![]() |
Analyse AMDEC de l'électroencéphalographe( Télécharger le fichier original )par Mohamed EL MANSOURI Institut de formation aux carrières de santé de Casablanca Maroc - Technicien supérieur en maintenance des équipements médicaux 2008 |
FICHE D'ENQUETE
DELEGATION : APPAREIL /DESIGNATION : FORMATION : MARQUE : SERVICE : MODELE (TYPE) : TEL : N° D'INVENTAIRE : ANOMALIE: FAX : Insuffisant Moyen Bon Très bon Le professionnalisme de services de la société (*)
Respect des normes de réparation
Qualité de formation
Informations sur l'équipement
Conseils techniques
Equipements de contrôle, de mesure et d'essai (EMCE)
les intervenants portent-t-ils les badges ?
les intervenants portent-t-ils les blouses de travail ?
la société respecte-t-elle le contrat de la maintenance préventive? la société fait-t-elle la maintenance préventive correctement ? la société appelle-t-elle le technicien biomédical pour la mise en marche ?
les intervenants rencontrent-t-ils des contraintes lors de la réparation ?
la société suit-t-elle les normes d'installation d'un équipement ?
la société utilise-t-elle la documentation lors de la réparation ?
A votre avis, quels sont les points faibles de la société ? .
A l'inverse, quels sont les points forts de la société ? .
Signature : (*) Prière de cocher la case correspondante
Mémoire de fin d'étude Electroencéphalographe IFCS Casablanca Page 10 Maintenance biomédicale
INTRODUCTIONLe domaine de l'exploration fonctionnelle cérébrale est vaste et représente un domaine de recherche en pleine expansion dans lequel les outils et les concepts sont toujours en évolution. Ils s'affinent, se précisent, s'élaborent et se développent au gré des recherches, des expériences et des découvertes. Ainsi, il s'agit d'un domaine de recherche où le technicien biomédical, en collaboration avec les spécialistes de disciplines médicales, biologiques, psychologiques, peut mettre en oeuvre et développer non seulement ses connaissances scientifiques et techniques mais également, penser perpétuellement à la technique et l'innovation. L'utilisation médicale principale de l'électroencéphalographie est d'aider au diagnostic et au suivi de l'épilepsie. Le tracé de l'EEG permet d'identifier le site spécifique où d'éventuelles lésions cérébrales épileptogènes ont eu lieu. Il peut aussi servir de méthode diagnostique d'appoint lors d'affections diffuses de l'encéphale (maladie de Creutzfeldt Jakob). Une autre indication rare est l'enregistrement de troubles du sommeil ou d'anomalies survenant au cours du sommeil, telles que le syndrome des apnées du sommeil. En fait, on parle de polysomnographie, car on enregistre en même temps d'autres données, par exemple sur la respiration.
Mémoire de fin d'étude Electroencéphalographe IFCS Casablanca Page 12 Maintenance biomédicale
I- EXPLORATION CEREBRALEI.1 ETUDE DU CERVEAUI.1.1 SYSTEME NERVEUXLe système nerveux, et en particulier le cerveau, est le système le plus complexe et pour longtemps encore le plus mystérieux de l'organisme. On le compare aujourd'hui à un ordinateur, mais à un ordinateur dont les capacités et l'architecture sont sans commune mesure avec les machines les plus sophistiquées. L'étude du système nerveux et du cerveau en est à ses débuts; chaque année apparaît de nouvelles découvertes et de nouvelles théories sur son fonctionnement. L'étude de la structure et de la physiologie de ce système est nécessaire pour comprendre les maladies des nerfs et du système nerveux central, ainsi que les nouveaux traitements et technologies de l'électroencéphalographe. Globalement, les différentes structures anatomiques du système nerveux peuvent être regroupées selon qu'elles appartiennent au système nerveux périphérique (SNP) ou au système nerveux central (SNC). Le système nerveux central : Est composé de cellules nerveuses appelées neurones sont anatomiquement et physiologiquement spécialisées dans la réception, l'intégration et la transmission d'informations qui se fait par l'intermédiaire de plusieurs neurones qui sont en rapport les eux avec les autres par leurs dendrites «Ce sont des prolongements courts>, ou par l'articulation d'un axone«le prolongement le plus long>avec les dendrites. Les cellules nerveuses établissent entre elles des connexions, les synapses. Elles assurent le transfert des signaux entre les cellules.
