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Essai d'approche des comptes nationaux de la santé en RDC. Cas du district sanitaire de Boma

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par Serge Dr MAYAKA MA- NITU
Université de Kinshasa - Diplôme d'études spéciales en santé publique option: économie de la santé 2005
  

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2.3. Présentation des dépenses de santé avec leurs implications

Il sera question à ce niveau de faire une étude minutieuse de toutes les dépenses de santé réaliser dans le district sanitaire de Boma en 2004, d'en examiner les différentes implications ou l'impact au niveau de la population et du ministère de la santé et ; d'examiner les différentes particularités dans l'affectation des ressources financières tant au niveau des ménages que des ONG, des employeurs, des formations médicales, des bailleurs et des différents représentants du ministère de la santé.

2.3.1. Au niveau des ménages

Tableau 22 : Répartition des dépenses de santé des ménages par catégorie des membres pour les frais de consultation

Dépenses des consultation parSomme

catégorie

 

Pourcentage

Frais consult. enfant < 5 ans

84140

38

Frais consult. enfant > 5 ans

37180

16.6

Frais consult. femmes enceintes

13050

6

Frais consult. femmes non enceintes

42570

19

Frais consult. Hommes

45600

20.4

Total

222540

100

Tableau 23 : Estimation des dépenses des ménages par catégorie pour les frais d'ordonnance médicale

Dépenses

Frais médic.Frais

enfant < 5 ans

médica.Frais enfant > 5 ans

médica. femmes

enceintes

Frais médica.

femmes non

enceintes

Frais médica. hommes

Moyenne

3030,53

3434,21

2273,89

5153,19

5129,59

Somme

397000

195750

40930

371030

379590

Il se dégage de ce tableau que les dépenses les plus importantes sont celles liées à l'achat des médicaments, lors de la prise en charge des enfants de moins de 5 ans ; soit 397.000 FC. Cela se conçoit parfaitement lorsqu'on sait que les dépenses liées aux consultations sont plus importantes pour cette catégorie.

De plus, ce tableau nous révèle aussi que le coût moyen d'une ordonnance médicale est plus élevé pour les femmes non enceintes (soit 5153 FC) ; et plus bas chez les femmes enceintes (soit 2274 FC).

Remarque :

Hormis les dépenses relatives aux frais de consultation et d'achats de médicaments, il faut aussi ajouter les dépenses relatives aux accouchements qui s'élèvent à 336120 FC.

Tableau 24 : Estimation du coût des soins relatifs aux accouchements

Frais

N

moyenne

Frais en consultation

28

1398

Frais Médicaments

27

2293

Frais Accouchement

28

8396

Frais total pour un accouchement

27

12449

Ce tableau nous indique qu'en moyenne pour faire face aux problèmes accouchements, les ménages dépensent : 12449 FC soit l'équivalent de 28$ US

Tableau 25: Estimation des dépenses des ménages alloués aux soins de santé par rapport à leur revenu mensuel moyen

Part du revenu

mensuel alloué aux
soins médicaux

 

revenu mensuel moyen des ménages

Total

Moins de
5000 FC

Entre 5000

et 15000 FCet

Entre 15000 50000 FC

Entre 50000 et
100000 FC

Entre 100000
et 500000 FC

 

Moins de 1000 FC

N

28

47

36

8

3

122

%

6,8

11,4

8,7

1,9

0,7

29,5

Entre 1000 et 5000 FC

N

1

74

96

26

8

223

%

4,6

17,9

23,2

6,3

1,9

54,0

Entre 5000 et 15000N FC

 

1

15

33

9

2

60

%

0,2

3,6

8,0

2,2

0,5

14,5

Entre 15000 FC etN

50000 FC

 
 

2

4

2

 

8

%

 

0,5

1,0

0,5

 

1,9

Total

N

48

138

169

45

13

413

%

11,6

33,4

40,9

10,9

3,1

100,0

En analysant ce tableau, on constate que 54% des ménages allouent entre 1000 à 5000 FC de leur revenu mensuel moyen aux soins médicaux ; et que parmi eux la majorité (96 ménages) a un revenu compris entre 15000 et 50000 FC. De plus, des 30% des ménages qui n'y allouent que moins de 1000 FC, la majorité (soit 47 ménages) possède un revenu situé entre 5000 et 15000 FC.

