :
13/01/1995 Dépôt Instruments :
13/01/1995 Entrée en vigueur : 18/09/1996
5. Comores
Traité OHADA du 17 octobre
1993 Ratification :
20/02/1995 Dépôt Instruments :
10/04/1995 Entrée en vigueur : 10/09/1996
6. Congo
Traité OHADA du 17 octobre
1993 Ratification :
28/05/1997 Dépôt Instruments :
18/05/1999 Entrée en vigueur : 17/07/1999
7. Côte d'Ivoire
Traité OHADA du 17 octobre
1993 Ratification :
29/09/1995 Dépôt Instruments :
13/12/1995 Entrée en vigueur : 11/02/1996
8. Gabon
Traité OHADA du 17 octobre
1993 Ratification :
02/02/1998 Dépôt Instruments :
04/02/1998 Entrée en vigueur : 05/04/1998
9. Guinée
Traité OHADA du 17 octobre
1993 Ratification :
05/05/2000 Dépôt Instruments :
22/09/2000 Entrée en vigueur : 21/11/2000
10. Guinée Bissau
Traité OHADA du 17 octobre
1993 Ratification :
15/01/1994 Dépôt Instruments :
26/12/1995 Entrée en vigueur : 24/02/1996
11. Guinée Equatoriale
Traité OHADA du 17 octobre
1993 Ratification :
16/04/1999 Dépôt Instruments :
15/06/1999 Entrée en vigueur : 14/08/1999
12. Mali
Traité OHADA du 17 octobre
1993 Ratification :
07/02/1995 Dépôt Instruments :
23/03/1995 Entrée en vigueur : 18/09/1996
13. Niger
Traité OHADA du 17 octobre
1993 Ratification :
05/06/1995 Dépôt Instruments :
18/07/1995 Entrée en vigueur : 18/09/1995
14. Sénégal
Traité OHADA du 17 octobre
1993 Ratification :
14/06/1994 Dépôt Instruments :
14/06/1994 Entrée en vigueur : 18/09/1995
15. Tchad
Traité OHADA du 17 octobre
1993 Ratification :
13/04/1996 Dépôt Instruments :
03/05/1996 Entrée en vigueur : 02/07/1996
16. Togo
Traité OHADA du 17 octobre
1993 Ratification :
27/10/1995 Dépôt Instruments :
20/11/1995 Entrée en vigueur : 19/01/1996
Section 3. Les Actes uniformes de l'OHADA6(*)
Les règles communes aux Etats parties découlent
principalement des Actes uniformes pris par le Conseil des Ministres. Sont
déjà adoptés, par le Conseil des Ministres de l'O.H.A.D.A.
:
1. Droit commercial général,
2. Droit des sociétés commerciales et du groupement
d'intérêt économique,
3. Droit des sûretés,
4. Procédures simplifiées de recouvrement et des
voies d'exécution,
5. Procédure collective d'apurement du passif,
6. Droit de l'arbitrage,
7. L'organisation et l'harmonisation de la comptabilité
des entreprises,
8. Les contrats de transport de marchandises par route,
9. L'harmonisation du droit du travail,
10. L'harmonisation du droit de la vente aux consommateurs.
Le Secrétaire Permanent de l'OHADA
bénéficie pour la bonne fin du chantier relatif aux actes
uniformes, l'appui d'UNIDROIT et de la Coopération Suisse (DDC/DEZA).
a. Droit commercial
général
Les commerçants (personnes physiques et morales) sont
contraints de se soumettre aux règles de cet Acte uniforme depuis le 1er
janvier 2000. Ces nouvelles dispositions définissent et
réglementent :
1. le statut du commerçant :
accomplit habituellement des actes de commerce ; obligations comptables,
prescriptions générales.
2. le Registre du Commerce et du Crédit
Mobilier(RCCM) reçoit :
· les immatriculations et leurs modifications de
sociétés, succursales, et commerçantes.
· les inscriptions, les renouvellements et les
radiations relatives aux sûretés mobilières (nantissements,
privilèges, réserve de propriété,
crédit-bail). Le RCCM est tenu par le greffe de la juridiction
compétente en matière commerciale, prolongé par un fichier
national et un fichier régional tenu à la Cour Commune de Justice
et d'Arbitrage.
3. le bail commercial : lieu
d'exploitation d'une activité commerciale, industrielle, artisanale ou
professionnelle - droit au renouvellement.
4. le fonds de commerce (la location,
la gérance, la cession de fonds).
5. l'intermédiaire de
commerce (commissionnaire, courtier et agent commercial), agit
professionnellement pour le compte d'une autre personne pour conclure avec un
tiers, un contrat de vente à caractère commercial.
6. la vente commerciale : vente de
marchandises entre commerçants personnes physiques ou Morales.
b. Droit des sociétés
commerciales et du groupement d'intérêt
économique
Cet Acte uniforme qui prévoit les règles de
fonctionnement des sociétés commerciales et des GIE, constitue le
droit des sociétés commerciales de l'ensemble des Etats parties,
depuis le 1er janvier 2000.
Les personnes, quelle que soit leur nationalité, qui
veulent exercer une activité en société, dans un des Etats
parties, doivent obligatoirement choisir l'une des formes de
sociétés prévues par l'Acte uniforme.
La première partie comprend les dispositions
générales communes à toutes les formes de
sociétés commerciales : règles de constitution et de
fonctionnement, responsabilité des dirigeants, lien de droit entre
sociétés, transformations, fusion, scission, apports partiels
d'actifs, dissolution liquidation, nullité, formalités et
publicité.
La seconde partie règle successivement les diverses
formes de sociétés commerciales : Société en Nom
Collectif (SNC), Société en Commandite Simple (SCS),
Société A Responsabilité Limitée (SARL),
Société Anonyme (SA), Société en Participation,
Société de Fait et GIE. La succursale appartenant à une
personne physique ou morale étrangère, a une durée de vie
de deux ans à l'expiration de laquelle elle doit être
apportée à une société nationale, sauf dispense
ministérielle.
c. Droit des
sûretés
L'Acte uniforme organise les sûretés (garanties
juridiques accordées au créancier pour assurer l'exécution
des engagements de son débiteur) et en distingue trois types :
· Les sûretés personnelles :
cautionnement, lettre de garantie et de contre garantie,
· Les sûretés mobilières :
droites de rétention, gage, nantissements et privilèges,
· Les sûretés immobilières :
hypothèques.
d. Procédures simplifiées de
recouvrement et des voies d'exécution
L'Acte uniforme organise deux procédures judiciaires
simples à mettre en oeuvre par un créancier, afin de contraindre
son débiteur à exécuter ses engagements : injonction de
payer une somme d'argent et injonction de délivrer ou restituer un
bien.
L'Acte uniforme renforce les voies d'exécution
destinées à contraindre un débiteur défaillant
à exécuter ses obligations, par les moyens suivants : saisie
conservatoire, saisie vente, saisie attribution des créances, saisie et
cession des rémunérations, saisie appréhension et saisie
revendication des biens meubles corporels, saisie des droits et valeurs
mobilières, saisie immobilière.
e. Procédure collective d'apurement du
passif
L'Acte uniforme organise les procédures collectives
d'apurement du passif sur décision et sous contrôle judiciaires
(règlement préventif ; redressement judiciaire ; liquidation de
biens) et définit les sanctions patrimoniales, professionnelles et
pénales, applicables au débiteur et aux dirigeants de
l'entreprise (faillite personnelle et banqueroute).
Les procédures collectives s'appliquent aux
commerçants (personnes physiques et morales), aux personnes morales de
droit privé non commerçantes, ainsi qu'aux entreprises publiques
revêtant la forme de personnes morales de droit privé.
f. Droit de l'arbitrage
L'Acte uniforme est le droit commun de l'arbitrage pour
l'ensemble des Etats parties. Il expose les principes de droit de l'arbitrage
et ses différentes phases : convention d'arbitrage (clause
compromissoire ou compromis), désignation des arbitres composant le
Tribunal arbitral, déroulement de l'instance aboutissant à la
sentence arbitrale qui devra être revêtue de l'exequatur. Trois
voies de recours sont ouvertes contre la sentence : recours en annulation,
recours en révision et tierce opposition.
g. L'organisation et l'harmonisation de la
comptabilité des entreprises
Cet Acte uniforme porte organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises sises dans les Etats parties au
traité. Cet Acte uniforme auquel est annexé le système
comptable de l'OHADA établit les normes comptables, le plan des comptes,
les règles de tenue des comptes et de présentation des
états financiers et de l'information financière. Il comprend les
comptes personnels des entreprises personnes physiques et morales, les comptes
consolidés et comptes combinés, des dispositions pénales
et finales.
h. Les contrats de transport de marchandises
par route
Cet Acte uniforme s'applique à tout contrat de
transport de marchandises par route lorsque le lieu de prise en charge de la
marchandise et le lieu prévu pour la livraison, tels qu'ils sont
indiqués au contrat, sont situés soit sur le territoire d'un Etat
partie à l'OHADA, soit sur le territoire de deux Etats différents
dont l'un au moins est membre de l'OHADA ; à l'exclusion des transports
de marchandises dangereuses, des transports funéraires, des transports
de déménagement, ou des transports effectués en vertu de
conventions postales internationales. L'Acte uniforme s'applique
indépendamment du domicile et la nationalité des parties au
contrat de transport.
N.B. : Pour les derniers Actes uniformes, nous n'avons
pas les détails sur leurs contenus.
Section 4. Le Plan des comptes de l'OHADA7(*)
4.1. Comptes de ressources durables : Classe
1
Les comptes de la classe 1 enregistrent les ressources de
financement mises à la disposition de l'entreprise de façon
durable et permanente par les associés et les tiers.
Ces comptes regroupent :
· Les capitaux propres correspondant à la somme
algébrique des rubriques suivantes :
- capital,
- réserves,
- report à nouveau (débiteur ou
créditeur),
- résultat net de l'exercice,
- subventions d'investissement,
- provisions réglementées et fonds
assimilés ;
· les emprunts et dettes assimilées ;
· les dettes de crédit-bail et contrats
assimilés ;
· les dettes liées à des participations et
les comptes de liaison des établissements et sociétés en
participation ;
· les provisions financières pour risques et
charges.
N°
|
Intitulés des comptes
|
Nature du solde
|
101
|
Capital social
|
Créditeur
|
102
|
Capital par dotation
|
Créditeur
|
103
|
Capital personnel
|
Créditeur
|
104
|
Compte de l'exploitant
|
Créditeur
|
105
|
Primes liées aux capitaux propres
|
Créditeur
|
106
|
Ecarts de réévaluation
|
Créditeur
|
109
|
Actionnaires, capital souscrit, non appelé
|
Créditeur
|
11
|
Réserves
|
Créditeur
|
12
|
Report à Nouveau
|
Créditeur ou Débiteur
|
13
|
Résultat net de l'exercice
|
Créditeur ou Débiteur
|
14
|
Subventions d'investissement
|
Créditeur
|
15
|
Provisions réglementées et fonds
assimilés
|
Créditeur
|
16
|
Emprunts et dettes assimilées
|
Créditeur
|
17
|
Dettes de crédit-bail et contrats assimilés
|
Créditeur
|
18
|
Dettes liées à des participations et comptes de
liaison des établissements et sociétés en participation
|
Créditeur
|
19
|
Provisions financières pour risques et charges
|
Créditeur
|
1. Capital social
Le Capital social traduit le montant des valeurs
apportées par les associés.
Dans les sociétés, le capital initial correspond
à la valeur des apports (nature ou espèces) effectués par
les associés à la création de l'entreprise tels qu'ils
figurent dans les statuts.
Il est divisé en actions ou parts d'une même
valeur nominale.
Au cours de la vie sociale, le capital peut, sur
décision des organes compétents, être augmenté ou
diminué pour diverses raisons, notamment : apports et/ou retraits
de capital, affectation de résultats et incorporation de
réserves.
Pour certaines sociétés, la loi prévoit
la limitation de la responsabilité des associés à
l'égard des créanciers sociaux en fixant le montant minimum du
capital social.
2. Capital par dotation
Le Capital par dotation représente la contrepartie de
l'intégration au patrimoine des entreprises publiques, des
immobilisations et fonds affectés, sur décision de
l'Autorité publique, au fonctionnement de ces entreprises. Cette
dotation peut aussi se réaliser par transformation de dettes.
3. Capital personnel
A la création de l'entreprise exploitée sous la
forme individuelle, le capital initial représente le montant des apports
en nature ou en espèces effectués par l'entrepreneur à
titre définitif et des dettes qu'il décide d'inscrire au
bilan.
Ce capital initial est modifié ultérieurement
par les apports et les retraits de capital ainsi que par l'affectation des
résultats.
4. Compte de l'exploitant
Ce compte sert à établir la situation de
l'entrepreneur en ce qui concerne :
· les apports et compléments d'apports financiers
et/ou de biens et services effectués à titre temporaire en cours
d'exercice. Ces apports et compléments d'apports financiers peuvent
consister en des versements dans la caisse ou sur un compte bancaire de
l'entreprise ou en des règlements de dépenses de l'entreprise sur
la trésorerie privée de l'exploitant ;
· les retraits effectués au cours de l'exercice
pour son usage personnel ou celui de sa famille et dans le cadre de
l'exploitation. Ceux-ci consistent en des :
- prélèvements en nature de biens et services,
objets de l'activité, qui concourent à la détermination du
résultat ;
- prélèvements financiers opérés
sur un compte de trésorerie affecté à l'activité,
qu'il s'agisse de prélèvements directs (retraits de fonds) ou
indirects (paiement d'une dépense privée).
5. Primes liées aux capitaux propres
La prime peut être analysée comme étant un
droit d'entrée demandé au nouvel actionnaire d'autant que
l'action vaut, avant augmentation du capital, beaucoup plus que sa valeur
nominale. Elle représente une partie des apports purs et simples non
comprise dans le capital social. Les primes liées aux capitaux propres
doivent figurer distinctement au passif du bilan dans les rubriques
appropriées. Selon la nature des opérations d'augmentation de
capital, en nature ou en espèces, il y a lieu de distinguer quatre (4)
catégories de primes, d'émission, de fusion, d'apport et de
conversion.
6. Ecarts de réévaluation
L'écart de réévaluation représente
la contrepartie au passif du bilan des augmentations de valeur
d'éléments actifs soit dans le cadre d'une
réévaluation légale, soit dans celui d'une
réévaluation libre.
La différence entre les valeurs
réévaluées et les valeurs nettes
précédemment comptabilisées constitue l'écart de
réévaluation.
L'écart de réévaluation s'inscrit
distinctement au passif du bilan dans les capitaux propres.
7. Actionnaires, capital souscrit, non
appelé
Ce compte retrace la créance de la
société sur les actionnaires, pour la fraction du capital non
encore appelé par les organes compétents en cas de
libération partielle. Celle-ci peut être consécutive aux
opérations de constitution d'une société ou d'augmentation
de capital.
8. Réserves
Les réserves correspondent à des
bénéfices laissés à la disposition de l'entreprise
et non incorporés au capital.
L'obligation de constituer des réserves résulte
des dispositions statutaires ou réglementaires et des décisions
des organes compétents.
9. Report à Nouveau
Le report à nouveau correspond au montant soit des
bénéfices d'exercices antérieurs dont l'affectation a
été reportée sur les exercices ultérieurs, soit des
pertes constatées à la clôture d'exercices
antérieurs qui n'ont pas été compensées par des
prélèvements opérés sur les
bénéfices, les réserves ou le capital.
Le report à nouveau est inscrit au passif du bilan
où il doit figurer sur une ligne distincte : en moins si son solde
est débiteur, et en plus si son solde est créditeur. Il constitue
un élément des capitaux propres.
10. Résultat net de l'exercice
Le résultat net de l'exercice peut être
défini de deux façons :
1. différence entre les produits (reçus ou
à recevoir) et les charges (payées ou à payer) de la
période ;
2. variation des capitaux propres entre le début et la
clôture de l'exercice, hors nouveaux apports et retraits d'apports et
hors réévaluation.
Quel que soit son signe, le résultat net de l'exercice
est inscrit au passif du bilan sur la ligne correspondante, parmi les capitaux
propres.
11. Subventions d'investissement
Les subventions d'investissement sont des aides
financières non remboursables accordées aux entreprises
(publiques ou privées), pour différentes raisons :
acquisition, création de valeurs immobilisées (subventions
d'équipement) ou financement d'activités à long terme,
afin de pourvoir au remplacement ou à la remise en état des
immobilisations. Elles peuvent également consister en l'octroi de biens
et services.
12. Provisions réglementées et fonds
assimilés
Les provisions réglementées sont des provisions
à caractère purement fiscal ou
réglementaire, comptabilisées non pas en
application de principes comptables, mais suivant des dispositions
légales et réglementaires (lois de finances, par exemple).
Peuvent être classées dans cette
catégorie, les provisions :
· autorisées spécialement pour certaines
professions (reconstitution de gisements miniers et
pétroliers) ;
· pour hausse des prix et fluctuation des
cours ;
· pour investissement.
Ont notamment le caractère de fonds assimilés,
lorsqu'ils sont prévus par la législation fiscale :
· les amortissements dérogatoires ;
· les plus-values de cession à
réinvestir ;
· les fonds réglementés ;
· la provision spéciale de
réévaluation, lorsque la législation fiscale n'autorisant
pas la déductibilité du supplément d'amortissement
(concept dit de "neutralité fiscale") impose la comptabilisation sous
cette forme.
13. Emprunts et dettes assimilées
Les emprunts et les dettes assimilées sont des
ressources financières externes, contractées auprès
d'établissements de crédit et/ou de tiers divers,
affectées de façon durable au financement des moyens
d'exploitation ou de production.
Remboursables à terme, ils participent concurremment
avec les capitaux propres à la couverture des besoins durables de
l'entreprise.
14. Dettes de crédit-bail et contrats
assimilés
Ce compte enregistre le montant correspondant à la
valeur d'entrée du bien acquis par contrats de crédit-bail et
assimilés. Cette valeur est celle figurant dans le contrat ou la somme
actualisée des redevances de crédit-bail.
15. Dettes liées à des participations et
comptes de liaison des établissements et sociétés en
participation
Les dettes liées à des participations sont des
emprunts contractés auprès d'entreprises liées ou avec
lesquelles elles ont un lien de participation.
Les dettes liées à des participations figurent
au passif du bilan parmi les dettes financières diverses. Le compte de
liaison des établissements et succursales est un compte de bilan ouvert
au nom de l'établissement. Il fonctionne comme un compte courant, de
sorte que toutes les opérations réalisées entre le
siège et l'établissement y soient enregistrées comme s'il
s'agissait d'un tiers. En conséquence, il conviendra :
· de créer, au siège, un compte de liaison
au nom de chaque établissement ou succursale ;
· de créer, dans l'établissement ou la
succursale, un compte réfléchi au nom du siège.
Les opérations entre le siège et
l'établissement ou la succursale sont à enregistrer de
manière symétrique, dans la même période comptable
et sur la base des mêmes pièces justificatives. Il en
résulte que les comptes de liaison sont égaux et de sens
contraire dans la comptabilité du siège et dans celle de
l'établissement ou la succursale.
16. Provisions financières pour risques et
charges
Les provisions financières pour risques et charges sont
des provisions destinées à couvrir des charges, des risques et
pertes nettement précisés quant à leur objet que des
événements survenus ou en cours rendent probables, mais
comportant un élément d'incertitude quant à leur montant
ou leur réalisation prévisible à plus d'un an.
Les provisions financières pour risques et charges sont
inscrites au passif du bilan dans les dettes financières et ressources
assimilées.
4.2. Comptes d'Actif Immobilisé : Classe 2
L'actif immobilisé comprend les charges
immobilisées et les immobilisations.
Les charges immobilisées se composent des frais
d'établissement et des charges à répartir. Les
immobilisations représentent les biens et valeurs destinés
à rester durablement dans l'entreprise : les immobilisations
incorporelles, corporelles et financières.
L'entreprise dresse à la clôture de l'exercice un
inventaire détaillé de ses immobilisations.
Les comptes de l'actif immobilisé doivent comprendre
toutes les immobilisations, corporelles ou incorporelles, existant dans
l'entreprise, qu'elles soient affectées ou non à l'exploitation.
Les immobilisations louées par l'entreprise et qui concourent à
son exploitation sont également inscrites au bilan.
Les immobilisations entièrement amorties demeurent
inscrites au bilan aussi longtemps qu'elles subsistent dans l'entreprise.
Les comptes d'actif immobilisé peuvent être
assortis de comptes d'amortissements ou de provisions pour
dépréciation. L'étalement des frais d'établissement
et des charges à répartir se réalise par des
amortissements directs ; il en est de même en ce qui concerne les
primes de remboursement des obligations. La dépréciation des
immobilisations, qu'elle résulte de l'usure, du changement des
techniques ou de toute autre cause, doit être constatée par des
amortissements.
Les moins-values sur les immobilisations consécutives
à des événements jugés non irréversibles
doivent faire l'objet de provisions pour dépréciation. Toutefois,
les moins-values sur immobilisations amortissables ne concernent que des
dépréciations exceptionnelles qui ne peuvent raisonnablement
être inscrites au compte d'amortissement en raison de leur
caractère non définitif.
En tout état de cause, même en cas d'absence ou
d'insuffisance de bénéfices, l'entreprise procède aux
amortissements et aux provisions nécessaires pour que le bilan donne une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du
résultat de l'exercice.
Lors de son entrée dans le patrimoine de l'entreprise,
la valeur de l'immobilisation est ainsi déterminée :
· le bien acquis à titre onéreux est
comptabilisé à son coût d'acquisition. Ce coût
d'acquisition est déterminé par l'addition des
éléments suivants :
· le prix d'achat après déduction des
taxes récupérables,
· les frais accessoires après déduction
des taxes récupérables (frais de transport, droits de douane,
frais d'installation et de montage, etc.) ;
· le bien produit par l'entreprise est
comptabilisé à son coût de production. Ce coût de
production est déterminé par l'addition des
éléments suivants :
· le coût d'acquisition des matières et
fournitures consommées,
· les charges directes de production,
· les charges indirectes de production dans la mesure
où elles peuvent être raisonnablement rattachées à
la production du bien ;
· le bien acquis à titre gratuit est
comptabilisé à sa valeur vénale ;
· le bien reçu à titre d'apport en nature
est comptabilisé à la valeur figurant dans l'acte d'apport.
Les immobilisations cédées, disparues ou
détruites cessent de figurer au bilan.
Les immobilisations mises hors service ou au rebut, sont
à amortir intégralement.
N°
|
Intitulés des comptes
|
Nature du solde
|
20
|
Charges immobilisées
|
Débiteur
|
21
|
Immobilisations incorporelles
|
Débiteur
|
22
|
Terrains
|
Débiteur
|
23
|
Bâtiments, installations techniques et agencements
|
Débiteur
|
24
|
Matériel
|
Débiteur
|
25
|
Avances et acomptes versés sur immobilisations
|
Débiteur
|
26
|
Titres de participation
|
Débiteur
|
27
|
Autres immobilisations financières
|
Débiteur
|
28
|
Amortissements
|
Créditeur
|
29
|
Provisions pour dépréciation
|
Créditeur
|
1. Charges immobilisées
Les charges immobilisées sont des charges à
caractère général ayant une incidence sur le
résultat de l'entreprise. Elles sont non répétitives et
peuvent engendrer soit des économies, soit des gains sur les exercices
ultérieurs. Les charges immobilisées constituent des actifs
fictifs. Elles figurent à l'actif du bilan et comprennent :
· les frais d'établissement : ce sont des
dépenses engagées à la constitution de l'entreprise
(honoraires, droits d'enregistrement, frais de formalités
légales, frais de prospection, frais de publicité et de lancement
...) ou dans le cadre d'opérations tendant à maintenir ou
à promouvoir le développement de l'entreprise (augmentation du
capital, restructuration) ;
· les charges à répartir sur plusieurs
exercices : ce sont des charges engagées au cours d'un exercice,
mais qui concernent également les exercices suivants :
· soit parce qu'elles se rapportent à une
production déterminée à venir pour laquelle les chances de
succès commercial et de rentabilité économique sont
démontrées ;
· soit parce qu'elles ont été
engendrées :
· par l'émission d'un emprunt (frais
d'émission d'emprunts) et peuvent être réparties sur la
durée de l'emprunt,
· ou par l'acquisition d'une immobilisation ;
· les primes de remboursement des obligations qui se
rapportent à des emprunts obligataires à primes.
2. Immobilisations incorporelles
Les immobilisations incorporelles sont des immobilisations
immatérielles et tous les autres éléments susceptibles de
générer des avantages futurs.
Elles ont la nature de biens acquis ou créés par
l'entreprise, non pour être vendus ou transformés, mais pour
être utilisés de manière durable, directement ou
indirectement, pour la réalisation des opérations
professionnelles ou non.
3. Terrains
Ce compte enregistre la valeur des terrains dont l'entreprise
est propriétaire et de ceux qui sont mis à sa disposition par des
tiers.
4. Bâtiments, installations techniques et
agencements
Ce compte enregistre le montant des opérations ayant
trait aux apports effectués par les associés ou à
l'acquisition et à la création par l'entreprise de
bâtiments, installations et agencements, de même que leur cession,
disparition et mise au rebut.
5. Matériel
Le matériel (machines, mobiliers) est constitué
par l'ensemble des objets et instruments avec (et ou par) lesquels :
· sont extraits, transformés ou
façonnés les matières ou fournitures ;
· sont fournis les services qui sont l'objet même
de la profession exercée.
6. Avances et acomptes versés sur
immobilisations
Sommes versées par l'entreprise à des tiers pour
des commandes en cours d'immobilisations. Le solde de ce compte
représente la créance de l'entreprise sur ses fournisseurs
d'immobilisations.
7. Titres de participation
Les titres de participation sont constitués par les
droits dans le capital d'autres entreprises, matérialisés ou non
par des titres, afin de créer un lien durable avec celles-ci et de
contribuer à l'activité et au développement de la
société détentrice.
8. Autres immobilisations financières
Les autres immobilisations financières
comprennent :
· les titres autres que les titres de participation, que
l'entreprise n'a ni l'intention, ni la possibilité de revendre dans un
bref délai ;
· les prêts nés en vertu de dispositions
contractuelles ;
· les créances non commerciales assimilées
à des prêts (dépôts et cautionnements).
9. Amortissements
L'amortissement est la constatation comptable obligatoire de
l'amoindrissement de la valeur des immobilisations qui se
déprécient de façon certaine et irréversible avec
le temps, l'usage ou en raison du changement de techniques, de
l'évolution des marchés ou de toute autre cause.
Il consiste à répartir le coût du bien sur
la durée probable d'utilisation selon un plan
prédéfini.
Le coût du bien pour l'entreprise s'entend de la
différence entre son coût d'entrée et sa valeur
résiduelle prévisionnelle. Cette dernière est nulle
lorsque la durée probable de vie du bien coïncide avec sa
durée d'utilisation dans l'entreprise.
Toute modification significative dans l'environnement
économique, technique et juridique ou des conditions d'utilisation du
bien est susceptible d'entraîner la révision du plan
d'amortissement en cours d'exécution.
Les amortissements sont inscrits distinctement à
l'actif en diminution de la valeur brute des biens correspondants pour donner
leur valeur comptable nette.
10. Provisions pour dépréciation
La provision pour dépréciation des
immobilisations constate l'amoindrissement probable de la valeur d'un
élément d'actif résultant de causes dont les effets ne
sont pas jugés irréversibles. Cette provision est
constatée par une dotation au compte de résultat.
Les provisions pour dépréciation sont inscrites
distinctement à l'actif, en diminution de la valeur brute des biens
correspondants pour donner leur valeur comptable nette (V.C.N.).
Même en cas d'absence ou d'insuffisance de
bénéfice au cours de l'exercice, il doit être
procédé aux provisions nécessaires pour couvrir les
dépréciations.
4.3. Comptes de stocks : Classe 3
Les stocks sont formés de l'ensemble des marchandises,
des matières premières et fournitures liées, des produits
intermédiaires, des produits finis ainsi que des produits et services en
cours qui sont la propriété de l'entreprise à la date de
l'inventaire.
Les comptes de stocks peuvent être assortis de comptes
de provisions pour dépréciation.
La comptabilisation des stocks repose sur la tenue soit d'un
inventaire permanent, soit d'un inventaire intermittent.
Toutefois, les entreprises qui n'ont pas les moyens de tenir
l'inventaire permanent peuvent recourir au système de l'inventaire
intermittent. Dans ce cas, en fin de période, elles doivent passer les
écritures faisant apparaître les variations de stocks de cette
période, pour retrouver le schéma comptable demandé.