Figure 1 : Neurone Le système nerveux central Comprend l'encéphale ainsi que la moelle épinière. L'encéphale correspond aux trois organes qui sont situés dans la cavité de la boîte crânienne : le cerveau l'organe central supervisant le système nerveux. Il est notamment le centre de la pensée consciente. le cervelet Situé juste en dessous du cerveau, il
régule et coordonne l'action des l'équilibre. le tronc cérébral organe de transition entre la moelle épinière et le cerveau ou le cervelet, il est situé juste devant le cervelet.
La moelle epiniere est situee dans le canal rachidien qui resulte de la superposition des vertebres de la colonne vertebrale, Elle joue un rôle de transmission des messages nerveux entre le cerveau et le reste du corps, mais elle assure aussi une fonction propre d'integration et d'emission de signaux nerveux, notamment dans les reflexes. Le système nerveux périphérique : Est compose des organes du systeme nerveux situes à l'exterieur de la cavite crânienne et du canal rachidien donc à l'exterieur du systeme nerveux central. Ces organes correspondent aux differents nerfs rattaches à l'encephale ou à la moelle epiniere. Les nerfs qui se rattachent au tronc cerebral de l'encephale sont appeles des nerfs crâniens alors que ceux qui se rattachent à la moelle epiniere sont des nerfs rachidiens car ils emergent du canal rachidien. I.1.2 CERVEAULe cerveau, le siege des facultes intellectuelles, est la partie principale et la plus volumineuse de l'encephale. C'est le centre de la pensee, de l'intelligence et du contrôle des muscles. Le cerveau est compose de deux hemispheres. Chaque hemisphere se divise en sections appelees lobes. En regle generale, un des deux hemispheres est legerement plus developpe que l'autre. C'est l'hemisphere dominant oil s'organise le langage ecrit et parle. Pour la plupart d'entre nous, l'hemisphere gauche est dominant, même si nous sommes droitiers. Parce que le systeme nerveux est organise selon un reseau croise, le côte droit du cerveau contrôle le côte gauche du corps et vice-versa. Le lobe frontal : le lobe frontal se situe en avant est responsable du mouvement (fonctions motrices). Le lobe pariétal : se trouve le lobe parietal, derriere le lobe frontal. Ce lobe contrôle principalement les activites sensorielles, comme la reception et l'interpretation de messages provenant de l'ensemble de l'organisme.
Le lobe temporal : Le lobe temporal se trouve sur les cotés et contrôle l'ouïe et la mémoire, en plus d'agir sur la perception auditive. Le lobe occipital : Le lobe occipital, situé à l'arrière de la tête, est responsable de la vision.
Figure 2 : Vue De Profil Du Cerveau Le traitement d'une information induit l'excitation des groupes neuronaux. Des activités synaptiques au niveau de ces groupes neuronaux vont entraîner l'ouverture de canaux ioniques au niveau post-synaptiques. Ces courants ioniques transmembranaires vont provoquer la circulation de courant de conduction dans les milieux biologiques. Les variations de différence de potentiel enregistrées sur le scalp sont crées par la modification de courants ioniques intervenant au niveau des membranes de neurones situés à l'intérieur du cerveau. Ces courants transmembranaires provoquent la circulation de courants dans l'espace extracellulaire et dans les différents milieux qui entourent le cerveau. Le passage de courant dans ces tissus résistifs fait naître des différences de potentiels que l'on peut donc enregistrer au moyen d'électrodes.
I.2 TECHNIQUE D'ETUDE DU CERVEAUI.2.1 RAPPELI.2.1.1 ELECTROMYOGRAPHIE (EMG)L'EMG consiste à étudier la réponse musculaire après une stimulation électrique indirecte du muscle. Cet examen permet d'évaluer les fonctionnements nerveux et musculaires afin de différencier les troubles psychologiques, les atteintes du système nerveux central (encéphale et moelle épinière), les syndromes neurogènes périphériques (atteinte des nerfs ou de leur origine, dans le moelle), les atteintes musculaires et les troubles de la conduction neuromusculaire (transmission des influx nerveux aux muscles).cet examen se révèle également très utile dans l'évaluation de pathologies telles les myalgies (douleurs musculaires), la myasthénie (fatigue musculaire). La détection ou électromyogramme étudie les potentiels émis par le muscle lors de contractions volontaires de celui-ci. On observe normalement quelques potentiels d'unités motrices battant à basse fréquence lors d'une contraction modérée et un phénomène de recrutement temporel et spatial lors d'une contraction plus forte. En cas d'atteinte centrale, il n'y a une d'anomalies de l'EMG. Cet examen n'a en effet d'intérêt que dans les atteintes périphériques. I.2.1.2 POTENTIELS EVOQUES (PE)Le potentiel évoqué est une activité électrique cérébrale apparaissant secondairement à une stimulation sensorielle. Il étudie la réponse du système nerveux central suite à une stimulation sensorielle externe (visuelle, auditive, sensitive).ces potentiels sont recueillis au moyen d'électrodes de surface. Le potentiel évoqué est utilisé lors de suspicion d'une sclérose en plaques, d'un syndrome de Parkinson, de tumeurs, de troubles de circulation sanguine, de maladies au niveau du tronc cérébral, de sclérose latérale amyotrophique et/ou pour la détermination de la mort cérébrale.