Ces 2 situations illustrent que les ménages ne peuvent dépenser qu'à la hauteur de leur revenu.

Toutefois, il est à noter également au travers de ce tableau que certains ménages s'appauvrissent davantage à cause de leurs dépenses pour les soins de santé ; tandis que d'autres n'y allouent qu'une part infime.

Tableau 26 : Estimation des dépenses de santé des ménages selon le niveau d'étude du chef de ménage.

Part du revenu

mensuel alloué aux
soins médicaux

 

Niveau d'étude du chef de ménage

Total

 

Sans
niveau

Primaire

Secondaire

Universitaire

Technique /
professionnel

Moins de 1000 FC

N

12

34

64

9

8

127

%

2,8

7,9

14,8

2,1

1,8

29,3

Entre 1000 et 5000 FC

N

15

63

104

30

23

235

%

3,5

14,5

24,0

6,9

5,3

54,3

Entre 5000 et 15000 FC

N

6

15

28

6

8

63

%

1,4

3,5

6,5

1,4

1,8

14,5

Entre 15000 FC et

50000 FC

N

 

1

5

1

1

8

%

 

0,2

1,2

0,2

0,2

1,8

Total

N

33

113

201

46

40

433

%

7,6

26,1

46,4

10,6

9,2

100,0

A la lecture de ce tableau, nous observons que pour les 54% des ménages qui allouent entre 1000 et 5000 FC de leur revenu, la majorité des responsables était de niveau d'étude secondaire. De plus, on relève une prépondérance des chefs de ménages à niveau d'étude secondaire à tous les niveaux par rapport aux parts du revenu mensuel alloué aux soins médicaux.

On note par ailleurs qu'il n'existe pas une relation significative entre le niveau d'étude du chef de ménage et la part du revenu mensuel moyen alloué aux soins médicaux (le Test du Khi-deux = 8,649 pour ddl= 12 et p=0,733)

Tableau 27 : Estimation des dépenses de santé selon la profession du chef de ménage.

Part du revenu

mensuel alloué aux
soins médicaux

 

Profession du chef de ménage

Total

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Moins de 1000 FC

N

34

21

7

2

13

6

17

9

18

127

%

7,9

4,8

1,6

0,5

3,0

1,4

3,9

2,1

4,2

29,3

Entre 1000 et 5000N FC

 

25

53

22

12

26

10

34

20

33

235

%

5,8

12,2

5,1

2,8

6,0

2,3

7,9

4,6

7,6

54,3

Entre 5000 et 15000N FC

 

7

12

4

5

8

3

10

9

5

63

%

1,6

2,8

,9

1,2

1,8

,7

2,3

2,1

1,2

14,5

Entre 15000 FC etN 50000 FC

 

2

1

1

1

1

 
 

1

1

8

%

0,5

0,2

0,2

0,2

0,2

 
 

0,2

0,2

1,8

Total

N

68

87

34

20

48

19

61

39

57

433

%

15,7

20,1

7,9

4,6

11,1

4,4

14,1

9,0

13,2

100,0

Comme nous pouvons le constater, pour les 54% des ménages cités ci - haut, les responsables étaient en majorité des agriculteurs / pêcheurs (soit dans 53 ménages).

On observe également que des parts élevées du revenu mensuel étaient dépensées pour les soins médicaux par des chefs de ménages sans emploi.

Il n'existe pas de relation significative entre la profession du chef de ménage et la part du revenu mensuel alloué aux soins médicaux (Test du Khi-deux = 30,204 pour ddl=24 et p=0,178).