L'inventaire physique est un inventaire extracomptable
c'est-à-dire un récolement matériel des existants
effectué au moins une fois pendant l'exercice. Il comporte deux
opérations :
- L'établissement de la liste complète des
divers éléments composant les stocks par groupe de marchandises,
matières et produits correspondant à la classification des
comptes ;
- L'évaluation des existants réels
constatés par l'opération précédente.
L'inventaire comptable permanent permet à l'entreprise
de connaître à chaque instant :
- le montant de ses stocks ;
- le coût d'achat des marchandises vendues ;
- le coût d'achat des matières et fournitures
engagées dans le processus de fabrication.
L'inventaire intermittent ne permet de connaître le
montant des existants qu'à la clôture de l'exercice, au moment de
l'inventaire extracomptable. Les achats et les ventes sont enregistrés
hors taxes. Les marchandises, matières premières, fournitures et
emballages achetés sont entrés en stocks au prix d'achat
majoré éventuellement des frais accessoires d'achat (coût
direct d'achat), sous déduction des ristournes, rabais et remises
obtenus des fournisseurs lorsque leur affectation aux stocks est possible.
Le coût direct d'achat comprend :
Le coût d'achat arrivée frontière
(C.A.F.), auquel s'ajoutent les frais accessoires pour services rendus en
dehors du territoire national, tels que : frais de transport maritime,
frais d'assurance-transport, frais de transit, commissions et courtages dus
à des entreprises situées à l'étranger ;
Les frais d'achat postérieurs à l'entrée
sur le territoire national, tels que : droits de douane, frais de
transport et d'assurance de la frontière au magasin, frais de transit,
commissions et courtages dus à des entreprises situées sur le
territoire national. Les déchets, rebuts et produits de la
récupération sont entrés en stocks au cours du jour
à la date d'entrée en stocks ou à la valeur probable de
réalisation.
Les produits intermédiaires, les produits et les
emballages fabriqués par l'entreprise sont entrés en stocks au
coût de production. Les produits et services en cours sont
valorisés au coût de production à l'inventaire. Le
coût de production comprend tous les frais engagés jusqu'à
leur mise en stock au magasin ou jusqu'au jour de l'inventaire. Il est
égal au coût d'achat des matières premières
consommées augmenté des frais de fabrication.
La valeur des sorties de stocks est déterminée
soit selon la technique du coût moyen pondéré (C.M.P.),
soit selon la méthode du premier entré premier sorti
(P.E.P.S.).
N°
|
Intitulés des comptes
|
Nature du solde
|
31
|
Marchandises
|
Débiteur
|
32
|
Matières premières et fournitures
liées
|
Débiteur
|
33
|
Autres approvisionnements
|
Débiteur
|
34
|
Produits en cours
|
Débiteur
|
35
|
Services en cours
|
Débiteur
|
36
|
Produits finis
|
Débiteur
|
37
|
Produits intermédiaires et résiduels
|
Débiteur
|
38
|
Stocks en cours de route, en consignation ou en
dépôt
|
Débiteur
|
39
|
Dépréciations de stocks
|
Créditeur
|
1. Marchandises
Les marchandises sont les objets, matières et
fournitures, acquis par l'entreprise et destinés à être
revendus en l'état.
2. Matières et fournitures liées
Les matières premières et fournitures
liées sont les objets, matières et fournitures achetés
pour être incorporés aux produits fabriqués.
3. Autres Approvisionnements
Les autres approvisionnements sont des matières, des
fournitures acquises par l'entreprise et qui concourent à la fabrication
ou à l'exploitation, sans entrer dans la composition des produits
fabriqués ou traités.
4. Produits en cours
Les produits en cours sont des biens et services en voie de
formation ou de transformation à la clôture de l'exercice.
5. Services en cours
Les services en cours sont des études et prestations en
cours d'exécution, dont la remise définitive à l'acheteur
ou au passeur d'ordre n'est pas encore intervenue.
6. Produits finis
Les produits finis sont les produits fabriqués par
l'entreprise qui ont atteint le stade final de production. Ils sont
destinés à être vendus, loués ou fournis.
7. Produits intermédiaires et
résiduels
Les produits intermédiaires sont des produits ayant
atteint un stade déterminé de fabrication et disponibles pour des
fabrications ultérieures.
8. Stocks en cours de route, en consignation ou en
dépôt
Ce sont des marchandises, matières, fournitures ou
produits fabriqués, expédiés par le fournisseur et non
encore réceptionnés par l'entreprise ou détenus chez des
tiers mais dont l'entreprise est propriétaire.
9. Dépréciations de stocks
Ce sont des dépréciations subies par des stocks
de marchandises, de matières, et autres approvisionnements
résultant de causes diverses dont les effets ne sont pas jugés
irréversibles.
4.4. Comptes de Tiers : Classe 4
Les comptes de la classe 4 retracent les relations de
l'entreprise avec les tiers. Ils servent donc à comptabiliser les dettes
et les créances de l'entreprise à l'exclusion de celles inscrites
respectivement dans les comptes de ressources stables et les comptes d'actif
immobilisé.
Figurent également dans la classe 4 les comptes de
régularisation qui sont utilisés pour répartir les charges
et les produits dans le temps, de manière à rattacher à un
exercice déterminé toutes les charges et tous les produits qui le
concernent effectivement.
N°
|
Intitulés des comptes
|
Nature du solde
|
40
|
Fournisseurs et comptes rattachés
|
Débiteur et/ou Créditeur
|
41
|
Clients et comptes rattachés
|
Débiteur et/ou Créditeur
|
42
|
Personnel
|
Débiteur et/ou Créditeur
|
43
|
Organismes sociaux
|
Débiteur et/ou Créditeur
|
44
|
Etat et Collectivités publiques
|
Débiteur et/ou Créditeur
|
45
|
Organismes internationaux
|
Débiteur
|
46
|
Associés et Groupe
|
Débiteur
|
47
|
Débiteurs et créditeurs divers
|
Débiteur et/ou Créditeur
|
48
|
Créances et dettes hors activités ordinaires
|
Créditeur
|
49
|
Dépréciations et risques provisionnés
(Tiers)
|
Créditeur
|
1. Fournisseurs et comptes rattachés
Les fournisseurs d'exploitation sont des tiers auxquels
l'entreprise a recours pour ses achats de fournitures de toutes natures et de
services.
2. Clients et comptes rattachés
Les clients d'exploitation sont des tiers auxquels
l'entreprise vend les biens ou services, objet de son activité.
3. Personnel
Le compte Personnel enregistre l'ensemble des
opérations qui interviennent entre l'entreprise et les personnes qui lui
sont liées par un contrat de travail. Par extension, les
opérations qui concernent les représentants du personnel ou les
organismes similaires lui sont rattachées.
Le personnel de l'entreprise comprend :
· le personnel de direction et d'encadrement, les
employés, les ouvriers et les occasionnels indépendamment de leur
situation ou de leurs fonctions ;
· les représentants salariés ;
· les associés et les dirigeants de
société qui exercent des fonctions techniques ;
· les membres de la famille de l'exploitant
exerçant un emploi salarié.
4. Organismes sociaux
Ce compte enregistre, d'une part, le montant des cotisations
sociales salariales et patronales dues aux organismes sociaux et, d'autre part,
les règlements de cotisations effectués à leur profit.
5. Etat et Collectivités publiques
Les opérations à inscrire à ce compte
concernent d'une manière générale les opérations
qui sont faites avec l'Etat et avec les diverses collectivités publiques
en tant que pouvoirs publics.
6. Organismes internationaux
Les opérations à inscrire à ce compte
concernent les dettes et créances autres que celles liées
à l'activité de l'entreprise.
Elles concernent exclusivement le montant des dépenses
dont l'entreprise doit assumer la charge, les dettes des organismes
internationaux vis-à-vis de l'entreprise et, d'autre part, les dettes de
l'entreprise vis-à-vis des organismes internationaux et le
règlement par ces derniers des sommes dues à l'entreprise.
7. Associés et Groupe
Le compte 46 enregistre :
· d'une part les créances/dettes envers les
associés résultant des divers mouvements du capital
social ;
· d'autre part les créances/dettes temporaires en
"comptes courants".
En ce qui concerne ces derniers, le plan de comptes distingue
les associés ordinaires et, dans le cas d'appartenance à un
groupe, les autres sociétés du groupe.
8. Débiteurs et Créditeurs divers
Ce compte enregistre les opérations en instance de
régularisation et relatives aux créances et dettes liées
à l'acquisition de titres, des charges non consommées, des
produits constatés d'avance, des écarts sur opérations
libellées en monnaies étrangères, et des créances
sur travaux non encore facturables.
9. Créances et dettes hors activités
ordinaires
Ce sont des créances et des dettes consécutives
à des opérations effectuées par l'entreprise mais n'ayant
pas de lien direct avec l'activité ordinaire de l'entreprise.
10. Dépréciations et risques
provisionnés (Tiers)
Ce sont des dépréciations subies par des comptes
de tiers résultant de causes diverses dont les effets ne sont pas
jugés irréversibles.
4.5. Comptes de Trésorerie : Classe 5
Les comptes de la classe 5 enregistrent les opérations
relatives aux valeurs en espèces, aux chèques, aux effets de
commerce, aux titres de placement, aux coupons ainsi qu'aux opérations
faites avec les établissements de crédit.
Aucune compensation ne doit être effectuée au
bilan entre les soldes débiteurs et les soldes créditeurs des
comptes de la classe 5.
Les comptes de la classe 5 peuvent être assortis de
comptes de provisions pour dépréciation, notamment les provisions
pour dépréciation des titres de placement ; ces
dernières provisions doivent résulter de l'évaluation
comptable des moins-values constatées sur les éléments
d'actif considérés.
N°
|
Intitulés des comptes
|
Nature du solde
|
50
|
Titres de placement
|
Débiteur
|
51
|
Valeurs à encaisser
|
Débiteur
|
52
|
Banques
|
Débiteur et/ou Créditeur
|
53
|
Etablissements financiers et assimilés
|
Débiteur
|
54
|
Instruments de trésorerie
|
Débiteur
|
56
|
Banques, crédits de trésorerie et d'escompte
|
Créditeur
|
57
|
Caisse
|
Débiteur
|
58
|
Régies d'avances, accréditifs et virements
internes
|
Débiteur
|
59
|
Dépréciations et risques provisionnés
(Trésorerie)
|
Créditeur
|
1. Titres de placement
Ce sont des titres cessibles, acquis en vue d'en retirer un
revenu direct ou une plus-value à brève
échéance.
2. Valeurs à encaisser
Les valeurs à encaisser sont les effets, chèques
et autres valeurs transmis à la banque et dont l'entreprise attend
l'encaissement à l'échéance.
3. Banques
Ce compte enregistre les opérations financières
effectuées entre l'entreprise, les banques agréées dans un
Etat-partie et les autres banques. La liste des banques agréées
est tenue par l'organisme chargé de la surveillance bancaire.
4. Etablissements financiers et assimilés
Ce compte enregistre les opérations entre l'entreprise
et les Chèques postaux et le Trésor dans un Etat de la
Région et les autres établissements financiers.
5. Instruments de trésorerie
Les "Instruments de trésorerie" appartiennent à
la catégorie des "instruments financiers". Ils comprennent :
· les options de taux ;
· les options de change ;
· les options sur actions ;
· les instruments de trésorerie à
terme.
La qualification et la classification de ces différents
instruments sont opérées en fonction de la motivation ou de
l'intention de l'entreprise.
6. Banques, crédits de trésorerie et
d'escompte
Ce compte enregistre, d'une part, le montant de crédits
de trésorerie inscrit au compte courant de l'établissement
dispensateur de ces concours avec lequel l'entreprise est en relation
d'affaires et, d'autre part, le montant nominal des effets escomptés.
7. Caisse
Le compte Caisse retrace les opérations d'encaissement
et de paiement effectuées en espèces pour les besoins de
l'entreprise.
8. Régies d'avances, accréditifs et
virements internes
Ce compte enregistre le montant des avances aux
régisseurs, le montant des accréditifs ainsi que la
régularisation desdits avances et le règlement des
accréditifs.
9. Dépréciations et risques
provisionnés (Trésorerie)
Ce compte enregistre l'amoindrissement de la valeur des titres
et valeurs liquides, des avoirs en banque, et autres éléments
financiers résultant de causes précises quant à leur
nature, mais dont les effets ne sont pas jugés irréversibles
ainsi que les reprises de charges provisionnées s'y rapportant.
Il enregistre également les provisions de
caractère financier pour risques à moins d'un an.
4.6. Comptes de charges des activités
ordinaires : Classe 6
La classe 6 est destinée à enregistrer les
charges liées à l'activité ordinaire de l'entreprise. Ces
charges entrent dans la composition des coûts des produits de
l'entreprise.
Les charges doivent être comptabilisées dans
l'exercice au cours duquel elles ont pris naissance. Elles donnent
éventuellement lieu à abonnement ou à
régularisation à la clôture de l'exercice.
N°
|
Intitulés des comptes
|
Nature du solde
|
60
|
60 (sauf 60.3) Achats
|
Débiteur
|
60.3
|
Variations des stocks de biens achetés
|
Débiteur
|
61
|
Transports
|
Débiteur
|
62 et 63
|
Services extérieurs A et Services extérieurs B
|
Débiteur
|
64
|
Impôts et taxes
|
Débiteur
|
65
|
Autres charges
|
Débiteur
|
65.9
|
Charges provisionnées d'exploitation
|
Débiteur
|
66
|
Charges de personnel
|
Débiteur
|
67
|
Frais financiers et charges assimilées
|
Débiteur
|
68
|
Dotations aux amortissements
|
Débiteur
|
69
|
Dotations aux provisions
|
Débiteur
|
1. Achats
Ce compte enregistre, le montant des factures d'achat et la
valeur des retours de matières, fournitures et marchandises aux
fournisseurs ainsi que les rabais, remises et ristournes hors factures obtenus
des fournisseurs de biens.
2. Variations des stocks de biens achetés
Ce compte enregistre les variations de stocks de biens et de
marchandises achetés en retraçant les opérations relatives
aux entrées en stocks, aux sorties de stocks, et aux différences
constatées entre l'inventaire comptable permanent et l'inventaire
physique.
Les variations de stocks sont évaluées
différemment selon le système d'inventaire utilisé.
3. Transports
Les frais de transport comprennent le montant des charges de
port ou transports engagés par l'entreprise, à l'occasion des
achats, des ventes, des déplacements de son personnel ou de
l'expédition de plis.
4. Services extérieurs A et Services
extérieurs B
Ces deux comptes enregistrent le montant des factures,
paiements et rémunérations versés aux prestataires
extérieurs à l'entreprise et les éventuels rabais, remises
et ristournes obtenus hors factures sur les services extérieurs
consommés.
5. Impôts et taxes
Ce compte enregistre le montant des charges correspondant
à des versements obligatoires à l'Etat et aux
collectivités publiques pour subvenir à des dépenses
publiques, ou encore des versements institués par les autorités
pour le financement d'actions d'intérêt général.
6. Autres charges
Ce compte enregistre le montant des charges, de
caractère souvent accessoire, qui entre dans les consommations de
l'exercice en provenance de tiers pour le calcul de la valeur ajoutée de
gestion, dans le cadre des choix opérés par le Système
Comptable OHADA.
7. Charges provisionnées d'exploitation
Ce compte enregistre les dotations pour
dépréciation des éléments de l'actif circulant
ainsi que les dotations aux provisions pour risques à court terme.
8. Charges de personnel
Ce compte enregistre l'ensemble des
rémunérations du personnel de l'entreprise, qu'il s'agisse
d'appointements et salaires, de commissions, de congés payés, de
primes, de gratifications, d'indemnités de logement ou
d'indemnités diverses, et, le cas échéant, les
rémunérations de l'exploitant individuel, en contrepartie du
travail fourni. Il enregistre aussi les charges sociales payées par
l'entreprise au titre des salaires, ainsi que les avantages en nature.
Par ailleurs il est débité en fin d'exercice des
montants facturés à l'entreprise au titre du "Personnel"
extérieur, intérimaire, détaché ou
prêté.
9. Frais financiers et charges assimilées
Ce compte enregistre l'ensemble des charges financières
dues à différents tiers intervenant dans le financement de
l'entreprise (à l'exclusion de la rémunération des
capitaux propres et à celle des services bancaires).
10. Dotations aux amortissements
Ce compte enregistre, au titre de l'exercice, les dotations
aux amortissements, d'exploitation et à caractère financier, dans
leur conception économique et comptable (et non pas fiscale).
11. Dotations aux provisions
Ce compte enregistre, au titre de l'exercice, les dotations
aux provisions d'exploitation et à caractère financier, en
couverture de dépréciations, risques, charges ou pertes à
prévoir.
4.7. Comptes de produits des activités
ordinaires : Classe 7
Les comptes de la classe 7 enregistrent les produits
liés à l'activité ordinaire de l'entreprise. Ils
résultent en principe de la vente de biens ou de services, de la
production de biens ou de services non encore vendus ou livrés à
soi-même.
Doivent être rattachés à l'exercice, tous
les produits le concernant effectivement et ceux-là seulement. A la
clôture de l'exercice, ces produits donnent éventuellement lieu
à régularisation.
N°
|
Intitulés des comptes
|
Nature du solde
|
70
|
Ventes
|
Créditeur
|
71
|
Subventions d'exploitation
|
Créditeur
|
72
|
Production immobilisée
|
Créditeur
|
73
|
Variations de stocks de biens et services produits
|
Créditeur
|
75
|
Autres produits
|
Créditeur
|
75.9
|
Reprises de charges provisionnées d'exploitation
|
Créditeur
|
77
|
Revenus financiers et Produits assimilés
|
Créditeur
|
78
|
Transferts de charges
|
Créditeur
|
79
|
Reprises de provisions
|
Créditeur
|
1. Ventes
Ce compte enregistre les ressources de l'entreprise provenant
de la vente des marchandises, des travaux effectués et des services
rendus à des tiers.
2. Subventions d'exploitation
Ce sont des aides financières accordées par
l'Etat, des collectivités publiques ou des tiers, qui ne sont ni des
fonds de dotation, ni des subventions d'investissement. Elles sont
destinées à compenser l'insuffisance du prix de vente
administré, ou à faire face à des charges
d'exploitation.
3. Production immobilisée
Ce compte enregistre le coût de production des travaux
faits par l'entreprise pour elle même.
4. Variations de stocks de biens et services produits
Ce compte enregistre les variations de stocks de biens et de
services produits en retraçant les opérations relatives aux
entrées en stocks, aux sorties de stocks et aux différences
constatées à la clôture de l'exercice entre l'inventaire
comptable permanent et l'inventaire physique et, dans le cas de l'inventaire
intermittent, le stock initial et le stock final, ou leur différence.
5. Autres produits
Ce sont tous les produits divers qui ne proviennent pas
directement de l'activité productrice ou commerciale de l'entreprise, ni
de son activité financière ou de ses relations avec l'Etat
(subventions) mais qui relèvent néanmoins de ses activités
ordinaires.
6. Reprises de charges provisionnées
d'exploitation
Ce compte enregistre les annulations ou les
régularisations en baisse des provisions à court terme sur
éléments de l'actif circulant et des risques
provisionnés.
7. Revenus financiers et Produits assimilés
Ce sont les ressources que tire l'entreprise de ses
activités financières.
8. Transferts de charges
Ce compte sert à l'imputation de charges d'exploitation
ou financières qui doivent être, en raison de leur nature,
affectées à un compte de bilan, à l'exception des
immobilisations pour lesquelles le compte 72 -- Production immobilisée
est utilisé.
Le transfert peut concerner les charges immobilisées,
les stocks, les comptes de tiers. Il sert aussi, exceptionnellement, à
des transferts de charges à charges (exemple : avantages en
nature).
9. Reprises de provisions
Ce compte enregistre les annulations et les rajustements en
baisse des provisions financières pour risques et charges, ainsi que des
provisions pour dépréciation des éléments de
l'actif immobilisé.
4.8. Comptes des autres charges et des autres
produits : Classe 8
L'utilisation de la classe 8 permet d'enregistrer les charges
et les produits correspondant à des opérations qui ne se
rapportent pas à l'activité ordinaire de l'entreprise.
Figurent également dans cette classe la participation
des travailleurs aux bénéfices et l'impôt sur le
résultat.
N°
|
Intitulés des comptes
|
Nature du solde
|
81
|
Valeurs comptables des cessions d'immobilisations
|
Débiteur
|
82
|
Produits des cessions d'immobilisations
|
Créditeur
|
83
|
Charges hors activités ordinaires
|
Débiteur
|
84
|
Produits hors activités ordinaires
|
Créditeur
|
85
|
Dotations hors activités ordinaires
|
Débiteur
|
86
|
Reprises hors activités ordinaires
|
Créditeur
|
87
|
Participation des travailleurs
|
Débiteur
|
88
|
Subventions d'équilibre
|
Créditeur
|
89
|
Impôts sur le résultat
|
Débiteur
|
1. Valeurs comptables des cessions d'immobilisations
Ce compte sert à déterminer la valeur comptable
nette des éléments de l'actif immobilisé
cédés. Pour les biens non amortissables, cette valeur est la
valeur d'entrée, sans déduction des éventuelles provisions
pour dépréciation.
Pour les biens amortissables, elle est la différence
entre la valeur d'entrée brute des immobilisations cédées
et le cumul des amortissements pratiqués depuis l'entrée du bien
dans le patrimoine de l'entreprise jusqu'à la date de sa cession.
2. Produits des cessions d'immobilisations
Ce compte enregistre le produit net de la cession : dans le
cas de vente, prix résultant de l'accord entre les cocontractants et
figurant sur l'acte de vente diminué des commissions et des frais de
vente ; dans le cas d'apport, montant contractuel, etc.
3. Charges hors activités ordinaires
Ce sont les charges qui ne sont pas liées à
l'activité ordinaire de l'entreprise et qui, de ce fait, n'ont
généralement pas de caractère récurrent. Elles
comprennent des charges constatées et des charges
provisionnées.
4. Produits hors activités ordinaires
Ce sont des produits qui ne sont pas liés à
l'activité ordinaire de l'entreprise et sont donc dépourvus de
caractère récurrent. Ils comprennent des produits
constatés, des reprises de charges provisionnées et des
transferts de charges.
5. Dotations hors activités ordinaires
Ce compte enregistre les dotations aux amortissements et aux
provisions qui ne concernent pas l'activité ordinaire de
l'entreprise.
6. Reprises hors activités ordinaires
Ce compte enregistre les annulations et rajustements en baisse
des provisions, amortissements et subventions qui ne sont pas liés
à l'activité ordinaire de l'entreprise.
7. Participation des travailleurs
Ce compte enregistre les montants prélevés sur
les bénéfices réalisés et affectés par
l'entreprise à un fonds légal ou contractuel à l'avantage
des travailleurs.
8. Subventions d'équilibre
Ce compte enregistre le montant des subventions
allouées par l'Etat ou l'un de ses démembrements à
l'entreprise, pour lui permettre de compenser, en totalité ou
partiellement, des pertes survenues dans des circonstances exceptionnelles.
9. Impôts sur le résultat
C'est la part de bénéfice affectée
obligatoirement à l'Etat au titre de l'impôt sur le
résultat.
N.B. : Etant donné que la
comptabilité générale fonctionne avec les comptes de la
classe 1 à la classe 8, nous nous limitons à ce niveau pour le
cas de notre étude. Nous vous convions de consulter le plan comptable
OHADA pour l'étude des comptes de la classe 9 (Comptes des engagements
hors bilan et de la Comptabilité Analytique de Gestion).
Section 5. Les Etats Financiers de l'OHADA8(*)
Voir les annexes
CHAPITRE
3
LE PLAN COMPTABLE GENERAL CONGOLAIS
Section 1. Introduction au Plan Comptable
Général Congolais
Le Plan Comptable Général Congolais a permis
à la comptabilité de prendre une grande efficacité dans le
domaine des études économiques et dans la résolution des
problèmes sociaux. Un grand nombre de secteurs de l'Etat ont
trouvé intérêt à cette normalisation comptable
Congolaise. Elle a aidé la comptabilité Nationale à
réduire les systèmes comptables individuels à un
schéma commun. Ce qui lui a permis de trouver les valeurs
ajoutées, épargne brute, formation brute du capital fixe, capital
ou besoin de financement.
La normalisation des comptes des agents économiques et
du mode de détermination des résultats ont facilité la
recherche et le contrôle de la matière imposable par le
Ministère des finances. Une présentation uniforme des comptes
constitue un apport important pour le contrôle par le Ministère du
portefeuille des entreprises du portefeuille de l'Etat. La tâche
d'enseignement de l'éducation nationale a grandement facilité par
l'adoption d'un plan comptable nationale qui lui a permis de former des
comptables plus directement opérationnels, qui ont
amélioré ainsi la gestion des agents économiques.
Du point de vue général, le plan comptable
général congolais constitue un moyen et un outil
d'accélération du développement économique. En
fournissant aux usagers de la comptabilité un système d'emploi
général. Il a permis d'établir entre pouvoirs publics,
dirigeants des agents économiques et comptables une collaboration
confiante et efficace.
1.1. Contenu du Plan Comptable Général
Congolais9(*)
Le Plan Comptable Général Congolais comprend
d'une part :
La loi comptable qui en est le fondement et qui doit
régir la tenue des comptabilités en République
Démocratique du Congo. Cette loi porte sur les dispositions comptables
générales et les dispositions comptables techniques ;
D'autre part l'ensemble des éléments suivants
qui forment un tout avec la loi comptable :
Les règles d'évaluation traitant des principes
régissant l'évaluation des immobilisations, des titres et des
stocks, et des questions relatives aux dépréciations et à
la réévaluation ;
Le cadre des comptes codifiés à deux chiffres et
repartis en dix classes, les fiches des comptes donnant pour chaque compte du
cadre le contenu et les modalités de fonctionnement ;
Les dispositions concernant la liste des comptes ;
Les nomenclatures à structure fixe permettant entre
autres l'élaboration des statistiques globales et sectorielles ;
Les tableaux de synthèse dont la communication est
obligatoire, c'est-à-dire le Tableau de Formation du résultat, le
Bilan, le Tableau de financement et le Tableau économique, fiscal et
financier ;
Les dispositions simplifiées pour les agents
économiques de tailles petites et moyennes, classées en
deuxième et troisième catégories ;
La terminologie explicative des Mots le plus usités en
comptabilité en République Démocratique du Congo.
1.2. Caractéristiques générales et
originalité du Plan Comptable Général Congolais10(*)
Le Plan Comptable Général Congolais se
présente comme le produit d'un effort de réflexion
concentrée purement congolais visant, par la confrontation des apports
positifs des systèmes comptables antérieurs et des
réalités congolaises. L'originalité du plan comptable
général congolais peut-être dégagée par
rapport à trois plans comptables qui ont chacun marqué une
étape de l'évolution de la comptabilité et des pratiques
comptables en République Démocratique du Congo. Il s'agit du Plan
Blairon (des Belges), Plan Français (des Français) et le Plan
Ocam (des colonies françaises).
1.2.1. Plan Comptable Général Congolais
par rapport au Plan Blairon
Ils se différencient dans leur conception. Le Plan
Blairon est orienté d'une manière exclusive vers l'entreprise
alors que le Plan Comptable Général Congolais. Par là, le
Plan Comptable Général Congolais est un plan beaucoup plus
« normalisant » que le Plan Blairon. Techniquement, cela se
traduit principalement :
Par une séparation rigoureuse de la comptabilité
générale et de la comptabilité analytique qui sont
intimement mêlées dans le Plan Blairon ;
Par une stricte classification par nature tant des
éléments patrimoniaux (emplois et ressources) que des
éléments de gestion (charges et produits) ;
Par la possibilité de servir de cadre de
référence pour la comptabilité publique ;
Par l'existence d'un système intermédiaire de
passage aux comptes nationaux.
D'une façon générale le Plan Comptable
Général Congolais se présente comme un outil de gestion
infiniment plus moderne et plus efficace que le Plan Blairon.
1.2.2. Plan Comptable Général Congolais
par rapport au Plan Français
Par rapport au Plan Comptable Français de 1957, le Plan
Comptable Général Congolais présente d'importantes
innovations qui visent différents objectifs : de faire de la
comptabilité un modèle d'analyse dynamique de l'agent
économique. A ce stade, le Plan Comptable Général
Congolais ne considère plus la comptabilité comme un instrument
d'analyse statique d'un patrimoine et de détermination d'un
résultat annuel, mais comme une technique d'enregistrement de flux
économiques. L'usage des nomenclatures et des charges et des produits,
une classification et une codification plus appropriée des
éléments patrimoniaux, l'élaboration du Tableau d'Analyse
Economique, Fiscal et Financier autorisant un meilleur raccordement entre les
comptabilités d'agents et la comptabilité nationale.