Il existe différentes méthodes, par exemple: Potentiels évoqués visuels (PEV): stimulation des cellules optiques au moyen d'un flash ou par mire en damiers alternants noirs et blanc. Potentiels évoqués acoustiques (PEA): stimulation des cellules auditives par des bruits de clic ou de sons. Potentiels évoqués somesthésiques (PES): stimulation des cellules sensorielles de la peau par des impulsions électriques à peine perceptible. Potentiels évoqués moteurs (PEM): stimulation des zones motrices cérébrales par un champ magnétique. I.2.2 ELECTROENCEPHALOGRAPHIE (EEG)I.2.2.1 HISTORIQUEL'existence de l'électricité cérébrale a été démontrée en 1875 par le biologiste Richard Caton sur un singe. Le premier enregistrement de cette activité a été réalisé sur un cerveau de chien, en 1913, par Prawdicz Neminsky. Et sur l'homme, en 1929 par le physiologiste allemand Hans Berger, utilisant le galvanomètre à corde, ses travaux sont complétés par le britannique Edgar Douglas Adrian, qui a obtenu le prix Nobel de physiologie en 1932. Après trois ans l'inscription à jet d'encre, introduite par Grass, a permet de visualiser les activités électriques sur papier. Cette technique ne s'est vraiment développée et répandue dans la pratique médicale courante, en particulier dans la pratique épileptologique, que dans les années 1950.
Figure 3 : Hans Berger Aujourd'hui, l'EEG reste utile dans le domaine médical pour l'étude des grandes fonctions du cerveau.
I.2.2.2 PRINCIPE
L'électroencéphalographie (EEG) est une technique qui permet de mesurer l'activité électrique du cerveau provoquée par le courant généré dans les neurones. En aucun cas, on ne fait passer du courant électrique. Au contraire, on recueille l'activité produite par les neurones du cerveau au moyen des électrodes placées au contact du cuir chevelu qui sont en nombre de 16 à 32. Chaque électrode doit relever une mesure de tension de surface, puis transmettre ce signal, qui est ensuite amplifié et tracé sur papier à l'aide d'un stylet. Si son utilisation a permis de mieux comprendre le fonctionnement cérébral, il trouve son exploitation principale dans la détection et le suivi de certaines maladies du système nerveux comme l'épilepsie, de troubles de la compréhension ou encore des conséquences d'hémorragies cérébrales. Aujourd'hui, l'encéphalographie permet surtout d'étudier le sommeil d'un individu. Il s'agit d'un examen indolore et sans risque, dure environ 20 minutes, y compris le temps de pose des électrodes qui sont remplient par un gel favorisant le contact. L'examen commence par un tracé de repos avec les yeux fermés puis ouverts, Ces épreuves de sensibilisation correspondent à des stimulations susceptibles de modifier l'activité du cerveau, ensuite pendant plusieurs minutes, il est demandé de respirer profondément et de souffler ; cette épreuve appelée "hyperpnée" permet de mettre en évidence des anomalies ou d'induire des crises. Avant la fin de l'examen, on pratique une stimulation lumineuse grâce à une lampe qui produit de brefs éclairs lumineux avec des fréquences différentes, elle permet de montrer une éventuelle sensibilité à la lumière chez certains patients et pouvant favoriser l'apparition de crises d'épilepsie.