Tableau 28: Estimation des dépenses de santé selon le statut matrimonial du chef de ménage.

Part du revenu

mensuel alloué aux soins médicaux

 

Statut matrimonial du chef de ménage

Total

 
 
 
 
 
 

Moins de 1000 FC

N

65

4

8

11

23

16

127

%

15,0

0,9

1,8

2,5

5,3%

3,7

29,3

Entre 1000 et 5000N FC

 

132

18

10

20

23

32

235

%

30,5

4,2

2,3

4,6

5,3%

7,4

54,3

Entre 5000 etN

15000 FC

 

35

4

2

7

3

12

63

%

8,1

0,9

0,5

1,6

0,7%

2,8

14,5

Entre 15000 FC etN 50000 FC

 

4

 

1

1

 

2

8

%

0,9

 

0,2

0,2

 

0,5

1,8

Total

N

236

26

21

39

49

62

433

%

54,5

6,0

4,8

9,0

11,3%

14,3

100,0

Comme nous le montre le tableau ci- dessus, pour les 54% des ménages allouant entre 1000 et 5000 FC de leur revenu mensuel aux soins médicaux, la majorité était dirigée par des chefs mariés monogames ( 132 ménages).

Il nous montre également une prépondérance des mariés monogames pour toutes les fourchettes des parts du revenu mensuel alloué aux soins médicaux.

Il n'existe pas de relation significative entre le statut matrimonial du chef de ménage et la part du revenu affecté aux dépenses de santé ( le Test du Khi-deux = 17,186 avec ddl = 15 et p = 0,308).

Tableau 29 : Estimation des dépenses de santé des ménages par rapport à la zone de santé d'origine

Part du revenu mensuel alloué aux soins médicaux

 

ZS d'origine

Total

Urbaine

Rurale

Moins de 1000 FC

N

70

57

127

%

16,2

13,2

29,3

Entre 1000 et 5000 FC

N

150

85

235

%

34,6

19,6

54,3

Entre 5000 et 15000 FC

N

43

20

63

%

9,9

4,6

14,5

Entre 15000 FC et 50000N FC

 

6

2

8

%

1,4

,5

1,8

Total

N

269

164

433

%

62,1

37,9

100,0

Le tableau suivant nous indique que des parts du revenu mensuel dépensées pour les soins médicaux par les ménages en milieu urbain, sont plus élevées que celles dépensées en milieu rural quelle que soit la fourchette choisie.

Il n'existe pas de relation significative entre la ZS d'origine et la part du revenu mensuel alloué aux soins médicaux (le Test du Khi-deux = 4,510 avec ddl=3 et p =0,211).

Tableau 30 : Estimation de dépenses de santé des ménages pour les enfants < 5 ans selon le choix du type de traitement.

Dépenses enfants < 5 ans

 

Choix du type de traitement

Total

Pas de
traitement

Automédica
tion

Traitement
moderne /
Infirmier

Traitement
chez un
tradipraticie
n

Traitement
dans un CS

Moins de 1000 FC

N

2

18

4

 

8

32

%

1,5

13,6

3,0

 

6,1

24,2

Entre 1000 et 5000N FC

 
 

9

13

1

48

71

%

 

6,8

9,8

,8

36,4

53,8

Entre 5000 et 15000N FC

 
 
 

3

1

20

24

%

 
 

2,3

,8

15,2

18,2

Entre 15000 FC etN

50000 FC

 
 
 

1

1

3

5

%

 
 

,8

,8

2,3

3,8

Total

N

2

27

21

3

79

132

%

1,5

20,5

15,9

2,3

59,8

100,0

Ce tableau nous permet de constater que la majorité des ménages (54%) affectent entre 1000 à 5000 FC pour les dépenses de santé des enfants de moins de 5 ans. Parmi eux, on note que le plus grand nombre (48 ménages) opte pour un traitement dans un centre de santé.

