UNIVERSITÉ D'ANGERS FACULTÉ DE
MÉDECINE
litdlitOrgE
Pour l'obtention de
DIPLÔME INTERUNIVERSITAIRE
Tours 2010-2011
Etat confusionnel « Pseudo-maniaque
»
À propos d'un cas
UR
Par
Docteur Wassim CHEHADE
Directeur : Docteur Wen-I LIN
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas1.png)
0
Wassim CHEHADE-Diplôme Interuniversitaire
« Psychopathologie De La Personne Agée »
TOURS
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas2.png)
SOMMAIRE
1. REMERCIEMENTS 3
2. LISTE DES SIGLES UTILISÉS 4
3. INTRODUCTION 4
4. RAPPEL CLINIQUE : 5
4.1. La confusion mentale : 5
4.2. Formes cliniques de la confusion mentale 7
4.3. Les aspects cliniques de la dépression chez la
personne âgée 7
4.4. Les aspects cliniques de la manie chez la personne
âgée 8
4.4. Syndromes neurologiques paranéoplasiques (SNP) 9
5. CAS CLINIQUE 11
6. DISCUSSION 12
7. CONCLUSION 13
8. BIBLIOGRAPHIE 14
9. ANNEXES 16
9.1. Annexe 1 Causes de confusion mentale du sujet
âgé 16
9 .2. Annexe 2 Critères diagnostiques du DSM-IV-TR 16
9.3. Annexe.3 Principaux syndromes neurologiques
paranéoplasiques dysimmunitaires 18
9.4. Annexe 4 Diagnostic d'un syndrome neurologique 19
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas3.png)
2
Wassim CHEHADE-Diplôme Interuniversitaire
« Psychopathologie De La Personne Agée »
TOURS
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas4.png)
1. REMERCIEMENTS
A NOS MAITRES
Monsieur le Professeur GARRE Jean
Bernard,
Monsieur le Professeur CAMUS Vincent
Nous avons eu l'honneur de suivre votre enseignement
brillant et chaleureux
Nous admirons votre rigueur et vous qualités
humaines
Vous nous faites le grand honneur de juger ce travail.
Nous
prions de trouver ici, l'assurance de notre profond respect
A Notre Directrice du mémoire
le Docteur
Wen-I LIN
Psychiatre au CHS du MANS
2. LISTE DES SIGLES UTILISÉS
AON : Anticorps onco-neuronaux
APA: American Psychiatry Association
DSM IV-TR: Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders
MMSE : Mini Mental State Examination
SNP : Syndrome neurologie paranéoplasique
3. INTRODUCTION
L'état confusionnel, delirium (selon la
définition anglo-saxonne) ou confusion sont des synonymes qui traduisent
un désordre psychique aigu relevant d'une ou plusieurs causes. Il
convient toujours d'en faire, en urgence, le diagnostic [2].
Identifier précocement une confusion implique la
recherche de sa (ou de ses) cause(s) qui, si elle est négligée,
aura, à son tour, des conséquences pronostiques
péjoratives [2](Cf annexe 1).
Fréquente en pratique gériatrique, sa
prévalence chez des patients admis en structure hospitalière est
estimée entre 15 et 30% [10].
L'état confusionnel est souvent difficile de
reconnaître chez la personne âgée, d'autant que les
symptômes fluctuent au cours de la journée. En effet, dans cette
population, les troubles de la vigilance sont généralement
d'évolution plus progressive, l'onirisme plus pauvre et les signes
généraux moins marqués que chez l'adulte jeune
[12].
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas5.png)
4
Wassim CHEHADE-Diplôme Interuniversitaire
« Psychopathologie De La Personne Agée »
TOURS
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas6.png)
Plus atypique, il y a la recherche étiologique d'une
confusion complexe associée à une forte composante thymique dans
le cas de la manie secondaire ou de la dépression qui se «
bipolarise », dont les contours apparaissent flous et la fréquence
difficile à apprécier [11].
On évalue néanmoins à 1%o chez le sujet
âgé, l'incidence de ce type de réactions hyperthymiques
avec absence de tout antécédent d'ordre thymique
[16].