I.2.2.3 RYTHMESUn rythme se définit comme la variation périodique ou cyclique d'une fonction particulière d'un être vivant. L'activité électrique du cerveau se traduit par différentes rythmicités qui varient selon les populations de neurones, et pour une même population selon l'activité dans laquelle elle se trouve impliquée. La bande d'étude chez l'Homme est classiquement définie par les bornes de fréquences 0,5-45 Hz. Le rythme alpha:
Fréquence : de 8 à 12 Hz ou cycles /s. Amplitude : de 20 à 50 ìv. Situation : dérivations occipitales, mais extension fréquente aux aires pariétales et même frontales. Circonstances d'apparition : c'est le rythme dit "de repos"; il survient quand le sujet est allongé, les yeux fermés à l'abri de toute stimulation sensorielle. Le rythme bêta:
Fréquence : 13 à 25 Hz. Amplitude : 5 à 10 ìV. Situation : régions frontales essentiellement, et régions rolandiques. Circonstances d'apparition : rythme de l'adulte au repos et éveillé, il peut être bloqué lors de l'exécution volontaire d'un mouvement. Le rythme thêta:
Fréquence : 4 à 7 Hz. Amplitude : 50 ìV. Situation : régions temporales. Circonstances d'apparition : normalement présent, mais peu abondant, il est souvent masqué par le rythme alpha. Le rythme delta:
Fréquence : < 4 Hz. Amplitude grande mais très variable. Circonstances d'apparition : il n'est jamais présent chez l'adulte éveillé au repos, mais on le rencontre pendant le sommeil lent et profond.
II-METHODE AMDECII.1 PRINCIPEL'AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance, de leur Effets et de leur Criticité) est un outil méthodologique permettant l'analyse systématique des dysfonctionnements potentiels d'un produit, d'un procédé ou d'une installation. Elle permet de recenser systématiquement les défaillances. Le but essentiel de l'analyse AMDEC en maintenance est d'améliorer la disponibilité et de rechercher des solutions pouvant être mises en place. La méthode AMDEC a été utilisée originellement dans le traitement des risques potentiels inhérents aux activités de production de l'armement nucléaire. Progressivement, elle a été adaptée à l'ensemble des activités à risques (nucléaire civil, domaine aéronautique, spatial, grands travaux), puis a été intégrée dans les projets industriels. De nos jours, son emploi est très répandu dans le monde de la maintenance biomédicale soit pour améliorer les équipements, soit pour traiter préventivement les causes potentielles de non performance des nouveaux produits.
Tableau 1: années d'apparition de l'AMDEC
Il existe globalement trois types d'AMDEC suivant que le système analysé est : le produit fabriqué ; le processus de fabrication ; le moyen de production intervenant dans la production du produit. AMDEC Produit L'AMDEC Produit est utilisée pour l'aide à la validation des études de définition d'un nouveau produit fabriqué par l'entreprise. AMDEC Process L'AMDEC-Process est utilisée pour étudier les défauts potentiels d'un produit nouveau ou non, engendrés par le processus de fabrication. AMDEC Moyen de production L'AMDEC - Moyen de production, plus souvent appelée AMDEC-Moyen, permet de réaliser l'étude du moyen de production lors de sa conception ou pendant sa phase d'exploitation. II.2 TERMINOLOGIEUn certain nombre de notions sont utilisées dans l'AMDEC. Il est important de les connaître parfaitement afin de comprendre précisément le fonctionnement de l'AMDEC et d'en assurer la meilleure application possible. Défaillance Une défaillance est la cessation de l'aptitude d'une entité à accomplir une fonction requise. Elle désigne tout ce qui paraît anormal, tout ce qui s'écarte de la norme de bon fonctionnement. Exemple : impossible de démarrer l'électroéncephalographe. Mode de défaillance Un mode de défaillance est la manière par laquelle un dispositif peut venir à être défaillant, c'est-à-dire à ne plus remplir sa fonction. Le mode de défaillance est toujours relatif à la fonction du dispositif. Exemple : blocage, rupture.
Cause de défaillance Une cause de défaillance est l'événement initial pouvant conduire à la défaillance d'un dispositif par l'intermédiaire de son mode de défaillance. Plusieurs causes peuvent être associées à un même mode de défaillance. Une même cause peut provoquer plusieurs modes de défaillance. Exemple : corrosion, dérive d'un capteur. Effet de la défaillance L'effet d'une défaillance est, par définition, une conséquence subie par l'utilisateur. Il est associé au couple (mode-cause de défaillance) et correspond à la perception finale de la défaillance par l'utilisateur. Exemple : détérioration d'équipement, pollution. Détection (D) Le mode de détection est la manière par laquelle un utilisateur détecte la cause d'une défaillance ou la défaillance elle-même. Exemple : détection visuelle, odeurs. Criticité (C) Est le produit mathématique de l'évaluation de la fréquence et de la gravité c'est-àdire C=F * G. 6ravité (6) Gravité ou sévérité est une évaluation de l'importance de l'effet de la défaillance potentielle sur l'utilisateur. Fréquence (F) La fréquence exprime la probabilité combinée d'apparition du mode de défaillance par l'apparition de la cause de la défaillance.
Indice de Priorité de Risque (IPR) Est le produit de la gravité, de la fréquence et de la détection c'est-à-dire IPR = G * F * b.
