DEDICACE
A Dieu Tout Puissant
A notre très cher regretté père
A notre chère mère
A nos frères et soeurs
REMERCIEMENTS
Il y a dans le coeur de l'homme beaucoup de projet, mais c'est
le destin de l'Eternel qui s'accomplit. C'est pour cette raison qu'avant tout,
nous rendons grâce a l'Eternel notre Dieu qui nous a donne la vie, le
courage et la victoire.
Nous gardons une dette de reconnaissance envers les
autorités tant administratives qu'académiques de
l'Université Libre de Kigali qui ont assuré notre formation
intellectuelle.
Qu'il nous soit particulièrement permis d'exprimer
notre profonde reconnaissance à M.C KANAKINTAMA RWAKA qui, malgré
ses lourdes et multiples responsabilités, a accepté la direction
de ce mémoire. Sa patience, son dévouement, ses conseils, ses
critiques constructives et ses encouragements méritent notre profonde
gratitude.
Nos sentiments de profonde gratitude s'adressent aussi
à notre mère, Mr BRARA J.B et à nos frères et
soeurs pour les sacrifices et le soutient qui ont contribué à la
réalisation de ce travail.
Nous adressons aussi à tous les amis, collègues
de promotion et tous ceux qui nous ont aidé directement et indirectement
pendant nos études et à la réalisation de ce travail nos
remerciement, puissent-ils trouver dans ce travail le fruit de leur appui.
TABARO NTIBIHORWAMO
SIGLES ET ABREVIATIONS
BACAR : Banque Africaine
Continental au Rwanda
BCDI : Banque de Commerce
Développement et de l'Industriel
BK : Banque de
Kigali
BNR : Banque National du
Rwanda
BPR : Banque Populaire du
Rwanda
BRALIRWA : Brasserie et Limonaderie du
Rwanda
BRD : Banque Rwandaise de
Développement
BRVM : Bourse Régional
des Valeurs Mobilières
BT : Bond de
Trésor
CAC 40 : Cotation
Assisté en Continue
CBV : Conseil des
Bourses de Valeur
CDA : Central
Dépository Agent
CDC : Caisse de
Dépôts et Consignations
CDH : Clearing and
Discount House
CECEI : Comité des
Etablissement de Crédit et Entreprises d'Investissement
CHR : Caisse
Hypothécaire du Rwanda
CMA : Capital Market
Authority
CMAC : Capital Market
Advisory Council
CMT : Conseil des
Marchés à Terme
COB : Commission des
opérations de Bourse
COGEBANQUE : Compagnie
Générale des Banques
CRFB : Comité
de Réglementation Bancaire et Financière
CSD : Central Securities
Depository
CSR : Caisse Social du
Rwanda
DSE : Dar-es-Salam stock
exchange
EAC : East Africain
Community
FCC : Fond Commun de
Créances
FCIMT : Fond Commun d'Intervention
su les Marches à Termes
FCP : Fond Commun de
Placement
FCPI : Fond Commun de
Placement spécialiste dans l'Innovation
FCPR : Fond Commun de Placement
à Risque
FDI : Foreign Direct
Investment
FMI : Fond Monétaire
International
IAS : International
Accounting Standard
IPO : Initial Public
Offering
KCB : Kenya Commercial Bank
MAGERWA : Magasin Généraux du
Rwanda
NMG : Nation Media Group
NSE : Nairobi Stock Exchange
OIBR : Opportunity International
Bank of Rwanda
OPA : Offre Publique d'Achat
OPCVM : Organisation de Placement
Collectif en Valeur Mobilières
OTC : Over The Counter
PME : Petites et Moyennes
Entreprises
RSE : Rwanda Stock
Exchange
SA :
Société Acronyme
SEC : Securities Exchange
Commission
SICAV : Société
d'Investissement à Capital Variable
SONARWA : Société National
à Assurance au Rwanda
SORAS : Société
Rwandaise d'Assurance
TVA : Taxe sur la Valeur
Ajoutée
UBPR : Union des Banques
Populaire au Rwanda
UEMOA : Union Economiques et
Secrétaire Ouest Africain
ULK : Université
Libre de Kigali
USE : Uganda Securities
Exchange.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 01 : Conditions d'admissions des
membres à la RSE 36
Tableau 02 : Commissions sur le marché
des actions 40
Tableau 03 : Commissions sur le marché
des obligations 40
Tableau 04 : Actions cotées sur la RSE
au 1er Aout 2011 41
Tableau 05 : Obligations cotées sur la
RSE au 1er Aout 2011 42
Tableau 06 :Emissions sur la RSE 43
Tableau 07 : Statistiques de transaction
mensuelles (Mars 2011 - Juillet 2011) 45
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 01 : Turnover de toutes
les actions 44
Graphique 02: RSE Turnover
45
Graphique 03 : RSE Capitalisation
46
Graphique 04 : Nombre d'actions
transferées 47
TABLE DES MATIERES
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
SIGLES ET ABREVIATION iii
LISTE DES TABLEAUX vi
LISTE DES GRAPHIQUES vii
TABLE DES
MATIERES..............................................................................viii
I.INTRODOCTION GENERALE 1
1. Choix et Intérêt du sujet
1
2. Délimitation du sujet 1
3. Problématique 2
4. Hypothèse 3
5. Objectif du travail 4
6. Techniques et Méthodes
utilisées 4
7. Subdivision du travail 5
Chapitre premier : CADRE THEORIQUE
6
I.1 .DEFINITIONS 6
I.1.1. Bourse des valeurs mobilières
6
I.1.2. Contraintes 6
I.1.3. Opportunités 6
I.2. MARCHES DES CAPITAUX 6
I.2.1. Marché monétaire 6
I.2.1.a Les instruments du marché
monétaire 7
I.2.2 Les marchés Financiers 8
I.2.2.1. Les instruments du marché
financier 8
a. les actions 9
b. Les obligations 10
I.3. BOURSE DES VALEURS MOBILIERES 10
I.3.1. Historique 10
I.3.2. Rôles de la bourse 12
I.3.3 Fonctionnement de la bourse 13
I.3.3.1. Les marchés de la cote :
14
I.3.3.2. Le marché hors cote 14
I.3.4. Autorités boursières
15
I.3.4.1. L'autorité de tutelle ou le
gendarme du marché 15
I.3.4.2. Les autorités de marché
16
I.3.4.3. Les autorités
financières 16
I.3.5. Introduction en bourse 17
I.3.5.1. Les avantages d'une introduction des
sociétés en bourse 18
I.3.5.2. Les inconvénients d'une
introduction en bourse 20
I.3.6. LES UTILISATEURS DE LA BOURSE 22
I.3.6.1. Les émetteurs 22
1. Les émetteurs d'obligations 22
2. Les émetteurs d'actions 22
3. Les émetteurs de produits hybrides
23
I.3.6.2. Les investisseurs 23
1. Les investisseurs finaux 23
1.1. Les particuliers : de la veuve de
Carpentras aux «day - traders» 23
1.2. Les entreprises 23
1.3. Les institutionnels pour compte propre
24
1.4. Les non-résidents 25
1.5. Les investisseurs qualifiés
27
2. Les investisseurs indirects : les OPCVM
28
2.1. Qu'est ce qu'un OPCVM ? 28
2.2. Les différents types d'OPCVM
28
A. Les SICAV 28
B. Les Fonds Commun de Placement (FCP)
29
CHAP. II. DEVELOPPEMENT DU MARCHE DES CAPITAUX
FINANCIERS 31
II.1. Historique du marché des capitaux
31
II.1.1. Marché monétaire
31
II.1.1.1. Système bancaire Rwandais
31
II.1.2. Marché financier 33
II.2. Développement du marché
financier 33
II.2.1. Création de la RSE 34
II.2.2. Actionnariat et direction de la RSE
34
II.2.2.1. Actionnariat 34
II.2.2.2. Direction de la RSE 35
II.2.3. Membre 35
II.2.3.1. Conditions d'admissions des membres
à la RSE 36
II.2.4. Operations 37
II.2.4.1. Système de commerce 37
II.2.4.2. Compensation et règlement sur la
RSE 37
II.2.5. Composantes de la RSE 38
II.2.5.1. Le Marché Primaire 38
II.2.5.2. Le Marché Secondaire 39
II.2.5.2.1. Commissions sur le marche
secondaire 40
A. Transactions sur Actions 40
B. Bonds transactions 40
II.2.6. Activité sur la RSE 41
II.2.6.1. Valeur mobilières disponibles
41
Actions cotées 41
Obligations cotées 42
II.2.6.2. Activité sur le marché
43
1. Activité sur le marché
primaire 43
2. Activité sur le marché
secondaire 44
3. Volume de transaction 44
II.2.7. Protection des investisseurs sur le
marché financier au Rwanda 47
CONCLUSION PARTIELLE 49
CHAP. III. ANALYSE DES OPPORTUNITES ET CONTRAINTES
DE LA BOURSE DES VALEURS MOBILIERES AU RWANDA (RSE) 50
III. opportunités de la bourse des valeurs
mobilières au Rwanda 50
III. 1.1. L'extension de la propriété
dans les sociétés rwandaise 50
III.1.2. Facilitation de l'investissement direct et
ranges (FDI) 51
III.1.3. Création de nouveaux instruments
financiers 51
III.1.4. Fournit une facilité de sortie pour
les investisseurs 51
III.1.5. La privatisation 51
III. 1.6. Réduire la dépendance
étrangère 51
III.1.7. Opportunité lies à
l'environnement d'investissement 52
III.1.8. Opportunité lices droit fiscal
52
III.1.9. Autres opportunités 53
III.2. Contraintes de la bourse des valeurs
mobilières au Rwanda 53
III.2.1. Insuffisance des grandes
sociétés 53
III.2.2. Absence des banques d'investissement
54
III.2.3. Insuffisance d'institution
financière 54
III. 2.4. Condition d'inscription à la
cote 54
III.2.5. La sensibilisation du public 55
III.2.6. Autres contraintes 55
CONCLUSION ET SUGGESTIONS 56
CONCLUSION 57
SUGGESTIONS 58
I. INTRODUCTION GENERALE
1. Choix et Intérêt du sujet
1.1. Choix du sujet
La création en 2007 par le décret du premier
ministre de la CMAC (Capital Markets Advisory Council), qui en 20011 est devenu
CMA (Capital Market Authority) de par la loi n° 11 /2011 du
18/05/2011 et surtout le lancement officiel de RSE (Rwanda Stock Exchange) en
janvier 2011et le besoin d'approfondir notre connaissance dans ce domaine,
celui des marché financiers, sont à la base du choix que l'on a
porté sur ce sujet.
1.2. Intérêt du sujet
1.2.1. Intérêt personnel
Avec le lancement en Janvier de RSE qui est la bourse des
valeurs mobilières au Rwanda, notre intérêt a
été de savoir quelles sont les opportunités et les
contraintes qui se présentent à la bourse des valeurs
mobilières au Rwanda.
1.2.2. Intérêt académique et
scientifique
La présentation d'un travail de recherche étant
une condition sine qua none de l'obtention du grade de licencié, nous
avons ainsi intérêt dans la présentation de ce travail.
L'intérêt scientifique que nous avons
porté à ce sujet à été motivé par le
fait que les étudiants et enseignants en sciences économiques
verrons en notre travail une modeste contribution pour compléter leur
connaissance dans les marchés financiers.
1.2.3. Intérêt pour la
société
Notre travail permettra ainsi de mettre au courant des
modalités et des conditions du marché financier au Rwanda
2. Délimitation du sujet
2.1. Délimitation dans le domaine
Notre travail étant un travail pour parfaire notre
formation en sciences économiques est limité aux marchés
des capitaux boursiers.
2.2. Délimitation dans le temps
Notre étude a portée sur la période
allant de 2007 à nos jours, période pendant laquelle toutes les
données ont été disponibles.
2.3. Délimitation dans l'espace
Au niveau spatial notre étude portera sur le cas de la
bourse des valeurs mobilières du Rwanda.
3. Problématique
Le champ de la finance englobe des marchés aux
fonctions diverses, certains de ces marchés jouent un rôle de
financement. Ces sont des marchés des capitaux, c'est à dire, un
lieu où des agents qui ont des besoins de financement peuvent trouver
en face d'eux des agents disposés à avancer des fonds
excédentaires en contrepartie d'une rémunération
attendue : c'est le rôle que tiennent les marchés
financiers.
La Bourse se présente donc comme une composante des
marchés des capitaux qui permet le financement de
l'économie ; c'est le lieu d'émission et d'échange
des valeurs mobilières, principalement les Actions et les
Obligations1(*).
On remarque toutefois que les termes marchés financiers
et bourse sont souvent pris comme synonymes. Ce sera le cas dans notre travail,
pour designer les deux compartiments qui le composent et qui sont le
marché primaire, qui est celui des émissions des titres, et le
marché secondaire qui concerne l'échange des valeurs
mobilières déjà émises.
Les avantages d'un marché boursier mature ont
été abondamment démontrés. Un marché
efficace et bien réglementé attire les capitaux et les dirigent
vers des investissements productifs. Il aide aussi à mieux gérer
et diversifier les risques, à mobiliser l'épargne.
Le développement des marchés financiers dans des
nombreux pays d'Afrique subsaharienne à donc fait l'objet d'une
attention croissante ces dernières années2(*).
Le développement d'un marché boursier en Afrique
devrait stimuler l'épargne intérieure et accroitre la
quantité et la qualité des investissements. Le marché des
valeurs mobilières améliore les opérations du
système financier national en général et du marché
des valeurs mobilières en particulier.
Pour qu'un marché financier joue son rôle
efficacement, il en va de la participation de tous les secteurs de
l'économie. La confiance des utilisateurs du marché financiers
dans les opérations du marché est la principale attraction pour
les investisseurs qui confient leur épargne durement
gagnées3(*).