Par ailleurs, de tous les ménages ayant dépensés entre 15000 et 50000 FC, 20% d'entre eux ont eu recours à la médecine traditionnelle. Et de plus, le recours au traitement dans un centre de santé concerne la majorité des ménages pour toutes les fourchettes de dépenses confondues.

Il existe une relation très significative entre le choix du type de traitement et les dépenses de santé des ménages ( le Test de Khi-deux = 52,718 avec ddl = 12 et p < 0,05).

Tableau 31 : Estimation de dépenses de santé des ménages pour les enfants > 5 ans selon le choix du type de traitement.

Dépenses enfants > 5 ans

 

Choix du type de traitement

Total

Pas de
traitement

Automédica
tion

Traitement
moderne /
Infirmier

Traitement
dans un CS

Moins de 1000 FC

N

3

11

3

10

27

%

5,0

18,3

5,0

16,7

45,0

Entre 1000 et 5000N FC

 
 

3

6

15

24

%

 

5,0

10,0

25,0

40,0

Entre 5000 et 15000 FC

N

 
 

1

5

6

%

 
 

1,7

8,3

10,0

Entre 15000 FC etN 50000 FC

 
 

1

1

1

3

%

 

1,7

1,7

1,7

5,0

Total

N

3

15

11

31

60

%

5,0

25,0

18,3

51,7

100,0

Ce tableau présente des résultats semblables au précédent car il y a prépondérance dans le choix du traitement dans un centre de santé dans environs 52% des cas ; pour des dépenses situées dans la majorité entre 1000 et 5000 FC pour les enfants de > 5 ans.

A ce niveau, toutefois, on ne signale pas de dépenses pour la médecine traditionnelle.

Il n'existe pas de relation significative entre les dépenses de santé pour les enfants de > 5 ans et le choix du type de traitement. (Le test Khi-deux = 14,176 avec ddl = 9 et p= 0,116).

Tableau 32 : Estimation des dépenses de santé des ménages pour les femmes enceintes selon le choix du type de traitement

Dépenses femmes enceintes

 

Choix du type de traitement

Total

Automédicatio n

Traitement moderne /
Infirmier

Traitement dans un CS

Moins de 1000 FC

N

1

2

3

6

%

5,0

10,0

15,0

30,0

Entre 1000 et

5000 FC

N

1

1

10

12

%

5,0

5,0

50,0

60,0

Entre 5000 etN

15000 FC

 
 
 

2

2

%

 
 

10,0

10,0

Total

N

2

3

15

20

%

10,0

15,0

75,0

100,0

Ce tableau nous montre que pour les femmes enceintes, la majorité, soit 75%, utilise les services de santé (CS) et paye pour la plupart entre 1000 et 5000 FC.

Elles ne recourent pas au traitement traditionnel et on ne signale pas de relation significative entre les dépenses de santé pour elles et la part du revenu mensuel moyen allouée aux soins médicaux (le test de Khi-deux = 3,278 avec ddl= 4 et p= 0,512).

Tableau 33 : Estimation des dépenses de santé des ménages pour les femmes non enceintes selon le choix du type de traitement

Dépenses femmes non enceintes

 

Choix du type de traitement

Total

 

Pas de

traiteme nt

Traiteme nt

traditionn el à
domicile

Automéd i cati on

Traiteme nt

moderne /

Infirmier

Traitement chez un
tradipraticien

Traiteme nt dans
un CS

Moins de

1000 FC

N

1

3

10

 
 

7

21

%

1,4

4,2

14,1

 
 

9,9

29,6

Entre 1000

et 5000 FC

N

 
 

6

1

2

23

32

%

 
 

8,5

1,4

2,8

32,4

45,1

Entre 5000

et 15000 FC

N

 
 

3

1

 

11

15

%

 
 

4,2

1,4

 

15,5

21,1

Entre 15000 FC et 50000 FC

N

 
 
 

1

1

1

3

%

 
 
 

1,4

1,4

1,4

4,2

Total

N

1

3

19

3

3

42

71

%

1,4

4,2

26,8

4,2

4,2

59,2

100,0

Pour ce qui est des femmes non enceintes, 59,2% d'entres-elles recourent aux soins dans un CS et pour la plupart, elles payent entre 1000 et 5000FC.