Figure 4: Processus AMDEC II.3 ÉVALUATION bE LA CRITICITE Va permettre d'estimer, pour chaque défaillance, trois critères de définition : la fréquence d'apparition de la défaillance (indice F) ; la gravité des conséquences que la défaillance génère (indice G) ; la non détection de l'apparition de la défaillance, avant que cette dernière ne produise les conséquences non désirées (indice b).
Mémoire de fin d'étude Electroencéphalographe IFCS Casablanca Page 26 Maintenance biomédicale Figure 5 : Processus D'apparition D'une Défaillance
Tableau 2: Echelle de cotation des valeurs de la fréquence de la défaillance
Tableau 3: Echelle de cotation des valeurs de la gravité de la défaillance
Tableau 4 : Echelle de cotation des valeurs de la non
détectabilité de la Pour avoir une image globale de la fiabilité et de la maintenabilité potentielles du système, on peut classer les défaillances entre elles, selon leurs niveaux respectifs de fréquence, gravité, probabilité de non-détection ou encore selon leur Indice de Priorité de Risque (produit G * F * D). Après la mise en évidence des risques de défaillances critiques, il est impératif de rechercher des solutions préventives ou correctives pour y remédier. C'est ce que je vais traiter dans la partie ANALYSE AMDEC pour l'électroencéphalographe (NEUROFAX NIHON KOHDEN), cette partie traite la description technique de l'appareil, méthodes d'acquisition et de traitement et quelques manipulations préventive pour bien maintenir l'électroencéphalographe en bon état. Ainsi la grille AMDEC.
Mémoire de fin d'étude Electroencéphalographe IFCS Casablanca Page 29 Maintenance biomédicale
Mémoire de fin d'étude Electroencéphalographe IFCS Casablanca Page 30 Maintenance biomédicale I- MOYEN TECHNIQUE I.1 DESCRIPTION TECHNIQUE I.1.1 PANNEAU PHOTO HORLOGE / CHRONO
Mémoire de fin d'étude Electroencéphalographe
I.1.2 PANNEAU DE COMMANDE
I.1.3 PANNEAU DE REGLAGE ENREGISTREUR
Mémoire de fin d'étude Electroencéphalographe IFCS Casablanca Page 35 Maintenance biomédicale I.1.4 PANNEAU D'ENREGISTREMENT
I.1.5 GALVANOMETREUn galvanomètre est un instrument qui sert essentiellement à mesurer l'intensité du courant électrique et qui peut prendre diverses formes. Cependant, peu importe leur forme, tous les galvanomètres se basent sur le principe qu'un courant électrique circulant dans un conducteur produit un champ magnétique. Il est alors possible d'utiliser ce champ magnétique pour déplacer une aiguille aimantée. Dans notre cas il déplace les plumes qui font un traçage sur le papier. Plus l'intensité du courant est élevée, plus l'intensité du champ magnétique le sera aussi. Ainsi, plus le courant mesuré à l'aide du galvanomètre sera élevé, plus le déplacement de l'aiguille sera important. Le galvanomètre à cadre mobile se compose d'une Une bobine B en forme de cadre est soutenue par deux pivots P. Elle peut tourner autour de son axe mais deux ressorts S en forme de spirale la ramènent à une position de repos. Cette position de repos est celle de l'aiguille G indiquant le zéro sur le cadran C. La bobine est placée dans l'entrefer d'un aimant A. Lorsqu'une différence de potentiel est appliquée aux bornes + et - le courant qui traverse la bobine provoque la rotation de cette dernière d'un angle proportionnel à l'intensité du courant. L'inversion du sens de passage du courant provoque une déviation de l'aiguille en sens inverse. Le déplacement de l'aiguille est limité dans les deux sens par deux butées non représentées sur le dessin. Un courant trop élevé dans le cadre peut le détruire ; l'ordre de grandeur du courant provoquant une déviation complète de l'aiguille est de 25 à 1000 uA.
Figure 6 : Galvanomètre à cadre mobile I.1.6 BOITE TETIERELa boîte têtière représente l'intermédiaire entre le recueil des signaux puis leur amplification. La têtière doit être positionnée le plus près possible du sujet, pour réduire le bruit. Dans notre cas pour l'EEG 4400 NEUROFAX, la boite têtière est reliée avec les électrodes par des connecteurs. Nous utilisons donc les canaux, par contre Le branchement casque/têtière est direct et ne nécessite pas les branchements de chaque électrode à un canal sur les têtières. Chaque électrode correspond à un fil précis, à une broche particulière et à un numéro de canal de boîte têtière. De cette attribution dépend ensuite l'assignement des canaux pour l'acquisition. La boite de jonction d'électrodes comprend 23 prises d'électrode d'EEG, 11 prises d'électrode supplémentaires pour ECG, EOG, 2 prises d'électrode (BN), 4 prises de mise à la terre,et une prise d'électrode (Z).les prises BN1 et BN2 servent aux électrodes de référence de la dérivation de référence .les prises (E) et (Z) servent à la mise à terre du patient ou transducteur .la prise (Z) est reliée à la prise (B) par une résistance de 10 k?.