Rwanda Stock Exchange a été crée pour
traite les opérations du marché des valeurs mobilières,
les activités de régulation étant du ressort de la CMA
(Capital Market Authority). Un marché des valeurs mobilières est
un marché organisé et réglementé où les
actions et les obligations sont vendues au prix du marché4(*).
Vue l'importance d'une bourse des valeurs mobilières
dans le renforcement du système financier en particulier le secteur de
l'investissement, le Rwanda a mis sur pied dans son système financier un
marché boursier pour encourager des investissements à long terme.
La mis sur pied d'un marché boursier naturellement va avec les
opportunités que celui-ci apporte au système financier en
particulier et à l'économie en générale. Cependant
les opportunités qu'une bourse des valeurs apporte vont avec les
contraintes de celle-ci.
Le lancement de RSE en 2011 nous a amené à nous
poser les questions suivantes :
1. Quelles sont les opportunités qu'apporte la bourse
des valeurs mobilières au Rwanda ?
2. Quelles sont les contraintes qui se présentent
à la bourse des valeurs mobilières au Rwanda ?
4. Hypothèse
L'hypothèse est une affirmation provisoire de la
question étudiée en attente d'être confirmée,
infirmée ou simplement nuancée après
vérification.
Les hypothèses de notre travail sont formulées
de la manière suivante :
1. La bourse des valeurs mobilières présente
pour l'économie rwandaise des opportunités dans le secteur de
l'investissement, dans le domaine fiscal et pour l'économie en
générale.
2. La bourse des valeurs mobilières au Rwanda fait face
à des contraintes liées à l'environnement
économique du Rwanda.
5. Objectif du travail
L'objectif de notre travail de recherche est d'analysé
les opportunités qu'apportent la bourse et les contraintes auxquelles
elle se heurte dans son fonctionnement dans l'économie du Rwanda.
6. Techniques et Méthodes utilisées
La technique est définie comme l'ensemble des moyens et
des procédés qui permettent au chercheur de rassembler des
données et des informations sur son sujet de recherche. Les techniques
sont choisies en tenant compte du domaine du sujet de recherche5(*).
Quant à la méthode, elle consiste en un ensemble
ordonné des principes, des règles et des opérations
intellectuelles permettant de faire l'analyse en vue d'atteindre un
résultat6(*).
Dans le cadre de la présente étude, nous nous
sommes servis des techniques et méthodes suivantes :
6.1. Les techniques exploitées
Technique documentaire
Elle est orientée vers une fouille systématique
de tout ce qui est écrit ayant une liaison avec le domaine de
recherche7(*).
Notre travail a porté sur les ouvrages, les rapports de
la CMAC et de la BNR, les régulations de la CMAC et les
mémoires.
Technique d'interview
Elle consiste à des entretiens au cours des quels le
chercheur interroge des personnes qui lui fournissent des informations
relatives à son sujet de recherche8(*).
Nous avons donc interrogé certains responsables de la
CMAC.
6.2. Les méthodes utilisées
Méthode analytique
Elle permet d'analyser systématiquement toutes les
informations ainsi que les données récoltées. Elle insiste
beaucoup sur chaque cas, sur chaque élément d'un tout. Cette
méthode considère les choses dans leurs éléments
plutôt que dans leur ensemble9(*).
En effet, nous avons procédé à l'analyse
du marché financier au Rwanda en vue d'en faire sortir les
opportunités et les contraintes auxquelles il fait face.
Méthode Statistique
Elle nous aide à pouvoir quantifier et chiffrer les
résultats de la recherche. Ensuite, elle nous permet de présenter
ces résultats sous forme de graphiques, des tables et des
schémas10(*). Nous
nous en sommes servis pour analyser les résultats du sondage et autres
données chiffrées récoltées.
7. Subdivision du travail
A part l'introduction générale, nous avons
subdivisé notre travail en trois chapitres.
Le premier chapitre qui concerne les considérations
générales sur les marchés des capitaux, contient
également des notions sur la bourse des valeurs mobilières.
La description du marché financier au Rwanda fait
l'objet du deuxième chapitre.
Le troisième chapitre qui constitue le centre
d'intérêt de notre travail de recherche traite des
opportunités qu'apporte la bourse des valeurs mobilières et des
contraintes que celle-ci rencontre.
Enfin c'est la conclusion générale et les
suggestions qui clôturerons notre travail
CHAPITRE PREMIER : CADRE THEORIQUE
I.1 .DEFINITIONS
I.1.1. Bourse des valeurs mobilières
Lieu de rencontre de ceux qui ont des besoins de financement
et ceux qui ont des capacités de financement, ou marché financier
où se confrontent les demandeurs de capitaux et les offreurs de
capitaux : on y échange des valeurs mobilières (Actions,
obligations)11(*).
I.1.2. Contraintes
Obligation créée par les règles en usage,
par une nécessité12(*)
I.1.3. Opportunités
Circonstance qui convient à ce qu'on veut
faire13(*).
I.2. MARCHES DES CAPITAUX
On distingue habituellement deux types des marchés des
capitaux : le marché monétaire et le marché
financier.
Bien qu'on confonde le marché des capitaux
généralement au marché financier, nous allons voir dans ce
qui suit ces deux types de marché des capitaux l'un après
l'autre.
I.2.1. Marché monétaire
Au paravant, le marché monétaire était un
marché de refinancement où certaine institutions
financières intervenait pour endiguer leur déficit ou placer leur
excédent de trésorerie.
Ainsi ce marché a connu plusieurs mutations jusqu'aux
années 1986 où il devient un marché de capitaux à
court et à moyen terme et où les demandeurs et les offreurs de
capitaux pouvaient intervenir.
Le marché monétaire fonctionne de gré
à gré et il n'est pas localisé dans un endroit fixe. Les
opérations s'effectuent par téléphone ou autre moyen
télématique à partir des salles de marchés
intervenants. C'est un marché très liquide où
s'échange très largement des titres négociables et aussi
des prêts directs entre les institutions financières et non
financières.
I.2.1.a Les instruments du marché
monétaire
Ce marché consiste en l'échange de monnaie
contre dettes à court terme représentés par des titres. Si
ces instruments négociables font l'objet d'échanges très
largement sans frontière, il n'en reste pas moins que chaque instrument
est crée dans le cadre d'une réglementation national qui
définit en particulier les recours juridiques possibles pour ceux qui
l'échange. Nous présentons ici les instruments financiers les
plus utilisés en France14(*).
Ø Bons de Trésor (BT)
Ce sont des titres de dettes publiques à court et moyen
terme. Ils sont émis par l'Etat et sont considérés sans
risque car l'Etat ne peut faire défaut. Aux Etats Unis les
« Treasury bills » (Bons de trésor) à 1,3 et
6 mois sont régulièrement émis et constituent un des
instruments les plus privilégies.
Ø Certificats de
dépôts (DP)
Ce sont des titres à court terme émis par des
établissements de crédits et détenus par des agents
financiers ou non financier. Leur échéance est comprise entre 1
jour et 1 an mais dans la plupart du temps ces échéances ne
dépassent pas 3 mois.
Ø Billets de
trésorerie
Ce sont des titres à court terme émis par les
entreprises autre que les établissements de crédits et
rémunérés par un intérêt fixe ou variable.
Notons qu'aux Etats Unis les « commercials
papers »jouent le même rôle mais émis par les
grandes entreprises ou les banques.
Ø Swaps des taux
C'est un accord conclu entre deux institutions
financières dans le but d'échanger des payements
périodiques lies au taux d'intérêt (dans la même
monnaie).
Ø Les Acceptations bancaires
Ils sont remplacés peu à peu par les instruments
cités précédemment. Une acceptation est un ordre de
payement d'une entreprise accepté par sa banque (l'équivalent
d'un cheque) acceptation par laquelle la banque garanti le payement si
l'entreprise ne paye pas. Cette garanti facilite l'accès à des
marchés étrangers jouant ainsi un rôle essentiel dans le
financement du commerce international. Ils font l'objet jusque récemment
d'un marché secondaire important entre les banques.
I.2.2 Les marchés Financiers
Si le marché monétaire est un marché des
capitaux à court terme, le marché financier quant à lui
est un marché des capitaux à long terme. Bien qu'ils soient tous
des marchés des capitaux, ces deux marchés n'ont pas connu la
même évolution et ne fonctionne pas de la même
manière.
Après avoir été le creuset du financement
de l'économie industrielle au 19e siècle et entre les
deux guerres mondiales, le marché financier était au lendemain de
la seconde guerre mondiale en pleine décadence. En outre Atlantique les
firmes se finançaient par autofinancement, en Europe l'Etat et les
institutions financières contrôlaient les circuits des capitaux.
On assiste à un essor des marchés financiers dans le monde vers
les années 198015(*).
La diversification des opérations,
l'internationalisation des marchés et la variété des
objectifs des intervenants (spéculations, couverture des risques,
arbitrage ...) ont été à l'origine d'une organisation
de plus en plus complexe du marché.
Ceci étant dit, il est possible de définir le
marché financier comme étant le lieu d'émissions et des
négociations des titres à long terme mobilisant l'épargne
national et internationale et des toutes les opérations destinées
à faciliter et à accompagner cette mobilisation.
Aussi dans ce marché deux types de titres fondamentaux
sont négocies : les actions et les obligations. Tous les autres
titres sont des dissociations, des assemblages ou des dérivés de
ces deux composantes de base.
Quant aux intervenant ils sont de 5 types : les
émetteurs et les souscripteurs sur le marché primaire, les
vendeurs et les acheteurs sur le marché secondaire et enfin les
intermédiaires.
I.2.2.1. Les instruments du marché financier
Les instruments (valeurs mobilières) sont des titres
transmissibles susceptibles de cotations, émis par des personnes
morales, publiques ou privées, en contrepartie d'une ressource de
financement dont la maturité dépasse 1 an. Leur prix fluctuent
d'avantages que ceux du marché monétaire et ils constituent des
placements plus risqués. Les valeurs mobilières de base sont les
actions et les obligations.
a. les actions
Les actions sont des titres délivrés par une
société de capitaux qui confèrent à son
détenteur (l'actionnaire) la propriété d'une partie du
capital avec tous les droits attachés à cette
propriété16(*).
Les actions ordinaires et privilégiés sont les
deux principaux types de titre correspondant à une
propriété partielle d'une entreprise. La différence
essentielle entre les deux tient aux privilèges concédés
aux actionnaires. Les actions ordinaires sont habituellement assorties d'un
droit de vote, tandis que les actions privilégiées donnent au
porteur le droit au dividende mais pas forcement au droit de vote. En cas
d'insolvabilité les actionnaires privilégies jouissent d'un droit
sur les actifs de l'entreprise qui est prioritaire par rapport à celui
des actionnaires ordinaires.
Types d'action ordinaire
On classe habituellement les actions ordinaires dans l'une des
trois catégories suivantes17(*) :
Ø Les actions de premier ordre : sont
habituellement émises par des grandes entreprises bien établis.
Ces actions ont la réputation d'être de qualité, de
comporter un risque faible et de rapporter des dividendes réguliers
Ø Les actions de croissances: sont
généralement considérées plus risquées que
les actions de premier ordre. Elles sont habituellement associées
à des gains en capital plutôt qu'a des revenus. Elles ne
rapportent généralement pas de dividendes et sont émises
par des entreprises communément considérées comme ayant un
potentiel de rentabilité et de croissance intéressant.
Ø Les actions cotés en cents :
présentent un degré beaucoup plus élevé que les
deux autres types, mais leur rendement peut souvent être
considérable pour peu que l'entreprise émettrice voie ses
activités couronnées de succès .Elles sont souvent
émises par des entreprises nouvellement constituées et sont
caractérisées par un prix de vente qui se négocie
d'ordinaire sous la barre du dollar.
b. Les obligations
Titre de créance représentatif d'un emprunt
contracté par une personne morale pour un montant et une durée
déterminée, au près d'une personne physique ou morale qui
l'a souscrit18(*).Elle
donne droit à une rémunération fixe et
déterminée par le taux en vigueur au moment de l'emprunt. On
distingue les obligations à taux fixe, à taux indexé,
à zéro coupon etc.
Une autre distinction est à préciser19(*) :
Ø Les obligations d'Etat : Ce
sont des obligations émises par les Etats pour financer le
déficit budgétaire. Dans la plupart des pays ces obligations
représentent une part importante des marchés, dépassant en
moyenne 100 milliards de dollars par jour.
Ø Les obligations
privées : les entreprises qui bénéficient de
bonnes évaluations peuvent émettre des obligations à long
terme.
Ø Les obligations
hypothécaires : Ce sont des titres représentatifs
des prêts faits aux ménages et aux entreprises pour acheter des
biens immobiliers qui servent de garantis à des prêts. Aux Etats
Unis le marché des « Mortgages »dominé par
l'immobilier résidentiel est le segment le plus important du
marché des instruments de dettes.
I.3. BOURSE DES VALEURS MOBILIERES
I.3.1. Historique
Si la première cote est attestée à Anvers
en 1592 (elle publie la liste des différents cours), il faut attendre
1630 pour voir l'apparition de la première bourse officielle à
AMSTERDAM, première bourse d'Europe, mais le bâtiment officiel qui
hébergera la bourse ne sera terminé avant 1631.
L'organisation
et la structuration des bourses apparaissent parallèlement (sans qu'il
soit possible de dire avec précision qui est à l'origine de quoi)
à l'entrée dans une ère industrielle .Dès 1560
à 1640 en Angleterre, apparaît l'extraction de charbon combustible
de chauffage domestique et source d'énergie pour les manufactures.