Mais elles effectuent également des dépenses pour la médecine traditionnelle (à
domicile ou chez le tradipraticien), mais aussi et surtout, elles dépensent aussi

dans 27% des cas pour l'automédication ; avec des montants pouvant atteindre 15000 à 50000 FC.

Des efforts doivent donc être fournis de la part des décideurs politiques pour renforcer les taux d'utilisation des services de santé, en donnant confiance à la population.

Il existe une relation significative entre les dépenses de santé des femmes non enceinte et la part du revenu mensuel du ménage destinée aux soins de santé (le test de Khi-deux = 33,908 avec ddl = 15 et p = 0,004)

Tableau 34 : Estimation des dépenses de santé des ménages pour les hommes selon le choix du type de traitement

Dépenses hommes

 

Choix du type de traitement

Total

 

Pas dent

traiteme nt

Traiteme

traditi onn el à domicile

Automéd

i cati on

Traiteme nt

moderne /

Infirmier

Traiteme nt chez
un

tradiprati cien

Traiteme nt dans un CS

Moins de 1000 FC

N

3

1

16

4

 

6

30

%

3,9

1,3

21,1

5,3

 

7,9

39,5

Entre 1000 etN

5000 FC

 
 
 

5

4

3

15

27

%

 
 

6,6

5,3

3,9

19,7

35,5

Entre 5000 etN

15000 FC

 
 
 
 

2

1

8

11

%

 
 
 

2,6

1,3

10,5

14,5

Entre 15000 FC etN 50000 FC

 
 
 
 
 

2

6

8

%

 
 
 
 

2,6

7,9

10,5

Total

N

3

1

21

10

6

35

76

%

3,9

1,3

27,6

13,2

7,9

46,1

100,0

Pour ce qui est des hommes, ce tableau nous montre que la majorité (46,1%) recourt au traitement dans un CS en dépensant généralement entre 1000 et 5000 FC mais parfois, atteignant des montants de l'ordre de 15000 à 50000 FC. Ces derniers montants peuvent aussi être dépensés pour le traitement chez le tradipraticien.

Il existe une relation très significative entre les dépenses de santé pour les hommes et la part du revenu mensuel des ménages pour des soins médicaux (le test de Khi-deux= 34,501 avec ddl = 15 et p = 0,003).

Tableau 35 : Estimation du choix du type de traitement par ZS d'origine des ménages

Choix du type de traitement

 

ZS d'origine

Total

Urbain

Rural

Pas de traitement

N

 

2

2

%

 

1,5

1,5

Automédication

N

16

11

27

%

12,1

8,3

20,5

Traitement moderne / Infirmier

N

11

10

21

%

8,3

7,6

15,9

Traitement chez unN

trad i praticien

 

2

1

3

%

1,5

0,8

2,3

Traitement dans un CS

N

47

32

79

%

35,6

24,2

59,8

Total

N

76

56

132

%

57,6

42,4

100,0

Ce tableau nous révèle que des 60% des ménages ayant optés pour le traitement dans un CS, ceux des milieux ruraux sont en plus grand nombre.

C'est en milieu rural que l'on observe le plus de cas de ménages qui ne recourent pas à un traitement.

On ne signale pas de relation statistiquement significative entre le choix du type de traitement et la ZS d'origine des ménages (Test du Khi-deux= 3.198 avec ddl= 4 et p= 0.525).

NB :

Il est important de signaler à ce niveau que lorsqu'on étudie minutieusement les croisements entre le choix du lieu de traitement selon les différentes catégories des membres des ménages, et la zone de santé d'origine ; on aboutit toujours aux même constats, à savoir : Toutes ces catégories optent en grande partie pour le traitement dans un CS et la majorité d'entre elles vit en milieu urbain.