Nous rapportons le cas d'une patiente âgée ayant
l'antécédent de trouble dépressif qui a
développé un état maniaque en l'absence
d'altération neurocognitive préexistante et de cause somatique
évidente. Le diagnostic de d'une confusion mentale à expression
« maniaque » a été diagnostiquée tardivement.
Cette observation est l'occasion de discuter de la forme pseudo - maniaque de
la confusion.
4. RAPPEL CLINIQUE :
4.1. La confusion mentale :
La confusion [2] est un symptôme
fréquent chez les sujets âgés. Elle est souvent le
témoin initial d'une maladie sous-jacente, comme une
déshydratation ou une infection. Le diagnostic précoce de
confusion peut limiter les conséquences directes de ce symptôme
qui peuvent être sévères, avec un risque de
mortalité augmenté.
La sémiologie [2] de la confusion est riche
et polymorphe. Les critères diagnostiques principaux figurent dans le
Tableau 1. Pour faire le diagnostic de confusion avec certitude, on peut
utiliser les critères édités dans le DSMIV (Cf annexe
2).
Tableau 1[2] Les éléments du diagnostic
Syndrome confusionnel
|
Critères majeurs
|
- Troubles de la vigilance (ex: attention fluctuante) -
Début brutal
- Fluctuation des signes
- Troubles cognitifs (ex: désorientation, troubles De la
mémoire)
|
Critères mineurs (au moins deux des signes suivants)
|
- Fragmentation de la pensée
- Etat de perplexité
- Altérations sensorielles
- Troubles du comportement (ex: agitation, léthargie) -
Troubles émotionnels (ex: irritabilité)
- Troubles neurovégétatifs
|
Le point clé du diagnostic [2] est
l'affirmation du début récent des symptômes qu'il faut
chercher et affirmer auprès de l'entourage du malade. Cette affirmation
est difficile si des troubles cognitifs ou un authentique syndrome
démentiel préexistent. C'est la brutale altération de la
conscience ou la brusque baisse des capacités cognitives, par rapport
aux données antérieures qui feront suspecter, alors, la confusion
débutante. Les confusions hypoactives, compte tenu de leur
sémiologie spécifique, sont plus difficiles à
diagnostiquer.
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas7.png)
6
Wassim CHEHADE-Diplôme Interuniversitaire
« Psychopathologie De La Personne Agée »
TOURS
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas8.png)
4.2. Formes cliniques de la confusion mentale
La confusion peut être classée selon
l'état psychomoteur, en distinguant les confusions hypoactives, les
confusions hyperactives, et les formes mixtes [9].
Les formes hypoactives sont plus difficiles à identifier et sont
à l'origine d'une sous-estimation globale de la fréquence de la
confusion. D'après Inouye, F le diagnostic de confusion n'est pas fait
dans près de deux tiers des cas par les médecins et dans des
proportions similaires par les infirmières [8]. Or, il nous
parait indispensable de reconnaître les différentes formes
cliniques et surtout, d'identifier les formes hypoactives bien plus
fréquentes que les formes hyperactives. D'après l'étude de
Sandberg, sur plus de 700 sujets vivant en institution[13],
âgés en moyenne de 83,7 ans, la prévalence de la confusion
était de 43,9 %. La confusion était hypoactive dans 26 % des cas,
hyperactive dans 22 % des cas et mixte dans 42 % des cas. Dans 11 % des cas, la
confusion était inclassable.
4.3. Les aspects cliniques de la dépression chez
la personne âgée
Les phases dépressives du sujet âgé peuvent
se présenter sous forme atypique, avec un symptôme dominant,
prenant le devant de la scène [11, 15].
Il peut ainsi s'agir des aspects suivants:
> d'une régression ou d'un retrait dominant;
> de manifestations caractérielles dans le cadre de la
dépression hostile;
> de phénomènes délirants ou
hallucinatoires prenant fréquemment une allure hypocondriaque, dans le
cas du syndrome de Cotard;
> de conduites addictives d'apparition tardive ;
> de manifestations d'anxiété aiguë allant
à la panique, émaillant le cours d'une dépression;
> enfin, d'un syndrome d'altération cognitive.
4.4. Les aspects cliniques de la manie chez la personne
âgée
La manie du sujet âgé peut être à
début précoce ou tardif. A la différence de la
dépression, il n'a pas été mis en évidence de
corrélation entre l'âge de survenue et le début
précoce ou tardif. Cependant, les manies à début tardif
sont souvent associées à des maladies somatiques en particulier
neurologiques (processus intracrâniens, démence, accident
vasculaire cérébral), des états postopératoires,
des traitements par des corticoïdes ou de la L-Dopa et appelées
manies secondaires [14,12].
Les manies [14] du sujet âgé sont
moins typiques que chez l'adulte jeune du fait de l'intrication
fréquente à des symptômes somatiques. L'expansivité
et l'euphorie tendent à être remplacées par une agitation
stérile avec agressivité. Des troubles cognitifs
[11,12], une confusion et une désorientation sont souvent
observés. Il faut également souligner la fréquence des
états mixtes associant des symptômes maniaques et
dépressifs.
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas9.png)
8
Wassim CHEHADE-Diplôme Interuniversitaire
« Psychopathologie De La Personne Agée »
TOURS
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas10.png)
Il n'est pas toujours aisé de distinguer ces
états pathologiques : des démences, des états
confusionnels ou des troubles schizophréniformes. Les épisodes
sont habituellement plus longs que chez l'adulte jeune [12].
Plus rarement, le syndrome confusionnel peut se manifester
sous forme d'une pathologie psychiatrique sous-jacente. C'est le cas en
particulier des troubles de l'humeur et de la dépression qui peuvent
prendre le masque d'une confusion [6]. De
façon plus rare encore, la confusion peut être l'expression d'un
état pseudo-maniaque [7].
4.4. Syndromes neurologiques paranéoplasiques
(SNP)
Les syndromes neurologiques paranéoplasiques
[5] (SNP) sont rares et définis par
la survenue aiguë ou subaiguë d'un syndrome neurologique
associé à un cancer (Cf annexe 2). Les troubles neurologiques
précèdent dans la grande majorité des cas la
découverte de la tumeur.
Lorsque le diagnostic de SNP est posé, le premier temps
de la prise en charge est carcinologique. L'urgence est, en effet, de mettre en
évidence le cancer et le traiter. Depuis la description des anticorps
onco-neuronaux (AON), le diagnostic de SNP a été facilité
par la possibilité de rechercher ce marqueur immunologique. Le type
d'AON, associé à un SNP particulier, guide aussi sur le type de
cancer à rechercher.
L'existence d'un anti-Yo (cf annexe 3) chez une patiente
présentant un tableau d'ataxie cérébelleuse subaiguë
affirme la présence d'un cancer gynécologique et, avant tout, un
cancer de l'ovaire [5], le SNP dans ce cas c'est le
dégénérescence cérébelleuse subaiguë
paranéoplasique.
On peut distinguer deux groupes
[1] de dégénérescences
cérébelleuses subaiguës paranéoplasiques. Dans le
premier groupe, les signes neurologiques et anatomopathologiques restent
circonscrits au cervelet et sont alors généralement
associés aux anti-corps anti-Yo, Aux anti-Tr,Aux anti-CV2, Ou aux
anti-VGCC. Fréquemment, aucun anticorps n'est retrouvé. Dans le
deuxième groupe, les troubles débutent par un syndrome
cérébelleux mais s'étendent rapidement à d'autres
groupes neuronaux pour donner un tableau
d'encéphalomyélonévrite. Dans ce cas, les anticorps
détectés sont généralement les anti-Hu.
Les symptômes cliniques peuvent s'installer en quelques
heures ou quelques jours, ou parfois être plus insidieux.
Anxiété et dépression sont généralement les
troubles les plus précoces, mais le trouble caractéristique est
l'atteinte de la mémoire antérograde avec oubli à mesure.
Les autres manifestations cliniques possiblement associées sont
l'agitation, la confusion, l'hypersomnie, les hallucinations et les crises
convulsives partielles ou généralisées. Certains de ces
troubles peuvent initialement masquer les troubles de la mémoire
antérograde caractéristiques de
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas11.png)
10
Wassim CHEHADE-Diplôme Interuniversitaire
« Psychopathologie De La Personne Agée »
TOURS
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas12.png)
l'affection. Le LCR peut comporter une lymphocytose
modérée et /ou une hyperprotéinorachie.
5. CAS CLINIQUE
Mme A est âgée de 64 ans. Elle a
été hospitalisée au service de neurologie en septembre
2008 pour méningite. Après bilan, elle est
transférée en service de psychiatrie pour un état
maniaque.
L'histoire de la maladie remonte au séjour en
neurologie marquée par la survenue en quelques jours des troubles du
comportement sous forme d'agitation, d'agressivité et une
désinhibition sexuelle avec une humeur exaltée, un traitement
à base de Zyprexa® 10 mg prescrit par la psychiatrie de
la liaison. L'examen clinique, la ponction lombaire de contrôle et un
scanner cérébral sont sans particularité hormis un
syndrome inflammatoire persistant.
Devant l'absence d'amélioration du tableau clinique
après une semaine de traitement, la patiente a été
transférée en service de psychiatrie. L'évolution en
psychiatrie, sur une semaine, est marquée par l'atténuation
rapide des symptômes « maniaque » avec l'apparition d'un
état de somnolence, un important ralentissement psychomoteur et une
pauvreté de la pensée, motivant l'arrêt du traitement
neuroleptique/antipsychotique. L'examen clinique et biologique standard sont
normaux.
Un transfert a nouveau en neurologie a été
organisé pour approfondir le diagnostic étiologique d'une
confusion mentale hypoactive.
Un bilan étiologique basé sur l'arbre
décisionnel d'un syndrome inflammatoire persistant (Cf annexe 4) a mis
en évidence la présence des anticorps anti-Yo et anti-HU souvent
associés aux cancers gynécologique. Une néoplasie de
l'ovaire est mise en évidence.
Au total, le diagnostic d'un syndrome paranéoplasique avec
une expression psychiatrique chez une personne âgée secondaire
à un cancer gynécologique (de l'ovaire).
6. DISCUSSION
La confusion [16] du sujet âgé pose un
problème diagnostique fréquent et difficile de par la
multiplicité des facteurs pouvant sous-tendre ce dysfonctionnement
cognitif aigu et aussi par sa manifestation atypique par rapport aux sujets
adultes plus jeunes.
Certaines étiologies telles le fécalome, la
rétention vésicale d'urine, les pathologies infectieuses, les
troubles ioniques et métaboliques, une pathologie
cérébrale aiguë ou la décompensation aiguë d'une
pathologie chronique sont fréquents chez le sujet âgé et
devront être systématiquement recherchées.
Dans ce cas clinique, la recherche étiologique
classique « standard » était négative et le diagnostic
a été attribué initialement à une origine
psychiatrique. Mais, devant les éléments suivants :
> L'age
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas13.png)
12
Wassim CHEHADE-Diplôme Interuniversitaire
« Psychopathologie De La Personne Agée »
TOURS
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas14.png)
> l'absence d'amélioration des symptômes
psychiatrique malgré le traitement
> le mode d'installation
> l'absence d'antécédent psychiatrique
le diagnostic de confusion mentale a été
évoqué.
Comme dans notre observation, la confusion mentale
était l'expression neuropsychiatrique (méningite et accès
manique) d'une pathologie d'origine immunologique suite à une tumeur
gynécologique ce qui vient illustrer et souligner la complexité
du diagnostic d'une part et les difficultés du retard du diagnostic
étiologique d'autre part.
7. CONCLUSION
Le diagnostic de la confusion mentale chez la personne
âgée reste difficile.
Quand les troubles psychiatriques (manie ou dépression
ou autres) apparaissent dans un contexte atypique (installation aiguë,
l'absence des antécédents psychiatriques, absence de troubles
cognitifs...) chez une personne âgée, il convient d'évoquer
le diagnostic d'une confusion mentale avec une enquête étiologique
pour rechercher la ou les différentes causes responsables du tableau
clinique.
Au total, dans une situation clinique semblable et
fréquente, il nous parait nécessaire de poursuivre avec une
exploration étiologique approfondie devant
un bilan étiologique négatif et même si
l'origine des signes semblent s'expliquer par une pathologie et notamment
psychiatrique, vu l'origine multiple pour un seul tableau clinique, ce qui
était notre cas.
8. BIBLIOGRAPHIE
1. CARTALAT-CAREL S, CAMDESSANCHE J.-P, ANTOINE J.-C,
J.HONNORAT ; Paraneoplastic neurological syndromes ;
EMCNeurologie2(2005)191-203.
2. CHASSAGNE P, DRUESNE L, BENTOT C, KADRI N.
La confusion mentale chez les sujets âgés. Presse Med
2005;34(12):863-8.a
3. CONFUSION AIGUË CHEZ LA PERSONNE AGEE :
prise en charge initiale de l'agitation ; Bonnes pratiques professionnelles HAS
Mai 2008.
4. DIAGNOSTIC AND STATISTICAL MANUAL OF MENTAL
DISORDERS. 4th ed. DSM American Psychiatric Association.
American psychiatric Association. Washington (DC) 1994; 123-33.
5. DIDELOT A, HONNORAT J. Paraneoplastic
neurological syndromes, mise au point ; La Revue de médecine interne
2010 -4039 page 7.
6. FREMONT P. Aspects cliniques de la
dépression du sujet âgé. Psychol Neuropsychiatr Vieil
2004;2:19--27.
7. GALLAND F, VAILLE-PERRET E, JALENQUES I.
Les troubles bipolaires chez les sujets âgés. Psychol
Neuro psychiatr Vieil 2005 ; 2:115--23.
8. INOUYE SK, MION LC, KATZ KH, COONEY LM.
Nurses' recognition of delirium and its symptoms. Arch Intern Med 2001; 161:
2667-73.
9. JAULIN P, Troubles bipolaires du sujet
âgé: pièges diagnostiques à éviter, NPG
Neurologie- Psychiatrie-Gériatrie (2008) 8,47--53.
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas15.png)
14
Wassim CHEHADE-Diplôme Interuniversitaire
« Psychopathologie De La Personne Agée »
TOURS
10.
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas16.png)
LIPOWSKI ZJ. Delirium. Acute confusional states.
Oxford : Oxford University Press, New York 1990.
11. MURRAY AM, LEVKOFF SE, WETTLE TT. Acute
delirium and functional decline in the hospitalized elderly patient. J Gerontol
1993; 48:181--6.
12. RIGAUD S, BAYLE, C, LATOUR F.LENOIR H.
et col. Troubles psychiques des personnes âgées
Psychiatry of the elderly. EMCPsychiatrie 2 (2005)259-281.
13. SANDBERG O, GUSTAFSON Y, BRÄNNSTRÖM B,
BUCHT G. Clinical profile of delirium in older patients. J Am Geriatr
Soc 1999; 47: 1300-6.
14. TEXTBOOK OF PSYCHIATRY.OXFORD, Gelder M, Gath D,
Mayou R. Psychiatry of the elderly. Oxford Medical Publications;
1986.p.493-515.
15. UMAPATHY C, MULSANT B H, POLLOCK B G, ET AL.
Bipolar disorder in the elderly. Psychiatr Ann 2000; 30:473--80.
16. WYART M, BLAIN H. Forme
pseudoconfusionnelle d'un épisode maniaque chez un sujet
âgé. À propos d'un cas et revue de la littérature ;
NPG Neurologie-Psychiatrie-Gériatrie (2010) 10,274--278.
9. ANNEXES
9.1. Annexe 1 Causes de confusion mentale du sujet
âgé
Causes de confusion mentale du sujet âgé [2]
|
Causes
|
Facteurs déclenchants
|
Infectieuses
|
- pneumopathie
- infection urinaire
- septicémie
- méningite, encéphalite
|
Cardiovasculaires
|
- infarctus du myocarde
- trouble du rythme ou de la conduction - embolie pulmonaire
|
Neurologiques (non infectieuses)
|
- accident vasculaire cérébral (artère
cérébrale postérieure ++) - hématome sous-dural
- tumeur cérébrale
- épilepsie (état post-critique)
|
Métaboliques, endocriniennes
|
- hypoglycémies, hyperglycémies -
hyponatrémie, hypernatrémie
- hypercalcémie
- hypoxie (anémie, insuffisance respiratoire
ou cardiaque)
- insuffisance rénale aiguë
- insuffisance hépatique aiguë
|
Psychiatriques, psychologiques
|
- dépression, deuil
- changement de repères (déménagement,
hospitalisation +++)
|
Générales
|
- post-chirurgie (anesthésie,
immobilisation)
- douleurs aiguës
- rétention aiguë d'urine, fécalome -
cancer (morphiniques, fin de vie) - fièvre isolée
Cause toxique
ivresse, sevrage alcoolique
- monoxyde de carbone
|
9 .2. Annexe 2 Critères diagnostiques du
DSM-IV-TR
Le DSM-IV-TR indique que le diagnostic de confusion doit
être porté en présence de 4 critères présents
simultanément [4,3].
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas17.png)
16
Wassim CHEHADE-Diplôme Interuniversitaire
« Psychopathologie De La Personne Agée »
TOURS
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas18.png)
Les 3 premiers critères diagnostiques de confusion sont
les suivants, selon la traduction française, qui utilise le terme de
delirium et non celui de confusion :
A. perturbation de la conscience (c'est-à-dire baisse
d'une prise de conscience claire de l'environnement) avec diminution de la
capacité à mobiliser, focaliser, soutenir ou déplacer
l'attention ;
B. modification du fonctionnement cognitif (telle qu'un
déficit de la mémoire, une désorientation, une
perturbation du langage) ou bien survenue d'une perturbation des perceptions
qui n'est pas mieux expliquée par une démence
préexistante, stabilisée ou en évolution ;
C. la perturbation s'installe en un temps court
(habituellement quelques heures ou quelques jours) et tend à avoir une
évolution fluctuante tout au long de la journée.
D. Le quatrième critère varie pour les besoins de
codage diagnostique :
· mise en évidence, d'après l'histoire de
la maladie, l'examen physique ou les examens complémentaires, que la
perturbation est due aux conséquences physiologiques directes d'une
affection médicale générale ;
· mise en évidence, d'après l'histoire de la
maladie, l'examen physique ou les examens complémentaires :
? soit de l'apparition des symptômes des critères A
et B au moment de l'intoxication par une substance,
· soit de l'utilisation de
médicament(s) lié(s) étiologiquement à la
perturbation ;
· mise en évidence, d'apres l'histoire de la
maladie, l'examen physique ou les examens complémentaires, d'une
apparition des symptômes des critères A et B au moment d'un
syndrome de sevrage, ou bien peu de temps après.
9.3. Annexe.3 Principaux syndromes neurologiques
paranéoplasiques dysimmunitaires
Principaux syndromes neurologiques paranéoplasiques
dysimmunitaires et types de cancers et d'anticorps associés.
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas19.png)
Anti-CCVD:anti canaux calciques voltage-dépendant;
anti-CKVD: anti canaux potassiques voltage-dépendant. CPCP:cancer
Petites cellules du poumon; NSS: neuronopathie sensitive subaiguë.
18
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas20.png)
Wassim CHEHADE-Diplôme Interuniversitaire
« Psychopathologie De La Personne Agée »
TOURS
9.4. Annexe 4 Diagnostic d'un syndrome
neurologique
![](Etat-confusionnel--pseudo-maniaque---propos-d-un-cas21.png)
Diagnostic d'un syndrome neurologique paranéoplasique
[5].Les cadres en gras sont les éléments qui
renforcent la probabilité du diagnostic de syndrome neurologique
paranéoplasique (SNP) tandis que les éléments en point il
lés sont Ceux qui rendent le diagnostic de SNP moins probable.
Wassim CHEHADE-Diplôme Interuniversitaire
« Psychopathologie De La Personne Agée »
TOURS
|
|
19
|
|
|
|
|
|