En 1599, les anglais créent « la compagnie
anglaise des indes occidentales ».En 1602, les hollandais
créent « la compagnie des indes orientales ». En
fait, les premières actions hollandaises (la compagnie des indes
orientales en est le fleuron) sont des actions nominatives : leur
propriété est attestée par une inscription sur le registre
de la société. Cette disposition qui aurait dû dissuader la
spéculation l'a au contraire encouragée. Premier des nombreux
paradoxes qui jalonnent l'histoire des relations entre bourse et les pouvoir
publics : les spéculateurs ne s'échangent pas des titres
mais des promesses de titres qu'ils s'engageaient à livrer et à
payer à un jour, une semaine ou un mois ; à
l'échéance du contrat on ne s'échangeait pas les titres,
on soldait les différences, celui qui avait gagné recevait du
perdant la somme correspondante. Amsterdam a donc crée le marché
à terme. Dès 1631, sur la place de Dam, on compte plus de 4000
personnes qui spéculent quotidiennement : c'est l'invention du
règlement mensuel.
C'est dans ce contexte qu'apparait la première grande
folie spéculative de l'histoire financière :la tulupomanie
(1634-1637), au plus fort de la folie , un chroniqueur local note qu'on a
échangé 1 oignon contre « 1 carrosse, 2 chevaux gris
et leur harnais ».En 1688 le premier livre boursier de Joseph dela
Vega « Confusion de confusiones » consigne des pratiques
proprement stupéfiantes pour l'époque : « on
a vendu à terme du hareng avant qu'il n'ait été
attrapé, les blés et autres marchandises avant qu'ils n'aient
été possédé ».A Amsterdam des coteries de
spéculateurs (groupes de personnes qui défendent un
intérêt boursier commun)manipulent les titres. Pourtant les
actions sont nominatives et la compagnie des indes en conserve les titres en
inscriptions en nom. Très tôt les petites gens
spéculent.
Retournons à Amsterdam, mais en 1722 : plus de
5000 personnes se présentent pour assister aux cotations qui se
déroulent de 12h à 14h.L'ordre y est strict, les places
numérotée sont assignée à chaque branche
commercial, plus de 1000 courtiers assermentés ou non : tout s'y
traite à la fois, les marchandises, les changes, les participations, les
assurances maritimes dont les risques sont partagés entre les
particuliers, le marché monétaire, les valeurs.
C'est également au XVIIe siècle, à
Amsterdam que la bourse des valeurs se sépare de celle du commerce,
amorçant un schisme qui ne s'achèvera que dans les années
1970/1980.
Sous l'influence des marchés anglo-saxons, un vent de
modernisation va souffler sur la bourse de paris. En 1975 : suppression du
système des courtages fixes aux Etats Unis, qui dataient du 17 mai
1792.En 1979 : abolition du contrôle des changes en Grande Bretagne.
Une grande date symbolique pour le publique est le 27 octobre 1986 : le
big-bang à la bourse de Londres et reforme de l'organisation de la
bourse. On aperçoit en France les prémisses de cette
modernisation en 1978 avec le vote de la loi MONORY destinée à
inciter les ménages à investir dans les sociétés
cotées. Depuis le début du grand mouvement de modernisation de la
bourse qui a vraiment commencé en 1083 avec la création du second
marché, quatre types d'innovations doivent être
relevés : Les modifications structurelles liées à
l'organisation de la bourse, les innovations concernant les marchés
(création et suppression des compartiments de marché), les
innovations concernant les produits cotés et les innovations sur les
techniques des cotations.
Les progrès considérables apparus dans la
télécommunication et l'informatique depuis 1971 date de la
création du micro processeur sont à l'origine d'une innovation
fulgurante : « les brokers online ».Inconnue en
1998, les courtiers en ligne représentent déjà fin 2000
plus de 15% des transactions sur les actions françaises et se partageant
plus de 400.000 comptes titres20(*).
I.3.2. Rôles de la bourse
Les marchés financiers permettent une allocation
efficace des ressources. La bourse est tout d'abord un lieu de financement et
de placement. Elle permet également l'allocation et la gestion des
risques ainsi que la liquidité des titres.
Ø Le financement des
entreprises : le marché boursier permet aux entreprises de
se financer, d'investir en mettant directement en contact l'offre et la demande
de capital. On parle de système desintermedié à la
différence du système bancaire. Par l'introduction en bourse ou
par les augmentations de capital les entreprises ont accès à des
ressources financières supplémentaires. Les bourses ont permis
aux entreprises de grandir et donc de développer des projets qu'un
individu seul n'aurait pu financer. Par exemple la bourse de Londres voit le
jour avec les besoin de financement des expéditions vers la Russie et
l'Inde.
Ø Un lieu d'épargne : les
investisseurs ayant une capacité d'épargne peuvent devenir les
actionnaires des entreprises privés ou devenir les créanciers de
ces sociétés et des collectivités publiques .Ils peuvent
investir soit à l'augmentation de capital ou à l'introduction en
bourse sur le marché primaire, ou s'orienter sur le marché dit
secondaire sur lequel sont négociés les titres déjà
émis.
La bourse permet la mobilisation de l'épargne et par
là une meilleur allocation des ressources vers les projets
d'investissement les plus profitables. En facilitant l'accès à
l'épargne, la bourse rend possible des nouveaux investissements et
améliore donc la rentabilité des investissements.
Ø La gestion du risque : La
bourse permet de transférer le risque par le biais des
négociations d'action et d'obligations. Elle permet également aux
investisseurs (Entreprises, Actionnaires, créanciers...) de se
protéger du risque (risque de change, des taux d'intérêt,
de crédit, de baisses des cours...) par l'utilisation des produits
dérivés : les swaps, les forwards, les contrats à
terme, les options ...
Ø La liquidité des
titres : La bourse permet la négociabilité des
titres. Cette facilitation de sortie permet d'attirer un plus grand nombre
d'investisseurs et explique pourquoi les sociétés de
capital-risque souhaitent que les entreprises dans les quelles ils ont investi
s'introduisent en bourse.
Ø Indicateur économique :
Les cotations effectuées à la bourse permettent de mesurer la
valeur attribuée par le marché à une entreprise, une
matière première ou une créance dans le temps. Les cours
permettent donc de suivre l'évolution du prix des produits et
l'évolution générale de la situation économique du
pays.
I.3.3 Fonctionnement de la bourse
Le fonctionnement de la bourse est basé sur l'ordre de
bourse : il s'agit d'une requête effectuée par une personne
physique ou morale (société) sur le marche boursier .Cet ordre
est caractérisé par :
Ø Le sens de l'opération (vendre ou acheter)
Ø La nature des titres, biens ou contrat
dérivés concernés
Ø La quantité offerte ou demandée
Ø Eventuellement une date limite et un prix limite pour
exécuter l'ordre
Ø Le marché sur le quel doit se faire
l'opération
Les sociétés qui font appel public à
l'épargne sont les banques, les sociétés d'assurances, les
sociétés qui ont plus de 100 actionnaires et les
sociétés qui recourent au large public pour lever des capitaux
(fonds propres ou emprunts).
Toutes les autres sociétés
anonymes qui ne sont pas concernées par ce qui précède
sont considérées comme ne faisant pas appel public à
l'épargne. Les sociétés sont négociées
obligatoirement en bourse et se répartissent en deux types21(*) : Les sociétés
inscrites à la cote qui est un marché réglementé
comprenant des conditions d'admission et de séjour et les
sociétés non inscrites à la cote qui font partie de l'hors
cote.
I.3.3.1. Les marchés de la cote :
Pour être inscrite à la cote de la bourse, la
société doit satisfaire un certain nombre de critères
liés en particulier à la diffusion de son capital. Une proportion
minimale de 10% du capital de la société doit être en effet
diffusée au public.
La cote de la bourse est divisée en premier et second
marché pour les titres de capital et en marché obligataire pour
les titres de créances.
i. Le premier marché :
Le premier marché est le marché des
émissions des titres financiers. Ce premier compartiment du
marché financier rempli une fonction de financement d'allocation du
capital.
Le premier marché met en relation les agents à
déficits de financement (traditionnellement les entreprises et l'Etat)
et les agents à surplus de financement (traditionnellement les
ménages).
Le premier marché accueille les titres de capital des
plus importantes sociétés anonymes tunisiennes satisfaisant
à des critères bien déterminés de diffusion de
capital dans le public, de performance économique, de liquidité
et de transparence.
ii. Le second marché :
Le second marché admet les titres de capital des
sociétés avec des critères plus souples, notamment en ce
qui concerne le degré d'ouverture du capital au public.
Cependant, les sociétés admises au second
marché doivent, dans un délai de trois ans, renouvelable une
seule fois, satisfaire aux conditions de transfert au premier marché.
Dans le cas contraire, elles seront radiées et transférées
d'office sur le hors cote.
iii. Le marché obligataire :
Le marché obligataire est ouvert aux titres de
créances de l'Etat, des collectivités publiques et aux titres de
créances des organismes de droit privé, les emprunts obligataires
doivent toutefois satisfaire certaines conditions fixées par le
règlement général de la bourse.
I.3.3.2. Le marché hors cote
Le marché hors cote est destiné aux valeurs qui
ne peuvent être admises ni à la cote officielle ni au second
marché.
En Tunisie, les titres de toute société anonyme
faisant appel public à l'épargne, non admise à la cote de
la bourse, sont négociés sur le marché hors-cote, on se
contente de demander généralement les statuts de la
société et ses deux derniers bilans.
Ce marché hors-cote étant pratiquement
très libre, il n'existe pas de véritable procédure
d'admission des titres comme il en a été prévu pour les
marchés de la cote.
Les sociétés admises à la cote de la
bourse sont les plus convoitées car elles obéissent à
certains critères de diffusion du capital dans le public et de
transparence au niveau de l'information à l'inverse des
sociétés hors cote qui présentent moins de
garanties22(*).
I.3.4. Autorités boursières
Le fonctionnement de la totalité des marchés
financier du monde se fait autour de quatre types d'autorités dont les
fonctions sont d'assurer le maximum d'efficience. La loi de modernisation des
activités financières du 2 juillet 1996 a modifie sensiblement
les dispositifs d'encadrement des marchés financiers23(*).
I.3.4.1. L'autorité de tutelle ou le gendarme du
marché
Un marché financier organisé est
contrôlé par une autorité de tutelle qui a pour mission
d'assurer la sécurité et la transparence des
opérations : elle surveille le fonctionnement du marché et
la diffusion de l'information.
La première autorité de tutelle a
été la Securities Exchange Commission (SEC), crée aux
Etats Unis, après le krach de 1929.
En France, l'autorité de tutelle est la Commission des
Operations de Bourse (COB).Elle est désormais
chargée « de veiller à la protection de
l'épargne investie en valeurs mobilières ou tous autres placement
donnant lieu à l'appel public à l'épargne, à
l'information des investisseurs et au bon fonctionnement des marché des
valeurs mobilières, des produits financiers cotés ou des contrats
à terme négociables »
La COB possède 5 types de pouvoirs. Elle peut
réglementer, ordonner à tout agent économique de mettre
fin à des pratiques qu'elle juge néfastes pour le marché
(pouvoir d'injonction), et d'enquêter. Elle a également un pouvoir
juridictionnel puisqu'elle peut recevoir des plaintes, pouvoir par le quel il
faut ajouter un pouvoir de sanction.
La COB travaille également en étroite
collaboration avec « les gendarme »d'autres
nations : ainsi des procédures communes ont été
définies avec son homologue américain, la SEC.
I.3.4.2. Les autorités de marché
Leur rôle sur un marché financier est de
réglementer et de surveiller les transactions. En ce qui concerne les
marchés français, trois organismes ont été
crées.
La compétence du Comité de la
Réglementation Bancaire et Financière
(CRFB),présidé par le ministre de l'économie, des finances
et de l'industrie, relève des domaines suivants :conditions
générales d'exercices de l'activité bancaire,
caractéristiques des opérations des établissements de
crédit, normes comptables et règle la gestion de tous les
prestataires de services d'investissement, instrument politique de
crédit.
Les établissements de crédits et les entreprises
d'investissements, en dehors des sociétés
spécialisées dans la gestion de portefeuille, doivent demander
leur agrément au Comité des Etablissements de Crédit et
des Entreprises d'Investissement (CECEI) présidé par le
gouverneur de la banque de France.
Sur le marché des actions, des obligations, et sur les
marché à terme en France, les règles de bonne conduite
applicables sur le marches sont issues du Conseil des Marchés Financiers
(CMF), organisme professionnelle issu des précédents Conseil des
Bourses des Valeurs (CBV) et Conseil des Marchés à Terme (CMT).Le
CMF règlemente le fonctionnement des marchés, décide de
l'admission et de la radiation de sociétés de la cote officielle
et prend des mesures adéquates en cas d'événements
exceptionnel (suspension des cotations, recevabilités des offres
publiques).Par ailleurs, le CMF est l'autorité de tutelle des
sociétés de bourse, dont il contrôle l'agrément, les
modifications du capital et le personnel. Le CMF contrôle
également tous les professionnels qui ne sont pas membre de
sociétés de bourse. Il dispose d'un pouvoir de sanction.
I.3.4.3. Les autorités financières
Elles reçoivent leur pouvoir par
délégation des autorités de marché, qui les
chargent de l'organisation et du contrôle matériel des marches,
ainsi que des opérations de compensation. Cette dernière consiste
à confronter les demandes d'achat et de vente des actifs financiers.
Tous les marchés modernes se sont dotés d'une chambre de
compensation (clearing house) afin d'améliorer l'efficacité du
marché :
- en assurant le marché contre la défaillance
d'un acheteur ou d'un vendeur ;
- en annulant le risque de défaillance en cascade des
différents intervenants ;
- en étant l'unique interlocuteur final de tous les
intervenants sur le marché.
Ce rôle est rempli en France depuis le premier juin 1990
par ParisBourse SBF SA. Cette société réunit toutes les
activités de marché. Elle contrôle par ailleurs deux
filiales : Clearnet SBF SA pour la compensation et la garantie, Euronext
SBF SA pour la technologie.
