Chapitre I : Recueil bibliographique sur les
modèles biologiques étudiés (la Cigogne blanche et le
Héron garde-boeufs)
Partie I : Présentation générale
des Ciconiidae et des Ardeidae
De la classe des Oiseaux (Aves), l'ordre des
Ciconiiformes comprend les hérons, cigognes, ibis et spatules, celui des
Phoenicoptériformes se compose uniquement des flamants. Avec les grues
(Gruidés), les représentants de ces deux ordres sont couramment
appelés grands échassiers en raison de la longueur de leurs
pattes (LOWE, 1994).
1- Aperçu général sur les
Ciconiidae
Ce sont de grands oiseaux aux pattes longues, au cou
allongé et aux ailes longues et larges. La base palmée des pieds
dénote des habitudes aquatiques. Ils se nourrissent cependant dans les
terrains plus secs que la plupart des oiseaux du même ordre. Leur vol,
extrêmement puissant, est saisissant : le cou et les pattes sont
étendus à l'horizontale, ces derniers traînant
légèrement. Il existe 17 espèces de cigognes, toutes sauf
trois se retrouvent dans l'Ancien Monde. Les populations nordiques sont
migratrices (BARRUEL, 1949 ; GEROUDET, 1978 ; WHITFIELD et WALKER, 1999 ;
PETERSON et al., 2006).
Un des traits les plus marquants des Ciconiidés
consiste en la réduction de l'appareil vocal par suite de l'absence
d'une musculature spécialisée. Sur le sol, les Ciconiidés
se déplacent en marchant lentement et dans l'espace ; ils volent assez
lourdement mais sont surtout d'excellents planeurs (GRASSE, 1977 ; DORST,
1971a).
Outre les Cigognes proprement dites, la famille des
Ciconiidés renferme les marabouts, les tantales, les jabirus et les
anastomes ou becs-ouverts ; les marabouts et les tantales étant
étroitement apparentés aux hérons et aux ibis (GEROUDET,
1978 ; LOWE, 1994 ; WALTERS et al., 1998).
2- Aperçu général sur les
Ardeidae
Ce sont des oiseaux de moyenne à grande taille, au
corps élancé, au cou et aux pattes longs, aux grandes et larges
ailes. Chez la plupart, les deux sexes sont identiques. Tous ont la poitrine et
le croupion couverts d'un duvet poudreux, qui ne mue jamais, qui se
désagrège à son extrémité et dont la
croissance est continue. La poudre grasse qu'il fournit permet de lisser leur
plumage en le débarrassant des viscosités dues à leur
régime (poissons et batraciens) particulièrement chargé en
mucus (DORST, 1971a ; HEINZEL et al., 1985-2005).
Comparés aux autres familles, les
Ardéidés ont un caractère commun à tous leurs
représentants : la tête et le cou sont entièrement
emplumés, et ce dernier se distingue par sa
longueur exceptionnelle ; généralement, l'oiseau
le tient replié en forme de "S", même en vol, et il ne le
détend qu'au moment du départ ou de l'atterrissage. Au vol, les
pattes sont tenues en arrière dépassant fortement la queue
(BARRUEL, 1949 ; DORST, 1971a).
Les Ardéidés ont une voix rauque et leurs
émissions vocales n'ont rien d'attrayant, d'ailleurs sauf à
l'époque de la reproduction, ils font souvent preuve de mutisme (DORST,
1971a).
Ils chassent en eaux de profondeur variable, debout, immobiles
ou pataugeant et ils attrapent leur proie, sans l'embrocher, avec leur bec
puissant en forme de poignard. Ils nichent généralement en
colonies. A la saison des nids, de nombreux oiseaux changent de couleur et
acquièrent de longues plumes sur la tête ou le dos (DORST, 1971a ;
LOWE, 1994 ; WHITFIELD et WALKER, 1999 ; PETERSON et al., 2006).
Selon GRASSE (1950), DORST (1971a), LOWE (1994) et WHITFIELD
et WALKER (1999), la famille des Ardéidés, la plus importante de
l'ordre, comprend 63 à 65 espèces bien connus et qui sont : les
Hérons proprement dits (Ardea), les Aigrettes (Egretta
et genres voisins), les Hérons nains ou Blongios (Ixobrhynchus
= Ardetta, et genres voisins) et les Butors (Botaurus et
genres voisins).
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