Figure 7 : Boite têtière I.1.7 ELECTRODESElectrodes conventionnelles Les électrodes de type Grey Walter sont constituées d'une tige d'argent, recouverte d'un tampon de tissu imbibé d'une solution saline. Elles sont montées sur un support stabilisateur qui leur permet de tenir droites sur le scalp et sont maintenues par un petit crochet qui vient s'agripper sur une des lanières du "casque". Le casque est une sorte de filet, fait de lanières de caoutchouc entrecroisées, que l'on fixe sur la tête du sujet et qui sert à maintenir en place les électrodes. Il est indispensable d'effectuer un décapage soigneux du cuir chevelu avec de l'éther puis d'appliquer une pâte salée aux endroits où seront posées les électrodes. Ces électrodes restent les plus largement utilisées, pour des enregistrements dits standards, de l'ordre de l'heure, mal fixée sur le crâne, elles risquent fort d'être déplacées en cas de survenue d'une crise épileptique.
Mémoire de fin d'étude Electroencéphalographe IFCS Casablanca Page 39 Maintenance biomédicale Figure 8 : Electrode tampon Electrodes aiguilles Leurs extrémités sont piquées dans l'épaisseur du scalp (aiguilles sous-cutanées à usage unique). Ces électrodes offrent un contact électrique de bonne qualité et une résistance peau/ électrode pratiquement constante. Leur usage s'impose lorsqu'il est impératif de recueillir l'EEG dans des conditions techniques optimales, par exemple pour l'évaluation des comas profonds. Et sont réservées aux situations d'urgence, en réanimation et au bloc opératoire. Figure 9 : Electrode aiguille
Electrodes cupules Ces électrodes sont remplies de pâte conductrice et sont collées sur le scalp (soit par effet adhésif propre de la pâte, soit par l'intermédiaire de collodion imprégnant un morceau de gaze chirurgicale placée au dessus de l'électrode). Ces électrodes sont reliées à l'appareil d'enregistrement au moyen de simples fils isolés. Dans tous les cas, il est nécessaire de s'assurer de la continuité électrique et de la bonne qualité de l'interface électrochimique (électrode - électrolyte - peau). Pour ce faire, on mesure l'impédance des électrodes. Cette mesure est faite, selon les appareils, par rapport à une électrode de référence (électrode dite de terre) ou par rapport à l'ensemble des autres électrodes disposées à la surface du scalp. Ces électrodes sont utilisées pour les enregistrements prolongés (par exemple en télémétrie ou au cours du sommeil), et lorsque la probabilité d'enregistrement d'une crise épileptique est forte.
Figure 10 : Electrode cupule I.2 METHODES D'ACQUISITION ET DE TRAITEMENTL'acquisition des signaux électroencéphalographiques provient du moyennage de plusieurs dizaines. Ces courants existent alors en tant que réalité physique, sous forme d'un mouvement de charges électriques. Il faut les capter par les électrodes d'enregistrements. L'amplitude de ces variations de potentiel étant de l'ordre du microvolt,
il faut les amplifier pour rendre le signal analysable, les filtrer et les moyenner pour les séparer des signaux parasites. L'EEG conventionnel désigne l'enregistrement analogique du signal c'est-à-dire en lui appliquant un traitement électronique (et non informatique) qui ne modifie pas sa nature. Un appareil EEG utilise des chaînes d'acquisition constituées d'éléments suivants :
Figure 11 : EEG conventionnel I.2.1 EMPLACEMENT DES ELECTRODESAvant la pose des électrodes, le cuir chevelu doit être décapé pour abaisser l'impédance du couple peau-electrode à moins de 5000 ohms. Le décapage est réalisé à l'aide d'une solution d'éther, d'alcool et d'acétone, imprégnée d'une pâte conductrice à base de NaCl et d'un peu de poudre de pierre ponce. L'emplacement est standardisé par une nomenclature internationale appelée «système 10/20», chaque électrode porte un nom précis. Les électrodes de la ligne médiane reçoivent le suffixe « I, Initialement le suffixe était O (zéro), mais pour éviter la confusion avec la lettre «O» (et la localisation occipitale) il est préféré de mettre la lettre «z» (pour zéro).