ParisBourse SBF SA assure la surveillance matérielle
des transactions, fixe les règles de cotation, décide de la
suspension effective des cotations et des niveaux de réduction des
ordres. ParisBourse SBF SA est chargé de l'enregistrement des cours et
de la communication des informations.
La restructuration des anciennes autorités étant
assuré au sein de cette nouvelle organisation, ParisBourse SBF SA
regroupe dorénavant toutes les fonctions de négociations de
dérivés (options et produits à terme), de marchandises et
évidement d'actions (premier, second et nouveau marchés).Les
règlements, identités, structure de menbership de chaque
marché seront maintenus et des centres de responsabilité et de
développement par marché seront établis.
I.3.5. Introduction en bourse
Une introduction en bourse (Initial Public Offering, IPO en
anglais) est une opération financière consistant à la
vente pour la première fois des actions d'une entreprise (SA,
société en commandite par action), communément
appelé émetteur, sur le marche primaire de la bourse. Cela permet
à l'entreprise d'avoir accès au marché des
capitaux.
L'inscription à la cote de la bourse des valeurs est
conduite par une société de bourse et par divers conseillers
(banquiers d'affaires, commissaires au compte, avocats d'affaires,..) qui
permet la cotation d'une entreprise sur un marché boursier.
Toute fois, il convient de préciser que ces actions
peuvent être soit créées spécialement pour
l'occasion, il s'agit alors d'une introduction en bourse par augmentation du
capital. Si aucune nouvelle action n'est créée pour l'occasion,
il s'agit alors d'une simple cession de titres.
En s'introduisant en bourse, l'émetteur met à la
disposition des investisseurs, donc les épargnants, une partie de son
capital. En souscrivant, ces derniers deviennent des actionnaires et peuvent
bénéficier par conséquent des avantages suivants :
- Recevoir une partie des bénéfices, sous forme
de dividendes ;
- Réaliser les plus values sur cession de titre, en cas
de hausse des cours ;
- Vendre à tout moment leurs titres sur le
marché et disposer rapidement de leur argent.
L'introduction en bourse est une étape majeur dans la
vie d'une entreprise vu son influence sur celle-ci, les objectifs poursuivis
par cette opération diffèrent d'une société
à une autre, néanmoins, elle relève d'un choix
stratégique motivé par un certains nombre d'avantages24(*).
I.3.5.1. Les avantages d'une introduction des
sociétés en bourse
Ø Financer simplement et à moindre
coût les projets de l'entreprise
Des forts besoins des capitaux, le marché financier,
source inépuisable de financement dispose des ressources importantes
pour financer les projets d'envergures et ce en toute simplicité.
Les capitaux sont levés sur le marché boursier
à l'occasion de l'introduction en bourse de l'entreprise sans qu'aucune
garantie ne soit demandée. Ils peuvent également continuer
à l'être, à tout moment, en fonction des besoins de
l'entreprise ou des opportunités de développement qui se
présente à l'entreprise.
L'entreprise accède ainsi à une nouvelle source
de financement qui est complémentaire à l'offre des organismes
spécialisés (Banques, Leasing, Capital-risque) et de ce fait les
relations de l'entreprise avec les banquiers s'en trouve ainsi transformer.
En faisant appel au marché financier, l'entreprise
diminue donc ses frais financiers, sécurise sa croissance et augmente
son indépendance. L'entreprise prend ainsi de la hauteur.
Ø Liquidité du patrimoine de la
société
Imaginer un entrepreneur qui a crée son entreprise il y
a maintenant 10 ans. Son entreprise est à la fois son salaire et son
patrimoine. Il a tout placé dans son entreprise depuis 10 ans. Mais
contrairement aux actions des sociétés cotées et des
obligations, il lui sera difficile de vendre rapidement ses titres pour
quelques raisons que cela soit. Il sera toujours tenu de trouver un nouvel
actionnaire. L'introduction en bourse de sa société lui permettra
de vendre plus facilement ses titres, et donc verra son patrimoine plus liquide
que par le passé.
Il va de soit que cette liquidité n'est bien souvent
qu'illusoire car certaines valeurs ne s'échangent que quelques titres
quotidiennement. Toutefois, la mise sur le marché d'une partie de son
patrimoine lui permettra de diversifier son patrimoine en obtenant des
liquidités.
Ø Bénéficier
d'exonérations fiscales
En s'introduisant en bourse une société profite
d'exonérations fiscales considérables. Au Maroc par exemple une
réduction de l'impôt sur les sociétés (SI) est
accordé pendant trois années consécutives, à
compter de l'exercice qui suit celui de l'inscription à la
cote :
- Une réduction de 50% est accordée pendant 3
années, si l'introduction de l'entreprise en bourse est faite par
augmentation du capital d'au moins 20% avec abandon du droit
préférentiel de souscription.
- Une réduction de 25% est accordée pendant 3
années, si l'introduction de l'entreprise en bourse est faite par
ouverture du capital public.
Ø Augmente la notoriété de la
société
L'introduction en bourse donne « un coup de
projecteur » à l'entreprise, ses produits, ses marques, ses
capacités de productions et son management. L'introduction en bourse
devient alors un moyen privilégié de communication, de promotion
et de publicité qui offre un apport coûts (avantages
particulièrement intéressantes).L'ensemble des operateurs du
marché (analyste financiers, journalistes, gestionnaires de fonds)
communique autour de l'entreprise et ce gratuitement.
Ø Faciliter l'acquisition d'autres
entreprises
Les actions cotées en bourse d'une entreprise en pleine
croissance peuvent être des outils précieux pour l'acquisition
d'autres entreprises. En effet, ces dernières sont souvent
acceptées comme moyen de transaction en échange d'actions des
autres entreprises qu'elle cherche à acquérir.
Ø Attirer les meilleurs cadres
Des nombreux études humanitaires ou behavioristes ont
montré que les dirigeants les plus enclins à donner le maximum
d'eux même, donc de réaliser les meilleurs performances, sont ceux
qui bénéficient des compensations liées aux objectifs
atteints. Ces derniers vont du simple relèvement du salaire de base
à une participation plus attractives aux décisions et aux
résultats de l'entreprise et surtout de la possibilité de
détenir des actions de l'entreprise dans les quelles ils travaillent.
I.3.5.2. Les inconvénients d'une introduction en
bourse
Outre les avantages, une introduction en bourse
présente aussi des inconvénients. John LESLIE LIVINGSTONE en a
identifié les suivants25(*) :
Ø Sacrifices en termes de coûts et de
temps
Après avoir remplis les conditions l'entreprise
procède à l'introduction proprement dite. Toute l'équipe
dirigeante serait alors mobilisée par l'introduction, et il leur serait
difficile de faire autre chose une fois le processus lancé. Outre le
temps nécessaire, l'introduction serait extrêmement couteuse.
L'entreprise dépenserait pour payer les banques du syndical
d'émission, les comptables et les conseiller juridiques. Il y'aurait
également le risque que les problèmes imprévus, sur le
marchés financiers ou dans l'entreprise, viennent interrompre le
processus après que l'entreprise ait déjà engagé
des fortes sommes.
Ø Le manque de
confidentialité
Les entreprises cotées doivent pratiquement tout
dévoiler. Les informations sur les ventes, ses marges, ses salaires, ses
projets d'avenir seraient accessibles à tous. Cela signifie que ses
concurrents, clients, fournisseurs et employés auraient accès
à des informations sur le fonctionnement interne de l'entreprise. Les
problèmes qui pourraient découler de cette situation sont
nombreux.
Ø Perte du contrôle dans la gestion de
l'entreprise
Déjà, les dirigeants ne possèdent plus
qu'une moitié (exemple 60%) de la société. Une offre
publique d'une importance normale ramènerait probablement ce pourcentage
à 15%. Les autres actionnaires importants voudraient surement être
représentés au conseil d'administration et pouvoir intervenir
dans la gestion de l'entreprise.
Ø Perte possible dans la flexibilité
dans les affaires, à cause de l'approbation nécessaire des
membres du conseil d'administration
Avec un conseil d'administration élargie et en raison
de la surveillance publique, les dirigeants seraient obligés de mettre
en place d'importants systèmes de contrôle et d'autorisation.
Ø Contraintes liées à la
réglementation de la SEC
En tant qu'entreprise cotée, la société
serait obligée de se plier aux nombreuses réglementations de la
SEC (Securities and Exchange Commission), qui est la principale autorité
boursière aux Etats Unis. Elle est chargée, comme la COB
(Commission des Operations des Bourses) en France, de veiller à
l'application des lois votées pour protéger le public.
La loi de 1933, (Securities Act of 1933) vise par exemple
à protéger les actionnaires contre une présentation
inexacte des faits par les émetteurs, la manipulation des cours et
d'autres pratiques frauduleuses lors de l'achat et de la vente des titres.
Ø Des obligations comptables et fiscales plus
contraignantes.
Une fois cotée, l'entreprise aurait une foule des
nouvelles obligations en matière de publicité financière
à respecter. Des commissaires aux comptes indépendants et
externes à l'entreprise auraient à certifier les comptes,
c'est-à-dire à vérifier leur exactitude et leur
conformité aux règles comptables en vigueur. L'entreprise serait
tenue de se soumettre aux diverses obligations comptables et de
publicité de la SEC. Elle serait obligée de renforcer son
système comptable et d'étoffer les effectifs de ce
département pour être en mesure de faire face à ses
nouvelles obligations, ce qui serait onéreux et représenterait
une source de coûts récurrents non négligeables.
Ø Possibilité d'une offre publique
d'achat hostile
En introduisant une société en bourse,
l'équipe dirigeante ne détiendrait plus une participation
majoritaire dans la société qui pourrait facilement devenir la
cible d'une éventuelle OPA. Quelqu'un pourrait décider que
l'action est sous-évaluée, ou que l'entreprise pourrait
être mieux gérée, et tenter une OPA sur la
société. Si la personne réussissait à acheter assez
d'action, l'entreprise deviendrait sa propriété sans que la
direction puisse s'y opposer, ce qui ne peut se produire dans le cas d'une
entreprise non cotée que les propriétaires ne vendent que s'ils
le désirent.
I.3.6. LES UTILISATEURS DE LA BOURSE
La bourse est un lieu de confrontation direct entre
l'épargne à long terme et les besoins des émetteurs. On
présentera donc les deux grandes catégories d'intervenants, les
émetteurs puis les investisseurs26(*).
I.3.6.1. Les émetteurs
Même si la bourse n'est pas le lieu de financement
principal des entreprises son rôle premier, surtout aux yeux des chefs
d'entreprise est de permettre la levée des capitaux sous forme
d'actions, d'obligations, ou de produits hybrides tant est grande l'imagination
des financiers en la matière.
I.3.6.1.1. Les émetteurs
d'obligations
On classe habituellement les émetteurs par ordre
décroissant, en fonction du risque que prend l'investisseur :
l'Etat, les collectivités locales les services publics et le secteur
privé constituent les trois grands types d'émetteurs. L'Etat est
considéré comme l'émetteur le plus sûr, le moins
susceptible de faire faillite encore que l'histoire, y compris l'histoire
contemporaine, fourmille d'exemples d'états en banqueroute. L'Etat est
également l'acteur principal et de loin du marché obligataire.
Ce classement est plus connu sous le nom de
«hiérarchie des émetteurs». Cette hiérarchie se
traduit par la prime que va accepter d'acquitter un émetteur par rapport
à l'Etat (réputé le plus sûr) en comparant les taux
d'intérêt que doivent proposer les émetteurs en sus des
taux d'intérêt que propose l'Etat pour rémunérer ses
obligations, sur la même période.
I.3.6.1.2. Les émetteurs d'actions
Les sociétés ont levé en 2000 sur
l'ensemble des places boursières gérées par Euronext,
près de 90 milliards d'euro de capitaux. Le secteur des
télécommunications a été particulièrement
actif et la nouvelle économie a cherché à financer son
développement.
I.3.6.1.3. Les émetteurs de produits
hybrides
Les établissements financiers peuvent émettre
des warrants sur des sociétés sans même l'accord de ces
dernières. Ce secteur est de plus en plus concurrentiel et les banques
comme la société générale et Citibank,
traditionnellement bien implantées doivent compter avec le Crédit
Lyonnais, la Commerzabank et BNP - PARIBAS.
I.3.6.2. Les investisseurs
Sous le vocable d'investisseurs, on regroupe des personnes
très différentes, les particuliers (petits porteurs ou
day-traders), les sociétés non financières, les OPCVM et
les fameux fonds de pensions américains.
I.3.6.2.1. Les investisseurs finaux
1. Les particuliers : de la veuve de Carpentras
aux «day - traders»
On estime qu'il existe actuellement près de 14 millions
de détenteurs de valeurs mobilières, soit cinq fois plus qu'en
1981. Mais attention, le particulier qui détient une part de SICAV
monétaire dont la valeur est de 10å est un
détenteur de valeurs mobilières. Sur ces 14 millions, près
de 10 millions ne sont que des investisseurs indirects par le biais de parts de
FCP ou de SICAV.
Il existe en revanche en 2001 environ 6,1 millions
d'investisseurs en direct, c'est-à-dire de personnes physiques qui
détiennent directement des valeurs mobilières cotées
(400 000 de moins qu'en 1994). Parmi les détenteurs d'obligations,
2,4 millions le sont en direct et 2,9 millions le sont par le biais de SICAV
obligataires.
En France, les particuliers détiennent directement 10%
de la capitalisation boursière.