On ne constate aucune relation statistiquement significative entre le choix du lieu de traitement et les différentes catégories de membres du ménage.

Tableau 36 : Estimation du choix du type de traitement pour les enfants <
5 ans selon le revenu mensuel moyen des ménages

Choix du type de

traitement pour un
enfant < 5 ans

 

Revenu mensuel moyen du ménage

Total

 

Moins de 5000 FC

Entre 5000 et

15000

FC

Entre 15000 et

50000

FC

Entre 50000 et

100000 FC

Entre

100000 et

500000 FC

Pas de traitement

N

2

 
 
 
 

2

%

1,6

 
 
 
 

1,6

Automédication

N

1

8

12

3

1

25

%

0,8

6,3

9,4

2,3

0,8

19,5

Traitement moderne /N Infirmier

 

3

7

5

4

 

19

%

2,3

5,5

3,9

3,1

 

14,8

Traitement chez unN

tradipraticien

 
 

1

2

 
 

3

%

 

0,8

1,6

 
 

2,3

Traitement dans unN

CS

 

11

24

28

13

3

79

%

8,6

18,8

21,9

10,2

2,3

61,7

Total

N

17

40

47

20

4

128

%

13,3

31,3

36,7

15,6

3,1

100,0

Comme se fut le constat précédemment, la majorité des ménages qui optent pour le traitement dans un centre de santé (62%), a un revenu mensuel moyen compris entre 15000 et 50000FC ; soit pour 47 ménages.

Ceux par contre qui ont un revenu mensuel moyen faible (< 5000FC) fournissent tout de même des efforts pour accéder aux services de santé ; soit 11 ménages sur 17 ou 65%.

Tableau 37 : Estimation du choix du type de traitement pour les enfants > 5 ans selon le revenu mensuel moyen des ménages

Choix du type de traitement pour enfants > 5 ans

 

revenu mensuel moyen du ménage

Total

Moins de 5000 FC

Entre 5000 et
15000 FC

Entre 15000 et
50000 FC

Entre 50000 et

100000 FC

Entre 100000 et

500000 FC

Pas de traitement

N

1

1

1

 
 

3

%

1,8

1,8

1,8

 
 

5,3

Automédication

N

 

5

5

3

2

15

%

 

8,8

8,8

5,3

3,5

26,3

Traitement moderne / Infirmier

N

1

3

4

2

 

10

%

1,8

5,3

7,

3,5

 

17,5

Traitement dans unN CS

 

5

9

11

4

 

29

%

8,8

15,8

19,3

7,0

 

50,9

Total

N

7

18

21

9

2

57

%

12,3

31,6

36,8

15,8

3,5

100,0

Comme pour les enfants < 5ans, on constate ici que la majorité des ménages ayant opté pour le traitement dans une formation médicale ( 51%), a un revenu mensuel moyen variant entre 15000 et 50000 FC.

A ce niveau également, nous constatons que les ménages à faible revenu (moins de 5000 FC) fournissent des efforts pour accéder à des services de santé sans recourir nécessairement à l'automédication.

Il n'existe pas de relation significative entre le revenu mensuel moyen du ménage et le choix du type de traitement pour les enfants > 5 ans. (le Test du Khi-deux = 10,101 avec ddl = 12 et p = 0,607).

N.B :

La situation décrite ci haut, est également valable pour le cas des femmes non enceintes et des hommes ; sans qu'il n'y ait de relation statistiquement significative entre les variables.

Par contre, pour le cas des femmes enceintes bien que le choix soit porté de manière prépondérante vers le CS, le revenu mensuel moyen quant à lui varie entre 5000 et 15000 FC ; et il n'existe pas non plus de relation statistiquement significative.