Dans le but de permettre une analyse nouvelle de la gestion,
le Plan Comptable Général Congolais prévoit d'analyser la
formation de résultat en dix soldes successifs : la marge brute, la
valeur ajoutée, le résultat brut d'exploitation et hors
exploitation, le résultat net d'exploitation et hors exploitation, le
résultat sur cession d'immobilisation et des titres à court
terme, le résultat avant impôt, le résultat net de la
période à affecter et le cash flow. Ceci permet une
appréciation plus rigoureuse et plus exacte de la gestion de l'agent
économique.
L'inventaire permanent des stocks a été
posé comme principe afin de permettre un meilleur suivi de la gestion
à l'intérieur de l'exercice.
1.2.3. Plan Comptable Général Congolais
par rapport au Plan Ocam
Le Plan Comptable Général Congolais se
présente à la fois comme plus intégré et plus
souple que le Plan Ocam. Plus intégré par l'insertion dans le
plan du Tableau Economique, Fiscal et Financier, des dispositions
simplifiées destinées aux agents économiques de petites
tailles et la possibilité d'étendre ses dispositions à
l'administration publique. Plus souple par le souci constant de laisser aux
entreprises une grande latitude dans l'enregistrement des informations
nécessaires au remplissage des tableaux de synthèse (TFR, Bilan,
TF et TEFF).
Au niveau purement technique, le plan instaure une reforme de
certains mécanismes traditionnels de comptabilisation, en introduisant
par exemple la présentation du Bilan avec prévision d'affectation
des bénéfices, la distinction du long et du moyen terme dans les
dettes et les créances, une grande souplesse au niveau de
l'enregistrement des achats, la suppression des frais d'établissement
considérés désormais comme charges à étaler,
etc.
Section 2. Loi et Ordonnances cadres11(*)
1.1. La loi comptable
La loi portant normalisation de la comptabilité en
République Démocratique du Congo est la loi n° 76-020 du 16
juillet 1976, édictée et promulguée par le
Président du Mouvement Populaire de la Révolution,
Président de la République du Zaïre à
l'époque, selon la constitution, spécialement en ses articles 30
et 37. la dite loi comprend les dispositions préliminaires, les
dispositions générales, les dispositions techniques et les
dispositions finales.
1.1.1. Les dispositions préliminaires
Dans son article premier, la présente loi a pour objet
la normalisation de la comptabilité en République
Démocratique du Congo et dans son article 2, la loi stipule que la
normalisation comptable doit s'appliquer à tous les agents
économiques exerçants une activité sur le territoire
national, quelle qu'en soit la nature ou la forme juridique.
1.1.2. Les dispositions générales
Article 3 ; la comptabilité de chaque agent
économique doit être suffisamment détaillée pour
permettre l'enregistrement de toutes les opérations et
l'établissement dans des conditions satisfaisantes des documents de
synthèse prévues dans le Plan Comptable.
Article 4 ; La
comptabilité est tenue suivant la méthode dite
« à partie double ». elle est confectionnée
en langue officielle et exprimée en Francs Congolais ;
Chaque écriture doit être justifiée et
appuyée par une pièce justificative authentique ;
Indépendant du journal, du livre d'inventaire, du livre
de paie et autres registres et documents dont la tenue est obligatoire en
application des dispositions légales ou réglementaires, les
agents économiques doivent tenir les comptes sous une forme permettant
d'en connaître la situation, d'en reconstituer le contenu et
d'établir périodiquement les balances nécessaires en vue
du contrôle de l'exactitude des écritures ;
Les livres ou documents comptables peuvent être tenus
dans la forme et par tous les moyens ou procédés
appropriées à condition toute fois que les données des
registres auxiliaires, ou de documents en tenant lieu, soient appuyés
d'un libellé suffisamment explicite et soient centralisées dans
un journal ou du moins récapitulés
périodiquement ;
Les livres ou documents comptables sont tenus à l'encre
ou avec un autre moyen indélébile, avec le plus grand soin, sans
blancs ni altération d'aucune sorte. En cas d'erreur de
comptabilisation, il convient obligatoirement que l'écriture primitive
reste intouchée et qu'il soit passé une écriture de
rectification ;
Les documents visés aux points 4 et 5 ci-avant feront
l'objet d'un répertoire et devront être conservés, ainsi
que les pièces justificatives de leurs écritures pendant 10 ans
au moins, à partir de la fin de l'exercice concerné ;
L'exercice comptable coïncide avec l'année civile
sauf dans l'un de deux cas suivants :
Lorsque le début de l'activité intervient
encours d'année et que le premier exercice comptable prend fin le 31
Décembre de la même année ;
Lorsque la fin de l'activité intervient encours
d'année et que le dernier exercice comptable s'étend du
1ère janvier de cette année à la date de
cession ou de cessation de l'activité ;
La présentation des résultats des entreprises de
droit congolais est effectuée compte tenu des décisions de
l'assemblée générale ou de l'organe habileté
à cet effet.
1.1.3. Les Dispositions techniques
Article 5 ; les dispositions
techniques comprennent les principes généraux et les
règles de comptabilisation.
Les principes
généraux
Article 6 ; Les principes
généraux suivants doivent être respectés à
savoir :
Le bilan d'ouverture d'un exercice doit correspondre au bilan
de clôture de l'exercice précédent ;
Les éléments des postes de l'actif et du passif
doivent être évalués séparément, aucune
compensation ne pouvant être effectuée ;
Les amortissements doivent être constitués quelle
que soit la nature du résultat de l'exercice de l'exercice,
bénéfice ou perte ;
Le résultat d'un exercice doit être
calculé à partir de tous les éléments le concernant
d'après ceux-là seulement ;
Dans l'établissement de la situation à un moment
donné, il convient de tenir compte de toute charge ou perte probable,
même si elle n'est pas réalisée, et de ne pas tenir compte
des produits ou profits probables ;
Article 7 ; Les documents
comptables dont la publication, la communication à des tiers ou la
représentation en justice font l'objet d'une obligation légale ou
réglementaire, doivent être conformes aux prescriptions du plan
comptable général congolais et de plans professionnels et
sectoriels qui en résultent.
Règles de comptabilisation
Article 8 ; Les
modalités d'enregistrement des opérations doivent être
conçues de manière à permettre une connaissance exacte,
détaillée, continue et aussi rapide que possible de la structure
et de la composition du patrimoine de l'agent économique.
Les données suivantes doivent être prises en
comptes :
Les stocks sont en principe, suivi selon l'inventaire
permanent, l'agent économique doit avoir une connaissance constante de
sa situation patrimoniale.
Ceux qui n'ont pas les moyens de tenir l'inventaire permanent
peuvent recourir à l'inventaire intermittent à condition qu'en
fin de période, ou d'exercice, qu'ils passent les écritures de
variations des stocks pour trouver le schéma comptable
demandé.
Doivent être pris en compte tous les stocks
effectivement acquis par l'agent économique que ces biens soient ou non
entreposés dans ses propres locaux. Pour les stocks qui ne se trouvent
pas dans le magasin de l'agent économique, un compte de passage doit
enregistrer ces stocks. (stocks à l'extérieur) ;
Pour éviter toute confusion, la facturation doit
être effectuée dans l'exercice même de la livraison, de
même l'acheteur enregistrera son achat dans l'exercice de la
facturation.
Les marchandises, matières ou produits données
en consignation, remis en dépôt de garantie ou à titre de
prêt, doivent figurer à l'actif de l'agent économique qui
en demeure propriétaire et ne doivent pas être repris à
l'inventaire de celui qui en est seulement détenteur. Les engagements
qui y sont liés doivent figurer au bas du Bilan et être
précisés dans le tableau économique, fiscal et
financier ;
Les équipements lourds, les bâtiments et d'une
manière générale, les constructions dont la
réalisation s'effectue sur commande et exige des délais
considérables, sont comptabilisés en stocks de travaux encours
chez les producteurs jusqu'au moment où s'effectue le transfert de
propriété ;
Les avances versés par le maître d'ouvrage, pour
des équipements et bâtiments encours de fabrication ou de
construction doivent être comptabilisés comme créances sur
le producteur, dans un compte particulier des valeurs
immobilisées ;
Les avances et acomptes, autres que sur immobilisations
encours, doivent donner lieu seulement à des mouvements des comptes de
tiers et des comptes financiers dans les livres de deux parties en
présence.
Article 9 ; Les engagements
importants de toute nature pris ou reçus par l'agent économique
doivent être comptabilisés dans des comptes spécialement
ouverts à cet effet ;
Article 10 ; L'inventaire
extracomptable des stocks, c'est-à-dire le récolement
matériel des existants, est effectué au moins 1 fois par exercice
et nécessairement à la clôture de celui-ci, si l'agent
économique ne procède pas à l'inventaire permanent. Il a
donc deux opérations :
- Etablissement de la liste complète, par groupe de
marchandises, matières et produits correspondant à la
classification des comptes des divers éléments composants les
stocks ;
- La valorisation des existants réels constatés
par l'opération précédente.
Article 11 ; Les charges et
pertes d'une part, les produits et profits d'autre part sont classés par
nature.
1.1.4. Les Dispositions finales
Elles clôturent la loi comptable par les articles 12,
13, 14 et 15.
1.2. Les Ordonnances cadres
1.2.1. Ordonnance n° 76-150 du 16 juillet 1976
Il s'agit de l'ordonnance fixant le Plan Comptable
Général Congolais. En se référant à la
constitution, spécialement en ses articles 30 et 38, à
l'ordonnance n° 75-024 du 3 février 1975 portant création du
Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo, notamment l'article 5,
à la loi n° 76-020 du 16 juillet 1976 portant normalisation de la
comptabilité au Congo, notamment l'article 14 sur proposition du
Ministère de l'économie Nationale, le Président de la
République a ordonné :
Le contenu du plan comptable général
congolais ;
L'entrée en vigueur du plan comptable
général congolais ;
Les modalités d'application obligatoire ;
Les dispositions finales.
1.2.2. Ordonnance n° 77-332 du 30 Novembre
1977
Il s'agit de l'ordonnance fixant les modalités
d'application obligatoire du plan comptable général congolais.
En se référant à la constitution,
spécialement en ses articles 38 et 64, à la loi n° 76-020 du
16 juillet 1976 portant normalisation de la comptabilité au Congo,
notamment l'article 14, à l'ordonnance n° 76-150 du 16 Juillet
1976, fixant le plan comptable général congolais notamment en ses
articles 3 et 17, à l'ordonnance n° 75-024 du 03 février,
portant création du Conseil Permanent de la Comptabilité au
Congo, notamment l'article 5, sur proposition du Ministère de l'Economie
Nationale, le Président de la République a
ordonné :
Article 1 ; A l'exception des
banques et autres Institutions financières pour lesquelles un guide
sectoriel déterminera les modalités d'application du Plan
Comptable Général Congolais, celui-ci devient obligatoire aux
Entreprises appartenant à l'une ou l'autre des catégories
énumérées ci-dessous :
Celles qui font partie du portefeuille de l'Etat ;
Celles bénéficiant ou ayant
bénéficié des avantages du code des investissements
congolais ;
Celles qui ont été soumis au recensement
industriel prévu par l'ordonnance n° 70-126 du 30 avril
1970 ;
Celles qui effectuent des opérations financières
avec l'étranger ;
Celles bénéficiant, à un titre
quelconque, d'une subvention budgétaire de l'Etat ;
Celles qui, au regard des lois en vigueur, sont
considérées comme PME.
Article 2 ; Le Ministère
de l'Etat à l'Economie Nationale s'est chargé de
l'exécution de la présente ordonnance qui est entré en
vigueur à la date de sa signature.
Section 3. Les Règles d'évaluation12(*)
3.1. Evaluations
- Immobilisations
Les Immobilisations sont inscrites en
comptabilité :
Soit pour leur coût direct d'achat c'est-à-dire
le prix d'achat augmenté des frais accessoires (frais de transports,
droits de douane, frais d'installation et de montage, assurances, etc.) s'ils
existent ;
Soit pour leur valeur d'apport telle qu'elle figure dans la
convention d'apport ;
Soit à leur coût réel de production par
l'Agent économique pour lui-même ; dans ce coût de
production, on peut inclure des charges indirectes et exclure le coût de
distribution.
- Les titres
Les titres achetés sont inscrits en comptabilité
pour leur prix d'achat à l'exclusion des frais accessoires d'achat
(différence avec les immobilisations).
- Les Valeurs d'Exploitation
Les Valeurs d'exploitation sont inscrites en
comptabilité pour leurs valeurs suivantes :
Au cas où l'agent économique tient l'inventaire
permanent :
Entrée en stocks
Marchandises, matières premières et
fournitures : au prix d'achat majoré des frais accessoires d'achat
s'ils existent (coût direct d'achat), sous déduction des
ristournes, rabais et remises obtenus des fournisseurs lorsque leur affectation
aux stocks est possible ;
Déchets et rebuts : au cours du marché au
jour de l'entrée en stocks (pour les déchets et rebuts qui ont un
marché) ou à la valeur probable de réalisation (pour les
déchets et rebuts qui n'ont pas un marché), sous déduction
dans les deux cas, d'une décote représentant les frais de
distribution ;
Produits semi-ouvrés et produits finis : au
coût de production ;
Produits ou travaux en cours : au coût de
production de ces produits ou travaux au jour de l'inventaire ;
Emballages commerciaux : comme les fournitures, s'ils
sont achetés, comme les produits, s'ils sont fabriqués par
l'agent économique.
Sortie de stocks
S'il s'agit de corps certains, à leur coût
d'entrée (majoré éventuellement des frais réels
d'entreposage si l'agent économique a valorisé le coût
d'entrée de ces frais) ;
S'il s'agit des biens fongibles, selon l'une de trois
méthodes suivantes :
§ Coût unitaire moyen pondéré
(CUMP) ;
§ Méthode d'épuisement des stocks
(FIFO) ;
§ Méthode de l'épuisement de lots
(LIFO).
Au cas où l'agent économique ne tient pas
l'inventaire permanent. Il peut évaluer ses stocks au coût
unitaire moyen pondéré déterminé comme
suit :
Valeurs des stocks au début de la
période + coût des achats de la période
CUMP =
Quantité en stocks au début de la
période + Quantité achetée pendant la période
1.2. Dépréciations
- Dépréciations des Immobilisations
La dépréciation des immobilisations est
calculée sous forme d'un amortissement ou d'une provision.
L'amortissement est la constatation comptable obligatoire de
la perte subie sur la valeur des immobilisations qui se
déprécient avec le temps, il est destiné à
reconstruire la capacité de production de l'agent économique et
est calculée selon les usages de la profession de façon à
amortir chaque catégorie d'immobilisation sur la durée normale
d'utilisation prévue ;
La provision pour dépréciation des
immobilisations est la constatation comptable des moins values potentielles
relatives aux immobilisations non amortissables, elle constate également
les dépréciations exceptionnelles subies par les immobilisations
lorsque ces dépréciations ne présentent pas un
caractère certain.
- Dépréciation des titres
La dépréciation des titres est constatée
par une provision égale :
· pour les titres cotés, à la
différence entre leur valeur d'inventaire et le cours moyen du dernier
mois ;
· pour les titres on cotés, à la
différence entre leur valeur d'inventaire et leur valeur probable de
réalisation.
- Dépréciation des valeurs
d'exploitation
Lorsque la valeur économique réelle, au jour de
l'inventaire, des marchandises, matières ou produits en stocks est
inférieure au coût moyen pondéré (d'achat ou de
production), les agents économiques doivent constituer une provision
pour dépréciation.
- Dépréciation des créances
Pour ce qui est de dépréciation des
créances, une provision peut-être constituée à
condition :
· de préciser exactement la nature et l'objet des
créances concernés ;
· de justifier les motifs qui rendent les
créances ordinaires douteuses ou litigieuses.
1.3. Réévaluation
La réévaluation a pour but de corriger la valeur
d'entrée de certains éléments d'actif dans le patrimoine
de l'agent économique pour l'ajuster aux conditions économiques
du moment.
La réévaluation est dite légale
lorsqu'elle est autorisée et calculée conformément
à des règles édictées par l'Etat. Elle est dite
libre lorsqu'elle est effectuée sous la responsabilité de l'agent
économique ;
L'augmentation de valeur prise par certains
éléments de l'actif du fait de leur réévaluation
est portée dans le Tableau de Financement. La contrepartie constitue une
correction des capitaux propres.
Section 4. Le Plan des Comptes13(*)
1.1. Cadre des comptes
Le cadre des comptes regroupe les comptes de mouvements et de
situation de la période (comptes patrimoniaux), les comptes
d'exploitation et hors exploitation (comptes de gestion), sa lecture se fait d
haut en bas et de gauche à droite.
4.1.1. Classe des comptes
Le cadre des comptes est divisé en dix classes
numérotées de 0 à 9. Chaque classe est elle-même
divisée en dix comptes principaux (comptes à 2 chiffres) ;
les comptes principaux peuvent être subdivisés en autant des
comptes divisionnaires (comptes à 3 chiffres) ou des sous-comptes
(comptes à plus de trois chiffres) qu'il est nécessaire pour les
besoins de l'agent économique.
Tout procédé technique de distinction entre
d'une part, comptes de situation patrimoniale et comptes de mouvements
patrimoniaux et, d'autre part, comptes d'exploitation et hors exploitation,
sont autorisés pourvu que les documents de synthèse soient
présentés conformément à l'esprit et aux
modèles du Plan.
4.1.2. Particularités du cadre des comptes
Le cadre des comptes présente les particularités
suivantes :
1. En fin de période, les comptes de mouvements
patrimoniaux sont virés pour solde, rubrique par rubrique aux comptes de
situation dont la structure est identique, compte tenu du procédé
technique retenu pour l'agent économique, à celle des comptes de
mouvements patrimoniaux ;
2. Le compte 88 lorsqu'il est utilisé se déverse
dans les comptes 18 à 58 pour régulariser les amortissements et
les provisions ;
3. Les comptes principaux se terminant par 9 (compte 19
à 99) sont réservés à l'enregistrement
d'opérations internes à l'agent économique et sont
toujours soldés en fin de période ;
4. Autres particularités est le cas du compte 87 et 13.
4.1.3. Cadre des comptes
Comptes du Bilan
|
Classe 1. Fonds propres et Autres Capitaux à
Long et Moyen Terme
|
Classe 2. Valeurs Immobilisées et
Engagées
|
Classe 3. Stocks
|
Classe 4. Tiers et Régularisations
|
Classe 5. Comptes Financiers
|
10. Capital
11. Réserves
12. Report à Nouveau
13. Résultat net de l'exercice
14. Plus value et Provisions Régl.
15. Subventions d'équipement
16. Emprunts et Dettes à Long T.
17. Emprunts et Dettes à M.T
18. Provisions pour Charges et P.
19. Liaison des Etablissements
|
20. Immobilisations Incorporelles
21. Terrains
22. Autres Immobilisations Corp.
23. Immobilisations Corp. encours
24. A. et A.s/ Cde d'Immo. Encours
25. Titres et Valeurs Eng. A + 1 an
26. Prêts et Créances à Long Terme
27. Prêts et Créances à Moyen T.
28. Amortissements
29. Cpte d'attente et Rég. d'Immo.
|
30. Marchandises
31. Matières et fournitures
32. Emballages commerciaux
33. Produits Semi-ouvrés
34. Produits finis
35. Prod. et Trav. En cours
36. Stocks à l'extérieur
37. Frais Accessoires d'achat
38. Prov. pour dépréc. des stocks
39. Achat
|
40. Fournisseurs
41. Clients
42. Personnel
43. Etat
44. Propriétaire et Associés
45. Sociétés apparentées
46. Débiteurs et Créditeurs Divers
47. Comptes de Régularisation
48. Prov. pour dépréc. des Tiers
49. Cpte d'attente et à régulariser
|
50. Emprunts à Court Terme
51. Prêts à Court Terme
52. Titres à court terme
53. Effets et Warrants à payer
54. Effets et Warrants à recevoir
55. Chèques
56. Banques et Institutions Fin.
57. Caisse
58. Prov. pour dépréc. de la cl. 5
59. Virement interne
|
Comptes de gestion
|
Classe 6. Charges et pertes par nature
|
Classe 7. Produits et Profits par nature
|
Classe 8. Soldes de gestion
|
Classe 9. Comptes analytique d'exploitation
|
Classe 0. Comptes spéciaux
|
60. Stocks vendus
61. Matières et Fournitures Cons.
62. Transports Consommés
63. Autres Services Consommés
64. Charges et Pertes diverses
65. Charges du personnel
66. Contributions et taxes
67. Intérêts payés
68. Dotation aux Amort. et Prov.
69. Produits et Services reçus d'autres
Etablissements.
|
70. Ventes
71. Production vendue
72. Production stockée
73. Trav. fait par l'Ese pr elle-même
74. Produits et Profits divers
76. Subventions d'exploitation
77. Intérêts reçus
78. Reprise s/ Amort. et Prov.
79. Produits et Services cédés à d'autres
Etablissements.
|
80. Marge brute
81. Valeur Ajoutée
82. Résultat Brut d'Exploitation
83. Résultat net d'exploitation
84. Résultat sur cession d'Immo.
85. Résultat net avant impôts
86. Impôt prof. s/le Rév. prof. et Locatifs
87. Résultat net à affecter
88. Mouvements des Amort.
89. Prod. et Sces échangés ( )
Ets.
|
90. Comptes réfléchis
91. Reclassement des charges
92. Comptes des sections
93. Inventaire permanent
94. Coûts et prix de Revient
96. Ecarts sur coûts préétablis
97. Différence d'incorporation
98. Résultat de la CAE
99. Liaisons internes
|
00. Comptes d'engagement
00. Comptes d'engagement de garantie donnés
00. Comptes d'engagement de garantie reçus
00. Comptes d'engagement réciproques
00. Comptes intermédiaires.
|
1.2. Fiches des comptes
Les fiches des comptes, dans le Plan Comptable
Général Congolais, reprennent pour chaque compte du cadre des
comptes, et dans dix cadres successifs, son contenu et ses modalités de
fonctionnement. La bande supérieure de chaque fiche reprend le
numéro et l'intitulé du compte. La partie hachurée de la
bande indique que le solde du compte est, en fin d'exercice (comptes
patrimoniaux) ou avant les écritures de détermination du
résultat (comptes de gestion), ordinairement débiteur (hachures
à gauche), créditeur (hachures à droite), débiteur
et/ou créditeur (hachures de deux côtés) ou nul (pas de
hachures).
4.2.1. Classe 1 : Comptes de fonds propres et
emprunts à plus d'un an
La classe 1 permet d'enregistrer les opérations
afférentes aux fonds propres et aux emprunts à plus d'un an. Elle
permet à travers les comptes de mouvements correspondants de suivre
l'évolution des moyens de financement que l'agent économique
utilise en propres, de façon permanente ou durable, et à travers
les comptes de situation de déterminer les fonds propres et emprunts
à plus d'un an mis à la disposition de l'agent économique
à la clôture de la période.
La somme algébrique des comptes de situation
« Capital (10) », « Réserves
(11) », « Report à Nouveau (12) »,
« Résultat net (13) », « Plus value et
Provisions règlementées (14) » sous déduction
des « Charges à étaler (47) », exprime la
situation nette de l'agent économique c'est-à-dire la valeur
comptable nette de son patrimoine. Le compte 18 « Provisions pour
charges et pertes » exprime les corrections qu'il convient d'apporter
au bilan afin d'enregistrer au moins approximativement, les charges et pertes
nées ou prévisibles à la clôture de la
période, mais dont le montant ne peut être inscrit au
crédit d'un compte de tiers en raison de l'incertitude attachée
au Montant et à l'échéance de la charge ou de la perte.
N°
|
Intitulés des comptes
|
Nature du solde
|
10
|
Capital
|
Créditeur
|
11
|
Réserves
|
Créditeur
|
12
|
Report à Nouveau
|
Débiteur ou Créditeur
|
13
|
Résultat net de l'exercice
|
Débiteur ou Créditeur
|
14
|
Plus value et Provisions règlementées
|
Créditeur
|
15
|
Subventions d'équipement
|
Créditeur
|
16
|
Emprunts et Dettes à Long terme
|
Créditeur
|
17
|
Emprunts et Dettes à Moyen terme
|
Créditeur
|
18
|
Provisions pour charges et pertes
|
Créditeur
|
19
|
Comptes de liaison des établissements
|
Nul
|
1. Capital
Enregistre la valeur :
- Du fonds social, contrepartie des apports fait par l'Etat
aux entreprises, industrielles et commerciales, ainsi que le capital des
entreprises, par l'Etat ;
- Du fonds de dotation, contrepartie des apports faits aux
entreprises publiques autre qu'industrielles et commerciales ;
- Du fonds d'affectation, contrepartie des biens
affectés à titres irrévocable à des services
publics n'ayant pas de personnalité juridique propre ;
- Du capital des entreprises privées ou mixtes
comprenant les apports en numéraire ou en nature, les engagements
d'apports (capital non appelé), les primes d'émission et les
primes d'apports, l'incorporation de réserves, le remboursement du
capital et l'absorption des pertes.
2. Réserves
Enregistre la valeur des bénéfices
conservés à la disposition de l'agent économique et non
incorporés au compte capital, sous forme de réserves
réglementaires, de réserves libres et de fonds
affectés.
3. Report à Nouveau
Enregistre :
- la partie non affectée du résultat de la
période, laissée à la disposition de l'agent
économique ;
- les pertes non compensées par des
prélèvements sur les réserves ou par une réduction
de capital ou du fond social ;
- les sommes provenant des arrondis des dividendes
distribués.
4. Résultat net de l'exercice
Enregistre le résultat net de la période
à affecter lors de l'établissement du bilan
(Bénéfice en cas de solde créditeur, perte en cas de solde
débiteur) ;
5. Plus value et Provisions
règlementées
Enregistre la valeur des corrections des capitaux propres
consécutives à la réévaluation de certains actifs.
Il peut enregistrer lorsque le cas se présente, les provisions
réglementées et les plus values de cessions à
réinvestir.
6. Subventions d'équipement
Enregistre la valeur des subventions d'équipements
accordés par l'Etat, les collectivités publiques, les entreprises
publiques, les entreprises et organismes privés, ... en vue
d'acquérir ou de créer des immobilisations, et qui n'ont pas
encore été rapportés au résultat.
7. Emprunt et Dettes à long terme
Enregistre la valeur de remboursement des titres mobiliers
représentatifs d'un emprunt et des autres emprunts et dettes à
l'échéance initiale de plus de 5 ans y compris les primes de
remboursement des emprunts obligations qui constituent à la date
d'échéance un supplément d'intérêts
payé au titre de l'emprunt émis (celui-ci est ramené
à sa valeur actuelle de remboursement en comptabilisant les primes dans
un sous compte débiteur).
8. Emprunts et Dettes à Moyen terme
Enregistre la valeur des emprunts et dettes à
échéance de 1 à 5 ans ainsi que la partie à moins
de cinq ans des emprunts et dettes à long terme.
9. Provisions pour charges et pertes
Enregistre la valeur de :
- Des provisions pour risques (provisions pour litiges
encours, pertes sur marchés à terme, amendes,
pénalités) ;
- Des provisions pour charges à repartir sur plusieurs
exercices, des provisions pour renouvellement des immobilisations (Entreprises
concessionnaires).
10. Compte de liaison des établissements
Assure les liaisons indispensables entre les
comptabilités d'établissements et entre celles-ci et la
comptabilité centrale des Agents économiques ayant des
établissements autonomes du point de vue comptable. Cela concerne les
échanges des fournitures ou les prestations d'éléments
dont la valeur se trouve directement ou indirectement dans un des comptes de la
comptabilité de l'établissement cédant.
4.2.2. Comptes de Valeurs Immobilisées et
Engagées : Classe 2
Les comptes de la classe 2 enregistrent pendant la
période les mouvements des biens ou valeurs destinés à
rester durablement sous la même forme chez l'agent économique. Ils
comprennent toutes les immobilisations incorporelles, corporelles et
Financières existant chez l'agent économique qu'elles soient
affectés ou non aux opérations professionnelles, même si
elles sont entièrement amorties, du moment qu'elles n'ont pas disparu,
sont encore en service ou sont susceptibles d'être
cédées.
Les comptes de valeurs immobilisées et engagées
peuvent faire l'objet d'amortissement et/ou provisions pour
dépréciation qui sont enregistrées dans le compte
« Amortissements et provisions pou dépréciation
de la classe 2 ».
N°
|
Intitulés des comptes
|
Nature du solde
|
20
|
Valeurs immobilisées incorporelles
|
Débiteur
|
21
|
Terrains
|
Débiteur
|
22
|
Autres immobilisations corporelles
|
Débiteur
|
23
|
Immobilisations corporelles encours
|
Débiteur
|
24
|
Avances et acomptes sur commandes des Immo. Encours
|
Débiteur
|
25
|
Titres et valeurs engagées à plus d'un an
|
Débiteur
|
26
|
Prêts et autres créances à long terme
|
Débiteur
|
27
|
Prêts et autres créances à moyen terme
|
Débiteur
|
28
|
Amortissements
|
Créditeur
|
29
|
Comptes d'attente et à régulariser des val.