2. Les entreprises
Le principe de base est l'interdiction faite aux
sociétés d'intervenir sur leurs propres actions. Toutefois, de
nombreuses dérogations existent.
a) L'intervention sur les propres actions de
l'entreprise
- L'intervention en régulation de
cours
La loi a prévu des exceptions pour les
sociétés inscrites à la cote officielle ou au second
marché dans le but de «régulariser le cours de leur
titre». L'idée est de permettre aux actionnaires de la
société de profiter de toute opportunité de baisse
excessive. L'assemblée générale des actionnaires donne son
accord pour un délai maximal de 18 mois, en fixant les conditions de
l'opération en particulier le prix d'achat de vente minimum.
- Le mode des rachats d'actions
Depuis 1998, une mode fait fureur en Bourse, il s'agit du
rachat par une société de ses propres titres, pas seulement en
régularisation de cours, mais soit pour les attribuer ses
salariés par le biais des stock-options, soit pour les affecter à
un compte «d'actions propres».
b) Les interventions sur des titres
- Les titres de participation
Certaines entreprises ont par nature à gérer un
portefeuille de participation de sociétés cotées :
c'est le cas des banques qui détiennent un gros portefeuille de titres
cotés.
- Les placements de trésorerie
La frontière entre placement de trésorerie et
investissement est assez ténue. Peu d'entreprises savent, par exemple,
que les gérants de SICAV monétaires ont parfois une très
faible proportion d'actions dans leur portefeuille pour tenter
d'améliorer leur rendement.
3. Les institutionnels pour compte propre
Les fameux «Zinzins» (les investisseurs
institutionnels) jouent un rôle prépondérant à la
Bourse de PARIS, ils détiennent (en incluant les OPCVM) environ 30% des
titres cotés.
a) Les organismes de retraite
- Les caisses de retraite
Malgré la quasi-absence de fonds de pension, les
caisses de retraite sont des investisseurs en bourse : les régimes
de retraite par répartition placent en effet leurs réserves
financières en grande partie en obligations, ainsi qu'en actions et en
immobilier (5 à 10%).
- Les fonds de pension à la
française
La Préfon (Fonds de Retraite par Capitalisation des
Fonctionnaires) qui gère 20 milliards de francs est le seul exemple de
fonds de pension à la française. Le débat sur les fonds de
pension devrait aboutir dans les prochaines années à
l'instauration de fons de pension qui constitueront à coté de la
sécurité sociale et des régimes complémentaires
(tous deux par répartition) un 3ème étage du
financement des retraites.
b) Les compagnies d'assurance
Indépendamment de leur gestion pour compte de tiers,
essentiellement sous forme d'assurance vie les compagnies d'assurance ont
l'obligation, de par la loi, de justifier à tout moment
« de provisions techniques suffisantes pour le
règlement intégral de leurs engagements vis-à-vis des
assurés ou bénéficiaires de contrats » dans
le cadre de leur activité d'assurances dommages.
Un décret du 05 novembre 1990 a libéré
les compagnies d'assurance de «l'obligation de l'obligation», mais ce
poste reste primordial dans leur gestion qui suit à peu près la
répartition suivante : 60% en obligations, 30% en actions, 10% en
immobilier.
c) La caisse des dépôts et
consignations
La CDC a un rôle d'émetteur pour le compte des
entités dont elle gère les besoins financiers comme la Caisse
Nationale des Autoroutes, la Caisse Nationale des Banques, la Caisse Nationale
de l'Industrie et la Caisse Autonome de Refinancement. Elle investit
également pour son compte propre. On estime qu'elle détient
environ directement et indirectement 15% de la capitalisation obligatoire de la
place et 2% de la capitalisation en actions, son influence sur le marché
étant destinée à diminuer dans les années à
venir.
4. Les non-résidents
Le non-résident, en règle générale
anglo-saxon, est une des figures les plus mythiques de la Bourse de Paris,
tantôt père Noël, tantôt Loup-garou. Il sert
d'explication à toutes les fluctuations de cours un tant soit peu
mystérieuses. Un premier Ministre est même allé
jusqu'à accuser les «gnomes de Londres»
d'être à l'origine de la baisse du franc et des valeurs
françaises. On sait ce que vaut ce type d'analyse, mais les hommes
politiques ont régulièrement recours à ce genre
d'arguments pour expliquer une évolution des cours contraire à
leurs incantations.
On ne saurait toutefois nier l'importance des
non-résidents sur le marché parisien, même si on
l'exagère à dessein : 25% de la dette publique et 35% des
actions françaises sont en effet détenues par des mains
étrangères et l'investisseur non-résident est plus mobile
que le petit porteur hexagonal.
Les non-résidents ont une autre influence plus
décisive sur l'évolution des cours : s'ils ne
représentent pas beaucoup plus du tiers de la capitalisation
boursière d'ARIS, ils représentent plus de 80%M du volume et donc
influencent fortement les cours des actions les plus internationales (celles du
CAC-40 notamment).
Enfin, au regard du droit des valeurs mobilières, le
non-résident bénéficie des mêmes droits que le
résident. De plus, il ne supporte ni impôt sur les plus-values en
France ni impôt de bourse.
STOCKS D'ACTIONS
TRANSACTIONS
Source : Banque de France
Parmi les non-résidents, les fonds de pension
américains tiennent une place à part, ils gèrent plus de
400 milliards d'euros en Europe et ont modifié le mode de communication
de nombreuses sociétés cotées.
5. Les investisseurs qualifiés
C'est un décret publié le 02 octobre 1998 qui
définit une nouvelle race d'investisseurs : les investisseurs
qualifiés.
Cette notion désigne des investisseurs qui ont une
bonne connaissance des marchés et pour lesquels les règles
d'information et de publicité de certaines opérations de bourse
son allégées.
On en distingue trois grandes catégories : les
professionnels des marchés, banques, établissements de
crédit, assureurs, entreprises d'investissement.
I.3.6.2.2. Les investisseurs indirects : les
OPCVM
C'est pour détourner les inconvénients que
recelaient des sociétés classiques pour la gestion de
portefeuille que les Américains ont créé une structure
juridique nouvelle en 1940 : les «mutuals funds», ou
«fonds communs».
Ces organismes de placement collectif ont été
créés en France par une loi de 1957, le décret
d'application datant du 20 septembre 1963 (il était temps).
1.Qu'est ce qu'un OPCVM ?
Les OPCVM français représentent plus de
4 000 produits divers. Leur activité est régie par la loi du
23 décembre 1988, alignant la législation française sur
celle des autres pays européens. Ils doivent investir 90% au moins de
leur actif dans des valeurs négociées, sur un marché
réglementé ou sur des titres de créances
négociables.
2. Les différents types d'OPCVM
Il existe deux grands types d'OPCVM : les SICAV et les
FCP.
A. Les SICAV
Ce sont les sociétés d'Investissement à
capital variable, sociétés qui sont donc dotées de la
personnalité morale.
Pour comprendre le principe de base de fonctionnement d'une
SICAV, il faut savoir que lorsqu'un investisseur achète une action de
SICAV, la SICAV va augmenter son capital d'une action : c'est en cela
qu'une SICAV est une société à capital variable. Les SICAV
ne sont pas encore cotées en Bourse, elles ont une valeur liquidative
quotidienne fonction de l'évolution des titres qu'elles
détiennent. Cette valeur liquidative permet aux nouveaux entrants et aux
vendeurs de SICAV de déterminer la valeur de leur SICAV. A chaque vente
d'action, la SICAV rachète au vendeur sa part et la détruit, le
montant de ses liquidités est donc réduit d'autant.
Les dernières réglementations des SICAV
concernent la création des SICAV de capitalisation (qui ne distribue
aucun dividende) en Octobre 1989. Les directives européennes ont
également entraîné la suppression de
« l'obligation de l'obligation » (qui imposait pour chaque
SICAV y compris les SICAV actions la détention d'au moins 30%
d'obligations). En fin, une SICAV ne peut détenir plus de 5% des droits
de vote dans une société.
B. Les Fonds Commun de Placement (FCP)
Les quelques 4000 FCP (dont seulement 1700 sont ouverts au
public) pèsent à peu près 30% des capitaux
gérés en France.
Ce sont les équivalents français des
« open end mutual fund » américains. Là
encore la gestation des pouvoirs publics a été assez longue
puisque la loi qui les crée date du 26 Juillet 1957 et que le
décret d'application date du 13 Juillet 1978. Contrairement aux SICAV,
les FCP ne sont pas dotés de la personnalité morale car ils ne
constituent pas une société mais « un ensemble de
valeur mobilières et de sommes placés à court terme et
à vue appartement à plusieurs personnes qui sur eux un droit de
propriété indivise ». Chaque FCP est au gérant
de publier la valeur liquidative au moins 2 fois par mois. Le montant minimum
pour la création d'un FCP est fixé à 2,5 millions de
francs.
Un FCP n'est pas autorisé à détenir plus
de 5% des droits de vote dans des sociétés cotées. Depuis
la loi de décembre 1988, les FCP sont soumis aux mêmes
règles de gestion que les SICAV. Leur souplesse de création et de
gestion explique que les FCP offrent un choix plus vaste que les SICAV. Les
grands types de FCP sont les suivants :
Ø Les FCIMT :
Les FCMT sont les avatars français des hedge funds. Les
fonds communs d'intervention sur les marchés à terme,
crées par la loi du 31 décembre 1987, peuvent effectuer toutes
opérations d'achat ou de ventre sur les marchés à terme
lorsque ceux - ci sont placées sous le contrôle d'une
autorité indépendante et que la bonne fin financière des
transactions y est garantie par une chambre de
compensation.« les actifs compris dans un FCMT
doivent comprendre pour 50% au moins de liquidités, des bons du
trésor ou des titres de créances négociables à
moins d'un an d'échéance, ou des parts ou actions d'organismes de
placement en commun de valeurs mobilières dont les actifs sont
exclusivement composés de se éléments ».
Est interdite toute mesure de publicité en vue de
proposer la souscription de parts d'un FCIMT nommément
désigné. Il est d'ailleurs prévu, dans le cadre de
l'harmonisation européenne de lever cette interdiction d'un autre
âge.
Ø Les FCC :
Les Fond Communs de créances sont
composés exclusivement des créances détenues initialement
par des établissements de crédit (prêts personnels,
prêts immobiliers, prêts à la consommation) qui les ont
vendus au FCP qui émet sur le marché des parts
négociables : les intérêts étant
remboursés grâce au paiement des créances : c'est le
phénomène de titrisation (opération qui consiste pour un
établissement de crédit à regrouper des créances de
même nature et de même échéance).
Ø Les Fonds communs de Placement à
Risque (FCPR)
Ces FCPR ont été institués par une loi du
3 Janvier 1983. Ils doivent investir au moins 40% de leur actif en parts ou
actions de sociétés admises à la coté
officielle.ils ont été crées pour favoriser la croissance
des PME n'ayant pas directement accès au marché financier (les
dividendes sont en effet exonérés d'IR sous certaines
conditions).
Ø Les Fonds Commun de Placement
Spécialiste dans l'Innovation (FCPI)
Ils sont investis dans des sociétés qui
consacrent une part significative (fixée par décret) de leur
chiffre d'affaire dans la recherche et fond bénéficier leur
détenteurs de réductions d'IR égalent à 25% des
versements dans la limite annuelle de 1.1400 Euros pour un célibataire
et de 22.800 Euro pour un couple.
Pour conclure sur les OPCVM, deux grandes questions seront
à l'ordre du jour dans les années à venir : la
question de la cotation de ces OPCVM et la question de leur mode de
commercialisation. En France, ils sont encore placés par les banques qui
vendent exclusivement leurs produits maisons auprès de leur
clientèle. Il est plus que vraisemblable que le mode de distribution des
OPCVM va se rapprocher du modèle américain où la
commercialisation se fait par l'intermédiaire d'un système de
courtiers qui s'approvisionnent auprès de grossistes, les courtiers
proposant aux clients la gamme très large d'OPCVM. L'application de la
nouvelle directive européenne du 30 Mai 2000 devrait lever les obstacles
à la libre commercialisation des parts d`OPCVM dans l'Union
européenne. La nouvelle directive proposant essentiellement
d'améliorer le droit de libre commercialisation est étendue aux
fonds qui investissent en actifs financiers autres que des valeurs
mobilières, à savoir les fonds de fonds ou les fonds
fermés.
CHAP. II. DEVELOPPEMENT DU MARCHE DES CAPITAUX
FINANCIERS
II.1. Historique du marché des capitaux
Le marché des capitaux rwandais comme tout autre
marché des capitaux est composé de deux marchés à
savoir le marché monétaire et le marché financier.
II.1.1. Marché monétaire
Le marché monétaire est un marché sur le
quel les échanges portent sur les liquidités en la banque et
certains organismes collecteurs d'épargne qui ont un compte
créditeur a la banque centrale27(*).Le marché monétaire rwandais a
été créé en 1997 par l'instruction
n002/97 portant organisation du marche monétaire au Rwanda de
la BNR.
Le marché monétaire comme prévu par
l'instruction mentionne ci haut se passe en deux dimension qui sont le marche
monétaire inter bancaire et le marche des bons de trésor.
II.1.1.1. Système bancaire Rwandais
Le Système bancaire est défini
comme étant: « l'ensemble des banques d'une même
zone monétaire, formant un système bancaire piloter par une
banque particulière qui contrôle l'ensemble des banques,
l'émission des billets et définit la politique
monétaire ».
Le système bancaire rwandais est constitué d'une
banque centrale, 09 banques commerciales, une banque de développement et
d'une banque hypothécaire.
Ø Banque Nationale du Rwanda (BNR)
La BNR est la banque centrale du Rwanda créée
par la loi du 24 mars 1964 et entre en fonction le 19 mais 1964. Elle est une
banque d'émission régie par le décret-loi No 06/81 du 16
fevrier1981.Son siège social est a Kigali.
Ø Banque de Kigali
La BK a été créée le 24
décembre 1966.Son capital social est de 5.005.000.000Frw. Son
siège principal est à Kigali.