Tableau 38 : Appréciation de la source de financement des frais médicaux des ménages selon la ZS d'origine

Source des frais médicaux des ménages

 

ZS d'origine

Total

 

Urbain

Rural

Moi-même

N

187

144

331

%

43,2

33,3

76,4

Etat (carte d'ayants droit, carte d'indigence, recommandation

N

2

 

2

%

0,5

 

0,5

L'entreprise (convention

médicale)

N

29

4

33

%

6,7

0,9

7,6

Une mutuelle

N

8

 

8

%

1,8

 

1,8

Solidarité familiale

N

27

11

38

%

6,2

2,5

8,8

Moi-même et mon employeur

N

14

4

18

%

3,2

0,9

4,2

Organisation caritative

N

2

1

3

%

0,5

0,2

0,7

Total

N

269

164

433

%

62,1

37,9

100,0

Il ressort de l'analyse minutieuse de ce tableau que les frais médicaux des ménages résultent du paiement direct par les ménages eux -mêmes, tant en milieu rural qu'urbain.

De plus on constate, que les contributions de l'Etat, des employeurs, des mutuelles, de la solidarité familiale et des organisations caritatives sont plus importantes en milieu urbain qu'en milieu rural.

Il existe une relation statistiquement significative entre la ZS d'origine et la source des frais médicaux des ménages (le Test du Khi-deux = 23,044 avec ddl = 6 et p = 0,00 1).

Tableau 39 : Estimation de la part du revenu mensuel alloué aux soins médicaux par les ménages selon la ZS d'origine

Part du revenu mensuel utilisé pour les soins médicaux

 

ZS d'origine

Total

 

Urbain

Rural

Moins de 1000 FC

N

70

57

127

%

16,2

13,2

29,3

Entre 1000 et 5000 FC

N

150

85

235

%

34,6

19,6

54,3

Entre 5000 et 15000 FC

N

43

20

63

%

9,9

4,6

14,5

Entre 15000 FC etN

50000 FC

 

6

2

8

%

1,4

,5

1,8

Total

N

269

164

433

%

62,1

37,9

100,0

Ce tableau nous indique que pour toutes fourchettes confondues de la part du revenu mensuel utilisée pour les soins médicaux par les ménages, il y a plus une prépondérance en milieu urbain qu'en milieu rural.

On constate aussi qu'il n'existe pas de relation significative entre ces deux variables (le Test du Khi-deux = 4,510 avec ddl = 3 et p = 0,211).

Tableau 40 : Estimation de l'origine des frais pour les paiements directs des soins médicaux par les ménages selon la ZS d'origine

Origine des frais pour les paiements directs

 

ZS d'origine

Total

Urbain

Rural

Salaire ou revenu d'une activité

régulière

N

180

54

234

%

41,

12,5

54,0

Vente des produits domestiques ouN de cueillette

 

18

80

98

%

4,2

18,5

22,6

Vente des biens de la maison

N

6

2

8

%

1,4

,5

1,8

Emprunts

N

8

5

13

%

1,8

1,2

3,0

Aide, dons, assistance

N

53

21

74

%

12,2

4,8

17,1

Autres

N

4

2

6

%

,9

,5

1,4

Total

N

269

164

433

%

62,1

37,9

100,0

Comme on peut le constater au regard de ce tableau, il se dégage que le salaire ou le revenu d'une activité régulière constitue la source principale des ressources utilisées par les ménages pour le paiement direct des soins médicaux ; toute ZS confondue (54%).

Ce tableau nous révèle également que les ménages des milieux urbains sont plus enclins à s'endetter pour le paiement direct de leurs soins médicaux ; tandis que la vente des produits domestiques ou de cueillette constitue en milieu rural une importante source de ressources pour les soins de santé.

De plus, on relève une relation très significative entre l'origine des frais pour les paiements directs des ménages et la ZS d'origine (le Test du Khi-deux = 104,979 avec ddl = 5 et p = 0,00).

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams