Conclusion générale
L'application de l'économétrie des
données de panel non stationnaire, nous a améné à
des résultats intuitifs qui peuvent servir comme un aide à la
décision pour les responsables du secteur d'eau en Tunisie. Nous avons
eu la chance d'appliquer une nouvelle approche économétrique
gràce à la non stationnarité des données en double
indice sur la consommation d'eau et ses déterminants pour le cas de la
Tunisie durant la période (1980-2007).
La demande d'eau résidentielle en Tunisie est
relativement sensible aux prix pour les gros consommateurs situés dans
les régions caractérisées par un certain dynamisme
économique et qui bénéficient de sources
d'approvisionnement alternatives (nappes souterraines facilement accessibles).
En effet les élasticités prix de long terme relatives au bloc
supérieur dans le SUd et le Nord East sont partout autour de -0.3. Ce
résultat nous autorsie à énoncer que toute politique de
conservation de la ressource par des mécanismes économiques
décentralisés serait possible. En effet, une tarification
appropriée et centrée essentiellement sur le bloc
supérieur pourrait résulter par un infléchissement de la
croissance de la demande dans ce secteur avec tous les effets
bénéfiques sur la balance globale des ressources en eau. Notons
au passage qu'actuellement les gros consommateurs découragés par
la politique de la SONEDE recourent au pompage de la nappe phréatique
déjà sur exploitée. Afin de contraindre ces usagers
à conserver la ressource, il est indispensable d'associer à la
tarification une politique appropriée de préservation des nappes
caractérisées malheureusement par ce qu'on appelle
communément "open access".
L'élasticité prix de long terme du bloc
inférieur, formé essentiellement de petits consommateurs ayant
des revenus plutôt modestes, est presque négligeable et non
significative pour la plupart des régions. Ce résultat
expliquerait la croyance presque générale que la demande d'eau
résidentielle est inélastique. Il est
donc important de noter que tout relévement des prix
qui touche le bloc inférieur, caractérisé par une
inélasticité presque certaine de la demande, conduirait
nécessairement à des effets néfastes sur le
bien-être des consommateurs concernés sans pour autant permettre
de conserver la ressource. En effet, toute augmentation des prix étant
donné l'absence de sources alternatives Þables et vu l'importance
vitale de cette ressource, mène inéluctablement à
réduire le pouvoir d'achat des consommateurs touchés. Les raisons
fondamentales que nous venons d'évoquer expliquent la politique des
responsables du secteur de pratique des prix largement inférieurs aux
coûts de mobilisation pour ces couches défavorisées.
Finalement, nous constatons que la politique des prix conduite
par la SONEDE durant la période passée s'est soldée par un
succés certain. En effet suite à une tariÞcation
appropriée, les gros consommateurs, dont l'impact sur la ressource est
net, ont répondu positivement par une baisse sensible de leur demande.
Nos résultats indiquent qu'il faudra continuer à agir dans ce
sens. Il est conseillée d'augmenter le prix des tranches
inférieures ou de réduire l'altitude de première
tranche.
Nous avons procédé à une estimation de la
relation d'équilibre de long terme entre la consommation et ses
déterminants d'une part et celle entre le taux de branchement et les
même variables explicatives excepté de revenu d'autre part. Nous
n'avons pas posé la question sur l'ajustement de court terme, les forces
de rappelles, dans ce tarvail, cela va faire l'objet d'un tarvail
ultérieur. L'introduction d'autre variable comme la témperature
peut améliorer les résultats. Nous pensons aussi que le
découpage de la Tunisie en des régions basé sur des
régles scientiÞques, comme l'analyse en composante principale,
peut améliorer la qualité de tarvail.
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