Ø Banque Rwandaise de
Développement
La BRD est une institution de crédit
spécialisée à caractère bancaire mais qui n'est pas
créatrice de la monnaie. Elle a été créée le
5 août 1967 avec son siège à Kigali et une mission de
devenir un instrument d'investissement pour le gouvernement dans
l'accomplissement des objectifs focalisant sur les secteurs prioritaires de
l'économie.
Ø Banque Commerciale du Rwanda
La BCR a été la première banque
exerçant ses fonctions au Rwanda avant même le BNR car elle a
été créée le 9 avril 1963 siégeant à
Kigali.
Ø Ecobank
Elle a été créée le 20 mais 1995
avec le nom de la banque de commerce, de développement et de l'industrie
(BCDI) changeant le nom pour devenir ECOBANK en 2004.
Ø Access bank
Elle a été créée le 20 mais 1995et
restructurée en 2001 et a finalement changée de nom pour devenir
Access Bank.
Ø La Compagnie Générale de
Banque
La COGEBANQUE a été créée le 16
juillet 1999 avec un siège à Kigali.
Ø Fina Bank
Elle a été créée le 31 mars 1983
avec le nom de la banque africaine continentale au Rwanda (BACAR) changeant de
nom en 2004 pour devenir Fina Bank. Elle a son siège social à
Kigali.
Ø Banque Populaire du Rwanda
La BPR a été créée en 1975 en tant
que Union des Banques Populaires dont chacune des branches étais
indépendantes de l'autre, elle s'est finalement transforme en une et
unique banque BPR en 2008
Ø La Banque de l'Habitat
La Banque de l'Habitat du Rwanda (anciennement Caisse
Hypothécaire du Rwanda) a été créée en 1975
en tant qu'instrument de financement de l'habitat et de promotion de
l'immobilier.
Ø Urwego Oportunity Bank
Urwego Opportunity Bank a été
créée en juillet 2007 suite a la fusion d'Urwego Community
Banking SA et Opportunity International Bank of Rwanda SA (OIBR).
Ø KCB Rwanda
KCB Rwanda fait partie de KCB Group et est sa branche Au
Rwanda depuis décembre 2008.
II.1.2. Marché financier
Un marché financier est un marché des capitaux
à long terme28(*).
L'objectif global de développer un marché financier est
d'organiser et de développer le niveau de l'épargne national
disponible pour l'investissement à long terme.
Le Rwanda a vu se créer un marché financier par
l'établissement par le décret du premier ministre n0
01/03 du 28/03/2007 d'un organisme charger du marché financier qui est
la CMAC.
II.2. Développement du marché
financier
Le Capital Market Advisory Council (CMAC), maintenant Capital
Market Authority (CMA) depuis juin 2011 a été établi par
arrêté du premier ministre en date du 28 mars 2007 pour guider le
développement du marché financier au Rwanda.
II.2.1. Création de la RSE
RSE a été enregistré en tant que
société et démutualisée dès sa constitution
en date du 7 octobre 2005 avec l'objectif de prendre en charge les
opérations du marché des valeurs mobilières au Rwanda.
Son lancement effectif se fait en janvier 2011, raison pour la
quelle avant cette date le marché des valeurs mobilières au
Rwanda se faisait de gré a gré par le biais de la Rwanda OTC
Market superviser et diriger par la CMAC qui était l'autorité
charge du marché financier au Rwanda avant le changement de son statut
par l'établissement par le décret du premier ministre, qui du
coup sépare l'autorité de régulation (CMA : Capital
Market Authority) de l'autorité chargée des opérations sur
le marche, la RSE, du 18/05/2011 n011/2011 établissant la
CMA.
Aujourd'hui donc le Rwanda est doté d'un marché
boursier qui est la RSE où sont acheté et vendu les actions et
obligations au Rwanda.
II.2.2. Actionnariat et direction de la RSE
II.2.2.1. Actionnariat
La RSE est détenue à 60% par les courtiers, 20%
par le gouvernement du Rwanda et 20% par d'autres actionnaires.
La structure d'actionnariat de la RSE est la suivante29(*) :
-gouvernement rwandais 20%
-Faida Securities Rwanda 10%
-African alliance Rwanda 10%
-CDH 10%
-Dallas securities 10%
-MBEA Brokerage 10%
-Dyer&Blair Rwanda 10%
-CSR 10%
-BRD 2%
-SONARWA 1%
-MAGERWA 6%
-SORAS 1%
II.2.2.2. Direction de la RSE
Le corps de direction de la RSE est composé de 7
membres dont les proportions sont les suivantes30(*) :
-Gouvernement Rwandais un représentant
-Membre de la RSE 3 représentants
-Investisseurs institutionnels un représentant
-Membre du corps professionnel un représentant
-Sociétés cote a la RSE un
représentant
II.2.3. Membre
Les membres de la bourse des valeurs mobilières au
Rwanda, la RSE, comme toute autre marché boursier sont soumis à
des conditions d'admissions, c'est ne que qu'en cas de respect des conditions
requises que les candidats à l'admission sont admis en tant que membre
sur le marché boursier.
La RSE admet trois types de membre31(*) :
Ø Stock brokers (Courtiers ; membre a part
entière)
Sont des sociétés qui se charge d'offrir tous
les services de courtages et seuls les sociétés enregistre au
Rwanda sont admises
Ø Dealers (Concessionnaires)
Généralement marchande pour leur propre compte
et pratique différent service d'une maison de courtage sauf le
sponsorships
Ø Sponsors
Commanditaires principalement des entreprises pour
l'inscription et gèrent les problèmes. Ce sont des membres non
impliqués dans le courtage et sont principalement tirer des
professionnels tels que juridique, finance et comptabilité
II.2.3.1. Conditions d'admissions des membres à
la RSE
Les membres de la RSE sont soumis à des conditions
d'admissions qu'ils doivent remplir basée sur
l'éligibilité, la nationalité, la fonction et le capital
net requis.
Tableau 01 : Conditions d'admission des membres
à la RSE
Catégorie
|
Eligibilité
|
Capital net
|
Nationalité
|
Fonction
|
Stock brokers
(Courtiers en Valeurs mobilières)
|
Société
|
Fond minimum engagé pour les opérations 10
million Rfw
|
Société enregistrée au Rwanda
|
-Evaluation d'investissement ;
-Expertise des valeurs ;
-Participation dans les achats ;
-Offre Publique Initial ;
-Activité de courtage ;
-Service d'investissement
|
Dealers (Concessionnaire)
|
Individu
Société
|
5 Million Rfw
8 Million Rfw
|
Résident légal au Rwanda
Société enregistrée au Rwanda
|
-Activités d'échange ;
-Market making ;
-Service d'investissement ;
-Participation dans les achats
|
Sponsors
|
Société
|
Fond minimum 10 million Rfw
|
Résident légal au Rwanda et enregistre au
Rwanda
|
-Participation dans les achats ;
-Evaluation et expertise des propositions ;
-Sponsoriser les OPI ;
-Nome les market marker des émissions
sponsorisé.
|
Source: CMAC, ROTC Market handbook.
Le tableau nous donne un aperçu des conditions que
doivent remplir les membres de la RSE ; qui comme illustrer sont de trois
types stock brokers (courtiers), Dealer (concessionnaire) et les
sponsors ;pour être admis comme tel.
II.2.4. Operations
II.2.4.1. Système de commerce
La négociation sur RSE est menée à
travers un double processus:
Une séance de négociation à la
criée est effectuée à la salle des marchés pendant
les heures de négoce officielles (09h00-12h00).
les membres négocient aussi à travers un
marché de gré à gré où les membres sont
autorisés à acheter ou à vendre directement aux clients
dans leurs bureaux. Les membres sont Également autorisés
à effectuer des transactions avec d'autres membres, soit face à
face ou par téléphone après les heures de
négociation officielle des jours de travail normal. Toutes les
transactions de gré à gré doivent être
déclarées à la RSE au plus tard 1 heure après la
transaction et doivent être signalés dans la séance de
négociation officielle pour des fins de règlement.
II.2.4.2. Compensation et règlement sur la
RSE
Le processus de compensation et de règlement est le
transfert des droits propriété des titres négociés
sur le marché RSE du vendeur à l'acheteur et le transfert des
fonds pour les mêmes titres de l'acheteur au vendeur.
Sur la RSE le processus de compensation et de règlement
se passe comme suit :
Le CSD (Central Securities Depository) fournit aux agents
dépositaires centraux (CDA « Central Depository
Agent ») et à leurs banques de règlement leurs
rapports sur le règlement initial à 14:00. le même jour
appelé le jour T.
Le CSD fournit aux CDA et leurs banques de règlement
leurs rapports finals sur le règlement à 14:00 le jour T +1.
Chaque CDA doit avoir des fonds disponibles dans le compte de
règlement auprès de sa banque de règlement en
conformité avec le rapport de règlement final avant 17h00 le jour
T +1.
La banque de règlement notifie chaque position de
règlement des CDA à la CSD à 17h00 le jour T +1,
Ø Le CSD soumet les instructions de règlement
à la banque de compensation en fonction des transactions
effectuée à 9:00 le jour T+2
La banque de règlement effectue le transfert des fonds
pour le règlement en conformité avec les instructions de
règlement avant 10:00 le jour T +2.
La banque de compensation confirme le règlement des
fonds par fax (ou tout autre mode qui peut être convenu) à la CSD
qui immédiatement après quoi transfert les titres. Le
règlement des fonds et des mouvements de titres ne doit en aucun cas se
produire à 10:00.
II.2.5. Composantes de la RSE
La RSE est subdivisée en deux compartiments qui sont le
marché primaire et le marché secondaire.
II.2.5.1. Le Marché Primaire
Le marché primaire est le marché des titres
vendus pour la première fois.
Processus de transaction du marché primaire de la RSE
est la suivante:
L'émetteur décide de lever des capitaux par le
biais de la RSE
Émetteur nomme commanditaires conseillers / Co.
registrar / des agents fiscaux /des courtiers de parrainage
Émetteur prépare le projet de prospectus ou
note d'information
Émetteur discute le document d'offre avec la RSE et
finalise le prospectus ou la notice d'information
L'émetteur pose sa candidature à la RSE pour
l'inscription à la cote de ses titres sur le marché
L'émetteur déclare la période d'offre et
offre des valeurs mobilières au public
Les investisseurs publics souscrivent aux titres pendant la
période d'offre
Fin de l'offre ferme et publication des résultats de
l'adjudication
Émetteur est admis à la cote officielle sur le
RSE
II.2.5.2. Le Marché Secondaire
Le marché secondaire est le marché où les
titres déjà existant sont achetés et vendues par des
courtiers autorisés.
Le processus de transaction du marché secondaire est le
suivant :
Ø Le client (acheteur ou vendeur) approche le courtier,
ouvre un compte et paie pour un ordre de bourse ; soit il fournit des
fonds pour l'achat soit il fournit des valeurs mobilières pour la vente
au courtier et le courtier accuse réception de l'ordre,
Ø Si le courtier acheteur a les titres
nécessaires au prix ordonné, le courtier vend directement au
client,
Ø Si le courtier acheteur n'a pas d'ordre de vente pour
les valeurs mobilières demandées au prix nécessaires
demander par le client vendeur, il communique l'ordre aux autres courtiers en
valeur mobilières, cherchant celui avec les valeurs mobilières
correspondant et au prix correspondant demandé,
Ø Courtier acheteur et courtier vendeur assistent aux
sessions de négociation à la salle des marchés. Tous les
courtiers assistent a la session et font tous leur rapport sur :
· Les titres négociés : prix, volumes
et valeur mobilière
· Ordre d'achat exceptionnel : prix, volumes et
valeur mobilière
· Ordre de vente exceptionnel : prix, volume et
valeur mobilière
Ø La RSE compile les rapports sur le marché et
les distribue au marché et au public à travers les medias,
Ø Le jour du règlement, le CSD (Central
Securities Depository) compense les transactions pour le règlement des
titres contre des fonds entre les courtiers, et le changement de
propriété a lieu le jour T+2.Le CSD est sous ordre de la banque
national du Rwanda.
II.2.5.2.1. Commissions sur le marché
secondaire
A. Transactions sur Actions
Tableau 02 : commissions sur le marché
des actions
CONSIDERATION (Valeur transactionnelle)
|
COURTAGE NET
|
FRAIS DE TRANSACTION
|
FRAIS DES FOND D'INDEMNISATION DES
INVESTISSEURS
|
CSD SETTLEMENT TRANSACTION LEVY
|
COUT TOTAL POUR LES INVESTISSEURS
|
Jusqu'à
Rwf 100,000
|
1.5%
|
0.14%
|
0.02%
|
0.05%
|
1.71%
Courtage plus Statutaire
|
Plus de Rwf
100,000
|
Ouvert à
négociation avec un maximum de
1.5%
|
0.14%
|
0.02%
|
0.05%
|
Source : RSE, Handbook, 2011
B. Bonds transactions
Tableau 03 : Commissions sur le
marché des obligations
CONSIDERATION (Valeur transactionnelle)
|
COURTAGE NET
|
FRAIS DE TRANSACTION
|
FRAIS DES FOND D'INDEMNISATION DES
INVESTISSEURS
|
CSD SETTLEMENT TRANSACTION LEVY RSE
|
COUT TOTAL POUR LES INVESTISSEURS
|
Jusqu'à
Rwf 5, 000,000
|
1.8 %
|
0.14%
|
0.02%
|
0.05%
|
0.335%
Courtage plus Statutaire
|
Plus de Rwf 5, 000,000
|
Ouvert a
Négociation avec un maximum de
1.8%%
|
0.14%
|
0.02%
|
0.05%
|
Source : RSE, Handbook, 2011
Les transactions effectuées sur la RSE sont sujettes
à des commissions qui sont les charges imputées par les courtiers
à leurs clients et les charges imputées aux courtiers par la RSE
pour les transactions faites sur ce marché. Ces tableaux nous illustrent
dans le tableau no02 les commissions sur le marché des
actions et le no03 ceux sur le marché obligataire.