Immob. et Eng.
|
Nul
|
1. Valeurs immobilisées incorporelles
Enregistre la valeur des éléments incorporels
existants ou encours de constitution et destinés à être
utilisés d'une manière durable directement ou indirectement. Il
s'agit notamment des actifs réels suivants : Fonds de commerce,
droit au bail, le brevet, licences, marques, procédés,
modèles, dessins, concessions, droit de concession sur terrains et les
études et recherches immobilisées.
2. Terrains
Enregistre la valeur des terrains da Débiteur domaniaux
affectés par l'Etat à un agent économique public.
3. Autres immobilisations corporelles
Enregistre les autres immobilisations corporelles comprenant
les immeubles non résidentiels, immeubles de rapport, autres
constructions, travaux de mise en valeur des terres et d'aménagement des
plantations pérennes, matériels de transport, mobilier, machines
et centres matériels, immobilisations animales.
4. Immobilisations corporelles encours
Enregistre la valeur des immobilisations corporelles non
terminés, appartenant à l'agent économique à la
clôture de la période.
5. Avances et acomptes sur commandes d'immobilisations
encours
Enregistre les sommes versées avant tout commencement
d'exécution de commande (avance) ou les sommes versées sous
justification d'exécution partielle (acomptes).
6. Titres et valeurs engagées à plus d'un
an
Enregistre la valeur des titres et autres valeurs
mobilières, négociables ou non, cotés ou non, cessibles ou
non, que l'agent économique a l'intention de conserver à plus
d'un an.
7. Prêts et autres créances à long
terme
Enregistre le montant des prêts, des avances
(consolidées ou non), des créances sur tiers et des
dépôts et cautionnement consentis à plus d'un 5 ans.
8. Prêts et autres créances à moyen
terme
Enregistre les mêmes valeurs que le compte 26 mais pour une
période allant de 1 à 5 ans, ainsi que les tranches de
prêts et créances à long terme venus à
échéance de moins de cinq ans.
9. Amortissement et provisions pour dépréciation
du compte de la classe 2
Enregistre le montant des amortissements et provisions
afférents aux comptes de valeurs immobilisées et
engagées.
10. Compte d'attente et à régulariser des
valeurs immobilisées
Enregistre provisoirement la valeur des immobilisations et
valeurs engagées qui ne peuvent être imputées de
façon précise lors de leur acquisition, de leur cession ou de
leur réalisation ou dont l'imputation nécessite une information
complémentaire.
4.2.3. Comptes de stocks : classe 3
Les comptes de la classe 3 enregistrent les opérations
concernant les stocks de l'agent économique. Ils comprennent les
marchandises, les matières et fournitures, les emballages commerciaux,
les produits semi-ouvrés, les produits finis et les travaux encours. Les
biens précités doivent être la propriété de
l'agent économique et faire partie de son activité normale.
N°
|
Intitulés des Comptes
|
Nature de solde
|
30
|
Marchandises
|
Débiteur
|
31
|
Matières et fournitures
|
Débiteur
|
32
|
Emballages commerciaux
|
Débiteur
|
33
|
Produits semi-ouvrés
|
Débiteur
|
34
|
Produits finis
|
Débiteur
|
35
|
Travaux en cours
|
Débiteur
|
36
|
Stocks à l'extérieur
|
Débiteur
|
37
|
Frais accessoires d'achat
|
Débiteur
|
38
|
Provisions pour dépréciation des stocks
|
Créditeur
|
39
|
Achat
|
Débiteur
|
1. Marchandises
Enregistre la valeur des objets, matières et fournitures,
acquis par l'agent économique et destinés à être
revendus en l'Etat ou après légère transformation.
2. Matière et fournitures
Enregistre la valeur des objets, matières et fournitures
acquis par l'agent économique et destinés à être
incorporé, aux produits fabriqués, ainsi que ceux qui concourent
à la fabrication ou à l'exploitation.
3. Emballages commerciaux
Enregistre la valeur des objets destinés à contenir
les produits ou marchandises et à être livré à la
clientèle en même temps que leur contenu.
4. Produits semi-ouvrés
Enregistre la valeur des produits qui ont atteint un stade
déterminé de fabrication et qui sont disponibles pour des
fabrications ultérieures.
Produits finis
Enregistre la valeur des produits fabriqués par l'agent
économique et qui sont destinés à être vendus,
loués ou fournis.
5. Produits et travaux en cours Enregistre la valeur des
produits en voix de formation ou encours transformation à la
clôture de l'exercice et qui ne sont pas inscrits à un compte de
magasin. Et aussi la valeur des biens d'équipements lourds, immeubles,
constructions dont les délais de fabrication sont relativement longs et
dont la propriété n'est pas encore transférée
à l'acheteur.
6. Stocks à l'extérieur
Enregistre la valeur des stocks appartenant à l'agent
économique et non présents dans ses installations soit qu'ils
n'aient pas encore être réceptionnés, soit qu'ils aient
été expédiés à un autre établissement
ou encore mis en dépôt ou consignation chez un tiers.
7. Frais accessoires d'achat
Enregistre la valeur des frais accessoires d'achat par nature
en attente d'affectation aux comptes de stocks intéressés, si
l'agent économique désire isoler les frais.
8. Provision pour dépréciation des comptes de
stocks
Enregistre les prévisions pour
dépréciation afférentes aux comptes de stocks.
9. Achat
Enregistre en cas d'inventaire permanent, si l'agent
économique le juge utile, la valeur des stocks à regrouper ou en
attente, et en cas d'inventaire intermittent, tous les achats de marchandises,
matières et fournitures et emballages commerciaux.
4.2.4. Classe 4 : comptes des tiers et de
régularisations.
Les comptes de la classe 4 enregistrent les opérations
concernant les relations avec les tiers.
Par extension, les comptes « compte de
régularisation » qui enregistrent les charges et les produits
à répartir dans le temps de manière à rattacher
à une période déterminée toutes les charges et les
produits la concernant effectivement ; et les charges à
étaler sur plusieurs exercices. Les opérations de
régularisations dont il s'agit sont traitées comme des dettes et
des créances de l'exercice sur les exercices suivants.
Les comptes de tiers enregistrent les dettes et les
créances à l'exception de celles classés dans les comptes
de valeurs immobilisées et de capitaux à long et moyen terme et
de celles qui, en raison de leur caractère prédominant, fait
partie de la classe 5. Les comptes de la classe 4 peuvent présenter des
soldes débiteurs ou créditeurs entre lesquels aucune compensation
ne peut être faite.
N°
|
Intitulés des Comptes
|
Nature de solde
|
40
|
Fournisseurs
|
Débiteur
|
41
|
Clients
|
Débiteur
|
42
|
Personnel
|
Débiteur
|
43
|
Etat
|
Débiteur
|
44
|
Propriétaire et associés
|
|
45
|
Sociétés apparentées
|
Débiteur
|
46
|
Débiteur ou créditeur divers
|
Débiteur
|
47
|
Compte de régularisation
|
Débiteur
|
48
|
Provision pour dépréciation des comptes de tiers
|
|
49
|
Compte d'attente et à régulariser
|
|
1. Fournisseur
Enregistre :
- la contre valeur des achats effectués au près
des fournisseurs, qui sont les tiers aux quels a recours l'agent
économique pour ses achats d'immobilisations, des marchandises, de
fournitures de toutes natures, les services ;
- le montant des avances et acomptes versés aux
fournisseurs sur commande d'exploitation (ou sous-traitance) ;
- le montant des factures à recevoir des fournisseurs
et la valeur des emballages et matériels à rendre.
2. Clients
Enregistre :
- la contre-valeur des ventes aux clients qui sont les tiers
auxquels l'agent économique vend les biens et services, objet de son
activité ;
- le montant des avances et acomptes reçus des clients
sur commandes d'exploitation à livrer, les travaux à effectuer en
les services à rendre, même la valeur des emballages
consignés.
3. Personnel
Enregistre les opérations intervenant avec les
personnes liées à l'agent économique par un contra de
travail telle que :
- Avances, acomptes, frais avancés et fournitures du
personnel
- Délégation des salaires et
appointement ;
- Rémunération dues au personnel ;
- Dépôt du personnel confié à
l'agent économique ;
- Opposition (sur traitement et salaires).
4. Etat
Enregistre les opérations faites avec l'Etat, à
l'exception de celles faites en tant que fournisseurs ou client qui sont
inscrites respectivement aux comptes « Fournisseurs(40) »
et « Client(41) ».
5. Propriétaire et associés
Enregistre les prélèvements effectués par
le propriétaire ainsi que les versements et les opérations
concernant le capital, les dividendes, les comptes courants, effectués
entre l'agent économique et les associés.
6. Sociétés apparentées
Enregistre les opérations concernant les
sociétés qui font partie de l'ensemble constitué par les
sociétés dont les biens sont pris en considération en vue
d'une éventuelle consolidation.
7. Débiteurs et créditeur divers
Enregistre les opérations afférentes à
toutes les créances et toutes les dettes non affectables aux comptes de
fonds propres et emprunts à plus d'un an, comptes de valeurs
immobilisée et engagées, autres comptes de tiers et comptes
financiers.
8. Compte de régularisations
Enregistre les charges et les produits à reclasser dans
le temps de manière à rattacher à une période
déterminée, toutes les charges et tous les produits la concernant
effectivement, et les charges à étaler sur plusieurs
exercices.
9. Provisions pour dépréciation de comptes de
tiers
Enregistre le montant des provisions pour
dépréciation afférente aux comptes de tiers.
10. Compte d'attente et à régulariser
Enregistre provisoirement les opérations à court
terme intéressent la classe 4 qui ne peuvent être imputés
de façon certaine à un compte déterminé lors de
leur réalisation ou dont l'imputation nécessite une information
complémentaire. Ce compte enregistre également les charges dont
le montant peut être connu ou fixé d'avance avec une
précision suffisante (contributions et taxes, loyers, primes
d'assurances, amortissement, provisions) et qu'on a intérêt
à repartir par fraction égales entre les périodes
comptables de l'exercice (Abonnement des charges).
4.2.5. Classe 5 : Comptes financiers
Les comptes de la classe 5 enregistrent au cours de la
période les opérations relatives aux espèces,
chèques, effets de commerce, coupons et les opérations faites
avec les institutions financières : banques ou autres
établissement spécialisés, chèques postaux, agents
de charge etc.
Par extension la classe 5 retrace aussi les mouvements
relatifs aux titres à court terme, aux emprunts et aux prêts
à moins d'un an, les comptes de la classe 5 présentent
également de déterminer la situation des comptes financiers de
l'agent économique à la clôture de la période
envisagée. Ils peuvent présenter les soldes débiteurs ou
créditeurs entre lesquels aucune compensation ne peut être faite.
N°
|
Intitulés des Comptes
|
Nature de solde
|
50
|
Emprunts à Court Terme
|
Créditeur
|
51
|
Prêts à Court Terme
|
Débiteur
|
52
|
Titres à Court Terme
|
Débiteur
|
53
|
Effets et Warrants à payer
|
Créditeur
|
54
|
Effets et Warrants à recevoir
|
Débiteur
|
55
|
Chèques et coupons à encaisser
|
Débiteur
|
56
|
Banques et Institutions Financières
|
Débiteur
|
57
|
Caisse
|
Débiteur
|
58
|
Provisions pour dépréciation de comptes
financiers
|
Créditeur
|
59
|
Virement interne
|
Nul
|
1. Emprunts à Moins d'un an
Enregistre le montant des emprunts à moins d'un an,
contractés auprès des personnes morales ou physiques de droit
public ou privé, intérieures ou extérieures à
R.D.Congo, rémunérées ou non par un
intérêts.
2. Prêts à Moins d'un an
Enregistre les prêts consentis à moins d'un an au
personnel, aux associés apparentées, et aux tiers,
intérieurs ou extérieurs à R.D.Congo,
rémunérées ou non par un intérêt.
3. Titres à Court Terme
Enregistre la valeur des titres et autres valeurs
mobilières qu'il est dans l'intention de l'agent économique de
céder dans un délai inférieur à un an et
généralement acquis en vue d'en retirer un revenu direct ou une
plus-value.
4. Effets et Warrants à payer
Enregistre la valeur des traites, billets à ordre,
billets de fonds, warrants et autres effets à payer.
5. Effets et warrants à recevoir
Enregistre la valeur des effets et warrants à recevoir
(effets en portefeuille, effets à l'acceptation, effets impayés
prorogés, effets à l'encaissement).
6. Chèques et coupons à encaisser
Enregistre enfin d'exercer et facultativement en cours
d'exercer la valeur des : chèques en caisse, chèques
à l'encaissement (cas de chèques déplacés),
chèques à payer, coupons à encaisser et coupons à
l'encaissement.
7. Banques et Institutions Financières
Enregistre la valeur des sommes et avoirs reçus et
déposés au tresor de la banque du Congo, des autres banques, des
chèques postaux, des caisses des établissements publics et des
autres institutions financières. Egalement les opérations
relatives aux accréditifs, et aux crédits documentaires.
8. Caisse
Enregistre le montant des espèces détenues au
sein de l'agent économique en République Démocratique du
Congo et dans les autres pays (caisse en monnaie étrangère).
Egalement des régies d'avance.
9. Provisions pour dépréciations des comptes
de la classe 5
Enregistre les provisions pour dépréciation des
prêts à moins d'un an et celles, exceptionnelles sur les titres
à court terme.
10. Virement interne
Enregistre la valeur des virements de fonds d'un compte de
trésorerie (caisse ou banque) à un autre compte de
trésorerie (caisse ou banque) dans le but de permettre leur
centralisation sans risque de double emploi.
4.2.6. Comptes des charges et Pertes par nature :
Classe 6
La classe 6 est destinée à enregistrer les
charges et pertes par nature. Les charges sont la conséquence de
l'exploitation courante de l'agent économique au cours d'une
période. Les pertes correspondent à des opérations qui ne
rapportent pas à l'exploitation courante ou qui se rapportent à
des exercices antérieurs. Elles doivent être comptabilisées
distinctement des charges d'exploitation. Les charges doivent être
comptabilisées dans la période où elles ont pris
naissance. Elles donnent éventuellement lieu à la
régularisation.
N°
|
Intitulés des Comptes
|
Nature de solde
|
60
|
Stocks Vendus
|
Débiteur
|
61
|
Matières et Fournitures Consommées
|
Débiteur
|
62
|
Transports Consommés
|
Débiteur
|
63
|
Autres Services Consommés
|
Débiteur
|
64
|
Charges et Pertes Diverses
|
Débiteur
|
65
|
Charges du Personnel
|
Débiteur
|
66
|
Contribution et taxes
|
Débiteur
|
67
|
Intérêts payés
|
Débiteur
|
68
|
Dotation aux amortissements et provisions
|
Créditeur
|
1. Stocks Vendus
Enregistre le coût des Marchandises vendus
2. Matières et Fournitures Consommées
Enregistre le Montant des Matières et Fournitures et
emballages commerciaux achetés par l'agent économique et
consommés pendant la période.
3. Transports consommés
Enregistre le montant de transports consommés autres
que les transports sur achats. Ce sont essentiellement les transports sur
ventes, les transports du personnel et les déplacements.
4. Autres services consommés
Enregistre les autres services consommés autres que les
transports que sont notamment les achats de services extérieurs, les
loyers et charges locatives, les locations diverses, les frais de postes et
télécommunication, les honoraires.
5. Charges et Pertes Diverses
Enregistre les charges et pertes diverses c'est-à-dire
les assurances (exceptions faites des assurances sur achats), les redevances
sur brevets et licences, les subventions accordées, les cotisations
syndicales, les rémunérations des dirigeants non salariés
(jetons de présence), les malis sur emballages rendus, les fermages et
revenus de la terre, les créances irrécouvrables, les
différences de charge, les amendes pénales, toutes les pertes
d'actif non immobilisé et la quote-part des charges à
étaler imputées à l'exercice.
6. Charges du Personnel
Enregistre les charges supportées par l'agent
économique, prenant leur source dans les contrats de travail qu'il a
conclu et bénéficiant directement ou indirectement aux
salariés.
7. Contributions et taxes
Enregistre le montant
des contributions et taxes à la charge de l'agent
économique.
8. Intérêts payés
Enregistre les intérêts, escomptes et autres
charges financières payées à des tiers, à
l'exclusion de la rémunération des capitaux propres et des
commissions et courtage bancaires.
9. Dotation aux amortissements et Provisions
Enregistre les charges
« Calculées » de la période qu'il s'agisse de
consommations dues à l'usage ou à l'obsolescence
(amortissements), de couverture des risques, charges, pertes à
prévoir ou de « manques à encaisser »
probables par suite de dépréciation des éléments
d'actif (provisions).
4.2.7. Comptes de produits et profits par nature :
Classe 7
La classe 7 est destinée à enregistrer les
produits et profits par nature. Les profits correspondent à des
opérations qui ne se rapportent pas à l'exploitation courante ou
qui se rapportent à des exercices antérieurs.
N°
|
Intitulés des Comptes
|
Nature de solde
|
69
|
Produits et Services reçus d'autres
établissements
|
Débiteur
|
70
|
Vente de Marchandises
|
Créditeur
|
71
|
Production Vendue
|
Créditeur
|
72
|
Production Stockée
|
Débiteur ou Créditeur
|
73
|
Travaux faits par l'Entreprise pour elle-même, Charges
à étaler
|
Créditeur
|
74
|
Produits et Profits Divers
|
Créditeur
|
76
|
Subvention d'exploitation
|
Créditeur
|
77
|
Intérêts reçus
|
Créditeur
|
78
|
Reprises sur Amortissements et Provisions
|
Créditeur
|
79
|
Produits et services cédés à d'autres
Etablissement
|
Créditeur
|
1. Produits et Services reçus d'autres
Etablissements
Enregistre les produits et Services reçus d'autres
établissements
2. Ventes des Marchandises
Enregistre les ventes des biens achetés pour être
revendus en l'Etat ou après une légère transformation.
3. Production vendue
Enregistre la valeur des ventes de biens et services produits
par l'agent économique.
4. Production stockée
Enregistre la valeur des mouvements de stocks de produits
finis, semi-ouvrés ou encours, ou emballages commerciaux produits par
l'agent économique. Son solde donne, pour la période, la
variation de la production stockée de l'agent économique. Il peut
être soit créditeur (stockage), soit débiteur
(déstockage).
5. Travaux faits par l'agent économique pour
lui-même (charges à étaler) ou
transférées
Enregistre la valeur des travaux réalisés par
l'agent économique pour lui-même, et destinés à
être immobilisés, au coût de production
déterminé par la comptabilité analytique ou à
défaut par des calculs extracomptables. Ce compte enregistre aussi la
valeur des charges à étaler ou à transférer
préalablement comptabilisées par nature des charges.
6. Produits et Profits divers
Enregistre les produits et profits divers c'est-à-dire
les rabais, remises et ristournes obtenus hors factures des fournisseurs et
dont l'affectation à un compte de stock n'est pas possible. Les
bonifications obtenus des clients, les primes et dédits sur vente, les
redevances pour brevets et licences, les cotisations et dons reçus, les
subventions d'équipement reprises pour quote-part par le débit du
compte « Subvention d'équipement », les
rentrées sur créances amorties, les lots, les primes d'assurance
reçus sur manquants en stocks.
7. Subvention d'exploitation et hors exploitation
Enregistre les subventions accordées par l'Etat, les
collectivités publiques ou les tiers, qui ne sont ni des fonds de
dotation, ni des subventions d'équipements. Ils comprennent notamment,
en exploitation, les indemnités compensatrices pour insuffisance du prix
de vente et les subventions destinées à faire face à des
charges d'exploitation et en hors exploitation, les subventions
d'équilibre qui sont des subventions accordées en fonction des
résultats des agents économiques qui en
bénéficient.
8. Intérêts et Dividendes reçus
Enregistre les intérêts, dividendes et produits
financiers divers reçus ou acquis à l'agent économique.
9. Reprise sur Amortissements et Provisions
Enregistre la régularisation des amortissements et des
provisions comptabilisés généralement au cours des
périodes antérieures. On utilisera donc le plus souvent le compte
hors exploitation.
10. Produits et services cédés à
d'autres établissements
Enregistre les produits et services fournis à d'autres
établissements ayant une comptabilité autonome.
4.2.8. Comptes de Soldes de gestion : Classe 8
N°
|
Intitulés des Comptes
|
Nature de solde
|
80
|
Marge brute
|
Débiteur ou Créditeur
|
81
|
Valeur ajoutée
|
Débiteur ou Créditeur
|
82
|
Résultat Brut d'exploitation
|
Débiteur ou Créditeur
|
* 82
|
Résultat Brut Hors exploitation
|
Débiteur ou Créditeur
|
83
|
Résultat Net d'exploitation
|
Débiteur ou Créditeur
|
* 83
|
Résultat Net Hors exploitation
|
Débiteur ou Créditeur
|
84
|
Résultat sur Cession d'Immobilisation et des Titre
à court terme
|
Débiteur ou Créditeur
|
85
|
Résultat Net avant Impôt
|
Débiteur ou Créditeur
|
86
|
Impôt sur le Revenu Professionnel et Locatif
|
Débiteur
|
87
|
Résultat Net de la période à affecter
|
Débiteur ou Créditeur
|
88
|
Mouvement des amortissements
|
Débiteur ou Créditeur
|
89
|
Produits et services échangés entre
établissements
|
Débiteur ou Créditeur
|
La classe 8 regroupe les soldes de gestion. Leur calcul est
explicité dans le tableau de formation du résultat dont
l'établissement enfin de période doit être conforme aux
normes du Plan Comptable Général Congolais
1. Marge brute
Enregistre en fin de période les éléments
permettant de déterminer la marge brute réalisée sur les
ventes en l'Etat, ou après légère transformations des
marchandises achetés.
2. Valeur ajoutée
Enregistre en fin de période les éléments
de la valeur ajoutée d'exploitation réalisée par l'agent
économique.
3. Résultat brut d'exploitation
Enregistre en fin de période les éléments
du résultat brut d'exploitation, c'est-à-dire compte non tenu des
dotations et reprises sur les amortissements et éventuellement sur les
provisions d'exploitation « non-exigibles ».
4. Résultat brut hors exploitation
Enregistre en fin de période les éléments
du résultat brut hors Exploitation, c'est-à-dire compte non tenu
des dotations et reprises sur les provisions hors exploitation « non
exigible ».
5. Résultat net d'exploitation
Enregistre en fin de période les éléments
du résultat net d'exploitation avant l'incidence des résultats
hors exploitation et de plus ou moins values constatées sur les cessions
ou les mises hors service de certains éléments d'actif dont on ne
peut considérer la réalisation comme entant dans
l'activité normale de l'agent économique.
6. Résultat net hors exploitation
Enregistre en fin de période les éléments
du résultat hors exploitation c'est-à-dire le résultat
brut hors exploitation et les dotations et reprise sur provisions non
exigibles.
7. Résultat sur cession d'immobilisation et des
titres à court terme
Enregistre pour chaque cession les éléments
permettant de calculer les plus ou moins-values réalisées par
l'agent économique sur ces opérations, les dispositions ou
destructions d'éléments d'actifs immobilisés
assimilés à des cessions sous réserve qu'elles fassent
apparaître un résultat.
Aucune composition ne doit être effectuée entre
les plus et moins-values.
8. Résultat net avant contribution sur les
résultats
Enregistre en fin de période les éléments
du résultat net avant contributions sur les revenus professionnels et
locatifs.
9. Contributions sur les revenus professionnels et
locatifs
Enregistre la contribution sur les revenus professionnels de
l'année, la contribution sur les revenus locatifs, les acomptes
professionnels basés en cours de période, éventuellement
les rappels ou dégrèvement des contributions des contributions
sur les résultats antérieurs.
10. Résultat net de la période à
affecter
Enregistre les éléments permettant le calcul du
résultat final de la période à affecter.
11. Mouvements des amortissements et provisions de la
période
Enregistre les mouvements d'amortissements et provisions de la
période si l'agent économique choisit d'utiliser ce
procédé.
12. Produits et services échangés entre
établissements
Enregistre les opérations entre afférents
établissements autonomes concernant les produits et services
reçus et cédés.
N.B. : Etant donné que
la comptabilité générale fonctionne avec les comptes de la
classe 1 à la classe 8, nous nous limitons à ce niveau pour le
cas de notre étude. Nous vous convions de consulter le plan comptable
général congolais pour l'étude des comptes de la classe 9
et la classe 0.
4.3. Liste des comptes
La liste des comptes indique, pour un plan comptable
donné, les comptes à utiliser obligatoirement par l'utilisateur
de plan, à condition naturellement que les éléments de
leur contenu se retrouvent dans son patrimoine ou dans sa gestion.
Dans le cadre du plan comptable général, cette
liste correspond aux comptes présentés ci-dessus dans le cadre
des comptes et les fiches de comptes.
C'est cette liste qui est la base de l'utilisation des
nomenclatures à structures fixe en vue de l'élaboration des
tableaux de synthèse.
Cette liste sert aussi de base d'ouverture des comptes
divisionnaires et des sous-comptes au niveau des guides comptables sectoriels
ou professionnels ou des plans comptables des agents économiques.
Section 5. Les tableaux de synthèse (Cfr. Le
Plan Comptable Général Congolais)
Le plan comptable général congolais prévoit
quatre tableaux de synthèse :
- le tableau de formation du résultat (T.F.F) ;
- le bilan
- le tableau de financement (T.F) ;
- le tableau économique, fiscal et financier.
5.1. Le tableau de formation du résultat (T.F.R)
Il récapitule les comptes dont les soldes
représentent des grandeurs caractéristiques essentielles à
la gestion de l'agent économique. Il constitue une présentation
par paliers successifs de la formation du résultat net au cours d'une
période et permet également la détermination du cash flow.
Il reprend les soldes des comptes des classe 6 « charges et pertes
par nature », 7 « produits et profits par
nature » et 8 « solde de gestion ».
Les soldes de gestion retenus sont les suivants :
· Marge brute
· Valeur ajoutée
· Résultat brut d'exploitation
· Résultat brut hors exploitation
· Résultat net d'exploitation
· Résultat net hors exploitation
· Résultat sur cession d'immobilisations et des
titres à C T.
· Résultat net avant contributions sur les
résultats
· Résultat net de la période à
affecter
· Cash flow.
Selon les imprimés du conseil permanent de la
comptabilité, le T.F.R est représenté par le code
pièce 03.
5.2. Le bilan
L'établissement du bilan est fondé sur deux grands
principes :
- le principe de prudence, selon lequel toute moins-value
simplement probable doit être constatée, alors que les plus values
ne le sont qu'une fois réalisées ;
- le principe de continuité d'exploitation.
La présentation du bilan se caractérise par un
certain nombre des dispositions dont les principales sont les
suivantes :
· Les différents rubriques sont classées
à l'actifs par ordre de liquidité croissante, et au passif par
ordre d'exigibilité croissante ;
· La partie des dettes ou des créances
contractées ou consenties à plus d'un an, avec identification en
avant, colonne de la somme correspondante ;
· Les amortissements ainsi que les provisions pour
dépréciations sont inscrits à l'actif en déduction
de la valeur brute de chaque élément concerné ;
· Distinction est faite au passif
- dans le capital propre, entre le capital (valeur nominale
des parts ou actions) et les primes d'émission ;
- dans les réserves, entre les réserves
réglementaires et les réserves libres.
· Pour permettre le calcul direct de la situation nette
au passif du bilan ;
- les charge à étaler sont portées en
déduction des capitaux propre ;
- la partie du résultat l'exercice à conserver
par l'agent économique est portée en augmentation des capitaux
propres.
· Le résultat déficitaire (solde
débiteur) ne figure pas à l'actif du bilan, il est porté
en déduction (au passif) de la situation.
Selon les imprimés du conseil permanent de la
comptabilité au Congo, le bilan est représenté par le code
pièce 06.
5.3. Le tableau de financement
Les tableaux de financement permet de saisir les variations
ayant affectés les éléments actifs et passifs du
patrimoine de l'agent économique. Il décrit la façon dont,
au cours d'un exercice, les ressources dont a disposé l'agent
économique ont permis de faire face à ses besoins.
Techniquement, ce tableau est obtenu de façon simple
par un aménagement de la balance de fin d'exercice en tableau à
flux en tableau de mouvements patrimoniaux. On parvient au but assigné
en mettant en parallèle :
- d'une part les nouvelles ressources permanentes dont l'agent
économique a disposé durant l'exercice ;
- d'autre part l'usage (ou l'emploi) durable qu'en a
été fait.
Ainsi le tableau de financement permet de connaître de
façon très précise les mouvements suivant :
- investissements et désinvestissements ;
- financement des immobilisations ;
- importance des résultats bruts et du cash
flow ;
- origine, nature et volume des capitaux apportés ou
remboursés ;
- évolution du fonds de roulement net.
Selon les imprimés du conseil permanent de la
comptabilité au Congo, le tableau de financement est le code
pièce 11 et 12.
5.4. Le tableau économique, fiscal et
financier
Le tableau économique, fiscal et financier (T.E.F.F)
est le document destiné à compléter les informations
données par les agents économiques et contenues dans les autres
tableaux de synthèse. Il est contenu, selon le modèle normal, des
33 sous-tableaux suivants :
1. Production vendue - production stockée ;
2. Loyers reçus ;
3. Travaux faits par l'agent économique pour
lui-même ;
4. Consommations intermédiaires ;
5. Achat des matières - fourniture - frais accessoires
d'achat (1ère partie) ;
6. Achat des matières - fourniture - frais accessoires
d'achat (2ème partie) ;
7. Loyers versés par l'agent
économique ;
8. Etat des commissions, contages, gratifications ;
9. Etat des ristournes commerciales accordées aux
clients ;
10. Charges et pertes diverses - produits et profits
divers ;
11. Charges du personnel ;
12. Tableau de personnel permanent - tableau du personnel
temporaire ;
13. Contributions et taxes ;
14. Intérêt et dividendes ;
15. Subventions reçues ;
16. Immobilisations de l'exercice ;
17. Autres valeurs immobilisées ;
18. Tableau de cession et de destruction
d'immobilisations ;
19. Tableau des amortissements ;
20. Tableau des provisions ;
21. Relevé nominatif des dettes des associés
vis-à-vis de l'agent économique ;
22. Emission, rachat, remboursement d'actions ou
obligations ;
23. Sommes versés aux associés ;
24. Tableau des résultats mis à la disposition
et affectés dans l'exercice ;
25. Endettement à long et moyen terme ;
26. Comptes des tiers ;
27. Banques et institutions financières ;
28. Tableau des engagements hors bilan ;
29. Tableau des achats pour revente en l'Etat ;
30. Activité commerciale ;
31. Etat récapitulatif des ventes ;
32. Charges à étaler ;
33. Détermination du résultat fiscal.
Selon les imprimés du conseil permanent de la
comptabilité au Congo, le Tableau Economique Fiscal et Financier va du
code pièce 15 à code pièce 47.
CHAPITRE
4
OPERATIONS ET PROBLEMES SPECIFIQUES
EN SYSTEME COMPTABLE OHADA
ET EN PLAN COMPTABLE GENERAL CONGOLAIS
Ce chapitre est plus pratique du fait qu'il est
consacré à une comparaison de la comptabilisation des
opérations et problèmes spécifiques en système
OHADA et en Plan Comptable Général Congolais. Nous l'avions
subdivisé en huit sections dont chacune traite une opération ou
problème spécifique. Il s'agit notamment : l'Inventaire
permanent en comptabilité générale, opérations en
monnaies étrangères, le personnel intérimaire, la
comptabilité des opérations de crédit-bail, le
problème des subventions, le problème des capitaux propres, les
opérations de réévaluation de l'Actif immobilisé et
enfin, les opérations de consolidation des comptes.
Section 1. Inventaire permanent en comptabilité
générale
L'inventaire permanent est aussi appelé méthode
de la permanence de l'inventaire. Elle est une méthode qui permet
à tout moment, à partir des comptes de stocks, de se renseigner
sur la valeur de stocks existant. Elle permet :
- De suivre de façon continue, l'évolution des
comptes de stocks tout en déterminant la valeur réelle des
marchandises le jour de clôture ;
- De connaître en permanence les composantes du
résultat et de déterminer à tout moment l'ordre de
grandeur de celui-ci.
1.1. D'après le système comptable
OHADA
Le système OHADA sépare la comptabilité
analytique et la comptabilité générale. Il utilise pour la
gestion rationnelle des stocks, deux méthodes :
- L'inventaire permanent ;
- L'inventaire intermittent.
Le respect des dispositions de l'Acte Uniforme rend
incontournable l'enregistrement chronologique les opérations pour leur
montants effectifs.
- Au débit et au crédit des différents
comptes de biens et de la trésorerie ;
- Au débit et au crédit des différents
comptes de gestion.
La comptabilité générale notera dans les
comptes de la classe 3 (qui ne fonctionnent pas durant l'exercice, en
inventaire intermittent) toutes les entrées et les sorties de stocks, la
contrepartie comptable des entrées et des sorties de stocks sera faite
par l'intermédiaire des comptes de « variations de
stocks » qui fonctionnent comme des corrections des charges
et des produits :
- En inventaire intermittent, les comptes de variations (60.3
et 37) n'interviennent qu'en fin d'exercice pour enregistrer l'annulation du
stock initial et constater le montant du stock final ;
- En inventaire permanent, c'est de façon continue
qu'ils enregistrent les entrées et les sorties.
Comptabilisation14(*)
a. Encours d'exercice
· Lors des entrées en stocks :
31 Marchandises
32 Matières premières et Fournitures
assimilées
33 Autres Approvisionnement
à
60.3 Variations des stocks des biens achetés
Le compte 60.3 vient corriger en diminuant les charges
d'achat, il augmente le résultat.
· Lors de la sortie de stocks :
60.3 Variations des stocks des biens achetés
à
31 Marchandises
32 Matières premières et Fournitures
assimilées
33 Autres Approvisionnement
Le compte 60.3 vient corriger en augmentant les charges, il
diminue le résultat.
b. A la clôture de l'exercice
1. Le compte 603 - variations des stocks des biens
achetés est débité des différences en moins
constatées entre l'inventaire comptable et l'inventaire physique par le
crédit des stocks concernés.
60.3 Variations des stocks des biens achetés
à
31 Marchandises
32 Matières premières et Fournitures
assimilées
33 Autres Approvisionnement
Différence en moins constatée à
l'inventaire physique
2. Le compte 60.3 est crédité des
différences en plus constatée entre l'inventaire comptable et
l'inventaire physique par le débit des stocks concernés.
31 Marchandises
32 Matières premières et Fournitures
assimilées
33 Autres Approvisionnement
à
60.3 Variations des stocks des biens achetés
Différence en plus constatée à
l'inventaire physique
En fin d'exercice, le compte 60.3 est viré avec les
charges dans le compte 13 - résultat net de l'exercice.
Pour ce qui est des biens produits, on utilisera le compte 73
- variations des stocks des biens et services produits lors de la sortie de
stocks.
73 - variations des stocks des biens
à
34 Produits encours
35 Prestations des services encours
36 Produits finis
37 Produits intermédiaires et résiduels
Le compte 73 vient corriger en diminution des produits et
diminue le résultat.
1.2. D'après le Plan Comptable
Général Congolais15(*)
Pour les comptes 30. Marchandises, 31. Matières et
fournitures et 32. Emballages.
a. Les Marchandises
· Lors de l'Achat :
39 Achat marchandises
37 Frais Accessoires d'Achat
à
40 Fournisseurs
· Lors de l'entrée en stocks :
30 Marchandises
à
39 Achat marchandises
37 Frais Accessoires d'Achat
· Lors de la sortie de stocks :
60 Stocks vendus
à
30 Marchandises
|
62 Transports consommés
à
57 Caisse
|
- Au cas où le vendeur supporte le transport à
sa charge et non facturé au client, il utilisera le compte des produits
pour annuler la charge de transport.
41 Clients
à
73 Charges à récupérer
- Au cas où le vendeur supporte lui-même le
transport en facturant cela au client, il le vend comme un service.
41 Client
à
71 Production vendue
b. Les Matières et Fournitures
Même procédure que la marchandise, sauf
qu'à la sortie des matières et fournitures, on utilisera
l'écriture :
61 Matières et fournitures consommées
à
31 Matières et fournitures
c. Les Emballages commerciaux
Même procédure que les précédentes,
sauf qu'à la sortie des emballages, on débite le compte 61
Matières et fournitures consommées par le crédit du
compte 31 Matières et fournitures.
Comme les emballages sont livrés avec les marchandises
qu'ils contiennent et que le prix de ceux-ci est incorporé dans le prix
des marchandises, il n'y a pas lieu d'utiliser son compte vente
d'emballages.
d. Les produits semi-ouvrés
Transformation
Stock PSO
Transformation
MP Stocks MP Stock PF
Cpte 31 Phase 1
Cpte 32 Phase 2 Cpte 34
· Lors de l'entrée en stocks PSO :
33 Produits semi ouvrés
à
72 Production stockée
Au coût de production PSO
· Sortie des produits semi-ouvrés pour la
fabrication des Produits finis :
72 Production stockée
à
33 Produits semi ouvrés
Coût de production PSO
e. Produits finis
Les comptes « 33 Produits semi-ouvrés, 34
Produits finis et 35 produits et travaux encours » jouent avec le
compte 72 « production stockée » dont le solde
créditeur ou débiteur exprime la variation des stocks de la
période.
· Lors de l'entrée en stocks PF
(production) :
34 Produits finis
à
72 Production stockée
Coût de productions produites Finis Fabriqués
· Lors de la sortie des PF (vente) :
Livraison
72 Production stockée
à
34 Produits finis
Coût de productions produites Finis Vendus
|
Facturation
41 Clients
à
71 Production vendue
Prix de vente
|
f. Produits et travaux encours
· A la clôture de l'exercice :
72 Production stockée
à
35 Produits et travaux encours
Valeur encours début période
|
35 Produits et travaux encours
à
71 Production vendue
Valeur encours fin période
|
Observation :
Que ça soit en système comptable OHADA ou en
Plan Comptable Général Congolais, les existants en stocks des
Matières, Fournitures, emballages ... sont connus à tout moment
à travers les fiches de stocks.
La différence est qu'en système comptable OHADA,
rien qu'avec les comptes de charges « Variations de
stocks », on peut connaître à tout moment le niveau des
stocks du fait que les entrées et les sorties des stocks ont pour
contrepartie les comptes « variations de stocks ». Alors
qu'en Plan Comptable Général Congolais, le compte de charges
« Stocks vendus » n'est utilisé qu'au moment de
sortie des stocks et non lors de l'entrée.
A cette section, nous donnons l'avis favorable au
Système Comptable OHADA par rapport au Plan Comptable
Général Congolais.
Section 2. Comptabilisation des opérations en
monnaies étrangères
Toute opération faite en monnaie
étrangère présente sa propre spécificité,
car elle a pour conséquence la prise d'un risque de perte ou une chance
da gain du fait de l'évolution des cours entre le début et le
règlement final de l'opération.
2.1. D'après le système comptable
OHADA16(*)
Les pertes de change et les gains de change doivent être
inscrits dans les comptes 67.6 et 77.6 du système comptable OHADA,
dès lors que l'opération est dénouée. Dans le cas
de prévisions d'un risque de change, en fin d'exercice, l'Entreprise
doit, conformément à la règle de prudence, se
couvrir :
- Soit par la constitution d'une provision pour pertes et
change enregistrée au crédit du compte 19.4 (opérations
à plus d'un an) ou par inscription en charges provisionnées
enregistrée au crédit du compte 49.9 (opérations à
moins d'un an) ;
- Soit par opération de couverture de change qui est
une opération technique (achat ou vente des devises à terme...)
destinée à éliminer le risque né de la fluctuation
du taux de change entre la date de transaction ou une date ultérieure et
son dénouement final, lorsque cette transaction est faite avec
l'étranger.
Lorsque la valeur des éléments de l'actif et du
passif de l'entreprise dépend des fluctuations du cours des monnaies
étrangères, les articles 51 à 58 de l'acte uniforme
définissent les règles applicables aux biens, créances,
dettes et disponibilités concernés.
Les dispositions à suivre sont
exposées :
1. Pour les immobilisations incorporelles et corporelles, pour
les titres et les stocks dans l'article 51 ;
2. Pour les créances et les dettes dans les articles 52
à 57 ;
3. Pour les disponibilités dans l'article 58.
A. Biens dont la valeur dépend des fluctuations
des monnaies étrangères.
a. Immobilisations incorporelles et corporelles
Pour les biens, l'article 51 précise que leur montant
exprimé en devises et comptabilisé par conversion en unité
monétaire légale du pays sur la base du cours de change du jour
de l'acquisition. Les amortissements, et s'il y a lieu, les provisions pour
dépréciation sont calculés sur cette valeur.
Dans tous les cas, c'est seulement au moment où les
immobilisations sortent de l'actif que le gain ou perte résultant des
fluctuations des monnaies étrangères est définitivement
dégagé et porté aux comptes de charges ou de produits
financiers concernés.
b. Les titres
Ils sont enregistrés pour le prix d'acquisition
converti en unité monétaire légale du pays au cours du
jour de l'opération. Mêmes remarques pour les immobilisations.
c. Les stocks
Les stocks sont valorisés en fonction :
- De leur détention à
l'étranger ;
- De leur acquisition à l'étranger (avec
détention dans l'espace OHADA).
Dans les deux cas, il faut entendre par étranger un
pays dont la monnaie n'est pas une unité monétaire légale
de l'un des Etats-parties. L'étranger est donc l'espace hors OHADA.
B. Dettes et créances libellés en
monnaies étrangère
Les modalités de conversion en unité
monétaire légale du pays des créances et des dettes
résultant d'opérations faites en monnaies
étrangères se situent à trois moments dans la vie de
l'entreprise.
· A l'entrée dans le patrimoine (article
52) ;
· A l'inventaire (les articles 54, 56 et 57) ;
· A la date d'encaissement ou de règlement
(article 53 à 55).
Elles se traduisent respectivement par :
- L'inscription des valeurs d'origine ;
- Un ajustement : la date d'encaissement de ces valeurs
en fonction du cours à l'inventaire ;
- La mesure d'une différence de change (gain ou perte)
à la date de l'encaissement ou de règlement.
1. Inscription des valeurs d'entrée
La conversion à l'entrée dans le patrimoine est
réservée est au cours de change en vigueur à la date de
l'opération qu'il agisse de transactions financières ou
transactions commerciales.
2. Ajustement des créances et des dettes à
l'inventaire
Lorsqu'elles subsistent à l'inventaire, les
créances et les dettes libellées en monnaies
étrangères sont converties sur la base du dernier cours de change
à la date de clôture des comptes.
Les différences de conversion constatées par
rapport aux valeurs d'origine sont inscrites dans des subdivisions des
créances et des dettes concernées qui figurent ainsi au bilan
pour leur valeur du moment.
En contrepartie de cet ajustement de créances et des
dettes, sont ouverts deux comptes d'écarts de conversion :
· 47.8 - Ecarts de conversion actif
· 47.9 - Ecart de conversion passif
Le compte 47.8 regroupe des pertes probables (Augmentation de
dettes et diminution de créances) ;
Le compte 47.9 regroupe des gains probables (diminution des
dettes et augmentation des créances).
3. Ecarts de conversion et résultat
En application de la règle de prudence, l'article 54 de
l'acte uniforme précise que :
- Les gains latents inscrits au compte 47.9 n'interviennent
pas dans la formation du résultat de l'exercice ;
- Les pertes probables inscrites au compte 47.8 entrainent, en
revanche, la constitution d'une provision pour pertes de change d'un montant
équivalent.
4. Différence de change
Les gains ou les pertes de change interviennent à la
date d'encaissement ou de règlement des créances et dettes
libellées en monnaies étrangères. Ils sont
constatés par la différence entre la valeur d'encaissement ou de
règlement et la valeur d'origine.
- Les gains de change sont enregistrés dans les
produits financiers (compte 77.6) ;
- Les pertes de change sont enregistrées dans les
charges financières (compte 67.6).
C. Disponibilités en devises
Selon le l'article 58 de l'acte uniforme, les
disponibilités en devises de l'entreprise sont converties en
unité monétaire légale du pays sur la base des cours de
change à la clôture de l'exercice, le gain ou la perte de change
étant inscrit directement dans les produits et charges
financières de l'exercice clos.
Application
Au cours de l'exercice, MIEZI vend à crédit
à TONDA, des marchandises pour un montant de 1 000 $ (1 $ = 1.15
CDF).
· Lors de la vente
41 client et comptes
rattachés (TONDA) 1 000
à
70 ventes
1
000
Facturation
· Au 31.12.n (lors de l'inventaire)
- 1er cas : Cours de change : 1 $
= 1.14 CDF ; 1 000 $ x 1.14 = 1 140 CDF
Il s'agit d'un Ecart de conversion Actif de -10. (1 140
- 1 150).
47.8 Ecart de conversion actif
10
à
41 Client et comptes rattachés (TONDA)
10
Diminution de la créance
- 2ème Cas : Cours de
change : 1 $ = 1.16 CDF ; 1 000 x 1.16 = 1 160 CDF
Il s'agit d'un Ecart de conversion Passif de 10. (1 160 -
1 150).
41 Client et comptes rattachés (TONDA)
10
à
47.9 Ecart de conversion passif 10
Augmentation de la créance
· Lors du paiement (au cours de l'exercice n+1)
Le client règle sa dette. Et supposons que le cours de
change est de 1 $ = 1.14 CDF au 31.12.n
- 1er cas : le cours de change est de 1
$ = 1.15 CDF au moment du paiement.
57 caisse 1 150
à
41 Client et comptes rattachés (TONDA)
1 140
77.6 Gains de change
10
- 2ème cas : le cours de change
est de 1 $ = 1.13 CDF au moment du paiement.
57 Caisse
1 130
67.6 Perte de change
10
à
41 Client et comptes rattachés (TONDA)
1 140
2.2. D'après le Plan Comptable
Général Congolais17(*)
Les Actifs et les Passifs monétaires exprimés en
devises étrangères doivent être convertis en francs
Congolais au dernier cours de change de l'exercice.
Selon le Plan Comptable Général Congolais, les
pertes et profits de change non réalisés sont pris en compte
directement dans le résultat de l'exercice.
Tous les actifs et passifs exprimés en devises
étrangères devront être valorisés au 31
Décembre. Les différences de change qui en résulteront
devront être traitées conformément aux principes du Plan
Comptable Général Congolais.
Du point de vue comptable, les différences de
conversion dégagées pour un ajustement de valeurs à
l'inventaire sont inscrits dans les comptes « charges et Pertes
diverses » et « produits et profits divers ».
Application
- En novembre 1998, MATUVANGA vend à crédit des
marchandises à MAWETE pour une valeur de 20 $. Cours de change : 1
$ = 3.00 DCF, (20 x 3.00 = 60)
- En Décembre 1998, MATUVANGA vend à
crédit des marchandises à LUMVUEMBA, pour une valeur de 20 $.
Cours de change : 1 $ = 3.50 CDF, (20 x 3.50 = 70)
· Lors de la vente (Novembre et
décembre1998)
41.1 Client MAWETE
20
41.2 Client LUMVUEMBA
20
à
70 Ventes
40
Facturation
Au 31.12.1998 (à l'inventaire)
Le cours de change est de 1 $ = 3.20 CDF ; (3.20 x 20 =
64)
41.1 Client MAWETE
4
à
74 Profit de change
4
Prise en compte dans le résultat, de la
différence de change
64 Perte de change
6
à
41.2 Client LUMVUEMBA
6
Prise en compte dans le résultat de la
différence de change
Lors de règlement de la créance (le cours
de change : 1 $ = 3.30)
1er Cas : Client MAWETE
56 Banque
66
à
41.1 Client MAWETE
64
74 Profit de change
2
2ème Cas : Client LUMVUEMBA
56 Banque
66
à
41.2 Client LUMVUEMBA
64
74 Profit de change
2
Observation :
Le Système comptable OHADA fait une différence
entre l'Ecart de conversion et la Différence de change. Ce raisonnement
est correct car l'écart de conversion est constaté au 31.12.n, le
jour de l'inventaire pour les créances ou les dettes qui n'ont pas
encore été réglées et qui constatent l'augmentation
et la diminution de ces créances ou dettes.
La Différence de change est la perte ou profit de
change réalisé lors du règlement des dettes ou
créances. Elle est calculée en comparant le taux de change
à la clôture de l'exercice précédent et le taux de
change au jour du règlement.
Par contre, le Plan Comptable Général Congolais
constate la perte ou profit de change à la clôture, le jour de
l'inventaire pendant que les dettes et les créances ne sont pas encore
réglées. En ce moment là, il s'agit d'une perte ou profit
fictif alors qu'on devrait la constater lors du règlement.
A cette section, nous donnons également l'avis
favorable au système comptable OHADA.
Section 3. Le Personnel Intérimaire
Le personnel intérimaire utilisé par
l'entreprise est le personnel salarié d'une autre entreprise, mis
à sa disposition pour une durée déterminée. La
prestation est facturée comme « Service
extérieur » par cette autre entreprise. Cette dernière
peut être :
- Une entreprise de travail temporaire ;
- Une autre entreprise industrielle ou commerciale,
appartenant généralement au même groupe.
3.1. D'après le système comptable
OHADA
L'application partielle du principe de la
prééminence de la réalité sur l'apparence conduit
directement le système comptable OHADA à inclure les prestations
de services reçus non dans les services extérieurs, mais dans les
charges du personnel malgré l'absence de contrat de travail entre
l'entreprise et les travailleurs utilisés.
Ainsi l'analyse économique de l'activité de
l'entreprise est améliorée dans la mesure où les
prestations reçues ne représentent pas économiquement, une
consommation de services de services, mais bien le coût de travail fourni
par les travailleurs concernés.
En effet, l'apparence juridique des prestations de services
masque la réalité économique d'un apport de travail.
En conséquence :
· Encours d'exercice
L'entreprise utilisatrice enregistre les factures
reçues de la société de travail temporaire (ou des autres
entreprises) au débit du compte 63.7 - Rémunérations
de personnel extérieur à l'entreprise.
· A la clôture de l'exercice
Le compte 63.7est viré, pour solde, au débit du
compte 66.7 - Rémunération transférée du personnel
extérieur.
3.2. D'après le Plan Comptable
Général Congolais
Le Plan Comptable général Congolais enregistre
les prestations de services reçus dans le compte 63. Autres services
consommés.
· Encours d'exercice
L'entreprise utilisatrice enregistre les factures
reçues de la société de travail temporaire au débit
du compte 63. Autres services Consommés.
· A la clôture de l'exercice
Il faudra que cette charge soit transférée au
débit du compte *65 - Charges du Personnel Hors Exploitation par le
crédit du compte 73 -Charges à transférer pour que ces
prestations de services représentent un coût de travail fourni par
le Personnel hors activité normale.
Observation :
En cours d'exercice, tant dans le système comptable
OHADA que dans le Plan Comptable Général Congolais, les
prestations du personnel extérieur sont comptabilisées comme des
prestations extérieures à l'entreprise.
C'est au moment de la clôture qu'intervient la
différence entre le système comptable OHADA et le Plan Comptable
Général Congolais. A la clôture de l'exercice, le
système comptable OHADA vire cette charge au compte 66.7
Rémunérations transférées du personnel
extérieur pendant que personnel n'a pas signé le contrat de
travail avec l'entreprise.
Alors que le Plan Comptable Général Congolais
transfère cette charge au débit du compte *65. Charges du
personnel, Hors exploitation pour représenter le coût du
travailleur extérieur, en créditant le compte 73. Charges
à transférer.
A cette section, nous donnons l'avis favorable au Plan
Comptable Général Congolais.
Section 4. Comptabilisation des opérations de
crédit-bail (Chez le preneur)
Malgré sa forme juridique hybride de contrat de
location des biens immobiliers ou mobiliers comportant pour le locataire la
facilité d'acquérir le bien concerné, contre paiement d'un
prix convenu (levée d'option), soit en fin de contrat, soit au terme de
périodes fixées à l'avance. Le contrat de
crédit-bail apparait, pour l'entreprise « preneur »
du bien, comme un moyen de financement de ses immobilisations, un substitut de
l'emprunt18(*).
4.1 D'après le système comptable OHADA
Le système comptable OHADA traite l'opération de
crédit-bail comme une acquisition d'immobilisations assorties d'un
emprunt de même montant, semblant ainsi appliquer le principe de la
prééminence de la réalité sur l'apparence (norme
IAS 17. Comptabilisation des contrats de location)19(*).
4.1.1. Principes de comptabilisation
Le contrat de crédit-bail est retraité comme une
acquisition d'immobilisation par emprunt, en faisant l'hypothèse que
l'opération finale sera levée. Il est considéré
ainsi :
- Que le bien entre à l'actif comme s'il était
acheté et, corrélativement ;
- Qu'un emprunt de même montant est souscrit, dont les
annuités successives seront formées par les redevances (ou
loyers) du crédit-bail et par le prix prévu dans la vente
d'option. Ainsi :
- Lorsque le bien est amortissable, il doit faire l'objet d'un
plan d'amortissement conforme aux pratiques de l'entreprise pour les biens
similaires ;
- Chaque redevance payée, considérée
comme annuité de l'emprunt, doit être scindée en charges
d'intérêts et en amortissement.
a. Enregistrement du bien au niveau de
l'actif
A la prise de possession du bien acquis par
crédit-bail, le preneur constate l'acquisition d'une immobilisation et
débite le compte de la classe 2 correspondant à sa nature.
Il n'a pas été jugé utile de
dédoubler les comptes d'immobilisations pour distinguer celles dont
l'entreprise est propriétaire de celles qui sont détenues en
crédit-bail.
Cet enregistrement doit normalement être effectué
à la date de livraison du bien, et non à celle de sa mise en
service, qui peut-être postérieure.
b. Enregistrement de la dette correspondant
En contrepartie de l'Actif en immobilisations, et pour le
même montant, l'entreprise constate une dette. Compte tenu de sa nature
particulière, elle est enregistrée au crédit du compte
17.1 - Dettes de crédit-bail et contrats assimilés.
En pratique, le contrat de crédit-bail prévoyant
généralement un versement initial, ou des redevances de
début de période, l'entrée du bien coïncide avec un
paiement.
c. Levée ou non-levée de l'option finale
d'achat
· En cas de la levée de l'option finale d'achat,
la fiction juridique d'approbation cesse et le bien devient la
propriété effective de l'entreprise. Cependant aucune
écriture n'est à passer. En conséquence, l'amortissement
du bien est poursuivi jusqu'à son terme et le compte courant de
l'emprunt équivalent s'arrête avec cet ultime paiement.
· En cas de la non-levée de l'option finale
d'achat, nous constatons les conséquences suivantes :
- Constatation de la cession du bien à la
société de crédit-bail : en effet, le bien
entré à l'actif, comme un bien en propriété doit
donc sortir du bilan à la date de levée de l'option. A cette
date, il figure au bilan pour une valeur comptable nette après
amortissement de X ;
- Annulation de la dette d'emprunt équivalent : A
cette date, le prix de rachat représente la dernière
annuité de l'emprunt équivalent, échéant ce jour.
Il est le capital restant dû de l'emprunt. En renonçant à
verser le prix P pour acquérir le bien de valeur comptable X
supérieure (en général), l'entreprise subit une perte
égale) X-P qui est constatée dans le résultat
« hors activités ordinaires ».
4.1.2. Exemple d'application
Le 01.04.n, la firme POPOL TEKASALA souscrit un contrat de
crédit-bail pour un matériel neuf valant 100 000 $, dont
elle a la disposition immédiate ; la durée de vie
économique de ce matériel est de 8 ans ; les redevances de
crédit-bail, payables annuellement, la première le 01.04.n, sont
au nombre de six, d'un montant constant de 27 000 $. Prix de rachat
(à l'issue de la sixième année, par levée
d'option) : 5 000 $.
Lors de la réception du matériel (le
01.04.n)
22 Immobilisations
100 000
à
17.1 Dettes de crédit-bail et Contrats Ass.
100 000
Au même moment, on paie la première
redevance :
62.3 Services extérieurs
27 000
à
56 banque
27 000
Régularisation au 31.12.n
· Le loyer a commencé à courir le 01.04. et
jusqu'au 31.12., il y a 9 mois alors que le paiement s'est fait pour toute
l'année (12 mois).
3
27 000 x = 6 750
12
47 Régularisation
6 750
à
62.3 Services extérieurs
6 750
· Ventilation en charges d'intérêts et
Amortissements.
- L'entreprise devra verser 6 x 27 000 = 162 000 qui
amortissent un capital de 100 000 (coût d'acquisition)
diminué de 5 000 (valeur d'achat) = 95 000.
95 000
Taux = = 0,59 (part de chaque annuité qui est
consacré à l'amortissement de
162 000 l'emprunt).
D'où 27 000 - 6 750 = 20 250
= 20 250 x 0,59 = 11 947,5 (Amortissement de
l'emprunt)
= 20 250 x 0,41 = 8 302,5
(Intérêts).
· On passe comme écriture :
67.2 Intérêts
8 302,5
17 remboursements
11 947,5
à
62.3 Services extérieurs
20 250
4.2 D'après le Plan Comptable
Général Congolais20(*)
Le Plan Comptable Général Congolais
prévoit les dispositions ci-après en matière de
crédit-bail :
* Le bien ne doit pas figurer à l'actif de l'entreprise
utilisatrice tant que l'option d'achat n'est pas encore levée ;
* Les redevances de crédit-bail sont des charges
d'exploitation assimilées à des loyers enregistrées au
débit du compte 63 - Autres services consommés ;
* En cas de décalage entre exercice comptable et
période d'exigibilité des redevances, les charges sont
régularisées selon la règle
générale ;
* Lorsque l'utilisateur devient propriétaire par
levée de l'option d'achat, on doit inscrire le bien à l'actif
immobilisé.
4.2.1. Principes de comptabilisation
1. Lors de la réception du bien financé
par crédit-bail :
Il n'y a aucune écriture comptable à passer.
2. Paiement des redevances
On débitera un compte des charges, qui à la
clôture de l'exercice sera retraité en annuité et
remboursement du principal.
Application
a. La firme POPOL TEKASALA reçoit le
matériel (le 01.04.n)
Aucune écriture comptable à passer.
b. Paiement de la première
redevance : (le 01.04.n)
63 Autres Services Consommés
27 000
à
56 Banque
27 000
Au 31.12.n
On doit régulariser :
47 Charges constatés d'avance
6 750
à
63 Autres services consommés
6 750
Retraitement :
67 Intérêts Payés
8 302,5
17.9 Dettes à M.T échéant à moins
d'un an 11 947,5
à
63 Autres services
20 250
4.2.2. Actualisation21(*)
Etant donné que les restes de redevances vont courir
dans le futur, et que le futur revêt un aspect d'incertitude, on doit
recourir à l'actualisation de ces redevances pour les évaluer
à l'actuel moment.
Le remboursement se fait par annuités constantes, on
a :
a1 = a2 = a3=..........an = a et K = valeur actuelle de la
somme des annuités.
K = 1 + + + .........+ en posant q =
Le crochet s'écrit : 1 + q + q² + ......+
q= = K = x
K = a x ; K = ; D'où K = a x
* Si à la date d'inventaire le taux moyen du
marché financier est de 15 %, une actualisation des engagements à
12 % parait raisonnable.
Dans notre exemple :
- Quote-part de redevance payé pour (n + 1) mais non
intégré aux charges de l'exercice n : 6 750.
- Valeur actuelle de cinq anuités de 27 000
(payable au 01.04 de chaque année) :
K = 27 000 x = 97 328,96
Observation :
Le principe de la prééminence de la
réalité sur l'apparence n'est pas appliqué dans le
système comptable OHADA, c'est-à-dire que le bien en location est
directement comptabilisé à l'Actif du bilan alors que cela n'est
pas une propriété de l'entreprise bien qu'une dette
correspondante est enregistrée au passif. Or nous savons que le bilan ne
reprend que les avoirs de l'entreprise. Cette méthode augmente les
actifs et les dettes dans le tableau de visualisation.
Dans le Plan Comptable Général Congolais,
l'enregistrement du crédit-bail respecte le principe de la
prééminence de la réalité sur l'apparence.
A cette section, nous donnons l'avis favorable au Plan
Comptable Général Congolais.
Section 5. Problème des Subventions
La subvention est une aide accordée à
l'entreprise pour lui permettre de couvrir certaines de ses
dépenses ; de par sa nature, la subvention n'est pas remboursable.
Il ne faut donc pas la confondre avec :
- Une avance ou un prêt ;
- Un apport à titre de capital.
5.1. D'après le système comptable
OHADA
L'acte uniforme fait la distinction entre les subventions
reçues, enregistrées selon leur destination aux comptes22(*) :
14 - Subventions d'investissement ;
71 - Subventions d'exploitation ;
88 - Subvention d'équilibre.
Et les deux autres possibilités d'affectation des biens
au fonds apportés par l'Etat aux entreprises publiques qui sont à
inscrire dans les comptes :
16.3 Avances reçues de l'Etat ;
10.2 Capital par dotation.
Selon l'objet visé, trois catégories d'aides
sont allouées aux entreprises par l'Etat sans obligations de
remboursement :
* Les subventions d'investissement, en vue d'acquérir
ou de créer des valeurs immobilisées ou financer des
activités à long terme ;
* Les subventions d'exploitation, pour compenser
l'insuffisance de certains produits d'exploitation (services publics à
prix imposés) ou de certaines charges d'exploitation (études et
recherches...) ;
* Les subventions d'équilibre auraient constatée
si cette subvention ne lui avait pas été accordée.
Traitement comptable
Les subventions peuvent être analysées
comme :
- Un enrichissement de l'entreprise, à comptabiliser
comme un produit rattachable à l'exercice d'octroi de la
subvention ;
- Un accroissement des capitaux propres, à enregistrer
directement comme tel ;
- Une réduction du coût d'acquisition ou de
production des biens financés, en tout ou partie, à l'aide des
subventions.
L'Acte uniforme a fixé les règles
suivantes :
a.Pour les subventions d'équipement
Il s'agit d'un accroissement des capitaux propres à la
date d'octroi de la subvention (crédit du compte 14) avec :
- Un amortissement du bien sur sa durée de vie utile et
pour sa valeur d'entrée (dotation aux amortissements par le
débit du compte 68 concerné) ;
- Une reprise du montant de la subvention au fur et à
mesure de l'exécution du plan d'amortissement du bien. Chaque
année, la reprise est égale au montant de la dotation aux
amortissements pratiqués pour le bien (crédit du compte 86.5,
reprises de subvention d'investissements).
*L'octroi de la subvention :
22 Immobilisation
à
14 Subvention d'investissement
*Au 31.12.n :
68 Dotation aux amortissements
à
29 Amortissements
|
14 Subvention d'investissement
à
86.5 Reprise sur subvention d'investissement
|
a. Pour les subventions d'exploitations
Il s'agit d'un enrichissement immédiat de l'entreprise
à comptabiliser comme un produit à rattacher à l'exercice
d'octroi de la subvention. (Crédit du compte 71).
56 Banque
à
71 Subvention d'exploitation
b.Pour les subventions d'équilibre
Il s'agit également d'un enrichissement de
l'entreprise, mais dont la clause ne peut être recherchée, comme
pour les subventions d'exploitation, dans une insuffisance des prix de vente ou
dans un excès des charges à supporter.
En conséquence, elle est comptabilisée hors
activité ordinaire au crédit du compte 88 - Subventions
d'équilibre, par le débit du compte 44.9, puis du compte de
trésorerie concerné.
5.2. D'après le Plan Comptable
Générale Congolais23(*)
Le Plan Comptable Général Congolais, s'il n'a
pas défini les subventions, en distingue néanmoins trois
catégories, comme dans le plan OHADA.
- Les subventions d'exploitation ;
- Les subventions d'équilibre ;
- Les subventions d'équipement.
a.Les subventions d'exploitation
Ce sont des subventions accordées par l'Etat, des
collectivités publiques, ou des tiers pour compenser soit des
insuffisances des prix de vente, soit des contraintes au point de vue des
charges. Elle est accordée lorsque l'Entreprise
bénéficiaire n'a pas la maîtrise du choix de sa politique
en matières commerciales ou en matière de gestion.
Aussi lorsque par exemple le prix d'achat ont
été fixés par décisions gouvernementales de
même que le prix de vente. Elle est donc comptabilisée dans un
compte des produits (classe è). 76 - Subventions d'exploitation.
*Lors de la réception de l'acte écrit qui
accorde la subvention :
43 ou 46 l'Etat ou organisme
à
76 Subvention d'exploitation
*A la réception de fonds :
56 Banque
à
42ou 46 l'Etat ou organisme
b.Les subventions d'équilibre
Ce sont celles accordées par l'Etat, les
collectivités publiques ou des tiers en fonction du résultat des
entreprises qui en bénéficient. Elles sont enregistrées
dans le même compte que les subventions d'exploitation (compte 76) mais
sont considérées comme un profit hors exploitation. C'est donc
uniquement au niveau du tableau de Formation du résultat
qu'apparaîtra la distinction :
- Subventions d'exploitation dans la colonne
exploitation ;
- Subventions d'équilibre dans la colonne hors
exploitation.
Les écritures comptables sont les mêmes que pour
les subventions d'exploitation en distinguant toujours la phase d'octroi et de
versement des fonds.
c.Les subventions d'équipement
Ce sont celles accordées par l'Etat, les
collectivités publiques ou des tiers en vue d'acquérir ou de
créer des immobilisations. Elles ont, par conséquent, le
caractère des capitaux permanents et sont prévues au plan
comptable sous le numéro 15 - Subvention d'équipements.
Comptabilisation
*A la réception de la promesse de
l'octroi :
43 ou 46 l'Etat ou organisme
à
15 Subvention d'équipements
*A la réception de
l'immobilisation :
29 Compte d'attente et à régulariser des
immobilisations
à
42ou 46 l'Etat ou organisme
*La direction décide et met l'immobilisation en
service :
22Immobilisations
à
29 Compte d'attente et à régulariser des
immobilisations
*Au 31.12.n
68 Dotation aux amortissements
à
28 amortissements
Au même moment :
15 Subvention d'équipements
à
74.7 Subvention d'équipements, reprise pour
quote-part
Observation :
Les subventions sont traitées de la même
manière tant pour le système comptable OHADA que pour le Plan
Comptable Général Congolais.
Nous sommes donc indifférents dans cette section, de
donner un point de vu favorable sur l'un ou l'autre de ces deux
systèmes.
Section 6. Problème des Capitaux Propres
6.1. D'après le système comptable
OHADA
Dans le système comptable OHADA, les capitaux propres
sont regroupés dans les comptes de ressources durables de la classe 1
sous les numéros et intitulés suivants24(*) :
10 - Capital ;
11 - réserves ;
12 - Report à nouveau ;
13 - Résultat Net de l'exercice ;
14 - Subventions d'investissements ;
15 - Provisions règlementées et fonds
assimilés.
Particularités attachées aux capitaux
propres
Chacun des comptes recensés dans le contenu des
capitaux propres présents des particularités
évoquées ci-dessous :
1. Capital
Cette notion est commune à des structures juridiques
différentes : pour les entreprises constituées sous forme
des sociétés, il s'agit du capital social (compte 10.1), dont la
comptabilité suit les phases successives de souscription (souscrit, non
appelé, non versé, appelé, versé) ou de
remboursement (amortis, non amorti) et les aléas de la vie des
structures sociales : augmentation de capital, fusions, apports partiels
d'actif, conversion d'obligations en actions, etc.
2. Réserves
Outre les réserves habituelles créées
dans les sociétés, réserve légale (compte 11.1),
réserves statutaires ou contractuelles (compte 11.2), réserves
facultatives (compte 11.8), les réserves règlementées
(compte 11.3) couvrent des obligations d'affectation pour
bénéficier de mesures fiscales (plus-value à long terme)
ou des obligations contractuelles réserves consécutives à
l'octroi de subventions d'investissements) ou, éventuellement, en cas de
réévaluation des actifs non amortissables, selon la
législation en vigueur.
3. Report à Nouveau
Le report à nouveau peut-être :
- Créditeur (compte 12.1) bénéfice non
affecté définitivement et renvoyé, pour décision,
à l'assemblée générale ordinaire appelée
à statuer sur les résultats de l'exercice suivant ;
- Ou débiteur (compte 12.9) : dans ce dernier cas,
il enregistre dans deux comptes divisionnaires, la perte de l'exercice en deux
parties :
* La partie de la perte relative aux amortissements
réputés différés si le régime fiscal
existe ;
* La perte nette résiduelle.
1. Résultat net de l'exercice
Au plan comptable, le résultat net de l'exercice
(compte 13) peut-être obtenu par virement successifs des charges et des
produits afférents aux soldes intermédiaires prévus par le
système comptable OHADA. Le montant figurant en solde final du compte 13
constitue un bénéfice si le montant des produits l'emporte sur
celui des charges (compte 13.1) ou une perte dans le cas contraire (compte
19.9).
2. Subventions d'investissements
Au bilan, les subventions d'investissements font partie des
« autres capitaux propres ».
3. Provisions règlementées et fonds
assimilés
Les provisions règlementées sont celles qui ne
correspondent pas à l'objet normal d'une provision et sont
comptabilisées en application des dispositions légales ou
règlementaires. Ce sont, en général, des dispositions
à caractères fiscales qui obligent les entreprises à
créer les provisions pour dépréciations et des provisions
financières pour risques et charges.
Avec les subventions d'investissements, les provisions
règlementées sont regroupées au bilan dans la rubrique des
autres capitaux propres.
En effet, elles ont le caractère de réserves
placées, pour la plupart, sous un régime d'exonération
provisoire d'impôt. Elles incorporent donc dans leur montant une charge
latente correspondant à cet impôt. Juridiquement, les capitaux
propres sont composés des éléments suivants :
Capital nominal
+ Ecarts de réévaluation
+ Réserves
+ Report à Nouveau
+ Résultat net de l'exercice
+ Subvention d'investissement
+ Provisions règlementées.
Autres Fonds Propres
Une rubrique « Autres fonds propres » doit
figurer au passif du Bilan, entre les capitaux propres et les dettes
financières, dans le cas où l'entreprise a reçu des
financements d'une nature intermédiaire entre les capitaux propres et
les dettes.
6.2 D'après le Plan Comptable
Général Congolais
Selon les analyses que nous avons menées, nous pouvons
faire une distinction nette entre les termes : Fonds propres, capitaux
propres et capitaux permanents. Le plan comptable général
congolais ne donne pas une différence entre les termes « fonds
propres » et « Capitaux propres ».
Il sied de noter ceci :
* Lorsque nous parlons des fonds propres, nous faisons
allusion au capital qui a été mis à la disposition de
l'agent économique ainsi que ses plongements (compte 11, compte 12,
compte 13, compte 14). S'il existe des charges à étaler, cela
viendra en déduction des fonds propres. Dans ce cas, nous pouvons donc
conclure que les fonds propres équivalent à la situation
nette.
Fonds propres = Capital (compte 10)
+ Réserves (compte 11)
+ Report à Nouveau (compte 12)
+ Résultat net de l'exercice (compte 13)
+ Plus-value de réévaluation (compte 14)
-Charges à étaler (compte 47.3)
* Lorsque nous parlons des capitaux propres, nous prenons dans
ce cas, les fonds propres et nous ajoutons la subvention d'équipements
et les provisions pour charges et pertes.
On aura dans ce cas :
Capitaux propres : = Fonds propres
+ Subvention d'équipements (Compte 15)
+ Provisions pour charges et pertes (compte 18)
* Lorsque nous parlons des capitaux permanents, nous prenons
dans ce cas les capitaux propres et nous ajoutons les emprunts et dettes
à long et Moyen terme.
Capitaux permanents = Capitaux propres
+ Emprunts et dettes à long
+ Emprunts et dettes à Moyen
Observation :
Les capitaux propres sont calculés de la même
manière tant pour le système comptable OHADA que pour le Plan
Comptable général Congolais.
Une petite nuance se fait au niveau des charges à
étaler (étalement de l'exercice) qui est pris en compte dans le
Plan Comptable général Congolais lorsqu'on calcul les capitaux
propres. Et aussi la différence entre les fonds propres et les capitaux
propres qui n'est pas explicité dans le système comptable
OHADA.
A cette section, nous donnons l'avis favorable au Plan
Comptable général Congolais.
Section 7. La Réévaluation des Actifs
immobilisés
Il n'est pas rare que les tendances inflationnistes
observés dans les Etats, qu'ils soient industrialisés ou en
développement, conduisant à des fortes distorsions entre la
valeur historiques figurant dans les bilans et des valeurs en monnaie courante.
La réévaluation est un correctif aux principes des coûts
historiques et de nominalisme monétaire. En effet, le premier principe
veut que les biens acquis par une entreprise soient portés dans ses
comptes à leur valeur d'acquisition. Les biens garderont la même
valeur pendant toute la période qu'ils existent dans l'entreprise. Le
second suppose que l'unité monétaire est stable au fils des
années. Les amortissements calculés sur la valeur d'origine ne
permettent le renouvellement, le remplacement de l'outil de production. La
réévaluation des Actifs immobilisés permet aux entreprises
de corriger ces distorsions et d'accroître leurs ressources internes de
financement.
7.1. Définition
- La réévaluation est l'action d'évaluer
de nouveau, il faut entendre par réévaluation du bilan, le fait
d'apprécier à une plus juste valeur les postes de
celui-ci ;
- La réévaluation est une opération
comptable qui consiste à corriger la valeur d'entrée de certains
actifs immobilisés dans le patrimoine de l'agent économique pour
l'ajuster aux conditions économiques du moment ;
- La réévaluation est la correction de la valeur
immobilisée pendant la période de l'inflation.
7.2. But de la Réévaluation
Obtenir que les bilans traduisent plus exactement la situation
réelle des entreprises en exprimant uniformément leurs avoirs et
leurs engagements par le montant de leur valeur réelle, compte tenu de
dépréciation de la monnaie.
7.3. Sortes de Réévaluations25(*)
* La réévaluation libre : c'est
lorsqu'elle est effectuée sous la responsabilité de l'agent
économique. Dans ce cas, la technique de réévaluation
utilise comme base de référence de la valeur
réévaluée, la valeur actuelle de l'élément.
Cette dernière est déterminée par référence
à la valeur du marché ainsi qu'à l'utilité que
l'élément présente pour l'entreprise.
* La réévaluation légale :
c'est lorsqu'elle est autorisée et calculée conformément
à des règles édictées par l'Etat à une date
déterminée et selon les modalités techniques
précisées, avec le plus souvent, recours à un ou des
coefficients de réévaluation (indice) publié par les
autorités compétentes.
7.4. La réévaluation selon le système
comptable OHADA
L'Acte Uniforme portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises sises dans les Etats-parties au
traité relatif à l'harmonisation du droit des affaires en Afrique
, en son article 62, 63, 64 et 65.
7.4.1. Champ d'application de la
réévaluation
Les éléments de l'actif et de passif, l'objet de
la réévaluation, sont tous ceux qui, à la date de la
réévaluation, ne sont pas exprimés en unités
monétaires du moment. A priori, tous les éléments non
monétaires peuvent être réévalués
conformément au droit commun du système comptable OHADA.
Les éléments non monétaires sont ceux qui
à la date de la réévaluation, ne sont pas exprimés
en unités monétaires du moment. Cependant, il appartient aux
autorités compétentes de préciser les
éléments ré évaluables et ceux qui ne le seraient
point dans les textes instaurant la réévaluation légale ou
règlementant la réévaluation libre.
7.4.2. Nature et sort de l'écart de
réévaluation
Ecart de réévaluation est la valeur des actifs,
résultant de la réévaluation. L'OHADA détermine
l'écart de réévaluation dans l'aspect des comptes d'actifs
seulement. Il est comptabilisé ni dans les réserves, ni dans les
résultats mais dans le compte 10.6 « Ecart de
réévaluation » proche du compte 10.
7.4.3 Etapes de la réévaluation
La réévaluation selon le plan comptable OHADA
s'est fait en 5 étapes26(*) :
* La réévaluation de la valeur
d'entrée ;
* La réévaluation des amortissements ;
* La détermination de l'écart de
réévaluation ;
* Les conséquences de la
réévaluation ;
* Les écritures de la réévaluation.
1. Réévaluation de la valeur
d'entrée
On calcul la valeur indiciaire réévaluée
(c'est-à-dire la valeur comptable nette multiplié par le
coefficient ou l'indice de l'année).
Valeur Comptable nette (VCN) = Immobilisations - cumul des
amortissements
Valeur Indiciaire (V Ind.) = VCN x Indice de l'année
La Valeur indiciaire est comparée à la valeur
actuelle du bien sur le marché. Si la valeur indiciaire est
inférieure à la valeur actuelle, on retient la valeur indiciaire
comme valeur réévaluée. Et au cas où la valeur
indiciaire est supérieure à la valeur actuelle, on retient la
valeur actuelle.
Dans ce cas la valeur d'entrée et le cumul des
amortissements sont à multipliés par le coefficient ou l'indice
réduit en fonction de rapport :
1. Réévaluation des Amortissements
On multipliera le cumul des amortissements par le coefficient ou
l'indice de l'année.
Amortissements Réévalués (AR) = Cumul
d'amortissement x indice de l'année
2. Détermination de l'Ecart de
réévaluation
Comme dit ci-haut, l'Ecart de réévaluation est
obtenu au niveau des Actifs.
Ecart de réévaluation (ERV) = Valeur comptable
Réévaluée - Valeur comptable nette
3. Les conséquences de la
réévaluation
· Apparition des amortissements annuels nouveaux (Dotation
annuelle).
Amortissements Annuels nouveaux (AAN) = Amortissements Annuels
Anciens x Indice de l'année
· L'immobilisation a une nouvelle valeur à
inscrire au Bilan qui équivaut à la valeur
réévaluée.
4. La Comptabilisation
On enregistre cet écart dans une subdivision du compte
10, appelé « Ecart de Réévaluation
(10.6) ». Car ceci n'est pas un bénéfice mais une
correction des capitaux propres.
* Au niveau de l'immobilisation
2.. Immobilisations
à
10.6 Ecart de réévaluation
* Au niveau des amortissements
10.6 Ecart de réévaluation
à
29 mortissements
5. Application
* Immobilisations brutes 1 000 $, année n+4.
* Cumul des amortissements à la date de
réévaluation : 400 $
* Coefficient (indice) de réévaluation : k
= 1,5
* Amortissements linaire sur 10 ans.
* La valeur actuelle du bien est 840 $.
Opérations de la réévaluation
a.La valeur d'entrée
- La valeur comptable nette (VCN) = 1 000 $ - 400 $ = 600
$ ;
- La valeur indiciaire (VI) = 600 $ x 1,5 = 900 $ ;
- La valeur indiciaire (900 $) est supérieure à
la valeur actuelle (840 $) ;
On constate que la valeur actuelle du bien sur le
marché est inférieure à la valeur indiciaire. Dans ce cas,
on retient la valeur actuelle comme valeur
réévaluée, soit 840 $ et on
crée le rapport suivant :
Le rapport : = 1,4
On utilisera donc le coefficient k = 1,4 et non k =
1,5 :
- Valeur d'entrée réévaluée =
1 000 x 1,4 = 1 400 ;
Ou encore la Valeur comptable Nette est 600 x 1,4 = 840
a. Réévaluation des amortissements
- Les Amortissements réévalués (AR) = 400
$ x 1,4 = 560 $
- Valeur comptable réévaluée =
1 400 - 560 = 840.
b. Détermination de l'Ecart de
réévaluation
- Ecart de réévaluation (ERV) = Valeur
réévaluée (840 $) - VCN (600 $) = 240 $
Ou
- Le Complément de valeur de l'Immobilisation :
1 400 - 1 000 = 400 ;
- Le Complément d'Amortissements de
l'immobilisation : 560 - 400 = 160 ;
Dans ce cas, l'Ecart de Réévaluation est 400
- 160 = 240.
c. Conséquences de la
réévaluation
- Ancien amortissement (10 % de 1 000) = 100 ;
- Nouveau amortissement (10 % de 1 400) = 140.
7.5. La réévaluation d'après le Plan
comptable général Congolais
Suivant les lois antérieures entre 1963 et 1988, la
réévaluation était libre, facultative et partielle
c'est-à-dire qu'elle ne concernait qu'une certaine catégorie
d'immobilisation.
D'après ces lois, la plus value dégagée
lors des opérations de réévaluation ne servait qu'à
des fins telles que : éponger les dettes antérieures de
l'entreprise, soit la distinguer aux associés ou soit d'incorporer au
capital. Et enfin, cette réévaluation ne se limitait qu'à
une seule année et n'avait pas un caractère obligatoire27(*).
Un seul texte régissait la réévaluation
en république démocratique du Congo, il s'agit de
l'ordonnance-loi n° 89 - 017 du 18 février 1989. Et ce dernier a
été modifié et complété par
l'arrêté ministériel n° 017/CAB/MIN/FIN/98 du 13 avril
1998.
Ces modifications portent sur :
* La suppression du terme « Ecart de
réévaluation » au profit du terme « Plus
value de réévaluation » consacré par le plan
comptable général congolais ;
* La suppression de la neutralité fiscale et la
possibilité d'incorporation de la plus value au capital ;
* La plus value ou la moins value de cession est
calculée par rapport à la nouvelle valeur
réévaluée et non par rapport à l'ancienne valeur
comptable ;
* Les sanctions sur lg non application des opérations
de réévaluation portent sur le paiement d'une amende fiscale de 2
% de la valeur des immobilisations non réévaluées et 4 %
en cas de récidive ;
* Institution de la taxe spéciale d'incorporation de la
plus value au capital dont le taux est de 1 % calculé sur le montant de
la plus value de réévaluation figurant au compte 14 du passif du
bilan au 31 décembre 1997.
7.5.1. Champs d'application de la
réévaluation
En république démocratique du Congo, la
réévaluation concerne la Valeur incorporelle immobilisée,
autres immobilisations corporelles et les immobilisations encours ;
7.5.2 Les étapes de la
réévaluation
La réévaluation est effectuée en 6
étapes :
- La réévaluation de la valeur ;
- La réévaluation des amortissements ;
- La détermination de la plus-value de
réévaluation ;
- Les conséquences de la
réévaluation ;
- Les écritures de la
réévaluation ;
- La cession d'une immobilisation
réévaluée.
1. La réévaluation de la valeur
a. Valeur réévaluée = valeur d'origine x
Coefficient de réévaluation VBR = Vo x CR
b. Complément de valeur = valeur
réévaluée - valeur d'origine CV = VBR - Vo (s'il s'agit
de la première réévaluation effectué par l'agent
économique) ;
c. Complément de valeur = valeur
réévaluée - VBR antérieure (lorsque l'agent
économique a déjà effectué les opérations de
réévaluation pour l'immobilisation concernée).
2. La réévaluation des amortissements
a. Amortissements réévalués (AR) = Cumul
d'amortissement sur Vo x CR
b. Complément d'amortissement (CA) = AR - (cumul
d'amortissement sur la Vo + ? SA + ? CA)
Années
|
Dot. s/Vo
|
C.R
|
A.R
|
? SA
|
? CA
|
C.V
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3. Détermination de la Plus-value de
Réévaluation
La Plus-value de Réévaluation = C.V - C.A
Desig.
|
Valeur
|
Amortissement
|
AVNC
|
NVNC
|
PVR
|
Vo
|
Val. Réév.
|
Sur la val. d'orig.
|
Réévalués
|
|
VBR ant.
|
VBR
|
Cumul sur Vo
+ ? SA
+ ? CA
|
A.R
|
VBR ant. - (cumul s/Vo +? SA+? CA)
|
VBR - AR
|
NVNC - AVNC
|
4. Conséquences de la
réévaluation
* Apparition d'une nouvelle Valeur Brute différente de
l'ancienne ;
* Apparition d'une Nouvelle Dotation (N.D) = ou N.D =
1. Comptabilisation
* Comptabilisation du Complément de valeur :
22 Immobilisation réévaluée
à
14
Plus-value de réévaluation
Complément de Valeur
* Comptabilisation du Complément
d'Amortissement :
14 Plus-value de réévaluation
à
28 Amortissements réévalués
Complément d'Amortissement
* Au 31.12. de l'année suivante, on comptabilise la
dotation aux amortissements comme suit :
68.0 Dotation sur la valeur d'origine
68.1 Supplément d'Amortissement
à
28.0 Amortissement sur la Vo
28.1 Supplément d'Amortissement
Cession d'une immobilisation
réévaluée
* Constatation de la sortie de l'immobilisation :
84 Résultat su cession d'immobilisation
(Eléments de la Vo)
14 Plus-value de réévaluation (Complément
de valeur)
à
22 mmobilisations
* Constatation de la reprise d'amortissements :
28 Amortissements
à
14 Plus-value de réévaluation (Complément
d'Amortissement)
84 ésultat sur cession d'immobilisation
* Constatation de la vente :
56/57 Comptes Financiers
à
84 Résultat sur cession d'immobilisation
Traitement comptable des opérations portant sur les
nouvelles dispositions
* Incorporation de la plus-value de réévaluation
au capital :
14 Plus-value de réévaluation
à
10 apital
* Constatation de la taxe à payer (1 % de la PVR)
66.23 Taxe d'incorporation de la plus-value au capital
à
43 Etat
* A l'inventaire, la taxe n'est pas payée, on doit
régulariser la situation :
47 Compte de régularisation
à
66.23 axe d'incorporation de la plus-value au capital
* A l'ouverture de l'exercice suivant :
66.23 Taxe d'incorporation de la plus-value au capital
à
47 compte de régularisation
* Lors du règlement de la taxe
spéciale :
43 Etat
à
56/57 Compte financier
Cas d'Application28(*)
L'entreprise YVES KEMBO a acquis un véhicule à
8 000 $ le 02 Janvier 1997 qu'elle doit amortir au taux de 25 %.
Les différents coefficients de
Réévaluation publiés en 2000 par le Ministère des
Finances sont :
1997 : 1,85 1999 :
11,2
1998 : 10,80 2000 :
11,8
· Au 31.12.1997 :
68 Dotation aux amortissements
À
28 Amortissements
a. Réévaluation de la Valeur
Désignation
|
Année d'Acquisition
|
Valeur d'origine
|
Coefficient de Réé.
|
Valeur Brute
Réévaluée
|
Valeur Brute Réé.
Antér.
|
Complément de Valeur
|
Véhicule
|
1997
|
8 000
|
1,85
|
14 800
|
8 000
|
6 800
|
b. Réévaluation des Amortissements
Année
|
Dot. Sur Vo
|
CR
|
AR
|
SA
|
CA
|
1997
|
2 000
|
1,85
|
3 700
|
-
|
1 700
|
|
|
|
|
|
|
c. Détermination de la Plus-value de
Réévaluation
PVR = CV - CA = 6 800 - 1 700 = 5 100
Désign.
|
Valeur
|
Amortissements
|
AVNC
|
NVNC
|
PVR
|
D'origine
|
Réévaluée
|
Sur la Vo
|
Réévalués
|
Véhicule
|
8 000
|
14 800
|
2 000
|
3 700
|
6 000
|
11 100
|
5 100
|
- AVNC = Vo - Am. s/Vo = 8 000 - 2 000 =
6 000
- NVNC = VBR - AR = 14 800 - 3 700 = 11 100
- PVR = NVNC - AVNC = 11 100 - 6 000 = 5 100
d. Conséquences de la
Réévaluation
Nouvelle dotation = 3 700
Supplément d'amortissement (SA) = 3 700 -
2 000 = 1 700
· Au 31.12.1998:
68 Dotation aux amortissements (N.D)
3 700
à
28 Amortissements sur la Vo
2 000
28 Supplément d'Amortissements
1 700
a. Réévaluation de la Valeur
Désignation
|
Année d'Acquisition
|
Valeur d'origine
|
Coefficient de Réév.
|
Valeur Brute
Réévaluée
|
Valeur Brute Réév.
Antér.
|
Complément de Valeur
|
Véhicule
|
1997
|
8 000
|
10,80
|
86 400
|
14 000
|
71 600
|
b. Réévaluation des amortisements
Année
|
Dot. Sur Vo
|
CR
|
AR
|
SA 97
|
CA 97
|
CA 98
|
1997
1998
|
2 000
2 000
|
10,80
10,80
|
21 600
21 600
|
-
1 700
|
1 700
-
|
17 900
17 900
|
|
4 000
|
10,80
|
43 200
|
1 700
|
1 700
|
35 800
|
c. Détermination de la PVR
PVR = CV - CA = 71 600 - 35 800 = 35 800
Désign.
|
Valeur
|
Amortissements
|
AVNC
|
NVNC
|
PVR
|
D'origine
|
Réévaluée
|
Sur la Vo
|
Réévalués
|
Véhicule
|
14 800
|
86 400
|
7 400
|
43 200
|
7 400
|
43 200
|
35 800
|
- AVNC = Vo - Am. s/Vo = 14 800 - 7 400 = 7 400
- NVNC = VBR - AR = 86 400 - 43 200 = 43 200
- PVR = NVNC - AVNC = 43 200 - 7 400 = 35 800
d. Conséquences de la
Réévaluation
1. Nouvelle dotation = 21 600
2. Supplément d'amortissement (SA) = 21 600 - 3700
= 17 900
· Au 31.12.1999:
68 Dotation aux Amortissements
21 600
à
28 Amortissement sur la Vo
3 700
28 Supplément d'amortissement
17 900
a. Réévaluation de la Valeur
Désignation
|
Année d'Acquisition
|
Valeur d'origine
|
Coefficient de Réév.
|
Valeur Brute
Réévaluée
|
Valeur Brute Réév.
Antér.
|
Complément de Valeur
|
Véhicule
|
1997
|
8 000
|
10,2
|
89 600
|
86 400
|
3 200
|
b. Réévaluation des amortisements
Année
|
Dot. Sur Vo
|
CR
|
AR
|
SA 97
|
SA 98
|
CA 97
|
CA 98
|
CA 99
|
1997
1998
1999
|
2 000
2 000
2 000
|
11,2
11,2
11,2
|
22 400
22 400
22 400
|
-
1 700
1 700
|
-
-
17 900
|
1 700
-
-
|
17 900
17 900
-
|
800
800
800
|
|
6 000
|
11,2
|
67 200
|
3 400
|
17 900
|
1 700
|
35 800
|
2 400
|
c. Détermination de la PVR
PVR = CV - CA = 3 200 - 2 400 = 800
Désign.
|
Valeur
|
Amortissements
|
AVNC
|
NVNC
|
PVR
|
D'origine
|
Réévaluée
|
Sur la Vo
|
Réévalués
|
Véhicule
|
86 400
|
89 600
|
64 800
|
67 200
|
21 600
|
22 400
|
800
|
- AVNC = Vo - Am. s/Vo = 86 400 - 64 800 = 21 600
- NVNC = VBR - AR = 89 600 - 67 200 = 22 400
- PVR = NVNC - AVNC = 21 600 - 22 400 = 800
d. Conséquences de la
Réévaluation
3. Nouvelle dotation = 22 400
4. Supplément d'amortissement (SA) = 22 400 - 21
600 = 800
· Au 31.12.2000:
68 Dotation aux Amortissements
22 400
à
28 Amortissement sur la Vo
21 600
28 Supplément d'amortissement
800
a. Réévaluation de la Valeur
Désignation
|
Année d'Acquisition
|
Valeur d'origine
|
Coefficient de Réév.
|
Valeur Brute
Réévaluée
|
Valeur Brute Réév.
Antér.
|
Complément de Valeur
|
Véhicule
|
1997
|
8 000
|
11,8
|
94 400
|
89 600
|
4 800
|
b. Réévaluation des amortisements
Année
|
Dot. s/ Vo
|
CR
|
AR
|
SA 97
|
SA 98
|
SA 99
|
CA 97
|
CA 98
|
CA 99
|
CA 2000
|
1997
1998
1999
2000
|
2 000
2 000
2 000
2 000
|
11,8
11,8
11,8
11,8
|
23 600
23 600
23 600
23 600
|
-
1 700
1 700
1 700
|
-
-
17 900
17 900
|
-
-
-
800
|
1 700
-
-
-
|
17 900
17 900
-
-
|
800
800
800
-
|
1 200
1 200
1 200
1 200
|
|
8 000
|
11,8
|
94 400
|
5 100
|
35 800
|
800
|
1 700
|
35 800
|
2 400
|
4 800
|
c. Détermination de la PVR
PVR = CV - CA = 4 800 - 4 800 = 0
Désign.
|
Valeur
|
Amortissements
|
AVNC
|
NVNC
|
PVR
|
D'origine
|
Réévaluée
|
Sur la Vo
|
Réévalués
|
Véhicule
|
89 600
|
94 400
|
89 600
|
94 400
|
0
|
0
|
0
|
Remarque :
Après chaque réévaluation, les
compléments de valeur et d'amortissement sont enregistrés dans
les comptes respectifs selon les écritures vues
précédemment. A la dernière année de la
réévaluation, la plus-value de réévaluation est
égale à la valeur nulle du fait que le véhicule est
totalement amorti. Selon les besoins et appréciations de l'agent
économique, on pourrait le faire sortir de la comptabilité par
l'écriture suivante :
28 Amortissements
94 400
à
22 immobilisations
94 400
Observation :
Le système comptable OHADA applique la
réévaluation année par année c'est-à-dire
chaque année on a un coefficient de réévaluation et on
calcul la valeur indiciaire qu'on doit comparée avec la valeur du
marché et on retient la valeur inférieure à l'autre. En
plus on ne tient pas compte des suppléments d'amortissement.
Dans le Plan Comptable Général Congolais, les
opérations de la réévaluation sont continues et on se
réfère aux données de l'exercice précédent
pour effectuer la réévaluation de l'exercice en cours et ce qui
n'est pas le cas dans le système comptable OHADA.
Section 8. Les Opérations de consolidation des
comptes
De nos jours, la mondialisation et le développement
subséquent des groupes imposent aux financiers de s'intéresser
aux entités économiques et stratégiques constituées
par des ensembles d'entreprises. Ces dernières, tout en gardant leur
autonomie juridique, sont assujetties à des liens capitalistiques et
à une unité de direction et/ou décision. La situation du
groupe est saisie dans des comptes consolidés. Les comptes
consolidés sont regroupés dans des états financiers
consolidés.
Le Bilan consolidé traduit le patrimoine, le tableau de
Formation du Résultat consolidé présente l'activité
et le résultat, tandis que le tableau de Financement consolidé
retrace les mouvements des opérations financières de l'exercice
comptable29(*).
En République Démocratique du Congo, il n'y a
pas une législation en matière de consolidation. A cet effet,
nous allons mener une étude des opérations de consolidation selon
les normes générales et non d'une manière comparée
comme dans les autres sections.
Pour bien appliquer la consolidation, il sied de bien
comprendre la notion de groupe et la nécessité économique
de l'analyse des comptes consolidés.
Cette section comprend deux grands points :
1. Le développement des groupes et
nécessités économiques et financières des
états consolidés ;
2. Le processus de consolidation des états
financiers.
8.1. Développement des groupes et formes
de leurs contrôles
Le concept de groupe s'applique à plusieurs entreprises
juridiquement indépendantes, mais qui ont entre elles des relations de
nature capitalistique, personnelle, industrielle, commerciale et/ou
financière. Ces relations assurent à l'ensemble les
caractéristiques d'une entité économique. Cette structure
se réalise par une croissance interne ou externe.
Aucun texte juridique ne définit au Congo les formes de
contrôle au sein des groupes. En empruntant la terminologie
française, nous retenons trois formes de contrôles30(*) :
· Contrôle exclusif : Une entreprise
détient directement ou indirectement ; soit la majorité des
droits de vote dans une autre (Supérieur à 50 %), soit le droit
de désigner la majorité des membres des organes de gestion
(conseil d'administration, comité de gestion) dans une autre, soit en
fin le droit d'exercer une influence dominante sur une autre en vertu d'un
contrat ou des clauses statutaires.
· Contrôle conjoint : Partage du
contrôle d'exploitation d'une entreprise entre un nombre limité
d'associés, les décisions sont prises d'un commun accord entre un
associé qui détient 25 à 50 % du capital et un autre
associé qui détient 75 à 50 %.
· Influence notable : c'est lorsqu'un associé
dispose directement ou indirectement d'une fraction égale à moins
de 50 % des droits de vote de cette entreprise, qui peut, par exemple
constituer une minorité de blocage.
8.2. Nécessité économique
et financière des états consolidés
Deux raisons principales poussent les financiers à
prendre en compte les états financiers consolidés des
groupes :
a. La solvabilité de la filiale : la filiale d'un
groupe financièrement puissant ne peut être
appréciée de même manière que celle d'une entreprise
indépendante qui ne compte que sur des associés. Les actifs de la
maison mère sont quelque peu regardés, comme offrant une garantie
pour les tiers. De plus, les sociétés du groupe sont soumises
à des normes de performances sévères qui imposent la
maison mère.
b. Les maisons mères cotées en bourse sont
appréciées non pas comme entités indépendantes,
mais comme représentant l'ensemble économique et
stratégique qu'elles contrôlent.
Ce pendant, la maison mère doit élaborer des
états financiers consolidés du groupe. A cet effet, elle part des
comptes sociaux (ou individuels) de chaque membre du périmètre
pour construire des états financiers consolidés ou comptes du
groupe.
Processus de consolidation des états
financiers d'un groupe
C'est un processus en trois étapes :
· Délimitation du périmètre de
consolidation ;
· Choix d'une méthode de consolidation ;
· Production des états financiers
consolidés.
Délimitation du périmètre de
consolidation
Choix d'une méthode de consolidation
Production des Etats Financiers consolidés
Avant d'entamer le processus de consolidation des Etats
Financiers d'un groupe, présentons un modèle d'organigramme du
Groupe. Et nous notons ceci :
· Est considérée comme
filiale, une société dont plus de la
moitié du capital est détenue par une autre
société ;
· Est considérée comme ayant une
participation dans une société, toute
société qui détient une fraction du capital comprise entre
10 et 50 % ;
· Est considérée comme hors
groupe, une société dont on détient moins de 10 %
du capital.
Exemple de l'organigramme d'un groupe31(*)
H
MM
F
E
G
D
C
B
A
50 %
80 % 50 %
15 % 45 %
15 %
25 % 33 %
80 % 18 %
1. Délimitation du périmètre de
consolidation
Le périmètre de consolidation est l'ensemble des
sociétés du groupe dont on consolide les états financiers.
Déterminer le périmètre de consolidation c'est
déterminer le nombre d'entreprises du groupe composées de la
maison mère et de filiales qu'elles contrôlent.
Pour chaque société contrôlée, on
définir le pourcentage de contrôle et le pourcentage
d'intérêt.
- Le pourcentage de contrôle traduit le pouvoir de
direction d'une société sur une autre. Il permet de
déterminer le nombre de sociétés contrôlées
ou le périmètre de consolidation et la méthode de
consolidation.
- Le pourcentage d'intérêt représente la
part de capital d'une société directement ou indirectement
détenue par une autre. Il permet de déterminer la part de l'avoir
social (résultat et des fonds propres) revenant au groupe.
Dans une liaison directe, les pourcentages de contrôle
et d'intérêt peuvent être facilement
déterminés. Par exemple, si l'entreprise M a une participation de
70 % dans le capital de sa filiale F1.
- Son pourcentage de contrôle est de 70 %. Ces 70 % sont
réputées 100 %, par ce que M a une majorité absolue dans
le capital de F ;
- Son pourcentage d'intérêt est de 70 %.
La longueur du périmètre rend complexe le calcul
des pourcentages de contrôle et d'intérêt. Par exemple, si
la maison mère M a une participation de 70 % dans F1 et F1, à
sont tour a une participation de 30 % dans F2, la liaison indirecte entre M et
F2 permet d'écrire :
Société M
Société F1
Société F2
70 30 %
- % de contrôle de M sur F1 = 70 %, réputés
100 % ;
- % d'intérêt de M sur F1 = 70 %.
- % de contrôle de M sur F2 = 30 %, c'est-à-dire
100 % x 30 % ;
- % d'intérêt de M sur F2 = 21 %,
c'est-à-dire 70 % x 30 %.
Remarque :
Tout contrôle exclusif d'une maison mère sur une
filiale est réputé contrôlé à 100 %.
2. Choix d'une méthode de consolidation
Les méthodes de consolidation ont pour objet de
traduire en termes comptables le type de contrôle économique d'une
société mère sur une société
contrôlée. La méthode choisie découle du type de
contrôle exercé par l'entreprise chef de fil sur un membre
quelconque du groupe. Elle peut être :
- Une intégration globale (pour un contrôle
exclusif) ;
- Une intégration proportionnelle (pour un
contrôle conjoint) ;
- Une mise en équivalence (pour l'influence
notable).
2.1. Méthode d'intégration
globale
Elle est utilisée par le chef de file ou la maison
mère, lorsque celle-ci exerce sur la filiale un contrôle exclusif
(par majoritaire, pouvoir de direction). L'intégration se fait en trois
étapes :
- Intégrer tous les comptes sociaux des filiales dans
les comptes consolidés de la maison mère ;
- Eliminer les opérations et comptes (d'engagement)
réciproques des membres du périmètre ;
- Répartir en fin les fonds propre (capital social,
réserves, résultats, etc.) entre intérêts du groupe
et intérêts minoritaires.
2.2. Méthode d'intégration
proportionnelle
Elle est utilisée lorsque la maison mère exerce
sur la filiale un contrôle conjoint. Elle traduit, en termes comptables,
le contrôle d'une société exercé
simultanément par le groupe et d'autres intérêts hors
groupe. Sa technique de consolidation consiste à :
- Intégrer aux comptes du bilan et du résultat
de la maison-mère sa quote-part dans le capital des filiales. On prendra
ainsi, par exemple 25 à 50 % des actifs et des passifs de la filiale
ainsi sue des comptes de résultats ;
- Eliminer les titres des filiales détenus par la
maison-mère et figurant au bilan de cette dernière, ainsi que les
créances et les dettes mutuelles des membres du groupe.
2.3. Méthode de mise en
équivalence
Elle est utilisée le chef de file n'exerce qu'une
influence notable sur un membre du périmètre de consolidation.
Elle traduit en termes comptables l'influence importante d'une
société sur une autre (10 % par exemple).
Sa technique consiste à remplacer les titres de
participation de la maison-mère dans les filiales, par leur quote-part
dans la situation nette de ces dernières.
3. Production des Etats Financiers consolidés
Après la définition du périmètre
et le choix de la méthode de consolidation, suit l'étape de la
production des états financiers consolidés. Cette étape
comprend :
- La définition d'un référentiel de
consolidation ;
- La conversion des comptes des sociétés
étrangères ;
- Le retraitement d'homogénéisation de certains
comptes sociaux ;
- Autres ajustements des états financiers.
3.1. Définition d'un référentiel
de consolidation
Le référentiel de consolidation est l'ensemble
des principes comptables retenus par un groupe, pour être
appliqués à la totalité des entités
consolidées. Définir un référentiel de
consolidation, c'est harmoniser les traitements comptables appliqués sur
les comptes sociaux des sociétés du groupe avant d'appliquer la
méthode de consolidation. Le meilleur référentiel de
consolidation est celui qui tient plus compte de réalité
économique que des exigences juridiques et fiscales en matière de
définition du plan comptable.
3.2. Conversion des comptes de sociétés
étrangères
Principes de conversion
Les états financiers des sociétés du
groupe opérant à l'étranger doivent être convertis
dans la devise du pays de la maison-mère. Il existe plusieurs
méthodes de conversion. Elles varient dans le temps et dans l'espace.
Mais aucune d'entre elles ne parvient à traduire parfaitement dans un
devise, toutes les transactions réalisées dans une autre
monnaie.
Mais, un consensus se dégage autour des principes de
convertir le capital au cours de change moyen de l'année parce qu'il
s'agit d'un flux, et en fin les autres postes du bilan au cours de change de
clôture de l'exercice comptable.
La différence de conversion
La conversion des comptes du bilan donne lieu à une
différence de conversion ou de traduction due à l'écart
entre le cours de change en vigueur à la clôture de l'exercice
précédent et celui de la clôture de l'exercice qui
s'achève.
La conversion du résultat au taux de change moyen annuel
donne aussi lieu à une différence de change provenant de la
conversion au cours moyen annuel des éléments de résultat
e leur conversion au sein des fonds propres au cours de clôture.
Ces différences de conversion (comptes du bilan et comptes
de résultat) sont généralement enregistrées dans un
compte spécifique des fonds propres appelé
« différence de conversion » ou
« différence de traduction ». Toutefois, si la
société étrangère opère dans un pays
à forte inflation, les différences de conversion sont alors
à intégrer au compte de résultat. Dans ce dernier cas, les
actifs et les passifs non monétaires sont convertis à leur
coût historique et les actifs et passifs monétaires au cours de
change de clôture.
Exemple d'application :
Conversion des bilans des sociétés
étrangères.
La société DIAKANUA située en France a une
filiale SERGE aux USA. Le bilan de DIAKANUA, en dollars américains se
résume comme suit :
Actif Le bilan de
KETSIA aux USA (en $) Passif
Immobilisations
Marchandises
Clients
Banque
Caisse
|
10 000
3 000
2 500
500
1 000
|
Capital social
Résultat
Dettes à Long et Moyen Terme
Effets à payer
|
5 000
1 000
7 000
4 000
|
|
17 000
|
|
17 000
|
Le cours de change, du dollar américain par rapport
à l'euro à évolué comme suit :
- A l'ouverture 1 $ = 0,85 €
- Cours moyen 1 $ = 0,86 €
- A la clôture 1 $ = 0,87 €
Travail demandé : Convertissez ce bilan eu euro.
Solution
Immobilisations
Marchandises
Clients
Banque
Caisse
|
8 700
2 610
2 175
435
870
|
Capital social
Résultat
Différence de conversion
Dettes à Long et Moyen Terme
Effets à payer
|
4 250
860
110
6 090
3 480
|
|
14 790
|
|
14 790
|
Différence de conversion :
- Capital : 5 000 x 0,85 = 4 250 ;
- Résultat : 1 000 x 0,86 = 860 ;
- Différence de conversion : 5 000 x (0,87 -
0,85) + 1 000 (0,87 - 0,86) = 110
2.1 retraitement
d'homogénéisation
Il s'agit d'harmoniser le traitement comptable de certains
postes des états financiers des membres du groupe. Nous nous limitons au
retraitement de la réévaluation des immobilisations, des
immobilisations financées par crédit-bail et aux frais financiers
y relatifs.
a. La réévaluation des immobilisations
La pratique de la réévaluation des
immobilisations peut varier selon le pays d'accueil du membre du
périmètre : dans certains pays, la
réévaluation est libre, dans d'autres elle est
limitée ; dans d'autres en fin, elle est interdite. La lecture des
états financiers consolidés appelle, de la part du financier, une
attention particulière sur ces différentes méthodes de
réévaluation.
Car, si la réévaluation est libre, l'entreprise
crée, en contrepartie des actifs réévalués, un
compte de « plus-value de réévaluation » au
passif, qui prend en ressources les accroissements implicites de valeur des
actifs liés à l'inflation. Il en résulte une
amélioration des fonds propres alors que cet avantage est moindre dans
les pays où elle est formellement interdite.
A l'issu de cette lecture biaisée des fonds propres des
membres du groupe, l'analyste financier doit donc opter pour l'une seulement de
ces méthodes de réévaluation des immobilisations et
ajuster la comptabilité des membres en conséquence.
b. Retraitement des immobilisations acquis par
crédit-bail
Le retraitement des immobilisations acquises par
crédit-bail se fait, selon les textes juridiques de chaque pays :
dans les uns comme un bien reçu en location, dans les autres comme un
bien acheté à crédit financé par un emprunt. Les
implications en matière d'analyse financière sont
différentes selon que l'on adopte l'une ou l'autre approche.
En effet, assimiler le bien acquis à un achat
financé par un emprunt entraine l'accroissement des capitaux propres et
des valeurs immobilisées et modifie le poids de chacune de ces rubriques
dans le tableau de visualisation et dans les différents ratios du passif
ou de l'actif du bilan.
Dans le second cas, nous pouvons considérer que le bien
appartient au locataire sous les conditions suivantes :
- Si le contrat prévoit une clause de transfert
automatique de la propriété juridique du bien en faveur du
locataire à la fin du contrat ;
- Si le contrat de crédit-bail compte une option
d'achat, en faveur du locataire, à un prix
préférentiel.
Une fois la propriété économique du
locataire établie, on retraite le crédit-bail à la fin de
chaque exercice comptable. A cet effet, on dégage d'abord
l'annuité à payer et on applique ensuite l'amortissement
industriel sur l'immobilisation en considérant la durée de vie
économique.
Dans les deux cas, il résulte au passif du bilan des
ressources financières additionnelles pour l'entreprise. Toutefois, ces
dernières sont immédiates dans l'hypothèse de
« bien acquis par crédit-bail » (option liquidative)
alors qu'elles s'étendant sur toute la durée de vie
estimée de l'immobilisation (flux d'amortissements) dans la seconde
optique (fonctionnelle).
On devrait donc faire attention au retraitement de telles
immobilisations par chacun des membres du périmètre afin de les
adapter si nécessaire.
c. Retraitement des frais financiers relatifs au
crédit-bail
La comptabilisation des frais financiers peut varier suivant
les pays. Certains pays laissent le choix aux entreprises de les incorporer aux
coûts des immobilisations. D'autres pays autorisent les entreprises de
les comptabiliser comme une charge de l'exercice. Cette différence dans
les méthodes de traitement entraine un impact différent aussi sur
le comportement de certains indicateurs de l'analyse financière,
notamment le ratio FF/CA. Ce dernier sera plus élevé dans les
pays où les frais financiers sont traités comme charge, tandis
qu'il sera moins élevé dans les pays où les frais sont
intégrés dans les coûts de l'immobilisation.
L'analyste doit donc clairement expliquer la situation des
immobilisations financées par crédit-bail en se
référant à la réalité juridico
-règlementaire de chaque pays d'accueil des membres du
périmètre, avant d'uniformiser leur méthode de
comptabilisation.
2.2 Quelques autres ajustements des états
financiers consolidés
Au-delà du retraitement
d'homogénéisation, il y a encore trois sortes d'ajustements
préalables à la consolidation des états financiers d'un
groupe. Certains de ces ajustements n'affectent pas le résultat
consolidé du groupe. D'autres ajustements exercent un impact sur le
résultat consolidé du groupe.
a. Ajustement de consolidation sans impact sur le
résultat consolidé
Il s'agit d'abord d'éliminer :
- Les titres de participation intra-groupes ;
- Les créances et dettes réciproques des membres
du périmètre ;
- Les intérêts débiteurs et
créditeurs intra-groupes.
Ensuite de déterminer :
- Les intérêts ou part du groupe et les
intérêts ou part minoritaires ;
- L'écart de consolidation.
a.1. l'élimination des titres de
participation de la maison-mère dans la filiale
Cette élimination se fait par
l'écriture :
Réserve de consolidation, part du groupe
à
Titres de participation
Pour solde du compte crédité
Les réserves de consolidation est la somme des fonds
propres des filiales consolidés après déduction des titres
de participation. Les titres ainsi éliminés sont remplacés
à l'actif du bilan consolidé :
- Par l'ensemble des actifs et passifs, dans une
intégration globale ;
- Par une quote-part des actifs et passifs dans une
intégration proportionnelle ;
- Par une ligne « titres mis en
équivalence » et une quote-part des fonds propres dans une
mise en équivalence.
a.2. L'élimination des opérations
réciproques dans le périmètre
L'élimination des opérations réciproques
entre membres du périmètre de consolidation se fait en
« extournant » l'écriture créant les comptes
concernés. Par exemple, les prêts et emprunts entre membres du
groupe sont éliminés par l'écriture :
Dettes
à
Créances
Pour soldes mutuels des comptes débité et
crédité
a.3. L'élimination des
intérêts débiteurs et des intérêts
créditeurs
Elle se fait par « l'extournement » de
l'écriture créant les comptes « intérêts
payés » et « intérêts et dividendes
reçus » en passant l'écriture :
Intérêts et dividendes reçus
à
Intérêts payés
Pour soldes mutuels des comptes débité et
crédité
a.4. La détermination des
intérêts minoritaires
La méthode de détermination des
intérêts minoritaires (IM) ou hors groupe (IHG) varie selon qu'on
consolide les comptes par la méthode d'intégration globale ou par
une autre méthode.
Si la consolidation se fait par intégration globale,
les intérêts du groupe et les intérêts hors groupes
sont déterminés par le partage des fonds propres
proportionnellement à leur mise.
Formule : Intérêts Minoritaires (IM) = FP x
(1 - % IG) ;
Intérêts du Groupe (IG) = FP x
(1 - % IM) ou FP - IM.
Où :
- IM : Intérêts Minoritaires ;
- IHG : Intérêts Hors groupe ;
- IG : Intérêts du groupe ;
- FP : Fonds propres.
- La comptabilisation des intérêts se fait par
l'écriture :
Fonds propres (de la filiale)
à
Réserves de consolidation, PG
Réserves de consolidation, PHG.
Pour soldes du débité, partage entre les
crédités
On insère les IM au bilan consolidé entre les
F.P et les dettes. Excepté la part des IM qui représente le
bénéfice à distribuer (bilan avant répartition), ce
compte (Réserve de consolidation, part minoritaire) est en quelque sorte
une dette du groupe envers les tiers minoritaires, mais il n'est pas
exigible.
Par contre, si la consolidation se fait par intégration
proportionnelle ou par mise en équivalence, la consolidation ne
dégage aucun intérêt minoritaire, car la Q-P du groupe dans
les FP de la filiale est directement prise en compte dans les états
financiers consolidés.
a.5. Détermination de l'écart de
première consolidation
On appelle « écart de première
consolidation », « good will » ou
« survaleur », la différence entre la valeur
d'acquisition d'une société et la Q-P des fonds propres
acquis.
EPC = Valeur d'acquisition - (% G x FP)
Où,
EPC = Ecart de première Consolidation ;
Val. d'Ac. = Valeur d'acquisition d'une société,
de ses titres ;
% GFP = part en % du groupe dans l'avoir social de la
filiale.
L'EPC se compose de deux éléments :
l'écart d'évaluation et l'écart d'acquisition.
L'écart d'évaluation ou survaleur
affectée, est la différence entre la valeur du marché et
la valeur comptable des actifs réévalués.
Ecart d'évaluation (EE) = Vm (Valeur du marché
de l'actif) - Vcr (valeur comptable réévaluée).
On peut dégager l'écart d'évaluation part
du groupe et l'écart d'évaluation part des intérêts
minoritaires en partageant proportionnellement entre le groupe et les IM.
L'écart d'évaluation, part du groupe : EEPG
= % G x E
L'écart d'évaluation, part des IM : EEIM =
EE (1 - % G)
Où,
EEPG = Ecart d'évaluation, part du groupe
% G = % d'intérêt du groupe dans la filiale
EEIM = écart d'évaluation, part des
intérêts minoritaires.
D'où la comptabilisation ci-après :
Actif Concerné
à
Réserves de consolidation, PG
Réserves de consolidation, PHG
Pour incorporation de l'EE dans le débité,
partage entre les crédités
L'écart d'acquisition (EA) ou survaleur non
affectée, c'est la différence entre l'écart de
première consolidation (EPC) et l'écart d'évaluation, part
du groupe (EEPG).
EA = EPC - EEGP
D'où l'écriture :
Ecart d'acquisition
à
Remise de consolidation, part du groupe
Pour imputation de l'écart d'acquisition au
crédité
A partir de ce moment on peut construire le bilan
consolidé. A l'actif de ce dernier on trouvera l'actif à la
valeur du marché et au passif les réserves de consolidation de la
part minoritaire et les réserves de consolidation de la part du
groupe.
b. Ajustement de consolidation avec impact sur le
résultat consolidé
Il consiste à éliminer du bilan consolidé
de « n + 1 », des éléments déjà
comptabilisés à la fin de l'année
« n » au niveau des filiales.
Il s'agit :
· Des dividendes ; par l'écriture :
Produits financiers, dividendes
à
Réserve de consolidation
Eliminer les dividendes déjà
comptabilisées en « n »
· Des provisions internes (sur titres, comptes courants
ou provisions pour risques...) ; par l'écriture :
Provisions
à
Dotation aux provisions (résultat).
· Des plus-values internes (sur cessions d'actifs
immobilisés et sur les cessions internes de stocks lors d'une
intégration globale) : les plus-values ne sont prises en compte que
lorsque l'actif immobilisé cédé sort définitivement
par l'écriture :
Résultat
à
Actifs immobilisés
3. Application sur la consolidation des bilans comptables
par différentes méthodes32(*)
3.1 Application de la consolidation des bilans par
intégration globale participation 100 %.
Dresser le bilan consolidé du groupe AGAPE dont les
bilans comptables de la maison-mère et de sa filiale, dans la quelle
elle a une participation de 100 %, se résument comme suit :
Entreprise consolidante AGAPE
matériel
participation dans MIEZI
Clients, société apparentée (MIEZI)
marchandises
|
15 000
25 000
2 000
8 000
|
Capital social
Résultat
Dettes
|
35 000
5 000
10 000
|
|
50 000
|
|
50 000
|
Entreprise consolidée MATUVANGA
Matériel
Marchandises
Autres Actifs
|
12 000
11 000
15 000
|
Capital social
Réserves
Résultat
Subvention d'équipement
Fournisseurs, sociétés App. (TONDA)
Dettes
|
25 000
3 000
4 000
1 000
2 000
3 000
|
|
38 000
|
|
38 000
|
· Résolution
- Première phase : Cumul des encours des
sociétés du périmètre
Intégration des comptes sociaux
Matériel
participation dans MIEZI
Marchandises
Clients, sociétés App. (MIEZI)
Autres Actifs
|
27 000
25 000
19 000
2 000
15 000
|
Capital social
Réserves
Résultat
Subvention d'équipement
Fournisseurs, sociétés App. (TONDA)
Dettes
|
60 000
3 000
9 000
1 000
2 000
13 000
|
|
88 000
|
|
88 000
|
- Deuxième phase : Eliminer les titres de
participation intra-groupe et les opérations réciproques.
Comme opération réciproques, il y a les comptes
« clients sociétés apparentées et fournisseurs,
sociétés apparentées ».
Réserve de consolidation, part du groupe
25 000
à
Titres de participation
25 000
Pour solde du crédité : éliminer des
titres de AGAPE chez MATUVANGA
Fournisseurs, sociétés apparentées
2 000
à
Clients, sociétés apparentées
2 000
Pour solde mutuel du débité et du
crédité
- Troisième phase : dégager les
intérêts minoritaires
Il n'y a pas d'intérêts minoritaires. Dans ce
cas, on impute seulement à AGAPE ses titres de participation dans
MATUVANGA.
Fonds propres (capital) ;
25 000
à
Réserve de consolidation
25 000
Imputation des titres de participation de AGAPE (M) dans
MATUVANGA (F)
Remarque :
On n'a donné aucune valeur du marché pour les
actifs. Dans ce cas, on ne peut donc calculer ni l'écart de
première consolidation, ni l'écart d'évaluation, ni
l'écart d'acquisition. On passe directement à
l'établissement du bilan consolidé.
Bilan
Consolidé du groupe AGAPE
Matériel
Marchandises
Autres Actifs
|
27 000
19 000
15 000
|
Capital social
Réserves
Résultat
Subvention d'équipement
Dettes
|
35 000
3 000
9 000
1 000
13 000
|
|
61 000
|
|
61 000
|
Remarque : Comme on peut
le remarquer, l'ajustement de consolidation par intégration globale, n'a
entrainé aucun impact sur le résultat consolidé du groupe.
Avant consolidation comme après consolidation, la somme des
réserves et résultat est demeurée la même et est
égale à 12 000.
3.2. Application sur la consolidation des bilans par
intégration globale 50 % < participation < 61 %
Le 01.01.n, la société NKEKO (M) détient
60 % du capital de sa filiale NKE, comptabilisée pour un montant de
5 000 F. les résumés de bilans comptables de deux
sociétés se présentent comme suit :
Bilan
de la maison-mère (NKEKO)
Matériel
Participation dans NKE
Marchandises
|
25 000
5 000
20 000
|
Capital social
Réserves
Dettes
|
35 000
12 000
3 000
|
|
50 000
|
|
50 000
|
Bilan de la filiale
Mobilier
Marchandises
Autres Actifs
|
5 000
6 000
2 000
|
Capital social
Résultats
Dettes
|
8 333
1 000
3 667
|
|
13 000
|
|
13 000
|
Dresser le bilan consolidé de ce groupe si au
31.12.n+2, le mobilier acquiert sur le marché une valeur de 6 000
F.
· Résolution
- Première phase : Intégration des
comptes sociaux de deux entreprises.
Bilan cumulé
Matériel
participation dans MIEZ
Marchandises
Clients, sociétés App. (MIEZI)
Autres Actifs
|
27 000
25 000
19 000
2 000
15 000
|
Capital social
Réserves
Résultat
Subvention d'équipement
Fournisseurs, sociétés App. (TONDA)
Dettes
|
60 000
3 000
9 000
1 000
2 000
13 000
|
|
88 000
|
|
87 00
|
- Deuxième étape : Elimination des
titres de participation intra-groupe et des opérations
réciproques.
Comme il n'y a pas d'opérations réciproques
entre les deux membres du périmètre, on se limite à
l'élimination de la participation de M dans F.
Réserves de consolidation, part du groupe
5 000
à
Titres de participation
5 000
Pour solde du crédité : élimination
des titres de la société M dans F
88 Troisième étape :
Dégagements des intérêts minoritaires des fonds propres par
l'écriture :
Capital de F
Résultat
à
Réserve de consolidation, PG :(60 % x 9 333)
5 600
Réserve de consolidation, PM:(40 % x 9 333)
3 733
* Imputation des titres de participation de M dans F et
dégagement de
la part des IM dans les Fonds Propres de F.
89 Quatrième étape : Calcul du
goodwill
Valeur d'acquisition (1) des titres 5 000
Fonds Propres de F au 31.12.n+2 6 000
Q-P de M dans les FP de F (60 % x 6 000) (3)
3 600
Ecart de première consolidation EPC (4) = (1) -
(3). 5 000 - 3 600 = 1 400
Remarque : On peut
décomposer l'EPC en ses deux composantes : L'écart
d'évaluation et l'écart d'acquisition.
· Calcul de l'écart d'évaluation
Prix d'acquisition du mobilier (1) 5 000
Valeur du Mobilier sur le marché (2)
6 000
Ecart d'évaluation total hors taxe : (3) = (2) -
(1) 1 000
Ecart d'évaluation, part du groupe : 0,6 x
1 000 600
Ecart d'évaluation, part minoritaire : 0,4 x
1 000 400
Comptabilisation :
Mobilier
1 000
à
Réserve de consolidation, PG
600
Réserve de consolidation, PHG
400
· Calcul de l'écart d'acquisition
EPC (1) 1 400
Ecart d'évaluation hors taxe, part du groupe (2)
600
Ecart d'acquisition (3) = (1) - (2) 800
Comptabilisation
Ecart d'acquisition
800
à
Réserve de consolidation, PG
800
90 Cinquième étape : Construction du
Bilan consolidé
Matériel
Mobilier
Marchandises
Ecart d'acquisition
Autres actifs
|
25 000
6 000
26 000
800
2 000
|
Part du Groupe
Capital
Réserve
Réserve de consolidation, PG
Part intérêts
minoritaires
Réserve consolidation, PM
(3 733 + 400 (EA))
Dettes
|
35 000
12 000
2 000
4 133
6 667
|
|
59 800
|
|
59 800
|
Remarque :
La particulière d'un bilan consolidé par
intégration globale, avec une participation comprise entre 51 % et 99 %,
est qu'on doit tenir compte de la valeur réelle de la part de la
maison-mère dans la situation nette de sa filiale, soit 60 % dans
l'application ci-dessus.
4.3. Application sur la consolidation des bilans par
intégration proportionnelle
La société M participe à 50 % dans le
capital de la société HTM. Dresser le bilan consolidé du
groupe à partir des comptes sociaux repris dans les bilans de M et de F
résumés ci-après :
Bilan de la maison-mère
Matériel
Immo. Fin. (Participation dans F)
Marchandises
Clients
Autres actifs
|
350 000
25 000
189 000
128 000
51 000
|
Capital
Réserve
Résultats
Dettes
|
250 000
135 000
46 000
312 000
|
|
743 000
|
|
59 800
|
Bilan de la Filiale F
Matériel
Marchandises
Clients
Autres actifs
|
24 000
17 000
19 000
14 600
|
Capital
Réserves statutaires
Autres réserves
Résultats
Dettes
|
50 000
10 000
4 000
2 400
8 600
|
|
75 000
|
|
75 000
|
Solution :
C'est un cas d'intégration proportionnelle, parce que
la participation de M dans F est de 50 %.
91 Première étape : cumuler les
comptes sociaux des membres du périmètre : 100 % des comptes
de M et 50 % des comptes de F.
ACTIF
|
100 % M
|
50 % F
|
M+F
|
PASSIF
|
100 % M
|
50 % F
|
M + F
|
Matériel
Immob. Fin.
Marchandises
Clients
Autres actifs
|
350 000
25 000
189 000
128 000
51 000
|
12 000
8 700
9 500
7 300
|
362 000
25 000
197 000
137 500
58 300
|
Capital
Réserves
Résultat
Dettes
|
250 000
135 000
46 000
312 000
|
25 000
7 000
1 200
4 300
|
275 000
142 000
47 200
316 300
|
|
723 000
|
37 500
|
780 500
|
|
723 000
|
37 500
|
780 500
|
92 Deuxième étape : éliminer
les participations et créances/dettes mutuelles. La participation de M
dans F doit être éliminée et remplacée dans les
états consolidés, par la valeur de la part de M
contrôlée dans les actifs et passifs de F. pour maintenir
l'équilibre du bilan consolidé, il faut soustraire la même
valeur de la situation nette cumulée du bilan consolidé. Car,
l'inscription dans le bilan de M de la part des actifs et des dettes qu'elle
contrôle dans F, est équivalente à l'inscription d'une
situation nette additionnelle. D'où la troisième
étape :
93 Troisième étape : Dresser le
bilan consolidé.
Bilan Consolidé par intégration
proportionnelle
Matériel
Marchandises
Clients
Autres actifs
|
362 000
197 700
137 500
58 300
|
Capital
Réserves
Résultats
Dettes
|
275 000
117 000
47 200
316 300
|
|
755 500
|
|
755 500
|
Remarque :
1. Le montant des réserves est diminué de
25 000 en tant qu'élément de la situation nette
cumulée en contrepartie des titres de participation
éliminés à l'actif.
2. On suit la même logique que dans une
intégration globale. Ici la proportion de chaque poste du compte de
résultat de F est de rigueur.
4.4. Application sur la consolidation des bilans par
mise en équivalence. Pour l'influence notable.
Les bilans résumés de la maison-mère et
de sa filiale F, dans laquelle elle a une participation de 10 %, se
présentent come suit :
Bilan
résumé de M. Passif.
Matériel
Immob. Financières (Part. dans F)
Marchandises
Clients
Autres actifs
|
350 000
5 000
189 000
128 000
98 000
|
Capital
Réserves
Résultats
Dettes
|
250 000
135 000
46 000
339 000
|
Bilan résumé de F
Matériel
Marchandises
Clients
Autres actifs
|
24 000
17 400
19 000
14 600
|
Capital
Réserves statutaires
Réserves
Résultats
Dettes
|
50 000
10 000
4 000
2 400
8 600
|
Solution
On ne touche à aucun poste autre que la participation
de M dans F. on remplace ici la valeur d'acquisition des titres par leur valeur
réévaluée à partir de la situation nette de
celle-ci (10 %).
Calculs préliminaires : UN = 0,1 x (75 000 -
8 600) ou 0,1 x (50 000 + 10 000 + 4 000 + 2 400) =
6 640, où VN = Valeur nette.
Cette situation s'interprète comme suit : les
titres de participation de M dans F, d'une valeur d'acquisition de 5 000,
correspondent maintenant à une valeur patrimoniale de 6 640. C'est
le dernier montant qui doit figurer à l'actif au bilan
consolidé.
Bilan consolidé d'une mise en équivalence
Matériel
Immobilisations Financières
Marchandises
Clients
Autres actifs
|
350 000
6 640
189 000
128 600
98 000
|
Capital
Réserves *
Résultats
Dettes
|
250 000
136 640
46 000
339 000
|
* 135 000 + (6 640 - 5 000) = 136 640
Remarque :
1. Les comptes « participation de M dans
F » et « FP de F » sont soldés ;
2. La consolidation n'a aucun impact sur les FP du groupe.
4.5. Application sur la consolidation des comptes de
résultat par intégration globale
Les résultats d'une société mère
(M) et de sa filiale se résument comme suit :
Résumé du compte de résultat de M
1. Charges d'exploitation
3. Résultat d'exploitation
|
7 000
2 000
|
2. Produits d'exploitation
|
9 000
|
4. Charges financières
|
1 500
|
5. Produits financiers
6. Résultats financiers
|
500
1 000
|
7. Charges exceptionnelles
9. Résultat exceptionnel
|
1 850
500
|
8. Produits exceptionnels
|
2 350
|
10. Total charges (1+4+7)
12.RNAI (11 - 10)
IRPL (0,4 x 1 500) = 600
RPA ( 0,6 x 1 500) = 900
|
10 350
1 500
|
11. Total produits (2+5+8)
|
11 850
|
|
11 850
|
|
11 850
|
Résumé du compte de résultat de la filiale
F
1. Charges d'exploitation
3. Résultat d'exploitation
|
3 000
700
|
2. Produits d'exploitation
|
3 700
|
4. Charges financières
|
600
|
5. Produits financiers
6. Résultats financiers
|
100
500
|
7. Charges exceptionnelles
9. Résultat exceptionnel
|
450
500
|
8. Produits exceptionnels
|
950
|
10. Total charges (1+4+7)
12. RNAI (11 - 10)
IRPL (0,4 x 1 500) = 600
RPA (0,6 x 1 500) = 900
|
4 050
700
|
11. Total produits (2+5+8)
|
4 750
|
Travail demandé :
Consolider les comptes de résultats du groupe sachant que la
participation de M dans F est de 100 %.
Solution
94 Première étape :
Intégration des comptes individuels
Résultat cumul
Charges
|
M
|
F
|
M+F
|
Produits
|
M
|
F
|
M+F
|
1. Charges d'expl.
3. Résultat d'expl.
|
7 000
2 000
|
3 000
7 00
|
10 000
2 700
|
2. Produits d'expl.
|
9 000
|
3 700
|
12 700
|
4. Charges fin.
|
1 500
|
600
|
2 100
|
5. Produits fin.
6. Résultats fin.
|
500
1 000
|
100
|
600
1 500
|
7. Charges ex.
9. Résultat ex.
|
1 850
500
|
450
500
|
2 300
1000
|
8. Produits ex.
|
2 350
|
950
|
3 300
|
10. Total ch. (1+4+7)
12. RNAI (11 - 10)
IRPL (0,4 x 1 500) = 600
RPA (0,6 x 1 500) = 900
|
10 350
1 500
600
900
|
4 050
700
280
420
|
14 400
2 200
880
1 320
|
11. Total pr. (2+5+8)
|
11 850
|
4 750
|
17 00
|
95 Deuxième partie : Compte de
résultat consolidé par intégration globale
1. Charges d'exploitation
3. Résultat d'exploitation
|
10 000
2 700
|
2. Produits d'exploitation
|
12 700
|
4. Charges financières
|
2 100
|
5. Produits financiers
6. Résultats financiers
|
600
1 500
|
7. Charges exceptionnelles
9. Résultat exceptionnel
|
2 300
1000
|
8. Produits exceptionnels
|
3 300
|
10. Total charges (1+4+7)
12. RNAI (11 - 10)
IRPL (0,4 x 1 500) = 600
RPA (0,6 x 1 500) = 900
|
14 400
2 200
880
1 320
|
11. Total produits (2+5+8)
|
16 600
|
Observation :
Dans cette section, nous n'avons donc pas des comparaisons
à faire du fait qu'il n y a aucune législation en matières
de consolidation. A cette section, l'étude que nous avions faite est
conforme au système comptable OHADA.
SUGGESTIONS GENERALES :
Dans certaines opérations spécifiques, le
système Comptable OHADA a des avantages par rapport au Plan Comptable
Général Congolais, et dans d'autres, le Plan Comptable
Général Congolais est plus avantageux que le système
comptable OHADA. Nous ne pouvons donc pas décider d'emblée de
rejeter le Plan Comptable Général Congolais au profit du
système OHADA ou encore rejeter ce dernier pour ne pas s'adhérer
et garder notre Plan.
A cet effet, nous conseillons à la République
Démocratique du Congo de mener une étude minutieuse de ces deux
systèmes et de prendre en compte, dans la comptabilisation ou de
traitement des opérations, les méthodes efficaces parmi les deux
et de réviser le Plan Comptable Général Congolais.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre étude qui a porté comme
réflexion « Etude comparée des opérations et
problèmes spécifiques en système comptable OHADA et en
Plan Comptable Général Congolais », notre
préoccupation était de savoir si l'adhésion de la
république Démocratique du Congo à l'OHADA est profitable
du point de vue de la comptabilisation des opérations et
problèmes spécifiques.
C'est ainsi que nous avons traité quatre chapitres dont
le dernier qui est la fondation de cette étude, a
développé un échantillon de huit opérations
spécifiques fondamentales correspondant ainsi à huit sections.
Au terme de cette étude, nous sommes arrivés
à des résultats suivants :
1. Par rapport à notre problématique
Nous avons constaté que l'adhésion de la
République Démocratique du Congo à l'OHADA ne serait pas
totale. En effet, parmi les opérations spécifiques que nous avons
développées au chapitre quatre, certaines sont à
l'avantage de l'OHADA et au désavantage du Plan Comptable
Général Congolais, et les autres sont au désavantage de
l'OHADA et à l'avantage du Plan Comptable Général
Congolais.
2. Par rapport à notre hypothèse de
départ
Nous avons pu constater que certaines opérations
spécifiques évoquées au chapitre 4 de la présente
étude, ne respectent absolument pas les principes comptables lorsqu'on
est dans l'un ou l'autre de ces deux systèmes.
A cet effet, la charge revient au Conseil Permanent de la
Comptabilité au Congo, d'approfondir certaines questions relatives au
traitement particulier de certaines opérations et problèmes dans
les deux systèmes et de ne prendre en compte lors des traitements de
questions techniques pour l'adhésion, que celles qui sont en rapport
avec les principes comptables. Ceci constituera la révision du Plan
Comptable Général Congolais. En effet, la bonne pratique de la
comptabilité en République Démocratique du Congo
nécessitent les meilleures techniques comptables que nous pouvons
énumérer de la manière suivante et appartenant à
l'un ou l'autre de ces deux systèmes.
· Pour l'inventaire permanent en
comptabilité générale : Ici nous prenons la
technique comptable de l'OHADA c'est-à-dire rien qu'avec le compte des
charges « Variations de stocks » qui fonctionne comme des
corrections des charges, on peut connaître à tout moment le niveau
des stocks car les entrées et les sorties des stocks ont pour
contrepartie les comptes « variations de stocks » qui
applique cette correction en augmentation ou diminution des charges selon qu'il
y a entrée ou sortie des stocks. Et aussi ce compte intervient aux
opérations de redressement comptable pour corriger les plus ou moins
values constatées aux stocks lors de l'inventaire physique.
· Pour la comptabilisation des opérations
en monnaies étrangères : Ici nous prenons
également la technique comptable de l'OHADA c'est-à-dire elle
fait une différence entre l'Ecart de conversion et la Différence
de change. En effet l'écart de conversion est constaté au
31.12.n, le jour de l'inventaire pour les créances ou les dettes qui
n'ont pas encore été réglées et qui constatent
l'augmentation et la diminution de ces créances ou dettes.
La Différence de change est la perte ou profit de
change réalisé lors du règlement des dettes ou
créances. Elle est calculée en comparant le taux de change
à la clôture de l'exercice précédent et le taux de
change au jour du règlement. Ce raisonnement est correct car tant qu'au
31.12., la créance ou dette n'est pas encore réglée, on ne
parle pas de profit de change mais plutôt de l'écart de
conversion.
· Le personnel intérimaire :
A cette section nous prenons la technique comptable du Plan Comptable
Général Congolais c'est-à-dire à la clôture
de l'exercice, la charge des services extérieurs enregistrée au
cours de l'exercice est transférée au débit du compte
*65. Charges du personnel, Hors exploitation pour représenter le
coût du travailleur extérieur, en créditant le compte 73.
Charges à transférer.
· Pour la comptabilisation des opérations
de crédit-bail chez le preneur : A cette section, nous
prenons la technique comptable du Plan Comptable Général
Congolais car le principe de la prééminence de la
réalité sur l'apparence n'est pas appliqué dans le
système comptable OHADA, c'est-à-dire que le bien en location est
directement comptabilisé à l'Actif du bilan alors que cela n'est
pas une propriété de l'entreprise bien qu'une dette
correspondante est enregistrée au passif pour équilibrée
le bilan alors qu'elle augmente les actifs et les dettes dans le tableau de
visualisation. Or nous savons que le bilan ne reprend que les avoirs et les
dettes de l'entreprise.
· Pour les problèmes de
subventions : ici les deux systèmes ont la meilleure
technique car les subventions sont traitées de la même
manière tant pour le système comptable OHADA que pour le Plan
Comptable Général Congolais.
· Pour le problème des capitaux
propres : A cette section, bien que es capitaux propres sont
calculés de la même manière tant pour le système
comptable OHADA que pour le Plan Comptable général Congolais,
nous prenons néanmoins la technique comptable du Plan Comptable
général Congolais car elle prend en compte les charges à
étaler (étalement de l'exercice) lorsqu'elle calcule les capitaux
propres.
· Pour la réévaluation des actifs
immobilisés : Ici nous prenons la technique comptable du
Plan Comptable Général Congolais, c'est-à-dire les
opérations de la réévaluation sont continues et on se
réfère aux données de l'exercice précédent
pour effectuer la réévaluation de l'exercice en cours et ce qui
n'est pas le cas dans le système comptable OHADA.
· Pour les opérations de consolidation des
comptes : Dans cette section, nous n'avons donc pas des
comparaisons à faire du fait qu'il n y a aucune législation en
matières de consolidation. A cet effet, l'étude que nous avions
faite est conforme au système comptable OHADA.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1. FOUCHARD Philippe, l'OHADA et les perspectives de
l'Arbitrage en Afrique, éd. Bruyart, Bruxelles, 2000 ;
2. DEPALLENS G. et JOBARD J.P., Administration des
entreprises : Gestion Financier de l'entreprise éd.
Sirey ;
3. LE MANH A. et MAILLET c., Normes IFRS,
éd. Foucher ;
4. ROUSSE Francis, Normalisation Comptable :
Principes et Pratiques, Collection méthodologique, Paris
1989
5. WIENER D. et CHERVEL M., Calcul économique
des projets par la méthode des effets, République
Française, Ministère des relations extérieures,
Coopération et Développement, Août 1985 ;
6. CPCC, Plan Comptable Général
Congolais, éd. Comptabilité et Finances, 1978 ;
7. KINZONZI M.N., Normalisation Comptable :
Facteur d'accélération et de développement d'un
pays, éd. Foucher, 1989 ;
8. KANGODIE E., Initiation à la pratique Comptable,
éd. CRIGED, 2006
II. Notes de cours
1. MUBENGA Abraham, Notes de cours du Séminaire
Financier, G4/ISC-GOMBE, 2004 ;
2. ILASHI, Notes de cours de l'Analyse
Financière, G3/FASE-UPC, 2007 ;
3. MUKALALYRIA K., Notes de cours et exercices de
comptabilité Générale, G1/ISC-GOMBE,
2004 ;
4. NDANGI NDANGANI, Notes de cours de Questions
spéciales de Comptabilité, L1/ISC-GOMBE, 2007.
III. Revues et Sites Web
1. CPCC, Séminaire sur l'Arrêté des
comptes annuels, 2004
2. KABUYA KAYAMBALA, Séminaire pour cadres non
financiers : Comptabilité Générale, Centre
de perfectionnement aux Techniques de Développement, Kinshasa,
1986 ;
3. www.ohada.org ,
www.google.com
4. Encyclopédie wikipédia 2008
5. Encyclopédie Microsoft Encarta 2007
* 1 Encyclopédie
Wikipédia, Normalisation comptable internationale, 2008
* 2 Le MANH A. et MAILLET C.,
Normes IFRS, éd. Foucher
* 3 Le MANH A. et MAILLET C.,
idem
* 4 OHADA, le système
comptable OHADA, idem
* 5 OHADA, Institutions et
Etats-parties de l'OHADA, idem
* 6 OHADA, Les actes
Uniformes de l'OHADA, idem
* 7 OHADA, le Plan des
comptes de l'OHADA, idem
* 8 OHADA, Le système
comptable de l'OHADA, idem
* 9 MUBENGA THSILOMBO A.,
Notes de cours du séminaire financier, G4/ISC-GOMBE, 2004
* 10 CPCC, Plan Comptable
Général Congolais, éd. Comptabilité et Finance,
1978
* 11 CPCC, idem
* 12 CPCC, idem
* 13 CPCC, idem
* 14 OHADA, le système
comptable OHADA, opcit
* 15 MUKALALYRIA K., Notes
de cours et Exercices de la Comptabilité Générale,
G1/ISC-GOMBE, 2004
* 16 OHADA, le système
comptable OHADA, opcit
* 17 MUBENGA A., Notes de
cours du Séminaire Financier, opcit
* 18 Encyclopédie
Microsoft Encarta 2007
* 19 OHADA, le système
comptable OHADA, opcit
* 20 DEPALLENS G. et JOBARD
J.P, Administration des Entreprises ; Gestion Financière de
l'Entreprise, éd. Sirey
* 21 WEINER D. et CHERVEL M.,
Calcul économique des Projets par la méthode des Effets,
République Française, Ministère des Relations
extérieures, Coopération et Développement, Août
1985
* 22 OHADA, Les Actes Uniformes
de l'OHADA, opcit
* 23 KABUYA KAYAMBALA,
Séminaire pour Cadre Non Financier : Comptabilité
générale, Centre de perfectionnement aux Techniques de
Développement, Kinshasa, 1986
* 24 OHADA, le système
comptable OHADA, opcit
* 25 KANGODIE E., Initiation
à la pratique Comptable, éd. CRIGED, 2006
* 26 OHADA, Le Système
Comptable OHADA, opcit
* 27 CPCC, Séminaire
sur l'arrêté des comptes annuels, 2004
* 28 KANGODIE E., opcit
* 29 KINZONZI M.K,
Normalisation comptable, facteur d'accélération et de
développement d'un pays, éd. Foucher, 1989
* 30 ILASHI, Notes de cours
de l'Analyse Financière, G3/FASE-UPC, 2007
* 31 NDANGI N., Notes de cours
de Questions Spéciales de Comptabilité, L1/ISC-GOMBE, 2007
* 32 ILASHI, opcit
|