Les chiffres pairs indiquent le côté droit, et les chiffres impairs indiquent le côté gauche. Le nombre d'électrodes varie de 8 à 21 en routine ; il peut être plus important selon les indications.
Figure 12: Système 10/20
Mémoire de fin d'étude Electroencéphalographe IFCS Casablanca Page 43 Maintenance biomédicale
Tableau 5: Désignation du Système 10/20
Une fois toutes les électrodes placées, il faut vérifier qu'elles sont équidistantes d'avant en arrière et de droite à gauche. La symétrie doit être parfaite. Toutes les électrodes sont reliées par un fil de connexion à la boite têtière. I.2.2 ACQUITIONEn EEG, le détecteur, dit « électrode », est une cupule métallique (argent, chlorure d'argent, étain,..) de quelques millimètres de rayon qui est fixée sur le scalp par une patte conductrice pour assurer le passage avec le milieu biologique. L'enregistrement de potentiels électriques liés à des événements s'effectue au moyen d'électrodes de surface, reliées à des amplificateurs. Il importe de minimiser la résistance induite au niveau de l'interface électrode scalp, car le courant sera d'autant plus important que la résistance à son passage sera faible. On utilise couramment des électrodes d'argent chloruré car ces électrodes sont impolarisables. Le passage d'un courant à travers cette électrode ne provoquera pas l'accumulation de charges à l'interface métal/milieu biologique. Une électrode impolarisable présente une différence de potentiel faible et cette différence est stable. Le bruit qu'elle crée et son impédance sont faibles. Pour une même expérience il faut utiliser des électrodes de nature identique. Sinon, les différences de potentiels créées ne pourront pas se compenser sur les entrées + et - des amplificateurs différentiels. L'avantage ici des sels d'argent est qu'ils ne sont pas toxiques pour la peau et qu'il s'agit de sels non solubles.
I.2.3 AMPLIFICATION
E+ E-
Préamplification Filtrage Amplification
Figure 13 : Amplification Le signal capte par les electrodes est d'une amplitude particulièrement faible, de l'ordre du microvolt, et d'une basse frequence. Ce qui necessite un dispositif d'amplification selective ayant un gain eleve. Le gain est le rapport du signal de sortie au signal d'entree. Les amplificateurs enregistrent deux differences de potentiels, en fait il existe 2 differences de potentiel une difference Ve1 entre l'entree + de l'electrode et la masse et une difference de potentiel Ve2 entre l'entree - et la masse. L'amplificateur differentiel effectue la difference Ve1-Ve2 et amplifie cette difference. Chaque amplificateur enregistre donc la difference de potentiel entre une electrode du scalp et l'electrode de reference, ces amplificateurs ont une grande impedance d'entree, elle doit être superieure a 1 Mega ohms. Ceci est important pour ne pas attenuer les signaux. Même si on utilise de très bons amplificateurs, un bon signal d'acquisition ne peut être obtenu si les electrodes ne sont pas correctement appliquees au patient, c'est-a-dire si l'impedance de contact n'est pas faible. I.2.4 FILTRAGE
Le signal capté par les électrodes est constitué d'activités biologiques parasites, qui peuvent différer des signaux utiles par leur amplitude et leur contenu fréquentiel. En appliquant des filtres, on modifie le gain des amplificateurs pour certaines fréquences. Pendant l'analyse on réalise un filtrage analogique qui consiste à diminuer le gain de l'amplification pour une fréquence inférieure (filtre passe-haut) et supérieure (filtre passe-bas). Comme leur nom l'indique les filtres passe haut laissent passer les fréquences hautes et vont au contraire atténuer les fréquences basses, permet d'atténuer en particulier les variations de la résistance cutanée, les effets de la sudation ; c'est l'inverse pour les filtres passe-bas. Chaque signal électrique peut être décomposé en un ensemble de signaux élémentaires sinusoïdaux. C'est la transformée de Fourier Le but d'un filtre est d'éliminer d'un signal des composantes considérées comme du bruit I.2.5 ENREGISTREMENTA chaque amplificateur correspond un système dlnscription, qui transmet à une plume les variations de potentiel qull reçoit, de sorte que celles-ci se trouvent traduites sur le papier d'enregistrement en déflexions de la plume proportionnelles au voltage. La sensibilité est le rapport du signal d'entrée en microvolts (ìV) à la déflexion de la plume mesurée en millimètres. Il est important de connaître la sensibilité à laquelle l'enregistrement est effectué (calibrage). Par convention, les amplificateurs EEG sont construits de telle façon que lorsque de potentiel de la première électrode est négatif par rapport à celui de la seconde, la plume dévie vers le haut. La plume transcrit sur le papier les variations de potentiel en fonction du temps. L'échelle de temps utilisée a pour unité la seconde. Tout appareil dispose de plusieurs vitesses de déroulement du papier. La vitesse habituellement utilisée est de 15 mm par seconde. Le papier d'enregistrement présente des graduations verticales : 2 traits gras sont espacés de 15 mm, ce qui correspond donc à une seconde. 2 traits fins délimitent 2/10èmes de seconde.
Le mouvement de la plume se fait perpendiculairement au sens de déroulement du papier. L'étalonnage de l'appareil est réglable. En principe, ce réglage est établi par calibrage en sorte qu'une déflexion de la plume de 5 mm corresponde à une variation de potentiel de 50 ìV. Un circuit autonome délivre sur demande un niveau de tension calibrée de 50 ìV permettant d'effectuer l'étalonnage.
Figure 14: Traçage des plumes
II- MAINTENANCE PREVENTIVENettoyage du plateau à traceurs Lorsqu'il faut nettoyer ou changer le plateau à traceurs, le démonter suivant ce procédé : enlever les deux vis fixant le plateau à traceurs. tourner le levier de traceur à droite ou appuyer sur la clé traceur haut/bas pour lever les pointes à traceurs à gauche, horizontalement pour le démonter. pour enlever l'encre du plateau à traceurs, le nettoyage à l'eau tiède. Nettoyage du réservoir d'encre Nettoyer le réservoir d'encre périodiquement. Si l'appareil doit rester au repos pour longtemps, nettoyer le réservoir d'encre ainsi que les traceurs pour éviter l'encrassement des points, et stocker l'appareil sans encre. Procéder comme suit pour nettoyer le réservoir d'encre : débrancher tous les tubes d'encre de leurs raccordements. retirer le réservoir d'encre en le tenant par deux poignées. retirer le bouchon du réservoir, vider l'encre et le rincer à l'eau. Pour un bon nettoyage, retirer la pompe plongée pour canal de marque 1 et verser de l'eau courante dans le réservoir. pour nettoyer l'intérieur des pompes plongées, appuyer sur chaque plongeur avec le réservoir rempli d'eau. vider l'eau du réservoir, l'essuyer avec un chiffon, le remettre à sa place et brancher tous les tubes à encre dans leur raccordement Réglage de position du photo-coupleur de captage de papier Régler la position du photo-coupleur de captage de papier comme suit : tourner le levier de placement du papier à droite pour ouvrir l'orifice de changement de papier.
desserrer les deux vis de dimension M2 (2mm de diamètre) et régler la position du photo-coupleur du papier. III- ANALYSE AMDECLes actions correctives sont faites lorsque les IPR dépassent un seuil fixé à l'avance. Il est impératif que des actions correctives soient prises. En effet une action corrective est un moyen, dispositif, procédure, documentation ou formation permettant de réduire la valeur d'un ou plusieurs termes de l'IPR.
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Actions Correctives |
bemontage du stylet bouche, trempage dans de l'acide formique dilue a 10 |
Repositionnement et fixation de ('electrode. |
Remplacement du galvanometre usage. |
Changement du tube flash. |
Nettoyage du potocoupleur. |
|||||
|
IPR |
24 |
8 |
2 |
2 |
2 |
|||||
|
D |
2 |
2 |
1 |
1 |
2 |
|||||
|
G |
3 |
4 |
2 |
2 |
1 |
|||||
|
F |
4 |
1 |
1 |
1 |
1 |
|||||
|
Detection |
Visuelle |
Visuelle |
Visuelle |
Visuelle |
Visuelle |
|||||
|
Effets sur le |
Pas de trace |
Trace artefacts |
Trace plat |
Arret de la stimulation photique |
Aucun effet sur le systeme |
|||||
|
Causes |
Encre non dilue |
Electrode mal fixee |
Galvanometre hors usage |
Tube flash grille |
Photo coupleur obstrue |
|||||
|
Modes de |
Bouchage |
bereglage du signal de sortie |
Signal plat |
Pas de lumiere |
Le message (papier vide) apparait alors qu'il y a le papier |
|||||
|
Fonction |
Tragage |
Mesure de l'intensite |
Mesure de l'intensite |
Generation de lumiere |
Captage du papier |
|||||
|
Element ou |
Stylets |
Galvanonletre |
Galvanonletre |
Stimulation photique |
potocoupleur |
|||||