II.2.6. Activité sur la RSE
II.2.6.1. Valeur mobilières disponibles
Les tableaux ci-dessous nous montrent les valeurs
mobilières (Actions et Obligations) nationales et
étrangères cotées à la RSE au 1er aout
2011
Inscriptions sur RSE au 1 er août 2011
Actions cotées
Tableau 04 : Actions cotées sur la RSE au
1er Aout 2011
Nom Entreprise
|
Ticker / RSE nom
|
Nature de l'entreprise
|
Date d'inscription sur la RSE / ROTC
|
Pays
|
Kenya Commercial Bank GROUP (KCB)
|
KCB
|
Fournit de services bancaires et autres services financiers
connexes au Rwanda, Kenya, Tanzanie, Ouganda et Sud-Soudan
|
18 Juin 2009
|
Kenya
|
Nation Media Group (NMG)
|
NMG
|
Impression et publication des journaux, radiodiffusion de la
radio et la télévision, la technologie de l'information
numérique au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda.
|
2 Novembre 2010
|
Kenya
|
Brasseries et Limonade ries du Rwanda (BRALIRWA)
|
BLR
|
Production, distribution et vente de bière et de
boissons rafraichissantes.
|
31 Janvier 2011
|
Rwanda
|
Banque de Kigali
|
BOK
|
Fournit de services bancaires et autres services financiers
connexes au Rwanda.
|
1 er août, 2011
|
Rwanda
|
Source : RSE, Brochure
Parmi les actions cotées sur la RSE deux sont des
actions des sociétés rwandaises (BRALIRWA et Banque de Kigali) et
les deux autres restantes sont des actions des entreprises kenyanes (KCB et
NMG) et qui sont également cotées sur les autres places
boursières à savoir NSE, USE et DSE.
Obligations cotées
Tableau 05 : Obligations cotées sur la
RSE au 1er Aout 2011
Nom de l'émetteur
|
Valeur nominale
|
Maturité
|
Échéance
|
Coupon
|
Banque Commerciale du Rwanda (BCR)
|
1 milliard de
|
10 ans
|
2017
|
10,5%
|
Gouvernement du Rwanda
|
3500000000
|
5 ans
|
2015
|
11%
|
2500000000
|
2 ans
|
2012
|
9,5%
|
1500000000
|
3 ans
|
2013
|
9,75
|
2500000000
|
2 ans
|
2012
|
9,5%
|
5 milliards
|
3 ans
|
2011
|
8,25%
|
Source : RSE, Brochure
Le marché obligataire de la RSE est constitue de deux
types d'obligations différentes à savoir des obligations d'Etat
et une obligation privée.
Le gouvernement rwandais a émis des obligations d'une
valeur totale de 13 milliard Rwf à échéance et coupon
différent, la plus longue échéance étant de 2015 et
la plus courte de 2011.
A part le gouvernement, une obligation privée a
été émise par la BCR avec échéance 2017 et
un coupon de 10.5% pour une valeur de 1 milliard Rwf.
II.2.6.2. Activité sur le marché
1. Activité sur le marché
primaire
Le marché primaire des actions a enregistré la
deuxième IPO sur le marché financier Rwandais. En effet la Banque
de Kigali après la BRALIRWA a lancé son IPO le 30 juin 2011 et
l'a clôturé le 29 juillet 2011.45% de son actionnariat a
été offert au public. La BK a été souscrite
à hauteur de 376% tandis que la souscription de la BRALIRWA a
été de 274%.
Tableau 06 : Emissions sur la RSE
INFORMATION SUR IPOs
|
Emetteur
|
LISTING DATE
|
Nbre d'Action Offers
|
Prix de l'Offre(Rwf)
|
Valeur(Rwf)
|
Propriétaire de l'action
|
Niveau de Souscription
|
BRALIRWA
|
31st January 2011
|
128,570,000
|
136
|
17,485,520,000
|
Gouvernement du Rwanda
|
274%
|
BK
|
1st September 2011
|
133,467,400
|
125
|
16,683,425,000
|
Gouvernement de Rwanda
|
376%
|
166,837,000
|
125
|
20,854,625,000
|
Bank de Kigali
|
Source : CMA
D'autre part depuis la création du marché
financier le gouvernement a émis des obligations d'une valeur de 27
milliard de franc rwandais en bond de trésor et la BCR une obligation
de société d'une valeur de 1 milliard de franc rwandais.
2. Activité sur le marché
secondaire
Ø Marché des obligations
Les opérations de négoce ont
débuté le 31 janvier 2008 sur le marché de gré
à gré (ROTC Market) au lancement des opérations sur le
marché financier.
Actuellement 5 bonds de trésor d'une valeur total de 13
milliard Rwf et une obligation de société émise par la BCR
sont inscrites à la RSE. Jusqu'au 30 septembre 2011 le marché
obligataire a enregistre un chiffre d'affaire de 654.400.000 Rwf en 60
transactions.
Ø Marché des actions
Le marché des actions a été activé
en juin 2009 avec la cotation croisée des actions de la KCB qui sont
également cotées sur la NSE, USE et la DSE. En Novembre, un autre
groupe kenyan est inscrite a la cotation croisée la NMG qui aussi est
également cotée sur la NSE, USE, DSE.
Ce n'est qu'en Janvier 2011 qu'une société
rwandaise, la BRALIRWA, émet ses actions sur la RSE et qu'en septembre
de la même année qu'il ya deux société la seconde
étant la Banque de Kigali.
De l'activation des transactions des actions le 18 juin 2009
au 30 septembre 2011, la RSE a enregistre un chiffre d'affaire total de 11.37
milliard de franc rwandais.
Graphique 01 : Turnover de toutes les
actions
Source : CMA
3. Volume de transaction
Tableau 07 : Statistiques de transaction
mensuelles (Mars 2011 - Juillet 2011)
|
Mars 2011
|
Avril 2011
|
Mai 2011
|
Juin 2011
|
Juillet 2011
|
Total
|
Volumes de transaction
(million Rwf)
|
10.9
|
5.06
|
4.65
|
6.88
|
1.86
|
29.35
|
Chiffre d'affaire (Milliard Rwf)
|
1.85
|
0.93
|
0.95
|
1.64
|
0.43
|
5.80
|
Nombre de Transaction
|
118
|
90
|
122
|
112
|
86
|
528
|
Source: RSE
Graphique 02: RSE Turnover
Source: CMA
Comme le montre le Graphique le Turnover « Chiffre
d'Affaire » sur la RSE a explosé au début de
l'année 2011 date qui coïncide avec l'inscription a la cote
officielle de la BRALIRWA et aussi en septembre 2011 a celle de la Banque de
Kigali.
Graphique 03 : RSE Capitalisation
Source: CMA
Vu notre graphique la capitalisation boursière de la
RSE a une croissance positive, cependant elle est encore très faible,
940.317.864.550 Rwf32(*),
comparer aux autres marché boursiers de la région33(*), USE avec une capitalisation
de 11.535.5 milliard Ushs en 2010 soit 35760 milliard de Rwf, DSE avec une
capitalisation de 4.895.47 milliard Tshs en 2010 soit 176237 milliard de Rwf,
NSE avec une capitalisation de 1.193.9 milliard Kshs pour le moi de
février 2011 soit 81185 milliard de Rwf.
Graphique 04
Source: CMA
Les transactions sur la RSE ont aussi augmenté depuis
le lancement du marché en 2008 et surtout à partir de
l'inscription de la BRALIRWA et de la Banque de Kigali. Ainsi nous verrons que
le nombre d'actions transigées a dépassé la barre des
10.000.00034(*) à
partir de février 2011 date de l'entrée de la BRALIRWA sur la
RSE.
II.2.7. Protection des investisseurs sur le marché
financier au Rwanda
La protection des investisseurs au Rwanda est assurée
grâce à la loi n0 01/2011 du 10/02/2011 portant
régulation du marché des capitaux au Rwanda.
En effet, la présente loi met en place des
mécanismes de contrôle et de supervision des activités sur
le marché des capitaux afin de maintenir les normes de conduite
appropriées et des pratiques acceptables sur les marchés des
capitaux. En ce sens elle met en place mécanismes dont :
Ø La régulation du marché des
capitaux ;
Ø Les personnes agrées, autorisées et non
autorisées ;
Ø La déontologie et pratiques sur le
marché des capitaux ;
Ø Les mesures disciplinaires ;
Ø Le pouvoir d'intervention ;
Ø Délits d'initie et abus de marche
Ø etc.
CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce chapitre nous avons essaye de passer en revu le
développement du marché financier au Rwanda.
En effet, depuis sa création en 2008, le marché
financier rwandais a fait un bout de chemin.
Partant de l'organisation des opérations sur le
marché de gré à gré au marché boursier RSE,
le marché financier rwandais à depuis inscrit à la cote
officielle deux actions à la cotation croisées sur NSE, USE et
DSE qui sont KCB et NMG et qui ont été à la base des
opérations sur actions sur le marche financier au Rwanda. Depuis le
début 2011, la BRALIRWA et en septembre 2011 la Banque de Kigali,
s'inscrivent à la cote officielle pour ainsi avoir 4 actions
différentes inscrites a la cote de la RSE.
Du coté des obligations le gouvernement rwandais a
émis des obligations d'Etat d'une valeur totale de 13 milliard Rwf et
une autre obligation a été émise par la BCR d'une valeur
de 1 milliard Rwf.
Comme ont peut le voir sur les graphiques sur les
opérations de la RSE, nous remarquons que la RSE est en bonne voie mais
cependant très loin en terme de capitalisation boursière des ses
homologues NSE du Kenya, USE de l'Ouganda et DSE de la Tanzanie.
CHAP. III. ANALYSE DES OPPORTUNITES ET CONTRAINTES DE
LA BOURSE DES VALEURS MOBILIERES AU RWANDA (RSE)
Le marché financier comme tout autre marché
présente des opportunités et des contraintes liées
à l'environnement économique du pays. Dans ce chapitre nous
allons procéder à l'analyse des opportunités et des
contraintes de la bourse des valeurs mobilières au Rwanda, la RSE en
l'occurrence.
III. Opportunités de la bourse des valeurs
mobilières au Rwanda
Comme il a été dit dans le premier chapitre, la
bourse présente un certains nombre d'avantages pour l'économie
en générale et pour le système financier en particulier
.Malgré le contexte difficile lié au stade encore embryonnaire
de la RSE, le marche boursier rwandais présente donc
des opportunités en rapport avec la situation rwandaise.
III. 1.1. L'extension de la propriété dans
les sociétés rwandaise
Il est prévu qu'une fois une entreprise est
cotée, la propriété est élargie même
à des personne qui au départ ne pouvaient pas obtenir facilement
cette propriété. En outre le gouvernement élargie la
propriété des entreprises en favorisant le développement
des sociétés d'investissement, fonds commun de placement et
d'autres organismes de placement collectif où les petits investisseurs
pourraient contribuer. Grâce à ces institutions ils peuvent
acheter des actions des sociétés d'Etat, devenir
propriétaire du capital et recevoir des dividendes annuels.
III.1.2. Facilitation de l'investissement direct
étrangers (FDI)
La RSE aidera à accroitre l'investissement direct
étranger en permettant aux investisseurs stratégique
étrangers d'acquérir grâce à la reprises
d'importantes part dans les entreprises si elle, la RSE, leur garantissait une
voie de sortie ainsi la RSE générera un intérêt dans
l'esprit d'investisseur étrangers.
III.1.3. Création de nouveaux instruments financiers
La bourse en autre prévoit la création
d'instruments financiers qui sont inexistantes à ce jour sur la RSE.
Ces instruments incluent les options, les swaps etc. qui peuvent apporter une
diversité et une innovation aux instruments financiers existants
à savoir les actions et les obligations.
III.1.4. Fournit une facilité de sortie pour les
investisseurs
La bourse agit comme un mécanisme qui permet aux
investisseur d'entre au ou de se retirer du marché financier. Au Rwanda
il y a plusieurs entreprises dont l'Etat détenait une part
conséquente d'action comme la BRALIRWA ou la Banque de Kigali où
il y a des années de ça le gouvernement ne pouvait s'en retirer
mais grâce à la RSE, l'Etat a pu se retirer de ces entreprises
dans un marche équitable et transparent, où les forces de l'offre
et de la demande détermine les prix et les couts de transactions, qui
est la RSE.
III.1.5. La privatisation
Au Rwanda beaucoup d'entreprises publiques n'ont pas
été performantes et le gouvernement à travers la
commission de privatisation a identifié le remède à court
terme comme la mise en ouvre des reformes collectives, y compris la
restructuration financière et opérationnel, visant
l'amélioration de leur efficacité et leur permettre une
prestation des services de qualité .La solution à long terme,
cependant, est de restructurer les compagnies viables et ensuite invité
la participation du secteur privé locale au international .Ainsi la
vente de ses action sur la RSE sous forme de privatisation libère le
gouvernement de sa participation dans ces entreprises .
III. 1.6. Réduire la dépendance
étrangère
La RSE réduirait la dépendance aux bailleurs de
fond externes et permettrait au pays de se financer en interne. En effet le
soutient des donateurs est plus cher et crée dans la plupart des cas la
dépendance aux organisations internationale tel que le FMI, la Banque
mondiale qui engagent leur fond que sur certaines conditions qui ne sont pas
nécessairement la priorité du gouvernement.
III.1.7. Opportunité lies à l'environnement
d'investissement
L'investissement rwandais et très bonne par rapport
à l'environnement d'investissement de nombreux pays africains parce
qu'il y a une volonté claire en terme de soutient au
développement.35(*)
III.1.8. Opportunité lices droit fiscal
Plusieurs mesure ont été prise dans le domaine
de la fiscalité pour attires au maximum les investissements :
Ø Exonération d'impôt sur le revenu :
· Les revenus des inscrits en placement collectif et les
employés « régimes actions » sont
exonérés d'impôts
· Les sociétés de capital-risque enregistre
au près de la CMA bénéficient d'un impôt sur les
sociétés de 0%pour une période de 5 ans à compter
de la date de la prise de décision.
Ø Impôt sur les gains en capital : les plus
-values sur les transactions sur le marche secondaire de la RSE sont
exempté de l'impôt sur les gains en capital.
Ø Impôt sur les sociétés : les
sociétés nouvellement cotées sur la RSE sont
imposées pour une période de 5
ans sur les taux suivant :
· 20% si la société à vendu au moins
40% de son capital au public
· 25% si la société à vendu au
moins 30% de son capital au public
· 28% si la société a vendu au moins 20% de
son capital au public
Ø Retenu à la source sur les dividendes et
intérêts :La retenue à la source sur les dividendes et
revenues d' intérêt sur les litre cotés sur le marche
financier et intérêt découlant des placements en obligation
cotées avec une échéance de 3 ans et plus ont
été renduites à 5% lorsque la personne
retenue est un contribuable résident au Rwanda
ou dans l'EAC (East African community )
Ø Taxe sur la valeur ajoute (TVA) : Les
éléments suivant sont exemptés de la TVA ;
· Transfer des actions :
· Transaction sur la marche financière des litres
cotés
III.1.9. Autres opportunités
Ø Le rôle majeur qu'une bourse
de valeur joue et continu à jouer dans différents
économies est qu'elle favorise l'épargne. Ce qui commence a
être le cas au Rwanda où nous remarquons dans le deuxième
chapitre une augmentation nette des souscription à l'émission
des titres et des transaction sur le second marché de la RSE.
Ø La bourse fait la promotion des normes de
comptabilité élevé, de la gestion des ressources et la
transparence dans la gestion de l'entreprise qui est coté à la
bourse .En effet, la comptabilité des entreprise au Rwanda est souvent
sujette à confidentialité .Ainsi en s'introduisent à la
RSE, les gestionnaires sont tenues de préparer leurs comptes selon les
normes I' I.A.S (International Accounting Standard ) et de les publiés
pour une transparence nette et un souci de symétrie de l'information
.
Ø La bourse au Rwanda facilite le processus
d'investissement, parce qu'elle fournit un marche sur lequel sont
effectués avec efficacité et à moindre couts des
transactions sur les titres cotés. Les investisseurs sont ainsi
rassuré d'avoir une place où vendre leurs titres. Les
liquidités ainsi fournies par la RSE rendent les investisseurs
prêts à accepter une baisse de taux de rendement
sur leurs titres qu'ils ne peuvent accepter dans d'autres circonstances. Cela
signifie que la bource réduit le coût du capital.
Ø La bourse reflète les perspectives
économiques du pays. Les mouvements sur le marché agissent comme
un baromètre qui indique les perspective économique du pays
.Ainsi il fournit une mesure quotidienne en termes d'efficacité
industrielles et commercial dans la mesure où l'augmentation des prix de
titres reflètent le succès commercial .L'augmentation des prix
des actions émises sur les entreprises fera ainsi augmenter la confiance
en celle -ci et attirer plus des investisseurs
III.2. Contraintes de la bourse des valeurs
mobilières au Rwanda
III.2.1. Insuffisance des grandes sociétés
Le Rwanda a un grand nombre de PME (Petite et Moyenne
Entreprises) qui sont généralement des entreprises familiales. En
générale les principaux facteurs limitant l'offre des actions
comprennent la réticence des ces PME familiales à dilues leurs
propriétés, le processus couteux et fastidieux de procéder
à une offre publique et la perception de nombreux de ces entreprises que
les risques de divulgation associer à l'émission de leurs actions
ne sont pas suffisamment compenser par les rendements y attachés.
Certaine de ces entreprises sont susceptible à
l'ouverture de leur capital, mais les dirigeants craignent la perte du
contrôle comme résultat de l'inscription à la cote de la
bourse.
III.2.2. Absence des banques d'investissement
Une banque d'investissement est différente d'une banque
commercial, dans ce sens qu'elle n'accepte pas des dépôts du
public. C'est une institution qui agit entant que conseiller au près des
entreprises qui souhaiteraient lever des fond via le marché financier
par émission des titres (action ou obligation).
Au Rwanda, il n'ya pas de banque d'investissement par
conséquence les services bancaires d'investissement comme la
souscription des titres, syndication de prêt, leasing, la gestion de
portefeuille n'existent pas sous cette forme.
III.2.3. Insuffisance d'institution financière
Contrairement à d'autre pays de l'EAC comme Kenya
l'Ouganda et la Tanzanie, qui ont un système financier constitués
respectivement,( 42 banques commerciale, 12 banque d'investissement, 21
courtiers, 43 compagnies d'assurance) ;(33 banques commerciales, 1 banque
d'investissement, 6 courtiers, 22 compagnies d'assurances) ;(16 banque
commerciale, 8 courtiers, 21 compagnies d'assurances) et le Rwanda qui lui a un
système financier encore faible que 9 banque commerciale, 5 compagnie
d'assurance) ce qui réduit le niveau d'investissement sur le marche
financier.
III. 2.4. Condition d'inscription à la cote
Les conditions strictes d'éligibilité
découragent les entrepreneurs et les Enterprise locaux qui
souhaiteraient lever des fonds sur le marché boursier. Les conditions
d'admission comme illustré dans les exigences à l'inscription de
la RSE créent des fausses infranchissables pour des émissions
potentielles qui sont la plupart des affaires détenu par des
familles.
Les exigences comme une libération minimale du capital
de 500 million Rwf et d'un actif net de 1milliard Rwf sont des grands
défis pour ces PME qui se trouvent finalement dans l'incapacité
de lever des fonds sur la RSE.
III.2.5. La sensibilisation du public
Généralement il y a un manque de sensibilisation
et d'information sur le rôle et les opérations sur le
marché boursier entre les investisseurs potentiels et les entités
commerciales. La population Rwandaise à travers le pays n'a pas assez de
connaissance sur la RSE et le marché boursier ne semble pas se vendre
suffisamment aux investisseur potentiels ou de fournir une
variété de produit pour attirer les entreprises. Ce manque de
sensibilisation peut être attribué à des contraints
financiers au de ressources humaines. Le manqué de sensibilisation sur
les opérations sur la RSE est un obstacle majeur à la
participation du public au marché des valeurs.
III.2.6. Autres contraintes
Ø Le pays fait face à un taux assez bas de
l'épargne, seulement 20% de la population procède à
l'épargne dans les banques ce qui restreint l'offre des capitaux
disponibles sur le marche financier36(*).
Ø Les actions pouvant attirer plus d'investisseurs sont
détenus par les sociétés d'assurances, les banques et fond
de pension. Ces entreprises adoptent une politique « d'acheter et
garder » ce qui réduit sensiblement le volume de transaction
sur le marché secondaire.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
CONCLUSION
Au terme du présent
travail qui porte sur « Analyse des opportunités et des
contraintes de la bourse des valeurs mobilières au Rwanda »,
quelques résultats fondamentaux de notre recherche sont mis en
évidence. Par la, notre étude s'est fixe au départ
l'objectif de présenter différentes opportunités et
contraintes relatives au marche boursiers qui est une nouveauté au
Rwanda.
A partir de notre objectif et comme le marche financier est
nouveau au Rwanda nous avons formule deux questions qui nous ont servi de fil
conducteur tout au long de notre travail. Ces questions sont les
suivantes :
-Quels sont les opportunités qu'apporte une bourse des
valeurs mobilières au Rwanda ?
-Quelles sont les contraintes qui se présentent
à la bourse des valeurs mobilières au Rwanda ?
Pour répondre à ces questions nous avons retenu
les hypothèses suivantes :
-La bourse des valeurs mobilières présente pour
l'économie rwandaise des opportunités dans le secteur de
l'investissement, dans le domaine fiscal et de l'économie en
générale.
-La bourse des valeurs mobilières au Rwanda fait face a
des contraintes liées a l'environnement économique du Rwanda.
Afin de mener a bon port la recherche et atteindre l'objectif
fixe pour atteindre nos hypothèses, nous nous sommes servi de certaines
techniques et méthodes de recherche.
Concernant les techniques, nous avons eu recours aux
techniques documentaire et d'interview ; quant a la méthode nous
avons utilise les méthodes analytique et statistique.
Le présent travail est subdivise en trois chapitres
encadre au début par une introduction et a la fin par une conclusion
générale et certaines suggestions.
Apres l'introduction générale quia portée
sur : le choix et intérêt du sujet, la délimitation,
la problématique, les hypothèses, les objectifs, la
méthodologie ainsi que la subdivision du travail.
Le premier chapitre nous offert un cadre conceptuel et
théorique avec les concepts
« opportunités », « contraintes », « bourse
des valeurs mobilières ».
Pour comprendre le marche financier nous avons essaye de
définir les concepts clés et développer des notions sur le
concept de la bourse.
Cette théorie avait pour but de familiariser le lecteur
avec les concepts et les éléments développés dans
notre travail.
Dans le second chapitre, notre objectif était de voir
comment le marche des capitaux financiers s'est développé au
Rwanda depuis sa mis en place en 2008.Nous avons dans le second chapitre parle
de l'historique du marche financier au Rwanda et des activités de
celui-ci.
En effet, nous avons remarque une croissance des
activités sur le marché boursier rwandais qui est la RSE.
Depuis sa création, la RSE en est a 4
société cotes avec une capitalisation et un turnover total pour
toutes les actions de respectivement 940.317.864.550 Rwf et 11.37 milliard Rwf
dont deux, des sociétés cotées, sont rwandaises ( BK et
BRALIRWA) et les deux autres étrangères et a la cotation
croisées sur NSE, USE, DSE (KCB et NMG) et 6 obligations d'une valeur
totale de 14 milliard Rwf dont 13 milliard Rwf en obligation d'Etat
émise par le gouvernement rwandais et 1 milliard Rwf en corporate bond
émis par la BCR.
Dans le dernier chapitre, notre préoccupation
était de vérifier nos hypothèses quoi portent sur les
opportunités et contraintes du marche des valeurs mobilières au
Rwanda. Le marché des valeurs mobilières étant une source
de financement efficace pour une économie, l'économie rwandaise
présente bien des opportunités et rencontres des contraintes lies
a son environnement économique.
Les opportunités qu'apporte le marché des
valeurs mobilières au Rwanda sont les suivantes :
-Extension de la propriété dans les
sociétés
-Facilitation de l'investissement direct étranger
-Création de nouveaux instruments financiers
-Fournit une facilité de sortie pour les
investisseurs
-Réduit la dépendance étrangère
-Facilite le processus de privatisation
-La fiscalité du marché
Les contraintes que ce marché présente sont les
suivantes :
-Insuffisance des grandes sociétés
-Absence des banques d'investissement
-Conditions d'inscription à la cote
-Sensibilisation
SUGGESTION
Compte tenu des contraintes abordées dans notre
troisième chapitre à l'égard de la RSE, les
recommandations suivant sont proposées .Ils font spécifiquement
référence à la RSE mais peuvent être applicables
à d'autres marchés émergents.
Ø La RSE devrait plus jouer un rôle
éducatif et se lancer dans une vigoureuse campagne en vue faire
connaître et de sensibiliser les investisseurs potentiels sur les
opportunités qu'apporte le marché et comment les exploites
efficacement.
Ø Les efforts déployer afin d'améliorer
la sensibilisation du public sur les possibilités qu'offre le
marché financier au Rwanda doivent être renforces en utilisant une
variété de moyen de communication tels que des campagnes
médiatiques à travers la radio , la télévision et
les journaux et de s'engages dans des rencontres avec des entreprises
admissibles et les investisseurs potentiels à travers le pays .La RSE
devraient dresser une liste des émetteurs potentiels d'actions et
d'obligations et prendre contact avec eux pour une sensibiliser et
améliorer leur connaissance aux opportunité qu'apporte le
marché financier à leurs opérations.
Ø En outre la RSE et la CMA devraient mettre en place
des succursales au niveau des districts être au niveau provincial pour
faciliter les sensibilisation au près du grand public .
Ø Pour le développement global du marche
financier, la RSE a besoin d'assouplir les exigences minimales pour les titres
de négociation en vue d'accueillir des entreprises qui ont des actions
qui sont transférables à des membres du public ne
répondent pas aux exigences rigoureuses d'inscriptions .Le défi
sera de simplifier et d'assouplir les conditions de cotation sans compromettre
la protection des investisseurs.
Ø La poursuite de la privatisation des entreprises
d'Etat est essentiel car source viable des titres (actions). A cet
égard, la mise en oeuvre d'un projet de loi de privatisation à
travers la bourse va augmenter l'offre des capitaux sur le marché et par
conséquent être un déclencheur des activités sur le
marché primaire des actions. Toute fois les entreprise public faible et
contre performante ne doivent pas être surévalues sur le
marché sous le couvert de la privatisation.
Ø Encourager la libre circulation des capitaux
à travers les frontières grâce à
l'intégration régionale des marches des capitaux à
l'exemple de la BRVM comme illustrer par l'UEMOA. Dans ce sens comme
étant membre de l'EAC, participer activement à la création
d'une bourse régionale de l'EAC.
Ø La modernisation du système de commerce pour
améliorer la liquidité, attirer ainsi les investisseurs
étrangers et réduire les coûts de transaction, est
nécessaire. L'automatisation des échanges viendra ainsi
compléter l'automatisation actuelle du dépositaire centrale
(compensation et règlement) de ce fait faciliter la capacité du
marché à faire face à une augmentation des nouvelles
inscriptions ou d'une négociation accru.
BIBLIOGRAPHIE
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